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Nouveaux enjeux, nouveaux défis internationaux: 1

PREVENTION DE LA FAMINE ET DES NOUVEAUX CONFLITS

CONFISCATION OU EPISODE bis DE LA


RECONQUETE DES RICHESSES DE L’AFRIQUE:
Razzia ou main basse sur les terres africaines fertiles et arables

Par
Muzigwa KASHEMA J.Gr.(1)
RESUME
Depuis deux ans, le Centre CEBADAC tire une sonnette
d'alarme au vu d'une nouvelle pratique tendant à tirer profit
des terres africaines fertiles et arables, au détriment de la
population locale. Par cet article, nous interpellons l'OMC, la
FAO, l'OUA , l'ONU, la Banque mondiale, le FMI et d'autres
institutions internationales face ces pratiques qui prennent de
plus en plus de l’importance sans que les élus (sénateurs,
parlementaires et autres leaders politiques) ne la dénoncent ou
ne s’en inquiètent.

ETAT DE LA QUESTION

Le correspondant du journal international, « Le Monde »


cf. article mis à jour, ce 15/06/2009, 188H04’ à Bruxelles),
M.Olivier de Schutter, rapporteur des Nations unies pour
le droit à l’alimentation vient de nous donner raison, en
demandant que cette question soit mise à l’Agenda de la
prochaine Conférence de G8. En effet, monsieur Olivier de
Schutter, parlant de "LAND GRABBING" dénonce qu'il y aurait à
ce jour: 15 à 20 millions d'hectares achetés par les pays riches
dans des pays pauvres. La Chine aurait acheté 2,8 millions
d’hectares dans la RD Congo pour exploiter la plus
grande exploitation mondiale d’huile de palme dont la
Chine a besoin. On estime qu'en 2030, cette privation

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(arrachement) des terres aux africains atteindra le chiffre de


120 millions d'hectares.

QUE PROPOSE LE CENTRE CEBADAC DEPUIS BIENTOT


DEUX ANS ET A CE JOUR ?

Nous dénonçons les manières et le silence qui entoure


cette pratique. Nous proposons qu'une réglementation de cette
forme d'exploitation et de commerce soit coulée dans une
Convention internationale afin que la famine qui sévit dans
des régions exploitées soit prise en compte.

NOS SUGGESTIONS

Primo, que toute exploitation d'une surface pour le tiers, ces


derniers s'engagent par exemple à faire produire pour la région
(et/ou l'état d'accueil), une étendue équivalente en faveur des
populations locales;

Secundo, qu'une taxe payée sur les exportations produites


dans les régions soient investie dans l'agro-industrie et élevage
pour combattre la malnutrition ambiante dans la localité;

Tertio, que les statistiques et les intrants agricoles utilisés


dans cette nouvelle aventure soient rendus publiques;

Quarto, que toute pratique des cultures des OGM ne soit pas
encore autorisée avant que les pays développés n'aient fait

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preuve, eux-mêmes, de la maitrise de vulgarisation des


cultures OGM;

Quinto, les durées d'exploitation et autres clauses des contrats


qui lient ces nouveaux exploitants du continent africain aux
états et/ou Entreprises concernés, soient rendus publics.

Le monde retiendra que la non assistance aux personnes


en danger qui entoure cette nouvelle aventure humaine devrait
mobiliser tous ces humanistes qui se disent choqués par la
manière dont l'Afrique a été exploitée et qui réclament
réparation. Ne sommes-nous pas aujourd'hui témoins d'une
nouvelle forme d'exploitation éhontée de ce continent ?

LA FAO, L'OMC ET L'ORGANISATION DE L'UNITE AFRICAINE SONT LES


ORGANISMES DE L'ONU LES PLUS INTERPELLES PAR CE PROBLEME.

Nous demandons à toute ONG, ASBL et tout homme


responsable de nous rejoindre dans ces revendications
légitimes en faveur de ces enfants africains, maigres, affamés
et malades.
Voici ce qu’écrit un des spécialistes de la question,
monsieur Mark Rice-Oxley en octobre 2009 sur son blog
dont voici le lien : (http://lerouetacoeurouvert.blogspot.com):
La razzia des pays riches sur les terres arables

L’Afrique de l’Est, dans la ligne de mire de l’Inde et


des pays arabes.

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En Afrique et en Asie, plus de 30 millions d’hectares


sont désormais contrôlés et cultivés par des intérêts
étrangers. Une catastrophe pour les paysans locaux.

Entrés dans une ère d’insécurité, les pays riches et leurs


entreprises jouent actuellement des coudes pour acheter et
louer des terres dans les régions fertiles des pays en
développement et tout particulièrement en Afrique. Selon
Olivier de Schutter, le rapporteur spécial des Nations unies sur
le droit à l’alimentation, quelques 30 millions d’hectares de
terres (soit l’équivalent de la superficie des Philippines) ont
ainsi fait l’objet de négociations intensives au cours des trois
dernières années.

La Chine, la Corée du Sud et l’Arabie Saoudite


apparaissent comme les fers de lance de ce mouvement,
convoitant des terres notamment en République démocratique
du Congo, au Soudan et en Tanzanie, mais aussi dans des pays
asiatiques comme le Cambodge et les Philippines. “Le
mouvement s’accélère rapidement car tous les pays semblent
réaliser subitement qu’à l’avenir les marchés internationaux
seront moins fiables et moins stables. Ils cherchent donc à se
prémunir soit en achetant des terres à l’étranger, soit en
encourageant leurs investisseurs à le faire”, explique Olivier de
Schutter. Jacques Diouf, le directeur général de l’Organisation
des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), voit
dans ce phénomène un “pacte néocolonial”, et Duncan Green,

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porte-parole de l’ONG Oxfam, “une version privatisée de la


course à l’Afrique”.

Pour les pays riches dont l’agriculture est peu développée,


l’idée est tout simplement de sous-traiter la production et de la
rapatrier chez eux. Le phénomène concerne surtout le riz, le
maïs, le soja, la canne à sucre et les lentilles.

L’ampleur de certains accords a de quoi faire s’étrangler


même les plus ardents colonialistes. Selon les données
recueillies par l’International Food Policy Research Institute,
une organisation américaine, l’Arabie Saoudite a déjà conclu
toute une série de contrats. Et, en avril dernier, elle a approché
la Tanzanie dans l’espoir de lui louer 500 000 hectares pour y
cultiver du riz et du blé. Quant à la république du Congo, elle a
proposé 10 millions d’hectares de terres agricoles aux
agriculteurs sud-africains. Des sociétés agricoles indiennes,
soutenues par leur gouvernement, prospectent dans une demi-
douzaine de pays d’Afrique ; des sociétés d’investissement
britanniques et américaines opèrent des tractations en Angola,
au Mali, au Malawi, au Nigeria et au Soudan ; des entreprises
chinoises négocient en république démocratique du Congo, en
Tanzanie et en Zambie, tandis que la Corée du Sud a accaparé
690 000 hectares au Soudan. Ce pays est d’ailleurs une cible de
choix : l’Egypte, la Jordanie, le Koweït, l’Arabie Saoudite et le
Qatar y sont tous en pourparlers.

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Il faut impérativement protéger les droits des petits


paysans

Au Kenya, un investissement qatarien est très décrié par


les militants des droits fonciers. Mais c’est de Madagascar que
sont venus les premiers avertissements, qui indiquent que ces
accords ne sont probablement pas bénéfiques pour tout le
monde. Le projet du conglomérat sud-coréen Daewoo de
cultiver du maïs sur 1,3 million d’hectares a rencontré une
hostilité si grande qu’il a contribué au renversement du
président Ravalomanana [en mars dernier]. Son successeur,
Andry Rajoelina, s’est empressé de dénoncer l’accord.

Théoriquement, ces arrangements pourraient être


gagnant-gagnant. Après tout, le nouveau propriétaire pourrait
apporter capitaux et savoir-faire au pays en développement ;
des emplois pourraient être créés dans des régions laissées
pour compte ; les paysans pourraient avoir accès aux
technologies modernes et améliorer leurs rendements. Mais les
experts soulignent que ces contrats sont souvent opaques,
rarement rendus publics et guère avantageux pour le pays
vendeur. “Les rares accords que nous avons pu consulter sont
préoccupants : longs de trois ou quatre pages au maximum, ils
comportent très peu de précisions sur les obligations des
investisseurs étrangers, déplore Olivier de Schutter. Les
investissements dans les infrastructures, la gestion durable des

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ressources naturelles, toutes ces questions sont laissées au bon


vouloir de l’investisseur. C’est très inquiétant.”

Cette foire d’empoigne représente une grave menace pour


des régions du monde en difficulté chronique. Les paysans
locaux risquent d’être expulsés si leur gouvernement se laisse
tenter par l’argent facile procuré par la vente ou la location de
terres. Priver les habitants de leur accès à des terres fertiles
pourrait aggraver encore le problème de la faim. Et la
compétition s’intensifiera autour de la plus rare des ressources:
l’eau.

Olivier de Schutter propose un ensemble de principes et


de mesures qui, s’il était respecté, pourrait rendre plus
acceptable ce que l’on appelle parfois “l’accaparement des
terres” ou “l’agriculture délocalisée”. Il faudrait notamment
respecter les droits des agriculteurs à l’alimentation et au
développement durable. Les accords devraient être négociés au
niveau local et pas seulement national. Les contrats
d’investissement devraient privilégier les besoins en
développement des habitants, et une partie des récoltes devrait
être vendue sur place.

Cependant, estiment certains, ces garde-fous ne suffiront


pas : la boîte de Pandore est ouverte. Pour Lester Brown, le
président de l’Earth Policy Institute, même si l’investisseur
débarque armé d’impressionnantes technologies dernier cri,

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cela n’apportera pas grand-chose au petit paysan. “Il s’agira


pour l’essentiel de technologies destinées à l’exploitation
agricole commerciale à grande échelle, très peu adaptées aux
petites parcelles familiales qui existent dans la plupart des pays
concernés, souligne-t-il. Je ne crois pas que ce modèle puisse
vraiment déboucher sur un transfert de technologie. Chaque
fois qu’un arpent est acquis dans un pays par des intérêts
étrangers, c’est autant de terre en moins pour nourrir les
habitants.”

CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

Il ressort de ces analyses qu’encore une fois


l’Afrique noire va subir les effets néfastes des appétits
démesurés de ces états émergeants et de quelques
puissances occidentales.

L’exode rural et l’immigration vers l’eldorado


européen confirme que le petit paysan paie déjà un très
lourd tribut de la sécheresse aux terres où il est confiné
car les meilleures terres ne sont pas à sa portée.

Aussi, si aucune réglementation internationale n’est


mise en place, les dégâts collatéraux d’une agriculture
intensive non contrôlée affectera certains sites sensibles
protégés ou classés et parfois patrimoines de l’humanité.
L’invasion de la forêt équatoriale africaine (un de deux

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poumons de notre planète) pour cette fin, devrait


pousser les défenseurs de l’environnement à réagir
avant qu’il ne soit trop tard!

AUTRES ARTICLES : Références bibliographiques

De Schutter O.,2009. « L'ONU veut contrôler la ruée vers les terres agricoles » cité par le
Journ. Le Monde du 16.6.2009. L'ONU veut contrôler la ruée vers les terres agricoles

LE MONDE du 15.06.09 |18h04 • Mis à jour le 15.06.09| 18h04 Bxl..

Muzigwa K. J. 2007. MIGRATIONS MASSIVES DES JEUNES AFRICAINS


SUBSAHARIENS VERS L’ELDORADO EUROPEEN : part de responsabilité des pays
développés, CEBADAC magazine, n°.7, série b., 30pages.

Muzigwa, K. 1995a. AGRICULTURE ET DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE SUB-


SAHARIENNE: Une analyse des origines, des contraintes et des conséquences d'une crise
agricole. African Study Monographs. Vol. 16 (1). pp. 19 -33. June 1995.

Muzigwa K. 2005. CULTURE ET COMMERCE DES OGM : UN CHOIX DIFFICILE POUR LES PAYS DU
SUD : Quel avenir pour l’humanité face aux intérêts économiques des multinationales de
l’agro-alimentaire ! International Magazine, NORTH-SOUTH, N°05, mai 2005. ; 12-18p.

Ngimbi Kalumvueziko, 2009 «CONGO-ZAIRE, LE DESTIN TRAGIQUE D’UNE NATION »,


Éditions de l’Harmattan, Paris 2009).

(1) Pr. J.-Gr. Muzigwa KASHEMA

Senior Research Associate

International Research, Study


and short Training Area
Editions Center
Rue V. Carpentier,4
B-4020 LIEGE

E-mail: kashjustin@yahoo.fr; eurocebadac94@gmail.com

Tél: +3243441551; +32484591814

Voici un lien pour avoir accès à d’autres travaux de notre Centre:

cebadac-center94.over-blog.com/articles-blog.html

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