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Techniques, Patrimoine, Territoires de l’industrie :
Histoire, Valorisation, Didactique
Les Mirantes du Centre Historique de São Luís et l’habitat colonial : un contribut pour la sauvegarde
On ne peut pas dire avec une certitude absolue que São Luís a été fondée par les Français. De
leur séjour dans la région, il n’a pas survécu des traces archéologiques pérennes, étant donné le peu de
temps qu'ils sont restés las bas. Cependant, il y a une certaine unanimité en affirmer que, en 1615, après
la bataille de Guaxenduba, les Français ont finalement été chassés de São Luís par les Portugais. Ceux-
ci, à son tour, ont etabli une nouvelle approche de colonisation dans le nord du Brésil. C'est à cette
période que l'ingénieur-en-chef Francisco Frias de Mesquita élabore le plan d'aménagement des rues de
São Luís, afin de consolider l'occupation portugaise dans l'île.
Pendant plus d'un siècle, São Luís se développe très lentement basé sur une économie de
subsistance. Après le tremblement de terre de 1755 qui a détruit la ville de Lisbonne, São Luís entre
dans une période de prospérité économique intense. Après la tragédie, le Marquis de Pombal met en
œuvre des mesures de reconstruction de Lisbonne. Au même temps, il procède à des changements
administratifs importants, tels que la création de la Société Générale de Commerce du Grão Pará et
Maranhão, qui a intensifié les relations, en particulier le commerce, entre la métropole, Lisbonne et la
colonie, São Luís.
En raison de la proximité, la facilité de navigation entre les deux villes et le fait que São Luís et
de Lisbonne ont été (re)construites au même temps, les techniques de construction et les éléments
caractéristiques de l'architecture dite « Pombaline » ont été incorporés dans les bâtiments à São Luís.
C'est dans cette période que le centre-ville est consolidé avec la construction de sobrados, moradas,
églises, places et monuments.
Ce centre possède une collection architecturale de 5.607 bâtiments classées par loi et est
délimitée et protégée par les classifications fédérale (1970) et de l'État du Maranhão (1986) et par
l'inscription sur la Liste du patrimoine Mondial de l'UNESCO de (1997). Toute cette zone est comprise
dans la Zone de Protection Historique (ZPH) dans la législation urbaine municipale. (Figure 1)
Figure 1: Limites de l'inscription dans la Liste du Patrimoine Mondial (vert) et des classifications fédérale
(rose) et de l’état (jaune). Source : FUMPH, 2015 (adaptée)
2. METHODOLOGIE
Il est remarquable la fascination exercée par les mirantes dans l'imaginaire et la culture du
Maranhão, cependant les travaux scientifiques portant spécifiquement sur ces icônes et leur relation
avec l'habitat sont rares. Le présent travail vise donc à être une première contribution à ce sujet.
L'objectif ici est de présenter une étude sur la typologie constructive des mirantes insérés dans les zones
de classification fédéral et de l’état du centre historique de São Luís et sa relation avec l'habitat colonial,
entre le XVIIIème et XIXème siècles.
Le travail a été organisé par thèmes. D'abord on discutera les possibles origines des mirantes,
comme un élément de composition de la résidence traditionnelle ludovicese 1. Ensuite on abordera la
question des usages des mirantes dans l’habitat colonia et après une brève description sur les éléments
constructifs trouvés dans les mirantes du centre historique São Luís. On a essayé d'analyser ces
éléments, ses différentes typologies et les raisons de son utilisation dans la construction des mirantes.
Enfin on discutera les résultats de la recherche conduit sur place sur les mirantes.
Dans le paysage urbain du centre historique de São Luís, les mirantes se détachent sur les toits
en tuiles en terre cuite et donnent forme et couleurs skyline du centre historique. Grace à sa beauté, à sa
valeur intrinsèque et à son influence sur la lecture de la forme urbaine de la ville, les mirantes sont un
thème récurrent des expositions photographiques, de la poésie et de la prose de la littérature
maranhense.
Mirante, également connu sous le nom de camarinha, est un corps surélevé du bâtiment, qui
profite d'une partie de la pente de la pente du toit en tuiles céramiques 2 et constitue un étage supérieur
réduit. Il a son propre toit, totalement indépendant du toit principal du bâtiment, et est compose d’un ou
de plusieurs compartiments. C'est un élément caractéristique des bâtiments urbains de la période
coloniale brésilienne.Les auteurs Costa et al. décrivent brièvement les mirantes en faisant une
comparaison avec les mansardas ou trapeiras, caractéristiques de l'architecture pombaline et
probablement l'origine du mirante:
Selon Cóias4 dans l'architecture pombalina existent des mansardas ou trapeiras dédiées à
améliorer l'aération et l'illumination du bâtiment, permettant l’usage résidentiel du dernier étage, à sa
fois, le mirante est donc probablement une adaptation de cet élément constructif. Transporté aux
tropiques, adapté au climat local, assez humide et beaucoup plus chaud que la métropole de Lisbonne, le
mirante devient un élément essentiel au maintien de la salubrité de l’habitation colonial.
À São Luís, des mirantes sont apparus avec les premières demeures construites aux XVIIIe et
XIXe siècles. Pourtant il est certain qu'ils ne sont pas privilège exclusif de la ville. Il est très fréquent de
trouver des mirantes dans d'autres villes côtières coloniales du Brésil telles que Recife, Olinda et
Salvador, ainsi que plusieurs exemples dans des villes en province comme Alcântara et Ouro Preto, par
exemple.
3.2. USAGES
Symbole de l'aristocratie ludovicense, posséder un mirante était le privilège des classes les plus
aisées. Ils ne sont donc présents que dans les bâtiments dans lesquels l'usage originaire devait servir de
résidence à une seule famille, pouvant ou non inclure l’usage commerciale au rez-de-chaussée. Les
mirantes étaient utilisés de diverses façons, selon la préférence des résidents. Ils ont été construits pour
compléter l'aération et l'éclairage des bâtiments ou comme moyen d'agrandir la propriété.
Son usage la plus connu c’était l'utilisation comme poste d'observation pour les navires arrivant
au port à l'époque coloniale, d’où on faisait des signaux combinés pour connaître le prix des produits en
provenance d'Europe, et donc être en mesure d'acheter ou de vendre à l'avance afin d’assurer de bons
profits.
Une autre raison de sa construction serait de servir de lieu pour recueillir les malades pendant
les épidémies de malaria et caxumba, très commun à St. Louis à l’époque. Il servait aussi de chambre
d'isolementpour les gens fous ou pour les filles déflorées, afin de les cacher de la curiosité d’autrui et
ainsi préserver le nom aristocratique de la famille.
Graça Aranha dans son livre Meu Próprio Romance décrit le paysage qui se dévoilait du mirante
de sa résidence située à l'Avenue D. Pedro II, coin avec Beco Silva, d'où on avait une vue privilégiée sur
la baie de Saint-Marc :
(…) meu desvio foi para os livros das estantes de meu pae. Eu os carregava
commigo para o telhado da casa para onde eu passava pela janella do meu quarto de
estudos no mirante. Fechava por fora cautelosamente a janella e sentado nas telhas lia
desbragadamente. A paizagem era toda a cidade. Bem próximo os quintaes da Sé, mais
além Santo Antônio, os jardins do convento, a quinta, até a Fundição, Remédios, a
Currupira e as quintas do Anil. Do outro lado, a rua da Estrella até ás Mercez, a rampa
do Palácio, o Thesouro, o Bacanga, o porto com os vapores carvoeiros e as barcas, os
brigues, as galeras de tão longe, os rasos vapores fluviaes e os ousados barcos
costeiros. Tudo moroso, pachorrento e triste nas tardes quentes que a noite fecha
rapidamente, quando na Sé batem as aves-marias, (…). (Aranha, 1931, p.80)
Dans le livre, l'auteur rapporte également l'utilisation du mirante par sa famille. Parce que c'était
un endroit de la maison qui bénéficiait d’une intense lumière naturelle et parce que c'était un
environnement très aéré et frais, le mirante était souvent utilisé comme bureau et salle d'étude pour les
enfants :
Il existe plusieurs configurations de bâtiments avec mirantes. À São Luís on a trouvé les
configurations suivantes : un étage plus mirante ; un étage, cave et mirante ; deux étages plus mirante ;
deux étages, cave et mirante ; trois étages plus mirante ; trois étages, cave et mirante.
Les mirantes, à leur tour, ont les typologies les plus diverses, variant fondamentalement dans le
nombre de cadres de la façade principale et la forme de la plante (rectangulaire, carré ou en «T»). Les
mirantes varient également dans leur position par rapport au bâtiment et peuvent être “ancrés” sur la
façade ou au milieu du toit principal. Un exemple remarquable est le mirante du Palacete Gentil
Bragaqui s'élève du corps du bâtiment pour former une sorte de tour.
Figure 5:
3.3.1. Maçonneries
Les murs du mirante dépendent beaucoup de la position dans laquelle il est placé par rapport au
bâtiment. Si est encastrée dans la façade, ses murs sont en continuité avec les murs inférieurs. En tant
que tels, la maçonnerie est plus épaisse et peuvent être construit en pierre et chaux, taipa de pilão, croix
de Saint André, adobes ou briques, suivant la même technique constructive des murs des étages
inférieures.
Les maçonneries plus épaisses, par exemple pierre et chaux, croix de Saint-André ou taipa de
pilão,ont été utilisée essentiellement pour deux raisons : l'épaisseur du mur (environ 60 centimètres) non
seulement assurait la stabilisation du bâtiment, mais aussi, et plus pertinent pour la question de l'habitat,
la maçonnerie servait de barrière à l'excès de chaleur de l'extérieur, garantissant le confort thermique à
l'intérieur de l’immeuble.
Le parement extérieur du mirante suit généralement le même type utilisé dans le reste de
l’édification, pour ne pas se démarquer du contexte. On remarque la prédominance d’utilisation des
couleurs claires sur les façades, en raison du fait qu'elles reflètent le rayonnement solaire et, de cette
façon, on a une protection de plus contre la chaleur excessive des tropiques.
Les murs sont tapissés d'argile. Pour la finition, nous trouvons les matériaux les plus divers 5, tels
que la chaux de sambaqui, les peintures à base d'eau, les tuiles du type coloniaux (utilisés sur les murs
latéraux des mirantes) et les azulejos.
(a) (b)
Les tuiles du type coloniaux et les azulejos, en plus de servir de barrière à la chaleur, protègent
3.3.3. Accès
L'accès au mirante se fait par des escaliers internes. Les escaliers associés au mirante ont
collaboré pour la ventilation naturelle à l'intérieur du bâtiment, fonctionnant comme un conducteur d'air.
L'air circulait dans les escaliers, se répandait par les étages, et sortait par le mirante par l'effet de
convection.
Dans tous les bâtiments recherchés, les escaliers ont été construites en bois. Quant à la forme,
les escaliers qui donnent accès au mirante varient beaucoup. Elles peuvent être soit hélicoïdale soitavec
un ou deux lancer. Dans ces cas, les escaliers peuvent être plus étroits (typologie plus commune) ou de
la même largeur que l'escalier principal.
En ce qui concerne l'emplacement, dans la plupart des bâtiments analysés, les escaliers d'accès
au mirante suivent l'escalier principal, afin de donner une continuité à la circulation verticale et créer
l’effet de courant d'air décrit précédemment. En outre, on les a trouvées également détachés du corps de
l’escalier principale. Dans ces cas, généralement, l'échelle est hélicoïdale, ce qui suggère une évolution
de la forme d'habitation, dans laquelle a été fait un agrandissement ultérieur du bâtiment, dont on a
construit le mirante.
Figure 9: Croquis d’unbâtiment avec mirante à São Luís.Solar dos Leite, situe à 46, Rua formosa
Voir l’articulation de l’escalier principal et l’escalier d’aces au mirante.
Source:Silva Filho, 1986, p.59
3.3.4. Sols
Le type de sol trouvé dans lesmirantes sont en planches en bois. Comme le reste du bâtiment, à
l'exception du rez-de-chaussée où le sol était généralement construit en pierre, le mirante suit
laconfiguration du sol des autres étages du bâtiment. Toujours en bois durdes plus divers types
commepau-santo, acapu ou ipê. Les planches peuvent être posées avec du bois d'une tonalité seulement
ou dans des compositions avec deux ou plusieurs types de bois avec des nuances différentes formant les
motifs les plus variés.
Source: São Luís – Ilha do Maranhão e Alcântara: Guia de arquitetura e paisagem, 2008, p.76
3.3.5. Plafonds
Le plafond est un élément essentiel pour assurer le confort thermique à l'intérieur du bâtiment
car l'interstice entre celui-ci et le toit va creer une sorte de poche d'air chaud et qui permet la circulation
de l'air par convection. Les plafonds des mirantes sont toujours en bois couverts avec de la peinture à
l'huile pour protéger les pièces contre l'humidité tropicale. Les parties en bois du plafond peuvent être
disposées de la manière suivante: espinha-de-peixe, tabuado ou saia-e-camisa.
3.3.6. Cadres
Les cadres de la façade principale du mirante suivent le même schéma et le même alignement
des autres cadres de la façade principale du bâtiment. Dans les mirantes, ils peuvent être de deux types:
des fenêtres ou des portes. Ses éléments forment les motifs les plus variés. Quant aux impostes, ils
peuvent être présents ou non, être fixes ou mobiles, peuvent être en verre et en bois ou seulement en
bois, formant parfois des venezianas. Quant à la forme, la traverse supérieure peut êtredroite, en arche
pleine,en arche abattueou en arche en ogive (ce dernier ne se trouve que dans les fenêtres des
mirantes).En ce qui concerne le matériau, tous les cadres de fenêtres étudiés étaient en bois avec de la
peinture à l'huile, et certains avaient du verre. Les traverser verticaux et horizontaux sonten mortier ou
en pierre, travaillés ou non.
(a)
(b)
(c)
(d)
Figure 12: Les différentes types de cadres trouvés à São Luís. Varient selon la traverse.
Dans l’ordre: (a) Arche plein; (b) Arche en ogive; (c) Traverse droite; (d) Arche abattu
Source : Luísa Ghignatti, 2011
Les venezianas sont dérivés des éléments constructifs mozarabes d'origine arabe. À São Luís, ils
ont été adaptés au climat tropical, étant toujours disposés horizontalement sans formerdes motifs comme
dans les mozarabes. Cependant, elles continuent à remplir les fonctions pour lesquelles ont été conçues:
permettre la circulation de l’air même en etant fermé ainsi que de protéger les habitants des regards
indiscrets de l'extérieur, leur permettant de « voir sans être vus ».
4. RESULTATS E CONCLUSIONS
Nous pouvons conclure que le développement économique de São Luís a énormément contribué
à la mise en œuvre et à la diffusion des mirantes dans le centre historique de São Luís. Nous avons
remarqué que l'architecture qui se développait au meme moment au Portugal par le marquis de Pombal
aux XVIIIe et XIXe siècles a été importé et adaptés au climat tropical de São Luís. À sa fois, les
mirantes apparaissent alors comme des adaptations possibles des éléments constructifs portugais
(mansardas ou trapeiras). Les éléments constructifs qui les composent ont leur origine dans
l'architecture de Pombal, mais chaque élément a ses propres variations. Que ce soit par nécessité ou
uniquement par esthétique, afin de se différencier des autres mirantes, le fait est que les typologies
constructives développées par Pombal ont subi des transformations et se diversifient lorsqu'elles ont été
implantées dans les tropiques.
Nous avons remarqué que les typologies constructives des mirantes analysés suivent
fondamentalement les mêmes principes de construction du reste du bâtiment, mais avec quelques
particularités. La préoccupation avec la précision et la symétrie entre le mirante et l’édification, dans la
majorité des cas, fut exécuté seulementdans les éléments les plus visibles tels que les cadres et les
revêtements, tandis que les éléments plus discrets sont souvent construits, dans le mirante, avec des
typologies plus simples que dans le reste du bâtiment, peut-être par question d'économie.
Dans la zone étudiée, 56 mirantes ont été catalogués. Par rapport au nombre de bâtiments restant
dans le centre historique, environ 5 600exemplaires au total, nous nous rendons compte que n'est pas un
très grand nombre de biens avec mirantes. La raison c’était que posséder un mirante, à l’époque, était un
signe de la prospérité économique, un luxe réservé aux plus aisés.
Devant le présenté, nous percevons l'importance que le mirante a pour l'histoire et pour la
culture de la société ludovicense. C'est pourquoi il est extrêmement important de le préserver d'une
manière qui permettra aux générations futures d'en profiter. Cette étude, donc a cherché à mettre en
évidence l'importance des mirantes et leur relation avec l'habitat colonial des XVIII-XIX siècles, comme
une contribution pour aider à la préservation de ces éléments si bien ancrée dans la culture du Maranhão
qui à ce jour insistent encoreà apparaître dans les bâtiments modernes.
5. BIBLIOGRAPHIE
ARANHA, G. O meu próprio romance. São Paulo, SP: Ed. Companhia Editora Nacional, 1931.
COSTA, A.; FIGUEIREDO, M.; VARUM, H. Um olhar sobre os mirantes de São Luís: estudo sobre
a tipologia construtiva. Terra Brasil. III Congresso de Arquitetura e Construção com terra no Brasil.
Campo Grande, MS 2010.
São Luís – Ilha do Maranhão e Alcântara: Guia de arquitetura e paisagem. Sevilha: Ed. Consejería
de Obras Públicas y Transportes, Direción General de Arquitetura, Vivienda, 2008.