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MAXWELL
Headington Hill Hall, Oxford OX3 OBW, UK
MÉDICO-PHILOSOPHIQUE
SUR
^'ALIÉNATION MENTALE |
ou
L A M A NI E.
TR A I TÉ
MÉDICO-PHILOSOPHIQUE
SUR
L'ALIÉNATION MENTALE
o
L A MA NIE,
PAR PH PIN EL,
Professeur de l'École de Médecine de Paris
Médecin en chef de l'Hospice National des
femmes, ci-devant la Salpêtrière, et
de plusieurs Sociétés savantes,
j^p/a p a R 7
Chez RICHARD CAILLE ET
Libraires, me Haute-Feuille, N°rYtr-<r'^
AN II
INTRODUCTION.
La marche progressive des lumières
sur le caractère et le traitement de l'a-
temps, que
verte,
rison de la rage?.
iL'impulsion communiquée à prçs-î
que toutes les sciences dans la première
moitié dece siècle, les talons supérieurs,
de Stahl et de Boerrhaave qui é toient k
la tête de l'enseignement public de la
Médecine et de la, Chimie, donnent
une forme nouvelle à J'une ou à l 'autre
de ces sciences, et communiquentsur-*
tout à la première la marche sévère de
l'esprit d'observation, une admiration
éclairée pour les auteurs anciens et
une méthode jusqu'alors inconnue*
Mais J'ambition extrême que marquent
ces deux illustres rivaux de répandre
ieur doctrine exclusivement à toute
autre l'immensité de leurs travaux
pour faire marcher de front toutes les
connoissances médicales et pour rem*»\
plir l'Europe savante de leur célébrité,,
ne leur permettentpoint d'approfondir
aucune maladie particulière; et les alié-
nés continuent de rester confinés dans
leurs hospices ou séquestrés dans des
habitations isolées sans qu'on s'élève.
au-dessus de la routine ordinaire des
saignées <ie> bains et des douches. 'La
doctrine de l'aliénation reste comme
auparavant encadrée dans un système
universelde médecine ou plutôt
elle est toujours réduite à* une sim^
pie compilation de ce qu'on avoit
antérieurement écrit On se borne à
consigner quelques histoires particu*
libres de la Manie dans des recueils
dans des collections académiques où
dans des journaux, en y joignant y par
intervalles, des résultats de recherches
sur les lésions organiques du cerveau}
mais c'est plutôt pour intéresser le pu-
blicpar quelque singularité piquante
que pour concourir, -aux progrès de cette
partie delà médecine. Les Monogra^
phies. sur l'aliénation, publiées dans la
dernière moitié de ce siècle soit en ( i)
(i) Baitte s Trtatise on Madness. Lond. 1758. Th.
Arnold observations on the nature, etc. of insamty
Perfect sélect cases, etc. ofihsiàntjï., tfothèsi
ter 1787. – Eçtirpefs
sàhitjr – Pargeter's observations on Tpqniaç- (ftp
so'rders. Lond.179a. Ferriars med. hist.andrejftect'
en Allemagne (i ) »,
celui dé
l'aide de la forme
et souvent de donner liçii
J'en «exr
(At$
nature çf
etc. wnd. 1798),
ouvrage profond et j^ein de ré&ult^te
les
principes de la
Gpnnoissances
l!aliê>atiqn mentale
que propre* à et
le traitement; de cette crois
devoir donner ici une^ idée exacte
de l'origine du. développement et
humaines sur
l'économie, animale tels que cet au.
feuries a exposés et tels qu'ils doivent
pas*
sans
désir,
supposer une sensation
laquelle on vêtit se
plaisir qu'on cherche
tendances naturelles qui sont le» mo-
biles les plus puissans de nos actions,
ne semblent-elles point se rapporter à
la perpétuité de
remplir la eon.-
existence la reprQf
duçtipn et la protection de notre race
Parmi les sensations
.pénibles qui nous avertissent de remr
but, on compte la faim
le. plus. puissant mobile des actions de
.l'homme civilisé ou sauvagel'anxiété
qui suit le défaut
de
l'impression trop forte
du froid qui réclanîédes
et des habitations salubresl,
que fait éprou^
des matièrespropres à
le' malaise' qui résulte
défaut
sentiment de lassitude
porte à rechercher le
:,repos l'état de souffrance produit par
ce qui
iorce à réclamer les secours de la mé-
decine; n'est-ce point d'ailleurs par la
.voix du plaisir que la nature nous ap-.
• pelle à conserver notre existence ali-
tmens variés propres à flatter nôtreg&ury
reliées jouir d'un «tr -pùi? ou d'tine
de*
douce température sensationagréable
après s*êtfie délivré des matières 'qui
doivent être expulsées bien être uni-
commen-
taire.
que: la tendre
pour leurs enfans, les angoisses' que
produit le spectacledeleurs souffrances,
ou le contentement indicible -de les
voir exempta de douleur et de danger.
Les sensations de peine ou de
plaisir qui naissent de l'intérieur on
des ageus du dehors et qui avertissent
l'homme de pourvoir à la
de son existence à la propagation de
protection dé rage
tendre lui impriment des désirs pôti?
échapper aux unes et pour jouir dëë
iefi obstacle» ou
la peau, pâleur
de
1- 'principes
froid, des extrémités ydimi-
-f-. il\. --
yt--T '•
Essai bnaly tiqué
naturellement
etc. par Smith;, traduit de l'anglais par
S*. Groochy veuve Cob<J6rceVj. elle y a joint huit lettréi
taie du coeur et dès.artères, d'où vient
pression, des
laborieuse et lente ce qui entraîne les
soupirs et
en
et
1 (i) HiWlan (cent. rapporte un exemple remàr-
qnable..Un homme âgé de 5oans, un peu foible et sujet
à ja constipation est engagé dans une rixe avec un autre
homme et il reçoit un coup léger à la face ce qui lui
causa' un si violent emportement 'qit*iï resta quelque temps
avec une apparence de mort. Revenu.
lui-m^me il se rendit dans sa. maison avec un violent
toal de tetcj il prit quelque aliment qu'il rejetta aùssitôt,
fluer sur sa quantité et sa qualité $
comme l'attestent les observations les
plus authentiques ( Hoffman Tulpius
Pechlin) de-là dés coliques violentés
des diarrhées opiniâtres, quelquefois
la jaunisse. La seule chance favorable
que cette passions a eue quelquefois,
c'est contre la paralysie dont elle a<*
opéré la cure; mais quelle foiblé com-
pensation pour des maux sans nombre
qui peuvent en être la suite, sur-tout
lorsqu'elle est excessive épuisement
soudain de l'irritabilité musculaire ou
vasculaire syncopes, convulsions ou
même une mort prompte. le-colère se
termine rarement par une aliénation
durable > quoiqu'elle altère d'une ma-»
nière si sensible les fonctions de l'en-
tendement, ou qu'elle en interromps
pour quelques momens le libre exer-
cice mais que de conformités entre
un emportement de colère et un accès
de manie, rougeur des yeux et dw vi-
sage, air de menace et de fuiréur ex-
pressions dures
s'étonner qu'on ait désigné l'un par
l'autre, en sur-ajoutant seulementl'idée
de la durée ?
L'analyse des fonctions de l'enten-
dement humain est sans doute fort
avancée par les travaux réunis des idéo.
logistes, mais il est une autre analyse
à peine ébauchée et pour laquelle le
concours de la médecine est nécessaire,
c'est celle des affections morales, de
leurs nuancés de leurs degrés divers
de leurs combinaisonsvariées. Crighton
en donne des exemples pour le chagrin,
la peur la colère avec l'indicationde
la synonimie; il en*fait de même pour
le sentiment de la joie. Le plaisir qui
en est un des premiers degrés, peut
naître directement de la possession d'un
objet relatif à notre conservation et à
notre bonheur, ou bien d'un simple
souvenir qui nous le rend comme pré-
sent, car nous rappelions avec intérêt
les scènes de nos premières années, les
folies de la jeunesse, les émotions an-
ciennement éprouvées de la bienveil.
lance de l'amitié de l'amour ^d^.rad-
miration de l'estime. On peut rap--
porter au même principe les jouissances
que nous donnent les productions des
beaux-arts, l'a lecture des ouvrages de
goût, les découvertes faites dans les
sciences parce qu%il en résulte un sen-
timent mixte soit d'admiration pour
la supériorité de l'auteur (1), soit,de,
satisfaction intérieure relative à un-
des besoins que notre éducation ou
notre manière de vivre ont créés.
Doit-on mettre au nombre des senti--
mens de la joie ces rapides élans d'une
humeur joviale, ces tressaillementqui
pef~
(i) Médical Historiés and reflexions, by John
riar, Phjsiciun to the manchester infirmari.
espèces de manie et les circonstance^
^qui doivent faire varier leur choix et
leur application.Il a suivie une marche
analogue à celle de Locher médeciti
de, Vienne et toute là différenceporte
seulement sur le choix, la nature et
l'ordre de l'emploi de ces médicainens.
Toujours suivre les routes battues (i),
parler de la folie en général d'un ton
dogmatique;, considérer ensuite la fo-
lie en particulier et revenir encore à
cet ancien ordre scholastique de causes,,
pronostic d'indi-
remplir, c'est-là la tâchjB
.qu'à remplie Çîjiiarugi. L'esprit de
recherche ne se montre guères dans
son ^ouvrage que dans une centurie
Conservationsqu'il a publiées encore
inéme très -peu d'entr'elles peuvent
donner lieu à des inductions con-
cluantes. Les faits épars dans les col-
et les
TRAITE
MANIE.
yR A QE.
VII.
Changement des affections morales durant
les accès.
Celui qui a regardé la colère comme; un*
fureur ou manie passagère (ira furor brtvU
est), a exprimé une pensée trçs-vraie, et dont
on sent d'autant plus la profondeur > qu'on, a
été plus à portée d'observer et de comparer
un grand nombre d'accès»de manie, puisqu'ils
se montrent en général sous la
forme d'un
emportement prolongé plus ou moin» four
d'une
gueux; ce sont bien plus ces émotion*
nature irascible, que le trouble dan* les idée»
ou
constituent le vrai caractère de ces accès:
aussi trouve-t-on le nom de manie comme
*ynoûime de celui de fureur, dans les écrits
tl'Arétée et de Caeliu» AuTëlianus qui ont ex*-
celle dans l'art d'observer. On doit seulement
reprendre la trop grande extension qu'ils don-
naient à ce terme, -puisqu'on observe quelque-
fois des accès sans iùreur mais presque jamais
sans une sorte d'altération ou de perversion,
des qualités morales. Un homme devenu ma-
niaque par les événemens de ia révolution,
repoussoit avec rudesse, aû moment de lâe-
gkee. •
1e thermomètre in-diquoit à peine a degré au-dessus de- la
£a sensibilité profonde qui constitue en gé-
néral le caractère des maniaques, et qui les
rend susceptibles d'émotions les plus vives fct
de chagrins concentres les expose sans doute
il des rechutes; mais ce n'est qu'une raison de
plus de vaincre ses passions suivant les conseils
de la sagesse, et de fortifier son ame parlers
maximes de morale des anciens philosophes;
les écrits de Platon, de Plutarqné, cle Séné.
que, de Tacite, les Tnscuîanes de Cicéron,
vaudront bien mieux pour les esprits cultivé*}
clue des formules artistemerit combinées de
toniques et d'anti-spasmodiques. Lors ttiênuT^
que ces remèdes moraux ne peuvent être mis
en usage la médecine présèrvatrve et fondée
sur des principes élevés, Rapprend-elle point
à prendre des précautions à l'approche de la
saison des chaleurs, à produire une heureuse
diversion par des occupations sérieuses ou des
travaux pénibles durant les intervalles 4c
calme, à comprimer, pendant le rétablisse-
ment, les travers et les caprices des insensés
par une fermeté inflexible et un appareil de
crainte, sans cesser de prendre eh général Je
ton de la bienveillance et les voies de la dou-
ceur à proscrire tout ex£es d'intempérance,,
tout sujet de tristesse et d'emportement $ à
prolonger enfin autant qu'il est nécessaire
le séjour de l'insensé dans l'hospice, et à pré-»
Venir sa sortie prématurée (1). L'expérience»
a con6rmédepuis long-temps-l'utilitédes me-;
sures de prudence pour rendre les rechutes
extrêmement rares ou presque nulles. Je puis,
attester, par exemple que sur vingt-cinq^
guérisons opérées à Bicêtre durant l'an 28. de.
la République-^ il n'y a eu que deux rechutes^
causées, l'une par l'ennui et le chagrin et
l'autre, après cinq années de rétablissement y
par une tristesse profonde, et qu'on peut re-
garder comme la cause primitive de la. manie.
XIIL
Motifs qui portent il regacrdèr là plupart des,
accès de Maniç, comme l'effet d'une réac-
tion salutaire et favorable à la guérison.
On aime planer- avec Stahl au-dessus de
decine de
système*, servent quelque-
fois à donner des élan* au génie, et si Van-
helmont n'eût point existé, il est douteux que
Stahl eût obtenu une supériorité aussi mar-
quée en médecine.
chicorée t vrec
quelque* gros de «oHate.de magnésie, est três»effictce
lors des signes précurseurs des accès, Ot que çette boïssdn
réitérée pent quelquefois lei provenir. bans quelques ea»
extrêmes oh là r*ug«ar du visage et 1» tension des f *««
•imoncoient ^explosion prwhaine As'«5ci«iijTai tût pra»>
XV.-
nnique^et fondamental -la gùérison de ht
la.
Variétés d'études que doit avoir faites U
Médecin 3 pour obtenir des s'uccès dans le
Le moment peut-êtreest
cifie française dégagée dés
Venn où la ni^de-
entravés <jué lui
de routine Tàmyitidh!
parvenir, ion association avec des institutions1
l'Histoire naturelle. Un grand e«t
déjà préparé par un enseignementconforme
aux principes de la révolution, et fondé sûr
Ja plus grande latitude de la liberté de Ut pen-
«ée; mais c'est sur-tout dans les hôpitaux et
les hospices que l'observation peut étendrd
son domaine, et faire des progrès solides dans
J'histoire et le traitement de certaines mi-
lodies encore peu connues, puisqu'on peut lés
contempler dans ces lieux sous toutes leurs
formes, et par un grand rassemblement de
faite particuliers, s'élever aux vrai$ carac-
tères des espèces, comme je viens d'en donner
un exemple par la description de la
riodique. C'est l'aliénation de l'esprit en g£v
néral, qui me paroitréclamer le plus vivement
Tattention^des trais observateurs et c'est sur-?
tout dans les hospices des aliénés qieon a lieu;
de se convaincre que la surveillance l'ordre,
régulier du service un accord harmonieux
entre .tous les objets de
reuse application des
(Circonstances
bienveillance de leur,
des réponses- évasives.
grirgpr des
Les
es ajigloii on publié les
du Traitement r^oral?'
national exclusif et
Vantent éoinmé un
â guérir la manie
qu'ils couvrent
finesses de cet art d'un
du bien^ au conïrâire V
d'une pâ'
ti'ésfrà que le résultat" de cirx
constances; et faut -il distinguer- la marche,
suivie par les empiriques en Angleterre, d'avec
la méthode adoptée dans cette région par le»
médecine des hôpitaux ? Quelque solution
qu'on donne à cette question, j'assure que^
depuis environ quinze années de recherches
assidues pour saisir quelques traits de cette'
méthodedans les rapports des voyageurs, les
comptes qu'on rend de leurs hoapices d'alié^
nés., les notices
naux, deJeurs établissemens publics ou part»
çuliera les ouvrages de leurs médecins surit
mairie, je n'ai trouvé /aucune observation prit
cise propre à m'éclairer sur le
quoique tout atteste leur habileté dans le
tentent de cette maladie. c La douceur et
» l'affabilité respirent
sur son visage, dit-on
)' 'de caractère lorsqu'il la pre^
» mière fois un de ses malades]l'ensemble
de ses
> %ire
» tion des maniaques
»;uu de de
trouve-t-on le développement de ce» principes,
généraux du. docteur WUlis^ et
âôn
(ion suivant le caractère, les variétés et in-
tensité de la manie ? Que remarque-t-ondans
l'Ouvrage publié par Arnold (t), qu'une com-
pilation surchargée, ou même des divisions
scholastiques très-multipliées,et plus propres
à retarder qu'à accélérer les progrès de la
science ? Le docteur Harper (2) qui s'an-<
nonce dans sa préface comme abandonnant
les routes battues tient-il sa promesse dans
le cours de son Ouvrage ?,et n'est-ce point un
jong commentaire de la doctrine des anciens
que son article sur les indicatiôns mentales?
On doit admirer le courage du docteur Crich-
ton, qui vient de publier deux volumes (3)
sur les affections maniaques ou mélancoliques,
sans d'autre fond que quelques observations
puisées dans un journal allemand, quelques
Ehbtiafnemeni des
p0rtéjt çpprBfondtr Traite^
..Tojites les
influences yiriées du climat, des usagest .de la
manière de vivre auront toujours de» cause^
communes de
analogue» d'en
en Angleterre l'ambition
par la voie,
circonstances favorables.
d'ua
efc
propre à Faire éprouver le
l'hiver comme les chaleurs brûlantes de l'été
loge* «embla'bles ides repaires d'animaux,
privation totale des bains, malgré mes de-:
mandes réitérées nul endroit spacieux et
ombragé pour livrer les aliène'» aux travaux,
de la culture, ou à des exercices, variés, im-
possibilité de les distribuer en diverses classes,
en les isolant suivant les variétés et l'inten-
site de la .manie etc. D'un autre côté, sur*,
veillaoce paternelle exercée sur eux par le!
chefde la police intérieure de l'hospicecon-,
puissances acquises par ùné longue expérience,
et un esprit réfléchi) application continuelle,
pure philantropie j
des principes de la plus
$oins assidus et dirigés avec habileté pour pré-
parer les alimens et sauver aux aliénés tout
motif de mécontentement et de murmure
discipline sévère pour
vice et prévenir tout mauvaistraitement,tout;
acte de violence 3 usage
dedoirceur, et
flexible pour se faire estime!' et
aliénés, ou dompter dans certains cas leui*
fougue aveugle et emportée;
premiers développemens
qull falloit seulement rendre plus féconda et
plus étendus en les
.de réconomieaàimale, et aux recherches dey
observateurs de tous les âges
lers entre nous une intimité qui ne s'est plus
démentie entretiens suivis et propres à notte
flairer l'un et l'antre, journée* passées quel-
quefois, à reconnoîtxe par moi-même lés symp4
tômetf variés de la manie notes tènuea; régu-
lièrement de ee que occasion. d'obser-
ver; rapprochement avec d'autres fait* ana-
logues, recueillis par tesauteurs, ou consi-
gnés, dans un de mes Mémoires antérieurs
tels sont les. matériaux qui me-se«ent aujour-
d'hui de base- pour les règles du, traitement
inoraL j :
Candeur nécessaire dans V exposition des
faits.
On doit féliciter ceux qui semblent ne ja~
mais échouer dans aucun cas de maladie, et
gui, ne nous- entretiennent que des guérisons
opérées- Cette osten-
tation, qui- détroit être reléguée sur les tré-
teaux, se reproduit souvent sur un plus beau
théâtre y et pourquoi devient elle le partage
des personnesdignes d'ailleursde L'estime pu-
blique ? Willis dont le nom est si justement
dit-on, guérit
les maniaques dans la proportion de neuf sur
jamaiJklaissé entrevoir l'espèce des
cas oô il a échouée et si le non-succès* qu'il eut
à l'yard de la rïîine de Portugal par 1» seule
circonstance du crédit de son confiseur, n'a-*
voit été d'une notoriété publique, neTeût-il
pas également enseveli dans un profond «i->
lence? L'homme qui cultive la Médecine
Un jeune homme,
et doué d'une vient
Paris pour suivre le cours
croit destiné par ta nature à jouer dans la suite
le rôle le plus brillant dans le barreau-
plication continuelle, vie passée dans là re^
traite sobriété extrême pour donner phi»'
d'essor à ses facultés morale»^ régime
gôrique, adopté dans toute la rigueur du ternie.'
Quelques mois après, migraines violentes,'
du nez resserrement
spasmodique» de la' poitrine, douleur» vague»
des intestins flatûosités incommodes sen-
sibilité morale très -exaltée. Quelquefois il
m'aborde avec un air rayonnant de joie, et il
ne peut exprimer la félicité suprême qu'il dit
éprouver en lui même d'autre fois je le
trouve plongé dans les
nation et du désespoir et il me fait l'es ins*
lances le» plus vives de mettre fia ses souf-
caractères de- l'hypocondrie la
plus profonde étoient aisés à
iuï en retrace les dangers pour la suite, et' je
le conjure souvent de changer sa manière de
vivre mais il poursuit toujours son plan aveu
l'obstination la plus inflexible augmentation
des symptômes nerveux de la tête, dit bas»
ventre, de la poitrine; alternatives plus fré*
quentes d'un abattement extrême et d'une
foie convulsive, terreurs pusillanide», sut-tout
dans Us ombre* de la nuit, angoissésinexpri-
nie trouver, fon-
dant en larme», et me conjurant de l'arracher
des bras de la mort je l'entraînais' alors (Jans
la campagne et quelques tour» de prome-
des propos consolans, semblpient
nouvelle vie; mais à son retour
dans sa chambre, nouvelles perplexités, ter-
reurs pusillanimes renaissantes; il trouve un
surcroît de désolation et de désespoir dans Iat'
confusion croissante de ses idées, l'impossi-
bilité de se livrer désarmais à l'étude, et la.
conviction accablante de voir s'évanouir pour
l'avenir la perspective de célébrité et de gloire
dont son imagination avoit été bercée; jl'alié-
nation la plus complète suit de près. Un joùr
qu'il se rend au spectacle pour se distraire, on
joue la pièce du Philosophe sans le savoir,,
et dès-lors le voilà assailli de soupçons les plus
noirs et les plus ombrageux} il est profondes
ment persuadé qu'on a joué ses radicules il
m'accuse d'avoir fourni moi-même les maté-
riaux de la pièce, et dès le lendemain matin,,
il vient me faire les reproches les plus sérieux
et les plus anrers, d'avoir trahi les droits de
l'amitié, et de l'avoir explosé à la dérision pu-
blique. Son délire n'a plus de bornes; il croit
voir dans les promenades publiques des corné-
diens travestis en moine* et en prêtres ( i )?
pour étudier tous ses gestes, et surprendre le
secret de ses pensées. Dans l'ombre de la
nuit, il se croit assailli tantôt par des
espions tantôt par des voleurs et des as-
sassins; et une fois il répand l'alarme dans
le quartier, en ouvrant brusquement les croi-
sées, et eh criant de toutes ses forces qu'on en
VI. "
foiblesse et d'inanitionfét deux jours après on
le trouve mort, tenant dans sa main le fameux
Rvre de Platon sur l'immortalité de Famé.
f
changer la chaîne vicieuse dé ses idées. Quel'-
ques exemples Choisis, et qui se sont passée
-vu.
tffins l'hospice dés aliénés de Bicêtçe rendront
cette vérité èensiblé.
certains
M teaVéttMiMt
en
advint maiiïkqu¥]oët
n'égale sa sombre
misahttopie f il ne parle quedes tôurniëiiâ de
'
On doit regretter que le docteur Willi» ne
«toit pas encore parvenu à concilier le traite"
ment de la manie avec les principes rigides de
la plus pure philantropie, puisque dans réta-
blissement qu'il a formé aux environs de Lon.
dres, chaque aliéné a un gardien, qui,, peut;
rendre les coups pour les coups, 'Ce, qui donne
à la brutalité de ce dernier une latitude indé-?
terminée et -dangereuse..
x> .7'"
Maximes de douceur et de
adopter dans les hospices. i
fatTO de ta
et pour y parvenir
une
d'mi
iimé. L'idée prédominante de
de tète l'occupe nuit et jour» et déterminé îês
il
cette effeivea^
répé-
étbit Mine,
La plus
gaieté délirante
loge,
qui le porte à
Vers rapproche de l'hi-
et quoique
toujours extravagant dans ses idées, il n'est
et oa lai rend la liberté ,daM
^'interjette, de l'hospice. L'idée du
perpétué, se renouvelle au milieu de se? diy*.
gâtions, insensées; il crayonne sans cessa aur
Je» murs 'et sur, les porte*, les
il Cette
forts et une sorts de
,«<igage ie« parens à
des
inis en ceavre, des lames de cuivre et d'acte
de montre etc. Le
plus; il lui permet
dans
'travailler.. son aise; redoublement d'ardeur
,et f concentratien.de
-environ un mois d'un travail soutenu avécoonf
tance meilleur succès, nôtres,
tiste croit avoir suivi une
anence sur un
d'une application soutenue^ il rassemble «1(01
toutes ses pièces croit
.fait d'autant mieux qu^il
vement qui secontinue, et
se reproduire. Dès-lors une
^sorte de triomphe. Il
dans l'ultérieur de l'ltospice et crie .comme
«a autre Arcbimède « Le
qui a été de*
> pin» habiles* Mais un Incident
parut prévint un
on
hâ ménagé un- entretien suivi arec l'artiste y
cet autre tourne adroitementle propos sur le-
&mèux miracle de Saint-Dénis, qui, chemin
sa tête entre ses. mains:, et ne
céssoit de lui faire des
tint fortement la pbisibilitédu fait, et cherche
par son. exemple propre* Son,
Interlocuteur: pousse alors
un éclatde rire, et
kiirépUque avec «uton moqueur >« Insensé
el sàhsrëpon&efrkppé.
vivement l'aliéné il se retire confus air 'nài*.
Ikstt qu'on lui prodigue et il n'a plus:
p&tlé son changement de. tête.;
d'hoir-:
logent, coritinué» quelques
sa rajson. 11 fut et dé-!
pjii» plus de cinq ans iL èxeccé sa pcofessionV
moyens
se- dissimula
ce
Comment
qui ne pense qtfà,
de«tuiées, qui se, croit un être privilégié,^
envoyédu. Très-Haut un prophète ou même
une divinité ? Quels propos peuvent contrebas
lancer l'eflèt de» vision» mystiques et des ré-
desquelles l'aliéné. s'in-
digne qu'on puisse former le moindre doute?
L'un dtatr'eux croyoit voir des diables par-
tout r et un jour qu'une compagnie de curieux
étoit venue visiter l'kospice il se précipita
avec fureur au milieu d'eux, comme, sur une
légion de démons Un autre d'un caractère
doux invoque sans cesse son boa ange gardien
ou bien quelqu'un des apôtres, et il ne se plaît
que dans les macérations le jeûne, la prière.
J'aimois à converser quelquefois avec un autre
aliéné par dévotion qui, comme les antiques
culte parti-
culier au soleil, se prostemoit religieusement
devait cet, astre à son? lever et lui consacroit
durant la jourBée ses actioas ses plaisirs, ses
peines (»). On peut le mettre en opposition
xiv.
une pareille aliénation peut conduire.
preute rassurer
convalescens; Quatre nouvelles années d'é*
lorsqu'onua' "vu
naires
Cette année; te ro nivôse, qui correspond à ta
Veille de Noël1, vieux
atroce
les homme* de l'hospice
chet de cordonnier, saisit. le moment on j^
sunceiUaat descend poujf
porte wt
sement <ur le. eûtes coupe
voit
focal
e
,élevé';¡ d7^
relatif au
gnation, et quelquefois
tard pour se rendrè à l'hospice des aliénés;,
d'ailleurs
en faîsoient
nagement ou do
confier cette tâche délicate au surveillant luiA.
même, dont la fermeté et
dernier,pour éviter
une tournure adroite pour
que la diriger | iHkit
il
et. convoque
aliénés* qui ne
qui aiment la liberté, leur dit-il
approchent, et qu'ils Tiennent
» s'enrôler sous les drapeaux de la ttiàtidù >;
Quelques -mis hésitent, mais
à cette invitation,Ce moment
engagement ils
ne dévoient plus
pelle de l'hospice une statue de en bois
doré, des effigies de rfaints en plâtre «t de»
peintures diversesrelatives au culte catholique
nombreuse bande part comme un éclair,
la chapelle et
cours, ces objets ancien-
bernent -ai révérés. Air sombre de consterna-
la petite troupe de dévots
murmures corifûs
menaces les
ciel sur la tête des
çr^yeht voir s'eûtr'ouvir sous
leurs pas des abîmes. Le surveillant pour leur
n'est encore fvoir montré
fameux et aveuglesune
soit
qui le fléau et
bien ordonné doit être
toute la latitude
proportionner le degré de répression à ses.
écarts plus ou moins fougueu^j de proscrire
avec sévérité, de lapart des gens de service tout
tout acte de violence >
de déployer à proposdans l'exercice de ses
r devoirs j la douceur ou la fermeté des fotmes
conciliatrices,ou le ton imposaatde l'autorité
et d'une volonté inflexible.Mai? que-de quai
lités physiques et morales demande cette tâche
de la part du chef chargé
d'une pareiÛe surveillance! '»
v«
médecine^
eomment
qui
-la
(i) L'histoire m&Bcale des passions, entre néce«s*irt-
ment comme notions préliminaires dans
eset
marché
de mois. ,telle
du
joues,
et
nerveuse
mêmef
accès violent
les moins dangereux en
de les
'
la manie périodique, coniniedané le*
autres maladies aiguës, très-souvent c'est bîm
moine la violence des symptômesqu'une ap'pa-
de calme qui doit faire cifain-
XX.
Avantage d'accorder aux aliénés une li-
berté sagementlimitée dans l'intérieur
la
mort?, une liberté sagement calculéè cara< té*
risé le maintien de l'ordre qui s'accorde avec le»
principes sévères de là philantropie, et
en répandant quelques douceurs sur
reuse existence des aliénés, fait souvent
raître en entier les symptômes de la manie ei*
dans tous les cas en diminue la violence. Ce
fut sur-tout cet ordre que lé surveillant actuel
de l'hospice de Bicêtré chercha à établir eo
dfcbord réforme complète
ea place
proscription de tout ;trai-
inhumain et défendes le^ pjus expresse»
une main^violente
.plaintes
et à la moindre in-
fraction die cette loi, on est éloigné pour tou-
Murs du service. Le moyen de le rendre inva-
et été simple,
et je ne puis que rendre un témoignage éclar
tant aux 'succès heureux qui en oat résulté:
il consiste dans le choix des convalescens qui
point à ces fonctions pénibles,
titrçd,e récompense et par
svfTétùde
0t sur les rapports de son organisation physique avec
iks. facultés intellectuelles (Mémoire ictère parmi ceux
,vues c'est de faire. avancer en masse les
de service, pour imprimer une: sorte de
par un appareil imposant, ou pour r«ndre v, la$
.toute résistance perdes mesure» adroiten •«£
.combinée*. Qu'un aligne* soit touti-àr«oup t -4*
de son délu"e génétique
calme, et qu'il ait entre ses main» use a m
offensive, un coutcau^unbâton^ one pie »e,
le surveillant toujour» fidèle; à »es maii -i«
peut
quelquefois d'un denli-CCTcle
•Vtiti un bras l'autre une cuisse où une jambe.
'on l'enlève ainsi et on l'emporte dans'sa loge,
tu rendant tous ses efforts inutiles; et ce qui
menaçait d'une scène tragique, finit ainsi par
ne événementordinaire. Il en est des désordres
•qui s'élèvent dans les hospices des aliénés,
Tfomme de ceux qui troublent la vieôivile;
.pour les réprimer et ramener le calme me-
sures profondémentcombinées sur l'expérience
et kconooissance des hommes, exécutionen er-
> ctaae et prompte. On connoît le penchant ex-
prêtera leurs
approcher maniaques
In' plus fttfieux .les -par «es propos
leur faire accepter une edurri-
refusoieqt
prodigue lesteffhes
met
répMqtfe
de
elle lui= ainâi la Vie.
vùearrlteF,
dbttt
ri*ë;à
Trobftlié-
souverains et
titre de Louis XVI
royauté
et l^s font valoir avec des formes un peu. t <»p,
énergiques. U de
'
dans ta
et dé promptitadeile paTti le
â'pïendre" dans
-i ;>v;
uU\ r: . r^olf
i «iFi
<T-
et d'étudier
vkv
t)a doit peu
jeunets au maintien du calme et de
dans un hospice à'àÙenés, et aux qùàl
tton¡(!)d'un hommeetattaché
Un
prince
autrefois parses.pl^ces à,L > <*
conduit la manie autant jiar l •< >w
Jeverseœent de ses anciennes idées que par celai de lV
faite, ne mariifestoit*6n 'déliré
qne lorsqu'on lui parléit* de révolution,
"n»mèDs d'effervescence- B conserVoit d'ûlkort dans "*>
piçe ces fondai «x^neore» de politesse, et de bien« v,
.dont il avoit pris autrefw l'habitude; et
cas sur-tout dans la manie accidentelle qui
tient à des chagrins profonds, l'expérience de
chaque jour atteste les succès qu'on obtient par
des propos consolans par l'heureux artifice
défaire renaître l'espoir de l'aliéné et de s'em-
parer de sa confiance mettre alors en usage
les mauvais traitemens ou des voies de répres-
sion trop dures, c'est exaspérer le mal et le
rendre souvent incurable. Un Jeune homme,
Périodes de la
contracter la Manie qui vient de Causés
sculpture.
noissance et la transmettre dans
festes de ces mêmes fonctions, d'indiquer enfun
les espèces d'aliénationmentale qui dépendent
,plus particulièrement soit du défaut de^ay.
ntétrie et de capacité des parties osseuse», du
crâne, soit de la petitesse de ses dimensions
par comparaison avec la stature entière.
y L
lavoir.
On divise la hauteur de la tête en quatre parties égales;
têtes de deuf
à l'Age j&*
cinquaiitèr-
ce que ifet-
XL
Lacapacité de l'intérieur du crdne dimU
nuée, sous trois rapports, par divers vices
de conformation.
•
est déprimée et par conséquent sa capacité
diminuée.
Cette diminution est encore bien plus mar-
quée sous un autre point de vue; on remarque
SA
'•' I- ;"
>£w portç cette distinction?
C*'i5s t
que celui
jtipitpieptale, pour 1-euf
diverse* liions
jàivërips espèces de
pju? ses
séparé-
ment et d'en déduire ensuite les règlesdu trai-
médical et celles de la police inté-
dans les hospices. Je chercherai
les distributions arbitraires ad-
mises par les npsologistes pour- les vésanjes,
spfit ïojyo d'être le résultat d'une
observation réitéréefaite sur un grand nombre
assez de faire sentir qu'une
.di^ipn é*qit nécessaire et on ajru
au sur quels
porte ceUe que je vais faire con-
flwjis je dojs appeler un obstacle qui
m'arrêta mes premiers pas lorsque je recueillons
déjà des matériaux pour ladéterminer.Jeman-
quois souvent de' termes propres poin* rendre
certains faits et pour décrire
avec leur»
lectuelles ou affectives: La langue grecque si
riche et si expressive, avoit sans doute fourni
à Hippocratëdès noms variés pour exprimer
les. diversités du délire dans les maladies ait
gués; l'histoire, au contraire, delà manie coin
formes se trouve trèli
incomplétte dans les écrits des anciens, et ses
symptômes d'ailleurs peuvent-ils être saisis et
de comparaison l'analyse
tendrement humain. Il fallut donc revenir sur
mes'pas et faire entrer dans-
«j&iat
certains
Célèbre* dans la politique /les Scion-
Beaux:- Arts, a fait de#
d'un caractère opposé,
(i) Cm
•anle, in^galitës d*m> «f
-d'emportemcn» la recherche de la «olitude, ^^ixcgarf
le tipjidc ep^^rrM d'w^e
hùsent dès la jeunesse h dwpovtion s^UncoIi<p)« de
Loui» ^J. Traits frappant de ressemblance entre ce prince
ce^e
pu de terreur peut produire une
«Oustrait la suite de
sa maladie à ma connmssance, et'.
] conjecture qu'une nouvelle chaîne d'idées, un changement
être un état d'infortune
• Aï le»
de Bicètre
W
et
à mort un homme
pàux /ormes
ïçine, etnecessoit de
't,
Xm mélancolie peut*
VrXf.v;
elle
'- années, dégénérer efi manié '?,••'•'
La mélancolie reste souvent, stat|pnnaire
pendant plusieurs années, sa que; le délire
exclusif qui en est l'objetchapge de
sans aucune altération au morale ou au phy-
sique» On observe des aliénés de cette espace
l'hospice de Bicêtrè depilii
quinze, vingt, ou même
aux idées primitives qui oui
égarement, toujours entraîné* pa£
le mouvement lent d'Une vie monotone qui
consiste à manger, dormir, s'isoler du monde
et n'habiter qu'avec leurs fantôme*" et
Jeu^s doués d'un ca-
mpbùe, pasaent à un ét^t déclaré
de manie, par la ,seule habitude de voir ou
des aliénés furieux ou
après plusieurs année$, une
par des causes
inconnues, et leur délire, change d'objet,
ou
prend une forme nouvelle. Un aliéné de cette
espèce confié à mes soins depuis-douze années,
en âge, o'a déliré pendant
sur l'idée chin^riqu©
d'un prétendu empoisonnement dont se il
menacé. Dans cet intervalle
autre marque
d'aliénation; il étoit même d'une réserve
e,jt-
dans «es propos, persuadé que ses paren»
faire interdire et
de ses biens l'idée d'un prétendu poison le
très-ombrageux, et il ^?o-
soit manger que les alimeni
de son pen#ipnn«t.
réclusion, son dé3ire-pri-
initif a change1 de caractère; il a cm d'aWf
être devenu le fia» grand de% potentat», pfei#
légal du créateur et le souverain du
Cette idée fait encore sa félicité suprême*
•
(1) La
ecclésiastique(c'étoit avant
tWiéfolution), et sur son refus t abandonne 4
lai-liacjne; des moyens précaires d'existence
se accèdent tour-à-tour; il paroît t enfin
jouit de la tranquille et du calme dans un*
loalfon où il est chéri c'est cependant alort
Ijué bon imagination est assaillie par les idées
les plus tristes et les plus mélancoliques; dé-
goût de la vie et réflexions diverses sur les
moyens de se donner la mort) il médite un
jour de de précipitet du haut de la maison,
inais le courage lui masque et le projet est
ajoutaé-quelques jours après une arme à feu
lui parait plus propre À le délivrer du fardeau
de la. vie, mail au mpmÊtrt de l'exécution tou*
jotîrs craintespusillanimes toujours perplexi-
tés «eaaissaate* un de ses amis qu'il iastruit
ses projets sinistre», viest un jour me le»
côraÉuniquer, et $e réunit à moi pour prendre
tôpilc* moyens que la prudence pouvoit sug-
gérer; sollicitations, invitations pressantes,
teEK«trances amicales tout est vain le désir
y
de se détruire poursuit sans ctsse le malheu»
jeune, homme et il se dérobe à une fa-
mille où il est comblé de témoignages d'air
taclîtment et d'amitié. On ne pouvoit songer
lointain et à un changement de
ta fortune sembloit lui
latadke il fallut y suppléer comme objet
puissant e diversion, par un travail pénible
et souten L jeune mélancolique pénétré
d'ailleurs de l'horreur de sa situation, cnfe*
pleinement dans mes vues, change d^habits
te rend au port au Bled et mêlé avec,
les autres ouvriers, ne se distingue d'eux que
par un plus grand zèle à mériter so» salaire,
JI ne peut soutenir que deux jours cet exct*
de fatigue, et il fallut recourir à un. autre ex*
pédient; on le fait entre, à titre de ma-
noeuvre, chez un maître maçon des. envirosn%
do Paris et il est d'autant mieux accuèUii
qu'il se rend utile par intervalles à
d'un fils unique. Quel genre de vle plus ooc
mode et plus sain pour un mélancolique, qu»
l'alternative d'un travail des mains et de-Mj,
tudé du cabinet; une nourriture
gèment commode et tous les. égards,,dû& *hj
malheur, semblent aigrir au lieu de calmer ses;
fpnestes penchans; il revient quinze jean-sapr?*
vers son ancien âmiy lui expose les larmes au s
yeux -les combats intérieurs qu'il éprouve et
l'odieux dégoût de la vie qui le.porte d'ure
manière irrésistible au suïcide; les reprochas
t^u'on lui fait le pénètrent de douleur*, il âé-
retire dans un état de consternation et:dedé\
«espoir, et on ne
précipité dans la. Seine, dernier terme1 d'uns
un objet ou sur une
nul penchant
acte.. de violence que celui qui peut être im-
par une idée et chimérique
libre exercice de toutes les facultés
ESPÈCE
sans une
admiration'
de cependant
la manie sont
> (1) J^ai cité dans la Ire Section sur la Manie p^rioJi»
),' d'futrc? ex,einple3 de la manie s*n4
de délivrer certaines victimes de l'ancienov
tyrannie, qu'elle cherchoit à confondre ave*
les aliéné* il» vont en arme* de logées loge
ils interrogent les détenus, et ili passentOtofcrt
si l'aliénation est manifeste.
dus retenu dans les chaînes, fixe leur atten-
tion par des propos pleins de sens et
et par les plaintes les plus amères.
pas odieux, qu'on le retint aux fera et qtfoo
lé confondît avec les autres aliénés? IV4&
floit qu'on pût lui reprocher le moindre acte
d'extravagance
la plue révoltante, il
faire cesser une pareille oppression, et de de-
venir ses
cette troupe armée des murmures Tiokoi 4
des cris d'imprécation, contre le surveillant
de l'hospice on le force devenir rendre compte
dé sa conduite
AVECDÉLIRÉ.
place..
d'exemples qui auroieut pu trouver ici lei*
Uh accès Je
XJ/O A^oès
(
regardé tomme type
l^içae qulenrappeAajalJlwtjBikljes
Un préjugé de»
et qui est
d'abandon dans lequel on laise
loitf les aliénés est
de regarder leur tw»
comme incurable, et de le rapportee'à xxne
lésion organique dans le cerveau, ou quelque
Jcpuis assurer quedanV
le plus grand nombre de faits que j'ai pu rassem-'
Mer sûr là manie délirante, presque tous les
résultats de l'ouverture des corps comparés
que cette espèce
de manie est en général une maladie ner-
veuse, et comme le dit le Docteur Harper,
qu'elle n'est point le produit d'aucun change-
"ment physique d'aucune irritation générale'
ou partielle- d'aucun vice organique de la
« substance du
cerveau. Tout au contraire
aanoace dans ces `aliénés une forte excitation
nerveuse, un nouveau développement-d'énergie
vitale leur agitation continuelle leurs cris
furibonds, leur penchant à des' actes de vio-
lence, les veillea les plus opiniâtres, le regard
anime l'ardeur
pour les plaisirs de l'amour,
leur pétulance leurs réparties vives je ne'
«ai» quel sentiment de supériorité dans leurs
et
propres forces dans leurs facultés morales
un nouvel ordre d'idées indé-
pendantes des impressions des sens de nou-
sans aucune cause réelle, toutes
On doit donc
expectante, c'est-à-
dire le régime moral et physique,suffit le plus
Joutent pour prodnireaneguérison complets.
Caractère spécifique de la manie délirante,
Elle est continue ou, périodique
retours régulier ou irrëgûliers des
est marquée au moral comme au physique pat
One vive excitation
nerveuse, par
chine ou de plusieurs fonctions de
«hentj avec des émotions gaies ou tristes, extrar
Vagantes ou furieuses.
QUATRIÈME ESPÈCE
JÔimSNCS DE LA
xvi i.
les plus
observés quelquefois dans lafsociéfé,
L'esprit de légèreté extrême et d'une f ièf
distraction,lesinconvenancesextravagante »M
-le idije?
unes à la su>tf de$ mais
XXIII.
L'idiotisme espèce d'dliénation la plus fré-
quente dansfes hospices, guérie quelquefois
par un accès de manie.
Il est malheureux que l'espèce d'aliénation
en général la plus incurable soit la plug fré-
quente dans les hospices elle forme ai Bioctre
le quart du nombre total des insensés, et peut.
être; que la cause en est facile à indiquer. Cet
hospice est regardé comme un lieu de retraite
et de rétablissementpour Ceux qu'on à soumis
d'abord 'à un traitement très-actif par les sai-
gnée* les bains et les douches. Un grand
nombre arrivent dans un état de foiblesse d-à*
tonieet de stupeur, au point que plusieurssuo
combént, quelques jours après leurs arrivée
certeinsï reprennent leurs facultés intellec- r
tuellesparlerétablissementgradué des fore**
d'autres éprouvent des rechûtes dans laaait<m
des chaleurs; quelques-uns, sur-tout dans la
jeunesse, après avoir resté plusieurs mois on
même des années entières dans un idiotisme
absolu tombent dans une sorte d'accès die
manie qui dure io 25 ou 3o jours, et auquel
succède le rétablissement de la raison, par une
sorte de réactioninterne. J'ai indiqué des fait)
semblables dans la Section le. sur la manie
périodique; mais il importe d'en faire con-
noître un dans tous ses détails. Un jeune mi-
litaire de 22 ans est frappé de terreur par le
fracas de l'artillerie, dans une action sanglante
où il prend.part aussitôt après son arrivée
l'armée; sa raison en est bouleversée, et on le
soumet ailleurs au traitement par la méthode
ordinaire des saignées, des bains et des dou-
ches; à la dernière saignée, la bande se délie,
il perd une grande quantité de sang, et il tombé
dans une syncope très-prolongée; on le rend
à la vie par des toniques et des restaurans, mais
il reste dans un état de longueur qui fait tout
craindre, et ses parens, pour ne point le voir
périr sous leurs yeux, l'envoyent à Bicêtre If
père ,dans une visite qu'il lui rend plusieurs
jours après, le regarde comme désespéré, et
lui laisse quelques secours en argent pour aisé*
liorer son état. Au bout d'un mots, déjà
«'annoncent les signes précurseurs d'un accès
de manie, constipation, rougeur du visage, vo-
iubilité de langue il sort de son état d'inertie
et de stupeur, se promené dans l'intérieur de
l'hospice, se livre à mille extravagances folles
et gaies cet accès dure dix-huit jou*$, le»
calme revient avec le rétablissement gradué
de ta raison, et le jeune homme, après avoir
encore passé plusieurs mois- dans l'hospicepour
assureur sa convalescence, a été rendu plein de
sens et dé raison au sein de 'sa famille,
XXIV.
Principaux traits du caractère physique et
moral des'cretins de la Suisse.
«SP% division la plus nombreuse des aliénés
det hospices est sans doute celle des idiots,
qui comparés les uns aux autres, offrent di-
$6T8 degrés de stupidité suivant qu'elle est plus
ou moins complette. Cet état de dégénéra-
tion et de nullité-'est porté encore bien plus
loin dans les crétins de la Suisse; ces derniers
annoncent déjà, dès leur tendre enfance, ce
qu'ils doivent être, quelquefois (I) dès leurs
SECTION
'intérieure:
des hospices en
` Il est plus facile de diviser
hospices en espèces distinctes que
tvuire un édifice distribué suivant tfettë dîr
vision et propre remplir
tination primitive. Ce sera donc à l'architecte
à M concerter avec le médecin pour faire,,
• dans un hospice donné., les dispositions in-
térieures dont le local est susceptible,et dont
on ne peut. donner que les règles générales,
Le médecin fera alors un recensement géné-
raI des aliénés prendra sur chacun d'eux les
notices les plus complettes que les circons-
tances pourront le permettre, les distribuera
ensuite, en divers rassemblemens isolé» (Sec-
tion ÏV") et les fera placer dans les lieux les
plus .propres à icontre- ancer leurs illusions,
non moins qu'à concourir à la facilité et à
l'exactitude de la surveillance. Ce sera dans
w .site agréable et dans un lieu propre à la
cultpre des végétaux, que seront placés les
«ombres mélancoliques les maniaques en fu-
reur ou dans un état d'extravagance, seront
confiné^ dans l'endroit le plus reculé de i'hpS'
pice, dans un local silencieux et sombre pour
concentrer là leurs cris et leur tumultueux
vacarme, ainsi que pour leur épargne^ toutes
Je* impressions des sens -propres à les exciter}
ceux dont la manie est périodique, seront rer
tirés de.ce local. dans leurs intervalles lucide $
Btmmméa parmi les convalescens. C'dst surf
tant Itsolement de ces derniers qui doit être-
Un point capital de tout hospice bien ordonné
pçur faire éviter les rechûtes et produire ut
rétablissement solide et durable. Enfin ne
doit-on pas épargner aux uns et aux autres
le spectacle de dégradation et de nudîté
qu'offrent la. démence et l'idiotisme? Des tié"-
tàils ultérieurs serviront à manifester ôes
principes.
1 IL
Efforts à opposer lx plus souvent aux idées
dominantes des mélancoliques*
Il est vraisem'blable dit Montaigne:, que
« le principal -crédit des visions, des enchafi-
temensetde tels effets extraordinaires,viefâ-
j> nent de la puissance de l'imagination, agfc>,
» sant plus particulièrement contre les' Sta#
» du vulgaire, plus molles ». C'est sur -tout
aux illusions fantastiques, aux soupçons om-
brageux, aux craintes pusillanimes dés Mé-
lancoliques qu'on peut partieulièrefinent upr
pliquer cette remarquejudicieuse j et rien aiîSsi
n'est pVs difficileque de les rectifier ou de les
détruire. Commuent en effet détromper fie*
«s$prits souvent bornés et qui prennent leé èb*
Jets chimériques de leurs idées
lités ne voit autour de lui
et' des embûches, et s'offense même'dès b»n*
offices qu'on veut lui rendre; l'autre, traas-^
formé en potentat, s'indigne qu'on lui doi^co
le moindre avis ou qu'on résiste à ses volonté*
isupi?êi&efti «certains passent If nuit dans la cour
terâpîation, préparent
des acte» expiatoire»
:oa«e vouent k une abstinence qui les exténue.
Quelques-uns se croiront condamné» à la mort
sous divers prétexter, et chercheront à la pro,
veqiîOT parle reîus le plus invincible de tout
nourriture à moins que quelque heureux
leur obstination. Un
aliéné d© l'hospice de Bicétre, qui n'avoif
d'autre délire que celui; de se croire une vic-
répète jour et nuit
qu'il est prêt à subir son sort, refusede se cou«
che^ dans son lit, et reste étendu sur un pavé
humide qui menace d$ le, rendre perclus de
tous ses membres. Le surveillant emploie en
vain les remontrances et les voies de la dou-
(iiÉY'it ë8t obligé de recourir à la contrainte.
L*açÇ&é est fixé
sur son lit avec des liens, mais
il çfcerche à se venger en refusant toute sorte
d'alunens avec l'obstination, la (t) plusinvin-
(i) Au
ttès-peuplée et t^ès-florissan.te il, y avoit des
diés Saturne où les mélancoliques se renvoient en ioule
et où des prêtres, profitant de leur crédulité
«econdoient leur gnérison prétendue miracolêiise,par tslî
,le.. moyens naturels que l'hygiène Jeu.,
exercices récréatifs de toute espèces institués dans ces
temples, peintures voluptueuses,
posées de toutes parts aux yeux des malades les chants
les plus agréables, les sons, les plus mélodieux charrnoieut
souvent leurs oreilles ils se promenoient dans des jardins
fleuris, dans des bosquets ornés avec tan-
tôt on leur f8isoit respirer un air frais et salubre sur le Ni! t
dans des bateaux décorés et au milieu des concerts cham-
pêtres; tajfivn 1«6 conduisent dans des îles riantes, oui
divinité protectrice on Itvf
procuroit des spectacles nouveaux et ingénieusement në-
nagés et des sociétés choisies. Tous les motnens ctoies!
enfin consacrés là quelqu9 scène comique à'dès dan»«s
résumais si propres à contraster avec nos
mœurs modernes et l'état de nos hospices, ne
montrent pas moins Id but qu'on doit se prô*-
l'exaspéra*
occupations a$^
diversifies et son-
tèfàrt
iristituées dt
"3
vi»
màlhèûfetix
tel
bileà
laoaçplie. «
ce qui me reste
» mille et je vis encore,
» et un enfant qui me reprochent leur eiis-
» tence. le devoir de tout homme est da
» conformer sa
^raison le né peat
hoaimej douerai*
Jeui?.<de
de maladies,
plusieurs vigcèrés,
n» idépéti&ement prdgressif peuvent > encore
;«entimterit.pénible, de rexistencfc
et faire hâter une mort volontaire. Mais à quoi
desir irrésistible du suicide, qui
me de ce* toe-
dont j'ai publié autrefois ïlis-
auéairj^^âiis
sefaùbiemènt altérée.
par ;Un:pen-
àikiprëcipiter dans
que trop coi»*,
accè& pé>
-^ui ee noyé?
ou^e mtiier avec un arme itfeu mais que
naturelles,
renoncer jhSùt. un autre teaiip» l ce
rcwr
V calmer quelquefois
.-pas
jdence qui prouve -que cet
être guéri, sur-tout
état
moins contraire, aux résallajto
une
dans l'intérieur de l'hospice
en le
pp du moins la répression
au gilet de force sans omettre les autre*
moral dont soç
qu'exerce, le chçaj^Hpgs-1
pice jd'ln^ensés lorsqu'il
sentiment de sa. dignité et le* principe* de la
philanfc-opie la plus pure, et la plus, éclairée. Je,
puis citer ici pour exemple VVillis Fowlea,
en Angleterre; Die^uemare P&u-
tiôn, Pussin, en France; et
en Hollande le
coricierge des fous (i) d'Amsterdam.L'homme
grossier et d'un entendement borné ne voit
provocations malignes et raisonnées
vociférations, les propos outrageant
de la manie, qu'une
impulsion automatique, ou plutôt reffet né-
cessaire d'une excitation nerveuse contre la-
quelle on ne doit pas plus «Indigner que contre
le choc d'une pierre entraînée par sa
spécifique. Il accorde à ces aliénés toute l'é-
fendue (i) des mouvemens qui peuvent se con-
cilier avec leur sûreté et celte des
caché adroitement lés rùoyens de
qu'il emploie, comme s'ils n'avoient
qu'aux Ion. de la nécessité leur cède avec
La ricej
si naturel» la Breveté dis*-
paroisbent ïh soîitiTïfr,
applique» exacts amoureux de«
'déjà symétrie.! N'eii
des alignés en cbûvalescénce
Je» làngteurs d'une
aliment à
vement du corps et
principe sur lequel la médecine et
moderne soient d'un accord plusuflànitaèi.ftfa
inouvement récréatif, bu un Jctxt ail pénible
arrêtent
•prétièniient lés congestions vers
patent un sommeil
assourdi parles 6ri?
d'extravagaûcé aliéné y oR Nii ;p'r6«ffà
un travail champêtre conforme & Ses goûts,
1
des mains
Montent trè»-mera!e
avidité pwar |e
»Cf
u^sprte, de
sa mëmpire, ^1
attention
reprendre ses droits,
régnpit noja-sei;-
esprit d'ordre et de justesse dans le.»
idées, mais encore un essor régulier de l'itaa*
gination et des saillies très-heureuses. Je ue
«et
ral, et quels heureux effets
sur le convalescent une continuité de s ics
'dirigés suivant mes principes. Un auti'e h m~
<jiën tomb^
ifens dé la ré^oiù^ôii tèhoit les
ne pàrloft
g^llabés
de gestes les' pïuë
lui rappela son
^ôèutfe^eette jouî^iic^'
^reridré
A
Où
iqii'on^laièsoit
bouleverse
abandonné, et
de fïn^uenee qu'exerce
de' manié sar les con*.
de la nécessité de le»
et
r d'un aliéné con-
négligea de seconder
les beaux-arts.
et itaseflil* dèl
e«t
f l«jf»ârt dvunë délîctf-
d^
de in^^is dû
i\é
^bièrit 'aatoptié de fèlè
rixes contJrtnell^
<m?:^i soii frère dont la parcimome suivant
eïtëtfr dà&ka. càrriête.
soht
comme sAlêàé. 11
tons lés ettipettenïens de la fureur
il met tout eu pièces felréstb
pislêâts mois dans' uii état maniaque des
le calme enfin succède et,on.
lui. donne la liberté dans
f>ice son entendement étoit encore
et il supportoit avec peine ptîdt
d'aine vie inactive. La, peinture, qu'il avait
aussi cultivée, parut sourire à son imaginât
lion, et il desira de 's'essayer d'abord dan.
le genre des portraits. On s'empressa de, le
seconder dans son dessein, et il fit l'exqulssé
des traits du surveillant et de sa femme. La
ragé par
un
le sentiment
il
ressemblance ëtoit bien saisie, mais enaom
peu susceptible d'application il cfçyoit
on nuage devant, ses jfiias. est
xi y..
trouve sur son passage.
XVL
Police générale et ordre journalier -du ser-
4d6e dans les hospices d'aliénés.
et(t) Pour donner tmê Juite idée des soins paternels pris
pair le surveillant et sa ftamtè le remarqttétal qti'ou »er-
voit alternativement es ^6s et-du maigre cbàÇpe jdtir de
que lct jQm Huigres les provisions four-
nies à rhospice étoient fixées de manière à donne*
inFriTïebeurre ponr seire livres de rir c'est-à-dire en-
viroè trou livres èt demi de beurre pour le potage en
une
par
dé l'hospice l'ébulhtion n'a lieu que pour en-
lever ce q<Von appelle l'écume du pot ou les
salubre. on
gélatine dans le liquide, produit un potage
ëu
sâge
lui eut
hospices
cette
nndigènt
publique. Il
de faits- dont
oculaire, souvenir
douloureux pour J'homme le
calculant sagement
ration
pain de ceux de
à sous l'Assemblée consti-
tuante(30), et j'avois vu pendant deux année»
les avantages de cette disposition salutaire. Je
cessai d'être médecin de cet hospice, mais dans
une de ces visites de bienveillance que je ten-
dois de temps en temps aux aliéné» (4bru-
maire an 4), j'appris que la ration du- pain
avoit été réduite à sept hecto et demie et je
vis plusieurs des anciens convalescens retom-
bés dans un état de fureur maniaque, en s'é»
criant qu'on les faisoit mourir de faim; 'les
progrès délétères de la disette furent encore
bien plus marqués dans la suite, puisque la
ration du pain fut successivement portée à en-
viron cinq, quatre, trois, et même deux hec-
togr., en y ajoutant un léger supplément dé
biscuit, souvent très-défectueux. L'effet fut
tel qu'on devoit l'attendre pour les fuite» et
il a été constaté que pendant deux tnois seu-
lement ( pluviôse. et ventôse an 4) la nombre
total des morts daos l'hospice 'des aliénés, a
été de ao, tandis qns celui de l'an 3 en entier
n'avait été que de 17. Résultat analogue mai»
encore plus prompt et plus déplorable poar let
aliénées de la Sfclpètrifere, puisque dans li
cours de brumaire de l'an 4, la (r) Mortalité
où
queQtré de sa famille et livré
gens de service qui ne l'approchent qu'avec
une durété repoussante. Pourquoi faut-il faiti
une pour
à une sorte
ce raison il
le$ Aliénés ne
presque jamais au sein de leur
a formé en Angleterre,
extrêmes aux entrevues 'des
anciennes relations il ne les accorde que
très-rarement, et seulement dans certains cas
à titre d'encouragement et de récompenser
on remarque même que les étrangers dont
l'isolement est le plus complet guérissent
le plus facilément. Dans l'hôpital de
|nV un billet d'entrée est indispensable-
ment nécessaire pour les étrangers et lors de
l'admission d'un aliéné on accorde à la fa-
!Aille' une autorisation pour lui rendre seule-
ment deux visites par semaine. Eh France,
on a senti aussi la nécessité de faire cesser.
l'entrée indéfinie des étrangers et des curieux
dans les hospices d'aliénés et pour être in-
troduit dans celui de la Salpêtrière il faut
une permission expresse. Pourquoi ces mesurer
de prudence, ont -elles été toujours, mises en,
oubli dans l'ho?piçe de Bicêtre où rien ne
limite les visites à rendre aux aliénés? Com-
bien on est affligé de voir ces infortunés ser-
vir de spectacle et d'amusement à des per-
sonnes indiscrètes qui souvent se font un jeu
cruel de les aigrir et de les harceler. J'ai vu
une fois un aliéné au déclin de son accès
se porter'au plus haut degré de fureur et de
violence contre un mauvais plaisant qui le
povpquoit. par la fenêtre de sa loge. Il re-
tomba dans son premier état et cette rechute
a duré plus d'une année. Je* puis citer encore.
Un exemple plus déplorable de ces visites in-
considérées. Un négociant étranger tombé
dans l'aliénation par des chagrins profonds
«t la perte de sa fortune, avoit 'cté transféré-
à Bicêtre après le traitement ordinaire de,
l'hospice d'humanité le rétablissement de sa.
raison par le traitement moral faisoit dej
progrès rapides, et j'ai eu avec lui des entre-
tiens suivis, sans appercevoir' le moindre trou-
ble ou incohérence dans les idées mais tout
change dans quelques jours 'il apprend que
s.es associés s'étoient emparés d'un certain mo-
bilier qui lui restait et une femme a mette
l'imprudence de le venir voir avec des aju$->
temens qu'il ne pouvoit méconnoître pour lui
avoir appartenu il jette un profond soupir,
et tombe dans une mélancolie de consterna-
lion qui l'a mené par degrés à une démenée
eomplette et qui est maintenant regardé*
comme incurable.
XX.
Conformité des principes dtablis en Angle-
terre et en .4'rance sur la nécessitéd'ouYrir
des asyles publics aux aliénés.
J'aime à trouver la plus grande çonformit6
entre les résultats des observations faites en
Angleterre et en france jsar la nécessité de
rassembler les aliénés dans des asyles publics
et particuliers pour rendre lorsqu'il est pos-
sible leur guérison solide et durable. L'aliéné,
dit Haslam dans l'ouvrage Anglois, déjà cité,
doit être éloigné du sein de sa famille, au sein
de laquelle il vit toujoutrs agité et on doit le
itnfermer dans un lieu de détention aussitôt
que sa 'maladie est déclarée; l'interruption
de toute communication avec ses proches la
privation des personnes accoutumées à lui
obéir, et l'idée d'être sous la dépendance d'un
étranger, et de ne pouvoir donner un libre es-
sor à ses caprices, donnerontsans cesse de l'exer-
cice à sa pensée, s'il en-est susceptible.L'expé-
rienceapprendque les aliénésne guérissentpres.
qtte jamais sous la direction immédiate de leurs
amis ou de leurs proches. Les visites mêmes de
leurs amis, lorsqu'ils sont dans leur délire,
aug.
mentent toujours leur agitation et leur carac-
tère indisciplinable. C'est un fait très-connu
qu'ils sont alors beaucoup moins disposés à
mal accueillir les étrangers, que ceux qui ont
été l'objet d'une liaison intime. Très-souvent
des aliénés qui étoient furieux et intraitables
au sein de leur famille ,'deviennent dociles et
calmes lors de leur admission dans hospice
de même que certains d'entr'euxqm paroissent
rétablis et mener une conduite régulière pen-
dant leur détention reprennent leur effer-
vescence bouillante et leur délire en rentrant
prématurément au sein de leurs familles. Ce-
pendant, dans les progrès de leur convales-
cence, quelques visites par intervalles de la
part de leurs amis semblent avoir la plus
heureuse influeuce elles les consolent et leur
ouvrent pour l'avenir une nouvelle perspective
d'espoir et de bonheur. r.
XXI. -•;'
Loifonjamentalede tout hospice d'aliénés
celle d'un travail mécanique.
doctrine déïtë*-
au jugement de
plus sévère y n'a-t-ettepeint
des son Arceau,, de iamfafehf
la plus circonspecte, d'une il o*-
rigoureuse, et qui peut refuser
Ce qu'ont écrit sur
quelques, auteurs anciens, comme
porte-
plus'épure de.lVsprit
auteurs,
Vale*
leurs explication» scientifiques et
et
et faire une distinction sévère de ses diverses
espèces, pour ne point tenter inutilement ou
diriger au hasard le traitement, ir#ppêJefjà.
des règles précisé* la direction
antérieuredes pensionnats ou des hospices d*â>
Jiénés puisqu^il est comme
traiter avec succès au sein de Jeortfariiifies)
:iATr-ii V?
par
moyens jnpraux et sur-tpuj; paç
«^e qu'on peut ^irç uaç
diversion idée$
o^ m^çaqçhapger leur
;
.rou^
.{
fagei^entet la de
suspect dans
dont il s'exagère
le dlttïger, il se je lire un jour chez lui tout
tremblant et dans une sombre eonsteTnati tf?
la
plus de sommeil,
le travail, i! fifeàit -j^it m
croire üné victinte àêeoiïéëk la mort 'est ]èë4w
ghé eonime tombé dans l'égâremfcnt et transfert
Blbétre, après
rëpafëF'lés vêteiflén»^
Hospice. Rien n'égale"' Son zèle et ion
déur2p6dr se rendre utttfe
rappellent sa prétendue
et je principal
l'air tef/htë grave'et le plus 1m-
vant les
comnie
genre
j? jugeons
retire
(t) Mb. dd
ou moins profonde c'est ce qu'un médecin a
ingénieusement appelé une ambition rentrée*
Cen'étoit point des bains et des douches,
c'étoit un brevet de capitaine qu'il falloit
donner au militaire monté le premier à.
J'assaut lors de la prise de la Bastille et
renfermé ensuite comme aliéné à Biçêjire,
f Quelquefois une circonstance favorable, fait
naître une passion nouvelle, et la mélancolie
est guérie. Un riche négociant éprouva un
revers facile à réparer, mais son imagination
en est si profondément afleçtée qu'il se croit
désormais dénué de toute ressource et con-
damna4 mourir de faim on a beau. lui rap-
peler qu'il lui reste encore une fortune im-
mense et lui étaler toutes les richesses con-
tenues dans son coffre-fort ce sont à ses yeux
de fausses apparences,
nante de;son extrême pauvreté l'emporte. On
touchait alors à l'époque des orages produits
en Allemagne par la religion réforni^e et ce
<çjue le* médicamens
ou les moyen» les p|u$
«dcpiU prescrits par, ForesJLU* n'avoient PU
produire, fut Veffetdu *èle le plus fervent
ipélancolique. se
livre nuit et jour, au travail et il
effort^ »i extrêmes par ses discoui;f. et §ei
pcendre > déjens^ du saç^c^ do
la messe qu'il jBmtpax çtre entièrement guéri
4e sa. mélancolie.
le'' chant au suicide
il céder à une on vive peut*
par un berger.et
soigné; la de la, blessure fut opérée ,mire-:
soit la;
soit toute autre
aucune trace de desis de se
cxeyple est loin d'être digne d'imiter,,
pas moins qu'une frayeur subite ou une
ct peuvent changer la
qui porte l'homme an suicidé;.
sans
maniaque délire
peut
-elle
l'opium et du
j'attends peur les rendre
bUssement d'un traitement méthodique1 de»
aliénés dans les 'hospices.
x réduit tout ce
3^ inoniaqués dans les livres saints». Il ne faut
d'ailleurs qu'entrer dans -les, hospiceé d*insensé*
p%ur réduire à leur juste valeur toutes c*» pré-
traitement moral,
pliquer cette espèce de manie le* rè|le» du
Infant de*
punitions ou en voulant rectifier», de*
». erronées, puisque Valie"ûé avoue qu'il n^est paa
maîtte de lui-même, et qu'il abhorre; autant
qu'il est en lui ses funeste* penebans c'est
par l'usage des antirSipasmodiques le» plu» puis-
çans dpnt je parlerai ci-après C'est pa^ les
charmes de la musique ou par quelque
durable
émotion vive et profonde qu'on peut pro-
duir« uo changement
ce que: les, prêtres de tous
saisi avec finesse et qu'ils mettoie^tcn pr.a*
H Frimaire an 2. 21 Idem.
aiguë
Suite d'une fièvre
Idem
Idem.
Démence acciden-
telle.
».44.. Laboureur..
36 Mélancolie.
Fureur périodique 'V^ &vap4 la,
HVeudém' an 2. Marchand.
Ardeur du soleil..
Perte de fortune.. Mélancolie.
S Mess'^or an
Idem. 56..
Tanneur. Idem.
2.25.. Idem Idem Idem. la manie
Perruquier.. Frayeurs.
aiguë. «
Convalescent après
le traitement de
Idem.
j 2.
Thermidor an 25 Militaire. Excès d'amLition. Idem.
Idem Idem. Frayeur par fracas Fureur périodique
22
LNota. Il y a voit enoutre sept autre» AWae» (iue'n» et employé) au «ervice de l'Hospice, mais ils doivent étr@ rapporté* lU
contraire jetté sur le nécrologe des aliéné$ de
l'an de la république, fait voir ou des i ia*
ladies incidentes et étrangères à la manie,
comme la phtisie, la dissenterie, le scorbut,
l'obstination invincible de refuse» toute noui>
riture, ou bien des manies avec épilepsie, un
.état de dépérissement la suite d'un traite-
ment très-actif, l'apoplexie, quelque bles-
sure grave causée par un accident imprévu
la débilité extrême qui survient à la chute
des accès vers le déclin de l'automne. Sur
vingt-sept aliénés qui ont succombé dans lin-
firme rie de l'hospice de Bicêtredurant l'au 3%
cinq,ont péri dans des acc^|d'épilepsieles plus
violens, sept dans un état de langueurextrême
immédiatement après leur arrivée, trois dans
des attaques d'apoplexie, trois dans un état
de phtisie, deux ont succombé au scorbut:,
.deux à un état d'inanition et pour avoir refuse
.avec l'obstination la. plus invincible toute es-
pèce de nourriture; 3 enfin la dissenfcerie-a été
funeste à deux-des aliénés, et deux au très ont
péri par des accideos, l'un par un coup de
poing reçu dans la poitrine à la suite d'une
rixe, un autre par 'des meurtrissures et des
.contusions dont l'époque étoit antérieure
,son arrivée. Ces différens relevés que jevisns
,de faire avec la plus grande exactitude
montrent que parmi les cinq espèces d'allé*
catioû qtû-- régnent dans les hospices une
manie périodique avec délire, est
celle qui guérit le plus fréquemment; la mé-
lancolie très-rarement, ainsi que la, manie
continue,1a démence l'idiotisme, et sur-tout
la manie compliquée avec- l'épilepsie; c'est du
mo>as les résultats que j'ai obtenus avec les
moyens très-bornés qni me furent accordés à
B&être à une des époques les plus orageuses
de M! révolution. Mais il importe d'indiquer
de développement la position de
sa destination ancienne et l'objet
j'ai cru devoir remplir avant
çd^it@ater l'essai de» remèdes, ou pour éviter
d'Empirisme.
des lo-
et propres isoler les di-
espèce^ d'aliénés, des endroits particu*1
douches, et
un réservoir même d'eau froide pour ce qu'on
appelle bain de surprise, un enclos propre a
fa Culture' dé toute sorte de végétaux,des.
promenoirs particuliers et une t erras selfres-
d'où l'on embrasse un horison immense;
«»fia, le voisinage de la Marne. Tels sont les
Avantages dontjouit cet hospice,et qui semblent
lui promettreune, juste
pe^ rj t?ç
opérée» a lté£3f
qui.est '5^7, Ce:
,uq
l'hôpital jle de Londres,
,La «aignée
afec *i peu de "ptûsftê
,pre»qiM('inettïij lequel
lequel
unèMee qùe'foit
'(;} ilàslani en
Jarig r&ôpital de Èetliïéem penchât J'espace ge dix ans,
reibat^iè qne leur 'ttbmbre' total a été dé que V.ur
ce fcenwb WS74 bit* «të
%ûfrii et cpe
ont ét« renvoyé encûï e. daâi m» et»» d'aHénaliètt «tupr4>
QB instnifr
4Isme. Je suis cependant loin de proscrire la
"éaignée j je ne m'élève que contre son abus. Un
jeune suisse dont parle Vanswieten, fait un
Vb'yage eà mer par un temps très-chaud et il
febif ensuite avec excès un vin généreux. 'Peut-
que sa guérison ait é^Ttrès-
'f>i»mpèé par des saignées répétées. Qu'une
ordinaire ou devenue habituelle
soit ôupprifiaée et qu'il se déclare immédia-
tement après un état- maniaque, on ne peut
^dùtefr tjifuné évacuation sanguine, soit gêné-.
'isàè*) «bit îbcale, pair les sangsues pu les (i)
Venteuses scarifiées', if ait des avantages tres-
niàï'qtîés. ^Lès approches1 d'un accès de manie
quelquefois par une' rougeur
dnvisagelj dès'yeùS sàillàns et ha-
g|rd» une
sai^-
qtierquèfbïs le tetour de^rac^
alors priver
moyen aussi salutaire^ D'un autre côté1, ne
dois-je point m'en abstenir durant le cours
d*Utt accès périodique, puisqu'il estprouvé que
la seule' méthode d'expectâiion peut souvent
suffire (Sect. I) pour produire une guérison
soumet! ois
1 et' que ic plus Jouv/it i'aecès
préveflU j
sur+tçirf lorsque '< la Knankî Aoit- Wli-^
jette à des
dans aux variatioot des^aiion». J'ai 3àu«si tjls-
souvent remarqué qu'une
qui survenoit dà»à)feooure,ou d'an
accè«4le^ manie, ftTdk tous le»
le plus
mentale
«Qfi^eilt due parmi le» sAngloi» à Ufte-yie ifl-
tesapéranteet à des excè» de boisson en via »
Résultat
des anti-spasmoçliques.
i*aprèé.diflé à la
dosé d'une once et dèâiîé
chaque joui par cuillerée* à un ^«a*t^bêiïi-e
d'intervalle nduf aliéâéà Ont été gaéti^ d tfté
l'espace d'dn, de deux, outout au plus de tf(A»
mois. Mais on voit combien ces essais sont lit''
complets et cotitribuent peu aux progrès de'
la médecine) par le défaut de détefmiûatiôii
du caractère spécifique de la maladie.
Une opposition apparente dans, les téaul ta!
de l'expérience sûr la vettu du ëàsbphtè9
rend feeflsible la nécessité de ne point: se bor-
ner aux caractères génériques dés mala-
(lies et de iteôtonte* todjoura à ceux de ries.
pèce. Kenneir fâppotte dans les TraftMctLùns
quatre exemples de gué-.
Kison delà manié;' ;Opérées par l'administra-
tion du camphre. Fériar autre médecin au-
glols dit l'àtoft* employé à toute sorte dé
doses contre cette maladie, sans en obtenir
du succès. Làùgther médecin dé Vienne,
est aussi du même avis, d'après sa propre^tpé*
tfience. Qu'indique une pareille dissCmblâttce
XVII.
Quels sont les effets des bains froids ou
chauds, et sur-tout du bain de surprise,
dans l'aliénation.
Un jeune homme de vingt-deux ans, d'une
constitution robuste éprouve. des revers par
des événemens de la révolution il s'exagère
les maux de l'avenir tombe dans une tris-
tcsse profonde perd le sommeil et est saisi
lont-à-coup d'une fureur maniaque -des -plus
violent< §“
tnanïëaîgfce dans isae ville àéïitnàêpèirfein&it,
sur-tèut les bâftrsfroids *ms lès-
on âvoït coutume de le plonger tJTÙsque-
t^te
on remarquoit: de ealme huit)
un accès de nia*
nié sans et est trans-
porté dans une pension du Faubourg Antoine
ou j'étois souvent appelé {c'étoit en 1786);
iI étoit dans une sorte de délire doux et tran-
qulïïéy se promènoitpresque toujours dans lé"
y en parlant à voix
basse et avec un léger sourire il r,épondoit
avec justesse aux questions qui lui étoit pro-
posas, çt étoit très-
trapquiile durant des accès, d'une-
lejprintçmps et
XIX.
Difficulté et importance de décider dans
certains cas si l'aliénation peut être
guérie.
de sa famille.
nuée, pour ne point compromettre la s\Keté
_pour
fondamentales posées dans ce Traité suffisent
former un établissemens qui
nous mette au-dessus de ce que possèdent en ce
genre les nations les plus éclairées, et que ne
doit on point attendre d'un gouvernement
ferme, qui tourne toutes ses vues ers, les
publique.
grands objets d-'utilité
A B L E
recherchés
I. -Les ,$ccè$ de manie soumis à des nouvelles
9.
7.
manie
IL Circonstances favorables pour les recher-
ches sur la
Époque des accès de la manie intermit-
de l'influence des
saisons 12.
Leur nature .varie, non suivant les eau.
ses, mais suivant la constitution.
accès
VI.' Leurs signes précurseurs.»' 16.
VII. Changemens des affections morales du.
rant ces
traitement de la manie
SECTION
.43.
XV. Variétés d'études que doit avoir faites le
médecin pour obtenir des succès dans le
IL
Traitement moral des aliénés.
L Circonstances qui doivent faire varier Je
traitement mpraï 48.
Il. Les médecins anglais ont-ils publié les
règles du traitement moral? 47-
III. Enchaînement des circonstances propres
à faire approfondir les règles du traitement
moral 50.
IV. Candeur nécessaire dans l'exposition des
faits 53.
V. Histoire d'une manie où le traitement mo-
ral auroit été nécessaire.
VI. Avantages de l'art de diriger les aliénés
pour seconder l'effet des médicamens Sf»
"VIL Effets utiles d'une répression énergique
pour le rétablissement de la raison 58.
VIII., Avantage d'ébranler fortement rimma-
gination d'un aliéné dans certains cas 5o,
IX. Intimider l'aliéné, mais ne point se per-
mettre aucun acte de violence • 61.
X. Maximes de douceur et de philantropie à
adopter dans les hospices 63.
XI- Heureux expédient employé pour la gué-
risée d'un maniaque 66.
XIIL Variété. de moyens à prendre suivant
le» idées dominantes du maniaque 70.
terie 73.
XIV. Exemple d'une mélancolie avec bigo-
ficile guérir
XV. Manie, par excès de dévotion très-dif-
à '75.
XVI. Moyen adroit pris par le surveillant de
l'hospice dans une circonstance difficile.
XVII. Réprimer les furieux mais sans aucun
traitement dur et inhumain 78.
XVIII. Manie qui consiste exclusivementdans
la lésion de la volonté 80.
XIX. Les accès maniaques les plus^violens
sont les moins, dangereux en général est-il
avantageux de les livrer à eux-mêmes?
XX. Avantage d'accorder aux aliénés une.li-
berté sagement limitée dans l'intérieur des
hospices. 86.
XXI. Caractère des aliénés les plus violons et
les `plus dangereux expédiens à prendre
pour les réprimer
XXII. Habileté dans l'art de diriger les alié-
nés eu paraissant se prêter à leurs idées
imaginaires 92.
XXIII. Nécessité d'entretenir un ordre cons-
tant dans les hospices des aliénés, et d'ttu-
dier les v ariété de leur caractère o,5«
XXIV. Histoire d-'un aliéné très-violent guéri
par une répression sage et énergique
XXV. Qualités physiques et murales qu'exige
la surveillance des aliénés dans les hospices
io3.
S E C T ION 1 II.
Recherehes an atomique s sur les vices de
conformation du crâne des aliénés.
j. La manie consiste-t-èlle dans une Iésiori
organique du
II.
cerveau? 106.
Périodes de la vie les plus propres à faire
4 contracter la manie qui vient des causes mo-
107.
IIL, Affections morales qui sont les plus pro-
l
laimanie
v près par leur extrême violence, à produire»
l'Apollon Pythien
pâraison les belles proportions de la tête de
dessins.
des objets dont on a cru iaire t racer les
VIII. Têtes de deux femmes maniaques dont
np-
la conformation particulière ne peut donner
4 lieu à aucune induction t2 1.
IX. Vices de conformation du crâne qui sem-
blent avoirinfluésur l'état d'idiotisme d'une
jeune personne » 122.
X. Autre vice de conformation du crâne de la
même personne attaquée d'idiotisme
XI. La capacité de l'intérieur du crâne dimi-
nuée, sous trois rapports, par divers vices
de conformation 12.5.
XII. État de stupidité et de dégradation d'un
aliéné idiot dont on a fait graver le dessin
z26.
XIII. Variété des rapports que peut avoir la
hauteur de la tête avec la stature entière
128.
ports «.
XIV. Rapports des diverses parties de la tête
considérées en tr' elles, déviation de ces rap-
SECTION I V.
Division de l'aliénation mentale en espèces
distinctes.
I. Sur quel fondement porte la distinction des
PREMIERE ESPÈCE D'ALIÉNATION.
Mélancolie ou déliré exclusif.
II. Acception vulgaire du terme de me'Ian-
colie 137.
JII. La mélancolie considérée comme vésanie
140.
IV. Deux formes opposées que peut prendre le
mélancolique
V^
délire
V. La mélancolie peut-elle, après quelques
années, dégénérer en manie 144.
VI. Variété detonélancolie qui conduit au sui-
cide.
VII. Caractère
146.
spécifique de la mélancolie
149-
?.
Manie sans délire.
VIII» La manie peut elle exister sans une lé-(
sion de l'entendement idem.
IX. Exemple d'une sorte d'emportement ma-
niaque sans délire l5o.
X. La manie sans délire rendue manifeste par
une observation particulière 1S1.
XI. Autre exemple relatif à la même espèce
I53.
XII. Caractère spécifique de la manie sans
délire
• dehors.
••
la préparation et la distribution des alimens
«.
228.
III. La guérison de la mélancolie très-souvent
difficile; variété de moyens à mettre en
usage
IV.
23 t.;
Essai tenté pour guérir une mélancolie
profonde produite par une cause morale. 233.
LV. Art de contrebalancerle» passions humâmes
lesunes par les autres, partie importante de
la médecine %àj.
VI. Le penchant au suicide par mélancolie
peut-il céder à une émotion vive?
VU. La fureur maniaque sans délire peut-elle
êt re guérie sans l'usage des médicamens ?