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METIERS
___________
(Code CCV109)
Sommaire
17. MURS ET PAROIS EN BETON BANCHE (DTU 23.1) ............................................................. 3
17.1. DEFINITION .............................................................................................................................. 3
17.2. JUSTIFICATION ET RESISTANCE DES MURS (COMPRESSION CENTREE) .......................................... 3
17.2.1. Domaine de validité ....................................................................................................... 3
17.2.2. Longueur de flambement .............................................................................................. 4
17.2.3. Effort normal limite ultime et contrainte limite ultime..................................................... 6
17.2.4. Principes de vérifications............................................................................................... 7
17.2.5. Armatures minimales des murs armés........................................................................ 11
17.2.6. Exemple de ferraillage d'un mur armé. ....................................................................... 12
17.3. DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES MINIMALES .............................................................................. 13
17.3.1. Armatures minimales................................................................................................... 13
17.3.2. Chaînages au niveau des planchers ........................................................................... 13
17.3.3. Armatures des murs intérieurs .................................................................................... 14
17.3.4. Armatures et épaisseurs des murs extérieurs............................................................. 15
17.3.5. Dispositions particulières............................................................................................. 16
17.4. NOTIONS SUR LES VOILES DE CONTREVENTEMENT ................................................................... 18
17.4.1. Introduction à la méthode de Bielle-tirant.................................................................... 18
17.4.2. Calcul en flexion composée sous torseur (M,N). ........................................................ 23
17.5. DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES PS92 ..................................................................................... 24
17.5.1. Murs principaux ........................................................................................................... 24
17.5.2. Murs secondaires ........................................................................................................ 28
17.5.3. Les linteaux. ................................................................................................................ 28
17.6. EXEMPLE DE CALCUL .............................................................................................................. 29
17.6.1. Dimensionnement du mur sous charges verticales (DTU 23.1) ................................. 30
17.6.2. Vérification par la méthode « Bielle-Tirant ». .............................................................. 32
17.6.3. Dimensionnement du voile en flexion composée........................................................ 35
17.7. DIMENSIONNEMENT DES VOILES A L’EC2. ................................................................................ 41
17.7.1. Flambement................................................................................................................. 41
17.7.2. Méthode de calcul simplifiée pour voiles en béton non-armé ..................................... 42
17.7.3. Dimensionnement d’un voile armé. ............................................................................. 43
17.7.4. Dispositions constructives (pour les voiles armés) ..................................................... 43
CNAM CCV109 – Béton armé 3
17.1. Définition
On entend par parois et murs en béton banché les ouvrages verticaux en béton, coulés dans des
coffrages à leur emplacement définitif.
Les ouvrages comprennent habituellement des armatures dites constructives. Ils ne sont considérés
comme des ouvrages armés que s’ils contiennent en plus, des armatures calculées pour contribuer à
leur stabilité.
Ces ouvrages assurent, dans un bâtiment d’usage courant, les fonctions suivantes :
La stabilité mécanique sous sollicitations normales provenant des charges appliquées.
La sécurité en cas d’incendie, séisme ou sollicitations exceptionnelles prévisibles.
L’étanchéité à la pluie pour les murs concernés.
La contribution à l’isolation thermique et acoustique.
Le DTU 23.1 fait la distinction entre les murs intérieurs et les murs extérieurs. On considère
conventionnellement comme murs intérieurs ceux qui ne sont pas directement exposés à la pluie.
Selon le DTU, le calcul des murs est assimilé à un calcul en compression centrée.
Ces règles s’appliquent aux parois de tout bâtiment, quelle que soit la destination, dans le cas où la
résistance à des forces horizontales perpendiculaires à son plan moyen n’est pas statiquement
nécessaire.
Pour que les hypothèses prises restent valides, il faut respecter le domaine de validité suivant:
Longueur du mur au moins égale à 5 fois son épaisseur.
Epaisseur du mur au moins égale à 10 cm.
Elancement mécanique au plus égal à 80.
Les dispositions constructives ainsi que les méthodes d'exécution sont telles que
l'excentricité initiale (géométrique et mécanique) reste inférieure à la valeur maximale de
2 cm et de la longueur de flambement divisée par 300 ;
La résistance caractéristique du béton à 28 jours est au plus égale à 40 MPa.
Si l’ensemble de ces paramètres n’est pas vérifié, il faut faire une vérification complète suivant le
nd
BAEL avec prise en compte des effets du 2 ordre, tel que le dimensionnement d’un poteau
(méthode forfaitaire ou itérative).
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Il est également possible d'appliquer une méthode du type Ka, Kb telle qu’elle a été décrite au
chapitre du dimensionnement des poteaux en compression centrée.
Ces valeurs sont à pondérer comme suit en fonction de la présence d’un raidisseur à une ou deux
extrémités du voile. Dans ce cas, la valeur précédemment obtenue est appelée "longueur
'
intermédiaire de flambement du mur raidi" et notée l f .
Pour déterminer la longueur de flambement finale, il faut distinguer les cas ci-dessous.
Pour qu'un raidisseur puisse être pris en compte, il faut que sa dimension transversale mesurée
suivant la direction perpendiculaire au mur soit au moins égale à 3 fois l'épaisseur « a » de ce mur.
La longueur libre de flambement lf se déduit de la valeur intermédiaire l 'f par les relations suivantes :
1+ 1+
2 b
b
l 'f > b lf =
b
lf =
b
1,5 2
A partir de la longueur de flambement du voile, on peut déterminer son élancement mécanique noté λ,
en utilisant la formule suivante :
l f 12
λ=
a
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Le principe consiste donc à déterminer un effort normal limite ultime, qui déterminera si l'on est dans
le cas d'un mur armé ou d'un mur non-armé:
Nu ≤ Nu lim => voile non-armé.
Nu > Nulim => voile armé
B . f f
N u lim = α r c 28 + A. e
0,9.γ b γs
On remarque que cette formule est identique à celle utilisée pour dimensionner les poteaux en
compression centrée.
Dans le cas d'un mur d'épaisseur a et de longueur d, la surface Br est égale à d (a - 2 cm).
Pour les autres paramètres tels que fc28 , γb , fc , γs , on utilise les valeurs décrites dans le
BAEL.
0,65
Mur non armé A = 0 => α=
λ
2
1 + 0,2.
30
Mur armé :
0,85
o Si λ ≤ 50 => α =
λ
2
1 + 0,2.
35
2
50
o Si λ > 50 => α = 0,6.
λ
Les valeurs de α sont données pour le cas où plus de la moitié des charges est appliquée après
90 jours. Dans le cas contraire, les valeurs de α sont divisées par un coefficient égal à 1,10 pour
autant que la majeure partie des charges soit appliquée après 28 jours.
Lorsque la majeure partie des charges est appliquée avant 28 jours, on remplace fc28 par fcj et on
remplace α par α/1,2.
oui
III III
Il convient de vérifier :
En zone I, que σu < σulim
En zones II et III, que σu < σulim/α
Autrement dit, il faut faire une vérification au flambement en milieu d’étage et sans flambement au
droit des planchers.
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Il en résulte donc que si les charges sont uniformément réparties, cette contrainte aura un diagramme
uniforme.
Lorsque les charges varient le long du mur, on peut donc calculer cette contrainte par bandes, en
s'assurant que la largeur "d" de chaque bande soit inférieure à la plus petite des deux valeurs
suivantes:
La moitié de la hauteur de l'étage concerné.
Les 2/3 de la zone d'action des contraintes de compression non nulles agissant sur le mur.
En ce qui concerne les charges localisées, on peut admettre qu'elles se diffusent uniformément à
l'intérieur du voile, dans une zone délimitée par les deux droites partant du point d'application de la
charge et inclinée sur la verticale de 1/3 pour les murs non armés et 2/3 pour les murs armés, à
condition que la charge répartie ainsi trouvée ait une résultante portée par l'axe de la charge
concentrée d'origine .
Ces contraintes supplémentaires dues aux charges réparties apportées par une dalle ou par une
poutre sont évaluées en supposant que la largeur d'appui de la dalle/poutre est limitée à son
épaisseur/hauteur et que la distribution des contraintes correspondantes est triangulaire ou
trapézoïdale (résultant du diagramme triangulaire tronqué) .
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Dans le cas du dimensionnement d’un voile en « voile armé », il convient de satisfaire aux conditions
minimales d’armatures indiquées ci-dessous.
Le pourcentage minimal ρv d'une bande verticale donnée, rapporté au volume total de la bande, doit
être au moins égal à la plus grande des 2 valeurs :
0,001
400.θ σ u
ρ v ≥ max
0,0015. . 3 − 1
f e σ lim
Avec :
θ= 1 pour un mur intermédiaire,
θ= 1,4 pour un mur de rive.
La section d'armature correspondant au pourcentage ρv doit être répartie par moitié sur chacune des
faces de la bande de mur considérée, en respectant l'intervalle défini plus haut.
La distance entre axes des armatures horizontales d'une même face ne doit pas dépasser 33 cm
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Le pourcentage minimal de ces armatures, rapportée au volume total du mur ou de l'élément de mur
considéré, doit être au moins égale à :
2
ρv
ρ h ≥ max 3
0.001
Dans le cas où le diamètre des aciers verticaux est inférieur ou égal à 12 mm, les armatures
transversales sont à prévoir à raison d'une densité de 4/m² au moins.
Dans le cas où le diamètre des aciers verticaux est supérieur à 12 mm, les armatures transversales
doivent tenir toutes les barres avec un espacement d'au plus 15 fois le diamètre des aciers verticaux.
Les armatures transversales peuvent être des épingles de diamètre 6 mm lorsque les barres
longitudinales sont de diamètre au plus égal à 20 mm et de diamètre 8 mm dans le cas contraire. La
nuance de ces aciers est indifférente.
Toutes les sections d’aciers minimales données ci-après correspondent à des aciers de limite
d’élasticité égale à 400 MPa. Pour l'utilisation d'aciers de limite d'élasticité différente, on procédera par
règle de trois sur celle-ci (en bleu, on donne les valeurs pour du fe = 500 MPa)
Il faut placer au minimum 1.5 cm² (1.2 cm²) dans le cas d’un chaînage entre :
un plancher et un mur pignon
un plancher et un mur contre terre
un plancher et une façade maçonnée
un plancher et une façade coulée sur place
Dans les autres cas, la section A doit être supérieure à 0.28 L (0,224 L) avec L la largeur du plancher
porté.
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Dans les étages courants : RV = 0.85 cm² (0.68 cm²), ces aciers doivent border l’ouverture sur
au moins à 0.4m
Dans l’étage sous terrasse :CV = 1.5 cm² (1.2 cm²), ces aciers partent du bas du dernier
étage et sont ancrés par retour dans le plancher terrasse
RH = 1.5 cm² (1.2 cm²), ces aciers doivent être placés dans la partie du mur au-dessus des
ouvertures et à 0,50 m au plus sous le plancher ou dans le plancher lui-même.
Ces conditions peuvent également se résumer par le schéma suivant (attention, valable pour un
Fe500)issu de l'ouvrage de Victor Davidovici:
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Pour les autres murs, l'épaisseur minimale des autres murs extérieurs doit être au moins égale à
12 cm.
17.3.4.3. Enrobage
3 cm dans les cas d'exposition courante,
3 ou 5 cm dans les cas d'exposition aux embruns ou aux brouillards salins (bord de mer) ainsi
que dans les autres cas d'exposition à des atmosphères très agressives, suivant qu'il existe
ou non une protection complémentaire efficace de l'acier ou du béton
17.3.4.4. Entraxe
L'entre-axe des aciers est à adapter au projet sans que l'on puisse excéder, sauf justification
particulière, 33 cm entre deux aciers horizontaux successifs et 50 cm entre deux aciers verticaux
successifs
CNAM CCV109 – Béton armé 16
Pour les étages courants, les ouvertures sont bordées par des aciers ayant les sections minimales
suivantes : aciers verticaux 0,85 cm² (0.68 cm²), aciers horizontaux 1 cm² (0.80 cm²)(aciers RV et RH1
de la figure ).
Ces conditions peuvent également se résumer par le schéma suivant (attention, valable pour un
Fe500) issu de l'ouvrage de Victor Davidovici:
CNAM CCV109 – Béton armé 18
Comme nous l'avons vu précédemment, les méthodes décrites dans le DTU 23.1 se limitent à un
calcul en compression centrée.
En général, les efforts horizontaux appliqués dans le plan du voile proviennent essentiellement:
Des effets dus au séisme.
Des effets dus au vent.
Le seul article du DTU faisant référence à des sollicitations tangentes est le §4.2.3:
"Il n'y a pas lieu de justifier un mur sous sollicitation tangente ultime tant que la contrainte
tangente correspondante reste inférieure à 0,05 fc28 et pour autant que l'effort normal
sollicitant le mur soit une compression.
Dans le cas contraire, la justification sous sollicitation tangente et le calcul des aciers
éventuellement nécessaires se font par application des Règles de béton armé en vigueur ,
compte non tenu des dispositions constructives minimales prévues par ces Règles pour ces
aciers".
Tu
On doit vérifier: τu = ≤ 0,05 f c 28
ad
Lorsque cette vérification n'est satisfaite, il faut donc procédé à un calcul plus poussé.
Pour prendre en compte ces efforts horizontaux, on peut appliquer générale dite de la "bielle-tirant".
Cette méthode est issue de l'ouvrage "formulaire du béton armé" de Victor Davidovici aux éditions Le
moniteur.
CNAM CCV109 – Béton armé 19
Sous l'effort V, calculé aux ELU, on doit vérifier la compression dans la bielle. La largeur b de la bielle
de compression doit vérifier:
D
b = min(4e, )
6
Avec:
D: longueur de la diagonale du voile considéré.
E: épaisseur du voile considéré.
On part du principe que les bielles sont établies à 45°, on a donc le schéma suivant:
avec:
Av: section des armatures verticales mobilisables sur la largeur lb "largeur de la bielle".
Nb: effort normal agissant sur cette même largeur.
L'effort tranchant qui peut être alors repris par les armatures verticales est défini par la
formule:
fe
Va = Av × + N b (1)
γs
La valeur limite de l'effort tranchant imposé par la contrainte de compression dans la bielle
est:
2Vb
σ bc = . Cette contrainte doit respecter la limite précédemment énoncé, ce qui nous
elb
0.9 f c 28 × e × lb
amène à écrire: Vb = (2)
2
L'effort tranchant final qui peut être repris par le voile est donc V = min[Va ,Vb ] .
En faisant cette comparaison, on peut donc être amené à augmenter la section d'armature Av afin de
satisfaire l'équation (1).
CNAM CCV109 – Béton armé 21
Une vérification supplémentaire peut nous amener à majorer également la section d'armatures
horizontales :
Il faut vérifier que la part V1 de la bielle qui "tombe dans le vide" peut être suspendue en traction par
les armatures horizontales.
l1
V1 = V ×
lb
En présence d'ouvertures, l'effort tranchant est transmis par plusieurs bielles au prorata des longueurs
concernées entre chaque ouverture, tel que décrit dans le schéma ci-dessous:
l1 l l
Par exemple, au niveau 3, on peut considérer la distribution suivante: F1 + F1 2 + F1 3
l l l
CNAM CCV109 – Béton armé 23
N
Af
M
Zone comprimée
Epaisseur : e
Axe neutre
L
Af
Armature tendue
e
Comme on peut le voir ci-dessus, on assimile le voile à une section rectangulaire de hauteur L et de
largeur « e ».
ATTENTION, le calcul en flexion composée doit être mené en tenant compte de deux choses :
Il faut prendre en compte la totalité de l’effort vertical, en fonction de la combinaison, pour
faire le dimensionnement en flexion composée, même si ce dernier a déjà été pris en
compte dans le dimensionnement DTU.
En cas d’action sismique, les armatures tendues Af trouvées lors du dimensionnement en
flexion composée doivent être placées aux deux extrémités du voile (voir schéma ci-
dessus), car le séisme agit dans les deux directions.
De plus, en cas d’actions sismiques, les règles PS92 (règlement sismique français) impliquent des
vérifications complémentaires et des dispositions constructives particulières.
CNAM CCV109 – Béton armé 24
En d’autres termes, dans un bâtiment « RDC+5 », tous les voiles du RDC seront considérés en zone
critique.
Toutes les longueurs de recouvrement et d’ancrage, définies dans le BAEl91, sont à majorer de 30%
hors zone critique et de 50% en zone critique.
De plus, comme nous l’avons vu précédemment pour les voiles sous charges verticales, il faut vérifier
la contrainte maximale dans les bandes :
En zone I, on doit vérifier σ u < σ u lim
σ u lim
En zones II et III, on doit vérifier σu <
α
Ces vérifications doit être menées en considérant les corrections suivantes :
L’élancement du mur doit être calculé avec l’épaisseur « a » du mur déduite de 2cm.
l f . 12
λ= (longueur et épaisseur exprimées en cm).
a−2
La distance entre raidisseurs pour le calcul de la longueur de flambement doit être réduite du
3
a −2 4
coefficient , « a » étant exprimée en cm.
2
Notations :
Af Af
a
d
CNAM CCV109 – Béton armé 26
Soient :
ωf = (100*Af)/(ad)
N: effort normal
M: moment de flexion
V: effort tranchant
On définit:
σ = N/(ab)
αN = M/(bN)
V* = V(1+q)/2
τ* = V*/(ad)
αV = M/(bV*)
Mlim = ab²/6(σ + ftj)
τ1 = τ*. Mlim / M
(0.5)
τ2 = 0.45(ftj(ftj+2/3 σ)) ( attention : si σ > 0.5 fcj, le voile doit être considéré comme un
poteau vis des sollicitations tangentes )
τ3 = (min (τ1 ; τ2))*(1+3 ωf)+0.15 σ, la valeur de ωf étant plafonée à 2%
Fa Fb
A'
Af a Af
Avec:
tgΦ = 0.7
fe = limite élastique des aciers des aciers A’
A’ : armatures verticales réparties hors membrures d’extrémité existant dans la section a x b
à laquelle est associé une quantité d’armatures horizontales respectant le même
pourcentage
Fb : résultante des contraintes de compression dans le béton (issues du calcul en flexion
composée).
Cette largeur comprimée est définie suite au calcul en flexion composée du voile pour obtenir les
sections d’armatures Af à mettre en place.
Les aciers ainsi calculés doivent être placés dans un potelet de dimensions a × d ' , avec
a
σ
d ' = max a.q. u .
σ bc lim
l f σu
15 .q. σ
bc lim
Si le mur est raidi, la condition relative à lf n’est plus à appliquer et ce potelet peut indépendamment
être placé dans le mur ou le raidisseur.
Les aciers horizontaux constituant les cadres du potelet sont de diamètre Φt défini ci dessus et sont
espacés au plus de 20 cm.
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En ce qui concerne les murs secondaires, les règles PS92 imposent uniquement la mise en place des
chaînages suivants :
Chaînages verticaux CV : 3 HA 10 ou 4 HA 8 – cadres HA 6 e = 10 cm
Chaînages de linteaux CL : 2 HA 8
Chaînages horizontaux CH: dito murs principaux.
Dans le cas d'une ouverture dans un voile, les dispositions constructives au séisme dans les linteaux
doivent respecter:
Les dispositions constructives PS92 propres aux poutres, lorsque la hauteur h du linteau
vérifie h>l/4.
Dans le cas contraire, il faut vérifier les dispositions constructives des éléments courts: il faut
prendre les dispositions PS92 relatives aux poteaux, en considérant comme longueur
critique, la longueur totale du linteau.
CNAM CCV109 – Béton armé 29
Vent
Géométrie:
Longueur du voile: 5 m
Epaisseur: 0.15m
Hauteur: 3.50m
Chargement:
Une charge répartie: G=50 T\ml et Q=40 T\ml.
Les contraintes locales dues au plancher sont négligées.
Charge horizontale de vent : 5 T.
Hypothèses:
Fc28= 25Mpa.
Fe= 500 Mpa
Fissuration non préjudiciable.
Durée d'application des charges "supérieure à 24h".
Plus de 50% des charges appliquées après 90j.
Enrobages: 3cm.
Mur intérieur
Coefficient de comportement : q=2.4
CNAM CCV109 – Béton armé 30
Raidisseurs.
Raidisseur de gauche: épaisseur de 0.20 m et longueur de 1.00m.
Raidisseur de droite: épaisseur de 0.20 m et longueur de 1.00m.
Le mur est considéré Encastré en tête et en pied avec un plancher de part et d'autre.
On a donc un coefficient de 0.8 pour un mur armé, ce qui nous donne L'f=0.8*3.5= 2.80m.
Mur raidi à ses deux extrémités: b= c=5-2*0.20=4.60m
l 'f
L'f < b => lf = si on suppose un mur armé horizontalement
l 'f
1+ ( )²
b
2.80
On a donc lf = = 2.04m .
2 .8
1+ ( )²
4.60
l f 12 2.04 12
L'élancement mécanique vaut: λ= = = 47.11
a 0.15
1 + 0.2
35
En tête de mur, il n’y a pas de poids propre du voile, les charges sont les suivantes:
Charges permanentes: Ng= 2.00*50=100 Tonnes= 1.00 MN.
Charges d'exploitation: Nq= 2.00*40= 80 Tonnes= 0.80 MN.
CNAM CCV109 – Béton armé 31
Nu 2.55
La contrainte effective à mi-hauteur vaut donc: σ u = = = 8.5Mpa
ad 0.15 * 2
La section d'acier se calcul à partir de la formule :
N u lim α Br f c 28 Af e γ s σ lim × a × d Br f c 28
σ lim = = + => A = − avec Br=d(a-2cm)
ad ad 0,9γ b γs fe α 0.9γ b
Il n’y a théoriquement besoin d’aucune armature, mais on place en général un TS sur chaque face ou
un treillis soudé au centre du voile.
Nu 2.59
La contrainte effective à mi-hauteur vaut donc: σ u = = = 8.63Mpa
ad 0.15 * 2
La section d'acier se calcul à partir de la formule :
N u lim α Br f c 28 Af e γ s σ lim × a × d Br f c 28
σ lim = = + => A = − avec Br=d(a-2cm)
ad ad 0,9γ b γs fe α 0.9γ b
Sous l'effort V, calculé aux ELU, on doit vérifier la compression dans la bielle. La largeur b de la bielle
de compression doit vérifier:
D 5
b = min(4e, ) = min(0.6m, = 0.83m) = 0.6m
6 6
On part du principe que les bielles sont établies à 45°, on a donc le schéma suivant:
avec:
Av: section des armatures verticales mobilisables sur la largeur lb "largeur de la bielle".
Nb: effort normal agissant sur cette même largeur.
lb = 5 − 3.5 = 1.5m
N b = (1.35G + 1.3 × 0.77Q) × 1.5 = 107.54 × 1.5 = 161.31T = 1.613MN
L'effort tranchant qui peut être alors repris par les armatures verticales est défini par la
formule:
fe γs 1.15
Va = Av × + N b ⇒ Av = (Va − N b ) = (0.075 − 1.613) × = −35.37cm²
γs fe 500
Il n’y a donc pas d’armatures complémentaires à placer dans le voile pour reprendre l’effort dans la
bielle.
La valeur limite de l'effort tranchant imposé par la contrainte de compression dans la bielle
est:
2Vb
σ bc = . Cette contrainte doit respecter la limite précédemment énoncé, ce qui nous
elb
0.9 f c 28 × e × lb 0.9 × 25 × 0.15 × 1.5
amène à écrire: Vb = = = 2.5MN (2)
2 2
CNAM CCV109 – Béton armé 34
Une vérification supplémentaire peut nous amener à majorer également la section d'armatures
horizontales :
Il faut vérifier que la part V1 de la bielle qui "tombe dans le vide" peut être suspendue en traction par
les armatures horizontales.
l1 l − lb 5 − 1 .5
V1 = Va × = Va × = 0,075 × = 0.175MN
lb lb 1 .5
0.175
Ce qui représente une armature de A= = 4.025cm²
434.78
En pied de voile, on placera donc 3HA10 (2.36 cm²) par face.
CNAM CCV109 – Béton armé 35
Af
Zone comprimée
Epaisseur : e
L=5
Axe neutre
N m
Af
Armature tendue
e= 0.15m
Nous allons dimensionner ce voile en utilisant la méthode de l’équilibre (on aurait également pu le
dimensionner en calculant une section partiellement comprimée en flexion composée).
Pour pouvoir appliquer la méthode de l’équilibre, il faut avoir une section d’armatures de départ.
Prenons le pourcentage minimum que l’on fixe à 1/1000 de la section soit
0.15 × 5
= 0.00075 = 7.5cm²
1000
On choisit de mettre en œuvre 4HA16 qui nous donne 8.04cm² à chaque extrémité du voile.
La méthode de l’équilibre (voir chapitre CCV109 sur la stabilité de forme) nous amène à vérifier :
M int (ε , 1 ) l 2f 1
eint (ε , ) =
1 r ≥ eext = e1 + f = e1 +
r N int (ε , 1 ) π² r
r
1 ε bc + ε s
=
r d
CNAM CCV109 – Béton armé 36
Excentricité externe
Déformation de l'acier:
f ed 435
εs = = = 2.18 / 1000
E s 200000
Déformation du béton :
2
ε bc = (1 + αϕ )
1000
N g .e0 56.56
o α = = = 0.585
N g .e0 + N q .e0 56.56 + 40.04
o ϕ= 2 (coefficient de fluage)
2
o ε bc = (1 + 0,585 × 2) = 4.34 / 1000
1000
Excentricité interne
M int (ε , 1 )
eint (ε , 1 ) = r
r N int (ε , )
1
r
Contrainte sur les aciers comprimés :
ε bc 4.34
y=d = 4 .5 = 2.99m
ε bc + ε s 4.34 + 2.18
y − d' 2.99 − 0.05
ε sc = ε bc = 4.34 = 4.27 / 1000
y 2.99
CNAM CCV109 – Béton armé 37
ε sc > ε sl ⇒ σ sc = f ed = 434.78Mpa
N i = Fbc + Fsc − Fs
Fbc = ψ .b0 . y. f bu
2 2
ψ = puisque ε bc = (1 + αϕ ) (voir rappel sur le coefficient de remplissage – pivot
3 1000
C – chapitre 9)
2
Fbc = × 0.15 × 2.99 × 14.17 = 4.24 MN
3
Effort normal aciers comprimés :
Fsc = A'.σ sc = 8.04.10−4 × 434.78 = 0.35MN
Effort Nint:
N i = Fbc + Fsc − Fs = 4.24 MN
Moment interne :
M int = M bc + M sc + M s
CNAM CCV109 – Béton armé 38
Excentricité interne :
M int 7 .4
eint = = = 1.74m
N int 4.24
Vérification de l'équilibre
La stabilité n’est donc pas assurée car Nint < Next, il nous faut donc itérer en réduisant la valeur de
ε s et en conservant le même valeur pour ε bc .
Déformation de l'acier:
ε s = 0.60 / 1000
Déformation du béton :
ε bc = 4.34 / 1000 (avec le fluage)
CNAM CCV109 – Béton armé 39
d=0.9*5=4.5 m
1 ε bc + ε s 0.00434 + 0.0006
= = = 0.0011m −1
r d 0 .9 × 5
2
l 1 2.04²
f = f = × 0.0011 = 0.000464m
π² r π²
l 2f 1
eext = e0 + f = e0 + = 0.075 + 0.000464 = 0.075m
π² r
M int (ε , 1 )
eint (ε , ) =
1 r
r N int (ε , )
1
r
Contrainte sur les aciers comprimés :
ε bc 4.34
y=d = 4 .5 = 3.95m
ε bc + ε s 4.34 + 0.60
y − d' 3.95 − 0.05
ε sc = ε bc = 4.34 = 4.285 / 1000
y 3.95
ε sc > ε sl ⇒ σ sc = f ed = 434.78Mpa
N i = Fbc + Fsc − Fs
Fbc = ψ .b0 . y. f bu
2 2
ψ = puisque ε bc = (1 + αϕ )
3 1000
2
Fbc = × 0.15 × 3.95 × 14.17 = 5.60 MN
3
Effort normal aciers comprimés :
Fsc = A'.σ sc = 8.04.10 −4 × 434.78 = 0.35MN
Effort Nint:
N i = Fbc + Fsc − Fs = 5.60 + 0.35 − 0.096 = 5.85MN
M int = M bc + M sc + M s
Excentricité interne :
M int 6.75
eint = = = 1.59m
N int 4.24
Pour le dimensionnement des voiles sous charges gravitaires, l’EC2 reprend les principes du DTU
23.1, à savoir qu’un voile sera dimensionné comme un poteau.
17.7.1. Flambement
L0 = β Lw
L0 βLw βLw
L’élancement est donné par : λ= = = 12
i i hw
hw
i : rayon de giration = i =
12
Le tableau précédent indique que la présence d’un voile transversal peut réduire l’élancement du voile
longitudinal.
De plus, si les voiles sont liés monolithiquement aux planchers haut et bas avec du béton coulé en
place et un ferraillage approprié, on prend en compte une réduction de l’élancement en multipliant β
par 0.85.
L’effort résistant d’un voile (par unité de longueur) est donné par (article 12.6.5.2 de l’EC2) :
N Rd = b ⋅ hw ⋅ f cd ⋅ Φ
b : largeur de la section
hw : épaisseur de la section
f ck
f cd = 0.8 pour un béton non-armé
1 .5
Φ : facteur d’excentricité du 2nd ordre et de fluage
2e L 2e
Φ = Min 1.141 − tot − 0.02 0 ; 1 − tot
hw hw hw
avec :
etot = e0 + ei
e0 : excentricité du 1er ordre
L
ei : excentricité additionnelle ei = Max 0 ;2cm
400
Dans le cas d’un voile armé, on déduira donc les armatures de la formule suivante :
[
N Rd = Φ. b ⋅ hw ⋅ f cd + A. f yd ]
On détermine les armatures en posant N Rd = N Ed .
Les voiles armés sont traités au chapitre 9.6 de l’EC2 (dispositions constructives) et de l’annexe
nationale.
La section minimale d’armatures verticales Asv ,min est égale à 2/1000 de la section de béton Ac .
Asv ,min = 0.002 Ac
Asv ,min est ensuite répartie sur les deux faces du voile.
La section maximale est égale à 4% de la section de béton (dans les zones de recouvrement, elle est
égale à 8% de la section de béton).
L’Annexe Nationale Française précise que, pour les bâtiments et pour les voiles de moins de 25 cm
d’épaisseur :
Les extrémités libres, débouchant en façade ou pignon de tout voile doivent comporter un
chaînage vertical continu d’au moins 1,5cm².
Les portes, fenêtres… doivent être bordées par des aciers verticaux d’au moins 1cm² et
convenablement ancrés.
Le ferraillage vertical des voiles constituant tout ou partie d’une façade ou d’un pignon doit
constituer une armature de peau continue d’au moins 0.5cm² par mètre linéaire. Cette section
est doublée à la reprise basse de tout voile du niveau supérieur sous plancher terrasse.
Pour les voiles de plus de 25cm d’épaisseur, les sections ci-dessus sont majorées au prorata de
l’épaisseur.
La section minimale d’armatures horizontales Ash ,min doit être au moins égale à 25% de la section
d’armatures verticales Asv et 1/1000 de la section de béton :
L’Annexe Nationale Française précise que, pour les bâtiments et pour les voiles de moins de 25 cm
d’épaisseur :
Les portes, fenêtres… doivent être bordées par des aciers horizontaux d’au moins 1cm² et
convenablement ancrés.
Le ferraillage horizontal des voiles constituant tout ou partie d’une façade ou d’un pignon doit
constituer une armature de peau d’au moins 1cm² par mètre linéaire.
Pour les voiles de plus de 25cm d’épaisseur, les sections ci-dessus sont majorées au prorata de
l’épaisseur.
avec :
Les armatures transversales sont obligatoires si les aciers verticaux sont situés à l’extérieur des aciers
horizontaux, sauf s’il s’agit de treillis soudés de diamètre Φ L ≤ 16mm et d’enrobage ≥ 2Φ L .