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LOIRE E NQUÊT E
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ACTU LOIRE ET RÉGION 11
conseillers pénitentiaires
« La loi pénitentiaire de 2014
n’est pas appliquée »
Bernard Lecogne, délégué régional de la Farapej (Fédération
des associations réflexion-action, prison et justice)
« Les actions sont très variables d’un territoire à
l’autre. Il ne se passe pas la même chose à Saint-
Étienne et Roanne, ou à Corbas et Villefranche.
Pourtant, Corbas et Villefranche dépendent du même
service pénitentiaire d’insertion et de probation
(SPIP), Saint-Étienne et Roanne du même également.
Tout dépend aussi des relations qui sont entretenues
entre le directeur d’un SPIP et ses agents. À ce que
j’entends, elles ne sont pas mauvaises dans la Loire. Ce
n’est pas le même cas à Villefranche et Corbas.
Suite à la loi pénitentiaire du 15 août 2014, beaucoup
de choses positives ont été faites pour la réinsertion,
notamment les alternatives à la prison et les aménage-
ments de peine. Mais derrière, ce n’est pas appliqué :
cela demande plus de suivis pour les juges, les Institu-
tions et les SPIP ne sont pas préparés… Sans compter
que ces mesures alternatives dépendent des juges et du
parquet, qui craignent de les mettre en place.
Mais la frilosité n’est pas uniquement du côté des juges
d’application des peines (JAP). Les conseillers doivent
monter un dossier et convaincre le juge de mettre en
place l’aménagement de peine. Un JAP volontaire avec
un CPIP convaincu du bien-fondé de la loi de 2014, ça
fonctionnera, mais c’est très variable suivant les per-
sonnes qui dialoguent ensemble. Sans compter que les
CPIP suivent trop de personnes pour connaître les
dossiers… Leurs missions ont changé : ils sont passés
de la prise en charge des détenus à leur évaluation, ils
1er juillet, pour 7 conseillers d’insertion et de probation. Pour le milieu ouvert, l’Administration pénitentiaire ne ne sont plus dans l’action. »
entiaire d’insertion et de probation de la Loire suivait 1 931 personnes pour une vingtaine de CPIP. Photo LE PROGRÈS
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