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CLUB D'ÉCHANGE D'EXPÉRIENCES

SUR LES ROUTES DÉPARTEMENTALES

ASSOCIATION DtS INGENIEURS


DES VILLES DE FRANCE
DÉPARTEMENTS ET REGIONS

ClubRD Section IVF


d'Ile-de-France d'Ile-de-France
Page laissée blanche intentionnellement
CLUB D'ÉCHANGE D'EXPÉRIENCES

flSf SUR LES ROUTES DÉPARTEMENTALES

ASSOCIATION DES INGÉNIEURS


DES VILLES DE FRANCE
DÉPARTEMENTS ET REGIONS

Club RD Section IVF


d'Ile-de-France d'Ile-de-France

Travaux sous voirie

Juillet 1997

Document réalisé par le


CLUB D'ÉCHANGE D'EXPÉRIENCES SUR ROUTES DÉPARTEMENTALES
Secrétariat national du CLUB RD - 46, avenue Aristide Briand - BP 100- 92225 BAGNEUX CEDEX - FRANCE
Téléphone : 01 46 11 33 98 - Télécopie : 01 46 11 35 43

et diffusé par le
SERVICE D'ÉTUDES TECHNIQUES DES ROUTES ET AUTOROUTES
g£ 46, avenue Aristide Briand - BP 100- 92225 BAGNEUX CEDEX - FRANCE
A Téléphone: 01 46 11 31 31 -Télécopie: 01 46 11 31 69
Sommaire page

Chapitre 1

Préambule
Chapitre 2

Les compétences 4
2.1. Avant-propos 4
2.2. Répartition des compétences 5
2.3. Les autorisations préalables 9
Chapitre 3

Les procédures 10
3.1. Principes d'occupation des sols 10
3.2. Coordination des travaux 11
3.3. Accord technique 12
3.4. Mesures préalables vis-à-vis des autres occupants 12
du domaine public

Chapitre 4

Directives de remblayage des tranchées NF P 98-331 15


4.1. La tranchée et son remblayage 15
4.2. Classification des tranchées 16
4.3. Qualité des ouvrages 17
Chapitre 5

Qualité - Contrôle - Réception des travaux 20


5.1. Rôle respectif de chacun des intervenants dans une démarche 20
de gestion de la qualité
5.2. Objectif des contrôles de compactage 20
5.3. Les moyens de contrôle de compactage 20
5.4. Aide à la décision 21
5.5. Contrôle de réfection de chaussée 22
5.6. Réception des travaux par le gestionnaire de voirie 22
5.7. Délai de garantie 22

Chapitre 6

Responsabilité - Contentieux 23
6.1. Responsabilité du gestionnaire de la voie 23
6.2. Notions de responsabilité pénale 23
6.3. Interprétation du droit d'occupation par la jurisprudence 23

Bibliographie 25
Chapitre 1

Préambule
Ce document établi par un groupe de travail dont la composition figure ci-après, dans le
cadre des actions régionales conjointes entre l'Association des Ingénieurs des Villes de
France et le Club d'échanges d'expériences des routes départementales d'Ile de France, a
pour but de présenter aux maîtres d'ouvrage, maîtres d'oeuvre, gestionnaires du domaine
public, et aux entreprises, le contexte administratif et technique spécifique aux travaux
sous voirie.
En rappelant et en synthétisant les démarches essentielles relevant de la police de la cir-
culation et de la police de la conservation du domaine public routier ce document se fixe
aussi pour objectif d'aider les futurs intervenants dans leurs relations avec les gestionnaires
et les autres occupants du domaine public, et de les guider dans leurs préoccupations de
qualité.
Par ailleurs, il pourra sensibiliser l'ensemble des responsables concernés aux problèmes
de responsabilité pénale et de contentieux.
La chronologie du document s'établit autour des thèmes subséquents :
• les domaines de compétences respectifs et les polices qui s'y réfèrent,
• les démarches diverses et procédures à respecter préalablement à l'ouverture de
travaux sous voirie,
• les contraintes techniques d'exécution,
• les conséquences issues de la réalisation des travaux en matière de garantie et de
responsabilité des acteurs.
Les différentes lois, décrets ou circulaires visés dans le document sont ceux en vigueur
à la date de son établissement.
Enfin ce document pourrait trouver des prolongements utiles dans des actions de for-
mation soulignant l'importance de mettre en oeuvre une démarche méthodologique pour
la conception, la réalisation, les contrôles et la réception des travaux, adaptée à la typolo-
gie des chantiers.

Ont participé à l'élaboration de ce document :


MM.
COLLIN François Maine de TRAPPES
FICHEROULE Benoit CG7S-DRT
LEBRETON Yannick CG95 - DIT
LEFORT Maurice LROP
LUSSON Pierre CG91 -DST
MARTEL Daniel Mairie de CLICHY-LA-GARENNE
MARTIN Frédéric Mairie de CHATILLON
MORIN Louis LREP
PHILIP Jean-Michel SIGEIF
PRIBIL Jacques Mairie d'ATHIS-MONS
ZUCCARO Jean-Claude CG78-DRT

L'animation du groupe a été assurée par MM. MARTIN et ZUCCARO et le secrétariat


technique par M. LEFORT.
Enfin le groupe de travail adresse ses remerciements à M. François DUVAL, chargé du
Bureau de la Réglementation et du Contentieux à la Direction des Routes du Ministère de
l'Equipement, des Transports et du Tourisme, qui a bien voulu apporter son aide à la
rédaction du chapitre 6. Responsabilité - Contentieux.
Chapitre 2

Les compétences

2*1 • Avant propos


L'administration du domaine public routier met en oeuvre au niveau des collectivités
publiques deux types de police :
• la police de la circulation qui vise à assurer la sécurité et la commodité du passage sur
les voies publiques,
• la police de conservation destinée à préserver l'intégrité matérielle du domaine
public.

2.1.1 • Police de la circulation


La circulaire n° 86-230 du 17 Juillet 1986 du Ministère de l'Intérieur a précisé les pou-
voirs de police exercés par le Maire, le Président du Conseil Cénéral et le représentant de
l'Etat dans le département en matière de circulation routière.

a) Routes non classées à grande circulation


A l'intérieur des agglomérations et sur toutes les routes ouvertes à la circulation
publique quelle que soit leur domanialité - voies privées, voies communales, routes dépar-
tementales, routes nationales, le Maire est chargé de l'exercice de la police de la circula-
tion. Il peut ainsi limiter la vitesse, fixer les règles de priorité de passage aux intersections,
réglementer le stationnement, installer des feux tricolores.
A l'extérieur des agglomérations les pouvoirs de police sont conférés au Maire pour les
voies communales, au Président du Conseil Général pour les routes départementales et au
Préfet pour les routes nationales.

b) Routes classées à grande circulation


(Seules les routes nationales et les routes départementales sont concernées car il n'exis-
te pratiquement pas de voies communales classées à grande circulation).
A l'intérieur des agglomérations et sous réserve des pouvoirs dévolus au Préfet sur les
RN et les RD (limitation du tonnage sur les ponts, définition de la priorité aux intersec-
tions, relèvement du seuil de la vitesse en agglomération, fixation des seuils de barrières
de dégel sur RN) ou au Président du Conseil Général (fixation des seuils de barrières de
dégel sur RD), les pouvoirs de police sont exercés par le Maire, avec consultation du Préfet.
A l'extérieur des agglomérations, les pouvoirs de police sont exercés par le Préfet sur les
RN et sous réserve des pouvoirs dévolus au Préfet, par le Président du Conseil Général sur
les RD, avec consultation du Préfet.

Remarques
1. Dans certains cas, pour l'intérêt général, le respect des lois et de l'ordre public, le Préfet en
tant qu'autorité générale peut exercer la police de la circulation au nom de l'Etat sur plusieurs
communes ou sur l'ensemble du département quel que soit le statut domanial de la route consi-
dérée, sa situation ou son classement. Cette intervention ne fait pas obstacle à celle du Maire
ou du Président du Conseil Général dans leur domaine de compétence.
2. Le Préfet peut se substituer au Maire ou au Président du Conseil Général si ces derniers
n'ont pas exercé leurs attributions de police après une mise en demeure restée sans résultat.
3. Les arrêtés pris par le Maire ou le Président du Conseil Général dans le cadre de leurs com-
pétences sont transmis au représentant de l'Etat dans le département au titre du contrôle de
légalité. Ils sont exécutoires dès leur réception par le représentant de l'Etat.
2.1.2 • Police de la conservation du domaine public routier
La police de conservation vise à garantir l'intégrité matérielle du domaine public et son
utilisation conforme à son affectation.
L'autorité compétente peut prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la
conservation du domaine public comme par exemple l'élaboration d'un REGLEMENT DE
VOIRIE conformément aux textes en vigueur.
La police de la conservation concerne toutes les atteintes au domaine public routier,
comme par exemple :
• non respect de l'alignement,
• occupation du domaine public ou dépôts de matériaux sans autorisation,
• travaux non autorisés sur ou sous le domaine public,
• dégradation du domaine public.
Les infractions sont constatées par des fonctionnaires assermentés et sont "poursuivies
devant la juridiction judiciaire, sous réserve des questions préjudicielles relevant de la com-
pétence de la juridiction administrative" (art. L. 116.1 du C.V.R).

2^2» Répartition des compétences

Domanialité Classement Situation Pouvoirs de police - Autorités compétentes


de la voie de la voie de la voie
Police Circulation - Préfet
Barrières de dégel - Préfet (article R45 du code de la route - Décret 14/3/86)
Passage des ponts - Préfet (article R46 du même code - Décret 14/3/86)
(Maire : dispositions particulières en cas de péril imminent)
Hors Priorité RN/RN - Préfet (articles R26, R26-1 et R27 du code de la route
agglomération
- Décret 14/3/86)
RN/RD si les deux voies sont à grande circulation, Préfet et PCG, Préfet et
RN/VC Maire dans les autres cas
Feux RN/RN - Préfet
RN/RD - Préfet
RN/VC - Préfet
Restriction Vitesse - Préfet (article R 10-4 du code de la route - Décret 30/7/85)

Police Circulation -Maire avec consultation Préfet (articles L 2213-1 à L 2213-6 du code
général des collectivités territoriales (C.C.T.) et article R225 du code
de la route)
Barrières de dégel - Préfet (article R45 du code de la route - Décret 14/3/86)
Grande Passage des ponts - Préfet (article R46 du code de la route - Décret 14/3/86)
RN f 1 rC 1 M 3"f 1 /"\ Y\
L\ I < M 111 UUM
(Maire : dispositions particulières en cas de péril imminent)
Priorité RN/RN - Préfet
RN/RD - Préfet (articles R26-1 et R27 du code de la route - Décret 14/3/86)
En RN/VC - Préfet (idem)
agglomération Feux RN/RN - Maire avec consultation du Préfet (article L 2213-1 du C.C.T.)
RN/RD - Maire avec consultation du Préfet (article L 2213-1 du C.C.T.)
RN/VC - Maire avec consultation du Préfet (article L 2213-1 du C.C.T.)
Relèvement Seuil - Préfet (article R 10-4 du code de la route - Décret 30/7/85)
Vitesse Consultation Maire (+ avis DDE, Police, Gendarmerie)
Restriction Vitesse - Maire avec consultation Préfet (article RIO du code de la route -
Décret 30/7/85)
Limites Agglo. - Maire (article R44 du code de la route - Décret 14/3/86)

Hors
N'existent pas en pratique.
agglomération

Non classée
à grande En Il existe, sur l'ensemble de la France, environ 20 km de routes de cette catégorie, ce qui est
circulation agglomération négligeable.

Tableau récapitulatif des pouvoirs de police de la circulation


{source S./.G. 96-1 Ministère de l'Equipement)
Dominialité Classement Situation Pouvoirs de police - Autorités compétentes
de la voie de la voie de la voie

Police Circulation - PCG avec consultation Préfet (article L 3221-4 code général des
collectivités territoriales (C.C.T.) et article R225 du code de la route)
Barrières de dégel - PCG (article R45 du code de la route - Décret 14/3/86)
Passage des ponts - Préfet (article R46 du même code - Décret 14/3/86)
Hors (Maire : dispositions particulières en cas de péril imminent)
agglomération
PrioritéRD/RD - Préfet (articles R26, R26-1 et R27 du code de la route - Décret
14/3/86) si les deux voies sont à grande circulation, Préfet et PCG
dans les autres cas
RD/VC - PCG et Maire, si non classées à grande circulation
Feux RD/RD - PCG (article L 3221-4 du C.C.T.)
RD/VC PCG et Maire (C.C.T. article L 2213-1)
Restriction Vitesse - PCG avec consultation Préfet (article L 3221-4 du C.C.T. R10-4 -
Grande
Décret 30/7/85 et article R225 du code de la route)
circulation
Police Circulation - Maire avec consultation Préfet (articles L 2213-1 à L 2213-6 du code
général des collectivités territoriales (C.C.T.) et article R225
du code de la route)
Barrières de dégel - PCG (article R45 du code de la route - Décret 14/3/86)
Passage des ponts - Préfet avec consultation du PCG (article R46 du code de la route -
Décret 14/3/86)
En (Maire : dispositions particulières en cas de péril imminent)
agglomération PrioritéRD/RD - Préfet avec consultation Maire (articles R26-1 et R27 du code de la
route - Décret 14/3/86)
RD/VC - idem
Feux RD/RD - Maire (article L 2213-1 du C.C.T.) avec consultation du PCG
RD/VC - idem
Relèvement Seuil Préfet avec consultation PCG et Maire (+ avis DDE, Police,
RD Vitesse Gendarmerie) (article R10 du code de la route - Décret 30/7/85)
Restriction Vitesse -Maire avec consultation Préfet (article R10-4 du code de la route
• Décret 30/7/85)
Limites Agglo. Maire (article R44 du code de la route - Décret 14/3/86)

Police Circulation • PCG (article L 3221-4 du C.C.T.)


Barrières de dégel PCG (article R45 du code de la route - Décret 14/3/86)
Passage des ponts PCG (article R46 du même code - Décret 14/3/86)
(Maire : dispositions particulières en cas de péril imminent)
Hors PrioritéRD/RD - PCG (articles R26, R26-1 et R27 du code de la route - Décret 14/3/86)
agglomération
RD/VC - PCG et Maire
Feux RD/RD - PCG (article L 3221-4 du C.C.T.)
RD/VC - PCG et Maire (article L 2213-1 du C.C.T.)
Restriction Vitesse - PCG (article R10-4 et article R225 du code de la route -
Non classée
Décret 30/7/85)
à grande
circulation
Police Circulation - Maire (articles L 2213-1 à L 2213-6 du CCT et article R225 du code de
la route)
Barrières de dégel - PCG (article R45 du code de la route - Décret 14/3/86)
Passage des ponts - PCG (article R46 du code de la route - Décret 14/3/86)
(Maire : dispositions particulières en cas de péril imminent)
PrioritéRD/RD - Maire (articles R26-1 et R27 du code de la route - Décret 14/3/86)
consultation PCG (2)
En
agglomération RD/VC - idem
Feux RD/RD - Maire (article L 2213-1 du C.C.T.)
RD/VC - idem
Restriction Vitesse - Maire (article R10-4 du code de la route - Décret 30/7/85)
Limites Agglo. - Maire (article R44 du code de la route - Décret 14/3/86)

Tableau récapitulatif des pouvoirs de police de la circulation


(source B.I.G. 96-1 Ministère de l'Equipement)
Dominialité Classement Situation Pouvoirs de police - Autorités compétentes
de la voie de la voie de la voie

Grande Hors ou en N'existent pas en pratique


circulation agglomération

Police Circulation - Maire (articles L 2113-1 à L 2213-6 du C.C.T.)


Barrières de dégel Maire (article R45 du code de la route - Décret 14/3/86)
Passage des ponts - Maire (article R46 du même code - Décret 14/3/86) Priorité
Hors Priorité VC/VC - Maire (articles R26, R26-1 et R27 du code de la route -
agglomération
Décret 14/3/86)
Feux VC/VC - Maire (article L 2212-1 du C.C.T.)
Restriction Vitesse - Maire (article R10-4 et article R225 du code de la route -
Non classée Décret 30/7/85)
VC à grande
circulation Police Circulation - Maire (articles L 2213-1 à L 2213-6 du CCT et article R225
du code de la route)
Barrières de dégel - Maire (article R45 du code de la route - Décret 14/3/86)
Passage des ponts - Maire (article R46 du code de la route - Décret 14/3/86)
En
agglomération Priorité VC/VC - Maire (articles R26, R26-1 et R27 du code de la route -
Décret 14/3/86) (2)
Feux VC/VC - Maire (article L 2213-1 du C.C.T.)
Restriction Vitesse - Maire (article R10-4 du code de la route - Décret 30/7/85)
Limites Agglo. - Maire (article R44 du code de la route - Décret 14/3/86)

Classée
à grande Police Circulation - Préfet du département (article 2521-1 du C.C.T.)
RN circulation
Petite couronne
RD (92-93-94)
VC Non classée RN - N'existent pas en pratique
à grande
circulation RD et VC - Le droit commun s'applique

RN
Paris Police Circulation Préfet de Police (article 2512-14 du C.C.T.)
RD
VC

Tableau récapitulatif des pouvoirs de police de la circulation


(source B.I.G. 96-1 Ministère de l'Equipement)
Nature Caractère Classement Situation Domanialité Pouvoir
du domaine de la voie de la voie de la voie de la voie de police
de conservation

Routes
Préfet
Nationales

Routes Président
Classée Départementales duCG
à grande Hors
circulation agglomération Voies Communales
(n'existent pas
en pratique)

Routes Préfet
Nationales

En Routes Président
agglomération Départementales duCG

Voies Communales
(n'existent pas
Ouverte en pratique)
Domaine à la circulation
public publique Routes
Nationales Préfet
Hors (Cas très rare))
agglomération
Routes Président
Départementales duCG
Voies Maire
Communales
Non classée
à grande circulation
Routes
Nationales
20 km de routes Préfet
En sur l'ensemble
agglomération de la France

Routes Président
Départementales duCG

Voies Maire
Communales

Chemins ruraux Maire


Hors
Ouverte agglomération Voie Propriétaire
à la circulation privée
publique
Domaine Non classée Chemins ruraux M.HIC
privé à grande circulation En
agglomération Voie Propriétaire
privée

Non ouverte Hors Voie Propriétaire


à la circulation agglomération privée
publique et en
agglomération

Tableau récapitulatif des pouvoirs de police de conservation


2«3# Les autorisations préalables
La concomitance de deux types de police, avec éventuellement deux autorités compé-
tentes pour l'exercer, sous entend qu'aucun travail sur ou sous voirie ne peut être réalisé
sans l'accord de ces autorités.
Ces autorisations concernent tous les travaux entrepris sur le domaine public pour le
compte des personnes morales ou physiques, publiques ou privées, affectataires, permis-
sionnaires, concessionnaires, occupants de droit.
Elles relèvent, selon les cas (cf. articles L 133-2 à L 133-7 du Code de la Voirie Routière) :
1/ - d'une permission de voirie autorisant l'occupation du domaine public (accompa-
gnée de prescriptions techniques),
ou
- d'une convention d'occupation - installations présentant un caractère immobilier,
répondant à des préoccupations pour les équipements du domaine public routier, ou de
services à l'usager et desservies essentiellement sinon exclusivement par le domaine public
routier dont elles affectent l'emprise,
2/ - d'un accord préalable du gestionnaire du domaine sur les conditions techniques de
réalisation (cf. règlement de voirie).
3/ - d'un accord sur le calendrier d'exécution et les mesures relatives à la circulation et
au stationnement (cf. arrêté de coordination).

Demande Qui fait la Qui la donne ? Cela se traduit par Observations


demande ?

Un occupant de droit Autorisation permanente

L'autorisation Quiconque n'est pas L'autorité chargée Une permission


d'occuper le domaine occupant de droit de la police de voirie sous forme Sans règlement de voirie
public de conservation d'un arrêté ou d' une les clauses techniques
convention d'occupation sont fixées par l'autorité
compétente dans le cadre
L'accord sur les Quiconque veut réaliser L'autorité chargée L'application de la permission de voirie
conditions techniques de des travaux sous voirie de la police du règlement de voirie
réalisation des travaux de conservation

L'autorisation Quiconque veut réaliser L'autorité chargée Pour les travaux L'arrêté de coordination
de commencer des travaux sous voirie de la police qui le justifient, ou à défaut l'arrêté
les travaux de circulation application de circulation fixe le
de la procédure calendrier d'exécution
de coordination * et les mesures relatives
si non accord spécifique à la circulation
sur le calendrier et au stationnement
des travaux

Tableau récapitulatif définissant les autorisations


* cf. chapitre 3.2
Chapitre 3

Les procédures
3*1 • Principes d'occupations des sols
3.1.1 • Cas général
Le Code de la Voirie Routière précise :
Art. L. 113-2 - En dehors des cas prévus aux articles L. 113-3 à 113-7, l'occupation du domaine
public routier n'est autorisée que si elle a fait l'objet, soit d'une permission de voirie dans le cas
où elle donne lieu à emprise, soit d'un permis de stationnement dans les autres cas. Ces autori-
sations sont délivrées à titre précaire et révocable.
Art. L. 113-3 - Sous réserve des prescriptions prévues à l'article L. 122-3, les services publics de
télécommunications et de transport ou de distribution d'électricité ou de gaz peuvent occuper
le domaine public routier en y installant des ouvrages, dans la mesure où cette occupation n'est
pas incompatible avec son affectation à la circulation terrestre.
Ainsi en règle générale et en application de l'article L. 113-2 du Code de la Voirie Rou-
tière, l'autorisation d'entreprendre des travaux sur ou sous le domaine public, se traduit
pour le pétitionnaire par l'obtention, auprès de l'autorité compétente, soit d'une permis-
sion de voirie, soit d'un permis de stationnement.

Ceux-ci sont délivrés sous forme d'arrêtés :


• autorisant l'occupation du domaine public,
• rappelant les dispositions réglementaires générales à respecter, et définissant les condi-
tions spéciales d'exécution des travaux (prescriptions techniques, ouverture de
chantier, signalisation de chantier, conditions financières, délai d'utilisation de la permission
de voirie, responsabilité, etc, ...).
Dans le cas où l'occupation du domaine public relève d'un service public mentionné au
titre de l'article L. 113-3 du Code de la Voirie Routière (opérateurs des télécommunications,
EDF - GDF), cette occupation n'a pas à être autorisée par le gestionnaire, elle est de droit.
De même, certains exploitants de pipe-lines ou de canalisations d'intérêt général (pour
le transport d'hydrocarbures, de produits chimiques, de gaz combustibles et de chaleur) ne
sont pas tenus de solliciter une autorisation d'occupation du domaine public.
Ces occupants particuliers ne sont cependant pas dispensés d'obtenir un accord express
préalable du gestionnaire de la voie sur les travaux projetés, dit accord technique (cf. § 3.3 ci-après).

Ces permissions de voirie et accords techniques relèvent du pouvoir de police de la


conservation. Ils sont délivrés par :
• le Préfet pour les routes nationales,
• le Président du Conseil Général pour les routes départementales,
• le Maire pour les voies communales.
A l'exception des "occupants de droit" le pétitionnaire ne bénéficie pas d'un droit d'oc-
cupation du domaine public et la permission de voirie peut lui être refusée dans la mesure
où les travaux sont susceptibles de porter atteinte soit au domaine public, soit à la sécurité
routière ou au droit des tiers.

Remarques :
11 La jurisprudence s'appuie pour distinguer un permis de stationnement d'une permission
de voirie sur la nature plus ou moins profonde de l'occupation du domaine public.
21 Dans certains cas, (travaux importants à caractère immobilier par exemple) une convention
d'occupation peut être préférée à la permission de voirie. Accompagnée d'un cahier des
charges précisant toutes les conditions de la réalisation des ouvrages, cette convention d'occu-
pation est signée par le demandeur et le représentant de la collectivité concernée.

10
3.1.2 • Dispositions particulières aux ouvrages de télécommunications
La loi n° 96-659 du 26 Juillet 1996 de réglementation des télécommunications modifie
et complète le code des postes et télécommunications. Elle prévoit notamment le maintien
et l'extension du droit d'occuper le domaine public routier par les opérateurs <1> de
télécommunications.
Les opérateurs de télécommunications sont soumis à une autorisation préalable définie
par la loi pour l'établissement et l'exploitation de réseaux de télécommunications.
L'article 10 de la loi précise les conditions d'occupation du domaine public routier. Les
anciens articles L 45-1, L 46, L 47-1 et L 48, du code des postes et télécommunications sont
remplacés par quatre articles comportant notamment les dispositions suivantes :
Art. L45-1 "Les opérateurs titulaire de l'autorisation prévue à l'article L 33-1 bénéfi-
cient d'un droit de passage sur le domaine public routier
Art. L 46 "Les exploitants autorisés à établir les réseaux ouverts au public peuvent
occuper le domaine public routier, en y implantant des ouvrages dans la
mesure où cette occupation n'est pas incompatible avec son affectation.
Les travaux nécessaires à l'établissement et à l'entretien des réseaux sont
effectués conformément aux règlements de voirie, et notamment aux
dispositions de l'article L 115-1 du code de la Voirie Routière".
Art. L47 "L'occupation du domaine routier fait l'objet d'une permission de voirie,
délivrée par l'autorité compétente, suivant la nature de la voie empruntée, dans les
conditions fixées par la code de la Voirie Routière. La permission peut préciser les
prescriptions d'implantation et d'exploitation nécessaires à la circulation publique
et à la conservation de la voirie ...
L'article L 47 permet, entre autres, à l'autorité compétente d'imposer à l'opérateur de
télécommunications l'utilisation d'installations existantes dans les conditions définies par
le présent article.
L'article L 47 prévoit également le "versement de redevances dues à la collectivité
publique pour l'occupation de son domaine public"...
Additif : l'ensemble des dispositions relatives à l'occupation du domaine public routier est contenu
dans le décret n° 97-683 du 30 mai 1997 "relatif aux droits de passage sur le domaine public routier
et aux servitudes prévues par les articles L 47 et L 48 du code des postes et télécommunications".

3*2• Coordination des travaux


La loi n° 83-663 du 22 Juillet 1983, complétant la loi n° 83-8 du 7 Janvier 1983 relative à
la répartition des compétences entre les communes, les départements, les régions et l'état
a organisé la coordination des travaux de voirie.
Cette loi a été modifiée par la loi n° 89-413 du 22 Juin 1989 relative au Code de la
Voirie Routière.

3.2.1 • Coordination des travaux en agglomération


Désormais le Maire assure en agglomération la coordination des travaux intéressant la
voirie, sous réserve des pouvoirs dévolus au Préfet sur les routes à grande circulation.
L'article L. 115.1 du code de la voirie routière permet d'établir la procédure suivante.

a) Les travaux programmables (rénovation, renforcement, restructuration, ...)


Le Maire fixe chaque année la date à laquelle les intervenants sur le domaine public lui
adressent leurs programmes de travaux affectant la voirie. Ces programmes précisent la
nature des travaux, leur localisation, la date et leur durée prévues.
Une réunion annuelle est organisée par le Maire afin de préciser les dates de réalisation
de chaque chantier.
Le calendrier des travaux est publié par le Maire dans les deux mois qui suivent la date
limite des envois des programmes de travaux des intervenants.

CI) Opérateur : " On entend par opérateur toute personne physique ou morale exploitant un réseau de
télécommunications ouvert au public ou fournissant au public un service de télécommunications».

11
Les programmes peuvent être complétés en cours d'année, sous la condition que l'an-
nonce d'un nouveau chantier ait lieu au moins deux mois avant la date prévue pour son
ouverture.
L'ouverture de tranchée pourra être refusée sur une chaussée ou un trottoir qui aura
déjà fait l'objet d'une réfection réalisée depuis moins de trois ans.

b) Les travaux non prévisibles (branchements,...)


L'accord sur les dates et durées des travaux doit être sollicité auprès du Maire.
Le délai de commencement de travaux tiendra compte de la procédure de la Déclara-
tion d'Intention de Commencement de Travaux (§ 3.4.3).
A défaut de décision expresse dans le délai de deux mois qui suit le dépôt de la deman-
de, les travaux peuvent être exécutés à la date indiquée dans cette demande.
Dans le cas où les travaux nécessitent une modification de la circulation ou du station-
nement, le délai précité doit permettre au Maire de prendre un arrêté municipal tempo-
raire modifiant les conditions de circulation ou de stationnement des véhicules...

c) Les travaux urgents


En cas d'urgence avérée (fuite, défaut, ...), les travaux peuvent être entrepris sans délai ;
le Maire est tenu informé dans les 24 heures des motifs de cette intervention.

3.2.2 • Coordination des travaux hors agglomération


L'article L. 131.7 du Code de la Voirie Routière précise que "en dehors des aggloméra-
tions, le Président du Conseil Général exerce en matière de coordination de travaux affec-
tant le sol et le sous-sol des routes départementales les compétences attribuées au Maire
par l'article 115.1".

3«3# Accord technique


L'accord technique porte sur les conditions techniques de réalisation des travaux.
Il suppose obtenue l'autorisation d'occupation du domaine public (pas nécessaire, com-
me il a été dit précédemment, pour les occupants de droit).
Il s'impose à tous les occupants du domaine public, quel que soit leur titre d'occupation.
L'accord technique porte sur l'implantation et la profondeur des tranchées, les modali-
tés de leur exécution (caractéristiques et encombrement des engins sur le domaine public,
signalisation du chantier, ...), l'évacuation ou non des déblais avec mise en dépôt provisoi-
re éventuelle, les conditions de remblaiement des tranchées et de réfection des chaussées,
les mesures prises pour protéger les plantations, les modalités de contrôle. Cependant, il
n'autorise pas à lui seul à commencer les travaux.
Si les projets d'exécution soumis au gestionnaire de la voirie comportent en outre les
mesures relatives à la circulation et au stationnement - lesquelles devront être cohérentes
avec le calendrier arrêté dans le cadre de la coordination des travaux -, l'accord technique
pourra alors valoir autorisation d'entreprendre les travaux. En effet auront été examinées
et approuvées les mesures à prendre dans l'intérêt de la conservation du domaine public,
de la circulation et de la sécurité des usagers et des riverains.

3»4» Mesures préalables


vis-à-vis des autres occupants du domaines public
Une fois obtenues les différentes autorisations visées aux articles précédents, toute per-
sonne physique ou morale de droit public ou de droit privé envisageant la réalisation sur
le territoire d'une commune, de travaux à proximité de certains ouvrages souterrains,
aériens ou subaquatiques, de transport ou de distribution, doit, soit au titre de la concep-
tion, soit au stade de la réalisation, effectuer certaines demandes auprès des exploitants
des ouvrages concernés.

12
Cette procédure découle de l'application du décret 91-1147 du 14.10.91 ; l'arrêté inter-
ministériel du 16.11.1994 a précisé la forme et l'emploi des formulaires à utiliser.

3.4.1 • Plan de zonage


Le plan de zonage des ouvrages est le plan (à l'échelle 1/25000ème ou supérieure) fai-
sant apparaître la zone d'implantation d'un ouvrage dans une commune. Ce plan est
établi et mis à jour par chaque exploitant sous sa responsabilité et déposé en mairie.
Chaque exploitant est en outre tenu de communiquer aux mairies et de tenir à jour,
sous sa seule responsabilité, les coordonnées des destinataires des formulaires des D.R.
(Demande de Renseignements) et DICT (Déclaration d'Intention de Commencement de
Travaux).
Ces plans et informations sont tenus à la disposition du public par la Mairie concernée.

3.4.2 • Demandes de renseignements (D.R)


La demande de renseignement est le formulaire (imprimé conforme au formulaire type
CERFA 90-0188 assorti d'un récépissé) destiné à obtenir des renseignements sur l'existence
et l'implantation des ouvrages souterrains, aériens ou subaquatiques définis à l'article 1
du titre 1er du décret 91-1147 du 14.10.1991.
Ce formulaire est obligatoirement adressé aux exploitants d'ouvrages par toute person-
ne physique ou morale de droit privé ou de droit public qui envisage la réalisation de tra-
vaux dans la zone d'implantation des ouvrages sauf pour les travaux de faible ampleur
définis en annexe VIII du décret précité.
Cette demande de renseignements est effectuée dès le stade de l'élaboration du projet
par le maître de l'ouvrage ou le maître d'oeuvre. Elle doit être renouvelée si la déclaration
d'intention de commencement de travaux (cf. § 3.4.3) n'est pas présentée dans les 6 mois
qui suivent.
Enfin, chaque exploitant est tenu de répondre au moyen du récépissé visé au 1er alinéa
du présent article dans le délai de un (1) mois à compter de la date de réception de la D.R.

3.4.3 • Déclaration d'intention de commencement de travaux (D.I.C.T)


La Déclaration d'Intention de Commencement de Travaux est le formulaire (imprimé
conforme au formulaire type CERFA 90-0189 assorti d'un récépissé) destiné à informer
l'exploitant de l'exécution effective des travaux à proximité de ses ouvrages.
Ce formulaire est obligatoirement adressé à chaque exploitant d'ouvrage concerné par
les travaux par l'entreprise (entreprise sous traitante ou membre d'un groupement d'en-
treprises) chargée de l'exécution des dits travaux.
Cette déclaration doit être reçue par les exploitants respectifs dix (10) jours au moins
(jours fériés non compris) avant la date de début des travaux.
Lorsque les travaux sont effectués par un particulier, il lui appartient d'effectuer cette
déclaration.
Enfin, chaque exploitant est tenu de répondre au moyen d'un récépissé visé au 1er ali-
néa du présent article ; cette réponse doit être reçue par l'exécutant des travaux au plus
tard neuf (9) jours après la date de réception de la déclaration.
Les exploitants communiquent, dans le cadre de la réponse susvisée, sous leur respon-
sabilité et avec le maximum de précisions possibles :
- la position de leurs ouvrages respectifs,
- les recommandations techniques écrites applicables à l'exécution des travaux à proxi-
mité des dits ouvrages.
En cas de nécessité l'exploitant avise également l'exécutant des conditions de repérage
des ouvrages sur le terrain.
Les travaux ne peuvent être entrepris qu'après la communication des indications et des
recommandations fournies par les exploitants concernés. Toutefois, à défaut de réponse

13
des exploitants dans les délais impartis, les travaux peuvent être entrepris trois (3) jours
(jours fériés non compris), après envoi par l'exécutant d'une lettre de rappel confirmant
son intention d'entreprendre les travaux.
Le délai de validité de la DICT est de deux (2) mois à compter de la date de son récépissé.

3.4.3.1» Cas particulier


L'urgence justifiée par la sécurité, la continuité du service public ou la sauvegarde des
personnes ou des biens, dispense de faire la DICT, à charge pour l'exécutant d'aviser sans
délai le maire et l'exploitant concerné ; lorsqu'il s'agit de travaux au voisinage des installa-
tions électriques souterraines ou aériennes, l'exploitant concerné doit obligatoirement
être averti préalablement, de même est nécessaire l'accord préalable du représentant de
l'Etat ou de l'exploitant de l'ouvrage pour les zones de servitude protégeant les ouvrages
souterrains d'hydrocarbures ou de produits chimiques.

3.4.3.2- Conditions d'établissement des DICT


Les annexes I à VII au décret numéro 91-1147 du 14.10.1991 précisent pour chaque
nature de travaux entrepris, les distances de proximité en deçà desquelles l'établissement
des DICT est obligatoire.

14
Chapitre 4

Directives de remblayages des tranchées


NF P 98-331

L'objectif de ce chapitre est double :


1 - Dégager du guide technique "Remblayage des tranchées et réfection des chaussées",
les points essentiels concernant la qualité des travaux et les règles de l'art pour y parvenir.
2 - Compléter ce document par des propositions régionales concernant les choix de
matériaux et la conception des structures de chaussées à rétablir.

4»1# La tranchée et son remblayage


Une tranchée et son remblayage auront toujours la forme du schéma suivant (fig. 1).

Stucture de chaussée
Chaussée
Structure en place ou revêtement de trottoir
ou d'accotement

Partie supérieure
de remblai (PSR)

Milieu environnant Remblai


Partie inférieure
de remblai (PIR)

Enrobage
Réseau
Zone de pose
• Lit de pose

Figure 1 - Schéma type d'une tranchée et de son remblayage

Suivant le type de tranchée, sa géométrie, selon la nature du réseau et la voie concer-


née, l'un ou l'autre ou plusieurs des composants de ce schéma peuvent disparaître.
Dans tous les cas et pour tous les réseaux, le fond de la tranchée est compacté par deux
passes d'un compacteur approprié à la géométrie de la fouille et permettant d'assurer la
stabilité et la planéité du fond de tranchée.
Suivant les réseaux, le lit de pose peut être en sable ou en béton. Comme pour le maté-
riau d'enrobage, il doit être réalisé avec un matériau non susceptible d'être entraîné
hydrauliquement lorsque ce risque existe. L'enrobage doit être réalisé avec soin ; on
"poussera" les matériaux sous les flancs du réseau afin de ne pas laisser de cavité. Le
"fichage à l'eau" est une opération facilitante mais qui ne suffit pas à elle seule. Elle ne
peut être entreprise qu'avec des matériaux propres et dans un milieu perméable.
Le passage des compacteurs doit être réalisé à une distance raisonnable du réseau, dis-
tance qui est fonction de la nature de l'engin de compactage (25 cm pour les petits engins ;
40 cm pour les engins les plus performants ; 55 cm pour les pilonneuses qu'il est préférable
d'éviter pour ce travail).
4«1« Classification des tranchées
La classification est faite suivant la position de la tranchée dans l'assiette de la route et
conduit à une qualité de compactage adaptée à chaque type (fig. 2).

Trottoir ( haussée Accotement Fossé Espace


vert

Terre végétale '.' 20 cm


Structure 30 cm \

Q3

Q4
Q4
Q4
Tranchée type II Q4 Tranchée type IV

Tranchée type I Tranchée type III

Figure 2 - Quatre types de tranchées et la qualité requise du compactage dans chaque cas

La qualité du remblayage est traduite par des objectifs de densification des matériaux
tels qu'ils sont définis dans les normes NF P 98115 et 98331 qui définissent quatre objectifs
de densification suivant les prescriptions du tableau de la figure 3.

Objectif de Qualité Qualité Qualité Qualité


densification Q4 Q3 Q2 Q1
Critère

Masse volumique 95 % pd OPN 98,5 % pd OPN 97 % pd OPM 100 % pd OPM


moyenne supérieure à

Masse volumique f o n d de 92 % f)d OPN 96 % |>d OPN 9 S % pd OPM 98 % pd OPM


couche supérieure à

Figure 3

L'objectif de densification est atteint quand les deux critères (masses volumiques
moyenne et fond de couche) sont satisfaits.
La qualité Q1 n'est pas accessible aux petits matériels de compactage.

16
4«3# Qualité des ouvrages
4.3.1 • Classes de trafic
Les classes de trafics fort, moyen et faible sont définies ci-dessous par le nombre de
poids lourds dont le poids total autorisé en charge est supérieur à 35 kN (PTAC > 35 kN)
par jour et par sens de circulation conformément à la norme NF P 98-082 appliquée au
nouveau catalogue de structures de chaussées. Cette définition est également fonction du
site où se trouvent les travaux.

Site Zone industrielle. Trafic inter-urbain Trafic urbain


portuaire, ou traverses ou
Classe
gares routières. d'agglomérations péri-urbain
de trafic
Nombre de PL (PTAC > 35 kN) M.J.A.

EXCEPTIONNEL >470 >940 > 1800


FORT 75 à 470 190 à 940 375 à 1800
MOYEN 25 à 75 60 à 190 125 à 375
FAIBLE <25 <60 < 125

4.3.2 • Partie inférieure de remblai QUALITE Q4


Elle se situe au-dessus de la zone de pose et n'existe que pour les tranchées profondes. Elle
a une épaisseur au moins égale à 15 cm, sinon on l'assimile à la partie supérieure de remblai.
On réalise cette partie inférieure de remblai avec des MATERIAUX D'APPORT chaque
fois qu'il s'agit de tranchées de types I, II et III. Le matériau d'apport est un SABLE FIN plus
ou moins limoneux (classification GTR* B1, B2, B5m, D1). S'il y a un risque d'entrainement
hydraulique des matériaux on utilisera des MATERIAUX PLUS GRAVELEUX du type D2, D3,
B3 voire B4m.
La réutilisation des matériaux déblayés ne sera admise par le maître d'oeuvre que si la
tranchée est creusée dans ces types de sols ou s'il s'agit d'une tranchée de type IV.
Les modalités de compactage sont définies par le Guide technique remblayage de tran-
chées dans des TABLEAUX DE COMPACTAGE qui donnent pour chaque type de compac-
teur et en fonction du matériau utilisé :
• l'épaisseur des couches,
• le "rendement" possible,
• le nombre de passes,
• la vitesse de l'engin.

4.3.3 • Partie supérieure de remblai QUALITE Q3


Son épaisseur est fonction du type de tranchée et du trafic de la voie. On respectera les
épaisseurs minimales données dans le tableau suivant (fig. 4).
Les matériaux utilisés peuvent être les mêmes que ceux qui constituent la partie infé-
rieure de remblai dans le cas de tranchées de type I et pour les trafics moyen et faible.
Dans les autres cas on utilisera des MATERIAUX NATURELS GRAVELEUX PEU POLLUES
(classification GTR* D2, D3 et B3).

Trafic Fort Moyen Faible


Type de tranchée
TRANCHEE TYPE I 60 cm 45 cm 30 cm
TRANCHEE TYPE II supérieure ou égale à 15 cm
TRANCHEE TYPE III supérieure ou égale à 30 cm
TRANCHEE TYPE IV pas de partie supérieure de remblai : tout est traité en qualité Q4.

Figure 4 - Epaisseur de la partie supérieure de remblai (compactage qualité Q3)

* GTR : Guide technique pour la réalisation des terrassements et couches de forme

17
On utilisera avantageusement des matériaux ayant cette classification et issus du RECY-
CLAGE de graves hydrauliques ou de bétons (classification GTR* F71).
Comme pour la partie inférieure de remblai les TABLEAUX DE COMPACTAGE fixent les
modalités de compactage pour obtenir la qualité Q3 suivant les types d'engins et de matériaux.

4.3.4 • Réfection des chaussées


a) Principes généraux

-> Refaire une chaussée dont le comportement est aussi voisin que possible de celui de
la chaussée qui a été démolie. On adopte donc l'une des coupes transversales de la figure
5 suivant qu'il s'agit d'une chaussée ancienne traditionnelle ou d'une chaussée récente à
base de matériaux traités.

Coupe transversale d'une réfection Coupe transversale d'une réfection


de chaussée ancienne de chaussée récente

Enduit

Macadam

Assise
non traitée
Sable
Empierrement hydraulique

Partie Partie
supérieure supérieure
de remblai de remblai
Q3 Q3

Dans le cas d'une couche de surface en enrobés le tapis existant est redécoupé en retrait par rapport aux lèvres de la fouille remblayée de manière
à assurer un joint net et étanche. La découpe sciée, préférable au travail à la bêche pneumatique, permet de ne pas désorganiser la couche de rou-
lement conservée et se justifie pour les forts trafics. Après mise en oeuvre de la couche de roulement sur la tranchée, il est judicieux d'améliorer le
comportement de ces zones par une opération type point à temps tout au long des joints (émulsion sur une largeur d'environ 20 cm axée sur le
joint et sablage). Il se forme ainsi un mastic qui enrichit les couches de roulement existante et nouvelle ce qui contribue à leur bonne tenue et favo-
rise l'imperméabilisation dans ces zones. Attention au risque de ressuage donc de glissance s'il y a excès.

Figure 5 - Coupes transversales types de réfection de chaussées

18
-> Reconstruire une chaussée avec une épaisseur totale supérieure de 10 cm à l'épais-
seur de la structure en place et au moins égale à l'épaisseur donnée dans le tableau de la
figure 6.

Type Chaussée ancienne Chaussée récente


de structure traditionnelle en matériaux traités
(empierrement (semi-rigide ou mixte)
Trafic + macadam + roulement)

FAIBLE 30GNT + 4 BB 15GNT + 8GB + 6 BB

MOYEN 35 GNT + 8 BB 2 0 G N T + 10GB + 6BB

FORT 30 GH + 15 GB + 8BB

EXCEPTIONNEL justifient une étude particulière

Pour les trottoirs et accotements, la structure à réaliser se limite à la couche de surface de même nature que la
couche initiale - à mettre en œuvre sur la partie supérieure de remblai.

Figure 6 - Structures de chaussées

-> Tranchées très étroites (largeur inférieure à 15 cm) ou zones inaccessibles aux engins de
compactage. Le problème se pose différemment compte tenu des difficultés de mise en
oeuvre. On retiendra le principe d'une réfection des assises en béton maigre (dosé à 100 kg)
avec la même couche de roulement que dans le tableau de la figure 6.
Divers produits commerciaux appa-
Revêtement de même nature raissent sur le marché qui peuvent
que l'existant
être de nouvelles solutions. Leur
Grave hydraulique 10 à 15 cm
comportement sous trafic n'est pas
Grave non traitée encore connu.
(de l'ordre de 20 cm par exemple
avec une grave de béton recyclé) -> Tranchées sous trottoirs. Le rem-
blaiement de tranchées sous trot-

o Remblai (sablon) toir peut être réalisé sous la forme


du schéma ci-contre.

b) Références normatives pour les différents matériaux


GNT Grave non traitée ; 0/20 ou 0/14 ; de type A ; IC < 60. NF P 98-129
ou
Grave GR2, GR3 ou GR4 selon la classification du Guide Technique pour l'utilisation des
matériaux régionaux d'Ile de France ; fascicule Bétons et produits de démolition recyclés.
Pour la conception de l'atelier de compactage retenir qu'il s'agit de matériaux de difficulté
de compactage 3 (DC3) pour les produits recyclés et 1 (DC1) pour les GNT de type A.

GH Grave 0/14 ou 0/20 traitée avec un liant hydraulique ; G2 ou G3.


NF P 98-116. 118, 119, 120, 122,123, 127

GB Grave bitume ; type 2 ; 60 < IC < 100 ; 0/14. NF P 98-138


Pour la conception de l'atelier de compactage retenir que pour les GH et GB dont l'indice de
concassage est compris entre 60 et 80, il s'agit de matériaux de difficulté de compactage
2 (DC2).

BB Béton bitumineux
Trafic faible Béton bitumineux souple. BBS2 (4 et 6 cm) BBS3 (8 cm). NF P 98-136
Trafics moyen et f o r t Béton bitumineux semi-grenu à maniabilité améliorée. 0/10 (6 cm) ou
0/14 (8 cm). NFP 98-130
Pour la conception de l'atelier de compactage retenir que les bétons bitumineux il s'agit
de matériaux de difficulté de compactage 3 (DC3).

c) Références normatives pour la mise en œuvre des matériaux


NF P 98-115 Assises de chaussées. Exécution des corps de chaussées : constituants, composition et
mélanges de formulation. Exécution et contrôles.

NF P 98-150 Enrobés hydrocarbonés. Exécution des corps de chaussées : couches de liaison et couches de
roulement, constituants, composition des mélanges. Exécution et contrôles.

19
Chapitre 5

Qualité-Contrôle-Réception des travaux


5*1 • Rôle respectif de chacun des intervenants
dans une démarche de gestion de la qualité
Avant les travaux
1/ Le propriétaire de la voie (Etat, Département, Commune, ...) : il fixe au maître d'ou-
vrage des travaux et à son maître d'oeuvre, ses objectifs pour la sauvegarde de son patri-
moine, par des prescriptions techniques et dispositions diverses (définies par référence au
règlement de voirie, quand il existe).
2/ Le maître d'ouvrage des travaux sous voirie (affectataire, permissionnaire, conces-
sionnaire ou occupant de droit) : il transmet au maître d'oeuvre les prescriptions et dispo-
sitions fixées.
3/ Le maître d'oeuvre : il établit la commande à l'entreprise, en y incluant les prescrip-
tions et dispositions transmises par le propriétaire de la voie.
4/ L'entreprise : elle offre ses services et précise ses procédures de travaux en tenant
compte des clauses du marché.

Pendant les travaux


1/ L'entreprise réalise les travaux en respectant les procédures indiquées, en particulier
du point de vue du contrôle intérieur C) prescrit par le maître d'oeuvre. Elle en transmet
les résultats au maître d'oeuvre.
2/ Le maître d'oeuvre valide ces résultats à l'aide du contrôle extérieur et, le cas
échéant, fait procéder aux réfections dans le cas de non conformité. L'ensemble des résul-
tats de contrôles (intérieur et extérieur <1' permet au maître d'ouvrage de garantir la qua-
lité des travaux réalisés vis-à-vis du gestionnaire de la voirie.

5-2 • Objectif des contrôles de compactage


Les contrôles ont pour objet de garantir l'absence de tassements des remblais et la
pérennité de la chaussée après sa réfection.
Il est recommandé d'effectuer les contrôles de compactage des remblais avant la réfec-
tion définitive de la chaussée.

5*3 • Les moyens de contrôle de compactage


Le gestionnaire du réseau de voirie est destinataire de l'ensemble des résultats des
contrôles de compactage accompagnés de fiches de non conformité lorsqu'il y a lieu. Une
fiche paraphée par le maître d'ouvrage des travaux qui récapitule la totalité des contrôles
avec les résultats lui est transmise en fin de chantier.
Les résultats comprennent au moins pour chaque sondage : sa position sur le plan de
récolement, son résultat (trace papier, graphe avec courbe de refus, etc..) et son interpré-
tation par le contrôleur.

(1) Le contrôle intérieur comprend le contrôle interne (auto-contrôle des agents du chantier) et externe (contrôle
pour le compte de l'entreprise par un service indépendant des agents du chantier). Le contrôle extérieur est réalisé
par un service indépendant de l'entreprise pour le compte du maître d'oeuvre.
Les outils de mesure sont :
- soit le pénétrodensitographe (PDG 1000) : la fréquence sera de 1 profil tous les 25
mètres linéaires,
- soit le gammadensimètre (Norme NF P 98-241-1) (si les caractéristiques granulome-
triques du matériau permettent la réalisation de l'essai Proctor). La fréquence des mesures
sera de 1 point tous les 25 mètres par couche élémentaire mise en œuvre.
L'auscultation, par cette méthode, de remblais déjà achevés (après réalisation de
fouilles à différentes profondeurs), ne pourra concerner que les tranchées de profondeur
inférieure à 1,50 m.
L'emploi d'autres outils de mesure sera soumis à un accord préalable du gestionnaire de
la voirie.
Interprétation des résultats :
- avec le pénétrodensitographe (PDG 1000), le compactage est réputé acceptable si
aucun point du pénétrogramme n'est supérieur à l'enfoncement par coup limite (ecL) et si
les épaisseurs de couches relevées sur le pénétrogramme sont conformes aux prescriptions
du tableau de compactage,
- avec le gammadensimètre, le compactage est réputé acceptable si les densités mesu-
rées sont conformes aux objectifs de qualité prescrits. En l'absence d'un objectif de com-
pactage défini préalablement, le résultat du contrôle de compactage doit être conforme à
la Norme NF P 98-331, septembre 1994.
Lorsque le résultat du contrôle s'avère négatif, il doit faire l'objet d'une fiche de non
conformité et de propositions de réfection.

5-4 • Aide à la décision


Les dispositions à prendre à l'issue d'un contrôle ayant fait l'objet d'une non conformité,
tiendront compte du contexte et de la gravité du défaut constaté.
Les deux contextes envisagés sont définis (entre autres) par :
C1 (propice à évolution) : trafic fort ou présence de nappe peu profonde.
C2 (évolution temporisée ou amoindrie) : trafic faible ou moyen et absence de nappe.
Le tableau ci-après résume les risques d'évolution encourus, en fonction des résultats
obtenus lors des contrôles évoqués précédemment, qui doivent permettre de prendre les
décisisons adéquates ; celles-ci peuvent être à titre indicatif :
- un risque d'évolution faible pourra être accepté ponctuellement s'il ne se révèle pas
être répétitif,
- un risque d'évolution moyen nécessitera soit une reprise soit une adaptation de délai
de garantie,
- un risque d'évolution fort nécessitera la reprise des travaux.

21
Type Insuffisance relevée Gravité du défaut Risque d'évolution
de contrôle Contexte C1 Contexte C2
La valeur ecL n'est pas dépassée, mais les épaisseurs de
couches décelées sont systématiquement supérieures Défaut de faible gravité Faible Très faible
de plus de 20 % par rapport à la valeur préconisée.

La valeur ecL est dépassée de moins de l'intervalle


entre ecL et ecR*, et au total sur une épaisseur de Défaut de gravité moyenne Moyen Faible
moins de 30% de la profondeur de la tranchée.

La valeur ecL est dépassée de plus de l'intervalle entre


o
o ecL et ecR, ou au total sur une épaisseur entre 30 et
Défaut de gravité forte Fort Moyen
o 50% de la profondeur de la tranchée quelle que soit
r-
l'importance du dépassement
13
Q
a. La valeur ecL est dépassée sur plus de 50% de la pro- Défaut de gravité très forte Très fort Fort
fondeur de la tranchée.

Autres
pénétrométres Méthodologies à définir en fonction des appareils

Contrôle sur une couche non revêtue : valeur inférieure Reprise du compactage
à l'objectif de masse volumique moyenne en contrôle. (donc pas de risque d'évolution)
Contrôle ponctuel d'une couche recouverte, après
SIMETRE

ouverture de la couche supérieure, dans le cas d'une


tranchée peu profonde (< 1 m) :

insuffisance de moins de 3% en masse volumique -» Défaut de faible gravité Faible Très faible
LU insuffisance comprise entre 3 et 6% -> Défaut de gravité moyenne Moyen Faible
<
Insuffisance supérieure a 6% -> Défaut de gravité forte Fort Moyen

Insuffisance supérieure à 10% -> Défaut de gravité très forte Très fort Fort
<

Contrôle ponctuel d'une couche recouverte, cas d'une L'estimation du risque ne peut être faite qu'en contrôlant
tranchée profonde. l'ensemble de la profondeur de la tranchée
avec une méthode appropriée.
* ecR enfoncement par coup de référence
Risques d'évolution en fonction de la valeur de la gravité du défaut

5*5 • Contrôle de réfection de chaussée


- Qualité des matériaux : la fiche technique, fournie par l'entreprise, devra préciser la
conformité avec la qualité fixée par le marché.
- Mise en oeuvre : les moyens de compactage mis en place par l'entreprise, devront être
adaptés aux objectifs de qualité prescrits.
NB : II est important d'assurer la même qualité de matériaux et de mise en oeuvre dans le cadre d'une réfec tion
de chaussée que dans celui de travaux de chaussée neuve
(cf. Chapitre 4 : normes et régies de l'art définies dans les documents d'application des normes).

Les contrôles devront permettre de s'assurer que les objectifs de qualité des matériaux
et de leur mise en oeuvre ont été atteints.

5»6 • Réception des travaux par le gestionnaire de voirie


Elle est normalement prononcée au vu des résultats des contrôles présentés.
Dans le cas où toutes les phases normales de contrôles n'ont pas été assurées, le ges-
tionnaire de la voirie peut se réserver la possibilité de procéder à des investigations com-
plémentaires faites par un organisme de contrôle extérieur choisi et rémunéré directe-
ment par lui.
Les contrôles effectués par cet organisme sont du type expertise et dans le cas où ils
révéleraient des insuffisances au regard des seuils spécifiés, les dispositions du paragraphe
5-4 seraient applicables.

5«7 • Délai de garantie


Compte tenu de la spécificité des travaux, un délai de garantie de 2 ans est habituelle-
ment fixé.

22
Chapitre 6

Responsabilité. Contentieux
6*1* Responsabilité du gestionnaire de la voie
Dans le cas de dommages de travaux publics, la responsabilité du gestionnaire de la
voie est toujours susceptible d'être recherchée sans qu'il puisse invoquer vis-à-vis de la vic-
time, le fait ou la faute d'un tiers. Cependant, la charge définitive de cette responsabilité
peut être partagée entre les différents intervenants sur le domaine public, éventuellement
par le jeu «d'actions récursoires». Chaque intervenant doit s'assurer que les obligations
relatives à la sécurité ont été respectées.
Ce cumul de responsabilités, confirmé par la jurisprudence, facilite l'action de la victime.
Il est à noter également, l'évolution importante du droit en la matière, avec la mise en
oeuvre du nouveau code pénal, conséquence de la loi n° 96-393 du 13 Mai 1996, relative à
la responsabilité pénale pour des faits d'imprudence ou de négligence.

6«2* Notions de responsabilité pénale


6.2.1 • Un nouveau code pénal au 1/03/1994
La responsabilité pénale des personnes morales : article 121-2 du code
Les personnes morales autres que l'Etat sont responsables pénalement.

Un nouveau délit : la mise en danger


C'est le fait d'exposer directement autrui à un risque immédiat de mort ou de blessures
de nature à entrainer une mutilation ou une infirmité permanente par la violation mani-
festement délibérée d'une obligation particulière de sécurité et de prudence imposée par
la loi et le règlement.

6.2.2 • L'homicide et les blessures par imprudence


Article 221-6 du code pénal
Cet article sanctionne le fait de causer par maladresse, imprudence, inattention, négli-
gence ou manquement à une obligation de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou
les règlements, la mort d'autrui.

Article 222-19 du code pénal


Cet article concerne les dommages corporels causés à autrui par maladresse, négligence
ou manquement à une obligation de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou le
règlement, entrainant une incapacité de travail de plus de trois mois.
Les peines sont aggravées si le manquement à une obligation de prudence et de sécuri-
té imposée par la loi est délibéré.

6»3» Interprétation du droit d'occupation


par la jurisprudence
6.3.1 • La charge du coût du déplacement
L'obligation de respecter l'usage principal justifie que le déplacement soit à la charge
des occupants lorsqu'il est rendu nécessaire par des travaux exécutés dans l'intérêt du
domaine occupé et conformes à sa destination (CE. 6 Décembre 1985 GDF C/SNCF et Société
d'Equipement du département de Saône et Loire).

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La jurisprudence a donc changé :
ne sont plus à prendre en compte :
- l'importance des travaux (prévisibilité, normalité),
- l'assiette exacte de l'ouvrage par rapport à l'ancien.
mais sont à la charge de l'occupant :
- les frais de déplacement (ou de modification) des installations lorsque ce déplacement
est la conséquence de travaux entrepris dans l'intérêt du domaine public occupé et que
ces travaux constituent une opération d'aménagement conforme à la destination de ce
domaine.

6.3.2 • Le droit d'occuper


II doit aboutir à une occupation paisible.
Le Conseil d'Etat a estimé ainsi que la disposition d'un règlement de voirie qui limite à
80 mètres les longueurs des tranchées qui peuvent être ouvertes en vue de la pose d'ou-
vrages situés sous l'emprise du domaine public portent en l'état actuel des moyens tech-
niques existants une atteinte excessive au droit d'occuper le domaine public que EDF et
GDF tirent des textes ; est également excessive l'interdiction de n'exécuter des travaux
simultanés que sur la moitié au plus de la largeur de la chaussée quelle que soit cette lar-
geur et sans prévoir d'exception ; de même de l'exigence de réfection allant au delà de la
fouille : CE. ville de Chartres - 7 Octobre 1988 - Lebon - p. 336.
Illégalité des pénalités sauf texte spécial (illégalité, par exemple de la majoration de la
redevance d'occupation domaniale si l'occupation est irrégulière : C.A.A. Nancy - 28
Novembre 1991 - Prouvoyeur). CE. 13 Mars 1985 Min. Equ. C/G.D.F - E.D.F -

6.3.3 • Conflits entre occupants


Le dernier arrivé ne doit pas porter atteinte aux droits des autres occupants
Ce principe général conduit à admettre l'exercice par les occupants d'actions possessoires
pour faire protéger par les juridictions civiles les droits qui leur ont été octroyés sur le domaine
public - Cass. Civ 3° - 27 Novembre 1991 D. 1992 inf. rap. 5, J.c.p. 92 éd G IV n° 356.
Bibliographie
• Code général des collectivités territoriales (notamment les articles L 2213-1, L 2213-2, L 2215-1)
• Code de la Voirie Routière (commenté et annoté par M.O. Avril - Edition LITEC)
• Loi n° 83663 relative à la répartition des compétences entre les communes, départements, régions et l'Etat
(J.O. du 23 Juillet 1983).
• Loi n° 96393 relative à la responsabilité pénale pour des faits d'imprudence ou de négligence (nouveau
code pénal) (J.O. du. 14 Mai. 1996).
• Loi n° 96659 relative à la réglementation des télécommunications
(J.O. du 27 Juillet 1996).
• Décret n° 851262 du 27 Novembre 1985 pris pour l'application des articles 121 et 122 de la loi n° 83662 du
22 Juillet 1983.
• Décret n° 851263 du 27 Novembre 1985 pris pour l'application des articles 119 et 122 de la loi n° 83663 du
22 Juillet 1983 et relatif à la coordination des travaux affectant le sol et le sous-sol des voies publiques et
de leurs dépendances.
• Décret n° 91-1147 relatif à l'exécution de travaux à proximité de certains ouvrages souterrains aériens ou
subaquatiques de transport ou de distribution (DR et DICT)
(J.O. du 9 Novembre 1994).
• Arrêté du 16Novembre 1994 en application des articles 3, 4, 7 et 8 du décret n° 91-1147
(J.O. du 30 Novembre 1994).
• Remblayage des tranchées et réfection des chaussées :
Guide Technique (publication LCPC/SETRA - Mai 1994).
• GTR - Guide technique pour la réalisation des remblais et couches de forme.
• Guide technique régional pour l'utilisation des matériaux de substitution en Ile de France
(document 1997 LROP/LREP).
• Remblayage des tranchées et réfection des chaussées :
Aide Mémoire (publication LCPC/SETRA).
• Prise en charge de frais de déplacement des réseaux lors de travaux routiers :
principes généraux, cadre, références juridiques, applications (Club ouest d'échange d'expériences sur les
routes départementales).
• Interventions sur voiries urbaines :
guide pour l'élaboration au plan local d'un arrêté de coordination et d'un règlement de voirie
(Publication LCPC-CERTU-AIVF).
• Gestion du domaine public routier de Claude LEPETIT (Sofrac édition).
• Voirie routière (codes et textes annotés - solutions pratiques) par Jacques BORREDON.
• Gestion du domaine public routier (stage ENPC animé par François DUVAL).
• NF P 11-300 Exécution des terrassements : classification des matériaux utilisables dans la construction
des remblais et des couches de forme d'infrastructures routières.
• P 18-101 Granulats. Vocabulaire. Définitions. Classifications.
• NF-P 94-093 Sols : reconnaissance et essais ; détermination des caractéristiques de compactage d'un sol
par l'essai Proctor.
• NF P 98-145 Asphaltes coulés sur trottoirs et couche de roulement de chaussées. Classification
Caractéristiques. Mise en oeuvre.
• NF P 98-170 Chaussées en béton de ciment - Exécution, suivi et contrôles.
• NF P 98-303 Pavés en béton.
• NF P 98-306 Pavés-jardin en béton.
• NF T 54-080 Dispositifs avertisseurs pour ouvrages enterrés.
• NF P 98-331 Chaussées urbaines - Tranchées : ouverture, remblayage, réfection.
• Normes produits citées au chapitre 4.3.4.
• Instruction interministérielle sur la signalisation routière.

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Les membres du Club régional d'Ile-de-France et les I.V.F. de cette même région ont à
veiller sur un réseau routier très sollicité par les multiples occupants du domaine
public.
Ils ont donc élaboré un guide ayant pour objectif d'aider les futurs intervenants dans
leurs relations avec les gestionnaires et les autres occupants du domaine public et les
guider dans leurs préoccupations de qualité.

Ce document est disponible sous la référence E9765 au prix de 50 F auprès du service


des ventes du SETRA - 46, avenue Aristide Briand - BP 100- 92225 BAGNEUX CEDEX
Téléphone : 01 46 11 31 53 et 01 46 11 31 55 - Télécopie : 01 46 11 31 69
ISBN 2 - 11085835 4

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