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| MASTER - DOCTORAT - RECHERCHE | INVITATION A LA TOPOLOGIE ALGEBRIQUE Tome | Homologie Alain Jeanneret Daniel Lines Cépadués SDITIONS Invitation a la topologie algébrique Tome I Homologie Alain Jeanneret - Daniel Lines CEPADUES-EDITIONS 111, rue Nicolas-Vauquelin 31100 TOULOUSE — France Tél. : 05 61 40 57 36 — Fax: 05 61 41 79 89 (de Pétranger ) + 33 5 61 40 57 36 — Fax : + 33 561 4179 89 wwweepadues.com Courriel : cepadues@cepadues.com Chez le méme éditeur Robustesse et commande optimale. Eéments d’analyse numérique. Analyse variationnelle et optimisation Ae D., Hiriart-Urruty J-B. Simulation et algorithmes stochastiques Bartoli N., Del Moral P. Mesure et intégration. Intégrale de Lebesgue Cours e'Analyse fonctionnelle et complexe Mathématiques pour les sciences de ingénieur avec Mathematica, ‘Topologie des espaces vectoriels normés.. Modélisation probabiliste et statistique.. Giraud G, Dufour J.P. _Groux R., Soulat Ph. Invitation & a topologie algébrique (2 Tomes). Invitation a PAlgebre. Probabilité et statistique appliquées. Introduction & la statistique descriptive. Leboucher L., Voisin Résolution numérique des équations aux dérivées partielle. Le Pourhiet A. Arithmétique Modulzre et Cryptologe.. Algdbre et probabilité Cours et exercices d’analyse — Equations diférentielles. Probabilités et statistiques pour ingénieurs et commerciaux (ue savers deoutil mathématique? Sic fascicues... Pguale ¥, Agu M., Boudet R, Fabre J, Gutrin R. .Prum B. Samuelides M., Touzillier L. Samuelides M., Touzillier L. Samuelides M., Tousillier L. Problemes d’analyses fonctionnelle et harmonique.. ‘Analyse harmonique. Introduction & fa Topologi. Limites, applications continues Caleul diffrentie. ‘Topologie élémentare.. Collection Bien Débuter en mathématiques Collection Bien Maitriser les mathématiques. . Todjihounde L. © CEPAD 2014 ISBN : 978.236493126.8 DANGER) _ Lecodedela propriéte intellectuelle du 1* juillet 1992 interdit expressément la photo- copie & usage collectif sans autorisation des ayants droit. Or, cette pratique en se ralisant provoquerait une baisse brutale des achats de livres, au point que la possibilité méme pour les auteurs de créer des ceuvres nouvelles et de les faire éditer correcte- ment est aujourd'hui menacée. Nous rappelons donc que toute reproduction, partielle ou totale, du présent ouvrage Paracas] estinterite sans autonisation de Editeur ou du Centre francais exploitation du droit TUELELVRE J de copie (CFC - 3, rue d'Hautefeuille - 75006 Paris). Dépét légal: Aott 2014 Table des matiéres du Tome I Avant-propos 11 1 Compléments de topologie 25 1.1 Topologie générale 1.2 Quelques espaces topologiques 1.3. Quelques homéomorphismes ... 1.4 Topologie quotient et recollements . 1.5 Actions de groupes 1.6 Homotopie 1.7 Groupe fondamental 18 Revétements 1.9 Variétés topologiques 1.10 Espaces projectifs . 1.11 Surfaces .. 1.12 Exercices . 2 Compléments d’algébre 21 2.2 2.3 24 2.5 2.6 2.7 2.8 Produit libre de groupes . Modules .............. Module des homomorphismes Applications bilinéaires Produit tensoriel ...... Extension des coefficients et adjonction Catégories et foncteurs Exercices 4 Table des matiéres du Tome I Premiére partie : Homologie 85 3 Complexes simpliciaux 3.1 Définition des complexes simpliciaux ... 3.2 Topologie des complexes simpliciaux . 3.3 Subdivisions .. 3.4 Exercices Homologie simpliciale 105 4.1 Définition de l’homologie simpliciale ..............00....00- 105 4.2 La Question de l’invariance topologique de l’homologie simpliciale .. 43 Exercices ... Complexes de chaines algébriques I 123 5.1 Suite exacte longue en homologie .. 5.2 Complexes de chaines augmentés 5.3 Exercices Propriétés de ’homologie simpliciale 133 6.1 Suite de Mayer-Vietoris 6.2 Suite exacte longue d’une paire et d’un triple 6.3 Excision .. 6.4 Exercices . Homologie singuliére 141 7.1 Définition de "homologie singuliére ..................2.0.65 142 7.2 Groupe fondamental et premier groupe d’homologie Biigiliere eis nu ecient 7.3 Homologie singulitre relative 7.4 Exercices Invariance homotopique de l’homologie singuliére 157 8.1 Modéles acycliques ............. 2.0.0 c cece cece eee eee eee 8.2 Invariance d’homotopie 8.3 Exercices 9 Méthodes de calcul des groupes d’homologie singuliére 167 9.1 Excision .... 9.2 Suite de Mayer-Vietoris 9.3 Attachement de cellules 9.4 Exercices 10 Applications de ’homologie 10.1 Théorémes de Brouwer et de Jordan ... 10.2 Degrés des applications entre sphéres 10.3 Homologie locale 10.4 Exercices 11 Homologie des polyédres 11.1 Complexes simpliciaux et homologie singuliére 11.2 Approximations simpliciales 11.3 Polyédres ... 11.4 Exercices ... 12 Complexes de chaines algébriques IT 12.1 Produit tensoriel de complexes de chaines .. 12.2 Résolutions 12.3. Théoréme de Kiinneth, cas algébrique .. 12.4 Extension des coefficients 12.5 Exercices 13 Homologie a coefficients 13.1 Définitions ................... 13.2 Propriétés de ’homologie singuliére et simpliciale & coefficients 13.3 Coefficients universels, cas topologique . 13.4 Caractéristique d’Euler et nombre de Lefschetz . 13.5 Exercices 14 Homologie d’un produit d’espaces 273 14.1 Le Cas absolu 14.2 Le Cas relatif . 14.3 Exercices 6 Table des matiéres du Tome I Supplément 4 la premiére partie 285 Bibliographie du Tome I 289 Index du Tome I 291 Table des matiéres du Tome II Introduction au Tome II 7 Deuxiéme partie : Cohomologie 13 15 Définitions et exemples de cohomologies 17 15.1 Complexes de cochaines algébriques .... 15.2 Coefficients universels en cohomologie 15.3 Cohomologies singuliére et simpliciale 15.4 Deux théorémes de Hopf . 15.5 Exercices 16 Produits en cohomologie 49 16.1 Produit cross en cohomologie .... 16.2 Produit cup ... 16.3 Produit cap . 16.4 Produit slant .. 16.5 Exercices Supplément 4 la deuxiéme partie 73 Troisiéme partie : Variétés 75 17 Structures sur les variétés 79 17.1 Variétés topologiques .. 17.2 Variétés différentiables . 8 Table des matiéres du Tome II 17.3 Variétés triangulables 17.4 Exercices 18 Orientation et homologie des variétés 18.1 Orientation des variétés topologiques ... 18.2 Orientation des variétés différentiables .. 18.3 Orientation des variétés triangulables . 18.4 Exercices 19 Dualités de Poincaré, d’Alexander et de Lefschetz 159 19.1 Classe d’orientation 19.2 Dualité de Poincaré 19.3 Applications de la dualité de Poincaré 19.4 Dualité d’Alexander 19.5 Applications bilinéaires d’intersection 19.6 Dualité de Lefschetz . 19.7 Exercices 20 Prolongements 20.1 Variétés PL 20.2 | Sommes connexes orientées . 20.3 Variétés de dimensions 1 et 2 . 20.4 —Variétés de dimension 3 .. 20.5 Variétés de dimension 4 20.6 La Conjecture de Poincar 20.7 + -Variétés de grandes dimensions 20.8 Triangulations non combinatoires des variétés 20.9 Structures PL et DIFF sur les espaces euclidiens 20.10 Plongements de variétés ............ . 241 20.11 Groupes et anneaux de bordismes Supplément 4 la troisiéme partie 249 Annexe A : Limites algébriques directes Annexe B : Formes bilinéaires Bibliographie du Tome II Index des Tomes I et II 253 267 279 287 Henri Poincaré (1854-1912) Avant-propos Je ne crois done pas avoir fait une ceuvre in- utile en écrivant le présent Mémoire; je re- grette seulement qu’il soit trop long; mais, quand jai voulu me restreindre, je suis tombé dans Vobscurité; j’ai préféré passer pour un peu bavard. Henri Poincaré, conclusion de l’introduction & V Analysis situs. Tl est traditionnel de faire remonter l’origine de la topologie algébrique - la branche des mathématiques appelée analysis situs jusqu’au début du XX¢ siécle - & deux mémoires de Leonhard Euler? publiés en 1741 et 1758. Le premier, Solutio problematis ad geometriam situs pertinentis [4], résout le probléme des « ponts de Koenigsberg >, ville de Prusse-Orientale, Yactuelle Kaliningrad située dans une enclave de la Fédération de Russie. Cette ville, batie sur les rives et deux iles du fleuve Pregel, comprenait sept ponts, comme on le voit sur la carte ci-dessous datant de 1652, et la question était de savoir s’il était possible de parcourir toutes les rives et les iles en traversant une et une seule fois tous les ponts. 1. Mathématicien et physicien suisse (1707-1783). 12 KoNINGSBERCA, > Euler donna une série d’arguments qui montrent qu’un tel parcours (appelé depuis circuit eulérien) est impossible & effectuer. Pour cela, il at- tribua quatre lettres majuscules aux régions & parcourir et sept lettres mi- nuscules aux ponts a traverser et procéda & une analyse combinatoire des suites de lettres majuscules et minuscules qui forment un circuit eulérien. Il généralisa ensuite son résultat & un nombre quelconque de rives, d’iles et de ponts. Ce genre de raisonnement était révolutionnaire pour l’époque car il résout en fait un probléme de topologie et ne fait pas appel aux notions usuelles de la géométrie classique ; en effet, ce ne sont pas les distances entre les objets qui sont pertinentes dans ce probléme mais leurs positions respectives. Euler en était conscient et, au début de son mémoire, rappela que Leibniz? avait évoqué l’existence d’une telle geometria situs. Son raisonnement reléve de la théorie des graphes. Un graphe (abstrait) est la donnée d’un ensemble d’éléments appelés sommets et d’un ensemble de paires de sommets appelés arétes. Euler décrivit le graphe associé au probléme en prenant pour sommets les rives et les iles et pour arétes les ponts reliant deux régions. On peut représenter ce graphe, bien qu’Euler ne le fasse pas dans son mémoire, par le schéma 2. Gottfried Wilhelm Leibniz, mathématicien et philosophe allemand (1646-1716). 13 et un des arguments d’Euler consista 4 voir que, pour un circuit eulérien, le nombre d’arétes issues de chaque sommet est nécessairement pair si le circuit est fermé; si le circuit est ouvert, ce nombre est pair pour tous les sommets sauf deux correspondant aux extrémités du chemin, pour lesquels il est impair. Comme ce nombre est impair pour les quatre sommets du graphe ci-dessus, Koenigsberg n’admet pas de circuit eulérien. La théorie des graphes a connu de nombreux développements et intervient dans plu- sieurs sciences pures ou appliquées autres que les mathématiques : en particulier en électricité (lois de Kirchhoff, réseaux électriques), en infor- matique et technologie de l'information et dans les neurosciences (réseaux de neurones). Du point de vue de la topologie, les graphes constituent une classe particuliére d’espaces obtenus en prenant des 0-cellules (les sommets du graphe) puis en attachant des 1-cellules (les arétes) sur les sommets. On peut continuer ce procédé en attachant pour tout entier k > 2 des k-cellules, c’est-a-dire des disques de dimension k sur l’espace obtenu & Pétape précédente. Nous considérerons ce type d’espace dans le §9.3. Le second mémoire d’Euler, Elementa doctrinae solidorum [5], contient Yénoncé suivant : dans tout solide délimité par des faces planes, la somme du nombre d’angles solides et de faces excéde de deux le nombre d’arétes. Autrement dit, si F désigne le nombre de faces, A le nombre d’arétes et S le nombre de sommets, alors S + F = A+ 2. Nul doute qu’une telle relation avait déja été observée pour les cing solides platoniciens. Il revient a Euler d’avoir été le premier 4 donner un tel énoncé général, méme s’il avoue ne pas avoir pu en trouver une démonstration satisfaisante (ce qui est normal puisque cet énoncé est faux sans hypothéses supplémentaires). Il n’est pas possible, dans cet avant-propos, de retracer V’histoire de la démonstration du théoréme d’Euler et de l’analysis situs en général au cours du XIX® siécle ; nous nous contentons d’en donner quelques apercus 14 et renvoyons l’excellent livre de J.-C. Pont [19] pour plus de détails. Le- gendre* donna une preuve de ce théoréme en 1794 lorsque le polyédre est convexe et Lhuilier* montra en 1813 que le théoréme d’Euler est faux pour certains polyédres; ces polyédres étaient tels que leurs bords ne sont pas, en langage moderne, homéomorphes & une sphére. Remarquons que la formule habituelle sous forme de somme alternée F- A+S = 2 ne se trouve pas dans le mémoire d’Euler et ce n’est que plus tard que les mathématiciens se rendirent compte de sa pertinence. Le nombre F—A+S, appelé la caractéristique d’Euler du polyédre, est en fait égal a 2 si et seulement si la surface qui borde le polyédre est une sphére et c’est un invariant topologique de cette surface. Ce résultat fut ensuite généralisé & toutes les dimensions, par exemple pour les espaces obtenus par attachement d’un nombre fini de cellules : la somme alternée sur k des nombres de cellules de dimension k est indépendant de la décomposition en cellules et ne dépend que de la topologie de cet espace (voir §13.4). Le XIX° siécle fut dominé par les recherches en analyse complexe et les questions de topologie liées au domaine de définition des fonctions ho- lomorphes et & leurs prolongements analytiques prirent de importance, particulirement dans les travaux de Riemann >. C’est alors qu’émergea le concept de variété de dimension 7; celle-ci est un espace topologique lo- calement homéomorphe a un ouvert de l’espace euclidien R” (ou du demi- espace euclidien H” dans le cas des variétés & bord). Les variétés occupent. une place centrale en mathématiques et dans de nombreuses branches de la physique et de l’astronomie. Par exemple, les modéles cosmologiques sont des variétés de dimension 4 qui sont censées décrire la structure glo- bale de l’espace-temps de notre Univers. L’étude des variétés constitue la troisiéme partie de ce livre. C’est en s’inspirant des idées de Riemann qu’Enrico Betti® tenta de donner une définition des ordres de connexité supérieurs d’une variété : si V est une variété de dimension n et si Vi,..., V; sont des variétés disjointes de dimension p contenues dans V telles que leur réunion ne soit pas le bord dune variété de dimension p + 1 contenue dans V mais sont telles que, quel que soit le choix d’une (k + 1)-ime variété Viz; de dimension p dans V disjointe des k premiéres, il existe une variété de dimension p + 1 dans 3. Adrien-Marie Legendre, mathématicien frangais (1752-1833). 4, Simon Lhuillier, mathématicien genevois (1750-1840). 5. Bernhard Riemann, mathématicien allemand (1826-1866). 6. Mathématicien italien (1823-1892). 15 V dont le bord est Vi U---UVi41, le p-iéme nombre de Betti de V est par définition égal 4 k +1. Betti montra que cette définition est indépendante des choix effectués mais sa démonstration était erronée. Nous verrons ci- aprés que c’est elle qui inspira les travaux de Poincaré sur l’homologie. Le concept de multiplicité d’une courbe fermée apparait de maniére naturelle en analyse complexe. Si est une courbe différentiable fermée orientée dans le plan complexe et 29 est un point non situé sur la courbe, indice de y relativement & 2 est le nombre 1 1 — dz. Din if — 20 C’est un entier relatif qui mesure le < nombre de tours » qu’effectue 7 autour de 2 (voir figure ci-dessous). om) [© Lo Si 7 et 7’ sont deux telles courbes et que l’on peut déformer l’une dans lautre en évitant zo, leurs indices sont égaux. Dans l’exemple ci-dessus, on ne peut donc pas déformer la courbe 72 en la courbe 7; ; en effet, l’indice de 7 est 1 et y2 se déforme en 7 parcourue deux fois et son indice est donc 2. On peut cependant dire que 72 se déforme en 7; en attribuant 16 cette derniére la multiplicité 2. De maniére similaire, la courbe 73, qui a Lorientation opposée & celle de +, peut étre vue comme étant 7 munie de la multiplicité —1 et y4 peut étre déformée en la courbe 7 munie de la multiplicité 0 car son indice est nul. Henri Poincaré” combina dans son mémoire Analysis situs de 1895 [16], qu’on considére comme fondateur de la topologie algébrique moderne, les idées de Betti et la multiplicité pour définir une notion d’homologie entre les sous-variétés de dimension q—1 d’une variété V de dimension n fixée : Plus généralement la notation kyu: + kov2 ~ kgv3 + kqv, ott les k sont des entiers et les v des variétés & q — 1 dimensions, signifiera qu’il existe une variété W & q dimensions faisant partie de V et dont la frontiére complete se composera de k; variétés peu différentes de v1, de kp variétés peu différentes de v2, de ks variétés peu différentes de la variété opposée & ug et de kg variétés peu différentes de la variété opposée a v4. Les relations de cette forme pourront s’appeler homologies. Ceci lui permit de définir, pour tout entier k entre 1 et n, une no- tion d’indépendance linéaire entre sous-variétés de dimension k de V et des nombres de Betti P, de V comme le nombre maximal de sous- variétés de dimension k linéairement indépendantes. Il généralisa aussi la caractéristique d’Euler & des variétés de dimensions quelconques et donna un premier énoncé de dualité : les nombres de Betti d’une variété de di- mension n satisfont les égalités P;, = P,_; pour tout entier k compris entre 1 et n—1. Signalons que c’est aussi dans ce mémoire que Poincaré définit le groupe fondamental d’une variété, qui s’avére étre d’une importance primordiale en topologie algébrique (voir §1.7). Poul Heegaard® formula des objections quant & la véracité de cet énoncé de dualité, ce qui conduisit Poincaré 4 publier un Complément 4 l’Analysis situs [17] dans lequel il explique que sa définition des nombres de Betti ne correspond pas nécessairement 4 la définition originale et que sa démonstration, étant également valide pour l’une ou l’autre définition, « doit donc avoir un point faible ». Il reprit alors, sur une base rigoureuse, le concept d’homologie en considérant des polyédres (le terme employé maintenant est complexe simplicial) qui sont des assemblages de points, de segments, de triangles, de tétraédres et de leurs généralisations en di- mensions supérieures appelés simplexes (voir §3.1). Dans cette approche, les cycles de dimension k du polyédre jouent le rdle des combinaisons 7. Mathématicien frangais (1854-1912). 8. Mathématicien danois (1871-1948). 17 linéaires de sous-variétés de dimension k de son premier mémoire et il introduisit une relation d’homologie entre ces cycles, définissant ce qu’on nomme aujourd’hui l’homologie simpliciale (voir §4.1). Il donna alors une démonstration correcte de son résultat de dualité. Dans son Second complément 4 l’Analysis situs [18], Poincaré indiqua que certains cycles z pouvaient étre non homologues au cycle nul bien qu’un multiple de z le soit. Il estima que ces cycles rendaient le polyédre « pour ainsi dire tordu sur lui-méme >, ce qui le conduisit & dire de ces cycles qu’ils étaient de torsion. Il associa a ces cycles des entiers qu’il ap- pela coefficients de torsion et obtint ainsi une série de nombres constitués par les nombres de Betti et les coefficients de torsion qui sont les invariants d’homologie associés au polyédre. Il montra alors un résultat de dualité pour les coefficients de torsion (voir Corollaire 19.3.1). Remarquons que Poincaré n’a jamais utilisé le langage des groupes abéliens pour sa théorie et n’a donc pas défini explicitement les groupes @homologie. C’est Emmy Noether? qui indiqua la premiére, en 1925, que les objets primordiaux d’étude de la topologie algébrique sont les groupes dhomologie et non les nombres de Betti et coefficients de torsion. C’est ailleurs en s’inspirant de la terminologie de Poincaré qu’elle appela sous- groupe de torsion le sous-groupe des éléments d’ordres finis d’un groupe abélien. Les nombres de Betti et les coefficients de torsion de Poincaré correspondent alors aux rangs et aux facteurs invariants des groupes d’ho- mologie. Pour pouvoir appliquer l’homologie simpliciale & un espace X, il faut que celui-ci soit triangulé, c’est-4-dire qu’on doit trouver un complexe sim- plicial dont l’espace sous-jacent est homéomorphe a X. Poincaré considéra le probléme de la triangulabilité des variétés différentiables dans son Com- plément sans réussir & le résoudre de maniére rigoureuse. Il le fut par S. Cairns ° en 1934 et trouva sa solution définitive dans les travaux de J.H.C. Whitehead ™ en 1940 (voir §20.1). Méme si l’on sait qu’un espace est triangulable, il n’est pas évident d’en donner une triangulation ; on ne connait pas, semble-t-il, de triangu- lation explicite des espaces aussi < classiques > que les espaces projectifs 9. Mathématicienne allemande, émigrée aux Etats-Unis (1882-1935). 10. Stewart Scott Cairns, mathématicien américain (1904-1982). 11. John Henry Constantine Whitehead, mathématicien britannique (1904-1960). 18 complexes. Nous discuterons dans le §20.5 le fait surprenant qu’il existe des variétés topologiques qui ne sont pas triangulables. Si un tel complexe simplicial existe, il n’est certainement pas unique, ce qui pose la question importante de l’invariance topologique de l’ho- mologie simpliciale, 4 savoir si les groupes d’homologie associés & deux complexes simpliciaux ayant des espaces sous-jacents homéomorphes, sont isomorphes. Curieusement, Poincaré ne mentionna jamais explicitement cette seconde question, méme s’il devait étre conscient du probléme qu’elle posait. Pour contourner ces difficultés, J. W. Alexander en 1915 puis S. Lef- schetz !? vers 1930 développérent une deuxiéme théorie d’homologie, dite singuliére, qui s’applique aux espaces topologiques sans aucune restriction. Celle-ci est plus abstraite que l’homologie simpliciale mais plus naturelle et sa définition plus simple. Pour tout entier q, elle associe tout espace topologique X un groupe abélien H,(X) et toute application continue f : X — Y un homomor- phisme f, : H,(X) > H,(Y). Cette correspondance a les deux propriétés fonctorielles suivantes : i) sig: Y — Z est une application continue, (9° f)e = 9° fa: Ha(X) > H,(Z); ii) VPidentité Idx : X + X induit ’homomorphisme identité de H,(X). Illustrons par un exemple simple l’utilisation de ’homologie pour résoudre un probléme de topologie. Nous allons montrer que pour tout entier n > 1, il n’existe pas de rétraction du disque D+" de dimension n+1 sur son bord qui est la sphére S”; autrement dit, il n’existe pas d’application continue r: D™*! -+ S$” qui se restreint en l’identité sur S". La détermination des groupes d’homologie de D"*+1 et S$" montre que H,(D"*!) = 0 et que H,,(S”) est isomorphe & Z. Dénotons par i : S" + D™+? Vinclusion naturelle; si une telle rétraction r existait, on aurait l’égalité r oi = Idgn et les propriétés i) et ii) impliqueraient que (roi), = rs0%, est lidentité de H,(S") & Z. D’autre part, comme H,(D"*1) = 0, rx est nécessairement Vhomomorphisme nul et donc (r 07). l’est aussi, ce qui est absurde. Les 12. James Waddell Alexander, mathématicien américain (1888-1971). 13. Solomon Lefschetz, mathématicien né en Russie, émigré aux Etats-Unis (1884- 1972). 19 conséquences topologiques de ce résultat seront évoquées dans le Chapitre 10. On pourrait considérer que cette seconde théorie d’homologie, plus naturelle, supplante complétement l’homologie simpliciale mais il s’avere que les deux théories sont utiles. Une premiére prise de connaissance des méthodes de l’homologie est psychologiquement plus facile si l’on com- mence par l’homologie simpliciale. Celle-ci est en principe calculable, si le complexe simplicial est fini, & partir de sa définition et se réduit 4 des ma- nipulations algorithmiques sur des matrices & coefficients entiers, méme si dans la pratique les calculs s’avérent vite insurmontables sans l’aide d’un ordinateur. Il résulte des définitions que les groupes d’homologie simpli- ciale d’un complexe simplicial fini sont de génération finie. Nous résoudrons la question de l’invariance topologique de l’homologie simpliciale dans le §11.1 en montrant que l’homologie simpliciale d’un simplexe K est isomorphe a l’homologie singuliére de l’espace sous-jacent |K|. Comme un complexe simplicial est fini si et seulement si son espace sous-jacent est compact, on déduit que l’homologie singuliére de ce dernier est de génération finie. En revanche, les groupes d’homologie singuliére d’un espace compact ne le sont pas en général. On doit alors utiliser des techniques simpli- ciales pour montrer que les groupes d’homologie singuliére d’une variété compacte sont de génération finie (voir §17.1). Dans les années trente du siécle dernier, les topologues développérent une théorie duale de l’homologie, la cohomologie, qui leur permit de voir la dualité de Poincaré comme un isomorphisme entre le groupe d’homologie en dimension q d’une variété de dimension n et son groupe de cohomologie en dimension n — g. La cohomologie est une théorie contravariante, c’est- a-dire, pour la cohomologie singuliére par exemple, que si f : X + Y est une application continue entre deux espaces, l’homomorphisme induit en cohomologie f* : H4(Y) — H%(X) renverse le sens des fléches. Heinz Hopf" a montré que la cohomologie est le cadre naturel pour l’étude des applications continues d’un espace topologique dans la sphére S” (voir §15.4). Tl est possible de définir plusieurs produits liant les groupes d’homologie et de cohomologie d’un espace topologique (voir §14.1 et §§16.1 & 16.4). Par exemple, le produit cup permet de montrer que certains espaces ayant 14. Heinz Hopf, mathématicien allemand, émigré en Suisse (1894-1971) 20 méme homologie et méme cohomologie ne sont pas homéomorphes. Ces produits jouent un réle essentiel dans la formulation et la démonstration de la dualité de Poincaré pour les variétés topologiques (voir Chapitre 19). Le concept d'orientation d’une variété est fondamental pour leur étude et est d’une grande importance dans |’application des mathématiques & la physique. Il peut se formuler de maniére différente selon que la variété est différentiable, triangulable ou simplement topologique. Dans ce dernier cas, l’utilisation de l’homologie est essentielle et l’un des buts de ce livre est d’expliquer de maniére détaillée les liens entre les diverses définitions (voir Chapitre 18). Ceci conduit & une démonstration de la dualité de Poincaré pour les variétés topologiques et & son extension aux variétés & bord, appelée dualité de Lefschetz. Pour les variétés de dimensions paires 2m, les produits en cohomologie et ces deux dualités permettent de définir des formes bilinéaires dites d’intersection sur la cohomologie en dimension m (voir §19.5). Les formes bilinéaires constituent un des sujets classiques de mathématiques et leur application, au moyen de la dualité de Poincaré, est une des contributions majeures de l’algébre & la théorie des variétés. Nous présentons dans ]’Annexe B les résultats algébriques nécessaires & cette application. La théorie des variétés a connu un immense essor depuis les années soixante du siécle dernier, tant en ce qui concerne les variétés de petites dimensions que celles de dimensions supérieures. Nous présentons dans le dernier chapitre de notre livre (voir Chapitre 20) un panorama des princi- paux résultats obtenus, ou du moins ceux dont les énoncés sont intelligibles en utilisant les concepts exposés dans les chapitres précédents. Contrai- rement au reste du livre, ce chapitre ne comporte pas de démonstrations détaillées des résultats (certaines d’entre elles sont d’ailleurs au-dela du seuil de compréhension des auteurs!). Son but est plutdt de présenter les recherches contemporaines dans ce domaine et, en s’appuyant sur les connaissances solides présentées auparavant, de permettre d’aborder la lecture d’articles de recherche actuelle en ayant une vue générale du cadre dans lequel ils se situent. Cet ouvrage n’a pas pour but d’exposer l’ensemble des fondements de la topologie algébrique. Nous avons délibérément réduit au minimum Tusage du groupe fondamental et du théoréme de van Kampen afin de ne pas alourdir notre texte. La théorie des groupes d’homotopie supérieurs en est absente ainsi que d’autres théories plus sophistiquées d’homologie et de 21 cohomologie telles que |’homologie cellulaire, les classes caractéristiques, les suites spectrales, les théories de bordismes et la K-théorie. Tl est possible de déterminer les groupes et modules d’homologie et de cohomologie des espaces < classiques > de la topologie algébrique (boules, sphéres, espaces projectifs, ainsi que leurs produits cartésiens), alors que, par exemple, les groupes d’homotopie supérieurs d’espaces aussi élémentaires que les sphéres ne sont pas connus en général. Cette détermi- nation n’est cependant pas possible directement & partir de la définition et il faut s’armer d’un peu de patience avant de pouvoir acquérir les méthodes qui permettent de l’effectuer (voir Chapitres 6 et 9). L’homologie simpli- ciale présente & cet égard l’avantage d’une abstraction moindre qui permet de se familiariser plus aisément avec les concepts utilisés. Ce livre s’adresse aux étudiantes et étudiants ayant obtenu une li- cence en mathématiques et désirant acquérir des connaissances en topo- logie algébrique dans le cadre d’un master ou d’un doctorat. I] pourra également servir de base et de référence pour |’enseignement de ce do- maine important des mathématiques actuelles. Nous avons eu pour but de donner des démonstrations aussi claires et complétes que possible des résultats décrits et espérons ainsi qu’il soit également utile pour l'étude de ce sujet sans le support d’un cours. Les disciplines voisines de la topologie algébrique, telles la géométrie analytique ou les systemes dynamiques par exemple, font souvent usage de l’homologie sous une forme ou une autre et nous serions heureux que notre ouvrage puisse contribuer & rendre cette utilisation intelligible. Nous avons aussi l’espoir que son dernier chapitre pourra intéresser les chercheurs et chercheuses de notre discipline par sa mise en perspective des résultats saillants des cinquante derniéres années et par les références données aux articles et livres qui les décrivent plus en détail. De nombreux ouvrages présentent la topologie algébrique et abordent des aspects que nous n’avons pas traités ou avec un point de vue parfois différent. Parmi ceux-ci, citons principalement : A. Hatcher, Algebraic topology, [10] ; E. Spanier, Algebraic topology, [22] ; M. Greenberg et J. Harper, Algebraic Topology, (8) ; R. Stocker et H. Zieschang, Algebraische Topologie, [24]. Le livre de A. Hatcher est agréable & lire et son contenu est trés varié; celui de E. Spanier est le plus encyclopédique mais d’un premier abord 22 plus sec et difficile; L’ouvrage de M. Greenberg et J. Harper est un ex- posé classique de l’homologie singuliére; R. Stocker et H. Zieschang (en allemand) proposent un exposé minutieux du sujet, particuligrement en ce qui concerne les complexes simpliciaux finis. Prérequis : Nous supposons acquises les connaissances de base de la topologie générale ainsi que la définition et les propriétés élémentaires du groupe fondamental et de la théorie des revétements ; & défaut, l’essentiel de ces deux notions est décrit dans les Compléments de topologie (voir Chapitre 1) et est suffisant pour la compréhension du reste du livre. En algébre, nous supposons connue la théorie des groupes (principa- lement abéliens), des anneaux, des corps et des modules ; nous renvoyons & notre livre Invitation 4 l’algébre [14] (dont nous ne saurions trop vous conseiller l’achat) pour une introduction ces concepts. Notre livre est constitué de deux tomes. Le Tome I contient les complé- ments de topologie et d’algébre ainsi que la premiére partie qui traite la théorie de l’homologie. Ces compléments ont pour but de fixer les notations et d’introduire quelques notions qui serviront dans le reste de l’ouvrage. En particulier, le complément d’algébre (voir Chapitre 2) décrit le produit tensoriel de deux modules et ses propriétés ainsi que le peu de théorie des catégories nécessaire pour la suite. Nous vous conseillons de parcourir rapidement ces deux chapitres et d’y revenir plus en détail lorsque le besoin s’en fait sentir. Le Tome II contient les deuxiéme et troisiéme parties (Cohomologie et Variétés) ainsi que deux annexes concernant les limites algébriques et les formes bilinéaires entiéres. Nous avons reproduit sa table des matiéres & la page 7 du présent tome afin de donner un apergu des sujets qui y sont traités. Nous renvoyons aux introductions des trois parties pour plus de détails concernant les contenus de chacune d’entre elles. Nous les concluons par de courts Suppléments qui indiquent quelques développements possibles aux matiéres qui sont présentées. Nous remercions chaleureusement Luisa Paoluzzi pour ses conseils ma- thématiques ainsi que Sarah Guillaume-Gentil et Thomas Wihler pour leur aide concernant l’emploi des logiciels utilisés pour la confection des figures. Nous exprimons notre gratitude particuliére 4 Agnés Ruedin pour sa dactylographie d’une partie du texte et son attentive relecture. 23 Illustrations du Tome I: Nous sommes redevables aux personnes et institutions suivantes de permettre le libre accés et la reproduction des images et figures, parfois légérement modifiées, de la liste ci-dessous : Page 10 : portrait d’Henri Poincaré ; auteur et date inconnus ; Wikipe- dia, article Henri Poincaré ; http ://en.wikipedia.org/wiki/Henri_Poincaré. Page 12 : carte des Ponts de Koenigsberg ; Merian-Erben (1652) ; Wi- kipedia, article Kénigsberg ; http ://en.wikipedia.org/wiki/Kénigsberg. Page 34 : bouteille de Klein; Jens Bossaert (2013) ; http ://curiosamathematica.tumblr.com. Page 195 : extrait de la table des nceuds; Jkasd (2011); Wikipedia, article Knot theory, http ://en.wikipedia.org/wiki/Knot_theory. Les autres figures ont été dessinées par les auteurs. Chapitre 1 Compléments de topologie Ce chapitre contient les notions de topologie nécessaires & la compré- hension de ce livre. Il fixe la terminologie employée, comporte des rappels et donne des démonstrations soit complétes, soit sous forme d’indications rapides des résultats cités. Le §1.1 concerne la topologie générale; les §§1.2 et 1.3 décrivent quel- ques espaces topologiques et homéomorphismes souvent utilisés par la suite; la topologie quotient est étudiée dans le §1.4 et les actions de groupes sur un espace topologique dans le §1.5; l’homotopie et les pro- priétés de base du groupe fondamental figurent dans les §§1.6 et 1.7; les notions nécessaires de la théorie des revétements que nous emploierons sont données dans le §1.8; les variétés topologiques, les espaces projectifs et les surfaces sont définis aux §§1.9, 1.10 et 1.11. L’exposition des concepts de groupe fondamental et de revétement donnée ici est rapide et nous renvoyons aux ouvrages cités dans les para- graphes correspondants pour un développement plus approfondi. 1.1 Topologie générale Nous supposons connues les notions élémentaires de topologie générale (voir [3] par exemple) : espace topologique, sous-espace topologique, ou- vert, fermé, frontiére, adhérence ; espace métrique, espace discret, séparé, compact, connexe, connexe par arcs, localement compact, localement 1. Nous suivons dans ce livre la tradition francophone qui suppose qu'un espace compact est séparé par définition. 26 Chapitre 1 connexe, localement connexe par arcs; application continue, application ouverte et fermée; topologie produit de deux espaces topologiques. Rap- pelons qu’un espace topologique connexe et localement connexe, par arcs est connexe par arcs. Nous omettrons souvent le mot « topologique » et dirons plus sim- plement < espace » pour espace topologique si aucune confusion n’est & craindre. Nous désignons par Idx Videntité de l'espace X. Si Y est un sous- espace de l’espace X, nous notons Y¥ son intérieur, ¥ son adhérence et FrY sa frontiére dans X. Si X est un espace, la diagonale de X x X est le sous-espace A(X) = {(@1, 22) € X x X|a1 = 22} de X x X. Si X,,...,Xn sont des espaces topologiques et X est leur produit cartésien, nous noterons, pour i = 1,...,n, pr; : X — X; la projection sur le i-eme facteur. Un homéomorphisme h : X —+ Y est une application continue bijective telle que son inverse h-! : Y + X soit aussi continue. Une paire (X, Xo) d’espaces topologiques est la donnée d’un espace X et d’un sous-espace Xp de X. De méme, un triple (X, Xo, X1) est la donnée d’un espace X et de sous-espaces Xo et X; tels que X1 C Xo C X. Une application continue de paires f : (X,Xo) + (Y, Yo) est une appli- cation continue f : X + Y telle que f(Xo) C Yo. Un homéomorphisme de paires h : (X,Xo) > (Y,Yo) est un homéomorphisme h : X — Y tel que sa restriction & Xp soit un homéomorphisme de Xo sur Yo. On définit les applications et les homéomorphismes entre triples de maniére analogue. Si X et Y sont deux espaces topologiques, un plongement f : X + Y est une application continue injective. Si X est compact et Y est séparé, f est un homéomorphisme sur son image, mais ce n'est pas le cas en général si X n’est pas compact (voir Exercice 1.1). Si X est un espace topologique et 9,21 € X, un chemin dans X reliant & 4 2 est une application continue + de l’intervalle J = [0,1] dans X telle que (0) = zo et 7(1) = 4. Nous utiliserons souvent implicitement le résultat élémentaire suivant : si X et Y sont des espaces topologiques, F,, F2 sont des fermés de X et fi: Fi > Y, fo : Fh + Y sont des applications continues telles que

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