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ANCIEN
PAR
R. LE DÉAUT
Rome
1) J. Ber. 13 a. Texte dans G. F. MOORE, Judaism I, p. 439 (cf. aussi III, p. 134)
ou JOHANSSON, p. 146, qui cite aussi Abod. Zar. 42 b (à rapprocher de T. Ex.
20, 23).
2) Vue d'ensemble dans TWNT V, 809 (J. BEHM).On trouvera un exposé
de la question dans S. MOWINCKEL, 'Die Vorstellungen des Spätjudentums vom
heiligen Geist ...', ZNW 32 (1933), p. 97-130; N. JOHANSSON, op. cit., pp. 84-95;
157-161. Textes rabbiniques dans P. BILLERBECK II, 562. Pour une explication
nouvelle de l'origine du Paraclet du NT cf. O. BETZ, Der Paraklet. Fürsprecher
im häretischenSpätjudentum,im johannes-Evangeliumund in neu gefundenengnostischen
Schriften (AGSU 2), Leiden 1963. L'auteur ayant consacré une large section de
son travail à 'Fürsprecher und Fürbitte in der Qumransekte' (pp. 36-116), nous
renvoyons à ses analyses pour tout ce qui concerne les doctrines de la secte de
la mer Morte, sur la prière et l'intercession.
3) S. MOWINCKEL,art. cit., p. 102.
4) Ibid., p. 115: à cause du rapprochement entre ruah et le pluriel r�h�n désignant
les anges.
5) II, 562 (cf. aussi p. 138).
6) JOHANSSON, p. 71.
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"Je t'en prie, par ta miséricorde, Yhwh! Toutes choses sont mani-
dès leetpremier
festes devant ou
connues moment toi. tu11 m'as
n'y aditpasdeeusacrifier mon en
de partage filsmon duede
Isaac,
fils de
l'aqédah
ses se trouveront
leur père Isaac
dans un
et entends
temps la de voix dede leur
souviens-toi
supplication.
de
Exauce-les et delivre-les de toute tribulation ...".
pour Sion (2 Baruch 34; 48) 1). Nous lisons dans l'Assomption de
Moise (4, 1-4) une pri6re pour les exiles que 1'auteur met, semble-t-il,
sur les levres de Daniel. Quant a Esdras, il promet de ne point cesser
d'interc6der pour Sion (4 Esdr 12, 48).
Aux anciens patriarche.r eux-mêmes, on attribue nombre d'exemples
d'intercession dont la Bible ne parle pas. Ainsi No6, apr?s le deluge,
prie pour ses descendants (jubil6s 10, 3) et selon jos6phe (Ant. jud.
I, 3, 16 § 96) accompagne son sacrifice d'expiation (cf. Jub. 6, 1-2)
d'une supplication pour que jamais plus 1'humanite ne connaisse
semblable destruction, mais une prosperite continuelle 2). Joseph
demande a son p6re de prier que Dieu n'impute point leur faute à
ses fr6res (Test. Benj. 3, 6) 3). On voit meme Abraham obtenir par
sapriere la resurrection de ses serviteurs (Testament d'Abraham 14, 5).
Mais ce sont surtout les Targums qui r6interpr6tent la Bible en inse-
rant des mentions explicites d'intercessions. Ainsi Ps-Jon. (Gen. 26,
27-31) attribue a Isaac une intervention en faveur d'Abimelech,
analogue a celle de son p6re Abraham decrite en Gen. 20:
"Lorsque Isaac fut sorti de Gerar, leurs puits se tarirent ... 4) (Ils
viennent vers Isaac qui leur dit:) Pourquoi êtes-vous venus vers moi
pour que je prie pour vous ... ? Puis Isaac pria pour eux et ils furent
gueris".
On trouve aussi l'influence de la pri6re d'Abraham pour Abimelech
dans l'intercession que le patriarche pr6sente à Dieu en faveur de
Pharaon dans 1 Q GenApoc (20, 21.28) 5). Dans le Targum de Gen.
30, 1 (Ps-Jon.), Rachel dit a Jacob: "Prie devant Yhwh pour qu'il
me donne des enfants." Et Jacob, selon le Neofiti (p. 430), repond:
"Cela vient-il de moi le fruit des entrailles? Voici que moi et toi nous
1) 2 Baruch 34: "Je vais aller maintenant au Saint des Saints pour prier (d'b<>)
pour vous et pour Sion". CHARLES,Apocrypha, p. 499 traduit: "to inquire ...
concerning you". Il nous semble que le syriaque est mieux rendu par P. RIESSLER,
Altjüdisches Schrifttum ausserhalbder Bibel, Augsburg 1928, p. 75: "Ich gehe ...
und lege Fürsprach beim Allmächtigen für euch und Sion ein". Pour une datation
haute (vers 63 avant J.C.) de cet écrit, cf. J. HADOT,'La datation de l'Apocalypse
syriaque de Baruch', Semitica 15 (1965), pp. 79-95. L'article contient aussi des
vues intéressantes sur 4 Esdras et le Pseudo-Philon.
2) Cf. J. P. LEWIS,A Study of the Interpretation of Noah and the Flood in Jewish
and Christian Literature, Leiden 1968, p. 29.
3) La prière de Jacob est d'ailleurs souvent mentionnée dans les Testaments
(Ruben 1, 7; 4, 4; Juda 19, 2; Gad 5, 9): cf. O. BÖCHER,op. cit., p. 69.
4) Gen. R. à 26, 26 connaît aussi la tradition d'un châtiment du roi de Gerar.
5) Voir aussi la prière de 20, 12 ss., mais qui est autant pour Abraham lui-même
que pour Sarah. Pour les parallèles cf. J. A. FITZMYER,The Genesis Apocryphon
of Qumran Cave I, Rome 1966, pp. 114 et 119; O. BETZ,op. cit., p. 87 s.
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irons prier en presence de Yhwh qui (t'a refuse) le fruit des entrailles".
Il s'agit IA sans doute de 1'extension de 1'exemple de la pri6re d'Isaac
pour R6becca (Gen. 25, 21).
L'intercession des prophètes est aussi parfois plus explicite dans le
Targum. Ainsi Amos 7, 2 devient:
"Reçois ma pri?re, Yhwh Dieu. Pardonne (Jbwq) donc les p6ch6s
(hivby) du reste de la maison de Jacob. Qui se l?vera et priera pour
leurs p6ch6s (yb y 'I
,,Jadis nos peres eurent pour aides des justes et des prophetes ;
ils nous aidaient quand nous pechions et ils interc6daient pour nous
auprès de celui qui nous a faits, parce qu'ils se confiaient en leurs
ceuvres et le Fort les exauçait. Mais maintenant les justes s'en sont
alles et ils sont morts ..." 5)
but after
man. his end hope
Therefore, not in
he willnot be your to entreat for nor
able fathers, theyto remember
will not profit
any
you unless ye be found like them" 2).
Quoi qu'il en soit, au jugement final qui marquera la proche fin des
temps, il n'y aura plus place pour la conversion, la pri6re et l'inter-
cession (2 Baruch 85, 12). C'est aussi le point de vue de 2 Henoch
53, 1 3) et de 4 Esdr 7, 102-112, dans un texte celebre qui met dans
la bouche d'Esdras la liste de ceux que l'on consid6rait dans son
milieu comme les intercesseurs-types: Abraham, Moise, josu6
(cf. Jos. 7), Samuel, David, Salomon, £lie et Ezechias (cf. 2 Rois.
19, 15-19): au - dies irae - chacun ne
dernier jour pourra compter
que sur sa justice et la niis6ricorde de Dieu 4).
1) L'idée de l'intercession des morts pour les vivants semble pourtant com-
munément reçue au IIe siècle avant J.C., comme on peut le voir dans 1 Hénoch
22, 12; 97, 3.5; 99, 16, ainsi que dans 2 Macc. 15, 14, écrit de tendance phari-
sienne. Elle est attestée dans Philon (De Exsecr. 9), et supposée dans Josèphe
(Ant. Jud. I, 13, 3 § 231). L'apocalypse de Sophonie (de l'époque hérodienne et
romaine) montre même les Patriarches et les justes priant pour les hôtes de la
Géhenne (17): sur ce texte cf. A. LODS,Hittoire de la littérature hébraïqueet juive,
Paris 1950, pp. 943-944. En Baruch 3, 4: "Écoute donc la supplication des morts
d'Israël", la Bible de Jérusalementend: "les Israélites, proches de la mort". Mieux
vaut supposer, avec WHITEHOUSE (CHARLES,Apocrypha I, 587), une erreur de
lecture des traducteurs grecs qui ont lu au lieu de ' (hommes). Solution
admise aussi de H. J. WICKS,op. cit., p. 311.
2) Trad. M. R. JAMES,The Biblical Antiquities of Philo, 1917, p. 180. "Adhuc
vivens homo potest orare pro se et pro filiis suis, post finem suum non poterit
orare, sed nec memor esse alicujus (var: sanctorum mortuorum nulla est pro
nobis intercessio). Propterea nolite sperare in patribus vestris. Non enim vobis
proderunt, nisi similes inveniamini eis" (Cf. G. KiscH, Pseudo-Philo's Liber
Antiquitatum Biblicarum, Notre Dame, Indiana 1949, pp. 208-209).
3) "Ne dites pas: notre père est auprès de Dieu et intercède pour nous. Car
il n'y a personne qui puisse aider quiconque a péché". Voir les variantes dans
CHARLESII, p. 462 et sa note, à propos de laquelle L. GINZBERG(The Legends
of the JewsV, 1925, p. 419) fait observer que les sources rabbiniques (pharisiennes)
mettent aussi en garde contre une confiance inconsidérée dans les mérites des
Pères.
4) Cf. G. H. Box dans CHARLESII, pp. 556 et 590: ce texte provoqua une
réaction de Jérôme (Contra Vigil. 7) ainsi que l'épuration du Codex Sangerma-
nensis (d'où dérive la plus grande part des mss latins). Le problème posé par
la damnation du grand nombre trouve sa réponse en 8, 1-3, après l'éloquent
commentaire midrashique que fait Esdras d'Ex. 34, 6-7. Voir aussi la prière
46
2. L'accent est de plus en plus mi.c .rur le rôle d'interce.r.rion qui revient au
,racerdoce
"Parce qu'il a saisi la lance dans sa main (litt: son bras), a frappe la
Madianite au ventre... et qu'il a pri6 de sa bouche pour le peuple de
la maison d'Israël, les pr6tres obtiendront (= mériteront d'avoir) les
trois dons (pr6vus par Deut. 18, 3), 6paule, machoire et panse" 2).
1) Ps-Jon. appelle Pinhas "le zélote" - - (v. 11), ainsi que Sifré (ad loc.:
= Matt. 10, 4). Le commentaire midrashique est une glorifi-
cation des Zélotes et se situerait bien aux environs de 70 (comparer Sanh. IX, 6).
Cf. K. G. KUHN, Der tannaitischeMidrarch Sifre zu Numeri, Stuttgart 1959, pp.
519 et 525. Ce parallélisme permet peut-être de faire remonter à une date ancienne
l'exaltation de Pinhas dans la paraphrase targumique, farcie de traditions popu-
laires. Neofiti = TM. Sur la valeur de la citation d'Is. 53, 12 dans Sifré 25, 13,
cf. KUHN,p. 527.
2) Hullin 134b. Cf. aussi T. Psaume 106, 30: "Pinhas se leva et pria et le fléau
fut stoppé."
3) Par la permanence de l'efficacité d'un acte posé une fois (cf. dans
Hebr.), et non par une intercession continue, d'après G. KITTEL(dans KUHN,
p. 528). On retiendra toutefois l'importance de sa prière dans le Targum. Au
v. 12 (Ps-Jon.), Yahvé dit: "J'en ferai l'ange de l'alliance (Mal. 3, 1) et il vivra à
jamais pour annoncer la rédemption à la fin des jours". Ce passage devra être
étudié dans le contexte du développement du Messianisme juif pour pouvoir
être daté.
Dans ce contexte de l'intercession sacerdotale, on peut mentionner aussi le
Targum d'Is. 53 et ses trois allusions à une prière du Serviteur (53, 4.11.12), car
la formulation évoque ce que nous lisons dans le rituel d'expiation du Lévitique
(e.g. T. Lev. 4, 20.26.31.36). Nous y reviendrons.
4) Sur son antiquité cf. R. LE DÉAUT, 'Miryam, soeur de Moïse, et Marie,
mère du Messie', Biblica 45 (1964) p. 211. Parallèles rabbiniques dans A. MARMOR-
STEIN,The Doctrine of Merits, p. 61.
5) Sur l'image de la colonne cf. A. JAUBERT, 'L'image de la colonne (1 Timothée
3, 15)', dans Studiorumpaulinorum Congressus... vol. II, Rome 1963, pp. 101-108.
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pri6re des parents pour leurs enfants (ibid., 248; cf. Tobie 8, 17).
Dans le Test. de Nephtali 6, 8 L6vi assume l'intercession pour le
salut de ses fr6res et, dans 3 H6noch 15 B (ODEBERG, p. 41), on voit
apparaitre jusqu'a 1800 intercesseurs (snygwgn) à côté de Metraton
etc.... Ce qui est significatif, c'est le sentiment commun que l'on
peut prier les uns pour les autres (Baruch 1, 13; cf. 2 Macc. 1, 2-6).
D. FLUsSER 1) a note (en relation avec le theme de l'amour du
prochain comme soi-meme) l'importance d'un passage de 2 Henoch
61, 1: "Ce qu'un homme demande au Seigneur pour son Ame, ainsi
le fera-t-il pour toute Ame vivante" (tr. A. VAILLANT, p. 59). Il voit
IA 1'eclosion d'une sensibilite nouvelle a l'int6rieur du Judaisme,
1'AT ne contenant aucune prescription au sujet de la priere pour
autrui, bien qu'il connaisse des cas d'intercession, meme en faveur
de paiens 2).
5. Par influence riciproque des textes et des traditions, une sorte de rituel
de la prière d'interce.r.rion s'itablit
Dans 1'AT la pri6re d'intercession est souvent associee a une
confession des p6ch6s (1 Rois 8; Neh. 1, 5-6; Dan. 9, 4-20); on ne
dant d'intervenir Ozias dit: "Puisque tu es une femme pieuse -
(8, 31).
1) Cf. A. BÜCHLER,Typesof Jewish-PalestinianPiety, pp. 260 ss.
2) J. SCHARBERT, 'Die Fürbitte ...', p. 332.
3) Sur les œuvres comme "intercesseurs" cf. E. SJÖBERG,Gott und die Sünder
im palästinischen Judentum, Stuttgart-Berlin 1939, p. 162 ss.; N. JOHANSSON,op. cit.,
pp. 174-178; P. BILLERBECK II, 561-562.
4) P. GRELOT(RB 70, 1963, pp. 371-380) a montré que T. Is. 63 a contenu
une interprétation messianique, avant la révision rabbinique. Pour une compa-
raison de cette conception et de celle qui apparaît dans 1 Jean 2, 1, cf. S. Mo-
WINCKEL,'Die Vorstellungen ...', p. 120.
5) Yebamoth 64 a, qui compare la prière de Rébecca et d'Isaac, dit que seule
celle de ce dernier fut exaucée, car il ne suffit pas d'être soi-même juste; il faut
encore être fils de juste (cf. R. MACH,Der Zaddik in Talmud und Midrasch, Leiden
1957, pp. 128-129). Pour d'autres références à la littérature rabbinique, voir
A. MARMORSTEIN, pp. 43 ss.; 60; 78; 84; 153; 161.
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peuple - dmsrwnpŠhwnmtml 'm' - (cf. T. Is. 53, 12!), et Samuel qui a prié pour
eux devant Yhwh, ainsi que les patriarches qui prient en son Nom; ils priaient
devant Yhwh et lui les exauçait". Voir J. BOWMAN, The Gospelof Mark, Leiden,
1965 ch. 6: 'The Targum of Isaiah 53 and the Messiah', pp. 65-76. Il admet que
le targumiste s'est inspiré de l'image de Moïse (p. 69).
1) Comparer T. Nombr. 17, 11 (Ps-Jon.). Cf. L. GINZBERG,op. cit. III, p. 124;
VI, p. 53, n. 274.
2) Idem dans Targum fragmentaire (avec: "les prières de monpeuple"). On veut
peut-être rappeler que Dieu est toujours prêt à entendre son peuple: Is. 55, 24;
cf. Sira 48, 20.
3) Même insistance sur la foi du peuple dans l'épisode de Rephidim et celui du
serpent d'airain dans Mekhilta Ex. 17,11. Il n'est pas certain qu'il y ait là seulement
l'intention de faire ressortir "le caractère instrumental du rôle de Moïse" (R.
BLOCH,art. cit., p. 119 s.). Sur les points de vue divergents concernant son
rôle dans le don de la manne, cf. B. MALINA,The Palestinian Manna Tradition,
Leiden 1968, p. 88.
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1) Shabbat 30a fait observer qu'au Sinaï Moïse multiplia en vain prières et
intercessions, mais ne fut entendu qu'après le rappel des patriarches (cf. G. F.
MOORE, Judaism I ; p. 537). Opposant le mérite des trois patriarches à l'intervention
de Moïse, Rashi fait dire à Dieu dans son commentaire à Ex. 32, 13: "Si un siège
(ks') à trois pieds ne peut tenir devant toi à l'heure de ta colère, a fortiori un
siège avec un seul pied"! Il est remarquable que la Sagesse ne mentionne pas
les intercessions de Moïse, même pas à 11, 4, où la prière du peuple lui-même
remplace l'intervention de Moïse et Aaron (Ex. 17, 1-7; Nombr. 20, 1-13).
2) Le texte est traduit dans A. MARMORSTEIN, op. cit., p. 153.
3) Neofiti 1, p. 395: "Pécheurs ils sont, mais s'ils cherchent à faire pénitence
et désirent au-dedans de leurs âmes que leurs oeuvres mauvaises ne soient pas
révélées devant moi, voici qu'elles seront devant moi comme si je ne les connais-
sais pas". (cf. Ps-Jon.)
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le peuple. Aaron
1'encensoir, une séparation
se tint entre
entre les
au morts
milieu et les fit,
et il vivants
avec
et le fi6au fut stopp6."
Neofiti (fol 305a) : "Il fit 1'expiation sur le peuple. Il se tint 3) entre
les morts, implorant miséricorde pour les vivants."
Nous avons cite plus haut la meme recension (Nombr. 20, 29) appelant
Aaron "colonne de la priere des enfants d'Israel" parce qu'il "faisait
pour eux 1'expiation une fois chaque ann6e".
Meme conception en ce qui regarde l'interpr6tation de 1'expiation
de Moise apr6s le p6ch6 du veau d'or (T. Ex. 32, 30 d6j cite), et
l'action glorieuse de Pinhas que le Targum accompagne d'une pri6re
pour le peuple (T. Nombr. 25, 13). Celle-ci est de nouveau mentionnee
dans le Ps. 106, 30 et c'est aussi la fagon dont la Vetus Latina a rendu
le E?vaaaTO de la LXX: "Stetit Phinees et exoravit". Du reste les
versions latines sont a cet 6gard significatives 4). La Vulgate a ainsi
1) S. LYONNET, ibid., p. 891. Nous avons signalé le lien entre prière et pardon
dans T. Job 42. Pour l'interprétation d'Is. 53 à la lumière des versions anciennes
cf. H. HEGERMANN, Jesaja 53 in Hexapla, Targum und Peschitta, Gütersloh, 1954.
G. DIP a souligné le caractère sacerdotal et liturgique de la figure du Messie
dans le Targum: 'Plegaria y sufrimiento del Siervo de Yavé', Est. Eccl. 4 (1966),
pp. 303-350.
2) Synopse des textes dans F. VATTIONI,Ecclesiastico,Napoli 1968, pp. 246-248.
3) 'Der Ebed Jahwe und die Messiasgestalt im Jesajatargum', ZNW 35 (1936),
p. 212. La LXX a même oblitéré l'idée d'intercession du TM à Is. 53, 12. Sur
l'antiquité de l'interprétation messianique de T. Is. 53, cf. HEGERMANN (passim);
W. ZIMMERLI-J.JEREMIAS,The Servant of God, pp. 67-72; R. A. AYTOUN,'The
Servant of the Lord in the Targum', jThSt 23 (1922), p. 176.
4) En 53, 4, on a lu (au sens de ) pour . Cf. HEGERMANN, pp. 59;
82; 123. En Gen. 18, 23, le verbe est interprété par Ps-Jon.: et par Neofiti:
Notons que pour HEGERMANN, p. 91, il s'agirait en 53,12 des pécheurs
d'Israël, non des nations.
5) He That Cometh,Oxford 1956, p. 332.
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