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Département de l'Environnement
2010
Sommaire
1
III.7 Programme National de mise à niveau environnementale des Mosquées et des Ecoles Coraniques
(PNMEC) 38
III.8 Programme « Amélioration du cadre environnementale de vie des populations» 39
III.9 Programme d'Aménagement d'Espaces Récréatifs dans les Forêts : 39
III.10 Programme national de protection et de valorisation de la Biodiversité : 40
III.11 Projets pilotes 41
IV. Outils d’observation, de surveillance et de prévention 41
IV.1 Observation de l’Environnement 41
IV.2 Laboratoire National de l’Environnement 43
VI.3 Etudes d'impact sur l'environnement (EIE) 44
V. Renforcement du cadre juridique 45
VI. Mécanisme de financement et outils d’incitation 45
VI.1 Fonds National de l’Environnement (FNE) 46
VI. 2 Fonds de Dépollution Industrielle (FODEP) 46
VI.3 Mécanisme de Développement Propre (MDP) 47
VII. Mesures d’accompagnement 47
VII.1 Communication, sensibilisation et éducation environnementale 47
VII.2 Programme d’éducation environnementale dans les écoles rurales 48
VII.3 Accès du public à l’information 49
VII.4 Coopération internationale 49
VIII. Conclusion 50
Liste Bibliographique 51
2
Liste des Abréviations
- AEP : Alimentation en eau potable
- AEPI : Alimentation en Eau Potable et Industrielle
- CGEM: Confédération Générale des Entreprises du Maroc
- CNEDS : Centre National d’Elimination des Déchets Spéciaux
- EIE : Etude d’impact sur l’environnement
- FEM : Fonds pour l'Environnement Mondial
- HCEFLCD : Direction Régionale des Eaux et Forêts et de la Lutte Contre la Désertification
- FAO : Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture
- FODEP : Fonds de Dépollution industrielle
- GTZ : Agence Allemande d'Assistance Technique
- HCP : Haut Commissariat au Plan
- IAA : Industrie Agro-alimentaires
- IDE : Investissement Direct Etranger
- IDH : Indice de Développement Humain
- INDH : Initiative Nationale pour le Développement Humain
- MCI : Ministère du Commerce et de l’Industrie
- MDP : Mécanisme pour un Développement propre
- MES : Matière en suspension
- OMS : Organisation Mondiale de la Santé
- ONEP : Office National de l’Eau Potable
- ONG : Organisation non gouvernementale
- OREDD : Observatoire Régional de l'Environnement et du Développement durable
- PNA : Programme National d'Assainissement Liquide et d'Epuration des Eaux Usées
- PNABV : Plan National d’Aménagement des Bassins Versants
- PNDM : Programme National des Déchets Ménagers
- PNEEI : Programme National d’Economie d’Eau en Irrigation
- PNRC : Plan National de lutte contre le Réchauffement Climatique
- PNER : Programme national de mise à niveau environnementale des écoles rurales
- PNMEC : Programme National de mise à niveau environnementale des Mosquées et des Ecoles
Coraniques
- PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
3
Liste des Figures
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Introduction
Le Maroc a connu lors des dernières décennies un essor économique soutenu grâce au
développement des secteurs socio-économiques vitaux notamment l’agriculture, l’industrie,
la pêche, le développement urbain, les infrastructures et le tourisme. Cependant, ce
développement n’a pas manqué d’induire des répercussions négatives sur la qualité de
l'environnement.
Les problèmes de l’environnement ne cessent de prendre de l’ampleur à diverses échelles
territoriales et le diagnostic et les analyses développées autour de l’évaluation de l’état de
l’environnement soulignent la gravité de cet état au Maroc. Cette situation est marquée par
une dégradation intense des ressources naturelles et du cadre de vie des populations due à la
pollution de l'air, des eaux continentales et marines, à la désertification des sols, à la
dégradation des forêts, de la biodiversité, du littoral, aux nuisances des décharges sauvages,
etc. Cet état alarmant a des incidences négatives sur la santé des populations ainsi que sur le
processus de développement économique en raison de l'épuisement de certaines ressources
naturelles nécessaires pour assurer le développement durable du pays. Il va sans dire que le
coût social et économique des dommages liés à l’inaction en matière de protection de
l’environnement traduit l'ampleur de cette dégradation.
Certes des avancées ont été enregistrées sur les plans institutionnel, réglementaire, technique
et des incitations, permettant de doter le pays d’outils de gestion de l’environnement.
Néanmoins, les impératifs écologiques en rapport avec le développement socio-économique
exigent le renforcement substantiel des actions entreprises à différents échelles territoriales,
d’ordre bien curatif que préventif dans cadre d’une approche stable et intégrée.
Le diagnostic environnemental objet de ca rapport, relate les problématiques majeures
auxquelles est confronté l’environnement au Maroc. Il reprend aussi les initiatives entreprises
par le Département de l’Environnement dans une perspective d’infléchir la tendance à la
dégradation des milieux et ressources naturelles en vue de la maintenir à des seuils critiques
acceptables.
5
I. Etat de l’environnement
Une analyse de l’état de l’environnement par évaluation précise des pressions qu’il subit
nécessite des outils de mesure et de suivi continu des indicateurs environnementaux, sociaux
et économiques. Néanmoins, au stade de connaissance actuelle, des estimations par
appréciations concertées et des hypothèses logiques ont été retenues comme base d’analyse.
La pollution causée par le transport touche l’ensemble des grandes villes et axes routiers. Le
parc automobile national a connu une croissance considérable ces dernières années passant
de 1,6 millions de véhicules en 2000 à 2,3 millions en 2008, soit un taux d’accroissement
supérieur à 5% par an.
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Cette évolution du secteur de transport contribue à la pollution de l’air à travers l’émission de
gaz toxiques tels l’oxyde d'azote (NOx) avec 35.000 t/an, le dioxyde de soufre (SO2) avec
21.000 t/an, le dioxyde de carbone (CO2)
avec 7 millions t/an et les particules en
suspension avec 5.000 t/an. Il est estimé que
le parc automobile marocain est responsable
de 50 à 60% de cette pollution. Les niveaux
les plus élevés des indices de pollution sont
enregistrés au niveau de Casablanca qui subit
environ 30% de la pollution due au transport.
L’état vétuste des véhicules dont l’âge de la majorité dépasse les 10 ans, le manque
d’entretien des moteurs qui peuvent produire jusqu'à 10 ou 15 fois plus de particules et
d’hydrocarbures qu'un moteur correctement entretenu sont aussi des facteurs qui amplifient
cette pollution. La qualité des carburants (essence riche en plomb et gasoil riche en soufre) a
joué un rôle déterminant dans l’augmentation des émissions automobiles jusqu’à la date
d’utilisation du carburant propre.
Pollution industrielle :
Les villes de Safi, Jorf Lasfar, Casablanca, Kénitra et Mohammedia souffrent d’une pollution
atmosphérique remarquable due au secteur industriel et énergétique qui comprend environ
7900 unités dont 34% sont abritées au niveau de la ville de Casablanca. Ces installations
industrielles incluent les industries chimiques et para-chimiques, les industries du textile et de
cuir, les industries agroalimentaires, les industries électriques et électroniques et les
industries métalliques et métallurgiques. Quant aux installations énergétiques, il s’agit des
centrales thermiques et raffineries des produits pétroliers.
7
Autres sources de pollution :
Des études éco épidémiologiques ont montré qu’à Casablanca, la pollution de l’air a causé des
augmentations notables d’apparition de
certaines maladies (asthme, bronchites,
infections respiratoires chez les enfants moins
de 5 ans, conjonctivites) ainsi que du taux de
mortalité.
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I.1.2 Eaux marines
L’espace maritime national, plus vaste que l’espace terrestre (710 000 km2), correspond à
66 000 km2 pour les eaux territoriales et 1 170 000 km2 pour la zone économique exclusive.
L’écosystème marin joue un rôle stratégique capital sur le plan économique et social. En effet,
il assure une grande partie des protéines d’origine animale, procure des emplois directs
importants. La mer fournit également une grande part de matières premières pour certaines
industries (engrais, conserverie de poisson, farine de poisson, produits pharmaceutiques,
aliments pour bétail, etc.).
Cependant, les eaux marines sont exposées à plusieurs sources de pollution causée
principalement par :
Les eaux usées des villes côtières d’un volume d’environ 415 Mm3/an (55%) sont rejetées
directement dans le milieu marin sachant que les zones côtières abritent les grandes
agglomérations avec plus de 60% de la population urbaine.
Le milieu marin est le principal récepteur des rejets industriels puisque plus de 80% des
industries sont concentrées sur le littoral. Les rejets industriels de Jorf Lasfar, de Safi, de
Mohammedia et de la région de Aïn Sebaâ Sidi Bernoussi constituent un réel danger et une
source de contamination par les métaux lourds, notamment le cadmium, le plomb et le
mercure dont l’impact sur la biodiversité marine est incontestable.
La pollution marine est aussi aggravée par des accidents dus aux activités industrielles tout le
long du littoral. Un cas de déversement de pétrole au large de Mohammedia a provoqué une
marée noire de 3 km2 qui a atteint les bords de Bouznika. De même, 550 tonnes d’acide
phosphorique ont été déversées dans le port de Jorf Lasfar, à la suite d’une défaillance des
installations de l’usine Maroc Phosphore.
9
Branche d’industrie Rejets liquides
industrielles (Mm3)
Industrie chimique et para-chimique 931
Industrie textile et cuir 16.5
Industrie agro-alimentaire 40.7
Industrie mécanique, métallurgiques et 0.2
électriques
Tableau 1: Rejets liquides par branche industrielle (Mm3)
Le trafic maritime :
Les rejets des bateaux et des ports d’embarcations exercent une pression importante sur le
milieu marin. En effet, le transport maritime le long des côtes marocaines consiste en le
passage quotidien d’environ 240 navires à travers le Détroit de Gibraltar et 360 navires qui
longent les côtes atlantiques.
10
1200 1067 1086
2 550 862 865 890
1000 780
702
2 500 800
600
2 450
400
200
2 400
0
2003 2004 2005 2006 2007
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Le Maroc se situe parmi les pays qui ont relativement bien réussi la gestion des ressources
en eau. Cependant, ce constat ne doit pas occulter les problèmes qui subsistent et qui
risquent de s’aggraver et de compromettre la durabilité du développement si des mesures
appropriées ne sont pas prises à court terme pour les pallier.
Les apports en eau de surface ont variés durant les dernières décennies entre 5
milliards m3 (année la plus sèche) et 47 milliards de m3 (année la plus humide)
7.4% de la superficie du pays reçoit 51% du potentiel en eau de surface
Le taux des ressources en eau naturelle par habitant varie de 1800m3/hab/an dans les
bassins humides du nord à 400 m3/hab/an (valeur bien en deçà du seuil de pénurie
d’eau) dans les bassins du centre du Maroc et 100 m3/hab/an dans les bassins arides
du sud.
Déséquilibre important du bilan ressources-besoins dans certains bassins, notamment
dans l’Oum Erbia où le déficit en eau atteint 1.5 milliards de m 3/an. Une projection de
la demande en eau au rythme actuel, comparée à celle des ressources en eau
mobilisables et sans mesures significatives pour la gestion de la demande en eau,
conduirait à un écart de l’ordre de 2 milliards de m3 à l’horizon 2030 entre les
ressources et les besoins.
11
La rareté de l’eau est synonyme de graves impacts négatifs sur les systèmes de production, la
santé et plus particulièrement sur l’environnement et le développement durable.
L’insuffisance en matière d’assainissement liquide et d’épuration des eaux usées est l’une des
principales causes de la dégradation de la qualité des eaux de surface et souterraines. En
effet, plus de 90% des eaux usées qui totalisent 750 Mm3/an sont rejetées dans le milieu
naturel sans traitement préalable. De même, une grande partie des déchets est mise en
décharges non contrôlées, souvent dans ou en bordure des lits des cours d’eau et dans des
zones où les ressources en eau sont vulnérables.
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Mm3
1000 954
800 750
600 495
370
400 270
200 129
48
0
1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020
Les rejets liquides industriels ainsi que les rejets des activités artisanales, accentuent la
pollution de la majorité des bassins hydrographiques.
La pollution prononcée du bassin du Sebou témoigne de la pression engendrée par ces rejets
chargés en métaux lourds et en sels toxiques qui à défaut de traitement risquent de
compromettre le projet de la future station d’épuration de Fès.
13
Figure 8: Qualité des eaux de surface
14
Figure 9 : Qualité des eaux souterraines
15
L’eau est sous-valorisée et gaspillée
I.1.4 Sol
Le Maroc dispose d’environ 9 M ha de surface agricole utile (SAU), auxquelles il faut ajouter
quelques 65 M ha de terres de parcours et environ 9,7 M ha de forêts. Les superficies
irriguées totalisent 1.5 M ha, ce qui représente à peu près 16% de la SAU.
Près de la moitié des terres cultivables sont situées dans des zones recevant une pluviométrie
annuelle moyenne inférieure à 400 mm. Cette pluviométrie ne permet qu’un système de
culture précaire à haut risque, basé sur l’alternance céréale/jachère. Les 50% restants, où les
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conditions climatiques sont relativement favorables, sont cultivés principalement en céréales,
légumineuses, fourrages et arbres fruitiers.
Les ressources en sol sont peu renouvelables à l’échelle d’une génération humaine. À côté de
ce constat, les sols marocains sont généralement fragiles à cause de leur faible teneur en
matière organique, inférieure à 2% (même dans les zones humides) et sont soumis à des
facteurs de dégradation naturels ou anthropiques. En effet, à côté de l’agressivité climatique,
les activités humaines exercées sur les sols sont la cause majeure de toutes formes de
dégradation: physiques, chimiques et biologiques.
Ces processus de dégradation touchent l'ensemble du territoire mais avec une intensité
variable selon les régions et selon la nature d’occupation du sol ou de son mode
d’exploitation. De même, on peut distinguer les dégradations permanentes, ou irréversibles,
de celles que l’on peut considérer comme provisoires ou réversibles, quand les fonctions du
sol peuvent être réhabilitées dans un délai raisonnable et à un coût acceptable.
La dégradation des ressources en sol résulte des effets synergiques du climat, de l’agressivité
de certaines conditions naturelles, et surtout des activités humaines exercées sur des sols
généralement fragiles et peu fertiles.
L’urbanisation :
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Elle concerne en particulier les périmètres d’irrigation situés à la périphérie des centres
urbains, notamment dans les régions de Gharb, du Tadla et du Haouz, ainsi que les périmètres
maraîchers de petite et moyenne hydraulique situés aux alentours des villes de Fès, Rabat,
Salé, Meknès, Tétouan, Marrakech et Casablanca.
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quantité connaîtra un accroissement de presque 80 % et sera en 2015 de l’ordre de 15 200
tonnes. Ainsi, ce phénomène est amené à prendre de l’ampleur avec l’extension des
superficies irriguées et l’intensification agricole, notamment dans le cadre du Pan Maroc Vert.
Compte tenu que les sols marocains contiennent un taux moyen de matière organique de
1,3% et que la superficie des terres cultivables est de 9 millions d’hectares, le patrimoine
global en matière organique est de 351 millions de tonnes sur une couche de 20cm.
L’intensification de l’agriculture, couplée à une mauvaise gestion des résidus de récoltes, a
engendré des pertes importantes du patrimoine humique du sol. La perte décadaire moyenne
en zones irriguées a été estimée en moyenne à 20%.
La pollution minière
La production du plomb était assurée en grande partie par les districts miniers de la haute
Moulouya (Aouli – Mibladen –Zeïda) et, aujourd’hui, la majorité de ces districts sont
abondonnés sans réhabilitation. Ceci est la conséquence de l’absence, dans le code minier
marocain, de dispositions obligeant tout titulaire d’actes miniers de prendre des mesures
nécessaires de réhabilitation des sols.
La désertification
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En outre, les activités humaines liées à la pression
démographique en constituent les causes les plus directes. Il
s’agit du surpâturage, de la déforestation, du régime foncier et
des modes d'irrigation…
Long de 3500 km, le littoral est l’une des grandes richesses du pays. Riche en paysages et en
sites naturels, Il recèle un potentiel biologique important, une flore et une faune riches et
variées, des sites naturels exceptionnels.
20
Le littoral, site d’accueil des plus grandes zones
industrielles : Plus de 80% des industries sont
situées dans les zones côtières. Ces unités
concernent les industries chimiques à Safi et Jorf
Lasfar, pétrochimiques à Mohammédia et
Casablanca, sidérurgiques à Nador et alimentaires
à Kénitra et Agadir.
Le littoral, accueille l’essentiel des infrastructures
touristiques : la politique touristique a fait du
balnéaire une option prioritaire durant les trente
dernières années, le littoral a connu des
aménagements touristiques importants. Ce
développement soutenu du tourisme balnéaire
porte préjudice aux habitats et milieux naturels et
aux reboisements (en particulier sur la côte
méditerranéenne, et à Agadir qui possède près du quart de la capacité hôtelière du pays).
Le littoral, espace menacé par les rejets domestiques et industriels : le front de mer subit
toutes les formes d’agression notamment en ce qui concerne les rejets directs des eaux
usées domestiques et industrielles générées par l’urbanisation et l’industrialisation
accélérées des zones côtières planifiées ou spontanées.
Le littoral, espace menacé par l’extraction anarchique du sable côtier : la dégradation des
dunes et l'érosion consécutive des plages, conséquences d'une demande croissante en
matériaux de construction et de l’insuffisance en matière de contrôle de l’extraction
illicite des sables, constituent une problématique majeure du littoral marocain.
I.2.2 Forêt
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En 2006, la superficie forestière est évaluée à 9,7 millions ha.
Si l’on considère uniquement la superficie des formations
forestières (non compris l’alfa) qui est de près de 6.4 M ha, le
taux moyen de boisement du pays est de l’ordre de 9%, ce qui
est en deçà du taux optimal (15 à 20%) nécessaire à
l’équilibre écologique environnemental.
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Expansion démographique : malgré la diminution de la
proportion de la population rurale nationale (50 % en
2004 contre 65% en 1971), ce pourcentage reste
important dans les zones forestières principales, comme
c'est le cas des provinces suivantes : Azilal (85 %),
Essaouira (83 %), Kénitra (54%), Khénifra (53 %),
Chefchaouen (88 %) et Al Hoceima (72 %). L'éclatement
de l'habitat, la forte densité de la population dans ces
zones (Rif, Haut-Atlas et Souss) et le faible niveau de
revenu conduisent à une pression continue sur les ressources forestières. L’urbanisation et
le défrichement pour la recherche de nouvelles terres de cultures affectent annuellement
une superficie de 4.800 ha.
Conditions climatiques : les écosystèmes forestiers sont fragilisés davantage par les
conditions climatiques sévères régnant au Maroc rendant la majeure partie de son
territoire soumise à un climat semi-aride à aride ou saharien.
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Les zones humides continentales sont importantes à plus d’un titre ; elles favorisent, en effet :
Ces zones humides ne sont pas à l’abri des grandes menaces qui pèsent sur leur
fonctionnement, et mettent en jeu leur équilibre et leur pérennité. On estime que 50% des
zones humides ont été perdues durant les 50 dernières années, d'autres sont menacées et
nécessitent une intervention urgente, notamment la connaissance de leur fonctionnement
hydrologique et hydrogéologique et l’identification de leurs plans de protection et de
valorisation.
Les principales contraintes qui pèsent sur les zones humides sont liées essentiellement à :
I.2.4 Oasis
Les oasis du Maroc se situent dans les zones arides où les précipitations ne dépassent guère
200 mm/an. L’espace oasien compte 1,7 millions d’habitants, soit près de 5% de la population
du pays, sur une superficie de 115 563 Km2.
Par leurs diversités culturelle et architecturale, les oasis offrent des paysages
exceptionnellement riches et variés. Elles possèdent des atouts et des potentialités qui sont à
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la base du développement de nombreuses activités
humaines telles que l’agriculture, le parcours, le
tourisme et l’artisanat. Cependant, ces potentialités
se situent dans un contexte environnemental fragile
et contraignant. Les conditions climatiques sévères,
la faible capacité de résilience et la rareté de l’eau
ont amené l’homme à y pratiquer un système de
production traditionnel et vivrier.
Le désert, l'eau et les plantes, notamment le palmier dattier, constituent les composantes
principales des oasis. Ces oasis abritent une civilisation millénaire et un savoir-faire
traditionnel pour la mobilisation de l’eau et pour la gestion des ressources naturelles. Un
savoir-faire en matière d’agriculture a été développé dans ces milieux vulnérables dont
l’équilibre devient de plus en plus fragile : adoption d’un système intensif à 3 étages de
végétation associé à l’élevage, l’association agriculture - artisanat, la pratique d’une
agriculture orientée vers des cultures et des variétés à forte valeur commerciale et la
diversification des activités extra- agricoles.
L’action anthropique sur les ressources naturelles déjà fragilisées par l’effet des périodes récurrentes de
sécheresse, des attaques pathogènes des palmiers (Bayoud), peut être résumée comme suit :
La prolifération aberrante et incontrôlée des pompages a causé une dégradation
prononcée de certaines oasis.
25
Le blocage à la recomposition du système : les sociétés oasiennes n’ont pas pu se
recomposer ; elles ont été bloquées par la déperdition démographique et par
l’inadaptation du droit traditionnel au changement. L’indivision bloque toute remise
en ordre foncière.
Ces problèmes portent atteinte à l’intégrité des écosystèmes oasiens et entraînent à terme la
diminution de leurs biens et services, et par la suite la dégradation du niveau de vie et la
déstabilisation sociale et culturelle des communautés locales.
I.2.5. Biodiversité
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Le nombre de parcs nationaux ne dépasse pas 10 parcs,
répartis sur une superficie de près de 770.000 ha (Souss-Massa,
Toubkal, Tazzeka, Ifrane, Talassemtane, Al Hoceima, Khenifis,
Haut Atlas oriental, Iriqui et Khénifra)
I.2.6. Déchets
La gestion des déchets ménagers demeure problématique presque pour toutes les
collectivités locales. Les quantités importantes de déchets produites, l’insuffisance financière,
les lacunes d’ordres organisationnel, institutionnel et de gestion, le déficit en matière de
personnel qualifié, les infrastructures insuffisantes et le faible niveau d’éducation
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environnementale constituent les éléments importants de cette problématique. Il en résulte
une pression importante sur l’environnement et des impacts négatifs sur les ressources
naturelles, sur le cadre de vie et sur les conditions sanitaires des populations.
I.2.7. Santé-Environnement
Cette relation est démontrée par les statistiques mondiales ci-après : la dégradation de
l’environnement causerait 24% des maladies d’une manière générale, et plus de 33% des
maladies affectant les enfants de moins de cinq ans en particulier.
On estime aussi que près du tiers des décès et des maladies dans les régions les moins
développées sont provoquées par l’environnement, et que 85 catégories de maladies et de
lésions sont imputées aux différentes formes de pollution.
28
Figure 12 : Corrélation entre la qualité de l’air et la prévalence de certaines maladies
Par ailleurs, la pollution minière, notamment l’exploitation des phosphates générant des
poussières abondantes et riches en silice, exposent les travailleurs en mines ainsi que la
population avoisinante aux maladies pulmonaires telle que la silicose.
Il est important de signaler que malgré les actions de protection de l’environnement réalisées
par le Département de l’Environnement depuis sa création, ainsi que par les autres
départements ministériels et les communes, la dégradation se poursuit.
29
II. Diagnostic de la gouvernance environnementale
Pour remplir sa mission, et assurer la coordination nécessaire avec les autres départements
ministériels, le Département de l'Environnement organise des sessions périodiques du
Conseil National de l’Environnement (CNE), organe d'orientation et de coordination de l'action
gouvernementale en matière de protection de l'environnement. D'autres Conseils et Comités
30
interministériels sont animés par d’autres départements sectoriels et permettent d'appuyer le
Département de l’Environnement et le CNE sur des thèmes prioritaires : Conseil Supérieur de
l'Eau et du Climat (CSEC), Conseils d'Administration des Agences de Bassins, Conseil National
des Forêts, Conseil National pour la Sauvegarde et l'Exploitation du Patrimoine Halieutique,
Comité Consultatif des Parcs Nationaux, Conseil National de la Chasse, Comité National de la
Pêche, Comité National sur la Lutte Contre la Désertification, Comité National sur la Bio-
sécurité, Comité Interministériel sur le Tourisme , etc.
En interne, le cadre légal a été renforcé ces dernières années et plusieurs lois et règlements
ont été adoptés permettant d’accompagner les actions des différents acteurs responsables de
la gestion de l’environnement. Ces outils juridiques ont institué un ensemble de principes
fondamentaux de développement durable (pollueur/payeur, responsabilité, prévention,…) et
ont édicté des normes à observer pour une gestion environnementale viable. Il s’agit en
l’occurrence de :
La loi 10-95 sur l’eau qui définit le cadre juridique de la politique gouvernementale de
l’eau.
31
La loi n°11-03 relative à la protection et à la mise en valeur de l’environnement qui a pour
objet d'édicter les règles de base et les principes généraux de la politique nationale dans le
domaine de la protection et de la mise en valeur de l'environnement.
La loi n°12-03 relative aux études d’impacts sur l’environnement qui concerne l’évaluation
des incidences de certains projets publics et privés sur l’environnement.
La loi n°13-03 relative à la lutte contre la pollution de l’air qui a pour but de prévenir et de
limiter les émissions de polluants dans l’air.
La loi n°28-00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination qui a pour finalité de
jeter les bases d’une politique « déchets ».
Le Décret du 2 décembre 2005 relatif au contrôle des produits de la mer et des eaux
douces de point de vue hygiène et qualité
Le Décret n° 2-05-1533 relatif à l’assainissement autonome.
Le Décret n° 2-07-253 portant classification des déchets et fixant la liste des déchets
dangereux.
Le Décret relatif à la gestion des déchets médicaux et pharmaceutiques.
Le Décret relatif aux prescriptions techniques et aux procédures administratives
applicables aux décharges contrôlées
Le Décret relatif aux normes de qualité de l’air.
D’autres projets de lois et règlements sont en cours d’adoption, en l’occurrence :
• Le projet de loi n°13.09 relatif aux énergies renouvelables.
• Le projet de loi relatif à l’efficacité énergétique.
• Le projet de loi relatif aux aires protégées.
• Le projet de loi relatif à la protection des espèces de faune et de flore sauvages
Le projet de décret relatif aux valeurs limites générales des émissions gazeuses.
Le projet de décret relatif aux mouvements transfrontières des déchets.
Par ailleurs, la mise en œuvre des lois environnementales reste souvent liée à l’élaboration de
textes d’application qui exigent des délais considérables pour leur adoption et publication. En
effet, plusieurs lois demeurent dépourvues de l’essentiel des textes réglementaires qui
32
rendraient leurs dispositions effectives.
De même, l’efficacité et l’opérationnalité de ces textes sont fonction de la capacité de tous les
acteurs à exercer pleinement et judicieusement leurs prérogatives et attributions en matière
de police administrative de contrôle environnemental, un autre maillon faible du processus de
protection de l’environnement.
Les ressources financières restent insuffisantes, notamment quand il s’agit des collectivités
locales qui ne peuvent faire face à la demande environnementale en tant que service public
sachant que la protection durable implique des planifications à très long terme et des plans
cohérents et coordonnés à l’échelle nationale nécessitant des budgets conséquents pour leur
mise en œuvre. C’est donc à l’Etat d’assurer ce service.
Il est donc indispensable de consacrer un budget conséquent pour réparer les dommages
causés aux différents milieux naturels et à l’environnement en général, d’instaurer un système
de redevance (en appliquant le principe de pollueur/payeur) pour alimenter le Fonds National
de l’Environnement et le Fonds de Dépollution Industrielle et d’introduire le principe de
l’écotaxe.
C’est ainsi que des portefeuilles de projets ont été élaborés et concertés avec les régions. Ils
s’articulent autour de l’assainissement liquide en milieu urbain et rural, la gestion des déchets
ménagers domestiques et dangereux, la protection de la qualité de l’air, la dépollution
industrielle, l’amélioration du cadre environnemental de vie des citoyens, la protection et la
valorisation de la biodiversité et l’éducation environnementale.
33
A l’état actuel, plus de 90% des eaux usées urbaines et
périurbaines qui totalisent 750 Mm3/an sont rejetées
dans le milieu naturel sans traitement préalable. Pour
remédier à cette situation, le Programme National
d’Assainissement liquide a été révisé en 2008, afin
d’améliorer le rythme de son exécution, y intégrer
l’épuration jusqu’au niveau tertiaire avec la réutilisation
des eaux usées traitées et récupérer les eaux usées
rejetés en mer.
Cependant, l’atteinte des objectifs escomptés est tributaire du développement des capacités
de mise œuvre de ce programme par les opérateurs directs de service, notamment l’ONEP et
les Régies ainsi que les Bureaux d’Etudes et les Entreprises de travaux. C’est ainsi que le
Département de l’Environnement a mis en place une structure technique pour l’exécution des
projets d’assainissement afin d’augmenter la cadence des réalisations.
34
III.2 Programme National d’Assainissement liquide en milieu rural :
35
III. 3 Programme National de gestion des Déchets Ménagers et assimilés
(PNDM) :
Le PNDM consiste à doter 350 villes et centres urbains de
décharges contrôlées, réhabiliter et fermer 300 décharges
non contrôlées et améliorer les services de collecte et de
nettoiement pour 300 communes, à travers la délégation de
la gestion de ces services à des opérateurs professionnels.
Pour une mise en œuvre réussie, il a été revu en 2008 et une
nouvelle vision de ce programme a été adoptée, basée sur le
renforcement du partenariat local et la réalisation des plans
directeurs provinciaux de gestion des déchets ménagers. Ses
objectifs fixés pour différents horizons se résument comme
suit :
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III.4 Programme national de lutte contre les émissions polluantes
atmosphériques
Des Plans de Prévention des Risques liés à la gestion des produits chimiques dangereux ont
été élaborés dans plusieurs zones et unités industrielles pour réduire les risques liés à la
gestion de ces produits et assurer la sécurité de la population. La préparation d’un Système
d’Information Géographique sur les risques majeurs à l’échelle nationale est en cours.
37
III.6 Programme national de mise à niveau environnementale des écoles
rurales (PNER)
Ce programme vise à :
38
III.8 Programme « Amélioration du cadre environnementale de vie des
populations»
Il s’agit de réaliser des espaces récréatifs au sein d’une vingtaine de forêts durant la période
2010-2015, notamment dans les forêts de la Maâmora et de Bouskoura (Casablanca), le parc
de Nfifekh (Benslimane), l’aire de Chellalate (Mohammedia) et la source Vittel (Ifrane).
Légende:
Parcours de santé
®
Chemin pédestre
Randonnée VTT
Passerelles
Barrière/ etrée
Parking
Aire de repos/jeux
Kiosque d'information
Bloc sanitaire
Aire de pétanque
Miradore
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Figure 13: Aménagement récréatif de la vallée l’oued Nfifikh (Benslimane)
40
III.11 Projets pilotes
Dans le cadre de la mise en place d’une éthique écologique urbaine, il s’est avéré nécessaire
de lancer un projet pilote de mise en place d’un système de management environnemental
dans la ville de Benslimane, visant à évaluer l’impact des activités humaines sur les milieux
naturels et mettre à niveau leur gestion environnementale, et ce, dans une vision de
développement durable qui permettra d’aboutir à la certification ISO 14001 de ces villes.
Afin de relever les défis liés à la protection du patrimoine écologique, le besoin en information et en données
sur la réalité de l’état de l’environnement est accru pour l’aide à la prise de décision eu égard à la diversité
des problématiques environnementales d’une part, et la multiplicité des acteurs et intervenants d’autre
part.
Pour ce faire, les missions qui lui ont été dévolues s’articulent autour de la gestion de
l’information environnementale et le reporting, notamment l’élaboration du rapport national
de l’Etat de l’environnement et du rapport national des indicateurs de développement
durable.
41
Par ailleurs, il est nécessaire d’adapter les priorités, le mode d’intervention et le cadre
institutionnel au nouveau contexte et particulièrement à travers la mise en place d’une
nouvelle organisation et de structures et organes déconcentrés à même d’assurer
efficacement la surveillance et la prévention des problèmes environnementaux.
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Les OREDD qui constitueront le prolongement de l’Observatoire National sont appelées donc
à devenir de véritables outils d’aide à la prise de décision au service des autorités locales dans
la perspective de mettre en œuvre la stratégie environnementale. Le plan d’action de leur
mise en place comprend les activités suivantes :
D’autre part, la mise en place des Services Extérieurs est nécessaire pour l’opérationnalisation
des actions de proximité et pour renforcer l’inspection et le contrôle. Ainsi, les bases d’une
représentation territoriale dotée de moyens humains et matériels nécessaires, à même de
répondre aux sollicitations et attentes des acteurs régionaux et locaux et d’assumer le rôle de
police administrative, seront mises en place à terme.
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VI.3 Etudes d'impact sur l'environnement (EIE)
Les études d'impact sur l'environnement (EIE) permettent d'évaluer à priori, les
répercussions des projets d’investissement sur l'environnement en vue de prévoir les mesures
nécessaires pour les atténuer. La Loi n° 12-03 a institué un Comité National et des Comités
Régionaux qui ont pour mission d’examiner les EIE et de donner leur avis sur l’acceptabilité
environnementale des projets d’investissement. En outre, elle stipule que chaque projet
soumis à l’EIE doit faire l’objet d’une enquête publique dans le but de permettre à la
population concernée de prendre connaissance des impacts éventuels du projet sur
l'environnement et de recueillir leurs observations et propositions y afférentes.
La parution en novembre 2008, des décrets d’application de cette loi, portant attributions et
fonctionnement du comité régional des EIE et fixant les modalités d’organisation et de
déroulement de l’enquête publique relative aux projets soumis aux EIE, marque une nouvelle
étape dans le processus de décentralisation de la gestion de l’environnement avec la prise en
considération de l’avis de la population concernée. Cela nécessite un effort soutenu pour le
renforcement des capacités des intervenants et l’adoption d’une démarche structurée du
processus d’évaluation des EIE. A cet égard, le Département de l’Environnement a entrepris
une démarche de régionalisation s’articulant autour de deux axes :
Axe organisationnel :
o diffusion auprès des Walis des Régions et Gouverneurs des Provinces et
Préfectures d’une circulaire d’information conjointe entre le Secrétaire d’Etat
chargé de l’Eau et de l’Environnement (SEEE) et le Ministre de l’Intérieur,
précisant le rôle des autorités locales dans le processus EIE ;
o publication d’un arrêté du SEEE par lequel il délègue aux Walis des Régions la
signature des décisions d’acceptabilité environnementale pour les projets dont
le montant d’investissement est inférieur ou égale à 200 millions de dirhams ;
o mise en place des comités régionaux à travers la désignation de leurs membres
permanents par décisions des Walis des Régions.
Axe technique :
o développement d’outils de travail standardisés à mettre à la disposition des
comité régionaux en l’occurrence, des Manuels des procédures de gestion des
activités d’instruction des dossiers et des travaux desdits comités, un Guide
général d’évaluation des rapports des EIE et des Directives sectorielles
définissant les principaux éléments qui doivent être intégrés aux termes de
référence de l’EIE ;
o organisation de sessions de formation pour le renforcement des capacités des
membres des comités régionaux.
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V. Renforcement du cadre juridique
Pour assurer la durabilité des avancées sociales et économiques dans le cadre d’un
développement durable, il est primordial de parachever le cadre juridique national et le
rendre plus effectif. Ainsi, des efforts sont consentis pour :
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VI.1 Fonds National de l’Environnement (FNE)
Le Fonds National de l’Environnement (FNE) est un instrument financier incitatif institué par la
loi n° 11-03 relative à la protection et à la mise en valeur de l’environnement. Ce Fonds est
créé sous forme d’un Compte d’Affectation Spécial (CAS) et dont l’ordonnateur est l’autorité
gouvernementale chargée de l’environnement.
C’est pour infléchir cette tendance, que le Maroc a mis en place, avec l’appui de la
coopération allemande, le Fonds de Dépollution industrielle (FODEP). Le FODEP est un
instrument incitatif qui encourage la mise à niveau environnementale à travers un appui
technique et financier des entreprises industrielles ou artisanales. Le FODEP finance des
projets portant sur
Depuis sa création, le FODEP a agréé environ une centaine de projets de dépollution pour un
montant global de prés de 500 MDH dont 190 MDH représentent la contre-partie de l’Etat qui
est financée par des dons de la KFW.
46
Par ailleurs et afin d’assurer la synergie entre les programmes en cours, un intérêt particulier
sera accordé aux demandes d’appui qui convergeront et soutiendront les objectifs du
Programme National d’Assainissement.
Le MDP est un mécanisme de flexibilité mis en place dans le cadre du Protocole de Kyoto
permettant aux pays développés d’obtenir des crédits de réduction des émissions en
finançant des projets de réduction des émissions des gaz à effet de serre dans les pays en
développement.
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l’environnement, et ce dans l’objectif de faire participer activement les différents acteurs dans
la mise en œuvre des programmes environnementaux et inculquer des valeurs et des éthiques
écologiques, car la sensibilisation et l’éducation à l’environnement sont à la base de
l’évolution de toute culture écologique à différentes échelles sociales.
Divers canaux sont régulièrement employés au service de ces objectifs. De même, que les
différents moyens et les nombreuses occasions sont exploitées pour plaidoyer en faveur de
l’intégration de l’éthique environnementale dans les comportements et les attitudes.
48
Par ailleurs, une convention de partenariat en matière d’éducation et de sensibilisation a été
signée avec la Société Nationale de la Radio et Télévision Marocaine, relative à la production
et la diffusion de capsules et magazines dédiées à l’environnement, afin de renforcer l’action
dans le domaine de la sensibilisation et la mobilisation en faveur de l’environnement.
En vue de sensibiliser les différents acteurs de la société, qu’ils soient entreprises, ONG ou
simples citoyens, aux problématiques et enjeux environnementaux et obtenir leur adhésion à
la politique de protection durable de l’environnement, le Maroc déploie plusieurs canaux et
outils pour leur assurer un accès facile et approprié aux informations environnementales.
Ainsi, en sus de son site web qui fournit un large éventail d’information d’ordre technique et
juridique, des rapports et des publications périodiques sont diffusés régulièrement. Les
sessions du Conseil National de l’Environnement et ses rapports thématiques constituent une
source d’information supplémentaire au bénéfice du public.
En outre, un projet de loi relatif à l’accès à l’information environnementale et à la prise de
décision dans le domaine de l’environnement est dans le circuit d’adoption. Il a pour objectifs
de :
Cependant, pour que le droit d’accès du public à l’information environnementale soit une
réalité, il est essentiel que cette information soit disponible et de bonne qualité. D’où l’intérêt
de la mise en place des Observatoires Régionaux de l’Environnement et de Développement
Durable.
L’intérêt porté aux questions environnementales est à la fois récent dans la culture moderne
et partagé, à des proportions différentes, par l’ensemble des pays de la planète. Ainsi, les
développements scientifiques et techniques qui lui sont associés connaissent une grande
dynamique de coopération entre pays pour échanger sur les meilleures méthodes, outils et
pratiques de protection de l’environnement. De même, des financements conséquents sont
mobilisés à l’échelle internationale pour soutenir les pays en développement à contrer les
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problématiques environnementales et à asseoir les bases d’une gestion intégrée et durale de
l’environnement.
Le Maroc n’est pas en reste, la coopération internationale y représente un levier de
développement important et un appui incontournable à sa politique. Elle
permet notamment :
VIII. Conclusion
Cette stratégie permettra en outre, de proposer le type d’organisation optimal pour des
secteurs spécifiques, en l’occurrence les déchets et l’assainissement liquide, qui mobilisent
des financements importants et requièrent une technicité pointue et une célérité dans
l’action.
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Liste Bibliographique
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