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Optoélectronique et fibres optiques.

I INTRODUCTION

La transmission d’information par fibres optiques a connu au cours des trois précédentes
décennies un essor considérable et ce développement très important ne fait que commencer. Pour
illustrer cet essor sans précédent quelques dates suffisent :

1970 Fabrication industriel de fibres à saut d’indice (bande passante de quelque 20MHz/km).

1974 Naissance de la fibre à gradient d’indice (bande passante de quelques 500MHz).

1976 Premières applications en téléphonie.

1990 Amplification optique.

Comparaison entre système de communication classique et système de télécom par fibre


optique

1.1 Généralités sur les fibres optiques.

La lumière au sens large (non restreint au domaine du visible de =0,4 μm à =0,8 m) est une
onde électromagnétique qui peut servir de support de transmission de l’information. La
propagation de la lumière dans l’atmosphère étant très variable, une transmission longue distance
en espace libre n’est pas envisageable. Par contre sa transmission guidée dans une fibre optique
présente les avantages suivants:
Faibles pertes par propagation
Large bande passante portée et capacité de débits très supérieurs aux câbles en cuivre
Insensibilité aux perturbations électromagnétiques (C.E.M.)
Couplage quasi nul entre fibres optiques gainées
Robustesse, faible poids et faible encombrement
Prix de revient modéré (coût global en général inférieur à la solution "cuivre")

La technologie fibre optique est aujourd'hui mature grâce aux progrès faits sur la transparence
des fibres, l'apparition de connecteurs et de composants optoélectroniques performants (diodes
laser et photodiodes).
Pour toutes les nouvelles installations de transmission à moyenne et à grande distance les fibres
optiques sont désormais préférées aux câbles "cuivre". Les domaines d'applications sont les
télécommunications, les liaisons et réseaux de données (transmission V.D.I. : Voix, Données,
Images) ainsi que l'électronique (liaisons, capteurs et instrumentation).

II : LIAISON OPTIQUE.

2.1 Principe

La figure 1 donne le principe d’une liaison par fibre optique. On distingue trois sous ensembles
indispensables au fonctionnement d’une communication par fibre optique :

Emetteur :

Il a pour fonction de convertir le signal électrique en un signal optique : niveau


“0” pas de signal lumineux, niveau “1” présence d’un signal lumineux,
L’émetteur est principalement constitué soit d’une LED (dans le cas de liaison à faible débit) soit
d’une diode laser dans le cas de liaison haut débit.

Fibre optique

Il s’agit du canal qui permet de véhiculer le signal optique, il doit idéalement posséder une
atténuation la plus faible possible et une bande passante la plus grande possible.

Récepteur

Il permet de convertir le signal optique émis par la source en un signal électrique, la fonction de
conversion étant réalisée par une photodiode.
III Propagation de la lumière dans une fibre

Dans cette partie du cours, on suppose qu’on peut d´écrire la propagation de la lumière dans une
fibre `a l’aide de l’optique géométrique. Ce n’est pas toujours le cas, mais les principes de
guidage qu’on en déduit restent valables.

3.1 Principe de la propagation : réflexion totale sur un dioptre

Dans cette section, on rappelle le phénomène de réflexion totale qui se produit sur un dioptre
s´éparant un milieu d’indice élevé d’un milieu d’indice faible lorsque l’incidence est
suffisamment grande.
Sur la figure 1, on a représente la lumière arrivant sur un dioptre sous incidence i depuis le
milieu 1 d’indice n1 > n2. Si l’incidence est assez faible, il y a un rayon réfracté avec l’angle r tel
que sin r = n1n2 sin i. Comme n1/n2 > 1, il y a des valeurs de i pour lesquelles sin r > 1, c’est `a
dire que r n’existe pas. Il n’y a alors pas de rayon réfracté et toute la lumière est réfléchie
(symétrique de la lumière incidente par rapport `a la normale au dioptre). On dit qu’il y a
réflexion totale.

L’angle limite d’incidence est iL = arcsin(n2/n1). Pour qu’il y a réflexion totale.

Une fibre optique est essentiellement constituée de deux cylindres coaxiaux en silice (verre).
Celui au centre est plein (c’est le cœur de la fibre) et d’indice n1. Celui autour du cœur est la
gaine, d’indice n2 légèrement inferieur `a n1. La lumière reste confinée à l’intérieur du cœur par
réflexion totale sur le dioptre coeur/gaine et se propage le long de l’axe de la fibre.
Figure 1: Schéma décrivant la réfraction et la réflexion totale sur un dioptre ou n1 > n2.

Figure 2: Cette fibre est constituée d’un cœur d’indice uniforme n1 et d’une gaine d’indice n2 <
n1. L’indice ”saute” de n1 à n2 au niveau du dioptre. On note a le rayon du cœur de la fibre.

1.2 : Angle d’acceptance et l’ouverture numérique

Pour faire pénétrer dans la fibre le maximum d’énergie lumineuse fournie par l’émetteur, les
rayons issus de l’émetteur doivent être compris dans le cône d’acceptance défini à la figure 2 ci-
après. Tout rayon extérieur au cône d’acceptance ne pourra pas se propager correctement dans le
cœur, puisqu’il subira des réfractions partielles.
La limite d’injection est défini par l’angle qc ; La grandeur appelée ouverture numérique
correspond au sinus de cet angle limite. Il est relié aux indices du cœur et de la gaine.

Figure 2 : Ouverture numérique


1.4 : Les différents types de fibres.
On distingue 3 grands types de fibres : les fibres monomodes, les fibres multimodes à saut
d’indice et les fibres multimode à gradient d’indice. Nous allons maintenant préciser la
constitution, les principales caractéristiques et l’intérêt de chacun de ces 3 types de fibre.

Les fibres multimodes à saut d’indice ou à gradient d’indice.


Elles ont un diamètre de cœur d grand devant la longueur d’onde  (de 50μm à 200 μm).
Plusieurs trajectoires ou plusieurs modes sont autorisés pour se propager dans la fibre.
Dans les fibres où le diamètre de cœur d est beaucoup plus petit, les trajets sont pratiquement
rectilignes: ces fibres sont dites monomode.

1.4 Les fibres monomode

Elles sont du type à saut d’indice. Lorsque le diamètre de cœur d est inférieur à 10 μm et la
différence d’indice inférieure à 0,5 % , il est possible de n’avoir qu’un seul mode qui se propage
au voisinage de l’axe pour une certaine plage de longueur d’onde. Pour la fibre monomode
standard 9/125, on l’utilise à =1.3 μm et à =1.55 μm. L’avantage principal de ce type de fibre
est sa très grande bande passante due à l’absence de dispersion modale. Seule subsiste une
dispersion chromatique. En effet, l’indice n2 variant avec la longueur d’onde, il y a une variation
du temps de propagation avec celle-ci. On réduit cet effet par l’emploi de diodes laser qui ont
une bande spectrale beaucoup plus étroite qu’une diode électroluminescente (B > 10 GHz. km).

2.2 Fibres à saut d’indice

Une fibre `a saut d’indice est constituée d’un cœur d’indice n1 uniforme, et d’une gaine d’indice
n2 < n1. L’indice ”saute” brusquement de n1 a n2 sur le dioptre cœur/gaine, d’ou le nom de ce
type de fibre. La différence d’indice entre le cœur et la gaine est de l’ordre de 0,01 à 0,02 et est
donc très faible. On a n1 = 1, 47 et n2 = 1, 46 ou 1, 45. Le diamètre du cœur est de l’ordre de
quelques dizaines de micromètres, et celui de la gaine est normalise a 125 μm. Pour les fibres
monomodes (voir plus bas), le diamètre de cœur varie de 4 à 10 μm. Il existe aussi des fibres en
plastique au cœur beaucoup plus large : plusieurs centaines de micromètres.
On voit apparaitre les deux conditions d’injection de lumière dans une fibre optique : il faut que
le faisceau qu’on veut injecter soit très étroit (de taille comparable au cœur) et que l’angle des
rayons du faisceau par rapport à l’axe de la fibre soit assez petit pour qu’il y ait réflexion totale
sur le dioptre cœur/gaine.

Nous allons voir quel est l’angle maximal d’acceptance  max pour qu’un rayon soit transmis
par la fibre.
1.3.2 Fibres à gradient d'indice (GI)

Elles ont été spécialement conçues pour les télécommunications afin de minimiser l'effet de la
dispersion modale, sans trop réduire l’ouverture numérique et donc la puissance optique couplée.
Dans ces fibres, l’indice de cœur diminue depuis l’axe jusqu'à l’interface cœur-gaine suivant une
loi parabolique. Les rayons suivent alors des trajectoires quasi-sinusoïdales avec des temps de
parcours sensiblement égaux. En effet aux trajets les plus longs (éloignés de l’axe) correspondent
des indices de réfraction plus faibles, soit des vitesses v = c/n2 plus élevées compensant ainsi
l’augmentation de la longueur du trajet. La dispersion modale est considérablement réduite
comme on le voit ci-dessus.

Fenêtres de transmission

La figure ci-après illustre les atténuations rencontrées dans différents types de fibre (mono-mode
et multi-mode) en fonction de la longueur d’onde. On peut ainsi observer 3 fenêtres de
transmission dans lesquelles l’atténuation est minimale, ces fenêtres se situent toutes dans le
proche infra rouge
Autour de 850nm (atténuation de quelques dB/km)
Autour de 1300nm (atténuation de 1dB/km)
Autour de 1550nm (atténuation de quelques 0,2dB/km)
Ces atténuations justifient les longueurs d’ondes utilisées en télécommunications. Pour des
transmissions très longues distances on préférera la fenêtre centrée autour de 1550nm malgré des
coûts de composants élevés. Pour des transmissions présentant des contraintes moins sévères on
privilégiera les 2 autres fenêtres pour des questions de coûts de mise en œuvre. Les atténuations
du signal optique sont principalement dues aux impuretés et aux molécules d’eau.
Atténuation des fibres optiques (source Techniques Ingénieur TI-e3680)

La figure 5 ci-dessous précise les atténuations des principaux supports de transmission en


fonction de la bande passante de modulation. Comme déjà précisé à la figure précédente, on
retrouve les principaux avantages des fibres optiques
- une faible atténuation indépendante de la fréquence de modulation, lorsque celle-ci reste
modérée (inférieure à 100 MHz pour les fibres multimodes à saut d’indice et inférieure à 1 GHz
pour les fibres monomodes) ;
- une bande passante très supérieure à celles des différents supports cuivre.
4.2 Dispersion dans les fibres optiques

Lorsqu’on envoie une impulsion lumineuse très brève dans une fibre optique, on récupère en
sortie une impulsion plus longue. Ce phénomène est lie `a la dispersion de la lumière, dont on
distingue deux types : la dispersion modale, car les différents modes ne se propagent pas a la
même vitesse, et la dispersion chromatique, car les différentes longueurs d’onde se propagent
avec des vitesses différentes (même une impulsion laser possède une largeur en longueur
d’onde).
4.2.1 Dispersion modale
Fibre a saut d’indice Dans une fibre `a saut d’indice, les différents modes se propagent tous dans
le cœur d’indice n1, mais parcourent des longueurs différentes et mettent donc des temps
différents pour sortir de la fibre. Le mode fondamental se propage le long de l’axe et parcourt un
chemin optique n1L o`u L est la longueur de la fibre. Le mode le plus élevé se propage avec
l’angle par rapport `a l’axe, tel que O.N. = n1 sin . Raisonnons sur une distance de
propagation d = a cos _ le long de l’axe. Le mode fondamental la parcourt en un temps
t1 = n1d/c. Le mode le plus élevé en t2 = n1d/(c cos ). La durée entre les deux est :
successives, ce qui réduit le débit d’information qu’on peut transmettre.
Le débit d’un système numérique est l’équivalent de la bande passante pour un système
analogique. Il se mesure en bits/s. Comme la bande passante d’un système analogique, il est
inversement proportionnel `a la longueur de la fibre. Le produit du débit par la longueur est
caractéristique d’une fibre.
Le record actuel de débita a été atteint en 2009 et porte sur une fibre transatlantique de 7000km :
15500 Gb/s réalisé en envoyant 155 impulsions de longueurs d’onde moyenne différentes par
multiplexage. Cela représente 100 Gb/s pour un type d’impulsion sur 7000 km, soit tout de
même 700 000 Gb/s.km. Une telle fibre permet de transmettre 400 DVD en une seconde a
travers l’atlantique. C’est plus de dix fois mieux que les fibres utilisées pour internet sur la même
distance.
Une fibre multimode a saut d’indice permet généralement un débit maximum de 50 Mb/s, une
fibre multimode a gradient d’indice arrive a 1 Gb/s.

Fréquence normalisée
Exercices

Fibre optique.

On étudie ici la propagation de la lumière dans un cylindre de longueur finie L = 1km et de


diamètre a = 1mm en verre d’indice n = 1, 50 et entoure (on dit gaine) par une couche d’un verre
de composition différente et d’indice n0 = 1, 49. Pour alléger l’´etude, on ne s’intéresse qu’aux
rayons contenus dans un plan méridien. Un rayon pénètre en O, centre de la face circulaire
d’entrée, dans une direction faisant avec l’axe Oz l’angle  (cote verre). Le rayon arrive ensuite
en un point M au contact de la gaine.
MESURE SUR LES FIBRES OPTIQUES

1) INTRODUCTION

Comme tout support de transmissions, les fibres optiques (voir annexe) apportent certaines
distorsions aux signaux transmis, limitant par conséquent la portée et la capacité de transmission
des systèmes envisagés.
La portée est limitée par l’atténuation que subit la lumière porteuse de l’information durant sa
propagation dans la fibre. La capacité de transmission (ou bande passante de la fibre), qui
concerne le signal modulant la porteuse optique est limitée :
- Par la dispersion ‘’intermodale’’ : différence des temps de propagation des groupes de
modes, que l’on peut assimiler en première approche à des rayons lumineux.
- Par la dispersion ‘’chromatique’’ : différence des temps de propagation des diverses
longueurs d’onde composant le spectre de l’émetteur optique.

Pour les fibres multimodes*, les deux types de dispersion contribuent à la limitation de la bande
passante, qui était mesurée sur les liaisons installées.

Pour les fibres unimodes*, la limitation de la bande par les différences de temps de propagation
entre les différents modes disparaît du fait de la propagation d’un mode unique. Le seul
phénomène limitatif pour ce type de fibres reste donc la dispersion chromatique.

Les caractéristiques de transmission vérifiées sur les liaisons installées sont principalement :
- L'atténuation linéique des fibres.
- L'atténuation due aux raccordements.
- Le bilan de la liaison
- La régularité de la courbe de rétrodiffusion (voir annexe) :
- Les mesures de longueurs.
Les mesures de dispersion chromatique restent délicates et nécessitent des appareils relativement
onéreux.

2) ATTENUATION

L’atténuation A() (voir annexe) pour une longueur d’onde entre deux plans de section droite
d’une fibre optique séparés d’une distance L est par définition le rendement P1/P0 des puissances
optiques P0 traversant la section 0 et P1 la puissance traversant la section 1, ce rendement est
exprimé en dB sous la forme :
2.1) Mécanisme de l’atténuation

L’atténuation de la puissance optique dans une fibre est du principalement à deux phénomènes
dont les effets se cumulent. Il s’agit de :
Pertes provoquées par "l'absorption" du matériau constituant la fibre.
Pertes provoquées par la "diffusion" de ce matériau.
a = aa + ad ou est le coefficient d’atténuation linéique exprimé en dB/km (voir annexe), a le
coefficient d'absorption et d le coefficient de diffusion.

2.1.1) Les pertes par absorption

Les phénomènes mis en jeu ici sont régis par les lois des échanges d’énergie au niveau des
atomes constituant le matériau de la fibre (absorption intrinsèque) ou ceux constituant les
impuretés’’ de ce matériau, comme les ions hydroxydes OH- (absorption extrinsèque). Le résultat
de ces deux types d’absorption se traduit par une courbe du type représenté ci dessous :

Atténuation par absorption

2.1.2) Les pertes par diffusion

Les pertes d’énergie optique par diffusion sont dues essentiellement à la diffusion de Rayleigh
(voir annexe) et aux imperfections des fibres et leur support :
a) La diffusion de Rayleigh est produite par des inhomogénéités du matériau sur des distances
inférieures à la longueur d’onde de la lumière, telles que les fluctuations locales de densité figées
pendant le processus de fabrication de la fibre, ou des fluctuations de concentration des dopants.
Cette diffusion se traduit par la propagation d’une infime partie de l’énergie incidente dans toutes
les directions de l’espace, ceci en tout point de la fibre. C’est d’ailleurs sur cette propriété (une
partie de cette énergie est rétrodiffusée vers l’entrée de la fibre) qu’est basée la réflectometrie
optique.
La perte de puissance engendrée varie en 1/4 (loi de Rayleigh) où est la longueur d’onde de la
source optique utilisée. Le paramètre A est fonction des dopants utilisés et est généralement
compris entre 0,65 et 1,1. La courbe ci-dessous traduit cette perte en fonction de la longueur
d’onde :

Diffusion de Rayleigh

b) des imperfections des fibres telles que les microcourbures ou des variations aléatoires du
diamètre du cœur (de l’ordre du micron sur quelques dizaines de cm) provoquent aussi des pertes
de diffusion.

2.1.3) Atténuation totale

Pour une longueur d’onde donnée, les deux courbes précédentes s’additionnent point par point
pour donner l’atténuation totale d’une fibre en fonction de comme le montre la figure ci-
dessous.
Atténuation totale d’une fibre unimodale

En fait, les récents progrès technologiques dans la fabrication des fibres optiques ont rendu les
pertes par absorption négligeables (les pics d’absorption extrinsèque et en particulier OH- ont
fortement diminué). Pour ces longueurs d’ondes, on peut écrire : a = ad.

3) MESURE DE L’ATTENUATION : METHODE DE LA RETRODIFFUSION

3.1 Principe :

Cette méthode consiste à injecter des impulsions de lumières calibrées à l'entrée d’une fibre
optique et à observer depuis cette extrémité, l'intensité optique qui parcourt la fibre dans le sens
inverse de la propagation des impulsions émises. Elles découlent directement de la propriété de
diffusion des fibres.
La structure hétérogène de la silice constituant la fibre présente des variations de concentration et
densité, qui sont autant de ‘’centres diffuseurs’’ pour la lumière incidente.
Cette diffusion a lieu dans toutes les directions de l’espace :
- une partie de l'énergie diffusée continue à se propager dans le sens direct.
- une partie contenue dans l’angle solide limité par l’ouverture numérique de la fibre (voir
annexe), se propage en sens inverse du sens d’émission d’ou le nom de ‘’rétrodiffusion’’ (voir
annexe),
- enfin une troisième partie, est perdue par propagation à travers la gaine optique.
La figure ci-dessous représente schématiquement ces phénomènes pour une fibre multimode. Les
rayons retrodiffusés sont compris dans le cône d’angle déterminé par l’angle limite de
réflexion totale I0.
Centre diffusant

3.2 Principe de la réflectométrie

Le schéma du principe commun à tous les réflectomètres (voir annexe), représenté sur la figure
5, comprend trois sous ensembles : un émetteur, un coupleur directif et un module détecteur
associé à un ensemble d’acquisition et de traitement du signal ainsi qu’à un dispositif
d’observation.
L’émetteur optique (diode laser de longueur d’onde proche de celle du système considéré),
modulé à quelques KHz par un générateur, délivre des impulsions lumineuses calibrées en durée
et en amplitude à la fibre sous test par l’intermédiaire d’une entrée du coupleur directif. Au cours
de la propagation, la puissance lumineuse des impulsions subit une atténuation due aux pertes
par absorption et diffusion du cœur de la fibre.
Principe d’un réflectomètre

Le coupleur directif récupère l’énergie rétrodiffusée (elle même atténuée pendant sa propagation
en sens inverse) pour l’orienter à travers son autre branche vers le photodétecteur. Celui-ci
convertira enfin ce signal optique en un signal électrique adapté à la mesure.
Le signal obtenu après traitement donne une cartographique complète de la liaison testée. On
verra
170 plus loin que la courbe obtenue est exponentielle décroissante, mais pour des raisons de
commodité d’exploitation, elle est représentée sous forme logarithmique. Les parties
correspondantes à la rétrodiffusion dans la fibre optique sont alors des droites dont la pente
donne l’atténuation linéique de la fibre à la longueur d’onde de mesure.
La figure ci-dessous montre un exemple de synoptique ou ligne optique. Le réflectomètre est
placé au début de la ligne (ACQ). Dans cette synoptique, on trouve aussi bien des connecteurs
(C1, C2…) que des soudures (E1) ou épissures (voir annexe). Un calcul simple montre que le
bilan total (atténuation totale) est de 7.5 dB.

exemple de synoptique (ligne optique), = 0, 25 dB/Km, pour les connecteur C1, C2, C3,
C4, et C5 les atténuations sont 0.5 dB, 0.5 dB, 3 dB, 0.5 dB et 0.5 dB. Pour l’épissure E1,
l’atténuation est de 0.5 dB et 0.5 dB pour l'atténuateur A1.

La figure 7 montre la courbe de rétrodiffusion, résultante des signaux rétrodiffusés (parties


linéaires de la courbe), et des signaux réfléchis par des discontinuités (en particulier réflexions de
Fresnel sur les connecteurs d’entrée et de sortie de liaison). Obtenue par simulation, cette courbe
correspond à la synoptique de la figure 6.

On voit que l’on peut déduire de nombreuses informations de cette courbe :


- atténuation de la courbe linéique (1),
- atténuation des épissures (2) ou des connecteurs (3),
- mesure des longueurs (voir figure 7) des différentes sections (4).

Courbe de rétrodiffusion

Un autre exemple de courbe de rétrodiffusion est donné dans la figure 8. Cette courbe montre
notamment ce qui se passe dans le cas d'une cassure de la fibre optique et donc de la disparition
du signal lumineux.
autre exemple de courbe de rétrodiffusion

4.2) Signal réfléchi

Réflexions de FRESNEL (voir annexe)

Ces réflexions apparaissent lorsque la liaison optique présente une discontinuité telle qu’une
cassure, un connecteur ou une fin de fibre. L'impulsion lumineuse qui se propage dans la fibre
optique subit une réflexion partielle due au changement brutal de l'indice de réfraction du milieu
de propagation. Dans le cadre d'une cassure parfaite (perpendiculaire à l’axe de la fibre et polie),
cette réflexion peut s'évaluer à partir du coefficient de Fresnel R, qui exprime le rapport entre la
puissance réfléchie par la discontinuité (Pc) et la puissance incidente (Pi) :
Niveau du signal réfléchi

Dans le cas où le milieu extérieur est l’air (fin de fibre ou connecteur sans adaptateur d’indice),
on a ne = 1 et nc = 1,46 :
R =Pc/Pi = ((1,46-1)²/(2,46)² # 4% Soit en dB : 10logR = -14 dB
Cela veut dire que le niveau de la puissance réfléchie (dans le cas d'une cassure) est très faible
par rapport à la puissance incidente. La puissance est réfléchie sur la face d'entrée de la fibre, sur
la face de sortie mais aussi en tout point où il y a passage de² la lumière de la fibre dans l'air ou
de l'air dans la fibre (connecteurs).
On peut déjà voir que ces puissances réfléchies, qui se traduisent sur les courbes par des «pics de
Fresnel », vont être gênantes puisqu’elles ont un niveau nettement plus important que celui du
signal rétrodiffusé. On notera d’après (7) que contrairement au niveau rétrodiffusé, le niveau du
signal réfléchi est indépendant de la largeur T des impulsions. Sur la face d’entrée de la fibre, le
signal est particulièrement gênant en ce point puisque son niveau élevé va saturer le détecteur du
réflectomètre.
Le temps de retour se traduit par une « zone aveugle » qui va cacher le signal utile.
Sur un connecteur (cas d’une connexion sans gel d’indice et dont les fibres ne sont pas en
contact), la reflexion sur les deux interfaces silice/air et air/silice se traduit dans les deux cas par
une perte de 0,17 dB, soit au total 0,34 dB pour la connexion :

Cette perte de 0, 34 dB est donc la valeur théorique minimale en dessous de laquelle


l’atténuation d’un tel connecteur ne pourrait pas descendre malgré une mise en œuvre parfaite.
Dans le cas d’équipements de transmission, ces puissances réfléchies peuvent de plus perturber
les sources optiques fonctionnant à haut débit. Diverses méthodes sont actuellement étudiées
pour diminuer ces réflexions ou atténuer leur propagation :
- coupe ou ponçage oblique de la fibre : dans ce cas, une partie de la lumière réfléchie ne sera
plus contenue dans l’ON et par conséquent ne sera plus guidée par la fibre. On admet que le
coefficient de Fresnel chute de 1% pour un angle de coupe de 4°.
- traitement chimique de la surface des fibres (acide fluorhydrique)
V) ZONE MORTE (OU ZONE AVEUGLE)

Lorsqu’une impulsion rencontre un défaut réfléchissant (connecteur par exemple), le signal


réfléchi est beaucoup plus important que le signal rétrodiffusé.
Ces variations brusques de niveau sont plus grandes que la dynamique des sous-ensembles
constituant la chaîne d'acquisition du signal : elle provoque un phénomène de saturation de la
photodiode de réception et de l'amplificateur associé. La chaîne de réception ne revient à
l'équilibre après un retard important qui se traduit sur la courbe par une zone aveugle (voir
annexe) éliminant toute possibilité de mesures d'atténuation. La longueur de cette zone est
d'autant plus grande que la discontinuité rencontrée à un fort coefficient de réflexion et se trouve
proche de l'origine.
La figure 10 montre schématiquement le signal dû à la réflexion sur la face d'entrée de la fibre :
c'est le point de liaison où la zone morte est la plus importante, l'énergie antique émise y étant
Maximale.

Réflexion de l’impulsion lumineuse sur le connecteur d’entrée

VI) POUVOIR SEPARATEUR

Il caractérise l'aptitude du réflectomètre à identifier deux défauts proches l'un de l'autre et est
directement lié à la largeur des impulsions émises.
Deux défauts ne sont distingués séparément sur le réflectogramme que si leur distance est
supérieure ou égale à la valeur L du pouvoir séparateur défini ci-dessous :
DL = C.T/2ng (T : largeur à mi- hauteur de l’impulsion émise, ng : indice de groupe)
Exemple : Pour T = 100 ns L = 10 m, Pour T = 40 ns L = 4 m
La figure 10 représente les différents cas possibles.
Pouvoir séparateur

2.2 Notion de bilan de liaison:

2.2.1 Définition du bilan de liaison

Un système de transmissions optiques comprend des émetteurs, des récepteurs et un réseau de


connexions.
· Les émetteurs sont caractérisés par une puissance optique de sortie exprimée en dBm. Elle
correspond à la valeur crête du signal optique aussi bien en transmission numérique qu’en
transmission analogique (modulation d’amplitude). Elle dépend du diamètre de cœur de la fibre :
on parle de puissance couplée à l'entrée de la fibre.
· Les récepteurs sont caractérisés par une sensibilité également exprimée en dBm. Elle
correspond à un rapport signal/bruit de 54 dB en vidéo et 40 à 50 dB en audio.
· Le bilan de liaison correspond au maximum de pertes permises entre l’émetteur et le récepteur.
Il est égal à la différence en dB entre la puissance émise et la sensibilité du récepteur. Dans le
calcul de ce bilan de liaison on doit prévoir une marge de sécurité somme d’une marge de
fonctionnement et d’une marge de maintenance. La marge de sécurité tient compte de la
variation des caractéristiques des composants avec la température et le vieillissement. La marge
de maintenance correspond, elle, aux incidents que peut subir le câble optique (sectionnement
accidentel par une pelle mécanique e.g. réparé avec une épissure qui entraîne des pertes
supplémentaires). La marge de sécurité recommandée est de 3dB.
Les pertes totales en ligne (fibre + connexions) doivent être inférieures à ce bilan de liaison
(compte tenu de la marge de sécurité)
2.2.3 Exemple de calcul d’un bilan de liaison:

Les 10 caméras vidéo d’un bâtiment A sont reliées à la salle de contrôle d’un bâtiment B situé à
2,5km par une fibre multimode 50/125 avec =0.85 μm (1 km de câble enterré et 1,5 km de câble
aérien reliés par une épissure). Les câbles de liaison entre émetteur et récepteur sont considérés
de longueur négligeable devant les deux autres.

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