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et
Energies Renouvelables
(M2 GEER)
Cours
2008/2009
1
Maintenances des Equipements
Objectifs :
Acquérir les notions fondamentales en organisation et gestion de la maintenance
Contenu
1. FONCTION MAINTENANCE
2. FIABILITÉ
3. MAINTENABILITÉ
4. DISPONIBILITÉ
5. COÜTS DE MAINTENANCE
6. INDICATEURS DE MAINTENANCE
7. DÉFAILLANCES ET PANNES
8. MAINTENANCE CORRECTIVE
9. MAINTENANCE PRÉVENTIVE
10. LES OUTILS DE CONTRÔLE
Analyse vibratoire
Thermographie
$QDO\VHG¶KXLOH
Ultra-sons :
Autres techniques de contrôle
11. ORGANISATION ET LOGISTIQUE DE MAINTENANCE
Ordonnancement :
GMAO
12. EXTERNALISATION DES TRAVAUX
13. QUALITÉ
2
I- Introduction
$XMRXUG¶KXL OD SHUIRUPDQFH G¶XQH HQWUHSULVH (en termes de qualité, de flexibilité, de
délai et de coût) HVWOHIDLWGHO¶DJUpJDWLRQGHVDFWLYLWpV OHSDVVDJHG¶XQHHIILFLHQFHORFDOH
jXQHHIILFLHQFHJOREDOHV¶HIIHFWXHJUkFHj une mise en séquence des opérations et grâce à
O¶DGGLWLYLWp GHV SHUIRUPDQFHV ORFDOHV (OOH GpSHQG GH O¶RUJDQLVDWLRQ FRQVLGpUpH G¶XQ SRLQW
de vue global et de la qualité des interactions entre les différents composants. Cette
GpPDUFKH HVW EDVpH VXU O¶pOLPLQDWLRQ V\VWpPDWLTXH GHV JDVSLOODJHV HW O¶DPpOLRUDWLRQ
continue de la productivité. La lutte active contre toutes les formes de gaspillage est
souvent résumée par le principe des 5 zéros (ou zéros olympiques). Aux olympiades de la
qualité, les cinq anneaux symbolisent cinq zéros :
Zéro panne et le zéro défaut font référence à la Fiabilité des installations et à la qualité
des produits, la réduction des stocks se traduit SDUOH]pURVWRFNO¶pOLPLQDWLRQGXSDSLHUHW
des lourdeurs administratives par le zéro papier, et le respect des délais afin de limiter les
retards par le zéro délai.
/D PDXYDLVH LOOXVWUDWLRQ GX SURFHVVXV SURGXFWLI GH O¶HQWUHSULVH V¶LOOXVWUH j WUDYHUV OH
temps passé à gérer et à corriger les défaillances des équipements et à travers le coût de
cette prise en charge LOQ¶HVWSDVSRVVLEOHGHOLPLWHUODPDLQWHQDnce à une maintenance de
nature accidentelle ou curative visant uniquement à réparer les équipements défaillants.
Entretien ou Maintenance ?
$X GHOj GX YRFDEXODLUH j OD PRGH F¶HVW HQ IDLW XQH UpHOOH et profonde mutation que
recouvrent ces deux termes.
En schématisant :
-HQWUHWHQLUF¶HVWGpSDQQHUHWUpSDUHUXQSDUFPDWpULHODILQG¶DVVXUHUODFRQWLQXLWpGHOD
production.
(QWUHWHQLUF¶HVWVXELUOHPDWpULHO ;
-PDLQWHQLU F¶HVW FKRLVLU OHV PR\HQV GH SUpYHQLU GH FRUULJHU RX GH UpQRYHU VXLYDQW
O¶XVDJH GX PDWpULHO VXLYDQW VD FULWLFLWp pFRQRPLTXH DILQ G¶RSWLPLVer le coût global de
possession :
0DLQWHQLUF¶HVWPDvWULVp
/¶HVSULW0DLQWHQDQFHVHUpVXPHHQGHX[PRWV-clés :
3
2.1 Définitions normatives de maintenance :
-a) '¶DSUqV/DURXVVH :
« Ensemble de tout ce permet de maintenir ou de rétablir un bien dans
XQpWDWVSpFLILpRXHQPHVXUHG¶DVVXUHUXQVHUYLFHGpWHUPLQp ».
-b) '¶DSUqVO¶$)125(NF X 60- 010) (1994)
« Ensemble des actions permettant de maintenir ou de rétablir un bien
'DQVXQpWDWVSpFLILpRXHQPHVXUHG¶DVVXUHUXQVHUYLFHGpWHUPLQp ».
- "maintenir" contient la notion de " prévention" sur un système en
fonctionnement ;
- "rétablir" contient la notion de "correction" consécutive à une perte
de fonction ;
- "état spécifié" ou "service déterminé" implique la prédétermination
G¶REMHFWLIVjDWWHLQGUHDYHFTXDQWLILFDWLRQGHVQLYHDX[FDUDFWpULVWLTXHV
La définition AFNOR " oublieO¶DVSHFW économique, lacune comblée dans le
GRFXPHQWG¶LQWURGXFWLRQX 60 - 000 :
« ELHQPDLQWHQLUF¶HVWDVVXUHUFHVRSpUDWLRQVDXFRWJOREDORSWLPDO »
Depuis 2001, la norme AFNOR NF X 60 ± 010 a été remplacée par une
nouvelle définition, désormais européenne (NF EN 13 306 X 60 ± 319) ;
« ensemble de toutes action techniques, administratives et de manage-
PHQWGXUDQWOHF\FOHGHYLHG¶XQELHQGHVWLQpHVjOHPDLQWHQLURXjOHUpWDEOLU
dans un état dans lequel il peut accomplir la fonction requise ».
2.2Maintenance, « médecine des machines »
Il existe une analogie entre la « santé humaine » et la « santé machine
ANALOGIE
SANTE SANTE-MACHINE
'(/¶+200(
Naissance Mise en
Connaissance service Connaissance
dHO¶KRPPH technologique
Connaissance Connaissance des
des maladies Longévité Durabilité modes de défaillances
Carnet de santé Historique
Dossier médical Dossier machine
Diagnostic, examen, diagnostic, expertise
visite Bonne santé Fiabilité inspection
Connaissance Connaissances
Des traitements des actions curatives
Traitement curatif Dépannage, réparation
Opération Rénovation, modernisa-
tion, échange- st.
Mort Rebut
MEDECINE MAINTENANCE
INDUSTRIELLE
4
2-/DPDLQWHQDQFHHWODYLHG¶XQHHQWUHSULVH
/¶LPDJHWUDGLWLRQQHOOHGHO¶HQWUHWLHQjWUDYHUVO¶pYROXWLRQGHVUHODWLRQVGHOD
production avec la maintenance peut être illustrée ainsi :
PRODUCTI OU
Sous- fonction
M AI NTENANCE
DI RECTI ON TECHNIQUE
MAINTENANCE PRODUCTION
5
La connaissance du matériel, de ses faiblesses, dégradations et dérives,
complétées jour après jour, permet des corrections, des améliorations et, sur le plan
économique, des optimisations ayant pour objet de rendre minimal le ratio :
'pSHQVHVGHPDLQWHQDQFHFRWVG¶DUUrWVIRUWXLWV
Service rendu
9,('¶810$7(5,(/
ȜWWDX[GHGpIDLOODQFH ȝWWDX[GHUpSDUDWLRQ
RR(t)(t)FIFIABI
ABILILI
TÉTÉ M AI NTENABI LI TÉ M (t)
Probabilité
Probabilité Probabilité de durée
de bon fonctionnement de réparation
M TBF M TTR
Moyenne des temps Moyenne des temps
de bon fonctionnement techniques de réparation
DI SPONI BI LI TÉ D (t)
3UREDELOLWpG¶DVVXrer
un service requis
M TBF
D=
M TBF + M TTR
Ces trois concepts son envisagés soit de façon prévisionnelle (avant usage) soit de
façon opérationnelle (pendant ou après usage)
6
III-FIABILITÉ
3.1 Définition et généralités
3.1.1 Définition (Norme AFNOR X60-010)
e) Qualité et fiabilité
Ces notions sont indissociables.
Nous appelons qualité, ODFRQIRUPLWpG¶XQSURGXLWjVDVSpFLILFDWLRQjVDVRUWLHG¶XVLQH (t=0)
et fiabilité son aptitude à y demeurer conforme pendant sa durée de vie.
Notons deux réflexions importantes :
7
- LOQ¶\DSDVGHERQQHILDELOLWpVDQVTXDOLWpLQLWLDOH
- la fiabilité est une extension de la qualité dans le temps.
7RXWHIIRUWGHTXDOLWpG¶XQSURGXLWSDVse par un gain sur la maintenance. Et réduire les
FRWV GH PDLQWHQDQFH F¶HVW IDLUH SRUWHU O¶HIIRUW VXU OD TXDOLWp : qualité des hommes, des
méthodes, des outils, des interventions.
/H GLDJUDPPH G¶,shikawa ou diagramme causes-effets ou en arête de poisson
constitue un outil de gestion simple susceptible de définir les facteurs qui affectent la
TXDOLWp GHV SURGXLWV /H UHFHQVHPHQW GHV FDXVHV V¶HIIHFWXH GHV FDXVHV PDMHXUHV DX[
causes mineures O¶REMHFWLIHVWG¶REWHQLUXQGLDJUDPPHWUqVFRPSOHWWUqVSUpFLV afin de ne
rien négliger. Il est possible G¶RUJDQLVHU OD FRQVWUXFWLRQ GX GLDJUDPPH DXWRXU GH OD
méthode des 5 M , chaque M illustrant respectivement les notions de Matière, Matériel
0DFKLQHHWRXWLO0pWKRGHGHWUDYDLO0DLQG¶°XYUHHW0LOLHXFRQGLWLons de travail).
'LDJUDPPHG¶,VKLNDZDGHV0 : UHFKHUFKHGHVFDXVHVSRWHQWLHOOHVG¶XQHGpIDLOODQFH
e) Fiabilité et disponibilité
Une caractéristique de la fiabilité est la MTBF, traduction de « Mean Time Beetwen
Failure », ou «Temps Moyen de Bons Fonctionnement ».
La 07%) FRUUHVSRQG j O¶HVSpUDQFH PDWKpPDWLTXH GH OD YDULDEOH DOpDWRLUH 7 GDWH
G¶DSSDULWLRQG¶XQHSDQQH
De la même manière, la maintenabilité, qui est « la probabilité que le dispositif après
défaillance, soit remis en état de fonctionnement donné dans un temps donné », est
caractérisée par la MTTR.
La MTTR est la traduction de « Mean Time To Repair », soit la « Moyenne des Temps
Techniques de Réparation ».
Notion de disponibilité
Par définition, c'est la « probabilité que le dispositif soit en état de fonctionner », c'est-à-
GLUHTX¶LOQHVRLWQLHQSDQQHQLHQUpYLVLRQ/DGLVSRQLELOLWpGpSHQGGHODILDELOLWpHWGHOD
maintenance, suivant la relation :
D=
'¶DSUqV OD Qorme AFNOR X60-010,la disponibilité est « O¶DSWLWXGH G¶XQ ELHQ j
rWUH HQ pWDW G¶DFFRPSOLU XQH IRQFWLRQ UHTXLVH GDQV GHV FRQGLWLRQV GRQQpHV j XQ
instant donné ou pendant un intervalle de temps donné, en supposant que la
fourniture des moyens extérieurs soit assurée ».
Augmenter la disponibilité est un objectif classique des services maintenance. Ceci
LPSOLTXH O¶DFFURLVVHPHQW GH OD ILDELOLWp GHV pTXLSHPHQWV HW OD GLPLQXWLRQ GHV GXUpHV
G¶LQWHUYHQWLRQ
8
9
Moyens Main-‐Ě͛ƈƵǀƌĞ
Matières
testeurs
rechanges Technicité insuffisante
Erreur Ě͛ĞdžƉůŽŝƚĂƚŝŽŶ
DEFAILLANCE
Préventif inefficace défaut de propreté
Sollicitations anormales
Méthodes Milieu
ŝĂŐƌĂŵŵĞĚ͛/ƐŚŝŬĂǁĂĚĞƐϱD : ƌĞĐŚĞƌĐŚĞĚĞƐĐĂƵƐĞƐƉŽƚĞŶƚŝĞůůĞƐĚ͛ƵŶĞĚĠĨĂŝůůĂŶĐĞ
10
g) La fiabilité opérationnelle et fiabilité prévisionnelle
La fiabilité opérationnelle est obtenue après une suite de défaillances
potentielles :
0DLV LO HVW pJDOHPHQW SRVVLEOH G¶HVWLPHU OD ILDELOLté « prévisionnelle « avant
fonctionnement en situation) de façon théorique (banque de données, calcul de
durée de vie) ou de façon expérimentale (essais).
AvHF RX VDQV UHPSODFHPHQW GHV GpIHFWXHX[ O¶HVVDL HVW DUUrWp j XQ LQVWDQW 7
IL[pjO¶DYDQFH
Remarque : nous sommes dans un cas semblable à un équipement
opérationnel, avec un historique de défaillances exploité à une date T
¾ Essai censuré
11
Aucune limite à priori de la durée T ou du nombre R de défaillances. On
FXPXOH OHV UpVXOWDWV RQ OHV H[DPLQH DX IXU HW j PHVXUH HW OD GpFLVLRQ G¶DUUrWHU
O¶HVVDLHVWSULVHVXLYDQt les résultats cumulés.
¾ Essai accéléré
Exemple :
- 80 pièces à essayer
- On forme 10 groupes de 8
- On obtient 10 temps « de première défaillance ».
IV- MAINTENABILITÉ
4-1 Introduction à la maintenabilité
4.1.1 'pILQLWLRQGHO¶$)125QRUPH[-010)
« GDQV GHV FRQGLWLRQV GRQQpHV G¶XWLOLVDWLRQ DSWLWXGH G¶XQ GLVSRVLWLI j rWUH
maintenu ou rétabli dans un état dans lequel il peut accomplir sa fonction requise,
lorsque la maintenance est accomplie dans des conditions données, avec des
procédures et des moyens prescrits».
Par analogie avec la fiabilité, il est possible de lui donner une définition
probabiliste :
« &¶HVW OD SUREDELOLWp GH UpWDEOLU XQ V\VWqPH GDQV GHV FRQGLWLRQV GH
fonctionnement spécifiées, en des limites de temps désirées, lorsque la maintenance
est accomplie dans des conditions et avec des moyens prescrits ».
4.1.2 Commentaires
Cette définition, comme celle de la fiabilité, contient quatre conceptions :
a)-Notion de probabilité :
T (t)=Prob (TTR< t)
= Prob (pour TX¶XQV\VWqPHDUUrWpDXWHPSVW VRLWHQVHUYLFHDXWHPSVW
b)- « condition de fonctionnement » : FHFLLPSOLTXHODTXDQWLILFDWLRQG¶XQQLYHDXGH
c)- SHUIRUPDQFHVLQLWLDOHVHWG¶XQVHXLOG¶DGPLVVLELOLWp
d)- « Limites des temps » FHFL LPSOLTXH OD GpILQLWLRQ G¶XQ © WHPSV DOORXp » pour
FKDTXHLQWHUYHQWLRQHWG¶XQGpODLW
e)- « Maintenance définie » ODGXUpHG¶LQWHUYHQWLRQQ¶DGHVHQVTXHSDUUpIpUHQFH
j OD GpILQLWLRQ GHV PR\HQV PLV HQ °XYUH WHOV TXH SURFpGXUHV logistique,
SHUVRQQHO«
La prise en compte, au niveau de la conception, de la maintenabilité a pour but
de faciliter la maintenance ultérieure, aux plans de la « testabilité » (facilité de
GLDJQRVWLF GH O¶DFFHVVLELOLWp GpSRVHV HW GpPRQWDJHV HW GH OD Paintenabilité
intrinsèque (simplicité des moyens nécessaires).
/¶LGpHGH© facilité de maintenance » sera paramétrée par les temps opératifs, la
qualité de la maintenabilité étant jugée par des coûts de maintenance.
12
4.1.3 Maintenance et maintenabilité
Nous DYRQVYXTXHODPDLQWHQDELOLWpHVWODFDUDFWpULVWLTXHG¶XQSURMHWUHODWLYHj
ODFDSDFLWpG¶XQGLVSRVLWLIDrWUHUHPLVjQLYHDXORUVTX¶XQEHVRLQGHPDLQWHQDQFHVH
fait jour.
La PDLQWHQDQFH HVW O¶DFWLRQ SK\VLTXH DFFRPSOLH SDU GHV WHFKQLFLHQV SRXU FHWWH
remise à niveau.
Le gestionnaire de la maintenance doit être « averti » des caractéristiques de
PDLQWHQDELOLWpSXLVTX¶HOOHFRQGLWLRQQHODPDLQWHQDQFH
&¶HVWXQGHVDVSHFWVGX© dossier machine »
13
4.3.4FULWqUHVOLpVjODJHVWLRQGHO¶XWLOLVDWHXU
- homogénéité du parc (nature des technologies)
- FRQFHSWLRQGHO¶LQVWDOODWLRQDFFqVUHFRQILJXUDWLRQVSRVVLEOHV«
- moyens à disposition (logistique)
- dossier-machine à jour
4.4 Analogies de la fiabilité et de la maintenabilité
4.4.1 La fonction « maintenabilité »
,O\DDQDORJLHHQWUHO¶pWXGHVWDWLVWLTXHGHODILDELOLWpHWGHODPDLQWHQDELOLWp
- La variable aléatoire est le temps : « ODGXUpHG¶LQWHUYHQWLRQ »
- La densité de probabilité est notée M (t)= J W GW &¶HVW OD
SUREDELOLWpGHUpSDUDWLRQG¶XQHGXUpH775W
5-DISPONIBILITÉ
5.1 Introduction et définition
Un cahier des charges de projet, parmi de multiples critères, fixera le niveau de
disponibilité que le système étudié doit présenter.
POLI TI QUE
FI ABI LI TÉ M AI NTENABI L I TÉ DE M AI NTENANCE
DI SPONI BI LI TÉ
OPERATI ONNELLE
14
Un matériel « disponible » est un matériel dont on peut se servir.
A partir de cette évidence, il apparaît que la disponibilité dépend à la fois :
1
Taux de défaillance: Ȝ
MTBF
1
Taux de réparation : ȝ
MTTR
Augmenter OD GLVSRQLELOLWp G¶XQ PDWpULHO FRQVLVWH j UpGXLUH OH QRPEUH GH ses
arrêts (fiabilité) et à réduire le temps mis pour les résoudre (Maintenabilité).
Nous distinguerons les disponibilités théoriques (instantanées et asymptotiques)
modélisées par des lois probabilistiques, et les disponibilités opérationnelles utilisées en
JHVWLRQGHPDLQWHQDQFHPRGpOLVpHVVXLYDQWOHVGRQQpHVVDLVLHVHWO¶REMHFWLIGHJHVWion
recherché.
Aussi, la QRWLRQGH07$0R\HQQHGHV7HPSVG¶$UUrWVHUDXWLOLVpH à la place de
MTTR, sur des systèmes automatisés.
TA
15
MTBF
D= F¶HVWODIRUPXOHGHEDVH
MTBF + MTTR
MTBF
Dg = )RUPXOHGHGLVSRQLELOLWpJOREDOHG¶XQSURFHVV
MTBF + MTA
MTBF
D= Cas de prise en compte des actions préventives.
MTBM + MMT 1
MTBM= = moyenne des temps entre
Ȝȡactions de maintenance.
MTBF
D= Avec MTL= moyenne des temps logistiques
MTBF +MTTR+ MTL
(transport«)
16
Problème du renouvellement du matériel
- Remplacement DFKDWjO¶LGHQWLTXHRXQRQ
- Réfection mineure : remise à niveau
- Réfection majeure : reconstruction
/¶H[SORLWDWLRQ GH FHV FRWV VRXV IRUPH GH © ratio ª SHUPHWWUD OD WHQXH G¶XQ
« tableau de bord» de gestion.
17
b) Taux horaires : ils sont fournis par le service « comptable ». Relatifs à une
qualification professionnelle (ex : OP3), ils intègrent, outre
l« salaire horaire » O¶HQVHPEOH GHV FKDUJHV VRFLDOHV DIIpUHQWHV DX QLYHDX
de qualification.
6.2.2 Frais généraux du service maintenance
&HVRQWOHVIUDLVIL[HVGXVHUYLFHFDOFXOpVDXPRLVHWUDPHQpVjO¶KHXUHG¶DFWLYLWp
(parfois estimé en % de DM).
Ils contiennent :
- /HVDSSRLQWHPHQWVGHVFDGUHVHPSOR\pVGHEXUHDX«
- /HVOR\HUVDVVXUDQFHLPS{WVGLUHFWV«
- Les frais de climatisation, éclairage, téléphone, véhicules de
VHUYLFH«
6.2.3 Les coûts de possession de stocks, des outillages, des machines
- ,OVVRQWFDUDFWpULVpVSDUXQWDX[G¶DPRUWLVVHPHQW
- Evaluation des pertes et dépréciations dues au stockage
- Frais de magasinage
6.2.4 Consommation de matière, de fournitures, de produits
- )DFWXUHVG¶DFKDWV+ Frais de transport + Coût de passation de
Commande
6.2.5 Consommation des rechanges
- poste important en maintenance, évalué comme le précédent.
- $WWHQWLRQjO¶DFWXDOLVDWLRQGHVSUL[GHFHUWDLQVFRQVRPPDEOHVHQ
stock depuis plusieurs années.
6.2.6 Coûts des contrats de maintenance
- Les clauses économiques (coût moyen forfaitaire) permettent
O¶HVWLPDWLRQSUpYLVLRQQHOOHGHFHVFRûts directs.
- Les factures du prestataire permettent la saisie.
6.2.7 Coûts des travaux sous-traités
- Saisie sur factures des prestataires de service. 0LHX[TX¶HVWLPpVRQ
Les connaît « en valeur comptable ».
- On peut majorer ces frais par un coefficient de « participation de
service » UHQVHLJQHPHQWVSUrWGHPDWpULHOVFRQWU{OHV«
Synthèse :
Nous avons noté DM OHVGpSHQVHVGLUHFWHVG¶HQWUHWLHQ(OOHVSHXYHQWrWUH
construites suivant le modèle :
+ DM O GpSHQVHVGHPDLQG¶°XYUH
+ DF dépenses fixes du service entretien
+ DC dépenses en consommables (matières et rechanges)
+ DE dépenses des marchés extérieurs
= DM
5HPDUTXHUHODWLYHDXFRWGLUHFWG¶XQHLQWHUYHQWLRQQRWpH&M)
18
,OHVWLPSRUWDQWGHFRQQDvWUHO¶DOOXUHGHODFRXUEHCM = f(TTR)
CM
Coût mini
t
TTR mini TTR économique
&RWGLUHFWG¶XQHLQWHUYHQWLRQ : CM =f(TTR)
/H FRWGHVPR\HQVPLVHQ °XYUH WHOVTXH OH QLYHDX GH UpSDUDWLRQ QRPEUHHW
qualification des hommes, logistique VSpFLDOH« FRQGLWLRQQH pYLGHPHQW la durée
G¶LQWHUYHQWLRQ
(QIDLWF¶HVWO¶DQDO\VHGHVFRQWUDLQWHVWHOOHVTXHOHGpODLHWOHVFRWVLQGXLWVTXL
permettre le choix des moyens.
/¶REMHFWLI SRVVLEOH GX PRLQGUH FRW HQWUDvQH O¶XWLOLVDWLRQ GHV PR\HQV EDQDOLVés
GLVSRQLEOHVGRQFXQHGXUpHG¶LQWHUYHQWLRQLPSRUWDQWH
6.3 /HVFRWVLQGLUHFWVG¶DUUrWGHSURGXFWLRQ
Nous les noterons Cϭ (non production).Ils sont parfois notés P (coûts indirects)
ORUVTX¶LOVVRQWUHODWLIVjXQHLQWHUYHQWLRQ
19
-coûts de perte de produits non fabriqués, des matières premières en cours de
transformation, de perte de qualité, perte de produits déclassés. Ces coûts sont à
adapter au contexte industriel, et nous les nommerons « coûts de déclassement ».
- FRWVGHPDLQG¶°XYUHQRQRFFXSpH
- FRWVG¶DPRUWLVVHPHQWGXPDWpULHODUUrWp
-Frais induits : délais non tenus (pénalités de retard, perte de clients, image de
PDUTXHWHUQLH«HWSHUWHGHTXDOLWpGHIDEULFDWLRQ
- Frais de remise en route du processus de production.
6.3.2 Estimation des Cϭ
ils sont plus délicats à saisir que les coûts directs (comment évaluer
REMHFWLYHPHQW O¶LPSDFW G¶XQ DUUrW IRUWXLW GH OD SURGXFWLRQ VXU O¶LPDJH GH PDUTXH
auprès des clients).
- On forme le produit « KHXUHVG¶DUUrW » x « WDX[KRUDLUHG¶DUUrW ».
- KHXUHVG¶DUUrW= TA ou TAM VXLYDQWODQDWXUHGHO¶DQDO\VHIDLWH
- 7DX[ KRUDLUH G¶DUUrW : il doit intégrer tous les coûts précédents
sous la forme :
Distinction
Cϭ = IJ. T AM imputable à la maintenance
6.4.1 Notation :
Nous les noterons CD et ils représentent la somme des coûts directs et
indirects attachés à la défaillance RXDWWDFKpVjO¶DFWLYLWpG¶XQVHUYLFHHQWUHWLHQ
CD = DM + Cϭ
3RXUXQHLQWHUYHQWLRQFRUUHFWLYHQRXVQRWHURQVOHFRWG¶XQHGpIDLOODQFH :
CD = p + P
20
DM et Cϭ évoluent de façon inverse RQ GRLW HVSpUHU TXH O¶DXJPHQWDWLRQ GHV
dépenses de maintenDQFHDSRXUHIIHWODGLPLQXWLRQGHVWHPSVG¶DUUrWIRUWXLWV«
Il apparaît donc possible de détecter un « QLYHDX G¶HQWUHWLHQ » optimisant les
coûts de défaillance G¶XQpTXLSHPHQW
21
1
Machines
Rep
Nombre d'heures d'arrêt
2
TA
de production
3
Taux
h
4
oraires
DŽŝƐĚĞ͙͙͙͙͙͘͘^ĞƌǀŝĐĞD/EdEE
Coût d'arrêt
5
de production
machines
déclassés
Coûts i ndirects
ŽƸƚĚĞůĂŵĂŝŶĚΖƈƵǀƌĞ
8
maintenance
Coût directs
et matières
TOTAUX:
d'arrêt d'amortis. C arrêt C amortis. C déclas. C M.-‐ ĚΖƈƵǀ͘ C Rechange
Coût indirects
10
Coûts directs
11
C p CM
de maintenance
Coûts
12
CD
de défaillance
22
Ratio
13
Coût de défaillance
&RWG¶DUUrWGHproduction
Coût de maintenance
2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26
Sur-entretien Optimal Sous-entretien TAM
+HXUHVG¶DUUrWSDUPRLV
8< TA < 14
'DQVFHWH[HPSOHO¶DQDO\VHGHVCD montre que la politique de maintenance à mettre
HQ°XYUHGRLW© maîtriser » OHVWHPSVG¶DUUrWGHIDoRQTXH :
8 < TA < 14
Si un objectif prioritaire de « disponibilité » impose TA plus faibles, ce sera au détriment
GHO¶REMectif économique.
6&RWVGHSRVVHVVLRQG¶XQPDWpULHO
Nous la noterons LCC (Life Cycle Cost)
,O HVW GDQV OD ORJLTXH GH O¶pYROXWLRQ GH O¶HQWUHWLHQ G¶LQWpJUHU OHV GpSHQVHV GH
maintenance à la gestion du cycle de vie du bien matériel
6.5.1 Définition
Le coût global de référence, ou LCC, est la somme algébrique des dépenses
UHODWLYHVjODSRVVHVVLRQG¶XQPDWpULHOHWGHVUHFHWWHVTX¶LOSURFXUHTXDQGHOOHVVRQW
chiffrables)
6.5.2 Intérêt
OH/&&HVWXQRXWLOG¶DLGHjODGpFLVLRQILJXUDQW utilement au tableau de bord de
gestion économique.
Il visualise et cumule toutes les données économiques saisies (mois/mois puis
DQDQDXORQJGXF\FOHGHYLHG¶XQpTXLSHPHQW
Remarque : Le cumul des coûts implique leur actualisation
23
6.5.2 Constitution
unique
échelonné
versement total
partiel
VA investissement
Emprunt
Coût du personnel
G¶H[SORLWDWLRQ
Dépenses réelles DF utilisation coût des consommations
(énergie«
coût direct CM
CD coût de
Somme S défaillance
Algébrique coût indirect Cp
Remarque sur les recettes : si une facturation du service rendu existe (gestion G¶XQ
autocar, par exemple), la saisie est facile. Sinon, on fait une estimation par référence
DXFRWGHUHPSODFHPHQWjO¶LGHQtique, ou bien on ne gère que les dépenses.
Ressources
&RWVG¶XWLOLVDWLRQ
(énergie «
VA
Perte investissement
t1 t2 t3 t4 t
to
( GXUpHG¶XVDJH
25
6.2 Objet et intérêt des ratios
Hormis les objectifs généraux déjà évoqués, les ratios sHUYHQW j OD FRQVWUXFWLRQ G¶XQ
WDEOHDX GH ERUG TXL UpJXOLqUHPHQW DFWXDOLVp LQGLTXH O¶pWDW HW O¶pYROXWLRQ GH SDUDPqWUHV
choisis, représentatifs de la conduite du service.
En fonction du but poursuivi, le recours aux ratios est soit régulier, soit conditionnel.
Régulièrement dans le cas de suivis : budget, disponibilité, efficacité de la politique,
XWLOLVDWLRQGHVPR\HQVKXPDLQVWHFKQLTXHVHWILQDQFLHUV«
Conditionnellement dans les situations spécifiques et occasionnelles : évaluation
SRQFWXHOOH G¶XQ SDUDPqtre, indisponibilité exceptionnelle, investissement important,
SUpSDUDWLRQG¶XQDXGLW«
Suivant les critères retenus, pour ce qui concerne la maintenance Industrielle, il est
SRVVLEOHG¶REWHQLUGHVLQIRUPDWLRQVDXQLYHDX :
De la fonction maintenance face au[DXWUHVVHUYLFHVGHO¶HQWUHSULVH ;
'HO¶pYROXWLRQGHODPDLQWHQDQFHSDUUDSSRUWjHOOH-même en fonction du temps ;
'H O¶HIILFDFLWp GH OD PDLQWHQDQFH DX VHLQ GH O¶HQWUHSULVH YLV-à-vis de situations
FRPSDUDEOHVGDQVG¶DXWUHVXQLWpVVRXVUpVHUYHGHO¶REWHQWLRQGHVGRQQpHV«
26
6-3 Les variables
La norme NF X 60- G¶$RW D SRXU REMHW G¶LQWURGXLUH XQ Fertain nombre
G¶LQGLFDWHXUV GH PDLQWHQDQFH (OOH GRQQH TXDQWLWp G¶H[HPSOHV HW GH GpILQLWLRQV DILQ
G¶pFODLUHU WRXW XWLOLVDWHXU GH UDWLRV SDU UDSSRUW j JUDQGV WKqPHV GpILQLV j SDUWLU GH
facteurs clairement identifiés :
Les indicateurs de maintenance dans les relations Clients-Fournisseurs ;
/HVLQGLFDWHXUVGHPDLQWHQDQFHHWSHUIRUPDQFHJpQpUDOHGHO¶HQWUHSULVH ;
Les indicateurs de maintenance et gestion des biens durables ;
Les indicateurs de gestion du personnel de maintenance.
En fonction du but recherché, la construction des ratios peut se faire à partir de deux
familles de variables :
Les temps
Requis ;
Effectifs de disponibilité ;
(IIHFWLIVG¶LQGLVSRQLELOLWp ;
De fonctionnement ;
Actifs de maintenance ;
De préparation ;
'¶DSSHOjODPDLQWHQDQFH ;
'HQRQGpWHFWLRQGHODGpIDLOODQFH«
27
6-4 Quelques exemples de ratios
Main-G¶°XYUHVXUOHFoût de
Revient de la maintenance
3 3HUPHWG¶pYDOXHUODMXVWLILFDWLRQ
Pièces de rechange
/¶LQGLVSRQLELOLWpUpHOOHGHV
systèmes
5 Proportion de la réparation
$YHUWLUOH60GHO¶H[LVWHQFH
'¶XQHGpIDLOODQFHDXWHPSV
,OQ¶\DSDVGHUDWLRVTXLVRLHQWSOXVLPSRUWDQWVTXHG¶DXWUHV&KDTXHUDWLRGRLWrWUH
construit en fonction des informations recherchées et des buts poursuivis. Néanmoins, une
précaution capitale est de construire à partir de données fiables et vérifiées.
28
6.5 Exploitation
/¶H[SORLWDWLRQVHIDLWHQWHPSV : évaluation-FRUUHFWLRQ/HUpVXOWDWG¶XQUDWLRGRQQH
une indication instantanée sur une situation méritant des mesures de correction rapides.
29
Dans le cas des exemples précédents de ratios, les mesures envisageables en cas de
besoins sont (reprise du tableau précédent) :
5pYLVLRQGXSURJUDPPHG¶LQYHVWLVVHPHQW«
-XVWLILFDWLRQGHVLQYHVWLVVHPHQWV«
3 *HVWLRQGHVVWRFNV«
0RGLILFDWLRQGHVSURFpGXUHVG¶DSSHOpTXLSHPHQWHQPR\HQVGH
FRPPXQLFDWLRQ«
$PpOLRUDWLRQGHVSURFpGXUHVGHUHPLVHHQHQVHUYLFH«
$OOqJHPHQWGHVFLUFXLWVGHWUDQVPLVVLRQGHO¶LQIRUPDWLRQ«
'HODSROLWLTXHGHPDLQWHQDQFHSDUDFFURLVVHPHQWGXSUpYHQWLIUpQRYDWLRQ«
30
6.6 Les tableaux de bord
8QWDEOHDXGHERUGHVWXQUDVVHPEOHPHQWGHYDOHXUVGHUDWLRV,OSHUPHWG¶DYRLUXQ
aperçu objectif, clair et synthétique G¶XQHVLWXDWLRQjXQLQVWDQWW
Ratios An-1 Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Objectif
31
3,0 % % % 1,55 %
1,75 1,35 0,65
/objectif
0,5
0,7
Mesures tentées
1 RIEN
2 Mars : Mise en place maintenance préventive systématique sur secteur C04
5pJXOLqUHPHQWUHPLVjMRXUOHWDEOHDXGHERUGPRQWUHO¶pYROXWLRQGHVVLWXDWLRQV
repérées.
,OQ¶\DSDVGHIRUPHGpILQLHSRXUODFRQVWUXFWLRQHWODSUpVHQWDWLRQG¶XQWHOGRFXPHQW
Chaque responsable élabore son tableau de bord à partir des éléments dont il souhaite
VXLYUHSOXVSUpFLVpPHQWO¶pWDWHWOHGHYHQLU
Un tableau de bord bien construit, régulièrement suivi et enrichi en fonction des
circonstances est un instrument indispensable pour un pilotage efficace de la fonction
maintenance.
Les ratios de maintenance sont des indicateurs qui, rassemblés dans un tableau de
bord synthétique et clair, sont :
Des outils de pilotage du service ;
DeVPR\HQVGHPHVXUHGHO¶HIILFDFLWp ;
Une « image » du fonctionnement du service à un instant donné ;
'HVpOpPHQWVG¶DLGHjODGpFLVLRQSRXURULHQWHUODSROLWLTXHGHPDLQWHQDQFHHW
SRXUIDLUHOHFKRL[HQPDWLqUHG¶LQYHVWLVVHPHQWGHUHFUXWHPHQWV«
3RXUO¶pODboration de tableaux de bord, un simple tableur peut être un formidable
VXSSRUWGHFDOFXODOOLDQWVRXSOHVVHFDSDFLWpG¶DUFKLYDJHHWGHFRPSDUDLVRQHW
permettant, en outre, la construction de graphiques très instructifs.
3RXUVDSKDVHRSpUDWLRQQHOOHO¶RUJDQLVDWLRQG¶XQVHUYLFHPDLQWHQDQFHDEHDXFRXSj
JDJQHUGHO¶DSSRUWGHO¶LQIRUPDWLTXH/¶DUFKLYDJHDLVpGHVGRQQpHVHWO¶DFFqVUDSLGHj
celles-FLSHXWrWUHGpWHUPLQDQWORUVGHSUpYLVLRQVGHWUDYDX[RXGDQVO¶RUJDQLVDWLRQGX
trvail.
32
7. Défaillances et pannes
OD GHPDQGH SDU QDWXUH SDU PDFKLQH SDU VHFWHXU«HW TXL OHV WUDLWH : fiabilité,
disponibilitéFRWV«
33
3URFHVVXVpYROXWLIG¶XQHGpIDLOODQFH
7.2.1 vitesse de manifestation
Niveau de Performance
Seuil de
Perte de
fonction
7.2.2 3URFHVVXVG¶pYROXWLRQ
Chaque mode de défaillance dégrade un organe de façon spécifique.
&HSHQGDQWLOHVWIUpTXHQWTXHSOXVLHXUVPRGHVV¶HQFKDvQHnt suivant le schéma :
34
7.3.1 La « santé-matière »
,OV¶DJLWGHGpIDXWVpréexistants GDQVODOHVSLqFHVHQVHUYLFHHWjO¶RULJLQH
G¶LQLWLDWLRQ GHGpIDLOODQFHVORUVTX¶LOVQHVRQWSDVGpWHFWpVORUVGHVFRQWU{OHVTXDOLWp
- 'pIDXWVORUVGHO¶pODERUDWLRQGHODPDWLqUH :
Retassures de cubilot (fonte), tensions internes de laminage.
- 'pIDXWVORUVGHO¶pODERUDWLRQGHODSLqFHILQLH :
(FURXLVVDJHG¶XVLQDJH, surchauffe de soudure, tapure de traitement thermique.
- Défaut lors de montage
Choc sur roulement
35
8. Maintenance corrective
8.1 Définition
8.1.1 Définition AFNOR (norme X 60 ± 010)
« Opération de maintenance effectuée après défaillance ».
- Synonyme : Mce subie, Mce fortuite, Mce après défaillance
Mce palliative (dépannage)
Mce curative (réparation)
La maintenance corrective correspond à une attitude de défense (subir) dans
O¶DWWHQWHG¶XQHGpIDLOODQFHIRUWXLWHDWWLWXGHFDUDFWpULVWLTXHGHO¶HQWUHWLHQWUDGLWLRQQHO
8.1.2 Graphe
/DPDLQWHQDQFHFRUUHFWLYHGpERXFKHVXUGHX[W\SHVG¶LQWHUYHQWLRQ :
- Les dépannages, c'est-à-dire une remise en état de fonctionnement
effectuée in situ, parfois sans interruptLRQ GX IRQFWLRQQHPHQW GH O¶HQVHPEOH
concerné, ont un caractère « provisoire ».
Ils caractérisent la maintenance palliative
- les réparations, faites in situ ou en atelier central, parfois après dépannage,
ont un caractère « définitif ».
Ils caractérisent la maintenance curative.
8.1.3 Les cinq niveaux de maintenance (AFNOR X 60 011)
1er Niveau : Réglages VLPSOHV SUpYXV SDU OH FRQVWUXFWHXU DX PR\HQ G¶RUJDQHV
DFFHVVLEOHV VDQV DXFXQ GpPRQWDJH G¶pTXLSHPHQW RX pFKDQJH G¶pOéments
accessibles en toute sécurité.
e
2 Niveau : 'pSDQQDJH SDU pFKDQJH VWDQGDUG G¶pOpPHQWV SUpYXV j FHW HIIHW RX
G¶RSpUDWLRQVPLQHXUHVGHPDLQWHQDQFHSUpYHQWLYHVURQGHV
e
3 Niveau : Identification et diagnostic de pannes, réparation par échanges de
composants fonctionnels, réparations mécaniques mineures.
e
4 Niveau : Travaux importants de maintenance corrective ou préventive.
5e Niveau : Travaux de rénovation, de reconstruction, ou de réparations importantes
confiés à un atelier central.
36
b)-Justification, en tant système de maintenance :
- Lorsque les frais indirects de défaillance sont minimes et les contraintes de
sécurité faibles ;
- /RUVTXHOHVO¶HQWUHSULVHDGRSWHXQHSROLWLTXHGHUHQRXYHOOHPHQWIUpTXHQWGX
matériel ;
- Lorsque le parc est constitué de machines « disparates » dont les
éventuelles défaillances ne sont pas critiques pour la production.
8.2.2 Elle existe en tant que « complément résiduel » de la maintenance préventive
En effet, quels que soient la nature et le niveau de préventif mis en °XYUH il subsistera
inexorablement une part de défaillance résiduelle entraînant des actions correctives.
Etant donné un niveau « économique » de préventif, nous pouvons réduire les frais
inhérents aux actions correctives.
a) par la prise en compte de la « maintenabilité » (à OD FRQFHSWLRQ j O¶DFKDW
par des améliorations) ;
b) par des méthodes de préparation efficaces (prévisions de défaillances, aide
au diagnostic, préparations DQWLFLSpHV«
c) par des méthodes G¶LQWHUYHQWLRQ UDWLRQQHOOH pFKDQJHV VWDQGDUG RXWLOODJH
VSpFLILTXH«
8.2.3 Evolution de la maintenance corrective
La notion de « correction » après défaillance contient la notion « G¶DPpOLRUDWLRQ ».
(QHIIHWDSUqVGpWHFWLRQG¶XQHGpIDLOODQFHfortuite, en entretien traditionnel, on effectue
un dépannage ou une réparation rétablissant la fonction perdue :
a) - En maintenance, nous effectuerons :
- une analyse des causes de défaillance ;
- une remise en état (dépannage-réparation).
- Une amélioration éventuelle (« correction ») visant à éviter la réapparition de
la panne, ou à minimiser ses effets sur le système ;
- 8QHPLVHHQPpPRLUHGHO¶LQWHUYHQWLRQSHUPHWWDQWXQHH[SORLtation ultérieure.
b) -Exemple : un roulement défaillant :
- entretien traditionnel : on le remplace (échange ±standard).
- Maintenance : on cherche à savoir la cause de sa défaillance, la fréquence
et la criticité, de façon à éviter sa réapparition (remise en cause du montage,
GX OXEULILDQW GHV VXUFKDUJHV« HW j PLQLPLVHU VHV HIIHWV VXUYHLOODQFH
pYHQWXHOOHVSDUDQDO\VHGHVYLEUDWLRQV«).
37
Niveau de
performance défaillance par défaillance
performance dégradation catalectique
optimale
dépannage
ou
réparation
arrêt fortuit
Niveau de
performance
Visite préventive
Performance
optimale
V1
V2
V3
V4
V5
Seuil
G¶DGmissibilité
recherché
I ntervention préventive
TBF 1 TA TBF 2
arrêt préventif
38
9- La Maintenance préventive
9.1 Définition AFNOR (norme X 60 ± 010)
« MDLQWHQDQFHHIIHFWXpHGDQVO¶LQWHQWLRQGHUpGXLUHODSUREDELOLWpGHGpIDLOODQFHG¶XQ
ELHQRXODGpJUDGDWLRQG¶XQVHUYLFHUHQGX ».
&¶HVW XQH LQWHUYHQWLRQ GH PDLQWHQDQFH SUpYXH HW SURJUDPPpH DYDQW OD GDWH
SUREDEOHG¶DSSDULWLRQG¶XQHGpIDLOODQFH
9.2 Graphe
(Voir Graphe de Maintenance Préventive)
9.3 Complémentarité correctif-préventif
Aussi poussé que soit le « niveau de préventif ª PLV HQ °XYUH LO VXEVLVWHUD
inexorablement des défaillances résiduelles, à caractère aléatoire.
Les graphes montrent que :
9.3.1 /D FKDUJH JOREDOH GH WUDYDLO GpFURvW TXDQG OD SDUW G¶KHXUHV FRQVDFUpHV DX
préventif augmente,
9.3.2 Pour un matériel donné, il existe un coût de maintenance minimale correspondant
jXQUDSSRUWSUpYHQWLIFRUUHFWLITX¶LODSSDUWLHQWjXQJHVWLRQQDire de fixer.
/DPLVHHQ°XYUHG¶XQHSROLWLTXHSUpYHQWLYHLPSOLTXHOHGpYHORSSHPHQWG¶XQVHUYLFH
« méthode-maintenance » efficace. En effet on ne peut faire de préventif sans un service
méthode qui va permettre :
9.5.2 La gestion de la consommation technique, des dossiers machines, des historiques,
9.5.3 Les analyses techniques du comportement du matériel,
9.5.4 La préparation des interventions préventives,
9.5.5 La concertation avec la production ;
39
9.6.2 Dans une deuxième phase, lorsque le comportement en service sera connu elle
évoluera vers la maintenance systématique, plus légère à gérer.
Synonymie : PDLQWHQDQFHSURJUDPPpHSODQLILpHSDUSRWHQWLHOG¶KHXUHV«
Définition AFNOR (norme X 60 ± 010)
« Maintenance préventive effectuée selon un échéancier établi suivant le temps ou le
QRPEUHG¶XQLWpVG¶XVDJH ».
a) La maintenance de ronde est une forme du »systématique » à fréquence courte et
jLQWHUYHQWLRQVSUpYHQWLYHVOpJqUHV(OOHQ¶HVWSDVSULVHHQFRPSWHSDUO¶$)125
b) GpVDOLJQHPHQWGHVVHUUDJHG¶XQSDOLHU«
c) mauvais état des paliers :
palier lisse : jeXH[FHVVLIJULSSDJH«
roulement : dégradation,
d) WUDQVPLVVLRQGpIHFWXHXVHHQJUHQDJHVHQGRPPDJpVFRXUURLHV«
e) VXUFKDUJHIOqFKHGHO¶DUEUH«
40
10.1.3 Diverses formes
Mesures sonores
bruit (dB)
VHXLOG¶DODUPH
µ
signature
t
ta
Mesures vibratoires
$SDUWLUG¶DFFpOpURPqWUHVRQSHXWPHVXUHUOHGpSODFHPHQWODYLWHVVHRX
O¶DFFpOpUDWLRQGHODYLEUDWLRQ
/¶LQGLFDWHXUGHEDVH : la vitesse efficace, exprimée en mm/s.
Vitesse (mm/s)
efficace
VHXLOG¶DODUPH
signature
ta t
$QDO\VHG¶KXLOH
10.2.1 Principe
/¶DQDO\VHILQHG¶XQHKXLOHXVDJpHPHWHQpYLGHQFHVRQGHJUpGHGpWpULRUDWLRQHW
détermLQHODQDWXUHGHVSDUWLFXOHVTX¶elle véhicule au rpVHUYRLU/¶pYROXWLRQGH
résultats G¶DQalyse permet un diagnostic par des spécialistes selon un processus
analogue à « O¶DQDO\VHG¶XULQH ».
Exemple1 : dans un moteur thermiqueO¶DXJPHQWDWLRQGXSRXUFHQWDJHGXVRGLXP
LQGLTXHXQHIXLWHG¶HDX1DGHO¶DQWLJHOGDQVO¶KXLOH&HTXLjXQVeuil connu,
implique le changement de joint de culasse avant défaillance grave.
Exemple 2 O¶pYROXWLRQdes résultats physicochimiques va permettre de vidanger
XQHEkFKHG¶LQVWDOODWLRQK\GUDXOLTXHORUVTX¶XQVHXLOGHGpWpULRUDWLRQHVWDWWHLQW :
grosse économie et bonne protection du circuit.
41
10.2.2 Possibilités offertes
&DVG¶XQPRWHXUWKHUPLTXH :
/HVUpVXOWDWVGHVDQDO\VHVHIIHFWXpHVVXUO¶KXLOHSHUPHWWHQWGHGpWHFWHUOHV
anomalies :
- GXV\VWqPHGHILOWUDWLRQG¶DLUILOWUHGXULWHVFROOLHU
- du système de refroidissement (fuite joint de culasse),
- GXV\VWqPHG¶LQMHFWLRQHVVHQFH : réglage carburation ;
diesel :réglage injecteur),
- GHO¶pWDWPpFDQLTXHGXPRWHXUXVXUHHQSDUWLHVKDXWHV ; usure
en parties basses),
- des qualités physico-chimiques du lubrifiant (compatibilité des
SHUIRUPDQFHVGHO¶KXLOHHWGHVFRQGLWLRQVG¶H[SORLWDWLRQGX
moteur.
42
des pièces dont la fiabilité de fonctionnement est critique (BTP, nucléaire,
canalisation de gaz...).
En France, la majorité des agents qui effectuent ces contrôles sont certifiés par la
COnfédération FRançaise pour les Essais Non Destructifs (COFREND) selon un
principe de tierce partie. Les modalités de certification sont régies par la norme
française et européenne NF EN 473 intitulée : "Essais non destructifs, qualification et
certification du personnel END. Cette norme a été écrite en avril 1993 et révisée en
décembre 2000.
43
10.3.2 Différentes méthodes de contrôle
La norme EN 473 définit un certain nombre de symboles pour les méthodes usuelles
(cf. tableau).
Ces symboles correspondent généralement à l'abréviation de la désignation anglaise
de la méthode, par exemple, le symbole PT pour le ressuage vient de Penetrant
Testing.
&HWWHPpWKRGHVHPEOHWUqVVLPSOHjPHWWUHHQ°XYUHHWHOOHHVWVHQVLEOHDX[
discontinuités ouvertes. On peut mettre en évidence des discontinuités de 1 µm
d'ouverture, 100 fois plus fines qu'un cheveu. Par contre, elle n'est pas automatisable
et les résultats restent à l'appréciation de l'opérateur. De plus, elle nécessite
l'utilisation de produits non récupérables, voire contaminés après utilisation (ex. :
centrale nucléaire : on essaie de réduire le volume des déchets), mais cette méthode
est irremplaçable pour la mise en évidence de discontinuités débouchantes, quel que
soit leur emplacement, quelle que soit leur orientation.
b) La radiographie (RT)
44
d'expertise de la part de l'opérateur. De plus, cette méthode est extrêmement
coûteuse et impose des conditions de sécurité pour l'opérateur et
l'environnement, qui rendent son utilisation en industrie difficile. Le contrôle à
l'aide des rayons X est particulièrement utilisé pour contrôler les soudures en
micro-électronique.
d) L'étanchéité
Les méthodes de contrôle d'étanchéité font appel à des gaz traceurs, couplés à des
instruments très sensibles à des concentrations minimes de ces gaz traceurs. Les
plus courants sont l'hélium, l'hydrogène (azote hydrogénée), éventuellement le SF6.
e) La thermographie
f) La magnétoscopie (MT)
/RUVGHODSUpVHQFHG¶XQGpIDXWVXUVRQFKHPLQOHIOX[PDJQpWLTXHHVWGpYLpHWFUpH
une fuite qui, eQDWWLUDQWOHVSDUWLFXOHVFRORUpHVRXIOXRUHVFHQWHVG¶XQSURGXLW
révélateur, fournit une signature particulière caractéristique du défaut.
45
g) Les méthodes couplées
46
b) Difficultés iQKpUHQWHVjO¶RUGRQQDQFHPHQWHQPDLQWHQDQFH
4XHOTXHVVSpFLILFLWpVHQPDWLqUHG¶RUGRQQDQFHPHQW
Il est incontestable que la diversité des actions de maintenance complique leur
programmation :
-‐ G¶XQH GXUpH GH TXHOTXHV VHFRQGHV HQ auto maintenance à des
millieUVG¶KHXUHVSRXUGHVFKDQWLHUVORXUGVGHW\SHDUUrWSpULRGLTXHG¶XQLWpGH
production. Dans le premier cas, le besoin du client est satisfait par une
réactivité. Dans le second, il est satisfait par le respect du délai et la qualité
du travail.
-‐ du systématique planifié 6 mois à l'avance au correctif fortuit, au
mauvais endroit et au mauvais moment ;
-‐ GHO¶XUJHQFHjIDLUHVDQVGpODLjO¶DPpOLRUDWLRQGpSRXUYXHGHGpODL
et toujours remise à demain.
/¶RUJDQLVDWLRQjPHWWUHHQ°XYUHGRLWWHQLUFRPSWHGHFHWWHYDULabilité : légère et
souple pour assurer la réactivité des équipes de terrain, logistique lourde pour la
gestion des arrêts.
Autre difficulté, la production étant maîtresse de ses arrêts planifiés, la
maintenance se retrouve logiquement dans une situation de dépendance. Une bonne
synchronisation est indispensable entre les services ordonnancement afin de profiter
des arrêts de production pour réaliser des opérations de maintenance.
/DSUpYLVLRQGXIRUWXLW«
Mais la principale difficulté vient du caractère fortuit de la panne : comment
LQWpJUHU O¶LPSUpYLVLEOH DX[ SUpYLVLRQV RX FRPPHQW LQWpJUHU GHV GpSDQQDJHV j XQ
planning ? Certains services maintenance prennent prétexte de cette apparente
contradiction pour ne pas ordonnancer leurs activités. Si 90% de leurs activités sont
fortuites, ils ne peuvent guère faire autrement. Mais si, grâce à une efficace politique
préventive, les dépannages ne représentent que moins de la moitié de la charge de
travail, alors ce fortuit devient prévisible et facilement programmable !
(Q HIIHW O¶RUJDQLVDWLRQ GX VHUYLFH PDLQWHQDQFH GRLW © coller » à ces difficultés
pour les résoudre sinon harmonieusement, du moins en « lissant » les imprévus : si
O¶RQ VDLW SDU UHWRXU G¶H[SpULHQFH GHV DQQpHV SDVVpHV TXH GH OD FKDUJH GH
travail annuelle est constituée de petits dépannages fortuits, nous réserverons pour
FKDTXHXQLWpG¶RUGRQQDQFHPHQWGHODFDSDFLWpGHODVHPDLQHSURFKDLQH
SXLV GHPDLQ GH OD FDSDFLWp GLVSRQLEOH SRXU GpSDQQHU HWF &H TXL V¶DYpUHUD
insuffisant et trop pessimiste demain, et optimiste après-demain, puis à la longue
progressivement bien ajusté !
De la même manière que si est parfaitement incapable de prédire « pile ou
face ª SRXU XQ pYqQHPHQW QRXV VDYRQV OH SUpYRLU DYHF G¶DXWDQW PRLQV G¶HUUHXr
PRLQV G¶HUUHXU UHODWLYH TXH OH QRPEUH N G¶pYqQHPHQWV FURvW &HWWH HVWLPDWLRQ
statistique de charge se nomme la « charge réservée ».
47
11.1.2 7HUPLQRORJLHGHO¶RUGRQQDQFHPHQW
a) Notions de charge et de capacité
Capacité
Capacité de charge
Nous distinguerons la capacité théorique, TXH QRXV YHQRQV G¶HVWLPHU HW OD
capacité réelle HVWLPpH HQ UHWUDQFKDQW OHV DEVHQFHV SUpYLVLEOHV TX¶HOOHV VRLHQW
SUpYXHVIRUPDWLRQRXQRQSUpYXHVWDX[G¶DEVHQWpLVPH
Charges de travail
&¶HVW OD QRWLRQ GH © contenu » matérialisée par le cumul des temps prévus
affectés à une équipe (ou un technicien) pour une période de temps de temps de
référence nommée « XQLWp G¶RUGRQQDQFHPHQW ». ce contenu est constitué de
« strates ª GH WUDYDX[ GH QDWXUHV GLIIpUHQWHV TXH O¶RQ SHXW JpUHU F¶HVW XQH GHV
PLVVLRQVGHO¶RUGRQQDQFHPHQWG¶DUULYHUjpTXLOLErer les charges et les capacités.
Surcharges
48
-‐ que le préventif diminue naturellement la charge corrective, mais
aussi la charge totale ;
-‐ que le développement continu des « améliorations » diminue les taux
de défaillance, donc la charge corrective ;
-‐ que le développement des méthodes-ordonnancement optimise les
WHPSVG¶RSpUDWLRQHWOHVDOpDVORJLVWLTXHV ;
-‐ que les effets de ces politiques ne seront pas immédiats !
2) Externaliser les travaux éloignés des pôles de compétence des
techniciens (recentrage sur le « métier »).
3) Supprimer certains travaux (ils étaient donc inutiles ?).
4) Augmenter la productivité des techniciens par la motivation : mais
attention à ce que le gain de productivité ne se fasse au détriment de la
qualité des interventions.
5) Transférer les travaux de niveau 1 et 2 sur la production, dans une
logique de TPM.
6) Embaucher du personnel, pour augmenter la capacité tout en
sauvegardant le savoir faire interne relatif au maintien de la production.
Remarque
Ce sont les services maintenance les plus surchargés qui ont le plus besoin
G¶XQH UHPLVH HQ FDXVH GH OHXrs méthodes et ordonnancement, et qui ne les
UHPHWWHQWSDVHQFDXVHSXLVTXHVXUFKDUJpV«
sous-charges
49
La «phase » des méthodes devient la « tache » caractéristique du vocabulaire
propre à O¶RUGRQQDQFHPHQW 8QH WkFKH HVW XQ HQVHPEOH G¶RSpUDWLRQV TX¶LO HVW
ORJLTXH GH UHJURXSHU DILQ GH OHV FRQILHU j XQH pTXLSH G¶LQWHUYHQWLRQ GRQW OH
début et la fin sont bien définis et dont le contenu est contrôlable. La situation
G¶XQHWkFKHGDQVOHWHPSVLPSOLTXHODGpILQLWLRQGHVQRWLRQVLOOXVWUpHVVXUODILJXUHFL-
dessous :
Étalement
Dates
Début au plus tôt Fin au plus tard (ou délai)
Début au plus tard Fin au plus tôt
Vocabulaire de la tâche
$ SULRUL OD SODQLILFDWLRQ V¶RSqUH HQ SODoDQW FKDTXH WkFKH © au pus tôt ». Les
tâches peuvent être « en série ª ORUVTXH H[LVWH XQH FRQWUDLQWH G¶DQWpULRULWp GX W\SH
« B débute lorsque A est terminé ª RX HQ SDUDOOqOH VL FHWWH FRQWUDLQWH Q¶H[LVWH SDV
(tâches indépendantes).
Notion de projet
Exemples :
5pYLVLRQSpULRGLTXHG¶XQpTXLSHPHQWDUUrWDQQXHOG¶Xne unité de production, etc.
Jalonnement : &¶HVWO¶HQVHPEOHGHVGDWHVUHODWLYHVjODVXFFHVVLRQGHVWkFKHV
qui caractérise le projet.
Chemin critique : F¶HVW O¶HQVHPEOH GHV WkFKHV © en série » qui conditionne le
délai final du projet (ou programme).
Délai de projet : F¶HVW OD GDWH GH ILQ GH OD GHUQLqUH WkFKH FULWLTXH &¶HVW
également une contrainte technique ou commerciale (éventuellement associée à des
pénalités de r UGV¶DSSOLTXDQWjO¶DFKqYHPHQWGXSURMHWRXG¶XQHWkFKHFULWLTXH
c) Notion de planning
Le planning est outil prévisionnel, application du diagramme de Gantt, qui
visualise, panneaux muraux ou sur écran, la succession des tâches caractéristiques
G¶XQH SpULRGH G¶DFWLYLWp ,O SHXW SUHQGUH GHV IRUPHV PDWpULHOOHV WUqV GLYHUVHV WUDLWV
50
rubans, carton ou ficelles de couleurs). Par extension, on nomme parfois
« planning » le service chargé de la programmation.
Principe du diagramme de Gantt
,O HVW VWUXFWXUp j SDUWLU G¶XQH pFKHOOH GHV WHPSV QRPPpH © unité
G¶RUGRQQDQFHPHQW » : jour décomposé en heures, semaine décomposée en jours,
année décomposée en semaines, etc. Chaque tâche est représentée par une barre
de longueur proportionnelle au temps prévu, et elle est positionnée à priori « au
plus tôt ».
Le même outil peut représenter la succession des pWDSHVG¶XQSURMHWFDVGHOD
figure ci-GHVVRXV RX XQH VXFFHVVLRQ GH WkFKHV LQGpSHQGDQWHV 6XU O¶H[HPSOH OD
tâche antécédente A libère les tâches B et C, la tâche B étant margée, ce qui donne
une liberté pour « lisser » la charge. Le lissage consiste à jouer sur la liberté de
programmation offerte par les marges pour régulariser la charge la charge totale à un
instant donné, ou à gérer différentes contraintes afférentes au projet.
Horaire 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19
Tâche A
B
C
D
6WUXFWXUHG¶XQJUaphe de Gantt
Le graphe de Gantt est un outil « naturel » et « visuel » très polyvalent dans ses
applications et dans ses formes matérielles.
/H JUDSKH GH *DQWW DSSOLTXp j OD JHVWLRQ G¶XQ SURMHW PHW HQ pYLGHQFH XQH
succession de tâches « en série » (A, C, D dans notre exemple) et non margées : ce
VRQWOHVWkFKHVFULWLTXHVGRQWO¶HQFKDvQHPHQWIRUPHOHFKHPLQFULWLTXHHWFRQGLWLRQQH
le délai final. Tout retard sur une tâche critique se répercute dans le délai.
51
/H SUHPLHU WUXLVPH PRQWUH TX¶LO HVW ELHQ LQXWLOH GH YRXORLU WHQLU GHV SODQQLQJV
G¶DFWLYLWpVHQGHKRUVG¶XQIXWXUSUREDEOHHWOLVLEOH3OXVODSUpYLVLRQHVWORLQWDLQHSOXV
elle doit être globalisée. Plus elle est proche être détaillée.
/H VHFRQG WUXLVPH SURSRVH XQ SDUWDJH GH UHVSRQVDELOLWpV DLQVL TX¶XQ PRGqOH
G¶RUJDQLVDWLRQ j SDUWLU GH WURLV KRUL]RQV GH SURJUDPPDWLRQ j FRXUW PR\HQ HW ORQJ
terme (figure ci-après).
3 niveaux de responsabilité
Responsable de
l'ordonnancement
Tactique
Chef d'équipe
Opérationnel
52
11.2 Gestion de la Maintenance Assistée par Ordinateur
(GMAO)
11.2.1 Maintenance et informatique
La norme NF X -010 définit la maintenance coPPH pWDQW O¶ « ensemble des
activités destinées à maintenir ou à rétablir un bien dans un état ou dans des
conditions données de sûreté de fonctionnement, pour accomplir une fonction
UHTXLVH&HVDFWLYLWpVVRQWXQHFRPELQDLVRQG¶DFWLYLWpVWHFKQLTXHVDGPLQistratives et
de management ».
3DUFHTXHFHVRSpUDWLRQVGHYDLHQWrWUHDVVXUpHVDXPHLOOHXUFRWO¶HQWUHSULVHD
été amenée progressivement à gérer la fonction maintenance de façon plus précise
et plus rigoureuse.
%LHQJpUHUF¶HVWFRQQDvWUHHWGpFLGHUHQWoute connaissance.
Les entreprises ont donc mis en route des processus pour rassembler et
YpKLFXOHUO¶LQIRUPDWLRQTXLSRXYDLWrWUHXWLOH
/H V\VWqPH G¶LQIRUPDWLRQ GH JHVWLRQ GH OD PDLQWHQDQFH UHFRXYUH OD FUpDWLRQOH
VXLYLOHFRQWU{OHGHWRXWHO¶LQIRUPDWLon utile à la fonction : le système est utilisé pour
le pilotage de la fonction maintenance, comme base de données documentaire,
FRPPH UHFXHLO GH O¶LQIRUPDWLRQ YLYDQWH OLpH DX[ ELHQV O¶HQVHPEOH SHUPHWWDQW GH
IRQGHUOHVGpFLVLRQVG¶LQWHUYHQWLRQMRXUQDOLqUH comme les décisions plus stratégiques
de remplacement ou de renouvellement.
/¶LQIRUPDWLVDWLRQ GH OD PDLQWHQDQFH HVW WUqV VRXYHQW YHQXH WDUG GDQV
O¶HQWUHSULVH : un des derniers pavés à informatiser après la comptabilité, la
SURGXFWLRQOHVDFKDWV«
On a touW G¶DERUG GpYHORSSp HW LPSODQWp OHV IRQFWLRQQDOLWpV GRQW RQ DYDLW XQ
besoin immédiat : le plan de graissage, les achats et la gestion des stocks de pièces
de rechange. On a géré les travaux en appliquant une procédure pour la gestion des
bons de travail, pURFpGXUH TXH O¶RQ UHVSHFWDLW SOXV RX PRLQV ELHQ (Q PrPH WHPSV
TXHODPDLQWHQDQFHDpWpUHFRQQXHFRPPHIRQFWLRQIRQGDPHQWDOHGDQVO¶HQWUHSULVH
RQ D GpYHORSSp FHWWH SURFpGXUH HW RQ O¶D LQIRUPDWLVp FH TXL D HQWUDvQp
O¶LQIRUPDWLVDWLRQGXILFKLHUGHVpTXLSHPents.
3RXU LQWpJUHU WRXV FHV vORWV G¶DXWRPDWLVDWLRQ ERQ QRPEUH GH SURJLFLHOV VRQW
apparus sur le marché, proposant de couvrir les fonctionnalités dont la maintenance
VRXKDLWDLW GLVSRVHU ,O V¶DJLVVDLW GH OD QDLVVDQFH GH OD *0$2 *HVWLRQ GH OD
Maintenance Assistée par Ordinateur ; CMMS pour Computer Maintenance
Management System ; CAMM pour Computer Aided Maintenance Management).
53
11.2.2 Les progiciels de GMAO O¶RIIUHGXPDUFKp
La prolifération de produits GMAO lors des dernières années entraîne un
regroupement des entreprises, cet aspect étant à prendre en compte par les
DFKHWHXUV FULWqUH GH SpUHQQLWp GHV SURGXLWV HW GH O¶HQWUHSULVH 2Q SHXW GLVWLQJXHU
actuellement les produits informatiques suivants :
-‐ les GMAO « Industrie », les plus nombreuses ;
-‐ les GMAO « Parc ª GHVWLQpHV j OD JHVWLRQ G¶XQH © flotte » de véhicules ou
G¶HQJLQV ;
-‐ les GMAO « SAV », destinées à la gestion des services après vente ;
-‐ les GMAO « Tertiaire », dont une sous-famille est dédiée spécifiquement à la
maintenance hospitalière.
A côté de ces GMAO sont proposés des produits logiciels connexes spécialisés,
comprenant :
-‐ des supervisions, en particulier de type GTC (Gestion Technique Centralisée).
&HUWDLQV PRGXOHV GH *0$2 SHUPHWWHQW O¶LQWHUIDoDJH DYHF OHV VXSHUYLVLRQV
techniques de façon à intégrer les signaux et les mesures.
-‐ des logiciels de gestion de projets, dont certains sont dédiés spécialement à la
gestion des grands arrêts de maintenance ;
-‐ GHVV\VWqPHVH[SHUWVG¶DLGHDXGLDJQRVWLFHWDXGpSDQQDJH ;
-‐ GHVJpQpUDWHXUVG¶DQDO\VHVIRQFWLRQQHOOHVHWG¶$0'(& ;
-‐ GHV SURGXLWV G¶DQDO\VHV YLEUDWRLUHV GH PDFKLQHV WRXUQDQWHV RX G¶LPDJHV
thermiques ;
-‐ des systèmes de saisie par codes à barres.
En dehors des logiciels commercialisés sur le marché en France, les logiciels
GH*0$2GpYHORSSpVDYHFO¶DLde de services internes (cas des grandes entreprises)
ou avec le recours à une entreprise de service informatique représentaient, en 1998,
40% des GMAO en exploitation.
54
11.2.3 Les différents domaines à gérer
a) Gestion des « activités de maintenance »
DT
Planification
Préparation Banque de données
Des activités Lancement
M agasin De maintenance
Exécution
BT
Approvisionnement
enregistré (valorisé)
ANALYSES
DE GESTI ON
55
b) Gestion des matériels
Informations à saisir pour assurer le suivi des machines :
-‐ classePHQW©VXLYDQWO¶pWDW » de la machine,
-‐ relevé des « XQLWpVG¶XVDJH » (compteur individuel),
-‐ mesure de la dérive des performances,
-‐ résultat des rondes de surveillance,
-‐ historique des défaillances,
-‐ ILFKHVG¶DQDO\VHGHGpIDLOODQFHV
-‐ liste des rechanges consommés,
-‐ FRQVRPPDWLRQGHOXEULILDQWVG¶pQHUJLH
-‐ mesures de nuisance industrielles.
3RXUXQHPDFKLQHO¶pOpPHQWG¶LQIRUPDWLRQGHEDVHHVWO¶KLVWRULTXH
'H IDoRQ SOXV SUpFLVH O¶HVWLPDWLRQ GH OD 07%) ILDELOLWp HW GH OD 0775
PDLQWHQDELOLWpSHUPHWWUD G¶pYDOXHUODGLVSRQLELOLWp TXLHVW O¶LQGLFDWHXUGH JHVWLRQ OH
plus efficace.
c) Gestion des stocks et des approvisionnements
'RPDLQH R O¶LQIRUPDWLTXH HVW © passé ª GDQV OHV P°XUV GH SDUW OH JUDQG
nombre de données à traiter quotidiennement.
Fichiers de départ
-‐ FLFKLHUV GHV QRPHQFODWXUHV FRQWHQDQW O¶HQVHPEOH GHV FRQVRPPDEOHV
contenus dans les dossiers-machines avec la référence-constructeur et avec
les interchangeabilités trouvées.
-‐ Fichiers des fournisseurs (coordonnées, conditions financières, catalogue).
-‐ Fichiers des réapprovisionnements automatiques.
-‐ Fichiers des commandes volontaires avec saisie des factures dès réception,
avec délais
HWIUDLVG¶DSSURYLVLRQQHPHQW
-‐ Saisie des mouvements :
BSM : Bon de Sortie Magasin,
BRM : Bon de Réception Magasin (récepWLRQG¶XQHFRPPDQGHDYHFFRQWU{OH
des défauts).
Traitements principaux
-‐ Gestion des stocks à réapprovisionner, à partir des paramètres :
stock minimal,
point de commande,
quantité à commander.
-‐ Le gestionnaire peut disposer :
de la liste des pièces en stock,
éventuellement, de leur valeur actualisée,
des délais de consommation par machine et par secteur.
56
d) Gestion économique
7UqV LPSRUWDQWH GDQV OH FDGUH G¶XQ EXGJHW JOREDO LPSOLTXDQW OH VXLYL GHV
différents postes budgétaires. La ventilation des coûts sera le plus souvent
mensuelle.
Informations de départ
-‐ &RWKRUDLUHLQGLUHFWG¶DUUrWPDFKLQHHVWLPDWLRQGHODSURGXFWLRQ
-‐ &RWV KRUDLUHV GH PDLQ G¶°XYUH SDU VSpFLDOLVDWLRQ HW SDU QLYHDX GH
qualification).
-‐ Coûts horaires des frais généraux (estimation de la comptabilité).
-‐ Les BT remplis avec les temps passés certifiés exacts.
-‐ Les BSM valorisés.
-‐ /¶DUFKLYDJHGHVFRWVSDVVpVOHVDQQpHVDQWpULHXUHV
-‐ Les factures (travaux sous-WUDLWpVFRQWUDWGHPDLQWHQDQFHRXWLOODJHV«
9HQWLODWLRQGHVFRWVSDUW\SHG¶DFWLRQGHPDLQWHQDQFH
-‐ Coûts des actions correctives.
-‐ Coûts des actions préventives systématiques.
-‐ $coûts des actions préventives conditionnelles.
-‐ Coûts des rondes, visites, actions de surveillance.
-‐ Coûts de la lubrification.
-‐ &RWVGHO¶HQWUHWLHQJpQpUDO
-‐ &RWVGRVVLHUVG¶DPpOLRUDWLRQ
-‐ Coûts travaux neufs.
-‐ Coûts travaux sous-traités.
-‐ Coûts rénovation ± matériel.
-‐ Coûts travaux sécurité.
-‐ Coûts prestations extérieures.
La comparaison et la part relative de chacun de ces coûts est un élément
important du « tableau de bord ».
9HQWLODWLRQGHVFRWVSDUVHUYLFHSDUDWHOLHU«
Elle se fera suivant la spécificité de chaque entreprise.
e) Gestion des investissements
Informations de départ
-‐ )UDLVG¶DFKDWHWG¶LQVWDOODWLRQ
-‐ Durabilité estimée.
57
-‐ Type de financement.
/H WUDLWHPHQW FRQVLVWH j MXJHU GH OD UHQWDELOLWp GH O¶DPRUWLVVHPHQW HW GHV
conditions économiques de financement.
Indicateurs principaux
-‐ Les coûts moyens annuels de maintenance.
-‐ Les coûts annuels de possession.
-‐ Les graphes de LCC « cycle de vie ªHWOHVELODQVG¶H[SORLWDWLRQ
3.6 Gestion des moyens humains
Informations de départ
Indicateurs principaux
-‐ 7DX[ G¶DIIectation (exemple : nombre de salariés maintenance/nombre de
salariés entreprise).
-‐ 7DX[G¶HQFDGUHPHQW
-‐ Taux de fréquence et de gravité des accidents du travail.
-‐ 7DX[G¶DQFLHQQHWp«
/¶H[SORLWDWLRQ GH FHV LQGLFDWHXUV SDU FRPSDUDLVRQ DYHF GHV UpIpUHQFHV
extérieures (entreprises semblables, enquêtes de revues professionnelles), peut
permettre une correction de la politique sociale.
Exemples : SODQGHIRUPDWLRQG¶HPEDXFKHGHUpDIIHFWDWLRQLQWHUQH«
3.7 Remarques
&HV OLVWHV G¶LQGLFDWHXUV SRVVLEOHV IRUPpHV j SDUtir des informations recueillies
Q¶RQWSDVO¶DPELWLRQG¶rWUHH[KDXVWLYHV ! Mais la démarche est valable quelle que soit
O¶DFWLYLWpGXVHUYLFH :
-‐ 4XHOVLQGLFDWHXUVVRQWXWLOHVSRXUGpFLGHUDPpOLRUHURULHQWHU« ?
-‐ Quelles données permettent de former ces indicateurs ?
-‐ Comment, où, sur quoi puis-je saisir ces données ?
11.2.4 /DFRQGXLWHG¶XQSURMHW*0$2
a) ,PSRUWDQFHGHO¶DVSHFWKXPDLQGDQVODUpXVVLWHGXSURMHW
Le projet GMAO est pour le service maintenance un projet « structurant »
remettant en cause des habitudes de travail, donc susceptible de modifier en
SURIRQGHXU O¶pWDW G¶HVSULW HW OD PRWLYDWLRQ GHV DFWHXUV &¶HVW O¶RSSRUWXQLWp SRXU
58
réorganiser un secteur, pour optimiser des procédures, pour élever le niveau de
sensibilité à la gestion de tous les acteurs, pour en promouvoir certains.
Il ne faut pas négliger ni sous-estimer le poids de la formation dans le coût du
projet O¶DFFHSWDWLRQ GH O¶RXWLO HVW OD FRQGLWLRQ LQFRQWRXUQDEOH GH UpXVVLWH GX SURMHW
VRQUHIXVODFDXVHPDMRULWDLUHG¶pFKHF
Or il ne peut y aYRLUG¶DFFHSWDWLRQVDQVVWUDWpJLHGHIRUPDWLRQDGDSWpHDXQLYHDX
de départ des techniciens.
b) Les étapes du projet
Elles seront différentes suivant que le projet est « intégrer » à un programme
LQIRUPDWLTXHFRQGXLWDXQLYHDXGHO¶HQWUHSULVHRXTX¶LOHVW© autonome » car conduit
au niveau du seul service maintenance. Dans ce cas, la maintenance aura
davantage de liberté, mais aussi le poids de la maîtrise du projet. Ce cas implique la
QRPLQDWLRQ G¶XQ FKHI GH SURMHW LQWHUQH GpWDFKp j SOHLQ WHPSV SHQGDQW XQH Sériode
YRLVLQHG¶XQHDQQpHVXLYDQWO¶DPELWLRQGXSURMHW
/HVpWDSHVVHURQWpJDOHPHQWGLIIpUHQWHVVXLYDQWTX¶LOV¶DJLWGH© démarrer » une
première GMAO ou de renouveler une ancienne GMAO, ce qui pose dans ce cas le
problème de récupération des données et du « basculement ª GH O¶DQFLHQQH VXU OD
nouvelle.
b) Les préalables
'DQVWRXVOHVFDVFRPPHGDQVWRXWSURMHWG¶DLOOHXUVXQHIRUWHLPSOLFDWLRQGHOD
direction est indispensable. Elle se manifestera par un plan de communication
interne, la rédaction de directives encadrant le projet, dont le partage entre les
UHVVRXUFHVLQWHUQHVHWH[WHUQHVDOORXpHV/DQRPLQDWLRQG¶XQFKHIGHSURMHWHQWRXUp
j WHPSV SDUWLHOG¶XQ JURXSH GH SLORWDJH HW O¶DIIHFWDWLRQ GH PR\HQV VDOOHV GH WUDYDLO
équipée en informatique) sont indispensables.
8QH*0$2Q¶HVWTX¶XQRXWLOFHUWHVVWUXFWXUDQWPDLVLQFDSDEOHG¶RUJDQLVHU
un service. /¶LPSODQWDWLRQQHSHXWVHUpXVVLUTX¶jSDUWLUG¶XQHRUJDQLVDWLRQD\DQWIDLW
auparavant la preuve de son efficacité.
c) Les études faisabilité
Elle passe par le dimensionnement du projet en termes de ressources
PDWpULHOOHV KXPDLQHV HW ILQDQFLqUHV PHQpHV VL QpFHVVDLUH DYHF O¶DLGH G¶XQ
consultant expérimenté au GMAO.
/¶pWXGH GH IDLVDELOLWp GRLW VXUWRXW V¶DSSX\HU VXU XQ DXGLW YLVDQW j pWDEOLU XQH
photographie de la fonction maintenance « jO¶RULJLQH », à identifier ses points faibles
HWHQGpGXLUHVLOHSURMHWG¶LQIRUPDWLVDWLRQHVWSHUWLQHQW
d) 5pGDFWLRQG¶XQFDKLHUGHVFKDUJHVGHFRQVXOWDWLRQ
LO QH VXIILW SDV G¶pWDEOLU XQ FDKLHU GHV FKDUJHV WHFKQLTXH HW JHVWLRQQDLUH de la
fonction (voir la liste des modules et de leurs propriétés), mais de prendre des
critères :
-‐ G¶LQWpJUDWLRQLPPpGLDWHHWjPR\HQWHUPHGDQVO¶LQIRUPDWLTXHGHO¶HQWUHSULVH ;
-‐ GHTXDOLWpGXFRQVHLOGXVHUYLFHFOLHQWHWGHO¶DVVLVWDQFH ;
59
-‐ de pérennité du fournisseur et du produit ;
-‐ de transfert de compétence vendeur client, installateur utilisateur
pour une autonomie rapide ;
-‐ de formation : plan de formation quantitatif et qualitatif ;
-‐ G¶pYROXWLRQLQWHUIDoDJHHWGHSDUDPpWUDJH ;
-‐ de FRQYLYLDOLWpHWG¶HUJRQRPLH ;
-‐ G¶LPSODQWDWLRQ
/¶LGpH GX « juste nécessaire ª GRLW pYLWHU G¶LQYHUWLU GDQV GHV IRQFWLRQV LQXWLOHV
LQDGDSWpHVVXSHUIOXHVHWFRWHXVHV/¶H[SpULHQFHPRQWUHTX¶LOYDXWPLHX[FKHUFKHUj
GpJRQIOHUO¶HQYHORSSHEXGJpWDLUHSDUFHWte recherche du juste nécessaire que sur la
IRUPDWLRQHWO¶DVVLVWDQFH !
e) &KRL[GHO¶RXWLO*0$2HWGHVPRGXOHVQpFHVVDLUHV
LO UHVWH j SDVVHU XQ DSSHO G¶RIIUHV GpWDLOOp GLPHQVLRQQHPHQW WHFKQRORJLHV
nombre de terminaux, cahier des charges fonctionnel, etc.),puis à effectuer les
essais sur deux ou trois produits présélectionnés.
Le choix définitif étant réalisé, une négociation est toujours souhaitable avant de
passer la commande.
60
/HVREMHFWLIVGXSURMHWGRLYHQWrWUHFODLUHPHQWLGHQWLILpVSDUWRXV&HSURMHWQ¶HVW
MDPDLV XQH ILQ HQ VRL PDLV VHXOHPHQW XQ RXWLO DX VHUYLFH G¶XQ SUojet global
G¶DPpOLRUDWLRQGHO¶HIILFDFLWpGHODPDLQWHQDQFH
d) Le projet est vu sous son seul aspect technique
/RUVTXH OHV DFWHXUV GX SURMHW HW VSpFLDOHPHQW O¶HQFDGUHPHQW QH VRQW SDV
VXIILVDPPHQW VHQVLELOLVpV j OD JHVWLRQ pFRQRPLTXH O¶XWLOLVDWLRQ GH O¶RXtil risque de
dériver vers la seule maîtrise technique des évènements, qui ne permettra pas un
bon retour sur investissement, la réduction des coûts de maintenance étant un des
éléments clés du projet.
e) Difficultés de démarrage et de formation sous-évaluées
Les vendeurs de GMAO, pour des raisons commerciales, on parfois tendance à
sous-estimer les difficultés, les temps et les coûts de démarrage et de formation.
f) Le « juste nécessaire » est surévalué
/¶H[SUHVVLRQGHVEHVRLQVGHFKDFXQDPqQHQDWXUHOOHPHQW à une surabondance
GHGHPDQGHV TX¶LOIDXGUD WHPSpUHUSDUXQDUELWUDJH GDQV OH UHVSHFWGHO¶HQYHORSSH
allouée.
g) Exploitation de la GMAO insuffisante
« /D VHXOH MXVWLILFDWLRQ GH O¶LQYHVWLVVHPHQW *0$2 HVW O¶DQDO\VH SHUWLQHQWH GHV
données aux fins de propositiRQVG¶DPpOLRUDWLRQSHUPDQHQWHGHODPDLQWHQDQFH ».
Faut-il continuer à faire soi-même ou sous- traiter " &¶HVW XQH TXHVWLRQ
stratégique que toute société industrielle ou artisanale se pose aXMRXUG¶KXL (Q
transférant leurs activités non stratégiques à des prestataires extérieurs, les
HQWUHSULVHVSHXYHQWVHUHFHQWUHUVXUOHXUF°XUGHPpWLHU OHVDFWLYLWpVTXLQ¶XWLOLVHQW
SDVOHVFRPSpWHQFHVGXF°XUGHPpWLHUHWTXLQHUHSRVHQWSDVVXUOHVVDYoir-faire
VSpFLILTXHVGHO¶HQWUHSULVHSHXYHQWWKpRULTXHPHQWrWUHH[WHUQDOLVpHV
12.1 /HVEpQpILFHVGHO¶H[WHUQDOLVDWLRQ :
En externalisant, une société peut profiter des dernières techniques et de
meilleures compétences dans le domaine de la sous-traitance. Il en résulte des
pFRQRPLHVG¶pFKHOOHVH[HPSOHV UpGXFWLRQVGHVFRWVSDUWDJHGHFRPSpWHQFHV«
et la sortie du bilan de certaines immobilisations (exemples : externalisation de
stocks de pièces de rechange, appareils de mesure couteux, outillages
spécifiquHV«
&HW\SHG¶H[WHUQDOLVDWLRQEkWLGDQVXQHSHUVSHFWLYHGHUpGXFWLRQGHVFRWVQ¶HVW
TX¶XQHpWDSHYHUVXQSDUWHQDULDW&HOXL-FLGpERXFKHVXUXQSURFHVVXVTXLV¶HQJDJH
sur des gains de performance qui seront ensuite partagés.
61
On constate aussi une amélioration de la qualité de service car le prestataire
H[WHUQH GLVSRVH GH O¶H[SpULHQFH UHTXLVH HW GH OD ORJLVWLTXH DSSURSULpH SRXU
V¶DFTXLWWHU GH OD WkFKH TXL OXL HVW GpYROXH /RUVTX¶XQH LQGXVWULH FRQILH VD
maintenance à un mainteneur professionnel, celui-ci utilise des moyens qui
GpSDVVHQWFHX[TXLDXUDLWSXPRELOLVHUOHFOLHQW(WFHVDQVTX¶HOOHGRLYHHQSURSUH
réaliser des investissements nécessaires dans des domaines spécialisés.
12.2 /HVULVTXHVGHO¶H[WHUQDOLVDWLRQ :
En dépit de ces avantages (coût, qualité FRQIRUPLWp UpJOHPHQWDLUH« OHV
RSpUDWLRQV G¶H[WHUQDOLVDWLRQ FRPSRUWHQW FHUWDLQV ULVTXHV (Q HIIHW GHV IRQFWLRQV QRQ
stratégiques à un certain moment peuvent se révéler ultérieurement comme des
SURFHVVXVFULWLTXHVSRXUODYLHGHO¶HQWUHSULVH
62
12.4 Les partenaires
12.4.1 Le nombre de sous-traitants
Le nombre idéal est de deux sous-WUDLWDQWV SDU PpWLHU O¶XQ FRXYUDQW GX
FKLIIUHG¶DIIDLUHVHWO¶DXWUH
Pourquoi deux ?
a) Plus il y a de sous traitants, plus cela représente pour le client de travail
dans le suivi des contrats (contrôle, traitement administratif)
b) En réduisant le nombre de prestataires, on peut obtenir des volumes
suffisants pour retenir le prestataire en permanence sur le site, ce qui
SHUPHWGHUpGXLUHOHVGpODLVG¶DWWHQWHHQFDVG¶DFWLRQVFRUUHFWLYHV
c) Un seul prestataire, cela peut être dangeUHX[ V¶LO HVW HQ SRVLWLRQ GH
monopole. On ne peut pas faire de comparatif en matière de prix, on est à
ODPHUFLGHVULVTXHVVRFLDX[HWPDWpULHOVSHVDQWVXUOHSUHVWDWDLUH«
d) 2Q DVVXUH OD SpUHQQLWp GH OD SUHVWDWLRQ HQ FDV GH GpIDLOODQFHV G¶XQ GHV
deux partenaires.
e) La situation idéale est donc de deux prestataires avec une mise en
concurrence et une cotation annuelle pour repartir les 40 ou 60%.
13.5 /HVFULWqUHVGHVpOHFWLRQG¶XQVRXVWUDLWDQW :
/H SDUWHQDLUH H[WpULHXU GRLW SRVVpGHU OHV DSWLWXGHV SHUPHWWDQW G¶LQWHUYHQLU GDQV
les mêmes conditions de sécurité qui prévaudraient chez le client. Il doit être à
même de maintenir ces conditions optimales tout au long de la durée du contrat.
Les éléments suivants peuvent être pris en compte :
1. Compétences techniques et qualifications professionnelles du personnel
intervenant
2. 0R\HQVG¶HQFDGUHPHQWDIIHFWpV
3. $SWLWXGH HW FDSDFLWp j VDWLVIDLUH O¶HQsemble des réglementations en
vigueur et les dispositions prévues dans le contrat
63
4. 0R\HQVWHFKQLTXHVHWRUJDQLVDWLRQQHOVHQPDWLqUHGHVpFXULWpG¶K\JLqQH
GHSURWHFWLRQGHO¶HQYLURQQHPHQWHWGHVUpVXOWDWVREWHQXV
5. $GDSWDWLRQDYHFOHW\SHG¶RUJDQLVDWLRQGXclient
6. Expérience jugée au travers de références ou de référentiels contrôlables
7. Formation régulière, adaptée au contexte du travail et actualisée,
dispensable au personnel en matière de sécurité
8. Les moyes de communications entre les partenaires pour des
interventions optimisées
9. Les coûts des prestations du contrat en tenant compte (très important) des
coûts des prestations hors contrat. Sur ce point, il est très important de
faire un comparatif avec les coûts complets internes que le client
VXSSRUWHUDLWV¶il était autonome
10. Il est souhaitable de connaître et de se faire communiquer le dossier en
matière de sécurité du prestataire avec les éléments suivants :
a) Définition de sa politique de sécurité ;
b) Indication des taux de fréquence et accidents significatifs ainsi que
UHWRXUG¶H[SpULHQFH ;
c) Formation à la sécurité organisée pour leurs salariés ;
d) Mention des risques liés à leur activité professionnelle ;
e) Mesures de prévention, organisation et consignes destinées à maîtriser
ces risques ;
f) Définitions des protections collectives et individuelles ainsi que les
SURFpGXUHVSRXUO¶DSSOLFDWLRQHWODPLVHHQ°XYUHGHFHOOHV-ci.
13.6 &HTXLHVWLPSRUWDQWSHQGDQWODSpULRGHG¶H[SORLWDWLRQGXFRQWUDW
1. Assurer la traçabilité des opérations
2. 0DLQWHQLU XQH GRFXPHQWDWLRQ GH O¶RXWil de production TQC (« Tel Que
Construit »)
3. 6XLYUH O¶H[pFXWLRQ SRXU OH FOLHQW GHV FRQWUDWV DYHF XQH pTXLSH
FRPSpWHQWH HW IDLUH GHV DXGLWV SRXU YpULILHU TXH O¶RQ SDLH FH TXL FH TXL
convenu.
13- Qualité
Les notions de fiabilité et qualité sont indissociables. Si la qualité est prise dans
son sens général de « VDWLVIDFWLRQGXEHVRLQGHO¶XWLOLVDWHXU », il est évident que la
fiabilité (ou disponibilité) est un des éléments de la satisfaction de O¶XWLOLVDWHXU :
fiabilité = probabilité de bon fonctionnement.
Si la qualité est prise dans le sens de « qualité initiale », nous pourrons dire que
ODTXDOLWpLQLWLDOHJDUDQWLWODFRQIRUPLWpG¶XQSURGXLWjVHVVSpFLILFDWLRQVDORUVTXHOD
fiabilité mesure son aptitude à y demeurer conforme au long de sa vie utile.
64
/DPLVHHQSODFHG¶XQSODQDVVXUDQFHTXDOLWpHVWXQHGHVH[LJHQFHVGHVQRUPHV
,62UHSULVHSDUOHVQRUPHVHXURSpHQQHV&(1HW$)1251)/¶LPSOLFDWLRQ
des services de maintenance pendant tout le cycle de vie, leur participation directe
aux processus de fabrication et à la qualité de produits fabriqués ou services rendus,
la complexité des opérations majeures de maintenance, réalisées en interne ou
H[WHUQDOLVpHVQHSHXYHQWTX¶LQFLWHUjpODERUHUXQSODQG¶DVVXUDQFHGHODTXDOLWp
VSpFLILTXH3$46HWjO¶LPSRVHUjWRXWLQWHUYHQDQWH[WpULHXU,OV¶DSSXLHDORUVOXL-
PrPHVXUOHVSODQVG¶DVVXUDQFHTXDOLWp3$4GXSURSULpWDLUHH[SORLWDQWGXELHQ
65
BI BLI OGRAPHI E
66