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ANALYSE DES AMÉ

AMÉNAGEMENTS
ANTIÉ
ANTIÉROSIFS ET HYDRO AGRICOLES:

CONTRAINTES ET PERSPECTIVES
DES RETENUES COLLINAIRES

DANS LE NORD OUEST ALGÉ


ALGÉRIEN

B. Morsli, M. Habi, A. Hamoudi


LOCALISATION DE LA ZONE ETUDIEE

Le bassin méditerranéen sera le plus affecté, par le réchauffement


climatique au 21e siècle (Revue Science 28/10/2005)
PROBLEMATIQUE
• Climat aride à semi-aride : Pluvio. faible et très irrégulière, souvent orageuses.
• Eau facteur limitant Demande en eau sans cesse croissante
• Les eaux provenant des précipitations annuelles = 12,4 milliards de m3. Le Tell
avec 7% de la superficie globale reçoit 90% des écoulements superficiels.
.
Etant donnée ces conditions et les conditions topographiques qui ne permettent pas toujours
l’implantation de grands barrages, l’Algérie a adopté un vaste programme de retenues collinaires
pour la mobilisation des ressources en eau afin de combler le déficit
Cette solution, parait très intéressante biophysiques et socio-économiques le permettent

Dans le Nord ouest algérien, semi aride, le problème du manque d’eau ne cesse de
s’amplifier et de retenir l’attention des planificateurs et des aménagistes. Dans cette
région, toutes les possibilités de construction de grands barrages sont épuisées et la
construction de petites retenues a pris le pas sur celle des grands barrages
Plus d’un millier de petites retenues collinaires ont été construites depuis les années
80. Les opinions restent partagés entre la réussite et l’échec de ces aménagements qui
ont sûrement un rôle important surtout dans le développement rural
Il nous parait important de faire le point sur les connaissances actuelles concernant
le fonctionnement, les impacts et les évolutions futures de ces retenues. La tendance
actuelle est à l'accroissement de ce type d’ouvrages.
OBJECTIFS
a) Cerner au mieux l’essentiel des questions soulevées au sujet de ces
retenues collinaires b) tirer les leçons de cet immense champ expérimental que
dispose l’Algérie et c) améliorer la conception et la gestion des aménagements
futurs,
Une analyse d’un échantillon d’une quarantaine de retenues est réalisée sur
deux zones très représentatives du Nord ouest algérien : le bassin versant de l’oued
Tafna (Tlemcen) et celui de l’oued El Hammam (Mascara). Ces deux grands bassins
versants présentent un grand intérêt régional et constitue un château d’eau avec 9
grands barrages hydrauliques.

LOCALISATION
DES SITES 4100 Km2
D’ IMPLANTATION
DES RETENUES
COLLINAIRES
ETUDIEES
MÉTHODOLOGIE
Cette analyse nous a amené à poser certaines questions :
• Quelle est la justification de ces retenues collinaires ? Y a-t-il d’autres
alternatives ? La réponse est en rapport avec l’analyse de la problématique.

• Les facteurs biophysiques et socio-économiques sont-ils favorables à


l’implantation des retenues collinaires ? Cela renvoie à l’analyse de tous les
facteurs qui sont en relation avec l’implantation des retenues.

• Les retenues collinaires réalisées, ont-elles abouti aux objectifs ?

• Compte tenu des connaissances cumulées, quelles recommandations se


dégagent-elles afin d'améliorer et de renforcer l’efficacité de ces aménagts?
L’analyse de tous les éléments cités ci-dessus permet de tirer un
certain nombre de recommandations.

Sur une zone très représentative du domaine Tellien occidental, nous


avons tenté de répondre aux questions précédentes.
La démarche repose sur l’analyse de certaines retenues collinaires :
40 retenues ont été analysées. L’évaluation a été basée surtout sur des:

• Données bibliographiques.
• Prospections de terrain (état général de la retenue, facteurs biophysiques).
• Enquêtes avec les personnes concernées et les collectivités locales.
RESULTATS ET DISCUSSION
La majorité des retenues collinaires analysées sont des ouvrages de mobilisation des eaux de
surfaces, caractérisés par une digue en terre compacte dont la hauteur ne dépasse pas sept mètres
et d’une capacité de stockage de quelques
dizaines de milliers de m3. Comme nous
avons rencontré une trentaine de petites
retenues de quelques milliers de m3,
appelées encore diguettes, qui consiste à
mobiliser l’eau et à retenir les sédiments,
lancé dans le cadre du développement rural
et de la lutte contre l’érosion.
B Capacité>100 000 m3

A 10 000<Capacité>100 000 m3 C Capacité<10 000m3


Des objectifs peu clairs
La définition de l’objectif prioritaire et réel de la retenue n’est pas claire

Irrigation Absence de terrains irrigués ou leur éloignement de la


retenue. Mauvaise qualité d’eau ( saumâtres )
Si l’objectif essentiel est l'accumulation des sédiments pour
protéger les infrastructures, dans certains sites d’autres
Rétention de sédiments interventions plus souples et moins coûteuses pourront jouer
un rôle plus efficace tel que les techniques antiérosives
appropriées Absence d’infrastructures en aval
Alimentation du cheptel Inaccessible et manque d’équipements appropriés

Manque d’équipements
Alimentation en eau des populations Absence de population

Régulation des débits d’oued

Ces lacunes impliquent encore plus une définition des objectifs clairs et prioritaires
Implantation dans des bassins versants très actifs et
envasement rapide des retenues collinaires
Environnement des sites des retenues est très érodable:

• lithologie meuble, friable et très susceptible à l’érosion hydrique


(marnes et grés tendre),
• pente forte,
• sol totalement nu,
• taux du couvert végétal très réduit et érosion très active (KRMAX
de 30 à 80%, E.R.= 90 à 300 tonnes/ha/an, Es =2000 à 4000t/km²/an ).

Les retenues collinaires semblent dangereusement


menacés par l’envasement et par la dégradation.
Versant très
raviné
Terrain très dénudé Envasement et destruction
Terrain nue et érodé
Terrain plus ou moins couvert
Envasement rapide
La majorité de ces retenues collinaires est envasée après seulement
quelques années de leur construction. La rapidité de l’envasement qui va à
l’encontre d’un développement rural durable, reflète le risque de l’érosion
dans ces bassins versants.
L'érosion la plus grave est due au ruissellement exceptionnel qui augmente
les débits de pointe, creuse les ravines, provoque l’érosion des berges et
envase ces réservoirs artificiels
Dans la plupart des cas observés, la durée de vie prévue des retenues (10 à
20 ans) est considérablement réduite. Les 1/2 d’un échantillon de 40
retenues montrent un envasement total atteint au bout des deux premières
années de fonctionnement.
Destruction des éléments de la retenue
Dans différentes retenues, les éléments les plus importants de l’ouvrage à
savoir la digue, la crête, et l’évacuateur de crue ont été endommagés par
l’érosion
Détruite après 2 ans
Digue détruite
Cuvette envasée à
100% et dégradée
Digue endommagée et ravinée
après 6 ans
Destruction de l’évacuateur

Digue
Evacuation des sédiments déposés

DIGUE
Aspects techniques

La disproportion entre la taille du bassin versant et le volume de la retenue


est la principale anomalie.

Retenues à faible capacité de stockage sur de grand bassin versant avec des apports
liquides très importants

Retenues de grande capacité de stockage sur petit bassin versant avec des apports
liquides très faibles

Envasement rapide de la cuvette,


Débordement sur la digue au moment des crues (sous dimensionnement
de l'évacuateur)
Non remplissage de la cuvette.
Certaines ont été même emportées dès leur mise en eau.

Les décisions trop hâtives de construction qui a souvent pris le pas sur les
études de faisabilité sont à l'origine des endommagements des éléments
les plus importants de l'ouvrage.
Utilisation inappropriée de l’eau et absence de structure de gestion
• L’exploitation intensive et quelquefois anarchique des eaux a généré souvent
des conflits de partages des eaux. Le mode d’irrigation inapproprié et la
pratique parfois des cultures exigeantes en eau n’ont fait qu’augmenter les
conflits et les risques d’assèchement de ces retenues. 75% pour irrigation, 4
% pour l'élevage et 1 % pour l'alimentation en eau potable. Le taux d’utilisation
des eaux est très variable d’une retenue à une autre.

• Dans plusieurs cas, les usagers se sont contentés d’agir en rentiers non
concernés par le sort de ces infrastructures. Ceci pose la question de la
viabilité des ouvrages.

• L’Etat est confronté à la question de la gestion de ces retenues qu’il ne peut


plus assumer. L’Etat commence à se désengager de la gestion et tient à ce que
les agriculteurs gèrent eux-mêmes les ouvrages et œuvrent de plus en plus
pour la mise en place de structures de gestion et l’établissement des
concessions. L’augmentation du revenu par l'irrigation, ne peut qu’encourager
les agriculteurs à participer à la gestion de ces retenues.
• Des travaux sont actuellement engagés pour organiser en groupement
d’intérêts les utilisateurs, de façon à assurer leur prise en charge par une
bonne exploitation.

• L’étude des aspects socio-économiques et la forme de gestion et d’adhésion


des riverains au projet doivent être prévues avant toute réalisation si on veut
voir une population locale prospère et qui peut mettre en valeur les
investissements de l’état et assurer leur prise en charge par une bonne
exploitation.
REFLEXION ET RECOMMANDATIONS
Les lacunes impliquent une définition des objectifs clairs et
prioritaires

La nécessité urgente de prendre en compte dans les études de


faisabilité toutes les variables régissant le fonctionnement des petits
bassins versants.

Les problèmes socio-économiques ne sont pas moins importants que


les problèmes techniques. Il faut les étudier et savoir comment adhérer
les riverains au projet

La nécessité d’une évaluation de la rentabilité économique de la


retenue.

L’insertion d’un programme de retenue dans un plan


d’aménagement global.

Compte tenu de l’envasement, ne devrait-on pas s’orienter vers un


dimensionnement supérieur des ouvrages accompagné d’une série de
travaux d’aménagement ?
Un projet de retenues collinaires pourrait constituer un levier
important de développement rural et régional comme c’est le cas
d’autres pays. Seulement que si les conditions biophysiques et
socio-économiques le permettent.

L’importance de l’envasement doit nous inciter à réfléchir sur le


choix de site et les aménagements à réaliser pour arriver à un
développement durable. Avec des études précises et des
aménagements adéquats, on peut réduire ces contraintes.

Ces ouvrages sont bien acceptés par les riverains et leur permettent
de transformer leur disponibilité en main d’œuvre en investissements
productifs et d’augmenter leurs revenus. Un appui surtout technique
ne peut qu’encourager les agriculteurs à participer à la gestion de
ces retenues
Ces aménagements, très sollicités dans les milieux pauvres et
déshérités, répondent bien aux aspirations des riverains mais le mode
de gestion doit être bien défini, sinon la pérennité de leurs effets
positifs apparaît compromise. Comme il faut s’inspirer des anciens
aménagements qui ont donné de bons résultats.
Malgré un environnement très défavorable la
retenues est toujours en bon état et permet
l’irrigation de plusieurs hectares, depuis plus d’un
siècle grâce à la bonne gestion.
CONCLUSION
La tendance actuelle est à l'accroissement de ces retenues. Elles sont
susceptibles de transformer profondément le milieu et les comportements
sociaux dus à la disponibilité supplémentaire d’une ressource naturelle
rare et vitale. Mais leur efficacité et leur durabilité demeurent, cependant,
fonction de nombreuses conditions qui vont du choix du site à la
participation des acteurs locaux.

Actuellement, plus d’un millier de retenues ont été construits, la plupart


sont envasées ou dégradées. Beaucoup ont été entièrement envasées ou
endommagées une ou deux années après leur mise en eau. Ceci revient à
poser le problème de la sélection rigoureuse des sites potentiels
aménageables et de la gestion des ces retenues.

L’analyse de ces facteurs montre que certains facteurs tels le climat et


la topo. favorisent l’implantation et l’extension de ce type d’ouvrage,
surtout dans les zones de montagne. Par contre, d’autres facteurs
constituent des contraintes comme la lithologie (prédominance des roches
tendres) et le faible taux de couverture végétale qui favorise l’érosion et
par conséquent l’envasement des retenues.

Avec des objectifs plus clairs, un diagnostic du terrain plus détaillé sur
les facteurs biophysiques et socio-économiques et l’implication des
riverains dans les programmes, ces aménagements hydro - agricoles
pourront avoir un impact très positif sur le plan environnemental et socio-
économique.
Merci
Merci de
de votre
votre attention
attention Thank
Thank you
you
Pluies annuelles déterminées sur trois périodes de mesures
STATION 1913 1971 1971 2001 1990 2001
MASCARA 511 (σ 143) 380 (σ =102) 294 (σ =85)

TLEMCEN 500 (σ 100) 347 (σ =110 331 (σ =100)


Pluies annuelles déterminées sur trois périodes de mesures

Année 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001
Pluie max.
Jour. TLEMCEN 30,6 44,7 26,1 35,1 41,9 33,8 25,1 35,7 20 26,6
mm/24h MASCARA - - - 56,4 48,2 48,2 45,4 23,8 25,2 53,5 67,3
Pluie TLEMCEN 371 243 268 256 541 260 349 260 253 413 422
mm MASCARA - - - 242 320 470 240 259 256 215 310
TLEMCEN: 500 mm
1913- 1971 (o =100) -25 -51 -46 -48 +9 -48 -30 -48 -49 -17 -15

Mascara: 511 mm
(σ =143) - - - -53 -37 -8 -53 -50 -50 -58 -40

TLEMCEN : 347mm
(σ =110) +7 -30 -23 -26 +56 -25 +1 -25 -27 +19 +22
MASCARA: 380
(1971-2001) mm (σ =102) - - - -36 -15 +24 -26 -35 -33 -30 -18

TLEMCEN: 331 mm
(σ =100) +12 -27 -19 -23 +63 -21 -5 -21 -24 +25 +27
MASCARA: 294
(1990-2001) mm (σ = 85) -18 +8 +60 -19 -12 -13 -27 +5

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