Éditorial
"Coming together is a beginning. Keeping
together is progress. Working together is
success"
Henry Ford En effet, la digitalisation est devenue
Chères lectrices, Chers lecteurs,
Conscient du rôle stratégique que joue
l’AUSIM en tant que locomotive de
développement de notre écosystème, son
nouveau Bureau, élu le 1er mars 2018
continue sur le chemin de ses
prédécesseurs à relever les défis attendus
pour son mandat 2018/2019. En effet, à
peine élu, le nouveau Bureau a organisé
le Concours National de l’innovation et
se prépare pour la grande messe des TIC
au Maroc, la 5éme édition des Assises de
l’AUSIM. De surcroît, le rôle principal de
l’AUSIM en tant que plateforme
d’entraide, d’échange et de partage
d’expérience et d'information d'ordre
technique, scientifique et culturel entre
ses adhérents, nous amène à multiplier
l'organisation de rencontres, séminaires
et conférences, aussi bien au Maroc qu'à
l'étranger.
Le 5 mai dernier a été marqué par la
livraison du premier défi relatif à la 9ème
édition du concours Innov’IT autour des
thématiques d’actualité qui interpellent
tous les dirigeants d’entreprises, les DSI
ainsi que les académiciens. Le choix de
la thématique «  La Technologie et
l’Innovation au service de la société  :
Comment l’Intelligence artificielle et la
Blockchain vont façonner le Maroc de
demain  » s’est inscrit dans le cadre de
l’initiative nationale, visant la mise à
niveau et la modernisation du système
éducatif et de l’enseignement dans notre
pays, prônée par Sa Majesté le Roi
Mohamed VI que Dieu l’assiste.
Le concours Innov’IT a permis de
sélectionner et de récompenser des
projets au potentiel particulièrement fort
pour l’économie marocaine. Ces derniers
consistaient à réaliser des services
innovants et hébergés, permettant
d’offrir une valeur ajoutée aux acteurs
du monde de l’enseignement/éducation
et ceux du monde professionnel et à
rapprocher les différentes parties pour
une meilleure collaboration et de
meilleur échange.
Quant aux Assises de l’AUSIM,
l’événement phare de réflexion,
d’échange, de partage de connaissances
et de networking, dont cette 5éme
édition aura comme thématique «  Le
Maroc, vers une ère digitale,
disruptive  », elles se tiendront à
Marrakech du 24 au 26 octobre 2018,  et
ont pour ambition de faire de la
transformation digitale marocaine et
Lettre d'information pour les professionnels de l'IT au Maroc
N° 10 — Juillet 2018 — 2018/3
africaine un levier actif de
développement et de progrès
technologique et organisationnel.
inévitable pour les organismes ; elle S OMMAIRE
permettra de consolider et d’aligner tous
les efforts digitaux en vue d'atteindre les P.3 INNOV'IT - Le Bilan
objectifs et elle aidera à améliorer la
performance financière et permettra de P.4 Actualités de l'AUSIM
gagner en compétitivité. Ce processus 4 - Campagne Nationale Maroc
continu, qui passe par la création puis Cyberconfiance.
l'implémentation et l’accélération d'une 5 - The Next Generation of Cyber
stratégie digitale, est aujourd'hui
indispensable à la réussite de toute Security Experts in Morocco.
5 - Industrie 4.0 : la révolution
organisation.
numérique industrielle au service
économique.
Cette édition des Assises traitera des
sujets à forte valeur ajoutée pour les
organismes, et portera principalement P.6 Les Assises de l'AUSIM
sur les Technologies #SaveTheDate.
disruptives  (Blockchain, data, IOTs,
Augmented Reality…) et comment en P.7 Dossier Intelligence Artificielle
tirer profit dans le core-business. 7 - Les DSI Marocains face à l'IA.
8 - L'Afrique un terreau fertile pour
Après avoir été abordé dans le cadre
d’un RDV de l’AUSIM, le thème de l'IA.
9 - Est-ce que l’I.A sera
l’Usine 4.0 sera également débattu
comme facteur essentiel à l’accélération intelligente  ?
11 - L’Intelligence Artificielle et
de l’orientation industrielle en Afrique.
l’Entreprise : 360° à parcourir.
En plus des tables rondes, les ateliers
planifiés lors desdites Assises se veulent P.13 Paroles d'Adhérents
un environnement d’échange et de 13 - Al Omrane, La modernisation
partage de connaissance autour de la passe par l'ERP.
Big Data, l’Analytics, IA, Algorithmics,
learning machine, deep machine, P.14 Photos Souvenirs
l’Internet et les défis AI & Blockchain.
Soyons donc ensemble au rendez-vous
pour échanger et partager les retours L ES ASSISES DE L'AUSIM 2018
d'expérience avec les experts qui nous
feront le plaisir d’animer cette édition 24-25-26 OCTOBRE PROCHAIN
qui s’annonce très riche en contenu. À M ARRAKECH
Et pour apporter notre pierre à l’édifice,
nous multiplierons l'organisation de
rencontres, séminaires et conférences
autour de tous les sujets qui concernent
les adhérents, notamment les nouvelles
tendances IT. Ce travail consolidera
davantage notre rôle de plateforme
d’entraide, d’échange et de partage
d’expérience.
AUSINews by AUSIM est une publication trimestrielle.
Les articles publiés et les opinions qui y sont exprimées
engagent la responsabilité de leurs auteurs et
aucunement celle de l'AUSIM.
Comité de rédaction:
M OHAMED SAAD,
Youssef GUESSOUS ,
AZIZ KNINA,
Vice-Président de l’AUSIM , O UASSILA EL YAJIZI,
DSI du Pôle Prévoyance de S ALAH BAÏNA,
la  CDG «CNRA/RCAR». L EÏLA LAANAYA,
E T H ICHAM CHIGUER.
1
 Membres du bureau de l'AUSIM

MOHAMED SAAD,
PRESIDENT
Bourse de Casablanca

YOUSSEF GUESSOUS, HIND KBAILI,

VICE PRESIDENT SECRETAIRE GENERAL
RCAR/CNRA Groupe ISCAE

MOHAMMED QODAD HICHAM CHIGUER,

SECRETAIRE GENERAL ADJOINT TRESORIER
Fondation Mohammed VI Phone Group

OUASSILA EL YAJIZI MAHI OUKACHA

TRESORIER ADJOINT, ASSESSEUR,
ALAJIAL Holding Les Eaux Minérales d’Oulmes

RACHID BAARBI, KARIMA BELAHCENE,

ASSESSEUR ASSESSEUR
Assurances LYAZIDI Groupe Richbond

ADIL MOUMEN, AZIZ KNINA,

ASSESSEUR ASSESSEUR
Jacobs Douwe Egberts (JDE Coffee) Groupe Labelvie

2 - AUSINews, N° 10, Juillet 2018


La Technologie et l’Innovation au service de la société.
"Comment l’Intelligence Artificielle et la Blockchain
vont façonner le Maroc de demain"
- Le Bilan -
LInnov'IT » s'est clôturée avec beaucoup de succès le
« 
a 9ème édition 2017/2018 du Concours M arocain de
l' I nnovation dans les Technologies de l' I nformation
Samedi 05 mai 2018, au sein des locaux de l'Ecole
Nationale Supérieure d'Informatique et d'Analyse des
Systèmes  (ENSIAS), en présence de plus de 150
personnes, officiels, étudiants, académiciens, membres de
l'AUSIM, professionnels des SI et sponsors, qui se sont
déplacés pour assister aux interventions des Keynotes
speakers et soutenir les équipes participantes
sélectionnées pour le pitch final devant le public.
Six établissements et écoles d'ingénieurs finalistes, parmi
neuf écoles participantes, ont présenté des projets
innovants ayant tous un point commun autour de la
thématique : «  La Technologie et l’Innovation au service
de la société  : Comment l’Intelligence Artificielle et la
Blockchain vont façonner le Maroc de demain  », qui
s’inscrit également dans le cadre de l’initiative nationale,
visant la mise à niveau et la modernisation du système
éducatif et de l’enseignement dans notre pays, prônée
par Sa Majesté le Roi Mohamed VI que Dieu l’assiste.
Ainsi, le concours Innov’IT a permis la sélection et la
récompense de projets à haut potentiel particulièrement
forts pour l’économie Marocaine. Ces projets consistent
à réaliser des services innovants et hébergés, permettant
d’offrir une valeur ajoutée à un ou plusieurs acteurs du
monde des services et à rapprocher les différentes parties
prenantes pour une meilleure collaboration et de
meilleurs échanges.
La commission scientifique composée d'experts de
renom, a designé trois gagnants : Gold, Silver et
Bronze. L'AUSIM leur a ainsi décerné des prix qui
contribueront à l'amélioration et à la concrétisation des
projets.
Retour sur INNOV'IT
Les projets primés lors de cette édition sont :
Le premier prix a été décerné à l'équipe de l’INSEA
pour son projet Angel Eyes. En fournissant une
plateforme de désintermédiation qui met en relation des
non-voyants avec des bénévoles valides. Ces derniers
viennent en aide aux personnes en situation de handicap
à travers une interaction vidéo leur permettant d’avoir
des indications pratiques sur les dangers de la route et la
bonne direction à prendre. Le dispositif est secondé par
des outils qui intègrent de l’Intelligence Artificielle
permettant de reconnaitre les trajets habituels (domicile
et autres chemins régulièrement empruntés).
Le deuxième prix a été décerné aux étudiants de
l'INPT pour leur projet Air Quality Maps, un outil d’aide
à la décision qui permet de visualiser sur une carte
numérique intelligente la cartographie de la qualité de
l’air. L’usager se voit proposer d’autres parcours éco-
alternatifs. Un projet qui rentre dans le cadre des
programmes de villes intelligentes associées à la
pénétration de capteurs intelligents dans le cadre de
l’IoT.
La troisième place a été accordée à l'équipe de l'UPF.
pour son projet de prévention automatique des accidents
routiers par les réseaux de neurones artificiels.
L'équipe de l'INSEA est également conviée à participer
aux prochaines Assises de l'AUSIM. Les 5 minutes de
pitch ont révélé au grand public d’autres projets
innovants même si ceux-ci ne figurent dans le podium
des équipes récompensées lors de la cérémonie de
clôture.
À cette même occasion, des trophées ont également été
décernés aux membres de la commission scientifique et
au jury de cette édition.
•
AUSINews, N° 10, Juillet 2018 - 3

L’AUSIM partenaire du premier plan de la Campagne
Nationale Maroc Cyberconfiance CNMC 2018-2022
L a Campagne Nationale Maroc Cyberconfiance
(CNMC) 2018-2022, est une campagne
sensibilisation à la cyberconfiance, à la cyber-sécurité,
de
et d’accompagnement de la transformation digitale au
Maroc, avec le slogan « L’espace numérique :
opportunités multiples et risques majeurs, soyons tous
vigilants ». Cette initiative du Centre Marocain de
Recherches Polytechniques et d’Innovation (CMRPI),
placée sous l’égide du Ministère de l’Industrie, de
l’Investissement, du Commerce, et de l’Economie
Numérique, propose de capitaliser sur les réalisations de
la Campagne Nationale de Lutte Contre la
Cybercriminalité CNLCC (2014-2017). Elle est menée
par le CMRPI, en partenariat avec plusieurs
établissements publics, privés, universités et associations,
afin d’accompagner et promouvoir la protection sur
Internet et la transformation numérique au Maroc, en
termes de sensibilisation, de formation et
d’accompagnement des citoyens et des petites et
moyennes entreprises marocaines dans les domaines de la
cybersécurité et de la transformation digitale.
Jeudi 03 Mai 2018, à l’Institut Supérieur de la
Magistrature à Rabat, l’écosystème du Digital au Maroc
était au rendez-vous pour le lancement de la CNMC
2018-2022 dans une cérémonie officielle présidée par le
Ministre de la Justice, Monsieur Mohamed Oujjar.
L’AUSIM, en tant que partenaire et membre du comité
de pilotage de cette campagne nationale, a saisi cette
occasion pour s’adresser aux invités de la cérémonie.
Devant un auditoire constitué de responsables des
établissements publics, de la sécurité des Systèmes
d’Information, et de l’écosystème de la cybersécurité et
du numérique au Maroc, Monsieur Mohamed Saad,
Président de l’AUSIM, a rappelé dans son discours de
lancement de la Campagne que l’AUSIM, regroupant
plus de 80 acteurs dans le domaine des Systèmes
d’Information, contribue fortement dans l’instauration de
la culture et l’éthique du digital au Maroc, par la mise
en place de plusieurs supports et livres blancs et
également par l’organisation et le soutien d'événements
scientifiques et professionnels dans le domaine de la
cybersécurité et à la confiance numérique au Maroc.
Monsieur Saad a réitéré l’engagement de l’AUSIM pour
contribuer et soutenir cette nouvelle campagne nationale
en participant activement à son comité de pilotage,
constitué de plusieurs partenaires institutionnels et
chargé de la mise en place de son plan stratégique qui
s’articule autour de quatre piliers :
1 - Sensibilisation et prévention
2 - Formation et production de connaissances
3  - Assistance et accompagnement
4  - Ouverture et coopération internationale
4 - AUSINews, N° 10, Juillet 2018
Actualités AUSIM
Partant de ce plan stratégique, un ensemble d’actions a
été programmé selon la liste non exhaustive suivante :
• Sensibilisation sur les médias classiques et
numériques, en particulier les médias et réseaux
sociaux.
• Production des connaissances, expliquant d’une
manière simplifiée les concepts techniques et juridiques
en relation avec le digital et la sécurité sur Internet
(élaboration de guides de bonnes pratiques, mise en
place de plateformes, conception et développement des
applications).
• Accompagnement technique, par expertise, des
entreprises et des départements IT dans la
transformation numérique, avec inclusion de la
dimension cyber-sécurité.
• Formations de base et avancées d’ordre technique,
juridique et organisationnel, au profit des responsables
de la cyber-sécurité et du management des Systèmes
d’Information.
• Veille, suivi et observation des phénomènes
accompagnant la transformation numérique, tel le cas
de la cybercriminalité, avec implication des centres de
recherche.
Assistance aux citoyens pour faire face aux défis de la
cybercriminalité et à la transformation numérique (en
particulier, les enfants, les jeunes et les femmes).
• Diffusion de l’Information auprès du grand public, et
regroupement de spécialistes autour de débats
scientifiques (conférences, séminaires, conseils, guides,
ressources numériques, écoute, orientation).
• Ouverture sur le monde interconnecté (congrès
régionaux et internationaux, échange d’expertise avec
d’autres pays, ONG internationales, éditeurs,
opérateurs et fournisseurs d’accès à Internet).
Par M. Youssef BENTALEB, Président du Centre Marocain
de Recherches Polytechniques et d'Innovation (CMRPI) et
Directeur de la Campagne Nationale Maroc Cyberconfiance
(CNMC) 2018-2022.
•
Plus d’information  : www.cmrpi.ma et www.cyberconfiance.ma
 Actualités AUSIM
The Next Generation of Cyber Security Experts in
Morocco.
L ’AUSIM a été invitée par l’UIR pour assister à la
conférence animée par Madame MELISSA
HATHAWAY expert en Cybersécurité, sous le Thème : «
How Digital Innovations Are Shaping Society and the
Cybersecurity Implications ».
Lors de cet événement, l’AUSIM, représentée par M. Adil
MOUMEN, Cluster IT Manager Middle East & Africa
chez Jacobs Douwe Egberts / Membre du bureau de
l’AUSIM, et par M. Mohamed Amin LEMFADLI,
fondateur de TRUST AND SECURITY Consulting et
expert en Sécurité de l’Information et conformité Loi 09-
08, ont animé une séance de sensibilisation et
d’orientation des étudiants de l’UIR vers les métiers de la
cybersécurité.
Les discussions dans cette séance ont couvert plusieurs
sujets, à savoir :
• La sensibilisation des étudiants aux problématiques gestion des projets…
de la cyber sécurité : les nouvelles menaces, la • Les besoins des entreprises pour répondre à leurs
vulnérabilité, les réglementations en vigueur, les problématiques Cyber. Les problèmes actuels :
nouvelles tendances et la sécurité (IoT, Transformation conformité réglementaire (Loi 09-08, PCI DSS,…) ; la
Digitale, Cloud…) gouvernance; La politique de sécurité; La gestion des
• Les prérequis organisationnels et techniques qui risques; la supervision et gestion des incidents.
doivent être adoptés par les étudiants avant de se • Les métiers de cyber sécurité demandés dans le
spécialiser en Cybersécurité. Par exemple : le marché du travail, les prérequis en matière de
développement informatique, les systèmes formation et de certification, et les rôles et
d’exploitation, les bases de données, les réseaux et responsabilités de chaque métier.
télécom, le sens d’adaptation et d’analyse des •
environnements métiers, la gestion des risques, la

Industrie 4.0 : la révolution numérique industrielle au

service économique.
L ’AUSIM, représentée par M. Amine HARRARI, a été
invitée le 09  Mai  2018 à participer à la 4ème
édition de la Journée Industrielle, organisée par
lancée fin 2017.
Enfin, les experts s’accordent sur le fait que l’industrie
4.0 constitue une réelle opportunité pour concourir à
l’Académie Internationale Mohammed VI de l’Aviation
Civile, sous le thème  : «Industrie 4.0 : la révolution placer le Maroc non seulement comme destination
numérique industrielle au service économique  ». industrielle crédible ou compétitive mais aussi connectée.
•
Cette journée a connu la participation d’experts et de
chefs d’entreprise du secteur industriel et a permis de par Amine HARRARI,
décrypter les enjeux de l’industrie 4.0, et de mener une Chargé de Mission à l'AUSIM.
réflexion sur l’impact de cette révolution sur notre pays.
Il a été mentionné notamment que le Maroc figure parmi
les 58 pays sur 100 où la structure de la production est
limitée et où les perspectives d’adaptation aux défis de
l’industrie 4.0 sont plutôt faibles (selon la 1ère édition
du rapport « Readiness for the future of production
2018  » du World Economic Forum). De plus, nous
sommes classés 75/100 dans la catégorie « compétences
digitales», n classement hélas trop bas et qu’il faudra
améliorer à travers des actions à mener par la nouvelle
Agence de Développement de l'Économie Numérique,

AUSINews, N° 10, Juillet 2018 - 5

 Actualités AUSIM
LES ASSISES DE L'AUSIM 2018
#SaveTheDate
UN ÉVÉNEMENT ET UN PROGRAMME D'EXCEPTION

Le  Maroc vers une ère digitale, le Maroc tourné vers les technologies
disruptives, tel est le pari de la prochaine édition des Assises de l'AUSIM.
Le programme de cette édition se veut novateur et particulièrement chargé
de contenu afin de débattre des enjeux de cette ère digitale, des
opportunités qu'elle offre, et des problématiques qu'elle pose.
Cette nouvelle ère concerne aussi bien le secteur public, semi-public et
privé, des représentants de chaque secteur sont invités à participer à cet
événement afin de tracer la feuille de route du Maroc de demain.
Le côté pratique est  assuré via des tables rondes et ateliers relatifs à la
Blockchain, IoT, Intelligence Artificielle, Big Data,  Analytics et Usine 4.0.
Rejoignez-nous du 24 au 26 Octobre 2018 à Marrakech, pour être au  cœur
de ce Maroc  dans l'ère disruptive.
3 jours d'activités : Keynotes, Tables rondes, Ateliers Thématiques,
Networking et Social events

6 - AUSINews, N° 10, Juillet 2018

 Spécial Intélligence Artificielle.
Ces dernières années, les scientifiques, les spécialistes, la
presse spécialisée et même la presse grand public et
l'opinion publique sont en ébullition face aux sujets
relatifs à l'Intelligence Artificielle. En guise de mise en
bouche avant les prochaines Assises, AUSINews a décidé
de consacrer un dossier entier à cette thématique. Dans
ce dossier, nous avons recueilli les témoignages de
spécialistes nationaux et internationaux autour du sujet.
Le premier article de ce dossier nous provient de CIO
Mag, magazine spécialiste de l'actualité IT en Afrique.
CIO Mag a saisi l’occasion de sa couverture de la
cérémonie finale d'INNOVIT pour s'intéresser à la façon
avec laquelle l’AUSIM aborde l’I.A. et la Blockchain au
sein des entreprises marocaines. M. Adil MOUMEN,
Cluster IT Manager Middle East & Africa chez Jacobs
Douwe Egberts, et également Membre du bureau de
l’AUSIM, a répondu aux questions de CIO Mag.
Les DSI Marocains face à l'I.A.
Considérez-vous que l'I.A. soit devenue une réalité
pour les DSI marocains ?
 
L’AUSIM met la vulgarisation
de l’usage des nouvelles
technologies des systèmes
d’information au cœur de sa
stratégie baptisée «  Disrupt  »
visant à positionner l’IT et le
digital au Maroc, au rang qu’il
mérite  ; d’accompagner
l’Agence du Digital dans sa
mission  ; et d’offrir à ses membres un écosystème
permettant d’utiliser les IT et le digital comme levier de
développement et de croissance.
Nous considérons que l’I.A. est devenue une réalité qui
gagne du terrain chaque jour notamment à travers la
transformation digitale entamée sur plusieurs secteurs
d’activités, dont les banques, l’industrie et les services.
La révolution de l’I.A. ne compte pas s’arrêter là, tous
les secteurs sont supposés subir les conséquences
positives ou négatives d’une avancée technologique
majeure en s’appuyant sur l'apprentissage profond ou
bien le «  deep learning  ».
Comment doit-on l'aborder et quels en sont les
préalables ? 
L’I.A. n’est pas obligatoirement synonyme de fin du
travail humain, des métiers qui vont se transformer, voire
pour certains disparaître. Pour autant, le mouvement
inverse est aussi possible, en particulier pour les pays qui
sauront s’y préparer.
Il est important de distinguer la valeur de la tâche. Le
transfert du temps et des efforts consacrés aux fonctions
de base doit permettre de libérer du temps pour se
consacrer aux clients et aux nouveaux marchés. De plus,
les machines, malgré les prouesses du calcul massif,
continuent de manquer de sens commun.
Au lieu de s’opposer à l’I.A., il faudra au contraire
commencer à s'y préparer via des programmes de
formation adaptés, et ainsi étudier comment exploiter le
«  deep learning  », l’un des aspects les plus prometteurs,
représentant une opportunité d’augmenter les capacités
de l’humain et non pas de le remplacer.
Comment l'I.A. peut-elle aider l'entreprise à se
transformer ?
L’I.A. arrive au bon moment pour répondre aux
nouveaux défis posés par la transformation digitale. Les
clients sont devenus très exigeants, très bien informés et
susceptibles de passer à la concurrence d’une simple
pression du doigt sur leur smartphone. Il s’agit de
proposer la meilleure expérience client possible. Cela
passe impérativement à travers la capacité de traiter une
énorme masse de données en un temps record. Etant
donné que l’I.A. est beaucoup plus efficace que l’humain
pour ce type de tâche, elle s’avère ainsi un parfait allié :
à elle le tri, le calcul, la corrélation en temps réel, aux
hommes l’intuition, la perception psychologique et le
relationnel.
L’I.A. est considérée comme un vrai levier de la
transformation digitale des entreprises mais cela ne
pourra pas aboutir sans la volonté au plus haut niveau,
l’adaptation de certains processus internes selon le
modèle économique et l’implication de l’ensemble des
collaborateurs afin d’accompagner cette évolution.
•
Retrouvez cet entretien et tout le dossier spécial I.A. dans
le n°52 de CIO mag qui vient de paraître.
AUSINews, N° 10, Juillet 2018 - 7
 Dossier Spécial IA

L'Afrique un terreau fertile pour l'IA.

Un entretien CIO mag avec Mohamed JEBBAR CEO BC-SKILLS.

8 - AUSINews, N° 10, Juillet 2018


Est-ce que l’IA sera intelligente ?
Aadel Benyoussef est le patron de la filiale française du
groupe américain Excelerate Systems, spécialiste de
l’innovation technologique informatique à destination des
entreprises et des collectivités. Nous lui avons demandé
son éclairage sur l'Intelligence Artificielle (IA) à
l'occasion de la sortie en France du rapport
gouvernemental rédigé par le mathématicien et député
Cédric Villani, baptisé "Donner un sens à
l'intelligence artificielle" et rendu public en mars
dernier.
Est-ce que l’I.A. sera intelligente  ?
#IA ou #AI, BuzzWord de l’année. Incontestablement
l’Intelligence Artificielle a envahi tous les domaines et
parait aujourd’hui comme une évidence à la résolution de
tous les problèmes, même là où la transformation
numérique ne s’est même pas encore aventurée.
Pour démystifier cet acronyme, j’essaie d’explorer 3
domaines pour ouvrir des débats essentiels si l’on veut
traiter le sujet en connaissance.
1. Scientifique / Informatique.
C’est le domaine légitime de l’I.A. et qui en détermine le
sens premier.
Bien que les travaux de M. Alan Turing aient commencé
durant la 2ème Guerre Mondiale, il est important de
resituer la naissance de l’I.A. dans les années 50, où
plusieurs études et conventions tentaient de démontrer
que le croisement des sciences cognitives, des
mathématiques et de l’informatique allait engendrer un
ensemble de théories et de techniques qui seront mises
en œuvre en vue de réaliser des machines capables de
simuler l'intelligence. L’intelligence humaine bien sûr  !
Il s’agit bien de «  simuler l’intelligence  ». Le
développement des techniques de traitement de données
massives «  BigData  » et des algorithmes d’apprentissage
profond «  Deep Learning  » permettent aujourd’hui
d’atteindre des résultats extraordinaires dans des
domaines aussi variés que la reconnaissance faciale et
d’objets en général, les agents conversationnels
(ChatBot), la traduction automatique et en temps réel
du langage, la médecine de précision (analyse de
Dossier Spécial IA
l’imagerie médicale) et aujourd’hui les travaux se
concentrent sur la conduite de véhicules motorisés,
assistée ou complétement autonome.
Certes, ces avancées sont impressionnantes mais est-ce
vraiment de l’Intelligence  ?
Les derniers accidents de Tesla ou Uber ne sont-ils pas là
pour nous ramener à la réalité où les algorithmes sont
confrontés à des concepts auxquels ils ne peuvent pas
avoir accès aujourd’hui  : la conscience et la rationalité.
Ce qui sert à définir et à mesurer la capacité de
raisonnement.
Les mathématiques arabes, ont été le socle de la
rationalité. Les raisonnements mathématiques et
informatiques se sont inscrits dans des logiques
booléennes, de formules bien formées, de grammaires
algébriques. L’abstraction et la complexité algorithmique
sont là pour nous rappeler que dans la pratique
informatique, même si les machines à calculer évoluent
constamment depuis l'Antiquité, elles n'exécutent pas
elles-mêmes l'algorithme. C'est l'homme qui doit
apprendre à faire exécuter la suite des opérations à la
machine.
2. Philosophique.
John McCarthy et Marvin Lee Minsky sont considérés
comme les pères de l’I.A. Leur vision, bien qu'elle date
du milieu du siécle dernier, régit encore les travaux de
recherches actuels, à savoir « la construction de
programmes informatiques qui s’adonnent à des tâches
qui sont, pour l’instant, accomplies de façon plus
satisfaisante par des êtres humains car elles demandent
des processus mentaux de haut niveau tels que :
l’apprentissage perceptuel, l’organisation de la mémoire
et le raisonnement critique ».
C’est justement sur cette base que nous devons nous
questionner sur la capacité de raisonnement des
machines.
En I.A., nous essayons de démontrer, et nous le prouvons
souvent, que les algorithmes de Deep Learning sont
capables de reconnaitre des objets. Implantés dans des
Robots, ils peuvent les rendre mobiles et presque
autonomes. Ces automatismes mécaniques, électroniques
et informatiques, sont bluffants  ! mais pour atteindre
ces résultats, les phases d’apprentissage sont fastidieuses
et nous notons au passage que ces «  I.A. » ne sont plus
performantes que l’Homme que dans les domaines dans
lesquels elles ont été programmées et entrainées. Le jeu
d'échecs en 1997, le jeu de go en 2016 et le poker en
2017 par exemple. Nous observons également que les
robots n’évoluent vraiment et de façon complètement
autonome qu'au sein d'applications informatiques
propres, et que dès lors qu'ils sont soumis à des
environnements naturels, leur comportement deviennent
très aléatoire, provoquant parfois des inquiétudes, car
contraire à notre éthique. Se pose ainsi, la toisième
question relative à l'éthique.
AUSINews, N° 10, Juillet 2018 - 9

3. Éthique.
Quiconque veut comparer les capacités des I.A. et
l’intelligence humaine peut très rapidement comprendre
par ces 2 exemples simples  :
a. Les êtres "biologiquement" vivants savent
naturellement que l’eau leur est essentielle et vitale. En
I.A., la programmation informatique et la modélisation
de «  essentielle  » et «  vital  » ne peuvent pas se
résumer à l’algèbre de Boole. Un Robot, même doté de
la meilleure I.A., ne prendra pas conscience de ce qui lui
est vital.
b. Certains s’aventurent à comparer l’apprentissage
des Robots/I.A. avec celui d’un enfant. Mais un enfant
apprend seul qu’en lâchant un objet celui-ci tombe, et
peut de lui-même - sans même connaître les lois de
physique - construire un raisonnement selon lequel
d’autres objets qui ne ressemblent en rien au premier,
tombent aussi. Alors que pour le robot/IA, il faut passer
par des étapes d’apprentissage pour chaque objet. Je
n’ai pas eu connaissance de travaux concluants à ce
jour  !
À ces arguments, on m’avance parfois la singularité
technologique selon laquelle, nous ne sommes qu’au
début de l’I.A. et que la croissance technologique induira
des changements sur la société humaine, au point que
dans un avenir proche on verra naitre des « supra-
intelligences » qui s’auto-amélioreraient et qui
s’autocréeraient pour atteindre voire dépasser
qualitativement et de très loin l'intelligence humaine.
Stephen Hawking, Steve Wozniak et Elon Musk
appellent à être « proactifs dans la régulation » de
l'intelligence artificielle.
En imaginant le pire, ces Intelligences Artificielles se
retourneraient contre l’homme. On cite les robots tueurs
ou simplement des bots qui diffuseraient de fausses
informations pour déclencher des guerres qui seraient
économiquement rentables pour des systèmes financiers
10 - AUSINews, N° 10, Juillet 2018
Dossier Spécial IA
pilotés entièrement par d’autres I.A.
Ces singularités se développeraient dans les domaines des
intelligences créatives et décisionnelles où les I.A.
dépasseraient toutes les intelligences que les humains ont
fait progresser durant toutes nos civilisations, et les
transhumanistes pensent que de nouvelles formes
d'«  Humains  » vont naitre grâce aux biotechnologies et
aux nanotechnologies, des humains augmentés de
nouvelles capacités supranaturelles.
À ces visions catastrophiques, j’oppose celle des
Intelligences Collectives humaines qui nous permettrons
de trouver les bons usages de ces nouvelles technologies
de traitement de l’information et de robotique. Celle où
des algorithmes très performants, nous permettent de
développer de nouvelles façons de communiquer
ensemble pour résoudre les problèmes auxquels sont
confrontées nos sociétés. Celle où des robots bien
entrainés vont remplacer les hommes dans leurs tâches
les plus pénibles. Celle où les cobots (collaborative
robots) vont assister les humains en situation de
handicap et celle où des I.A. vont nous aider dans la
prise de meilleures décisions.
Nos optimismes volontaires ne peuvent pas évoluer sans
une prise de conscience de nos responsabilités
individuelles et collectives, où la raison et l’éthique
seraient suffisants. Sans devoir rappeler que «  Science
sans conscience, n’est que ruine de l’âme  ».
La question qui subsistera  : Est-ce que l’I.A. sera
intelligente un jour ?
«  Il existe des conceptions vulgaires tout à fait
suffisantes pour la vie pratique ; elles doivent même être
la nourriture des hommes. Elles ne suffisent cependant
pas à l'intelligence.  »
Ibn Roshd / Averroès, "Physique"
•
par Aadel BENYOUSSEF.
Donner un sens à l'intelligence artificielle.
Pour une stratégie nationale et européenne
Auteur(s) :
VILLANI Cédric, SCHOENAUER Marc,
BONNET Yann, BERTHET Charly, CORNUT
Anne-Charlotte, LEVIN François,
RONDEPIERRE Bertrand
FRANCE. Premier ministre
Editeur : Premier ministre, France
Mars 2018, 235 pages
..
L’Intelligence Artificielle et l’Entreprise : 360° à
parcourir.
Fariborz FARHOUDI est le
fondateur de la société I.A.GO
Technologie (iagotechnologie.fr).
Il a dirigé pendant plusieurs
années des équipes commerciales,
des Business Unit de plusieurs
centaines de personnes, et
participé à des acquisitions et intégrations d’entreprises,
dans des contextes de changements et de transformation
dans les nouvelles technologies en B to B auprès de
différents clients (PME, ETI, Grands comptes,
Collectivités…). Il a accepté de partager avec nous sa
reflexion sur la relation de l'Intelligence Artificielle et
l'Entreprise.
Dirigeants d'entreprise : êtes-vous prêts à absorber
une diminution de 20% de votre chiffre d'affaires
ou réduire vos marges de 30% ? Pourtant (si ce
n’est pas déjà le cas) c’est ce à quoi il faut vous
préparer !
Bien sûr, ce message peut paraître alarmiste par rapport
aux impacts des nouveaux usages autour de l’Intelligence
Artificielle sur les entreprises. Evidemment, ces
technologies digitales sont aussi des opportunités
puissantes pour les entreprises, leur permettant de
développer leur business ou encore améliorer leur
performance, mais avec certains prérequis.
Quand je rencontre une entreprise dans le cadre de mes
activités, une des questions que je pose à mon
interlocuteur est la suivante: « où en êtes-vous dans la
transformation digitale de votre entreprise ? » Les
réponses que j’ai assez régulièrement évoquent de
nouveaux outils informatiques déployés ou en cours de
déploiement, un partenariat avec une startup ou encore
la modernisation du site internet de l’entreprise.
J’entends aussi très souvent, « notre DSI ou notre
responsable informatique s’en occupe ». Tout ceci est
bien sûr nécessaire, mais souvent, pas suffisant !
La transformation digitale n’est pas uniquement une
question IT (Systèmes d’Information), outils ou DSI,
même si ces derniers ont un rôle important dans la
réussite de cette transformation, notamment en
construisant et mettant à disposition des équipes
opérationnelles un environnement IT agile flexible.
La Transformation Digitale nécessite la mobilisation et la
mise en mouvement de TOUTE l’entreprise.
Pourquoi est-il important (et urgent) de parcourir
les 360° ?
Qu’est-ce que j’entends par les 360° de l’Entreprise ?
Passer en revue tous les sujets de l’Entreprise. C’est-à-
dire tous les domaines de métiers et d’activités sur
lesquels repose le fonctionnement de votre entreprise.
Dossier Spécial IA
De nouveaux usages et de nouveaux acteurs arrivent sur
votre marché avec de nouveaux modèles de services et
parfois avec de nouveaux modèles économiques. Ils
mettent la “pression” sur vos parts de marché, votre
chiffre d’affaires et malmènent vos marges.
Ces nouveaux usages, devenus possibles grâce à plusieurs
facteurs technologiques (Cloud, Data, Algorithmes…) et
économiques (Startup, Levée de fonds, Crowdfunding…),
sont en train de bouleverser l’équilibre établi des
entreprises. Selon le domaine d’activité, elles sont pour
certaines déjà en train de subir les impacts de cette
révolution économique et d’autres seront touchées à
court ou moyen terme.
Il est temps, pour chaque entreprise, quelle que soit sa
taille, de structurer une approche et construire une
stratégie pour se positionner comme un acteur digital
dans son domaine et ce afin de continuer à se
développer, entreprendre en prenant les bonnes décisions
et ne pas être en position défensive ou encore pire, se
retrouver en difficulté de survie. Toys “R” Us aux États-
Unis ou La Grande Récré (Groupe Ludendo) en France,
mises en redressement récemment, en sont quelques
exemples. Le monde de la Grande Distribution de
manière générale commence à être touché, mais
l’intelligence artificielle et les nouveaux usages auront
des impacts sur l’ensemble des secteurs d’activité et de
tous les domaines de l’entreprise.
Et, bien sûr, ce contexte a des conséquences socio-
économiques non négligeables. Sur l’emploi par exemple,
que ce soit en termes de perte d’emploi et chômage ou
inversement, les difficultés pour recruter les bons profils
et/ou accéder à certaines compétences rares.
Afin d’anticiper ces impacts, et bénéficier de toute la
valeur ajoutée de l’intelligence artificielle pour
l’entreprise, je reviens à mes 360° et je propose de
partager les 180 premiers degrés avec vous.
Les premiers 60° concernent le Business
Pour votre entreprise, la priorité numéro un, c’est son
Business. Solutions, services ou produits vendus
(actuellement) par l’entreprise lui permettant de générer
son chiffre d’affaire. Dans un contexte d’accélération des
changements induits par les nouveaux usages, de plus en
plus de startups proposent de nouvelles manières de
répondre aux besoins des clients ou des usagers.
«  Comment les concurrents abordent cette révolution
digitale et se transforment ? Y a-t-il de nouveaux
entrants sur mon marché ? Comment ces nouveaux
entrants “disruptent” mon domaine d’activité ? »… Une
analyse régulière des concurrents est une action
permettant de mieux appréhender les enjeux  : risques
(nouveaux concurrents), opportunités (nouveaux marchés
et business models).
AUSINews, N° 10, Juillet 2018 - 11

Et puis, il y a le business “futur”, en complément (ou
pas) des activités actuelles : Il est important, en parallèle
du travail effectué sur le présent, de se projeter à travers
ces nouvelles technologies et usages, vers de nouveaux
services ou produits (ou même de business models), en
utilisant par exemple le “Design Thinking” (approche de
l'innovation qui s'appuie sur un processus de co-
créativité impliquant des retours de l'utilisateur final,
appelé UX, User Experience), et de travailler sur ce
sujet, en mode “startup” au sein de l'organisation de
l’entreprise (ou “à côté”). Les 60° suivants concernent l’Innovation. Comment
est adressé le sujet de l’innovation dans l’entreprise
Ensuite, arrivent les 60° suivants, les Ressources et avec quels moyens et quelle dynamique ?
Humaines. L’innovation est, en général, un des moteurs de
Les nouveaux usages et ce contexte de transformation
digitale où l’Intelligence Artificielle sera de plus en plus
présente dans les outils utilisés au sein de l’entreprise,
ont et auront des impacts sur les ressources et
collaborateurs de l’entreprise. Ceux-ci vont s’accentuer
dans les mois et années à venir.
Imaginez une PME qui emploie 500 collaborateurs, dans
le domaine des services ou de l’industrie. Vous êtes
dirigeant de cette entreprise et on vous dit que d’ici 3
ans, la productivité apportée par les nouvelles
technologies digitales et l’Intelligence Artificielle sera de
20% dans vos activités. Quels seront alors les impacts de
l’automatisation et de la digitalisation sur les effectifs de
votre entreprise ? Pour répondre à cette question il est
important de mener à minima deux actions.
En premier lieu : Faire appel à des ressources (internes
ou externes) afin de mieux connaître ces nouvelles
technologies et essayer d’imaginer leur impact sur votre
activité.
Mais ce n’est pas suffisant, car il y a une autre question
cruciale: « ai-je aujourd’hui une vision et une
cartographie (une photo) des compétences de mes
collaborateurs? ». Ceci, afin de savoir lesquels seront
concernés par l’arrivée de l’I.A., et sur quelles parties de
leurs missions, ou encore quels collaborateurs je pourrais
former pour acquérir de nouvelles compétences «
digitales ». J’aime bien faire le parallèle suivant : le chef
d’entreprise ou dirigeant a une vision journalière de la
trésorerie de sa société. C’est normal, c’est ce qui lui
permet de payer ses fournisseurs, les salaires de ses
collaborateurs, pour développer et poursuivre ses
activités. Mais a-t-il une vision à l’instant T de toutes les
compétences de ses collaborateurs qui permettent de
générer cette trésorerie ?
La réponse est très souvent, Non.
Cette vision lui permettrait pourtant d’anticiper les
risques, et être plus pertinent dans les investissements
(en termes de formation pour ses collaborateurs).
En combinant et travaillant les deux points précédents,
vous pourrez répondre à l’interrogation suivante : Qui
sont ceux à qui je ne pourrais plus confier (totalement
ou partiellement) du travail, car ce dernier sera réalisé
par le Digital et l’I.A. ; et ainsi pouvoir anticiper les
actions nécessaires de formation ou réorientation.
12 - AUSINews, N° 10, Juillet 2018
Dossier Spécial IA
Il y a d'autres volets dans cette partie RH qui
concernent par exemple les compétences futures
nécessaires et que l’entreprise ne possède pas à ce jour.
Un travail en collaboration entre la Direction des
Ressources Humaines et les autres directions de la
société (Marketing, Communication, Business Unit, IT,
Finances etc.) est à effectuer en ce sens. Ou encore la
culture du changement et donc la capacité d'adoption
des nouveaux outils et usages.
motivation pour les collaborateurs d’une entreprise.
L’approche permet de construire des solutions souvent
très pragmatiques, que ce soit à l’usage de l’interne ou,
de nouvelles offres et services à destination des clients de
l’entreprise. Conséquences immédiates: fidélisation des
collaborateurs, mais aussi des clients, avec un
développement du CA et une création de valeur ajoutée
à la clef (élargissement de la présence chez un client et
élargissement de son périmètre business).
Des approches d’innovation en écosystème, qui
permettent aussi d’impliquer les clients ou fournisseurs,
sont génératrices de valeur et permettent la construction
de partenariats business puissants.
De plus en plus d’entreprises (plutôt les Grandes
Entreprises) utilisent les méthodes AGILE ou de Design
Thinking (que nous avons abordées précédemment dans
le chapitre business) au sein de leurs approches
d'innovation et de digitalisation. Alors que les PME et
ETI ne sont généralement pas encore suffisamment
familières avec ces approches.
Nous sommes arrivés à la fin de la première partie et à la
moitié du chemin. Les 180° suivants seront à suivre
prochainement. Ils concernent : les process de
l’entreprise, les outils et son système d’information (IT),
et l’organisation.
L’intelligence Artificielle et le Digital sont des sujets de
Direction Générale d’entreprises et doivent être portés
par les dirigeants. Dans cette redistribution des cartes,
tout est possible pour l’entreprise, quelle que soit sa
taille et quel que soit son domaine d’activité ; le mieux
comme le pire ! Il y a fort heureusement beaucoup
d’entreprises dans lesquelles ces sujets sont pris en main
et qui voient l’avenir avec une meilleure visibilité.
Pour retrouver l'article original :

Al Omrane, La modernisation passe par
l'ERP.
Entretien avec Youness FTOUHI, Directeur Systèmes
d'Information d'Al Omrane.
Le Groupe Al Omrane, qui a récemment rejoint
l'AUSIM, a accepté, à travers son DSI, M. Youness
FTOUHI, que nous remercions ici, de répondre à nos
questions quant au rôle du SI dans la modernisation de
ce fleuron national.
Al Omrane vient de communiquer sur son
nouveau système d’information pour la gestion
intégrée. Au-delà de l’optimisation du contrôle
et de la gestion interne, comment est-ce que
ce type de solution donne des avantages
concurrentiels sur un marché extrêmement
compétitif  ?
Le chantier de modernisation des systèmes d’information
du Groupe Al Omrane a été initié il y a quelques années
et couronné en 2017 par la mise en place d’un système
d’information intégré.
En plus de l’optimisation du contrôle interne et du
pilotage du Groupe à travers un ERP fédéré autour des
processus, offrant ainsi une cohérence et une
homogénéité des informations, ce type de solutions
accélère la transformation et la modernisation d’un
Groupe tel que le nôtre, apporte de la valeur ajoutée en
termes d’efficacité et de productivité. Il facilite ainsi le
partage et la communication interne/externe, surtout
dans un contexte où le Groupe est en train de s’ouvrir
sur le marché financier, à travers l’émission d’un
emprunt obligataire.
Par ailleurs, et sur le plan humain, malgré les difficultés
d’appropriation et de confiance que peuvent rencontrer
ce genre de projets du fait de leurs cycles de vie
relativement lents, avec une bonne conduite de
changement, ils permettent de constituer des centres
d’expertises internes, et de fédérer l’ensemble des
ressources humaines autour d’un projet structurant.
Enfin, dans un monde où les entreprises font face à des
changements fréquents et à une concurrence accrue,
repenser les modèles et les manières de faire et améliorer
l’agilité, en s’appuyant sur une bonne transformation
digitale, est devenu un impératif. Cette transformation
est d’autant plus fluide en ayant un socle de base solide
construit autour d’un ERP comme SAP.
La bonne gouvernance a besoin de bonnes
pratiques, Quels sont les référentiels suivis pas
Al Omrane en la matière ?
Le métier d’Al Omrane correspond à une seule ligne,
avec une présence géographique au Maroc sur plusieurs
villes et à l’étranger dans quelques capitales.
Paroles d'Adhérents
Le chantier de la gouvernance a été entamé en 2011
avec d’importantes réformes visant à renforcer l’efficacité
et à moderniser les outils de gestion du groupe avec la
mise en place d’un contrôle interne renforcé et
indépendant. Le référentiel COSO constitue la base du
contrôle interne du Groupe.
Par ailleurs, le Groupe vient d’obtenir la certification
IFACI pour ses activités d’audit interne, conformément
au référentiel professionnel de l’Audit Interne « RPAI »
version 2015.
La DSI quant à elle, est identifiée comme composante
stratégique de l’entreprise. Elle est organisée aujourd’hui
autour de la chaîne de valeur SI, et de standards et
référentiels internationaux  : COBIT pour le pilotage et
l’organisation du SI, ITIL pour la gestion du SI, PMBOK
pour la gestion de projet ou encore ISO 27001 pour
notre SMSI.
La réussite est de pouvoir trouver l’équilibre parfait entre
tous ces référentiels afin de mettre en place un cadre de
gouvernance propre et adapté au contexte de l’entreprise
Nous savons que le Retour sur Investissement
de ce type de projet est très souvent difficile à
mesurer. Quelle est l’approche d’Al Omrane
sur cette question  ?
Les grands objectifs d’un ERP ne sont pas
financiers.  Avant d'analyser le retour, il faudrait d'abord
connaître les objectifs d'un projet ERP. Chez le Groupe
Al Omrane, le projet de refonte de SI été le résultat
d’une redéfinition de la stratégie de repositionnement
dans le secteur de l’habitat au Maroc qui lui, a donné
naissance à un plan de transformation du SI visant à
accroître la vision sur notre activité avec un ERP. Ce
n'est qu'en dernier lieu que des préoccupations comme
l’optimisation des processus et des cycles de vie de nos
projets métiers sont mentionnées. 
La plupart des projets de mise en place d’un ERP sont
évalués sur un plan budgétaire et par rapport à un
investissement, sans forcément prendre en compte les
éventuels coûts cachés et autres limites liées à l’absence
de certaines compétences dans l’organisation.
Une fois le coût «  honnête » a été déterminé, il n’est
même plus nécessaire de parler de prix. Notre Groupe
porte plutôt  son attention sur l’argent qu’il perd toutes
les fois où il n’utilise pas l’ERP.
•
AUSINews, N° 10, Juillet 2018 - 13
 Photos Souvenirs

Émission "Avec ou Sans Parures" sur

Luxe-Radio sur L'Inteligence
Artificielle. Juin 2018, Casablanca.

Campagne Nationale Maroc

Cyberconfiance - CNMC 2018-
2020. Mai 2018, Rabat. Discours
du Président de l'AUSIM,
M.  Mohamed SAAD.

The Next Generation of Cyber Security

Experts in Morocco. Mai  2018, Rabat.

Campagne Nationale Maroc

Cyberconfiance. CNMC 2018-2020.
Mai 2018, Rabat.

L'AUSIM au Forum MPay,

Digitalisation des moyens de paiement.
Quelle Stratégie  ? Mai 2018,
Casablanca.

AUSIM présente à la conférence

organisée par Uptime Institute.
Juin 2018.

14 - AUSINews, N° 10, Juillet 2018

AUSIM, Atrium, 5ème étage, bd Abdelmoumen 20390, Casablanca.
Tél : +212(0)52-292-8302 / +212(0)52-292-8303
Fax : +212(0)52-292-8201
Web : http://www.ausimaroc.com
Courriel : Ausim@ausimaroc.ma
Pour nous joindre : http://www.ausimaroc.com/contact-us/
Réseaux Sociaux : @ausimMaroc (LinkedIn, Twitter & Facebook)