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Académie de Strasbourg - GPS "Détecteurs de particules"

TP 1 Détection de muons

But : Utiliser un dispositif de détection de particules, traiter et exploiter les données issues de comptages.

1. Origine des muons atmosphériques :


La Terre est sans cesse bombardée de particules d’origine galactique et extragalactique. Ces particules
cosmiques sont composées en majorité de protons qui induisent des cascades de collisions avec les noyaux
atomiques qui constituent l’atmosphère. Parmi les particules secondaires qui arrivent au sol on trouve
principalement les neutrinos et les muons. Ces derniers sont vus par la roue cosmique.

2. Le détecteur : la roue cosmique


a. Principe de fonctionnement

Sur la roue cosmique de la figure 1, on a monté deux détecteurs placés horizontalement. Lors de son
passage dans le scintillateur de la première « raquette » opaque à la lumière, le muon µ, qui est une
particule élémentaire chargée électriquement, excite des molécules du milieu. Ces dernières se désexcitent
en émettant des photons (fluorescence). Ces photons atteignent la photocathode pour produire des
électrons par effet photoélectrique (figure 2). Le passage du muon dans scintillateur 1 est donc signé par la
production des électrons qui induisent une tension électrique qui est trop faible. Pour obtenir une impulsion
électrique exploitable, il faut multiplier le nombre de ces électrons par un million ; c’est le rôle du
photomultiplicateur (PM).

Figure 1 Figure 2

C’est ainsi que le long de cette chaîne de détection, les muons atmosphériques ne sont pas les seuls à
induire impulsion électrique. Des événements parasites de diverses natures peuvent également engendrer
des impulsions, on parle alors de bruit qu’il faut éliminer sinon réduire. Ce qui explique la présence de la
deuxième raquette. On ouvre une fenêtre de temps pendant 100 ns et si pendant cet intervalle les deux
détecteurs « bipent » il y a alors de très fortes chances qu’il s’agisse d’un muon. Cette technique porte le
nom de coïncidence.

2.1 Décrire les deux modes d'interaction de particules avec la matière mis en œuvre dans le détecteur ?
2.2 Quelle est l’utilité de la mesure en coïncidence ?

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b. Mesures - Acquisition
Les deux détecteurs étant horizontaux on lance le logiciel « Roue Cosmique » et on clique sur « exécuter »
dans la barre d’outils. On obtient l’écran de commande de la figure 3
 Sélectionner (1) pour obtenir l’écran de la figure 4. Saisir les valeurs des tensions d’alimentation des PM 1 et 2 (respectivement
1200 V et 1250 V)
 Revenir au menu COMPTAGES et ajuster les seuils de détections (2) à 30 mV (les impulsions d’amplitudes inférieures à 30 mV
ne seront pas prises en compte)
 Choisir la durée d’acquisition (3) ( de comptage) : 10 à 40 min et l’intervalle de temps (4) (cumul toutes les 5 ou 10 s).
 Entrer le commentaire sur fichier et lancer MANIP+FICHIER
 On peut visualiser les histogrammes relatifs à PM1 seul, à PM2 seul et à PM1 & PM2 en coïncidence en cliquant sur les boutons
à gauche du menu COMPTAGE VOIE.
(1) (4) (3)

(2) Figure 3 : Ecran de commande

Tension PM2

Tension PM1

Figure 4 : Contrôle tensions PM

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c. Mesures – Exploitation

 Une fois le comptage terminé, cliquer droit sur fichier ComptagePM1&2.txt et ouvrir avec un tableur (Office Calc, Excel en
décochant toutes les cases autre que « tabulation »)
 Garder les comptages relatifs à PM1, PM2 et PM1&2 et supprimer les autres colonnes. Créer une colonne N contenant le
nombre de coups, par pas de un, allant de 0 au nombre maximum figurant dans la colonne PM1&2. Créer une deuxième
colonne f (fréquence d’un nombre de coups N) . Bleuir cette colonne à la même hauteur que celle contenant N de façon à saisir
sur la dernière colonne la commande : frequence (données PM1xPM2 ; classes N) et valider en appuyant simultanément sur
shift Ctrl Entrer.
 Sélectionner le tableau contenant les colonnes N et f et copier dans le presse papier. Ouvrir Regressi Fichier Nouveau Presse
papier. Dans le menu Statistiques – Options cocher distribution ± Z (écart type), moyenne.

2.3 En déduire le nombre moyen de muons par seconde vus par l'ensemble de détection.

 On a relevé 15 mesures correspondant au comptage N' de PM1&2 pour une durée de 4 minutes
chacune. Les résultats sont regroupés ci-après :
462 437 445 432 449 444 444 503
442 467 432 445 478 463 496

2𝜎𝑛−1
On admet que l'incertitude sur N' (pour un intervalle de confiance de 95 %) est ∆𝑁′ = ; 𝜎𝑛−1
√𝑛
étant l'écart type expérimental, n le nombre de mesures.
2.4 Ecrire alors le résultat de la mesure de N'
2.5 Quel est le nombre moyen N de muons détectés par seconde ? Comparer avec le résultat du 2.3.
2.6 Evaluer le flux moyen de muons sachant que Φ ~ 3N/S , S (420 cm²) étant la surface d'une raquette.
2.7 Comparer au flux moyen donné par la littérature qui est de 1 muon.min-1.cm-2 pour des muons
arrivant verticalement.

Remarque : Une raquette de surface S sans bruit de fond verrait un flux moyen d'environ 3N/S.

3. Provenance des muons


On remplace les raquettes par un détecteur Cerenkov (figure ci-contre) en disposant le
PM vers le bas. Le milieu transparent constituant le détecteur est le siège de l’effet dit
de Cerenkov provoqué par le passage de particules chargées électriquement.
L’Effet Cerenkov se produit dans un milieu transparent où la vitesse de la particule v (ici
le muon) est supérieure à la célérité de la lumière dans le milieu (oui mais v > c/n et non
v > c !). C’est l’équivalent de l’effet qui se produit quand un avion dépasse le mur du son
(de vitesse plus grande que la célérité du son dans l’air). Les photons produits qui
arrivent jusqu’au PM engendrent une impulsion dans la chaîne de mesure.
L’acquisition se fait de la même façon qu’en 2 en sélectionnant le PM4 qu’on alimentera à 1200 V . Le seuil
sera fixé à 30 mV pour une durée d’acquisition de 30 min.
- Procéder au même traitement indiqué en 2 c et en déduire le nombre moyen de muons détectés par
seconde. Le fichier de données se trouve dans Cerenkov bas.txt.
Retourner le détecteur de façon à avoir le PM vers le haut.
- Procéder à l’acquisition et au traitement permettant de comparer les nombres moyens de muons détectés
par seconde dans les deux configurations. Le fichier de données se trouve dans Cerenkov haut.txt.
- Conclure quant à la provenance des muons détectés.

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4. Distribution angulaire des muons comptés

On utilise le dispositif du 1 et on note pour différentes valeurs de l’angle


d’inclinaison des raquettes par rapport à l’horizontale le nombre de
muons détectés toutes les 5 min. Les résultats sont regroupés dans le
tableau ci-dessous.

θ -90° -75° -60° -45° -30° -15° 0° 15° 30° 45° 60° 75° 90°

N 25 39 88 140 222 237 259 235 196 154 100 53 26

On admettra que l’erreur (aléatoire) sur N est égale à N1/2

Tracer N = f(θ ) avec les barres d’erreur (A l’aide Regressi *)

Modéliser à l’aide de N = A+B.cos2(θ)

- Interpréter et conclure

________________________________________________________________________________________

(*)

 Ouvrir Regressi et saisir les couples de valeurs N et θ .


 Double cliquer sur N (dans « Grandeurs » « Variables ») et saisir dans la case incertitude : SQRT(N)
 Dans « Graphe » puis « Axes » choisir dans la case Point Incertitude
 Dans modélisation saisir : N = A + B*(cos(θ))^2

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