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COLEGIUL NAȚIONAL ”NICOLAE BĂLCESCU”

Le Certificat de Compétence de Langue Française

„ LE GREFFE D’ORGANE’’

CANDIDAT: BOCU RALUCA NICOLETA


COORDONATOR: MIRCEA SPIRIDON
1. CUPRINS………………………………………………………………….… PAGE.2

2. L’ INTRODUCTION………………………....…………………………..…. PAGE 3

3. L’HISTOIRE DE LA GREFFE…………………………………………….... PAGE 4

4. LA GREFFE D’ORGANE EN FRANCE…………………………………… PAGE 6

5. LA GREFFE D’ORGANE EN ROUMANIE……………………………….. PAGE 7

6. LA BENEFICIES DE LA GREFFE D’ORGANES………………………… PAGE. 9

7. QUELQUES QUESTIONS ETHIQUES………………..………………….. PAGE . 10

8. RELIGION ET DON D’ORGANES……………………...………………… PAGE. 11

9. EGYPTE: VERS UNE LOI SUR LA GREFFE D’ORGANE………...…… PAGE. 15

10. LES OPINIONS DE GREFFE D’ORGANES………………….…….……… PAGE. 16

11. BIBLIOGRAPHIE…………………………………………..……………… PAGE 17


L’INTRODUCTION

Un organe est une partie du corps qui remplit une ou plusieurs fonctions bien
déterminées. Par exemple, le poumon assure l’oxygénation du corps et en élimine le gaz
carbonique. Chaque organe est essentiel au bon fonctionnement de notre organisme.

En médecine, une greffe ou transplantation est une opération chirurgicale consistant


à remplacer un organe malade par un organe sain, appelé « greffon » ou « transplant » et
provenant d'un donneur. La différence entre transplantation et greffe est que la première est
réalisée avec une anastomose chirurgicale des vaisseaux sanguins nourriciers et/ou
fonctionnels, alors que la seconde est avasculaire. Font donc l'objet de transplantations les
organes (généralement): cœur, poumon, foie, reins, tandis que les greffes concernent la
cornée, la moelle.
L’HISTOIRE DE LA GREFFE

Le 7 décembre 1905 a eu lieu la première greffe de cornée avec succès, par le


docteur Eduard Zirm (1863-1944). Le donneur, était un jeune garçon de 11 ans devant subir
une énucléation d'un œil blessé mais à la cornée intacte. D'autres tentatives avaient été
décrites avant cette date mais avaient abouti à des échecs.
La première transplantation rénale à partir d'un donneur vivant a eu lieu en 1952 sur le
jeune Marius Renard par l'équipe de Louis Michon à l'Hôpital Necker à Paris, les suites
néphrologiques étant assurées par Jean Hamburger. Le jeune homme mourut 21 jours plus
tard.
En 1954, alors que les sites de Boston et de Paris (équipe de René Küss et Jean
Hamburger) sont en concurrence, l'américain Joseph Murray réalise la première
transplantation rénale réussie au monde, en la pratiquant sur des jumeaux monozygotes.
La première transplantation de moelle a été faite en 1957 par Edward Donnall Thomas.
La première transplantation de foie a eu lieu en 1963 par le Thomas Starzl.
La première transplantation cardiaque a eu lieu en 1967 par le professeur Christiaan
Barnard en Afrique du Sud. La survie n'a été alors que de 18 jours. En France, on peut citer le
cas d'Emmanuel Vitria qui vécut avec une telle transplantation de 1968 à 1987.

La première greffe du foie en France, suivie d'une survie relativement prolongée pour
l'époque, a été réalisée par Jean Paul Clot et Henri Garnier, en 1968.
La première greffe de moelle osseuse a eu lieu en 1968.
1979 : première greffe de trachée. En 2005, première greffe à l'aide d'un segment d'aorte.
En 2008, une greffe de bronche souche gauche est effectuée en Espagne, le greffon étant
la trachée d'un donneur préparé de telle sorte qu'il ne soit plus nécessaire d'avoir un
traitement immunosuppresseur.
La première transplantation du poumon a eu lieu en Belgique en 1968.
La première greffe de larynx réussie a eu lieu en 1998 par le Marshall Strome
(Cleveland, Ohio) sur le patient Timothy Heidler qui a ainsi recouvré l'usage de la parole.
Il s'agit de la première greffe d'organe non essentielle à la survie.
La première double transplantation de mains (avec avant-bras) a eu lieu en
janvier 2000 (Dubernard).
En 2003 eu lieu la première transplantation de langue à Vienne.
La première transplantation partielle de visage a eu lieu au CHU d’Amiens par les
équipes de Bernard Devauchelle et Jean-Michel Dubernard en novembre2005 sur Isabelle
Dinoire.
En 2006, la première transplantation de pénis est effectuée à l'hôpital
de Guangzhou (Chine) par l'équipe du docteur Weilie Hu. En dépit de l'absence de signes
de rejet, le patient a demandé l'ablation du greffon après 14 jours.
En 2008, le 1er août, la première transplantation de deux bras entiers a été réalisée en
Allemagne à la clinique universitaire de Munich, par une équipe de 40 personnes sous la
direction des professeurs Christoph Hijhnke et Edgar Biemer.
En 2009, le 4 et 5 avril, une greffe simultanée du visage et des mains sur un homme
brûlé lors d'un accident est réalisée à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil. Les greffes sont
dirigées par le professeur Laurent Lantiéri et le docteur Jean-Paul Méningaud pour la
greffe du visage, et par le docteur Christian Dumontier pour la greffe des mains.
En 2010 a lieu la première greffe totale de visage par une équipe espagnole.
En 2014, première greffe d'utérus à Göteborg qui a permis la naissance d'un enfant.
LA GREFFE D’ORGANE EN FRANCE

En 2008, 13 698 patients ont été en attente d’une greffe d’organes. Parmi eux, 10 180
attendaient un rein. 4 620 d’entre eux ont pu être greffés à partir de 1 610 personnes décédées
et 232 donneurs vivants, soit 33,7 % des patients. En ce qui concerne le rein, 2 937 greffes
ont été réalisées, ce sont donc seulement 28,8 % des patients en attente qui ont pu être
transplantés. Les greffes de reins provenant de donneurs vivants ne représentait que 7,5 % du
total (222 patients). Cette proportion reste très faible en comparaison à celle de beaucoup de
nos voisins européens, comme les Pays-Bas (400) ou le Royaume-Uni (800).
Plus de 200 malades décèdent, chaque année, faute de greffon. Il convient de
souligner que ces décès recensés ne reflètent pas totalement la réalité. En effet, les patients
dont l’état de santé se dégrade en raison d’une trop longue attente sont en général désinscrits
de la liste lorsque leurs médecins estiment qu’ils ne sont plus en état de recevoir une greffe.
Les morts liés à la pénurie sont donc vraisemblablement sensiblement plus nombreux.
Par ailleurs, alors que 35 000 malades sont dialysés en France, moins d’un tiers
d’entre eux sont inscrits chaque année sur liste d’attente de greffe, alors même que l’on sait
que les contre-indications à la transplantation rénale sont devenues marginales, y compris
pour les patients les plus âgés . Il existe donc des difficultés profondes d’accès à la liste
d’attente (par exemple, 50 % des patients de moins de 60 ans ne sont toujours pas inscrits sur
la liste d’attente 18 mois après le démarrage de la dialyse), qui se traduisent par une sous
estimation vraisemblablement très importantes des besoins de la population en termes de
transplantation rénale.
La source de don d’organes que représente la mort encéphalique est très limitée.
Ainsi, il a été récemment montré que le nombre maximal de donneurs potentiels de ce type
était environ de 4 000 chaque année, alors qu’il en faudrait 11 000 pour répondre aux
besoins ! 3 181 donneurs potentiels en EME (état de mort encéphalique) ont été recensés en
France en 2008. On constate donc que l’on est désormais très proche du niveau optimal. Cela
implique que si l’amélioration du recensement et la diminution du taux de refus des proches
doivent demeurer des priorités, elles ne seront quoi qu’il en soit pas suffisantes pour répondre
de manière satisfaisante aux besoins des patients en attente de greffe. Le recours à d’autres
sources de prélèvement (donneurs décédés suite à un arrêt cardiaque, donneurs vivants)
apparaît désormais comme un impératif.
LA GREFFE D’ORGANE EN ROUMANIE

En Roumanie, comme partout dans le monde, la greffe d’organes est possible grâce à
ceux qui comprennent que la maladie n’épargne personne. Le don d’organes demeure un
acte volontaire et anonyme, dont le seul bénéfice est la pensée que, quelque part dans le
monde, une personne que l’on ne connaît pas reste en vie et reprend des forces.

Voici ce que déclarait la mère d’un enfant donneur d’organes: « J’ai expliqué à
l’infirmière de quels organes il s’agissait : la peau, les reins, le foie, le pancréas, le cœur.
Pourtant je n’ai pas voulu donner les yeux. C’est le seul don que je n’ai pas voulu faire. J’ai
pu voir deux des personnes qui ont bénéficié de ces organes. Il s’agissait d’un homme de 21
ans qui avait besoin d’une greffe du foie et d’une femme de 35 ans qui, grâce à ce don, a
bénéficié d’une greffe des reins. Ils étaient jeunes et je ne voulais pas que leurs parents vivent
le drame que j’ai vécu, moi. »

Raluca a 27 ans. A 18 ans, les médecins ont découvert qu’elle souffrait d’une cirrhose
du foie et qu’elle avait besoin d’une greffe: «A 18 ans, au début de la maladie, j’ai eu une
très forte anémie, ce qui a fait que dans l’espace de deux semaines, la fonction hépatique
s’est gravement détériorée. Pendant 6 ans, j’ai suivi un traitement que les médecins ont jugé
correct. Entre temps j’ai terminé mes études universitaires. Finalement, les médecins m’ont
dit que ma maladie hépatique était décompensée et que le traitement n’était plus suffisant, il
fallait plus… J’ai été immédiatement inscrite sur la liste d’attente de greffes. J’y suis restée 6
mois seulement. J’ai eu de la chance, car à ce moment-là, justement, il y avait une pénurie
d’organes à greffer. La récupération a été difficile, mais cela a valu la peine. Des
complications sont survenues après la transplantation, mais les médecins m’ont soignée. Je
dois dire que nous avons en Roumanie des médecins exceptionnels ! A présent je suis
complètement rétablie, je suis une personne en bonne santé, je ne me classe plus parmi les
malades. »
En Roumanie, plus de 3600 personnes figurent sur les listes d’attente de greffe
d’organes. Si, en Europe, 12 malades meurent chaque année en attendant la greffe dont ils ont
besoin, en Roumanie un tiers des personnes figurant sur ces listes meurent en attendant un
donneur compatible. L’année dernière on a enregistré 65 donneurs de foie pour 400 malades.
Depuis 2006 – année de la création, en Roumanie, de l’Agence nationale de la transplantation
d’organes – on est parvenu à réaliser une augmentation annuelle de 30% des greffes
d’organes, ce qui a permis de sauver la vie de plus de 3000 personnes.

C’est en 2013 qu’a été enregistré le plus grand nombre de greffes d’organes provenant
d’un donneur en mort cérébrale – a fait savoir le médecin Victor Zota, coordinateur du
programme national de transplantation d’organes. « Nous avons rejoint le groupe de pays
bénéficiant de plus de 100 donneurs. Nous espérons que d’ici la fin de l’année ce nombre
augmentera jusqu’à 150. Avec les organes dont nous avons bénéficié depuis le début de
l’année, nous avons pu réaliser plus de 200 greffes rénales, une centaine de greffes
hépatiques, une seule greffe du cœur – hélas – plus de 200 greffes médullaires et plusieurs
centaines de greffes tissulaires. Nous avons plus de 35 coordinateurs en milieu hospitalier et
plus de 35 anesthésistes travaillant dans les sections de soins intensifs dont la principale
tâche est de dépister et surveiller les donneurs potentiels se trouvant en mort cérébrale.

Le professeur Irinel Popescu de l’Institut Fundeni de Bucarest soulignait le rôle


décisif qu’ont joué l’Agence nationale de la transplantation d’organes et le ministère de la
Santé pour couvrir les coûts de ces interventions chirurgicales délicates. Il précisait, pourtant,
que les besoins en greffes d’organes sont importants : «Il faut savoir qu’à l’étranger on tâche
d’évaluer les besoins de transplantations et non pas le nombre de donneurs d’organes. Si
nous faisions, nous aussi, une telle évaluation, pour le foie, par exemple, on constaterait que
nous devrions effectuer, en Roumanie, 300-400 greffes par an. Le nombre de donneurs est
insuffisant, nous espérons qu’il augmentera. Au fond, cette centaine de donneurs rapportée
aux 20 millions d’habitants du pays, signifie 5 donneurs par million d’habitants, ce qui n’est
pas du tout satisfaisant. »

En Roumanie, le niveau des dons d’organes est relativement constant. Les fluctuations
s’expliquent par la médiatisation des cas de greffe. Lorsque les nouvelles sont positives, le
nombre des dons augmente un peu, lorsqu’elles sont négatives, il baisse un peu, mais les
fluctuations ne sont pas importantes.

La Roumanie dispose d’un seul centre de transplantation hépatique, à Fundeni-


Bucarest, de 3 centres de transplantation rénale – à Bucarest, Cluj Napoca et Iaşi - et de 2
centres de transplantation cardiaque – à Bucurest et Târgu Mures. L’hôpital « Sf. Maria »
(Sainte Marie) de Bucarest est en train de devenir le deuxième établissement de la capitale où
l’on pourra bientôt effectuer des greffes du foie. Deux étages de ses locaux ont déjà été
aménagés à cette fin.

Des progrès ont également été enregistrés en ce qui concerne le don d’organes post-
mortem. Les personnes qui souhaitent devenir de tels donneurs peuvent s’inscrire, de leur
vivant, dans un registre national créé par le ministère de la Santé, suite à une déclaration
devant le notaire. Ces déclarations pourraient être exemptées d’honoraire dans le cas des
notaires publics, selon un projet de décision du ministre de la Justice…
LES BÉNÉFICES DE LA GREFFE D’ORGANES

Si la greffe d’organes est pratiquée depuis plus de cinquante ans, la survie et la


qualité de vie des personnes greffées ne cesse de s’améliorer.
Avec les progrès réalisé dans l’immunosuppression, aujourd’hui, 90 à 95 % des reins greffés
fonctionnent toujours après 12 mois et 80 % des greffons sont encore parfaitement
fonctionnels 5 ans après la greffe. Enfin, ces dernières années, les traitements
immunosuppresseurs se sont perfectionnés et individualisés pour en limiter les effets
secondaires.
Grâce à toutes ces avancées, la vie d’une personne greffée est aujourd’hui beaucoup plus
agréable et proche de la normale qu’il y a 30 ans.

Chaque greffe d’organe est un cas particulier, avec ses propres bénéfices.

Recevoir une greffe de rein permet d’améliorer significativement la qualité de vie des
malades. Elle permet d’échapper à la dialyse très contraignante. Greffés, les patients
retrouvent une vie normale et une liberté de mouvement. Ils peuvent reprendre une activité
professionnelle.
Pour d’autres organes comme le cœur, les poumons ou le foie, la greffe sauve la personne
d’un décès à court ou moyen terme. Aujourd’hui, certains greffés du coeur peuvent vivre plus
de 20 ans avec leur greffon tout en voyageant, en ayant des enfants…

Les personnes greffées peuvent refaire du sport, ce qui est même encouragé. Il permet,
d’une part, de réadapter le corps à l’effort, et de l’autre, de réconcilier la personne greffée
avec son corps. Il y a donc un double bénéfice thérapeutique et psychologique.

Cependant, l’exercice physique doit être repris progressivement et il faut éviter les
sports d’équipe (rugby, football…) qui présentent des risques de blessures.

Un suivi médical nécessaire:

Une greffe nécessite un suivi médical strict, des traitements médicamenteux


spécifiques et une hygiène de vie rigoureuse.

Les personnes greffées doivent suivre un traitement anti-rejet à vie. Douleurs et fièvre
doivent systématiquement être signalées au médecin car ils peuvent être le signe d’une
mauvaise réaction au traitement. Par ailleurs, le traitement à base
d’immunosuppresseurs affaiblit les défenses immunitaires, d’où une plus grande vulnérabilité
aux infections, aux réactions à l’exposition solaire, aux tumeurs. Le risque de cancer est
accru. Une surveillance médicale est donc là encore nécessaire.
QUELQUES QUESTIONS ÉTHIQUE

Consentement, gratuité et anonymat sont les trois grands principes qui régissent le don
d’organes en France. Chacun peut être à l’origine d’une réflexion éthique, que nous
esquissons ici à grands traits.
Le consentement, qui repose sur le principe juridique de l’inviolabilité du corps humain
défini à l’article 16-1 du Code Civil, peut être donné de différentes façons : consentement
explicite, consentement présumé, déclaration obligatoire ou registre volontaire. En France, la
loi Caillavet de 1976 a opté pour le « consentement présumé », qui, toutes choses égales par
ailleurs, est quand même une manière de forcer le consentement, qu’on n’oserait pas – pour
l’instant – intégrer dans le Code électoral. Et il faut noter que le Registre national des
refus (de don) n’a été créé qu’en 1997… Entre don présumé et prélèvement sauvage,
l’urgence médicale peut-elle toujours se couvrir du manteau de l’éthique ?
La gratuité repose également sur un principe juridique, l’indisponibilité (ou la non
patrimonialité) du corps humain, défini aux articles 16-5 et 16-6 du Code Civil. C’est un
principe dont la légitimité peut se défendre ; néanmoins, de nombreux pays d’Afrique et
d’Asie autorisent le commerce d’organes. La position contraire peut donc se défendre elle
aussi. Le slogan « Mon corps est à moi », mis en avant pour la défense de l’avortement, ne
pourrait-il s’appliquer ici ? Si chacun est libre de disposer de son corps, il peut en user,
abuser, et même tirer profit. Les partisans de la vente d’organes font aussi valoir qu’un
marché légal permettrait plus de greffes et sauverait donc davantage de vies…
L’anonymat du donneur et du receveur n’est pas non plus neutre sur le plan éthique.
Pourquoi un don devrait-il être anonyme ? On sait que certains receveurs désirent connaître,
sinon le donneur défunt, au moins sa famille, pour manifester leur gratitude; le principe de
l’anonymat doit-il être intangible, ou peut-on concevoir une pratique plus souple ? On
remarque d’ailleurs que ce principe ne peut être respecté dans le cas d’un donneur vivant, qui
est normalement un proche du patient.
Bien d’autres problèmes éthiques agitent encore les débats: le respect des croyances, par
exemple. Peut-on passer outre la volonté d’un témoin de Jéhovah qui refuserait une greffe si
sa vie en dépend ?
Ou encore la procédure du constat de décès. La médecine peut-elle seule définir ce qu’est
la fin de la vie ? Le critère retenu communément est celui de la « mort encéphalique », ou
cérébrale, qui équivaut à un coma dépassé. Mais est-on sûr de toujours (pouvoir) distinguer
entre coma profond et coma dépassé ? Voire même entre donneur mort et donneur mourant ?
Les techniques mises en œuvre dans le domaine qui nous occupe relèvent encore de
l’exceptionnel, et sont fort coûteuses. Est-il légitime de les généraliser ? Quand des centaines
de millions de personnes dans le monde souffrent « simplement » de la faim, le prix à payer
pour sauver quelques milliers de « privilégiés occidentaux » est-il justifié ? Le raisonnement
peut bien sûr s’étendre à bien d’autres domaines…
Enfin, les nouvelles thérapies à l’étude (cellules souches, clonage humain, sang de
cordon) soulèvent encore bien d’autres problèmes.
RELIGION ET DON D’ORGANES

L’église catholique romaine


Les Papes ont successivement et depuis longtemps exprimé une opinion favorable au
don d’organes. Pie XII (1956), Jean XXIII (qui a rédigé la prière du donneur), Jean-Paul II
(Discours au 18e Congrès International sur la transplantation d’organes 29 août 2000) puis
Benoît XVI (Eucharistie, sacrement de la miséricorde 2008) ont à ce sujet un discours
homogène.
La religion catholique admet la compétence de l’homme de science et adhère au
concept demort encéphalique puisqu’aucun raisonnement religieux ne permet de dire de
façon précise quand une personne est morte. La vie étant définie comme un état où la pensée
existe, si le cerveau est détruit définitivement, la vie n’existe plus dans la mesure où il n’y a
plus de pensée possible.

L’église protestante
La position protestante s’inscrit dans le respect du donneur car tout être humain est et
reste à l’image de son Créateur. C’est pourquoi il faut impérativement écarter tout transfert
d’une partie de son corps d’une quelconque notion échappant à la gratuité absolue.
Le corps est un don de Dieu et n’est la propriété de personne. Il est inviolable mais,
face à la détresse d’autrui, sous la responsabilité scientifique et médicale, il peut y être porté
atteinte dans le respect de la volonté du donneur.
Concernant la mort cérébrale, l’église protestante se fie aux critères de la communauté
scientifique et médicale.
Un appel de 1994 des églises réformées d’Alsace-Lorraine précisait que “le corps
mort n’a rien de sacré, poussière il retourne poussière (Genèse 3, 19) dans l’attente de la
résurrection. Celle-ci est nouvelle création à partir de la mémoire que Dieu garde des siens.
"Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis” (Jean 15, 13).

Don d’organ en Islam

En matière de don d’organes, le code islamique de l’éthique, publié en 1989 par


l’IOMS (organisation islamique des sciences médicales) reconnaît au prélèvement, quand
il permet de sauver une vie, un caractère supérieur au principe qui défend l’intégrité du
corps.
La diversité des courants d’opinion est liée aux interprétations faites du Coran et de la
parole du Prophète. La mort encéphalique est peu admissible en tant que mort réelle car pour
une partie de l’Islam, le coeur est le centre de la vie, de l’intelligence et de l’unité entre le
corps et l’esprit. Tant qu’il bat, la vie est là. L’intégrité du corps est également une notion
importante pour une partie des fidèles car c’est une création divine qu’il ne faut pas mutiler.
Le corps doit rendre compte de l’histoire de la vie et du soin qu’on en a pris.
Par ailleurs, une Sourate (52) du Coran "Qui sauve une vie sauve l’humanité
entière" est considérée par des fidèles comme la clé de leur réflexion personnelle et les incite
à se prononcer favorablement au don de leurs organes.
C’est pourquoi certains Imams font du prélèvement d’organes une question à aborder
au cas par cas.
Récemment, le cheikh Gamal Kotb, ancien président du comité Al-Fatwa d’El-Azhar,
a déclaré au journal Al-Hayat : "Aucun verset du Coran n’interdit aux musulmans de recevoir
ou de donner un organe prélevé sur un non-musulman" tandis que le Conseil de l’Ordre des
médecins égyptiens, qui interdit "la transplantation d’organes entre personnes de religions
différentes" est considéré par les chrétiens coptes comme un acte de discrimination raciale et
d’atteinte à l’unité nationale.
Quoi qu’il en soit, le prélèvement sera possible si le donneur a consenti de son vivant
et si ce n’est pas le cas, ce sera à la famille ou à une autorité religieuse de se prononcer.

Le Grand Rabbin d’Israël, Moderchaï Eliahu a rappelé en 1986 que


le prélèvement d’organes pour sauver d’autres personnes est possible dès lors que la
preuve de la mort est bien établie et que cette pratique répond à certains critères précis.
Si la transplantation d’organes et de tissus d’un être vivant vers un autre est autorisée
sous réserve de l’accord des deux personnes concernées, et avec l’assurance que la vie du
donneur n’est pas mise en danger, le prélèvement d’organes après décès n’est pas déterminé
aussi précisément.
Il faut d’abord prendre en compte trois interdits :
on ne peut tirer profit d’un cadavre
le cadavre ne peut pas être mutilé
le cadavre doit être enterré.
Toutefois, le prélèvement d’organes ou de tissus peut être autorisé :
s’il s’agit de sauver d’autres personnes
si le défunt a donné son accord
s’il est impossible de déterminer autrement la cause de la mort et à condition que les faits
soient établis par trois médecins spécialistes
s’il y a nécessité d’un point de vue judiciaire
s’il s’agit de déterminer des maladies héréditaires en vue de préserver la santé des proches
parents
Il faut que le donneur ait expressément signifié son consentement de son vivant. Si sa volonté
n’est pas connue, il faut considérer l’avis de la famille et/ou d’une autorité rabbinique.
En cas d’avis favorable :
les médecins qui opèrent doivent procéder de manière digne et honorable (interdiction de
fumer, suppression de conversations futiles, présence d’un rabbin pendant l’intervention si la
demande en est faite)
après l’opération, le corps est remis à la famille pour l’enterrement.
La religion juive est très stricte quant à la définition de la mort. Elle se reconnaît à l’absence
du mouvement, des battements de coeur et de la respiration. Au cours de ces dernières
années, cependant, le critère de mort encéphalique s’est imposé dans certains cas, permettant
destransplantations cardiaques.

Don d’organes en Budism

Courant très important dans nombre de pays du continent asiatique, le Bouddhisme


préserve l’âme afin qu’elle puisse atteindre un jour la félicité, débarrassée de toute
enveloppe charnelle.
Plusieurs maîtres de la pensée ont initié des règles liées aux évolutions de leurs
réflexions. On trouve donc dans le Bouddhisme des particularismes souvent dans des zones
géographiques correspondant à des ethnies. Ainsi, les Shintoïstes du Japon se singularisent
par un refus absolu de tout prélèvement après le décès. Ceci fait du Japon l’un des pays où se
pratiquent le plus les dons du vivant.
En ce qui concerne les préceptes venant de Lhassa, les maîtres modernes ont observé
et admis l’importance du don d’organes. Ainsi, dans la mesure où l’on a pu observer le
passage de l’âme lors de son échappée, le corps est disponible. Mais, pour que cette
séparation de l’âme et u corps se fasse, il peut être nécessaire d’attendre un certain temps,
parfois jusqu’à trois jours. Dans ces conditions, tout prélèvement des organes est impossible,
voire dangereux pour les futurs receveurs et le corps médical ne s’y aventurera pas.
Il existe une possibilité (parfois utilisée lorsqu’il y a risque d’épidémie). Une
cérémonie, pratiquée par un Lama peut permettre d’ouvrir les chakras pour que l’âme
s’échappe au plus vite. Celle-ci se nomme Powa et doit avoir lieu dès que le constat de mort a
été avéré.
"On peut alors constater le départ de l’âme par une recoloration du visage lors de son
passage car elle s’échappe par le haut de la tête" (Lama Tsoultrim).

Jéhovah

En matière de don d’organes, chaque témoin de Jéhovah prend position selon sa


conscience et personne ne doit intervenir dans sa décision en ce qui concerne
les transplantations. Toutefois, il est vrai que chaque personne peut accepter
les transplantationsen respect du caractère sacré du sang , donc de la vie.
L’exemple sans doute le plus particulier est la greffe de moelle osseuse.
La Bible dit expressément que les serviteurs de Dieu doivent ‘s’abstenir du sang’.
selon les Actes 15:28, 29 ; et Deutéronome 12:15, 16.
Les hématies ou globules rouges proviennent de la moelle osseuse rouge, les Saintes
Écritures n’associent pas la moelle au sang. En fait, la moelle animale est mise au même rang
que toutes les autres formes de chair comestibles. En Esaïe 25:6 nous lisons que Dieu
préparera à ses serviteurs un banquet au menu duquel figurent des "mets bien huilés pleins de
moelle". Lorsqu’on abat et qu’on saigne normalement une bête, on n’extrait jamais tous les
globules sanguins de sa moelle. Néanmoins, une fois cette opération accomplie, toutes les
chairs de l’animal peuvent être consommées, y compris la moelle.
Dans tous les cas , le témoin Chrétien se renseignera auprès du corps médical, sachant
que c’est un donneur vivant,et il se peut que le prélèvement renferme encore du sang. Par
conséquent, pour le don d’organes, chaque chrétien devra déterminer s’il considère
le greffoncomme un simple tissu ou comme de la chair non saignée.

La Bible n’interdit pas expressément les transplantations d’organes, dans certains cas,
le transplant humain n’est pas destiné à toujours rester tel quel dans l’organisme du receveur.
On dit en effet que les cellules du corps se renouvellent tous les sept ans environ, ce qui serait
également vrai de n’importe quel tissu transplanté. Il est évident que les avis et les
consciences sont partagés sur cette question des transplantations. Bien que la Bible interdise
formellement la consommation du sang, elle ne renferme aucun commandement précis
condamnant la greffed’autres tissus humains.

Chaque témoin de Jéhovah qui se trouve dans l’obligation de prendre une décision
devrait donc peser avec soin et dans la prière les facteurs impliqués et décider, en accord avec
sa conscience, de ce qu’il peut ou ne peut pas faire devant Dieu. Il s’agit là d’une affaire
personnelle selon Galates. 6:5 : "Car chacun portera sa propre charge."
EGYPTE: VERS UNE LOI SUR LA GREFFE D’ORGANE

Un projet de loi controversé sur les greffes d’organes pourrait réguler les greffes
d’organes illégales afin de freiner le commerce d’organes illicite qui progresse en Egypte.
Chaque année, des centaines d’égyptiens pauvres vendent leurs reins et leurs foies pour
acheter de la nourriture et régler des dettes ainsi que l’indique l’Organisation Mondiale de la
Santé (OMS), faisant de l’Egypte une région centrale pour le trafic d’organes.
Le projet de loi préconise que le don d’organes à partir de donneurs vivants soit limité
aux “membres de la famille jusqu’au quatrième degré”, et que la transplantation d’organes
effectuée sans autorisation officielle soit considérée comme un meurtre, et punie de mort.

L’autorisation officielle de la transplantation d’organes ne devrait être délivrée que


par un jury composé de trois personnes établies par le Haut Comité pour
la transplantationd’organes, organisme rattaché au ministère de la santé. Au sujet des
donneurs morts, le jury serait chargé de trouver un consensus pour déterminer si le donneur
potentiel est effectivement décédé, question qui suscite des polémiques.
La difficulté réside dans le fait de considérer que la personne est morte si elle est en
état demort cérébrale et que son coeur continue de battre encore quelque temps. En se basant
sur cette conception de la mort, on peut prélever des organes en bon état pour
la transplantation. Des responsables religieux musulmans et des députés soutiennent
cependant que le cœur d’une personne doit s’arrêter avant qu’on puisse la déclarer morte.
Certains activistes des droits de l’homme ont déclaré que cette loi pourrait encore
renforcer le trafic d’organes et transformer l’Égypte en marché mondial pour le commerce
d’organes. Pour Hafez Abu Saeda, secrétaire général de l’Organisation égyptienne des droits
de l’homme, celle-ci "ne profiterait qu’aux riches".
Hussein Gezairy, directeur régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale estime
quant à lui que “cette loi est une grande avancée qui crée de l’espoir aux milliers de patients
qui sont depuis longtemps en attente de greffes. C’est aussi une étape significative vers la fin
du trafic d’organes illégal qui aboutit souvent à des opérations effectuées dans des conditions
dangereuses et qui nuisent autant au donneur qu’au patient”.
42 000 personnes seraient en attente de greffes en Egypte selon l’OMS.
LES OPINIONS DE GREFFE D’ORGANES

A mon avis, le don d’organes permet de sauver des vies par solidarité et volonté des
donneurs et de leurs familles. L’opération doit être faite rapidement et dans de bonnes
conditions. Après la greffe, les greffés peuvent vivre un vie normale malgré les traitements.
De nombreuses expériences ont été réalisé pour améliorer le domaine notamment dans le cas
des médicaments, de la conservation des greffons et des organes artificiels dans le but de
sauver plus de vies. Actuellement le don d’organe ne cesse pas d’évoluer, chaque années
beaucoup d’expériences ayant échouées auparavant ont réussi. De nombreuses associations
luttent pour valoriser celui-ci et convaincre plus de possible donneurs. Toutefois, beaucoup
de personnes meurent faute de greffons, des attentes trop longues qui ne cesse pas
s’augmenter d’années en années. En plus, je suis indécis si je dois soutenir la greffe d’organe
ou non, parce que je soutiens l’affirmation biblique qui dis (Galates. 6:5) "Car chacun portera
sa propre charge", donc si un homme est malade, c’est parce qu’il a fait des faits mechantes
ou parce que Dieu l’aime beaucoup. Dans ma vie j’ai vu que Dieu donne des chagrin quand il
aime une personne parce qu’Il le veut près de Lui. Mais si mon Dieu offrira et me donnera la
chance, l’occasion de donner un organ ou seulement de sang, j’accepterai parce que j’aime
mieux aider un home que l’ignorer quand il a besoin de mon aide.
LA BIBLIOGRAPHIE

http://www.bag.admin.ch

www.collectifdondorganes.org

www.france-adot.org

www.hug-ge.ch

www.frm.org

www.viata-medicala.ro

http://lewebpedagogique.com/

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