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Deloitte Dévoile

l’Avenir Des
Technologies Du
Secteur Industriel

Forbes
16 avril 2018
Déloitte nous présente les futures tendances en matière de technologies de production | Getty
Images

Une étude récente menée par Deloitte, en collaboration


avec le conseil de compétitivité et la Singularity
University, fournit de nombreuses informations sur
l’avenir des technologies dans le secteur manufacturier.
Elle a été publiée ce mois-ci sous le titre Exponential
Technologies in Manufacturing. Cette étude a pour
objectif l’identification des dernières opportunités et
barrières auxquelles doivent faire face les industriels
lorsqu’ils souhaitent évaluer ou adopter de nouvelles
technologies. Selon l’étude, certaines technologies
permettent d’effectuer des changement à une vitesse
exponentielle. Ces changements sont facilités par des
progrès considérables et la réduction des coûts dans le
domaine de la puissance informatique, du débit et du
stockage de données.
Voici les principales informations de cette étude.
 Le marché de la blockchain devrait connaître un
taux de croissance annuel composé (CAGR) de 61,5 %
entre 2016 et 2021, passant ainsi de 200 millions de
dollars (161,76 milliards d’euros) à 2,3 milliards de dollars
(1,86 milliards d’euros). Les segments les plus importants sont
les services commerciaux et financiers, les technologies, les médias
et les télécommunications. Les protocoles les plus étendus sont
notamment le Bitcoin, l’Ethereum et le Ripple. Deloitte révèle que
les banques ont économisé entre 8 et 12 milliards de dollars (6,47 et
9,7 milliards d’euros) par an grâce à la technologie de la blockchain
qui leur a permis d’améliorer l’efficacité de leurs opérations.
 Le marché de l’intelligence artificielle devrait passer
de 8 milliards de dollars (6,47 milliards d’euros) en 2016,
à 72 milliards de dollars (58,2 milliards d’euros) en 2021,
soit un taux de croissance annuelle composé (CAGR) de
55,1 %. L’intelligence artificielle est employée en vue d’améliorer le
recrutement d’experts en production et d’optimiser l’efficacité des
équipements et des usines grâce à la robotique collaborative et à
l’automatisation de l’élaboration des workflows avec des analyses
prédictives. Il existe actuellement des centaines de cas d’application
pour l’intelligence artificielle dans l’industrie. Ce secteur est donc la
cible des investissements de sociétés de capital risque. Les
technologies cognitives, qui sont générées par l’intelligence
artificielle, comprennent notamment le machine learning, la vision
par ordinateur, le traitement du langage naturel, la reconnaissance
de la parole, la robotique, l’optimisation des systèmes fondés sur
des règles, et la planification. Plus précisément, le machine
learning fait référence à la capacité des systèmes informatiques à
améliorer leurs performances à l’aide de données, et sans
instructions supplémentaires.
 Le marché de l’impression 3D devrait passer de 13
milliards de dollars (10,5 milliards d’euros) en 2016 à 36
milliards de dollars (29 milliards d’euros) en 2021, soit un
CAGR de 22,3 %. D’ici 2020, 75 % des opérations de production
industrielle dans le monde pourraient mettre à profit des outils
d’impression 3D pour la fabrication de produits finis. Deloitte
prédit que le design automobile, l’impression rapide de prototypes
et l’impression de pièces destinées à l’aérospatial ou à la défense
représenteront les plus gros segment. Les segments évoluant le plus
rapidement sont notamment l’impression dentaire, l’impression
d’implants ou d’appareils médicaux, ainsi que l’impression de
prototypes et la création de produits.
 Les dépenses dans le secteur de la robotique
avancée devraient passer de 92 milliards de dollars (74,26
milliards d’euros) en 2016 à 225 milliards de dollars
(181,6 milliards d’euros) en 2021, soit un CAGR de 19,7 %
pour la production, les secteurs de ressources et la santé.
Les segments connaissant la plus forte croissance sont notamment
la santé et la production au détail. La robotique est davantage
adoptée dans le secteur de la production aérospatiale afin
d’optimiser la qualité des produits, la productivité et la réduction
des coûts.
 Les solutions d’investissement dans l’Internet des
Objets devrait passer de 737 milliards de dollars (595
milliards d’euros) en 2016 à 1 521 milliards de dollars (1
228 milliards d’euros) en 2021, soit un CAGR de 15,6 %.
L’Internet des Objets bouleverse de nombreux aspects des
opérations de fabrication, notamment le suivi en temps réel de la
production, l’amélioration de la précision des mesures clés, y
compris le taux de rendement global, les taux de rendement
individuels et l’efficacité de la production. Les segments de
l’Internet des Objets bénéficiant de la plus forte croissance sont
notamment l’assurance, le service consommateur, la santé et la
vente au détail.
 Le marché de la conception, de la simulation et de
l’intégration numériques devrait passer de 25 milliards de
dollars (20,2 milliards de dollars) en 2016 à 45 milliards
de dollars (36,3 milliards d’euros) en 2021, soit un CAGR
de 12,4 %. Deloitte précise que les segments de ce marché
connaissant la plus forte croissance sont l’automatisation de la
conception, la conception usine, la conception produit et les tests,
ainsi que la conception 3D. Les constructeurs automobiles ont
réduit les temps de conception de 20 % en passant de la CAO 2D à
la CAO 3D.
 Les investissements pour l’analyse avancée de
données devraient passer de 136 milliards de dollars (110
milliards d’euros) en 2016 à 232 milliards de dollars
(187,3 milliards d’euros) en 2021, soit un CAGR de 11,3 %.
L’analyse avancée de données est le pilier de l’intelligence en
production. Il fournit aux fabricants des informations contextuelles,
qui reposent sur le traitement de données recueillies sur les
machines et les processus de l’usine. Les fabricants peuvent ainsi
accélérer l’adoption de cette technologie afin d’améliorer la qualité
de leur production, de réduire les retards de production et
d’accélérer l’arrivée de nouveaux produits sur le marché.
 Le marché de la biotechnologie devrait passer de
364 milliards de dollars (293,9 milliards d’euros) en 2016
à 584 milliards de dollars (471,4 milliards d’euros) en
2021, soit un CAGR de 9,9 %. Les plus gros secteurs utilisant les
biotechnologies sont les secteurs de la santé, de l’agriculture et de
l’alimentation, ainsi que celui de la production industrielle. Au
premier semestre 2017, 22 start-up spécialisées dans la biologie
synthétique ont levé plus de 500 millions de dollars de capital
risque, de fonds publics et de subventions.
 Le marché de l’informatique haute performance
(HPC) devrait passer de 25 milliards de dollars (20,2
milliards d’euros) en 2016 à 40 milliards de dollars (32,3
milliards d’euros) en 2021, soit un CAGR de 9,3
%L’informatique quantique ainsi que l’analyse de données de haute
performance sont les segments qui devraient connaître la plus
grosse croissance sur la période de prévision. L’informatique haute
performance (HPC) fait référence à l’assemblage de puissances
informatiques de manière à ce que soient fournis de meilleurs
performances, ou des systèmes permettant de résoudre des
problèmes hautement complexes en science, en ingénierie et en
commerce.
 Le marché de matériaux de pointe devrait passer de
195 milliards de dollars (157,4 milliards d’euros) en 2016
jusqu’à 283 milliards de dollars (228,5 milliards d’euros)
en 2021, soit un CAGR de 7,7 %. Les matériaux de pointe
représentent une large gamme de produits chimiques et de
matériaux tels que des métaux légers, de grande résistance et des
alliages de haute performance, des céramiques et des matériaux
composites, des matières premières, des polymères et des
nanomatériaux. Les applications les plus courantes sont notamment
l’allègement de pièces aéronautiques ou automobiles et la
production d’aimants permanents pour les moteurs de véhicules
électriques. Les matériaux de pointe sont également essentiels à la
production de convertisseurs catalytiques pour filtrer les polluants
toxiques.
 Le marché de la cybersécurité devrait passer de 81
milliards de dollars (65,4 milliards d’euros) en 2016 à 117
milliards de dollars (94,5 milliards d’euros) en 2021, soit
un CAGR de 7,7 %. La cybersécurité est d’autant plus primordiale
aujourd’hui, qu’il émerge des risques considérables pour les réseaux
de distribution numériques et pour la fabrication connectée et
intelligente. De plus, les risques sont exacerbés à l’endroit précis où
se rencontrent les infrastructures physiques et informatiques.
Deloitte prévoit qu’il pourrait y avoir 3,5 millions d’emplois à
pourvoir dans le domaine de la cybersécurité, dans le monde entier,
en 2021.

L’avantage concurrentiel reviendra aux pays disposant


d’une industrie développée grâce à
une innovation solide. L’étude de l’indice mondial de
compétitivité du secteur manufacturier (GMCI) révèle
que les nations qui investissent dans les systèmes
d’innovation et les technologies visant à accroitre la
production seront plus compétitives que celles qui jouent
uniquement sur les prix. Une valeur supérieure, des
produits sophistiqués et des processus qui impliquent
des produits d’une excellente qualité et qui offrent de
meilleurs marges génèrent de l’innovation de manière
plus rapide et constante.
[Avis d'expert] Exploiter et
explorer : les deux clés de la
transformation industrielle
INDUSTRIES DU FUTUR

PUBLIÉ LE 14/04/2018 À 12H00


Face aux révolutions en cours, les acteurs historiques ont
des cartes à jouer, pour peu qu'ils réussissent à intégrer le
meilleur des pratiques mises en place par leurs nouveaux
concurrents. Pour cela, il ne faut pas penser technologies
mais usages et tirer partie des nouveaux outils. Hervé
Damoizeau et Philippe Armandon de Sopra Steria Consulting
expliquent comment procéder.

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Comment accélérer l’évolution de l’existant et gagner la course à


l’innovation, en sécurisant sa production actuelle ? Un casse-tête
pour les géants de l’industrie. La résolution de cette équation
s’avère pourtant cruciale pour faire face à de nouveaux entrants,
agiles et nativement digitaux. La solution ? Jouer sur deux
tableaux : en exploitant ce qu’ils ont déjà à leur disposition et en
s’inscrivant dans un processus d’exploration, où la technologie
s’intègre dans une organisation propice à libérer toutes ses
potentialités. Une démarche qui implique, néanmoins, d’apprendre
à penser différemment.
L’INDUSTRIE CONTRAINTE À SE TRANSFORMER

Des voitures sans chauffeur, des lanceurs qui atterrissent, des


drones qui livrent des colis… Ce n’est pas de la science-fiction,
mais une réalité. À l’origine de ces innovations, de jeunes
entreprises qui au regard des acteurs historiques de l’industrie,
disruptent leur marché et viennent challenger leurs aînés avec
audace. Leur principale force : avoir su combiner intelligemment
des technologies existantes pour les réinjecter dans des
processus totalement repensés. Désormais, aucune industrie
n’est à l’abri d’un tel big bang.

Alors, pourquoi les grands groupes, qui disposent d’expertises


éprouvées, ne sont-ils pas les fers de lance de ces révolutions ?
Certes, ils doivent composer avec une infrastructure industrielle
et logistique plus lourde, un legacy IT important et une
organisation moins flexible. Mais, cela suffit-il à les discréditer ?
La réponse est "non". Leur seul recours : utiliser les mêmes armes
que leurs challengers.
SE POSER LES BONNES QUESTIONS

Se transformer ne signifie pas tout révolutionner. Injecter un peu


d’IA ou d’IoT dans ses processus sera tout aussi contre-productif.
Équiper un ouvrier d’un casque de réalité augmentée ne le rendra
pas plus performant. De même que piloter à distance une chaîne
de production ne la fera pas aller plus vite.

Alors comment faire ? La première question à se poser n’est pas


"quelles technologies vais-je adopter", mais "pourquoi cet
usage". On se demandera, par exemple, si les
contrôles systématiques sur une
machine sont nécessaires, pourquoi des erreurs récurrentes sont
remontées sur cette chaîne de montage, ou
encore, comment favoriser l’échange de bonnes pratiques au sein
des équipes. Alors, seulement, l’entreprise pourra commencer à
se demander quelles technologies peuvent l’aider
à se réorganiser pour mieux utiliser ses hommes et ses moyens.
EXPLOITER INTELLIGEMMENT LA DATA POUR GAGNER EN PERFORMANCE

L’IA, tout comme le Big Data, se révèlent des outils extrêmement


puissants dans cette optique. Grâce à eux, il devient possible
d’anticiper des événements atypiques : une rupture
d’approvisionnement, par exemple, grâce à l’analyse de signaux
fins, alertant qu’un fournisseur a eu une défaillance sur sa chaîne
logistique un mois auparavant : une information qui peut laisser
penser que ses pièces ne seront pas livrées dans les temps.

Il sera également possible d’apporter en temps réel une réponse à


une problématique, qui se pose à un individu donné, dans un
contexte particulier et à un moment précis. Comme avertir
un opérateur qu’il risque de casser une pièce s’il continue à la
manipuler d’une certaine façon, en équipant sa perceuse de
capteurs. Autre exemple : en développant une
Digital Twin Factory, un jumeau numérique de son usine, on
pourra simuler des modifications et en voir immédiatement
l’impact sans toucher un seul boulon… Les applications autour de
la donnée sont infinies, la valeur ajoutée immense.
EXPLORER POUR RESTER DANS LA COURSE… ET LA GAGNER

Dans les toutes prochaines années, les métiers vont évoluer.


L’industrie gagnera donc à démontrer sa capacité à appréhender
des domaines extrêmement divers. Il convient de
profiter de ce momentum de technologies et d’approches
managériales nouvelles et de les faire converger dans le cadre
d’une stratégie d’entreprise. Pour y parvenir, il lui
faut enrichir ses compétences, en formant ses collaborateurs au
changement, bien sûr, mais aussi en élargissant son écosystème.
Cela passe par la collaboration avec de grandes écoles, des
partenaires conseils, des universités et des centres de recherche,
ainsi que des start-up innovantes. Dès lors, l’intelligence
collective tirera tout le potentiel du Digital, en
remettant l’individu au centre. Avec ces
approches, l’entreprise apprendra à tester, à se tromper et à
recommencer, jusqu’à trouver l’innovation qui lui manquait pour
faire la différence sur son secteur.

Améliorer l’existant est certes fondamental, mais voir plus


loin est crucial dans un monde où le manque de disruption est une
cause de disqualification. Or, si la première approche renforce la
performance de l’entreprise à un instant
donné, la seconde prépare l’avenir et peut changer durablement
les choses. La combinaison des deux donne alors naissance à un
formidable accélérateur de succès.

Hervé Damoizeau, Partner conseil aéronautique et


industrie et Philippe Armandon, Directeur global du conseil A
eroline, et de la practice "Excellence des
opérations industrielles" chez Sopra Steria Consulting.

Les avis d'experts sont publiés sous la responsabilité de


leurs auteurs et n'engagent en rien la rédaction de L'Usine
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