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Ces notes de cours sont exclusivement destinées aux étudiants et membres du personnel de
l’Université de Mons. Elles ne peuvent donc être ni reproduites, ni diffusées, sous quelque
forme que ce soit, en dehors de ce cercle restreint.
Table des matières
1 Introduction 6
1.1 Transmission de mouvement et de puissance. . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2 Étude théorique d’une transmission entre deux solides. . . . . . . . . . . 8
1.2.1 Rappels de cinématique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2.2 Mouvement plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2.3 Mouvement spatial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.2.4 Classification en fonction de la disposition des axes de rotation . . 12
1.2.5 Surfaces conjuguées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.3 Classification des transmissions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.4 Schématisation des éléments de transmission . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1.5 Lexique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
1
TABLE DES MATIÈRES 2
5 Engrenages coniques. 77
5.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
5.1.1 Surfaces primitives. Relations cinématiques . . . . . . . . . . . . . 78
5.2 Engrenages coniques à denture droite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
5.2.1 Relations géométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
5.2.2 Modèle approché de Tredgold . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
5.2.3 Remarques particulières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
5.3 Engrenages coniques à denture inclinée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
5.4 Représentation normalisée des engrenages coniques . . . . . . . . . . . . 82
5.5 Lexique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
6 Engrenages gauches. 86
6.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
6.2 Engrenages gauches hélicoı̈daux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
6.3 Engrenages hypoı̈des . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
6.4 Engrenages à vis sans fin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
6.4.1 Caractéristiques géométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
6.5 Représentation normalisée des engrenages gauches . . . . . . . . . . . . . 91
6.6 Lexique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
12 Accouplements. 152
12.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152
12.1.1 Classification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152
12.1.2 Moments de torsion admissibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153
12.2 Accouplements rigides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153
12.3 Accouplements mobiles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155
12.4 Accouplements élastiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157
12.5 Synthèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160
12.6 Lexique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161
TABLE DES MATIÈRES 5
13 Embrayages. 162
13.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162
13.2 Embrayages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162
13.3 Coupleurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164
13.3.1 Coupleurs centrifuges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164
13.3.2 Coupleurs électromagnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164
13.3.3 Coupleurs à induction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165
13.4 Roue libre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165
13.5 Limiteurs de couple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166
13.6 Lexique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167
15 Figures. 178
15.1 Réducteur marin à deux étages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178
15.2 Winch à deux vitesses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181
Chapitre 1
Introduction
6
CHAPITRE 1. INTRODUCTION 7
Le torseur cinématique (~ωS2 /S1 , ~vOS2 /S1 ) caractérise le mouvement d’un solide S2 en mou-
vement par rapport à un solide S1 . La vitesse d’un point P de S2 par rapport à S1 peut
être déterminée dès que l’on connaı̂t la vitesse d’un autre point de S2 par rapport à S1
et la rotation instantanée ~ωS2 /S1 .
−→
~vPS2 /S1 = ~vOS2 /S1 + ~ωS2 /S1 ∧ OP (1.3)
nulle :
~vIS2 /S1 = ~0 (1.4)
Transmission positive
Une transmission positive est basée sur l’entraı̂nement par obstacle d’un solide
≪ poussé ≫ par un autre : ce mode de transmission est rencontré dans les mécanismes
La transmission a lieu par obstacle : les composantes normales des vitesses sont égales.
ω2 O1 M cos β1 O1 T1 O1 I
i= =− =− =− (1.6)
ω1 O2 M cos β2 O2 T2 O2 I
CHAPITRE 1. INTRODUCTION 10
C2 ω2 1 + f tan β2
η=
= <1 (1.11)
C1 ω1 1 + f tan β1
v1 = ω1 R1 (1.12)
v2 = ω2 R2 6 v1 (1.13)
CHAPITRE 1. INTRODUCTION 11
v1 − v2
g= (1.14)
v1
g = 1 ⇒ v2 = 0, ∀v1 (1.15)
ω2 v2 R1 R1
i= =− = − (1 − g) (1.16)
ω1 R2 v1 R2
Comme l’illustre la figure 1.5, la ligne d’action de l’effort normal développé au contact des
deux galets peut se situer en arrière de la ligne des centres : le comportement viscoélastique
des matériaux crée l’apparition d’un bourrelet (l’effet ≪ rouleau à tarte ≫ !) qui rompt la
symétrie du profil de distribution des pressions de contact. L’écart e reste en général très
faible : un vingtième de la largeur du contact cylindrique.
C1 − R1 F − eN = 0 (1.17)
C1 = R1 f N + eN (1.18)
e
C1 = f + R1 N (1.19)
R1
C2 − R2 F + eN = 0 (1.20)
C2 = R2 f N − eN (1.21)
e
C2 = f − R2 N (1.22)
R2
CHAPITRE 1. INTRODUCTION 12
e
R2 f − R2
|iC | = e (1.23)
R1 f + R1
e
f− R2
η = (1 − g) e (1.24)
f+ R1
ou encore
~vIS2 /S1 = k ~ωS2 /S1 (1.27)
La direction de l’axe central est connue (elle est parallèle à ~ωS2 /S1 ) : le problème de sa
détermination est résolu dès que l’on connaı̂t un de ses points.
Axes concourants
Si les axes de rotation d1 et d2 sont concourants en un point O, l’axe central d passe par
ce point.
−→
P ∈ axe central ⇒ OP = k ~ωS2 /S1 (1.30)
CHAPITRE 1. INTRODUCTION 13
−→
~vPS2 /S1 = ~vOS2 /S1 + ~ωS2 /S1 ∧ OP (1.31)
= ~0 (1.32)
Il est parallèle à ~ωS2 /S1 = ~ωS2 /S0 − ~ωS1 /S0 et est dans le plan défini par d1 et d2 .
Si ω2 /ω1 est constant, d est fixe par rapport au bâti fixe S0 et les deux axoı̈des du
mouvement de S2 par rapport à S1 sont deux cônes circulaires.
La vitesse de glissement de S2 par rapport à S1 est nulle en tout point de l’axe central.
S1
H1
ω1/0
H2
S2
ω2/0
−−−→
H1 H2 ⊥ ~ω1/0 (1.34)
−−−→
H1 H2 ⊥ ~ω2/0 (1.35)
−−−→
H1 H2 ⊥ ~ω2/1 (1.36)
dans laquelle
Donc,
−−−→ −→
~vIS2 /S1 = k ~ωS2 /S1 = ~ωS2 /S0 ∧ H2 H1 + ~ωS2 /S1 ∧ H1 I (1.40)
−−−→
En multipliant scalairement l’équation (1.40) par H2 H1 , il subsiste, pour tout point I de
l’axe central :
−−−→ −→
H2 H1 . ~ωS2 /S1 ∧ H1 I = 0 (1.41)
On remarquera que cette dernière équation (1.41) est vérifiée pour un point particulier H
−−→ −−−→
de l’axe central, situé sur la perpendiculaire commune H1 H2 (H1 H = aH1 H2 ). Localisons
à présent ce point H.
Si le rapport ω2 /ω1 reste constant, l’axe d reste fixe par rapport à un repère fixe.
Axes parallèles Si les axes de rotation d1 et d2 sont parallèles, l’axe central leur est
parallèle (et coplanaire) de direction ~ωS2 /S1 = ~ωS2 /S0 − ~ωS1 /S0 .
Si le rapport de transmission ω2 /ω1 est constant, la position du point H défini par
l’équation (1.46) est déterminée sur la droite H1 H2 . La droite d est fixe par rapport
au bâti fixe S0 et les deux axoı̈des du mouvement de S2 par rapport à S1 sont deux
cylindres circulaires.
On peut distinguer deux configurations pour les surfaces de viration selon le signe du
rapport (1.46) : s’il est négatif, le rapport de transmission est positif : une des surfaces de
viration est intérieure à l’autre. S’il est positif, les axoı̈des sont extérieures et le rapport
de transmission est négatif.
La vitesse de glissement de S2 par rapport à S1 est nulle en tout point de l’axe central.
CHAPITRE 1. INTRODUCTION 15
Axes gauches Les surfaces engendrées par celui-ci relativement à S1 et à S2 sont deux
hyperboloı̈des de révolution.
Un mouvement de rotation peut être transmis entre deux axes gauches au moyen de
deux roues de friction appuyées l’une sur l’autres, taillées en forme d’hyperboloı̈des de
révolution. Les hyperboloı̈des de révolution restent tangents mais les deux surfaces glissent
l’une sur l’autre.
Transmission
positive non positive
Rapport de trans- dépendant uniquement de dépendant de la géométrie
mission la géométrie et du glissement
Rapport d’efforts dépendant de la géométrie dépendant de la
et du frottement, géométrie, du frotte-
indépendant de la charge. ment et de la charge.
Rendement indépendant du couple à dépendant du couple à
transmettre transmettre, nul au pati-
nage
Vitesse de sortie indépendante de la charge diminue à charge crois-
sante, s’annule en cas de
patinage
Comportement en rupture de l’élément, patinage et échauffement,
surcharge détérioration des surfaces détérioration des surfaces
Quel que soit le type de transmission envisagé, le glissement n’est jamais favorable et doit
être maı̂trisé, en particulier pour minimiser l’usure et éviter le grippage. Pour minimiser
le glissement, il faut veiller à ce que les points de contact par lesquels la transmission de
puissance s’effectue soient situés au voisinage des surfaces axoı̈des.
Les transmissions à engrenages sont nettement moins encombrantes que les transmissions
à liens flexibles, comme l’illustrent les comparaisons de quatre transmissions à courroies,
chaı̂nes et engrenages décrites par la figure 1.11 et le tableau 1.3 pour une transmission
de puissance de 50 kW, N1 = 1500 t/min et N2 = 500 t/min.
Figure 1.11 – Comparaison de l’encombrement des transmissions (50 kW, 1500 t/min,
i = 3) [10]
Roues
cylindriques ou
(Transmission
à friction)
Engrenage
parallèle ou
extérieur et
intérieur
Engrenage
conique
Engrenage
à vis sans fin
cylindrique
Transmission
à crémaillère
Transmission
par courroie
Type de courroie
plate
trapézoïdale
ronde
crantée
Transmission
par chaîne
Type de chaîne
à maillons
à rouleaux
à dents
Accouplement Accouplement
(général) rigide
Accouplement Accouplement
flexible élastique
Compensateur Joint de
de dilatation Cardan
Limiteur A rupture
de couple de protection
Embrayage Embrayage
à denture
Embrayage Embrayage
à friction centrifuge
Embrayage Coupleur
hydraulique
1.5 Lexique
Références
[1] I. Artobolevski : Les mécanismes dans la technique moderne. Mir Moscou, 1975.
[2] I. Artobolevski : Théorie des mécanismes et des machines. Mir Moscou, 1977.
[3] Nicholas P. Chironis : Mechanisms & Mechanical Devices Sourcebook. McGraw-
Hill, 2nd édition, 1996.
[4] Karl-Heinz Decker et Karlheinz Kabus : Maschinenelemente. Gestaltung und
Berechnung. Carl Hanser, 1998.
[5] David B. Dooner et Ali A. Seireg : The Kinematic Geometry of Gearing. A
Concurrent Engineering Approach. John Wiley & Sons, 1st édition, 1995.
[6] Georges Henriot : Engrenages. Conception. Fabrication. Mise en oeuvre. Dunod,
7ème édition, 1999.
[7] Bruno Jacomy : Une histoire des techniques. Seuil, 1990.
[8] Daniel Play : Entraı̂nement par courroies dentées. Définitions. Géométrie., chapitre
BM 5 685, pages 1–15. Techniques de l’ingénieur, 2006.
[9] Jörnsen Reimpell : Fahrwerktechnik : Radhaufhängungen. Vogel, Würzburg, 2
édition, 1988.
[10] Georges Spinnler : Conception des machines. Principes et applications. Volume
3. Dimensionnement. Presses polytechniques et universitaires romandes, Lausanne,
1997.
Chapitre 2
θ
α
κ
23
CHAPITRE 2. ENGRENAGES CYLINDRIQUES À DENTURE DROITE. 24
Une développante d’un cercle C de centre O et de rayon Rb est la trajectoire, par rapport
au cercle fixe C, d’un point U déterminé sur une une droite d qui roule sans glisser sur C
en T.
Si l’on déroule une corde enroulée autour d’un cylindre fixe en la maintenant tendue,
n’importe quel point de celle-ci décrira une trajectoire en développante de cercle.
Propriété 2.1.4 La distance normale entre deux développantes de cercle générées à par- devcrcl1
tir d’un même cercle de base est égale à la longueur de l’arc qui sépare leur origine, appelée
pas de base
θ =κ−α (2.1)
CHAPITRE 2. ENGRENAGES CYLINDRIQUES À DENTURE DROITE. 25
O1 I Rp1
|i| = = (2.8)
IO2 Rp2
Les rayons Rp1 et Rp1 sont appelés rayons primitifs, et les cercles associés, cercles primi-
tifs.
CHAPITRE 2. ENGRENAGES CYLINDRIQUES À DENTURE DROITE. 26
et donc :
Rp1 Rb1
|i| = = (2.11)
Rp2 Rb2
α
α
Désignons par p une droite qui dans un mouvement de translation selon x, roule sans
glisser sur le cercle de rayon OI, lié à la roue S1 :
~vIp/S1 = ~0 (2.12)
que M étant le point d’une droite qui roule sans glisser sur un cercle, M décrit bien une
développante de cercle.
Intéressons-nous à la vitesse du point générateur M par rapport à un repère fixe S0 :
−→
~vMp/S0 = ~vIp/S0 + ~ωp/S0 ∧IM (2.13)
| {z }
=~0
~vMp/S0 = ω1 OI ~uX (2.14)
La première composante, ~vMp/d = ~vMg/d est perpendiculaire à la ligne d’action d, alors que
la seconde, ~vMd/S0 , est de même direction que la ligne d’action. Le triangle des vitesses
représenté sur la figure 2.4 est rectangle, et on y retrouve l’angle αm . Nous en déduisons :
Cette dernière relation étant celle que l’on aurait obtenue en exprimant le roulement dans
glissement de d sur le cercle de base de rayon OT : la thèse est démontrée.
Autrement dit, lorsque p roule sans glisser sur le cercle de rayon Rp = OI, la droite d
roule sans glisser sur le cercle de rayon Rb = OT. On est ainsi ramené à la définition
élémentaire de la développante de cercle, comme le lieu de M lié à d (ou g) dans un repère
lié à la roue.
π π
Au primitif de taillage, l’intervalle libre entre deux dents E (l’entre-dent) est égal à
l’épaisseur de dent S.
Les pays anglo-saxons préfèrent normaliser la valeur du pas diamétral (eng : diametral
pitch) plutôt que celle du module :
25, 4
PD = (2.22)
M
La tableau 2.3.2 fournit la correspondance entre les deux systèmes.
Ha , Hf et Hd sont respectivement appelés saillie, creux et creux au dégagement. H désigne
la hauteur totale.
H = Ha + Hf (2.23)
Hd ≥ Ha (2.24)
La normalisation définit des outils standardisés et reconnaı̂t une valeur préférentielle pour
l’angle αm de 20◦ . Rappelons que sa valeur détermine, par l’équation 2.9, le rapport entre
le rayon du cercle primitif de taillage et le rayon du cercle de base. Ce rapport influence
la morphologie de la dent. La figure 2.6 montre trois dents faisant partie de roues de
même nombre de dents et même module, mais se différenciant par la valeur de l’angle de
pression. Les dents avec fort angle de pression sont plus trapues.
Les valeurs des creux et saillies sont définies en fonction du module M, dont les valeurs
sont prises dans des séries normalisées, précisées dans le tableau 2.3.2.
Remarquons la présence d’un raccordement circulaire du profil générateur avec la ligne
de tête de la crémaillère génératrice (identique à la ligne de pied de la crémaillère de
référence) dont le rayon a une valeur voisine de :
Hf − Hd
ρM = , cote normale (2.25)
(1 − sin αm )
CHAPITRE 2. ENGRENAGES CYLINDRIQUES À DENTURE DROITE. 30
Table 2.1 – Correspondance approximative des modules et des diametral pitches nor-
malisés
Saillie Creux
Denture normale Ha = M Hf = 1, 25M
Denture basse Ha = 0, 8M Hf = M
Table 2.2 – Saillies (addendum) et creux (dedendum)
CHAPITRE 2. ENGRENAGES CYLINDRIQUES À DENTURE DROITE. 31
α α α
La valeur du déport fixe ainsi la position de la dent par rapport au cercle primitif de
taillage (dont le diamètre est fixé égal à ZM).
Ra = Rm + Ha + xM (2.26)
Rf = Rm − Hf + xM (2.27)
On parle d’engrenage D-zéro lorsque la somme des déports des deux roues x1 et x2 est
nulle. Le déport est généralement positif pour le pignon et négatif pour la roue.
La surface de tête de denture est la surface qui raccorde les deux surfaces des flancs
antihomologues des dents à leur sommet. La définition de la surface de tête dépend des
procédés de fabrication des dents. Le cercle de tête, de rayon Ra , peut
– résulter de l’opération de tournage précédant la génération de la denture ;
– résulter de l’opération de génération par crémaillère, comme enveloppe du fond de la
dent de la crémaillère : la dent présentera un arrondi ;
– résulter d’une combinaison des deux cas précédents : le cercle de tête est celui de
l’ébauche mais est chanfreiné par la crémaillère
La crémaillère génère :
– les profils en développante de cercle, appelés flancs ;
– le profil de fond de dent, ou cercle de pied, de rayon Rf ; il est généré par le plat en
sommet de crémaillère ;
– les profils de raccordement entre les flancs et le fond de la dent, selon une courbe qui
s’apparente à une trochoı̈de. Cette courbe est l’enveloppe de la trajectoire du raccor-
dement circulaire du profil rectiligne de la crémaillère génératrice avec sa ligne de tête.
Elle commence au rayon actif de pied de taillage et s’arrête au rayon de pied.
Une trochoı̈de est, selon sa définition la plus générale, une courbe qui est tracée sur un
plan en rotation par un point particulier d’un second, qui, dans le cas particulier qui
nous occupe, est soumis à un mouvement de translation. Chaque point de la crémaillère
génératrice décrit donc une trochoı̈de sur la roue : le profil de la dent est l’enveloppe de
l’ensemble de ces trochoı̈des individuelles.
1 ⌢
Sm = IP (2.28)
2
= IP′ (2.29)
= IQ + QP′ (2.30)
πM
= + X tan αm (2.31)
4
Nous en déduisons les expressions de l’épaisseur curviligne Sm et de l’entre-dent Em d’une
dent sur la circonférence primitive de taillage :
πM
Sm = + 2xM tan αm (2.32)
2
πM
Em = − 2xM tan αm (2.33)
2
CHAPITRE 2. ENGRENAGES CYLINDRIQUES À DENTURE DROITE. 34
Figure 2.12 – Épaisseur curviligne d’une dent sur une circonférence de rayon quelconque.
Considérons la figure 2.12 pour déterminer l’épaisseur curviligne SR d’une dent définie
sur une circonférence de rayon quelconque R :
Nous pouvons écrire la relation entre SR et l’angle au centre qui l’intercepte :
[
SR = 2 R AOE (2.34)
avec :
[ = AOM
AOE \ + MOB \ − EOB [ (2.35)
Sm /2
= + θm − θR (2.36)
Rm
Sm
= + inv αm − inv αR (2.37)
2Rm
d’où, finalement :
Sm
SR = D + inv αm − inv αR (2.38)
Dm
CHAPITRE 2. ENGRENAGES CYLINDRIQUES À DENTURE DROITE. 35
La valeur minimale recommandée pour l’épaisseur d’une dent mesurée au diamètre de tête
est de 0,2 M. Une dent trop fine pourrait se fragiliser et se déformer lors des traitements
thermiques qu’elle va subir pour accroı̂tre ses propriétés mécaniques (dureté, résistance
à la fatigue, ...).
Sa ≥ 0, 2M (2.39)
La figure 2.13 illustre l’effet d’une augmentation d’entraxe. Les circonférences primitives
de fonctionnement sont alors à distinguer des circonférences primitives de taillage, de
même que l’angle de pression de fonctionnement s’écarte de l’angle de pression de taillage.
CHAPITRE 2. ENGRENAGES CYLINDRIQUES À DENTURE DROITE. 36
Le contact doit s’établir au-delà des points de rebroussement des profils en développante.
L’entraxe O1 O2 de fonctionnement, A, doit être supérieur à la somme des rayons des
cercles de base.
Z1 + Z2
A > Rb1 + Rb2 = M cos αm (2.44)
2
Les pas de base des deux roues doivent être identiques. Cette condition est vérifiée si
la roue et le pignon sont taillés avec des outils présentant les mêmes caractéristiques
(module M et angle de pression αm ).
L’existence de jeux radiaux en fond de denture s’exprime par une condition de non-
talonnement faisant intervenir les rayons de tête et de pied des deux profils :
D’après la norme DIN 867, le jeu radial est généralement compris entre 0,1 M et 0,3 M
et peut atteindre exceptionnellement 0,4 M. La norme ISO 53 préconise une valeur de
0,25 M [1].
Jeu circonférentiel
– sur sa viabilité (les roues, si elles sont trop rapprochées risquent d’être soumises à des
efforts intolérables ; le jeu radial à fond de denture risque d’être insuffisant, ...)
– sur ses caractéristiques de fonctionnement (que nous détaillerons plus loin : régularité
de l’engrènement, usure, ...).
Un entraxe trop large conduit à un jeu entre dentures excessif, à une rupture intermittente
du contact entre les dentures, ou à un écartement de la roue et du pignon tellement
important qu’aucun contact n’est plus possible.
Un entraxe trop faible conduit à un blocage de la transmission, par interférence forcée de
la roue et du pignon. Cette interférence peut être envisagée dans la direction radiale (jeu
radial à fond de denture négatif) ou dans la direction circonférentielle (la dent du pignon
est forcée à s’engager dans l’entredent de la roue qui s’avère trop étroit).
La longueur de la circonférence de fonctionnement du pignon est égale à 2πRp1 : elle
contient Z1 fois le pas de fonctionnement Pp . La longueur de la circonférence de fonction-
nement de la roue est égale à 2πRp2 : elle contient Z2 fois le même pas de fonctionnement
Pp .
Que doit-on pouvoir observer sur un pas de fonctionnement ? Une épaisseur (curviligne :
le pas de fonctionnement est bien défini comme une fraction de circonférence) de dent du
pignon 1, une épaisseur curviligne de dent de la roue 2 et un éventuel jeu circonférentiel,
que nous noterons J.
Nous développons les expressions des épaisseurs curvilignes Sp1 et Sp2 selon les formules
établies :
Sm i
Spi = 2Rpi + inv αm − inv αp (2.48)
Dm i
dans lesquelles nous remplaçons les épaisseurs curvilignes primitives Smi par leur expres-
sion :
πM
Sm i = + 2xi M tan αm (2.49)
2
et nous exprimons ainsi que :
Sp1 + Sp2 = πMp + Mp 2(x1 + x2 ) tan αm + (Z1 + Z2 )Mp (inv αm − inv αp ) (2.50)
qui conduit à :
x1 + x2
inv αp = inv αm + 2 tan αm (2.52)
Z1 + Z2
CHAPITRE 2. ENGRENAGES CYLINDRIQUES À DENTURE DROITE. 38
Module Entraxe
mm 50 100 200 400 800
2 0,12 0,15 0,20 – –
3 0,15 0,20 0,25 0,35 –
5 – 0,25 0,30 0,40 –
8 – 0,33 0,40 0,50 0,70
12 – – 0,50 0,60 0,85
Table 2.3 – Valeurs minimales recommandées du jeu entre dents
Le premier point de contact entre deux dents données est défini au point A (fig. 2.15),
matérialisé par l’intersection de la ligne d’action et du cercle de tête du pignon 1. Le
point V (fig. 2.16) matérialise le début du contact unique. Le point W matérialise la fin
du contact unique (fig. 2.17) et B, la fin de l’engrènement (fig. 2.18). Le segment AB
définit la longueur de conduite.
AB = AI + IB (2.53)
AB = (AT2 − IT2 ) + (BT1 − IT1 ) (2.54)
q q
2 2 2 2
AB = Ra2 − Rb2 − Rb2 tan αp + Ra1 − Rb1 − Rb1 tan αp (2.55)
CHAPITRE 2. ENGRENAGES CYLINDRIQUES À DENTURE DROITE. 40
Continuité d’engrènement
⌢
Ai Bi =A′ i B′ i (2.56)
⌢
A′ B′ AB
φα = = (2.57)
Rb Rb
2π πM
φp = = (2.58)
Zi Rm
φα AB Rm AB AB
ǫα = = = = (2.59)
φp Rb πM πM cos αm Pb
CHAPITRE 2. ENGRENAGES CYLINDRIQUES À DENTURE DROITE. 41
AB Segment de conduite
AI Segment d’approche
IB Segment de retrait
VW Segment de contact unique
Cette condition impose que la longueur de conduite soit plus grande que le pas de base.
Le rapport de ces grandeurs définit le rapport de conduite ǫα :
AB
ǫα = (2.60)
Pb
Glissement spécifique.
– La ligne d’action est perpendiculaire aux profils en développante de cercle. Cette vitesse
relative est tangente aux profils conjugués et est donc orthogonale à la ligne d’action.
Nous appellerons glissement spécifique gs le rapport entre la vitesse de glissement au
contact et la vitesse de roulement d’une des roues Si :
||~vMS2/S1 ||
gsi = (2.62)
||~vMSi/T1 T2 ||
En développant :
−→
~vMS2 /S1 = ~vIS2 /S1 + ~ωS2 /S1 ∧ IM (2.63)
||~vMS2/S1 || = |ωS2 /S1 | . IM (2.64)
−−→
~vM,S1 /T1 T2 = ~vT1 ,S1 /T1 T2 + ~ωS1 /T1 T2 ∧ T1 M (2.65)
||~vM,S1/T1 T2 || = |ωS1 /S0 | . T1 M (2.66)
|ω2 − ω1 |IM
gs1 = (2.67)
|ω1 |T1 M
où on notera que :
|ω2 − ω1 | Z1 + Z2
= (2.68)
|ω1 | Z2
augmente proportionnellement à la distance à I. On l’évaluera donc aux points A et B
extrémités du segment de conduite.
On obtient pour la roue 2, mutatis mutandi :
|ω2 − ω1 |IM
gs2 = (2.69)
|ω2 |T2 M
Les engrenages intérieurs sont d’un usage très répandu, en raison de leur compacité. Leur
fonctionnement présente d’autres avantages sur celui des engrenages extérieurs :
– meilleure résistance à la flexion de la dent de la couronne, qui présente une largeur
importante en pied de dent ;
– réduction des pressions de contact, due à une meilleure conformité du contact entre
deux surfaces dont les courbures sont de signes opposés (le rayon de courbure associé
à un profil convexe (dent pignon) est positif ; le rayon de courbure associé à un profil
concave (dent couronne) est négatif) ;
– meilleure configuration pour le développement d’un film de lubrification ;
– réduction du glissement relatif entre les dents en prise.
L’élément faible d’un engrenage intérieur est ainsi le pignon (si le matériau de celui-ci est
le même que celui de la couronne).
Pour des raisons évidentes d’interférence entre un outil crémaillère et une couronne, l’usi-
nage d’une couronne intérieure s’effectue au moyen d’un outil pignon.
Or, la forme de l’outil pignon (qui s’apparente à celle d’une route dentée extérieure) est
influencée par le nombre de dents et le déport de denture. Pour cette raison, il reste ration-
nel de définir la géométrie de la denture d’une couronne en se référant à une crémaillère
génératrice fictive associée à l’outil pignon.
Comme dans le cas des engrenages extérieurs, le déport sera positif lorsque la ligne de
référence de la crémaillère génératrice (imaginaire) est extérieure au cercle primitif de
taillage.
Á une couronne, on associe facilement une roue à denture extérieure qui s’y emboı̂terait.
La dent de l’une correspondrait à l’entre-dent de l’autre, et vice versa.
CHAPITRE 2. ENGRENAGES CYLINDRIQUES À DENTURE DROITE. 45
Pour une couronne, on appelle saillie de taille la grandeur Ha2 − x2 M et saillie de creux,
Hf + x2 M
Pour une couronne, les dents et les entre-dents sont mesurés sur le cercle primitif de
taillage par :
πM
Sm2 = − 2x2 M tan αm (2.73)
2
πM
Em2 = + 2x2 M tan αm (2.74)
2
Les expressions utiles au calcul des longueurs des segments d’approche IA et de retraite
IB deviennent :
La somme des longueurs AI et IB divisée par le pas de base fournit le rapport de conduite
ǫα .
2.6 Interférences
Les interférences sont des phénomènes qui se produisent soit durant l’opération de
génération soit durant l’engrènement d’un pignon avec une roue, dans des conditions
défavorables telles que certaines parties utiles du profil se trouvent rognées par l’outil, ou
que les profils conjugués du pignon et de la roue tendent à se pénétrer l’un dans l’autre
à certains instants.
CHAPITRE 2. ENGRENAGES CYLINDRIQUES À DENTURE DROITE. 46
Dans un engrenage à développante de cercle, le contact des profils conjugués doit s’effec-
tuer obligatoirement selon la ligne d’action T1 T2 .
Le profil d’une dent est composé d’une partie en développante de cercle suivie d’une
trochoı̈de de raccordement formant le fond de la denture.
Pour que l’engrènement s’effectue correctement, il faut qu’aucun point de contact ne
puisse se situer en dehors de la partie en profil de développante. Sinon, il y a contact
dans la partie en trochoı̈de : il se produit une interférence d’engrènement.
Le cercle de tête d’une roue ne doit pas passer au-delà du point d’interférence T de
la roue conjuguée. Dans le cas où la dent comporte un arrondi au sommet, il convient
évidemment de considérer le cercle de tête correspondant au début de l’arrondi.
Interférence de taillage
IR < IQ (2.80)
MZ
M − xM < IT sin αm = sin2 αm (2.81)
2
2(1 − x)
Z > (2.82)
sin2 αm
CHAPITRE 2. ENGRENAGES CYLINDRIQUES À DENTURE DROITE. 47
L’interférence avec le profil de raccordement se produit entre le sommets des dents d’un
organe et la courbe de raccordement de pied de l’organe conjugué.
La condition de non interférence exprime que le rayon du point limite d’action avec
l’organe conjugué est supérieur au rayon du point limite du profil en développante d’un
pignon.
Considérons l’engrenage intérieur de la figure 2.24. Les deux cercles primitifs sont tangents
en I. La ligne d’action des deux profils conjugués est tangente en T1 et T2 aux deux cercles
de base. Nous supposerons que le profil en développante du pignon s’étend effectivement
jusqu’au point Q1 du cercle de base. Si nous faisons tourner l’engrenage, le point de
contact se déplacera de I vers T1 . Jusqu’en ce dernier point, appelé point d’interférence
du pignon, le contact entre les deux profils en développante s’effectue dans de bonnes
conditions : si par contre, le contact dépasse le point T1 , c’est-à-dire que le rayon de tête
CHAPITRE 2. ENGRENAGES CYLINDRIQUES À DENTURE DROITE. 48
L’engrenage intérieur peut donner lieu à une forme d’interférence géométrique très par-
ticulière, dans le cas où les nombres de dents de la roue et du pignon sont trop voisins.
Pour une denture normale, d’angle de pression de 20◦ , la différence Z2 − Z1 limite est
de 8 dents. Lorsqu’une différence plus faible est nécessaire, il sera possible d’utiliser un
angle de pression plus élevé, soit d’utiliser une denture basse.
Il y a deux façons d’amener un pignon en position d’engrènement avec une roue intérieure :
1. par enfoncement latéral
2. par enfoncement radial, suivant la ligne des centres.
La première méthode est toujours possible. Par contre, lorsque les nombres de dents sont
trop voisins, on ne peut plus effectuer l’enfoncement radial : les dents du pignon viennent
buter contre celles de la roue sans qu’il soit possible de réaliser l’entraxe.
Figure 2.29 – Représentation d’une roue dentée avec profil de dent [4]
2.8 Lexique
Références
[1] Karl-Heinz Decker et Karlheinz Kabus : Maschinenelemente. Gestaltung und Be-
rechnung. Carl Hanser, 1998.
[2] Claude Hazard : Dessin industriel. Educalivre, 1993.
[3] Georges Henriot : Manuel pratique des engrenages. Dunod, 1999.
[4] ISO : Technical drawings - conventional representation of gears. Rapport technique,
International Standard Organization, 1973.
[5] Georges Spinnler : Conception des Machines. Principes et Applications. Volume 1.
Statique. Presses polytechniques et universitaires romandes, 1997.
Chapitre 3
52
CHAPITRE 3. ENGRENAGES CYLINDRIQUES HÉLICOÏDAUX 53
constitueront la matérialisation du cas limite où l’épaisseur des tranches constituant les
roues à dents échelonnées tend vers zéro.
U’
s
I’
γ
U0
O I
β
x
U
Faisons rouler sans glisser le plan π sur le cylindre suivant l’axe instantané de rotation d.
Ce plan et ce cylindre sont les axoı̈des du mouvement.
La droite s engendre au cours de son mouvement une courbe sur le cylindre qui s’identifie
à une hélice circulaire H. La droite s est le développement sur le plan π d’une hélice
circulaire H d’angle β.
Les positions successives de s sont donc toutes tangentes à cette hélice. Nous définissons
la surface Σ comme étant la surface engendrée par les tangentes successives menées à une
hélice H tracée sur le cylindre : c’est, par définition, une surface d’hélicoı̈de développable
dont l’hélice H est l’arête de rebroussement. La figure 3.4 fournit l’illustration de cet
hélicoı̈de comme ensemble des tangentes à une hélice.
L’enveloppe du plan générateur γ est une surface Σ liée au cylindre. Le plan π qui est
normal à γ suivant la droite s, l’est également suivant la même droite par rapport à la
surface Σ. La surface Σ peut être considérée comme la surface engendrée par la droite s
du plan π lorsque celui-ci roule sans glisser sur le cylindre.
Voyons quelques propriétés de l’hélicoı̈de développable Σ.
CHAPITRE 3. ENGRENAGES CYLINDRIQUES HÉLICOÏDAUX 55
I’
U0
O
I
B
Tout plan perpendiculaire à l’axe du cylindre (qui préfigure le pignon) est appelé plan ap-
parent, toutes les caractéristiques géométriques définies dans un plan apparent porteront
l’adjectif ≪ apparent ≫ et leur désignation normalisée sera affectée de l’indice ≪ t ≫. Le
profil apparent Dt est l’intersection de l’hélicoı̈de développable Σ avec un plan apparent.
Tout plan perpendiculaire à la tangente de l’hélice primitive du pignon est appelé plan
normal et leur désignation normalisée sera affectée de l’indice ≪ n ≫.
Puisque la droite s roule sans glisser sur le cylindre, nous pouvons exprimer une relation
⌢
d’égalité entre la longueur du segment UU0 et la longueur de l’hélice U0 B.
⌢
U0 B= U0 U (3.1)
En effet, les coordonnées d’un point d’une hélice de pas hélicoı̈dal Pz sont données par :
x = R cos θ (3.3)
y = R sin θ (3.4)
θ
z = Pz (3.5)
2π
CHAPITRE 3. ENGRENAGES CYLINDRIQUES HÉLICOÏDAUX 56
Pz2
ds = R + 2 dθ2
2 2
(3.7)
4π
L’équation 3.7 est équivalente à l’équation 3.2.
Considérant le triangle rectangle UIU0 :
L’équation (3.9) traduit le roulement sans glissement de IU sur le cercle. Le profil apparent
est une développante de ce cercle. L’intersection de l’hélicoı̈de développable par un plan
normal à l’axe est un arc de développante du cercle C, section du cylindre sur lequel est
tracée l’hélice de rebroussement.
L’hélicoı̈de développable peut être définie de deux manières différentes (cf. fig. 3.5) :
1. Σ est un hélicoı̈de développable engendré par des tangentes à l’hélice ;
2. Σ est un hélicoı̈de développable engendré par un profil en développante de cercle
s’appuyant sur une hélice.
translation de π ′ est donc égale à ωRm cos αt ; tout se passe comme si le plan π ′ roulait
sans glisser sur le cylindre de rayon Rb = Rm cos αt , coaxial au cylindre primitif.
Nous sommes alors ramenés au problème préliminaire : un plan π ′ roule sans glisser sur
un cylindre de rayon Rb et entraı̂ne un plan γ qui lui est normal et fait un angle βb avec
l’axe. La surface Σ enveloppée par γ est un hélicoı̈de développable dont le cylindre de
rayon Rb est le cylindre de base.
L’angle βb , inclinaison de l’hélice de base par rapport à une génératrice du cylindre de
base, est l’angle d’inclinaison de l’hélice de base de la denture.
La droite UU’ s’enroule sur le cylindre primitif suivant l’hélice primitive de la denture ;
l’angle d’inclinaison de l’hélice primitive de la denture est égale à β.
Déterminons la relation entre les angles βb et β. Examinons la figure 3.6 et déduisons-en
les relations trigonométriques élémentaires :
IU
tan β = (3.10)
IQ
IV
tan βb = (3.11)
IQ
IV
cos αt = (3.12)
IU
Nous en déduisons la relation cherchée :
Considérons la figure 3.7 sur laquelle les plans primitif et générateur sont représentés.
Nous en déduisons :
XW
tan αn = (3.14)
VW
UW
tan αt = (3.15)
VW
XW
cos β = (3.16)
UW
et, finalement, la relation cherchée :
tan αn = tan αt cos β (3.17)
β
α
Toutes les caractéristiques géométriques définies selon l’axe de la roue porteront l’adjectif
≪ axial ≫ : leur désignation normalisée sera affectée de l’indice ≪ x ≫.
Pn = Pt cos β (3.18)
Mn = Mt cos β (3.19)
Les dimensions mesurées dans une direction perpendiculaire à la trace du plan de référence
se conservent : la hauteur des dents est la même !
Six pas différents sont utilisés pour la caractérisation des roues cylindriques hélicoı̈dales :
– le pas normal ou pas primitif réel Pn : c’est le pas de la crémaillère de référence ;
– le pas apparent Pt = Pn / cos β
– le pas de base normal ou pas de base réel Pbn = Pn cos αn
– le pas de base apparent Pbt = Pt cos αt = Pbn / cos βb
– le pas hélicoı̈dal Pz qui correspond à celui de l’hélice ;
– le pas axial Px qui correspond à la distance mesurée selon l’axe de la roue entre deux
points homologues.
CHAPITRE 3. ENGRENAGES CYLINDRIQUES HÉLICOÏDAUX 61
1 ⌢
Smt = IP (3.23)
2
= IP′ (3.24)
= IQ + QP′ (3.25)
πMt
= + X tan αt (3.26)
4
πMt
Smt = + 2xM tan αt (3.27)
2
Mn π
= + 2x tan αn (3.28)
cos β 2
CHAPITRE 3. ENGRENAGES CYLINDRIQUES HÉLICOÏDAUX 62
Il vient :
[
SRt = 2 R AOE (3.29)
[ = AOM
AOE \+\ MOB − EOB[ (3.30)
Smt /2
= + θmt − θR (3.31)
Rm
Smt
= + inv αmt − inv αR (3.32)
2Rm
Smt
SR = D + inv αmt − inv αR (3.33)
Dm
2πρA 2πRm Z
Zv = = = (3.34)
Pn cos2 β πMt cos β cos3 β
Le nombre virtuel de dents Zv permet d’établir une analogie entre le profil de la denture
dans le plan réel et celui d’une denture droite d’un pignon à Zv dents. Il s’agit évidemment
d’une vue de l’esprit, car Zv n’est pas un nombre entier. En pratique, il est fréquent
d’adapter les formules établies pour les engrenages cylindriques à denture droite à ceux
à denture hélicoı̈dale en substituant Zv à Z. Cette pratique concerne les caractérisation
des contacts et des interférences.
Pour distinguer une roue à denture hélicoı̈dale ≪ à droite ≫ d’une roue à denture hélicoı̈dale
≪ à gauche ≫, il faut la visualiser avec son axe de rotation vertical. Si, en suivant l’hélice,
on monte vers la droite, c’est une denture ≪ à droite ≫. Rappelons que la même convention
est adoptée pour un filet de vis.
Dès lors :
Mn1 = Mn2 = Mn0 (3.40)
On aboutit à :
jeu,nul x1 + x2
inv αpt = inv αmt + 2 tan αmn (3.47)
Z1 + Z2
Cette relation permet de calculer les caractéristiques de fonctionnement théorique sans
jeu en définissant l’angle de pression apparent de fonctionnement αpt .
jeu,nul Mt
Ajeu,nul
p cos αpt = Am cos αmt avec Am = (Z1 + Z2 ) (3.48)
2
Ajeu,nul
p cos αmt
= (3.49)
Am cos αpt
CHAPITRE 3. ENGRENAGES CYLINDRIQUES HÉLICOÏDAUX 66
Tout se passe comme si la conduite était prolongée d’une longueur B’B” qui correspond
au décalage des deux profils.
Par analogie avec l’engrènement des engrenages cylindriques à denture droite, on peut
définir le rapport total de conduite par :
AH
ǫγ = (3.50)
Pbt
rapport de recouvrement ǫβ :
ǫγ = ǫα + ǫβ (3.51)
AB
ǫα = (3.52)
Pbt
BH
ǫβ = (3.53)
Pbt
avec BH = B tan βb = B tan β cos αmt (3.54)
B tan β cos αmt B tan β B sin β
ǫβ = = = (3.55)
πMmt cos αmt πMmt πMmn
Pour utiliser avec profit une denture hélicoı̈dale, il convient d’avoir un rapport de recou-
vrement au moins égal à 1 afin de réduire la variation des actions au niveau des dentures.
Sur une largeur de pignon égale au pas axial Px , la somme des longueurs des segments
en contact est une constante qui vaut ǫα Pbt / sin βb .
ǫα Pbt
LPx = (3.56)
sin βb
En première approximation, on prend comme valeur de référence pour Lγ la valeur
moyenne obtenue en considérant que Lγ est proportionnelle à B, soit :
ǫα Pbt B
Lγ ≈ (3.57)
sin βb Px
Bǫα
≈ (3.58)
cos βb
RÉFÉRENCES 68
3.6 Lexique
Références
[1] Michel Aublin, René Boncompain, Michel Boulaton, Daniel Caron, Emile Jeay,
Bernard Lecage et Jacky Réa : Systèmes mécaniques. Théorie et dimensionnement.
Dunod, 1992.
[2] Jacques Dufailly : Etude géométrique des engrenages cylindriques de transmission
de puissance. Ellipses, 1ère édition, 1997.
[3] Georges Henriot : Manuel pratique des engrenages. Dunod, 1999.
Chapitre 4
69
CHAPITRE 4. FABRICATION ET CONTRÔLE DES ENGRENAGES 70
– par outil-pignon : l’outil, qui figure une roue dentée, est animé d’un mouvement de
translation parallèlement à l’axe de l’engrenage à tailler combiné à un mouvement
de rotation avec le même rapport de vitesse qui aurait lieu si l’outil et la roue se
trouvaient en prise. L’opération de taillage n’est pas continue : elle se décompose
en une série d’opérations successives qui consistent dans le mouvement ascendant et
descendant de l’outil, dans la rotation de l’engrenage à tailler. La particularité de ce
procédé est qu’il est le seul qui permette d’obtenir l’engrenage intérieur.
Les procédés par outils-pignons et fraise mère sont rapides et les mieux appropriés pour
la réalisation de pignons de petites ou moyennes dimensions, avec des valeurs de module
allant de 0,5 à 10 mm. Les ébauches peuvent être préforgées.
L’outil crémaillère est essentiellement réservé à la réalisation de pignons de moyennes et
grandes dimensions.
Outre les procédés de taillage, on peut citer ceux de roulage (moletage), de brochage, de
moulage et d’estampage.
Il existe deux méthodes de rectification des roues cylindriques :
– rectification par génération (eng : grinding) ;
– rectification par meule de forme.
Il existe deux opérations de finition :
– le rasage (eng : shaving) ;
– la superfinition (eng : honing).
L’article de Jean Kaleta ([5]) publié dans l’encyclopédie Techniques de l’Ingénieur four-
nit, en une vingtaine de pages, une synthèse des différents procédés de taillage et de
rectification des engrenages. Le taillage des roues cylindriques est approfondi dans [1].
CHAPITRE 4. FABRICATION ET CONTRÔLE DES ENGRENAGES 71
Erreurs de division
On distingue :
erreur individuelle de pas circulaire : fpt est la différence algébrique entre le pas
(circulaire) effectivement réalisé et la valeur théorique
erreur accumulée de pas : Fpk sur un secteur de k pas est la différence algébrique
entre la longueur effective et la longueur théorique de ce secteur. C’est bien sûr la
somme algébrique des erreurs individuelles de ces mêmes k pas.
erreur totale de division : Fp est l’amplitude totale du diagramme d’erreur accumulée
Erreurs de profil
L’erreur totale de profil Fα est la distance entre deux profils (développantes de cercle)
qui englobent le profil effectif dans une zone de contrôle (sur une longueur Lα ).
Erreurs d’hélice
L’erreur totale d’helice Fβ est la distance entre deux hélices de référence qui englobent la
trace effective dans la longueur d’évaluation Lβ .
CHAPITRE 4. FABRICATION ET CONTRÔLE DES ENGRENAGES 72
Pour un tour complet de la roue considérée, l’erreur composée radiale F ”i est l’ampli-
tude totale de la variation d’entraxe de l’engrenage parallèle constitué par cette roue et
une roue étalon (d’erreurs négligeables) soumise à un effort radial constant assurant un
engrènement sans jeu de fonctionnement. Elle présente l’avantage de fournir une mesure
rapide et globale de la qualité de l’engrenage.
p
fpt,[µm] = 0, 30(M[mm] + 0, 40 Dm,[mm] ) + 4 (4.1)
p
Fp,[µm] = 0, 30M[mm] + 1, 25 Dm,[mm] + 7 (4.2)
p
F ”i,[µm] = 3, 20M[mm] + 1, 01 Dm,[mm] + 6, 4 (4.3)
Classes de qualité
Applications recommandées
Pignons étalons, diviseurs 2 à 3
Engrenages à grande vitesse 3 à 4
Boı̂tes de vitesses (automobile) 5 à 6
Réducteurs de turbine 5 à 7
Machines-outils, automobiles, camions 5 à 10
Machines textiles et d’imprimerie 6 à 10
Engins de levage 7 à 12
Table 4.2 – Choix des tolérances ISO en fonction du domaine d’utilisation
second cas une pénétration des dents avec comme conséquence directe un choc au début
de l’engrènement. Ce choc est évidemment une source de bruit mais ses répercussions
sont également importantes sur la résistance des dentures : on conçoit que le film d’huile
adhérant à la dent D′1 se trouve détruit par l’intervention brutale de l’arête de sommet
de la dent D′2 .
Pour avoir un début d’engrènement progressif, il convient d’effectuer une légère dépouille
au sommet des dents de l’organe mené. On pourrait évidemment remplacer la dépouille
de tête de l’organe mené par une dépouille de pied de l’organe menant. Il faut évidemment
se garder d’exagérer ces corrections : elles doivent être simplement suffisantes pour com-
RÉFÉRENCES 74
penser les déformations de flexion et d’écrasement des dents, toujours très faibles. Pour
des pignons de boı̂tes de vitesse autmobiles, la dépouille est de l’ordre de 10 à 15 µm (cf.
[3]).
4.5 Lexique
Références
[1] Claude Bellais : Outils coupants. Taillage des roues cylindriques, chapitre B 7 097.
Techniques de l’Ingénieur. Techniques de l’ingénieur, 1987.
[2] Darle W. Dudley : Gear Handbook. The Design, Manufacture and Application of
Gears. McGraw-Hill, 1st édition, 1962.
[3] Georges Henriot : Engrenages. Conception. Fabrication. Mise en oeuvre. Dunod,
7ème édition, 1999.
[4] Georges Henriot : Manuel pratique des engrenages. Dunod, 1999.
RÉFÉRENCES 75
[5] Jean Kaleta : Taillage et rectification des engrenages : procédés, chapitre BM 7 155.
Techniques de l’Ingénieur. 1998.
[6] Michel Pasquier : Contrôle des engrenages parallèles, chapitre R 1 290. Techniques
de l’Ingénieur. 2002.
Chapitre 5
Engrenages coniques.
5.1 Généralités
Les engrenages à roues coniques sont utilisés pour transmettre un couple entre deux
arbres à axes concourant en un point appelé apex . La valeur de l’angle des axes, Σ, peut
être choisie entre de très larges limites (entre 10 et 180 degrés), mais l’engrenage le plus
répandu est celui où les axes se coupent à angle droit (Σ = 90◦ ) pour constituer un renvoi
d’angle.
Les surfaces primitives sont assimilées à des troncs de cône de sommet O, roulant sans
glisser l’un sur l’autre.
Le rendement de la transmission peut être excellent (> 98%). Les roues coniques doivent
pouvoir se régler axialement sur les arbres afin que les sommets des cônes primitifs
coı̈ncident exactement avec l’intersection des axes.
77
CHAPITRE 5. ENGRENAGES CONIQUES. 78
Figure 5.2 – Engrenage conique en prise avec la couronne sphérique conjuguée [6]
Les roues coniques à denture droite sont relativement simples à fabriquer. Les roues co-
niques à denture hélicoı̈dale, à denture spirale ou en arc de cercle impliquent des procédés
de façonnage assez complexes à décrire (consulter [1] pour une première approche). On
retiendra que les machines spécialisées qui permettent leur taillage sont sujettes à de
nombreux réglages, si bien que l’interchangeabilité d’une roue conique avec une autre,
présentant des caractéristiques similaires, est douteuse : on veillera donc à commander le
couple de roues formant l’engrenage conique.
Les roues hypoı̈des présentent certaines similitudes avec les roues coniques. Quelques
informations particulières sont indiquées au chapitre 6.
Figure 5.4 – Roues conique droite (a), conique spirale (b), conique ZEROL (c) et hypoı̈de
(d). [4]
figure 5.1. L’engrenage conique peut être extérieur, à roue plate ou intérieur, selon la va-
leur de l’angle primitif de la roue, δ2 . L’utilisation de l’engrenage conique intérieur reste
exceptionnelle, étant donné la difficulté de la réalisation.
Lors d’un avant-projet, les données de départ disponibles sont le plus souvent le rapport
de transmission i et l’angle des axes Σ.
Figure 5.5 – Réducteur à deux étages dont le premier couple est un engrenage conique.
[2]
ν
ν
δ
δ
δ
5.5 Lexique
Références
[1] Claude Bellais : Outils coupants. Taillage des roues coniques, chapitre B 7 098.
Techniques de l’Ingénieur. Techniques de l’ingénieur, 1987.
[2] FAG. Die Gestaltung von Wälzlagerungen, 1997.
[3] ISO : Technical drawings - conventional representation of gears. Rapport technique,
International Standard Organization, 1973.
[4] Robert L. Mott : Machine Elements in Mechanical Design. Prentice Hall, 1999.
[5] G. Nicolet et E. Trottet : Eléments de machines. SPES, Lausanne, 1971.
[6] Quality Transmission Components. Handbook of Metric Gears. Product Guide and
Technical Data., December 2000.
Chapitre 6
Engrenages gauches.
6.1 Introduction
Pour ce type de transmission, les axoı̈des sont des hyperboloı̈des de révolution. Si on
taille sur ces hyperboloı̈des des dentures ayant un même pas, on obtient un engrenage
à rapport de transmission constant. La partie utilisée des surfaces des hyperboloı̈des
primitifs est étroite, du fait de la largeur de denture est limitée. Pratiquement, elle est
remplacée par des surfaces cylindriques pour les engrenages gauches hélicoı̈daux et par des
surfaces tronconiques pour les engrenages hypoı̈des. Il en résulte que le contact des dents
en prise est ponctuel. Comme le glissement est inévitable dans les engrenages gauches, le
rendement de ces transmissions sera plus faible que dans le cas des engrenages cylindriques
ou coniques.
Enfin, les engrenages à roue et vis sans fin peuvent être considérés comme une variante des
engrenages gauches à cette différence près que le contact entre les dents n’est pas ponctuel
mais linéaire. Cette propriété est obtenue en taillant les dents de la roue par génération
avec une fraise-mère dont les éléments d’engrènement ont les mêmes dimensions que la
vis sans fin qui formera un couple avec la roue. Des rapports de réduction importants (10
à 100) peuvent être facilement obtenus.
β1 + β2 = Σ (6.1)
86
CHAPITRE 6. ENGRENAGES GAUCHES. 87
La somme des angles que fait une génératrice de la crémaillère avec chacun des axes de
rotation est égal à l’angle entre les deux axes gauches. On réalise une transmission à angle
droit avec deux roues d’angle d’hélice égal à 45◦ , les deux dentures étant inclinées dans
le même sens.
Dans une configuration où les inclinaisons seraient l’une à droite, l’autre à gauche, on
aurait :
|β1 − β2 | = Σ (6.2)
L’équation 6.2 reproduit bien la contrainte à laquelle doit satisfaire l’engrenage cylin-
drique (Σ = 0) hélicoı̈dal, à savoir l’égalité de β1 et de β2 .
Les dentures conjuguées du pignon et de la roue ayant une même crémaillère génératrice,
celles-ci doivent être caractérisées par le même pas normal et le même module normal.
CHAPITRE 6. ENGRENAGES GAUCHES. 88
Le contact est ponctuel dans l’engrenage gauche hélicoı̈dal : à chaque instant, les deux
dentures conjuguées ne sont en contact qu’en un seul point. Il ne faut donc pas espérer
pouvoir transmettre une charge importante avec un tel engrenage.
Figure 6.4 – Transmission arrière d’une voiture : roue hypoı̈de liée à la cage du différentiel
[5].
des réducteurs à axes parallèles ou perpendiculaires. Les réducteurs à vis sans fin consti-
tuent une solution acceptable pour des puissances modérées (inférieures à 60 kW) et des
applications où il faut assurer la régularité de marche.
On appelle :
– cylindre de référence : : le cylindre par rapport auquel sont définies les cotes
géométriques du filet ;
– diamètre de référence : le diamètre de la vis, D1 ; on notera que le diamètre de la vis
n’est pas une fonction du nombre de filets (dents) Z1 ;
– pas hélicoı̈dal : Pz , distance mesurée parallèlement à l’axe entre deux points d’une
même hélice ;
– pas axial : Px , distance parallèlement à l’axe entre deux points correspondants de deux
CHAPITRE 6. ENGRENAGES GAUCHES. 90
flancs consécutifs (qui peuvent ne pas appartenir à la même hélice, dans le cas d’une
vis à plusieurs filets) ;
– nombre de filets : Z1 , on a Pz = Z1 Px .
– inclinaison du filet : γ, l’angle de pas de référence par rapport à la direction de l’axe ;
Pz
tan γ = (6.4)
πD1
Pour éviter l’interférence, l’inclinaison d’hélice reste inférieur à une valeur limite fonc-
tion de l’angle normal de pression αn , précisée par le tableau 6.1.
– inclinaison d’hélice de la roue : β. Lorsque l’angle des axes est droit, l’angle d’hélice
de la roue est égal à l’inclinaison d’hélice de la vis : γ1 = β2 ; les sens d’enroulement
sont les mêmes sur les deux éléments.
Concernant les formes complémentaires au niveau de l’engrenage entre la vis 1 et la roue
2, deux dispositions constructives sont possibles :
1. la vis 1 épouse le contour de la roue 2 : la vis est qualifiée de globique. Grâce à cette
disposition, il y a un plus grand nombre de filets simultanément en prise.
2. la roue 2 épouse le contour de la vis 1 : la vis est qualifiée de tangente
Figure 6.6 – Roue tangente et vis cylindrique (a). Vis globique (b), (c) et (d). [1]
Figure 6.9 – Représentation d’un engrenage hélicoı̈dal gauche selon ISO 2203 [4].
Figure 6.10 – Représentation d’un engrenage hypoı̈de selon ISO 2203 [4].
CHAPITRE 6. ENGRENAGES GAUCHES. 93
Figure 6.11 – Représentation d’un engrenage à vis et roue tangente selon ISO 2203 [4].
RÉFÉRENCES 94
6.6 Lexique
Références
[1] Horst Haberhauer et Ferdinand Bodenstein : Maschinenelemente. Gestaltung,
Berechnung, Anwendung. Springer, Berlin, 10st édition, 1996. (in German).
[2] Georges Henriot : Engrenages. Conception. Fabrication. Mise en oeuvre. Dunod,
7ème édition, 1999.
[3] Georges Henriot : Manuel pratique des engrenages. Dunod, 1999.
[4] ISO : Technical drawings - conventional representation of gears. Rapport technique,
International Standard Organization, 1973.
[5] Johannes Looman : Zahnradgetriebe. Springer, 1996. prêté Declerq.
Chapitre 7
95
CHAPITRE 7. EFFORTS GÉNÉRÉS PAR LES ENGRENAGES. 96
Figure 7.1 – Composantes des forces transmises dans les engrenages parallèles.
L’engrenage à chevrons, qui a fait la renommée de Citroën, évite ces problèmes de montage
au prix d’un taillage simultané des deux dentures sur une même ébauche, nécessitant
une machine-outil et un outillage spécialisés. Un pignon à dentures à chevrons est lié
axialement à la roue avec laquelle il est en prise.
CHAPITRE 7. EFFORTS GÉNÉRÉS PAR LES ENGRENAGES. 97
Denture droite L’effort réel F est décomposé, dans un plan normal au cône primitif
d’engrènement, en effort tangentiel Ft et effort normal Fn .
L’effort normal (au cône primitif d’engrènement) Fn peut être décomposé en effort axial Fx
et radial Fr . Observons que pour une denture droite, l’effort tangentiel n’a ni composante
axiale, ni composante radiale.
Figure 7.3 – Composantes des forces transmises dans les engrenages coniques à denture
droite.
Ft = F cos αn (7.7)
Fn = Ft tan αn (7.8)
Fr = Ft tan αn cos δ (7.9)
Fx = Ft tan αn sin δ (7.10)
Dans les cas classiques où δ ≤ 90◦ , les efforts axiaux et radiaux sont toujours positifs.
CHAPITRE 7. EFFORTS GÉNÉRÉS PAR LES ENGRENAGES. 98
Denture inclinée L’analyse est plus complexe : il faut prendre en compte le sens d’incli-
naison de la denture spirale ainsi que le sens de rotation. Celui-ci est conventionnellement
défini pour un observateur situé à l’apex.
Les composantes axiale et radiale s’expriment pour le pignon 1 menant et la roue menée 2
par les formules suivantes :
sin δ1
Fx1 = Ft1 tan αn ± tan β cos δ1 (7.11)
cos β
cos δ1
Fr1 = Ft1 tan αn ∓ tan β sin δ1 (7.12)
cos β
sin δ2
Fx2 = Ft1 tan αn ∓ tan β cos δ2 (7.13)
cos β
cos δ2
Fr2 = Ft1 tan αn ± tan β sin δ2 (7.14)
cos β
Le coefficient de frottement au démarrage se situe entre 0,1 et 0,2 alors qu’à vitesse
constante, il peut chuter jusqu’à 0,02 (vis en acier et roue en bronze, construction soignée).
CHAPITRE 7. EFFORTS GÉNÉRÉS PAR LES ENGRENAGES. 99
Figure 7.4 – Composantes des forces transmises dans les engrenages à vis et roue tan-
gente.
This part of ISO 6336 is not intended for use by the general engineering public
International Standard ISO 6336-1 :1996(E), p. 1.
100
CHAPITRE 8. CAPACITÉ DE CHARGE DES ENGRENAGES. 101
Ces critères permettent la détermination d’une capacité de charge par unité de lon-
gueur qui s’exprime en fonction d’un nombre impressionnant de facteurs dépendant de la
géométrie, des matériaux, des conditions d’utilisation (notamment la lubrification) . Ils
ont été validés par de nombreuses études théoriques et expérimentales menées pour des
conditions industrielles normales de définition des engrenages (angles de pression voisins
de 20◦ , angles d’hélice de référence inférieurs à 30◦ , rapports de conduite compris entre 1
et 2,5, ...).
La norme reconnaı̂t quatre méthodes classées par ordre décroissant de complexité :
Méthode A : détermination précise de l’état de contrainte par expérimentation sur
modèle à l’échelle ou par modélisation mathématique fidèle du système de transmis-
sion sollicité ; cette méthode est très rarement appliquée en raison de sa complexité
de mise en œuvre, et donc, de son coût ;
Méthode B : calcul de la contrainte maximale de l’élément de volume le plus sollicité
à partir d’un calcul de structure tridimensionnel.
Méthode C : méthode ≪ simplifiée ≫ permettant de faire une bonne estimation de l’état
de contrainte maximal, moyennant une excellente connaissance du composant et de
ses défauts ;
Méthode D : méthode ≪ simplifiée ≫ permettant de faire une estimation satisfaisante
manuelle de l’état de contrainte maximal, moyennant une bonne connaissance du
composant.
Les autres types d’engrenages sont soumis aux mêmes modes de défaillance et leurs
méthodes de dimensionnement s’inspirent d’une démarche analogue, équivalente à celle
des méthodes C ou D, dans l’état actuel de la technique.
1 − νi2
ei = (8.2)
πEi
Pour les profils en développante de cercle, les rayons de courbure ρ1 et ρ2 sont égaux aux
distances T1 M et T2 M mesurées sur la ligne de contact, représentée sur la figure 8.2.
Figure 8.2 – Définition des rayons de courbure associés aux deux dents en prise.
Il vient que : s
r
T1 T2 1 1
pmax = ZE q = ZE q + (8.4)
T1 M T2 M T1 M T2 M
expression faisant intervenir le facteur d’élasticité ZE :
r
1 1
ZE = (8.5)
π e1 + e2
défini par la norme ISO 6336, synthétisant les effets des propriétés élastiques des
matériaux (modules d’Young et des coefficients de Poisson des√ matériaux) des roues
sur la pression de contact. Son ordre de grandeur avoisine 190 N/mm pour les aciers.
Au cours de l’engrènement, la pression de contact varie en fonction de la position du
point M et du nombre de dents en contact. La figure 8.3 représente son évolution. Le
maximum est rencontré à la fin du segment de contact unique (point W).
Il n’est dès lors pas très compliqué de calculer la valeur maximale de la pression de contact.
Le comité ISO n’a pas adopté cette démarche, en privilégiant une approche basée sur
des paramètres d’influence. Il préconise le calcul d’une pression superficielle de référence
au point I qui sera ensuite corrigée et comparée à une valeur pH,lim caractéristique du
comportement du matériau à la fatigue superficielle.
CHAPITRE 8. CAPACITÉ DE CHARGE DES ENGRENAGES. 103
Le critère 8.12 fait intervenir plusieurs facteurs que nous allons préciser immédiatement
dans la suite. On peut les peut regrouper en familles :
– facteurs liés à la géométrie de l’engrenage : la largeur de denture B, le diamètre primitif
du pignon Dm,1 , le facteur géométrique ZH , le facteur d’inclinaison Zβ , ;
– facteurs liés aux matériaux de l’engrenage : la pression de Hertz admissible pH,lim , le
facteur d’élasticité ZE
– facteurs d’influence des essais de fatigue destinés à caractériser les matériaux :
CHAPITRE 8. CAPACITÉ DE CHARGE DES ENGRENAGES. 104
Les pressions superficielles admissibles pH,lim fournies par la norme ISO 6336, partie 5,
sont déterminées directement à partir d’essais normalisés réalisés sur des engrenages cy-
lindriques à denture droite répondant à un cahier des charges précis.
La valeur de la contrainte de référence, pH,lim, est la pression superficielle que le matériau
peut supporter, sans détérioration par piqûres, pendant une durée de vie de 2 à 50 Mcycles
de chargement, avec une fiabilité de 99 %. On considère que la durée de vie de 99 % des
échantillons dont la pression superficielle est inférieure à pH,lim ont une durée de vie infinie
vis-à-vis de la détérioration par pitting.
Les figures 8.4 et 8.5 fournissent les ordres de grandeur des pressions superficielles admis-
sibles, en fonction de la dureté superficielle des matériaux.
Aciers de
nitruration,
nitruration
de longue
durée
Aciers de
cémentation,
nitruration
Fontes graphite
de longue
sphéroïdal
durée
Fontes malléables
Fontes grises
Aciers
alliés
Aciers durcis cémentés,
superficiellement trempés
à la flamme
ou
par induction
Aciers de construction
Aciers moulés
Facteur de fiabilité
Certaines applications sont définies avec des fiabilités F différentes de 99%. Des fiabilités
plus faibles peuvent convenir pour certaines applications de mécanique générale, mais
d’autres classées comme sensibles, nécessitent des fiabilités accrues pouvant atteindre
0,9999%.
Le facteur de fiabilité KR peut être déterminé par :
pH,lim,F =0,99
KR =
pH,lim,F
= 0, 6933 − 0, 18 log10 (1 − F ) − 0, 0133 (log10 (1 − F ))2
Facteur de durée
Le facteur de durée ZN T intervient pour des applications dont la durée est limitée. Dans
la majorité des applications industrielles, ce facteur est égal à l’unité.
Facteur lubrifiant
4 (1 − CZL )
ZL = CZL + 2 (8.13)
134 10−6
1, 2 + ν40◦ C
avec :
Facteur de vitesse
Facteur de rugosité
Le facteur de rugosité ZR dépend de la rugosité des flancs de dent, des rayons de courbure
au contact et de la valeur de la pression superficielle de référence pH,lim du matériau le
CHAPITRE 8. CAPACITÉ DE CHARGE DES ENGRENAGES. 108
(ρ1,2 = Rb,(1,2) tan αt pour une denture extérieure, ρ2 = −Rb2 tan αt pour une denture
intérieure.
Sans précisions particulières provenant de mesures de rugosité, on peut admettre une
valeur repère de 0,5 µm pour la rugosité arithmétique (correspondant à un état après
finition) et RZ = 6Ra (un tableau de correspondance des rugosités RZ et Ra est disponible
dans le formulaire RUGO [1]).
ZW =1, 2 si HB ≤ 130
HB−130
ZW =1, 2 − 1700
si 130 < HB ≤ 470 (8.27)
ZW =1, 0 si HB > 470
Facteur de dimension
Facteur géométrique
Facteur de conduite
Facteur d’inclinaison
Le facteur d’inclinaison Zβ prend en compte le fait que les rayons de courbure ne sont
pas constants le long de la ligne de contact pour des dentures hélicoı̈dales.
p
Zβ = cos βb (8.31)
Le facteur de contact unique ZV,W est destiné à obtenir la pression superficielle maximale
aux points V ou W à partir de la pression superficielle de référence en I.
tan αpt
ZV,0 = rq q 2 (8.32)
R2a1 2π Ra2 2π
R2b1
−1− Z1 R2b2
−1− (ǫ
Z2 α
− 1)
tan αpt
ZW,0 = rq q 2 (8.33)
R2a2 2π Ra1 2π
R2b2
−1− Z2 R2b1
−1− (ǫ
Z1 α
− 1)
Facteur d’application
Machine
motrice Machine réceptrice
Fonctionnement Chocs Chocs Chocs
uniforme légers moyens importants
Fonctionnement
uniforme 1,00 1,25 1,50 1,75
Chocs
légers 1,10 1,35 1,75 1,85
Chocs
moyens 1,25 1,50 1,75 2,00
Chocs
importants 1,50 1,75 2,00 ¿ 2,25
Facteur dynamique
Si la charge linéique KA Ft /B est inférieure à 100 N/mm, sa valeur sera supposée égale à
100 N/mm. Les facteurs K1 (exprimé en N/mm) et K2 sont fournis dans la table :
Denture K1 : classes de qualité K2
Qualité 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Toutes
Droite 2,1 3,9 7,5 14,9 26,8 39,1 52,8 76,6 102,6 146,3 0,0193
Hélicoı̈dale 1,9 3,5 6,7 13,3 23,9 34,8 47,0 68,2 91,4 130,3 0,0087
Table 8.3 – Coefficients K1,[N/mm] et K2 utiles au calcul du facteur dynamique
On tend vers l’égalisation de la charge linéique des engrenages en prenant les mesures
suivantes :
– exécuter les dentures avec une grande précision ;
– veiller au parallélisme des arbres par un positionnement précis des paliers ;
– disposer les pignons et les roues au milieu des portées des paliers ; les pignons en porte-
à-faux sont particulièrement surchargés ;
– construire des bâtis très rigides ;
– donner aux flancs des dentures des formes adaptées (bombé).
Figure 8.8 – Rupture d’une dent par fatigue (faciès strié caractéristique).
La figure 8.9 illustre l’effort F sollicitant une dent pour une position quelconque du
point de contact M, sous l’hypothèse d’un contact linéique rectiligne uniforme. Durant
l’engrènement, le point de contact M parcourt le profil actif de dent.
La dent est soumise à la compression et à la flexion simple. La section critique se situe
très certainement au voisinage du pied de dent.
CHAPITRE 8. CAPACITÉ DE CHARGE DES ENGRENAGES. 115
Mf ymax
σf,max = (8.56)
IGzz
dans laquelle
Mf = 2, 25MFt (8.57)
CHAPITRE 8. CAPACITÉ DE CHARGE DES ENGRENAGES. 116
πM
ymax = (8.58)
4
πM 3
B 2
IGzz = (8.59)
12
consuidant finalement à :
Ft
σf,max ≈ 5, 47 (8.60)
BM
Cette contrainte doit être comparée à une contrainte admissible à la rupture par fatigue.
Cette formule est évidemment sujette à de nombreuses hypothèses simplificatrices, mais
elle permet de déterminer une première estimation du module de la roue et est d’un
intérêt pratique évident. La largeur de denture B est généralement comprise entre 8 et
12 fois la taille de module M. En supposant B = 10M, on établit une relation utile
permettant d’estimer (grossièrement) le module adéquat à la transmission d’un couple
C:
Le module peut être déduit de la formule suivante faisant intervenir la contrainte normale
maximale de flexion σf,max : s
1, 094 C
M= 3
(8.61)
Z σf,max
α γ
La section d’encastrement est définie par les points de tangence avec le profil de raccor-
dement de deux droites inclinées à 30◦ par rapport à l’axe de la dent.
Remarquons que l’effort normal est incliné par rapport à l’axe de la dent d’un angle γ
différent de l’angle de pression α. La différence entre les deux angles ; δ provient de la
rotation de la roue.
L’effort tangentiel Ft est déduit du couple à transmettre : Ft = C1 /(Dm1 /2).
On en déduit l’expression de l’effort normal Fn = Ft / cos α. Celui-ci sollicite la dent avec
une composante transversale qui la sollicite en flexion :
Ft cos γ
Fn cos γ = (8.65)
cos α
et une composante axiale qui la sollicite en compression :
Ft sin γ
Fn sin γ = (8.66)
cos α
Facteur de forme
Son calcul s’avère délicat, car il faut tenir de la génération du profil de raccordement, c’est-
à-dire de la géométrie de l’outil (fraise-mère, outil crémaillère ébaucheur, outil crémaillère
finisseur, outil crémaillère avec protubérance) qui s’écarte en pratique de la crémaillère
de référence (l’outil ébaucheur améliore les conditions de coupe de l’outil finisseur, tout
en laissant une surépaisseur d’usinage qui sera éliminée dans l’opération de finition).
La figure 8.12 en fournit un diagramme fournissant le facteur de forme en fonction du
nombre de dents et du déport, pour un outil crémaillère standard. On notera que la
facteur de forme est largement inférieur au coefficient 5,47 obtenu dans l’équation 8.60
relative au modèle élémentaire.
Limite d’endurance
La valeur de la contrainte de référence, σF,lim est la contrainte effective la plus élevée, cal-
culée d’après cette norme (méthode B), que peut supporter ce matériau, sans détérioration
par rupture pendant une durée de vie de 3 Mcycles. L’éprouvette d’essai est un engrenage
de référence normalisé, et non une éprouvette soumise à la flexion rotative ou à la traction
uniaxiale. Ces valeurs n’ont donc rien de commun avec les limites d’endurance utilisées
dans le cours général de construction des machines.
Les valeurs sont indiquées pour une fiabilité de 99%.
Pour une durée de vie supérieure à 10 Gcycles, la contrainte de référence sera prise égale
à 0,85 σF,lim .
Les figures 8.14 et 8.15 fournissent les ordres de grandeur des limites d’endurance de
différents matériaux, en fonction de leur dureté superficielle.
Aciers de
nitruration,
nitruration
de longue
durée
σ Aciers de
cémentation,
Fontes graphite nitruration
sphéroïdal de longue
durée
Fontes malléables
Fontes grises
Aciers
alliés
cémentés,
trempés
Aciers fortement alliés
traités et revenus
Aciers durcis
σ
superficiellement
à la flamme
ou
par induction
Aciers de
Aciers non alliés cémentation,
nitruration
Aciers de construction
de courte
Aciers moulés
durée
Facteur de durée
Le facteur de durée YN T intervient pour des applications dont la durée est limité. Dans
la majorité des applications industrielles, ce facteur est égal à l’unité.
Facteur de fiabilité
Facteur de conduite
1 3 cos2 βb
Yǫ = + (8.75)
4 4ǫα
CHAPITRE 8. CAPACITÉ DE CHARGE DES ENGRENAGES. 123
Facteur d’inclinaison
β[deg]
Yβ = 1 + ǫβ (8.76)
120
Facteur de dimension
M[mm] 6 5 YX = 1, 0
Aciers, fontes nodulaires, fontes
5 < M[mm] < 30 YX = 1, 03 − 0, 006M[mm]
malléables
30 6 M[mm] YX = 0, 85
Aciers durcis superficiellement, à la M[mm] 6 5 YX = 1, 0
flamme ou par induction, aciers 5 < M[mm] < 25 YX = 1, 05 − 0, 01M[mm]
nitrurés et nitrocarburés 25 6 M[mm] YX = 0, 8
M[mm] 6 5 YX = 1, 0
Fontes grises et fontes nodulaires
5 < M[mm] < 30 YX = 1, 075 − 0, 015M[mm]
ferritiques
25 6 M[mm] YX = 0, 7
Facteur d’application
Le facteur d’application KA suit la même définition que celle proposée pour la résistance
à la rupture par fatigue superficielle.
Facteur dynamique
Le facteur d’application KV suit la même définition que celle proposée pour la résistance
à la rupture par fatigue superficielle.
8.4 Conclusions
Les engrenages sont dimensionnés suivant les deux critères :
– la résistance à la pression superficielle
– la résistance à la rupture par fatigue
Les modes de ruine ne sont pas du tout équivalents.
Une contrainte effective en pied de dent mal maı̂trisée conduit à une rupture brutale
de une ou plusieurs dents, rendant instantanément le composant hors service, avec des
conséquences graves sur la sécurité. Aucune manifestation préventive n’apparaı̂t.
Une pression superficielle mal maı̂trisée conduit à une dégradation des surfaces actives par
piqûres. Avec le temps, celles-ci vont croı̂tre en nombre et en taille, jusqu’à l’apparition de
macro-fissures, conduisant à la rupture de la dent. Ce mode de ruine a un côté préventif,
en se manifestant visuellement lorsqu’il est activé. Pour les applications à risque, un
contrôle visuel par endoscopie permettra de prévenir la ruine du composant.
Il faut donc choisir des coefficients de sécurité différents pour les deux modes de ruine :
le coefficient de sécurité sF adopté vis-à-vis de la rupture est largement supérieur à celui
considéré sH pour la pression superficielle. On prendra par exemple sH ≥ 1, 2 et sF = 2sH
Références
[1] Pierre B. Dehombreux : Formulaire de génie mécanique. Mutuelle d’éditions des
étuidants de la Faculté Polytechnique de Mons, 2001.
RÉFÉRENCES 125
Réducteurs à engrenages.
9.1 Définition
Les engrenages peuvent être associés dans des configurations en série ou en parallèle de
telle manière que l’organe récepteur d’une combinaison soit moteur dans une autre. De
tels arrangements portent le nom de trains d’engrenages (fig. 7.2, fig. 9.1).
Le rapport de transmission réalisable avec un seul couple de roues dentées n’est pas grand.
Or, il arrive souvent en pratique qu’on a à réaliser des rapports de transmissions fort
élevés. A cet effet, on réunit en série plusieurs roues en prise : il s’agit d’une transmission
à plusieurs étages.
On distingue les trains d’engrenages à axes fixes, dont l’étude cinématique découle
systématiquement des règles déduites pour un engrenage élémentaire, des trains d’en-
grenages à axes mobiles, qui méritent une étude particulière.
126
CHAPITRE 9. RÉDUCTEURS À ENGRENAGES. 127
Un train planétaire plan (ou train épicycloı̈dal) comprend quatre pièces mobiles par rap-
port à un bâti fixe S0 . Trois pièces sont guidées par des liaisons rotoı̈des d’axe fixe :
le solaire S1 , la couronne S3 , le bras porte-satellite S4 . Le satellite 1 S2 est en liaison
rotoı̈de avec le bras S3 . La chaı̂ne cinématique comprend deux degrés de liberté (4 so-
lides contraints par 4 liaisons rotoı̈des et deux équations de conjugaison entre les roues
S1 et S2 d’une part et S2 et S3 , d’autre part. La figure 9.3 illustre deux configurations
cinématiquement équivalentes d’un tel train.
En pratique, on insère entre la couronne et le solaire plusieurs satellites (généralement
trois) de manière à transmettre dans un ensemble compact une puissance élevée. Les
satellites sont disposés sous des angles égaux, de manière à assurer l’équilibre dynamique.
L’analyse cinématique de trains planétaires s’effectue systématiquement selon la méthode
suivante :
1. repérer les roues dont les axes de rotation sont fixes ;
2. exprimer leur vitesse de rotation absolue en fonction des vitesses de rotation rela-
tives par rapport au bras ;
3. adopter le bras comme référence et exprimer les rapports des vitesses relatives
utilisées au point précédent en fonction des nombres de dents des roues ;
4. résoudre le système d’équations (on dispose de suffisamment d’équations pour
déterminer toutes les vitesses de rotation en fonction de deux imposées).
1. Il faut déplorer une certaine confusion dans l’appellation des solides définissant le train planétaire :
selon les auteurs, les planétaires désignent tantôt les satellites, tantôt les roues dont les axes sont fixes !
CHAPITRE 9. RÉDUCTEURS À ENGRENAGES. 128
Appliquée au train planétaire représenté par la figure 9.3, nous obtenons le développement
suivant :
1. Les roues S1 et S3 ayant un axe fixe et S4 désignant le bras :
ω1/0 = ω1/4 + ω4/0 (9.1)
ω3/0 = ω3/4 + ω4/0 (9.2)
2. Dans la relation qu’a le bras S4 avec les roues S1 et S3 , la roue satellite S2 joue le
rôle d’un pignon intermédiaire :
ω1/4 Z3
=− (9.3)
ω3/4 Z1
3. Nous disposons à ce stade des relations caractérisant la cinématique du train. Ex-
primons l’équation (9.3) de la manière suivante :
ω1/0 − ω4/0 Z3
=− = i41,3 (9.4)
ω3/0 − ω4/0 Z1
ica,b désigne le rapport de transmission entre Sa et Sb , Sc étant bloqué. La relation
9.4 porte le nom de formule de Willis.
4. Plutôt que de bloquer le bras, bloquons la couronne S3 et recherchons le rapport de
transmission entre S1 et S4 , soit i31,4 . Partant de la relation (9.3) :
ω1/4 Z3
= − (9.5)
ω3/4 Z1
ω1/3 + ω3/4 Z3
= − (9.6)
−ω4/3 Z1
ω1/3 Z3
= 1+ = 1 − i41,3 (9.7)
ω4/3 Z1
Le rapport i31,4 est toujours supérieur à l’unité, le fonctionnement en réducteur est
garanti.
5. Connaissant les rapports i31,4 et i41,3 , nous pouvons écrire :
2. Nous devons rechercher le rapport i41,3 = ω1/4 /ω3/4 , que nous appelons raison de
base du train. On établit successivement les relations :
ω1/4 Z2
=− (9.11)
ω2/4 Z1
ω2′ /4 Z3
=+ (9.12)
ω3/4 Z2′
ω1/4 Z2 Z3
=− (9.13)
ω3/4 Z1 Z2′
CHAPITRE 9. RÉDUCTEURS À ENGRENAGES. 130
2. Nous devons rechercher le rapport ω1/4 /ω3/4 . On établit successivement les rela-
tions :
ω1/4 Z2
=− (9.17)
ω2/4 Z1
ω2′ /4 Z3
=− (9.18)
ω3/4 Z2′
ω1/4 Z2 Z3
=+ (9.19)
ω3/4 Z1 Z2′
Le rapport i41,3 est positif. Quant à i31,4 , il est inférieur à l’unité et peut être positif
ou négatif :
Z2 Z3
i31,4 = 1 − i41,3 = 1 − (9.20)
Z1 Z2′
Remarquons que si i41,3 tend vers l’unité, i31,4 tend vers zéro et i34,1 tend vers l’infini !
Il est ainsi possible d’obtenir des rapports de transmissions très importants.
La figure 9.5 synthétise les rapports de réduction qu’il est possible d’atteindre en bloquant
un élément autre que le bras, en fonction de la raison de base. Les types A et B couvrent
le domaine d’abscisses i41,3 négatives, les types C et D, le domaine des abscisses positives.
8
7
i134 i143
6
5
4
3
2
1
0
i
−1
−2
−3
−4
i314
−5
−6
−7 i134 i143
−8
−8 −7 −6 −5 −4 −3 −2 −1 0 1 2 3 4 5 6 7 8
i413
de leur centre doit être supérieur à deux fois leur rayon de tête.
Premier raisonnement
⌢ ⌢
Si l’on dispose n2 satellites, les longueurs des arcs primitifs AB et CD que délimitent les
rayons joignant les centres de deux satellites consécutifs au centre du solaire peuvent être
exprimés comme des fractions de la circonférence primitive :
⌢ Z1 P ⌢ Z3 P
AB= et CD= (9.28)
n2 n2
Si Z1 /n2 et Z3 /n2 sont des nombres entiers, les dents et entredents des satellites vont
correspondre parfaitement aux entredents et dents du solaire et de la couronne, comme
l’illustre la figure 9.6.
CHAPITRE 9. RÉDUCTEURS À ENGRENAGES. 133
Supposons que Z1 /n2 ne soit pas un nombre entier. Alors qu’au point A, les axes de
symétrie d’une dent du solaire et de l’entredent du premier satellite sont parfaitement
confondus , au point B, l’engrènement entre le solaire et le satellite ne s’effectuera pas
dans les mêmes conditions géométriques d’engrènement ; on observe un ≪ déphasage ≫ qui
devra pouvoir être compensé au point de contact opposé, entre le satellite et la couronne.
⌢ ⌢
Il faut que la somme des arcs AB et CD soit égal à un nombre entier de pas ; il vient la
contrainte entre nombre de dents :
Z1 + Z3
∈N (9.29)
n2
Deuxième raisonnement
Un deuxième raisonnement permet d’aboutir, plus rationnellement, à cette même relation
de contrainte.
– Partons d’une configuration pour laquelle le satellite est correctement monté entre le
solaire et la couronne.
– Fixons la couronne. Faisons tourner le bras d’un angle θ4a : il s’ensuit inévitablement
une rotation du solaire. On impose celle-ci pour que l’engrènement apparent entre le
solaire et le satellite s’effectue un nombre entier k1 de pas plus loin (le solaire garde la
même apparence). Le solaire tourne ainsi d’un angle (k1 /Z1)2π. Que vaut l’angle θ4a
dont a tourné le bras ?
ω1/3 Z1 + Z3 Z1 k1
= ⇒ θ4a = (k1 /Z1 )2π = 2π (9.30)
ω4/3 Z1 Z1 + Z3 Z1 + Z3
– Le solaire a tourné d’un angle acceptable pour le montage ; il faut à présent réajuster la
couronne pour reproduire les conditions d’engrènement analogue à celles de la configu-
ration initiale. On bloque à présent la roue solaire et on fait tourner la couronne pour
situer l’engrènement à un nombre entier k3 de pas de la configuration initiale. Celle-ci
va tourner d’un angle (k3 /Z3 )2π. Que vaut l’angle θ4b dont a tourné le bras après cette
seconde manœuvre ?
ω4/1 −Z3 −Z3 k3
= ⇒ θ4b = (k3 /Z3)2π =− 2π (9.31)
ω3/1 Z1 + Z3 Z1 + Z3 Z1 + Z3
– L’angle dont a tourné le bras après ces deux opérations qui garantissent la possibilité
de montage d’un second satellite dans les mêmes conditions que le premier (on a fait
RÉFÉRENCES 134
9.4.4 Isostatisme
Les engrenages épicycloı̈daux sont hyperstatiques. On limite le déséquilibre des efforts
répartis parallèlement entre les satellites en soignant l’exécution de toutes les pièces (classe
de qualité 5). Pour les appareils rapides et puissants, la meilleure solution consiste à laisser
flotter certains éléments afin de rétablir l’isostatisme, soit en supprimant purement et
simplement le guidage, soit en permettant un débattement radial contraint par un élément
élastique. La figure 9.9 illustre diverses solutions de principe possibles :
– le pignon central (solaire) est flottant : solution simple et économique, mais il faut un
arbre articulé ; n’est suffisant qu’avec trois satellites seulement ;
– la couronne fixe est flottante : solution simple, nécessaire lorsque le nombre de satel-
lites dépasse 4 ; la couronne est montée dans le carter par l’intermédiaire de douilles
élastiques fendues (cf. fig. 9.10 et 9.11) ;
– les satellites sont flottants : solution simple, nécessaire lorsque le nombre de satellites
dépasse 4. Les satellites sont montés sur des moyeux souples (par exemple en caou-
tchouc) ou sur des axes déformables (cf. fig. 9.12).
– le solaire et la couronne sont flottants : cette solution doit être utilisée dans les
réducteurs rapides ;
– le porte-satellite est flottant : cette disposition ne convient que pour les réducteurs
lents et petits, car le porte-satellites est la pièce mobile la plus massive d’un engrenage
planétaire et les forces d’inertie à vitesses élevées sont beaucoup trop grandes ;
– le porte-satellite et le solaire sont flottants.
Références
[1] Georges Henriot : Engrenages. Conception. Fabrication. Mise en oeuvre. Dunod,
7ème édition, 1999.
[2] Johannes Looman : Zahnradgetriebe. Springer, 1996. prêté Declerq.
[3] Quality Transmission Components. Handbook of Metric Gears. Product Guide and
Technical Data., December 2000.
[4] Georges Spinnler : Conception des Machines. Principes et Applications. Volume 1.
Statique. Presses polytechniques et universitaires romandes, 1997.
RÉFÉRENCES 135
10.1 Généralités
Une courroie est un lien flexible destiné à assurer une transmission de puissance indirecte
entre un arbre moteur et un arbre récepteur dont les axes peuvent occuper diverses
positions relatives. La courroie en mouvement transmet l’énergie à partir de la poulie
menante (motrice) vers la poulie menée (réceptrice), grâce au frottement qui s’établit
entre le lien et les poulies. Le tension dite naturelle est produite par la déformation
élastique de la courroie montée sur les poulies. Pour la transmission de grandes puissances,
des dispositifs spéciaux (galets tendeurs, ...) permettent d’imposer et de régler une tension
adéquate.
On distingue :
– les courroies lisses ou striées, plates ou trapézoı̈dales, asynchrones
– les courroies synchrones
selon qu’elles peuvent ou non glisser sur les gorges des poulies. Certaines courroies asyn-
chrones sont crantées pour faciliter l’enroulement et favoriser la ventilation.
La courroie est généralement constituée d’une structure fibreuse résistante à la traction
noyée dans un corps en élastomère moulé. L’élastomère doit être de nature à adhérer
parfaitement aux fils de traction qu’il entoure. Les fibres peuvent être en acier, en polyester
ou en aramide (kevlar). Enroulées hélicoı̈dalement les unes sur les autres, elles forment
des cordons qui encaissent l’essentiel des sollicitations de traction. L’élastomère est revêtu
d’un textile (le plus souvent du nylon) spécialement traité pour le contact entre la courroie
et la poulie.
L’origine de la transmission par lien flexible en Europe remonte au Moyen Age (le rouet
aurait été inventé Inde, entre le Vème et le IXème siècle) : dans la filature, le rouet
remplace la quenouille pour le filage à la main. Les cordes glissent trop sur les axes
en bois : les ingénieurs de la Renaissance vont les remplacer progressivement par des
courroies plates en cuir. Il faut toutefois attendre 1917 pour l’invention de la courroie
trapézoı̈dale par John Gates, et 1946, pour celle de la courroie synchrone.
La figure 10.1 présente différents types de courroies :
137
CHAPITRE 10. TRANSMISSIONS PAR COURROIES. 138
A1
θ1 O1 O2
B1
B
2
du
A1 brin ten
θ1 O1
brin mo
B1 u
L’allongement d’un élément de courroie est plus important sur le brin tendu que sur le
brin mou. Cet allongement varie progressivement entre les points A et B, lieux d’entrée et
de sortie de la courroie sur la poulie. Il en résulte une vitesse de glissement fonctionnelle
non nulle : la courroie rampe sur la poulie. Ce phénomène existe sur les deux poulies,
motrice et réceptrice. Lorsqu’il n’est pas négligeable, le rapport de transmission a pour
expression :
ω2 R1
i= = (1 − g) (10.4)
ω1 R2
où g est appelé glissement fonctionnel (valeur typique : 2%).
Projetons l’équation 10.5 selon les directions normale ~n et tangentielle ~t, en introduisant
la relation suivante entre les composantes normale dFn et tangentielle dFt de l’effort dF :
(θ)
(θ+ θ) O1
dθ dθ
N(θ) + N(θ + dθ) − dFn = ρl R12 ω 2 dθ (10.8)
2 2
−N(θ) + N(θ + dθ) − f dFn = 0 (10.9)
et finalement :
1
dFn = Ndθ − ρl R12 ω 2 dθ = dN (10.12)
f
1
f dθ = dN (10.13)
N − ρl R12 ω 2
En intégrant : Z Z
θ1 NA1
dN
f dθ = (10.14)
0 NB1 N − ρl R12 ω 2
NA1 − ρl vt2
f θ1 = ln (10.15)
NB1 − ρl vt2
NA1 − ρl vt2
= ef θ1 (10.16)
NB1 − ρl vt2
CHAPITRE 10. TRANSMISSIONS PAR COURROIES. 142
Le raisonnement qui a été produit pour les courroies plates reste valable pour autant
que l’on substitue au coefficient de frottement f le coefficient de frottement équivalent
f / sin β/2. Pour les courroies trapézoı̈dales normalisées, l’angle β avoisine 40◦ (l’angle β
doit rester suffisamment grand pour éviter le coincement de la courroie dans la gorge
de la poulie) : le coefficient de frottement équivalent est égal à trois fois le coefficient
de frottement réel. Une courroie trapézoı̈dale peut, théoriquement, transmettre un effort
périphérique trois fois plus grand que celui d’une courroie plate. Cet avantage est toutefois
limité par l’usure plus rapide d’une courroie trapézoı̈dale, du fait que la pression unitaire
sur les flancs des gorges de la poulie est beaucoup plus importante que dans le cas d’une
courroie plate.
On comprend donc pourquoi les courroies trapézoı̈dales sont généralement préférées aux
courroies plates, en dehors des cas particuliers suivants :
– sur des poulies de diamètre réduit, où des contraintes de flexion sévères peuvent être
rencontrées ;
– pour des vitesses périphériques importantes (supérieures à 30 m/s).
CHAPITRE 10. TRANSMISSIONS PAR COURROIES. 143
La figure 10.7 fournit à titre purement indicatif les ordres de grandeur des puissances
transmissibles individuelles pour des courroies trapézoı̈dales pour lesquelles on a précisé,
en mm, la largeur, la hauteur et le diamètre de la plus petite roue.
On retiendra les étapes classiques de la démarche de projet d’une transmission par cour-
roies, supposant connus la puissance nominale P , la vitesse de rotation de l’arbre d’entrée
N1 , le rapport de réduction i et une estimation de l’entraxe A :
1. estimer la puissance corrigée en multipliant la puissance nominale par un facteur
d’application supérieur ou égal à l’unité, en fonction des conditions de fonctionne-
ment (couple de démarrage de la partie motrice, fréquence des démarrages, nombre
d’heures de fonctionnement par jour, ...) ;
2. choisir une section de courroie à partir d’un diagramme puissance / vitesse de
rotation de l’arbre rapide, tel que celui présenté par la figure10.7. On peut à ce
stade décider du nombre de courroies.
3. choisir le diamètre des poulies dans les séries standard, en s’efforçant d’approcher
au mieux le rapport de réduction i tout en respectant les contraintes d’encombre-
ment ; les diamètres standard de poulie sont rarement inférieurs à 63 mm, pour les
transmissions industrielles ;
4. estimer la vitesse linéaire de la courroie et la comparer aux valeurs limites ;
5. estimer la longueur primitive de la courroie à partir de l’équation 10.1 ; on choisit
une longueur standardisée et on détermine l’entraxe nominal.
6. déterminer la puissance brute par courroie dans les données du fournisseur, prenant
en compte les effets de la longueur, de la vitesse et des arcs d’enroulement ;
7. vérifier ou adapter le nombre de courroies en conséquence.
RÉFÉRENCES 145
10.6 Lexique
Références
[1] Roland Farges : Poulies et courroies de transmission. Données numériques, chapitre
B 5 681. Techniques de l’Ingénieur. Techniques de l’ingénieur, 1988.
[2] Roland Farges : Poulies et courroies de transmission. Entraı̂nement par adhérence,
chapitre B 5 680. Techniques de l’Ingénieur. Techniques de l’ingénieur, 1988.
[3] Roland Farges : Poulies et courroies de transmission. Entraı̂nement synchrone,
chapitre BM 5 683. Techniques de l’Ingénieur. Techniques de l’ingénieur, 1990.
[4] Horst Haberhauer et Ferdinand Bodenstein : Maschinenelemente. Gestaltung,
Berechnung, Anwendung. Springer, Berlin, 10st édition, 1996. (in German).
[5] Daniel Play : Entraı̂nement par courroies dentées. Caractéristiques de fonctionne-
ment, chapitre BM 5 686, pages 1–19. Techniques de l’ingénieur, 2006.
[6] Daniel Play : Entraı̂nement par courroies dentées. Définitions. Géométrie., chapitre
BM 5 685, pages 1–15. Techniques de l’ingénieur, 2006.
Chapitre 11
11.1 Introduction
Les chaı̂nes, comme les courroies, sont des éléments flexibles qui permettent la transmis-
sion de la puissance entre deux arbres parallèles mais éloignés l’un de l’autre. Puisqu’elles
sont composées de maillons articulés en acier, les chaı̂nes peuvent être soumises à des
conditions d’utilisation plus difficiles (température, chocs, ...) que celles appliquées aux
courroies. Le rapport de transmission ne dépasse pas 7, la vitesse reste modérée car le
bruit devient gênant à haute vitesse. Le plan de la chaı̂ne doit rester vertical, sinon la
flexion latérale due au poids propre use rapidement les maillons. Le rendement est élevé
(96 à 98 %) dans les constructions avec lubrification contrôlée.
On classe les chaı̂nes en deux grandes catégories :
chaı̂nes de transmission : utilisées pour la transmission de puissance. On distingue
principalement :
chaı̂nes à rouleaux : ou chaı̂nes de précision, les plus répandues. Ces chaı̂nes
sont constituées de maillons extérieurs et intérieurs. Les maillons extérieurs
sont formés de deux plaquettes reliées entre elles par deux axes sertis, tandis
que les maillons intérieurs sont formés de deux plaquettes reliées entre elles par
deux douilles serties. Pour faciliter l’engrènement des chaı̂nes sur les pignons,
on place deux rouleaux sur les douilles, avec un ajustement libre mais très
précis. Ils permettent de réduire et d’uniformiser l’usure des dents de pignon.
chaı̂nes silencieuses : ou chaı̂nes à dents renversées ou chaı̂nes Morse. Ces
chaı̂nes sont constituées de plaques en forme de double dent articulées sur
des douilles longues, lesquelles forment les coussinets destinés à recevoir les
axes en acier durci et rectifié.
chaı̂nes de manutention : utilisées principalement pour les convoyeurs à chaı̂nes, elles
comportent des rouleaux qui réduisent leur frottement apparent sous la charge
qu’elles véhiculent.
146
CHAPITRE 11. TRANSMISSIONS PAR CHAÎNES. 147
Cette valeur théorique fournit une limite supérieure qu’il ne faut pas dépasser, car il
faut prévoir une certaine aisance à la chaı̂ne. Une flèche égale à 1 à 3 % de l’entraxe est
généralement tolérée.
CHAPITRE 11. TRANSMISSIONS PAR CHAÎNES. 148
Le nombre de dents du pignon ne devrait pas être inférieur à 17, sauf pour des vitesses
très faibles, inférieures à 100 t/min. A l’engrènement de la chaı̂ne sur le pignon, chaque
maillon pivote autour d’un de ses axes d’un angle γ/2 appelé angle d’articulation. Il faut
réduire cet angle pour atténuer l’usure des articulations et les chocs entre les maillons et
les dents. Le fait que la chaı̂ne se déplace autour du pignon selon un polygone entraı̂ne
une variation de sa vitesse, comme l’illustre la figure : c’est ce que l’on appelle l’effet
polygonal. La variation relative de vitesse est donnée par la relation
1
δv = −1 (11.3)
cos(π/Z)
et vaut 1,7% pour 17 dents.
γ/2
11.5 Lexique
Références
[1] Karl-Heinz Decker et Karlheinz Kabus : Maschinenelemente. Gestaltung und Be-
rechnung. Carl Hanser, 1998.
[2] Bernard Kohler et Edgard Sztrygler : Chaı̂nes mécaniques, volume B 5,
Mécanique et Chaleur de Techniques de l’Ingénieur, chapitre B 5 650. 1995.
[3] G. Nicolet et E. Trottet : Eléments de machines. SPES, Lausanne, 1971.
[4] Georges Spinnler : Conception des machines. Principes et applications. Volume 2.
Dynamique. Presses polytechniques et univesitaires romandes, Lausanne, 1997.
Sites internet :
http://www.renold.com
http://www.sedis.fr
http://chain-guide.com/toc.html
Chapitre 12
Accouplements.
12.1 Généralités
12.1.1 Classification
Un accouplement a pour fonction de relier deux bouts d’arbre et d’assurer de manière
permanente la transmission du mouvement de rotation et du moment de torsion. Il s’agit
d’un élément très important puisqu’il assure l’interface cinétostatique entre machines
motrices et réceptrices. Cet élément connaı̂t un nombre pratiquement indénombrable de
réalisations.
On peut distinguer plusieurs modes d’accouplement :
accouplements rigides : ils solidarisent les deux arbres correctement alignés l’un par
rapport à l’autre ; ils réalisent un assemblage démontable des deux arbres en
présence : accouplements à manchon, à coquilles, à plateaux, ...
accouplements mobiles : la liaison des arbres est effectuée à l’aide d’éléments dont
certains gardent une mobilité cinématique permettant à un alignement moins ri-
goureux, voire un certain débattement latéral ; ils matérialisent des liaisons parti-
culières autour des axes de rotation des arbres accouplés : joint de Cardan, accou-
plement à glissières croisées ou joint d’Oldham, ... Certains accouplements basés
sur l’entraı̂nement par obstacle d’éléments emboı̂tés peuvent être attachés à cette
catégorie : accouplements à dentures, à crabots, ...
accouplements élastiques : les éléments transmettant les couples de torsion sont le
plus souvent des éléments déformables : ressorts métalliques ou éléments en caou-
tchouc ;
La figure 12.1 montre les défauts d’alignement susceptibles d’être rencontrés en pratique.
152
CHAPITRE 12. ACCOUPLEMENTS. 153
Manchon à douille
La réalisation la plus simple est le manchon à douille. Il est composé d’une douille en
acier ou en fonte fixée sur les extrémités des arbres, habituellement par des goupilles
coniques dimensionnées de telle manière qu’elles soient cisaillées dans le cas de surcharges
inadmissibles.
CHAPITRE 12. ACCOUPLEMENTS. 154
Accouplements à plateaux
Les plateaux viennent directement de forge ou sont rapportés sur les arbres et fixés par
clavettes, par alésage tronconique, etc. La partie mâle de l’emboı̂tement de centrage se
trouve toujours sur le plateau menant.
On peut distinguer les accouplements pour lesquels la transmission du moment de torsion
est assurée par le cisaillement de boulons ajustés de ceux pour lesquels il est repris par
frottement des surfaces frontales grâce au serrage de boulons.
Le manchon à coquilles boulonnées est composé de deux coquilles serrées par deux rangées
de boulons, placés symétriquement par rapport à son axe, l’entraı̂nement de l’arbre étant
assuré par une clavette.
Pour le calcul, on admet que la pression entre le manchon et l’arbre est répartie uni-
formément et que le coefficient de frottement est constant. On suppose que le moment de
CHAPITRE 12. ACCOUPLEMENTS. 155
torsion est transmis uniquement par le frottement entre l’arbre et les coquilles (l’effet de
la clavette est négligé).
Joints de Cardan.
Le double joint de Cardan, ou joint de Hooke (vérifiant une disposition symétrique des
éléments α1 = α2 ), est homocinétique.
Accouplements à dents.
En pratique, il est parfois difficile d’assurer aux arbres un alignement suffisamment précis
pour l’utilisation d’un accouplement rigide. D’autre part, l’alignement initial peut être
CHAPITRE 12. ACCOUPLEMENTS. 156
modifié sous l’action des déformations provoquées par les surcharges, la température,
l’affaissement inégal des fondations, etc. Ce se sont autant de cas dans lesquels les accou-
plements rigides ne sont pas applicables, les arbres devant être liés par des accouplements
mobiles ou élastiques.
Les accouplements à dents permettent de reprendre des écarts angulaires et radiaux
ainsi que la dilatation longitudinale des arbres. Ils sont classiquement constitués de deux
manchons à denture intérieure et de deux moyeux à denture extérieure. L’inclinaison des
arbres est possible grâce aux dentures extérieures bombées des moyeux, en liaison mobile
avec les dentures intérieures droites des manchons. Cette disposition permet aux moyeux
de pivoter par rapport aux manchons. Par ailleurs, le jeu entre les dentures permet un
déplacement radial relatif.
Dans ce type d’accouplement, la lubrification revêt une importance primordiale. Elle est
souvent réalisée par barbotage d’huile.
Accouplements à chaı̂ne.
Les accouplements à chaı̂ne sont généralement métalliques. Les pignons dentés sont reliés
par une chaı̂ne double. Pour un même encombrement, ils transmettent une puissance
CHAPITRE 12. ACCOUPLEMENTS. 157
moindre que les accouplements à dents, mais sont moins coûteux. Ils peuvent inclure un
dispositif limiteur de couple à glissement.
largement utilisés : ils peuvent subir des déformations importantes et dissiper une grande
quantité d’énergie. Plusieurs types existent selon le type de sollicitation agissant sur
l’élément élastique : effort de compression, de cisaillement, de traction.
Accouplements à grille.
Les accouplements à grille présentent sur les deux moyeux des entailles dans lesquelles
s’insère une grille métallique déformable.
12.5 Synthèse
12.6 Lexique
Références
[1] I. Artobolevski : Théorie des mécanismes et des machines. Mir Moscou, 1977.
[2] Karl-Heinz Decker et Karlheinz Kabus : Maschinenelemente. Gestaltung und Be-
rechnung. Carl Hanser, 1998.
[3] Francis Esnault : Construction Mécanique. 3. Transmission de Puissance Par Liens
Flexibles. Dunod, Paris, 1ère édition, 1996.
[4] Horst Haberhauer et Ferdinand Bodenstein : Maschinenelemente. Gestaltung,
Berechnung, Anwendung. Springer, Berlin, 10st édition, 1996. (in German).
[5] Robert L. Mott : Machine Elements in Mechanical Design. Prentice Hall, 1999.
[6] Georges Spinnler : Conception des machines. Principes et applications. Volume 2.
Dynamique. Presses polytechniques et univesitaires romandes, Lausanne, 1997.
[7] M. Szwarcman : Eléments de Machines. Technique et Documentation - Lavoisier,
1983.
Chapitre 13
Embrayages.
Ce qui est simple est toujours faux, ce qui ne l’est pas est inutilisable.
Paul Valéry, Les Mauvaises Pensées et Autres.
13.1 Généralités
Les organes permettant de couper la transmission d’effort se classent selon leur mode de
commande :
– les embrayages sont commandés à volonté de l’extérieur, manuellement, par un courant
électrique, pneumatiquement ou hydrauliquement. On peut distinguer :
– les embrayages par obstacle :, par exemple les embrayages à crabots . Ils ne peuvent
s’enclencher qu’à l’arrêt ou lorsque les vitesses des deux arbres sont synchronisées.
– les embrayages à friction : ce type d’embrayage permet de démarrer en douceur un
arbre arrêté en laissant patiner les surfaces de frottement jusqu’à la synchronisation
des vitesses. Le couple maximum transmissible est limité par le patinage.
– les coupleurs sont des embrayages commandés automatiquement par la vitesse de
l’arbre primaire ; ils transmettent un couple dont l’intensité dépend de la vitesse de
l’arbre d’entrée ou de la différence entre la vitesse des deux arbres.
– les roues libres interrompent la transmission de couple lorsque l’élément secondaire est
plus rapide que l’élément menant ;
– les limiteurs de couples sont commandés par l’intensité de l’effort transmis.
13.2 Embrayages
La transmission de couple par embrayage à friction nécessite le serrage des surfaces glis-
santes par des dispositifs mécaniques, hydrauliques, pneumatiques ou électromagnétiques.
Le disque d’embrayage est garni, sur ses deux faces, d’une matière à fort coefficient de frot-
tement et résistant bien à la chaleur. La figure 13.1 illustre un embrayage à diaphragme,
classiquement utilisé en automobile.
La figure de gauche 13.2 représente un embrayage à tambour. Les garnitures consistent
en plusieurs segments (2) entourés d’une corde élastique (3) qui rappelle toujours les
segments contre les disques coniques (4). La partie inférieure de la figure montre l’organe
en position débrayée. Pour embrayer, on pousse la bague de commande (5) vers la droite ;
162
CHAPITRE 13. EMBRAYAGES. 163
elle agit sur trois leviers tournant autour de (6) qui rapprochent les disques (4) en serrant
les garnitures radialement contre le tambour (1).
La figure de droite 13.2 représente un embrayage à électromagnétique. L’électro-aimant
(1) avec sa bobine (2) est retenu en rotation par ses encoches (9) en prise avec le bâti de
la machine. Le champ magnétique attire la pièce polaire (7) vers la bague d’appui (4) en
comprimant le paquet de disques (5) et (6). Les disques extérieurs sont entraı̂nés par le
moyeu-cloche (8) tandis que les disques intérieurs coulissent dans les rainures du moyeu
(3). L’usure des disques n’affecte pratiquement pas le serrage.
CHAPITRE 13. EMBRAYAGES. 164
13.3 Coupleurs
On appelle coupleurs des transmetteurs de couple dont l’intensité du couple transmis
dépend de la vitesse de l’arbre d’entrée ou de la différence entre la vitesse des deux
arbres.
Une série de bobines (3) excitées par un courant continu amené par des bagues (4) crée
un champ magnétique dans l’entrefer qui permet la transmission du couple sans contact
magnétique ni usure. On peut faire varier le couple transmis en jouant sur le courant
d’excitation.
Le rotor (3) de ces coupleurs est lisse. Le champ magnétique créé par la bobine annulaire
(5) engendre dans le rotor tournant des courants de Foucault dont le champ magnétique
réagit avec le champ principal pour permettre la transmission du couple. Le moyeu (1)
entraı̂ne le rotor par l’intermédiaire d’une roue percée de canaux qui constituent un
ventilateur centrifuge refroidissant énergiquement le coupleur.
sont chassées des empreintes et repoussées contre la force des ressorts en désolidarisant
le plateau et le moyeu.
13.6 Lexique
Références
[1] Francis Esnault : Construction Mécanique. 3. Transmission de Puissance Par Liens
Flexibles. Dunod, Paris, 1ère édition, 1996.
[2] H. Mèmeteau : Technologie fonctionnelle de l’automobile. Tome 2. Transmission.
Tenue de route. Freinage. Dunod, 1ère édition, 1983.
[3] Georges Spinnler : Conception des Machines. Principes et Applications. Volume 1.
Statique. Presses polytechniques et universitaires romandes, 1997.
[4] Georges Spinnler : Conception des machines. Principes et applications. Volume 2.
Dynamique. Presses polytechniques et univesitaires romandes, Lausanne, 1997.
[5] Georges Spinnler : Conception des machines. Principes et applications. Volume
3. Dimensionnement. Presses polytechniques et universitaires romandes, Lausanne,
1997.
Chapitre 14
168
CHAPITRE 14. VARIATEURS ET BOÎTES DE VITESSES. 169
Le pignon récepteur et le craboteur sont munis de dents ou crabots qui assurent la trans-
mission de couple dès qu’elles s’interpénètrent. L’engagement des crabots impose l’égalité
des vitesses du pignon récepteur et du manchon : un synchroniseur a pour rôle d’amener
les éléments à des vitesses de rotation identiques avant de réaliser le crabotage.
Le synchroniseur comprend :
CHAPITRE 14. VARIATEURS ET BOÎTES DE VITESSES. 170
14.3 Lexique
Références
[1] V. Dobrovolski, K. Zablonski, S. Mak, A. Radtchik et L. Erlich : Eléments
de machines. Mir Moscou, 1974.
[2] Francis Esnault : Construction Mécanique. Transmission de Puissance. 2. Applica-
tions. Dunod, Paris, 1ère édition, 1994.
[3] Johannes Looman : Zahnradgetriebe. Springer, 1996. prêté Declerq.
[4] H. Mèmeteau : Technologie fonctionnelle de l’automobile. Tome 2. Transmission.
Tenue de route. Freinage. Dunod, 1ère édition, 1983.
Chapitre 15
Figures.
Avertissement
Les représentations partielles des machines qui sont fournies ci-après ont été volontaire-
ment simplifiées dans un but didactique.
178
CHAPITRE 15. FIGURES. 179
180
RÉFÉRENCES 181
Références
[1] Gilbert Bals : Schéma cinématique des mécanismes. Ellipses, 1ère édition, 1991.
[2] Horst Haberhauer et Ferdinand Bodenstein : Maschinenelemente. Gestaltung,
Berechnung, Anwendung. Springer, Berlin, 10st édition, 1996. (in German).
RÉFÉRENCES 182
184
INDEX 185
Wildhaber-Novikov, 15 Métrologie
Erreur des engrenages, 71
de transmission, 7 Module, 28, 29, 31
Fabrication Novikov, 15
des engrenages, 33, 69
Facteur Oerlikon, 82
d’élasticité, 102 Pas, 28
d’application, 111 axial, 90
d’inclinaison, 110 de base, 24
de conduite, 110 hélicoı̈dal, 89
de contact unique, 110 Pivotement, 8
géométrique, 109 Plan
Finition action, 63
des engrenages, 70 apparent, 54
normal, 55
Gleason, 82
Pression
Glissement, 8, 140
de Hertz, 101
Glissement spécifique, 43
de Stribeck, 106
Hélicoı̈de, 54 Profil actif, 41
Profils
Inclinaison conjugués, 15
d’une denture, 63
Interférence Qualité
d’engrènement, 46 des engrenages, 72
de raccordement, 47
Réducteur
de taillage, 46
planétaire, 127, 178, 181
Jeu Raison
radial, 36 d’un train planétaire, 129
Joint Rapport
d’Oldham, 155 d’efforts, 7
de Cardan, 155 d’engrenage, 26
de Hooke, 155 de conduite, 41
Joints cinématiques, 155 de conduite apparent, 66
de recouvrement, 67
Kennedy, 9 de transmission, 7
Klingelnberg, 82 Rayon primitif, 25
Rochet, 165
Ligne d’action, 25
Roue
Limiteur libre, 162
de couple, 162
Roue libre, 165
Limiteur de couple, 166
Roulante, 9
Longueur Roulement, 8
d’approche, 39
de conduite, 39 Schématique, 20
de retrait, 39 Stribeck, 106
Lubrification, 105 Surfaces
des chaı̂nes, 149 conjuguées, 15
Synchroniseur, 168
INDEX 186
Taillage
des engrenages, 69
Théorème
de Kennedy, 9
Transmission, 6
non positive, 18
positive, 18
Trochoı̈de, 33
Variateurs, 176
Vis, 90
globique, 90
Wildhaber, 15
Willis, 128
Winch, 181