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MARC AMMERICH
MARC AMMERICH
La radioactivité sous surveillance
Depuis la création de la première Commission en radioprotection
jusqu’aux dernières réglementations, cet ouvrage met en avant tous
les aspects du travail de protection de l’environnement et de
l’Homme (matériel de détection, mesures, écrans, déchets, etc.).
Une présentation des sources naturelles et artificielles nous montre
également l’étendu des applications ou utilisations nécessitant une
exposition limitée des travailleurs, patients ou tout autre personne.
Ce livre, sans formule mathématique complexe, permettra à tous les
lecteurs de mieux connaître le rôle et le travail des radioprotection-
nistes et de ne plus appréhender la radioactivité !
Marc Ammerich, Inspecteur nucléaire au Commissariat à l'énergie
atomique et aux énergies alternatives, travaille dans le domaine de
la radioprotection depuis plus de trente ans et est co-fondateur du
site Internet « radioprotection cirkus » (www.rpcirkus.org).
ISBN : 978-2-7598-0788-8
12 € TTC – France
www.edpsciences.org
La radioactivité
sous surveillance
Marc Ammerich
Imprimé en France
ISBN : 978-2-7598-0788-8
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PRÉFACE
Hervé BERNARD
Président de la Société française de radioprotection
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AVANT-PROPOS
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1. LA RADIOACTIVITÉ : « UNE MALADIE DES ATOMES »
LA DÉCOUVERTE DE LA RADIOACTIVITÉ
Henri Becquerel (cf. figure 1) a été le premier à découvrir la
radioactivité en 1896 en analysant l’élément chimique uranium.
Pierre et Marie Curie (cf. figure 2) l’ont ensuite baptisée en
1898. Il faut noter que la fin du XIX e et le début du XX e siècle ont
marqué une période riche en découvertes dans le domaine de la
radioactivité.
LA DÉSINTÉGRATION
Dans le cas général de la maladie « radioactivité », on constate
que les atomes sont en fait en déséquilibre. Ils ont trop de
protons ou trop de neutrons, ou trop des deux.
Cette maladie oblige les atomes à se transformer. On observe
même un changement d’élément chimique. Au Moyen Âge, on
cherchait à transformer le plomb en or (on a réussi mais à des
coûts exorbitants, plus cher que le métal lui-même) ; et bien, la
nature sait faire ces changements !
C’est ce que l’on désigne sous le terme : « désintégration ».
LES RAYONNEMENTS
Cette maladie fait que nos atomes toussent. « Mais ils toussent
quoi alors ? » allez-vous demander.
Prenons le cas de l’uranium. Dans la majorité des cas, il
possède 92 protons et 146 neutrons autant dire tout de suite
qu’il est en surpoids !
Pour être tout à fait complet, cet atome possède aussi
92 électrons, désignés comme le cortège électronique, tournant
autour du noyau (cf. figure 3).
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1. LA RADIOACTIVITÉ : « UNE MALADIE DES ATOMES »
LE TABLEAU PÉRIODIQUE
Le russe Dimitri Mendeleïev a été le premier à proposer en 1869
le modèle de tableau que nous utilisons aujourd’hui. Il avait
remarqué qu’en disposant (à quelques interversions près) les
atomes par poids croissant, on voyait apparaître une périodicité
rigoureuse dans l’ordre de placement.
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1. LA RADIOACTIVITÉ : « UNE MALADIE DES ATOMES »
HISTOIRE
L’ACTIVITÉ
Le nombre de transformations par seconde caractérise la
grandeur que l’on appelle activité (que l’on note A). À cette
LA DÉCROISSANCE RADIOACTIVE
La radioactivité évolue dans le temps. Il n’est pas possible de
prévoir cette évolution pour un atome isolé. En revanche, on
peut suivre le comportement de plusieurs atomes radioactifs
en faisant des comptages. Nous verrons cela dans le chapitre
concernant la mesure. C’est ce que l’on nomme la décroissance
radioactive et elle se produit d’une manière aléatoire au sein
de cette communauté.
C’est comme au loto ! Il y a des atomes qui gagnent (ils se
transforment) et d’autres non et on ne sait pas lequel dans une
population « gagnera ».
LA PÉRIODE
On appelle période (que l’on note T) le temps nécessaire à
la disparition de la moitié des individus d’une communauté
donnée (les professeurs au lycée parlent parfois de demi-vie).
À titre d’exemple et pour une quantité donnée :
• la moitié des atomes d’uranium-238 disparait au bout de
4,5 milliards d’années ;
• la moitié des atomes d’uranium-235 disparait au bout de
710 millions d’années ;
• la moitié des atomes de césium-137 disparait au bout de
30 ans ;
13
1. LA RADIOACTIVITÉ : « UNE MALADIE DES ATOMES »
LA RELATION ACTIVITÉ-PÉRIODE-MASSE
Il existe bien entendu une relation entre l’activité et la période,
et également une relation entre l’activité, la période et la masse
d’un produit radioactif.
Toujours à titre d’exemple, le tableau 1 donne le radioélément
et la masse m qu’il faudra pour avoir une même activité par
exemple, de 37 milliards de becquerels (37 gigabecquerels que
l’on note 37 GBq).
Iode-131 8 jours 8 mg
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2. LES DÉFINITIONS, LES GRANDEURS
ET LES UNITÉS EN RADIOPROTECTION :
« POURQUOI AUTANT DE NOTIONS ? »
L’EXPOSITION
Comme son nom l’indique, un rayonnement ionisant produit
des ionisations dans la matière qu’il traverse : un ion est un atome
qui perd ou gagne un électron dans son cortège électronique.
Tout individu soumis à l’action des rayonnements ionisants
est dit exposé. Ce que l’on définit comme l’exposition.
L’IRRADIATION
Si les sources d’émission des rayonnements sont situées à
l’extérieur de l’organisme, l’exposition est externe. On définit
aussi cette exposition sous le vocable « irradiation ».
Si la source d’émission des rayonnements est située à
l’intérieur de l’organisme, on parle alors d’exposition interne.
ANECDOTE
17
2. LES DÉFINITIONS, LES GRANDEURS ET LES UNITÉS EN RADIOPROTECTION
LA CONTAMINATION
La contamination radioactive est souvent définie comme étant
« la présence indésirable de substances radioactives à la surface ou
à l’intérieur d’un milieu quelconque, y compris le corps humain ».
Une contamination est nécessairement le résultat de la dispersion
d’une substance radioactive, suite à la manipulation de produits
facilement dispersables ou d’une manipulation sans précaution,
de sources sous forme liquide ou gazeuse par exemple, ou suite à
la destruction accidentelle de l’enveloppe de confinement d’une
source scellée (enveloppe en principe étanche).
La dissémination d’une partie de la source peut créer une
contamination de l’environnement dite surfacique et/ou
atmosphérique selon la nature et la forme physicochimique de
la substance radioactive.
La contamination des individus ou contamination corporelle
peut être externe ou interne (cf. figure 1), selon que la substance
radioactive disséminée est déposée sur la peau ou s’est
introduite à l’intérieur de l’organisme par inhalation, ingestion
ou migration à travers la peau (lésée ou non) (cf. figure 2).
Une contamination externe engendre une exposition externe,
une contamination interne, une exposition interne.
La contamination corporelle externe provoque presque
toujours une exposition intense de la peau et des tissus sous-
jacents, permanente (24 heures sur 24) jusqu’à ce qu’elle soit
découverte et éliminée.
19
2. LES DÉFINITIONS, LES GRANDEURS ET LES UNITÉS EN RADIOPROTECTION
LA DOSE ABSORBÉE
Nous allons définir une nouvelle grandeur qui est la dose
absorbée (que l’on note D). Elle correspond à l’énergie des
rayonnements cédée à la matière, comme la chaleur du feu sur
une grillade.
D’après cette relation, dans le système des poids et mesures
dont nous parlions juste avant (que l’on désigne sous le terme
de système international – S.I. – de mesures), une dose absorbée
se mesure en joule par kilogramme. L’unité qui lui est rattachée
est le gray (en hommage au physicien anglais Harold Gray, cf.
figure 3).
21
2. LES DÉFINITIONS, LES GRANDEURS ET LES UNITÉS EN RADIOPROTECTION
LA DOSE ÉQUIVALENTE
La radioprotection s’intéresse en premier lieu à l’exposition
du corps humain.
Rolf Sievert (cf. figure 4), radiobiologiste suédois, a eu l’idée
d’exposer en laboratoire, des cellules à une dose absorbée
similaire (plutôt une faible dose) mais avec des rayonnements
de nature différente.
LA DOSE EFFICACE
Si la dose équivalente concerne un organe, on peut prendre
tous les organes du corps ayant une sensibilité particulière aux
rayonnements et faire la somme de toutes les doses équivalentes
dans le cas d’une exposition globale (vous vous souvenez ? voir
page 17 pour ceux qui ont oublié).
Nous devons alors définir une nouvelle grandeur. « Pourquoi
faire simple quand on peut faire compliqué ? » allez-vous dire !
Je ne peux pas vous donner entièrement tort.
Cette grandeur est la dose efficace que l’on note E.
C’est la somme des doses équivalentes mais, là encore,
tous les organes ne sont pas sensibles de la même façon aux
rayonnements. On prend en compte cette particularité au
travers d’un facteur de pondération (WT) lié aux tissus exposés.
Ces valeurs de pondération sont établies selon des jugements
d’experts et sont des arrondis.
23
2. LES DÉFINITIONS, LES GRANDEURS ET LES UNITÉS EN RADIOPROTECTION
Gonades 0,08
Moelle osseuse 0,12
Sein 0,12
Colon 0,12
Foie 0,04
Poumon 0,12
Peau 0,01
Estomac 0,12
Thyroïde 0,04
Autres organes 0,23
La somme totale faisant 1,00
25
2. LES DÉFINITIONS, LES GRANDEURS ET LES UNITÉS EN RADIOPROTECTION
27
3. LES EFFETS DES RAYONNEMENTS
SUR L’ÊTRE HUMAIN :
« EST-CE QUE ÇA FAIT MAL DOCTEUR ? »
29
3. LES EFFETS DES RAYONNEMENTS SUR L’ÊTRE HUMAIN
comme valeur entre les faibles doses et les fortes doses. Ce que
l’on peut noter aussi, c’est que chacun a une sensibilité qui lui
est propre. On dit aussi que tout le monde n’a pas la même
radiosensibilité.
À partir d’une certaine dose absorbée, pour une exposition
globale, il y a un risque de décès. On appelle la dose létale 50 %
(DL50), la dose absorbée pour l’organisme entier (donc une
exposition globale), pour laquelle vous avez 50 % de chance de
décéder soixante jours après l’exposition sans traitement médical.
Cette valeur est de : DL50 = 4,5 Gy
Vous noterez qu’on s’exprime en gray pour les effets
déterministes.
31
3. LES EFFETS DES RAYONNEMENTS SUR L’ÊTRE HUMAIN
QUESTION
Effets déterministes
Effets aléatoires
33
3. LES EFFETS DES RAYONNEMENTS SUR L’ÊTRE HUMAIN
35
3. LES EFFETS DES RAYONNEMENTS SUR L’ÊTRE HUMAIN
Dose
0 1 Gy
Relation linéaire
sans seuil
Effet
Relation linéaire
quadratique
Relation quadratique
Fréquence
spontanée
QUESTION
37
3. LES EFFETS DES RAYONNEMENTS SUR L’ÊTRE HUMAIN
39
3. LES EFFETS DES RAYONNEMENTS SUR L’ÊTRE HUMAIN
41
4. LA DÉTECTION DES RAYONNEMENTS
43
4. LA DÉTECTION DES RAYONNEMENTS
L’électronique
45
4. LA DÉTECTION DES RAYONNEMENTS
47
4. LA DÉTECTION DES RAYONNEMENTS
49
4. LA DÉTECTION DES RAYONNEMENTS
Figure 11 | Les différents types de dosimètres : dosimètres pour le corps entier (a) (b),
dosimètre pour les mains (c).
51
4. LA DÉTECTION DES RAYONNEMENTS
HISTOIRE
Le compteur Geiger-Müller
Voila ce que vous trouvez sur une des annonces internet, reprise
telle quelle :
« Compteur Geiger Radex RD 1503
Rayons X, béta et gamma
Il détecte la radioactivité et divers rayonnements. Ainsi les
particules béta, les rayonnements X et gamma sont perçus avec
une très grande sensibilité...
Seuils d’alarme à 0,3, 0,6 et 1,2 µSv/h »
Il s’agit d’un appareil qui fait une mesure de débit
de dose MAIS il ne peut pas mesurer une conta-
mination. (Revoir « Le mode de fonctionnement
des détecteurs ».)
Et pourtant l’annonce dit « il détecte la radioacti-
vité » ! Autre remarque (nous avons expérimenté
ledit appareil) : la fiabilité est aussi fonction du
prix.
Vous pouvez donc faire des mesures avec ces appareils vendus à
meilleur marché. Tout dépend de ce que vous voulez mesurer. Mais
ne vous attendez pas à devenir un radioprotectionniste profes-
sionnel avec ce genre d’appareil.
53
4. LA DÉTECTION DES RAYONNEMENTS
LES DÉBUTS
Le premier cliché réalisé avec des rayons X fut la main de
madame Röntgen (cf. chapitre 1). Il est resté célèbre (cf. figure 1).
55
5. L’HISTOIRE DE LA RADIOPROTECTION
Bientôt la peau puis les ongles tombent, les doigts enflent, les
douleurs sont incessantes, « j’ai perdu trois épidermes de la main
droite et un de la main gauche, quatre de mes ongles ont disparu
de la main droite et deux de la gauche et trois autres sont prêts
à tomber. Pendant plus de six semaines j’ai été incapable de faire
quoi que ce soit de ma main droite et je ne puis tenir une plume
que depuis la perte de mes ongles... ».
57
5. L’HISTOIRE DE LA RADIOPROTECTION
QUESTION
59
5. L’HISTOIRE DE LA RADIOPROTECTION
Le principe de justification
Aucune pratique ne peut être adoptée si elle n’apporte
pas un avantage suffisant aux individus exposés ou à la
société. La CIPR confie ce rôle d’approbation aux autorités
nationales. Ainsi on pourra observer de par le monde, que
certains États trouvent justifié le recours à l’énergie nucléaire,
d’autres non.
Selon ce principe, certaines utilisations sont aujourd’hui
interdites comme l’ajout de radioactivité de manière
intentionnelle dans les jouets, les paratonnerres,
l’alimentation, les produits à usage domestiques, les bijoux.
D’autres font l’objet de restrictions conduisant à l’abandon
de certaines utilisations compte tenu des progrès techniques.
C’est le cas pour les détecteurs d’incendie qui contenaient
jusqu’à aujourd’hui, des sources radioactives et qui sont
progressivement remplacés.
Ceci conduit à des régimes de déclaration et d’autorisation
d’utilisation des sources qui figurent dans les directives
européennes et sont reprises dans la réglementation française.
Le principe d’optimisation
Si l’on considère que les effets aléatoires n’ont pas de seuil,
toute utilisation de la radioactivité, même justifiée, produira des
effets puisque l’exposition nulle n’existe pas.
La CIPR demande alors de réduire autant que faire se peut,
compte tenu de facteurs économiques et sociaux, l’exposition
aux rayonnements ionisants. Ce second principe d’optimisation
est plus souvent connu dans le monde professionnel sous
l’acronyme anglo-saxon ALARA, « As Low As Reasonably
Achievable ».
Ceci conduit à accepter un risque « limité » en utilisant des
moyens permettant de le réduire ; l’application du principe
ALARA se faisant toutefois dans une échelle d’exposition que
l’on a jugée par ailleurs acceptable ou tolérable.
Ce principe ALARA tient compte à la fois du principe de
précaution et du principe d’équité (réduire les doses au niveau
le plus bas raisonnablement possible, en commençant par les
doses les plus élevées).
61
5. L’HISTOIRE DE LA RADIOPROTECTION
Le principe de limitation
La justification est une affaire collective, l’optimisation
garantit que les expositions soient les plus basses possible, sans
qu’une valeur plafond ne soit formellement fixée.
C’est pourquoi, la CIPR, voulant une protection individuelle,
énonce un troisième principe dit de limitation : «Toute
exposition aux rayonnements ionisants sera maintenue à
titre individuel, strictement inférieure aux limites fixées par
la réglementation. »
Les limites, rappelons-le, sont fixées de manière à interdire
l’apparition de tout effet déterministe et à maintenir la fréquence
d’apparition des effets aléatoires à un niveau jugé acceptable.
Le texte français dit : « L’exposition d’une personne aux
rayonnements ionisants résultant d’une de ces activités ne
peut porter la somme des doses reçues au-delà des limites
fixées par voie réglementaire, sauf lorsque cette personne est
l’objet d’une exposition à des fins médicales ou de recherche
biomédicale ».
Nous aborderons ce point dans le chapitre sur les notions
réglementaires (chapitre 9).
63
5. L’HISTOIRE DE LA RADIOPROTECTION
• En 1990, après réestimation des doses reçues par les survivants des
bombardements atomiques, la CIPR a abaissé les limites de doses à
20 mSv/an pour les travailleurs et 1 mSv pour le public.
• Le principe de justification : une activité nucléaire (au sens, utili-
sation de sources de rayonnements) ou une intervention ne peut
être entreprise ou exercée que si elle est justifiée par les avantages
qu’elle procure, rapportés aux risques inhérents à l’exposition aux
rayonnements ionisants.
• Le principe d’optimisation (connu aussi sous le nom d’ALARA) :
l’exposition des personnes aux rayonnements ionisants résultant
d’une de ces activités ou interventions doit être maintenue au
niveau le plus faible qu’il est raisonnablement possible d’at-
teindre.
• Le principe de limitation : l’exposition d’une personne aux rayon-
nements ionisants ne peut excéder les limites fixées par voie régle-
mentaire, sauf dans le cas de l’exposition médicale.
LA RADIOPROTECTION : UN MÉTIER
Aujourd’hui, la radioprotection est devenue un métier.
Les personnes affectées dans des services de protection
contre les rayonnements sont les garants de la protection des
travailleurs, du public et de l’environnement.
Cela concerne le domaine nucléaire mais aussi médical ou
industriel.
Il existe des formations initiales qui débutent au niveau CAP/BEP.
Il y a ensuite des formations au niveau baccalauréat, la formation de
technicien en radioprotection et d’autres à des niveaux supérieurs.
C’est le cas du brevet de technicien supérieur en radioprotection
(niveau bac + 2), puis des licences professionnelles au niveau bac
+ 3. Celles-ci sont reconnues par l’éducation nationale.
65
6. LA RADIOPROTECTION
LE RADIOPROTECTIONNISTE : UN PRÉVENTEUR
Le radioprotectionniste applique et fait appliquer les principes
de radioprotection dont nous venons de parler.
(a)
(b)
Figure 1 | Contrôles sur site : (a) mesure de débit de dose ; (b) mesure de la conta-
mination surfacique.
67
6. LA RADIOPROTECTION
NUCLÉAIRE ET RADIOLOGIQUE
Les mots « nucléaire » et « radiologique » sont fréquemment
utilisés l’un pour l’autre comme s’ils avaient la même
Nucléaire
La racine latine du mot nucléaire est « nucleus », le noyau.
Il est fait référence au noyau d’un atome, et est « nucléaire »
tout ce qui implique un noyau d’atome et sa transformation
dans une réaction nucléaire en un autre noyau.
Une bombe atomique est en fait une bombe nucléaire
mettant en jeu une réaction nucléaire en chaîne de fission de
noyaux d’uranium ou de plutonium, ou bien une réaction de
fusion de noyaux légers (hydrogène, tritium).
Une centrale nucléaire productrice d’électricité est bien
nucléaire car elle utilise une réaction nucléaire en chaîne
contrôlée pour que la fission des noyaux d’atomes produise de
la chaleur sans qu’il y ait le phénomène explosif de la bombe.
La médecine nucléaire fait référence à une spécialité
d’imagerie médicale diagnostique utilisant des molécules
marquées par un élément à noyau radioactif. Ces molécules,
ou radiopharmaceutiques, administrées à un patient, vont se
fixer de façon spécifique sur une cible biologique.
Leur distribution est repérée par le rayonnement γ pénétrant
émis par le noyau radioactif. La médecine nucléaire est aussi
une spécialité de radiothérapie interne.
Pourquoi l’adjectif nucléaire est-il attaché à cette spécialité
médicale depuis son origine ?
Les produits radioactifs utilisés sont d’origine artificielle.
Ils ont été et sont encore produits, pour la majorité d’entre
eux, dans des réacteurs nucléaires. De plus, lors de l’émission
69
6. LA RADIOPROTECTION
Radiologique
La racine latine du mot radiologique est « radius », rayon.
Le terme « radiologique » englobe donc tous les rayonnements,
quelle que soit leur origine.
Ces rayonnements ont 3 origines possibles :
• Le rayonnement est émis par un noyau lors d’une
réaction nucléaire (fusion, fission, collision) ou d’une
désintégration lorsqu’un noyau instable retourne vers
un état de stabilité. Les rayonnements émis par les
radionucléides sont alors les rayonnements que nous
avons vus dans le premier paragraphe (alpha, bêta et
gamma) ; des neutrons et protons sont aussi émis lors
des réactions nucléaires.
• Le rayonnement est émis lors du mouvement des électrons
qui entourent un noyau d’atome suite à la disparition de
l’un d’eux. Ce rayonnement est appelé rayon X.
Discussion
La radiologie médicale, au sens du langage courant, utilise
les rayons X pour faire des images des organes. La source de
rayons X, appelée tube à rayons X, est extérieure au patient. Il
n’y a pas de produits radioactifs.
71
6. LA RADIOPROTECTION
73
6. LA RADIOPROTECTION
QUESTION
RADIOÉLÉMENT ET RADIONUCLÉIDE
Ces deux mots se ressemblent étrangement. Ils sont souvent
utilisés l’un pour l’autre, même par les professionnels. Mais ils
ne veulent pas dire la même chose.
Henri Métivier, éditeur en chef de la revue « Radioprotection »,
en avait donné une définition précise.
• L’uranium est un élément chimique, une famille composée
de différents atomes qui sont tous radioactifs : ils comportent
trop de protons et de neutrons.
U U U U U U U
233 234 235 236 237 238 239
INCIDENTS ET ACCIDENTS
Il y a eu dans le monde depuis 1945, environ 400 accidents
qui ont entraîné la mort d’environ une centaine de personnes,
en dehors des catastrophes nucléaires telles que Tchernobyl.
Voici 5 exemples :
• Goiânia (Brésil 1987) :
Une source radioactive de césium-137 a été oubliée dans un
hôpital abandonné. Cette source radioactive qui servait à faire
de la radiothérapie a été « récupérée » par des personnes venant
« s’approvisionner » en ferrailles dans l’établissement.
Après avoir découpé l’irradiateur, ils ont mis à nu la
source radioactive. Bilan : 249 personnes contaminées ;
plus de 10 000 personnes suivies médicalement, plus de
100 000 anthropogammamétries (voir chapitre 4) et quatre
décès précoces.
• Forbach (1991) :
Un accélérateur industriel pulvérisait des plaques de téflon
sous un faisceau extrêmement intense d’électrons. En dépit des
consignes de sécurité, on a envoyé trois personnes d’une société
intérimaire à l’intérieur de l’irradiateur (par la sortie des colis
75
6. LA RADIOPROTECTION
77
7. PROTECTION CONTRE L’EXPOSITION
EXTERNE : « LA SOURCE DE
RAYONNEMENT EST À L’EXTÉRIEUR
DES PERSONNES »
79
7. PROTECTION CONTRE L’EXPOSITION EXTERNE
LE TEMPS
Dans un cadre professionnel, pour réduire le temps
d’exposition, ce sont souvent des mesures de bon sens à mettre
en œuvre. On peut les résumer comme suit :
a) Préparer soigneusement le travail que l’on doit effectuer :
• réunir tout le matériel dont on aura besoin (avoir une liste
exhaustive) ;
• utiliser des matériels adaptés et performants ;
• effectuer une répétition en simulation (en absence de toute
radioactivité) pour vérifier toute la manipulation.
b) Prendre en compte les expériences acquises dans les
manipulations antérieures.
c) Si nécessaire, partager le temps d’intervention entre plusieurs
personnes.
LA DISTANCE
Toujours dans un cadre professionnel, on peut estimer les
doses absorbées en fonction de l’activité du produit radioactif
et de la distance à laquelle on se trouve.
Le débit de dose absorbée en un point est proportionnel à
l’inverse du carré de la distance séparant ce point, de celui où
se trouve la source radioactive (pour les sources qui émettent
des rayonnements gamma) (cf. les portées des rayonnements
dans le chapitre 2).
10
Débit de dose à 2m = = 2,5 µGy / h
4
Il ne faut donc jamais saisir une source radioactive avec les doigts.
LES ÉCRANS
En fonction du rayonnement, on utilise un écran adapté.
En ce qui concerne les rayonnements alpha et bêta, si on
place un écran d’une épaisseur suffisante, l’arrêt total des
rayonnements est garanti.
Par exemple, la couche de peau morte que nous avons en
permanence (0,07 mm) suffit à arrêter les rayonnements alpha.
À l’inverse pour les rayonnements X et gamma, même en
plaçant un écran de forte épaisseur, il y a toujours la probabilité
qu’un rayonnement traverse l’écran. Évidemment plus l’écran
est épais plus la probabilité diminue.
81
7. PROTECTION CONTRE L’EXPOSITION EXTERNE
ANECDOTE
83
7. PROTECTION CONTRE L’EXPOSITION EXTERNE
LE NEUTRON
Ah ! Voila une particule dont nous n’avions pas encore parlé…
Son émission n’est pas vraiment due à la radioactivité. C’est
la rupture de gros atomes comme l’uranium ou le plutonium
qui provoque ces émissions, ce qu’on appelle la fission
nucléaire.
Le neutron sous son air simple, est une particule très
complexe.
C’est d’abord une particule non chargée d’électricité. C’est
parce qu’elle aura déplacé une particule chargée qu’on pourra
constater qu’il y a eu interaction. Le neutron est une particule
qui peut prendre des énergies très variables.
Les neutrons n’interagissent qu’avec les noyaux des atomes
du matériau traversé. Que se passe-t-il en cas de rencontre
avec le noyau d’un atome quelconque ? Le neutron pénètre
dans le noyau cible. Le noyau composé ainsi constitué, après
une brève durée de vie, émet un rayonnement qui peut être un
rayonnement γ, une particule α, un proton, etc. ou qui éclate en
deux ou plusieurs fragments. Dans ce dernier cas des produits
de fission sont créés.
La fission d’un atome d’uranium-235 (la rupture) dégage
une énergie élevée, en partie transmise à deux ou à trois
neutrons. Pour obtenir une nouvelle fission avec les autres
noyaux d’uranium, il faut que la vitesse de ces neutrons
diminue notablement. Pour les ralentir efficacement, il faut
utiliser des substances constituées d’atomes légers dont
la masse est proche de la leur : le meilleur ralentisseur est
l’hydrogène.
Mais s’il y a trop de neutrons, après les avoir ralentis, il
faut les absorber. Le bore et le cadmium sont des éléments
chimiques qui raffolent des neutrons. Une fois intégrés dans
les écrans, il faut penser à mettre un écran supplémentaire
pour prévenir les émissions de rayonnements secondaires (γ,
α, proton, etc.).
85
7. PROTECTION CONTRE L’EXPOSITION EXTERNE
87
8. PROTECTION CONTRE LA CONTAMINATION
Figure 1 | Tenues vestimentaires de protection. (a) gants en latex ; (b) blouse standard ;
(c) tenue coton ; (d) tenue tissu non tissé (TVVEK).
89
8. PROTECTION CONTRE LA CONTAMINATION
(a) (b)
Figure 2 | Appareils de protection des voies respiratoires. (a) masque filtrant.
(b) appareil respiratoire individuel.
91
8. PROTECTION CONTRE LA CONTAMINATION
93
8. PROTECTION CONTRE LA CONTAMINATION
ANECDOTE
95
8. PROTECTION CONTRE LA CONTAMINATION
97
8. PROTECTION CONTRE LA CONTAMINATION
99
9. NOTIONS SUR LA RÉGLEMENTATION
101
9. NOTIONS SUR LA RÉGLEMENTATION
L’INSPECTION DU TRAVAIL
L’inspection du travail contrôle les conditions d’hygiène et de
sécurité dans tous les domaines (environ 1500 agents).
On peut comparer le nombre des inspecteurs du travail par
rapport à ceux de l’ASN (1500/450).
103
9. NOTIONS SUR LA RÉGLEMENTATION
QUESTION
105
9. NOTIONS SUR LA RÉGLEMENTATION
107
9. NOTIONS SUR LA RÉGLEMENTATION
Dose efficace
Exposition globale Organisme entier
= 1 mSv
Dose équivalente
Exposition Peau
= 50 mSv
partielle Cristallin
= 15 mSv
109
9. NOTIONS SUR LA RÉGLEMENTATION
< 1/10e
des limites < 3/10e des limites < 1 limite > 1 limite
annuelles ou annuelles annuelle annuelle
1 mSv
Personnes du Travailleurs de
public catégorie B
Travailleurs de
catégorie A
Travailleurs non Étudiants, apprentis
exposés âgés de 16 à 18 ans
À noter : ne sont considérées que les limites d’exposition définies pour les travailleurs. Le clas-
sement n’est qu’un repère pour adapter la surveillance des doses et la surveillance médicale.
Accès réglementé
Accès réglementé
111
9. NOTIONS SUR LA RÉGLEMENTATION
Figure 4 | Signalisation d’une zone spécialement contrôlée. On n’entre pas dans ces
zones sans autorisation préalable.
Zone contrôlée
Accès interdit
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9. NOTIONS SUR LA RÉGLEMENTATION
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9. NOTIONS SUR LA RÉGLEMENTATION
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9. NOTIONS SUR LA RÉGLEMENTATION
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10. LES SOURCES NATURELLES DE RAYONNEMENTS QUI NOUS ENTOURENT
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10. LES SOURCES NATURELLES DE RAYONNEMENTS QUI NOUS ENTOURENT
LE RADON
Un descendant radioactif comme le radium-226 est produit
en permanence par la désintégration de l’uranium-238. Celui-
ci se transforme à son tour, lentement, en un gaz radioactif, le
radon-222, qui va émaner des sols dans l’air que nous respirons.
À lui seul, il constitue plus du tiers de l’exposition naturelle
reçue en France. Il est aussi plus important dans les régions
granitiques.
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10. LES SOURCES NATURELLES DE RAYONNEMENTS QUI NOUS ENTOURENT
ANECDOTE
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10. LES SOURCES NATURELLES DE RAYONNEMENTS QUI NOUS ENTOURENT
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10. LES SOURCES NATURELLES DE RAYONNEMENTS QUI NOUS ENTOURENT
Tous ces exemples ont été donnés pour montrer que même
en présence de substances radioactives naturelles, on ne peut
pas faire ce que l’on veut et que la réglementation encadre un
bon nombre d’activités.
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11. LES PREMIÈRES SOURCES ARTIFICIELLES DE RAYONNEMENTS
Cherchez l’erreur !
La photo ci-dessous est une des premières photos de radioscopie
prise en 1910. C’est probablement un faux...
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11. LES PREMIÈRES SOURCES ARTIFICIELLES DE RAYONNEMENTS
L’extraction du radium
En 1904, le radium est extrait dans l’usine de Nogent-sur-Marne.
Sur ce site sera construite, plus tard, une école maternelle qui
portera le nom de « Pierre et Marie Curie ». Comme le montre
la cartographie ci-après faite par l’IRSN en 1995, ce site a été
mal nettoyé et on peut encore y trouver des débits de dose non
négligeables.
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11. LES PREMIÈRES SOURCES ARTIFICIELLES DE RAYONNEMENTS
Figure 3 | Série de publicités de l’époque pour être en beauté ! (a) et (b) crèmes pour
le visage et le corps ; (c) produit capillaire au radium.
Figure 5 | Pour tous les goûts ! (a) chocolat au radium ; (b) alimentation pour animaux
au radium ; (c) cendrier contenant de l’uranium afin d’être luminescent dans le noir.
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11. LES PREMIÈRES SOURCES ARTIFICIELLES DE RAYONNEMENTS
Figure 7 | Pour être à l’heure. Comme pour le cendrier, les aiguilles et les chiffres
« brillaient » dans le noir.
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11. LES PREMIÈRES SOURCES ARTIFICIELLES DE RAYONNEMENTS
• Les formes, les dimensions et les couleurs des objets qui sont ou
qui contiennent des sources radioactives sont si variées qu’il est
impossible d’en faire un catalogue exhaustif.
• Dans les années 1920, on pensait que l’ajout de la radioactivité
était bénéfique à l’être humain malgré des signes qui indiquaient
déjà le contraire. Le radium a donc été mis à « toutes les
sauces » et il y en avait pour tous les goûts !
• L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA)
a lancé plusieurs campagnes successives de récupération des objets
contenant du radium. Il reste cependant un certain nombre de
sites pollués par cette activité.
LE RADIODIAGNOSTIC OU LA RADIOLOGIE
Le radiodiagnostic constitue en France, la principale cause de
l’exposition médicale en raison de sa grande fréquence : plus
de 70 millions d’actes par an, soit plus d’un par personne en
moyenne.
Le radiodiagnostic (la radiographie que vous connaissez
dans le cabinet de radiologie près de chez vous ou chez votre
dentiste) génère de faibles doses. Le risque d’exposition est
faible (cf. figures 1 et 2).
(a) (b)
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12. LES SOURCES ARTIFICIELLES D'ORIGINE MÉDICALE
Mammographie 10
Crâne face 5
Crâne profil 3
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12. LES SOURCES ARTIFICIELLES D'ORIGINE MÉDICALE
LE SCANNER
Le scanner (cf. figure 4) est un examen médical qui s’est
banalisé. Un peu trop peut-être, puisque c’est lui qui a contribué à
l’augmentation de la dose moyenne reçue dans le domaine médical.
Ce sont des examens assez irradiants puisque le patient reçoit
de 3 à 5 mSv par coupe de tissus examinés sur une moyenne
variant de cinq à dix coupes (selon l’épaisseur).
LA MÉDECINE NUCLÉAIRE
Souvenez-vous du chapitre 5 : nucléaire !
La médecine nucléaire (imagerie médicale et thérapie) réside
dans l’injection au patient, de produits radioactifs ayant une
période courte.
En diagnostic, les doses reçues sont faibles ; en thérapie,
elles sont fortes.
Il y a des contraintes dans cette technique puisqu’il faut
prendre en compte la durée d’hospitalisation des patients pour
certains produits.
143
12. LES SOURCES ARTIFICIELLES D'ORIGINE MÉDICALE
QUESTION
ANECDOTE
LA RADIOTHÉRAPIE
La radiothérapie est utilisée pour le traitement des cancers.
C’est un succès puisqu’aujourd’hui, de nombreux patients sont
soignés.
Ce sont les examens médicaux les plus irradiants puisque les
doses reçues peuvent aller jusqu’à 80 gray (attention sur une
145
12. LES SOURCES ARTIFICIELLES D'ORIGINE MÉDICALE
LA CURIETHÉRAPIE
Enfin, avec la curiethérapie on peut implanter une petite
source radioactive (cf. figure 9) dans le patient au plus près de
la tumeur.
Certains cancers génitaux ou celui de la prostate sont traités
de cette manière. La taille de la source correspond à un grain
de riz.
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12. LES SOURCES ARTIFICIELLES D'ORIGINE MÉDICALE
LES JAUGES
Les « jauges » représentent 70 % des sources scellées. On
appelle source scellée, une source radioactive enfermée dans
une enveloppe étanche.
Elles servent à réaliser des mesures d’épaisseur, de densité, de
poids et de niveau. On trouve des sources d’activité moyenne
installées à poste fixe.
Le principe en est le suivant : on mesure l’absorption des
rayonnements par les matières, celle-ci étant proportionnelle
aux épaisseurs et aux densités traversées (cf. figure 1).
On peut aussi contrôler l’épaisseur d’un carton au cours de sa
fabrication ou bien le niveau de liquides, de poudres, de grains,
de minerais, dans des réservoirs (cf. figure 2).
149
13. LES SOURCES RADIOACTIVES INDUSTRIELLES
(a) (b)
Figure 2 | Exemple de jauges. (a) mesure de niveau ; (b) jauge de mesure d’épaisseur
de papier.
151
13. LES SOURCES RADIOACTIVES INDUSTRIELLES
LES ANALYSEURS
Certains analyseurs d’air (cf. figure 6) comme ceux implantés
dans les réseaux de mesure de pollution de l’air atmosphérique,
contiennent de petites sources de carbone-14.
C’est le rayonnement beta émis par le carbone-14 qui
est intéressant car une faible couche de poussière atténue
notablement le rayonnement.
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13. LES SOURCES RADIOACTIVES INDUSTRIELLES
LES GAMMAGRAPHES
Les gammagraphes, au nombre de 850 en France, constituent
le parc d’appareils ayant les sources les plus actives (cf.
figures 9 et 10). La perte d’une de ces sources peut se terminer
dramatiquement comme à Yanango (voir chapitre 5).
155
13. LES SOURCES RADIOACTIVES INDUSTRIELLES
LE PATRIMOINE HISTORIQUE
Il existe des installations dédiées à la conservation du patrimoine
historique, comme l’installation NUCLE ART à Grenoble.
On utilise maintenant de plus en plus, des générateurs X
et des appareils plus sophistiqués comme des accélérateurs de
particules (cf. figure 12). C’est le cas au musée du Louvre qui
possède un accélérateur « Van de Graaf » (du nom du concepteur
de ces machines).
LES CONTRÔLEURS
Dans le domaine du contrôle, les générateurs X sont de plus en
plus répandus. Par exemple pour vérifier le contenu d’une boîte
de conserve (cf. figure 13) ou encore tous les objets contenus
dans les bagages de soute ou à main (cf. figure 14) des personnes
qui prennent l’avion, surtout après le 11 septembre 2001.
157
13. LES SOURCES RADIOACTIVES INDUSTRIELLES
159
13. LES SOURCES RADIOACTIVES INDUSTRIELLES
161
14. LES SOURCES RADIOACTIVES
D’ORIGINE NUCLÉAIRE
163
14. LES SOURCES RADIOACTIVES D’ORIGINE NUCLÉAIRE
(a) (b)
(c) (d)
(a) (b)
QUESTION
165
14. LES SOURCES RADIOACTIVES D’ORIGINE NUCLÉAIRE
(a)
(b)
Figure 5 | (a) Signalétique pour un colis irradiant que l’on peut poser par exemple sur
un véhicule de transport (b).
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15. LES DÉCHETS RADIOACTIFS :
« QUE FAIT-ON DES OBJETS RADIOACTIFS
QUAND ÇA NE SERT PLUS ? »
L’ANDRA
Créée au sein du CEA le 7 novembre 1979, l’Agence nationale
pour la gestion des déchets radioactifs, l’ANDRA, est chargée
de la collecte et la gestion des déchets radioactifs. C’est un
établissement public à caractère industriel et commercial
depuis 1991.
La loi du 28 juin 2006 de programme relative à la gestion
durable des matières et déchets radioactifs précise, hormis
les missions et le statut de l’ANDRA, un certain nombre de
positions :
• protection de la nature, de l’environnement et du public,
maintenant et pour le futur ;
• le stockage souterrain définitif de produits industriels
dangereux en couches géologiques profondes est soumis à
une décision du parlement français ;
• pas de stockage définitif de déchets radioactifs étrangers ;
169
15. LES DÉCHETS RADIOACTIFS
• haute activité ;
• déchets alpha ;
• faible activité et très faible activité (filières existantes).
(a)
(b)
LE PRINCIPE DE SÛRETÉ
Les confinements doivent garantir l’exposition la plus faible
possible pour les populations.
Les méthodes de conditionnement actuelles sont :
• résidus effluents : ciment ;
• déchets bêta-gamma : ciment ;
• résines : enrobage résines ;
• déchets haute activité : vitrification.
171
15. LES DÉCHETS RADIOACTIFS
173
15. LES DÉCHETS RADIOACTIFS
Les institutions
L’Autorité de sûreté nucléaire : www.asn.fr
L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire : www.irsn.fr
L’Institut national de recherche en sécurité : www.inrs.fr
175
CRÉDITS PHOTOS
Chapitre 1 Figure encadré « cherchez
Figure 2 : droits réservés. l’erreur » : droits réservés.
Figure encadré « l’extraction du
Chapitre 3 radium » : cartographies IPSN
Figure 1 : Yuvanoé/CEA.
Patrice Charbonneau.
Chapitre 4 Figures 3 à 10 : droits réservés.
Figure 1 : Canberra.
Chapitre 12
Figure 2 : Saphymo.
Figures 1, 4, 5 : Siemens.
Figure 3 : Berthold (gauche)
APVL (milieu) Saphymo (droite). Figure 2 : Ardet.
Figure 4 : droits réservés. Figure 6 : IBA.
Figure 5 : Berthold (gauche) Figure 8 : Guy Lebègue.
Mirion (droite). Chapitre 13
Figures 6,7 : EDF.
Figures 2 : Berthold France.
Figure 8 : Cegelec (gauche)
Figures 3, 4 : droits réservés.
Berthold (milieu) Mirion (droite).
Figure 5 : B. Schafer (haut).
Figure 9 : Berthold.
Figure 6 : Société environnement
Figure 10: Chambre d’ionisation
(Canberra) Geiger-Müller SA.
compensé (Carmelec) Compteur Figure 7 : Lindqvist International.
proportionnel (APVL). Figure 8 : Fondiselectronic
Figure 11 : Landauer – IRSN. (gauche) Arelco (droite).
Figure encadré p. 53 : Radex. Figures 9, 10 : Cegelec.
Figure 11 : GE Inspection
Chapitre 6 Technologies.
Figure 1b : EDF. Figure 12 : C2RMF.
Chapitre 8 Figures 14, 16, 17 : HTDS.
Figure 1 : droits réservés. Figure 18 : B. Carrez labo ponts et
Figure 2 : ASN. chaussées Autun.
Figure 19 : droits réservés..
Chapitre 10
Figure 2 : carte radon ASN. Chapitre 14
Figure 3 : droits réservés. Figures 1, 2, 3, 4 : droits réservés.
Chapitre 11 Chapitre 15
Figure 2 : droits réservés. Figures 1, 2, 3, 4 : droits réservés.
Sonde
SABG-15+
Sonde
SG-1R
Colibri® TTC
Sonde
SAB-100
Sonde
SVLD
www.canberra.com
Solutions de mesure pour la santé et la sécurité
Radiamètres
Contaminamètres
Portiques déchets
Balises α, β, γ, Iodes, Gaz, Eau
Compteurs bas bruit de fond
Balises pour l'environnement
http:\\www.berthold.fr
Créée en 1994, APVL ingénierie est une société française, qui
propose une gamme complète de produits pour la radioprotection
et la dosimétrie. Nous développons nos propres logiciels associés
et créons une base documentaire en langue française.
Notre savoir-faire
Conseil en radioprotection et dosimétrie, étude
des besoins
Commercialisation de matériels et de logiciels
associés
Formation
Installation et mise en service
Études et développement
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Certification N° 791 E ZZZDSYOFRPLQIR#DSYOFRP