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Dictionnaire de Didactique des Langues

dirigé par Robert Galisson /Daniel Coste


Hachette, 1976

1 Acquisition, n. f., p. 14

1 Acquisition du langage :
- développement et maniement progressif et simultané des fonctions et des connaissances qui
conditionnent l´activité langagière de l´enfant
- l´étude du développement des fonctions langagières (genèse des relations et des comportements
avec le monde…) a longtemps relevé de la psychologie
- l´étude du développement des connaissances langagières (particularités du langage enfantin,
évolution…) relevant de la linguistique
- aujourd´hui on ne cherche plus à tracer une ligne de démarcation entre fonctions et connaissances,
leur étude combinée constitue le principal objectif d´une discipline nommée psycholinguistique

2 Processus d´acquisition :
- mise en place d´activités ou de dispositions permettant la fixation, volontaire ou non, d´un donné
perçu

3 Ce qui a été acquis :


- ce qui n´est pas inné, pas immédiatement disponible à la naissance
- en pédagogie on emploie ce terme pour désigner les notions ponctuelles qui sont censées avoir été
fixées par l´élève (comparable à connaissances), p. ex. « acquisition de la leçon 7 », ces notions
ponctuelles sont :
- repérables à l´intérieur d´un cours donné
- pondérables (représentant une quantité bien définie de matière qui est contrôlable en cours d
´apprentissage)
- disponibles après effort de réévocation

2 Apprentissage, n. m., p. 41-42

1 Modelage ou réglage d´un comportement adaptatif conforme aux exigences d´une situation
nouvelle ou aux modalités contraignantes d´une procédure
- acquisition et organisation de répertoires moteurs concrets ou symboliques non disponibles à la
naissance
- chez les animaux : apprentissage par essais et erreurs, donnant une courbe de progrès soumise à d
´assez fortes oscillations jusqu´à un pourcentage élevé de réactions correctes et apprentissage intuitif
comportant une adaptation brusque par compréhension

Courbe d´apprentissage :
- courbe obtenue lorsque l´on porte en abscisses les différentes périodes d´apprentissage ou les
répétitions successives d´une même épreuve et en ordonnées les résultats obtenues pour chaque
période de répétition
- indique l´allure du progrès sous l´influence de l´exercice

1
2 ce terme est employé sous forme générale pour désigner le processus d´acquisition mnémonique,
principalement dans l´ordre des activités motrices
- la courbe d´appr. est alors celle du progrès de l´acquisition

3 Apprentissage d´une langue


- les théories de l´appr. sont liées à la conception qu´on peut se faire de l´objet de l´apprentissage
 la maîtrise d´une langue est considérée comme un ensemble de comportements
élémentaires acquis et quasi automatisés
 la maîtrise d´une langue est considérée comme la mise en œuvre d´une compétence quasi
innée
- question centrale : Comment apprend-on une langue ? – cette question présuppose la question :
Qu´est-ce que savoir une langue ?

3 Bilinguisme, n. m., p. 69-70

- situation qui caractérise les communautés linguistiques et les individus installés dans les régions,
des pays où deux langues (bilinguisme) et plus (multilinguisme = plurilinguisme) sont utilisées
concurremment
- un bruxellois usant du flamand et du français se trouve dans des situations de b.
- l´étude du b. relève en premier lieu de la sociolinguistique : quel est le statut des langues en
présence, comment utilise-t-on ces langues, dans quelles situations de communication les emploie-t-
on, quelle est le prestige de ces langues, répartition démographique et sociale des locuteurs
bilingues ou monolingues
- relève aussi de la psycholinguistique : les conséquences des contacts linguistiques auxquels le
locuteur b. est exposé, la facilité ou la difficulté qu´il peut avoir pour acquérir ou apprendre une
autre langue étrangère
- relève d´études proprement linguistiques :
- au cadre d´une linguistique structurale d´inspiration saussurienne (tenant compte de la langue
plutôt que de la parole) les faits de b. sont embarrassants et hybrides – c´est pourquoi on y préfère
dire qu´il n´y a pas de b., mais plutôt des bilingues = locuteurs individuels qui, dans l´acte de la
parole, passent plus ou moins habilement d´un système à l´autre ou au contraire les mélangent
- par conséquence il incombe à la linguistique appliquée, plus particulièrement à la linguistique
contrastive de chercher les solutions aux problèmes pratiques que la l. saussurienne orthodoxe ne
peut pas résoudre :
- le passage d´un système l. à un autre par un locuteur individuel ou
- l´interaction des systèmes dans une communauté

=> deux tendances de recherches contemporaines sur le b. :


- George Mounin (1963) a proposé de faire entrer dans le cadre du b. toutes les situations où un
individu est amené à utiliser alternativement des langues différentes : l´interprète, le traducteur et
même l´élève débutant dans l´apprentissage d´une L2 se trouvant dans une situation de b.
- Uriel Weinreich et Maurice Houis (1971) ont élargi le cadre du multilinguisme en insistant sur la
généralité de ce phénomène (Belgique, Suisse… statut officiel de plusieurs langues ainsi que toutes
les communautés humaines où des parlers différents se font concurrence, villages africains, quartiers
des grandes villes comme Paris, Berlin ou Chicago, banlieues ouvrières…)
- ces auteurs appellent à développer les recherches sociolinguistiques portant sur les interactions
structurelles entre des systèmes linguistiques différents

2
(≠ diglossie : situation qui caractérise les individus, les groupes d´individus ou les communautés
linguistiques utilisant concurremment deux parlers ou deux variétés d´une même langue, p. ex.
français standard et patois, français académique et argot parlé
≠ pluriglossie : expérience vécue par tout sujet parlant qui fait usage des divers registres et niveaux d
´une langue
- mettent en cause des variations dans la prononciation et dans le lexique)

4 Faute, n. f., p. 215-216

- désigne divers types d´erreurs ou d´écarts par rapport à des normes diverses
- les normes varient historiquement : changement intervenu dans le système, modification des arrêts
ou fantaisies de l´usage qui peuvent rendre correct ce qui était considéré comme fautif
- les normes varient en synchronie : après que + subjonctif n´est pas toujours considéré comme fautif
- actuellement : relativisation de la notion de faute
- étant donné le fait que la notion de faute est souvent affectée d´une valeur dépréciative, il serait
préférable d´éviter ce mot en situation d´apprentissage
- qu´on préfère les termes erreur ou inadéquation : il s´agit toujours des entorses au système ou à l
´usage, p. ex. Tu le me donneras demain. Il encore n´est pas venu.
- les causes des fautes (souvent elles s´entremêlent ou s´ajoutent) :
 méconnaissance ou connaissance incomplète ou inexacte des règles de la langue (ces fautes
présentent un caractère systématique : interférence, application de règles inadéquates… qui
permet de mettre au jour des systèmes de fautes, de mieux diagnostiquer l´origine et la
cohérence
 fautes imputables à des ratés dans la production des énoncés (lapsus, défaut de
prononciation, rupture de construction…) tenant soit à des incidents passagers et aléatoires
de réalisation, soit à des causes touchant les organes de la parole (pathologie) ou à la
fatigue…
=> analyse des fautes : nécessaire pour établir une stratégie de correction, surtout au niveau de la
prononciation car l´élève n´entend pas, ne diagnostique pas sa faute et ne met donc pas en jeu le
processus d´autocorrection (transgression d´une norme phonématique et prosodique due à une
interférence avec la L1)
- réaction des théories d´apprentissage :
 élimination systématique (Skinner) jusqu´à une automatisation
 résignation (c´est quelque chose d´inévitable)
 une composante nécessaire du processus d´acquisition, conçu comme une série d´essais et d
´erreurs, de grammaires transitoires qui constitueraient autant de paliers dans l
´apprentissage – pour le professeur la faute est un révélateur des points faibles et
symptômes

5 Interférence, n. f., p. 291-292

1 En psychologie appliquée : effet négatif d´un apprentissage sur un autre (contraire de transfert)
2 En didactique des langues : difficultés rencontrées par l´élève et fautes qu´il commet en langues
étrangères du fait de l´influence de sa langue maternelle ou d´une autre langue étrangère étudiée
antérieurement

3
- peuvent affecter les différents niveaux d´organisation du langage : interférences phonologiques ou
phonétiques, i. grammaticales, i. sémantiques /lexicales (faux amis), i. culturelles
- en linguistique appliquée, les études comparatives ou contrastives ont pour ambition de prédire et
d´expliquer les interférences et de proposer des techniques préventives ou correctives ; ces études
sont fondés sur des comparaisons structurales des langues ou des études systématiques de fautes
Réflexion et exemples :
*
Garnier [garnier] – avec prononciation du son /r/ à la fin du mot
*
Citroën [tsitroen] – avec le son /c/
*
Il a aidé à sa sœur.
*
Demande-le de nous accorder un peu plus de temps. (au lieu de demande-lui)
*
régisseur (upravitelj, au lieu de metteur en scène, réalisateur – faux ami)

6 Motivation, n. f., p. 360-361

1 En psychologie du comportement : un principe de forces qui poussent les organismes à atteindre


un but
- une variable nécessaire à l´explication des comportements et qui doit être différenciée des besoins
dont elle émane, des attitudes qui peuvent la déterminer ou qu´elle peut sous-tendre, des intérêts
qui constituent l´aspect affectif de la relation établie entre les besoins (et motivations) et les objets
susceptibles de les satisfaire
- une notion complexe, non observable (on ne peut observer que le comportement)
- on peut aussi la définir comme un état de dissociation et de tension qui met en mouvement l
´organisme jusqu´à ce qu´il ait réduit la tension et retrouvé son unité
- pour Piaget (Neuchâtel 1896 – Genève 1980) correspond à l´aspect énergétique des
comportements, associé aux aspects cognitifs qui en assurent la structuration ; les motivations se
présentent sous forme d´ensembles complexes où elles entrent en conflit – certaines sont
supprimées, d´autres dérivées ou renforcées – les comportements observés dépendent de l´issue du
conflit
- causes :
 besoins physiologiques (faim, soif…), auxquels correspondent les motivations primaires
 besoins socio-économiques et culturels auxquels correspondent des motivations complexes,
secondaires, souvent acquises par conditionnement (principe de la société de consommation
Reflexion : Abraham Harold Maslov, USA (1954) a classé les besoins humains par ordre
d’importance en cinq niveaux. Le classement correspond à l’ordre dans lequel ils apparaissent à
l’individu; la satisfaction des besoins d’un niveau engendrant les besoins du niveau suivant. 1
Besoin physiologique > 2 Besoin de sécurité > 3 Besoin d´appartenance > 4 Besoin d´estime > 5
Besoin de s´accomplir

- caractère :
 permanent ou transitoire – dans la didactique il est souvent difficile d´entretenir les
motivations
 conscient ou inconscient – raison objective ou affectives
2 En enseignement des langues : on peut se demander s´il n´est pas préférable de s´interroger sur le
rôle des attitudes plutôt que sur le rôle de la motivation proprement dite (Lambert et Gardner ont
montré que les attitudes étaient déterminantes dans l´apprentissage des L2 – attitudes à l´égard des
communautés qui parlent ces langues, de la culture véhiculée par les langues en question)
- motivation intégrative et motivation instrumentale (Gardner et Lambert)

4
Réflexion : (Edward L. Deci 1975 USA, Richard M. Ryan, USA 1977) ont introduit la distinction
entre la
 motivation intrisèque : intrinzična, l’action est conduite uniquement par l’intérêt et le
plaisir que l’individu trouve à l’action ; il n´y a pas d´attente de récompense externe
 et motivation extrisèque : ekstrinzična, l’action est provoquée par une circonstance
extérieure à l’individu (récompense, punition, pression sociale, obtention de l’approbation
d’une personne tierce...).
 amotivation : l’individu a le sentiment d’être soumis à des facteurs hors de tout contrôle ;
sentiment de ne plus être capable de prévoir les conséquences de ses actions ; désespoir

8 Structuro-global, adj., p. 528-529

- adjectif associé au terme « méthode audio-visuelle » dans l´expression « méthode audio-visuelle


structuro-globale » ou « méthode structuro-globale audio-visuelle »
- désigne un ensemble de choix méthodologiques qui, à partir des travaux de Guberina et de Rivenc,
ont donné naissance à la première « méthode audio-visuelle » appliquée à l´enseignement du
français, langue étrangère : Voix et Images de France
- il est essentiel de ne pas comprendre le mot « structure » comme une organisation linguistique
formelle, mais de l´appliquer au fonctionnement structural de notre cerveau et de tenir compte des
conditions d´obtention de ses réponses optimales
« Tout apprentissage linguistique suppose que l´élève est plongé au départ dans une situation de
communication qu´il perçoit d´abord globalement par voie audio-visuelle. C´est par approximations
successives que l´élève – guidé par le professeur – parviendra à rendre signifiantes et à intégrer dans
son comportement linguistique, en vue de nouvelles performances de communication, des séries de
micro-systèmes faisant partie du système linguistique à apprendre. » (P. Rivenc, 1972)
- application : surtout à la correction phonétique dans le système dit « verbo-tonal »
Réflexion : Guberina – micro- et macro-mouvements ; laboratoires phonétiques pour la correction
phonétique dans le monde entier ; provenance de la méthode audio-visuelle – army method of
teaching foreign languages, USA, méthodologie militaire – basée sur la théorie du
comportementalisme (behaviourism), démontrant que certains traits des êtres vivants peuvent
être entraînés grâce à un système de renforcement : l’utilisation positive d’une capacité sera
récompensée alors qu’une mauvaise utilisation d’une capacité entraînera un retour négatif

9 Surapprentissage, n. m., p. 539

- overlearning
- consiste à augmenter la durée ou le nombre des essais, répétitions, exercices au-delà de ce qui est
nécessaire à l´apprentissage d´une tâche (on considère que l´apprentissage est achevé quand il n´y a
plus d´erreurs dans l´exécution de la tâche entreprise)
- peut être évalué quantitativement et exprimé en taux de surapprentissage

n (nombre de répétitions supplémentaires) ex. 6


taux de S = 100 x
N (nombre de répétitions nécessaires) ex. 4

dans l´exemple ci-desuss le taux de surapprentissage est de 50%

5
- dans l´enseignement des langues cette formule on considère que la répétition sert à renforcer l
´acquis, mais la formule est utile parce qu´il faut veiller à ce que la prolongation des exercices ne
dépasse pas le seuil où apparaissent les phénomènes de fatigue et de saturation

10 Transfert, n. m., p. 569-570

- En théories de l´apprentissage : l´influence d´un apprentissage sur un autre apprentissage plus ou


moins voisin
- transfert proactif L1 sur L2 et transfert rétroactif L2 sur L1
- positif – s´il y a facilitation ou consolidation ou négatif – s´il y a gêne, difficulté, inhibition
- négatif, appelé « interférence »
- en méthodologie de l´enseignement des langues, on emploie surtout les termes transfert et
interférences à propos d´apprentissages successifs de langues différentes

2 En psychologie : représentation d´une réaction propre à une modalité sensorielle dans une autre
modalité
- par suite d´une association physiologique ou éducative
- par suite d´un apprentissage quand il faut pallier un déficit sensoriel
- p. ex. identifier un objet par la vue, par le toucher…

3 En psychanalyse : attitude du sujet qui reporte sur l´analyste d´une affection ou une hostilité
éprouvée dans l´enfance pour une autre personne (père, mère…)
- confusion entre le réel présent et le souvenir
- la cure consiste à sortir le sujet de la situation conflictuelle dont il souffre

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