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ONDOUA ELLA Godfroid Yaoundé, le 08 janvier 2016.

Ingénieur Principal des Travaux


des Télécommunications
Hors Echelle
Tél : 6 76 00 79 91
e-mail : ondouaeg@hotmail.com
ondouaeg@yahoo.fr.
A Madame la Procureure Générale Près
Le Tribunal Criminel Spécial,
Yaoundé.
Objet : Complément à la Dénonciation de Monsieur ISSA TCHIROMA BAKARY et Compagnie.

Madame la Procureure Générale,

Nous avons l’honneur de venir respectueusement auprès de votre haute bienveillance vous apporter un
complément à la dénonciation de monsieur Issa TCHIROMA BAKARY et Compagnie, pour tentative de
détournement de plus de 40 milliards de FCFA, dans le cadre de la réhabilitation technique de la
CRTV et de la migration de notre pays vers la télévision numérique terrestre (TNT), dénonciation
déposée dans vos services en date du 02 septembre 2015.

En l’occurrence, il s’agit d’une évaluation non exhaustive des conséquences techniques et financières des
choix opérés lors du déploiement de la TNT. Ladite évaluation devrait permettre au Tribunal de mieux
appréhender la nécessité de disposer d’une expertise de haut vol dans la conception et la mise en œuvre
des projets, et de comprendre que les résultats attendus vont étroitement dépendre du niveau d’expertise
de ceux qui auront rédigé les spécifications techniques, des objectifs qu’ils se sont fixés au moment de le
faire, et des motivations qui les animaient alors. Les résultats de ladite évaluation sont consignés dans le
document intitulé « Evaluation des conséquences techniques et financières des choix opérés lors du
déploiement de la TNT » ci-joint.

Il convient de noter, pour lever toute équivoque que, compte tenu du caractère particulièrement sensible du
document sus évoqué, nous nous sommes résolu de ne le mettre qu’à la seule disposition de madame la
Procureure Générale près le TCS et monsieur le Président du TCS et ce, jusqu’à nouvel avis, histoire de
prévenir tout plagiat supplémentaire de la part du camp d’en face.

Comme on pourra le constater, à la lumière de ladite évaluation, avec une puissance émise de 1,3 kW en
bande VHF III, et une de 5,2 kW en bande UHF IV, et à hauteurs d’antennes identiques, selon que l’on
aura choisi une bande, plutôt que l’autre, pour déployer le réseau de diffusion de la TNT, la portée des
émetteurs en mode de réception « Portable en intérieur » pour une probabilité de couverture des
emplacements (PI) de 95% sera de :

 48,5 km à 66,7 km en bande VHF III, sur le canal 5 ;


 10,72 km à 11,44 km en bande UHF IV, sur le canal 34.

On pourra par ailleurs constater que, avec une puissance émise de 1,3 kW en bande VHF III, et une de 5,2
kW en bande UHF IV, et à hauteurs d’antennes identiques, selon que l’on aura choisi une bande, plutôt

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que l’autre, pour déployer le réseau de diffusion de la TNT, la portée théorique des émetteurs en mode de
réception « Portable en intérieur » pour une probabilité de couverture des emplacements (PI) de 70% sera
de :

 118,78 km à 163,4 km en bande VHF III, sur le canal 5 ;


 35,5 km à 39 km en bande UHF IV, sur le canal 34.

Comme tout le monde pourra le constater, pour un pays comme le nôtre, le choix de déployer le réseau de
diffusion de la TNT en bande UHF IV, à l’instar de ce que veulent faire StarTimes et CAM-DTV, aura des
lourdes conséquences tant sur les performances, les coûts d’investissement et les charges d’exploitation
du réseau, que sur les subventions que l’Etat se verra contraint de consentir, pour faciliter l’équipement des
ménages en dispositifs de réception appropriés.

Avec notre contreproposition, le coût annuel de la facture d’électricité relative à la consommation d’énergie
des émetteurs TNT, des émetteurs TV analogiques et des émetteurs radio FM, respectivement, s’élèverait
à (133.642.729 FCFA TTC/an + 171.070.217 FCFA TTC/an + 532.000.863 FCFA TTC/an) = 836.713.809
FCFA TTC/an, contre (4.338,25 F TTC x 21,6 kWh x 12 mois x 53) + (85.74 F x 10.028.448 kWh) =
919.436.275 FCFA TTC/Multiplex/an, pour le déploiement en bande UHF IV d’un (01) seul émetteur TNT
dans les centres de diffusion du projet du MINCOM et de StarTimes qui, en l’occurrence, se proposent d’en
déployer neuf (09), entraînant, de ce fait, une facture d’électricité annuelle de 8.274.926.472 FCFA TTC/an
au minimum et ce, pour la consommation d’énergie des seuls émetteurs TNT.

A titre de rappel, dans le cas du Cameroun, un (01) multiplex permettra de diffuser vingt (20) chaînes de
télévision. En ce qui concerne le volet du projet confié à StarTimes, cela correspondra à 53 émetteurs TNT
déployés dans la bande UHF IV, à raison d’un émetteur pour chacun des 53 centres de diffusion
concernés, et une facture d’électricité de 919.436.275 FCFA TTC/Multiplex/an – contre 133.642.729
FCFA TTC/an pour notre contreproposition, et donc une facture d’électricité 6,9 fois moins
importante – un impact environnemental, des émissions de gaz à effet de serre, et un impact sur le
réchauffement climatique variant dans les mêmes proportions. En y ajoutant le volet du projet qui devrait
revenir à CAM-DTV, les conséquences sus évoquées pourraient même déjà passer du simple au double.

En décidant de déployer un réseau TNT public de trente (30) chaînes, cela correspondrait à deux (02)
multiplexes, 106 émetteurs TNT, une facture d’électricité de 1.838.872.549 FCFA TTC/an, et donc 13,8
fois plus importante que celle générée par notre contreproposition, ainsi qu’un impact
environnemental, des émissions de gaz à effet de serre, et un impact sur le réchauffement climatique
variant dans les mêmes proportions. En y ajoutant le volet du projet qui devrait revenir à CAM-DTV, les
conséquences évoquées dans le cas d’un (01) seul multiplex pourraient passer du simple au quadruple.

Comme si cela n’était pas déjà suffisamment grave, voilà que le MINCOM décide de déployer 180 chaînes
de télévision, soit neuf (09) multiplexes, 477 émetteurs TNT, une facture d’électricité de 8.274.926.472
FCFA TTC/an, et donc 61,9 fois plus importante que celle générée par notre contreproposition, ainsi
qu’un impact environnemental, des émissions de gaz à effet de serre, et un impact sur le réchauffement
climatique variant dans les mêmes proportions. En y ajoutant le volet du projet qui devrait revenir à CAM-
DTV, les conséquences évoquées dans le cas d’un (01) seul multiplex varieraient dans les mêmes
proportions.

Complément à la Dénonciation de Monsieur ISSA TCHIROMA BAKARY et Compagnie. Par M ONDOUA ELLA G., IPTT Hors Echelle. Page 2/10
Au vu de ce qui précède, il ressort clairement que la décision du MINCOM de déployer un réseau TNT
de 180 chaînes est tout aussi arbitraire, irréfléchie, qu’irresponsable. Et c’est aussi la preuve
irréfutable d’un déficit criard d’expertise autour de lui dans cette affaire.

En effet, comme nous l’avons déjà démontré dans de précédentes contributions, un bouquet public de la
TNT de vingt (20) chaînes, dont six (06) dédiées à la CRTV si nécessaire, et quatorze aux operateurs
privés nationaux, est largement suffisant. Au-delà d’un multiplex d’une vingtaine de chaînes, rien
ne permet de démontrer politiquement, et encore moins économiquement, le bien-fondé de la
décision de déployer un (ou des) multiplex(es) supplémentaires.

Ainsi, pendant que le Cameroun prend solennellement des engagements devant la communauté
internationale en vue d’une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre (32%)
pendant la COP21 et ce, sans apparemment trop savoir comment il va falloir s’y prendre pour
parvenir à tenir lesdits engagements, son gouvernement s’emploie, contre vents et marrées, à faire
exactement le contraire, avec la réalisation de projets tels que celui de la TNT, pour lequel les choix
par lui opérés vont avoir un impact environnemental, des émissions de gaz à effet de serre, et un
impact sur le réchauffement climatique 62 fois plus importants que ceux qu’ils auraient
normalement pu avoir, si et seulement si la raison et la préservation de l’intérêt général avaient
prévalu et ce, compte non tenu de l’impact financier tout aussi désastreux sur la fortune publique.

Il convient en effet dorénavant d’intégrer, systématiquement, la minimisation des émissions de gaz


à effet de serre, de la pollution sous toutes ses formes (y compris en ce qui concerne l’utilisation
des engrais, des pesticides, etc., dans les projets agropastoraux), et de l’impact sur le
réchauffement climatique dans le cahier des charges de chacun des projets à mettre en œuvre
dans notre pays, si l’on veut réellement tenir les engagements que le Chef de l’Etat vient de prendre
solennellement devant la communauté internationale au cours de la COP21, faute de quoi lesdits
engagements ne resteront qu’un simple vœu pieux, ce qui ne sera pas pour grandir notre pays
quand viendra le moment de faire les bilans périodiques y relatifs, et serait même de nature à
minimiser considérablement les retombées financières qu’il serait susceptible d’obtenir en termes
d’aide internationale en la matière, le cas échéant.

Et ce n’est pas en continuant à faire, systématiquement, comme c’est le cas actuellement, le lit de
l’imposture, de l’incompétence, et de la recherche effrénée de la satisfaction des intérêts égoïstes,
ni en privant systématiquement notre pays du bénéfice de l’expertise de ses enfants les plus
compétents, parce que bon nombre de postes de décision sont tenus par des imposteurs n’ayant
pour principal objectif que l’assouvissement de leur désir d’enrichissement illicite, que notre pays y
parviendra.

On notera, en passant, que le réseau TNT que se proposent de déployer le MINCOM et StarTimes
viendra juste se superposer au réseau de télévision analogique et au réseau de diffusion radio FM
existants de la CRTV ce qui, en d’autres termes, signifie que la facture hallucinante d’électricité
susvisée viendra juste s’ajouter aux factures d’électricité actuelles, et que le budget de la CRTV
devrait, en conséquence, non seulement tenir compte de cette nouvelle donne, et intégrer les
autres charges d’exploitation – dont la facture d’électricité tout aussi hallucinante qui proviendra du volet
du réseau TNT complémentaire que CAM-DTV va déployer – mais aussi tenir compte de la nécessité de
réhabiliter le réseau de diffusion radio FM, et de continuer à acquérir, sur fonds propres, des
émetteurs de télévision analogique pour maintenir ce mode de diffusion jusqu’à la date

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d’extinction de l’analogique, des émetteurs de radiodiffusion FM, tout comme les transformateurs
de 300 kVA additionnels qu’il faudra installer sur chacun des sites abritant un centre de diffusion et
ce, pour l’alimentation des seuls émetteurs TNT, tel que c’est le cas actuellement.

Cerise sur le gâteau, une bonne trentaine de pylônes existants de la CRTV courent le risque d’être
abandonnés, et mis au rebut, ce qui occasionnerait, de ce fait, une perte sèche supplémentaire pouvant
aller jusqu’à une vingtaine de milliards de FCFA au bas mot pour l’entreprise, StarTimes envisageant
de construire de nouveaux pylônes à la place, sous des prétextes fallacieux, histoire peut-être d’essayer,
autant que faire se peut, de trouver le moyen de justifier le compte d’emploi des 110 milliards de FCFA
sollicités pour ledit contrat. Nous osons néanmoins espérer que l’on n’en arrivera pas là.

Notre contreproposition permet, à contrario, d’équiper la CRTV d’émetteurs TNT, TV analogiques et


radio FM tout neufs et ce, en utilisant les transformateurs existants pour alimenter l’ensemble des
équipements, et d’économiser encore jusqu’à 82.722.466 FCFA TTC/an, comparativement au
déploiement par StarTimes d’un (01) seul émetteur par centre de diffusion, soit un (01) seul
multiplex, et un (01) bouquet public de vingt (20) chaînes de télévision, sur les 53 centres diffusion
prévus par le MINCOM et ses collaborateurs et ce, compte non tenu des charges d’exploitation
actuelles, ni du volet du projet qui sera réalisé par CAM-DTV.

Par ailleurs, pendant que notre contreproposition permet de couvrir la totalité du territoire national, la
proposition de StarTimes et du MINCOM vise prétendument, elle, un objectif de couverture de 80% dont
l’atteinte, est-il besoin de le souligner, relève beaucoup plus du rêve que de la réalité, les plus de 20% du
territoire restants devant en outre être couverts par CAM-DTV.

A noter que, pendant que le nombre total de centres de diffusion est susceptible d’augmenter
significativement, avec le projet de CAM-DTV, qui vient en complément de celui de StarTimes et ce, avec
de sérieux challenges sur le plan de la faisabilité sur le plan technique, ce nombre est plutôt susceptible
d’évoluer considérablement à la baisse avec notre contreproposition, qui pourrait même aller jusqu’à
supprimer, purement et simplement, certains centres de diffusion existants de la CRTV, dont l’existence
pourrait ne plus s’avérer nécessaire, les zones par eux préalablement couvertes pouvant désormais l’être
par d’autres centres de diffusion environnants, si le relief le permet.

En outre, pendant que, s’agissant du projet du MINCOM et de StarTimes, les charges d’exploitation
afférentes à la consommation d’énergie électrique seront inévitablement de loin plus importantes que celles
qui figurent dans ladite évaluation, entres autres du fait de l’instabilité du secteur Eneo dans une bonne
partie des localités devant abriter les centres de diffusion concernés, elle va plutôt être considérablement
revue à la baisse pour notre contreproposition, du fait de l’utilisation en priorité des sources d’énergies
renouvelables dans bon nombre desdits centres de diffusion ce qui, davantage, va encore creuser l’écart
hallucinant qui existe déjà entre les deux solutions concernées, et démontrer l’importance du degré
d’expertise de ceux à qui sont confiées la conception et la mise en œuvre des projets.

Il convient de souligner que nous nous sommes contenté de nous limiter à seulement quelques aspects,
que nous avons jugés suffisamment éloquents, pour démontrer la supériorité incontestable de notre
contreproposition sur les propositions de StarTimes et CAM-DTV. En pratique, notre expertise nous
permettrait d’obtenir des résultats nettement meilleurs que ceux évoqués dans le présent document, tous
volets du projet confondus, et tout cela ne coûterait à l’Etat que 70 milliards de FCFA au maximum, en
termes de coûts d’investissement, à financer d’ailleurs principalement par le budget de l’Etat.

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Cela dit, en admettant que tous les 150 programmes TV supplémentaires que compte diffuser le MINCOM
à travers le réseau de la TNT lui soient gracieusement offerts par leurs éditeurs étrangers respectifs, ce qui
signifierait que toutes les chaînes à péage présentes sur le satellite, à l’instar de BeIN Sport, Canal+, etc.,
en seront d’office exclues ce qui, soit dit en passant, limiterait en même temps l’attrait dudit volet de la TNT
pour la clientèle potentielle, on peut difficilement comprendre comment ce dernier compte justifier,
économiquement, le bien-fondé de sa volonté inébranlable de générer une facture d’électricité
supplémentaire de 122.119.256.145 FCFA TTC sur 15 ans pour le fonctionnement dudit réseau, à
faire principalement supporter par le contribuable, dans une irresponsabilité qui fera date dans l’histoire de
la TNT.

Ainsi donc, quand bien même le MINCOM parviendrait à acquérir gratuitement des chaînes de télévision
étrangères, pour en faire des « bouquets à péage » sur le réseau public de diffusion de la TNT, la
probabilité pour notre pays de compenser les 110 milliards de FCFA dilapidés en termes de coûts
d’investissement, ainsi que les milliards dilapidés en termes de charges d’exploitation, dont
124.123.897.080 FCFA TTC sur 15 ans pour la seule facture d’électricité générée par le fonctionnement du
volet déployé par StarTimes dudit réseau, compte non tenu de toutes les autres charges d’exploitation que
devra parallèlement supporter la CRTV, et en particulier de celles générées par le réseau de diffusion de la
télévision analogique jusqu'à son extinction, celles générées par le réseau de diffusion radio FM, ainsi que
celles qui seront générées par le volet du projet revenant à CAM-DTV, est tout bonnement nulle.

Si l’on y tient compte, en outre, des centaines de milliards de FCFA que le MINCOM se propose de
dilapider, au titre des subventions inopportunes qu’il s’obstine à vouloir contraindre l’Etat à consentir en vue
de l’équipement des ménages en dispositifs de réception appropriés de la TNT, alors on ne peut être que
sidéré devant le degré d’irresponsabilité et d’insouciance qui les anime, ceux qui le soutiennent, contre
vents et marrées, et lui-même, dans cette entreprise on ne peut plus hasardeuse.

D’un autre côté, si la CRTV, avec un seul canal, éprouve autant de peine à s’acquitter de ses obligations
financières contractuelles auprès de son partenaire EUTELSAT qui assure la diffusion de son signal par
satellite, au point où ce dernier en vient à suspendre le transport dudit signal tel que cela vient d’être le cas
ces derniers jours, il conviendrait d’ores et déjà de s’interroger sérieusement sur ce qu’il en sera, quand le
nombre de canaux à diffuser par satellite sera multiplié par 9, et la facture y relative avec.

Il faudrait en effet souligner à grands traits, pour que nul n’en ignore, que le Cameroun serait le seul pays
au monde à dilapider ainsi ostensiblement l’argent du contribuable, pour déployer un réseau TNT dédié, ni
plus ni moins, à la diffusion de chaînes étrangères, à concurrence de 150 programmes sur un total de 180,
alors que, dans tout pays qui se respecte, le réseau public de diffusion de la TNT est exclusivement dédié
aux chaînes nationales.

Une grande première. Comme qui dirait, le Cameroun, c’est vraiment le Cameroun. Dilapider des centaines
de milliards de FCFA, pour assurer la diffusion de chaînes de télévision étrangères, il faut le faire.

A la lumière de tout ce qui précède, il ressort clairement ce qui suit :

1. L’adoption de notre contreproposition devrait permettre de doter la CRTV d’un réseau de


diffusion de la TNT, d’un réseau de diffusion de la télévision analogique, et d’un réseau de
diffusion radio FM tout neufs, tout en réduisant les charges d’exploitation relatives au

Complément à la Dénonciation de Monsieur ISSA TCHIROMA BAKARY et Compagnie. Par M ONDOUA ELLA G., IPTT Hors Echelle. Page 5/10
paiement des factures d’électricité générées par le volet diffusion à la modique somme de
(133.642.729 FCFA TTC/an pour 52 émetteurs TNT + 171.070.217 FCFA TTC/an pour 35
émetteurs de TV analogique + 532.000.863 FCFA TTC/an pour 48 émetteurs radio FM) =
836.713.809 FCFA TTC/an, au maximum, étant entendu que, en pratique, le nombre total
d’émetteurs à déployer devrait nettement être revu à la baisse, ce qui devrait permettre de
réduire davantage lesdites charges d’exploitation et, mieux, de les réduire à un montant de
loin inferieur à celui que la CRTV doit actuellement supporter du seul fait des réseaux de
diffusion de la TV analogique et de la radiodiffusion FM ;
2. L’adoption de notre contreproposition devrait permettre en outre, sans que cela soit
exhaustif de :

 Assurer le financement de la migration vers la TNT par le budget de l’Etat et le Fonds


Spécial des Télécommunications, sur une période de deux (02) à trois (03) ans, avec
même une possibilité d’obtenir une aide de la Coopération Française pour boucler ledit
financement, si absolument nécessaire, cette dernière étant en principe officiellement
disposée à apporter une telle aide aux pays africains qui en exprimeraient le besoin ;
 Installer localement une (ou des) usine(s) de fabrication des dispositifs appropriés de
réception de la TNT, dont les téléviseurs, décodeurs, antennes de réception et
accessoires, etc., entre autres avec l’aide de la Coopération Française, ce qui permettrait
à notre pays de créer des tas d’emplois directs et indirects, de la valeur ajoutée, des biens
manufacturés exportables dans la sous-région et même au-delà, etc., de bénéficier d’un
transfert de technologies dans ce domaine, et de minimiser drastiquement l’impact de
ladite migration sur notre balance commerciale, tout en empêchant ladite migration d’avoir
la moindre incidence financière sur l’endettement déjà suffisamment lourd de notre pauvre
pays ;
 Etc.
3. L’adoption de la solution proposée par le MINCOM, StarTimes, devrait générer des factures
d’électricité de 8.274.926.472 FCFA TTC/an, et ce, pour le seul volet confié à StarTimes, qui ne
couvrira qu’une partie du territoire national. Si l’on y ajoute celles qui devront être générées par le
volet du projet à mettre en œuvre par CAM-DTV pour couvrir le reste du territoire, celles générées
par le réseau actuel de diffusion de la TV analogique et le réseau actuel de diffusion de la radio
FM, qui vont non seulement continuer de fonctionner avec les mêmes émetteurs obsolètes mais,
pire, vont contraindre la CRTV à y installer de nouveaux émetteurs de télévision analogiques et de
radiodiffusion FM, sur fonds propres, entre autres du fait de l’obsolescence des équipements
actuels et/ou de la nécessité de procéder à la couverture des zones d’ombres, les charges
annuelles à supporter par la CRTV pourraient même être multipliées par deux (02), passant ainsi à
plus de 16 milliards de FCFA/an ;

A noter, par ailleurs, que ladite solution va, en outre, obliger la CRTV à installer, sur fonds
propres, une ligne supplémentaire d’alimentation secteur Eneo par centre de diffusion, ainsi
qu’un transformateur de 300 kVA et ce, dans chacun des 53 centres de diffusion, étant
entendu que chacun des centres de diffusion à créer par CAM-DTV, en complément du
réseau déployé par StarTimes, devra en faire autant ;
4. En limitant la comparaison au seul volet TNT, notre contreproposition permettrait de générer
beaucoup moins que les 133.642.729 FCFA TTC/an de factures d’électricité sus évoqués,
entre autres parce qu’en pratique le nombre d’émetteurs sera nettement inferieur à 53, et que bon
nombre de centres de diffusion seront principalement alimentés par de l’énergie solaire. Par

Complément à la Dénonciation de Monsieur ISSA TCHIROMA BAKARY et Compagnie. Par M ONDOUA ELLA G., IPTT Hors Echelle. Page 6/10
contraste, le volet confié à StarTimes devrait à lui seul générer une facture d’électricité de
8.274.926.472 FCFA TTC/an, soit une facture d’électricité supplémentaire de 8.141.283.743
FCFA/an au minimum, comparativement à notre contreproposition, compte non tenu de la facture
additionnelle que devra générer le volet qui revient à CM-DTV, en termes de charges d’exploitation
comme de coûts d’investissement ;
5. Etc.

La question essentielle à laquelle il conviendrait de trouver une réponse républicaine, dans cette affaire,
c’est celle de savoir si, du fait des positions de décision qu’ils occupent dans l’appareil étatique, quelques-
uns de nos compatriotes ont le droit de causer sciemment des préjudices d’une telle ampleur à notre pays
et ce, juste pour assouvir quelques desseins tout aussi inavoués qu’inavouables, et s’il est acceptable que
de tels agissements ne suscitent pas une réaction tout aussi instantanée que musclée de la part des
institutions de la république, histoire de garantir la préservation de la fortune publique et de l’intérêt
général.

Et, comme si cela ne suffisait pas, voilà que le gouvernement, dont la plupart des membres
regardent apparemment avec bienveillance quelques hauts commis de l’Etat dilapider ouvertement
des centaines de milliards de FCFA d’argent public, tel que nous n’arrêtons pas de le dénoncer
depuis plusieurs années déjà, se permet, sans scrupule aucun, d’étrangler intentionnellement le
bas peuple, avec des mesures fiscales tout aussi inopportunes qu’immorales, à l’instar de
l’augmentation du prix d’une denrée de première nécessité comme le riz et ce, sous le fallacieux
prétexte d’une limitation des importations de riz, qui pèsent lourdement sur le déficit de la balance
commerciale de notre pays, et dont la majeure partie serait réexportée vers les pays voisins,
entraînant de fait une subvention du riz dans les pays concernés par l’Etat camerounais, comme si
une telle mesure était réellement de nature à minimiser lesdites importations de riz, les dégâts
causés dans la population mis à part.

Ainsi, des prétextes en apparence nobles sont utilisés pour atteindre des objectifs qui n’ont
absolument rien à voir avec ceux qui sont présentés au contribuable. En effet, il est évident que,
plus la Direction Générale des Impôts ou la Direction Générale des Douanes fera du chiffre, au
besoin en marchant sur quelques cadavres de compatriotes, plus les primes auxquelles pourra
prétendre son personnel seront conséquentes. Alors, tant que les rentrées budgétaires hors pétrole
pourront continuer d’augmenter, et l’embonpoint des personnels de la DGI ou de la DGD et de leurs
patrons avec, et que les importateurs de riz pourront paisiblement continuer de s’engraisser sur le
dos du bas peuple, peu importe si l’on n’observe aucune inflexion du déficit de la balance
commerciale y relatif et des réexportations de riz vers les pays voisins. Si cela occasionne, en
passant, quelques pertes en vies humaines par-ci, par-là, paix aux âmes des concernés, tout
simplement. Ils n’avaient qu’à ne pas être aussi pauvres.

En réalité, si l’objectif visé était réellement celui qui est présenté au contribuable, il aurait été
nettement plus efficace pour le gouvernement, et de loin moins dommageable pour les plus
démunis :

1. de fixer des quotas d’importation de riz, et s’assurer que lesdits quotas sont effectivement
scrupuleusement respectés, et/ou
2. de frapper de TVA Sociale à l’exportation, ou de tout autre taxe à l’exportation, le riz
réexporté vers les pays voisins, quand bien même lesdites réexportations concerneraient la

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zone CEMAC, cela ne pouvant en aucun cas être considéré par les pays concernés comme
une violation des dispositions communautaires en matière d’exportation à l’intérieur de la
zone CEMAC, tant que le riz en question n’est pas produit au Cameroun ;
3. de prendre toutes les mesures indispensables pour booster effectivement la production
nationale de riz, à des prix compétitifs, de manière à compenser progressivement les
importations par la production nationale, tel qu’ont pu le faire d’autres pays ayant subi les
émeutes de la faim en 2008 comme le nôtre, mais qui sont aujourd’hui devenus des pays
exportateurs de riz.

Et, ni le gouvernement, ni le parlement, ne peuvent prétendre qu’ils avaient vraiment à cœur


l’amélioration des conditions de vie des camerounais, avant de préférer l’option retenue à celle qui
précède. C’est à se demander si, en réalité, il ne s’y trouve pas quelques individus qui auraient
plutôt secrètement pour objectif de susciter un soulèvement populaire.

Tout ce qu’il nous reste maintenant, c’est l’espoir qu’un terrain d’entente pourra éventuellement
être trouvé entre le gouvernement, les transporteurs et les opérateurs économiques concernés afin
que, tout au moins, les prix du riz et des autres produits de grande consommation restent
inchangés sur le marché, après la récente baisse des prix des carburants à la pompe décidée par le
Chef de l’Etat. Nous osons par conséquent espérer que les négociations entreprises par le
MINCOMMERCE aboutiront à des résultats permettant, autant que faire se peut, de sauvegarder le
pouvoir d’achat déjà bien insignifiant de la majorité de nos compatriotes.

Madame la Procureure Générale, comme vous l’aurez certainement compris, entre autres à la lumière de
tout ce qui précède, et de toutes les autres contributions citoyennes par nous déposées dans votre
institution (Cf. Contribution à la réflexion sur la guerre contre Boko Haram et les autres formes d’insécurité
transfrontalière_version améliorée, Contribution à la réflexion sur la prévention des attentats de Boko
Haram, Contribution à la réflexion sur la résorption des difficultés récurrentes de trésorerie de l’Etat,
Contribution à la réflexion sur la résorption du déficit énergétique de notre pays, Equité en matière
d’incitations à l’investissement privé, Mesures alternatives à la hausse des prix des carburants à la pompe,
Nécessité impérieuse de mettre un terme à la tentative de CAMTEL de mettre en œuvre un réseau GSM,
Nécessité impérieuse de prendre des mesures conservatoires dans le cadre de la protection de la fortune
publique, Protection de la fortune publique et des droits du consommateur dans le cadre de la migration
vers la TNT, Demande de suspension du marché confié à Startimes Ltd pour la réhabilitation technique de
la CRTV, Mémo sur la stratégie à adopter pour le passage à la télévision numérique terrestre, Passage du
Cameroun à la télévision Numérique Terrestre, et Réhabilitation Technique de la CRTV, Stratégie à
adopter pour le passage à la TNT_Extrait, Facilitation de la transition de la télévision de l’analogique au
numérique, etc.), tout ce que nous faisons, c’est essayer de témoigner notre reconnaissance à notre pays,
qui a consenti de lourds sacrifices pour nous permettre d’acquérir ce savoir-faire pluridisciplinaire dont
nous disposons, en essayant, généralement à titre gracieux, et parfois au franc symbolique, le cas
échéant, de lui faire bénéficier, autant que faire se peut, de notre expertise, dont le dossier relatif à la TNT
n’est qu’une infime illustration de l’entendue, comme cela devrait être attendu de chacun de ses dignes fils.

Et, ce n’est que lorsque, contre toute attente, nous nous heurtons à des résistances, voire parfois à
des fins de non recevoir totalement inopportunes de la part de certains de nos compatriotes
manifestement malintentionnés à l’endroit de leur propre pays qui, soit dit en passant, leur a
pourtant tout donné, que nous nous voyons contraint de les traduire devant les tribunaux de la
république (Cf. Dénonciation de David NKOTO EMANE et compagnie, Seconde Dénonciation de

Complément à la Dénonciation de Monsieur ISSA TCHIROMA BAKARY et Compagnie. Par M ONDOUA ELLA G., IPTT Hors Echelle. Page 8/10
Monsieur David NKOTO EMANE et Compagnie, Communication des pièces justificatives de mes
dénonciations de M. David NKOTO EMANE et Compagnie, Dénonciation de Monsieur ISSA TCHIROMA
BAKARY et Compagnie, pour tentative de détournement de plus de 40 milliards de FCFA, Dénonciation de
monsieur BIYITI BI ESSAM et Compagnie, Dénonciation du MINEPAT, David NKOTO EMANE et
Compagnie, pour dilapidation délibérée de la fortune publique, etc.), histoire de permettre à la Justice de
notre pays de jouer pleinement son rôle de garante de la préservation de l’intérêt général.

Cela étant, les conclusions de ladite analyse permettent par ailleurs de démontrer, si besoin en était, que
nous avons parfaitement raison de tout mettre en œuvre, pour empêcher le MINCOM et StarTimes, et/ou
CAM-DTV, de dilapider des centaines de milliards de FCFA d’argent public dans le déploiement d’un
réseau national de diffusion de la TNT qui se transformera très vite en un véritable gouffre sans fond,
raison pour laquelle nous n’avons pas hésité à dénoncer au Tribunal Criminel Spécial monsieur le
MINCOM Issa TCHIROMA BAKARY et Compagnie qui, manifestement, ont une fâcheuse tendance à
considérer le Cameroun et sa fortune publique comme leur propriété privée, dont ils peuvent disposer à
leur guise.

Il revient par conséquent à ce dernier maintenant de prendre ses responsabilités, toutes ses
responsabilités, et de mettre un terme à cette tentative intrépide de spoliation de l’Etat par les
concernés, et de leur démontrer, preuves à l’appui, que le Cameroun est bel et bien un Etat de droit.

L’on pourrait d’ailleurs se demander, à juste titre, si ces propos tenus par le Ministre Issa TCHIROMA
devant la presse en fin 2015, propos relatifs à « l’Opération Epervier » selon lesquels « ceux qui sont
en prison sont des voleurs, et ceux qui n’y sont pas encore attendent leur tour », ne sont pas tout
simplement des propos prémonitoires, compte tenu de sa détermination à continuer, contre vents et
marrées, y compris après notre dénonciation de ses agissements hautement répréhensibles au TCS, à
vouloir dilapider scandaleusement la fortune publique dans cette affaire, tel que le témoigne encore, si
besoin en était, la séance de travail qu’il vient de tenir avec l’Ambassadeur de Chine au Cameroun, ce
mercredi 06 janvier 2016, dans les locaux du ministère de la Communication.

Pour autant, cette tentative tout aussi sournoise qu’intrépide du MINCOM de concrétiser sa
forfaiture en conditionnant la couverture de la CAN féminine de 2016 à la migration préalable vers la
TNT, histoire d’obtenir plus facilement de la Chine le financement dont il a besoin, ne devrait, en
aucun cas, mais alors en aucun cas, prospérer. A preuve, tous les grands évènements sportifs ayant eu
lieu ces derniers temps, entre autres en Afrique, n’ont pas été conditionnés par une migration préalable des
pays concernés vers la TNT.

La migration vers la TNT ne peut, par conséquent, en aucun cas, être considérée comme une condition
sine qua non pour permettre à la CRTV de s’occuper de la production et de la cession des images de ladite
CAN féminine aux chaînes de télévision étrangères. Inutile donc d’user de ce prétexte fallacieux, pour
obliger notre pays à supporter l’ensemble des charges totalement injustifiées sus évoquées. Dans tous les
cas, en ce qui concerne nos compatriotes, c’est bien sur la télévision analogique que la plupart d’entre eux
suivront, de manière totalement incontournable, le déroulement de ladite CAN.

Dans l’espoir que la Justice de notre pays prendra effectivement, et à temps, toutes ses responsabilités
dans cette affaire, nous vous prions, madame la Procureure Générale, de bien vouloir recevoir les
assurances de notre parfaite considération.

Complément à la Dénonciation de Monsieur ISSA TCHIROMA BAKARY et Compagnie. Par M ONDOUA ELLA G., IPTT Hors Echelle. Page 9/10
ONDOUA ELLA G.
Copies à :
 S.E. Paul BIYA, S/C CONSUPE
 CONSUPE
 Président du TCS
 S.E. monsieur l’Ambassadeur de Chine au Cameroun

PJ :
 Evaluation des conséquences techniques et financières des choix opérés lors du déploiement de la
TNT (50 pages).

Complément à la Dénonciation de Monsieur ISSA TCHIROMA BAKARY et Compagnie. Par M ONDOUA ELLA G., IPTT Hors Echelle. Page 10/10

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