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ENGEES - ENSG
Formation Initiale d’Ingénieurs
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Notations
– γ = ρ · g désigne un poids volumique [kN/m3 ] ;
– n désigne la porosité [-] ;
– e désigne l’indice des vides [-] ;
– Sr est le degré de saturation d’un sol [-] ;
– w est la teneur pondérale en eau [-] ;
– p désigne la pression en un point [Pa ou Bar] ;
– σ désigne la contrainte en un point [Pa] ;
– ǫ désigne la déformation [-] ;
– ~v désigne le vecteur vitesse en un point, sa norme est la vitesse [m/s] ;
– Q désigne le débit [m3 /s] - pour des écoulements unidimensionnels on
considèrera souvent un débit par unité de largeur [m2 /s] ;
– V désigne le volume [m3 ] ;
– K désigne la perméabilité [m/s], T désigne la transmissivité [m2 /s] ;
– e désigne l’épaisseur de nappe [m].
Définitions
On notera :
- γh le poids volumique apparent d’un sol, eau comprise,
- γd le poids volumique sec d’un sol, eau non comprise (≈14-19 kN/m3 ),
- γw le poids volumique de l’eau (≈10 kN/m3 ),
- γs le poids volumique spécifique des grains (≈26.5-27 kN/m3 ),
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- w et wsat la teneur en eau et la teneur en eau d’un sol saturé (w = d · θ
ou θ est la teneur volumique en eau d’un sol et d sa densité).
- n la porosité, définie par le rapport :
V olumevides
n= (1)
V olumetotal
- ne la porosité efficace ou de drainage, qui se définit elle par :
n ou ǫ ne ou ǫe
Grès : 5 à 30% Grès : 0.5 à 10%
Granite : 0 à 5% Granite : 5·10−4 %
Graviers : 25 à 40% Craie : 0.05 à 0.5%
Sable : 25 à 50% Sel : 0.1%
V olumevides
n= (3)
V olumegrains
Relations de base
Par définition, on a :
γh − γd
w= (4)
γd
et on montre que :
w
Sr = (5)
wsat
En exprimant les différents poids volumiques de sols saturés, on aboutit
de plus à :
γd = (1 − n) · γs
γh = (1 − n) · γs + n · Sr · γw
γsat = (1 − n) · γs + n · γw
On aboutit aux relations entre porosité et indice des vides suivantes :
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n
e= (6)
1−n
et :
e
n= (7)
1+e
Limites d’Atterberg
Les sols contenant de fines particules ont une consistance variable selon
leur teneur en eau :
- état fluide (liquide) aux fortes teneurs en eau. Le sol est dénué de
cohésion, il a tendance à s’écouler.
- état plastique aux teneurs en eau intermédiaires. Le sol est doté d’une
cohésion, mais il se déforme largement sans rupture.
- état solide aux faibles teneurs en eau. Le sol est cohérent et se déforme
peu.
Les teneurs en eau caractéristiques de ces changements de comportement
sont les limites d’Atterberg : wP est la limite de plasticité et wL est la
limite de liquidité. On définit alors un indice de plasticité :
IP = wL − wP (8)
On peut aussi introduire le coefficient d’activité, faisant intervenir la
fraction fine du sol (D < 2µm) p2µm :
IP
IA =
p2µm
De nombreuses classifications des sols existent, elles ne seront pas dévelop-
pées ici. Certaines utilisent l’indice de plasticité. On parle ainsi de sol :
- non plastique pour IP < 5,
- peu plastique pour 5 < IP < 15,
- plastique pour 15 < IP < 40,
- très plastique pour IP > 40.
1.2 Granulométrie
L’étude granulométrique des roches permet d’obtenir par courbe pondé-
rale cumulative les diamètres caractéristiques d10 (diamètre efficace), d50
(diamètre moyen) etc., où dX est le passant à X%, c’est à dire la dimension
telle que X% des éléments du milieu soient plus petits que dX . Pour les
particules inférieures à 80 µm, la détermination du diamètre se fait par
sédimentométrie.
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Fig. 1 – Courbe granulométrique type d’un échantillon de sol.
d60
Cu =
d10
et
(d30 )2
Cc =
d60 · d10
Un coefficient d’uniformité Cu proche de 1 indique une granulométrie
homogène. Le coefficient de courbure Cc rend compte quant à lui de la
forme générale de la courbe : à une forte courbure correspondra une valeur
supérieure à 3, en revanche, si Cc est proche de 1, alors la courbe granu-
lométrique est quasiment linéaire entre d60 et d10 . Le coefficient de courbure
est parfois aussi noté coefficient de gradation Cg . La classification des sols
se fait entre autres à l’aide de ces coefficients.
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Les mécaniciens du sol utilisent les dénominations simples suivantes pour
les différentes tailles de particules :
- d > 200 mm ⇔ enrochement
- 200 > d > 20 mm ⇔ caillou
- 20 > d > 2 mm ⇔ gravier
- 2 > d > 0.2 mm ⇔ sable grossier
- 0.2 > d > 0.02 mm ⇔ sable fin
- 0.02 > d > 0.002 mm ⇔ silt
- 0.002 mm > d ⇔ argile
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Lors du drainage d’un sol, la dessication progressive de sols fins peut
entraı̂ner des fissurations en raison des forces de tension superficielles : des
fentes de retrait se créent alors.
V ~ (H)
~ = −K · grad (11)
La loi de Darcy est valable pour des faibles nombres de Reynolds Re
soit :
V ·d
Re = < 10
ν
La perméabilité ou conductivité hydraulique K se mesure assez bien en
laboratoire, mais plus difficilement in situ (essais Müntz, Porchet, Lefranc).
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2.3 Contrainte totale et contrainte effective
La présence d’eau dans un sol à granulométrie fine, comme les argiles,
modifie la répartition des contraintes. On décompose ainsi la contrainte to-
tale en :
- une contrainte effective représentant la contrainte reprise par le sque-
lette solide,
- une contrainte reprise par l’eau égale à la pression de l’eau pondérée
éventuellement par un coefficient.
La reprise des contraintes par l’eau ne se fait que dans les sols fins, qui
ne peuvent pas se drainer de façon instantanée en raison des forces de ten-
sion importantes. Cette décomposition de la contrainte totale en contrainte
effective et en contrainte reprise par l’eau porte le nom de loi de Biot ou
de Hvorslev :
τ = c + σ · tanφ (13)
où c est la cohésion du matériau et tanφ est la tangente de l’angle de fric-
tion interne. La cohésion est donc la résistance au cisaillement à contrainte
normale nulle.
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Fig. 2 – Cercle de Mohr avec l’enveloppe de rupture (amorcée).
Essai triaxial
Dans cet essai, on soumet un échantillon cylindrique à une pression ra-
diale constante et à une pression normale supérieure. L’essai triaxial peut
être mené sous différentes conditions : non consolidé non drainé (uu), conso-
lidé rapide (cu) ou consolidé drainé. Cet essai permet de tracer différents
cercles de Mohr et donc de retrouver la courbe intrinsèque de l’échantillon.
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3.3 Consolidation primaire - Essai de compressibilité
La consolidation primaire, ou tassement primaire, est le déplacement
vertical de la surface du sol du fait du changement du champ de contraintes
appliqué. Le tassement total résultant est la somme de tassements variables
selon les horizons du sol. Le tassement est un phénomène supposé varier
uniquement en fonction du champ de contraintes, ce qui n’est pas le cas de
la consolidation secondaire, qui varie elle en fonction du temps et qui sera
étudiée plus loin.
L’étude de la consolidation primaire s’appuie sur l’essai oedométrique,
principal essai permettant de déterminer les paramètres de compressibilité
du matériau. On comprime verticalement un échantillon de roche par paliers
en conditions de déformations latérales nulles. Il est interprété généralement
sous la forme d’une relation e−log(σ).
Cette courbe est en partie constante, puis montre une partie linéaire de
pente :
∆e
Cc = −
∆logσ ′
Cc est le coefficient de compressibilité, σc′ est la contrainte de préconsoli-
dation. Tant que la contrainte effective est inférieure à σc′ , on considère que
le tassement est négligeable. Dans le cas contraire, l’expression du tassement
est donnée par :
h0 σ′
∆h = − · Cc · log ′ (14)
1 + e0 σc
On compare la contrainte de préconsolidation à la contrainte effective
verticale in situ (sol consolidé normalement, sol sous- ou surconsolidé). No-
tons que la contrainte maximale subie par un sol reste « mémorisée » : un
essai de chargement-déchargement fait reprendre la partie plongeante de la
courbe de l’essai oedométrique.
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3.4 Consolidation secondaire
La consolidation secondaire, ou tassement secondaire, est le caractère
différé du tassement qui correspond à un comportement visqueux du com-
plexe sol-eau de saturation. L’équation gouvernant la consolidation secon-
daire est la suivante :
∂2p ∂p
Cv · 2
= (15)
∂z ∂t
où Cv est le coefficient de consolidation secondaire. La résolution de cette
équation fait intervenir le facteur temps Tv définit par :
Cv · t
Tv =
H2
où H est le chemin de drainage (demi-épaisseur dans l’essai oedométrique).
Le paramètre Cv est déterminé à partir de l’essai de consolidation en prenant
une consolidation de 50% (soit e50 et Tv = 0.197).
σ(z) = K0 · γh · z (16)
ν
où K0 = 1−ν .
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4.3 Poussée-butée active avec la théorie de Rankine
Hypothèses
Rankine propose les hypothèses suivantes pour l’étude d’un mur de
soutènement :
- massif semi-infini, isotrope, à pente uniforme,
- au sein du massif, la contrainte verticale vaut le poids des terres sus-
jacentes,
- le massif est en tout point en état d’équilibre limite.
Dans ce qui suit, les expressions de seront données avec γh , mais si le sol
est sec, cela revient à γd .
1 − sinφ · cos(ωβ − φ)
Kβ = cosβ ·
1 + sinφ · cos(ωβ + φ)
avec sinωβ = sinβ/sinφ.
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Sol avec cohésion
Pour un massif horizontal et un mur vertical, avec une cohésion mais un
angle de friction interne φ nul, on a les contraintes principales suivantes :
σv = γh · z
(18)
σh = γh · z ± 2 · c
Notons que pour une profondeur inférieure à 2 · c/γd , la contrainte serait
négative, elle n’est pas prise en compte. La hauteur maximale d’un mur
stable sans soutènement est égale à :
2·c
hc =
γd
Certains auteurs prennent pour valeur 2.67 à la place de 2.
Notons que pour une profondeur inférieure à 2 · γcd · tan π4 + φ2 , la
contrainte serait négative, elle n’est pas prise en compte. La hauteur maxi-
male d’un mur stable sans soutènement est égale à :
c π φ
hc = 2 · · tan +
γd 4 2
Certains auteurs prennent pour valeur 2.67 à la place de 2.
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4.4 Stabilité des ouvrages
Stabilité des pentes
Dans ce qui suit, nous donnerons l’expression des coefficients de sécurité
F qui dictent la stabilité des ouvrages. Ces coefficients sont le rapport de la
résistance au glissement sur la force motrice pour le glissement :
tanφ c
F = + (20)
tanβ γh · h · sinβ · cosβ
Pour un sol dénué de cohésion, on remarque alors que l’on peut directe-
ment comparer la pente du talus avec l’angle de friction interne pour évaluer
la stabilité.
γsat − γw tanφ c
F = · + (21)
γsat tanβ γsat · h · sinβ · cosβ
Pour un sol dénué de cohésion, et avec les valeurs usuelles on trouve :
1 tanφ
F ≈ ·
2 tanβ
Le facteur de sécurité est plus faible, on est dans un cas plus défavorable.
Glissement circulaire :
A partir du bilan des forces, on obtient :
P
((Wn − p · L) · tanφ + c · L)
F = P (22)
(Wt )
où W est le poids (kN). Lorsque le cercle de glissement est superficiel, on
retrouve les résultats énoncés plus haut, mais lorsque la cohésion est forte,
les cercles sont profonds.
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Stabilité des fondations superficielles
Poinçon circulaire dans un massif doté de cohésion et angle de friction
interne nul :
La charge limite de rupture du sol est donnée par :
- pour une fondation à la surface du massif
qL = (2 + π) · c
- pour une fondation à une profondeur D du massif
qL = (2 + π) · c + γh · D
B
qL = γh ·· Nγ + γh · D · Nq + c · Nc
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où Nγ , Nq et Nc sont des paramètres déterminés par abaque ou calcul.
Document réalisé par Matthias Staub avec LATEX à partir du Cours de l’ENGEES de M. Daniel
Loudière et du Cours de l’UJF de M. Jean-Pierre Gourc - Février-Octobre 2007.
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