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Daniel Ramirez
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En augmentation pratiquement exponentielle depuis le début de mon travail, ce qui rend laborieux le choix des
lectures.
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Principalement dans Sources du moi (1989), et d’autres écrits de l’époque et précédents.
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Principalement dans l’article homonyme, de 1992.
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Cela a été déjà fait. Cependant les synthèses et travaux compréhensifs disponibles ne considèrent que l’œuvre
publiée jusqu’aux dernières années de la décennie 1990 et rien de sa production postérieure.
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dialogique — lui permettant de prendre position dans une carte morale. Cela
implique évidemment la théorie des évaluations fortes et des contextes
d’interlocution (langages) qui fournissent les cadres inéluctables de compréhension
du monde et des rapports éthiques des sujets modernes. Bref, l’anthropologie
taylorienne est une herméneutique du sujet de la liberté située. Le centre
conceptuel donc de la partie systématique de Sources du moi, mais aussi des
compléments nécessaires pour que cette théorie de l’identité produise un concept
spécifique d’identité collective5, ce qui s’esquisse peu à peu et ne cesse pas d’être
problématique.
Un certain décalage pourtant saute aux yeux entre ce travail de Taylor, théorique et
assez précis et le magma foisonnant des usages de la notion d’identité dans les
débats intellectuels de notre époque, appliquée à des choses très diverses et dans de
sens multiples. C’est pourquoi, après le recentrage, un nouvel élargissement du
champ de vue s’impose, dans la deuxième partie, qui fait état de ces usages,
depuis les discussions sur l’idée de race, puis de celle d’ethnie, dans les sciences
humaines, pour terminer avec celles de nation et de religion. Ces deux dernières
formes d’identité collective méritent une considération particulière : l’une pour son
importance historique et son aura de nécessité, l’identité nationale, qui semble ne
pas laisser beaucoup de place à la légitimité de toute autre forme d’identification
collective ; l’autre pour l’intensification exponentielle de sa présence — et sa
conflictualité — dans les débats sociaux et politiques actuels, l’identité religieuse.
Cette dernière nous conduit aussi à explorer, bien qu’il soit impossible d’être
exhaustif, le dernier grand développement conceptuel de Taylor, celui de l’Age
séculier6 et de la modification culturelle majeure que cette condition impose à
l’expérience existentielle de l’homme, dans un espace et un temps sécularisés et
dominés par l’immanence radicale.
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Dans divers articles qui précédent et qui succèdent à la publication de Sources.
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A Secular Age, Cambridge, The Belknap Press of Harvard University, 2007. L’édition française, L’âge
séculier, trad. Patrick Savidan, Paris, Seuil, 2011, au demeurant excellente, est sortie un peu tard pour notre
travail.
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Cette théorie est ébauchée dans le très influent article The Politics of Recongnition (1992), édité en français
dans Multiculturalisme, différence et démocratie, trad. D-A. Canal, Paris Aubier, 1994.
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