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Redistribution de la matière
Filtration du rayonnement Cycles
y biogéochimiques
g q
Absorption des UV
O2, O3
Echauffement
Ai :
Air Effet de serre Epuration
Capacité oxydante
physique
p y q et chimie de l’atmosphère
p H2O, CO2, CH4, O3,
particules nuages
particules, OH O3
OH,
pollutions atmosphériques
COV, DMS, SO2, N2O,
particules, CH4
Bernard Aumont
aumont@lisa.univ-paris12.fr
www.lisa.univ-paris12.fr/~aumont
li i i 12 f /
1 2
La perturbation anthropique
Redistribution de la matière
Filtration du rayonnement Cycles
y biogéochimiques
g q
Absorption des UV
O2, O3
Echauffement
Effet de serre Epuration
H2O, CO2, O3,
Capacité oxydante Composition de l’atmosphère
aérosols, nuages
aérosols OH O3
OH,
3 4
Fraction molaire - Rapport de mélange (mixing ratio) Rapport de mélange pour de l’air sec
Le rapport de mélange xi dd’un
un gaz i est défini comme le rapport du nombre de moles du
composé i par mole d’air. Le rapport de mélange est également appelé la fraction molaire de Gaz Fraction molaire
l’espèce i.
Nombre de moles du composé i ((unité : mole/mole)) Azote ((N2) 78 %
Xi =
Nombre de moles d’air Oxygène (O2) 21 %
La pression atmosphérique est suffisamment faible pour que la loi des gaz parfaits soit vérifiée
Argon (Ar) 0.93 %
(l’écart
(l écart à l’idéalité
l idéalité n’excède
n excède pas 1%). Le volume occupé par un gaz parfait est proportionnel au Dioxyde de carbone (CO2) 390 ppm
nombre de molécules contenues dans ce volume. Le rapport de mélange représente donc Neon (Ne) 18 ppm
également le volume occupé par le gaz i dans le volume d’air considéré : Ozone (O3) 0.01 – 10 ppm
Helium (He) 5.2 ppm
Mé h
Méthane (CH4) 1 ppm
1.7
Xi ≈ Volume occupé par le composé i (unité : volume/volume)
Krypton (Kr) 1.1 ppm
Volume d’air
Hydrogène (H2) 500 ppb
Avantage de l’unité
l unité adimensionnelle : P t
Protoxyde
d d’azote
d’ t (N2O) 310 ppbb
donne directement l’abondance relative des espèces
conservative lorsque la parcelle d’air change de T et P (par exemple lors de l’élévation d’une
parcelle d’air)
La vapeur d’eau
d eau présente une forte variabilité dans le temps et l’espace
l espace. Le
Système d’unité pour l’expression des rapports de mélange : rapport de mélange est de l’ordre de 4% en zone océanique tropicale et de 0.1
ppm au pole sud
1% → une partie pour 100 (10-2)
1 ppm → une partie pour 106 (10-6)
1 ppb → une partie pour 109 (10-9) 5 6
1 ppt → une partie pour 1012 (10-12)
La densité en nombre – la concentration moléculaire La concentration moléculaire est une grandeur clé pour évaluer la vitesse des réactions
chimiques. Soit par exemple la réaction :
La densité en nombre Ci d d’un
un gaz i est définie comme le nombre de molécules i par unité de
volume d’air. La densité en nombre est généralement exprimée en molecule.cm-3. Elle NO + O3 → NO2 + O2
s’apparente donc à la concentration du composé i, la quantité de matière étant exprimée en
molécule (et les volumes en cm3). La consommation de NO par cette réaction est fonction de la fréquence des collisions
entre les molécules de NO et O3 et de la probabilité que la collision conduise à la
Nombre de molécules du composé i formation des produits. La fréquence des collisions est proportionnelle au produit CO3CNO.
Ci = (unité : molécules/cm3)
Volume d’air d
L’expression
L expression de la vitesse de réaction est donnée par : C NO = − kC NOCO 3
La concentration moléculaire et le rapport de mélange sont liés par la relation : X i = Ci dt
Cair k : la constante cinétique (molécule-1.cm3.s-1)
avec
La concentration moléculaire dépend de P et T. D’après la loi des gaz parfaits : Ci : la concentration de i, en concentration moléculaire
P: pression de l’air
PV=nairRT T: température
R: constante des G.P (8.32 J.K-1.mol-1)
nairi : nbre de moles d’air
d air La concentration moléculaire est également un paramètre clé pour caractériser l’absorption
l absorption
et la diffusion d’un rayon lumineux par un gaz optiquement actif. L’efficacité de l’absorption
La concentration moléculaire de l’air est donc donnée par : et/ou de la diffusion dépend en effet directement du nombre de molécules de gaz le long du
N airi N n N P trajet optique.
Cair = = A airi = A NA : nombre d’Avogadro (6,02.1023 molecules.mole-11)
V V RT σ: section efficace d’absorption
l: longueur du trajet optique
Soit, pour un gaz i : Loi de Beer-Lambert : I = I0 e-σlC C: concentration
C co ce t at o (de
(densité
s té de nombre)
o b e)
N P I0: Intensité du rayonnement incident
Ci = X iCair = A Xi La concentration moléculaire n’est pas
7 I: Intensité du rayonnement sortant 8
RT conservée lorsque P et/ou T varient !
la concentration massique Les phases de l’atmosphère et leurs interactions
La concentration massique d’un
d un composé i donné représente la masse de i par unité de volume GAZ
d’air. La concentration massique et la concentration moléculaire sont reliées par la relation : émissions
NUAGES
CM
Cm ,i = i i × 106 g -3)
((unité : kg.m Mi : masse molaire du composé
p i ((kg.mol
g -1)
NA Composés
C é gazeux
NOx, SO2
La masse molaire moyenne de l’air Ma est obtenu en moyennant la contribution de tous les NH3, HC …
constituants i : AEROSOLS
M a = ∑ X i M i ≈ X N 2 M N 2 + X O 2 M O 2 + X Ar M Ar
oxydation
M a = 28,96.10−3 kg .mol −1 Suies … absorption
é
évaporation
i réactions
H2SO4 nucléation ••••• coagulation condensation en phase
HNO3 •• •• activation aqueuse
COVO
(oxydation)
Exercice : calculer la masse d un m3 d
d’un d’air
air aux conditions normales de température (298 K) et … condensation
pression (1 atm).
Réponse : Cm,air = 1,2 kg.m-3 réactions hétérogènes précipitation
dépôt
Exercice : Le rapport de mélange de CO2 dans l’atmosphère
l atmosphère est 370 ppm
ppm. Quelle est la sels
l dde mer sédimentation
édi t ti
concentration moléculaire du CO2 à P=1013 hPa et T=0°C aérosols désertiques
Réponse : CCO2 = 9,9.1015 molécule.cm-3 …
phase aérosols aérosols fins aérosols fins aérosols gouttelettes
Exercice : Une masse d’air humide contient 3 % (mol/mol) d’eau. Quelle est la masse molaire gazeuse ultrafins (Aitkens) (accumulation) grossiers de nuage
9 10
moyenne de l’air humide ? 0.1 nm 1 nm 10 nm 0.1 μm 1 μm 10 μm
Réponse : Mair = 28,6.10-3 kg.mol-1
La pression partielle est la concentration moléculaire sont reliées par la relation (loi des gaz
parfait)
f it) : C Si l’on place un couvercle sur le récipient, les molécules
Pi = i
RT d’eau s’évaporant en surface ne peuvent plus s’échapper:
NA
elles «rebondissent» sur les parois et, éventuellement,
retournent vers la
l phase
h liliquide.
id O
On atteint
i un é
état
stationnaire où la vitesse à laquelle les molécules
Les espèces susceptibles de condenser dans l’atmosphère sont fréquemment présentées sous
la forme de pression partielle ((en particulier H2O).
) La pression partielle « mesure » en effet la
s’évaporent est égale à la vitesse à laquelle les molécules
fréquence des collisions des molécules gazeuses avec une surface. Pi détermine donc la gazeuses condensent
d t (é
(équilibre
ilib dde phase)
h ):
vitesse des échanges de matière i entre la phase gazeuse et une phase condensée coexistante.
H2O (liq) H2O (gaz)
11
La pression de vapeur saturante correspond à la 12
pression partielle d’eau lorsque l’équilibre est atteint.
Pression de vapeur saturantte (kPa)
Si l’on augmente la température de la phase liquide, l’énergie des molécules en surface 14 Pression de vapeur saturante d’eau en
augmente et donc la vitesse de l’évaporation [H2O (liq) → H2O(g)] augmente . La équilibre avec la phase liquide
12
vitesse du processus de condensation [H2O(g) → H2O (liq)] doit donc également
augmenter pour maintenir la condition d’équilibre, ce qui implique une augmentation de L’évolution spontanée est :
10
la pression partielle d’eau. La pression de vapeur saturante augmente nécessairement 1 - Domaine 1 : H2O (g) → H2O (liq)
8
lorsque T augmente.
augmente - Domaine 2: H2O (liq) → H2O (g)
6
Pour tout point sur la courbe, l’équilibre de
On montre que (relation de Clausius-Clapeyron) : phase est vérifié : H2O (g) ↔ H2O (liq)
4
dP sat ΔH vap ΔHvap : enthalpie de vaporisation 2
=
dT TΔV ΔV : variation du volume provoqué par le 2
100
changement de phase (Vg-Vliq) 0 Liquide
-20
20 0 20 40
ur (hPa)
Température (°C) Solide
En négligeant le volume liquide Soit, en intégrant entre 2 températures T1
10
devant le volume ggaz et en et T2 ((et en négligeant
g g la variation de ΔH (glace)
de vapeu
supposant le gaz parfait : avec T):
dP sat ΔH vap
sat
PT 1 ΔH vap ⎛1 1⎞
= dT ln sat
= ⎜⎜ − ⎟⎟ 1 Gaz
P sat RT 2 PT 2 R ⎝ T2 T1 ⎠ Diagramme de phase de l’eau
l eau. La (vapeur d’eau)
Pression
courbe en pointillée représente la
La relation met en évidence la variation pression de vapeur saturante au
dessus de l’eau surfondue. 0.1
exponentielle de Psat en fonction de
P
l’inverse de la température.
13 -40 -20 0 20 14
40
Température (°C)
La pression est la force exercée par unité de La pression est une quantité scalaire. En un point
17 surface, soit sur les parois d’un récipient soit entre 18
du fluide, la pression est exercée de façon égale
deux unités de volume adjacente du fluide dans toutes les directions
L’équilibre hydrostatique
y impose que ces forces se
dFg compensent, soit :
(P + dP)A Adp − gρAdh = 0
La variation de pression dans un fluide en équilibre
hydrostatique est donc donnée par :
dP
= ρg
Fnet= 0 dh
Fnet Pour qu’un fluide soit en équilibre hydrostatique en présence de gravité, il doit exister une
f
force de pression qui contrebalance la force
f gravitationnelle. Les forces
f de pression
Augmentation de la pression Pression constante
19 découlant de différences de pressions, la pression du fluide doit nécessairement varier avec 20
la hauteur dans la colonne.
Mesure de la pression atmosphérique – le baromètre La masse de l’atmosphère
La pression atmosphérique est le poids exercé par l’atmosphère par unité de surface.
La pression atmosphérique peut être mesurée à l’aide
’ d’un
’ baromètre à mercure, constitué La pression atmosphérique moyenne à la surface terrestre est de Ps=984 hPa hPa. Elle est
simplement d’un tube de Hg retourné dans un récipient de Hg ouvert sur l’atmosphère. Lorsque légèrement inférieure à la pression au niveau de la mer due aux reliefs. On en déduit la
le tube est retourné dans le récipient, Hg s’écoule hors du tube créant le vide dans la partie masse totale de l’atmosphère :
supérieure L’écoulement
supérieure. L écoulement s’arrête
s arrête lorsque la pression exercée par l’atmosphère
l atmosphère sur le récipient 4πR 2 PS
de mercure est égale à la pression exercée par la colonne de mercure (Patmosphère = Pcolonne Hg) mA = = 5,2.1018 kg R = 6400 km (rayon terrestre)
g
ma
Pour un fluide incompressible (ici Hg liquide)
liquide), l’intégration
l intégration Le nombre de moles total dans l’atmosphère
l atmosphère est donc : na = = 1,8.1020 mole
de l’eq. hydrostatique conduit à : Ma
P = P0 + ρgh
où P0 est la pression à la surface du liquide et P la pression
à une hauteur h (P0=0 pour le baromètre ci-contre). Au Exercice
niveau de la mer, la pression atmosphérique moyenne est
de «760 mm de Hg»
La concentration de CO2 dans l’atmosphère était de 280 ppm à l’ère préindustrielle. Elle est
aujourd’hui de 370 ppm. Quelle est l’augmentation de masse correspondante du carbone
La pression atmosphérique à la surface terrestre varie très atmosphérique ?
Réponse : 1,95.1014 kg
légèrement dans le temps et l’espace. Ces variations de
pression jouent un rôle déterminant en météorologie. En
effet, les différences de pression induisent une force Quelle fraction de la masse de l’atmosphère est dans la troposphère ? Dans la stratosphère ?
donnant naissance au déplacement des parcelles d’aird air (le
vent). Réponse : la masse de la troposphère représente 90% de la masse totale
21 22
la masse de la stratosphère représente 9% de la masse totale
Altittude (km))
30 l ttemps (saison)
le ( i ) 70 mésosphère
de (km)
on (mb)
25 mb 0.1
40 60
Altitud
50 mb
Pressio
A
20 50
90 % stratopause 1
40
10 20
tropopause
50 % 30 stratosphère 10
5.5
0 20
0 200 400 600 800 1000 0 100
tropopause
Pression (mbar) 0.01 0.1 1 10 100 1000 10 troposphère
Variation de la pression avec l’altitude
l altitude. Les Pression (hPa)
pourcentages indiquent la masse de l’atmosphère 0 1000
Variation de la pression avec l’altitude
23 -80 -60 -40 -20 0 20 40 24
comprise entre le sol et le niveau repéré. (échelle logarithmique). Température (°C)
Variation de P avec l’altitude z - la loi barométrique La variation verticale de la densité de l’air peut être formulée de façon similaire. Si T est
supposée constante, P et ρ sont linéairement reliées. On obtient donc :
z
−
L atmosphère, comme tous les gaz
L’atmosphère gaz, est un fluide compressible
compressible. La densité de l’air
l air varie avec
ρ a (z ) = ρ a (0)e H
P et T, donc l’altitude. D’après la loi des gaz parfaits, la densité de l’air dépend de P selon :
m PM a Une équation similaire peut également être obtenue pour la concentration de l’air.
ρa = =
V RT Pour chaque augmentation de H de l’altitude, la pression et la densité de l’air sont diminuées
dP M g d’un facteur e (2,7). H est donc une mesure pratique de «l’épaisseur» atmosphérique.
En substituant l’équation de ρa dans l’équation hydrostatique : = − a dz
P RT
La température ne varie que de 20% en dessous de 80 km. Si l’on suppose que T est
constant, on obtient après intégration : ⎛ M g ⎞
P (z ) = P (0) exp⎜ − a z ⎟ Remarque :
⎝ RT ⎠ Dans le calcul de H,H nous avons supposé que l’airl air se comporte comme un gaz homogène
homogène, de
masse molaire Ma = 29 g.mol-1. La loi de Dalton stipule que chaque composant d’un mélange
RT
Pour les atmosphères planétaires, il est pratique de définir une hauteur d’échelle H : H= de gaz parfait se comporte comme s’il était seul. On peut donc supposer qu’une hauteur
z
Mag d’échelle
d échelle distincte est associée à chaque composant. En particulier, la masse molaire de O2
−
P (z ) = P (0)e H étant plus grande que celle de N2, il pourrait être imaginé que la fraction molaire de O2
soit la forme compacte de la loi barométrique :
diminue avec l’altitude. La séparation gravitationnelle des gaz s’effectue par diffusion gazeuse.
Celle-ci est considérablement plus lente que le mélange vertical turbulent de l’air pour des
Pour une température atmosphérique moyenne de 250 K : H = 7.4 km altitudes inférieures à 100 km. Le mélange turbulent maintient une composition homogène
dans la basse atmosphère (z < 100 km, «homosphère» ). Au-delà, la séparation
gravitationnelle des gaz prend effectivement place: les gaz les plus légers étant enrichis aux
La loi barométrique explique la décroissance exponentielle observée de P avec z
altitudes les plus hautes («hétérosphère»).
25 26
Les couches de
l’atmosphère basées sur
Exosphère l ttempérature
la é t (rouge),
( )
500 la composition (vert), et
les propriétés
électriques (bleu)
400 Ionosphère
m)
Altiitude (km
Thermosphère
300
200
Hétérosphère
p
100
Mésosphère
Stratosphère Homosphère
Troposphère
p p
0
0 500 1000 27
Témpérature (°C)