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PSY1501 - Introduction à la psychologie Université d'Ottawa

PSY1501 - Introduction à la psychologie


Semaine 5: Chapitre 3

Semaine 5: La conscience et les deux voies de l'esprit


Objectifs de la leçon
Lecture
La conscience
La théorie à processus duaux
L’attention sélective
Le sommeil et les rêves
Les rythmes biologiques
Les stades de sommeil
Comment le sommeil se développe-t-il au cours de la nuit?
Pourquoi dort-on?
La privation de sommeil
Les troubles du sommeil
Les rêves
Les substances psychoactives et la conscience
Addiction et dépendance
Tolérance
Les différents types de substances psychoactives
Les dépresseurs
Les stimulants
Les hallucinogènes
Conclusion
Forum de discussion
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Semaine 5: La conscience et les deux voies de l'esprit


La conscience est difficile à définir, mais elle correspond à la notion qu’on a de nous-mêmes et
de notre environnement. La psychologie a été fondée pour étudier la conscience. À une autre
époque, elle était même définie comme étant la discipline responsable de faire « la description
et l’explication des états de la conscience ». Toutefois, le fait qu’il est difficile d’étudier la
conscience avec objectivité a fait en sorte qu’elle a été pour longtemps délaissée. Ce n’est que
dans les années 1960 que l’étude de la conscience recommença à intéresser les psychologues
et aujourd’hui, la conscience n’est qu’un sujet parmi plusieurs à être abordé par la psychologie.

Objectifs de la leçon
À la fin de cette leçon, les étudiants seront en mesure de/d':
● Définir la conscience et la théorie à processus duaux;
● Lister les différents stades du sommeil;
● Expliquer la fonction du sommeil et des rêves;
● Définir les termes clés de l’addiction;
● Différencier différentes substances psychoactives.

La conscience

La théorie à processus duaux


Des études effectuées dans la perspective des neurosciences cognitives concernant l’activité
cérébrale qui est sous-jacente à la conscience laissent croire que l’esprit humain contiendrait
deux voies distinctes. En effet, la perception, la mémoire, la pensée, le langage et les attitudes
semblent tous opérer tous sur deux niveaux : un niveau délibéré et conscient et un autre
automatique et inconscient. Les chercheurs ont surnommé ce principe la théorie à
processus duaux.

Le traitement conscient de l’information nous permet d’exercer un contrôle et de


communiquer nos états d’esprit avec autrui. En d’autres mots, lorsqu’il opère sur la voie
consciente, notre esprit fait des actions délibérées et on peut prendre conscience de leur
production. Des exemples de traitement conscient de l’information incluent la résolution de
problèmes et le fait de nommer des objets et de définir des mots.

Sous la surface, un traitement automatique de l’information se produit sans que l’on en soit
conscient. Ce traitement inconscient est rapide et il se produit simultanément sur plusieurs
voies opérant en parallèle. Des exemples d’actions qui sont réalisées grâce à un traitement
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inconscient de l’information incluent marcher, l’acquisition de phobies, la transformation de


sensations en perceptions et la formation de nouveaux souvenirs.

Prenons l’exemple d’être surpris par la présence d’un oiseau. La voie consciente te permettrait
de dire à voix haute : « Oh, j’ai vu un oiseau! », alors que la voie inconsciente te permettrait
d’en percevoir la couleur, les mouvements, la forme et la position dans l’espace.

Ainsi, une grande partie de nos pensées, émotions et comportements se produisent sans que
l’on en soit conscient. Un bénéfice possible de ces deux voies est qu’elles nous permettent de
ne pas avoir à penser à tout ce que l’on fait à chaque moment. Par exemple, on peut frapper ou
attraper une balle sans avoir à en calculer la trajectoire de façon consciente. On peut aussi
parler sans avoir à penser à la définition de chacun des mots qu’on utilise. Ces activités et bien
d’autres sont possibles grâce à ces deux voies qui nous permettent de traiter les informations
auxquelles on est confronté consciemment et inconsciemment en même temps.

L’attention sélective
Il y a une limite au nombre de choses auxquelles on peut porter attention en même temps, un
phénomène surnommé attention sélective. Notre cerveau doit donc choisir sur quoi on devrait
porter notre attention parmi les tonnes de particules d’information qui atteignent nos organes
sensoriels. Selon certaines estimations, nos organes sensoriels seraient exposés à 11 millions
de particules d’information à chaque seconde et on ne serait conscient que de 40 de ces
particules à la fois. Ceci illustre à quel point la voie inconsciente est importante puisqu’elle nous
permet de faire le tri des informations sensorielles auxquelles on est confronté et de réorienter
notre attention si l’esprit estime que c’est nécessaire.

L’exemple classique de l’attention sélective est l’effet « cocktail party ». On peut être dans une
salle remplie de gens et on peut quand même concentrer toute notre attention sur une seule
conversation à la fois, éliminant toutes les autres voix et la musique ambiante. Tout de même, si
on entend quelqu’un dire notre nom quelque part dans la foule, on est capable de détourner
notre attention et de s’orienter vers la voix, montrant ainsi que l’on capte et traite plus que juste
les entrées sensorielles reliées à la conversation à laquelle on participe à l’instant présent.
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L’attention sélective limite tout de même notre perception et plusieurs stimuli demeurent
inaperçus. Ce manque de perception consciente est évident dans les études examinant
l’inattention sélective. L’inattention sélective fait donc référence aux stimuli auxquels on ne
porte pas attention, aux choses que l’on ne remarque pas dans notre environnement lorsque
l’attention est dirigée ailleurs. Il existe différentes formes d’inattention sélective, dont la cécité au
changement, la cécité au choix et la surdité au changement.

Le sommeil et les rêves


Le sommeil consiste en une perte de conscience périodique et naturelle. L’inconscience du
sommeil est différente de celle qui a lieu lors d’un coma, sous anesthésie générale ou au cours
de l’hibernation. On continue à traiter de l’information lorsqu’on est endormi, bien que ce
traitement soit fait à l’extérieur de la perception consciente. Ainsi, le sommeil consiste en un état
de conscience qui se situe quelque part entre l’éveil conscient et l’inconscience complète.

Les rythmes biologiques


L’horaire quotidien de se lever et de dormir est gouverné par une horloge biologique connue
sous le nom de rythme circadien.

En présence de noirceur, le noyau suprachiasmatique envoie un message demandant à la


glande pinéale de relâcher la mélatonine, une hormone, dans la circulation sanguine. La
mélatonine diminue l’activité motrice, induit la fatigue et réduit la température corporelle, incitant
ainsi l’individu vers le sommeil. Le retour de la lumière inhibe la sécrétion de mélatonine et
encourage donc l’éveil.

Les stades de sommeil


Les chercheurs étudient le sommeil grâce à des électrodes qui mesurent l’activité électrique
ayant lieu dans le cerveau (électroencéphalogramme, EEG), dans les yeux (électro-
oculogramme, EOG) et dans les muscles du corps (électromyogramme, EMG). Grâce aux
informations recueillies à partir de ces électrodes, ils ont déterminé qu’au cours de la nuit, on
répète un cycle de 90 minutes qui contient 4 stades de sommeil. Chacun des stades de
sommeil a un patron distinct d’activité cérébrale et de tension musculaire, permettant ainsi de
déterminer dans quel type d’état de conscience ou de sommeil la personne se retrouve au
moment de l’enregistrement.

1. Alerte et éveillé : les ondes béta


Au cours de la journée, alors qu’on est alerte et éveillé, l’EEG enregistre des ondes d’activité
cérébrale qui sont rapides et qui ont une faible amplitude surnommées les ondes béta. L’EMG
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enregistre pour sa part un tonus musculaire élevé. La plupart des jeunes adultes passent
environ 16 heures de la journée éveillés et sous l’influence des ondes béta.

Image: Kenneth Campbell

2. Détendu et éveillé : les ondes alpha


Avant de s’endormir, alors qu’on est détendu, mais pas encore endormi, l’EEG enregistre plutôt
des ondes d’activité cérébrale qui sont relativement lentes appelées les ondes alpha. Le tonus
musculaire est aussi beaucoup moins élevé à ce moment.

Image: Kenneth Campbell


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3. S’endormir : début des ondes thêta et sommeil NREM-1


Alors qu’on est en train de s’endormir, la respiration ralentie et les ondes d’activité cérébrale
deviennent plus lentes et irrégulières, l’individu faisant alors l’expérience d’ondes alpha et
d’ondes thêta. Le tonus musculaire est aussi très faible et l’EOG montre un lent roulement des
yeux. L’individu commence alors à perdre sa perception consciente de l‘environnement qui
l’entoure. Il peut aussi faire l’expérience de sensations hypnagogiques, qui ressemblent à des
hallucinations d’images fantastiques. On appelle cette période de transition entre l’éveil et le
sommeil le sommeil NREM-1.

Image: Kenneth Campbell

Image: Kenneth Campbell

Les ondes thêta et le sommeil NREM-2


Une fois fermement endormi, l’EEG n’enregistre que des ondes thêta. Il commence aussi à
enregistrer aussi la présence de fuseaux de sommeil, qui correspondent à des irruptions
soudaines d’activité cérébrale. L’individu n’est pas vraiment conscient de son environnement à
ce moment et les fuseaux de sommeil semblent confirmer ce manque de perception consciente
en inhibant le traitement d’entrées sensorielles venant du milieu environnant. On appelle ce
stade le sommeil NREM-2.
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Les ondes delta et le sommeil NREM-3


Après être passé par le sommeil NREM-2, le cerveau émet des ondes lentes, mais d’amplitude
élevée appelées ondes delta. Ces ondes delta sont caractéristiques du troisième stade du
sommeil, le sommeil NREM-3, qui est parfois aussi surnommé le sommeil à ondes lentes. Il
correspond à un sommeil profond où l’individu est difficile à réveiller et aucunement conscient
de son environnement. C’est aussi au cours de ce stade que les enfants risquent de mouiller
leur lit et que se produisent les terreurs nocturnes et le somnambulisme.

Image: Kenneth Campbell

4. Les rêves et le sommeil REM


Environ une heure après s’être endormi, on commence à faire l’expérience du sommeil REM
(de l’anglais rapid eye movement ou mouvement rapide des yeux). C’est au cours du sommeil
REM que la majorité des rêves se produisent. Dans ce quatrième stade du sommeil, on est
excité à l’intérieur, mais paralysé à l’extérieur, d’où son surnom de sommeil paradoxal. Le
rythme cardiaque augmente, la respiration devient plus rapide et irrégulière, les organes
génitaux s’engorgent de sang et les yeux exécutent des mouvements rapides et imprévisibles.
Pourtant, le corps est complètement immobile et l’individu est difficile à réveiller. Ainsi, les
enregistrements de l’EEG ressemblent à ceux effectués lorsque l’individu est éveillé, mais
l’EMG signale l’absence de tonus musculaire. Les enregistrements effectués par l’EOG sont
aussi différents de ceux typiquement faits au cours de l’éveil.

Mouvement rapide des yeux


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Image: Kenneth Campbell

Comment le sommeil se développe-t-il au cours de la nuit?


D’abord, le sommeil NREM-1 se produit seulement lorsqu’on est en train de s’endormir. Les
autres stades se répètent aux 90 minutes. C’est ce que l’on surnomme le cycle du sommeil.
Alors que la longueur du sommeil NREM-3 diminue au courant de la nuit, celle du sommeil
REM augmente. Ainsi, 75% du sommeil NREM-3 se produit dans la première moitié de la nuit
alors que 75% du sommeil REM se produit dans la dernière moitié. La longueur du sommeil
NREM-2 demeure la même au courant de la nuit et ainsi, 50% se produit au cours de la
première moitié de la nuit et 50% dans la deuxième.

Environ 50% du sommeil des jeunes adultes est passé en sommeil NREM-2, 25% en sommeil
NREM-3 et 25% en sommeil REM. Cela change par contre au courant de la vie. Par exemple,
le sommeil REM compte pour 50% du sommeil des nouveau-nés, et ce pourcentage est encore
plus élevé chez les bébés prématurés. La durée du sommeil REM diminue rapidement après la
naissance et rejoint les niveaux adultes à l’âge de 8-10 ans. De façon similaire, la durée du
sommeil NREM-3 diminue avec l’âge avancé.

Pourquoi dort-on?
Il existe quelques théories tentant d’expliquer pourquoi on doit dormir :

1) Le sommeil a protégé nos ancêtres des prédateurs : Chez l’humain, le sommeil se produit
au moment de la journée où on est le moins bien équipé pour survivre. Dans le règne animal, la
durée du sommeil est affectée par le fait que l’espèce soit un prédateur ou une proie. Les proies
ont tendance à moins dormir parce que la perte de conscience qui accompagne le sommeil
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rend la détection des prédateurs difficile. Les prédateurs peuvent par contre passer beaucoup
de temps à dormir puisqu’ils n’ont pas cette inquiétude;
2) Le sommeil restaure et répare le cerveau et le corps : Le sommeil est le moment où
l’hormone de croissance est active. En plus d’être indispensable à la croissance des enfants,
l’hormone de croissance est aussi importante au développement musculaire et à la réparation
des cellules à l’âge adulte. De plus, les animaux qui dépensent le plus d’énergie sont aussi
ceux qui dorment le plus - brûler des calories génère des radicaux libres, des déchets
chimiques qui endommagent les tissus. Les radicaux libres sont éliminés pendant le sommeil;
3) Le sommeil conserve de l’énergie : Les petits animaux ont un métabolisme rapide, ce qui
dépense beaucoup d’énergie. C’est aussi ceux qui dorment le plus longtemps. De façon
similaire, les humains qui sont les plus actifs, donc les enfants, sont aussi ceux qui dorment le
plus longtemps. En contrepartie, les humains les moins actifs, les personnes âgées, dorment
moins et passent peu de temps en sommeil NREM-3;
4) Le sommeil favorise l’apprentissage et renforce les souvenirs : La performance à une
nouvelle tâche est meilleure si elle est mesurée le lendemain plutôt que la journée même.
Comme les régions du cerveau qui sont actives lors d’un apprentissage redeviennent actives au
cours de la nuit, il semble que les nouveaux souvenirs soient consolidés et entreposés de façon
permanente au cours du sommeil, expliquant ainsi pourquoi l’exécution d’un nouvel
apprentissage est meilleure le lendemain que la journée même;
5) Le sommeil facilite la résolution de problèmes : Le sommeil représente la période
d’incubation parfaite pour la résolution de problèmes difficiles, peu importe si on trouve les
idées dans nos rêves ou non.

Savais-tu que?

Tous les mammifères doivent dormir pour survivre. Toutefois, les mammifères marins doivent
constamment être en train de bouger afin de rester à flot. On a vu qu’au cours du sommeil, il y
a une perte du tonus musculaire. Ainsi, comment les mammifères marins réussissent-ils à
dormir?

(Bouton «Clique pour avoir la réponse»)

Réponse : Chez les mammifères marins, un seul hémisphère cérébral dort à la fois. Ainsi, le
tonus musculaire est toujours maintenu dans un côté du corps, permettant ainsi à l’animal de
demeurer à flot tout en retirant les avantages procurés par le sommeil. L’image ci-dessous,
qui représente l’EEG d’un animal marin, montre que l’hémisphère droit est en sommeil
NREM-3 alors que l’hémisphère gauche est éveillé. Quelque temps après, l’hémisphère droit
est éveillé alors que l’hémisphère gauche présente les ondes delta du sommeil NREM-3.
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Image: Kenneth Campbell

La privation de sommeil
Les humains peuvent survivre sans sommeil pendant près de deux semaines. Les tâches sous
le contrôle du lobe frontal sont particulièrement affectées par la privation de sommeil. Le lobe
frontal participe à la modulation des émotions, expliquant ainsi pourquoi la privation de sommeil
rend une personne irritable. De la même façon, la concentration, la productivité et la
performance sont aussi réduites en l’absence de sommeil, rendant ainsi les individus plus
vulnérables aux accidents. La mémoire est aussi affectée, le sommeil jouant un rôle dans la
consolidation des souvenirs.

Comme il est activé au cours du sommeil REM, le système immunitaire est aussi affecté par la
privation de sommeil. Les organismes privés de sommeil sont ainsi plus à risque de développer
des maladies inflammatoires comme l’arthrite. La privation de sommeil peut aussi mener à la
dépression et à l’obésité.

Les effets de la privation partielle du sommeil sont semblables à ceux de la privation totale,
mais plus faibles. La privation partielle de sommeil affecte surtout l’humeur, avec les gens
dormant de 8-9 heures par soir étant plus heureux et plus d’énergétiques que les autres. En
contrepartie, les gens qui ne dorment pas suffisamment sont moins satisfaits et fatigués que
ceux qui dorment suffisamment.

Lorsqu’il leur est permis de dormir, les individus privés de sommeil s’endormiront rapidement et
passeront plus de temps en sommeil NREM-3 que d’habitude.

Les troubles du sommeil


Le cycle du sommeil ne se déroule pas toujours normalement. Ainsi, plusieurs personnes
souffrent d’un ou de plusieurs troubles du sommeil:

Insomnie
Un adulte sur dix se plaint de souffrir d’insomnie, un trouble du sommeil qui correspond à une
difficulté persistante à tomber ou à demeurer endormi. Chez les personnes âgées, ce nombre
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grimpe à un adulte sur quatre. Les solutions rapides les plus communes, l’alcool et les
somnifères, peuvent empirer le problème en réduisant le temps passé en sommeil REM.

Narcolepsie
Les gens souffrant de narcolepsie font l’expérience de périodes de somnolence accablante au
cours de la journée, souvent aux moments les plus inopportuns. Dans les cas les plus sévères,
les individus souffrant de narcolepsie tomberont directement dans de brèves périodes de
sommeil REM qui, comme on l’a vu, est accompagné d’une perte du tonus musculaire. Le gène
qui cause la narcolepsie réduit les taux d’une hormone, l’orexine, qui est impliquée dans l’éveil,
la locomotion et la dépense énergétique, expliquant ainsi pourquoi ces gens ont de la difficulté à
rester éveillés.

Apnée du sommeil
Les gens qui souffrent d’apnées du sommeil, qui sont surtout des hommes obèses, cessent de
respirer de façon intermittente au cours de la nuit. Après environ une minute sans air, de faibles
taux d’oxygène sanguin suscitent le dormeur à renâcler pour de l’air pendant quelques
secondes. Le manque d’oxygène causé par les apnées du sommeil peut être dangereux et il est
donc important d’y remédier le plus rapidement possible.

Terreurs nocturnes
Certaines personnes, surtout les enfants, souffrent de terreurs nocturnes. La personne faisant
l’expérience d’une terreur nocturne se lèvera ou s’assoira dans son lit, aura un discours
incohérent et l’apparence d’être terrifié. Son rythme cardiaque et sa respiration seront aussi très
rapides.

Les enfants sont aussi plus susceptibles de souffrir de somnambulisme et de somniloquie


(parler en dormant) que les adultes, et les deux semblent avoir une composante génétique.

Visionnez ces vidéos pour plus d'informations et exemples des conditions suivantes:

Narcolepsie (lien vers http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-narcolepsie-des-crises-de-


sommeil-involontaires_3224.html Vidéo Des crises de sommeil)

Apnée du sommeil (lien vers https://www.youtube.com/watch?v=mjQdAf9cQBo)

Terreurs nocturnes (lien vers https://www.youtube.com/watch?v=bSVwmSzxKtU Début à 29


sec)

Prendre note que les vidéos sont en anglais.


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Les rêves
Les rêves ayant lieu au cours du sommeil REM sont vivides, émotionnels et souvent bizarres.
Ils ont tendance à être plus négatifs que positifs et tournent souvent autour des scénarios
suivants : tomber en essayant d’atteindre un certain but ou d’échapper à quelque chose; ou
encore être attaqué, poursuivi ou abandonné. Il n’est donc pas surprenant que la TEP (PET
scan) révèle la présence d’activation au sein de l’amygdale au cours de la majorité des rêves.

La plupart du temps, les rêves incorporent des traces des préoccupations et expériences à
caractère non-sexuel de la journée précédente. Seulement 1 rêve sur 10 des jeunes garçons et
1 rêve sur 30 des jeunes filles ont des connotations sexuelles. Parce que l’esprit à deux voies
continue d’observer le milieu environnant au cours du sommeil, les stimuli sensoriels de
l’environnement peuvent s’infiltrer aux rêves.

Le rôle des rêves


Plusieurs théories cherchent à expliquer la fonction des rêves. Malgré leurs différences, la
plupart des théories s’accordent pour dire que le sommeil REM et les rêves qui lui sont associés
jouent un rôle important et participent au bon fonctionnement de l’individu.

Les différentes théories qui tentent d’expliquer le rôle des rêves :

La théorie de l’assouvissement des désirs : Freud croyait que le contenu manifeste d’un
rêve (scénario du rêve) était une version symbolique et censurée de son contenu latent
(signification sous-jacente qui satisfait les vœux inconscients);
La théorie du traitement de l’information : Cette théorie soutient que les rêves aident à
faire le tri des informations et des événements de la journée et permettent de les consolider
dans la mémoire à long terme. Comme de fait, le temps passé en sommeil REM augmente
avec la quantité d’apprentissage faite au cours de la journée et les enfants, qui sont toujours
en train d’apprendre, passent plus de temps en sommeil REM que les adultes;
La théorie de la fonction physiologique : Cette théorie propose que l’activité cérébrale
associée au sommeil REM aide au développement et à la préservation des circuits neuronaux
du cerveau;
La théorie de l’activation neuronale : Cette théorie soutient que le cerveau forme un
scénario autour de l’activation cérébrale déclenchée par le sommeil REM. Cette activité
cérébrale aurait lieu surtout dans les aires visuelles du cerveau, expliquant ainsi pourquoi les
rêves sont remplis d’images fantastiques;
La théorie du développement cognitif : Cette théorie soutient que les rêves reflètent le
niveau de maturité cérébrale et de développement cognitif du rêveur. Elle est supportée par le
fait que les rêves des enfants sont davantage passifs que ceux des adultes et qu’ils ne
rapportent pas la présence d’imagerie visuelle. Il semble donc que les rêves des enfants
soient plus logiques que ceux des adultes.
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Les substances psychoactives et la conscience


Les substances psychoactives sont des produits chimiques qui sont consommés pour modifier
les perceptions, l’humeur et autres éléments de l’expérience consciente. Ils agissent au niveau
des synapses pour stimuler, inhiber ou imiter l’activité des neuromédiateurs, les messagers
chimiques du cerveau.

Addiction et dépendance
Lorsqu’une personne ressent un désir insatiable et continu pour une substance psychoactive en
dépit du fait qu’elle perturbe sa vie de façon significative et qu’elle pose un risque à sa santé
physique et mentale, ont dit qu’elle souffre d’un trouble lié à la prise de substance,
communément appelé addiction.

L’addiction peut prendre deux formes:

La dépendance physique est caractérisée par l’apparition de symptômes de sevrage lorsque


la consommation de la drogue est cessée. Le sevrage comprend une série de symptômes
physiques douloureux comme l’accélération du rythme cardiaque et de la pression sanguine,
une transpiration excessive et des tremblements. Ces symptômes correspondent aux efforts du
corps à se réadapter à l’absence de la drogue. Le sevrage peut aggraver l’addiction puisque le
consommateur voudra reprendre l’usage de la drogue afin de mettre fin à ces symptômes
physiques déplaisants;

La dépendance psychologique correspond à un besoin de consommer une certaine drogue


pour ses effets psychiques plaisants. Ainsi, une personne avec un trouble lié à la prise de
substance peut avoir besoin d’une drogue pour relaxer, se soulager du stress de la vie de tous
les jours, socialiser et/ou dormir.

Tolérance
L’usage continu de la majorité des substances psychoactives crée la tolérance. La tolérance
signifie que le corps et le cerveau se sont suffisamment adaptés à la présence d’une drogue
que des quantités de plus en plus élevées doivent être consommées pour qu’elle suscite les
mêmes effets qu’elle provoquait au début. Par exemple, si une drogue imite les effets d’un
neuromédiateur, le cerveau du consommateur peut ralentir sa propre production afin que de
plus grandes quantités de drogue soient nécessaires pour déclencher un potentiel d’action. Le
foie peut aussi fabriquer plus d’enzymes capables d’éliminer l’alcool, faisant ainsi en sorte que
ses effets soient de plus courte durée.

La tolérance alimente l’addiction parce que le consommateur doit utiliser des quantités de plus
en plus grandes de la drogue afin d’obtenir les effets désirés. Toutefois et contrairement à ce
que plusieurs personnes pensent, les toxicomanes ne sont pas les seuls à développer une
tolérance. En effet, les consommateurs occasionnels courent aussi le risque de devenir
tolérants aux effets d’une drogue. Prenons l’exemple de l’alcool – alors que ses effets sont
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ressentis après une seule bière lors de la première consommation à vie, quelques bières sont
nécessaires pour ressentir les mêmes effets après un certain temps. Ceci est dû au
développement d’une tolérance à l’alcool.

Les différents types de substances psychoactives


Il existe différentes classes de substances psychoactives qui ont toutes des effets différents sur
le corps et le cerveau. Parmi ces classes on compte les dépresseurs, les stimulants et les
hallucinogènes.

Les dépresseurs
Les dépresseurs sont des substances psychoactives qui réduisent l’activité neuronale et autres
fonctions du corps. Parmi les dépresseurs on retrouve l’alcool, les barbituriques et les opiacés.
Chacun offre ses propres plaisirs, mais ils le font tous aux dépens du bon fonctionnement de la
mémoire et de la conscience de soi, en plus d’autres conséquences physiques.

L’alcool
L’alcool, ou plus précisément l’éthanol, s’attache aux récepteurs du GABA. Le GABA est le
neuromédiateur inhibiteur de l’activité nerveuse principale du corps. Ainsi, c’est en favorisant
l’inhibition que l’alcool arrive à ralentir les réactions physiques, à refouler les impulsions et à
affaiblir le jugement, la perception consciente et la maîtrise de soi. L’alcool perturbe aussi le
sommeil REM, ce qui affecte la formation de nouveaux souvenirs.

Les barbituriques
Les barbituriques réduisent aussi l’activité du SNC en agissant au niveau des récepteurs du
GABA. Aussi appelés tranquillisants, ils étaient autrefois prescrits pour réduire l’anxiété et
induire le sommeil et la relaxation. À de petites doses, les barbituriques donnent l’impression
d’être ivre ou intoxiqué. À de plus grandes doses, ils peuvent affecter la mémoire et le
jugement. Les barbituriques sont addictifs et créent une dépendance physique associée à des
symptômes de sevrage qui peuvent être mortels. Ils sont aussi très dangereux lorsqu’ils sont
consommés avec de l’alcool. Ainsi, les barbituriques ne sont plus vraiment prescrits de nos
jours, ayant été remplacés par des médicaments qui ont des effets similaires, mais qui sont plus
sécuritaires et moins addictifs.

Les opiacés
Les opiacés comme l’opium, la morphine et l’héroïne réduisent l’anxiété et le mal en agissant au
niveau des récepteurs pour les endorphines. Les endorphines sont les analgésiques naturels
du corps. Ainsi, de faibles doses d’opiacés peuvent réduire la douleur et de plus grandes doses
peuvent créer un sentiment d’euphorie. Toutefois, si le cerveau continue à recevoir ces sources
externes d’analgésiques, il cessera éventuellement de produire ces propres endorphines, ce qui
mènera à des symptômes de sevrage douloureux.
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Les stimulants
Contrairement aux dépresseurs, les stimulants excitent l’activité neuronale et accélèrent les
fonctions corporelles. Leurs effets dépendent autant de la dose et du mode d’ingestion que de
la personnalité et des attentes du consommateur. Ainsi, certains stimulants sont régulièrement
utilisés par des gens qui fonctionnent bien en société alors que d’autres sont plutôt des drogues
d’abus qui ne sont pas communément utilisées dans la vie de tous les jours.

La caféine
La caféine est un exemple d’un stimulant bien connu qui est grandement utilisé et facilement
disponible. Elle fournit de l’énergie, dissipe la somnolence, rétablit la vigilance et perturbe le
sommeil dans les 3-4 heures suivant sa consommation. Elle peut aussi causer des symptômes
de sevrage si elle est consommée quotidiennement.

La nicotine
La nicotine est un autre exemple d’un stimulant qui est utilisé tous les jours par plusieurs
personnes. En déclenchant le relâchement d’épinéphrine et de norépinephrine dans le corps, la
nicotine crée un état similaire à celui observé au cours de la réponse combat-fuite. Ainsi, elle
éveille le système nerveux en augmentant le niveau d’alerte, la pression sanguine et le rythme
cardiaque et en diminuant l’appétit et la circulation aux extrémités. À des doses plus élevées
par contre, elle a l’effet opposé, relaxant les muscles et déclenchant le relâchement de
neuromédiateurs qui diminuent le stress.

Les amphétamines
Les amphétamines sont des stimulants qui combattent la fatigue. Ils sont communément
prescrits pour traiter le trouble du déficit d’attention avec ou sans hyperactivité et la narcolepsie.
Les amphétamines augmentent l’activité de la norépinephrine et, surtout, de la dopamine à la
synapse, créant ainsi un sentiment d’euphorie et rehaussant la performance physique et
cognitive. Ses effets font donc en sorte qu’elles sont parfois consommées à des fins
récréatives.

La cocaïne
La cocaïne est une drogue d’abus qui peut être inhalée, injectée ou fumée. La cocaïne bloque
la recapture de trois différents neuromédiateurs : la dopamine, la sérotonine et la
norépinephrine. En augmentant les niveaux de dopamine à la synapse, la cocaïne crée un
sentiment plaisant lié à l’activation du système de récompense. En augmentant ceux de la
sérotonine, elle soulève l’humeur. Et finalement, en augmentant les niveaux de norépinephrine,
elle fournit de l’énergie. Ensemble, cela crée un sentiment d’euphorie qui dure environ 45
minutes.

Ce sentiment d’euphorie est par contre suivi par un état de « crash » au cours duquel la
personne se sent encore pire qu’elle ne se sentait avant de consommer la drogue. Au cours du
« crash », la personne risque d’être agitée et de ressentir des sentiments de dépression et de
douleur causés par l’épuisement des réserves de dopamine, sérotonine et de norépinephrine du
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cerveau. Ainsi, les mécanismes qui créent l’état d’euphorie sont aussi ceux qui mènent au
«crash ».

Les consommateurs de cocaïne développent une tolérance à la drogue qui, avec le temps,
mène à des symptômes de sevrage qui sont encore pires que ceux qui font typiquement partie
des « crash ». Ceci pousse plusieurs toxicomanes à consommer encore plus de drogue,
menant facilement à des cycles de surdose et de sevrage qui peuvent être accompagnés de
convulsions violentes et de crises cardiaques. Ces cycles sont parfois donc mortels.

Les méthamphétamines
Communément appelée meth ou crystal meth, les méthamphétamines sont encore plus
puissantes que la cocaïne. Elles déclenchent un relâchement prolongé de dopamine qui mène
à un sentiment d’euphorie extrême qui dure jusqu’à 8 heures. En contrepartie, le « crash » est
encore plus pénible, incluant de l’irritabilité, de l’insomnie, des convulsions sévères, de
l’hypertension, de la violence et des sentiments de dépression. Qui plus est, le cerveau des
consommateurs de méthamphétamines risque de perdre sa capacité à produire de la
dopamine, parfois même de façon permanente. Comme la dopamine est responsable des
sentiments de récompense et de plaisir, la dépendance à cette drogue peut devenir
inassouvissable et mener à des changements physiques frappants à cause des effets néfastes
qu’elle a sur le corps en général.

Avant Après

L’ecstasy
L’ecstasy est à la fois un stimulant et un hallucinogène léger. Il augmente les taux de dopamine
et, surtout, de sérotonine à la synapse. Cette augmentation des taux de sérotonine est associée
à un relâchement du neuromédiateur par le neurone présynaptique et à un blocage de sa
recapture. Ceci mène à des sentiments d’euphorie, de connexité sociale et d’intimité. La
consommation occasionnelle d’ecstasy pourrait causer la déshydratation, l’hyperthermie et une
pression sanguine élevée et mener à des comportements regrettables. La consommation
régulière endommage les neurones qui produisent la sérotonine, ce qui peut abaisser l’humeur
de façon permanente. L’ecstasy peut aussi perturber le sommeil et le rythme circadien, nuire à
la mémoire, ralentir la vitesse de l’esprit et réprimer les fonctions du système immunitaire,
augmentant ainsi le risque que la personne ne contracte une maladie quelconque.
PSY1501 - Introduction à la psychologie Université d'Ottawa

Les hallucinogènes
Les hallucinogènes, aussi appelés les psychédéliques, sont des substances psychoactives qui
déforment les perceptions et qui évoquent des sensations en l’absence d’entrées sensorielles.

Le LSD
Au niveau de la synapse, le LSD bloque les récepteurs à la sérotonine. La consommation de
LSD cause des hallucinations et des émotions qui peuvent passer de la panique à l’euphorie.
Les hallucinations créées grâce au LSD sont différentes de celles présentes dans la
schizophrénie. En effet, les hallucinations de la schizophrénie sont habituellement de nature
auditive alors que celles induites par les hallucinogènes ont tendance à être de nature visuelle.
Contrairement aux autres substances psychoactives que nous avons vues jusqu’à présent, les
hallucinogènes purs comme le LSD ne semblent pas créer de dépendance.

Le THC
Le THC est l’élément actif de la marijuana. Le THC produit une variété d’effets incluant une
perte de l’inhibition, un sentiment d’euphorie, la relaxation, une analgésie contre la douleur et
une sensibilité intense aux couleurs, sons, goûts et odeurs. Il peut aussi augmenter l’anxiété ou
la dépression et perturber la motricité, les fonctions perceptives, les temps de réaction et la
mémoire. Le THC s’attache aux récepteurs cannabinoïdes qui sont naturellement situés dans
les lobes frontaux, le cortex moteur et le système limbique du cerveau. Parce que le THC
persiste dans le corps pendant environ un mois, les consommateurs réguliers peuvent en
ressentir les effets avec de plus petites doses que les consommateurs occasionnels. Ainsi, la
consommation de marijuana crée un effet opposé à celui de la tolérance.

Exercice

Pour enrichir ton savoir sur la matière d'une façon amusante, tu peux aller voir un objet
d'apprentissage interactif sur le cerveau et les psychotropes sur le site
www.enrichirsonsavoir.com/cerveau.*

Tu pourras y trouver des activités intéressantes et des animations ainsi que des vidéos.
PSY1501 - Introduction à la psychologie Université d'Ottawa

* Les termes utilisés sont différents du manuel de cours et le matériel retrouvé sur ce site n'est
donc pas matière à examen.

Conclusion
La conscience correspond à la notion que l’on a de nous-mêmes et de notre environnement.
Les sensations présentent dans notre environnement peuvent accéder au cerveau de deux
façons: par l’entremise d’une voie consciente et d’une voie inconsciente. La voie inconsciente
nous permet de traiter certains aspects de notre environnement sans y porter attention. Bien
que cela soit utile, ça peut aussi mener à des erreurs de la conscience connues sous le nom de
l’inattention sélective. Plusieurs choses peuvent affecter notre perception consciente. Par
exemple, on cesse d’avoir conscience de notre environnement au cours du sommeil. Par
contre, le sommeil a plusieurs avantages importants essentiels à la survie. Les substances
psychoactives affectent aussi la perception consciente. Alors que certaines d’entre elles sont
consommées à des fins récréatives, certaines offrent certains bénéfices thérapeutiques.

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