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TREUILS

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» Levage .
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France - Tél. (79) 62.26.44 - Télex 320429 F

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130 rue de Sèze 69006 LYON - Tél. Il 852 80 15 + - Télex :300272 F
N cote du terrain naturel + 17,20 à
hauteur de la rue d'Argent, on trouve

1672 '/, -H
successivement:
- les remaniés constitués par les
caves et les fondations des
anciennes constructions, très rare-
ment situées plus bas que la nappe
aquifère;
r . . . r t rs, ———————————
- les dépôts alluvionnaires de la
BETON RICHE I III i I I i A i EJI i Senne, constitués par des argiles
1n * M
t

alluviales, avec présence de tourbe,


• \M 7 li \ ,-V
sur une épaisseur de 3 à 4 m, les
limons alluviaux et à la base, les
? / !' \ Kl

!
14.50 sables et graviers alluviaux, d'épais-
M seur variable de 0 à 4 m;
BETON MAIGRE ,
55 - le complexe argileux yprésien sur
une épaisseur de plusieurs dizaines
PALPLANCHES de mètres, dont la base se situe sur
la cote -28/-30.
—jj— Kl
A
i ih, 1

K'
M Les informations fournies par les
premiers essais confirment les
±nm
BRIQUAILLON.>
h caractéristiques du terrain:
- comme on pouvait s'en douter, le
CONGEL/5JEUR -i te.ii niveau du 1er sous-sol du bâtiment
se situe dans la couche supérieure
NOUVEAU BATIME NT "c' ., des remaniés urbains;
MUR DE GLACE
—* II
Il
l|
F\\^ - immédiatement sous le radier du
nouveau bâtiment, on trouve
diverses couches alluviales tour-
F/g. 5 Coupe transversale dans le 2ème sous-sol projeté. Les fondations du ërjn
bâtiment existant sont constituées d'un radier en béton armé d'un double réseau beuses et argileuses, avec interca-
de poutrelles et reposant sur un béton maigre d'une épaisseur de 2 m 50 réalisé laires sableux;
sous eau, à l'intérieur d'un batardeau de palplanches en bois.

*~~y A-A
- la base des alluvions est à carac-
tère limoneux jusqu'à la cote + 5,40
à + 6,40;
1720
/^x - sous cette cote, dans deux essais
+ n

w$mï / /
/ / \ i—
sur trois, on trouve une couche de
sable et gravier d'un peu plus d'un
7\\\ / X
^^ " /?
\
// '1 ^^ >
__ X_ , .. .
mètre d'épaisseur;

/ I'I \
^ - ce gravier est au contact de l'argile
yprésienne/les premiers dm supé-

iIIl / '~ /,
REMBLAI
rieurs de cette argile présentant des
\ LIMITE èejvlOLITION caractéristiques plus sableuses.
yGENERAU
La nappe aquifère est relevée à une
14.90 II/
f
1
1
cote variable de 14,00 à 14,50 soit
2,00 m au-dessus du niveau de fon-
/11 1432 %'% DE TOURBE
LIMON GRIS+TRACES ':'£'•'• ."'".'S'W^/\:-:^Wï\ dation du premier sous-sol.
1403 ip & ••:-'*> '&•' •:?•&. Ï&S&- Cette nappe se développe dans des
'$&
Ç
r
n
formations alluviales hétérogènes,
et est conditionnée par la couche
sablo-graveleuse de base, au
^ TOURBE BRUN- NOIR
12.70
contact avec l'argile. Elleestalimen-
tée d'une part, dans le sens Sud-
*
n Nord, par la Senne et d'autre part,
t PIEUX BETON ARME 35/35 dans le sens Est-Ouest, par le ver-
4r *• ii sant Est de la vallée, la nappe du
versant ayant également son plan-
s,/////, '| cher sur l'yprésien argileux.
'?$&. UMON GRIS jr CONGELATEUR

.~ - MUR._QE_GLAC_E_
Si l'écoulement général vers le

H«iM
5.40 '///S//',
Nord-Est est assez régulier, avec
y/////. une pente moyenne de 0,15%, par
contre à l'échelle locale, il est très
nn V
:——•^•••^
SABLE ARGILEUX . / i- difficile de connaître l'allure des
. . .. ...f-r..
GRIS * GRAVIER \/ ——T_ écoulements dans les intercalaires
H sableux des alluvions, et de prévoir
4.00
3.70 ARGILE SABLEUSE
GRISE ^—-—
11

J
_

F/g. 6 Mur d'enceinte réalisé en partie arrière, vers la rue Fossé aux Loups. Les
r l'effet d'un rabattement même de
faible amplitude.
Les constructions voisines, dont
beaucoup remontent au 19ème siè-
cle, sont fondées de bric et de broc,
congélateurs obliques permettent la réalisation d'une enceinte étanche contigue
à un rideau de palplanches existant, le mur congelé sera étêté pour permettre la certaines sur fondations superfi-
réalisation du nouveau sous-sol sous un encorbellement de la construction cielles, d'autres sur pieux courts, qui
existante. n'atteignent pas toujours la couche
TOS 95
graveleuse de base des alluvions, et Fig. 7
sont très sensibles à l'effet d'un Photo
rabattement différentiel. montage
du chantier
Il est exclu en conséquence d'envi- de
sager la construction du 1er sous- congélation
et des
sol sans réaliser au préalable une bâtiments
enceinte périphérique étanche, per- limitrophes
mettant un épuisement de la nappe
à l'intérieur, sans modifier les
niveaux à l'extérieur.

4.- MUR D'ENCEINTE REALISE


PAR CONGELATION DU SOL

Pour assurer l'étanchéité, le mur


d'enceinte doit être continu sur
toute la périphérie du chantier, et
atteindre la couche argileuse imper-
méable, sous les alluvions, à la cote
3,00 soit une hauteur de 15 m
Fig. 8 - 1ère phase de congélation : phase I en
moyenne, dont 11,50 m sous eau, et partie arrière au début de la congélation.
un développement de 325 m.
Depuis une quinzaine d'années, le
procédé habituellement retenu pour
une réalisation de cette importance
est la création d'une paroi moulée
sous bentonite assurant à la fois
l'étanchéité et la stabilité des
fouilles.
En façade, rue d'Argent et rue des
Boiteux, il eut été logique d'implan-
ter une paroi de ce type à l'extérieur
des fondations existantes
Pour différentes raisons, le Maître
d'Ouvrage ne pouvait pas retenir
cette solution qui supposait:
- une réduction importante de la lar-
geur utilisable de la rue d'Argent
pendant la durée des travaux;
- le rachat ou la location des tré-
fonds à la ville de Bruxelles;
- le détournement des canalisations
et même, le déplacement de l'égout façade et 1,4 m et plus le long des le terrain de tous les obstacles tant
en voirie. mitoyens, soit au total, près de 400 pour la réalisation de la démolition
L'implantation d'une paroi moulée m2 et plus de 10% de la surface du des massifs enterrés que pour le
dans l'alignement des façades exis- 1er sous-sol. Cette solution ne pou- battage des pieux.
tantes supposait: vait être acceptée, car elle réduisait
considérablement le nombre d'em-
- la démolition en fouilles blindées placements de parkings, ce qui 5.- LA CONCEPTION
des murs de cave; n'était pas autorisé dans le permis
de bâtir.
- le trépannage des quelques dm
inférieurs situés sous la nappe aqui- La création d'une enceinte étanche
fère; par congélation du sol permettait de L'entreprise de congélation débute
résoudre l'ensemble des problèmes à la suite de l'entreprise de démoli-
- l'arrachage ou le trépannage des posés, sur toute la périphérie du tion sur une plate-forme de travail
pieux en béton armé, de longueur chantier : établie, à l'intérieur du chantier, à la
inconnue mais probablement de - le mur congelé pouvait être réalisé cote 15,50, à sec; les murs de façade
l'ordre de 10 m, le nombre de pieux à l'extérieur du nouveau bâtiment, seuls sont maintenus au niveau des
rencontrés étant de l'ordre de 200 soit dans la rue, soit sous les fonda- voiries.
pièces. tions des immeubles maintenus; il
n'y a donc aucune perte de surface; Dans un stade préliminaire, cette
Tous travaux ayant une incidence entreprise réalise une série d'essais:
sur le coût et les délais impossible à - en fin de chantier, le mur de glace
estimer à priori. disparaît, il n'y a donc pas création - contrôle de l'humidité du sol;
Il ne serait plus a envisager qu'une d'un barrage et la nappe aquifère se - mesure de la vitesse de formation
implantation de la paroi moulée à rétablit comme avant travaux, aucun de la glace à travers les différentes
l'arrière de la façade existante. Dans obstacle n'est laissé dans le sol (pas couches de terrain (tourbe, limons,
ce dernier cas, tout comme le long de redevances); graviers, argile);
des bâtiments existants, le Maître - en faisant varier l'épaisseur du ter- - détermination des contraintes et
d'Ouvrage aurait dû accepter une rain congelé, on assure outre l'étan- déformation maximales admissibles
perte de surface, au niveau du pre- chéité de l'enceinte, la stabilité de la afin de déterminer les épaisseurs
mier sous-sol,de l'ordre de 1 m en fouille. Une paroi autostable libère minimales des différentes parois et
96
TOS
de confirmer l'entredistance des
congélateurs.
Pendant ces essais, les forages à
équidistance de 1 m sont entamés
dans les zones où le rôle du mur de
glace est limité à assurer
l'étanchéité.
Le chantier proprement dit est divisé
en deux phases :
• la phase I, en partie arrière, d'un
développement de 75 m, et d'une
durée de trois mois, permet de
contrôler, à grande échelle, les
résultats des essais préalables;
* !a phase II comporte la réalisation
d'une enceinte dans la zone du
2eme sous-sol et du tunnel rue des
Boiteux, et l'enceinte principale du
1er sous-sol.
Le planning est établi sur 14 mois et
coordonné avec le planning de l'en-
treprise suivante qui dispose de plus
F/g. 9 Même vue que la figure 8 après terrassement. Ferraillage du radier en cours. de 6 mois pour la réalisation des fon-
dations et du premier sous-sol.

6.- LA REALISATION
IMPORTANCE DU CHANTIER

Sur le site même, la réalisation de


l'enceinte nécessite le forage d'envi-
ron 7000 m de congélateurs d'une
longueur moyenne de 15 m. La dis-
tribution de saumure a nécessité la
mise en place de 240 m de conduites
de 10" de diamètre, 500 m de
conduites de 8" et 300 m de
tonduit.es de 6".
La centrale frigorifique a été
construite sur un terrain disponible
à plus de 100 m du chantier propre-
ment dit, les conduites-mères avec
leur isolation étant placées en cani-
veau sous voirie, puis en banquette
sur les façades de la rue des Boi-
teux, de manière à assurer la liberté
^g. 10 - 2ème phase de congélation. Vue prise en direction de la rue des Boiteux. de circulation tant des véhicules que
jfe nature tourbeuse du terrain au niveau fond de fouille du 1er sous-sol apparaît
" nettement. des piétons.
Cette centrale comportait trois
groupes compresseurs bi-étagés à
l'ammoniaque, dont chacun est
capable de refroidir 180 m3 de sau-
mure à 29% de concentration en
poids à -31°, ce qui correspond à
une extraction de chaleur de
3 x 180.000 kcal/h.
Chaque groupe est équipé de ses
phériphériques: pompes de circu-
lation de saumure et d'eau de
condensation, tours de refroidisse-
ment.
La puissance installée est de 800
kW.
La centrale est abritée dans un bâti-
ment provisoire, avec isolation
acoustique.

7.- INCIDENTS - OBSERVATIONS


FAITES

F/g. 11 Forage des congélateurs obliques un bâtiment voisin en encorbellement. L'entreprise de congélation s'est
Cette figure correspond à la figure 6. étendue d'avril 82àjuillet83, ycom-
TOS 97
pris les essais préliminaires.
Le planning prévu au projet a été
respecté; les nuisances vis-à-vis du
voisinage se sont limitées:
- à l'écoulement des boues de forage
dans la rue au moment de la réalisa-
tion des congélateurs en façade;
- au bruit des compresseurs action-
nant les foreuses;
- à quelques fissures dans les bâti-
ments mitoyens, principalement
localisées aux joints entre bâtiments
La rabattement à l'intérîeurdu chan-
tier n'a pas eu d'effet sur les niveaux
de la nappe à l'extérieur de l'en-
ceinte, niveaux contrôlés par 6 pié-
zométriques à proximité immédiate
Fig. 12 Centrale de froid en cours de montage.
de la fouille. 3 groupes de compresseurs identiques.
Les mouvements de gonflement et
de tassement mesurés par nivelle-
ment des constructions voisines ont
été de l'ordre de grandeur du cm.

Fig. 13 Centrale de froid en service. Les compresseurs sont mis sous Fig. 14 Conduites-mères en banquette sur la façade de la rue des
abri. On observera sur cette figure le caniveau en voirie qui abrite les Boiteux. Vue prise depuis l'entrée du chantier.
conduites-mères.

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98 TOS
méthodes de calcul
spécifiques à la congélation

Pierre GONZE
Directeur du Département de la Société Foraky

La mise au point d'un projet de - une analyse de stabilité des exca- tion des températures dans le sol
congélation demande de choisir la vations dans les terrains gelés; suit la loi suivante:
disposition des congélateurs et les - le choix des contrôles et essais in
r
puissances des groupes frigorifi- situ et en laboratoire afin de s'assu- * s?' ' " ' TS*M d)
" '*|ues qui devront être utilisés. rer du bon déroulement du chantier. ou
""Les massifs de terrains gelés répon- T est la température
dant aux critères d'étanchéité et de X la position du point considéré
résistance voulus doivent être four- t le temps,
nis selon un programme garanti. Le 1.- ANALYSE THERMIQUE
k la conductibilité du terrain,
prix d'une congélation,- actuelle- c sa chaleur spécifique.
ment de l'ordre de grandeur de Les phénomènes de propagation
10000 FB le mètre de congélateur-, Les conductibilités thermiques et
est fort sensible à la longueur totale thermique sont extrêmement com- chaleurs spécifiques dépendent de
de congélateurs et aux délais de plexes et font entrer en jeu notam- la nature du terrain et de sa teneur
mise en froid. Voilà autant de rai- ment les forces capillaires qui en eau qui est supposée constante
tendent à amorcer une migration de dans le temps. Les valeurs de ces
sons qui demandent que les phéno- l'eau vers les zones refroidies. Cet
mènes relativement complexes, qui paramètres thermiques varient avec
se produisent lors de la mise en froid effet de migration d'eau dépend non la température.
seulement des gradients de tempé-
d'un sol et des creusements à l'abri ratures mais également par exemple La relation (1) se résout aisément à
de celui-ci, soient prévus avec préci- de la perméabilité du sol et des l'aide d'un modèle par éléments
sion. Pour qu'un calcul de progres- contraintes effectives entre grains. finis. Le système d'équations à
sion du froid présente une C'est d'ailleurs ce phénomène qui résoudre est de la forme:
signification technique et commer- dans certains cas,- terrains imper-
ciale, la précision doit en être de méables et à faibles contraintes [C] [i0] + [8] = [Q] (2)
disons une quinzaine de pourcents. effectives entre grains-, peut provo- où [0] est le vecteur contenant les
Cette précision est relativement fai- quer des gonflements des sols sou- températures de chacun des
„ blé comparée à celle qui est habi- mis au gel. Dans l'état actuel des modèles des nœuds du modèle,
Juelle par exemple dans les analyses connaissances il n'est guère possi-
»Mde stabilité de structures où la préci- ble d'estimer avec une précision [ 0 ] vaut ô m'0],
sion obtenue se situe plutôt vers les même sommaire l'importance de
cinquante ou cent pourcents. <5t [Q] est le vecteur contenant les
gonflements éventuels. Tout au plus
L'étude d'un projet de congélation peut-on prévoir que certains sols flux thermiques en chacun des
comporte entre autres: peuvent gonfler dans certaines cir- nœuds,
constances et d'autres pas. [C] la matrice de capacité
- une analyse thermique destinée à
déterminer l'évolution dans le temps En négligeant de tels effets qui sont thermique,
des températures dans le terrain et d'ailleurs sans influence sensible
des puissances frigorifiques absor- sur la progression des températures [K] la matrice de conductibilité
bées par celui-ci; dans le terrain mis en froid, l'évolu- thermique.

O.OiM
crm ccwc£t_AT£ufl ISOLE ISUITEI

'TH3

FTaFREEZE TJBE
TH = TEMPERATURE HOLE
co«C£i-»rEun

F/g. 1 Schéma de principe de l'essai. F/g. 2 Modèle pour simuler la progression du froid.

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS NO 69 MAI -JUIN 1985 99


3
l

Lî S 4 3

F/g. 3 Températures de la saumure lors de l'essai.

En chacun des nœuds on connaît OIS«« «U CMOUrEUM I


soit la température et alors le flux F/g. 4 Comparaison calcul et relevé
thermique doit y être calculé, soit le
flux thermique et alors c'est la tem-
pérature qui y est calculée.
F/g. 5 Disposition des
En cas de doute sur les valeurs des congélateurs
paramètres thermiques à utiliser il Mu» «JO*D HlM fcOD
est souhaitable de calibrer les •»
O O O O
modèles à l'aide d'un essai in situ. Le
schéma de principe d'un tel essai est 0 O O o
représenté à la figure 1.
Un congélateur unique est installé 0 0 o o
et mis en froid dans le terrain à 0 O o o
reconnaître. Des trous de contrôle X £. o o
disposés dans les environs du o 0 -£*
congélateur sont équipés de ther- o o •»• o
o
mistances qui permettent de suivre
l'évolution des températures dans le O Of o
o
sol. O 0 o
o
Les déviations du congélateur et des 0 O o
o
forages de contrôle sont soigneuse-
ment relevées afin de connaître avec o o o
o
+ 2.0*-,—— A.*" ———h a.o"-»-
une précision de quelques centimè-
tres la distance entre chaque point PA Où fZ A M .MA
de mesure et le congélateur. Un oc Mise e«J ^t U A NO
modèle simple,- tel celui de la figure Paom ——— « 1
2-, est utilisé afin de simuler la pro- HUA 2>UD |
gression du froid.
Les conditions frontières de ce
modèle sont les températures de la
O •t — t ——i-H-,*
i
saumure lors de l'essai,- qui sont les
températures imposées aux nœuds F/g. 6 Modèle utilisé
avec deux murs
situés sur la paroi du congélateur. de congélateurs
Après quelques simulations avec
diverses valeurs des paramètres
thermiques on parvient à repro-
duire, les températures relevées in SCALE : —— = .50 n
situ. DETAIL 0F THE nESH.
ro>uxr . j.os en f«i.. 13 JU.T.
A ce stade on dispose des valeurs
correctes des paramètres thermi-
ques qu'il faut introduire dans le
modèle plus complexe destiné à SCALE : ——— » 2.50 n
simuler la progression du froid lors COTE D'OR : COHPLETE HESH.
de la réalisation du chantier. 1:01 m FR1-. 13 JULt. 198«.

100 TOS
v\
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• \ *. II
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"îs
POSirtCNini ?<jsirtc»i cm

F/g, 7 Evolution des températures dans le terrain : 1er mois F/g. 8 Evolution des températures dans le terrain : 2ème mois

l~
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I
/

PQStTiQN t n i

F/g. 9 Evolution des températures dans le terrain : Sème mois F/g. 10 Evolution des températures dans le terrain : 4ème au
14ème mois.

Ce type d'essai in situ présente éga- Nord sont d'abord mis en froid pen- tée et le terrain se réchauffe comme
lement l'avantage de permettre de dant un mois. La figure 7 donne montré à la figure 10. Cette figure
déceler un mouvement d'eau sou- l'évolution des températures dans le illustre l'importance de l'inertie ther-
terrain qui se traduit par une pro- terrain long de la coupe XX définie à mique du sol puisqu'un an après l'ar-
gression non axisymétrique des la figure 5. Ensuite et pendant un rêt de la congélation le terrain est
températures autour du congélateur. mois les congélateurs des murs juste en phase de dégel (pour des
Voici à titre- d'exemple une analyse Nord et Sud fonctionnent ensemble, motifs de technique de calcul celui-
thermique comportant plusieurs ce qui provoque l'évolution des tem- ci est supposé commencera -0.5°C).
phases. La figure 5 donne la disposi- pératures reprises à la figure 8. Puis La relation (2) qui contient plusieurs
tion des congélateurs. Il s'agit d'une ne fonctionnent plus pendant un centaines d'équations doit être réso-
double file de congélateurs formant mois que les congélateurs du mur lue en différents instants. Il faut
un mur Nord et d'une double file de Sud. découper le temps en intervalles suf-
congélateurs formant un mur Sud. Ceci conduit aux températures fisamment faibles pour que la stabi-
Le modèle utilisé est représenté à la représentées à la figure 9. Alors la lité du processus de calcul soit
figure 6. Les congélateurs du mur congélation est complètement arrê- garantie.
TOS 101
s
u

l/>
|«o
in
35

30

25

20

15
- 50000

- 20000 1
- 15000
to 15 20 25 30 35
10000 STRAINC/.)
10m 20m 10m
P.GONZE F/g 12 Sable et argile. Contraintes et
F/g. 11 Espacement entre les congélateurs FCRAXY S A . déformations.

C'est ainsi qu'une analyse thermi- moléculaire. La vitesse de déforma-


que ordinaire signifie plusieurs mil- tion augmente après avoir atteint un
liers de fois la résolution'du système minimum. Les ruptures s'accumu-
d'équations (2). Ce type de calcul lent ensuite provoquant un accrois-
est donc relativement long et néces- sement continu des vitesses de oc
site des temps conséquents déformation. On peut définir par
d'ordinateur. convention la rupture d'un matériau
C'est la raison pour laquelle des aba- comme l'instant auquel la vitesse de
ques généraux sont établis pour des déformation de celui-ci est mini-
cas relativement simples. Un aba- male pour un état de charge donné.
que a également l'avantage de per- D'où l'idée d'un critère de rupture
mettre de bien visualiser l'influence fort simple et intuitif pour la stabilité
de facteur tels que l'entredistance des excavations souterraines
des congélateurs sur la propagation qu'elles soient en terrain gelé ou en
du froid. L'abaque de la figure 11 est roche: la rupture correspond à une
relatif à un mur de glace formé d'une accélération des vitesses de
file unique de congélateurs dans un convergence.
terrain à 400 litres d'eau au mètre Cette hypothèse de comportement
cube de sol. Il donne les quantités rhéologique des matériaux paraît
de frigories nécessaires,- et les bien convenir aux sols gelés. Pour
temps minimum de congélation illustrer ce comportement voici des
correspondants-, à l'obtention de résultats d'essais de laboratoire sur
diverses épaisseurs du mur de un mélange de sable et d'argile pré-
glace. levé sur chantier dans l'état gelé. La
température des échantillons de ter-
rains lors des essais est de -10°C.
2.- ANALYSE DE STABILITE Des essais de compression simple à
vitesse de déformation imposée et
constante de 1%o par minute sont
d'abord réalisés. La figure 12 donne
Pour étudier la stabilité d'une exca- les courbes de contraintes en fonc-
vation en terrain gelé il est néces- tion des déformations pour trois
saire de faire des hypothèses sur essais de compression.
son comportement mécanique.
La résistance instantanée obtenue
Il n'est pas impossible que tout est de l'ordre de 40 à 45 kg/cm2.
matériau soumis à une charge Après cela on réalise des essais de
constante dans le temps s'écoule à fluage sous des charges constantes 0 10 20 » 33 50 60 70
une vitesse qui diminue au fur et à dans le temps et inférieures à la TIME(DAYS)
mesure que la matière se rigidifie. A résistance instantanée. La figure 13
partir d'un certain instant une pre- montre les résultats 2de deux essais
mière rupture apparaît au niveau ' de fluage à 29 kg/cm et de 2 essais à F/g. 13 Sable et argile. Essais de fluage.
102 TOS
S -4r T
l/t
Ul -i K il
1-

1"8
z "
i-,
-11

-12

-13

-14

-15

-16

Wn 12o -17 -

LN TtME(MINUTES) a 26 ; 11 0 KG/CM1
-19
•$ÇJ9-14 Sable et argile. Vitesses de déformation en fonction du + 27 = 110 KG/CM1
bips. «•28:150 KG/CM1
-19
«29:150 KG/CM1

-20u û I 2 S
-t 4 -t 7 8 9 10 11 H
LN TIME(MINUTES)
F/g. 75 F/uage à -10°C.

après 1 mois. Il était de pratique


courante de calculer le murdeglace
d'un puits de mine sur base d'une
contrainte admissible égale à la
résistance en compression simple
divisée par 2. Comme le cuvelage
était mis en place contre le terrain
gelé moins d'un mois après excava-
tion on voit que cette manière de
procéder n'est pas en contradiction
avec les recherches récentes sur le
comportement des sols gelés.
Les essais de laboratoire complétés
par des essais in situ,- mesures de
convergence lors des travaux, mise
en charge à l'aide de vérins...-, per-
mettent de choisir une loi rhéologi-
que et ses paramètres correspon-
dants. Ici également le comporte-
ment du terrain,- évolution des
contraintes et des déformations-,
s'étudie le plus aisément à l'aide
Fig. W
d'un modèle par éléments finis dans
Sable gelé. lequel on introduit la loi rhéologique
Contrainte appropriée.
en fonction
«* du temps. La figure 17 montre un tel modèle
représentant une galerie dans l'ar-
gile gelée. La figure 18 donne les
convergences calculées du front.
24 kg/cm2. Cette figure donne pour une courbe qui peut être considérée
chaque essai la déformation de comme la courbe caractéristique de
l'échantillon en fonction du temps. rupture du matériau.
3.- CONTROLES ET ESSAIS
De ces courbes on déduit directe- La figure 15 donne des graphiques
ment les diagrammes de la figure 14 analogues mais pour de la tourbe à
qui représentent les vitesses de
déformation en fonction du temps. La figure 16 est relative à du sable Le choix des contrôles et essais in
Les échelles sont des échelles loga- gelé à différentes températures. situ,- comme les mesures de tempé-
rithmiques. . On voit qu'à la Cette figure illustre la relation,- ratures dans le terrain-, et éventuel-
contrainte de 29 kg/cm2 peut être obtenueà partir des essais de fluage lement des essais de laboratoire est
associé un temps de rupture d'une décrits ci-dessus-, qui lie la essentiel afin de contrôler le bon
quinzaine d'heures 2et qu'à la contrainte au temps de rupture. déroulement du chantier. Les infor-
contrainte de 24 kg/cm correspond Ainsi la résistance instantanée du mations obtenues lors des contrôles
un temps de rupture d'environ 35 sable à -15°C est de l'ordre de 120 doivent s'interpréter par rapproche-
jours. Les points de vitesses de kg/cm2 alors que la rupture sous une ment avec les prévisions faites lors
déformations minimales sont sur charge de 60 kg/cm2 est obtenue des analyses thermiques ou de sta-
TOS 103
Il II.»1

72 96
TIME (HOURS)

F/g. 17 Modèle représentant une galerie dans l'argile gelée. F/g. 78 Convergence calculée du front

bilité. Ces informations sont égale- - le comportement rhéologique des comportement rhéologique d'un sol,,,
ment particulièrement précieuses terrains gelés commence à être gelé ou non soumis à étreinte mul*
pour affiner les modèles utilisés. mieux connu. Il est possible de faire tiaxiale élevée;
En conclusion sur la valeur des certaines prévisions quantitatives
méthodes de calcul spécifiques à la des phénomènes (déformations,
congélation nous dirons que: contraintes...). Mais de nombreuses - les phénomènes de migration
questions restent posées comme d'eau dans le sol ne peuvent guère
- le problème de prévision de la pro- d'ailleurs en mécanique des sols. être abordés aujourd'hui encore que
pagation du froid même dans des sur un plan qualitatif ou relative-
situations complexes est résolu; Nous pensons ici par exemple au ment empirique.

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104 TOS
détermination en laboratoire de paramètres
rheologiques de sols aux basses températures
en vue de la congélation

Prof, ir E. LOUSBERG, Prof, ir M. LEJEUNE, ir A. MERTENS DE WILMARS. ir J. Fr.THIMUS


Laboratoire du Génie Civil, Université Catholique de Louvain

Pour de faibles valeurs de a, (a3 par COMPRESSION NON CONFINEE


1.-INTRODUCTION ex. courbe (3), l'échantillon ne se rompt
pas et e, tend vers une asymptote en
L'utilisation de la congélation en fonction du temps; pour des valeurs
génie civil implique la maîtrise des plus élevées de a, (a, par ex. courbe (1 ),
techniques de congélation et l'utilisa- l'échantillon se rompt après un temps
>|ion de programmes de calcul permet- relativement court.
^ Jant d'une part d'étudier la progression La figure 1-c montre les mêmes
""* du front de sol gelé en fonction du courbes dessinées dans un diagramme
temps et d'autre part d'apprécier donnant £n Ê, en fonction de in t, (£n
l'épaisseur et la tenue dans le temps de étant le logarithme népérien et é la
murs de sols congelés. vitesse de déformation de :
Le calcul du comportement d'une e : É = ôe/6t).
paroi congelée nécessite la détermina-
tion en laboratoire de paramètres Une courbe caractéristique de fluage, (b)
rheologiques de terrains congelés à la courbe (2) de la figure 1 -b par exem-
des températures pouvant atteindre ple, présente quatre parties, la déforma-
- 40 "C. tion instantanée OA, la déformation de
En collaboration avec la S.A. FORA- fluage primaire AB, la déformation de
fluage secondaire BC et la déformation
KY, le Laboratoire du Génie Civil de
l'Université Catholique de Louvain de fluage tertiaire CD. Le point
(LGC) a équipé un laboratoire d'analyse d'inflexion de la courbe présente un
de sols congelés. minimum M dans le diagramme de la
figure 1-c. (c)
La présente communication a pour Int
Divers auteurs ont proposé des rela-
objet de décrire l'équipement dont dis-
pose le laboratoire, de donner des tions permettant de modéliser les
courbes de fluage. 1.-
résultats d'essais effectués sur divers
types d'échantillons et d'en déduire cer-
tains paramètres.

2. - LES RELATIONS
FONDAMENTALES Tableau 1 - Chambre frigorifique du L.G.C.

La relation la plus utile pour le calcul


des parois congelées est la loi de fluage APPAREIL Presse hydraulique Banc de fluage
liant la déformation spécifique E, la
contrainte appliquée a, la températu-
re T et le temps t : NOMBRE 1 13
F (s. or, T. t) = 0 (1)
TEMPERATURE -5°C a -40eC -5°C à -20°C
Dans l'hypothèse d'une mise en char-
ge d'un échantillon en compression non
confinée (uniaxiale), il y a lieu de déter- Compression
E Rupture et fluage Fluage
miner d'abord la résistance à la rupture non confinée
S
par compression cf1r tirée d'un essai de S Compression
compression non confinée donnant, Rupture et fluage Fluage
A Criaxiale
pour T donnée, la contrainte a, en I
fonction de la déformation spécifique e, Flexion Rupture et fluage -
S
(fig. 1-a).
Ensuite il est procédé à des essais de FORCES P, = 100 kN Pj = U kN
fluage qui consistent à mesurer la
variation de e, en fonction du temps (a, = 90 MPa) * (0| - 13 MPa)*
pour T donné et pour diverses valeurs CONTRAINTES 4
03 = 10 MPa 03 - 10 MPa
de la contrainte uniaxiale
or = a, or lr
x pour un échantillon cylindrique de
a étant un paramètre inférieur à 1 (fig. 0 38 mm
1-b).
TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS N°69MAI -JUIN 1985 105
Capteur do déplacement

<7i

Cellule triaxiale

Echantillon

Enceinte frigorifique

Bill oadomttrlque

-Vérin

Fig. 3 Presse hydraulique


Fig. 2 Banc de fluage (5°C à -20°C) (-5°C à -40°C)

Vyalov, Ladanyi, Klein utilisent la La figure (2) donne un schéma d'un compression et de fluage non confinés
relation : banc de fluage qui consiste en une cel- et triaxiaux de même que des essais de
B 4.C
= e1o + A o r f (2) lule triaxiale montée sur un bâti rupture et de fluage par flexion.
-,--,o--- T ' cedométrique. L'échantillon peut être La force verticale P, peut atteindre
qui ne tient compte que des fluages pri- soumis, sous des températures de - 5 à 100 kN. Dans la cellule triaxiale, on
maire et secondaire. Outre la déforma- -20°C à des essais de fluage non peut atteindre une contrainte de confi-
tion, instantanée, trois paramètres A, B confinés et triaxiaux. La contrainte de nement 0",? de 10 MPa et une contrain-
et C caractérisent la courbe. confinement o"3 peut atteindre 10 MPa te verticale cr, de 90 MPa pour un
Ting et Martin ont proposé la rela- et la charge verticale P, peut atteindre échantillon ayant un diamètre de
tion : „ a „ t & 14RIM soit une contrainte verticale or, 38 mm.
(3) de 13 MPa pour un échantilon ayant un
diamètre de 38 mm. Les essais sont pilotés par une calcu-*
latrice HP 86 qui enregistre également
o* ,-m La figure (3) donne un schéma de la les paramètres tels que températures,
avec t = (4)
presse hydraulique qui est une presse contraintes et déplacements en fonc-
triaxiale adaptée. Afin de pouvoir réali- tion du temps (fig. 4). Un écran permet
Cette relation tient compte égale- ser des essais jusqu'à une température de visualiser les résultats à tous
ment du fluage tertiaire et requiert la moments au cours des essais. De plus
de - 40 °C, la cellule triaxiale a été
détermination des paramètres C, n, 8, t0
enfermée dans une enceinte frigorifique les paramètres enregistrés sont trans-
et m. mis régulièrement à l'ordinateur central
qui permet de réguler la température de
Outre les essais de compression non - 20 °C (température de la chambre) à HP 1000 série A 900 du LGC qui com-
confinée, on peut souhaiter aussi réali- - 40 °C. La presse hydraulique permet mande une table traçante permettant
ser des essais de compression triaxiale de réaliser des essais de rupture par d'obtenir les diagrammes d'essais.
et des essais de flexion sur barette
parallélépipédique.

3. - EQUIPEMENT DE LA CHAMBRE
FRIGORIFIQUE 4 ———— _ _ _ _ _ _ _ _ _
Presse Pilote HP 1000
Afin de réaliser les essais décrits ci- «—— ——————>•
Hydraulique HP 86
dessus, le LGC dispose d'une chambre . ——————————————^
frigorifique de 3 m x 2,8 m dans laquel-
le une température, pouvant descendre Bancs de fluat3e-*- ——————^
jusqu'à -20°C, peut être maintenue 1
constante. Dans cette chambre se trou- - mesures table traçante
vent d'une part une presse hydraulique / _ contrôle
et d'autre part 13 bancs de fluage. Le Chambre frigorifique *.- signaux
tableau 1 donne des spécifications rela- (contrôle temps)
tives à l'équipement et aux essais qui
peuvent être réalisés. Fig. 4.-
106 TOS
Tableau 2 - Type U * échan— Température Teneur en eau Nombre
Essais de rupture t il Ion de l 'essai M «). d 'échan- 0,r (MPa )
en compression T Ce) tillons tnin. 1 mnx. moyenne
non confinée Argile I -10 21 à 21 9 3.15 4.16 3.5
prélevée gelée -20 21 a 24 8 6.10 8.51 7.5
-30 21 à 24 5 6.50 11.5 9.2
Argile 2 -10 20 3 30 15 4.40 6.37 5.3
gelée en labo-
ratoire

Sable 1 - 5 20 3 24 3 2.3 2.7 2.5


4. - RÉSULTATS D'ESSAIS prélevé gelé -10 20 à 24 3 3.8 4.2 4.0
EFFECTUÉS SUR DIVERS SOLS -20 20 a 24 4 5.0 7.3 5.8
Sable 2 -10 10 18 2.25 4.31 3.3
gelé en labo- -10 19.6 18 8.63 14.44 11.1
Le présent paragraphe donne des ratoire -10 27.5 18 8.38 14.13 12.1
résultats d'essais effectués au labora-
toire sur divers types d'échantillons. Sable 3 -10 4.3 5 1.30 1.75 1.5
prélevé gelé -10 11.7 3 6.40 7.25 6.7
Les principaux essais ont été effec- -20 12.7 3 5.85 V. 34 6.9
tués sur des éprouvettes cylindriques
de 76 mm de hauteur et de 38 mm de Tourbe -10 39.9 5 2.5 3.6 3.2
diamètre soumis à des essais de ruptu-
Suies -10 2 5.2 7.8 6.5
re et de fluage en compression non prélevées -20 2 10.4 11.8 ll.l
confinée. gelées
Les tableaux 2 et 3 donnent la syn- Marnes -10 9 2.89 8.54 4.9
thèse de résultats obtenus sur des gelées en
.Echantillon d'argile, de sable, de tourbe, laboratoire
icendre volante, de marne et de craie. Craies -10 7 10.95 22.91 15.8
v marneuses
**Le tableau 2 donne les résultats des compactes
essais de compression uniaxiale : on y gelées en
trouve repris pour chaque type de sol et laboratoire
pour les conditions de prélèvement et Craies -10 5 8.36 12.91 10.0
de préparation, la température T de tendres
l'essai, la teneur en eau w lorsqu'elle a ou tuf f eaux
été déterminée, le nombre d'échantil- gelés en
lons soumis à l'essai, les contraintes de laboratoire
ruptureo^,. Cra ies -10 3 15.26 19.87 17.7
Etant donné l'hétérogénéité des compactes
gelées en
échantillons prélevés ou constitués en laboratoire
laboratoire, la résistance à la compres-
sion présente une certaine dispersion : Type tl 'échan- 'cmpâracurc Contrainte de Nombre Vitosa do déformation Durée do
c'est pourquoi ont été mentionnées les tillon de l'essai fluage 'essais du fiuage secondaire l'essai
valeurs de cr,r minimale, maximale et T CC ) 0| (MPa) ê^ ( min"1 )
moyenne. Cette dispersion présente
Argile 1 -10 2.8 2 1.7 et 2.2xlO~4 2h et 3h
une difficulté dans le choix de la con- prélevée gelée
trainte verticale appliquée à l'échantil- -10 1.75 et 2.28 2 3.3xlO~6 >5j
lon au cours d'un essai de fluage car -20 4.88 3 6 4 ixio"4 à 8xlO~5 3l. 3 2!h
celle-ci dépend non seulement du para- -20 3.75 1 2.8xIO~6 >5j
mètre a, mais aussi de o"1r. -30 7.4 1 1.3xlo"5 3j
* Le tableau 3 donne pour les mêmes -30 4.6 3 7.4 3 2.5x!0~6 3 4.4xIO~7 >5j
)pes de sol les résultats des essais de
"fluage en compression non confinée : Argile 2 -10 2.4 3 5.4 3 2x1 0~2 a 7xlO~Z Ih 3 2h
on y trouve la température T de l'essai, gelée en -10 5.4 ! 6.2xlû"5 I3j
la contrainte de compression uniaxiale laboratoire
-10 1.2 a 2.7 4 3xlO~5 î 7x!0"6 en cours
cr, appliquée, le nombre d'essais effec- >50j
tués, la vitesse de déformation du
fluage secondaire et la durée de l'essai. Sable 1 -10 2.9 3 2.1 3 2.9xlO"3 Ij
Lorsque la durée est indiquée >... prélevé gelé -10 2.4 4 1.7 3 9.2xlO~5 >45j
(supérieure à...), cela signifie qu'à l'issue
de cette période l'échantillon n'est pas Tourbe -10 2.4 et 2.6 4 3.5xlO"2 3 3xIO~3 3h a 33h
passé en fluage tertiaire; d'autres -10 1.1 et 1.5 4 3.3x!0"4 a 2xlO~5 >5j
essais étaient encore en cours et l'indi-
3
cation "en cours >..." donne le nombre Suies -10 3 1 1.6XJO" Ij
de jours d'essais au moment de la sréievées
gelées
rédaction du tableau.
Les diagrammes reproduits ci-après Marnes -10 4.4 2 2xlO~2 2h
proviennent d'essais effectués sur des gelées en -10 4.2 1 4xlû"6 en cours
laboratoire
échantillons prélevés dans divers sites >70j
belges où le procédé de congélation a 4xlO~2 a 5xlO~4 Ih a Ij
Craies -10 12.1 3 15.2 5
été choisi ou est encore prévu. marneuses -10 14.3 2 3xlO"6 en cours
gelées >55j
en laboratoire

Craies -10 7.5 2 3xlO~l 30 roin


tendres ou
tuffcaux gèles
en laboratoire
Tableau 3 - Craies -10 12.4 3 14.3 3 3x10-6 en cours
Essais de fluage compactes >50j
en compression gelées en
non confinée laboratoire

TOS 107
FLUAGE UNIAXIALE
Argile T=-20' C

RESISTANCE A LA RUPTURE UNIAXIALE

F/g. 5.- F/g. 6.-

-I——1———I———I———1———I———I- i——r SABLE;


12

r
10
O't= 6 MPa Z

B SABLE 3
S
E - 10°C

x
\ ^.s \x
! •.!'»!» V

10 20 30
—w {

F/g. a-

14

12 SUIES
^F

2 10 j/
FLUAGE UNIAXIAL •&_ f ^-* ARGILE 1
/ -s*

\y
Argile T=-20'C ~k 8
b
6 ^ SABLE

7 8 4
In tCmin)
2
F/g. 7.-
O ! 1 i ! 1 1

0 -S -10 -15 -20 -25 -30


La figure 5 donne le fuseau des cour- La figure 8 montre l'influence de la
bes d'essais contrainte-déformation teneur en eau w et notamment la perte
de résistance lorsque w diminue, ce qui F;g. 9.-
spécifique en état non confiné effec-
tués sur des échantillons d'argile tertiai- nécessite, dans certains chantiers, de
re aux températures de -10, -20, devoir humidifier le sable avant congé-
- 30 °C. On peut mesurer l'influence de lation.
la température de congélation sur la La figure 9 montre la variation de
résistance à la rupture et la dispersion résistance en fonction de la températu-
de celle-ci. re et le gain graduellement plus faible
Les figures 6 et 7 donnent pour la en résistance lorsque l'on diminue la
même argile les essais de fluage température de congélation.
uniaxial à la température de - 20 °C Les figures 10 à 12 donnent des dia-
dans les diagrammes respectifs (er t) grammes d'essais effectués sur la tour-
be congelée.
Les figures 8 et 9 montrent les résul- La figure 10 donne le fluage uniaxial
tats d'essais de compression uniaxiale dans un diagramme Unt-^né,) pour
effectués sur des échantillons de sable, 3 échantillons à la température de
d'argile et de suie (cendre volante).
108 TOS
—i——i———r~
~i————i————i————r ——i—————i—————r ' 30
T= 1.6 MPa

I/x\
RESISTANCE A LA RUPTURE UNIAXIALE
——————— Marne T=-10°C ———————
25

A\x \
»
Oj= 1.6 MPa ra
a.
S 20

\ \ i

15
^&
10

FLUAGE UNIAXIAL
0
Tourbe T = -10°C
\\
(7,= 1.2 MPa
Fig. 13.- 10 15

B
0 1 2 3 4 5 6 7 CT| a 4.4 M Pl FLUAGE UNIAXIAL

F/g 10- ———————— In t (min) — Marne TS-10'C

720. 9fiO. 1200. 1440.


———————— t(min)—————•«-
F/g Ï 4 -

FLUAGE UNIAXIAL
Marne T*-10°C

f (mm)-
F/g 11-
-6

F/g. J2.-
-a
ESSAI DE FLEXION

TOURBE T=-10'C (J, 1.9 MPa


-10
0:19 MPa

-18

-ao
6 e 10 12
t(Jl- F;g. ——— In t (mm) ——
TOS 109
Les figures 11 et 12 montrent des essais de fluage uniaxial sur une marne
essais de flexion sur des barrettes de à la température de - 10 °C. 5.- DÉTERMINATION DES
1 6 x 4 x 4 cm. La figure 11 donne les PARAMÈTRES RHÉOLOGIQUES
La figure 16 met en évidence la diffé-
fuseaux de la flèche en fonction de la rence de comportement d'échantillons
contrainte de traction maximale due à de craies marneuses et de marnes en A partir des diagrammes de fluage,
la flexion et ce pour des températures essai de compression unîaxiale à la les paramètres rhéologiques ont été
de - 5, - 10 et - 15 °C. La figure 12 température de - 10 °C. déterminés pour certains sols et pour
donne un essai de fluage (variation de certaines températures en se basant
Les échantillons de marne et de
la flèche f en fonction du temps) sur sur les relations (2) et (3).
craies marneuses ont été prélevés dans
deux échantillons à la température de Le tableau 4 donne les paramètres A,
des forages exécutés pour le compte de
-KTC. B et C déduits de la formule (2). Les
la N.V. Kempense Steenkolenmijnen
Les figures 13 à 16 montrent des près de Waterschei. trois dernières lignes du tableau repro-
essais effectués sur des échantillons de duisent des valeurs tirées d'une
Nous remercions M. VANDEPUTTE,
marne et de craies marneuses. communication de Klein.
Directeur Général de la N.V. Kempense
Les figures 13 à 15 montrent un Steenkolenmijnen qui nous a autorisé à Le tableau 5 donne les paramètres m,
essai de compression uniaxiale et des publier ces résultats. n, 5, t et C déduits de la formule (3).

Tableau 4 - Paramétres rhéologiques

E
1 = £10 + A «1 * (2)

Nature des A B C
Échantillons RESISTANCE A LA RUPTURE UNIAXIAi F
O-a/ioV ,. tUL

T=-10'C
Argile 1 -10°C 3.5 10~3 2.06 0.44
•J

6.6 10"J 1.60 0.54


6
Argile 1 -20'C 2.8 10" 6.00 0.81
4.4 I0~7 6.06 0.55
Argile 1 -30°C 4.0 10"6 Craies marneuses
4.00 0.40
Argile 2 -10°C 5.8 I0~8 8.69 0.43
Sable ! -10*C 1.3 lu''1 4.17 0.50
Tourbe -10°C 1.3 10"A 1.90 0.55
*
Marnes -10°C 2.0 IO"8 7.14 0.71
Craies -10°C 3.7 10-" 6.45 0.26
*Sable -10°C3.5 10''' 1.28 0.44
'Argile -10°C 1.6 10~3 2.50 0.45
'Marnes -10°C 7.6 10~5 4.00 0.10

d'âpres Klein
Fig. 16.-

Tableau 5 - Paramètres rhéologiques


8t
(3)

Nature des °lr m n 6 o C


échantillons (MPa) (heure)
Argile 1 -20°C' 7.50 9.9756 0 0.3500 0.2294 0.0129
Argile I -30°C 9.20 5.7839 15.9531 2.9951 8.9839 0.0271
Argile 2 -10°C 5.36 19.4940 3.8374 1.1181 0.0313 0.0049
Tourbe -10°C 3.20 4.3787 1.3080 0.4935 0.2952 0.0111
Craies marneuse ; 15.8 27.1358 11.9171 0.8605 0.0036 0.0125
-IO°C

110 TOS
La figure 17 reprend deux courbes F/g. 17.-
expérimentales, marquées "essai", de
fluage uniaxial d'une argile congelée à
- 20 °C sous une contrainte de
o1, =3.75 et 5 MPa. A partir des para-
mètres rhéologiques, on a recalculé les
courbes répondant aux relations (2) et
(3). Pour l'échantillon soumis à une
contrainte o*, =3.75 MPa, les deux lois
donnent des valeurs proches de l'expé-
rimentation ; par contre pour l'échantil-
lon soumis à une contrainte
or, =5 MPa, la loi (2) ne présente évi-
demment pas de fluage tertiaire, tandis
que la loi (3) en présente mais pour un
temps nettement plus élevé (l'échantil-
lon lors de l'essai se rompant plus
brutalement).
Quoi qu'il en soit, la détermination
des paramètres rhéologiques permet
57BO 720O
d'approcher par calcul le comporte- t (min) ——»
ment de parois congelées d'une
manière nettement plus précise REMERCIEMENTS Enfin nous tenons à souligner que
qu'auparavant. l'installation du laboratoire et l'exécu-
Le coût élevé de la congélation doit Nous tenons à remercier la S.A. tion et l'interprétation des essais ne
inciter les utilisateurs à affiner leurs cal- FORAKY et plus spécialement Mes- sont possibles que par un travail d'équi-
^Is afin de concevoir des projets plus sieurs ir Ph. DOM, Directeur Général, et pe. Nous tenons à associer les
îuws-eonomiques. La réalisation d'essais en ir P. GONZE, Directeur du Département, techniciens du LGC et plus spéciale-
laboratoire est un des chemins obligés grâce à laquelle l'installation du labora- ment Messieurs ir B. SINE et ir
de cette optimisation. toire fut rendu possible. J.P. ROSSION, ingénieurs au LGC.

- dans la revue n° 67, les fiches concernant les


GROUPE DE TRAVAIL N° 4 chantiers :
MECANISATION DE L'EXCAVATION • galerie de Bramefarine Aménagement Arc-
Isère (1973-1975)
• galerie d'assainissement du Lac du Bourget
Sous-Groupe Fiches Signalétiques (1976-1978)
Depuis le n° 64 de juillet-août la revue "Tunnels et - dans la revue n° 68, les fiches concernant les
Ouvrages Souterrains" a publié 14 fiches signalé- chantiers :
tiques de synthèse de chantiers mécanisés • galerie d'amenée de l'Echaillon - Aménage-
(machine pleine section ou attaque ponctuelle) à ment de l'Arc (1972-1973)
savoir :
• galerie d'amenée en charge Aménagement du
- dans la revue n° 64, les fiches concernant les Vieux Pré (1981-1982)
Chantiers :
I Dans les derniers 4 numéros de 1985 paraîtront 6
-*' • tunnel Crémaillère de la ligne C du Métro de fiches supplémentaires :
Lyon (1976)
• galerie d'adduction Nant Brun - La Coche
• section Châtelet-Gare de Lyon de la ligne A (1972-1975)
du RER (1973-1975)
• galerie du Lautaret-Aménagement de la
• galerie de déviation provisoire de l'eau Dolle- Haute Romanche (1981-1982)
Aménagement de Grand'Maison (1978)
• puits incliné de l'Aménagement de Superbis-
• galerie de Belledonne Aménagement d'Arc sorte (1980-1981)
Isère (1974-1978)
• émissaires d'Oslo - Western Oslo Fjord Sewe-
• galerie technique sous la ville de MONACO rage Scheme (1980-1981)
(1977)
• galerie d'amenée en charge - Aménagement
• tunnel principal du SPS du CERN (1973-1974) de Grand Maison (1980-1983)
- dans la revue n° 66, les fiches concernant les • puits de conduite forcée - Aménagement de
chantiers : Grand Maison (1978-1981)
• galerie principale de l'Aménagement du Pou- Par ailleurs, le sous-groupe prépare pour 1986
get(1980-1981) des fiches concernant les chantiers mécanisés au
• galerie gravitaire de l'acqueduc de Marignan à bouclier.
Cognac (1979-1980) Dès à présent les lecteurs le désirant peuvent se
• avant-trou du 'tunnel n° 6 - Principauté de procurer les premières fiches parues (impression
Monaco (1982) sur carte Bristol 250 grs), au prix de 140 FF TTC
Franco (les 14 fiches) auprès de :
• galerie aval de l'adduction du Brévon dans la
retenue de Jotty (1979-1981)
B.P. 1611
Editions SEPALY 69606 Villeurbanne Cedex France

TOS 111
le comportement des sols gelés
jusqu'aux températures
cryogéniques

J. BOURDONNAIS,
Roctest, Ltée, Montréal
B. LADANYI
Ecole Polytechnique de Montréal

36.0 -i

Dans les dernières années un intérêt


grandissant s'est manifesté pour
30.0 - l'utilisation des basses tempéra-
SCU-20 (T = -109.6°C) tures dans certains travaux
géotechniques. Pouvant être
mesures temporaires, des travai!
de stabilisation pour la congélation
(T = -160.0°C)
24.0 - artificielle des sols peuvent soumet-
tre les zones instables à des tempé-
ratures aussi basses que -196°C.
Dans le stockage souterrain de gaz
naturel liquide, la permanence de la
sollicitation thermique sur la durée
18.0 - de vie du projet doit être assurée. Le
(T = -43.8°C)
milieu environnant est donc appelé
à voir son équilibre thermique
constamment modifié et même être
soumis, à la paroi du stockage , à
12.0 - des températures pouvant atteindre
-160°C. De telles conditions
extrêmes de températures viennent
nécessairement modifier les pro-
priétés mécaniques et thermiques
des matériaux sollicités.
6.0 -
La présente recherche s'intéresse
particulièrement aux sols gelés. Son
but est de déterminer l'influence
qu'a la température, lorsqu'elle varlf
de façon uniforme jusqu'à
3.0
valeur limite de 160°C, sur le com-
portement mécanique des sols
Déformation longitudinale gelés et ceci, en identifiant les
mécanismes qui contrôlent l'évolu-
F/g. 1 Sable gelé. Influence de la température sur la courbe contrainte-
déformation à taux de déformation nominal constant. tion de leur microstructure.
Afin de dégager l'influence de la
composition granulométrique sur le
comportement mécanique, deux
36.0- types de sol gelé ont été étudiés : un
o. 32.0-
sable sans fraction fine et une argile
naturelle (l'argile de Boom) ne
28.0 - contenant que des particules de
24.0 -
dimension inférieure à 74 microns.
Une glace polycristalline poreuse
20.0 • fut aussi étudiée sous les mêmes
conditions, afin de servir de maté-
16.0 - riau de référence^
12.0- Le programme expérimental a com-
pris la réalisation d'essais destruc-
tifs et non-destructifs. Les essais de
4.0 compression uniaxiale et de com-
pression diamétrale appartiennent
-60 -80 -100 -120 -140 -160 -180
aux premiers. Les mesures de l'acti-
-20 -40
Température ( C)
vité microsismique, de la vélocité
soniqueetdesdéformationsthermi-
F/g. 2 Sable gelé. Influence de la température sur la résistance en compression ques par dilatométrie font partie des
uniaxiale pour 3 taux de déformation nominaux. seconds.
TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS N° 69 MAI -JUIN 1985 TOS
112
La variation de la température à par-
tir d'environ 0°C. jusqu'à - 160°C 20.0-, -- 5.0 x,10~5 sec"1 pour -109.6°C < T < -15.9°C
affecte considérablement les pro-
priétés mécaniques des matériaux - 9.2 x IO"6 sec"1 pour T » -153.4°C
étudiés. En combinant les résultats
liés au comportement macroscopi- 18.0-
que à ceux liés à l'aspect micro-
structural, il a été possible de mettre
au point deux modèles de compor-
tement l'un pour le sable gelé et l'au- 16.0-
tre pour l'argile gelée.
De façon générale, les résultats
obtenus dans cette recherche
démontrent que le comportement 14.0
mécanique du sable gelé jusqu'à
très basse température est gouverné ACU-52 (T = -153.4 C)
par destruction graduelle du lien
entre les grains de sable et la 12.0-
ACU-57 (T = -109.6°C)
glace de pore. Cette destruction est
elle-même causée par l'incompati-
bilité des coefficients de dilatation
thermique de la glace et des grains
de sable eux-mêmes.
Pour cette raison l'influence de la
glace sur le comportement global du
,,sable devient de moins en moins
^portante avec l'abaissement de
•-température. Sa résistance en com-
pression cesse à monter à partir
d'environ -60°C et reste constante,
ou même s'abaisse lorsque la tem-
pérature descend jusqu'à -160°C.
Dans le cas de l'argile gelée la situa-
tion est complètement différente.
Son comportement mécanique jus-
qu'à très basse température est gou-
verné par révolution des propriétés
de l'interface séparant les particules
minérales. Contrairement au sable
gelé, le lien entre les particules _,—————r
s'améliore avec l'abaissement de
température. 0 1.0 2.0 3.0 4.0 5.0 6.0

Le mode de comportement mécani- Déformation longitudinale (%)


que de l'argile de Boom gelée est
très surprenant. On enregistre un Fig. 3 Argile gelée. Influence de la température sur la courbe contrainte déformation.
comportement visco-plastique jus-
qu'à la tempétaure de -110°C. Sous
cette température elle adapte un
* \omportement fragile.
""Les résultats des essais montrent
qu'il y a deux étapes dans l'évolution
180-
de la teneur en eau non gelée dans
l'argile jusqu'à très basse tempéra-
ture. Il y a premièrement celle qui 160
s'étend de 0°C à -60°C cette dernière ên * 9.0 x 10~6 sec"1
température correspondant au som- 140 ên • 5.2 x ÎO" 5 sec" 1
met de la dilatation thermique in * 1.0 x 10"4 sec"'
mesurée. Sur cette plage, des cal-
130 en ' 2 - 5 x IO"4 sec"'
culs démontrent que les dilatations
thermiques mesurées vérifient la £„ • 5.0 x 10~4 sec"1

déformation volumique théorique 100


basée sur la teneur en eau de l'ar-
gile. La plage 0°C à -60°C corres- 80
pond donc à l ' é l i m i n a t i o n
progressive de la teneur en eau non
gelée jusqu'à une valeur correspon- 60-

dant à la teneur en eau critique d'ab-


sorption. Cette valeur critique
correspond au tapissage de toute la
surface spécifique disponible de 20
l'argile par une couche d'eau molé-
culaire.
La deuxième étape de l'évolution de -20 -40 -60 -80 -100 -120 - 1 4 0 -160 -180 Température ( C)
la teneur en eau non gelée avec la
température correspond à la solidi-
fication progressive de la couche Fig. 4 Argile gelée. Influence de la température sur la résistance en compression
d'eau moléculaire fortement liée aux uniaxiale évaluée à 5$ de déformation ou au pic.
TOS 113
particules minérales. Elle se pour-
suit jusqu'à -110°C, cette dernière
température étant caractéristique
105-
de l'immobilisation des protons
hydrogène sur les molécules d'eau Argile de BOOM Fin, solidification de la couche moléculaire
absorbées par la plupart des miné- ê_ = 5.2 x 10-Ssec-1 fortement liée
raux argileux. C'est cette tempéra- 90-
ture caractéristique qui délimite les
domaines de comportement méca-
nique ductile et fragile de l'argile.

Dans la figure 6, on résume les


résultats obtenus dans cette § 60-
£_ Sable silteux,, Uolfe et Thie (1364)
recherche avec le sable et l'argile t • 1.6 x ItHsec-l
gelés, concernant l'effet des basses
températures sur leur résistance en 45-
RelScheœent de l'adhésion—,
compression uniaxiale, et on les glace-grain de
compare avec ceux obtenus préala-
blement pour un sable silteux par
WolfeetThième(1964).
La figure 6 permet de réaliser l'in- Sable de Le Sueur
15- ê_ « 3 x 10-5sec-l
fluence de la composition granulo- ;
métrique sur le comportement des 3 '^^^-m ^-"lL_ Première étaoe de solidification
sols représentés. A partir de 0°C et ~~^^ Transformation eau-glace AV « 9*

sur une certaine plage de tempéra-


-20 -40 -60 -100 -120 -110-160 -IfO -ZOO
ture sous 0°C, l'ordre des résis-
Température !°C)
tances décroissantes est dans le
sens du sable, sable silteux, argile.
Ceci est dû à l'influence dépressive Fig. 5 Argile gelée. Déformation thermique linéaire en fonction de la température.
de la teneur en eau non gelée qui se Représentation complète de la courbe de réchauffage. Essai ADL-3.
manifeste de plus en plus avec la
finesse du matériau. Le sable gelé
commence ensuite à s'auto-détruire
dès la température d'environ -40°C.
Sa résistance passe sous celle du
sable silteux mais reste supérieure à
celle de l'argile. Avec l'élimination
presque totale de la teneur en eau
non gelée à la température de -60°C,
l'argile gelée entreprend sous cette
température une très forte augmen-
tation de sa résistance, correspon-
dant à la solidification de l'eau très
fortement liée à ses particules miné- in 0'
rales. Sa résistance passe au niveau o NOTES: - Mesure perpendiculaire 5 la stratification
- L_ : Longueur à -5.3°C
supérieur, bien au-dessus du sable £
silteux pour lequel l'influence ralen- 5. -500 I.£GEN[>E: O Refroidisienenf avec stabilisation thermique
tissante de la fraction sableuse se O Réchauffage avec stabilisation thermique
I
fait sentir. Le sable gelé prend alors + Réchauffage continuel sans stabilisation thermique
I
le dernier rang, fortement influencé V
par l'endommagement progressif de I
sa'micro-structure. I
I
4
Références:
BOURBONNAIS^. (1984). Etude du
comportement des sols gelés jus-
qu'aux températures cryogéniques.
Thèse de doctorat, Dept. de Génie
Civil, Ecole Polytechnique de Mon-
tréal, 442 p. -150
Teopërature ( C}
WOLFE, L.H. and THIEME, J.O.
(1964) Physical and thermal proper-
tiesof frozensoilsand ice. J. of Soc. Fig. 6 Résumé de l'influence de la température et de la composition granulométri-
Petroleum Engrs, March 1964, pp. que des sols gelés sur leur comportement mécanique jusqu'aux températures
67-72. cryogéniques.

114
congélation en massif argileux
profond pour la réalisation
d'un laboratoire souterrain

P. MANFROY et B. NEERDAEL
Centre d'Etude de l'Energie Nucléaire, Mol

logiquement envisageable mais que 223 mètres a été creusée par la tech-
1.-INTRODUCT1ON certaines caractéristiques géomé- nique de congélation, retenue non
caniques de cette argile devraient seulement pour assurer l'étanchéi-
être étudiées in situ, dans des condi- té et la stabilité des excavations lors
tions plus proches de la réalité que du fonçage à travers les sables aqui-
Depuis 1974, Le Centre d'Etude de les essais de laboratoire effectués fères mais également pour amélio-
l'Energie Nucléaire (CEN/SCK) a sur des échantillons prélevés lors de rer les conditions de creusement
concentré le programme belge de forages à partir de la surface. D'au- dans l'argile. En effet, soumise à la
^Becherche et Développement en tre part, les informations disponi- pression des terrains surincom-
patière d'évacuation des déchets bles sur la réalisation d'excavation bants, cette argile plastique risquait
^"radioactifs de haute activité sur l'uti- dans l'argile ne permettaient pas de fluer rapidement vers les excava-
lisation potentielle d'une couche une extrapolation satisfaisante, tions. (2)
d'argile tertiaire présente, dans des pour préjuger des conditions de son La construction a été mise à profit
conditions de profondeuretd'épais- comportement rhéologique lors du pour réaliser une campagne géote-
seur favorables, sous le site-même creusement à grande profondeur. chnique exhaustive d'auscultation de
du CEN/SCK, à Mol, dans le Nord- C'est pourquoi, il fut décidé en 1979 l'argile; différentes mesures portant
Est du pays (1). d'y construire un laboratoire expéri- sur les contraintes et les déforma-
L'étude de faisabilité d'une installa- mental souterrain. Cette installation tions tant dans l'argile que dans les
tion industrielle d'enfouissement expérimentale comportant princi- revêtements ont été effectuées à
dans cette couche d'argile a montré palement un puits d'accès et une l'aide d'appareils de type et de prin-
qu'une telle réalisation était techno- galerie d'essai à la profondeur de cipes divers (6). Outre les possibili-
tés de recherche ainsi offertes dans
le domaine de la géomécanique et
1jr~ de l'ingénierie minière, cette instal-
lation constitue un outil irremplaça-
| ___ __SHAFT ble pour l'étude de phénomènes tels
que le transfert de chaleur, la corro-
SANDS —— i sion et la migration en milieu
.^05^ argileux.
_ __ ^ „

2.- CONCEPTION INITIALE


>. ^ DU PROJET

La conception initiale du projet, est


illustrée par la figure 1. Elle compre-
'< nait la réalisation successivement
de:
-190m
•^ '
- un puits vertical de 2,65 m de dia-
SILTY :T £> mètre utile jusqu'au niveau -214,75
m;
, z
CLAY ——— -198m - une carrure d'élargissement en
^_ -
base du puits (de diamètre intérieur
il®-o
u.
, 4 MEASURING
'
utile 6,00 m) permettant la réalisa-
tion de forages pour congélateurs
COMPACT > 1 RINGS horizontaux nécessaires à l'exécu-
< tion de la galerie (deux séries de
CLAY ——
5 d d> forages concentriques et parallèles
ii 0
5 ^ |

s autour de la future galerie);


o (

-2i4m - d'une galerie horizontale de 3,50 m


* * .(4)- de diamètre, revêtue de claveaux en
•^3,50 m
fonte modulaire et d'une longueur
! f de 25 m, l'axe de la galerie sesituant
T

f
à la profondeur de 220 m.
r _j———— ————— —————— —————
1
})
/^ XK ' F/g. 1
INTERME DIATE s^ -*J - 2 3 0 m "& Travaux réalisés dans le cadre d'un
EXPERIMENTAL Puits et galerie
^4—•->1 _ y
contrat entre la Commission des Commu-
ROOM expérimentale nautés Européennes et le CEN/SNK de Mol,
GALLERY
Concept initial (Belgique).

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS N° 69 MAI -JUIN 1985 115


I00t/83| sur le revêtement ont été mesurées
par l'intermédiaire des cellules de
:^^LJL4 pression totale déjà disposées au
niveau supérieur.
1
1 • . ", '-^— TERRAIN NATUREL Les pressions atteignaient après
une dizaine de jours des valeurs
-*— PUITS «9 2,65m égales ou même supérieures à
L
1 celles du poids de terres, environ 4,0
(MN/m2). Les mesures de conver-
I gence faites à la paroi d'argile indi-
•1 •*— REVETEMENT BETON la» PHASE quaient des déplacements de l'ordre
..: ;- 1 =- { EPAISSEUR 0,4m) du centimètre par jour. A la fin du
fonçage, le fond du puits excavé
remontait à raison de plusieurs di-
— FEUILLE D'ETANCHEITE zaines de centimètres par jour. Paral-

-\
lèlement à ces mesures, les travaux
progressaient mais il s'avéra rapide-
«— REVETEMENT BETON 2d« PHASE
ment que l'élargissement de la sec-
( EPAISSEUR 0,4m)
tion de creusement du puits à celle
nécessaire pour la réalisation de la

V -2000m 1 \.\ «— COURONNE D'ACCROCHAGE DE LA


FEUILLE D ' E T A N C H E I T E

*~ REVETEMENT f E T O N MONOLITHIQUE
chambre de fond ne se ferait pas
sans difficultés.
En effet, un essai d'élargissement au
niveau -207,50 m. par un tronçon de
forme tronconique à l'extrados s'est
soldé par un échec: le fluage troo«^
l \ rapide de l'argile gelée a, par &<
CARRURE DE LIAISON <i> 4m composante verticale, provoque"*"
/ H 12,8m une fissuration horizontale impor-
T -2U.7m tante au raccord avec le tronçon
l GALERIE D ' A C C E S RECTANGULAIRE cylindrique supérieur.
1
/ 1.5x2m
En conséquence, la chambre de
, / INTERMEDIAIRES BETON
pied ne pouvait plus être exécutée
selon la conception initiale; la déci-
sion fut prise de prolonger le plus
Fig. 2 rapidement possible le puits jus-
Représentation
V -227.5m schématique qu'au radier par un tronçon de 0
T - 2 2 9 3m '.' , . '\ /
GALERIE C I R C U L A I R E <J»3,5m
du laboratoire
souterrain
5,80 m extérieur et de 0 intérieur
utile 4,00 m. Le radier du puits fut
dans l'argile coulé le 21 décembre 1981, sous le
niveau -227,50 m.
Le placement simultané de la mem-
A l'achèvement du fonçage le revê- brane d'étanchéité et du béton inté-
3.- TRAVAUX RELATIFS AU tement de béton intérieur est coulé rieur, en remontant, s'est effectué
PUITS D'ACCES ET A LA en remontant. Simultanément, une durant les trois premiers mois de
CHAMBRE DE PIED (3) feuille de polyéthylène dont l'étan- l'année 1982. La congélation autour
chéité est soigneusement vérifiée du puits a été arrêtée à la mi-mars
est mise en place entre les deux 1982.
Principe : revêtements.
Le réfrigération des terrains se fait à La feuille d'étanchéité se raccorde à 4.- MODIFICATIONS APPORTEES
l'aide d'une saumure de chlorure de une virole en acier inoxydable AU PROJET POUR
calcium refroidie à -25°C environ noyée dans le béton de paroi du LA REALISATION DE
(groupes frigorifiques à l'ammo- puits à -200 m. de profondeur. Sous LA GALERIE EXPERIMENTALE
niac). La protection pourlefonçage ce même niveau, l'étanchéité
du puits est réalisée par seize externe du puits est assurée par l'im-
congélateurs verticaux disposés sur perméabilité de l'argile elle-même, Principe :
un cercle de 7 m. de diamètre. Ceci le revêtement du puits étant à partir Durant la période de bétonnage
permet d'obtenir une enceinte de cette profondeur et jusqu'au pied intérieur du puits, de multiples
étanche et de commencer le fon- de la carrure réalisé en une seule actions ont été entreprises en vue de
çage après six semaines de congé- épaisseur de béton. mettre sur pied un nouveau concept
l a t i o n . La p r o t e c t i o n pour pour la galerie expérimentale dont
l'exécution de la chambre de fond se Historique :
la possibilité technique de réalisa-
fait au moyen de seize autres congé- Le fonçage du puits, commencé le tion avait été remise en question
lateurs verticaux disposés sur un 1er octobre 1980, s'est poursuivi suite aux incidents survenus au
cercle de 13 m. de diamètre. Le sans difficultés à travers les sables puits. Une campagne d'essais de
forage de ces deux couronnes et la zone de transition sables/ar- laboratoire a été élaborée pour étu-
concentriques de seize congéla- giles. Mais dans l'argile, quatre jours dier les propriétés rhéologiques de
teurs chacune, pénétrant dans le après décoffrage, la partie inférieure
terrain jusqu'à -240 m. de profon- l'argile gelée à différentes tempéra-
du béton a commencé à se fissurer tures et sous différentes contraintes
deur, a été réalisé en été 80. par compression; la partie excavée sur des échantillons d'argile préle-
sous le dernier bétonnage était res- vés directement dans le massif gelé.
Un double revêtement de béton est tée sans revêtement pendant une Les essais ont été réalisés au labora-
retenu pour le puits. Le premier période assez longue (3 semaines), toire des sols gelés (Foraky/Labora-
revêtement coulé entre les terres permettant ainsi le développement toire du Génie Civil) à l'U.C.L.,
gelées par passes descendantes de du fluage de l'argile, malgré son état Monsieur Lousberg vous en a donné
six mètres suit le creusement du congelé. dans sa communication l'essentiel
puits. Suite à ces incidents, les pressions des résultats (4).
116 TOS
D'autres essais triaxiaux à basse reaux prévus à cet effet dans le der- pied et le long de la galerie (6).
température avaient été réalisés en nier tronçon bétonné, Parmi les nombreuses informations
1981 et 1982 au «Rijksinstituut voor - le creusement et la réalisation des ainsi récoltées durant les 3 der-
Grondmechanica» de Gand sur des 20 derniers mètres de galeries en nières années, nous voudrions ici
échantillons «non remaniés» préle- section circulaire de diamètre inté- commenter quelques mesures
vés en carrière (Terhagen); ils ont rieur 3,50 m et revêtu de voussoirs directement liées à la congélation
fait l'objet d'une publication par le (congélation préalable de 5 du massif. Il s'agit essentiellement
Dr. Ir. Carpentier lors de la cérémo- de^ mesures de pression totale par
semaines), cellujes hydrauliques disposées
nie d'hommage rendue au Profes-
seur De Béer (5). L'entrepreneur - un bouchon d'extrémité en béton dans le terrain à l'extrados du revê-
Foraky a réalisé la simulation des armé clôturant cette seconde et der- tement. Le long du revêtement
phénomènes observés à l'aide de nière phase. rigide que constitue le béton non
modèles mathématiques jusqu'à Historique :
armé du puits d'accès, ces cellules
reproduire par calcul les déforma- ont en effet enregistré, dans l'argile
tions en pressions enregistrées in La congélation des terrains s'est à -15°C environ, des pressions rapi-
situ. faite à l'aide de groupes frigorifiques dement importantes et finalement
au fréon amenant la température de supérieures à la pression des terres.
Les résultats de ces analyses ont la saumure à -32°C. Ces mesures dé pression couplées
permis de conclure à la possibilité avec d'autres mesures de tempéra-
d'exécution de la galerie si l'on Là où les congélateurs divergents se ture ont été poursuivies depuis lors
tenait compte des considérations trouvaient être trop éloignés de la (dégel du massif autour du puits) et
suivantes: future galerie, quelques congéla- répétées lors de la construction du
teurs complémentaires ont été réali- laboratoire souterrain, mais dans
- la congélation du terrain, si elle ne sés dans le centre de la section à
présente pas que des avantages, excaver pour améliorer et accélérer des conditions sensiblement diffé-
demeure nécessaire pour la sa congélation. Les durées de mise rentes. Quant aux mesures de défor-
construction du laboratoire, en froid ont ainsi été limitées res- mations, l'amplitude des mouve-
pectivement à 5 et 4 mois. Ces diffé- ments observés à la paroi excavée
fluage de l'argile peut être limité ou au contact béton/argile gelé ont
optimalisant les paramètres rentes actions ont ramené le fluage rendu l'utilisation des appareils de
suivants: du massif pendant l'excavation à mesure au sein du massif difficile
des valeurs de l'ordre de 3 mm par voire impossible. D'autre part, les
a) une température de congélation jour, soit une diminution d'un fac-
suffisamment basse; teur 3 par rapport aux phénomènes mesures extensométriques sur le
observés pour le puits d'accès. revêtement ont eu à souffrir de
b) une épaisseur d'anneau gelé limi- conditions de chantier particulière-
tée mais compatible avec la ferme- ment sévères (variations de tempé-
ture du mur de glace; Compte tenu de la bonne concor-
dance entre les convergences rature, humidité, accessibilité,...);
c) une vitesse de congélation rapide mesurées et calculées lors de l'exé- leur interprétation nécessitant de
pour limiter au minimum la durée de cution de la première phase, un seul nombreux recoupements et correc-
la mise en froid. cercle de congélation avait été tions est en cours.
L'ensemble des travaux de creuse- retenu pour la mise en froid du 5.1.- Mesures de pression
ment de la galerie se subdivisait en second tronçon se basant alors sur le long du puits d'accès
deux phases (niveau de la galerie les données fournies par le modèle
mathématique. Une cinquantaine de cellules
-222,90). hydrauliques Gloetzl ont été répar-
Enfin, c'est précisément ce second ties sur 4 niveaux à la base du puits
Une première phase, comprenait la tronçon qui nous amena le plus
réalisation de: (-190 m,-198 m, -206 m et-214 m) et
d'avatars; plus de la moitié des sous le radier de la chambre (auré-
- le forage de congélateurs de 20 congélateurs se sont en effet rom- ole 5: -230 m); ce choix s'appuyait
mètres de long divergeant autourde pus relativement peu de temps notamment sur l'existence de varia-
la section de la future galerie, après leur mise en service. Pour un tions lithologiques dans cette «zone
de ces tubes, un écart longitudinal de transition» au sommet de la for-
) un premier tronçon rectangulaire de 5 cm a pu être observé entre les 2
de'5 m de longueur et de section mation argileuse de Boom.
lèvres de la coupe d'où l'hypothèse
utile de 1,50 x 2,00 m. (soutènement émise d'une rupture de ces tubes Elles ont été placées pendant l'exca-
définitif assuré par cadres IPN 450 «ancrés» d'une partdans le bouchon vation et avant bétonnage du revête-
jointifs) après un mois de congéla- de béton intermédiaire et d'autre ment extérieur dans des niches
tion préalable; cette configuration part dans le massif et soumis à des creusées à la paroi et colmatées
se justifiait par les nouvelles dimen- efforts de traction importants liés à avec de la bentonite et/ou de l'argile;
sions de la chambre de pied, la dilatation du massif en cours de le bon fonctionnement des cellules
- un tronçon en béton armé de 1,40 congélation. et la procédure de remplissage
m d'épaisseur, de diamètre extérieur avaient été testés préalablement en
D'autres phénomènes de moindre laboratoire.
4 m permettant d'assurer la transi- importance ont été constatés dans
tion entre le premier tronçon de sec- le premier tronçon (section rectan- La plupart des cellules sont de types
tion rectangulaire et le tronçon gulaire) où les cadres métalliques rectangulaires (20 x 30 cm); à titre
suivant circulaire de 3,50 m de dia- jointifs se sont écartés surtout à la d'essai, les auréoles 1 et 4 ont aussi
mètre intérieur et revêtu de vous- partie supérieure, parfois d'un centi- été équipées de cellules circulaires
soirs en fonte tels que prévus dans le mètre ou plus, (basculement des (0" 60 cm). Suivant leur implan-
projet initial, cadres vers front d'excavation, tation, les cellules mesurent les
- ce tronçon circulaire revêtu de imputable au fluage de l'argile) (3). pressions verticales, radiales ou
voussoirs (6 m. de longueur), tangentielles.
- enfin, un dernier tronçon en béton 5.- MESURES REALISEES Compte tenu des phénomènes
armé; de diamètre extérieur de 4 m, IN SITU______________. observés et décrits en § 3, la cam-
coulé entre le front et clôturant ainsi pagne de mesure a démarré bien
la première phase. Outre les mesures de chantier réali- avant le dégel du massif par des
sés en cours d'excavation, les mesures manuelles et ponctuelles
La seconde phase quant à elle qui étaient les seules envisageables
comprenait: ouvrages ainsi que le massif argi-
leux ont été équipés de nombreux dans ces conditions de chantier.
- le forage des congélateurs de 30 m appareils d'auscultation le long du Pour la période s'étalant d'août 81 à
de longueur au travers des four- puits d'accès, sous la chambre de février 84, ces mesures ont été ras-
TOS 117
sa w- 50 P (bar)
0 t ("C) 1
x 1 Températures rings 1,2,3,4,5 ÏV-- .'î=—"*. Total pressures rings 1, 2
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Days after 10/8/81 Days after 10/8/81

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Days after 1O/8/81 Days after 10/8/81 2j

Fig, 3 Laboratoire souterrain - Puits d'accès - Evolution des mesures de pression et de température dans le
temps

semblées sur les quatre dia- sont à relier aux fissures apparues à Grain Sexe analysis
grammes de la figure 3 traduisant cette époque à hauteur du ring 3, 300-
60pm eO-2/lm < 3 firr, <20^im
>3OOfim
révolution dans le temps des valeurs aux déplacements qui se sont suivis
© 1 0 sa 16 30
moyennes des précisions et des dans le massif et en conséquence au @«"0® 1 1B £9 31 50
températures aux différents contact cellule/terrain, © \ a 3B M 7O
niveaux.
- suite à la congélation, les pres-
La période prise en considération sions mesurées dépassent large-
peut être scindée en deux phases: ment la pression des terres à cette
- 0 à 220 jours : réalisation de la profondeur pour atteindre des
chambre de pied à la base du puits valeurs de 55 à 60 bars, particulière-
(-200 à -230 m); ment aux niveaux 4 et 5 (argile
bétonnage du revêtement inté- «pure»);
rieur du puits (-200 à 0) - l'auréole 1 caractérisée par la pré-
- après 220 jours : arrêt de la congé- sence d'argile relativement silteuse
lation du massif autour du puits; présente un comportement nette-
construction de la galerie ment différent:
expérimentale. la pression radiale, pratiquement
insensible à la congélation, est deux
Ces diagrammes appellent les fois plus faible que la pression
remarques et c o m m e n t a i r e s verticale.
suivants:
Deuxième phase : dégel du massif
Première phase: congélation - la corrélation pression/ tempéra-
- les mesures ont débuté en août 81 ture est nette; à noter en particulier
à la profondeur approximative de l'augmentation des températures se
200 mètres entre les auréoles de ralentissant à l'approche de 0°C et
mesure 2 et 3; la température aux les pressions anormalement faibles 30 -18 -16 -14 -12 -Tu -8 -6 -A -2 O

niveaux 1 et 2 était respectivement enregistrées lors des dernières


de -17°C et -12°C et la pression y mesures. Cela ne peut s'expliquer
avait déjà atteint des valeurs de l'or- que par une détérioration du
dre de 35 bars, contact cellule/terrain, liée à la
- ces 2 paramètres ont été alors modification de volume du massif j) Measuring ring 1
mesurés dès que possible après pla- consécutive à son dégel;
» » 2
cement des cellules et thermis- Comme le montrent très bien les
tances aux auréoles 3,4 et 5 de façon diagrammes, l'auréole 5 a seule été " " 3
à obtenir la montée en pression; les influencée par la congélation du
diagrammes correspondant mon- premier tronçon de galerie entre 350
trent clairement une rapide mise en et 500 jours approximatiyement, on
pression des cellules (40 bars en 2 constate une stabilisation de la
semaines) ainsi qu'une répartition pression correspondante une dimi-
quasi hydrostatique des contraintes nution temporaire de la température. Fig. 4 Evolution de la pression en fonction de
la température et des caractéristiques du sol
- durant les 100 premiers jours, les De ce fait, la pression mesurée était (d'après le laboratoire de génie civil de
chutes de pression aux rings 1 et 2 encore en février 84 de l'ordre de 20 l'U.C.L.)
118 TOS
bars pour une température de -
2,5°C. Une mesure a pu être effec- GE/086/83J • HtTI)
tuée ces derniers jours (fin août 84);
elle indique que pour une tempéra-
ture de -0,5°C, la pression a atteint
5,5 bars, ce qui corrobore les infor-
mations déjà notées aux niveaux
antérieurs,
-—te 1-8-4—
- certaines des courbes relatives à
l'auréole 4 s'arrêtent après 250 ou 4R1T4)
A V!\
350 jours (p, t) suite à des ruptures
de canalisations électriques et/ou
hydrauliques dans le terrain; c'est à
ce niveau qu'ont eu lieu les déforma-
tions les plus importantes.
Synthèse
Comme déjà mentionné plus haut,
les valeurs des pressions maximales
enregistrées semblent pouvoir être
corrélées avec la nature du terrain
gelé où les appareils de mesure ont Fig. 5
été placés. Positionnement
des appareils
La composition granulométrique de mesure
des niveaux 1 à 4 a été déterminée le long
-ïiijjr échantillons carottés; pour cha- de la 1IUT18)
j|n de ces niveaux, l'ensemble des galerie
"""couples de mesures (pression/tem- (cellules, RING 15 RIN ! G22
pérature) a été reporté sur dia- thermistances)
gramme, indépendamment de tout
autre paramètre, ce qui conduit à la
figure 4 mettant bien en évidence ce culaires placées aux auréoles 1 et 4 ont été positionnées comme sché-
phénomène ainsi qu'une diminution dans des conditions similaires ont matisé sur la figure 5 afin de mesurer
très nette de la pression à partir donné des valeurs tout à fait les contraintes radiales, tangen-
d'une température de l'ordre de - comparables. tielles et longitudinales au niveau du
2°C. radier, des piédroits et de la clef de
Aussi a-t-il été décidé d'utiliser des la galerie.
cellules identiques le long de la
galerie horizontale, mais de type Pour pallier aux ruptures de câbles
5.2.- Mesures de pression constatées à l'auréole 4 (puits), cer-
le long de la galerie rectangulaire seulement pour des
raisons de facilité de mise en place. taines cellules radiales ont été pla-
Les mesures commentées en § 5.1 .- cées dans un dispositif de maintien
ont montré le bon fonctionnement Vingt cinq cellules Gloetzl, toujours fixé au voussoir, testé et étalon né au
des cellules (sensibilité aux diffé- couplées avec des thermistances, préalable en laboratoire, où la cel-
rentes phases de travaux, faible dis- ont donc été installées dans le mas- lule reposant sur plusieurs cm d'ar-
persion entre mesures équivalentes); sif suivant la même procédure, avant gile n'était pas en contact direct
les cellules rectangulaires et cir- pose du revêtement en fonte, elles avec la fonte englobée dans l'argile
60
Gallery
t (•C)
Average température î
P
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days after 21/12/82 days after 21/12/82 '

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GE/099/84

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days after 21/12/82
days after 21/12/82

F/g. 6 Laboratoire souterrain - Evolution des mesures de pression et de température dans le temps
TOS 119
de remblayage. miniers.
Pour mettre en évidence l'influence 6.- CONCLUSIONS ET
La réalisation d'une installation défi-
de la rigidité du revêtement sur la PERSPECTIVES nitive d'enfouissement comprenant
mise en pression des cellules, l'an- plusieurs kilomètres de galerie ne
nulaire^ 10 cm) entre le claveau et peut cependant se concevoir autre-
la paroi excavée a été remblayé sur - La méthode de congélation a
entraîné des modifications de tem- ment que par creusement mécanisé
toute la longueur de la galerie par en argile «vierge» (tunnelier). C'est
des blocs d'argile prélevés au front. pérature, de volume et de caracté-
ristiques mécaniques non précisément dans cette optique que
Comme on pouvait s'y attendre, cet négligeables aux 2 milieux auscul- des travaux complémentaires ont
anneau compressible et montrant tés (argile/béton), ce qui a été bien été réalisés entre octobre 83 et mai
du départ une quantité importante mis en évidence par les différents 84 en bout de galerie. La réalisation
de vides a conduit à une mise en essais (labo. in situ) dont une partie d'un puits vertical de 23 m. de pro-
pression des cellules beaucoup plus seulement des résultats a été déve- fondeur (0 e = 2 m 0 \ = 1,4 m)
lente que ce qui a pu être observé le loppée dans le cadre de ce revêtu de claveaux de béton séparés
long du revêtement rigide du puits. document. par des intercalaires de bois com-
pressible a été suivie par celle d'une
Les 4 diagrammes de la figure 6 Les données ont déjà été partielle- niche horizontale de 7 m de long de
reprennent pour chacun des 3 ment interprétées pour établir et tes- mêmes dimensions et revêtement.
anneaux de claveaux instrumentés ter une loi de comportement Ces excavations complétées d'une
l'évolution dans le temps des pres- rhéologique de l'argile gelée (8). campagne de mesure relativement
sions et températures pour 4 points importante effectuée en collabora-
de mesure numérotés conformé- Vu le lent dégel du massif et les per-
turbations qui y sont liées, les tion avec le BRGM et l'ANDRA
ment à la figure 5. Ces diagrammes (Agence Nationale pour la gestion
appellent les remarques et com- mesures en cours semblent devoir
être poursuivies sur une très longue des Déchets Radioactifs, France)
mentaires suivants: nous ont permis de développer nos
période.
- les pentes des courbes (montées connaissances dans le domaine de
en pression) ne sont pas compara- - Le puits d'accès et la galerie expé- la rhéologie de l'argile de Boom-
bles entre les différents dia- rimentale ne nous ont pas permis grande profondeur (250 m); sot
grammes, vu les différentes échelles l'observation directe de l'argile non comportement s'avère d'ores et déjà
adoptées; gelée en place, ni l'examen de son beaucoup plus favorable que prévu
comportement lors de travaux (7).
- compte tenu de la conductibilité du
revêtement de la galerie, les tempé-
ratures données par les thermis-
tances fixées indirectement au REFERENCES
claveau ou situées à faible distance
dans le massif traduisent globale- (1) R. HEREMANS Î1983)
ment révolution des températures Possibilités d'évacuation de déchets radioactifs dans une formation
dans le temps mais sont trop profonde d'argile plastique.
influencées par les variations Conférence Internationale sur la gestion des déchets radioactifs -
locales de températures dans la AIEA Seattle - Washington 16-20 mai.
galerie (éclairage par spots) pour
avoir prises individuellement, une (2) E. DE BEER & al (1977)
signification exacte. Preliminary studies of an underground facility for nuclear Waste
On peut ainsi distinguer par la burial in a tertiary clay formation.
période considérée (fin décembre Rockstore 77, Volume 3. pp 771-781.
82 à août 84) les phases de travaux (3) R. FUNCKEN, P. GONZE, P. MANFROY, B. NEERDAEL, P. VRAN-
suivantes: KEN. (1983)
+ J 15 : arrêt de la congélation du Construction of an expérimental laboratory in a deep clay formation!
premier tronçon galerie Eurotunnel '83 - September 5-8,
+• J 80 à205 : congélation du second Eurotunnel ' 83 Conf. Basle, Switzerland, paper 9
tronçon de la galerie (4) E. LOUSBERG (1984)
-f- J 200 à 500 : travaux de reconnais- Détermination en laboratoire des paramètres mécaniques du sol à
sance complémentaire à partir de la basse température applicables à congélation.
galerie (sans congélation) Journées d'Etudes ABTUS sur la congélation du sol, 2 octobre.
+ Vers J 550 : mise en service de la (5) R. CARPENTIER (1982)
climatisation dans le laboratoire.
Mechanische eigenschappen van de stijve boomse klei in bevroren
- les appareils de mesure placés au toestand AMICI & ALUMNI - Comité d'hommage au prof. DE BEER - Ed.
ring 5 (fin du premier tronçon) ont DUCULOT
bien été influencés par la congéla-
tion du second tronçon de galerie (6) B. NEERDAEL & al. (1983)
pour ensuite indiquer progressive- Field measurements during thé construction of an underground
ment avec le dégel du massif des laboratory in a deep clay formation.
valeurs très faibles de l'ordre de 10 International Symposium on Field measurements in Geomechanics
bars. September, 5-8 1983 - Volume 2 proceedings pp 1419 - 1430
- les rings 15 et 22 traduisent encore (7) P. P. MANFROY, B. NEERDAEL, M. BUYENS (1984)
un autre phénomène: leur instru-
mentation ayant été mise en place Expérience acquise à l'occasion de !a réalisation d'une campagne
de plus en plus tard au cours de la géotechnique dans une galerie profonde.
réalisation de la seconde phase des CEC/NEA Workshop on thé design and instrumentation of in situ experi-
travaux, la lente mise en pression ments in underground laboratories for radioactive waste disposai.
des cellules a été contrariée quel- Brussels, Belgium. 15 th - 17 th May 1984
ques semaines plus tard par le dégel (8) P. GONZE (1984)
du massif; ce phénomène est plus
accentué au ring 22 où les pressions Méthodes de calcul spécifiques à la congélation
maximales sont restées très faibles. Journées d'Etudes ABTUS sur la congélation du sol, 2 octobre
120 TOS
german and swiss
réalisations with freezing

Dipi.- Ing. B. Braun


Deilmann-Haniel GmbH - Dortmund, FRG

j""' | Topsoil die [ | '.in


INTRODUCTION
Many construction projects in urban Frozen Section
areas
r
require extensive subsurface K75nH
ork with minimal or no disturbance
thé surface. Frequently, ground
support and groundwater control
within thé excavation are major pro-
blems for completion of thé subsur-
face work. Typical construction
methods implemented fortunnels in
soft, waterbearing soils are: conven-
tional mining and lining techniques. bs;gtiannische( Vortneb 755 m
New Austrian Tunnelling Method ————— 810m————
(NATM), pipe jacking, and various
types of shields ranging from F/g. 1.- Born Tunnel - Longitudinal section of tunnel
manual excavation to mechanized
shields for full-face tunnelling. With
thèse excavation methods, ground- Even though ground freezing in design included a frozen earth arch
water is usually controlled by one of combination with other methods is above thé tunnel crown and tying
thé following: wellpoints or deep frequently used for thé construction into thé underlying rock. This frozen
wells, slurry walls, sheet pile, com- of cut-and-cover tunnels, this paper earth arch was to provide a tempo-
pressed air or slurry for thé full-face deals with tunnels which had to be rary structural support and a
tunnel shields. built without open eut methods. To groundwater control System for thé
For more than a century, freezing better demonstrate how versatile period of five to six weeks until thé
has been used successfuily as a ground freezing can be used as a concrète lining was installed.
, method to stabilize ground and support and/orgroundwatercontrol Unconfined creep tests of frozen
^ o n t r o l groundwater. First System for thé construction of tun- soil indicated that, at stress levels
employed by thé mining industry in nels, three case historiés are descri- around 1.0 N/mm2 and a mean tem-
Europe, it has since been widely bed in this paper. One of thé pérature of-15° C, thé déformations
adopted throughout thé world to (1 ) projects was recently completed in in six weeks would be less than 1%.
stabilize ail types of excavations thé Fédéral Republic of Germany, The structural design required an
including tunnels (2) control and two in Switzerland. arch 2.0 to 3.0 m thick with a mean
groundwater, and (3) underpin
structures. Récent improvements in Section A
BORN TUNNEL -OLTEN
thé sciences of frozen ground engi- SWITZERLAND____________
neering and réfrigération techno-
logy hâve opened up many new Thetwin-track Born Railroad tunnel
economical applications for free- with a length of 810 m and a cross-
zing in thé construction and mining section of 85 m2, is part of a new 6
industries. Therefore, in thé last km-long railway line between Olden
décade ground freezing has and Rothrist. At thé northen portai
become a viable and compétitive thé tunnel had to pass through uns-
construction alternative for provi- table soil sédiments created by land
ding temporary ground support and slides for a length of 75 m. Thèse
groundwater control for tunnel sédiments consist of a clayey silt
excavations in difficult soil condi- with embedded limestone blocks of
tions. The advantages of ground various sizes. The moisture content —I _ I -—(
— '—'
I !•
' — '——^
1 —T—'—r-^
'——1 — I —
freezing are that it is adaptable to varied from 10 - 25% with up to 80%
practically any size, shape, ordepth saturation, with thé thickness chan-
of either an excavation or structure, r-j^ - TT^T"! — > ~±_— ' TjTTj. rlr • r_LT ' y '
ging from 10 to30 m. This layerwas
and that its application usually underlain by shale.
causes a minimum disturbance to
thé environment, which often is a A proposai calling for ground free-
décisive factor in inderground zing proved to be thé best alterna-
construction carried out iri large tive, both from thé technical and F/g. 2.- Born Tunnel - Cross-section of tunnel
urban areas. économie standpoint of view. The with réfrigération pipe arrangement
TUNNELS E T O U V R A G E S S O U T E R R A I N S N ° 6 9 M A I -JUIN 1985 . 121
The average advance rate for exca-
vation pf thé tunnel and installation
of thé initial shotcrete support was
1.35 m per working day. The overall
tunnel-driving rate, including instal-
lation of thé water-proofing as well
as thé final concrète lining, was 0.8
m per working day.
The versatility of thé ground free-
zing method was well idérnonstrated
on this project. During final tunnel
design, it was recognized that, due
ï O R e f c . g c E d t . i o n Pipes (2j Fc^eli- K.tll i (4 Hyurjulic r
t TÎUÎ p Truc»
to thé slope of thé unstable sédi-
ments, higher pressures on thé fro-
Fig. 3.- Born Tunnel - Tunnel driving zen arch as well as on thé final
lining, were to be encpuntered. This
nearlydpubled thé thickness of thé
freeze wall température of -15° C. High early Portland Cément and an final lîning. At this particular time,
Because thé area above thé tunnel accelerator were used for thé shot- thé installation of thé réfrigération
consisted of farmland and was crete, which gained a compressive pipes was almost completed. Howe-
easily accessible, thé cheapest strength of approximately 9.0 ver, by adding one row pf réfrigéra-
alternative was to install ail réfrigé- H/mm2 after three days when placed tion pipes on each side, further
ration pipes from thé surface. In directly against thé frozen soil and lowering of thé mean température of
order to keep thé réfrigération capa- before re-freezing. thé freeze wall, and moving réfrigé-
city to be installed and thé energy ration pipes up in thé crown area to
consumption to a minimum thé After completion of thé top heading
in thé first sub-section, thé bench account for thé increased excava-,
upper part of each réfrigération pipe tion diameter, thé new situation wa
was insulated. A casing was set to was driven, thé water-proof PVC
sheets installed, and thé final rein- tackled with pnly a minimal increasl
full depth in which thé réfrigération of cost. The financial and économie
pipes were placed. The annulus bet- forced concrète lining placed in 10
m sections. During this time, pre- conséquences would hâve been
ween thé casing and thé réfrigéra- several times higher with such
tion pipe was backfilled with freezing was completed in thé next
sub-section to provide tunnellîng sévère modifications had, for exam-
bentpnite to that location where ple, a shield been used for this tun-
freezing was required, while in thé opérations without interruption.
nel section.
other areas not requiring freezing, As frost heave was expected in thé
thé air gap acted as an insulator. silty material, heave monuments
Several rows of réfrigération pipes were installed on thé surface. Mea-
were arranged to create thé required surements confirmed that thé SUBWAY TUNNEL ESSEN,
frozen arch over thé tunnel. The amount of thé heave was - besides SECTION 17-b - ESSEN, FRG
pipes were spaced on 1.70 m centers other factors - strongly dépendent
along thé tunnel axis, while thé spa- on thé overburden pressure. In thé Contract Section 17-b required thé
cing of thé pipes in thé cross- area of least overburden (3 m), a construction of 302 m of a twin-
section varied from 1.0 to 2.0 m. The heave of 0.10 m wasobserved, while track tunnel with an excavation of 62
outside rows extended through thé in thé area of maximum overburden m2 in mixed face conditins in down-
weathered shale into compétent (12 m) 0.05 m was noticed. Further- town Essen. The cover over thé tun-
rock to provide a water cutoff. To more, convergence measurements nel crown varied from 5.7 to 9.5 m.
better adapt thé freezing to thé tun- in thé shotcrete indicated settle- The geological conditions basically
nelling progress, thé frozen section ments of 5 mm at thé crown, an separated thé section into three
was divided into 3 subsections. amount five to 10 times less than zones:
Two réfrigération plants with a expected. Thisfactcan beattributed - Zone 1 (120 m length) ',
capacity of approximately 1.8 mil- to thé strength of thé frozen arch as **«

lion kJ/h each were installed. One well as to thé stiffness of thé shot- Bedrock, directly overlain by silty
plant could provide brine tempéra- crete, which was not considered in layers, rosé from tunnel invert to
tures as low as -35° C to create thé thé structural design of thé freeze tunnel crown;
required frozen arch in three to four wall.
weeks. The other plant was used as
a back-up unit. Température contre!
pipes were placed in thé ground to
monitor thé freezing process.
A top heading and benching method
utilizing a roadheader was used to
excavate thé tunnel. A ramp provi-
ded thé necessary access tp thé top
bench. The preliminary lining of
0.15 m of shotcrete reinforced with
wire mesh immediately followed thé
excavation. The shotcrete served
thé following purposes:
- Provide additional suport to thé
frozen earth arch;
- Avoid spalling of thawed material
caused from heat development B95 Rpfri
during tunnelling opération; and "sration
Pi Des
- Proyide a suitable surface for ins-
tallation of thé water-proofing PVC
sheets prior to pouring th'e final
concrète lining. F/g. 4.- Born Tunnel - Working Séquence
122 TOS
- ZONE 2 (60 m length) The réfrigération pipes where pla- Réfrigération pipes wereconnected
ced on 0.90 m centers. To check thé to thé brine System on thé basis of
Tunnel was completely in bedrock, frost pénétration and to verify thé actual tunnel progress, given that
extending approximately 1 mabove required freeze wall thickness, seve- 2.5 weeks were required to form thé
thé tunnel crown; ral température monitoring pipes freeze wall. Once thé freeze wall had
- Zone 3 (122 m length) were installed in thé ground. its required thickness, heat removal
The bedrock, overlain by thé «Grùn- During freeze hole drilling, it was was reduced by intermittent runnjng
found that thé upper 1 to 2 m of thé of thé brine in thé réfrigération
sand», dropped rapidly below thé pipes.
tunnel invert. bedrock was heavily weathered and
also required freezing. The advan- To keep thé total freezing time to a
The average water levels was 2.5 m tages of thé arrangement of thé minimum, tunnel driving proceeded
above thé tunnel crown within thé réfrigération holes becarne appa- using thé top heading and benching
unconsolidated soils. The owner rent: thé holes could be easily adap- method. The top heading was
specified that thé tunnel be driven ted in length to ensure a watertight approximately 4.5 m high, and ini-
trough zones 1 and 2 underthe pro- connection between freeze wall and tially a loader did thé excavation.
tection of a freeze wall for ground- bedrock. Due to thé rrtîxed face condition, a
water control and for stabilization of Westfalia Lûnen WAV 170 roadhea-
thé sensitive silty layers. The réfri- Based on a weekly tunnel advance der was used. This roadheader was
gération pipes were tobe installed in rate of 13.5 m, two réfrigération later also employed for excavation
stages from within thé tunnel plants with a total capacity of 1.4 of thé bench and thé invert. Installa-
(cavern ordrillchambermethod).ln million kJ/h at a brine température tion of a preliminary lining, desi-
zone 3 thé tunnel could be conven- of -20° C were installed. gned for thé full overburden load
tionally driven by using deep According to thé time schedule, and extending into bedrock, imme-
vacuum filter for groundwater freezing in zone 1 begun while diately followed thé excavation. The
control. freeze hole drilling in zone 2 was preliminary lining consisted of:
Because of thé building density, ongoing. To avoid subsidence - Steel ribs on 1.0 m centers (spa-
-™!*yied utility lines, and thé heavy ahead of thé tunnel face and to pré- cing was later increased to 1.6 m
^^tâffic, only underground construc- vent érosion of thé frozen earth because of thé rigidity of thé frozen
tion methods could be used. Cut- body by groundwater infiltration to earth arch);
and-cover-methods and placement thé tunnel face, thé required frozen - 0.05 m shotcrete layer with wire
of thé réfrigération pipes from thé earth body was kept 30 m ahead of mesh as seal to avoid freeze wall
surface were excluded. thé tunnel face. To allow tunnel dri- thawing;
ving without interruption, thé unfro-
A joint venture was awarded thé zen tunnel core was dewatered 10m - 0.27 m structural shotcrete layer
contract with a value engineering ahead of thé face using small filter with a double wire mesh.
design for thé ground freezing work. wells installed on 5 m centers from Freezing was discontinued as soon
The planning called for drilling thé thé construction galleries. as thé preliminary lining was placed.
réfrigération holes and executing ail
freezing work from auxiliary
construction galleries running
parallel to and above thé main tun-
nel. The advantages were as follows:
- Ground freezing (as an auxiliary
construction method) was comple-
tely separated from ail work in thé
main tunnel;
- Tunnel driving could be done
continously without interruption;
Length of thé réfrigération pipes
.xiaced from thé galleries, tied 0.5 m
into rock, could easily be adjusted to
thé irregular surface of thé bedrock;
- Ground freezing process could be
easily controlled. To minimize frost
heavings in thé silt layers, thé freeze
wall thickness was limited to 1.0 m.
- Dewatering of thé tunnel excava-
tion could be done with filter wells
placed from thé galleries;
- Earlier completion date of thé main
tunnel was accomplished.
An access shaft was sunk between
zones 1 and 2, from where two galle-
ries were driven northward into zone
1 and one southward into zone 2
using thé pipe-jacking method. The
galleries had an internai diameter of
1.96 m toallow drilling of thé réfrigé-
ration holes. In 'zone 2, one gallery
was sufficient, as only a frozen roof
had to be created above thé tunnel
for groundwater control, while in
zone 2 a frozen arch had to be
formed.
Fig. 5.- Essen Tunnel - Réfrigération pipe arrangement in zone 1

TOS 123
Surface surveys did not indicate F/g. 6.- Milchbuck Tunnel - UNDERGROUND
frost heave. Ground subsidences of Longitudinal section of tunnel PORTAL NORTH
up to 60 mm were measured; thèse
were results of thé pipe-jacking as
well as thé subséquent tunnel
driving.
The project was completed on time
and to thé full satisfaction of thé
owner and ail parties involved. UWDERGHOUNO

MILCHBUCK TUNNEL -
ZURICH, Switzerland

The three-lane Milchbuck Tunnel is


part of a new expressway System in SANDY -SHJY
ÎNCLUSIONS
thé city of Zurich. This tunnel, cros- «ITH WATEHCWCULAT5ON
sing under a heavily built-up area,
sometimes with a minimum cover of
6 m, is 1,310 m long2 with an excava-
tion area of 145 m . At ils southern
end, thé tunnel had to pass through
a 350 m long moraine section,
consisting mainly of silty material.
Inclusions of extensive, sandy, gra-
velly lenses underartesian pressure, driving. Therefore, small diameter
and large boulders, presented major filter wells were placed on both
difficulties to tunnel driving. The sides of thé tunnel. Furthermore,
moisture content of thé moraine pressure-relief hples were installed
varied from 7 to 15%. from thé tunnel itself 30 m to 50 m
The ground freezing method was ahead of thé tunnel face.
specified by thé engineers as thé Ail freezing and related work had to
support and groundwater control be execuîed from within thé tunnel.
system to be used during tunnelling, Therefore, thé 360 m-section to be
not only because of économie rea- frozen was divided into eleven sec-
sons, but alsoforthefollowingtech- tions of 30 m to 36 m lengths. The
nical reasons: réfrigération pipes were placed on a
- The method is not sensitive to slightly upward batter in order to2
rapidly changing soil conditions; enlarge thé excavation from 145 m
to 195 m2 over a length of approxi-
- The freeze wall would provide two mately 8 m to allow drilling of thé
fonctions - structural support and réfrigération holes for thé next sec-
watertightness; tion. The frozen arch always exten-
- The settlements on thé surface ded some 4 m to 6 m beyond thé end F/g. 7.- Milchbuck Tunnel - Cross-section of
could be kept low because of thé of each excavation section. tunnel with réfrigération pipe arrangement
rigidity of thé freeze wall;
- Spécial underpinning of thé buil-
dings above or in thé vicinity of thé
tunnel was not necessary;
- Minimal surface disturbance of thé
heavily built-up area was possible;
- Shortening of overall time sche-
dule could be achieved. ; - office and rssidential buildings -
In order to provide thé structural
support during tunnelling, an arch
had to be frozen around thé tunnel.
The shape of thé frozen arch depen- 8Ktirttx>f-
ded on several factors such as geo- strass»
logy, overburden pressure, and thé
location of buildings above thé tun-
nel. In most areas along thé tunnel,
thé frozen arch was carried to
springline.
Extensive laboratory testing was
performed to obtain thé design
parameters for thé freeze wall. The
finite élément analyses indicated
that a frozen arch of 1.50 m
thickness was sufficientwith a mean
frozen wall température of -10° C.
Invert arch sondstcna and mari
The heave tests with frozen samples 0 2 4 6 8 tOm
revealed dewatering would conside-
rably reduce thé potential heave on
thé surface and also facilitate tunnel F/g. 8.- Mllchbuck Tunnel - Tunnel drivmg in sections 3 and 4.
124
TOS
To form thé freeze wall, a réfrigéra- And extensive instrumentation pro- 3. Increasing thé tunnel advance
tion plant with a capacity of 1.8 mil- gram was developed to monitor rate. Only 61 days total freezing time
lion kJ/h at-20° Cbrinetempérature ground températures and ground was required in thé second section,
was installed. A stand-by unit was movements: and thé maximum heave was redu-
also placed. ced to 32 mm. In thé criticai thîrd
- Heave markers at approximately section, thé total freezing time was
Réfrigération hole drilling was per- 300 stations;
formed from spécial chambers of further reduced to 41 days, and
approximately 8 m length instalied - Inclinometers installed from thé maximum heave of only 15 mm was
at thé end of each frozen section. surface; observed.
The number of réfrigération pipes - Extensometers installed from thé The field measurements revealed
changed depending on thé exten- surface and from within thé tunnel; that thé moraine material was sensi-
sion of thé arch; for example, for a tive to thaw consolidation. Subsi-
180°-arch 24 réfrigération pipes - Convergence measurements at 10
m to 15 m intervais; dences of up tp 61 mm were
were installed. The déviation of thé monitored in thé first twp sections.
pipes was limited to 1% of thé pipe - Various température measure- In thé criticai areas (buildings) thèse
length and was routinely checked ments within thé frozen arch from settlements were successfully redu-
with a slope indicator. A spécial dril- temperature-monîtoring pipes. ced tp 21 mm by performing cément
ling templet and upto four specially- grouting during thé thawing of thé
designed drill rigs were utilized. The From thé obtained field data, initial
calculations could be checked and freeze wall.
hole was advanced using a casing,
an eccentric bit attached to a conti- design parameters verified. More On this project it was impressively
nuous flight hollow stem auger, and importantly, from thé actual fieid demonstrated that ground freezing
water as a drilling fluid. Incaseboul- expérience gained modifications in can be used under thé mpst difficult
ders had to be penetrated, a down- thé freezing procédure or ground of conditions. By adjusting to thé
the-hole hammer was înserted, and support measures could be made in in-situ monitored field conditions,
drilling continued with air. The dril- thé following excavation sections. thé subsidences were kept to a
*!|pg casing was used as thé refrigera- Good examples were thé heaving minimum.
*»on pipe after installation of a plug. and settlement readings which were
criticai on this project. Heaving
After approximately 10 days pf free- rates of up to 105 mm were measu-
zing, thé frozen arch had gained its red in thé first frozen section. This
required thickness, and excavation SUMMARY
of one section could start. The was attributable to thé extended
amount of time thé frozen arch time (101 days) that thé freezing had The three examples demonstrate
would carry thé loads had to be to be maintained, due to initial start- that ground freezing is art extremely
up difficulties in tunnelling and to versatile subsurface construction
minimized tp avoid creep of thé fro- thé extensive overfreezing as freeze
zen soil, which could resuit in settle- wall thicknesses of up to 4.0 m were technique used to provide tempo-
ments on thé surface. Therefore, rary ground support, groundwater
installation of an outer lining consis- monitored. Such heave could not be control, and structural underpin-
ting of several layers of shotcrete tolerated in thé third freezing sec- ning for tunnelling. With thé récent
tion with seven-story buildings improvements in thé sciences of fro-
(0.40 to 0.45 m total thickness) with
wire mesh (2 layers) and rib steel above thé tunnel. zen ground engineering and réfrigé-
i m m e d i a t e l y f o l l o w e d thé Additional measures were taken to ration technology, ground freezing
excavation. reduce those rates: has matured to thé point where it
can be rationally designed, estima-
The top heading and benching 1. By changing thé design ted, and executed for a wide variety
method was used to drive thé tunnel. parameters; of projects, thus providing another
A roadheader and an excavator powerful tool for thé foundation
equipped with rippers were utilized 2. Better controlling thé size pf thé
during excavation of thé top hea- freeze wall through intermittent engineer to cope with thé challen-
^ing and top bench. The bottom freezing during thé maintenance ging underground problems posed
period; by many modem projects.
Jench and thé invert were removed
usi-ng two excavators with hydraulic
hammers. Most of thé excavation
was achieved from a specially-
designed sliding workdeck. Loaders
dumped thé material into dump
trucks which were used for spoil
removal. The walls, thé invert exca-
vation, and thé outer shotcrete
lining followed thé tunnel face at a
distance of 6 m to 8 m. This was
done to complète thé outer lining as REFERENCES
a structural support as soon as pos-
sible and to minimize soil and rock (1 ) «Vereisungsverfahren - Erfahrungen bei grossen Verkehrstunnelbau-
movements. Subsequently, thé ten»; Brochure published by Philipp Hobmann AG, Frankfurt/Main, FRG
water-proofing and thé inner final,
reinforced concrète lining were ins- (2) «Bprntunnel.Schweiz, KantonSoluthurn»; Publication by Elektrowatt
talled. Excavation and lining was Ingenieurunternehmung AG, Zurich, Switzerland
done using three 9 hr.- shifts, with (3) John Valk; «The Successful Application of an Unusual Ground Free-
thé graveyard-shift - limited to shot- zing Method to Secure Tunnel Excavation»; 2nd International Sympo-
creting (noise control) - overlapping sium on Ground Freezing, Trondheim, Norway
with thé swing-shift by 3 hours. As
each section was excavated and (4) P.C. Bebi, Mettier, K.R.: «Ground Freezing for thé Construction of thé
lined, tunnel driving was stopped to Three-lane Milchbuck Road Tunnel, Zurich, Switzerland»; Paper 16,
install réfrigération pipes for thé Tunnelling 79, London
next section. (5) K. Aerni, Mettier, K.R.: «Ground Freezing for thé Construction of thé
Three-lane Milchbuck Road Tunnel, Zurich, Switzerland»; 2nd Interna-
tional Symposium on Ground Freezing, Trondheim, Norway

TOS 125
le passage de pertuis du pré-métro sous
des immeubles a Antwerpen

Ir. E. HEMERIJCKX
Chef de Service du Service Spécial d'Etudes de la M.I.V.A. - Antwerpen.

1.— CONCEPTION DU
PRE-METRO.

Le Pré-Métro est la solution retenue


pour l'amélioration des transports
publics à Antwerpen.
Un Pré-Métro signifie l'amélioration
de certaines voies existantes et de
certains tronçons de lignes par des
solutions, soit souterraines soit de
surface. Le choix dépend de la situa-
tion des ouvrages, -dans ou hors de iK^iJSraïNCs
la ville-, de la nature et de la largeur
des rues, de la densité d'habitat, des
moyens financiers disponibles, du
coût des travaux, etc...
Un Pré-Métro signifie le développe-
ment d'un système, adapté à l'ex-
ploitation du tramway existant, qui
soit également capable de recevoir
d'autres moyens de transport sur
rails : tranways légers à grande
vitesse (phase PRE-METRO), trains
(phase METRO)... Depuis mars 1980
un premier axe en souterrain a été
mis en exploitation sur une distance
totale de 2900 m. Ce tronçon fut exé-
v\ ^k 3% ,-^' X
^
cuté en tranchée ouverte.
Par suite du dérangement important
causé par le travail à ciel ouvert, il a m méthode en tranchée ouverte
\/ i » M * « congélation du sol
été décidé en 1975 que les autres •••m»" fonçage de tubes —o— en étude
tronçons souterrains de l'extension «•4444 bouclier à bentonltc
du réseau de la petite ceinture
F/g. 7 - Réseau du Pré Métro - Méthodes d'exécution.
seraient réalisés par des méthodes
souterraines.
Ie O'- ' «.'
Cette option a ouvert de nouvelles OE ygYSERLEI PETITE CEINTURE

perspectives de conception du tracé


vu que le passage au-dessous de -.,-,.-^.
bâtiments devenait possible.
Comme la figure n° 1 l'indique, 4
-i»
méthodes principales d'exécution
-T T J'1 i" P
# • • « * • # » * » •• * • * » • * * « * • ' • • • • • tr

souterraine sont appliquées à Ant- *• * •/•*• • • »*- * fl*«i*J • * * » • fc • • * *• * • • •


werpen : la méthode en tranchée •* • »•«-•-•« » * T # < * - « » ••**• » •* *£*• « * * • —
• • • « • • • • • « • « • • • • • « ^ • • • *

ouverte, le fonçage de tubes, le bou-


clier à bentonite et la congélation du • •*• a •*»"•** J** • * >**** • • • • • • « J *
sol. • • • » • • • • • • • * • • • * • * » * * * • ' •

."•'•*-••"*'*'*J^*»*«"f''•"•"•"•".
Les avantages de sécurité, de tasse- ^•-iî^iT\*7 ji^"?,"j^^j*iii^T'''.*.* •*• • * * * **:*•*.*-•
•*• * •• .*t"* •»**»
» *r*r*
•*» ••r*.-*L»
» « S » • * •!•• • • • •
ments et de prix de revient réduits
ont orienté généralement le choix
vers l'utilisation du bouclier et le ^^^i^xfViSS»
<
fonçage de tubes. Ces méthodes ont :>>^i>v''<vv.''rS'xwQv<'.'K^< A'v'X''' '•'•. *' >.' f\^'w^x$>x^y^
déjà été traitées en détail dans les »XJTEBTIAmE OUI-
éditions TOS n° 37 (janvier-février I GOCEJNE
argile d«~Boom~
.^^ OUATERNAfRE sable fin ___ TERTIAIRE M
1980 et 57 bis (mai-juin 1983). ftl«_a sabie hn t*3 100 JOd
fàre ovtc des mclu

L'emploi de la congélation a été


limitée à des cas particuliers comme F/g. 2 - Coupe longitudinale géologique.
126 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS N° 69 MAI -JUIN 1985
SECTION A-A VUE EN PLAN
•4 repères de tassement limite de la congélation
••-sonde thermométnquz,^

X,,-. j'm:, r^W^


& J • r^ congélateurs
"^ \sr
congélateurs^ ^— c
1
" " " , '&
- fî?l
1 l*-f fouille O
limitede l'excavation

-go ; blinde?

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jr
.v* «*. ^v «
-. ,-. >. ;.v «." Xs.... : \-:v». f • ..
limite de la congélation \ \ limite de l'excavation

F/g 3 - Essai de congélation - Plan de principe

par exemple la présence d'alluvions.


Cet article se limite à la description
et aux résultats de l'essai de congé-
F/g 4 - lation préalable, et à l'application de
Essai de congélation cette technique à la réalisation des
Evolution de la température
Gonflements ei tassements pertuis Van Wesenbekestraat et
Opéra - Astnd.

2.- GEOLOGIE______ ___

La figure n° 2 nous montre le profil


'Idebut d ! début de l'c •' I lin Je la ! I e m p p r a ' ure en long de la Rive gauche à la Rive
'congelât lexcovat ' * congélation ' du,40l*0°C
e- 76
droite du Schelde (Escaut).
nm-2
M .1
JT^^__ paroi de la cave -zone(de 1 Les formations géologiques sui-
!__^—•*•" "^^congélation non-excavée vantes y sont indiquées : des rem-
0 o
U 1 j 1 • i blais, les couches quaternaires, les
V 2 i ï ï 1 \ t < r-T": ————r-r- couches de sable tertiaire et l'argile
E de Boom tertiaire.
M
E _ paroi de la cave-zone de La congélation doit être appliquée
N au-dessous des remblais dans la
ï couche de sable quaternaire argi-
S >- . -i leuse à limoneuse, -contenant des
coquillages-, et le sable tertiaire
pliocène Scaldisien, -un sable
paroi de la cave-zone de coquiller fin glauconifère.

3.- L'ESSAI DE CONGELATION

3.1.- Introduction
Au-dessous de quelques vieux bâti-
ments comportant des fondations
continues en maçonnerie, un essai
de congélation a été réalisé en août
et septembre 1975. Il avait pour
objet la détermination de la résis-
tance et de la sensibilité au gonfle-
ment du terrain congelé.
3.2.- Déroulement de l'essai
Une fouille blindée (1) d'une profon-
deur de 3 m. a d'abord été excavée.
1
en dehors de la Partant de ce puits de travail, des
zone congelée congélateurs horizontaux (2) ont
i l ! I i été forés au-dessous d'un mur por-
teur.
extrémité de la 11
one congelée Après congélation à lasaumure, une
seconde fouille blindée (3) a été
exécutée. Enfin le sol au-dessous de
la dalle a été excavé.
TOS 127
COUPE A-B COUPE C - D
presse
dalle en bois isolation
circulation circulation
ce saumure de saumure

plaque en
no échantillon At_

... - , dalle en métal


sùîWpTrïï sur 4 supports plaque en
plex i

F/g. 5 - Essai de congélation - Congélation des échantillons.

3.3.- Résultats.
La figure n°4 reprend l'évolution des
températures dans le sol et les rele-
échantillon vés des tassements aux points de
mesure sur les parois et le sol de
cave.
Si Ces mesures montrent que pendary"
..L les trois premières semaines, un tas
sèment léger s'est produit à la plu-
part des points de mesure. Ceci est
O probablement dû à l'excavation des
fouilles blindées et au forage des
congélateurs.
Ensuite on a mesuré un soulève-
ment des repères. Le soulèvement
10 II 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 du sol de la cave est de 4 mm. tandis
teneur en eau an % que celui du mur de fondation n'est
que de 2 mm.
F/g. 6 - Essa/ de congélation - Résistances en compression selon la teneur en eau
et la température. Ceci montre l'influence bénéfique
d'une charge élevée sur la réduction
des gonflements.
Environ un mois après l'arrêt de la
congélation, des tassements pro-
de c o n i r c - gressifs peuvent être constatés
. comme suite au dégel du sol. Le tas-
ALER1ES SOUS CONGELATEURS

/ ,f e^moc^olttf /
sement maximal était d'environ 2
* ' .- _ ' • «^ -'
' mm. par rapport au niveau initial.
Des échantillons pris in situ ont été %
placés et essayés en laboratoire^^
WBjig^'1*^1-!^^^^p$ dans l'enceinte refroidie montrée à*
la figure n° 5, il apparaît que les
résistances en compression aug-
mentent avec la teneur en eau du
sol. Une baisse de température cor-
respond également à une augmen-
tation de résistance.
3.4.- Conclusion
Eu égard aux mouvements mesurés
F/g. 7 - Pertuis Van Wesenbekestraat - Vue en plan. on peut conclure que les résultats
de cet essai sont très satisfaisants.
GALER'E C'est pourquoi il a été décidé d'ap-
PRINCIPE LONGITUDINALE
pliquer la méthode de congélation à
plus grande échelle.
4.- APPLICATION POUR
f L'EXCUTION DU PERTUIS
VAN WESENBEKESTRAAT.

& 4.1.- Introduction


Le tunnel Van Wesenbekestraat fait
partie de l'exécution du 1er axe. Ce
tunnel relie la station de correspon-
dance Astrid à la gare Elisabeth, sur
une distance d'environ 450 m.
F/g. 8 - Pertuis Van Wesenbekestraat - Excavation à l'abri d'un toit de sol gelé supporté par
des étançons provisoires. Le délai d'exécution des travaux
128 TOS
CONGELATION -

(*• • ••••*•.-''. t-»:-1!-"' j'.V.-i.Vv.V'.t-»'».**•V^v»^*.5'1* vi*"**,:


parois - lî ï /
4 50 m de profondeur M r$ y, /

"V

F/g. JO - Antwerpen - Fossés de la ceinture de


fortifications.

Ftg 9
Pertuis Van Wesenbekestraat 5m
Coupe de principe

commencés début 79 était de 36 1) congélation du toit de la galerie Les mouvements observés sont en
mois. longitudinale par passes d'environ grande partie dus à l'écartement de
15 m. la structure granulaire causé par la
Le tunnel devait être construit sur congélation et aux difficultés de
une longueur de plus de 120 m à 2) excavation de la passe de15m.de bétonnage parfait d'une dalle de
environ 1 mètre sous les fondations galerie longitudinale, le toit gelé couverture au contact du sol
du garage Permeke, un immeuble étant supporté par des hydrauliques congelé mais irrégulièrement
de studios et huit vieux immeubles. provisoires. excavé.
4.2.- Phases d'exécution 3) bétonnage d'une dalle de couver- C'est pourquoi un nombre impor-
ture temporaire afin de pouvoir arrê- tant de mesures complémentaires a
La congélation s'est faite en plu- ter la congélation de la galerie
sieurs tronçons. Ceci présente été pris :
longitudinale au plus vite.
l'avantage de limiter les puissances - l'élévation de la température par
Vigorifiques nécessaires ainsi que 4) arrêt de la congélation de la passe l'agrandissement des surfaces de
les temps de mise en froid et donc de 15 m. de galerie longitudinale. Le support au-dessus des étançons.
les mouvements du terrain. béton qui vient d'être coulé est sup-
porté par des étançons de reprise - la diminution du temps de congéla-
En première phase une galerie lon- des charges. tion de chaque phase
gitudinale est construite par tron-
çons de 15 m. La deuxième phase 5) congélation transversale au- - la prévention d'une détente préli-
consiste en la congélation transver- dessus du tunnel. minaire du sol durant le forage des
sale du sol situé au-dessus du toit du congélateurs.
6) excavation selon le même prin-
futur tunnel. Le principe général est cipe au-dessous de la dalle de radier
la création d'une dalle de sol gelé congelé. 4.4.- Mesures et résultats
sur une épaisseur d'un mètre. obtenus avec la congélation
7) exécution des fouilles blindées.
La figure n° 8 montre l'excavation du L'exploitation du garage Permeke
sol en tronçons réduits sous la dalle 8) bétonnage de la dalle de toiture n'a pas subi de gêne importante
du sol gelé. La dalle est supportée du tunnel. pendant les travaux.
par des étançons provisoires de 400 Les autres phases d'exécution sou- Dans la zone du garage, il n'y a
kN disposés en maille de 2 m. par 2 terraines se réalisent sous protec- qu'une seule colonne, qui a montré
m. Des analyses de stabilité par tion du cadre formé par les murs et unigonflement important absolu.
ordinateur et des essais de com- la dalle de toiture.
pressions triaxiales sur des échan- Le tassement absolu total moyen
tillons de sol congelé ont montré 4.3.- Mesures de sécurité sur les colonnes et les plots "de
qu'une température de -10°C était complémentaires mesure de la façade dans la zone
nécessaire au-dessus des étançons Dans la zone située entre «De considérée s'élève à 21 mm. D'autre
si la plaque d'appui des étançons Conincplein» et «Dambruggestraat» part on n'a constaté ni dommages,
contre le toit gelé avait des dimen- se trouvaient des remblais de ni gonflement aux colonnes de l'im-
sions de 0,60 m x 0,60 m. maçonnerie et de vieux puits d'eau. meuble de studios.
Le détail des phases d'exécution est Dans les premières phases de la Le tassement absolu moyen des
indiqué à la coupe transversale de la congélation on a constaté d'impor- colonnes et des plots de mesure est
figure n° 9 : tants gonflements et tassements. de 9 mm. dans cette zone.
TOS 129
a a épaisseur de 80 à 100 cm.
a 0 v r e m b l a i s
5.- APPLICATION POUR
L'EXECUTION DU Cette couche alluviale qui formait le
*0 9°-* 1,'
1.50m PERTUIS OPERA - ASTRID lit des anciens fossés est à 6 ou 7 m.
de profondeur.
5.2.- Phases d'exécution
sable grossier 5.1.- Introduction
En première phase, les fondations
Le tunnel Opéra - Astrid passe sous ont été reprises en sous œuvre des
le bâtiment de la société d'assu- fouilles blindées jusqu'au-dessus
élQm
*, rances «De Vaderlandsche». des alluvions.
alluvions Ce tunnel fait partie du 2ème axe du Toutefois la fondation approfondie
-rï contenant des pierres Pré Métro et relie, sur une longueur devait être reprise par la dalle supé-
1 6,00m
6, de 400 m., les stations Opéra et rieure du tunnel du Pré Métro.
Astrid.
a t I u vi o n s Afin de prévenir l'écoulement des
- —_ -' s-.
7,
-7,00m Comme le montre la figure n°10, ce alluvions, il a été décidé d'utiliser la
1 t * bâtiment a été construit comme les congélation.
1 1 t 1 sable f i n fossés comblés de la ceinture de for-
à coquillages tifications espagnoles entourant A partir d'une galerie longitudinale
1 1 * 4 8,50m
8,
Anvers et datant du 16ème siècle. (2), un massif de sol (3) de 1,5 m.
d'épaisseur a été congelé.
sable fin
9,5 Om
9, Des forages de reconnaissance ont A partir de cette galerie longitudi-
* * y
sable fin à coquillages 10 montré qu'au-dessus des couches nale, des galeries transversales pri-
de sable fin se trouve une couche maires (B) blindées de 1,65 m. à 1,90
Fig. 11 - Pertuis Opéra - Astrid - forage n° 1. alluviale saturée d'eau et d'une ont été excavées (4).
DE VACERlANPSOME

j i & i ? 6' , ï*' j>


'*••** ' F'-«"A >

COUPE LONGITUDINALE A-A

J_,___ -f~- - -_-t_l_ _^.^_L__t_x_Jj!lNÔEE"

Fig. 12 - Pertuis Opéra - Astrid - Vue en plan et coupe longitudinale. Fig. 13 - Pertuis Opéra
- Astrid - Coupe transversale
De Vaderlandsche
METHODE DE CONGELATION "DE VADERLANDSCHE"
Tableau des tassements à partir de février 1979
1'ASSEMENTS PAR PHASE
P H A S E
fin de la phase près du coin prèsdelaKV.O.
- rabattement de la nappe aquifère, mai '80
galerie longitudinale. iycompris l'in- début de la 8mm 8mm
fluence du drainage de la couche deboue) congélation
- période de congélation août '80 - 2mm Omm.
gonflement

-exécution des galeries primaires janv. '81 17mm. .9mm.


avril '81
- exécution des galeries secondaires
+ soulèvement par vérins fin de la 3mm 2mm
congélation

- dêgèlement «-bétonnage dalle de


juin '81 7 mm 2mm
toiture et parois latérales
TASSEMENTS TOTAUX 33mm 21mm Fig. 14 - Pertuis Opéra -
Astrid - tableau des tassements.
130 TOS
Ensuite des puits ascendants ont été Les autres phases d'exécution
souscavés vers les anciennes fonda- furent réalisées en souterrain. LE
tions à partir des galeries transver- 5.3.- Tassements
sales primaires (B) (5). TUNNEL LONG
Les mesures de tassement, sont DU
Ces puits ont été comblés de béton, résumées dans le tableau de la
-pour constituei les blocs de reprise figure n° 14. Réalignement du C.F.C.O.
(5) des fondations-, en même temps
que les galeries transversales pri- En raison de la charge de fondation (Chemin de Fer Congo-Océan)
maires (B). relativement lourde et de la pou-
trelle de reprise, les gonflements
Ainsi les fondations du bâtiment ont relatifs sont restés limités à 2 mm.
pris appui sur les galeries transver-
sales primaires (B). Les tassements relativement impor-
tants de 33 et 21 mm. sont probable-
Les galeries transversales secon- ment causés par l'ensemble des
daires (J) adjacentes (6) ont été travaux des différentes phases
excavées selon le même principe. d'exécution.

CONCLUSIONS GENERALES

Les expériences de congélation à tion d'une dalle horizontale de sol


"Sitwerpen ont montré qu'il est pos- gelé supportée par des étançons
u-iDle de travailler au-dessous de présente nombre de désavantages.
bâtiments sans y causer de dom-
mage important. Afin de restreindre la durée de la
congélation et les gonflements ont a
Dans le cas de la première applica- dû, pour le cas Van Wesenbekes-
tion au tunnel Opéra - Astrid la traat, travailler par zones limitées.
couche alluviale au-dessous du bâti-
ment a été entièrement stabilisée. Sera ouvert à la circulation fer-
Cette méthode de travail implique roviaire à la fin du premier semes-
Le problème de la sensibilité au gel que certaines zones sont gelées, tre 1985. L'inauguration officielle
des sables fins a été résolu dans ce donc gonflées, alors que d'autres aura lieu à la mi-août.
cas par une reprise immédiate des sont dégelées, donc tassées. Des
fondations sur la dalle de toiture du tassements différentiels se produi-
sent et peuvent donner lieu à L'Agence Transcongolaise des
tunnel. Communications (A.T.G.) a
dommage.
Pour le tunnel de Van Wesenbekes- décidé de publier une plaquette
traat, le problème de la sensibilité au Dans l'essai de congélation ces pro- technique concernant cet ouvrage
gel des sables fins était néanmoins blèmes étaient beaucoup plus dont la réalisation extrêmement
plus critique vu le travail à une pro- limités. difficile aura demandé plus de 7
fondeur réduite sous des massifs de Profitant de l'expérience acquise à années.
fondations. Antwerpen, la méthode de congéla- Cette plaquette de 56 pages
Afin de limiter les gonflements et les tion reste pleine d'avenir pour des (21x29,7) en quadrichromie,
tassements, on a dû prendre des applications spéciales comme la abondamment illustrée a le som-
mesures de sécurité complémentai- stabilisation temporaire de couches maire suivant :
,ès. L'expérience a prouvé qu'une de boue, l'étanchéité temporaire de • Présentation générale par M. le
excavation générale sous la protec- terrains, etc... Directeur Général de L'ATC
• Projet et financement
• Description des travaux
• Géologie et zones difficiles
• Pérennité de l'ouvrage
REFERENCES • Equipements (Pose de voie, ven-
tilation, signalisation, télécommu-
nications et exploitation)
(1) Thermal soil mechanics - Jumikis - Rutgers University Press - New
Brunswick 1966. • Délais et coûts
• Liste des intervenants dans la
(2) Ir. E. Buttiens - Bijdrage betreffende de bevriezingsmethode op het réalisation du Tunnel Long
symposium «Récente evolutie in thé toegepaste grond-mechanica»
(Leuven 5 en 6 maart 1980). Parution première quinzaine de
(3) Prof. H.L. Jessberger - Engineering Geology Vol 13 (1979) - Elsevier juillet 85
Scientific Publishing Company.
(4) Preprints of thé 2nd International Symposium on ground freezing -
Trondheim - Juni 24 - 26 1980.
(5) Ir. A. Wittemans - de Pré Métro te Antwerpen-Het Ingenieursbladjrg.
51 nr. 3
(6) Ir. L. Aerts - De ondergrondse bouwwijze van Pré Métro tunnels met Adressez yos commandes avant le
de schildmethode - Het Ingenieursblad jrg. 51 nr. 3 1er juillet aux :
(7) Ir. A. Wittemans - Ir. E. Hemerijckx - Le Pré Métro à Anvers - La Editions SEPALY
construction souterraine des ouvrages par foncage horizontal de tubes - B.P. 1611
TOS n° 57 bis mai-juin 1983. 69606 Villeurbanne Cedex

TOS 131
la méthode de la congélation
appliquée aux ouvrages du CERN
H. LAPORTE
Directeur du Génie Civil du CERN,
Ph. DOW
Directeur Général de la S.A. FORAKY

Huit points d'accès à l'ouvrage sont de molasse étanche se trouve à une


1.- INTRODUCTION prévus dans la plaine. A chacun de profondeur variant d'une dizaine de
ces points il y en a un, deux ou trois mètres à quelques soixante-dix
Le CERN, Organisation Euro- puits verticaux. mètres. La nécessité de faire traver-
péenne pour la Recherche ser par les puits la moraine aquifère
Nucléaire, construit actuellement Certains de ces puits sont réalisés surmontant la molasse a posé la
un grand collisionneur à électrons soit à l'abri d'une congélation, soit question du choix de la technique
et positons appelé L.E.P. (Large sous la protection d'une combinai-
son de congélation et de parois approprieepourrealisercetravail.il
Electron-Positon Collider). Il s'agit a été finalement décidé, là où
d'un tunnel circulaire de 27 kilomè- moulées. L'objet de cette communi- l'épaisseur de la moraine r**"*
tres de circonférence destiné à pro- cation est de présenter l'exécution dépasse pas 40 m, de réaliser ceti,v
duire les collisions à très haute de ces ouvrages. traversée par parois moulées poly-
énergie entre des faisceaux d'élec- Dans la plaine, le toit de la couche gonales jointives.
trons et de positons.
Il offrira aux chercheurs européens
des conditions exceptionnelles
pour l'étude des particules et des
forces fondamentales de la nature. 1000fn Fig 1 - Coupe géologique simplifiée
Le budget total prévu des travaux de
génie civil et des équipements
électro-mécaniques de cet ouvrage
est de l'ordre de 1 milliard de francs
suisses.
Le tunnel est situé pour 24 kilomè-
tres de sa périphérie sous la plaine
du pays de Gex. Dans cette partie il
se trouve à une profondeur variable
entre 40 et 150 m, la moyenne étant
d'environ 60 m, dans une épaisse
couche de molasse, roche très favo-
rable à rétablissement d'un tel 500
ouvrage. Cette molasse est surmon-
tée d'une moraine glaciaire aqui-
fère. Les trois kilomètres restant de 400
la galerie se trouvent sous des mon-
tagnes du Jura avec des épaisseurs
de couverture de l'ordre de deux 300
cents mètres.

-IA w U' t./ *-• i.i t.i

'v! _ __

-~J. CAIUOUTIS

MUS;

VT

^"^ '„•*•", /•>"•"'


MARNE ETANCHE
av
Fig 2 - Creusement d'un puits ec congélation

Fig 3 - Creusement d'un puits avec congélation


dans le cas d'une couche intermédiaire __
132 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS N° 69 MAI JUIN 198b
étanche vers trente mètres de
profondeur.
SABLE & LIMON Afin de gagner du temps dans la réa-
INTRAMORAI NIQUE lisation de certains puits plus
urgents que d'autres, les terrains
aquifères situés au-dessus de cette
couche étanche sont traversés à
i'abri de parois moulées. L'exécu-
-27
tion de ces parois commence en
même temps que les opérations de
LIMON ETANCHE forage pour les congélateurs. Ceci
-33
permet d'entamer les creusements
avant que le mur de glace ne soit
fermé.
•<•". NH
Là où les puits sont creusés à l'abri
de la congélation un revêtement de
CAILLOUIiS MCRAINIQUES béton, dit «paroi marocaine» est
coulé par passes successives de 3
mètres. De toute façon, tant les
-60
parois moulées que les parois maro-
caines ne sont qu'un revêtement
provisoire qui sera doublé ultérieu-
rement d'un revêtement définitif qui
— ASSISE RISSIENNE ETANCHE
sera très soigné tant au point de vue
finition qu'au point de vue
étanchéité.
^=. MOLASSE F/g 6 - Puits PX 84 - Variation des capacités
frigorifiques avec le temps
F/g 4 - Coupe schématique des terrains
2.- REALISATION DE LA
CONGELATION AU POINT 8
au PB
2.1 .- Géologie
Les sondages de reconnaissance
réalisés au point 8 permettent de
schématiser les conditions hydro-
géologiques comme suit:
- les terrains wurmiens superficiels
sont constitués de 0 à 27 m de sables
et limons intramorainiques, sièges
de plusieurs nappes (NH = 10 m)
de 27 à 33 m d'un horizon limoneux
étanche
de 33 à 60 m de cailloutis morainî-
que profond constitué de gravier
très perméable siège d'une nappe
importante (NH = 42 m)
- l'assise rissienne
de 60 à 75 m est constituée de marne
dure, compacte et étanche.
La perméabilité mesurée est de
8 10-
20 }0 40 50
Cette assise constitue l'ancrage
S.'/Jïi «. «| TEMPS d* FSRMETUBE (jours) pour la congélation.
§ |?ir ïK S; "S 2 tc 3V/
#«»«-«««
"-- ' - la molasse
à partir de 75 m est une série marno-
F/g 5 - Temps de fermeture du mur de glace
en fonction de l'interdistance des gréseuse. C'est dans cette couche F/g. 7 - Puits PX 84 - Position de l'isotherme
congélateurs. que se trouvera le tunnel circulaire. de O"C

2.2.- Etablissement du projet


Par contre, là où la profondeur dé- de congélation
passait 40 m, il a été jugé que le La figure 5 donne les temps de fer-
Grâce aux progrès des méthodes de meture du mur de glace en fonction
choix de cette technique comportait calcul modernes, tous nos projets
trop de risques, et il a été fait appel à de l'entredistance des congélateurs.
de congélation sont désormais Ces temps de fermeture sont égale-
la technique de congélation des conduits au départ d'un calcul
sols, bien connue de longue date ment fonctions des teneurs en eau
rigoureux de propagation du froid, et des puissances frigorifiques
pour le creusement de puits de selon les méthodes qui vous ont été
mines profonds en terrains aqui- adoptées. L'entredistance maximale
exposées ce matin par M. Goiize. pour obtenir un temps de femeture
fères, et plus récemment, comme en
fait foi cette journée, pour la résolu- Il est nécessaire au départ de faire économique, 6 semaines, y compris
tion de problèmes de génie civil sou- certaines hypothèses sur les carac- le temps nécessaire à Pépaississe-
terrain en terrains difficiles. téristiques du terrain à geler. Le ment de l'enceinte gelée pour assu-
poids spécifique du terrain sec et sa rer la stabilité est de l'ordre de 2,10
En certains points, il existe une teneur en eau sont variables à cause m. Les déviations des congélateurs
couche intermédiaire rie terrain de l'hétérogénéité des couches. sont relevées après forage.
TOS 133
NOVEMBRE OCCEMBRE JANVIER PEVR1ER MARS AVRIl MAI JUIN

PUITS PM 85

ENTRETIEN 1 CREUSEMENT t-i2—1 mm ma m •—•""•"•"

PUITS PX 84

PUITS PZ 85

ENTRETIEN & CSEUSEMENT(-S~! mmmmm

S09__
PUISSANCE

F/g. 9
FRIGORIFIQUE
NECESSAIRE
6KL
«9__
202__
M ^
W?
ta ^H/////// "7/y»/^

Planning
pévisionnel et PHASE I PHASE II
puissance j • 6 SEMAINES après I
11 _
frigorifique
nécessaire
F/g. 8 - Ports PX 84 - Variation des
températures en fonction de la distance
au centre du puits.

Un congélateur supplémentaire est


mis en place là où Pentredistance
mesurée est supérieure à cette
valeur.
La figure 6 montre que les capacités
frigorifiques diminuent rapidement
avec le temps et sont fonctions de
l'entredistance des congélateurs.
Ce diagramme permet de dimen-
sionner la centrale frigorifique, et
d'estimer les consommations
électriques.
Les figures 7 et 8 donnent la pro-
gression du mur de glace en fonc-
tion du temps.
2.3.- Planning prévisionnel
Vu l'urgence de commencer les
creusements des puits de grand dia-
mètre, il a été décidé d'isoler les
nappes superficielles par des parois
moulées. Cette opération permet de
creuser les puits jusque 42 m pen-
dant que les murs de glace se
forment.
Le planning imposé détermine la
puissance frigorifique à installer F/g. 10 -
ainsi que l'écartement maximal La congélation '*$£fs.fJ<ï*£*'.ï.1'
télescopique
entre deux congélateurs. Cette dis-
tance est limitée à 2,10 m. La cen-
trale frigorifique est composée de 4
unités de 200 000 k cal/h chacune. tube intérieur du congélateur.
La figure 9 montre le planning Les avantages de cette manière de
prévisionnel. réaliser la mise en gel en 2 étapes
sont :'
2.4.- Congélation télescopique
- limitation de l'épaisseur du terrain
Cette technique a été utilisée sur le gelé à l'intérieur de la fouille
petit puits P 8 (diam. creusé 7 m).
Profitant de l'existence de l'horizon - meilleure répartition dans le temps
étanche vers 30 m séparant Jes de la puissance frigorifique néces-
nappes supérieures de la nappe pro- saire, et donc économie sur l'éner-
fonde, nous avons congelé d'abord gie électrique dépensée.
les nappes superficielles, la congé- 2.5.- Technique de forage
lation de la nappe profonde étant
différée dans le temps (6 semaines
de déphasage).
Pour les 3 puits du point 8, il a fallu
réaliser 8000 m de forage pour la
mise en place de 120 congélateurs
'(Vv\.k K
Cette opération s'effectue simple- et quelques 500 m pour la réalisation F/g. 11 - Puits PX 84 -
ment en changeant la longueur du des contrôles (prises de tempéra- Déviation des congélateurs
134 TOS
TEMPS d» GOKS£IATÎGM

F/g. 72 - Variation dans le temps de la température de la saumure F/g. 13 - Puits PX 84 - C 13 - Contrôle des températures
aii départ (2) et au retour (1) et variation de la puissance
frigorifique absorbée (3).

F/g. 14 -
Puits PM 85 -
Profils
des températures
au C 13 les 18 et
25.0.2. 1984.

F/g. 15
PM 85 -
Niveau d'eau du
piézomètre central
(tête du puits
- 429,306 m)

tures, piézomètres...) Les caracté- rature pris au sein même du terrain.


ristiques des terrains de formation La figure 13 donne la température
glaciaire, à savoir, très peu consoli- du terrain à différents niveaux en
dés, hétérogènes, à granulométrie fonction du temps. Ces diagrammes
variable ont imposé la technique permettent à tout moment de
forage : marteau fond de trou avec connaître l'épaisseur du mur de
tubage à l'avancement. Pour ces glace. La figure 14 représente des erratiques de toute nature et pas du
profondeurs et à cause du frotte- diagraphies thermiques verticales tout consolidés. Il fallait trouver une
ment du terrain sur les tubes, 2 dans le murdeglace pris à différents méthode de forage originale, nous
tubages télescopés sont néces- instants. Ces graphiques permet- rendant capables de traverser ces
saires. Après la pose du tubecongé- tent de déceler les niveaux où une terrains de façon rapide et économi-
teur, pendant le détubage, le circulation de la nappe apporte un que vu les quantités importantes de
v^rrain est injecté de bentonite pour réchauffement du mur. forage que requiert la méthode.
freiner les mouvements éventuels La figure 15 est un enregistrement Il nous plait à dire ici que ce pro-
de la nappe. Enfin des mesures de des niveaux de la nappe. La courbe blème a été résolu efficacement par
déviation sont réalisées afin de en trait plein est relevée dans un pié- l'appel à du matériel belge de la
déterminer pour chaque niveau zomètre foré dans l'axe du puits. firme Stenuick, matériel combinant
l'écartement entre deux congéla- L'autre courbe est relevée dans un le marteau fond de trou avec taillant
teurs voisins. Cela permet de limiter piézomètre à l'extérieur de la cou- excentrique permettant le revête-
les fenêtres à 2,10 m en choisissant ronne de congélation. Lorsque la ment simultané par des tubes tour-
les endroits où il y a lieu de réaliser fermeture de i'enceinte est obtenue, nant en sens inverse de l'outil et
des forages supplémentaires. la dilatation de l'eau qui se trans- suivant immédiatement celui-ci; la
La figure 11 donne les déviations forme en glace fait monter le niveau nouveauté dans le cas de Genève
des forages au puits PX 84. à l'intérieur de l'enceinte étanche. ayant été de faire appel, sur une
C'est là l'indication absolue que grande échelle, au dernier stade de
2.6.- Contrôle de la congélation l'enceinte réalisée est complète- développement de ce procédé; à
ment étanche. savoir l'utilisation de 2 tubages de
Les contrôles servent à vérifier le protection télescopiques.
bon déroulement du chantier : pro-
gression du froid, puissances frigo- 3.- POINTS PARTICULIERS DES Quant aux Skobjectifs de départ, l'on
rifiques et fermetures du mur de gla- CONGELATIONS DU LEP peut à l'heure actuelle acter que, si
ce. Ils permettent de voir si le proces- CERN A GENEVE__________ l'objectif de rapidité a été parfaite-
sus se déroule comme prévu. ment rencontré, en tenant de façon
Les points particuliers suivants très sensible les délais promis, l'ob-
Le diagramme de la figure 12 montre nous paraissent devoir être mis en jectif d'économie nous a réservé des
la quantité de frigories produites et évidence: surprises assez fâcheuses, principa-
permet de se raccorcher à l'étude lement par une usure extrêmement
théorique pour la détermination du 3.1.- Forage des congélateurs
rapide (et par là coûteuse) des tubes
temps de fermeture. L'évolution du Le forage de la moraine de la plaine de protection , ceci dû à l'hétérogé-
mur de glace est surveillé erv perma- de Gex s'est avéré particulièrement néité, à la dureté et surtour à la mobi-
nence par des contrôles de tempé- difficile: présence de blocs de galets lité du cailloutis morainique.
TOS 135
Dans le cas de la plaine de Gex, l'on 3.3.2.- Dans le but d'éviter à l'Entre-
a pu se poser au départ certaines prise Générale des surcoûts
questions vue la perméabilité très fâcheux de creusement de la
grande de la moraine et la présence moraine gelée au centre des grands
d'un gradient assez important loca- puits, nous avions été amenés à cal-
lement; il y a lieu de penser que les culer et à définir la vitesse de pro-
vitesses que l'on peut calculer, au gression vers le centre des puits, ce
départ des valeurs connues de gra- qui définissait aussi un timingà res-
dient et de perméabilité, sont tou- pecter pour le creusement des puits.
jours des valeurs «moyennes» alors Là aussi l'on peut dire que la réalité a
qu'une seule vitesse de «pointe» confirmé de façon fort satisfaisante
peut être dangereuse. les calculs faits.
Nous avons résolu ce problème par La figure 16 montre l'évolution de
une injection systématique de ben- l'épaisseur de terrain gelé en fonc-
tonite, préalable à la pose des tubes tion du temps. La courbe en trait
congélateurs. plein a été déterminée par calcul.
Nous avons pu constater au point 8, Les points sont des mesures effec-
par le respect des prévisions de tuées lors du creusement du puits.
temps de fermeture, que ce pro- Pour le premier des puits creusés, le
blème, s'il existait, a été parfaite- PM 85, des retards pris pour d'autres
ment résolu de la sorte. raisons par l'Entreprise Générale
3.3.- Respect des prévisions faites n'ont pas permis d'éviter les sur-
par calcul coûts dûs à la dureté du terrain gelé
à cœur. Par contre, pour le second
3.3.1.- A notre grande satisfaction, puits, un timing beaucoup mieux
30 35 121 nous avons pu constater une grande respecté a permis de constater tou* "|
concordance entre les prévisions et l'économie de temps et donc de ça», J
Fig 16 - Puits PX 84 - Isotherme O° la réalité observée en ce qui que le respect de ces prévisions a
concerne les temps de fermeture de permis de réaliser.
mur de glace calculés et constatés.
Sur le premier puits, l'enceinte gelée
a été maintenue pendant 125 jours
3.2.- Mouvement éventuel de sur le second, pendant 52 jours.
nappes Fermeture Fermeture
L'on sait que le procédé de congéla- calculée constatée
tion peut être mis en échec par un
mouvement trop important de l'eau PM 42 46
dans les nappes. Une vitesse de
l'eau de 2 à 4 m/jour est considérée PX 42 44
comme critique

ANNEXE Tableau reprenant les principales caractéristiques des puits traités par congélation

PM 85 PX B4 PZ 85 PM 56 PZ 45

Technique utilisée Paroi moulée di 0 à 30 m Congélation Congélation Congélation


Congélation de la nappe pro- Télescopiqua
fonde

tf du cercle des congélateurs 14 m 15 m 10 m 11,85 m 9,55 m


0 du creusement 11,10 m 12,10 m 7 ni 9,10 m 7 m
0 Fini 9,10 ro 10,10 m 5,10 m 7,10 m 5,10 a
Profondeur : 65 m 65 m 65 m 55 m 42 ra
Distance entra congélateurs 1,20 m 1,20 m 1,20 m 1,20 m 1,20 m
Fenêtre maximale 2,10 m 2,10 m 2,10 m 2,10 ra 2,10 m
SurFace du mur congelé (à l'axe) 2.900 ts2 3.100 m2 2.200 ra2 2.100 n2 1250 m2
Nb. congélateurs prévu 36 37 26 31 25
Mb. effectivement foré i 45(2925m) 43(2795m; 33(2. 145m) 39 )
Nb. de contrôles t° 2 3 2 2 )
Nb. reForages (dont contrôles) 9(+ 25%) 6(t 16^ 7(t 21%) 8(+ 265Q
) en
Avancement moyen Forage/2 2,2 ra/h. 2,9 m/h, 4 m/h )
machines
en
Livraison enceintes, gelées à : 46 j. 4* J. 39 j.(1er
étage ]
Durée de l'entretien : 125 j. 52 J. en cours ) cours ) cours
T° de congélation : 27° - 27 ° - 27° ) )

136 TOS
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vue de l'abaissement des prix et des délais d'exécution des ouvrages des voix, celle du Président étant prépondérante.
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L'Association exerce toutes les activités concourant à cet objet, et sur un registre spécial et signés du Président et du Secrétaire ds
notamment : séance.
ai L'information et fa documentation de ses membres sur la base SECTION 2 • BUREAU
d'une terminologie commune a établir. Article 15. — Le Conseil élit en son sein un Bureau auquel H
bj La concertation en vue de définir des objectifs de recherches délègue les pouvoirs qu'il détient lui-même de l'Assemblée Géné-
et de développement, de promouvoir des essais de matériels et de rale, dans le cadre des statuts.
procédés, et d'en tirer des conclusions et recommandations. Le Bureau du Conseil est composé comme suit :
c) La participation aux instances Nationales et Internationales — Un Président.
concernées par les travaux souterrains. — Trois vice-Présidents.
Article 3, — A cette fin. l'Association réalise une concertation, la — Un Secrétaire Général,
plus étroite possible, entre • — Un Trésorier.
— les organismes des Collectivités, Etablissements Publics. Sociétés Les membres du Bureau sont élus pour trois ans, à la majorité
Nationales. simple des membres présents ; ils sont rééligibîes, dans les condi-
— et les personnes morales ou physiques concourant aux travaux souter- tions fixées au règlement intérieur.
rains têts que : Article 16. — Le Président assure ' l'exécution des décisions du
entreprises de travaux de construction et de traitement des sols, Conseil ; il peut être suppléé par l'un des Vice-Présidents.
constructeurs de matériels. '•Bureaux d'études. Ingénieurs Conseils. Plus généralement, il préside au fonctionnement régulier de l'Asso-
Architectes, Géologues et Géotechntciens, Laboratoires et Insti- ciation qu'if représente en Justice et dans tous tes actes de la vie
tuts de recherche. Organismes de contrôle technique. Etablisse- civile. Il peut déléguer tout ou partie de ses* pouvoirs à un ou
ments d'Enseignement. Sociétés savantes. plusieurs membres du Sureau.
Article 4. — Le Siège de l'Association est fixé à PARIS M pourra Article 17. — Le Secrétaire Général assure sous l'autorité du Prési-
être transféré en tout autre lieu, par simple décision du Conseil dent, le fonctionnement général de l'Association.
d'Administration qui devra être ratifiée par ''Assemblée Générale Il adresse notamment, les convocations pour les réunions du
Article 5. — La durée de l'Association est Illimitée Elle pourra Conseil de l'Assemblée Générale ordinaire et éventuellement des
être dissoute par anticipation, dans les conditions prévues aux Assemblées Générales extraordinaires, organise l'élection du Conseil
statuts. et des membres du Bureau, rédige les procès-verbaux des séances,
Article 6. — L'année sociale commence le 1 * ianvier en assure la diffusion aux membres de l'Association, veille à ta
tenue des registres, notamment du registre officiel prévu par î'artî-
TITRE DEUXIEME cîe 5 de la loi du 1" juillet 1991, conservé au siège de l'Associa-
.ion, avec la signature du Président et sa propre signature.
COMPOSITION DE L'ASSOCIATION H propose à l'approbation du Président et du Conseil le Règlement
Article 7. — L'Association se compose intérieur de fonctionnement de l'Association.
1o de membres collectif s, personnes morales, constitués par les Article 18, — Le Trésorier assure le fonctionnement financier do
divers organismes publics et prives mentionnes à î'article 3 l'Association et reçoit à cet effet, du Conseil, les pouvoirs nécessai-
Chacun de ces membres doit désigner une personne physique pour res notamment pour ouvrir au nom de l'Association, tous comptes
le représenter officiellement au sein de l'Association . en outre, il auprès des Etablissements financiers. Il établit les budgets, bilans
peut désigner un certain nombre de personnes susceptibles de parti- et comptes annuels et les présente à t'Assemblée Générale.
ciper aux travaux techniques de celle-ci Article 19, — Le Bureau est assisté d'un Comité technique, dont
2o de membres individuels, personnes physiques, susceptibles, par les Membres choisis au sein de l'Association, parmi les représen-
leur notoriété et leur compétence, de contribuer à la réalisation de tants des membres collectifs et les membres individuels, sont
ses objectifs : nommés par le Conseil sur proposition du Bureau.
3o de membres correspondants, personnes morales ou physiques, Ce Comité a pour objet de procéder, sous l'autorité du Bureau,
agréées par le Conseil d'Ad tstration Ces membres correspondants à toutes études répondant à l'objet social.
participent à la vie de E'A :iation, peuvent assister aux Assem- A cet effet, il constitue des groupes de travail éventuellement
blées Générales, mais n'y o pas le droit de vote et ne peuvent ouverts à des personnes particulièrement qualifiées, ne faisant pas
être membres du Conseil d'Administration partie de l'Association.
Article 8. — Les demandes d'admission doivent être adressées au H suscite et coordonne les activités des groupes, rend compte au
Président de {'Association Les admissions sont prononcées par le Conseil de leurs travaux et propose toutes mesures jugées oppor-
Conseil d'Administration tunes pour atteindre les objectifs fixés par le Conseil.
Les titres de Président d'honneur et de Membre d'honneur peuvent SECTION 3 - ASSEMBLEES-GENERALES
être décernés par Ee Conseil d'Administration à des personnes qui Article 20. — Les Assemblées générales, ordinaires ou extraordi-
lui rendent ou lui ont rendu des services signalés ou qui se sont naires, comprennent tous les membres de l'Association : elles sont
distinguées par l'éminence de leur travail convoquées par lettre du secrétaire générai, à chacun des membres
Ces titres confèrent aux personnes qui les ont obtenus, le droit un mois au moins avant la date fixée pour la réunion.
de faire partie de l'Association à titre de membre individuel sans La convocation doit comporter l'ordre du jour arrêté par le Conseil.
être tenues de payer une cotisation Les Assemblées Générales sont présidées par le Président de
Article 9. — La qualité de membre de l'Association se perd par l'Association ou, à défaut, par l'un des Vice-Présidents délégué. Le
1 - La démission Secrétariat en est assuré par le Secrétaire Générât.
2 - Le décès (pour les personnes physiques) Dans les scrutins des Assemblées Générales, chaque membre
3 - La cessation d'activité ou la dissolution [pour les personnes collectif et individuel de l'Association dispose d'une voix.
morales) Les résolutions des Assemblées Générales sont adoptées, à la
4 - La mise en règlement judiciaire ou en liquidation de bien (pour majorité des voix des membres présents ou représentés sauf en cas
les personnes morales) ds dissolution ou de fusion ; en cas de partage des votx, cette du
5 - Par l'exclusion Prés'dent est prépondérante.
Le Conseil d'Administration peut, par décision motivée, prise après Article 21. — L'Assemblée Générale Ordinaire est annuelle ; sa date
que l'intéressé aura été préalablement invité, et par lettre recom- et son ordre du jour sont arrêtés par le Conseil.
mandée, à se présenter devant le Bureau pour y fournir ses expli- L'Assembîée Générale Ordinaire entend le rapport du Conseil sur
cations, prononcer l'exclusion d'un membre de l'Association. sa gestion et sur toutes autres actions ressortissant à l'objet de
Les motifs d'exclusion sont ; l'Association. Elle doit examiner, redresser et ratifier Ee bilan et les
— Le non-paiement des cotisations pendant deux années, deux mois comptes de l'exercice écoulé, étudier, mettre au point et approuver
après un dernier avertissement par lettre recommandée resté le budget de l'exercice suivant, préparés par le Trésorier et présen-
Infructueux ; tés par le Conseil. Elle doit pourvoir à l'élection et au renouvelle-
—_ 1*, nnn-resnertt des clauses statutaires ou toute atteinte aux ment des membres du Conseil. Plus généralement, elle délibère sur
objectifs poursuivis par l'Association. toutes autres propositions Inscrites à l'ordre du jour et ressortissant
La démission ou la radiation d'un ou plusieurs membres adhérents à l'objet de l'Association.
ne met pas fin à l'Association, qui continue d'exister entre les L'Assemblée générale ordinaire délibère valablement quel que soit
autres membres adhérents. le nombre des membres présents ou représentés, sous réserve des
dispositions prévues à l'article 13 ci-avant.
TITRE TROISIEME Article 22. — Les modifications de statuts, ainsi que ta dissolution
FONCTIONNEMENT DE L'ASSOCIATION éventuelle de l'Association, ou sa fusion avec d'autres organismes
ayant un objet analogue, ne peuvent être envisagées qu'à l'initiative
Article 10. — L'Association est administrée par un Conseil respon- de la majorité des membres du Conseil, elles doivent être ratifiées
sable devant l'Assemblée Générale, et gérée par un Bureau assumant par une Assemblée Générale Extraordinaire convoquée par te Secré-
la permanence de sa représentation. taire Général et comportant le texte de ta proposition.
SECTION 1 - CONSEIL D'ADMINISTRATION L'Assemblée Générale Extraordinaire ne délibère valablement que
Article 11. — Le Conseil définit les activités de l'Association. si le tiers au moins des membres de l'Association est représenté.
après avoir entendu le rapport du Bureau. SI cette condition n'est pas satisfaisante, l'Assemblée doit être
Article 12. — La composition du Conseil doit, dans les conditions convoquée une nouvelle fois, à quinze jours d'intervalle ; au cours
fixées par le règlement intérieur : de cette seconde réunion, elle délibère valablement, quel que soit
— d'une part, respecter l'équilibre entre secteurs publics et privés, le nombre des membres représentés.
— d'autre part, assurer la représentation des différentes natures En cas de dissolution de l'Association, I Assemblée Générale
d'activité. Extraordinaire doit également désigner un ou plusieurs liquidateurs
Le Conseil se compose : et. conformément à la loi. déterminer l'emploi qui sera fait de
— au minimum de neuf membres, l'actif net après paiement des charges et des frais de liquidation,
Association — au maximum de trente membres.
TITRE QUATRIEME
Article 13. — Les membres du Conseil sont élus par l'Assemblée
Française Générale, pour une durée de trois années.
Sont élîgtbles •
RESSOURCES DE L'ASSOCIATION
'— Les personnes physiques représentant les membres collectifs et Article 23. — Les ressources de l'Association se composent :
des Travaux proposés par eux, a) • des cotisations annuelles de ses membres,
— Les membres individuels. bl - des intérêts et revenus de ses biens et valeurs,
en Souterrain Les membres sortants sont rééhgibles dans les conditions fixées cï
d)
- des subventions et participations dont elle peut bénéficier,
- des produits dont la perception est autorisée par la loi.
par le règlement intérieur
Le montant des cotisations pour les membres collectifs, les membres
(A.F.T.E.SJ L'élection a lieu a la majorité des deux tiers des membres présents
ou représentés, sous réserve que le nombre de suffrages exprimés i -"jivîdupls, les membres correspondants et les étudiants, est fixé
représente au moins le quart du nombre total des membres. par le Conseil sur proposition du Tré-îorier.
Association déclarée En cas de vacance* le Conseil y pourvoie à titre provisoire. Le Article 24. — Le fonds de réserve comprend les économies réalisées
sous le régime nouveau membre entre en fonction aussitôt mais sa nomination doit S"r les ressources annuelles et ayant reçu cette affectation, en vertu
être soumise à la ratification de la prochaine Assemblée Générale d'une délibération de l'Assemblée Générale Ordinaire. Ce fonds de
de la Loi de 1901 Ordinaire Son mandat expire à la même date que celui du membre réserve peut être employé notamment en placements de valeurs
[J.O. du 7 janvier 1972) qu'il remplace. mobilières, décidés par le Conseil.
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