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II Caractérisation des eaux de surface

1 Introduction des critères supplémentaires. La typologie résultant


du système B doit être au minimum aussi précise que
Conformément à l’annexe II de la DCE, les eaux de celle du système A.
surface doivent être délimitées en masses d’eau de
surface, et les Etats membres doivent effectuer une
première caractérisation. Il faut d’abord classer les 1.2 Masses d’eau
eaux de surface en différentes catégories. La DCE
distingue les catégories suivantes : les rivières, les Selon le document CIS « Identification of water bo-
lacs, les eaux de transition et les eaux côtières. dies », la délimitation des masses d’eau doit se fai-
Il faut ensuite élaborer une typologie pour chaque re en plusieurs étapes. Les deux premières phases
catégorie d’eaux de surface et délimiter, par étapes, portent sur la classification des eaux de surface en
les masses d’eau. Le document guide européen CIS catégories et types. Les étapes suivantes prévoient
« Identification of water bodies » décrit la méthode un redécoupage plus fin des eaux de surface, sur la
générale à suivre. base de critères à établir par les Etats membres (ca-
ractéristiques physiques, impact de pressions signifi-
Il convient ensuite de définir, pour ces masses d’eau, catives notamment hydromorphologiques, statut de
des conditions de référence caractéristiques de cha- protection …).
que type d’eau.
Les paragraphes suivants définissent brièvement les Chaque changement de niveau de la valeur d’un cri-
termes « typologie », « masses d’eau » et « condi- tère dans le réseau des eaux de surface implique alors
tions de référence ». la délimitation d’une nouvelle masse d’eau. Chaque
masse d’eau devra être homogène quant aux niveaux
Les sections 2 à 5 de ce chapitre donnent un aperçu, de valeurs atteints pour chaque critère. Le passage
par catégorie, de la typologie et de la délimitation des d’une étape à l’autre, sur la base des critères fixés,
masses d’eau. Les conditions de référence prédéfi- est considéré comme un processus itératif.
nies par chaque région sont également comparées et
la qualité actuelle des eaux de surface est analysée.
La carte 6 (p. 24) présente les catégories et les types 1.3 Conditions de référence
de toutes les eaux de surface du district.
Conformément à l’annexe II, § 1.3 de la DCE, il faut
Les informations plus détaillées à ce sujet, comme définir des conditions de référence biologiques ca-
les méthodes propres à chaque région pour définir la ractéristiques de chaque type d’eau. Les conditions
typologie et la délimitation des masses d’eau, sont de référence d’un type d’eau de surface sont définies
disponibles dans le rapport thématique « Eaux dou- par les valeurs des éléments de qualité atteintes dans
ces de surface », réalisé par le projet P09 et dans des sites considérés comme étant à l’état de réfé-
le rapport thématique « Eaux côtières et de transi- rence, c’est-à-dire sans aucune pression humaine. Le
tion », réalisé par le projet P10. très bon état écologique est atteint lorsqu’on n’enre-
gistre que de très légères différences par rapport aux
conditions de référence.
1.1 Typologie
Le document guide « Guidance on establishing refe-
La typologie est utilisée pour délimiter les eaux de rence conditions and ecological status class bounda-
surface sur la base de paramètres physiques perti- ries for inland surface waters » décrit une méthode
nents d’un point de vue écologique. Pour chaque type générale pour définir les conditions de référence pour
de masse d’eau seront définies des conditions de ré- les eaux douces. Pour les eaux côtières et de tran-
férence spécifiques, qui serviront de base à une éva- sition, le document guide CIS « Typology, reference
luation écologique de l’état des eaux de surface. Ceci conditions and classification systems for transitional
permettra de faire des comparaisons transnationales and coastal waters » a été utilisé.
de l’état écologique des masses d’eau.
L’annexe II de la DCE offre aux Etats membres le La qualification de l’état écologique d’une masse
choix entre deux systèmes de définition de la typo- d’eau doit se faire à l’aide de ratios de qualité écolo-
logie : le système A et le système B. L’application du gique (« Ecological Quality Ratios » ou EQR), définis
système B permet aux Etats membres, en plus de pour des éléments de la qualité biologique. Un ratio
quelques critères obligatoires, de définir eux-mêmes de qualité écologique exprime le rapport entre la va-

21
II. Caractérisation des eaux de surface

leur observée du paramètre biologique ou de l’indice 2 Rivières


considéré et la valeur de ce paramètre ou indice dans
les conditions de référence. L’évaluation globale de la
qualité écologique s’appuie en outre sur les éléments 2.1 Typologie
de qualité physico-chimiques et hydromorphologi-
ques. Tous les partenaires Scaldit se sont servis du système
B pour établir une typologie des rivières. Des types
Pour les rivières et les lacs, la DCE considère que les communs pour le DHI de l’Escaut n’ont pas encore pu
éléments de qualité biologique suivants sont à exa- être définis parce que les partenaires utilisent des cri-
miner : le phytoplancton, les macrophytes, le phyto- tères différents, notamment en raison de situations
benthos, la faune invertébrée benthique et la faune de départ différentes et en raison de contraintes na-
piscicole. Pour les eaux de transition, le phytoplanc- tionales. Le tableau 7 donne un aperçu par région des
ton, les macroalgues, les angiospermes, la faune in- critères utilisés dans la typologie des rivières. Pour
vertébrée benthique et la faune piscicole sont pris en les Régions flamande, de Bruxelles-Capitale et wal-
considération alors que, pour les eaux côtières, ce lonne, la typologie a été élaborée au niveau régional,
sont le phytoplancton, les macroalgues, les angios- tandis que pour la France et pour les Pays-Bas elle a
permes et la faune invertébrée benthique. été réalisée au niveau national.

L’application des critères du tableau 7 a permis à


1.4 Objectifs environnementaux chaque région de définir un certain nombre de ty-
pes de rivières pour sa partie du district. Les types
Les objectifs environnementaux consistent à attein- présents dans le DHI de l’Escaut sont repris dans le
dre le bon état des eaux de surface, défini comme tableau 8.
l’atteinte à la fois du bon état écologique et du bon
état chimique des eaux de surface. L’atteinte ou la Une comparaison des types définis par chaque région
non-atteinte du bon état écologique dans une masse révèle que la région écologique des cours d’eau des
d’eau dépend d’une combinaison complexe de nom- polders flamands et néerlandais (voir § 3 Lacs) et
breux facteurs. des cours d’eau des moëres est à peu près la même,
de sorte qu’une harmonisation de ces types doit être
L’état écologique est reflété en premier lieu par des possible dans le futur. Les caractéristiques des eaux
éléments biologiques : la flore aquatique, les macro- et les objectifs écologiques devraient donc pouvoir se
invertébrés et la faune piscicole. Les caractéristiques ressembler. Les cours d’eau des polders néerlandais
hydromorphologiques et la qualité physico-chimique ont cependant été affectés à la catégorie des lacs,
des eaux de surface influencent considérablement la tandis que ces eaux de surface constituent des types
vie dans un cours d’eau. L’effet combiné de tous ces de rivières en France et en Région flamande. Dans
facteurs définira l’état écologique. Le bon état chimi- toute la zone s’étendant de Dunkerque à Goerree-
que demande le respect des normes de qualité en- Overflakkee, les caractéristiques de ces cours d’eau
vironnementales définies ou devant être définies au sont très comparables, vu leurs faibles débits et le
niveau européen pour un certain nombre de substan- fait qu’il s’agit dans la plupart des cas de masses
ces polluantes spécifiques. d’eau artificielles ou fortement modifiées.

Il est important de constater que les types de rivières


et de ruisseaux dans la région des dépôts argilo-sa-
bleux en France (types 1, 2, 6, 8 et 9) sont compa-
rables aux types de la région sablo-limoneuse - li-
moneuse en Région flamande (types 1, 3, 5 et 6) et
à ceux de la région limoneuse en Région wallonne
(tous les types). Les ruisseaux de Campine en Région
flamande (types 2 et 4) sont comparables aux cours
moyens/inférieurs sur sable de la typologie néerlan-
daise. Aux Pays-Bas, il ne s’agit cependant que de
quelques ruisseaux de la province de Noord-Brabant.
Presque toutes les eaux douces de surface dans la
province de Zélande sont artificielles et elles sont af-
fectées à la catégorie « lacs ».
La coordination internationale s’efforcera de rendre
comparables les objectifs de qualité.

Il convient de noter par ailleurs que la Région de


Bruxelles-Capitale est entièrement entourée par la
Région flamande. Les partenaires flamand et bruxel-
lois ont donc décidé d’utiliser la même typologie.

22
2 Rivières

Tableau 7 : Critères utilisés pour la typologie des rivières, par région

France Région wallonne Région flamande et Pays-Bas


RBC
Région hydro-écologique : Région hydro-écologique : Région hydro-écologique : Géologie :
Campine (sable) Sable
Dépôts argilo-sableux Limoneuse Sablo-limoneuse -
(subdivisés en : Limoneuse
• Flandres intérieures
• Moëres Polders
• Thiérache
• Douai-Condé)

Tables calcaires
(subdivisées en :
• Boulonnais
• Auréole du Crétacé
• Haute Normandie-
Picardie)

Rangs de Strahler : Bassin versant (km²) : Bassin versant (km²) : Bassin versant (km²)/
largeur :
Petit (1-3) Ruisseau (≥10 – 100 km2) Petit ruisseau (< 100 km2) Cours moyen/cours
Rivière (100 – 1 000 km2) Grand ruisseau (100 inférieur (10 – 100 km2)
– 300 km ) 2

Moyen (4-5) Petite rivière (300


– 1 000 km2)
Grande Rivière (1 000 Grande rivière (1 000
– 10 000 km2) – 10 000 km2)
Pente : Pente superficielle :
Faible (< 0,5 m/km) < 1 m/km
Modérée (0,5 m/km -
< 7,5 m/km)
Forte (> 7,5 m/km)

En général, les types élaborés pour la catégorie des Les différences quant aux types des cours d’eau
rivières en Belgique (Région flamande, Région de transfrontaliers ne semblent pas poser de problème.
Bruxelles-Capitale et Région wallonne) s’appuient sur Il faudra poursuivre des deux côtés de chaque fron-
la taille des bassins versants et sont très concordants tière l’harmonisation des conditions de référence
entre eux. liées aux types et l’harmonisation de l’évaluation des
masses d’eau.
Les typologies élaborées par la France et les Pays-
Bas s’en écartent beaucoup plus. En effet, la France
a choisi les rangs de Strahler comme descripteur de 2.2 Masses d’eau
la taille des cours d’eau, considérant que ceux-ci re-
fléteraient mieux les changements de taille des cours La réalisation de méthodes harmonisées pour tout
d’eau. Aux Pays-Bas, il n’y a presque pas de type de le district hydrographique n’a pas été possible puis-
rivières naturel et la majorité des eaux douces de que les partenaires ont développé leurs méthodes à
surface ont été affectées à la catégorie « lacs ». l’échelle régionale. De ce fait, les masses d’eau ont
été délimitées d’une façon différente dans chaque
Une part importante de la partie néerlandaise du partie du DHI Escaut. Le tableau 9 donne un aperçu
district hydrographique de l’Escaut se situe en effet des critères utilisés pour la délimitation des masses
sous le niveau de la mer et l’écoulement de l’eau y d’eau des rivières ainsi que du nombre de masses
est régulé par l’action humaine. Ceci signifie que de d’eau qui en résultent.
longues périodes de stagnation se produisent en pé-
riodes de sécheresse. Du point de vue écologique, de Ce tableau fait apparaître des différences importan-
telles eaux (semi-)stagnantes sont plus proches des tes entre les critères utilisés par les régions. Un seul
lacs que des rivières. critère (« catégories ») est utilisé en commun par les
5 régions. Un autre critère (la « typologie ») est aussi

23
2 Rivières

1. Cours moyen à courant utilisé par toutes les régions, mais ce critère n’est pas
faible/cours inférieur partout appliqué de la même façon. Enfin, toutes les
régions identifient globalement une masse d’eau sur
base de la taille minimale de son bassin versant, su-
périeure ou égale à 10 km2. Pour les 3 régions belges,
les méthodes utilisées pour la délimitation des mas-
sur sable

ses d’eau sont en grande partie comparables.


Pays-Bas

On peut noter le nombre relativement peu élevé des


masses d’eau dans la partie française du DHI, alors
que cette partie du district présente la plus grande su-
perficie. Ce nombre limité de masses d’eau en France
2. Petit ruisseau Campine

s’explique par le fait que le partenaire français, lors


7. Cours d’eau de polder

de la délimitation des masses d’eau, a dû faire face


4. Grand ruisseau de

à une contrainte technique (zones hydrographiques


Région flamande

3. Grand ruisseau

de la base de données cartographique thématique


6. Grande rivière
1. Petit ruisseau

5. Petite rivière

des Agences de l’Eau, Carthage, préexistantes à la


DCE).
Campine

Peu de masses d’eau de rivières ont également été


délimitées dans la partie néerlandaise. La plupart des
masses d’eau douces de surface ont en effet été as-
signées à la catégorie des lacs. Le nombre important
des masses d’eau en Région flamande est dû au res-
2. Grande rivière
1. Petit ruisseau

pect très strict des types, des limites des parties de


sous-bassins, des nœuds fluviaux et des zones proté-
gées lors de la délimitation des masses d’eau.
Tous les partenaires ont indiqué que la délimitation
des masses d’eau sera encore ajustée dans le futur.
RBC

Il y a dans le district hydrographique international de


l’Escaut un certain nombre de cours d’eau qui traver-
4. Grande rivière à pente faible

sent les frontières nationales/régionales. Ces cours


Tableau 8 : Types de rivière définis par région, présents dans le DHI Escaut

2. Ruisseau à pente moyenne

d’eau transfrontaliers requièrent une coordination


3. Rivière à pente moyenne

particulière entre les régions concernées.


1. Ruisseau à forte pente

Chaque région ayant pris en compte sa frontière ré-


gionale ou nationale pour délimiter ses masses d’eau,
Région wallonne

il n’y a littéralement pas de masses d’eau transfron-


talières dans le DHI Escaut.

Certains cours d’eau transfrontaliers ont fait l’objet


de comparaisons bilatérales. Le tableau 10 donne un
aperçu des cours d’eau transfrontaliers dans le DHI
de l’Escaut. A cet égard, il convient cependant de no-
ter qu’une partie de l’Escaut située sur le territoire
10. Cours d’eau moyen de l’Auréole crétacé

flamand (depuis Gand) et l’entièreté du cours de l’Es-


7. Petit cours d’eau de Haute Normandie-
4. Petit cours d’eau de l’Auréole crétacé

caut sur le territoire néerlandais relèvent de la caté-


9. Cours d’eau moyen de Douai-Condé

gorie des eaux de transition et que les autres cours


6. Petit cours d’eau de Douai-Condé
2. Petit cours d’eau de la Thiérache

8. Cours d’eau moyen des Flandres

d’eau mentionnés pour les Pays-Bas ont été classés


3. Petit cours d’eau du Boulonnais
1. Petit cours d’eau des Flandres

dans la catégorie des lacs.


11. Cours d’eau moyen de Haute
5. Petit cours d’eau des Moëres

On relève au total 41 cours d’eau transfrontaliers


dans le DHI de l’Escaut. Parmi eux, seul l’Escaut lui-
Normandie-Picardie

même franchit 3 frontières (France-Wallonie, Wallo-


nie-Flandre et Flandre-Pays-Bas). Cinq cours d’eau
franchissent 2 frontières : la Lys, l’Espierre(s) et le
Canal de l’Espierre(s) franchissent tant la frontière
intérieures

intérieures

entre la France et la Wallonie que la frontière entre


Picardie

la Wallonie et la Flandre ; la Senne et le Canal Ma-


France

ritime de Bruxelles-Escaut/Canal de Bruxelles-Char-


leroi franchissent tant la frontière entre la Wallonie

25
II. Caractérisation des eaux de surface

Tableau 9 : Critères utilisés pour la délimitation des masses d’eau de rivières et nombre de masses d’eau par
région

Etapes de France Région RBC Région Pays-Bas


délimitation ME wallonne flamande
conformément
au document
guide
Etape 1 : Utilisée Utilisée Utilisée Utilisée Utilisée
Catégories

Etape 2 : Utilisée Utilisée Utilisée Utilisée Utilisée


Typologie (Croisement des
régions hydro-
écologiques et
des tailles des
masses d’eau)

Etape 3 : Rangs de Rangs de Nœuds fluviaux


Caractéristiques Strahler Strahler
physiques Longueur des Longueur des
cours d’eau cours d’eau

Etape 4 : Contours SAGE Limites des Limites des plans


Autres critères parties de sous- de gestion
bassins
Zones protégées Zones protégées
(EP, DO, DH)* (DO, DH, P&C)*

Contexte Etat écologique


piscicole
Hydro- Hydro-
morphologie morphologie
Pressions

Etape 5 : Utilisée Utilisée Reste à effectuer Utilisée


Caractère
fortement
modifié
Nombre de masses d’eau de rivières dans le DHI Escaut
53 78 3 32813 3
*EP=Eaux potables ; DO=Directive Oiseaux ; DH=Directive Habitats ; P&C=Eaux piscicoles et conchylicoles

et la Flandre que la frontière entre Bruxelles et la 2.3 Conditions de référence


Flandre.
Au niveau du district hydrographique, un aperçu gé-
Les 35 autres cours d’eau ne franchissent qu’une néral des conditions de référence des rivières par type
seule frontière nationale/régionale (France-Wallonie, n’est pas réalisable puisque les travaux à ce sujet ne
France-Flandre, Wallonie-Flandre, Bruxelles-Flandre sont achevés par aucune des régions. Cependant, la
ou Flandre-Pays-Bas). plupart des régions ont élaboré quelques ratios de
qualité écologique.
Par ailleurs, le tableau 10 montre que 93 % des
cours d’eau transfrontaliers sélectionnés traversent Le tableau 11 donne un aperçu des ratios de qualité
la Région flamande, qui occupe une position centrale écologique par région et par élément de qualité bio-
dans le DHI. Près de la moitié s’écoulent en partie logique et indique s’il existe déjà des conditions de
sur le territoire wallon et près d’un tiers sur le ter- référence correspondantes. Ce tableau constitue un
ritoire français. Un quart seulement des cours d’eau ‘instantané’, il décrit la situation en juin 2004. Une
transfrontaliers se trouvent en partie sur le territoire description des méthodes appliquées pour définir les
néerlandais.

26
2 Rivières

Tableau 10 : Cours d’eau transfrontaliers dans le DHI de l’Escaut

Cours d’eau France Région RBC Région Pays-Bas


wallonne flamande
Haine x x
Grand Courant x x
Grande Honnelle - Hogneau x x
Canal de Dunkerque à Furnes x x
Canal de la Basse-Colme x x
Yser x x
Lys x x x
Becque de Neuville x x
Eybecque x x
Vliet becque x x
Houtgracht x x
Espierre(s) x x x
Canal de l’Espierre(s) x x x
Molenbeek x x
Canal d’Ypres à Comines x x
La Haute Planche x x
Douve x x
Grande Espierre(s)-Fabrieksbeek- x x
Bondillebeek
Escaut x x x x
Nethen-Molenbeek x x
Marcq x x
Paanhuisbeek x x
Senne x x x
Petite Gette x x
Grande Gette x x
Canal maritime de Bruxelles-Escaut/Canal x x x
de Bruxelles-Charleroi
Rhosnes x x
Lasne x x
Dyle x x
Dendre x x
Schoorbroek x x
Woluwe x x
Damse Vaart/Kanaal Brugge-Sluis x x
Leopoldkanaal/Isabellakanaal x x
Kanaal Gent-Terneuzen x x
Otheensche kreek x x
Zoute vaart x x
Moerspuitse watergang x x
Oudenburgse sluis/Langelede x x
Pieters van Endenvaart x x
Antwerps kanaalpand (liaison Escaut-Rhin) x x

EQRs se trouve dans le rapport thématique « Eaux aux exigences de la DCE en utilisant les documents
douces de surface ». guides, « Ø » indique qu’il n’existe pas encore de mé-
thode pour définir l’EQR, mais que des études sont en
Dans le tableau 11, les +/- indiquent le degré de con- cours actuellement.
formité à la DCE des méthodes présentées : « + » in-
dique que la méthode et le lien avec les conditions de La description des conditions de référence dans le
référence sont prêts ou en cours d’élaboration, « - » contexte particulier du district hydrographique de
indique que les méthodes existantes sont à adapter l’Escaut pose un problème général, car on soupçon-

27
II. Caractérisation des eaux de surface

ne qu’il n’existe que très peu de sites à l’état de ré-


férence (non perturbés par les activités humaines)
dans ce district hydrographique où beaucoup d’eaux
de surface sont même soit artificielles soit fortement
modifiées.

La comparaison sommaire des méthodes d’évaluation


biologique et des suggestions pour définir les valeurs-
limites des classes, présentées par les régions, révèle
que la première définition des conditions de référen-
ce par type sera, pour la plupart, le résultat de la
confrontation entre, d’une part, les apports d’études
méthodologiques et, d’autre part, les connaissances
des experts. Par la suite, les conditions de référence
seront mesurées sur des réseaux de sites de réfé-
rence, pour les types de masses d’eau pour lesquels
ces sites existent.
Comme la mise en œuvre des méthodes par les par- rivières, les points suivants, situés dans le DHI de
tenaires n’a pas encore suffisamment avancé, il n’a l’Escaut :
pas encore été possible de procéder à une étude • type R-C1 : 36BE Burggravenstroom 1, 37BE IJs-
comparative approfondie. se, 38BE Kleine Nete 2, 52BE Grande Honnelle
• type R-C4 : 43BE Grote Nete 1, 44BE IJzer, 45BE
Au niveau européen, un exercice d’inter-étalonnage IJzer 1, 46BE Kleine Nete 1, 47BE Laan
est en cours dans le but de rendre comparables les • type R-C6 : 390FR Aa-Wizernes, 389FR Liane-Hes-
limites des classes utilisées par les différents Etats digneul, 424FR Hem-Recques
membres pour qualifier l’état écologique. Cet exer- En raison de l’absence de masses d’eau « naturelles »
cice est coordonné par la Commission européenne et sur son territoire, la Région de Bruxelles-Capitale n’a
consiste, en premier lieu, à mettre au point un réseau pas introduit de points dans ce registre.
d’inter-étalonnage comportant des points de mesure
sur tous les types de masses d’eau de surface. Le Lors d’une prochaine étape, les systèmes de sur-
terme « types » se réfère ici à la typologie élaborée veillance des Etats membres seront appliqués aux
au niveau européen. sites d’inter-étalonnage pertinents sélectionnés et les
résultats de cet exercice seront exploités pour déter-
Le registre européen d’inter-étalonnage (version pro- miner les valeurs limites de classes dans le système
visoire du 24/5/2004) reprend, pour la catégorie des de surveillance.

Tableau 11 : Aperçu des méthodes pour le calcul des ratios de qualité écologique (EQR) existants en rivière,
par région

Elément France Région RBC Région Pays-Bas


de qualité wallonne flamande
biologique
Faune benthique IBGN IBGN Ø IBB révisé Métrique
invertébrée macrofaune
+ + + -
Macrophytes IBMR Ø Ø MAFWAT
- + Métrique
Phytobenthos IBD IPS Ø IBD macrophytes et
IPS phytobenthos
(SLAD)
(TDI) +
+ - -
Ichtyofaune IPR IBIP Ø IIB Métrique
piscicole
+ - - -
Phytoplancton Ø Ø Ø Ø Non appliqué
IBGN=Indice Biologique Global Normalisé ; IBB=Indice Biotique Belge ; IBMR=Indice Biologique Macrophytique en Rivière ; IBD=Indice
Biologique Diatomées ; MAFWAT=Méthode Multimétrique pour Macrophytes en Cours d’eau ; IPS=Indice de Polluo-Sensibilité ;
SLAD=Sladeçek ; TDI=Trophic Diatom Index ; IPR=Indice Poisson Rivière ; IIB=Indice pour Intégrité Biotique ; IBIP=Indice Biologique
d’Intégrité Piscicole

28
2 Rivières

2.4 Qualité actuelle Paramètre Unité

2.4.1 Réseaux de mesures existants Mesures de terrain


Température °C
2.4.1.1 Réseau de mesures homogène pH u.pH
Conductivité à 25°C µS/cm
La qualité des eaux de l’Escaut est évaluée de ma-
O2 (oxygène dissous) % et mg/l
nière harmonisée à l’aide du réseau de mesures ho-
mogène mis en place par les parties dans le cadre
Analyses
de leur collaboration au sein de la Commission in-
NO2- (nitrites) mgN/l
ternationale de l’Escaut. Ce réseau de mesures est
opérationnel depuis le 1er janvier 1998 et se base sur NO3- (nitrates) mgN/l
les principes suivants : NH3 (ammoniac) mgN/l
• Comparabilité des mesures pour un même para- NH4+ (ammonium) mgN/l
mètre : N-Kjeldahl (azote Kjeldahl) mgN/l
les mêmes protocoles sont suivis strictement de- N-total (azote total) mgN/l
puis la prise d’échantillons jusqu’à l’analyse. Ces P-total (phosphore total) mgP/l
protocoles sont régulièrement évalués. Ortho-PO43- (orthophosphates) mgP/l
• Principe de collaboration :
Cl- (chlorures) mg/l
chaque partie dispose de son propre laboratoire,
SO42- (sulfates) mg/l
qui réalise l’analyse des échantillons prélevés au
niveau de ses sites de mesures, et contribue au MES (matières en suspension) mg/l
réseau de mesures homogène en transmettant ses DBO5 (Demande Biologique en mgO2/l
résultats afin qu’ils soient intégrés dans une ban- Oxygène)
que de données unique gérée par la France. DCO (Demande Chimique en Oxygène) mgO2/l
• Principe de synchronisation : Chlorophylle-a µg/l
l’échantillonnage est réalisé toutes les quatre se- Indice Biologique** score
maines au cours de la même journée, ou tous les Cd (cadmium)* µg/l
trois ans pour le paramètre biologique. Cu (cuivre) µg/l
• Principe de transparence :
Zn (zinc) µg/l
l’ensemble des données du réseau de mesures ho-
Atrazine* µg/l
mogène est accessible à tous.
Simazine* µg/l
Le réseau de mesures homogène dispose actuelle- Lindane* µg/l
ment de 14 sites d’échantillonnage, tous situés sur Diuron* µg/l
l’Escaut. Fluoranthène* µg/l
Benzo(b)fluoranthène* µg/l
Ces sites de mesures se trouvent partiellement dans Benzo(k)fluoranthène* µg/l
la catégorie « rivière », et partiellement dans la caté- Benzo(a)pyrène* µg/l
gorie « eaux de transition ». Le point de jonction de Benzo(ghi)pérylène* µg/l
ces deux catégories se situe à hauteur de l’écluse de
Indéno(1,2,3-cd)pyrène* µg/l
Gentbrugge à Gand, soit le dernier point où le mou-
vement de la marée se fait sentir. *Substances prioritaires conformément à l’annexe X de la DCE
**Indice invertébré suivi tous les 3 ans, sur les eaux douces
seulement
Sept sites d’échantillonnage se trouvent dans la pre-
mière catégorie (numéros 10, 20, 30, 40, 50, 60 et
70) et sept autres dans la seconde (numéros 80, 90,
95, 100, 110, 120 et 130). Trois des sept sites de
transition se situent dans la zone d’eau douce soumi- 2.4.1.2 Réseaux de mesures régionaux
se aux marées (80, 90 et 95), tandis que les quatre
autres sont caractérisés par une eau salée (100, 110, Outre le réseau de mesures homogène, il existe de
120 et 130). nombreux réseaux de mesures dans le DHI Escaut
relevant de la responsabilité des régions riveraines.
La carte 7 situe ces sites de mesures. Ces réseaux seront à adapter en fonction des obliga-
tions spécifiques de surveillance imposées par la DCE
Le réseau de mesures homogène de l’Escaut concer- (art. 8) d’ici fin 2006.
ne actuellement 32 paramètres. L’analyse des échan-
tillons provenant du réseau de mesures homogène Toutes les régions disposent dès à présent d’un réseau
porte sur 28 paramètres. L’échantillonnage s’accom- de mesures physico-chimiques couvrant l’ensemble
pagne en plus de quatre mesures du terrain. La ta- de leur territoire. Ce n’est pas encore le cas pour
ble ci-après donne un aperçu de ces paramètres ainsi tous les éléments de qualité biologique. Le tableau
que de l’unité dans laquelle ils sont exprimés. 12 donne un aperçu des réseaux de mesures biologi-

29
30
Carte 7 : Sites de mesures dans le réseau de mesures homogène (2001)
II.
Caractérisation des eaux de surface
2 Rivières

Tableau 12 : Aperçu des réseaux de mesures biologiques existants par région

Type de réseau de mesures


Macro- Ichtyofaune Phytobenthos Macrophytes Phytoplancton
invertébrés (diatomées)
e-c c e-c c e-c c e-c c e-c c
France K oui K non K oui L L
Région wallonne K oui L K oui L L
RBC L L L L L
Région flamande K oui K oui L L L
Pays-Bas J non L L J non J non

ques existants. Il indique également la conformité ou 2000 et macroinvertébrés benthiques en 2002) révé-
la non-conformité aux exigences de la DCE prévues laient une qualité biologique médiocre à mauvaise.
pour 2006 et l’importance du territoire couvert. L’évolution de la qualité des eaux de l’Escaut est tou-
jours basée sur un équilibre instable et très incertain
Dans le tableau 12, les colonnes « e-c » indiquent dépendant de la variation de facteurs naturels (tels
que le type de réseau de mesures considéré existe ou que les précipitations).
non et, dans l’affirmative, s’il satisfait déjà aux dispo-
sitions de la DCE (conformité) prévues pour 2006. A 2.4.2.2 Cours d’eau transfrontaliers
cet égard, « J » indique qu’il y a un réseau de mesu-
res pour l’élément considéré et qu’il satisfait déjà aux Pour la description de la qualité actuelle des cours
dispositions de la DCE prévues pour 2006, « K » qu’il d’eau qui franchissent ou forment les frontières ré-
y a un réseau de mesures, mais que celui-ci ne sa- gionales/nationales, on a utilisé les données de l’an-
tisfait pas encore aux dispositions de la DCE prévues née 2002 (2000 pour la France) des réseaux de me-
pour 2006 et « L » qu’il n’y a pas encore de réseau sures décrits sous le § 2.4.1 et on a retenu chaque
de mesures pour l’élément considéré. Les colonnes fois deux points de part et d’autre de la frontière sur
« c » indiquent que le réseau de mesures existant 5 cours d’eau transfrontaliers (Senne, Escaut F-W,
couvre ou ne couvre pas le territoire. Dendre, Yser et Escaut VL-NL).

Le tableau 12 illustre le fait que seuls les Pays-Bas On a comparé les paramètres suivants aux points de
disposent actuellement d’un réseau de mesures pour mesures retenus : oxygène dissous, demande biochi-
les macrophytes et pour le phytoplancton, et qu’à ce mique en oxygène, demande chimique en oxygène,
jour, les réseaux pour les macro-invertébrés sont les ammonium, azote Kjeldahl, nitrates, phosphates to-
plus développés. L’exercice d’inter-étalonnage déjà taux, cuivre, zinc, chrome, arsenic, cadmium, mercu-
décrit sera appliqué aux réseaux de mesures ci-des- re, plomb et nickel (les quatre derniers sont des subs-
sus afin de tester la comparabilité des valeurs limites tances prioritaires selon la Décision n° 2455/2001/
des classes fixées par les différents Etats membres. CE). Toutefois des données relatives aux éléments
de qualité biologique ont, lorsqu’elles étaient dispo-
nibles, été comparées pour un plus grand nombre de
2.4.2. Qualité des cours d’eau cours d’eau transfrontaliers.

2.4.2.1 L’Escaut Ensuite, en ce qui concerne les paramètres phy-


sico-chimiques, les résultats des mesures ont été
L’analyse des résultats des mesures réalisées dans le confrontés aux normes existantes dans les différents
cadre du réseau de mesures homogène au cours de Etats et régions riverains. Pour la Région flamande,
la période 1998-2002 se trouve dans le « Rapport sur la Région wallonne et la RBC, ce sont les normes de
la qualité des eaux de l’Escaut » de la CIE. qualité de base, pour les Pays-Bas, les normes de
Ce rapport conclut qu’un grand nombre de para- la Quatrième Note sur la Gestion de l’eau (« Vierde
mètres se sont améliorés au cours des années. Les Nota Waterhuishouding »). Pour la France, les résul-
améliorations constatées sont dues, selon le rapport, tats ont été confrontés au seuil du niveau ‘bon état’
surtout à l’augmentation des débits en 2001 et 2002, du Système d’Evaluation de la Qualité de l’eau (SEQ-
suite aux fortes précipitations. Une autre conclusion Eau). Pour la Région wallonne, une seconde évalua-
portait sur l’amélioration sensible concernant l’azote tion de la qualité de l’eau (deuxième colonne pour
(azote total et ammonium), grâce à la mise en servi- la Dendre W et l’Escaut W – voir tableau 13) a éga-
ce de stations d’épuration adaptées et à la diminution lement été réalisée à l’aide d’une version révisée et
de certains rejets industriels. provisoire du SEQ-Eau.
Les résultats des deux campagnes de mesure cen- Les résultats des mesures pour les 10 sites retenus,
trées sur les éléments biologiques (diatomées en les informations détaillées concernant les normes uti-

31
II. Caractérisation des eaux de surface

lisées et les résultats de la confrontation aux normes Dans le tableau 13 :


se trouvent dans le rapport thématique « Eaux dou-
ces de surface ». • un « ? » indique qu’on ne peut pas se prononcer à
défaut de données ;
Les données biologiques existantes ont été éva-
luées par les différents partenaires sur la base d’un • la couleur rouge indique, pour la qualité biologique,
jugement d’expert. Pour la Région flamande, les seu- que, sur la base des données disponibles, la quali-
les données disponibles étaient celles des macro-in- té a été évaluée comme « moyenne » ou inférieure
vertébrés (et certaines données pour la faune piscico- (c’est-à-dire « médiocre » ou « mauvaise ») et la
le). Pour la Région wallonne les données disponibles couleur verte indique que la qualité a été évaluée
concernaient les macro-invertébrés et les diatomées. comme « bonne » ou meilleure (c’est-à-dire « très
Pour les Pays-Bas, les données utilisées étaient re- bonne ») (= test sur la limite du « bon état » bio-
latives aux macro-invertébrés, aux macrophytes, au logique) ;
phytoplancton et à la faune piscicole. Pour la France,
quelques données relatives aux macro-invertébrés • la couleur rouge indique, pour la qualité physico-
ont été fournies. La RBC ne dispose pas de données chimique, que, pour le groupe de paramètres con-
biologiques et n’a pas été reprise dans la comparai- sidéré (matières oxydables, nutriments ou micro-
son. polluants minéraux) et sur la base des données
disponibles, la norme appliquée dans le pays con-
Les résultats de cette évaluation, de même que l’éva- sidéré a été dépassée pour au moins un paramè-
luation pour les différents éléments de qualité biolo- tre ; dans ce cas, on a également indiqué les para-
gique, se trouvent dans le rapport thématique « Eaux mètres pour lesquels la norme a été dépassée. Le
douces de surface ». vert indique que la norme n’a été dépassée pour
aucun paramètre mesuré.
Pour l’évaluation globale, on a appliqué le principe
‘one out, all out’, c’est-à-dire qu’une qualité insuf- Cet exercice, qui a également comparé les normes
fisante pour un seul élément de qualité biologique actuelles de chaque région, a permis de dégager les
suffit pour rendre la cote finale insuffisante. Enfin, les conclusions suivantes pour les paramètres physico-
évaluations des différents partenaires ont été combi- chimiques :
nées entre elles afin d’arriver à une évaluation finale
provisoire pour les cours d’eau transfrontaliers. • les évaluations du ‘bon état’ qui s’appuient sur le
SEQ-Eau (utilisé par la France et la Région wallon-
Une synthèse des résultats de l’exercice évoqué plus ne) sont globalement les plus strictes et donnent
haut se trouve dans le tableau 13 ci-après pour 4 le plus souvent une évaluation provisoire ‘bon état
des 5 cours d’eau transfrontaliers pour lesquels des non atteint’. Les normes néerlandaises ne sont plus
données physico-chimiques ont été récoltées. L’Es- strictes que pour le nickel et l’oxygène dissous. Les
caut au passage de la frontière entre la Flandre et les normes légales en Région wallonne et en RBC sont
Pays-Bas n’a pas été pris en compte dans ce tableau, les plus souples. Il apparaît dès lors que souvent
étant donné qu’il y relève de la catégorie des eaux de les différents systèmes normatifs donnent lieu à
transition (voir § 4). une évaluation différente des paramètres concer-
nés. Si les normes les plus strictes étaient appli-
quées, la qualité actuelle des cours d’eau trans-
frontaliers ne serait pas conforme et ce, pour la
Remarque concernant les substances prioritaires : plupart des paramètres examinés ;
Les normes de qualité pour l’ensemble des 33 subs-
tances prioritaires reprises à l’annexe X de la DCE • dans certains cas, les résultats de mesures effec-
sont encore en cours d’examen au niveau européen tuées sur des points de mesures proches mais par
(projet de directive-fille attendu en 2005). Il n’a donc des partenaires différents diffèrent sensiblement.
pas été possible de procéder à une analyse sur ce C’est frappant surtout pour la Senne à hauteur de
thème. Les 4 substances prioritaires sur lesquelles la frontière entre la Région flamande et la RBC,
des données de mesures existent pour les cours avec des valeurs mesurées dans la première ré-
d’eau considérés (Cd, Hg, Pb et Ni) sont donc provi- gion qui sont jusqu’à 5 fois plus élevées que celles
soirement prises en compte comme éléments de la de la seconde. Pour certains paramètres, le résul-
« qualité physico-chimique » (volet micropolluants tat de l’évaluation est également différent, alors
minéraux) dans le tableau 13. que pour d’autres paramètres, le résultat de l’éva-
luation est identique.

32
2 Rivières

Tableau 13 : Qualité actuelle de 4 cours d’eau transfrontaliers, sur 8 points de mesure proches des frontières
nationales/régionales

Masse d’eau Senne VL Senne BR Dendre W** Dendre VL


(point de mesure) (VMM 347000) (Viangros) (DGRNE 1281) (VMM 511000)
Qualité biologique MI* ? MI, diatomées MI
Qualité matières DBO, DCO, O2 DCO DCO DCO
physico- oxydables
chimique nutriments NH4+, Ptot, NKj NH4+ NH4+, Ptot, Ptot
NKj
micropolluants Cr, Cu, Zn,
minéraux Pb, Cd

Estimation préliminaire
de l’état écologique

Masse d’eau Escaut F Escaut W** Yser F Yser VL


(point de mesure) (AEAP 019000) (DGRNE 360) (AEAP 89000) (VMM 916000)
Qualité biologique ? MI, diatomées MI MI
Qualité matières DCO, O2
physico- oxydables
chimique nutriments NH4+, Ptot, NKj, NH4+, Ptot, Ptot, NKj, NO3-
NO3- NKj
micropolluants ? Cu, Zn, ?
minéraux Pb, Cd

Estimation préliminaire
de l’état écologique
*MI = macroinvertébrés
**Pour la Région wallonne, on a fait la confrontation tant aux normes de qualité de base (colonne de gauche) qu’au seuil du ‘bon état’
du SEQ-Eau révisé (‘bonne aptitude à la biologie’ - colonne de droite).

En conclusion, ces observations ne simplifient évi- des conclusions par rapport à la mise en œuvre de
demment pas l’appréciation coordonnée de la qualité la directive.
mesurée des cours d’eau. Tant les variations des ré-
sultats de mesure que les différents systèmes d’éva- Dans le cadre des travaux Scaldit, il n’a pas encore
luation peuvent mener à des conclusions différentes été possible d’établir une liste de substances perti-
relatives à l’état des eaux. Ces résultats pourraient nentes. Ceci sera encore abordé en 2005.
appeler à approfondir ce sujet, pour convenir en
commun de la façon dont les évaluations futures de-
vraient se faire. L’exercice d’inter-étalonnage deman-
dé par la DCE doit répondre à cet objectif. L’expérien-
ce acquise avec le réseau de mesures homogène de
l’Escaut est de nature à contribuer à l’harmonisation
des méthodes de mesures en vue de rendre les éva-
luations comparables.

En ce qui concerne la qualité biologique, on constate


que, selon l’évaluation, seulement quelques points
de mesure, sur la cinquantaine de points de mesure
examinés, obtiennent au moins une ‘bonne’ qualité
biologique.

Il convient toutefois de bien noter que ces évalua-


tions ont été réalisées sur la base de systèmes d’éva-
luation antérieurs à la DCE, ce qui limite la portée

33
II. Caractérisation des eaux de surface

3 Lacs commun n’a pu être défini. Le tableau 14 donne un


aperçu des critères utilisés lors de la typologie des
lacs. La Région flamande a élaboré la typologie au
3.1 Typologie niveau régional, la France et les Pays-Bas l’ont fait au
niveau national.
Pour définir une typologie des lacs, les Pays-Bas, la
France et la Région flamande se sont servis du sys- L’application des critères du tableau 14 a permis à
tème B. Les parties bruxelloise et wallonne du DHI chaque région de définir un certain nombre de types.
Escaut ne comprennent pas de lacs supérieurs à 50 Les types qui se trouvent dans le DHI Escaut sont
ha. Cette taille est en effet la limite inférieure prise repris dans le tableau 15.
en considération par la DCE pour l’élaboration d’une
typologie des lacs. Aucune typologie n’a donc été éla- Il est très difficile d’élaborer une typologie des lacs
borée pour ces parties du district hydrographique. qui soit à la fois simple et écologiquement valable.
Cette typologie semble plutôt être liée à des critères
Compte tenu des grandes différences dans le choix locaux. Ainsi, la comparaison des types de lacs des
des critères utilisés par chaque pays, aucun type différentes régions s’avère quasiment irréalisable.

Tableau 14 : Critères descriptifs utilisés pour la typologie des lacs, par région (absence de lacs dans les parties
bruxelloise et wallonne du district hydrographique)

France Région flamande Pays-Bas


Salinité :
0 – 0,3 g Cl/l
0,3 – 3 g Cl/l
3 – 10 g Cl/l
> 10 g Cl/l
Forme, géologie :
Non-linéaire ou linéaire, siliceux > 50 %
Superficie : Superficie : Superficie/Largeur :
< 50 ha
> 50 ha > 50 ha 50 – 10 000 ha
Largeur supérieure ou inférieure à 8 m
Profondeur : Profondeur :
<3m < ou > 3 m de profondeur (critère valable uniquement si < 0,3 g Cl/l)
3 – 15 m
Alcalinité :
Faiblement tamponné 0,1 – 1 meq/l
Tamponné 1 – 4 meq/l

Tableau 15 : Types de lacs se trouvant dans le DHI Escaut, définis par région

France Région flamande Pays-Bas


1. Plan d’eau créé par 1. Plans d’eau alcalins, moyenne- 1. Fossés tamponnés
creusement, en roche dure, ment riches en ions 2. Fossés peu tamponnés
cuvette non vidangeable 2. Plans d’eau alcalins de grande 3. Plans d’eau peu profonds, peu
2. Plan d’eau peu profond, taille, profonds tamponnés
obtenu par creusement, en lit 4. Lacs moyens, profonds,
majeur d’un cours d’eau, en tamponnés
relation avec la nappe, forme 5. Eaux peu saumâtres
de type L, sans thermocline 6. Eaux de faible étendue,
3. Plan d’eau de plaine ou saumâtres à salines
de moyenne montagne, 7. Grands lacs saumâtres à salés
sur substrat imperméable,
alimenté par des sources, des Remarque : Les types 1 et 2 sont
cours d’eau temporaires ou les cours d’eau des polders, dont il
de rangs 1 à 2, généralement est question dans le § 2.1
non vidangé, mais à gestion
hydraulique contrôlée

34
3 Lacs

Tableau 16 : Nombre de masses d’eau de lac par néerlandais sont partiellement linéaires et ne consti-
région (absence de lacs dans les parties bruxelloise tuent donc pas un lac dans le sens usuel du terme.
et wallonne du district hydrographique) Pour cela, on a utilisé, en plus des caractéristiques
géographiques (comme les digues, les barrages, les
Nombre de masses protections, écluses et autres constructions de pas-
d’eau de lac sage), la classification actuelle des systèmes aquati-
France 3 ques (basée sur les caractéristiques hydrologiques).
Région flamande 14 Le tableau 16 donne un aperçu du nombre de masses
Pays-Bas 64 d’eau de lac délimitées dans les différentes parties du
DISTRICT 81 district hydrographique.

Le § 3.1 a déjà signalé que les lacs du DHI de l’Escaut


ne présentent pratiquement pas de caractéristiques
communes.
Les lacs sont tellement différents qu’une comparaison
n’apporte que peu de valeur ajoutée (France : lacs
artificiels d’eau douce > 50 ha ; Région flamande : 3.3 Conditions de référence
lacs d’eaux douce souvent artificiels, > 50 ha ; Ré-
gion wallonne et RBC : absence de lacs ; Pays-Bas : Il faudra, tout comme pour les rivières, définir des
lacs salés/saumâtres y compris ceux < 50 ha). Ajou- conditions de référence caractéristiques de chaque
tons qu’il n’existe pas de lacs transfrontaliers dans le type de lac.
DHI Escaut. Une coordination bilatérale entre la Ré- Les travaux visant à définir les conditions de réfé-
gion flamande et les Pays-Bas sera tout de même né- rence des lacs sont moins avancés que ceux concer-
cessaire pour quelques canaux transfrontaliers dont nant les rivières. Dès lors, un aperçu général ne peut
le potentiel écologique sera probablement comparé à en être donné au niveau du district hydrographique.
celui d’un type de lac : Canal Gent-Terneuzen, Liaison Quelques régions ont tout de même déjà défini un
Escaut-Rhin et Canal Bruges-Sluis. certain nombre de ratios de qualité écologique.

Le tableau 17 donne un aperçu des ratios de qua-


3.2 Masses d’eau lité écologique existants par région et par élément
de qualité biologique, et indique si les conditions de
Pour délimiter les masses d’eau des lacs dans les par- référence correspondantes ont été définies ou non.
ties française et flamande du DHI de l’Escaut, les li- Les méthodes utilisées pour arriver aux EQRs sont
mites physiques ont servi de critère unique. Il a fallu décrites dans le document thématique « Eaux douces
toutefois ajouter des critères pour la partie néerlan- de surface ».
daise du district, puisque les masses d’eau des lacs
Dans le tableau 17, « R » indique qu’il existe déjà
des conditions de référence pour l’élément de qualité
biologique concerné, « Ø » indique qu’il n’existe pas
Tableau 17 : Aperçu des ratios de qualité écologique encore de méthode pour définir l’EQR.
(EQR) existants pour les lacs, par région
Le tableau 17 révèle que seuls les Pays-Bas ont réel-
Elément France Région Pays-Bas lement avancé au niveau de la définition des ratios
de qualité flamande de qualité écologique pour les lacs. En effet, une
biologique grande partie des eaux douces de surface dans la
Faune Ø Ø Métrique partie néerlandaise du DHI ont été affectées à la ca-
benthique macrofaune tégorie des lacs. Il en résulte que la catégorie des
invertébrée (R) lacs est beaucoup mieux représentée dans la partie
Macro- Ø MAPST Métrique néerlandaise que dans les autres parties du district
phytes (R pour 1 macro- hydrographique.
type) phytes
Phyto- Ø Ø et phyto- Le registre européen d’inter-étalonnage (version pro-
benthos benthos visoire du 24/5/2004) reprend, pour la catégorie des
(R) lacs, les points suivants, situés dans le DHI de l’Es-
Ichtyofaune Ø Ø Métrique caut :
poisson • type L-CE1: 18BE Gavers – Harelbeke ;
Phyto- Ø Ø Métrique • type L-CE2: 17BE Blokkersdijk, 20BE Torfbroek
plancton phyto- – Berg ;
plancton • type L-CE3: 19BE Groot Schietveld – Wuustwezel.

MAPST=méthode multimétrique pour MAcroPhytes dans les eaux


STagnantes

35
II. Caractérisation des eaux de surface

4 Eaux de transition

4.1 Typologie

Toutes les régions du district hydrographique de l’Es-


caut ont choisi le système B pour réaliser une typolo-
gie des eaux de transition.

La collaboration au sein de Scaldit, basée sur la mise


en œuvre des recommandations européennes, a per-
mis d’aboutir à une typologie commune des eaux de
transition dans le district hydrographique de l’Escaut.
La définition des types d‘eaux a été réalisée selon
la méthode proposée dans le document guide CIS
« Typology, reference conditions and classification
systems for transitional and coastal waters », § 3.5.
Les paramètres physiques déterminants utilisés pour
caractériser les eaux de transition sont les suivants :
• le degré de salinité ;
• l’amplitude des marées ;
• la composition du substrat ;
• la vitesse du courant.

L’application de ces critères descriptifs a permis


d’identifier cinq types d’eaux de transition pour tout
le DHI Escaut. Le tableau 18 donne un aperçu des 5
types définis.

Tableau 18 : Types d’eaux de transition définis dans


le DHI Escaut

Type Description du type


Type 1 macrotidal, sédiment mélangé,
courant moyen à élevé (estuaire)
Type 2 mésotidal, sédiment vaseux et
sableux, courant élevé (estuaire)
Type 3 macrotidal, sédiment sableux et
vaseux, courant faible (estuaire)
Type 4* macrotidal, sédiment vaseux et
sableux, courant faible (ports)
Type 5* macrotidal, sédiment vaseux et
3.4 Qualité actuelle sableux, courant moyen à élevé
(ports)
Les informations disponibles sur la qualité actuelle
des masses d’eau des lacs sont considérablement *En France, une simplification de la typologie a été effectuée
au niveau national, ayant pour conséquence que les deux types
plus réduites que celles relatives aux masses d’eau
(locaux) 4 et 5 ont été réunis en un seul type national : « grand
des rivières. En France et en Région flamande, les port macrotidal »
réseaux de mesures existants ne comportent pas en-
core de points de mesures permanents se trouvant
dans des lacs, et seuls des résultats d’études sont 4.2 Masses d’eau
disponibles, si bien qu’il est difficile de se pronon-
cer sur la qualité actuelle des masses d’eau de leurs Avant d’appliquer la typologie, il s’agit d’identifier
lacs. Ce n’est que sur la partie néerlandaise du DHI les catégories auxquelles appartiennent les masses
de l’Escaut, où presque toutes les eaux douces de d’eau, en déterminant des limites, au sein des eaux
surface sont considérées comme des lacs, que des de surface, entre les eaux de transition, les eaux cô-
résultats de mesures sont disponibles. A cet effet, tières et les eaux douces, et ceci est réalisé sur la
on peut consulter le rapport néerlandais concernant base de plusieurs critères.
l’article 5.

36
4 Eaux de transition

Tableau 20 : Masses d’eau de transition délimitées par région

Masses d’eau de transition délimitées Type de la masse d’eau


(cf. tableau 18)
France 1. Somme (estuaire) (TWSF1)* type 3
2. Dunkerque (port) (TWSFDK)* type 4
3. Calais (port) (TWSFCL)* type 4
4. Boulogne (port) (TWSFBL)* type 5
Région flamande 1. Yser (estuaire) (TWSB2)* type 2
2. Escaut et affluents soumis aux marées type 1
(regroupement) (TWSB1)*
3. Zeebruges (port) pas de type (artificiel)
4. Blankenberge (port) pas de type (artificiel)
5. Ostende (port) pas de type (artificiel)
Pays-Bas 1. Escaut Occidental (TWSN1)* type 1
*Code utilisé pour la masse d’eau

Il y a plusieurs méthodes pour définir la limite avec une législation nationale ont également été utilisées
les eaux côtières : comme limite entre les eaux douces et les eaux de
• la législation européenne ou nationale ; transition. Le tableau 19 donne un aperçu des limites
• le gradient de salinité ; utilisées.
• les caractéristiques physiques ou géographiques.
Pour définir la limite avec les eaux douces, on peut Dans le district hydrographique de l’Escaut, 10 mas-
se baser sur la limite de salinité ou bien sur la limite ses d’eau de transition ont été identifiées. Le tableau
d’influence des marées, selon ce qui correspond le 20 spécifie, par région, les masses d’eau de transi-
mieux aux particularités locales. tion délimitées et indique à quel type elles appar-
tiennent.
Conclusion : dans la plupart des cas, les régions du
district hydrographique ont toutes utilisé l’une ou Il n’existe qu’une seule eau de transition à caractère
l’autre des limites proposées par la DCE pour défi- transfrontalier dans le DHI Escaut, celle de l’Escaut
nir les limites entre les eaux côtières et les eaux de (TWSB1) - Escaut Occidental (TWSN1). Cependant,
transition. Il est à noter toutefois que, dans certains la frontière nationale a été utilisée pour délimiter
cas, les écluses ou une délimitation correspondant à les masses d’eau. Il s’ensuit que dans le district hy-
drographique de l’Escaut, on considère des ‘masses
d’eau contiguës et de même type’, au lieu de mas-
ses d’eau transfrontalières. Il est à noter également
Tableau 19 : Limites utilisées pour délimiter les que la masse d’eau de transition ‘Escaut et affluents
masses d’eau des eaux côtières et de transition soumis aux marées’, est sous-découpée en plusieurs
masses d’eau en territoire flamand.
Limite entre Critère utilisé
Eaux côtières et de Gradient de salinité, Conclusion : les eaux de transition dans le district
transition hydrologie ou hydrographique ont été délimitées de façon coordon-
limites physiques ou née et selon une typologie commune. Sur les masses
géographiques d’eau contiguës de même type qui ont été identifiées,
Eaux de transition et Ecluses, limite des on recherchera une coordination transnationale sur
eaux douces de surface marées, législation les objectifs et les mesures à prendre.
nationale
Eaux côtières Typologie, barrage anti-
tempête 4.3 Conditions de référence
Eaux de transition et Digues
terre A l’heure actuelle, une comparaison des références
Eaux côtières et terre Limites des hautes disponibles en ce qui concerne les eaux de transition
eaux correspondant au pour le district hydrographique de l’Escaut n’est pas
coefficient de marée le possible. Cette impossibilité est due à la disparité des
plus élevé méthodes mises en œuvre dans les différents pays
pour la détermination des conditions de référence.
Eaux côtières et eaux Législation nationale,
Une harmonisation des méthodes n’a pas été possi-
douces de surface limites physiques ou
ble, parce que cela aurait donné lieu à des consulta-
géographiques

37
II. Caractérisation des eaux de surface

Tableau 21 : Qualité écologique actuelle des masses d’eau de transition

Masse d’eau Somme Boulogne Calais Dunkerque Escaut et Escaut


(estuaire) (port) (port) (port) affluents Occidental
soumis aux
marées
(F) (F) (F) (F) (VL) (NL)
Qualité biologique phyto- (pour 60- faune faune phyto- phyto-
plancton 70 % de la benthique benthique, plancton, plancton,
surface) (pour macro- macrofaune, macrofaune,
70 % de la algues poissons macro-algues,
surface) poissons
Qualité matières O2 T, O2 matières en
physico- oxydables suspension,
chimique O2
nutri- N N, P N, P N, P
ments
micro- Cd, Hg, Zn, HAP Cd, Pb, Zn, Zn, Cd, HAP Zn, Cu
polluants HAP Hg, HAP

Estimation
préliminaire de l’état
écologique
: qualité « proche des conditions non perturbées »
: qualité « loin des conditions non perturbées ». Dans les cases du tableau, il est indiqué quels sont les éléments de qualité ou les
matières responsables du fait que la masse d’eau est « loin des conditions non perturbées ».

tions scientifiques approfondies sortant du cadre de qualité biologiques. A cet égard, on s’est fondé sur
Scaldit. des avis d’experts, des informations d’ordre histo-
rique et une approche scientifique du fonctionne-
On peut raisonnablement espérer que la collaboration ment d’un système estuarien. En ce qui concerne
future permette de tirer profit de l’expérience de cha- les éléments de qualité physico-chimiques, aucune
cun et puisse enrichir mutuellement les réflexions na- référence n’a été décrite à ce jour. Il n’existe pas
tionales, et qu’elle permette ultérieurement de ten- de sites de référence naturels dans la partie fla-
dre vers une description comparable des conditions mande du district hydrographique de l’Escaut.
de référence. Une recherche de cohérence serait, en
particulier, importante lorsqu’il s’agit de masses d’eau • La France ne dispose pas encore de conditions de
contiguës du même type, comme dans l’estuaire de référence, ni d’un système de classification en cinq
l’Escaut. En première approche, les démarches natio- classes en ce qui concerne les éléments de qua-
nales sont basées sur les éléments ci-après : lité biologiques, tels que prescrits par la DCE. La
qualité écologique est appréciée au moyen d’une
• Pour les eaux de transition, les Pays-Bas ont dé- approche simplifiée. Sur la base d’avis d’experts,
fini des conditions de référence provisoires ainsi complétés si possible par d’autres données dis-
qu’une classification (classes allant de « très bon » ponibles, on évalue si la qualité actuelle est pro-
à « mauvais ») par élément de qualité biologique. che ou non des conditions non perturbées. Cette
A cet égard, on s’est fondé sur des avis d’experts méthode d’évaluation s’applique aux éléments de
et sur des informations (historiques) disponibles qualité tant biologiques que physico-chimiques.
relatives aux éléments de qualité. En ce qui con- Pour certains types de masses d’eau et certains
cerne les éléments de qualité physico-chimiques, éléments de qualité biologiques, des sites natu-
aucune référence n’a été décrite à ce jour. Pro- rels pour les eaux de transition ont été identifiés
visoirement, on se réfère aux normes nationales comme pouvant présenter une qualité actuelle qui
relatives à ces éléments (substances). Il n’existe peut correspondre, à dire d’experts, aux conditions
pas de sites de référence naturels pour les eaux non perturbées.
de transition dans la partie néerlandaise du district
hydrographique de l’Escaut. Le registre européen d’inter-étalonnage (version pro-
visoire du 24/5/2004) reprend, pour la catégorie des
• La Région flamande a élaboré des conditions de ré- eaux de transition, le point suivant, situé dans le DHI
férence provisoires et un système de classification de l’Escaut :
en cinq classes pour la description des éléments de • type TW-NEA11 : 99NL Escaut Occidental.

38
4 Eaux de transition

4.4 Qualité actuelle

Une comparaison transnationale de l’état écologique


et chimique des masses d’eau au sens strict n’est pas
possible à l’heure actuelle. En ce qui concerne l’état
chimique au sens de la DCE, cette constatation est
liée : (1) aux méthodes de mesure et d’analyse diffé-
rentes utilisées dans les différents pays dans le cadre
de la surveillance et (2) à l’absence, à ce jour, de
normes de qualité environnementales pour les subs-
tances visées par la DCE, annexes IX et X.

Concernant l’état écologique au sens de la DCE, la


comparaison n’est pas davantage possible en raison
des approches différentes mises en œuvre lors de la
détermination des conditions de référence et de la
classification.
En revanche, une approche simplifiée a été utilisée
en vue d’une description coordonnée de la qualité
écologique actuelle des masses d’eau.

Actuellement, il n’est pas possible d’évaluer la qualité


de l’estuaire de l’Yser, parce qu’aucune surveillance
n’y est effectuée.

4.4.1 Qualité écologique

Dans le cadre du projet, une comparaison transna-


tionale simplifiée de la qualité écologique actuelle a
été réalisée. A cet égard, on a suivi l’approche fran- proche des conditions non perturbées. Dans presque
çaise pour la description de la qualité. En ce qui con- toutes les eaux de transition, les éléments de qualité
cerne les éléments de qualité biologiques, la Région biologiques et chimiques sont « loin des conditions
flamande et les Pays-Bas ont assimilé la classification non perturbées ». En ce qui concerne la qualité bio-
« bon » (et supérieur) au concept français « proche logique, la qualité du phytoplancton et de la faune
des conditions non perturbées », et la classification benthique invertébrée est généralement insuffisante.
« moyen » et inférieur au concept français « loin des En ce qui concerne les éléments de qualité physico-
conditions non perturbées ». Quant aux éléments de chimiques, ce sont en général les métaux lourds et
qualité physico-chimiques, la Région flamande et les les HAPs, ainsi que les nutriments, qui posent pro-
Pays-Bas ont estimé que, lorsqu’un élément physico- blème.
chimique (substance) dépasse la norme nationale,
l’état est assimilable au concept français « loin des 4.4.2 Qualité chimique
conditions non perturbées ».
Dans l’attente de normes de qualité environnemen-
Les résultats de cette comparaison figurent au ta- tales fixées par la CE pour les substances visées par
bleau 21. la DCE, annexes IX et X, la France et la Région fla-
On peut en conclure qu’aucune eau de transition du mande n’ont pas encore effectué l’évaluation de l’état
district hydrographique de l’Escaut ne semble être chimique des eaux de transition au sens de la DCE.

Les Pays-Bas ont effectué une évaluation provisoire


de l’état chimique actuel. L’Escaut occidental ne sa-
tisfait pas à la classification « Bon Etat Chimique ».
Dans le cadre de l’évaluation, les Pays-Bas se sont
référés aux normes provisoires établies par le « Fraun-
hofer Institut ». Dans l’Escaut occidental, les normes
sont dépassées pour un certain nombre de substan-
ces. Les substances qui posent problème dans l’Es-
caut occidental sont le nickel et le TBT.

Pour la Région flamande et les Pays-Bas, le réseau


de mesures homogène permettrait une comparaison
transnationale, en termes absolus, de l’état chimi-
que.

39
II. Caractérisation des eaux de surface

5 Eaux côtières Tableau 23 : Masses d’eau côtières par région

Masses d’eau côtière Type de


5.1 Typologie délimitées la masse
d’eau
Toutes les régions dans le district hydrographique de (cf.
l’Escaut ont choisi le système B pour définir la typolo- tableau
gie des eaux côtières. 22)
France 1. Côte Be-Fr frontière type 2
La collaboration au sein de Scaldit, basée sur la mise jusqu’à la jetée de
en œuvre des recommandations européennes, a per- Malo (CWSF1)*
mis d’aboutir à une typologie commune des eaux cô- 2. Côte Malo jusqu’au type 4
tières dans le district hydrographique de l’Escaut. La Cap Gris Nez
définition des types d’eau s’est faite à l’aide de la mé- (CWSF2)*
thode proposée dans le document guide CIS « Typo- 3. Côte Cap Gris type 6
logy, reference conditions and classification systems Nez jusqu’à Slack
for transitional and coastal waters », § 3.5. (CWSF3)*
4. Côte Slack jusqu’à La type 5
Les paramètres physiques déterminants utilisés pour Warenne (CWSF4)*
caractériser les eaux côtières sont les suivants : 5. Côte Warenne jusqu’à type 4
• le degré de salinité ; Ault (CWSF5)*
• l’amplitude des marées ; Belgique 1. Côte belge (CWSB1)* type 2
• l’exposition aux vagues ; fédérale**
• la nature du substrat. Région 1. Le Zwin (VL) type 1
flamande (CWSB2)*
L’application de ces critères a permis d’identifier six Pays-Bas 1. Le Zwin (NL) type 1
types d’eaux côtières. Le tableau 22 donne un aperçu (CWSN3)*
des six types définis. 2. Côte de Zélande type 2
(CWSN1)*
3. Escaut Oriental type 3
Tableau 22 : Types d’eaux côtières définis dans le (CWSN2)*
DHI Escaut 4. Canal de Zuid- type 3
Beveland (CWSN4)*
Type Description du type
Type 1 mésotidal, polyhalin, très abrité, *Code utilisé pour la masse d’eau
**En Belgique les eaux territoriales et donc les eaux côtières
sédimentaire mélangé
relèvent de la compétence de l’Etat fédéral et pas des régions. Le
Type 2 mésotidal, euhalin, exposé, sableux Zwin y constitue une exception, considérant son statut de che-
Type 3 mésotidal, euhalin, abrité, sableux nal naturel situé en territoire flamand. Néanmoins, la catégorie
« eaux côtières », n’est pas définie dans la législation flamande.
Type 4* macrotidal, euhalin, modérément
exposé, sableux
Type 5* macrotidal, euhalin, modérément
exposé, de gravier à cailloutis Dans le DHI de l’Escaut, les eaux côtières constituent
un continuum de part et d’autre des frontières. Pour
Type 6 macrotidal, euhalin, modérément
des raisons juridiques, les frontières nationales ont
exposé, de cailloutis à roche
été utilisées pour délimiter les masses d’eau. Par con-
*En France, une simplification de la typologie a été effectuée au séquent, on considère des ‘masses d’eau contiguës,
niveau national. Il en resulte que les types (locaux) 4 et 5 ont été de même type’, et non pas des masses d’eau trans-
réunis en un seul type au niveau national : « côte macrotidale,
principalement sableuse ».
frontalières :
• au niveau du Zwin (VL) (CWSB2) – Zwin (NL)
(CWSN3) ;
• au niveau de la côte zélandaise (CWSN1) – côte
belge (CWSB1) - côte Fr de la frontière belge jus-
5.2 Masses d’eau qu’à la jetée de Malo (CWSF1).
Sur ces masses d’eau contiguës, de même type, on
Dans le district hydrographique de l’Escaut, 11 mas- visera une coordination en matière de conditions de
ses d’eau côtières ont été délimitées. Les critères référence, d’objectifs environnementaux et de pro-
utilisés pour leur délimitation sont repris dans le ta- gramme de mesure, en vue du plan de gestion.
bleau 19. Le tableau 23 spécifie par région les mas-
ses d’eau côtières délimitées et indique à quel type Conclusion : les eaux côtières dans le district hydro-
elles appartiennent. graphique de l’Escaut ont été délimitées de façon
coordonnée et selon une typologie commune. Sur les
masses d’eau contiguës de même type, on recher-

40
5 Eaux côtières

Tableau 24 : Qualité écologique actuelle des masses d’eau côtières

Masse d’eau Côte Côte Slack Côte Cap Côte Malo Escaut
Warenne à La Gris Nez à Cap Gris Oriental
à Ault Warenne à Slack Nez
(F) (F) (F) (F) (NL)
Qualité biologique phyto- phyto- phyto- phyto- macro-
plancton plancton plancton plancton algues
Qualité matières
physico- oxydables
chimique nutriments N N N N, P

micro- HAP, PCB 153, lindane HAP HAP, PCB 153, composés
polluants lindane lindane organo-
stanniques

Estimation
préliminaire de l’état
écologique
: qualité « proche des conditions non perturbées »
: qualité « loin des conditions non perturbées ». Les cases de ce tableau indiquent les éléments de qualité ou matières qui sont
responsables du fait que la masse d’eau est « loin des conditions non perturbées ».

chera une coordination, notamment sur les objectifs on se réfère aux normes nationales relatives à ces
visés et les mesures à prendre. éléments (substances). Il n’existe pas de sites de
référence naturels pour les eaux côtières dans la
partie néerlandaise du district hydrographique de
5.3 Conditions de référence l’Escaut.

A l’heure actuelle, une comparaison des références • La Région flamande et la Belgique ne disposent
disponibles en ce qui concerne les eaux côtières du pas encore de conditions de référence ni d’un sys-
district hydrographique de l’Escaut n’est pas possible. tème de classification pour leurs eaux côtières. Les
Cette impossibilité est due à la disparité des métho- recherches en la matière se poursuivent.
des mises en œuvre dans les différents pays pour la Des travaux pertinents pour la définition des con-
détermination des conditions de référence. Une har- ditions de référence et les systèmes de classifica-
monisation des méthodes n’a pas été possible, parce tion des eaux côtières ont lieu dans le cadre de
que cela aurait donné lieu à des consultations scienti- la Convention OSPAR (Convention pour la protec-
fiques approfondies sortant du cadre de Scaldit. tion du milieu marin de l’Atlantique du nord-est,
22/09/1992), à laquelle la France, la Belgique et
On peut raisonnablement espérer pour que la col- les Pays-Bas sont parties.
laboration future permette de tirer profit de l’expé-
rience de chacun et puisse enrichir mutuellement les • La France ne dispose pas encore de conditions de
réflexions nationales et qu’elle permette ultérieure- référence, ni d’un système de classification en cinq
ment de tendre vers une description comparable des classes en ce qui concerne les éléments de qua-
conditions de référence. Une recherche de cohérence lité biologiques, tels que prescrits par la DCE. La
serait, en particulier, importante lorsqu’il s’agit de qualité écologique est appréciée au moyen d’une
masses d’eau contiguës du même type. En première approche simplifiée. Sur la base d’avis d’experts,
approche, les démarches nationales sont basées sur complétés si possible par d’autres données dis-
les éléments ci-après : ponibles, on évalue si la qualité actuelle est pro-
che ou non des conditions non perturbées. Cette
• Pour les eaux côtières, les Pays-Bas ont défini des méthode d’évaluation s’applique aux éléments de
conditions de référence provisoires ainsi qu’une qualité tant biologiques que physico-chimiques.
classification (classes allant de « très bon » à Pour certains types de masses d’eau et certains
« mauvais ») par élément de qualité biologique. A éléments de qualité biologiques, des sites naturels
cet égard, on s’est fondé sur des avis d’experts pour les eaux côtières ont été identifiés comme
et des informations (historiques) disponibles rela- pouvant présenter une qualité actuelle qui peut
tives aux éléments de qualité. En ce qui concerne correspondre, à dire d’experts, aux conditions non
les éléments de qualité physico-chimiques, aucune perturbées.
référence n’a été décrite à ce jour. Provisoirement,

41
II. Caractérisation des eaux de surface

Tableau 25 : Qualité écologique actuelle des masses d’eau côtières contiguës du même type (type 2)

Masse d’eau Côte Be-Fr frontière Côte belge Côte de Zélande


jusqu’à la jetée de
Malo (F) (B) (NL)
Qualité biologique phytoplancton phytoplancton phytoplancton

Qualité matières
physico- oxydables
chimique nutriments N, P N, P N, P

micro- HAP, PCB 153 PCB PCB, composés


polluants organostanniques

Estimation préliminaire
de l’état écologique
: qualité « proche des conditions non perturbées »
: qualité « loin des conditions non perturbées ». Les cases de ce tableau indiquent les éléments de qualité ou matières qui sont
responsables du fait que la masse d’eau est « loin des conditions non perturbées ».

Le registre européen d’inter-étalonnage (version pro- les Pays-Bas ont assimilé la classification « bon » (et
visoire du 24/5/2004) reprend, pour la catégorie des supérieur) au concept français « proche des condi-
eaux côtières, le point suivant, situé dans le DHI de tions non perturbées », et la classification « moyen »
l’Escaut : (et inférieur) au concept français « loin des condi-
• type CW-NEA1 : 96NL Côte Escaut (Pays-Bas) tions non perturbées ». Quant aux éléments de qua-
lité physico-chimiques, la Belgique et les Pays-Bas
ont estimé que, lorsqu’un élément physico-chimique
5.4 Qualité actuelle (substance) dépasse la norme nationale, l’état est
assimilable au concept français « loin des conditions
Une comparaison transnationale de l’état écologique non perturbées ». Les résultats de cette comparaison
et chimique des masses d’eau au sens strict n’est pas figurent aux tableaux 24 et 25.
possible à l’heure actuelle. Concernant l’état chimi-
que au sens de la DCE, cette constatation est liée : On peut en conclure qu’aucune eau côtière du district
(1) aux méthodes de mesure et d’analyse différen- hydrographique de l’Escaut ne semble être proche
tes utilisées dans les divers pays dans le cadre de la des conditions non perturbées. En ce qui concerne
surveillance et (2) à l’absence, à ce jour, de normes la qualité biologique, la qualité du phytoplancton est
de qualité environnementales pour les substances vi- généralement insuffisante. En ce qui concerne les
sées par la DCE, annexes IX et X. Concernant l’état éléments de qualité physico-chimiques, ce sont en
écologique au sens de la DCE, la comparaison n’est général les PCB, les HAPs, le lindane, les composés
pas davantage possible en raison des approches dif- organostanniques ainsi que les nutriments qui posent
férentes mises en œuvre lors de la détermination des problème.
conditions de référence et de la classification.
En revanche, une approche simplifiée a été utilisée Le tableau 25 fait apparaître que l’évaluation des dif-
en vue d’une description coordonnée de la qualité férents éléments de qualité dans les masses d’eau
écologique actuelle des masses d’eau. contiguës du même type est cohérente. La qualité
du phytoplancton est partout insuffisante en raison
Actuellement, il n’est pas possible d’évaluer la qualité de l’efflorescence de phaeocystis. L’azote et les phos-
du Zwin (tant aux Pays-Bas qu’en Région flamande), phates posent également un problème dans ces trois
ni du canal du Zuid-Beveland parce qu’aucune sur- masses d’eau. Les micropolluants problématiques
veillance n’y est effectuée. sont comparables dans la plupart des cas.

5.4.1 Qualité écologique 5.4.2 Qualité chimique

Dans le cadre du projet, une comparaison transnatio- Dans l’attente de normes de qualité environnementa-
nale simplifiée de la qualité écologique actuelle a été les fixées par la CE pour les substances visées par la
réalisée. A cet égard, on a suivi l’approche française DCE, annexes IX et X, la France et la Belgique n’ont
pour la description de la qualité. En ce qui concerne pas encore effectué une évaluation de l’état chimique
les éléments de qualité biologiques, la Belgique et des eaux côtières au sens de la DCE.

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