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Juillet 1997
et diffusé par le
SERVICE D'ÉTUDES TECHNIQUES DES ROUTES ET AUTOROUTES
g£ 46, avenue Aristide Briand - BP 100- 92225 BAGNEUX CEDEX - FRANCE
A Téléphone: 01 46 11 31 31 -Télécopie: 01 46 11 31 69
Sommaire page
Chapitre 1
Préambule
Chapitre 2
Les compétences 4
2.1. Avant-propos 4
2.2. Répartition des compétences 5
2.3. Les autorisations préalables 9
Chapitre 3
Les procédures 10
3.1. Principes d'occupation des sols 10
3.2. Coordination des travaux 11
3.3. Accord technique 12
3.4. Mesures préalables vis-à-vis des autres occupants 12
du domaine public
Chapitre 4
Chapitre 6
Responsabilité - Contentieux 23
6.1. Responsabilité du gestionnaire de la voie 23
6.2. Notions de responsabilité pénale 23
6.3. Interprétation du droit d'occupation par la jurisprudence 23
Bibliographie 25
Chapitre 1
Préambule
Ce document établi par un groupe de travail dont la composition figure ci-après, dans le
cadre des actions régionales conjointes entre l'Association des Ingénieurs des Villes de
France et le Club d'échanges d'expériences des routes départementales d'Ile de France, a
pour but de présenter aux maîtres d'ouvrage, maîtres d'oeuvre, gestionnaires du domaine
public, et aux entreprises, le contexte administratif et technique spécifique aux travaux
sous voirie.
En rappelant et en synthétisant les démarches essentielles relevant de la police de la cir-
culation et de la police de la conservation du domaine public routier ce document se fixe
aussi pour objectif d'aider les futurs intervenants dans leurs relations avec les gestionnaires
et les autres occupants du domaine public, et de les guider dans leurs préoccupations de
qualité.
Par ailleurs, il pourra sensibiliser l'ensemble des responsables concernés aux problèmes
de responsabilité pénale et de contentieux.
La chronologie du document s'établit autour des thèmes subséquents :
• les domaines de compétences respectifs et les polices qui s'y réfèrent,
• les démarches diverses et procédures à respecter préalablement à l'ouverture de
travaux sous voirie,
• les contraintes techniques d'exécution,
• les conséquences issues de la réalisation des travaux en matière de garantie et de
responsabilité des acteurs.
Les différentes lois, décrets ou circulaires visés dans le document sont ceux en vigueur
à la date de son établissement.
Enfin ce document pourrait trouver des prolongements utiles dans des actions de for-
mation soulignant l'importance de mettre en oeuvre une démarche méthodologique pour
la conception, la réalisation, les contrôles et la réception des travaux, adaptée à la typolo-
gie des chantiers.
Les compétences
Remarques
1. Dans certains cas, pour l'intérêt général, le respect des lois et de l'ordre public, le Préfet en
tant qu'autorité générale peut exercer la police de la circulation au nom de l'Etat sur plusieurs
communes ou sur l'ensemble du département quel que soit le statut domanial de la route consi-
dérée, sa situation ou son classement. Cette intervention ne fait pas obstacle à celle du Maire
ou du Président du Conseil Général dans leur domaine de compétence.
2. Le Préfet peut se substituer au Maire ou au Président du Conseil Général si ces derniers
n'ont pas exercé leurs attributions de police après une mise en demeure restée sans résultat.
3. Les arrêtés pris par le Maire ou le Président du Conseil Général dans le cadre de leurs com-
pétences sont transmis au représentant de l'Etat dans le département au titre du contrôle de
légalité. Ils sont exécutoires dès leur réception par le représentant de l'Etat.
2.1.2 • Police de la conservation du domaine public routier
La police de conservation vise à garantir l'intégrité matérielle du domaine public et son
utilisation conforme à son affectation.
L'autorité compétente peut prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la
conservation du domaine public comme par exemple l'élaboration d'un REGLEMENT DE
VOIRIE conformément aux textes en vigueur.
La police de la conservation concerne toutes les atteintes au domaine public routier,
comme par exemple :
• non respect de l'alignement,
• occupation du domaine public ou dépôts de matériaux sans autorisation,
• travaux non autorisés sur ou sous le domaine public,
• dégradation du domaine public.
Les infractions sont constatées par des fonctionnaires assermentés et sont "poursuivies
devant la juridiction judiciaire, sous réserve des questions préjudicielles relevant de la com-
pétence de la juridiction administrative" (art. L. 116.1 du C.V.R).
Police Circulation -Maire avec consultation Préfet (articles L 2213-1 à L 2213-6 du code
général des collectivités territoriales (C.C.T.) et article R225 du code
de la route)
Barrières de dégel - Préfet (article R45 du code de la route - Décret 14/3/86)
Grande Passage des ponts - Préfet (article R46 du code de la route - Décret 14/3/86)
RN f 1 rC 1 M 3"f 1 /"\ Y\
L\ I < M 111 UUM
(Maire : dispositions particulières en cas de péril imminent)
Priorité RN/RN - Préfet
RN/RD - Préfet (articles R26-1 et R27 du code de la route - Décret 14/3/86)
En RN/VC - Préfet (idem)
agglomération Feux RN/RN - Maire avec consultation du Préfet (article L 2213-1 du C.C.T.)
RN/RD - Maire avec consultation du Préfet (article L 2213-1 du C.C.T.)
RN/VC - Maire avec consultation du Préfet (article L 2213-1 du C.C.T.)
Relèvement Seuil - Préfet (article R 10-4 du code de la route - Décret 30/7/85)
Vitesse Consultation Maire (+ avis DDE, Police, Gendarmerie)
Restriction Vitesse - Maire avec consultation Préfet (article RIO du code de la route -
Décret 30/7/85)
Limites Agglo. - Maire (article R44 du code de la route - Décret 14/3/86)
Hors
N'existent pas en pratique.
agglomération
Non classée
à grande En Il existe, sur l'ensemble de la France, environ 20 km de routes de cette catégorie, ce qui est
circulation agglomération négligeable.
Police Circulation - PCG avec consultation Préfet (article L 3221-4 code général des
collectivités territoriales (C.C.T.) et article R225 du code de la route)
Barrières de dégel - PCG (article R45 du code de la route - Décret 14/3/86)
Passage des ponts - Préfet (article R46 du même code - Décret 14/3/86)
Hors (Maire : dispositions particulières en cas de péril imminent)
agglomération
PrioritéRD/RD - Préfet (articles R26, R26-1 et R27 du code de la route - Décret
14/3/86) si les deux voies sont à grande circulation, Préfet et PCG
dans les autres cas
RD/VC - PCG et Maire, si non classées à grande circulation
Feux RD/RD - PCG (article L 3221-4 du C.C.T.)
RD/VC PCG et Maire (C.C.T. article L 2213-1)
Restriction Vitesse - PCG avec consultation Préfet (article L 3221-4 du C.C.T. R10-4 -
Grande
Décret 30/7/85 et article R225 du code de la route)
circulation
Police Circulation - Maire avec consultation Préfet (articles L 2213-1 à L 2213-6 du code
général des collectivités territoriales (C.C.T.) et article R225
du code de la route)
Barrières de dégel - PCG (article R45 du code de la route - Décret 14/3/86)
Passage des ponts - Préfet avec consultation du PCG (article R46 du code de la route -
Décret 14/3/86)
En (Maire : dispositions particulières en cas de péril imminent)
agglomération PrioritéRD/RD - Préfet avec consultation Maire (articles R26-1 et R27 du code de la
route - Décret 14/3/86)
RD/VC - idem
Feux RD/RD - Maire (article L 2213-1 du C.C.T.) avec consultation du PCG
RD/VC - idem
Relèvement Seuil Préfet avec consultation PCG et Maire (+ avis DDE, Police,
RD Vitesse Gendarmerie) (article R10 du code de la route - Décret 30/7/85)
Restriction Vitesse -Maire avec consultation Préfet (article R10-4 du code de la route
• Décret 30/7/85)
Limites Agglo. Maire (article R44 du code de la route - Décret 14/3/86)
Classée
à grande Police Circulation - Préfet du département (article 2521-1 du C.C.T.)
RN circulation
Petite couronne
RD (92-93-94)
VC Non classée RN - N'existent pas en pratique
à grande
circulation RD et VC - Le droit commun s'applique
RN
Paris Police Circulation Préfet de Police (article 2512-14 du C.C.T.)
RD
VC
Routes
Préfet
Nationales
Routes Président
Classée Départementales duCG
à grande Hors
circulation agglomération Voies Communales
(n'existent pas
en pratique)
Routes Préfet
Nationales
En Routes Président
agglomération Départementales duCG
Voies Communales
(n'existent pas
Ouverte en pratique)
Domaine à la circulation
public publique Routes
Nationales Préfet
Hors (Cas très rare))
agglomération
Routes Président
Départementales duCG
Voies Maire
Communales
Non classée
à grande circulation
Routes
Nationales
20 km de routes Préfet
En sur l'ensemble
agglomération de la France
Routes Président
Départementales duCG
Voies Maire
Communales
L'autorisation Quiconque veut réaliser L'autorité chargée Pour les travaux L'arrêté de coordination
de commencer des travaux sous voirie de la police qui le justifient, ou à défaut l'arrêté
les travaux de circulation application de circulation fixe le
de la procédure calendrier d'exécution
de coordination * et les mesures relatives
si non accord spécifique à la circulation
sur le calendrier et au stationnement
des travaux
Les procédures
3*1 • Principes d'occupations des sols
3.1.1 • Cas général
Le Code de la Voirie Routière précise :
Art. L. 113-2 - En dehors des cas prévus aux articles L. 113-3 à 113-7, l'occupation du domaine
public routier n'est autorisée que si elle a fait l'objet, soit d'une permission de voirie dans le cas
où elle donne lieu à emprise, soit d'un permis de stationnement dans les autres cas. Ces autori-
sations sont délivrées à titre précaire et révocable.
Art. L. 113-3 - Sous réserve des prescriptions prévues à l'article L. 122-3, les services publics de
télécommunications et de transport ou de distribution d'électricité ou de gaz peuvent occuper
le domaine public routier en y installant des ouvrages, dans la mesure où cette occupation n'est
pas incompatible avec son affectation à la circulation terrestre.
Ainsi en règle générale et en application de l'article L. 113-2 du Code de la Voirie Rou-
tière, l'autorisation d'entreprendre des travaux sur ou sous le domaine public, se traduit
pour le pétitionnaire par l'obtention, auprès de l'autorité compétente, soit d'une permis-
sion de voirie, soit d'un permis de stationnement.
Remarques :
11 La jurisprudence s'appuie pour distinguer un permis de stationnement d'une permission
de voirie sur la nature plus ou moins profonde de l'occupation du domaine public.
21 Dans certains cas, (travaux importants à caractère immobilier par exemple) une convention
d'occupation peut être préférée à la permission de voirie. Accompagnée d'un cahier des
charges précisant toutes les conditions de la réalisation des ouvrages, cette convention d'occu-
pation est signée par le demandeur et le représentant de la collectivité concernée.
10
3.1.2 • Dispositions particulières aux ouvrages de télécommunications
La loi n° 96-659 du 26 Juillet 1996 de réglementation des télécommunications modifie
et complète le code des postes et télécommunications. Elle prévoit notamment le maintien
et l'extension du droit d'occuper le domaine public routier par les opérateurs <1> de
télécommunications.
Les opérateurs de télécommunications sont soumis à une autorisation préalable définie
par la loi pour l'établissement et l'exploitation de réseaux de télécommunications.
L'article 10 de la loi précise les conditions d'occupation du domaine public routier. Les
anciens articles L 45-1, L 46, L 47-1 et L 48, du code des postes et télécommunications sont
remplacés par quatre articles comportant notamment les dispositions suivantes :
Art. L45-1 "Les opérateurs titulaire de l'autorisation prévue à l'article L 33-1 bénéfi-
cient d'un droit de passage sur le domaine public routier
Art. L 46 "Les exploitants autorisés à établir les réseaux ouverts au public peuvent
occuper le domaine public routier, en y implantant des ouvrages dans la
mesure où cette occupation n'est pas incompatible avec son affectation.
Les travaux nécessaires à l'établissement et à l'entretien des réseaux sont
effectués conformément aux règlements de voirie, et notamment aux
dispositions de l'article L 115-1 du code de la Voirie Routière".
Art. L47 "L'occupation du domaine routier fait l'objet d'une permission de voirie,
délivrée par l'autorité compétente, suivant la nature de la voie empruntée, dans les
conditions fixées par la code de la Voirie Routière. La permission peut préciser les
prescriptions d'implantation et d'exploitation nécessaires à la circulation publique
et à la conservation de la voirie ...
L'article L 47 permet, entre autres, à l'autorité compétente d'imposer à l'opérateur de
télécommunications l'utilisation d'installations existantes dans les conditions définies par
le présent article.
L'article L 47 prévoit également le "versement de redevances dues à la collectivité
publique pour l'occupation de son domaine public"...
Additif : l'ensemble des dispositions relatives à l'occupation du domaine public routier est contenu
dans le décret n° 97-683 du 30 mai 1997 "relatif aux droits de passage sur le domaine public routier
et aux servitudes prévues par les articles L 47 et L 48 du code des postes et télécommunications".
CI) Opérateur : " On entend par opérateur toute personne physique ou morale exploitant un réseau de
télécommunications ouvert au public ou fournissant au public un service de télécommunications».
11
Les programmes peuvent être complétés en cours d'année, sous la condition que l'an-
nonce d'un nouveau chantier ait lieu au moins deux mois avant la date prévue pour son
ouverture.
L'ouverture de tranchée pourra être refusée sur une chaussée ou un trottoir qui aura
déjà fait l'objet d'une réfection réalisée depuis moins de trois ans.
12
Cette procédure découle de l'application du décret 91-1147 du 14.10.91 ; l'arrêté inter-
ministériel du 16.11.1994 a précisé la forme et l'emploi des formulaires à utiliser.
13
des exploitants dans les délais impartis, les travaux peuvent être entrepris trois (3) jours
(jours fériés non compris), après envoi par l'exécutant d'une lettre de rappel confirmant
son intention d'entreprendre les travaux.
Le délai de validité de la DICT est de deux (2) mois à compter de la date de son récépissé.
14
Chapitre 4
Stucture de chaussée
Chaussée
Structure en place ou revêtement de trottoir
ou d'accotement
Partie supérieure
de remblai (PSR)
Enrobage
Réseau
Zone de pose
• Lit de pose
Q3
Q4
Q4
Q4
Tranchée type II Q4 Tranchée type IV
Figure 2 - Quatre types de tranchées et la qualité requise du compactage dans chaque cas
La qualité du remblayage est traduite par des objectifs de densification des matériaux
tels qu'ils sont définis dans les normes NF P 98115 et 98331 qui définissent quatre objectifs
de densification suivant les prescriptions du tableau de la figure 3.
Figure 3
L'objectif de densification est atteint quand les deux critères (masses volumiques
moyenne et fond de couche) sont satisfaits.
La qualité Q1 n'est pas accessible aux petits matériels de compactage.
16
4«3# Qualité des ouvrages
4.3.1 • Classes de trafic
Les classes de trafics fort, moyen et faible sont définies ci-dessous par le nombre de
poids lourds dont le poids total autorisé en charge est supérieur à 35 kN (PTAC > 35 kN)
par jour et par sens de circulation conformément à la norme NF P 98-082 appliquée au
nouveau catalogue de structures de chaussées. Cette définition est également fonction du
site où se trouvent les travaux.
17
On utilisera avantageusement des matériaux ayant cette classification et issus du RECY-
CLAGE de graves hydrauliques ou de bétons (classification GTR* F71).
Comme pour la partie inférieure de remblai les TABLEAUX DE COMPACTAGE fixent les
modalités de compactage pour obtenir la qualité Q3 suivant les types d'engins et de matériaux.
-> Refaire une chaussée dont le comportement est aussi voisin que possible de celui de
la chaussée qui a été démolie. On adopte donc l'une des coupes transversales de la figure
5 suivant qu'il s'agit d'une chaussée ancienne traditionnelle ou d'une chaussée récente à
base de matériaux traités.
Enduit
Macadam
Assise
non traitée
Sable
Empierrement hydraulique
Partie Partie
supérieure supérieure
de remblai de remblai
Q3 Q3
Dans le cas d'une couche de surface en enrobés le tapis existant est redécoupé en retrait par rapport aux lèvres de la fouille remblayée de manière
à assurer un joint net et étanche. La découpe sciée, préférable au travail à la bêche pneumatique, permet de ne pas désorganiser la couche de rou-
lement conservée et se justifie pour les forts trafics. Après mise en oeuvre de la couche de roulement sur la tranchée, il est judicieux d'améliorer le
comportement de ces zones par une opération type point à temps tout au long des joints (émulsion sur une largeur d'environ 20 cm axée sur le
joint et sablage). Il se forme ainsi un mastic qui enrichit les couches de roulement existante et nouvelle ce qui contribue à leur bonne tenue et favo-
rise l'imperméabilisation dans ces zones. Attention au risque de ressuage donc de glissance s'il y a excès.
18
-> Reconstruire une chaussée avec une épaisseur totale supérieure de 10 cm à l'épais-
seur de la structure en place et au moins égale à l'épaisseur donnée dans le tableau de la
figure 6.
FORT 30 GH + 15 GB + 8BB
Pour les trottoirs et accotements, la structure à réaliser se limite à la couche de surface de même nature que la
couche initiale - à mettre en œuvre sur la partie supérieure de remblai.
-> Tranchées très étroites (largeur inférieure à 15 cm) ou zones inaccessibles aux engins de
compactage. Le problème se pose différemment compte tenu des difficultés de mise en
oeuvre. On retiendra le principe d'une réfection des assises en béton maigre (dosé à 100 kg)
avec la même couche de roulement que dans le tableau de la figure 6.
Divers produits commerciaux appa-
Revêtement de même nature raissent sur le marché qui peuvent
que l'existant
être de nouvelles solutions. Leur
Grave hydraulique 10 à 15 cm
comportement sous trafic n'est pas
Grave non traitée encore connu.
(de l'ordre de 20 cm par exemple
avec une grave de béton recyclé) -> Tranchées sous trottoirs. Le rem-
blaiement de tranchées sous trot-
BB Béton bitumineux
Trafic faible Béton bitumineux souple. BBS2 (4 et 6 cm) BBS3 (8 cm). NF P 98-136
Trafics moyen et f o r t Béton bitumineux semi-grenu à maniabilité améliorée. 0/10 (6 cm) ou
0/14 (8 cm). NFP 98-130
Pour la conception de l'atelier de compactage retenir que les bétons bitumineux il s'agit
de matériaux de difficulté de compactage 3 (DC3).
NF P 98-150 Enrobés hydrocarbonés. Exécution des corps de chaussées : couches de liaison et couches de
roulement, constituants, composition des mélanges. Exécution et contrôles.
19
Chapitre 5
(1) Le contrôle intérieur comprend le contrôle interne (auto-contrôle des agents du chantier) et externe (contrôle
pour le compte de l'entreprise par un service indépendant des agents du chantier). Le contrôle extérieur est réalisé
par un service indépendant de l'entreprise pour le compte du maître d'oeuvre.
Les outils de mesure sont :
- soit le pénétrodensitographe (PDG 1000) : la fréquence sera de 1 profil tous les 25
mètres linéaires,
- soit le gammadensimètre (Norme NF P 98-241-1) (si les caractéristiques granulome-
triques du matériau permettent la réalisation de l'essai Proctor). La fréquence des mesures
sera de 1 point tous les 25 mètres par couche élémentaire mise en œuvre.
L'auscultation, par cette méthode, de remblais déjà achevés (après réalisation de
fouilles à différentes profondeurs), ne pourra concerner que les tranchées de profondeur
inférieure à 1,50 m.
L'emploi d'autres outils de mesure sera soumis à un accord préalable du gestionnaire de
la voirie.
Interprétation des résultats :
- avec le pénétrodensitographe (PDG 1000), le compactage est réputé acceptable si
aucun point du pénétrogramme n'est supérieur à l'enfoncement par coup limite (ecL) et si
les épaisseurs de couches relevées sur le pénétrogramme sont conformes aux prescriptions
du tableau de compactage,
- avec le gammadensimètre, le compactage est réputé acceptable si les densités mesu-
rées sont conformes aux objectifs de qualité prescrits. En l'absence d'un objectif de com-
pactage défini préalablement, le résultat du contrôle de compactage doit être conforme à
la Norme NF P 98-331, septembre 1994.
Lorsque le résultat du contrôle s'avère négatif, il doit faire l'objet d'une fiche de non
conformité et de propositions de réfection.
21
Type Insuffisance relevée Gravité du défaut Risque d'évolution
de contrôle Contexte C1 Contexte C2
La valeur ecL n'est pas dépassée, mais les épaisseurs de
couches décelées sont systématiquement supérieures Défaut de faible gravité Faible Très faible
de plus de 20 % par rapport à la valeur préconisée.
Autres
pénétrométres Méthodologies à définir en fonction des appareils
Contrôle sur une couche non revêtue : valeur inférieure Reprise du compactage
à l'objectif de masse volumique moyenne en contrôle. (donc pas de risque d'évolution)
Contrôle ponctuel d'une couche recouverte, après
SIMETRE
insuffisance de moins de 3% en masse volumique -» Défaut de faible gravité Faible Très faible
LU insuffisance comprise entre 3 et 6% -> Défaut de gravité moyenne Moyen Faible
<
Insuffisance supérieure a 6% -> Défaut de gravité forte Fort Moyen
Insuffisance supérieure à 10% -> Défaut de gravité très forte Très fort Fort
<
Contrôle ponctuel d'une couche recouverte, cas d'une L'estimation du risque ne peut être faite qu'en contrôlant
tranchée profonde. l'ensemble de la profondeur de la tranchée
avec une méthode appropriée.
* ecR enfoncement par coup de référence
Risques d'évolution en fonction de la valeur de la gravité du défaut
Les contrôles devront permettre de s'assurer que les objectifs de qualité des matériaux
et de leur mise en oeuvre ont été atteints.
22
Chapitre 6
Responsabilité. Contentieux
6*1* Responsabilité du gestionnaire de la voie
Dans le cas de dommages de travaux publics, la responsabilité du gestionnaire de la
voie est toujours susceptible d'être recherchée sans qu'il puisse invoquer vis-à-vis de la vic-
time, le fait ou la faute d'un tiers. Cependant, la charge définitive de cette responsabilité
peut être partagée entre les différents intervenants sur le domaine public, éventuellement
par le jeu «d'actions récursoires». Chaque intervenant doit s'assurer que les obligations
relatives à la sécurité ont été respectées.
Ce cumul de responsabilités, confirmé par la jurisprudence, facilite l'action de la victime.
Il est à noter également, l'évolution importante du droit en la matière, avec la mise en
oeuvre du nouveau code pénal, conséquence de la loi n° 96-393 du 13 Mai 1996, relative à
la responsabilité pénale pour des faits d'imprudence ou de négligence.
23
La jurisprudence a donc changé :
ne sont plus à prendre en compte :
- l'importance des travaux (prévisibilité, normalité),
- l'assiette exacte de l'ouvrage par rapport à l'ancien.
mais sont à la charge de l'occupant :
- les frais de déplacement (ou de modification) des installations lorsque ce déplacement
est la conséquence de travaux entrepris dans l'intérêt du domaine public occupé et que
ces travaux constituent une opération d'aménagement conforme à la destination de ce
domaine.
25
Les membres du Club régional d'Ile-de-France et les I.V.F. de cette même région ont à
veiller sur un réseau routier très sollicité par les multiples occupants du domaine
public.
Ils ont donc élaboré un guide ayant pour objectif d'aider les futurs intervenants dans
leurs relations avec les gestionnaires et les autres occupants du domaine public et les
guider dans leurs préoccupations de qualité.