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Journal Européen des Urgences et de Réanimation (2013) 25, 18—23

Disponible en ligne sur

www.sciencedirect.com

MISE AU POINT

Prise en charge des urgences et poussées


hypertensives aux urgences夽
Hypertensive emergency and hypertensive urgency in primary care unit

C. Ly ∗, J. Blacher

Centre de diagnostic et thérapeutique, Hôtel-Dieu, Paris faculté de médecine Paris


Descartes, AP—HP, place du Parvis-de-Notre-Dame, Paris 4, France

Disponible sur Internet le 5 février 2013

MOTS CLÉS Résumé L’hypertension artérielle est un facteur de risque cardiovasculaire majeur et très
Urgence fréquent. Sa prise en charge est loin d’être optimale. La poussée hypertensive sévère concerne
hypertensive ; 1 à 2 % des patients hypertendus. Elle peut être simple et pauci-symptomatique, relevant alors
Poussée hypertensive d’un traitement médical oral sans urgence. Ou alors, il s’agit d’une véritable urgence hyperten-
sévère ; sive avec atteinte d’un organe cible, nécessitant un traitement intraveineux urgent, associé à
Services des un traitement de l’organe cible, et une hospitalisation en milieu spécialisé. La poussée hyper-
urgences ; tensive sévère est très fréquente dans les services d’accueil des urgences, et l’on comprend
Atteinte organe cible aisément le rôle clé du médecin urgentiste, en première ligne, pour distinguer urgence et
poussée simple, afin d’adapter au mieux la prise en charge du patient.
© 2013 Publié par Elsevier Masson SAS.

KEYWORDS Summary Hypertension is the most prevalent cardiovascular risk. Management of hyperten-
Hypertensive sion is not optimal. One to 2% of hypertensive patients present with severely elevated blood
emergency; pressure. The dilemma is the distinction between hypertensive emergency and urgency. In
Hypertensive emergency, patients with end-organ damage require admission for evaluation and blood pres-
urgency; sure management with intravenous therapy. In urgency, patients without end-organ damage
Emergency are sent to home with oral therapy and recommendations. Role of physicians in management of
department; severely elevated blood pressure in emergency department seem to be important in particularly
End-organ damage for asymptomatic severely elevated blood pressure.
© 2013 Published by Elsevier Masson SAS.

夽 Cet article appartient à la série « Cardiologie ».


∗ Auteur correspondant.
Adresse e-mail : camille.ly@htd.aphp.fr (C. Ly).

2211-4238/$ — see front matter © 2013 Publié par Elsevier Masson SAS.
http://dx.doi.org/10.1016/j.jeurea.2012.12.004
Prise en charge des urgences et poussées hypertensives aux urgences 19

Introduction des poussées sévères. L’élévation tensionnelle touche


essentiellement la systolique (65 % des cas), puis les deux
L’hypertension artérielle (HTA) est un facteur de risque (18 %) et rarement seulement la diastolique (5 %). Ensuite,
cardiovasculaire majeur et touche près d’un tiers de la popu- les principaux motifs de consultation aux urgences sont
lation adulte en Europe [1]. La poussée hypertensive sévère représentés par des céphalées, une épistaxis, une agita-
est fréquente et semble stable malgré la publication de tion pour les poussées simples, et une douleur thoracique,
nouvelles recommandations européennes ou américaines. une dyspnée et un déficit moteur pour les urgences hyper-
Aux États-Unis, le pourcentage de patients présentant une tensives. Les atteintes viscérales les plus fréquentes sont
poussée hypertensive sévère aux urgences était de 42 % en représentées par les accidents vasculaires cérébraux (AVC)
2006 et 43,5 % en 2008 [2]. Le motif de consultation aux ischémiques, suivis de l’insuffisance cardiaque aiguë, et
urgences pour poussée hypertensive sévère est fréquent de l’encéphalopathie hypertensive. Par ailleurs, peu de
car on estime que 1 à 2 % des patients hypertendus trai- patients avaient une HTA non connue au moment de
tés feront une poussée hypertensive sévère à un moment l’admission aux urgences (25 %) [8,9]. Et le nombre de
donnée de leur vie [3]. Toute la difficulté de la prise en patients ayant fait une poussée simple sans atteinte d’un
charge aux urgences est la distinction entre poussée hyper- organe cible sortis sans recommandations, ni modification
tensive sévère simple et véritable urgence hypertensive, où de leur traitement est élevé (40 %). Il est important de signa-
l’atteinte d’un organe cible nécessite une prise en charge ler que cette inertie thérapeutique joue un rôle dans le
immédiate et une hospitalisation dans un service adapté. contrôle non optimal des patients hypertendus [10].
La recherche de l’atteinte d’un organe cible aux
urgences a été étudiée dans une étude menée par Karras
Définition et al. Cette étude révèle que la réalisation des examens
complémentaires : bilan biologique standard, radio de tho-
La poussée hypertensive sévère simple s’accompagne de rax, ECG, fond d’œil et analyse urinaire n’a été complète
chiffres de pression artérielle (PA) s’élevant au-dessus de que dans 6 % des cas. Les examens les plus réalisés étant
180 mmHg pour la systolique et/ou 110 mmHg pour la dias- le bilan sanguin et l’ECG [11]. Dans une autre étude réali-
tolique. Le patient peut être asymptomatique ou alors sée par la même équipe et portant sur 109 patients admis
présenter quelques signes tels que céphalées, ou épistaxis. pour poussée sévère asymptomatique, tous les examens
Le traitement médical per os sans urgence suffit [4]. complémentaires (ECG, radio de thorax, bilan biologique
L’urgence hypertensive vraie associe une poussée hyper- et urinaire et fond d’œil) ont été réalisés quel que soit
tensive sévère et une souffrance aiguë d’un organe cible. l’examen clinique. En comparant les données de l’anamnèse
Cela nécessite une prise en charge immédiate, avec le plus et de l’examen clinique, des résultats anormaux et impré-
souvent baisse de la PA dans un délai court à l’aide de trai- vus des tests ont été notés dans de 52 % des cas, alors que la
tements antihypertenseurs intraveineux, prise en charge de clinique ne présageait rien d’anormal. À l’inverse, des ano-
l’atteinte de l’organe cible et hospitalisation en milieu spé- malies cliniques ont été retrouvés dans 6 % des cas de tests
cialisé [5,6]. normaux [12].
L’HTA maligne associe une PA diastolique au-dessus de
140 mmHg et une atteinte vasculaire. Sa cause est liée à
une HTA ancienne non traitée ou une élévation aiguë et per- L’atteinte des organes cibles
sistante de la PA. L’atteinte vasculaire est bien visible au
niveau de la rétine où le fond d’œil révèle hémorragies réti- La poussée hypertensive sévère aiguë peut toucher un
niennes, avec exsudats et œdème papillaire. Cette entité organe cible comme les coronaires, le ventricule gauche,
rejoint l’urgence hypertensive pour sa prise en charge [7]. l’aorte initiale, le cerveau, les yeux, les reins, mais aussi
chez la femme enceinte, elle peut s’accompagner d’une
éclampsie. L’ensemble des atteintes et des mécanismes est
résumé dans le Tableau 2.
Poussée et urgence hypertensive vraie :
état des lieux de la prise en charge aux
urgences Conduite à tenir aux urgences devant une
poussée hypertensive sévère
Quelques études observationnelles réalisées dans les dépar-
tements d’urgences européens et américains ont permis La première chose à faire est de vérifier qu’il n’y a pas
de comprendre plusieurs choses (Tableau 1). Tout d’abord, d’erreurs de mesures liées à un brassard inadapté à la
la véritable urgence hypertensive ne représente que 9 % circonférence du bras, ou à un appareil non standardisé

Tableau 1 Études observationnelles menées aux urgences.


Étude Patients Cut-off poussée sévère Suivi Urgence hypertensive
vraie (%)
Zampaglione et al. [8] 1634 PAD > 120 mmHg 12 mois 24
Christoph et al. [9] 164 >180/110 mmHg 18 mois 9
20 C. Ly, J. Blacher

Tableau 2 Atteinte des organes cibles.


Atteinte de l’organe cible Mécanismes Clinique Diagnostic
Le syndrome coronaire Défaut de vascularisation Douleur infarctoïde ECG : onde de Pardee
aigu [13,14] myocardique liée à Élévation des enzymes
l’élévation des pressions myocardiques
diastoliques, et rupture de
plaque, notamment à
l’effort, plus rarement,
dissection aortique
étendue aux coronaires
L’œdème aigu du poumon Dysfonction diastolique Dyspnée, orthopnée, Radio de thorax
[14,15] aigue : élévation brutale crépitants diffus, Gazométrie
de la post-charge tachycardie Échographie cardiaque
plus rarement dysfonction
systolique aigue
La dissection aortique Atteinte vasculaire par Douleur dorsale Scanner thoracique
[13,15] élévation des contraintes migratrice, asymétrie Écho-transœsophagienne
de cisaillement jusqu’à la des pouls et de la PA,
rupture d’une tunique de et souffle diastolique
la paroi
L’éclampsie [16,17] Convulsions et/ou de Examens biologiques,
troubles neurologiques urinaires
du 3e trimestre de la Élévation de la créatinine ;
grossesse à 15 jours de la protéinurie
après. Chiffres
tensionnels peu élevés,
céphalés, troubles
visuels, ascension
tensionnelle rapide
L’encéphalopathie Lésions endothéliales au Céphalées, nausées, L’IRM cérébrale retrouve
hypertensive [16,18] niveau cérébral, affectant vomissement, une un aspect de leuco
ensuite la barrière hémato confusion, des troubles encéphalopathie
méningée d’où visuels, parfois des postérieure qui est
vasodilatation et œdème troubles de vigilance, réversible
cérébral de la substance voire des convulsions
blanche pariéto-occipitale
L’insuffisance rénale aigue Insuffisance rénale aigue Oligurie, OAP. . . Bilan biologique et
par perte de urinaire
l’autorégulation de la Élévation de la créatinine ;
perfusion rénale (part de la protéinurie
fonctionnelle), et par des
lésions glomérulaires
potentiellement
irréversibles (part
organique)
HTA maligne [19] Atteinte vasculaire Fond d’œil : œdème
papillaire, hémorragies,
exsudats

(automatique ou manomètre manuel à mercure). Par liée à un effort récent, à une douleur ou à un stress
ailleurs, la mesure doit être effectuée aux deux bras, [3,5].
et doit être répétée au niveau du bras donnant des Une fois, la poussée hypertensive sévère confir-
chiffres les plus élevés. On retient les chiffres lorsque mée, il faut rechercher l’atteinte d’un organe cible.
la différence entre les deux mesures consécutives est L’interrogatoire recherche une douleur thoracique, une dys-
inférieure à 10 mmHg. Cette répétition permet de limi- pnée, des céphalées, une asthénie, un amaigrissement, un
ter l’effet blouse blanche et la poussée hypertensive syndrome polyuropolydypsique, des troubles des fonctions
Prise en charge des urgences et poussées hypertensives aux urgences 21

Tableau 3 Prise en charge des urgences hypertensives.


Organes cibles Traitements possibles Objectif tensionnel Traitement associé
pour la PA
Infarctus du myocarde aigu [13] Nitroglycérine ou 20 % en 2 h Revascularisation
dinitrate d’isosorbide coronaire, antalgiques,
antiagrégants,
anticoagulants,
bétabloquants, IEC
OAP [14] Dérivés nitrés 20 % en 2 h Diurétiques de l’anse
Dissection [15] Nicardipine ou urapidil 110 mmHg dans les Antalgiques,
10 min pour la PAS bétabloquants
Encéphalopathie [16] Nicardipine ou urapidil 20 % en 2 h —
Hémorragie sous arachnoidienne [18] Nicardipine ou urapidil 20 % en 2 h Neurochirurgical dans
certains cas
Rétinopathie [19] Nicardipine ou urapidil 20 % en 2 h —
Éclampsie [17] Labetalol, nicardipine, 20 % en 2 h Césarienne, perfusion
urapidil de sulfate de
magnésium
OAP : œdème aigu du poumon.

supérieures. L’examen cardio-pulmonaire et neurologique ainsi que les objectifs tensionnels. Le Tableau 4 détaille les
complètera l’interrogatoire (œdème aigu du poumon, médicaments utilisés et leur dosage intraveineux.
souffle diastolique si dissection, irritation pyramidale. . .).
L’ECG recherchera des signes de souffrance myocardique. La
bandelette urinaire permettra de voir une atteinte rénale. Cas particuliers
Le bilan biologique permettra de voir une atteinte rénale,
hépatique, une anémie. . . Le fond d’œil recherchera une Quelques cas particuliers méritent notre attention. Tout
rétinopathie hypertensive mais sa réalisation aux urgences d’abord, dans les 48 premières heures de l’AVC ischémique,
n’est pas toujours possible. Le scanner cérébral ou l’IRM sera le traitement n’est indiqué en urgence que si la PA est supé-
fait en cas de signes neurologiques. S’il y a un doute sur une rieure à 220/120 mmHg. En cas de fibrinolyse, on traite
dissection, on réalisera un angioscanner ou une échocardio- si la PA systolique dépasse 185 mmHg [20]. Dans l’AVC
graphie transthoracique voire transœsophagienne [3,5]. hémorragique, l’objectif tensionnel est 160/90 mmHg. Passé
En cas d’atteinte d’un organe cible, la prise en charge de la période des deux jours, on vise un niveau de PA de
l’urgence hypertensive comprend trois volets : 160/100 mmHg et la normalisation de la PA se fera très
• le traitement de l’organe atteint : diurétiques et dérivés lentement, sur trois mois [21]. En postopératoire, la pous-
nitrés si OAP, chirurgie si dissection de type A, revascula- sée hypertensive sévère est fréquente et se voit dans les
risation coronaire si infarctus. . . deux premières heures après l’opération. Elle se voit dans
• la baisse de la PA relativement rapide en fonction de tout type de chirurgie mais surtout celle touchant le sys-
l’atteinte à l’aide de traitements antihypertenseurs intra- tème nerveux autonome : cardiothoracique, vasculaire et
veineux. L’objectif est d’obtenir une baisse de 20 % de la
PA systolique dans les deux premières heures, puis de viser
160/100 mmHg dans les deux à six heures suivantes. Une Tableau 4 Les médicaments de l’urgence hyperten-
baisse trop rapide de la PA peut entraîner une aggrava- sive.
tion de l’atteinte des organes cibles par hypoperfusion
et donc ischémie. La dissection aortique fait exception. Traitement Dosage intraveineux lent à la
La baisse de la PA doit être rapide. La PA systolique doit seringue
être abaissée à 110 mmHg en dix minutes et maintenue Dinitrate d’isosorbide 1 à 10 mg/h
à ce niveau. La fréquence cardiaque doit être contrôlée Uradipil 30 à 90 mg/h
autour de 60 BPM avec les bêtabloquants [13] ; Nicardipine 5 à 10 mg/h
• l’hospitalisation du patient dans un service spécialisé :
Esmolol 500 ug/kg sur 1 min puis 50 à
soins intensifs, réanimation, chirurgie thoracique. 200 ug/kg/min
Nitroglycérine 1 à 10 mg/h
Labetalol 1 mg/kg en 1 min puis 0,1 à
Le Tableau 3 reprend l’ensemble des traitements utili- 0,3 mg/kg/h
sés pour l’atteinte d’un organe cible et la baisse de la PA,
22 C. Ly, J. Blacher

neurochirurgicale. Elle nécessite un traitement intraveineux


pendant six heures car elle augmente le risque de saigne- Elle représente une véritable urgence lorsqu’il y a
ment du site opératoire [22]. Après un infarctus du myocarde atteinte d’un organe cible et nécessite traitement
aigu, le traitement intraveineux s’impose également, car antihypertenseur intraveineux, traitement de l’organe
l’élévation tensionelle peut augmenter la zone d’ischémie atteint, monitoring en service de soins intensifs.
par défaut de perfusion coronaire, et contribuer à un OAP La prise en charge repose sur la vérification des
en augmentant la post-charge d’un ventricule gauche déjà chiffres mesurés, la recherche des organes cibles, le
défaillant sur le plan diastolique [14]. traitement adapté à chaque cas.
Le rôle du médecin urgentiste est primordial tant
pour l’urgence où le pronostic vital est en jeu, que
pour la simple poussée, puisqu’elle concerne surtout
Rôle clé du médecin urgentiste devant les hypertendus connus.
une poussée hypertensive sévère sans
souffrance d’organes
Il ne s’agit pas d’une urgence thérapeutique. Après avoir Déclaration d’intérêts
contrôlé les chiffres de PA, on instaure un traitement oral
progressif qui fera baisser la PA sur plusieurs semaines. Les Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en
signes associés comme les céphalées, ou les épistaxis ne sont relation avec cet article.
pas considérés comme des signes de souffrance viscérale
[4,5].
Le médecin urgentiste est souvent confronté à une pous-
sée hypertensive simple. Le traitement intraveineux n’est Références
pas indiqué, ni le traitement monitoré par un inhibiteur
[1] Wolf-Maier K, Cooper RS, Banegas JR, Giampaoli S, Hense HW,
calcique oral d’action courte. L’attitude recommandée est
Joffres M, et al. Hypertension prevalence and blood pressure
un traitement oral progressif : initiation d’un traitement ou levels in 6 European countries, Canada, and the united states.
renforcement d’un traitement. Même si aucun traitement JAMA 2003;289:2363—9.
urgent n’est préconisé, le rôle du médecin urgentiste repose [2] Pitts SR, Niska RW, Xu J, Burt CW. National Hospital Ambulatory
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au long cours par le médecin traitant ou un spécialiste d’HTA Natl Health Stat Rep 2008;7:1—38.
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La poussée hypertensive sévère est plus fréquemment une [5] Plouin PF, Bobrie G, Girerd X. pour le groupe de recommanda-
simple poussée hypertensive nécessitant un traitement oral tion de l’Affsaps. Poussées hypertensives de l’adulte. Élévation
d’efficacité progressive. Lorsqu’il existe une atteinte aiguë tensionnelle sans souffrance viscérale immédiate et urgences
hypertensives: recommandations. J Mal Vasc 2002;27:234—8.
d’organe cible, il s’agit d’une urgence hypertensive à pro-
[6] HAS. Actualisation 2005 sur la prise en charge des patients
prement parler, et la baisse rapide de la PA par voie
adultes atteints d’hypertension artérielle essentielle. J Mal
intraveineuse est recommandée sauf en cas d’AVC isché- Vasc 2006;31:16—33.
mique. S’ajoute à cela le traitement spécifique de l’organe [7] Grupo de Trabajo para el Tratamiento de la Hipertensión
cible atteint, ainsi que l’hospitalisation du patient dans un Arterial de la Sociedad Europea; Sociedad Europea de Cardio-
service spécialisé. Dans la poussée hypertensive sévère sans logíaMancia G, De Backer G, Dominiczak A, Cifkova R, et al.
atteinte d’un organe cible, le retour au domicile du patient 2007 Guidelines for the management of arterial hypertension:
est l’attitude à adopter, accompagnée d’une éducation thé- the Task Force for the Management of Arterial Hyperten-
rapeutique, d’un renforcement du traitement médical, et de sion of the European Society of Hypertension (ESH) and
l’organisation du suivi du patient. On comprend aisément of the European Society of Cardiology (ESC). Eur Heart J
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le rôle clé du médecin urgentiste qui accueille très sou-
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180/110 mmHg. [11] Karras DJ, Kruus LK, Cienki JJ, Wald MM, Chiang WK, Shayne
Elle est asymptomatique, sans atteinte des organes P, et al. Evaluation and treatment of patients with severely
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