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FORMATION MARITIME
28 septembre – 1er Octobre 2010
CONCEPTION PORTUAIRE
Benjamin BAILLY (SOGREAH)
Notions préalables z
z
Vent et Courant
Houle et agitation
4. Notions de sédimentologie (traité par Jacques Viguier)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Notions préalables 5 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Notions préalables 6 B. Bailly
1- Introduction Les aménagements maritimes (4) 1- Introduction Les aménagements maritimes (5)
PREVENTION DES RISQUES LITTORAUX (IMPACTS SEDIMENTOLOGIQUES DES PORTS) PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT (et ACCOMPAGNER LES PROJETS PORTUAIRES)
¾ Lutte contre l’érosion (recul du trait de côte) ¾ Devenir des effluents rejetés en mer
¾ Lutte contre les submersions marines ¾ Pollutions accidentelles
¾ mais aussi garantir l’accès au port !! ¾ Restauration de zones naturelles
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1- Introduction Type d’aménagement portuaire concerné 1- Introduction Critère pour le choix d’un site
¾ La réhabilitation des ouvrages n’est concernée que marginalement par les moyens d’étude de la conception
portuaire. ¾ Le port est toujours une interface entre
• Les aspects physiques (océanographie, topographie et conditions d’abri
¾ Ces moyens s’appliquent aux aménagements pour naturelles, conditions bathymétriques et géotechniques)
• l’ extension d’un port existant • Les aspects économiques et sociaux (volumes et trajets des trafics, urbanisme,…)
• la construction d’un nouveau port
¾ Pour choisir le site d’implantation d’un nouveau port, tous ces
¾ L’extension et la construction d’un nouveau port sont parfois en alternative, à examiner conjointement dans la aspects doivent être considérés
phase de Plan directeur.
Les avantages et inconvénients de chaque solution sont à hiérarchiser au cours des études de Plan Directeur. En général, hors aspects positifs (développement économique et impacts positifs), on s’intéressera aux critères
suivants :
En général :
¾ Physiques = Reliefs à terre et sous-marin -> Dispose t-on de conditions favorables à l’implantation de nouvelles
Avantages de l’extension d’un site actuel activités et infrastructures ? Quels site et concept portuaire sont adaptés ?
¾ Il ne sera pas nécessaire de beaucoup modifier l’organisation portuaire (compagnies, capitainerie, voies de ¾ Météo-marins = Houle, courants et sédimentologie -> le site permet-il une implantation pérenne de l’infrastructure
dessertes,….), projetée? Existe-t-il des zones naturellement protégée? Quel concept portuaire est adapté ?
¾ Il n’y aura pas d’impact environnemental direct lié au nouveau site (littoral, besoin d’études, délais d’approbation,….), ¾ Environnementaux et d’usage = les impacts -> les impacts du port sont-ils acceptables? Quels site et concept portuaire
¾ Peu de nouveaux réseaux d’infrastructures à développer mais difficultés d’adapter l’existant. permettent de les réduire? Comment compense t-on les impacts?
¾ Réglementaires = le zonage -> la zone est-elle protégée ou réservée pour d’autres activités ?
Avantages d’un nouveau site ¾ Distances aux centres de consommation, industriels, logistiques, … existants ou en devenir
¾ Disponibilité de davantage d’espaces à terre et quais, à moindre couts -> développements d’activités rendus possibles ¾ Proximité des routes maritimes
¾ Possibilité de réduire les trafics qui traversent les zones urbanisées, ¾ Couts du développement
¾ Il n’ y aura pas d’impact du chantier sur le trafic existant et zones urbanisées,
¾ Possibilité de réaffectation des bassins portuaires existants
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1- Introduction Les séquences d’arrivée au port 1- Introduction Les études techniques associées à la conception portuaire
Autorité Portuaire Accès
Evolution des Trafics et
Société Concessionnaire … Besoins
Vigie Exploitation et
Société d’exploitation …. Sécurité et risques
Capitainerie Organisation du terminal
CONCEPTION
Amarrage par opérateur activités humaines
lamaneurs Remblais
Société de
Ouvrages
lamanage Mesure
d’amarrage et du vent
Mise à poste d’accostage Dragages
Prise en Assistants MO Navigation
Evitage Arrêt remorque Agitation - sèche
Société de
remorquage Impacts
Ouvrages de
Propagation houle et évolution
protection
DU
Constructeur des courants
Sédiments
opérateur
et sols
Chenalage
Evolution du littoral
PORT
Bathymétrie
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1- Introduction Les étapes d’un projet de conception portuaire
2. Prévisions du trafic
¾ Une étude :
• de l’évolution du trafic (volumes et typologies),
• de la date prévisible de saturation des structures actuelles,
• de l’évolution de la taille des navires
est logiquement la première étape de toute étude de
planification portuaire.
2- Prévisions du trafic Prévisions de trafic (1) 2- Prévisions du trafic Prévisions de trafic (2)
1 100 000
1 000 000
900 000
800 000 hypothèse moyenne
700 000 capacité maximale de l'existant
600 000
Fos, terminal conteneurs actuel 500 000 capacité minimale
400 000
Etude de trafic – Conclusion
300 000
¾ La saturation prévisible du terminal existant en 2005
200 000 ou 2006 a nécessité la planification en l’an 2000 des
100 000 investissements d’extension des capacités.
0
2000 2005 2010
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2- Prévisions du trafic Prévisions de trafic (3) 2- Prévisions du trafic Prévisions de trafic (4)
Ces Evolution
investissements Analyse de l’évolution de la taille des navires – Conclusions
de doivent
la tailletenir
des ennavires
compte l’évolution continue
porte-conteneurs
de la taille des navires porte - conteneurs ¾ Le transport des marchandises conteneurisées est un marché très dynamique et florissant,
mais fortement concurrentiel.
400 16
¾ Pour faire des économies d’échelle, les armateurs augmentent la taille des porte-conteneurs
350 14
en commande
¾ Le tirant d’eau admissible (TEA) aujourd’hui au terminal à conteneurs de Fos est de 13 m.
300 12 ¾ Les plus gros navires en service sur le globe en 2000 présentent un tirant d’eau de 14,5 m.
¾ Il y a donc urgence à mettre les infrastructures à niveau pour que Fos reste sur le trajet des
250 10 plus grands armements.
Loa (m)
Te (m)
200 8
150 6
100 4
50 2
0 0
1960 1970 1980 1990 2000
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2- Prévisions du trafic Prévisions de trafic (5) 2- Prévisions du trafic Prévisions de trafic (6)
Exemple 2 : Port de Bastia
Aménagements envisagés
(coût globale = 90 M€)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Notions préalables 19 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Notions préalables 20 B. Bailly
2- Prévisions du trafic Prévisions de trafic (7) 2- Prévisions du trafic Prévisions de trafic (8)
N° passagers par an
6000000
Les prévisions de trafic …mais l’augmentation de la taille des
indiquent, certes, une 5000000 navires est encore davantage sur le chemin
augmentation… critique.
Trafic passagers
4000000 220
Le graphique ici à droite indique que les
210
3000000 dimensions du port (montrées dans le plan
en bas) constituent une contrainte à 200
L o n g e u r d e s n a v ire s
Passagers 2000000 l’accueil des plus grands navires rouliers en
service 190
1000000
180
0 170
1992 1995 2000 2002 2005 2010 2015 2020
160
90 000 1
QUAI FANGO
QUAI
150
Nombre de véhicules
DE RIVE
2 3
80 000
D
SU
croissance f orte
4
140
LE
MO
70 000 Nombre de véhicules 220 m 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005
5
MOLE EST
En service Bastia
Trafic roulier 40 000
30 000
20 000
10 000
N° -véhicules commerciaux par an Zone envisagée pour le 1° nouveau
ECHELLE
100.00 200.00m
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2- Prévisions du trafic Prévisions de trafic (9) 2- Prévisions du trafic Stratégie de développement (1)
Exemple 3 : Complexe portuaire de Tanger Med
Résultat : le Plan Directeur a envisagé principalement une augmentation de la
dimension des postes, et marginalement de leur nombre (de 7 à 8)
8 240 m
215 m
6
N° total de postes
5
175 m Une situation géographique unique
4
3 130-
150 m
2
1 – Asie orientale, 2 – Amérique du Nord
3 – Europe, 4 – Moyen Orient
1
< 100 5 – pacifique, 6 – Amérique du Sud
m 7 – Afrique
0
2002 2005 2010 2015 2020
Des ports méditerranéens
Capacité des ports pour conteneurs
saturés en 2000
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Notions préalables 23 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Notions préalables 24 B. Bailly
2- Prévisions du trafic Stratégie de développement (2) 2- Prévisions du trafic Stratégie de développement (3)
Trafics : Evolution des trafics -> un taux de conteneurisation qui augmente Un projet national
Une tendance inéluctable
Une plateforme de transbordement au service
Perspectives d'évolution du taux de transbordement au niveau mondial
des flux mondiaux et régionaux de conteneurs
60%
50% Un port d’Import Export au service de la
40% compétitive du territoire (zones franches)
30%
20%
Une plateforme industrielle intégrée à un réseau
10%
logistique et d’infrastructures complet
0%
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 2025 2030 2035 2040
taux de transbordement
Evolution du marché
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Notions préalables 25 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Notions préalables 26 B. Bailly
3. Notions d’hydraulique maritime (traité par Jacques Viguier) 4. Notions de sédimentologie (traité par Jacques Viguier)
Loa
5. Connaissance du navire L /2
ARH
RH LCG
D KG
¾ La connaissance des principales caractéristiques des navires de AR
projet est indispensable à toute conception portuaire Lpp
L
5. Connaissance du navire Principales caractéristiques (2) 5. Connaissance du navire Plan de forme (1)
Propeller (s) Bow and stern thrusters :
Propeller type and number Position (m)
Lateral distance to center line Power (kW)
D : Propeller diameter Diameter
R : Rotation of propeller (Clock./anticlock.).
Wind parameters
AL : Lateral area (m2)
AT : Transverse area (m2)
ASS : Superstructure area (m2)
S : Perimeter length (m)
C : Dist bow to Centre of Pressure
Plan de pont : treuil pour amarres, coupées, ….. Position des coins de cale
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Notions préalables 31 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Notions préalables 32 B. Bailly
5. Connaissance du navire Plan de forme (2) 5. Connaissance du navire Coefficients de forme (1)
Cx for Longitudinal Wind Force
Vent (efforts) Les coefficients sont
1,0
propres à chaque navire
Tanker 0,8
Fx = ½ . ρair . Cx . AT . V230s ou 1mn
LNG 4 sphères MOSS 0,6
Fy = ½ . ρair . Cy . AL . V230s ou 1mn LNG Membrane 0,4
0,2
Mxy = ½ . ρair . Cxy . Lpp . AL . V230s ou 1mn
0,0
Fy+
180 170 160 150 140 130 120 110 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0
-0,2
Mxy+ -0,4
0° 180° -0,6
Fx+ -0,8
-1,0
90°
Angle off Stern (Deg)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Notions préalables 33 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Notions préalables 34 B. Bailly
5. Connaissance du navire Coefficients de forme (2) 5. Connaissance du navire Coefficients de forme (3)
Courant (efforts) Les coefficients sont donnés pour un type de carène par les recommandations
et en fonction de la hauteur d’eau disponible
Sensibilité de l’action du courant au clair sous quille
F’x = ½ . ρeau . C’x . Lpp . T . V2 LOADED & Water Depht /T=1.5 Les coefficients relatifs au courant transversal varient d’une manière très significative
F’y = ½ . ρeau . C’y . Lpp . T . V2 Current Angle off stern Cx Cy Cxy avec le rapport Dw/Dd (= profondeur locale/tirant d’eau).
0 0,03 0,00 0,00
M’xy = ½ . ρeau . C’xy . Lpp2 . T . V2 20 0,00 0,70 -0,20 Ainsi, la force due au courant est bien plus importante quand le clair sous quille
45 0,00 1,30 -0,25 est faible.
Fy+ 60 0,17 1,50 -0,20
Mxy+ 80 0,10 1,65 -0,10
90 0,07 1,70 -0,03
0° 180° 100 0,06 1,65 0,03
Fx+ 120 0,10 1,50 0,13
135 0,13 1,30 0,20
90° 160 -0,02 0,60 0,13
180 -0,04 0,00 0,00
OCIMF : "Prediction of Wind & Current Loads on VLCCs" - 1994
0,06 0,5
0,04 0,4
0,02
0,00 0,3
180 170 160 150 140 130 120 110 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0
-0,02 0,2
-0,04
0,1
-0,06
-0,08 0,0
180 170 160 150 140 130 120 110 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0
-0,10
Angle off Stern (Deg) Angle off Stern (Deg)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Notions préalables 35 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Notions préalables 36 B. Bailly
5. Connaissance du navire Coefficients de forme (4) 5. Connaissance du navire Mouvements du navire
F’’x = 1/8 . ρeau . g . C’’x . B . Hs2 Wave Angle off Stern C''x C''y
0 1,00 0,00
F’’y = 1/8 . ρeau . g . C’’y . Lpp . Hs2 10 0,98 0,17
20 0,94 0,34
45 0,71 0,71
Fy+ 60 0,50 0,87
90 0,00 1,00
Mxy+
120 -0,50 0,87
CONVENTION DES MOUVEMENTS :
0° 180° 135 -0,71 0,71
Fx+ • Cavalement (Surge) positif vers l’étrave
160 -0,94 0,34
170 -0,98 0,17 • Embardée (Sway) positif vers bâbord
90° 180 -1,00 0,00 • Pilonnement (Heave) positif ascendant
BS 6349 Part 6 1989 - "Design of Inshore Mooring and Floating Structures" • Roulis (Roll) sens direct autour de X
• Tangage (Pitch): sens direct autour de Y
• Lacet (Yaw): sens direct autour de Z
Essais normalisés de l’Organisation Le coefficient bloc Ce coefficient est caractéristique d’une forme de carène
Giration
Maritime Internationale (OMI)
11
Zig-Zag 10
8
Dépl / Puissance
Le rapport Déplacement / Puissance machine 7
5
Ce coefficient indique aux marins si le navire est
4
puissant d’un point de vue de la manœuvre. 3
0
anticiper les manœuvres portuaire Ferry
Pass./RoRo
LNG Carrier Porte
Conteneur
Tanker
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Notions préalables 39 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Notions préalables 40 B. Bailly
5. Connaissance du navire Dénomination des amarres 5. Connaissance du navire Type d’amarres
The AMSTERDAM in Victoria (BC)
Type de navire :
•Nombre de lignes : 16
•Câble en acier : âme centrale en acier de 6 ×
36, ∅ 40 mm,
Charge de rupture = 1 150 kN
•Terminaison en nylon : Nylon, ∅ 81 mm, L =
10 m, charge de rupture = 1 410 kN
•Charge admissible : (55% CR) 630 kN
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Notions préalables 41 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Notions préalables 42 B. Bailly
Conception portuaire – Définition du plan de
masse : SOMMAIRE
Formation Maritime
1. Typologie des terminaux et navires associés
CONCEPTION PORTUAIRE 2. Concepts de plan de masse
3. Critères généraux pour la définition du plan de
masse
4. Définition des besoins
Définition du plan de masse 5. Navigation et chenaux (voir module suivant)
Terminaux conteneurs
1) Typologies des terminaux
et navires associés z
z
Postes en ligne le long d’un quai rectiligne,
Grandes surfaces disponibles à l’arrière du quai
z Voies d’accès terrestres faciles (par route et chemin de fer)
Ô Conteneurs
Ô Vrac Solides
Ô Rouliers
Ô Vrac liquide
Ô GNL
Ô Marchandises Diverses
Ô Croisière
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 4 B. Bailly
1- Typologie de terminaux et navires associés Navires porte-conteneurs (1) 1- Typologie de terminaux et navires associés Navires porte-conteneurs (2)
Hugo (CMA-CGM) L=334 m B=42,8m TE=14,5m 8238 EVP Ordres de grandeur importants pour PC datant d’avant 2000
Partie plane
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 5 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 6 B. Bailly
1- Typologie de terminaux et navires associés Navires porte-conteneurs (3) 1- Typologie de terminaux et navires associés Terminaux Conteneur (1)
Les dimensions des postes et des terre-pleins à l’arrière augmentent au fil des années, en
Depuis 2000 : raison de l’augmentation de la taille des navires.
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 7 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 8 B. Bailly
1- Typologie de terminaux et navires associés Terminaux Conteneur (2) 1- Typologie de terminaux et navires associés Terminaux Conteneur (3)
Les plus grands navires (> 9 000 EVP, >350 m, Te > 14 m) ne peuvent plus accoster dans la Les moyens de manutention d’un terminal conteneurs varient, surtout pour la gestion des terre-
plupart des terminaux, d’où la nécessité de ports d’éclatement (Algesiras, Malte, Gioia Tauro, pleins. Au quai, on utilise pour les terminaux modernes principalement des portiques (sur pneus
Tanger Med) situés sur les routes principales, qui desservent les autres ports par des lignes et surtout sur rails). Pour les terre-pleins, les moyens de manutention principaux sont :
feeders (navires < 3 000 EVP, avec un tirant d’eau < 12 m).
Portiques de parc + Tracteurs
La conception des ports conteneurs d’éclatement est simple : long quai banalisé, grande surface
(possiblement rectangulaire) à l’arrière. Ce qui est crucial est la position, au croisement entre
routes principales (pour Salalah, Oman, celle du canal de Suez) et secondaires . Gerbeurs
Cavaliers
Port d’éclatement de Salalah (Oman) Référence : Port and Terminals, TU Delft, 1996
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 9 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 10 B. Bailly
1- Typologie de terminaux et navires associés Terminaux Conteneur (4) 1- Typologie de terminaux et navires associés Terminaux Conteneur (5)
Moyens de manutention pour les terre-pleins - A
Moyens de manutention à quai Portique de parc sur pneus
(RTG, Rubble Tyre Gantry)
Buenos Aires
Portique sur rails (STS, Ship to Shore Crane), Algesiras
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 11 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 12 B. Bailly
1- Typologie de terminaux et navires associés 1- Typologie de terminaux et navires associés Terminaux Conteneur (6)
Moyens de manutention pour les terre-pleins - B
Le système « Portique de parc » Gerbeur (Reach stacker)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 13 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 14 B. Bailly
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 15 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 16 B. Bailly
1- Typologie de terminaux et navires associés Terminaux Conteneur (7) 1- Typologie de terminaux et navires associés
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 17 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 18 B. Bailly
1- Typologie de terminaux et navires associés Vraquiers – Minéraliers 1- Typologie de terminaux et navires associés Terminaux de vrac solides (1)
Navires ayant de vaste cales et de larges ouvertures
Minéralier lège dans le pont. La taille varie de 10 000 TPL à 250 000
TPL, la plupart n’excède pas 70 000 TPL pour pouvoir
franchir le Canal de Panama.
Stockage
Postes
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 19 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 20 B. Bailly
1- Typologie de terminaux et navires associés Terminaux de vrac solides (2) 1- Typologie de terminaux et navires associés Terminaux de vrac solides (3)
Les systèmes de chargement/déchargement sont les plus variés Elévateur pneumatique
• Grues à “grab” (entre 500 et 2 500 tonnes/heure)
• Elévateurs mécaniques continus (entre 2 000 et plus de 4 000 tonnes/heure)
• Elévateurs pneumatiques (principalement pour les céréales, entre 2 000 et 4 000 tonnes/heure)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 21 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 22 B. Bailly
1- Typologie de terminaux et navires associés Terminaux de vrac solides (4) 1- Typologie de terminaux et navires associés Terminaux de vrac solides (5)
Reclaimer
1 500 t/h
Convoyeur
Tour d’échantillonnage
Convoyeur (à terre et
1 500 t/h au-dessus eau)
ZONE DE
3000 t/h STOCKAGE
Portique de chargement
(Shiploader / Shipunloader)
Chemin
de fer
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 23 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 24 B. Bailly
1- Typologie de terminaux et navires associés Terminaux de vrac solides (6) 1- Typologie de terminaux et navires associés
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 25 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 26 B. Bailly
1- Typologie de terminaux et navires associés Ferries, Rouliers mixtes et purs (1) 1- Typologie de terminaux et navires associés Ferries, Rouliers mixtes et purs (2)
(Super) Fast Cruise Ferry ou NTGV
Depuis 2001, NTGV ("Navires Traditionnels à Grande Vitesse"). Propulsion par hélices, carburant : fuel lourd
Coque plus effilée -> plus grande longueur pour une largeur donnée
Plus de 180 mètres de long, navigation par tous temps, transport d’un grand nombre de passagers et de
véhicules
Confort du même ordre que celui proposé à bord des navires traditionnels
Navires dotés de cabines (ce qui est interdit, par la réglementation, sur les NGV) ce qui permet aux
compagnies de les programmer aussi en traversées de nuit, sur des lignes plus longues.
(passagers)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 27 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 28 B. Bailly
1- Typologie de terminaux et navires associés Car Carrier 1- Typologie de terminaux et navires associés Terminaux roulier (1)
Aire de pré-
embarquement Contrôle
PAF
Parking
tampon
Enregistrement
ISPS et douanes compagnies
Gare
maritime
ISPS (scanner)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 29 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 30 B. Bailly
1- Typologie de terminaux et navires associés Terminaux roulier (2) 1- Typologie de terminaux et navires associés Terminaux roulier (3)
L’utilisation de passerelles fixes est possible pour des ports avec une excursion de marée < 1,50m
(Normes ISO 6812) La passerelles ajustables deviennent impératives pour des ports
avec une excursion de marée > 1,50m (Normes ISO 6812)
Navires de « classe A »
L’extrémité extérieure de la rampe peut
atteindre des niveaux de 0,25 à 1,75m au-
dessus de la ligne de flottaison
Navires de « classe B »
L’extrémité extérieure de la rampe peut atteindre des
niveaux de 1,5 à 3m au-dessus de la ligne de flottaison
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 31 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 32 B. Bailly
1- Typologie de terminaux et navires associés Pétroliers
• ULCC (Ultra Large Crude Carrier) :
Terminaux vrac liquide VLCC Algarve: 290 000 tpl – Pleine charge
Chargement > 300 000 TPL (années 70–80)
• VLCC ou Superpétrolier (Very Large CC) :
L = 332 m B = 58 m Te = 18m 175 000 DWT < charg. < 300 000 DWT
Bras de chargement sur une plateforme centrale (usuellement sur
pieux), • Navires de dimensions importantes et peu
puissants
Ducs d’Albe d’accostage et d’amarrage (usuellement sur pieux :
• Grandes différences de tirant d’eau selon le
poste « perméable »), chargement et donc de prise au vent.
Distances de sécurité à prévoir (> 150m entre le bras et les autres • Remarque : Un pétrolier de grande taille en
installations portuaires + >50m autour du navire) ballast a une surface au vent 2 fois plus
importante qu’en pleine charge et un TE 2
fois plus petit.
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 33 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 34 B. Bailly
1- Typologie de terminaux et navires associés Terminaux vrac liquide (1) 1- Typologie de terminaux et navires associés Terminaux vrac liquide (2)
Terminaux pétroliers
100
50 Est
0 Ouest
1er 4e Nord
trim. trim.
Port pétrolier de Lavéra (Marseille - Fos)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 35 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 36 B. Bailly
1- Typologie de terminaux et navires associés Terminal « offshore » 1- Typologie de terminaux et navires associés
conduite
• Si littoral trop éloigné -> nécessité d’une pompe externe intermédiaire (sinon pompe du navire)
• Tranchée à réaliser pour protéger la conduite Ras Laffan (Qatar, NAVIRE A SPHERES)
• Nécessité de disposer de remorqueur pour les manœuvres -> port de service à proximité nécessaire.
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 37 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 38 B. Bailly
1- Typologie de terminaux et navires associés Méthaniers (1) 1- Typologie de terminaux et navires associés Méthaniers (2)
Le Gaz Naturel Liquéfié est transporté dans des cuves de pression proche de la
Les types : pression atmosphérique et de température de -160° à -170°C (volume réduit 600 Ordres de grandeur importants pour méthaniers datant d’avant 2003
fois)
Paramètres Navires LNG
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 39 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 40 B. Bailly
1- Typologie de terminaux et navires associés Méthaniers (3) 1- Typologie de terminaux et navires associés Terminal méthanier (1)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 41 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 42 B. Bailly
1- Typologie de terminaux et navires associés Terminal méthanier (2) 1- Typologie de terminaux et navires associés Terminal méthanier (3)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 43 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 44 B. Bailly
1- Typologie de terminaux et navires associés Terminal méthanier (4) 1- Typologie de terminaux et navires associés
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 45 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 46 B. Bailly
1- Typologie de terminaux et navires associés Cargos traditionnels 1- Typologie de terminaux et navires associés Terminal de marchandises diverses (1)
Largeurs typiques des surfaces des terre-pleins
pour un terminal à marchandises diverses
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 47 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 48 B. Bailly
1- Typologie de terminaux et navires associés 1- Typologie de terminaux et navires associés Navires de croisière
Terminaux croisière
Poste dans un cadre agréable, bien connecté avec la ville,
Passerelles piétons mobiles en vertical et en horizontal (voir la figure),
Gare maritime croisière avec loisirs et services
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 49 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 50 B. Bailly
1- Typologie de terminaux et navires associés Terminal de croisière (1) 1- Typologie de terminaux et navires associés Terminal de croisière (2)
Musée de la mer
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 51 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 52 B. Bailly
2- Concepts de plan masse Concepts de plan de masse - 1
Choix du « concept »
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 54 B. Bailly
2- Concepts de plan masse Concepts de plan de masse - 2 2- Concepts de plan masse Concepts de plan de masse - 3
Les trois critères essentiels : Le critère météorologique et hydro-sédimentaire est gouverné par la nécessité d’assurer une
protection adéquate essentiellement à la houle et (pour les ports situés le long de côtes
A. La nécessité d’assurer une protection adéquate à la houle, aux courants sableuses) au transit sédimentaire
et au transit sédimentaire (critère météorologique et hydro-sédimentaire), Ce critère est essentiel dans la définition de la configuration des digues de protection. Les
B. La nécessité d’adapter le port aux conditions bathymétriques, vents et courants dominants influencent parfois (mais pas toujours) la définition de l’orientation de
géotechniques et topographiques (critère physique ) la passe d’entrée.
C. Les besoins spécifiques des typologies de trafic à traiter.
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 55 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 56 B. Bailly
2- Concepts de plan masse Concepts de plan de masse - 4 2- Concepts de plan masse Concepts de plan de masse - 5
Le critère dicté par les exigences du type de trafic est déterminant surtout dans la définition des
Le critère physique détermine souvent la possibilité ou moins d’extension du bassin ouvrages internes, mais peut aussi poser des contraintes en terme d’ouvrages de protection (par
portuaire vers l’intérieur (possible seulement si il y a une plaine derrière le front des quais) exemples celles dues aux dimensions des voies navigables)
L’analyse des conditions géotechniques peut également porter à identifier des
contraintes majeures (zones avec conditions difficiles à éviter pour les aménagements plus
importants). Le trafic conteneurs (prévu
Le trafic du brut dans l’extension du quai des Flandres)
ne demande qu’un poste isolé exige un quai rectiligne avec important terre-plein à l’arrière
sans terre-plein à l’arrière
mais avec une profondeur
de chenal importante et un
Dans le cas de grand cercle d’évitage
Dunkerque, la plaine
derrière le port a
rendu possible
la réalisation de la
darse conteneurs par
dragage vers
l’intérieur
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 57 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 58 B. Bailly
2- Concepts de plan masse Exemple de port à l’extérieur - 1 2- Concepts de plan masse Exemple de port à l’extérieur - 2
Port « à l’extérieur » à
digues convergentes:
Zeebrugge (Belgique)
Dans ce concept il est nécessaire de prévoir un avant-port pour atténuer la houle (surtout la
houle frontale qui ne peut pas être interceptée par les digues extérieures).
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 59 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 60 B. Bailly
2- Concepts de plan masse Exemple de port à l’extérieur - 3 2- Concepts de plan masse Exemple de port à l’intérieur
Exemples de concepts différents – B Exemples de concepts différents - C
Ce concept est possible
seulement lorsque le port est
réalisé sur une côte plate,
avec une plaine à l’arrière.
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 61 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 62 B. Bailly
2- Concepts de plan masse Exemple de port mixte (intérieur / extérieur) 2- Concepts de plan masse Exemple de port « îlot » - 1
Exemples de concepts différents – Combiné entre A/B et C Exemples de concepts différents – D Terminal « îlot » non protégé par des
digues: terminal méthanier de Dahej (Inde)
Possible seulement pour
Il est possible également Dunkerque des navires moins sensibles à la houle (pas
d’envisager un concept combiné, en est un exemple
avec une partie creusée à terre
des porte-conteneurs ou rouliers)
et une partie réalisée en mer. dans des endroits avec houles relativement
modérées.
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 63 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 64 B. Bailly
2- Concepts de plan masse Exemple de port « îlot » - 2 2- Concepts de plan masse Exemple de port « îlot » - 3
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 65 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 66 B. Bailly
2- Concepts de plan masse Exemple de port « îlot » - 4 2- Concepts de plan masse Exemple de port « îlot » - 5
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 67 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 68 B. Bailly
3- Critères généraux pour
la définition du plan de masse
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 70 B. Bailly
B
B
Poste ro-ro
3 x B ( espace de
manœuvre ) Í 50mÎ
1er poste GNL ▼
Marge de
Quai conteneurs sécurité
b
Les différents besoins des postes sont visibles sur cette image du nouveau port (essentiellement
méthanier) de Ras Laffan au Qatar. Aucun terre-plein n’est nécessaire à l’arrière des postes Orientation des postes : le plus possible selon le vent dominant.
tankers et GNL, dont les réservoirs se situent à l’intérieur, à plus de 3 km des postes.
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 71 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 72 B. Bailly
3- Critères généraux pour 3- Critères généraux pour
la définition du plan de masse Règles générales (2) la définition du plan de masse Critère d’agitation (1)
Postes pour des vraquiers liquides
Agitation
Note : le caractère des structures de ces postes (structures « isolées », sans terre-
plein à l’arrière) permet de reculer l’alignement des points d’amarrage par rapport à
celui du navire au poste (ce qui est évidemment impossible pour un quai rectiligne)
Cela permet une meilleure distribution des charges sur les amarres
¾ L’étude du plan de masse des ouvrages de protection comporte (en
parallèle avec l’analyse de la manoeuvrabilité) celle des conditions
> 1.10 L d’agitation aux postes
< 15° ¾ Les objectifs de ces 2 analyses sont normalement opposés (la
manoeuvrabilité exige des ports « ouverts », contrairement aux
15 à 25° Ï
besoins de disponibilité des postes, examinés dans l'analyse de
35 à 50m
l’agitation). Un compromis est alors inévitable…
Ð
<10°
Note : ces valeurs
pour les amarres de ¾ L’analyse du taux d’indisponibilité aux postes du à la houle se
pointe sont valables déroule en comparant les résultats d’un modèle d’agitation avec des
pour tout type de
poste.
Entre 0.25 et 0.40 L seuils d’opérativité
L
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 73 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 74 B. Bailly
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 75 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 76 B. Bailly
3- Critères généraux pour 3- Critères généraux pour
la définition du plan de masse Etude d’agitation (2) la définition du plan de masse Critère de mouvements à poste (1)
Etude d’agitation : La méthodologie à l’état de l’art (2010)
3/
m CM
Bathymétrie (m)
October 28, 1998 at 11:00
- Calculs avec logiciel d’agitation :
Pas de 1 à 2s et 10°
6
-Matrice de transfert : H, T, Dir pour 5
0.00
0.00
5 chaque zone analysée 0
spectral density (m²*s)
2.00
-5
4 - Série temporelle dans chaque zone
4.00
-10
3
-20
2 Prise en compte du -30
chenal -40
1
-50
0 Zone
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 analysée -60
Frequency (hertz) 16.00
-70
measured spectrum swell part wind sea part
-80
-90
-100 Les seuils pour les 6 degrés de liberté
-500
-1000
4/ Analyse de la série temporelle dans la zone pour établir la courbe : La détermination des 6 types de mouvements – associés aux conditions locales de houle, vent et
-1500
Fréquence de dépassement / Hauteur d’agitation résiduelle
courant- exige un modèle mathématique (ou physique…) du navire à l’amarrage. Ce type de
LIMITATIONS de la méthode : Temps de calcul, Grands domaines, logiciels d’agitation limités aux modèle est normalement utilisé dans des phases de projet de détail. Dans l’avant-projet, il est alors
paramètres réduits, Recomposition en cas d’analyse séparée (max; somme quadratique ?), COUTS habituel de faire référence à des valeurs de seuil concernant directement les valeurs de Hagit
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 77 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 78 B. Bailly
300° 60°
290°
280°
70°
250° 110°
240° 120°
230° 130°
H = 2.85m 8s
220° 140°
210° 150° Ô Postes à quai
200° 160°
190° 170°
180° Ô Surface de terre plein
LINES FENDERS
Maximum Line Tension Maximum Fender Load
Deflection
LINE Tmax (kN) LINE Fmax (kN) Max
L1 138 Bow F1 2306 9%
Head & Forward
L2 140 F2 1994 7%
Breast Lines
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 79 B. Bailly
4- Définition des besoins Besoins en quais (1) 4- Définition des besoins Définition des besoins en quais (2)
¾ Les caractéristiques des nouveaux quais (profondeur et longueur) Capacité annuelle de trafic d’un quai
sont principalement déterminées par les prévisions de l’évolution des Vt = Ng x Rg x Nh x Tocc
navires avec
¾ Vt = volume de trafic
• tonnes/an ou
¾ Le nombre des nouveaux quais (ou leur longueur totale) dépend en
• EVP/an pour les conteneurs
revanche de la relation entre volume de trafic à exploiter (Vt) et
¾ Ng = nombre de grues (ou autres moyens de manutention)
capacité de trafic d’un quai
¾ Rg = Rendement horaire pratique grues (~ capacité installée * 0.5 à 0.7)
¾ Nh = nombre d’heures travaillées par an pour le terminal (250 à 360 j/an et 12 à 24h /jour)
¾ La capacité de trafic d’un quai est calculée à partir de la capacité ¾ Tocc = Taux d’occupation acceptable du quai (fonction du nombre de quai /activité)
horaire des moyens de manutention (grues, élévateurs, bras de
chargement/déchargement) et du taux d’occupation acceptable du quai
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 81 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 82 B. Bailly
4- Définition des besoins Définition des besoins en quais (3) 4- Définition des besoins Définition des besoins en quais (4)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 83 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 84 B. Bailly
4- Définition des besoins Définition des besoins en quais (5) 4- Définition des besoins Définition des besoins en quais (6)
Nombre de postes à quai Taux d'attente
1 2 3 4 5 6 7 8 9 Ta/Ts
1% 1% 1% 1% 1% 1% 1% 1% 1% <5%
4% 25% 38% 45% 53% 58% 60% 65% 67% 5%
13% 34% 47% 55% 61% 66% 69% 71% 73% 10%
17% 40% 54% 61% 67% 71% 72% 72% 76% 15% ¾Une méthode plus détaillée pour évaluer la relation entre les paramètres opérationnels
Taux d'occupation des quais admissibles
21% 45% 57% 66% 71% 74% 76% 78% 81% 20%
25% 49% 63% 68% 73% 78% 79% 81% 82% 25% (comme le temps d’attente en % du temps total) et les taux d’occupation est l’utilisation
30% 54% 65% 70% 75% 80% 81% 82% 83% 30%
33% 56% 67% 72% 77% s.s. 82% 84% 84% 35% d’un MODELE DE SIMULATION.
35% 58% 69% 75% 80% s.s. 84% 85% 85% 40%
38% 62% 72% 77% s.s. s.s. 85% 85% 87% 45%
40% 63% 73% 79% s.s. s.s. 85% 86% 88% 50%
42%
45%
65%
67%
74%
75%
80%
80%
s.s.
s.s.
s.s.
s.s.
86%
86%
88%
89%
89%
s.s.
55%
60%
¾ Ce type d’outil permet d’entrer en détail dans la logique d’exploitation des ports et
47% 68% 76% 81% s.s. s.s. 88% 90% s.s. 65% des terminaux, en reproduisant (sur la base d’extractions des distributions statistiques) une
49% 70% 77% 82% s.s. s.s. 89% s.s. s.s. 70%
50% 71% 78% 83% s.s. s.s. 90% s.s. s.s. 75% année typique de fonctionnement (ou plus).
52% 72% 79% 83% s.s. s.s. s.s. s.s. s.s. 80%
Arrivées aléatoires
54% 74% 80% Port polyvalent
84% s.s. s.s. s.s. s.s. s.s. 85%
55% 75% 82% 85% s.s. avec service régulier
s.s. s.s. s.s. s.s. 90%
56%
57%
76%
77%
s.s.
s.s.
s.s.
s.s.
s.s.
s.s.
s.s.
s.s.
s.s.
s.s.
s.s.
s.s.
s.s.
s.s.
95%
100%
¾ En plus, les conditions météorologiques (qui peuvent déterminer des temps
Taux
Loi d'arrivées/Loi de service
Nombre de postes à quai
d'attente d’indisponibilité) sont prises en compte, en comparant les conditions actuelles (historique
Markov/Erlang2/n -> Taux d'occupation en fonction du nombre de postes à quai disponibles 1 2 3 4 5 6 Ta/Ts
(Sources : CNUCED / TU Delft) 1% 1% 1% 1% 1% 1% <1% de la houle et du vent) aux valeurs de seuil déterminées avec d’autres outils
10% 25% 35% 40% 48% 52% 1%
2%
d’attente) 28%
30%
48%
50%
60%
62%
78%
86%
74%
76%
76%
78%
10%
11%
32%
34%
52%
54%
64%
66%
96%
100%
12%
13%
Cette méthode (avec le modèle de simulation ARENA), a été
36% 56% 68% 14% appliqué au nouveau port de Tanger Méditerranée
38% 58% 70% Port spécialisé 15%
(voir la page suivante).
40% 60% 72% >15%
Arrivées régulières Loi d'arrivées/Loi de service
avec service régulier Erlang/Erlang2/n -> Taux d'occupation en fonction du nombre de postes à quai disponibles
(Sources : CNUCED / TU Delft)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 85 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 86 B. Bailly
4- Définition des besoins Définition des besoins en quais (7) 4- Définition des besoins Définition des besoins terre plein
Modèle ARENA de Tanger Définition des besoins pour les surfaces à terre
MED : Ecran de l’animation
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 87 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Définition du plan de masse 88 B. Bailly
Navigation et chenaux :
SOMMAIRE
Formation Maritime
1. Sensibilisation aux manœuvres élémentaires
CONCEPTION PORTUAIRE 2. Définition des voies navigables
z Profondeur
z Largeur des chenaux
z Outil de dimensionnement
Navigation et chenaux 3. Aides à la navigation
La conception de toute
infrastructure portuaire répond
Chenalage
aux objectifs économiques –
techniques et de sécurité
maritime. Montée du pilote
Approche
Elle intègre les aspects
environnementaux
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Navigation et chenaux 3 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Navigation et chenaux 4 B. Bailly
1. Sensibilisation aux manœuvres élémentaires
THE ART OF SHIPHANDLING
Forces under control 1.1 Forces contrôlables
zRudder (Gouvernail)
INVOLVES THE EFFECTIVE USE
zPropeller (Hélice)
¾ On contrôle le navire en agissant simultanément sur les organes de
zBow Thruster (Propulseur)
OF FORCES UNDER CONTROL manœuvres suivants :
zTugs (Remorqueurs)
1. Manœuvres - Forces contrôlables Navires servant à l’illustration des effets sur la manœuvre 1. Manœuvres - Forces contrôlables Effet du type de propulsion sur l’arrêt (1)
Description Nom Load Loa Lpp Largeur Tirant d'eau (m) Déplac. LNG 205000 CUM LNG 250000 CUM Porte Conteneur 174m Porte Conteneur 350m
et caractéristiques condition (m) (m) (m) avant arrière (m3) Distance d’arrêt : 931m Distance d’arrêt : 626m Distance d’arrêt : 246m Distance d’arrêt : 657m
Ferry Pass./RoRo Provence loaded 154,9 133,5 28,0 6,32 6,32 15643 Cap à l’arrêt : 33.3° Cap à l’arrêt : 359.8° Cap à l’arrêt : 19.0° Cap à l’arrêt : 18.8°
Ferry Pass./RoRo Rodin SeaFrance loaded 185,0 170,0 27,7 6,61 6,61 19243
LNG Carrier 205 000 CUM Membrane loaded 312,5 296,0 48,3 12,45 12,45 133000
LNG Carrier 250 000 CUM Membrane loaded 345,0 332,0 55,0 12,00 12,00 161950
Porte Conteneur Reefer (1 700 EVP) loaded 174,0 160,4 24,0 8,10 8,10 19212
Porte Conteneur ULCS (8 500 EVP) loaded 349,7 333,0 50,0 13,00 13,00 138530
Tanker 50000 DWT (TPL) loaded 213,0 205,0 32,2 12,81 12,81 67000
Tanker 125000 DWT (TPL) loaded 270,9 258,0 48,5 14,60 14,60 150000
8
Dépl / Puissance
7
5 En arrière toute
4 dès que l’avant
3
du navire passe Barre à ZERO
2
la ligne noire Vo : 8 nœuds
1
Pas du tracé : 30 s
0
Ferry
Pass./RoRo
LNG Carrier Porte
Conteneur
Tanker
25m d’eau
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Navigation et chenaux 7 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Navigation et chenaux 8 B. Bailly
1. Manœuvres - Forces contrôlables Effet du type de propulsion sur l’arrêt (2) 1. Manœuvres - Forces contrôlables Effet du pas à droite (une hélice)
Ferry / RoRo 155m Ferry / RoRo 185m Pétrolier 213m Effets du pas à droite sur la manœuvre
Distance d’arrêt : 170m Distance d’arrêt : 168m Distance d’arrêt : 829m Où sont les points dangereux
Cap à l’arrêt : 359.6° Cap à l’arrêt : 358.7° Cap à l’arrêt : 41.6° de cette conception ?
En marche avant Quais faciles ?
En marche arrière
300m
Pétrolier 271m
Distance d’arrêt : 1264m
Cap à l’arrêt : 33.5°
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Navigation et chenaux 9 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Navigation et chenaux 10 B. Bailly
1. Manœuvres - Forces contrôlables Effet du régime machine sur la giration (1) 1. Manœuvres - Forces contrôlables Effet du régime machine sur la giration (2)
Allure en giration : Allure en giration : LNG 205000 Allure en giration : Allure en giration :
Pétrolier 271m AV lente AV toute CUM AV lente AV toute
L2
L1 : 611 m L1 : 522 m
L2 : 829 m L2 : 753 m
L1 : 817 m
L2 : 954 m
L1 : 651 m L1
L2 : 768 m
Porte Conteneur
A droite toute (35°) 350m
dès que l’avant
du navire passe
la ligne noire puis
ordre machine L1 : 730 m L1 : 585 m
L2 : 1065 m L2 : 940 m
RoRo 185m
L1 : 330 m L1 : 240 m
L2 : 511 m L2 : 400 m
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Navigation et chenaux 11 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Navigation et chenaux 12 B. Bailly
1. Manœuvres - Forces contrôlables Propulseurs spéciaux (1) 1. Manœuvres - Forces contrôlables Propulseurs spéciaux (2)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Navigation et chenaux 13 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Navigation et chenaux 14 B. Bailly
1. Manœuvres - Forces contrôlables Propulseurs spéciaux - Pod (3) 1. Manœuvres - Forces contrôlables Propulseurs d’étrave et d’étambot
3 configurations :
Pour manœuvres fréquentes ou avec des
Pod simple hélice conditions difficiles
High Thrust : supplies, tugs, slow speed ships
High thrust
Thruster
Tractor
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Navigation et chenaux 15 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Navigation et chenaux 16 B. Bailly
1. Manœuvres - Forces contrôlables Remorqueur (1) 1. Manœuvres - Forces contrôlables Remorqueur (2)
THRUST COMPARISON
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Navigation et chenaux 17 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Navigation et chenaux 18 B. Bailly
– Vent
– Courant
– Houle
– Fonds marins
– Autres navires , …. Que penser de l’essai
normalisé de l’OMI ?
35 à 45° 100
Essais CETMEF
-100
-150 -50
50 150 250 350 450 550 650 750 850 950 1050 1150
1 quart = 11,5°
55 à 65°
45 à 55°
1. Manœuvres - Forces incontrôlables Comparaison des efforts Vent - courant 1. Manœuvres - Forces incontrôlables Effet des fonds (1)
Tanker 2 500 DWT – 50% loaded – D=4m, Freeboard=4m
Transverse Current Force
350 Vent contre courant avec navire en évolution : Deep & shallow waters Shallow water effects
0,50m/s
300
1,00m/s Adaptation permanente de la trajectoire du
1,50m/s 250 navire par des ordres de barre et de
machine successifs
Force (kN)
200
150
0
180 170 160 150 140 130 120 110 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0
10m/s 300
15m/s
250
20m/s
Force (kN)
200
150
Nouveau port
100 roulier de Tanger
50
0
180 170 160 150 140 130 120 110 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Navigation et chenaux 23 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Navigation et chenaux 24 B. Bailly
1. Manœuvres - Forces incontrôlables Effet des fonds (2)
Profondeur 25 m Profondeur
Porte Conteneur
15 m 2. Définition des voies navigables
350m
Allure en giration :
AV lente ¾ Une fois établi le « concept », le design du plan de masse du port
L1 : 585m L1 : 872m entre dans le détail, par la conception des voies navigables :
L2 : 940m L2 : 1474m
– Chenal d’accès (tracé et profondeur)
– Passe d’entrée (largeur et orientation)
– Cercle d’évitage et distance d’arrêt des navires
2. Définition des voies navigables Conception des voies navigables 2. Définition des voies navigables Définition de la profondeur (1)
Navire
Avant-projet
• Tracés
Données de projet • Conditions géométriques
• Navire de projet o Largeur chenal
• Données environnement physique o Diamètre cercle d’évitage
o Distance d’arrêt
• Profondeurs
Projet définitif
• Voies navigables Validation par modélisation
o Chenal • Modèles hydro-sédimentaires
o Zone d’arrêt et d’évitage • Simulateur mathématique
• Aides à la navigation
• Estimation dragage d’entretien
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Navigation et chenaux 27 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Navigation et chenaux 28 B. Bailly
2. Définition des voies navigables Définition de la profondeur (2) 2. Définition des voies navigables Définition de la profondeur (3)
Avant-projet : Définition de la profondeur • La profondeur de projet P (pour des houles de Hs > 1m), par rapport au tirant d’eau du
Formules simplifiées navire de projet Te doit être de manière préliminaire > 1.3 x Te
• En fonction de la longueur du navire, de sa vitesse, de la longueur d’onde de la houle et de
• Hauteur d’eau de référence : Zéro Hydrographique (0 CM : zéro des cotes marines) = son incidence / axe du chenal le rapport P peut atteindre des valeurs entre 1.6 et 2.
Limite des basses marées extrêmes
Il existe aussi des règles « du pouce » mais pour ne pas sur-draguer il faut réaliser une
• Parmi les facteurs en jeu, seul le sur-enfoncement (squat) peut être calculé avec des étude de CLAIR SOUS QUILLE précise.
formules simples, comme celle de BARRAS Î Squat = (Cb x ( Sn/Sc ) 0,66 x V 2,08)/30
• Cb = Coefficient de bloc
2 4
• Sn = section navire - Sc = section chenal
Etude du clair sous quille : 1 6
• V = vitesse navire en nœuds
3 5
• La profondeur de projet P (pour des houles de Hs ≤ 1m) , par rapport au tirant d’eau du Origines des variations du tirant d'eau en un
navire de projet Te, varie (selon l’état des paramètres de droite) entre : point donné sur un navire :
1 2,3 4,5 6
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Navigation et chenaux 29 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Navigation et chenaux 30 B. Bailly
2. Définition des voies navigables Définition de la profondeur (4) 2. Définition des voies navigables Largeur du chenal
LNG type Qmax de 250,000 m3 (L=327 m; B=50 m; T=12,5 m) - Vitesse d’approche : 5 nœuds
Tracé des voies navigables, Largeur du chenal W
Houle de Hs=1.5 m
• Voie de manœuvre (par rapport à la largeur B du navire de projet)
¾ 1,3 x B, pour des navires à bonne manoeuvrabilité,
Incidence : 90 °
90 ° ¾ 1,5 x B, pour des navires à moyenne manoeuvrabilité,
¾ 1,8 x B, pour des navires à mauvaise manoeuvrabilité,
• + Sur-largeurs (fonction des paramètres locaux) : elles peuvent être calculées à partir
des tableaux du « Guide de conception aux chenaux – AIPCN »
W = 4 x B (1 voie et
conditions faciles)
45 ° W = 5 x B (1 voie et
conditions difficiles)
Incidence : 135 ° 180 ° 0 °
W = 6 x B (1 voie et
conditions très difficiles)
Incidence : 45 °
W = 8 x B (2 voies)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Navigation et chenaux 31 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Navigation et chenaux 32 B. Bailly
2. Définition des voies navigables Courbure du chenal 2. Définition des voies navigables Tracé des voies navigables internes
ce
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Dis rrêt
D ’a
cle
Cer e
itag
D’év
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Navigation et chenaux 33 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Navigation et chenaux 34 B. Bailly
2. Définition des voies navigables Outil de dimensionnement (1) 2. Définition des voies navigables Outil de dimensionnement (2)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Navigation et chenaux 35 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Navigation et chenaux 36 B. Bailly
2. Définition des voies navigables Outil de dimensionnement (3) 2. Définition des voies navigables Outil de dimensionnement (4)
Climat de vent : Capitainerie0 de Mohammedia (% occurrence)
Nous pouvons observer que l’enveloppe des trajectoires se situe à l’intérieur du tracé des
1,40
330 30
1,20
0,80
voies navigables (mais sans beaucoup de marge….)
300 60
0,60
Alternative D –
0,40
270
0,20
0,00 90
Accostage d’un feeder de 202 m Enveloppe des trajectoires de
Vent = 25 nœuds de Sud-Ouest toutes les manoeuvres
Vitesse > 5.4 m/s Vents dominants
240 120
210 150
Alternative B –
Accostage d’un feeder de 202 m
Vent = 20 nœuds de Sud-Ouest
Solution D
Les études avec simulateur mathématique ont montré que l’accostage est plus sûr pour la darse
de la solution D, disposée selon les vents dominants.
Un seuil opérationnel de 25 nœuds (contre 20 noeuds pour la solution B) a été défini.
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Navigation et chenaux 37 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Navigation et chenaux 38 B. Bailly
N188°
N16
• Les axes des passes ou des approches : Feux d’alignement
0°
– Cardinale Nord
– Bouée de chenalage
• Les dangers de grande emprise : Les cardinales Nord, Est,
– Feu à secteur Sud et Ouest respectivement localisées au Nord, Est, Sud et 25 nds
O E
• Les gênes dans un port : Bordures lumineuses
S
Signalisation de la
chaussée rocheuse :
Cardinale Nord
Signalisation de la pointe :
Feu à éclat
Musoir bâbord
Feu de musoir ROUGE
Musoir tribord
Feu de musoir VERT
Axe du chenal à marquer :
Feux d’alignement Source Marimatech et Trellebord
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Navigation et chenaux 41 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Navigation et chenaux 42 B. Bailly
3. Aides à la navigation Assistance à l’accostage (2) 3. Aides à la navigation Assistance à l’accostage (3)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Navigation et chenaux 43 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Navigation et chenaux 44 B. Bailly
Dragages et matériaux dragués :
Formation Maritime SOMMAIRE
CONCEPTION PORTUAIRE
1/ Dragages
• Dragues mécaniques
• Dragues hydrauliques
Dragages • Impacts généraux sur le milieu marin
• Prise en compte de l’environnement
et matériaux dragués 2/ Devenir des matériaux dragués
• Matériaux de remblai
• Rechargement des zones littorales
• Clapage en mer
• Stockage à terre
Benjamin Bailly (SOGREAH)
Septembre 2010
1. Dragues
Les projets de dragage peuvent être classés selon leur finalité
Dragages Approfondissements
Généralités : Les dragues sont des navires indispensables à toute réalisation
portuaire et maritime.
Remblais Dragage
Il existe des dragues « mécaniques » et « hydrauliques » de caractéristiques
très différentes en fonction des besoins et type de matériaux à draguer. (hydrauliques) environnementaux
Elles peuvent être utilisées aussi bien pour la création de bassin et que pour la
restauration de milieux naturels humides
Extraction
Dragage d’entretien
Graviers et
minéraux par
ex
Ou projets combinés
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Dragages et matériaux dragués 4 B. Bailly
1. Les dragues Les différents types de dragues (1) 1. Les dragues Les différents types de dragues (2)
Dragues hydrauliques
Dragues mécaniques
(Stationnaires)
Aspiratrice en marche TSHD
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Dragages et matériaux dragués 5 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Dragages et matériaux dragués 6 B. Bailly
1. Les dragues Les différents types de dragues (3) 1. Les dragues Les différents types de dragues (4)
Aspiratrice en marche (Trailing suction dredger)
Dragues hydrauliques
Sand in hopper
Stationnaire CSD
-Drague stationnaire sur 2 ancrages et des pieux.
Trailer
-Procédé = désagrégation du sol avec la roue de coupe
arm
=> pompage du mélange eau + sol => transport des
produits de dragage par barges ou par conduites
Trailing suction hopper dredger -La roue balaye une large surface suite à la rotation de
(Source British Standards) la drague autour des pieux
Caractéristiques - très haute production ≈ 750 000 m3 / semaine pour une
Trailing Suction Hopper Dredgers pompe de 15 000 kW
Adaptée pour les sols meubles.
Vitesse en opération de 1 à 3 nœuds (soit au minimum
50000 - adaptée presque tous les sols sauf les roches > 30 cm
45000
30m/s) - travaux de dragage précis en vertical comme en
40000
Capable d’atteindre des grandes profondeurs horizontal
Hopper capacity (m3)
35000
30000
Houle limite : Hs ~ 2 m - viable pour des houles moyennes à faible et des
25000
•Petite drague ( < 3000m3) adaptée travaux de profondeurs faibles (30 à 35 m)
20000
maintenance
15000 - évacuation par barges ou par conduites
•Moyenne drague (4000 à 9000m3) adaptée au travaux 10000
portuaire 5000
- applications : travaux portuaires, remblai de zones
0 gagnées en mer, de plages, remplissage de fosses
•Grande drague adaptée travaux de remblaiement
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 sous-marine etc.
Stationary Suction Hopper Dredger adaptée pour travailler Tirant d'eau (m)
en milieu plus confiné.
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Dragages et matériaux dragués 7 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Dragages et matériaux dragués 8 B. Bailly
1. Les dragues Les différents types de dragues (5) 1. Les dragues Les différents types de dragues (6)
Cutter suction dredger (Drague désagrégatrice à succion)
Suction dredger (Drague aspiratrice stationnaire)
Adaptée sols sableux et roche modérément dures (production 500 à
1000m3/h de matériaux en place)
7000
6000
Automotrice avec un total installed power ~28000 kW
Stationnaire avec un total installed power
~3600 kW 5000
Cutter Power (kW)
Caractéristiques
4000
3000
Adaptée pour des sols meubles.
2000 Dragages dans zone localisée et calme (marina,
1000
entretien bassin et chenaux).
0
0 1 2 3 4 5 6 7
Tirant d'eau (m)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Dragages et matériaux dragués 9 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Dragages et matériaux dragués 10 B. Bailly
1. Les dragues Les différents types de dragues (7) 1. Les dragues Fracturation du sol avant dragage
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Dragages et matériaux dragués 11 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Dragages et matériaux dragués 12 B. Bailly
1. Les dragues Impacts généraux des travaux de dragage sur le milieu marin 1. Les dragues Système pour limiter la propagation du nuage turbide
Exemple d’écran
géotextile limitant
Réduction de la
lumière Apparition d’un
nouvel habitat
Augmentation de la
turbidité
Dépôt des
sédiments remis en
suspension Réduction du
couvert végétal
Apparition d’un
nouvel habitat
Recouvrement
Destruction de des habitats
l’habitat faune/flore
existants
Source : DREDGING MANAGEMENT PRACTICES FOR THE ENVIRONMENT A STRUCTURED SELECTION APPROACH, Source : Internet
2008. PIANC
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Dragages et matériaux dragués 13 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Dragages et matériaux dragués 14 B. Bailly
2. Devenir des matériaux dragués Prise en compte de l’environnement (1) 2. Devenir des matériaux dragués Prise en compte de l’environnement (2)
Prise en compte de Les techniques et modalités de mise en Prise en compte de Les techniques et modalités de mise en
Influence œuvre des dragages (type de drague, Influence œuvre des dragages (type de drague,
l’environnement l’environnement
types de déchargement, …) types de déchargement, …)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Dragages et matériaux dragués 15 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Dragages et matériaux dragués 16 B. Bailly
2. Devenir des matériaux dragués Matériaux réutilisables pour la construction du port (1)
2. Devenir des matériaux dragués 2 catégories en fonction des disponibilités des matériaux et des possibilités techniques de mise
en œuvre et de compactage :
Catégorie 1 « Remblais sous l’eau » : (jusqu’à +1mCM) Idéalement (couts d’ouvrage, cadence),
mis en œuvre sous forme de remblais hydrauliques puis compactés (amélioration à prévoir). Un
Devenir des matériaux dragués tassement de l’ordre de 8% à 10% devra être pris en compte dans les calculs de volume à mettre
en place.
Selon leurs caractéristiques mécaniques et leurs degré de contamination, les
matériaux dragués peuvent être : Catégorie 2 « Remblais hors d’eau » : (de +1mCM jusqu’à 1m en dessous de la cote finale du
- utilisés comme remblai hydraulique terre-plein) matériaux de carrière exclusivement
- utilisés pour lutter contre les impacts sédimentologiques des ports
- stocker à terre ou perdu en mer
Provenance des matériaux:
• Source 1 : des dragages et sur-dragages autorisés du bassin portuaire
• Source 2 : des extractions de sable au large en mer (profondeurs > -25mCM si pas de
législation)
• Source 3 : des carrières terrestres
Type de critères pour les remblais hydrauliques (sources 1 et 2) après traitement et sous charge :
• Tassement différentiel
• Tassement total
• Compaction vérifie à l’aide d’essais in situ type CPT
• Part de fines sera limitée à 10%
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Dragages et matériaux dragués 18 B. Bailly
2. Devenir des matériaux dragués Matériaux réutilisables pour la construction du port (2) 2. Devenir des matériaux dragués Matériaux réutilisables pour la construction du port (3)
Photo 1: barge escortée par remorqueur puis clapage
A priori, seuls les matériaux issus du déroctage ou dragués
dans des zones identifiées de gisement de bons sables AMELIORATION DES REMBLAIS HYDRAULIQUES
(plus au large) pourront être réutilisés.
Vibrocompaction
Photo 2: Conduite flottante
Consolidation par le
vide
Colonnes ballastées
Caractéristiques recherchées :
• une teneur en fines inférieure à 10%
• un taux de carbonate <50% si le sable est décrit comme coquillier Photo 4: Rainbow
• avoir un D50 si possible > 200 microns
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Dragages et matériaux dragués 19 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Dragages et matériaux dragués 20 B. Bailly
2. Devenir des matériaux dragués Utilisation pour rechargement des zones en érosion (1) 2. Devenir des matériaux dragués Utilisation pour rechargement des zones en érosion (2)
Les sables accumulés en amont du port ou en stock au large sont repris tout au long de la vie de
l’ouvrage afin de rétablir artificiellement le transit sédimentaire interrompu et déplacés vers les zones Dragage par drague aspiratrice en marche puis refoulement par rainbow
en érosion:
- Rechargement des épis Ce type de rechargement pourra s’effectuer indifféremment
- Rechargement de plage en aval du port sur l’une ou l’autre des zones en érosion sans avoir à
déplacer des canalisations.
Dragage par drague aspiratrice en marche puis refoulement par canalisation flottante ou posée sur le fond
Canalisation flottante
Capacité: 5600 m3
Capacité: 1400 m3 62 m
Tirant d’eau max: 7m
Tirant d’eau max: 3.8m
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Dragages et matériaux dragués 21 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Dragages et matériaux dragués 22 B. Bailly
2. Devenir des matériaux dragués Matériaux non réutilisables (1) 2. Devenir des matériaux dragués Matériaux non réutilisables (2)
Traitement et stockage
; A TERRE
; CLAPAGE EN MER possible si: = COUT ELEVE
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Dragages et matériaux dragués 23 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Dragages et matériaux dragués 24 B. Bailly
Conception Portuaire – Houle de projet :
SOMMAIRE
Formation Maritime
1. Détermination d’un événement extrême
CONCEPTION PORTUAIRE z Méthode recommandée « POT »
z Notion de risque
2. Méthodes pratiques
Méthode « usuelle » - Exemple du nouveau
Houle de projet z
La houle de projet est le paramètre essentiel pour dimensionner l’ouvrage. Deux cas sont à considérer :
1. La digue est implantée par grande profondeur et la houle ne peut déferler sur la digue Î une étude
statistique fine est alors nécessaire pour déterminer les houles extrêmes (périodes de retour de 50 à 100 ans
¾ Méthode « POT » recommandée pour les grandes digues).
• Méthodes 2. La digue est implantée par faible ou moyenne profondeur Î Les houles les plus fortes déferlent au large
• Recommandations -> les fonds limitent la hauteur de la houle immédiatement au large de l’ouvrage.
• Les résultats
Dans le cas 1, il n’y a pas de « limitations physiques », la houle de projet peut être «dépassée».
Dans le cas 2 (fréquent pour les digues à talus) la détermination du niveau de la mer à prendre en compte est sur
le chemin critique. Il faut considérer attentivement:
La composante astronomique (niveau de vive-eau moyenne),
La composante météorologique (calcul des sur-côtes dues au vent et à la dépression pour des conditions
exceptionnelles).
L’étude des évènements extrêmes s’effectue à partir de l’analyse d’une Méthode du renouvellement ou du pic au-dessus d’un seuil
série temporelle de longue durée des hauteurs significatives des états de (« Peaks-Over-Threshold » = « POT » method)
mer mesurés ou reconstitués. On retient toutes les tempêtes dont le pic en hauteur a dépassé un certain seuil.
4.50
Bouée LHA - point 07602
4.00 Prendre
4.50 garde aux
5 grandes étapes : Seuil : Hmo=2,0 m fluctuations
3.50 4.00
3 4 7 tempêtes sélectionnées sur la
a) Série temporelle période 7
3.00 3.50 2
1 3.21 3.20
b) Constitution 3.18
Hmo (m)
2.50 3.00
échantillon extrême 2.79
2.70 5 6
Hmo (m)
2.50
2.00 2.41 2.41
c) Ajustement
d’une loi théorique 2.00
1.50
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Houle de projet 5 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Houle de projet 6 B. Bailly
1. Détermination d’un évènement extrême Recommandations pratiques 1. Détermination d’un évènement extrême Un graphique synthétique des résultats de la méthode
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Houle de projet 7 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Houle de projet 8 B. Bailly
1. Détermination d’un évènement extrême Exemple de résultat 1. Détermination d’un évènement extrême Durée de vie et temps de retour
Pratique pour
terminal méthanier
Relation entre :
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Houle de projet 9 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Houle de projet 10 B. Bailly
Analyse bathymétrie
3/
¾ Exemple de la méthodologie usuelle : Ksar -Transfert à la côte des tempêtes de projet avec m CM
Sghir analyse de sensibilité (direction, période) Bathymétrie (m)
Houles
Houles Vents d’Est (N45°) Modèle régional
océaniques Vents d’Est (N45°) Houles
Houlesd’Est
d’Est
Modèle régional
océaniques 16.8 km x 11.3 km
Secteur (N80°) 16.8 km x 11.3 km
SecteurOuest (N80°) Maille de calcul = 100m
Ouest Maille de calcul = 100m
(N270°
(N270°ààN290°)
N290°)
11.3 km
N
Conditions aux
W E limites uniforme
S
3 km
N
Temps de Direction Période Hauteur significative Hs Direction Vitesse
retour (°N) Tp (s) (m) (°N) (m/s)
1 an
océaniques
290
km
15 5.6 W E
Houles
2.5
Conditions 100 ans 290 18 8.5
limites uniforme
3 km x 2.5 km
3 km x 2.5 km S
d’agitation
d’agitation 100 ans 270 18 8.5
Inclinaison : 20°
Inclinaison : 20°
étudiées
étudiées 1 an 80 45 25
Maille de calcul = 10m
Maille de calcul = 10m
Houles
9 4.5
Vents
d'Est
d'Est
10 ans 80 10 6.1 45 29
100 ans 80 11 7.1 45 34
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Houle de projet 13 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Houle de projet 14 B. Bailly
2- Méthodes pratiques pour les ouvrages de protection Méthode usuelle : Exemple de Ksar Sghir (4) 2- Méthodes pratiques pour les ouvrages de protection Méthode usuelle : Exemple de Ksar Sghir (5)
Propagation Direction
Direction==N290°
N290° Houle de projet le long de la digue
Tp
Tp==18.0
18.0ss 8,0 8,0
MF ME MD MC MB MA
Hs
Hs==8.5
8.5mm 7,5
6,0 7,0
6,5
Agitation
4,0 6,0
(m)
5,5
9.0 2,0 5,0
Point d’analyse pour 4,5
8.5
l’agitation 0,0 4,0
8.0 3,5
Profondeur (m)
7.5 -2,0 3,0
2,5
Hm0 (m)
7.0
-4,0 2,0
6.5
1,5
6.0 -6,0 1,0
P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 P9 P10 0,5
5.5
-8,0 0,0
5.0
-0,5
4.5 -10,0 -1,0
Points Swan
4.0 -1,5
-12,0 Houle centennale -2,0
3.5
Houle décennale -2,5
3.0 -14,0 -3,0
Profondeur
N
2.5 N
-3,5
-16,0 -4,0
2.0
W E
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1100 1200
1.5
Distance au musoir (m)
1.0 S
Points d’analyse pour
0.5
dimensionner la digue
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Houle de projet 15 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Houle de projet 16 B. Bailly
2- Méthodes pratiques pour les ouvrages de protection Attention : Hs=Hmo ou Hs=H1/3 2- Méthodes pratiques pour les ouvrages de protection Méthode « Etat de l’art » (1)
Houle de projet à l’ouvrage : Type de méthodologie à l’état de l’art
Evolution dans le profil de Hmo et H1/3
10 0 1/ Reconstitution des états de mer sur une grande emprise
Fonds
‐5 avant le déferlement
9
3/ Transfert à la côte – Calibration (si mesures par bouée) Prise en compte
bathymétrie
‐10
Hauteur de houle
Comment l’estimer : 6 m CM
‐15 Bathymétrie (m)
4/ Série temporelle des états de mer complets en chaque
► Formules existantes
5
7 point d’analyse
25 30 35 40 45 16.00
-70
Distance -80
-90
La plupart des logiciels utilisent Hmo (propagation, agitation et de génération de houle en laboratoire) -100
-500
CEPENDANT, beaucoup de formules pour le calcul de la stabilité hydraulique utilisent H1/3 -1000
5/ Détermination évènements extrêmes en chaque point (Hs, Tp, Dir) -1500
Calculs de stabilité
► Attention au choix du paramètres de houle
hydraulique des ouvrages LIMITATIONS de la méthode : Puissance et temps de calcul, COUTS
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Houle de projet 17 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Houle de projet 18 B. Bailly
2- Méthodes pratiques pour les ouvrages de protection Exemple de Nador West Med (2) 2- Méthodes pratiques pour les ouvrages de protection Exemple de Nador West Med (3)
1.1/ Choix d’un ensemble de grilles de calculs avec mailles permettant de bien représenter la bathymétrie 1.2/ Reconstitution des états de mer à partir de champs de vent et pression
WW III ou SWAN
WaveWatch III
2/ Mesures satellitales :
Assimilation / Calibration
SWAN
Dans l’avenir :
Mailles variables
Résolution spatiale des grilles (propagation) I : 17 km x 22 km II : 2.8 km x 3 km III : 400 m x 500 m IV : 80 m x 100 m
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Houle de projet 19 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Houle de projet 20 B. Bailly
2- Méthodes pratiques pour les ouvrages de protection Exemple de Nador West Med (4) 2- Méthodes pratiques pour les ouvrages de protection Exemple de Nador West Med (5)
3.1/ Transfert à la côte (avec comme conditions aux limites des grilles : vent et état de mer) 4/ Série temporelle des états de mer complets en chaque point d’analyse
Conditions aux
limites « réelles »
le 28/02/1995 à 6h00 3
Conditions aux
limites « réelles »
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Houle de projet 21 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Houle de projet 22 B. Bailly
2- Méthodes pratiques pour les ouvrages de protection Exemple de Nador West Med (6)
5/ Valeurs extrêmes au point 1 pour le secteur O-NO
Note : La méthode « état de l’art » a été appliquée pour Ksar Sghir au point E (pour servir de calibration) ->
Hmo centennale diminuée de 0.5m en comparaison avec la méthode usuelle (bon résultat conservatif)
1. Les typologies des digues et les critères Planning des études Objectif de l’ouvrage Les fonds marins
Données de houle et vent,
de choix
(emprise possible,
franchissements, critères Données de courants et niveaux
Etudes préliminaires opérationnels du port Méthodes constructives
Sur données existantes
protégé.. )
(minimum de données
de terrain nécessaire)
¾ Les typologies principales des digues de
Choix du concept - Profils types - Evaluation sommaire coûts
protection
Levé bathymétrique et géosismique, géotechnique à terre Î fonds marins,
¾ Les conditions dans lesquelles des hypothèses réalistes sur les conditions géotechniques
solutions non conventionnelles peuvent être Avant-projet Etudes spécifiques pour préciser le climat des houles
envisagées Etudes plus fines des méthodes constructives, carrières, béton
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 4 B. Bailly
1. Typologie des digues Typologies de digues et critères de choix (1) 1. Typologie des digues Typologies de digues et critères de choix (2)
Typologies des digues Les critères de choix de la typologie sont de nature technique,
économique et de définition des objectifs
Les ouvrages de protection des ports peuvent être classés en quatre grandes Les digues verticales avec écran et
catégories : Les digues verticales avec écran et fondations en pieux
fondations en pieux (ou caissons),
1. les digues à talus constituées par un noyau en enrochements non classés, coûteuses et nécessitant des technologies
protégées par d’autres couches classées et par une carapace en enrochements sophistiquées, sont employées seulement
naturels ou artificiels, dans le cas de conditions
géotechniques très difficiles, souvent
dans des grandes profondeurs, dans
2. les digues en caissons, constituées par un soubassement en enrochement et lesquelles
une partie supérieure verticale. Si l’épaisseur du soubassement est supérieure à
30% de la profondeur, on parle de digue «mixte», autrement de digue «verticale». ¾ des structures massives comme les
Dans cette catégorie, on peut classer comme typologie particulière les digues en digues à talus et celles en caissons ne
«caissons absorbants» pourraient pas respecter les contraintes
géotechniques, ou seraient trop chères en
matériaux
3. les digues verticales avec écran et fondations en pieux (ou caissons),
¾ Des alternatives pour résoudre les
4. les digues flottantes, qui peuvent être soit des ouvrages « mineurs » de problèmes géotechniques (comme le
protection des ports de plaisance, soit (c’est le cas de Monaco) des ouvrages de remplacement des couches argileuses ou
conception novatrice, extrêmement chers, la vibroflottation) se soient révélées plus
chères ou non réalisables techniquement.
Les digues à talus et les digues en caissons, qui constituent la très grande
majorité des réalisations actuelles, seront traitées en détail.
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 5 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 6 B. Bailly
1. Typologie des digues Typologies de digues et critères de choix (3) 1. Typologie des digues Typologies de digues et critères de choix (4)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 7 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 8 B. Bailly
1. Typologie des digues Typologies de digues et critères de choix (5) 1. Typologie des digues Typologies de digues et critères de choix (6)
¾ Les critères d’occupation d’espace. La solution à talus est plus « gourmande » à cet
égard (les contraintes environnementales, comme la présence de Posidonie, peuvent la
pénaliser).
¾ Des critères hydrauliques (plus de réflexion pour la solution en caissons, à évaluer pour
les conditions d’agitation des zones avoisinantes)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 9 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 10 B. Bailly
150 000
¾ Couches intermédiaires
100 000
¾ Butée de pied
50 000
¾ Couronnement
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
¾ Talus interne
profondeur (m)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 11 B. Bailly
2. Les digues à talus Digues à talus, généralités (1) 2. Les digues à talus Digues à talus, généralités (2)
Définitions Les dimensions principales d’une digue à talus se déduisent des valeurs de la houle de projet et
Couronnement des niveaux atteints par la mer.
Carapace interne
Si on retrouve presque toujours un noyau, une carapace extérieure et des sous-couches, des
(talus interne)
variations très importantes sont observées au niveau de la partie supérieure (présence ou non du mur
de couronnement) et inférieure (type de pied de l’ouvrage) en fonction du type d’ouvrage et de sa
profondeur d’implantation et des critères de projet.
Les principales contraintes sont liées :
(en alternative)
à la nature du sol,
Sous-couche aux disponibilités en matériaux de construction,
Carapace externe au mode d’exécution des ouvrages (à la fois dépendant de la disponibilité et de la puissance
Carapace interne
(talus interne) des moyens maritimes pour la construction)
Butée A partir de la houle de projet, le dimensionnement d’une digue à talus nécessite d’examiner
successivement :
Noyau (tout-venant) la carapace externe,
le noyau central,
les sous-couches intermédiaires,
Terrain naturel
la butée (pied de l’ouvrage),
le couronnement,
Semelle le talus interne.
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 13 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 14 B. Bailly
2. Les digues à talus Digue à talus, phases de construction (1) 2. Les digues à talus Digue à talus, phases de construction (2)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 15 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 16 B. Bailly
2. Les digues à talus Digue à talus, phases de construction (3) 2. Les digues à talus Digue à talus, phases de construction (4)
Pose des blocs Ponton pour la pose Ponton pour la pose des rochers de
Plate-forme pour de carapace Stockage des blocs
des blocs Accropode la sous-couche
déroctage de la bêche
Avancement de la
digue (noyau, sous-
couche)
Un grand chantier « offshore »: Dabhol (Inde)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 17 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 18 B. Bailly
2. Les digues à talus Digues à talus - Carapace extérieure – Formules de stabilité (1) 2. Les digues à talus Digues à talus - Carapace extérieure – Formules de stabilité (2)
La carapace, formules de pré - dimensionnement Pour KD on distingue le cas de la vague qui déferle sur les fonds de celui de la vague non déferlante.
Note : règle du pouce, la vague est déferlante si Hs > 0,6 x profondeur.
Formules pour le dimensionnement des blocs de la carapace - A Les valeurs les plus usuelles de KD à ce jour sont les suivantes:
A l’heure actuelle, la formule la plus couramment employée (surtout pour les blocs artificiels) est
Kd (Hudson)
celle d’Hudson qui s’appuie sur de très nombreux essais effectués au Laboratoire de Vicksburg Type d’unité Houle déferlante Houle non déferlante
(USA). Elle a pour forme :
Kd Kd
H3 ρ s
P= a) Enrochements (2 couches) 3,5 4
3
⎛ρ ⎞
K D ⎜ s − 1⎟ cotg α b) Blocs cubiques (2 couches) 6,5 7,5
⎝ ρe ⎠ c) Blocs « Antifer » (2 couches) 7 8
Accropode 0,90
•N = nombre de couches,
Accropode II 0,93 Pour les bétons, un accroissement de la masse volumique peut être obtenu par incorporation de
•V = volume de l’unité,
barythine (4,5 t/m³) ou de pyrothine (4,6 t/m³). C’était le cas des blocs du musoir de la digue de
•Ke = coefficient d’épaisseur ( voir le tableau à côté ) Core-loc 0,93
Mohammedia (Maroc).
X-bloc 0,93
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 21 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 22 B. Bailly
2. Les digues à talus Digues à talus - Carapace extérieure – Enrochements naturels (1) 2. Les digues à talus Digues à talus - Carapace extérieure – Blocs artificiels (1)
¾Pour tous ces blocs, il est exigé un béton de bonne qualité (résistance à la compression > 30
MPa et à la traction > 3 MPa, rapport eau/ciment > 0,45)
Blocs qui se
posent en 2
couches : DOLOS
¾ Port réalisé à l’intérieur par dragage, avec la passe d’entrée protégée par deux digues parallèles
¾ Le port est situé dans le golfe de Suez (au Nord de la Mer Rouge): la houle de projet est limitée à
Hs= 3,5 m ¾ Son excellente capacité d’imbrication lui semblait réserver à la fin des années 70 un rôle dominant
¾ Enrochements de type calcaire, de moyenne qualité (poids spécifique autour de 2,4 t/m3) ¾ Mais le désastre de Sines (Portugal) en 1981 a montré sa fragilité (plusieurs ruptures des « ailes »)
¾ L’entrée dans le paysage des blocs monocouche, ayant des coefficients de stabilité similaires mais plus
robustes, a relégué le Dolos (sauf en Afrique du Sud) à un rôle marginal
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 23 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 24 B. Bailly
2. Les digues à talus Digues à talus - Carapace extérieure – Blocs artificiels (2) 2. Les digues à talus Digues à talus - Carapace extérieure – Blocs artificiels (3)
Musoir digue Larache (Maroc) Port de Djen Djen (Algérie)
Blocs qui se posent en 2 couches : Blocs qui se posent en 2 couches : ANTIFER
TETRAPODE
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 25 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 26 B. Bailly
2. Les digues à talus Digues à talus - Carapace extérieure – Blocs artificiels (4) 2. Les digues à talus Digues à talus - Carapace extérieure – Blocs artificiels (5)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 27 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 28 B. Bailly
2. Les digues à talus Digues à talus - Carapace extérieure – Blocs artificiels (6) 2. Les digues à talus Digues à talus - Carapace extérieure – Blocs artificiels (7)
¾ La similarité avec
l’ACCROPODE permet de profiter
de la grande expérience obtenue
Blocs qui se posent en une seule
avec ce dernier bloc couche : X-BLOC
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 29 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 30 B. Bailly
2. Les digues à talus Digues à talus - Les musoirs et les courbes (1) 2. Les digues à talus Digues à talus - Les musoirs et les courbes (2)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 31 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 32 B. Bailly
2. Les digues à talus Digues à talus - Le noyau (1) 2. Les digues à talus Digues à talus - Le noyau (2)
Le noyau Dans des ouvrages en grande profondeur, le noyau est généralement mis en place en deux
phases:
Il représente toute la partie centrale ne nécessitant d’enrochements peu (ou pas) classés. C’est Dans un premier temps par voie maritime jusqu’à – 3,00 / – 5,00 m.
le premier matériau mis en place lors de la construction.
Il est terminé par voie terrestre, dans un deuxième temps.
Si l’entreprise ne dispose pas de moyens maritimes suffisants, le noyau est mis en place par
déversement au camion (voie terrestre). On recherche donc la section minimale compatible avec
l’accès des véhicules. ln
Zn
ln Niveau max
Côté large Zn Côté terre
-3 à –5 m
Niveau max 4 4
Zf 3 3
Niveau min
4/3 ou 4
Zf 3/2 Noyau en tout-venant
3
Le plus souvent : 4 < ln < 12 m Zn > niveau des plus hautes marées + 1 m
Note : Si les contraintes en délais sont importantes, les deux modalités de pose
peuvent être réalisées en même temps. C’est le cas de la grande majorité des
Note : Si la largeur en crête est < 8 m, il faudra prévoir des places chantiers de construction de grands ports.
provisoires pour le retournement des engins.
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 33 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 34 B. Bailly
2. Les digues à talus Digues à talus - Couches intermédiaires (1) 2. Les digues à talus Couches intermédiaires (2)
Les couches intermédiaires Les limites « conventionnelles » des catégories indiquent respectivement (voir le graphique »):
• (limite basse) le poids P15 inférieur du fuseau granulométrique,
Les couches intermédiaires peuvent se situer :
• (limite haute) le poids P85 supérieur du fuseau granulométrique.
• entre la carapace extérieure et le noyau central en tout-venant,
• entre le corps de l’ouvrage et le terrain naturel (dune ou plage sableuse, remblais sableux).
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
Il convient de choisir une répartition en catégories qui permet de ne pas éliminer des rochers
produits dans la carrière, par exemple : 20%
0,5 à 500 kg (limite basse définie pour respecter les règles de filtre), 10%
500 kg – 1 t,
0%
1 – 2 t, 0,001 0,010 0,100 1,000 10,000 100,000 1000,000 10000,000
2 – 5 t. Poids (kg)
50 - 2000 kg 50 - 2000 kg 2 - 5 tons 2 - 5 tons
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 35 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 36 B. Bailly
2. Les digues à talus Digues à talus - Couches intermédiaires (3) 2. Les digues à talus Digues à talus - Butée de pied (1)
Les couches intermédiaires – règles de filtre Sa fonction essentielle est celle de soutien de la carapace.
La butée de pied Trois situations peuvent être distinguées : ouvrage (1) par grande (2) par
moyenne et (3) en faible profondeur
Il faut respecter des règles de filtre de façon que toutes les couches jouent le rôle de filtre en
empêchant les matériaux les plus fins de passer à travers les couches les plus grossières. Niveau mini
Hs
D15ext CE
Ouvrage par grande profondeur
≤5 Zb ln
AR
A PA
D85 int C
Zf
hb
D
5 ≤ 50ext ≤ 60 BUTEE
Zf (hauteur d’eau ) > 12 m.
D50 int Zf / H > 2,5 (H : Houle de projet)
où l’indice ext se réfère à la couche externe (en matériaux plus grossiers) et l’indice int à celle plus
interne.
La butée n’est pas soumise au déferlement.
Entre la sous-couche et la carapace, il faut vérifier en plus une règle pratique de rapport entre les Dans ce cas, elle est constituée par un cavalier de forme trapézoïdale posé sur différentes couches
poids moyens, qui a l’objectif d’assurer un bon positionnement des blocs de la carapace sur la sous- ou sur un soubassement en matériaux de plus faible granulométrie.
couche: La butée est mise en place avant la carapace par voie terrestre à la grue et parfois par voie maritime.
P50 s −c La côte de la butée se situe dans la fourchette (1,1 H < Zb < 1,3 H) et plus bas si possible (profondeur,
10 ≤ ≤ 15 économie).
P50car
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 37 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 38 B. Bailly
2. Les digues à talus Digues à talus - Butée de pied (2) 2. Les digues à talus Digues à talus - Butée de pied (3)
Ouvrages par profondeur moyenne 6 < Zf < 12 m ou 1,7 < Zf / H < 2,5 Poids des blocs constituant la butée
Zf / H > 1,7 Zf > 12 m
Les paramètres qui interviennent sont très nombreux. Pour déterminer le poids minimum on peut
utiliser la formule de Van der Meer – Gerding basée sur une vaste série de tests en laboratoire,
L’ouvrage est assez souvent dans la zone de déferlement.
La butée de pied est constituée de deux couches successives :
• couche inférieure de granulométrie étalée pour limiter le poinçonnement en terrain sableux (Hs/ΔxDn50)=(0,24x(hb/Dn50+1,6)xN0,15
et se protéger des affouillements
N, Niveau des dégâts
• couche supérieure de poids suffisant pour être stable : c’est la butée elle même. Valable pour hb/hs compris entre 0,4
= 0,5 absence de dégâts et 0,9 et hb/Dn50 compris entre 3 et 25
= 2 dégâts acceptables
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 39 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 40 B. Bailly
2. Les digues à talus Digues à talus - Butée de pied (4) 2. Les digues à talus Digues à talus - Butée de pied (5)
ds : affouillement estimé
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 41 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 42 B. Bailly
2. Les digues à talus Digues à talus - Butée de pied (6) 2. Les digues à talus Le couronnement (1)
Fonds rocheux en Fonds rocheux Le terme couronnement englobe toute la partie supérieure de l’ouvrage mais on peut distinguer deux
pente lisses parties distinctes :
• La partie supérieure de la carapace extérieure (et, si existe, du mur de couronnement) dont la
côte d’arase Zc est liée à la fonction de l’ouvrage.
• Une superstructure en béton, facultative mais généralement présente dès que l’ouvrage est
important et/ou si l’accès de véhicules d’entretien est nécessaire
Mais la détermination de la côte d’arase en phase de projet est réalisée par rapport aux
franchissements acceptables:
• en conditions opérationnelles
• en conditions extrêmes.
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 43 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 44 B. Bailly
2. Les digues à talus Le couronnement (2) 2. Les digues à talus Le couronnement (3)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 45 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 46 B. Bailly
2. Les digues à talus Le couronnement (4) 2. Les digues à talus Le couronnement (5)
Superstructure en béton Les forces qui agissent sur un mur de couronnement ont été Stabilité d’un mur de couronnement
quantifiées par des formules dérivantes par des séries
La mise en place d’une superstructure en béton peut avoir plusieurs objectifs : systématiques d’essais en modèle réduit.
• Permettre la circulation des engins d’entretien,
• Permettre la promenade (essentiel dans les ports de plaisance), Les British Standards donnent la formule suivante:
• Buter la carapace avant, Pression due aux vagues = K . W. L . (Hs/Zc - 0,5) (kPa)
• Limiter les franchissements ou faire en sorte que ces derniers n’entraînent pas de dégâts sur le avec :
talus arrière. • Hs = hauteur significative de la houle,
• L = longueur de la houle,
• ZC = niveau de la crête
Port de Palavas (Hérault) • W poids spécifique de l’eau de mer,
Cette superstructure est soumise :
• K coefficients qui dépendent de la protection fournie par la
• À l’impact de la houle,
carapace devant le mur :
• Aux sous-pressions.
-Facteur d'amortissement pour la carapace K = 0,08 à 0,19,
Les vérifications à faire concernent : - Facteur d'amortissement pour la sous-couche K = 0,025.
• le glissement,
• le basculement,
Ensuite, le mur est dimensionné avec les règles des murs de soutènement.
• le cisaillement du béton
Les angles de frottement rochers sur rochers sont compris entre 40 et 45°
• les ruptures par tassements
différentiels Le coefficient de frottement béton-enrochements est assumé = 0,5 pour des murs
préfabriqués, mais peut s’élever jusqu’à 0,7/0,8 pour des murs coulés sur place et/ou avec une
Pour les deux premières il faut estimer
« clé ».
les forces horizontales et verticales
dues à la houle.
Voir le fichier EXCEL mis en ligne pour vérifier le mur au glissement et au renversement
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 47 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 48 B. Bailly
2. Les digues à talus Le talus interne (1) 2. Les digues à talus Le talus interne (2)
Le talus interne Port de Fujarah (Oman)
Pour ces digues avec couronnement
La sollicitation du talus interne d’une digue peut provenir de quatre phénomènes distincts :
en mur de béton:
1. Les franchissements qui retombent sur l’arrière du talus,
¾à Fujarah le talus interne a été bien
2. La transmission des pressions à l’intérieur du massif, « caché » au dessous du mur, pour
3. L’ agitation résiduelle après diffraction de la houle autour du musoir, protéger les enrochements du
4. L’agitation générée par le vent sur le plan d’eau intérieur. franchissement,
¾ à Palavas le même résultat est
Le point 2 est à prendre en compte dans le cas d’un quai appuyé contre la digue qui constitue une paroi recherché à travers une largeur
étanche (la réalisation d’ évents dans la dalle est une solution efficace). importante du mur
Les points 3 et 4 ne sont généralement pas dimensionnants.
Port de Palavas (Hérault)
Le point 1 ne peut être traité que par la géométrie du couronnement en faisant en sorte que l’eau
retombe dans le bassin et pas sur l’angle du talus (la solution à droite est meilleure à cet égard).
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 49 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 50 B. Bailly
Définitions
3. Les digues verticales en caissons
Zb
¾ Définitions Zb
Zf Zf
¾ Paramètres hydrauliques
• Réflexion
• Transmission
• Conditions de houle quasi-stationnaire
Digue à paroi pleine « verticale » (Zb ≥ 0,7 x Zf) Digue à paroi pleine « mixte » (Zb < 0,7 x Zf)
¾ Vérification de stabilité de la structure massive
• Digue à paroi pleine
• Digue en caissons perforés
¾ Vérification de stabilité des enrochements de la Paroi forée (15 à 30% de vides)
Chambre d’amortissement
berme
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 52 B. Bailly
3. Les digues verticales Digues verticales – Définitions (2) 3. Les digues verticales Digues verticales – Définitions (3)
Définition de la typologie des dégâts
Digue à paroi pleine, définitions
La conception des digues verticales en caissons est guidée par la connaissance des types de dégâts
qu’on peut craindre, et que Jensen & Oumeraci (2004) ont synthétisé dans la figure suivante.
Mur de couronnement
Caisson
Blocs en béton en
protection du pied
Embasement,
talus avant
Embasement,
(Rochers 3-4 t)
talus arrière
(Rochers 1-2 t)
Embasement, noyau
(Tout venant)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 53 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 54 B. Bailly
3. Les digues verticales Digues verticales – Paramètres hydrauliques (1) 3. Les digues verticales Digues verticales – Paramètres hydrauliques (2)
Conditions de houle quasi-stationnaire Brindisi (Italie), digue de Punta Riso
Un critère essentiel dans la conception des digues verticales est celui de s’assurer (en vérifiant les
conditions en bas de page) que la profondeur devant l’ouvrage est suffisante pour avoir des conditions
La difficulté de respecter ces critères pour
de houle non déferlante et quasi-stationnaire devant la digue et éviter ainsi des forces d’impact
(type « gifles ») qui ont un ordre de grandeur 5 à 15 fois plus important (voir la figure). des faibles profondeurs amène à
concevoir des solutions combinées, où
la partie en caisson est réalisée au large,
et celle à talus vers la côte. La transition
entre les deux est un point délicat à
étudier.
Caissons
Conditions à vérifier
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 55 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 56 B. Bailly
3. Les digues verticales Digues verticales – Stabilité de la structure massive (1) 3. Les digues verticales Digues verticales – Stabilité de la structure massive (2)
La houle de projet
Si les conditions de quasi-stationnarité ne sont pas respectées, même si théoriquement il existe des ¾HD = hauteur de
formules permettant le dimensionnement (Minikin), dans la pratique on arriverait à une structure houle de projet ≡ H 1/250
tellement large, que le passage à une solution à talus s’impose… (= 1,8 x HS) dans la
plupart des normes
(par exemple: BS 6349
part 7).
Digues verticales du port conteneurs
de Voltri, près de Genova (Italie) La composante
Si au contraire ces critères sont perpendiculaire à la
respectés, la solution à caisson digue
devient intéressante.
¾η*=0.75(1+cosβ)HD
Pour un dimensionnement à un ¾ avec β=angle
niveau d’avant projet, la formule de d’incidence des vagues
Goda (Goda, 2000) peut être par rapport à la
appliquée. structure (= 0 pour
incidence frontale)
A l’origine cette formule a été Les coefficients
développée pour des caissons à Les pressions ¾α*=Max(α2, α3)
paroi pleine.
p1=0.5(1+cosβ) (α1 + α* cos²β) ρw g HD ¾α1=0.6+0.5*[(4πh2/L)/(sinh(4πh2/L)]²
Néanmoins (au moins à un stade (1-hc/η*).p1 pour η*>hc ¾α2=Min [((hb-d)/(3hb).( HD /d)²), (2d/ HD)]
préliminaire du design) elle peut être p2= 0 pour η*≤hc ¾α3=1-(h1/h2).[1-1/(cosh(2πh2/L)]
extrapolée aux caissons perforés. p3= α3.p1 Avec L= longueur d’onde de la houle incidente
pu=0.5(1+cosβ) (α1 α3) ρw g HD hb= profondeur d’eau à 5Hs à l’avant de la digue
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 57 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 58 B. Bailly
3. Les digues verticales Digues verticales – Stabilité de la structure massive (3) 3. Les digues verticales Digues verticales – Stabilité de la structure massive (4)
Formule de Goda - B Formule de Goda – Extension aux caissons perforés
Ces pressions permettent de calculer l’effort horizontal par unité de longueur sur le caisson : En première approximation, la formule de Goda peut être utilisée également pour les caissons perforés, en
assumant comme valeur de houle de projet HD :
Fh=0.5(p2+p1)hc + 0.5(p3+p1)h1
et l’effort vertical par unité de longueur (dirigé vers le haut donc négatif) : HD (perforés) = [(1+ CR)/2] x HD (Goda)
avec CR = coefficient de réflexion (voir le graphique déjà présenté).
Fu= - 0.5 B pu
La stabilité du caisson au glissement est assurée si l’on vérifie ce qui suit :
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 59 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 60 B. Bailly
3. Les digues verticales Digues verticales – Stabilité de la structure massive (5) 3. Les digues verticales Digues verticales – Tanger MED
Formule de Saint Flou Digues en caissons perforés :
Cette formule est utilisée pour vérifier la stabilité au glissement en cas de creux de vague devant
Tanger MED
le caisson (force vers la mer).
0 to -20m ZH:
Si on se réfère aux symboles de la figure, on retrouve dans cette formule: Digue à talus -20 to -35m ZH:
¾ h0= (π H D 2 /L) x coth (2 π hS/L) [Î surélévation du niveau moyen de la mer, due à la houle] Caissons
¾ p1 = ρw g (HD – h0)
¾ p2 = ρw g / (cosh (2 π hS/L)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 61 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 62 B. Bailly
3. Les digues verticales Digues verticales – Tanger MED 3. Les digues verticales Digues verticales – Stabilité de la berme devant le caisson
Vérifications de stabilité : berme devant le caisson
Blocs en béton
On peut disposer immédiatement devant le caisson dans la zone la plus attaquée par la houle à cause de
la réflexion) des blocs en béton de forme parallélépipèdique.
Néanmoins, ces blocs sont souvent soulévés par des sous-pressions. Dans les standards japonais, ils
ont un trou circulaire au milieu (pour dissiper les sous-pressions), de section ~ 10% du bloc. La longueur
de ces blocs est comprise entre 2,5 et 5 m, leur largeur entre 1,5 et 2,5 m et leur épaisseur est :
Ep = α x (d/hS) (-0,79) x HS
avec : α = 0,18 en section courante et = 0,25 au musoir.
(source : Jensen & Oumeraci, 2004)
Enrochements naturels
Plus perméables, ils dissipent mieux les sous-pressions. Le poids nécessaire est donné (Tanimoto, en « Berm
Stability and Toe protection of Caissons Breakwaters», Oumeraci 1994) par :
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 63 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 64 B. Bailly
4. Autres vérifications Les transitions
Transition entre la digue à talus et la digue en caisson
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 66 B. Bailly
4. Autres vérifications Grand glissement (1) 4. Autres vérifications Grand glissement (2)
Stabilité géotechnique section ME – Côté Mer Vérification au grand glissement
par logiciel adapté
Ksar Sghir
Mayumba
Situation: Séisme An=0.24g
Fmin: 1.00
F = 1.18
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 67 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 68 B. Bailly
4. Autres vérifications Grand glissement (3) 4. Autres vérifications Déplacement (tassements ou après séisme)
1/ Calcul de la semelle comprimée sous 1/ Définition précise des sols (et d’un
l’action de la houle centennale Tanger Med accélérogramme de séisme type)
2/ Application de l’effort sur le soubassement 2/ Calculs des déplacements (-> tassements à
3/ Vérification de la stabilité au grand l’aide de formules ou logiciel adapté)
glissement 3/ En dynamique pour les caissons : Mise en
œuvre d’un modèle aux éléments finis type
Stockman PLAXIS
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 69 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Conception des digues 70 B. Bailly
Conception Portuaire – Modèles de stabilité :
SOMMAIRE
Formation Maritime
CONCEPTION PORTUAIRE 1/ Les moyens de l’étude
2/ Construction des modèles
w Les modèles de stabilité sont incontournables dans le projet des digues pour :
z s'assurer de la tenue des ouvrages maritimes aux plus fortes houles pouvant les
atteindre,
¾ Objectifs z vérifier la stabilité des points particuliers difficilement approchables par le calcul
(butée de pied, carapace arrière, semelle anti-affouillements)
z mesurer les franchissements,
¾ Similitude z (dans les digues verticales) mesurer les efforts.
w Les essais sont conduits en houle aléatoire. L'ouvrage est soumis à des paliers de
houles de hauteurs croissantes jusqu ’à atteindre la houle de projet (tempêtes
exceptionnelles, périodes de retour 50 à 100 ans)
Les modèles de stabilité sont l'outil idéal pour visualiser les problèmes hydrauliques sur
les ouvrages maritimes et pour les mettre au point. Ils sont généralement utilisés au stade
projet.
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 5 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 6 B. Bailly
1. Les moyens de l’étude La modélisation 2D (1) 1. Les moyens de l’étude La modélisation 2D (2)
Essais en canal
Canaux à houle
Dimensions :
41m de long, 1m et 1.20m de large.
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 7 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 8 B. Bailly
1. Les moyens de l’étude La modélisation 3D (1) 1. Les moyens de l’étude La modélisation 3D (2)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 9 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 10 B. Bailly
1. Les moyens de l’étude La modélisation 3D (3) 1. Les moyens de l’étude La modélisation 3D (4)
Essais en bassin
Essais en bassin
Générateur multidirectionnel Dans les tests à gauche, l’objectif était de vérifier
la stabilité de la section courante et le
franchissement.
Mesure houles
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 11 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 12 B. Bailly
1. Les moyens de l’étude Les bassins 3D (1) 1. Les moyens de l’étude Les bassins 3D (2)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 13 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 14 B. Bailly
Bassin multidirectionnel
2. La construction des modèles
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 17 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 18 B. Bailly
2. La construction des modèles Les ouvrages (1) 2. La construction des modèles Les ouvrages (2)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 19 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 20 B. Bailly
2. La construction des modèles Les ouvrages (3)
¾ Les sondes
¾ Les capteurs de pression
¾ Les balances de mesure d’efforts
¾ Les mesures des franchissements
3. Les instruments de mesure Les sondes 3. Les instruments de mesure Les capteurs de pression (1)
+7.0
+5.0
P9 +1.65m NH
0.00m NH
12.6
concrete
Blocs en béton
units P8
12.3
rocks armouring the
Enrochements 1-3 T
rubble foundation rocks armouring
Enrochements the
0.5-1 T
0.9 P6 -22.5 -23.0
rubble foundation
rock underlayer
Sous-couche 50-200 Kg
P3 P2 P1 Sous-couche 50-200 Kg
rock underlayer
3 3
2
SONDE CAPACITIVE 3.9 9.1 9.1 3.9 2
Tout-venant
-35.0
SONDE DIRECTIONNELLE
Capteurs à ultrasons permettant une mesure précise des fluctuations lentes du niveau
d’eau
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 23 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 24 B. Bailly
3. Les instruments de mesure Les capteurs de pression (2) 3. Les instruments de mesure Les capteurs de pression (3)
Attaque niveau paroi arrière
CAPTEURS DE PRESSION 1070 1072 1074 1076 1078 1080 1082 1084 Fx
4.0 ¾ 2d pic Fx 30
¾ Maximum de Fzh
Fz
Exemple d’instrumentation d’un caisson vertical pour la mesure des 3.0
25
Début de crête au
pressions induites par la houle (sur la face exposée et la face inférieure) droit des caissons
2.0
20
15
0.0 Source
P9 SAIPEM
10 U
-1.0
5
-2.0
Pressure gauges
Ascension maxi niveau paroi jarlan
P8
-3.0 ¾ 1er pic Fx 0
BALANCE 3 COMPOSANTES POUR LA MESURE D’EFFORTS INTEGRES MESURE DES FRANCHISSEMENTS (MODELES 2D)
(EXTENSOMETRIE 2D) COLLECTEUR
Mesure précise des efforts s’exerçant sur les parois d’une digue verticale, sur un mur de BASSIN DE RETENTION
garde, etc. SUR BALANCE
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 27 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 28 B. Bailly
3. Les instruments de mesure Le franchissement(2) 3. Les instruments de mesure Le franchissement(3)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 29 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 30 B. Bailly
Type de déferlement
(conditionne le type
d’attaque par la houle), lieu
Lame verte (green water) :
du déferlement, hauteur des Lame épaisse, franchissements
vagues au déferlement… par déversement
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 33 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 34 B. Bailly
4. Les phénomènes étudiés Stabilité des carapaces (1) 4. Les phénomènes étudiés Stabilité des carapaces (2)
La stabilité des digues à talus • On notera que les oscillations n’ont d’intérêt que dans la mesure où elle sont
annonciatrices de déplacements. Elles ne sont en général pas prises en
compte dans l’analyse de la stabilité des carapaces en enrochements.
Cas des carapaces en enrochements (carapaces bi-couches)
• L’analyse sur modèle est généralement quantitative et consiste à compter le • Un autre type d’analyse consiste à s’intéresser à l’évolution en profil de la
nombre d’enrochements déplacés de plus d’un diamètre nominal de leur carapace (reprofilage de la carapace = reshaping of the armour layer), par
position initiale dans le talus (displacements by more than Dn). visualisation à travers la vitre du canal (essais 2D) ou mesure de la surface
d’érosion par levé du profil avant et après essai.
• L’analyse peut inclure les déplacements de moins d’un diamètre nominal
(displacements by less than Dn).
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 35 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 36 B. Bailly
4. Les phénomènes étudiés Stabilité des carapaces (3) 4. Les phénomènes étudiés Stabilité des carapaces (4)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 37 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 38 B. Bailly
4. Les phénomènes étudiés Stabilité des carapaces (5) 4. Les phénomènes étudiés Stabilité des carapaces (6)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 39 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 40 B. Bailly
4. Les phénomènes étudiés Stabilité des carapaces (7) 4. Les phénomènes étudiés Stabilité des carapaces (8)
Exemple d’une carapace en blocs cubiques rainurés Exemple d’une carapace en blocs monocouche (ACCROPODETM II)
Basculement de
blocs de crête
Etat initial Etat final
Tassements et
réarrangements
de blocs dans le
talus.
Chutes
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 41 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 42 B. Bailly
4. Les phénomènes étudiés Stabilité des carapaces (9) 4. Les phénomènes étudiés Stabilité des carapaces (10)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 43 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 44 B. Bailly
4. Les phénomènes étudiés Stabilité des carapaces (11) 4. Les phénomènes étudiés Talus arrière (1)
• L’analyse porte en général sur l’érosion du talus intérieur sous l’effet des
franchissements.
Il s’agit surtout d’une analyse qualitative : on vérifie que le reprofilage du
talus d’enrochements est suffisamment limité pour ne pas porter atteinte à
la stabilité générale de l’ouvrage.
On vérifie en particulier
* que la sous-couche reste protégée ;
* que la stabilité du mur de couronnement reste assurée (voir pages
suivantes).
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 45 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 46 B. Bailly
4. Les phénomènes étudiés Talus arrière (2) 4. Les phénomènes étudiés Talus arrière (3)
Exemple de dommages sur le talus arrière. Les dommages apparaissent dans la zone Exemple de ruine provoquée par l’instabilité du talus arrière
d’impact des franchissements. Les enrochements déplacés sont situés au-dessus du
1
niveau d’eau. Les enrochements sous l’eau sont protégés des impacts. Erosion du talus
arrière, afouillement
du couronnement,
basculement du mur.
Les enrochements
de la berme de crête
et les blocs carapace
Avant Après sont déplacés vers
l’essai l’essai l’arrière sous le mur.
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 47 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 48 B. Bailly
4. Les phénomènes étudiés Talus arrière (4) 4. Les phénomènes étudiés Butée de pied (1)
Glissement de la
carapace avec
apparitions de vides
Déstabilisation de
la butée par des
affouillements
Glissement de la
carapace avec
apparitions de vides
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 49 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 50 B. Bailly
4. Les phénomènes étudiés Butée de pied (2) 4. Les phénomènes étudiés Butée de pied (3)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 51 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 52 B. Bailly
4. Les phénomènes étudiés Butée de pied (4) 4. Les phénomènes étudiés Butée de pied (5)
Après Après
construction construction
En fin de
série d’essais
En fin de série d’essais
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 53 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 54 B. Bailly
4. Les phénomènes étudiés La phase travaux (1) 4. Les phénomènes étudiés La phase travaux (2)
Reprofilage du tout-venant.
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 55 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Modèles de stabilité 56 B. Bailly
Conception des quais et des terminaux portuaires:
SOMMAIRE
Formation Maritime
1. Typologies des structures
CONCEPTION PORTUAIRE d’accostage et critères de choix
2. Les actions à prendre en compte
• Les forces agissant sur un navire et l’impact
Typologie des quais d’un navire sur le quai
• Les autres actions
1. Typologie des structures Typologies des structures d’accostage et critères de choix (1)
Pour les quais à paroi continue la variété de structures est bien plus
importante : nous ferons donc référence à ce type d’ouvrage, pour Postes à structures isolées
pouvoir mieux explorer la diversité des typologies structurelles.
« Ducs d’albe » en caissons de béton armé
« Ducs d’albe » sur pieux
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Typologie des quais 4 B. Bailly
1. Typologie des structures Typologies des structures d’accostage et critères de choix (2) 1. Typologie des structures Typologies des structures d’accostage et critères de choix (3)
Les quais massifs en blocs de béton superposés Les quais massifs en caissons
Historiquement très répandus en béton armé
Adaptés pour
Actuellement très répandus
Des profondeurs < 12 à 15m
Adaptés pour
Des chantiers avec contraintes en moyens
Des profondeurs > 10m, en
Avantages : pratique sans limites supérieures
Réalisation relativement facile et possible avec des Des chantiers avec grands
moyens de chantier conventionnels, moyens (ponton spécial, ou
Durabilité (pas de structures métalliques) Quai d’armement de La Ciotat bassin de fabrication avec écluse,
ou bassin avec cale de halage)
Problèmes à considérer :
Avantages :
Conditions géotechniques,
Réalisation très rapide,
Charges importantes sur le terre-plein
Possibilité d’absorber des
« Lenteur » relative d’exécution charges très importantes
Problèmes à considérer :
Conditions géotechniques, Quai minéralier de Fos
Organisation du chantier
Disponibilité des fonds (non
adaptés pour un port dragué vers
l’intérieur)
Constanza (Roumanie)
Quai en blocs évidés
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Typologie des quais 5 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Typologie des quais 6 B. Bailly
1. Typologie des structures Typologies des structures d’accostage et critères de choix (4) 1. Typologie des structures Typologies des structures d’accostage et critères de choix (5)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Typologie des quais 9 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Typologie des quais 10 B. Bailly
1. Typologie des structures Typologies des structures d’accostage et critères de choix (8) 1. Typologie des structures Typologies des structures d’accostage et critères de choix (9)
Les quais en rideaux de palplanches à module Les quais en parois moulées en béton armé
Adaptés pour Adaptés pour
Des profondeurs et des charges non exceptionnelles Toute profondeur et toute charge
Une exécution à sec (avec dragage programmé après l’achèvement de la structure du quai) Une exécution à sec (avec dragage programmé après l’achèvement de la structure du quai)
Avantages : Avantages :
Rapidité d’exécution et économie
Rapidité d’exécution (palplanches battues) et économie
Possibilité d’accueillir les plus grands navires (terminaux conteneurs)
Problèmes à considérer : Extrêmement répandus dans les extensions des grands ports du Nord de l’Europe
Conditions géotechniques,
Problèmes à considérer :
Charges importantes sur le terre-plein,
Conditions géotechniques, protection contre la corrosion de l’acier (moins problématique que
Protection contre la corrosion de l’acier pour les quais en palplanches)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Typologie des quais 11 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Typologie des quais 12 B. Bailly
1. Typologie des structures Typologies des structures d’accostage et critères de choix (10) 1. Typologie des structures Typologies des structures d’accostage et critères de choix (11)
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Typologie des quais 13 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Typologie des quais 14 B. Bailly
1. Typologie des structures Typologies des structures d’accostage et critères de choix (12) 1. Typologie des structures Typologies des structures d’accostage et critères de choix (13)
Problèmes à considérer :
Coûts locaux des enrochements naturels
Délais d’exécution
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Typologie des quais 15 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Typologie des quais 16 B. Bailly
1. Typologie des structures Typologies des structures d’accostage et critères de choix (14)
2. Les actions à prendre en compte
Les structures d’accostage d’un poste pour tankers ou navires méthaniers, qui
n’ont pas besoin de contenir un terre-plein à l’arrière, sont très souvent réalisées en
2.1/ Les forces agissant sur un navire ->
pieux.
s’appliquant ensuite au quai
Plateforme de chargement -
déchargement
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Typologie des quais 17 B. Bailly
Le vent L’action du vent peut être décomposée en action statique (vent constant ou de
faible variation d’intensité et direction ) et action dynamique (rafales, pointes
Les charges à considérer pour le dimensionnement d’un quai sont de
d’intensité et changements de direction)
différents types :
o Charges verticales qui agissent sur le terre-plein (ponctuelles et distribuées),
transmises par le terrain derrière le quai. L’évaluation de cette action est du
ressort de la géotechnique, et elle n’est pas traitée dans ce cours. Le courant L’action du courant est normalement négligeable dans le cas de navires amarrés
dans un bassin portuaire, alors qu’elle peut être dimensionnant pour les postes
o Forces directes dues à la houle d’origine météorologique (souvent faibles à
situés dans des baies à marée ou le long des estuaires (exemple : Port de Saint
l’intérieur d’un port, mais qui peuvent être déterminées avec les mêmes méthodes
que celles vues pour les digues verticales), Nazaire).
o Forces dues aux vagues générées par le passage des navires,
o Action de l’hélice (« propeller jet ») qui s’exerce surtout sur les fondations des quais,
o Forces exercées par le navire, sur les défenses et sur les points d’amarrage à La houle
Il faut distinguer
travers les amarres
o Forces d’impact d’un navire à l’accostage. Très souvent dimensionnantes, elles • les vagues et houles de « courte » période (entre 5 et 20 s) qui sont dissipées
font l’objet de ce chapitre en grande partie par les brise-lames, et
• les houles « longues », de période entre 30 s et quelques minutes, qu’on peut
très difficilement dissiper, et qui peuvent induire des phénomènes de résonance
Pour déterminer les 2 derniers types d’efforts, il faut connaître les forces
dans le bassin portuaire et dans les navires amarrés.
exercées sur le navire par les composantes environnementales
Les remorqueurs et (si disponible) le propulseur d’étrave sont essentiel Ces actions sont de caractère dynamique, les effets dépendent de l’interaction avec l’ensemble
pour contrebalancer ces forces en phase d’accostage navire/système d’amarrage, que seul un modèle mathématique peut calculer d’une manière fiable
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Typologie des quais 20 B. Bailly
2. Actions liées aux navires Forces exercées par le navire sur le quai (1) 2. Actions liées aux navires Forces exercées par le navire sur le quai (2)
Forces transmises par le navire aux structures (1)
Les forces exercées sur les structures par un navire à poste
DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Typologie des quais 21 B. Bailly DPDPM Formation Sept. 2010 – Conception portuaire – Typologie des quais 22 B. Bailly
2. Actions liées aux navires Forces exercées par le navire sur le quai (3) 2. Actions liées aux navires Forces exercées par l’accostage du navire (1)
Forces transmises par le navire aux structures (2) La force due à l’impact d’un navire à l’accostage
En pratique pour les quais neufs La force exercée par le navire à l’accostage sur les défenses dépend principalement de sa vitesse et
de l’angle d’accostage, en plus, évidemment, des dimensions du navire.
0°
350° 1 10°
= forces transmises Les vitesses d’accostage dépendent de la facilité ou de la difficulté de l’approche, de l’exposition du
340° 20°
330° 30°
par l’intermédiaire des défenses poste et de la taille du navire. Le guide de vitesses d’accostage le plus largement utilisé est le
320° 40° = max de l’effort transmissible graphique de Broesma approuvé entre autres par l’AIPCN et les British Standards.
310° 50°
c Accostage facile,
250° 110°
exposé
240° 120°
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2. Actions liées aux navires Forces exercées par l’accostage du navire (2) 2. Actions liées aux navires Forces exercées par l’accostage du navire (3)
Accostage latéral sur un quai rectiligne ou sur un Il estime la masse d’eau entraînée par le navire lors d’un déplacement latéral, qui accroît la masse
duc d’Albe totale en contact avec la défense.
CC = 1 pour
Accostage sur l’arrière d’un ro-ro • angles d’incidence > 5°et/ou
• clair sous quille > 0,5 x TE et/ou
EN = 0,5 x MD x V2 • structures ouvertes (Ducs d’Albe en pieux)
• EN = Energie d’impact CC = 0,8 pour structures fermées (quai vertical)
• MD = Déplacement du navire (tonnes) CC = 0,9 pour structures semi ouvertes (quai en pieux et talus en enrochements)
• V = Vitesse d’accostage Source : FENTEK, Défenses et systèmes d’accostage, 2001
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2. Actions liées aux navires Forces exercées par l’accostage du navire (4) 2. Actions liées aux navires Forces exercées par l’accostage du navire (5)
Coefficient d’excentricité Coefficient de souplesse de la coque
Il permet de prendre en compte l’énergie absorbée par la déformation élastique de la coque. Les
valeurs adoptées sont:
CC = 1 pour défenses souples et navires moyens/petits
CC = 0,9 pour défenses rigides et grands navires (typiquement les grands tankers)
Source : AIPCN, Guide de conception des défenses, 2004.
Deux types de vérifications de la stabilité des structures d’accostage, soumises à l’impact des navires, sont
recommandées:
Vérification pour des conditions opérationnelles. Elle fait référence aux vitesses des courbes de
Broesma et à un angle d’accostage de 5°ou 6° (mais des valeurs plus précises peuvent être déterminées
lors d’une étude avec simulateur mathématique). On appliquerait alors pour les vérifications des structures
les coefficients de sécurité usuels;
(°) L’ angle d’accostage doit être < 10° Source : FENTEK, Défenses et systèmes d’accostage, 2001
Vérification pour des conditions anormales (pour lesquelles on pourra appliquer pour les vérifications
Le coefficient de bloc CB = MD/(LBP x B x TE x ρEAU) des structures un coefficient de sécurité proche de 1). Elles tiennent compte de différentes raisons (avarie
Valeurs typiques de CB sont: machine ou remorqueurs, erreur humaine, variation soudaine de la météo). Les normes (AIPCN, 2004)
• Pétroliers = 0,85, recommandent EA = KA x EO, avec
• Cargos à marchandises diverses et Vraquiers = 0,72 – 0,85
• KA = 1,25 (grands) à 1,75 (petits) pour les tankers et les vraquiers
• Porte conteneurs = 0,60– 0,80
• Ro-ro = 0,70 – 0,80 • KA = 1,50 (grands) à 2,0 (petits) pour les porte conteneurs
• Navires à passagers et ferries = 0,55 – 0,65 • KA = 1,75 (petits) pour les navires à marchandises diverses
Source : AIPCN, Guide de conception des défenses, 2004. • KA = 2 pour les ro-ro et les petits navires
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2. Actions liées aux navires Forces dues au passage d’un autre navire- Vague d’étrave (1) 2. Actions liées aux navires Vague d’étrave (2)
Vague d’étrave à la cote
L’action de la houle et des courants générés par les navires
Kelvin envelope
N
Fréquence S
Ces facteurs, normalement négligeables à l’intérieur d’un de passage
bassin portuaire, où la vitesse des navires ne dépasse pas
2-3 nœuds, sont en revanche à prendre en compte pour • Sécurité ?
des postes situés le long d’un chenal (ex.: dans un
estuaire) que les navires peuvent négocier à des vitesses • Agitation
supérieures (6 à 8 nœuds).
• Impact
sédimentaire
35.3° • Pb d’amarrage
Ð Ð
1.0 1.0
0.5 0.5
Hauteur (m)
0.0
Hauteur (m)
0.0
-0.5 -0.5
-1.0 -1.0
Cote des fonds
-1.5 -1.5
Personnage de Niveau d'eau Personnage de
-2.0 1.30m environ -2.0 1.30m environ
Creux de vague
-2.5 -2.5
Crête de vague
-3.0 -3.0
560 570 580 590 600 610 620 630 640 650 560 570 580 590 600 610 620 630 640 650
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2. Actions liées aux navires Action du courant d’hélice (1) 2. Forces agissant sur les navires Action du courant d’hélice (2)
Courant provoqué par l’hélice (« Propeller jet ») - A Courant provoqué par l’hélice (« Propeller jet ») - B
La vitesse du courant à des distances X le long de l’axe et R transversale à l’axe est donnée par
Cette action est particulièrement critique pour les navires ro-ro et les ferries, qui utilisent le moteur
au maximum pour maîtriser leur arrêt au quai et leur départ. Les remorqueurs aussi peuvent créer UX MAX = U0 x (2 x 0,18 x X / D0)-1
des dégâts. UX R = UX MAX x exp [-15,4 x (R/D0)2/ (X/DO)2]
Peu de problèmes en revanche – normalement - pour les autres navires, dont le jet de l’hélice est
longitudinal au quai. Source : H. Verhej, Delft Hydraulics, 1985
Pour contraster cet effet (qui peut aller jusqu’à une érosion déstabilisante du pied de quai) des
importantes protections en enrochements peuvent se révéler nécessaires.
Un fois déterminée l’intensité des actions
U = courant de jet,
La vitesse initiale du courant sur l’axe de l’hélice est exprimé par Hs et T, houle provoquées par le navire
U0 = 1,15 x [PKW/D0]0,33 on peut déterminer la taille des enrochements
nécessaires à protéger le pied du quai ou la berge, par
où D0 = 0,7 x DP, et des valeurs typiques de PKW et DP sont données dans le tableau. - la formule d’Isbash pour la résistance au courant:
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2. Autres actions transmises Actions du terrain et hydrostatique
γw*Z1 γw*Z2
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K*q Parmi ces dispositifs, les défenses, situées entre la coque du navire et
l’ouvrage du quai ou poste, jouent un rôle très important tant au moment
de l’accostage qu’en ce qui concerne les conditions d’amarrage. Elles
font donc normalement l’objet d’un double dimensionnement.
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3. Les dispositifs d’amarrage Les dispositifs pour l’accostage et l’amarrage d’un navire (1) 3. Les dispositifs d’amarrage Les dispositifs pour l’accostage et l’amarrage d’un navire (2)
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3. Les dispositifs d’amarrage Les dispositifs pour l’accostage et l’amarrage d’un navire (4) 3. Les dispositifs d’amarrage Les dispositifs pour l’accostage et l’amarrage d’un navire (5)
Les défenses à quai - Critères pour la sélection • les défenses cylindriques sont simples à
Défenses cylindriques installer, mais elles sont soumises à une
usure importante. En plus, elles absorbent
moins d’énergie que les défenses à
déformation pour la même réaction,
Défenses flottantes
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3. Les dispositifs d’amarrage Les dispositifs pour l’accostage et l’amarrage d’un navire (6) 3. Les dispositifs d’amarrage Les dispositifs pour l’accostage et l’amarrage d’un navire (7)
Défenses trapézoïdales ou à V (en vertical à droite – en horizontal en bas) avec bouclier Défenses tronconiques (ou cylindriques) avec bouclier
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3. Les dispositifs d’amarrage Les dispositifs pour l’accostage et l’amarrage d’un navire (8) 3. Les dispositifs d’amarrage Les dispositifs pour l’accostage et l’amarrage d’un navire (9)
Il existe de nos jours une large gamme de lignes d’amarrage :
Les lignes d’amarrage • Amarres en fibre naturelle (les câbles traditionnels, peu résistants à l’abrasion et ayant une durée
de vie limitée)
Les lignes d’amarrage sont les éléments les plus importants pour maîtriser les mouvements
• Amarres en fibres synthétiques (désormais d’usage courant, en nylon ou polypropylène, très
des bateaux à poste.
résistants et relativement légers – communs pour les porte conteneurs)
On distingue 3 groupes de câbles d’amarrage
• Amarres en acier (pas coûteuses et durables, mais trop rigides – voir la figure - et sujettes à la
1. Amarres de garde (utilisées pour contrôler le cavalement et garder le bateau dans une rupture)
position fixe le long du quai)
• Amarres mixtes acier/fibres synthétiques (particulièrement utilisées pour l’amarrage de grands
2. Amarres traversières (utilisées pour réduire les mouvements d’embardée et lacet) pétroliers et méthaniers).
3. Amarres de pointe (utilisées en complément des autres, surtout lors d’actions longitudinales
du vent et du courant)
Amarres traversières
Amarres de garde
Terminal méthanier
Amarres de pointe
de Fos 2
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3. Les dispositifs d’amarrage Les dispositifs pour l’accostage et l’amarrage d’un navire (10) 3. Les dispositifs d’amarrage Les dispositifs pour l’accostage et l’amarrage d’un navire (11)
• En général, les câbles doivent être repartie symétriquement par rapport au centre de gravité
du navire.
• Les câbles du même groupe doivent avoir la même typologie.
Sources: British Standards (« Part 4 – Code of practice for design of fendering and mooring systems», 1994 ») et OCIMF (Oil
Companies International Marine Forum): « Mooring Equipment Guidelines », 2002
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3. Les dispositifs d’amarrage Les dispositifs pour l’accostage et l’amarrage d’un navire (12) 3. Les dispositifs d’amarrage Assistance à l’amarrage
Critères pour la disposition des amarres – Disposition horizontale
Mooring Load Monitoring System (MLMS)
• Pointe : angle avec la perpendiculaire au navire = 15 à 25°pour un poste « isolé », (voir la figure à la page 6) mais
jusqu’à 45 °pour un poste le long d’un quai rectiligne, ou la contrainte devient le croisement des lignes des postes
avoisinantes (voir la figure à la page précédente)
• Traversière : angle avec la perpendiculaire < 15°
• Garde : angle avec le front du quai < 10°
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4. Etats limites à vérifier Mur poids
Mur poids
Ecrans de soutènement
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4. Etats limites à vérifier Ecrans de soutènement 4. Etats limites à vérifier Quai sur pieux
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