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Marché n°21/2012/TA-DRH
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INTRODUCTION ______________________________________________________________________ 6
PREMIERE PARTIE : MATERIEL ET EQUIPEMENTS DE L’IRRIGATION LOCALISEE
1. MATERIEL ET EQUIPEMENTS DE L’IRRIGATION LOCALISEE _______________________________ 8
1.1. Caractéristiques de l’irrigation localisée ________________________________________ 8
1.2. Matériel et équipement d’une installation d’irrigation ___________________________ 10
1.2.1. Station de pompage __________________________________________________ 10
1.2.2. Matériel de filtration et d’injection _______________________________________ 12
1.2.3. Matériel d’injection ___________________________________________________ 19
1.2.4. Matériel accessoire de l’unité de tête _____________________________________ 23
1.2.5. Eléments du réseau de distribution ______________________________________ 24
1.2.6. Accessoire du réseau de distribution : ____________________________________ 25
1.3. Les goutteurs ____________________________________________________________ 26
1.3.1. Considération générale ________________________________________________ 26
1.3.2. Classification des goutteurs_____________________________________________ 27
1.3.3. Critères de choix de distributeurs : _______________________________________ 29
1.3.4. Distributeurs autorégulants ou turbulents ? ________________________________ 32
2. MAINTENANCE ET ENTRETIEN DES EQUIPEMENTS ____________________________________ 34
2.1. Critères de performance d’une installation d’irrigation localisée ___________________ 34
2.2. Opérations d’entretien des équipements ______________________________________ 38
2.2.1. Nettoyage des bassins de stockage _______________________________________ 38
2.2.2. Station de filtration ___________________________________________________ 38
2.2.3. Purge des rampes et des porte-rampes ___________________________________ 38
2.2.4. Réseau de distribution_________________________________________________ 39
2.2.5. Nettoyage des goutteurs _______________________________________________ 39
DEUXIEME PARTIE : CANEVAS DE CALCUL HYDRAULIQUE ET DIMENSIONNEMENT DES SYSTEMES
D’IRRIGATION LOCALISEE
3. DONNEES DE BASE POUR LE CALCUL DU RESEAU D’IRRIGATION LOCALISEE ________________ 41
3.1. Les besoins d'irrigation de pointe ____________________________________________ 41
3.2. Les besoins d'irrigation réels ________________________________________________ 42
3.3. Approche globale_________________________________________________________ 42
3.3.1. 1ère étape : collecte de données _________________________________________ 42
3.3.2. 2ème étape : étude technique du projet ___________________________________ 43
3.3.3. 3ème étape : établissement du devis ______________________________________ 44
4. DIMENSIONNEMENT DU RESEAU DE CANALISATIONS ET LES LOIS DE PERTES DE CHARGES ____ 46
4.1. Les lois des pertes de charges _______________________________________________ 46
4.1.1. La formule de DARCY-WEISBACH ________________________________________ 46
4.1.2. La formule de HAZEN-WILLIAMS _________________________________________ 46
4.1.3. La formule de Jobling _________________________________________________ 47
4.1.4. Comparaison de formules de calcul de perte de charge _______________________ 47
4.2. Le calcul d'une installation d'irrigation à la parcelle ______________________________ 48
4.2.1. Le pourcentage du sol humidifie _________________________________________ 48
4.2.2. La dose d'irrigation ___________________________________________________ 49
4.2.3. La fréquence des arrosages _____________________________________________ 50
4.3. Le dimensionnement des postes d’arrosage et des secteurs d’irrigation______________ 50
4.3.1. Disposition des postes d’arrosage ________________________________________ 50
4.3.2. Détermination du nombre de la taille de secteur d’irrigation et poste d’arrosage __ 51
4.4. Le dimensionnement des conduites: _________________________________________ 53
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INTRODUCTION
Dans ce contexte, le système d’irrigation gravitaire est encore pratiqué dans plusieurs zones
irriguées. Les techniques de gestion optimale et au quotidien des irrigations se heurtent à des
nombreux obstacles. Ainsi, le manque de sensibilisation des producteurs, leur encadrement
insuffisant et l’incapacité des petits agriculteurs à se doter de systèmes économes d’eau, sont autant
d’aspects qui conduisent inéluctablement au gaspillage de l’eau. Les vergers modernes bénéficiant
d’un fort encadrement technique côtoient les vergers dont la conduite est traditionnelle. Une mise à
niveau s’impose à ce sujet. Pour contribuer à la vulgarisation des techniques visant à optimiser les
apports d’eau au niveau du verger d’agrumes, une étude est proposée. Elle consiste à tester un
ensemble de technologies dont l’objectif ultime est de rationaliser l’irrigation, pour en accroître
l’efficience.
Compte tenu des effets sévères de la sécheresse qui a sévi notre pays pendant les dernières années,
l’utilisation rationnelle de l’eau devient une nécessité. A cet égard, et avec les premières installations
de nouvelles techniques d’irrigation à économie d’eau au niveau du périmètre de l’ORMVAT, tel que
le goutte à goutte, Il est opportun de maitriser les techniques et conditions de fonctionnement du
matériel et d’assurer une assistance technique adéquate au agriculteurs.
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PREMIERE PARTIE :
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L'irrigation localisée est une technique récente qui a connu ces dernières décennies une évolution
remarquable. Cependant, les surfaces desservies par des installations de la micro-irrigation restent
limitées comparées aux surfaces irriguées par les autres méthodes (surtout l'irrigation de surface).
Elle est devenue largement adoptées grâce à son grand potentiel d’améliorer la gestion de l'eau en
augmentant le rendement et la qualité des fruits, en économisant l'eau et l’engrais, améliorant ainsi
l'efficacité de l'irrigation et en réduisant le risque de pollution, c'est une solution nécessaire pour
l'horticulture afin de résoudre les problèmes de pénurie d'eau. Cependant, ces objectifs ne peuvent
être atteints que si le système d'irrigation est correctement conçu (exp, débit du goutteur, distance
entre émetteurs, nombre de goutteur à l’arbre) et bien géré (exp, calendrier d'irrigation et
programme de fertilisation) pour une combinaison donnée de sols, des cultures et des conditions
climatiques.
A l'égard de ces avantages offerts par la micro irrigation, il faut signaler que cette méthode requiert
beaucoup d'investissement pour équiper l'installation, à savoir les systèmes de tuyauteries, les
distributeurs, les accessoires et le système de pompage ,de filtration et de fertilisation.
Elle est caractérisée par un apport d’eau localisé. Cet apport localisé permet l’obtention d’une
économie en eau. La zone des racines est maintenue à une humidité du sol proche de la capacité au
champ, permettant des conditions favorables à une meilleure croissance des plants.
Ce système permet d’arroser des cultures en pente, et d’exploiter des zones marginales, des terrains
accidentés ou ayant des formes irrégulières. L’efficience d’application de l’eau par le goutte à goutte
est de 75 à 90% comparée à celle de l’irrigation par aspersion qui est de 50 à 75% et celle de
l’irrigation gravitaire qui est de 12 à 34%.
L’utilisation de l’irrigation localisée implique la mise en place d’un réseau de distribution fixe
composé de conduites en PVC et de rampe d’arrosage en PE portant des distributeurs. Ce réseau de
distribution est alimenté par une eau filtrée et enrichie en engrais provenant d’une station de tête
comprenant les systèmes de filtration et le matériel d’injection.
L’eau issue de la station de tête passe à travers les conduites, sort par les distributeurs et diffuse
dans le sol pour alimenter les plantes. Ce réseau permet à l’agriculteur d’apporter à lieu précis (zone
des racines) et à dates précises les quantités d’eau exigées par les plantes.
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Avantages :
• Une économie d’eau (50% par rapport au gravitaire et 30% par rapport à l’aspersion), due à
l’apport localisé d’une dose d’eau précise assurant une réduction des pertes par évaporation,
par ruissellement et par percolation en profondeur.
• Une réduction de la pollution de la nappe phréatique par les engrais ainsi qu’une économie
en engrais.
Inconvénients :
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• Le coût d’installation d’équipement et de matériel d’irrigation est plus élevé que celui relatif
à l’irrigation gravitaire.
Pour tirer profit des avantages de ce système d’irrigation localisée et pour éviter les inconvénients
cités, il est impératif d’une part de bien concevoir et bien dimensionner le réseau d’irrigation en
choisissant le matériel adéquat et adapté aux conditions environnantes et d’autre part de bien
réussir son installation, sa gestion et la conduite des arrosages.
S’agissant d’une irrigation sous pression, l’installation doit prévoir un équipement qui fournit
justement la pression nécessaire au fonctionnement du système. Cet équipement consiste en une
station de pompage ou un embranchement au réseau de distribution d’eau.
Il existe plusieurs types de pompes dont celle à axe horizontal, à axe vertical ou le type immergé. La
figure suivante présente les principales caractéristiques de la pompe à axe vertical, avec en
particulier ses 3 composantes : la tête, la colonne et le corps qui contient les turbines. La pompe est
actionnée par un moteur via la poulie. La puissance à fournir par le moteur est déterminée selon la
puissance absorbée par la pompe et pour le point de fonctionnement considéré. Le moteur peut être
thermique ou électrique.
Contrairement à la pompe à axe vertical où seul le corps est immergé, la pompe immergée signifie
que le corps et le moteur sont tous les deux situés sous le niveau de l’eau. Ils sont maintenus en
position suspendue grâce à la tuyauterie de refoulement. Un câble, spécialement étudié pour
séjourner dans l’eau et maintenu attaché à la canalisation de refoulement, pénètre dans le bloc
moteur pour l’alimenter en énergie électrique. En surface, il n’existe que le dispositif de commande
et de protection du moteur.
La motopompe utilise un combustible liquide pour générer la pression. Alors que l’électropompe
centrifuge utilise l’énergie électrique pour générer la pression nécessaire, Ce type de pompes appelé
aussi Pompe horizontale aspire de l’eau qui se trouve au maximum à 5 ou 6 mètre au-dessous de son
niveau. La Pompe Immergée est utilisée quand la profondeur de l’eau est supérieure à 6 mètres,
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1 Anneau de fermeture
2 – Support tête
3 – Clapet anti-retour
4 – Disque de Clapet
5 - Joint d’étanchéité
6 – Support Coussinet
7 – Coussinet
8 – Rondelle
9 – Ecarteur
10 - Ecarteur
11 – Corps de la pompe
12 – Garde câble
13 – Arbre
14 – Rondelle
15 – Diffuseur
16 – Rotateur
17 – Disque
18 – Rondelle
19 – Ecarteur
20 – Pièce de raccord
21 – Support
22 – Filtre
23 – Moteur
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Le système d’irrigation goutte à goutte est composé d’une station ou unité de tête et d’un réseau de
distribution. L’unité de tête permet de régulariser la pression et le débit de l’eau. Elle comprend une
station de filtration. Un système d’injection de produits chimiques et un certain nombre
d’accessoires. Le choix de matériel de filtration, d’injection, et des accessoires dépend de ses
qualités, de sa disponibilité, de son coût, des conditions de l’exploitation et des informations
présentées dans les catalogues par le fabricant et les organismes de contrôles de qualité.
L’obstruction peut être d’origine physique : Sable limon et argile. Le Colmatage est brutale si leur
taille est supérieure à la section de passage de l’eau à travers le goutteur (sable.) Le Colmatage est
lent si les particules fines se déposent lentement dans les distributeurs, ou à l’extrémité de la rampe
où la vitesse est faible. Des purges des rampes et porte rampes sont indispensables.
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L’obstruction peut être d’origine chimique : Causée par la précipitation de sels dissous dans l’eau
d’irrigation tels que le Calcium, le fer, le magnésium et manganèse.
L’injection des engrais augmente le risque de colmatage. Des précautions spéciales (acidification de
l’eau à pH 5.8 par l’injection d’acide nitrique par exemple) doivent être prises principalement lors de
l’injection du phosphore ou de potasse.
L’obstruction peut être biologique difficile à maîtriser : Les eaux de surface (Bassin de stockage..)
contiennent de la matière organique en suspension, des algues, des champignons, des protozoaires.
Les algues et la Matière Organique morte peuvent être arrêtés par les filtres à sable.
NB : Il est recommandé de faire des analyses de l’eau pour connaître la proportion des éléments
solides dans l’eau.
Chimique
pH <7ppm 7-8ppm 8ppm
Sels Totaux dissous <500ppm 500-2000ppm 2000ppm
calcium <10ppm 10-50ppm >50ppm
Carbonates <100ppm 100-200ppm >200ppm
Manganèse <0.1ppm 0.1-0.5ppm >1.5ppm
Fer <0.1ppm 0.1-0.5ppm 0.1-1ppm
Biologiques
Population Bacté ml <10 000 10-50 000 >50 000
Le rôle de la station de filtration est l’obtention d’une eau propre en vue d’éviter le colmatage des
distributeurs. Le choix des filtres et de leurs séquences dépend de la qualité et de l’origine de l’eau,
ainsi que du débit de la source d’eau. Le filtre dispose d’un manomètre à son entrée et un autre à sa
sortie.
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Tableau 3 : Choix des filtres en fonction de l’origine et de la qualité d’eau. (Adapté de Cemagref,
1992).
ORIGINE D’EAU IMPURETÉS SYSTEME DE FILTRATION A UTILISER.
Propre Filtre à tamis ou à lamelles.
EAUX SOUTERRAINES Filtre hydrocyclone + Filtre à
Sable
tamis ou à lamelles.
Hydrocyclone + Filtre à sable +
Sable, limon et algues
Filtre à tamis ou à lamelles.
EAU DE SURFACE
Algues, éléments ou organiques Filtre à sable + Filtre à tamis ou
en suspension à lamelles.
La station de filtration est composée d’un ou plusieurs filtres suivants : l’hydrocyclone, le filtre à
sable, le filtre à tamis, et le filtre à disques ou à lamelles. Ces filtres travaillent à une pression
inférieure à 10 bars. Leur utilisation engendre des pertes de charge qui dépendent du débit de la
maille de filtration.
1.2.2.2. Hydrocyclone
L’hydrocyclone ou le séparateur de particules, peut être placé à l’entrée de la station de tête juste
après la source d’eau. C’est un moyen de pré-filtration d’eau d’irrigation lorsque la turbidité de l’eau
de surface (cas des eaux de barrage et des rivières par exemple) est élevée ou lorsque l’eau
souterraine est chargée en sable (cas d’un puits ou un forage nouvellement creusé ou approfondi).
Il est composé d’une cuve à pression contenant des couches de sable de différents calibres. Il est
utilisé principalement pour les eaux d’origine superficielle. Grâce à ses couches de sable calibré, le
filtre à sable arrête les éléments organiques et les particules de faible dimension (argiles et limon)
contenus dans l’eau d’irrigation. L’eau rentre dans le filtre à sable par le haut, traverse les couches
de sable et sort par la vanne.
Le choix du filtre à sable se fait en fonction de l’origine et la qualité de l’eau, de son débit et de la
surface de filtration exigée par l’organe de distribution. La mesure de pertes de charge dans le filtre
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Le filtre à sable est le plus indiqué pour la filtration des particules organiques du type algue. Pour se
faire, le sable doit être roulé et d’une seule granulométrie pour permettre une filtration homogène.
Il n’est pas judicieux de choisir un gros filtre à sable pour filtrer un débit trop important. Mieux vaut
choisir une batterie de filtres à sable pour faire le même travail. A titre d’exemple, si le débit à filtrer
est de 90 m3/h, il faut opter pour 3 filtres de 30 m3/h chacun et qui se seront montés en parallèle.
En effet le débit utilisé devra être 30 à 40% le débit nominale, selon le degré des impuretés dans
l’eau. Il est recommandé de changer le sable au moins une fois par an, pour éviter le compactage
indésirable. Un filtre à sable doit être impérativement suivi de filtre à tamis ou filtre à disque.
Le filtre à lamelles est composé de plusieurs lamelles (ou disques) empilés sur un élément
télescopique formant une cartouche à disques. Cette cartouche se trouve à l’intérieur d’une
enceinte en plastique. Les disques sont en nylon, cannelés, indéchirables et résistants à la corrosion
chimique. Lors de la filtration, les disques sont fortement compressés les uns sur les autres par la
pression hydraulique d’admission. Ce serrage hydraulique augmente avec la pression de travail, ce
qui empêche tout passage des impuretés, même avec une pression d’eau élevée. Le filtre à lamelles
peut même intégrer en partie les fonctions des filtres à sable et à tamis. Il est souvent installé à l’aval
de la station de filtration, avant et après l’injecteur d’engrais.
Pour une question d’utilisation pratique, la couleur des éléments filtrants (disques est modifiée de
telle façon que chaque couleur correspond à une capacité de filtration déterminée, c’est-à-dire, un
nombre de mesh donné et un vide de maille donnée.A titre d’illustration, le tableau suivant présente
les différentes couleurs adoptées par une société pour les disques de leurs filtres, avec une
correspondance du type de filtration et du champ d’application.
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Tableau 4: Code des couleurs adopté par une Société pour les lamelles de filtration
Couleur Vide de mailles Nombre Type de Application
(microns) de mesch filtration conseillées
vert-clair 5 3000 Eau potable,
rose 10 1500 FINE piscine,
vert foncé 20 750 applications
noir 50 300 industrielles
brun 75 200
rouge 100 150 NORMALE goutte-à-goutte
bleu 125 120
vert 150 100
gris 175 85
bleu clair 200 75 GROSSIERE aspersion,
jaune 300 50 préfiltration,
olive 500 30 jardins.
Le filtre à tamis est une cuve à pression contenant une cartouche couverte d’un tamis dont les
mailles varient de 80 à 150 microns.
Il peut être utilisé seul pour les eaux souterraines propres ou à l’aval du filtre hydrocyclone ou du
filtre à sable pour arrêter les particules qui ont traversé ces filtres. On le place également après un
matériel d’injection des engrais pour filtrer la solution nutritive.
L’efficacité de filtration dépend du bon choix des dimensions des mailles du tamis. La filtration se fait
de l’intérieur vers l’extérieur de la cartouche. Le filtre à tamis est menu de deux manomètres placés à
l’entrée et à la sortie du filtre en vue de contrôler la pression à l’entrée et à la sortie du filtre.
Lorsque cette différence est supérieure à 0,3 bars un nettoyage doit avoir lieu.
Pour le choix des types de filtres on doit prendre en compte le niveau de filtration souhaité. Par
exemple selon le degré de sensibilité au bouchage du distributeur, la filtration se fera entre 80 et
150 microns. La capacité de filtrations du filtre choisi doit être supérieure à la capacité de filtration
réelle.
Le tableau suivant donne la relation entre le nombre de mesh et les ouvertures correspondantes.
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Mais il faut également connaître la taille des particules à filtrer pour bien orienter le choix d’un filtre
à tamis. Ainsi, un filtre à tamis de 200 mesh (passage de 75 microns) ne retiendra qu’une partie du
sable très fin, alors qu’il laissera passer les limons et les argiles.
D’un autre côté, un filtre quelconque développera une capacité de filtration donnée et qu’il faudra
adapter au débit disponible. Egalement, le filtre donne lieu à une perte de charge au passage de l’eau
et qu’il faudra comptabiliser lors du calcul de la hauteur manométrique totale. En résumé, la
consultation du catalogue du constructeur peut aider l’utilisateur à faire son choix.
A titre d’exemple, la filtration d’un débit de 45 m3/h peut se faire à l’aide d’un filtre à tamis à 120
mesh, de 3 pouces (modèle 7500) et donne lieu à une perte de charge de 0,15 bars (ou 150 g/cm2).
Débits limites des filtres à tamis en général (dépend de la surface de filtration de chaque marque du
marché) :
N.B :
- De petits filtres à tamis peuvent être placés par sécurité en tête des différents postes d’arrosage.
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A
B
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La disposition en parallèles facilite la qualité du contre lavage d’un filtre, car on utilise pour le laver,
l’eau propre filtrée provenant d’un autre filtre. La disposition en ligne ou en parallèle des filtres est
fonction du débit de la source et de la taille du filtre.
Parmi les injections utilisés, on peut citer le réservoir d’engrais, la pompe doseuse, le venturi et le
système d’aspiration crée par la motopompe ou kit d’injection. Dans la région du Souss -Massa, par
exemple, 70% d’agriculteurs utilisent le Venturi.
Ce matériel d’injection peut être installé, soit de façon permanente, soit simplement branché en cas
de besoin. Il est installé juste après la station de filtration. A l’aval de ce matériel d’injection, un filtre
à tamis ou à lamelles est placé en vue de filtrer la solution nutritive qui sera injectée dans le système.
Celle-ci pourra contenir des particules d’engrais ou de précipités provenant d’une solution mère male
préparée.
Les pompes doseuses hydrauliques d’injection proportionnelles fonctionnent par la pression de l’eau
du système de l’irrigation. L’autre type de pompe d’injection fonctionne à l’aide d’une source
électrique externe permettant l’obtention de la dilution désirée. Les pompes doseuses injectent
directement sous pression, dans la canalisation d’irrigation, une solution fertilisante concentrée en
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utilisant soit une énergie électrique extérieure (pompes doseuses électriques) soit l’énergie
hydraulique du réseau (pompes doseuses hydrauliques),
Les matériaux mis en œuvre doivent être hautement résistants aux risques de corrosion causés par
les engrais ou par les acides comme par exemple : PVC. Acier inoxydable, plexiglas,...
Les pompes doseuses électriques injectent directement la solution fertilisante dans la canalisation
principale et sont bien adaptées à l’automatisation avec controle de débit, conductivité, pH.
Les pompes doseuses hydrauliques sont autonomes car elles utilisent l’énergie du réseau d’irrigation.
En cours de fonctionnement, la concentration en produit est constante car le débit de la pompe varie
avec le débit ilu réseau. Ceci permet de passer d’un poste à un autre poste sans modification du taux
d’injection.
Le Venturi est un injecteur installé autour d’un point de restriction tel qu’une vanne régulatrice qui
crée une pression différentielle, qui permet de créer un vide responsable d’injecter de la solution
dans le système.
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Ce matériel ne comporte pas de pièce mobile pouvant s’user et le volume de la solution injectée est
proportionnel au débit d’eau principal permettant ainsi un taux d’injection constant.
La pression différentielle peut être obtenue à travers la perte de charge crée par une vanne à
papillon (1) installée sur la conduite principale entre les deux point d’injection et d’entrée de l’eau
claire 30%
ATTENTION : Les Données fournies par le fabricant, correspondent à l’eau claire injectée. Selon la
solubilité des engrais, la densité est plus élevée, ce qui fait que le débit injecté est plus faible.
C’est un ensemble d’injecteurs Venturi de petit diamètre actionnés par une pompe électrique.
L’ensemble est monté sur une table préférablement en acier inoxydable.
Les kits d’injection permettent la séparation des fertilisants en plusieurs citernes, souvent en
Macroéléments (Bac A), Micro-éléments (Bac B), Oligoéléments et Acide.
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C
B
D E
Figure 5 : Appareils d’injection des engrais (A : Vanne à papillon, B : Injecteur Type Venturi, C :
Débit maximal par injecteur en l/h, D : Schéma du Kit d’injection des engrais, E : Schéma général
de la fertirrigation)
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L’automatisation peut être réalisée par temps, par volume ou par autres paramètres tels que
l’humidité du sol mesurée au moyen d’un tensiomètre.
La vanne à réglage sert à régler le débit et la pression de l’eau. Cette vanne sert à créer un
différentiel de pression qui permet à l’injecteur de produire un vide et d’aspirer la solution mère.
Le régulateur de pression qui contrôle les variations brusques de pression. Il est indispensable
lorsque la pression existante au niveau de la source d’eau est supérieure à la pression demandée par
le système.
Le compteur volumétrique ou débit mètre qui indique la consommation cumulée de l’eau par la
culture. Il doit résister à une pression de 10 bars. Pour chaque compteur on signale le débit nominal
et le débit maximal.
Les manomètres placés à l’entrée et à la sortie de la station de tête et des filtres. Ils indiquent la
pression de l’eau. On recherche un manomètre à bain de glycérine (pas de vibration de l’aiguille),
dont la plage de pression intègre la pression disponible avec une marge de sécurité.
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NB : Se baser sur le temps seul n’est pas suffisant car les débits et les pressions peuvent changer. Ce
qui fait que les quantités programmées ne sont pas celles apportées.
Il existe différents types de compteur d’eau; permis lesquels le choix peut être basé sur : la précision,
la sensibilité à l’air, perte de charge et coût.
La ventouse ou la purge d’air est placée dans les points les plus élevés du réseau ; elle sert à éliminer
l’air emprisonné dans la canalisation pour éviter son éclatement.
Le clapet anti-retour est placé après la station de filtration et juste avant le matériel d’injection en
vue de protéger la source d’eau contre le flux de la solution nutritive. Il est également recommandé
lorsque les risques de coups de bélier sont importants.
Les bacs ou réservoirs sont en matière plastique. Ils contiennent la solution mère confectionnée pour
une période donnée (semaine ou décade). On compte 1 à 3 bacs par station utilisés et à la nécessité
de corriger le pH de l’eau.
L’agitateur est utilisé au moment de la confection de la solution mère. Il aide à diluer toutes les
particules d’engrais selon les concentrations indiquées par litre d’eau et à une température donnée.
Parmi les canalisations, on distingue : la conduite d’amenée, le porte rampe et les rampes.
Elle transporte l’eau de la station de tête aux entrées des secteurs d’irrigation ou des postes
d’arrosage. Cette conduite est conçue en chlorure de polyvinyle (PVC).
Le choix de pressions nominales acceptables est dicté par la charge requise et la topographie du
terrain.
Parmi les diamètres extérieur de conduites d’amenée les plus utilisées, on cite les diamètres
suivants : 75, 90, 110, 125, 140, 160, 200 et 225. Le tableau suivant montre que l’épaisseur de la
conduite varie en fonction de la pression nominale dans la conduite.
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PRESSION NOMINALE
DIAMÈTRE
(BARS)
EXTÉRIEUR (MM)
4 6 10
75 - 2,2 3,6
90 - 2,7 4,3
110 2,2 3,2 5,3
125 2,5 3,7 6,0
140 2,8 4,1 6,7
160 3,2 4,7 7,7
180 3,6 5,3 8,6
200 4,0 5,9 9,6
225 4,5 6,6 10,8
Ce sont des conduites en chlorure de polyvinyle (PVC) de 32 à 110 mm de diamètre extérieur. Elles
ont pour rôle de distribuer l’eau amenée de la conduite principale aux rampes. Le choix du diamètre
dépend du calcul hydraulique et de type de raccordement aux rampes.
1.2.5.1.3. La rampe :
Les rampes sont conçues en polyéthylène (PE) basse densité, qui est un matériel flexible et peu
sensible au soleil ce qui est important car les rampes sont posées à la surface du sol.
Les diamètres intérieurs varient de 5 à 25 mm et l’épaisseur des parois est de 3 à 4mm. On distingue
des rampes simples et des rampes doubles qui s’étalent des côtés du porte-rampes, dans ce cas il
faut chercher la meilleure position du porte-rampes qui correspond à des pressions minimales aux
extrémités amont et aval des rampes.
Parmi les accessoires utilisés dans le réseau de distribution, on distingue les réductions, les tés, les
coudes, les vannes, les réducteurs de pression, les manomètres, les colliers de prise de charge, les
bouchons de porte rampes, les départs de rampes, les jonctions, les vannettes et les colliers de fin de
rampe.
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Les goutteurs répartissent l’eau sur la parcelle au voisinage de la culture. Ils sont conçus pour
dissiper l’énergie de pression existant dans la rampe et pour donner un débit faible aussi régulier que
possible. Pour abaisser le coût et diminuer les problèmes de bouchage, le distributeur idéal devrait
être de petite taille et comporter une section de passage de l’eau d’un diamètre suffisant. Selon la
culture et le type d’installation, le nombre varie de 500 à plus de 30000 distributeurs/ha.
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Les goutteurs sont des appareils spéciaux permettant d’apporter de l’eau en petites doses de
manière ponctuelle, en délivrant un faible débit variant de 1 à 8 l/h sous une pression de 1 bar. Dans
la pratique on utilise les goutteurs ayant un débit de 2 à 4 l/h pour les cultures maraîchères ou sous
abri et un débit de 4 à 8 l/h pour les cultures pérennes (arbres fruitiers, vignes).
• À circuit long (l’eau s’écoule dans un cheminement de grande longueur de 0,1 à 1 m et les
capillaires ont un diamètre de 0,5 à 1,5 mm) ;
• À circuit court (les goutteurs sont à orifices de section réduite à travers lesquels l’eau sort
sous forme d’un jet très fin qui doit être brisé, on trouve des goutteurs à simple orifice,
double orifice et effet de turbulence ou bien des goutteurs cyclones ou vortex ou alors des
goutteurs à circuit court auto-réglable).
• En dérivation (ils sont fixés sur la rampe par l’intermédiaire d’un embout « tête de vipère »,
selon les modèles ils font plus ou moins saillie sur la rampe) ;
• En ligne (ils sont constitués de deux éléments assemblés en usine, ils s’insèrent dans la
rampe via deux embouts cannelés) ;
• Intégré (dans ce cas le tuyau n’est pas tronçonné, l’élément portant le cheminement y est
mis en place lors de son extrusion).
Les goutteurs intégrés se diffèrent par les caractéristiques et les dimensions de leurs labyrinthes.
Un labyrinthe de bon qualité c’est des dents qui doivent être rapprochées le plus possible avec des
angles et des pointes les plus aiguisées possible.
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Selon la sensibilité aux variations de pression, on classe les goutteurs en deux groupes :
• autorégulant : ce genre maintient le débit constant pour une gamme large de pression dans
x
laquelle la valeur de x, [Q = K. H ], est voisine de 0.
• et non autorégulant : le débit varie en fonction de la pression dans la rampe, ils sont
caractérisés par des valeurs de l’exposant x qui varient de 0,38 à 0,8 et ils sont d’autant
moins sensibles aux variations de pression que la valeur x est faible).
Figure 9 : Loi débit pression pour le goutteur autorégulent et goutteur non autorégulent.
Le choix du distributeur dépend des performances techniques de celui-ci (débit, type, qualité,..). Ce
choix se fait selon sa disponibilité sur le marché, son prix de vente. On recherche généralement, un
compromis entre la qualité et le coût du distributeur. Le choix du distributeur ainsi que celui des
écartements entre distributeur sera fera en fonction des conditions d’exploitation.
On recherche un distributeur qui donne un débit faible, constant, et peu sensible aux faibles
variations de pression et ayant une section d’écoulement relativement large pour minimiser le risque
d’obstruction. Ces caractéristiques de distributeurs sont évaluées au Laboratoire par des institutions
nationales de contrôle de la qualité du matériel. Cette évaluation au laboratoire porte sur les 3
critères de qualité suivants :
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Le coefficient de variation technologique est une valeur statistique égale à l’écart type mesuré sur le
débit de 25 goutteurs divisé par la moyenne des débits (Norme ISO 9262).
La valeur du coefficient de variation retenue correspond à la pression nominale pour les goutteurs
non autorégulant, et à la mi-valeur de la plage de régulation pour les goutteurs autorégulant.
σ (q )
CV = ∗ 100
q moy
Tableau 9 : Les appréciations de l’homogénéité de fabrication.
COEFFICIENT DE VARIATION (CV %) APPRÉCIATION
La valeur de Ec (écart entre le débit nominal et le débit moyen), définie selon la formule suivante, est
le second élément nécessaire pour définir la classe à laquelle appartient le goutteur testé, selon la
norme ISO 9262.
EC =
(qn − qmov ) ∗100
qn
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Il existe une relation entre le débit d’un goutteur et la pression qui s’exerce sur celui-ci. Cette relation
est de la forme suivante :
Q = k∗Hx
Avec,
Q : débit (l/h) ;
K : constante caractéristique du goutteur ;
H : Pression exercée sur le goutteur (mCE) ;
X : coefficient caractérise le type d’écoulement.
Les valeurs des paramètres k et x sont déterminées par les essais effectués en laboratoire.
Le calcul de la valeur de x, qui définit la sensibilité du débit du goutteur aux variations de pression,
permet de :
• vérifier le classement des goutteurs en autorégulant ou non autorégulant ;
• déterminer les longueurs maximales de rampes utilisables, tout en conservant une bonne
homogénéité de débit ;
• prendre en compte les perturbations occasionnées par les variations des pentes des parcelles
sur les débits de la rampe.
Les résultats sont interprétés de la façon suivante :
Le type du sol : Pour une perméabilité moyenne, les goutteurs de 2 à 4 l/h conviennent et
permettent des investissements moindres que les diffuseurs à plus forts débits. Pour les sols à
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perméabilité forte et argileux gonflant, on va choisir des mini-diffuseurs qui arrosent une surface du
sol de 1 à quelques m² au lieu des goutteurs.
La nature des cultures : Pour les cultures pérennes dont l’installation est fixe on utilise toutes les
marques, généralement on emploie des goutteurs de 4 à 8 l/h. Pour maraîchage, on prend des
goutteurs d’un débit de 2 à 4 l/h soit des gaines souples.
La qualité de l’eau : Elle est autant moins bonne qu’elle contienne des éléments susceptibles de
boucher les distributeurs.
La configuration de la parcelle : Selon la topographie on recommande l’utilisation de distributeurs
auto ou non autorégulant et même anti-vidange.
Tableau 13 : Diamètre du bulbe et distance entre goutteurs en fonction des types de sol
Sol G M F G M F G M F G M F G M F
Φ (m) 0.25 0.60 1.10 0.40 0.85 1.20 0.75 1.20 1.60 1.20 1.60 2.10 1.60 2.00 2.50
Ab(m2) 0.05 0.28 0.95 0.13 0.57 1.13 0.44 1.13 2.01 1.13 2.01 3.46 2.01 3.14 4.91
Sg (m) 0.2 0.5 0.9 0.3 0.7 1.0 0.6 1.0 1.3 1.0 1.3 1.7 1.3 1.6 2.0
Diamètre (Φ) et section horizontale (Ab) du bulbe et écartement minimum entre goutteurs sur la
rompe (Sg) pour l’obtention d’une bande continue humectée en fonction du débit du goutteur (qa) et
la texture du sol (G : grossier – M : moyen – F : fin) KELLER et KARMELI, 1974
Pour l’agriculteur, le compromis Qualité-Prix, avec une attention particulière au critère Prix, reste le
plus important pour le choix de distributeurs.
C’est ainsi qu’ils achètent généralement les distributeurs les moins chers malgré leur faible durée de
vie, leur sensibilité au bouchage et leur irrégularité du débit. Du fait de leur faible coût, les goutteurs
intégrés sont de plus en plus utilisés surtout en sol sableux où les goutteurs doivent être rapprochés
pour irriguer des lignes de cultures.
Les goutteurs en dérivation et en lignes qui coûtent un peu plus cher, peuvent être utilisés surtout
ben sol lourds où les écartements entre les goutteurs sont plus grands.
Le goutte-à-goutte et le micro-jet sont des distributeurs d'eau conçus pour fournir un certain débit à
une certaine pression. Contrairement aux distributeurs turbulents, les distributeurs autorégulants
sont munis d'une membrane ou d'un circuit de régulation, qui leur permet de fournir un débit
identique sur une large plage de pression généralement comprise entre :
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Deux facteurs importants influent sur les variations de pression dans un réseau d'irrigation :
- les différences de hauteur dues à la topographie : lorqu'on applique une différence d'altitude de
9,80 mètres à de l'eau en charge dans une canalisation sans écoulement, l'eau située à 9,80 mètres
en contrebas présente une pression supérieure de 1 bar et vis versa. Ainsi, lorsqu'une pompe
entraîne de l'eau à 5 bars vers un point situé 20 mètres plus haut, l'eau ne présente plus qu'une
pression de 3 bars une fois arrivée au point haut (si on fait abstraction des pertes de charge).
- les pertes de charges liées au frottement de l'eau contre les parois de la canalisation. Les pertes de
charge sont d'autant plus élevées que le débit d'eau est important, que le diamètre de la canalisation
est réduit et que la longueur de la canalisation est élevée.
Or on estime qu'un réseau d'irrigation est parfaitement dimensionné lorsque les variations de débit
entre le distributeur le plus favorisé en pression et le moins avantagé sont inférieures à 10 %. Ainsi,
lorsqu'on prévoit d'installer du goutteur de 4 L/h sur un verger, la différence de débit constatée sur
l'ensemble du réseau doit être inférieure à 0,4 L/h.
Les distributeurs autorégulants présentent donc deux avantages : celui de disposer d'une fourniture
d'eau homogène et celui de simplifier le dimensionnement du réseau d'irrigation. Toutefois, les
distributeurs autorégulants sont sensibles au colmatage, tout particulièrement les goutteurs à faible
débit (2,5 L/h et moins). Les cas de colmatage sont essentiellement rencontrés en présence d'eau
calcaire ou chargée en limons, algues ou matière organique. D'autres causes peuvent être attribuées
au colmatage des distributeurs comme l'insuffisance d'entretien du réseau ou une filtration
inadaptée à la qualité des eaux. Autre inconvénient : le prix, souvent bien supérieur aux distributeurs
turbulents.
En faisant le choix d'un distributeur turbulent, on accepte des variations de débit sur la parcelle.
L'arbre fruitier ne nécessite pas une conduite d'irrigation aussi précise qu'en maraîchage. Aussi, les
écarts de débit sont-ils acceptables à condition qu'ils restent inférieurs à 25 - 30 %. Plus les variations
de pression rencontrées sur le réseau sont importantes, plus l'hétérogénéité de débit aux
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distributeurs est forte sur la parcelle. Comme le montre le graphique ci-dessous représentant la
courbe débit - pression d'un goutteur bien spécifique, le débit au goutteur augmente de 0,8 L/h, soit
de 40 %, pour une pression passant de 1 bar (10 mCE) à 2 bars (20 mCE).
0
0,5 1 1,5 2 2,5
Les techniques d’évaluation d’un système d’irrigation ont pour objectif l’évaluation du véritable
fonctionnement, la gestion réelle et la détermination des potentialités pour un fonctionnement
économique et efficace.
Ce type d’étude donne aux responsables de la gestion des indications sur l’opportunité de continuer
à suivre les pratiques actuelles ou les améliorer. Une évaluation devrait quantifier et exprimer
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l’efficience des pratiques existantes. Elle indiquera les améliorations possibles et permettra une
gestion rationnelle grâce aux choix des modifications pratiques et rationnelles.
Selon Karmelli et Keller (1978), l’évaluation consiste en l’analyse basée sur des mesures prises au
champ. Ils ont proposé un coefficient d’uniformité d’application de l’eau qui est actuellement le plus
utilisé pour évaluer l’uniformité du système. La formule simplifiée de ce coefficient est définie par
l’équation :
∑
/
%
∑ /
Les rampes testées sont au nombre de quatre dont deux sont aux extrémités de la porte-rampes et
les deux autres sont à équidistance des deux premières. Au niveau de la rampe, les distributeurs
objet des mesures sont aussi au nombre de quatre dont deux sont aux extrémités et les deux autres
sont à équidistance des deux premiers.
Pour réaliser ces différentes mesures, nous aurons besoin du matériel suivant : Éprouvette graduée,
chronomètre, manomètre, et décamètre pour les mesures de distance.
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Figure 13 : Les éprouvettes graduées pour mesurer les débits des goutteurs, Manomètre pour
mesurer la pression et Chronomètre et décamètre.
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Ci après un exemple du test de contrôle d’uniformité des débits des goutteurs, réalisé au niveau
d’une exploitation agricole
Le résultat du coefficient d’uniformité doit être supérieur à 90% dans les différents cas examinés. On
peut dans ce cas, considérer que les réseaux fonctionnent correctement, mais cela ne veut pas dire
que les réseaux ne sont pas sensibles au colmatage et au bouchage car ces phénomènes
n’apparaissent pas toujours brutalement en bloquant tout le système. Il s’agit, le plus souvent, de
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colmatages lents qui provoquent une baisse des débits et entrainent une mauvaise répartition de
l’eau sur la parcelle.
A la fin l’efficience de distribution de l’eau dans la parcelle est calculée en combinant les mesures de
l’uniformité (CU), avec le pourcentage de l’aire adéquatement irriguée.
Si les bassins sont couverts le risque du colmatage est réduit surtout d’origine biologique et
physique. La fréquence de nettoyage de bassin est d’une à deux fois par deux ans.
Le nettoyage se fait par une simple évacuation des résidus accumulés au fond du bassin ou avec un
traitement à base de cuivre.
Les exploitations étudiées utilisent l’eau de profondeur, la nature et le nombre de filtres installés
sont convenables.
La surveillance de l’état des filtres porte sur l’utilisation d’un indicateur de déclenchement de
Nettoyage. Ce dernier est la perte de charge indiquée par les manomètres qui sont considérés
comme des moyens fiables et efficaces pour contrôler l’état des filtres. Il est aussi possible
d’automatiser la lecture de ces indicateurs par un programmateur dans le cas des filtres
autonettoyants.
Les purges des rampes et des porte-rampes servent à l’élimination des particules non arrêtées par les
filtres. Il faut purger à des intervalles de temps supérieurs à 20 jours.
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Les dépôts physiques et chimiques sont les éléments colmatant les plus rencontrés au niveau des
exploitations avec des degrés différents.
Le colmatage biologique est observé au niveau du domaine Anouar à cause de l’utilisation d’acide
humique.
L’indice utilisé pour le contrôle de l’état de bouchage des goutteurs est l’appréciation visuelle en se
basant sur les dimensions de bulbe d’humectation.
Le traitement se fait en appliquant l’acide deux fois par an et par injection d’un débit fort pour
évacuer le calcaire par les extrémités.
Les goutteurs peuvent se colmater par formation de dépôts calcaires. Afin de dissoudre ces
concrétions, il est conseillé d’injecter de l'acide nitrique pendant 15 minutes dans le réseau
d'irrigation, de sorte à ce que l'eau sortant des distributeurs présente une concentration de 0,5 %
d'acide nitrique. Cette injection d'acide nitrique est suivie d'un rinçage à l’eau claire pendant 10
minutes. Afin d'éviter les projections d'acide, ne jamais verser de l'eau dans l'acide !!! Toujours
verser l'acide dans l'eau.
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DEUXIEME PARTIE :
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Ils correspondent aux besoins nets les plus élevés enregistrés durant une période de l'année. Cette
dernière est fixée pour une décade dans le cas de jeunes plantules ou si la culture est sensible aux
stress hydriques. Sinon cette période est prise égale à un mois (FAO).
Si on considère un assolement, la période de pointe est la période où le besoin net moyen pondéré
sur la surface est maximal.
Dans le cas où l'irrigation est la seule source d'apport d'eau, les besoins d'irrigations de pointe (BIP)
utilisés pour le calcul du réseau d'irrigation localisée sont donnés par l'équation ci-dessous :
Les besoins en eau de pointe correspondent aux besoins en eau bruts (Bbp) de pointe de la culture
(en mm) donnés par la formule suivante :
Bnp
Bbp =
CU * Ei * (1 − Lr )
Lr: Lessivage requis ou fraction de lessivage qui permet de maintenir les sels à l’extérieur de la zone
radiculaire active ou du bulbe d’humectation (Fig.).
Bnp : Besoins en eau nets en période de pointe de la culture en mm sont donnés par la formule
suivante :
P
Kr : Coefficient de rationnement par stade de culture Kr = ; où P = pourcentage de sol couvert
0,85
par la culture.
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L'irriguant, c'est la personne sujet de ces besoins, doit déterminer la quantité d'eau à apporter soit
par jour, soit par arrosage, suivant le stade phénologique de la plante en modifiant le coefficient
cultural Kc et le coefficient de réduction Kr, ce qui correspond au réel besoin de la culture.
les ressources en eau : l’origine de l’eau a un impact direct sur le type de filtration à adopter et les
goutteurs à utiliser. Le volume disponible renseigne sur la superficie à mettre en culture et sur les
extensions à prévoir. S’il y a des tours d’eau à respecter, l’opportunité même du réseau d’irrigation
peut être remise en cause. Les besoins en eau des cultures constituent un indice important pour
estimer le débit requis et la hauteur d’eau nécessaire par culture, par saison ou par an. La qualité de
l’eau peut être un obstacle dans le choix des cultures à mettre en place (sensibilité aux sels).
la culture : elle intervient par l’espèce végétale voire la variété. Une culture pérenne amène le
concepteur à faire des projections à long terme. Une culture annuelle pousse le concepteur à
raisonner en termes de succession culturale et de rotation de cultures. S’agissant d’un système
d’arrosage engageant des investissements importants, on devrait s’orienter vers des systèmes de
production intensifs avec une densité de plantation relativement élevée, mais en respectant le
développement optimal des plants.
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le sol : ce sont essentiellement ses propriétés physiques qui entrent en jeu, telles que sa capacité à
retenir l’eau, sa densité apparente, sa texture, sa profondeur, sa porosité et sa vitesse d’infiltration.
La distribution latérale de l’eau est liée à la capillarité du sol. Toutes ces propriétés amènent le
concepteur à définir la dose d’irrigation, à prévoir la profondeur racinaire et à estimer le pourcentage
réellement humidifié du sol. Mais le sol c’est également la superficie de l’exploitation qui sera
équipée et surtout la topographie du terrain.
choix des distributeurs d’eau : ce choix est dicté par des considérations de fonctionnement
hydraulique optimal et de coût économique. Les goutteurs autorégulants sont préférables en terrain
accidenté mais leur coût est élevé. Le mode de dissipation de l’énergie peut influer sur la sensibilité à
l’obstruction du goutteur. Les données concernant le sol et la culture peuvent aider à choisir le débit
des goutteurs et leur écartement sur la rampe.
dose, fréquence et secteurs d’arrosage : la dose nette maximale d’arrosage est donnée d’après les
caractéristiques du sol. Mais, chaque distributeur d’eau est fabriqué pour délivrer une dose donnée à
une pression de service précise. La longueur de la rampe renseigne sur le débit maximum horaire. Les
besoins en eau de la culture en période de pointe, exprimés par rapport à la pluviométrie horaire des
goutteurs, renseignent sur la durée des arrosages. La superficie totale de l’exploitation sera divisée
en secteurs d’arrosages, en fonction du débit disponible.
longueur et diamètre des canalisations : c’est d’abord un tracé du réseau qui va déterminer la
longueur des tubes d’amenée et de distribution de l’eau. Généralement, il y a toujours plus d’une
solution. La solution optimale consiste à faire un tracé qui respecte, à la fois, un bon fonctionnement
hydraulique et un coût économique acceptable. C’est le cas également des diamètres des
canalisations. Le coût de celles-ci augmente lorsque le diamètre augmente.
calcul des pertes de charge : c’est une étape cruciale du projet puisque ce calcul permet de confirmer
ou d’infirmer les choix faits auparavant. Ainsi, les longueurs des canalisations, leur diamètre et leur
débit donnent lieu à des pertes de charges dites “ linéaires ”. Les pièces de raccordement (coudes,
Tés, vannes..), ainsi que les accessoires du type compteur volumétrique, filtre ou injecteur d’engrais,
donnent lieu à des pertes de charge dites “ singulières ”. La vitesse d’écoulement de l’eau est
également importante à calculer puisqu’elle doit se situer dans une plage de fonctionnement normal.
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Le type de filtres à adopter est fonction des particules à filtrer. Le nombre de filtres est dicté par le
débit d’eau. Une filtration optimale assure une bonne alimentation en eau des plantes.
15 000 Dirhams à l’hectare. La durée d’amortissement des distributeurs peut aller jusqu'à 7 ans. Celle
des gaines perforées est de l’ordre de 2 années. Un mauvais dimensionnement du réseau peut
limiter très fortement cette durée.
Concernant la station de pompage et de filtration, sa valeur initialement élevée impose une surface
d’exploitation d’au moins 5 ha pour assurer un amortissement rapide. Pour un débit d’environ 30
m3/h, l’investissement de départ pour un minimum d’équipements est de l’ordre de 30 000 DH.
D’autres sources de dépenses peuvent augmenter singulièrement les investissements : profondeur
du puits ou du forage, source d’énergie disponible, présence d’un bassin de stockage d’eau et autres.
Le schéma présenté à la figure suivante résume les différentes étapes par lesquelles passe une étude
de dimensionnement du réseau d’irrigation localisée. Il faut souligner que l’établissement du devis
vient en dernier lieu du processus.
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PRATIQUE DE L’IRRIGATION LOCALISÉE, PILOTAGE ET GESTION DU RÉSEAU
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FICHE DE RENSEIGNEMENTS
Evaporation Superficie
Quotidienne Maximale Topographie Débit Caractéristiques
Type
Coefficient cultural
Besoins en Nombre
eau de de
pointe ETUDE TECHNIQUE DU goutteurs
PROJET
Dose Débit Durée
maximale horaire maximale
Disposition
des rampes
Nombre de
secteurs Longueur du canal
Tracé du
d’amenée, des
réseau
rampes et des porte-
Débit maximal Délimitation
des secteurs rampes
dans les
Calcul des
conduites diamètres
Conduite des
Calcul des
arrosages pertes de
charge
Equipement de
la station de
tête Calcul de
la station
de
pompage
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PRATIQUE DE L’IRRIGATION LOCALISÉE, PILOTAGE ET GESTION DU RÉSEAU
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Le schéma général d'une installation d'irrigation localisée à la parcelle est constitué d'un réseau
étendu de rampes et de porte-rampes relié à une conduite principale. Une unité d'arrosage consiste
en un porte-rampes, des rampes et des distributeurs. Le calcul d'une installation d'irrigation à la
parcelle est influencé par les dimensions, la forme et la topographie de celle-ci et d'autres divers
obstacles. Le meilleur schéma du réseau est celui obtenu avec le minimum de coût.
Lorsque la parcelle est en pente, les rampes doivent être posées suivant les courbes de niveau, alors
qu'en terrain plat le partage égal du débit des côtés du porte-rampes constitue le meilleur tracé.
Ceci pour assurer une meilleure uniformité d’application de l’eau sur les parcelles des cultures. Le
réseau établi doit être en mesure de répondre aux besoins de pointe en eau des cultures.
L'expression générale des pertes de charges linéaires est donnée par Darcy-Weisbach comme suit :
8λ ∗ Q 2
J=
g ∗ π 2 ∗ φi5
Avec :
J : perte de charge linéaire (m/m),
Фi: diamètre interne de la conduite (mm),
Q : débit de la conduite (l/h),
g : accélération (m/s2),
Le coefficient λ est fonction de nombre Re.
Bien que l'équation de Darcy-Weisbach donne une solution rationnelle aux problèmes de la
dissipation d'énergie due à l'écoulement de l'eau dans les conduites. Les formules empiriques ont été
établies à partir d'expérimentation au laboratoire ou sur le terrain, on cite celle de Hazen-Williams,
qui est donnée par :
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PRATIQUE DE L’IRRIGATION LOCALISÉE, PILOTAGE ET GESTION DU RÉSEAU
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1, 852
Q − 4 , 87
∆Η = 1,21 ∗ 10 ∗ 10
∗ φi ∗F∗L
CW
Avec :
ΔH: perte de charge dans la conduite (m)
L : longueur de la conduite (m)
Q : débit de la conduite (l/s)
C : coefficient de rugosité Hazen-Williams
Фi: diamètre interne de la conduite (mm).
Les valeurs de C sont obtenues pour diverses natures de conduites résumées dans le tableau ci-
dessous :
Acier
Extrêmement Très Bois Parois Fonte en
riveté en
Nature de tuyau PVC lisse et droit lisse lisse vitrifiée service
service
Jobling (1974) a développé ses calculs en se basant sur les travaux de Christiansen (1942) et en
introduisant la notion du débit linéaire qu (débit par unité de longueur). Pour déterminer la perte de
charge.
La perte de charge unitaire est :
La comparaison des trois méthodes de Hazen Williams, Blasius, et Jobling montre que les différences
de pertes de charge sont importantes selon les relations utilisées et notamment pour les faibles
diamètres où les vitesses sont relativement élevées. Ces différences s’estompent pour les grands
diamètres pour lesquels les résultats convergent quelque soit la relation.
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PRATIQUE DE L’IRRIGATION LOCALISÉE, PILOTAGE ET GESTION DU RÉSEAU
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0,05
Figure 17 : Perte de charge linéaire d'une conduite simple de différents diamètres estimée par
diverses relations de calcul.
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PRATIQUE DE L’IRRIGATION LOCALISÉE, PILOTAGE ET GESTION DU RÉSEAU
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Elle est généralement équivalente à la réserve facilement utilisable (RFU), on calcule la dose nette
par la formule suivante:
PH
DNM = f ∗ ( HCC − HPF ) ∗ Z ∗
100
Avec :
DNM : dose nette maximale (mm)
F : facteur dépendant de la culture.
HCC : humidité à la capacité au champ du sol (mm/m de profondeur).
HPF : humidité au point de flétrissement (mm/m de profondeur).
Z : profondeur d’enracinement du sol (m).
PH : pourcentage d’humectation du sol.
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PRATIQUE DE L’IRRIGATION LOCALISÉE, PILOTAGE ET GESTION DU RÉSEAU
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La connaissance du besoin brut de pointe en eau d’irrigation (Bbp) et la dose nette maximale
(DNM) qu'on doit apporter par arrosage, permet aisément de déterminer la fréquence d'arrosage en
utilisant la formule:
DNM
I=
Bbp
Plus les doses sont faibles plus les fréquences d'arrosage sont élevées ce qui est recommandable.
Le choix de la taille et du nombre ainsi que la disposition des postes d’arrosage est capital pour le
fonctionnement de l’irrigation localisée.
La disposition des postes d’arrosage dans l’exploitation se fait selon plusieurs critères :
• La topographie,
• La configuration des parcelles,
• Le type de sol : choisir les parcelles à type de sol homogène,
• Le débit maximum disponible à la source d’eau.
Selon la pente du terrain, on pourra placer le porte rampe à l’extrémité ou à l’intérieur du poste
d’arrosage.
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PRATIQUE DE L’IRRIGATION LOCALISÉE, PILOTAGE ET GESTION DU RÉSEAU
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Le choix de la taille et du nombre ainsi que de la disposition des postes d’arrosage et secteurs
d’irrigation est capitale pour le bon fonctionnement de l’irrigation localisée des cultures de
l’exploitation.
• 1ère étape : Calcul de la pluviométrie horaire
Q
Pf =
Eg * Er
Avec :
- Pf : Pluviométrie horaire (mm/h) ;
- Q : Débit du goutteur (l/h) ;
- Eg : écartement entre goutteur sur la rampe ;
- Er : écartement entre les rampes.
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PRATIQUE DE L’IRRIGATION LOCALISÉE, PILOTAGE ET GESTION DU RÉSEAU
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Bbp
T=
Pf
Bbp : Besoin brut de pointe en eau d’irrigation ;
Pf : Pluviométrie fictive (mm/h).
df
Ns =
T
Ns : Nombre minimum de secteurs d’irrigation
df : durée maximale du fonctionnement de la source d’eau
T : durée maximale d’arrosage
Vs
Smi =
Bbp
Avec :
• Vs : volume d’eau à la source par jour (m3/j), Vs = Qs *df
• Qs : débit de la source (m3/j)
• Bbp : besoin brut de pointe en eau.
La taille maximale d’un secteur d’irrigation
Smi
Sms =
Ns
Avec :
• Sms : surface maximale d’un secteur d’irrigation (m2) ;
• Ns : nombre de secteurs.
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L'écoulement dans les rampes est régi par la loi d'un service de mise en route discontinu (source
ponctuelle) ou continu (source linéaire). La perte de charges dans les rampes est donc inférieure à
celle dans une rampe assurant un service de transport. En utilisant la formule de Hazen-Williams,
l'équation générale des pertes de charges dans une rampe porteuse de distributeurs, est donnée par:
1, 852
Q − 4 ,87
∆Η = 1,21 ∗ 10 ∗ 10
∗ φi ∗F ∗L
CW
Avec :
• ΔH : perte de charge dans la conduite (m) ;
• L : longueur de la conduite (m) ;
• Q : débit de la conduite (l/s) ;
• Cw : coefficient de rugosité de Hazen-Williams ;
• Фi : diamètre interne de la conduite (mm).
Et F est un facteur de correction qui tient compte du débit de la conduite et de nombre de sorties.
Les valeurs de F sont données par Hazen-Williams. Ces valeurs figurent dans le tableau suivant :
Pour une meilleure uniformité d’application de l’eau, on admet dan la rampe une variation de 10%
du débit moyen entre le distributeur le plus favorisé (premier distributeur de la 1ère rampe proche du
porte rampe) et celui du moins favorisé (dernier distributeur de la dernière rampe), la formule
suivante montre la relation entre le débit et la pression :
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PRATIQUE DE L’IRRIGATION LOCALISÉE, PILOTAGE ET GESTION DU RÉSEAU
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∆H ∆q
x∗ = = 10 ° °
H q
Avec
• x : Coefficient du distributeur,
• H : Pression nominale du distributeur (mCE),
• ΔH : perte de charge tolérée (mCE).
• Nous reproduisons ci-après un tableau des longueurs maximales proposées pour un goutteur
non-autorégulant au type bouton.
Tableau 21: Longueur maximale de la rampe 13/16, équipée en goutteurs non- autorégulants de 4
l/h, avec une variation de débit de 3,75 %.
Pente (%) Distance entre goutteurs (m)
0.30 0.40 0.50 0.60 0.80 1.00
-5 41.7 54 66.0 76.8 89.6 46.0
-4 40.8 52 63.0 73.8 94.4 114.0
-3 39.8 50.4 60.5 70.2 89.0 107.0
-2 37.5 47.6 57.5 66.6 84.0 100.0
-1 36.0 45.2 54.0 62.4 77.6 92.0
0 33.9 42.4 50.0 57.0 70.4 82.0
+1 31.8 38.8 45.0 51.0 60.8 69.0
+2 29.7 35.6 40.5 45.0 52.0 58.0
+3 27.6 32.4 36.5 39.6 44.0 48.0
+4 25.5 29.6 32.5 34.8 37.6 40.0
+5 23.7 25.8 29.0 30.6 32.2 34.0
D’après le tableau, la longueur permise de la rampe est fortement influencée par l’existence d’une
pente. Elle diminue presque de moitié lorsque une pente négative de 5 % devient positive d’autant.
Dans les conduites éloignées de la station de pompage, la vitesse de l’eau diminue, dans le porte
rampe, le débit et la vitesse de l’eau diminuent au fur et à mesure qu’on va vers son extrémité.
Si on veut augmenter la vitesse de l’eau, on sera obligé de diminuer la section de la conduite d’où la
composition du porte rampe en plusieurs conduites dont les diamètres vont en diminuant (conduite
en télescope).
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PRATIQUE DE L’IRRIGATION LOCALISÉE, PILOTAGE ET GESTION DU RÉSEAU
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Tableau 22 : Longueur (m) et diamètre intérieur (mm) des conduites qui composent le porte
rampe.
30m 66mm
10m 55,4mm 40m 55,4mm 80m 55,4mm
9 120m 55,4mm
40m 44mm 40m 44 mm 40m 44 mm
30m 44mm
20m 55,4mm 40m 55,4mm 120m 55,4mm 50m 66mm
10
30m 44 mm 40m 44 mm 130m 55,4 mm
Q = S ∗V
V
Q = ∗ π ∗ Φ i2
4
Avec : V : vitesse de l’eau (m/s) ;
S : section de la canalisation (m2),
Фi : diamètre intérieur de la canalisation (mm).
A partir de la formule de débit ci-dessus, on peut calculer le diamètre intérieur économique фi.
0.5
Q
Φi = 2 ∗
π ⋅ V
Mais, en général, on utilise la méthode de Bress pour estimer le diamètre de la conduite. Elle est la
suivante :
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PRATIQUE DE L’IRRIGATION LOCALISÉE, PILOTAGE ET GESTION DU RÉSEAU
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Φ i = 1000 ∗ Q 0.5
Avec
• Q : débit (m3/h),
• Фi : diamètre intérieur de la canalisation (mm).
La perte de charge dans le porte rampe est la somme des pertes de charge dans les tronçons.
1.852
Q
J = 1,21 ∗10 ∗ pr 10
∗ Φ i−4.87 ∗ F ∗ L pr
cw
Avec
• Lpr : longueur du porte rampe (m).
• Qpr : débit du porte rampe (l/s).
Loi de Christiensen
Les pertes d’eau par percolation et celles causées par les fuites aux prises d’eau ou le long des
conduites sont négligeables pour un système d’irrigation localisée bien dimensionné. Les seules
pertes d’eau qu’il faut considérer sont dues à la perte de pression le long des rampes. Elles sont
donc inévitables. Le pourcentage de pertes est estimé approximativement à 1/3 de celui de la
variation des débits. Un critère raisonnable de conception est une efficience d’application de l’eau
de 95%. Le tableau suivant montre que cette efficience est atteinte si la variation en pression est de
20% les goutteurs à long cheminement en spirale et de 30% pour les goutteurs à orifice.
Tableau 23: Relation entre la variation de pression et la variation de débit le long d’un rampe, et
les pertes en eau et l’efficience résultant de ces variations
Variation de Goutteurs à orifice Goutteurs à cheminement en spirale
(1) (3)
pression (x=0,5) (x=0,75)
H1/Hn Variation Pertes en Efficience Variation de Pertes en Efficience
de débit eau % d’application débit q1/qn eau % d’applicatio
(2)
q1/qn n
1,05 1,025 0,8 99,2 1,037 1,2 98,8
1,10 1,05 1,7 98,3 1,074 2,5 97,5
1,15 1,075 2,5 97,5 1,111 3,7 96,3
1,20 1,095 3,2 96,8 1,147 4,9 95,1
1,25 1,012 4,0 96,0 1,182 6,1 93,9
1,30 1,14 4,7 95,3 1,217 7,2 92,8
(1)
H1 : pression au premier goutteur ; Hn : pression au dernier goutteur
(2)
q1 : Débit au prepremier goutteur ; qn : pression au dernier goutteur
(3)
x= coefficient de la loi débit - pression
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PRATIQUE DE L’IRRIGATION LOCALISÉE, PILOTAGE ET GESTION DU RÉSEAU
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Le calcul se fait de la même manière que le dimensionnement des conduites secondaires en tenant
compte du débit maximum qui va passer dans les conduites pour arroser les parcelles
simultanément. Cependant, il faut tenir compte des pertes de charges singulières dues aux vannes,
aux régulateurs de pression et aux différents coudes et tés qu’on les évalue à 1m. Le tableau suivant
offre un choix entre différentes canalisations, en fonction du débit véhiculé, des pertes de charge et
de la vitesse. D’un autre côté, il est normal que la vitesse diminue au fur et à mesure que l’on
s’éloigne de la station de pompage. Un réseau d’irrigation localisée est constitué de quelques
centaines, voire quelques kilomètres linéaires. Puisque le débit va en diminuant, on est souvent
obligé de diminuer la section pour augmenter la vitesse. C’est ce qui se fait en réalité pour les porte-
rampes.
Tableau 24 : Choix des canalisations (D , diamètre extérieur en mm) , en fonction des pertes de
chargelinéaires (J en mCE/km de longueur), de la vitesse (V en m/s ) et du débit (Q l/s )
Q D-50 D-63 D-75 D-90 D-110 D-125 D-140 D-160 D-180 D-200 D-225 D-250
V J V J V J V J V J V J V J V J V J V J V J V J
1.5 0.90 18.5 0.55 5.8
2.0 1.20 32.0 0.74 10.0 0.52 4.2
2.5 1.50 47.8 0.92 15.0 0.64 6.3 0.45 2.7
3.0 1.80 67.0 1.11 20.3 0.77 8.8 0.54 3.7
3.5 2.10 88.0 1.29 27.5 0.90 11.7 0.63 4.9
4.0 2.40 112.0 1.47 35.0 1.03 15.0 0.72 6.3 0.48 2.3
4.5 1.66 43.5 1.17 18.8 0.81 7.8 0.54 2.9
5.0 1.84 52.2 1.29 22.5 0.90 9.5 0.60 3.5 0.46 1.9
5.5 2.03 63.0 1.42 27.0 0.99 11.2 0.66 4.2 0.51 2.3
6.0 2.20 73.0 1.55 31.0 1.08 13.2 0.72 4.9 0.56 2.7
6.5 2.40 85.0 1.68 36.0 1.17 15.2 0.78 5.7 0.61 3.1 0.48 1.8
7.0 1.80 41.0 1.26 17.4 0.84 6.5 0.65 3.5 0.52 2.1
7.5 1.93 46.5 1.36 20.0 0.90 7.4 0.70 4.0 0.56 2.4
8.0 2.07 52.5 1.45 23.0 0.96 8.3 0.75 4.5 0.59 2.6
8.5 2.19 59.0 1.54 25.2 1.02 9.4 0.79 5.1 0.63 3.0 0.48 1.5
9.0 2.32 65.5 1.63 27.9 1.08 10.4 0.84 5.6 0.67 3.3 0.51 1.7
9.5 2.46 72.0 1.72 30.8 1.14 11.5 0.89 6.2 0.71 3.6 0.54 1.9
10 1.81 32.7 1.20 12.6 0.93 6.8 0.74 4.0 0.57 2.1 0.45 1.2
12 2.17 46.5 1.44 17.5 1.12 9.5 0.89 5.5 0.68 2.9 0.54 1.6
14 2.52 62.0 1.68 23.4 1.30 11.6 1.04 7.3 0.79 3.8 0.62 2.1 0.51 1.4
16 1.92 29.5 1.49 16.0 1.19 9.4 0.91 4.9 0.71 2.7 0.58 1.6 0.46 1.0
18 2.15 36.2 1.67 19.7 1.34 11.5 1.02 6.0 0.80 3.4 0.65 2.0 0.52 1.2
20 2.38 44.3 1.86 24.1 1.48 14.0 1.14 7.1 0.89 4.1 0.72 2.5 0.57 1.4 0.46 0.8
25 2.97 66.1 2.32 36.2 1.85 20.1 1.42 11.3 1.11 6.1 0.91 3.7 0.72 2.1 2.1 1.3
30 2.77 50.0 2.21 29.4 1.69 15.3 1.33 8.7 1.08 5.2 0.86 3.0 0.69 1.8
35 2.58 38.5 1.98 20.5 1.56 11.4 1.26 6.9 1.00 3.9 0.81 2.3
40 2.26 25.9 1.78 14.5 1.44 8.9 1.15 5.0 0.92 3.0
45 2.53 32.0 2.00 18.3 1.63 11.0 1.29 6.3 1.04 3.7
50 2.23 22.2 1.81 13.3 1.43 7.6 1.16 4.5
55 2.45 26.1 1.99 15.8 1.58 9.0 1.27 5.4
60 2.15 18.6 1.72 10.5 1.38 6.3
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PRATIQUE DE L’IRRIGATION LOCALISÉE, PILOTAGE ET GESTION DU RÉSEAU
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Le choix du moteur destiné à entraîner la pompe d’une station de pompage doit se faire en fonction
de :
• La puissance absorbée par la pompe.
• La source d’énergie disponible (électrique ou thermique).
• Le type de pompage.
Ainsi, le choix de la pompe est dicté par plusieurs paramètres dont :
• La hauteur manométrique totale (HMT) ;
• Le rendement,
• La puissance.
4.5.2. Le rendement :
Chaque type de pompe présente une valeur maximale de rendement, au voisinage de laquelle il
faudra d’utiliser la pompe. A titre indicatif, le tableau suivant donne un ordre de grandeur du
rendement optimum des pompes centrifuges.
Tableau 25 : Ordre de grandeur de rendement (η) des pompes centrifuges.
CARACTÉRISTIQUES BASSE PRESSION (H<5M) HAUTE PRESSION (H>20M)
Q (L/S) 3 25 2 25 100
Η 0,56 0,78 0,53 0,81 0,84
4.5.3. La puissance :
Q ∗ HMT ∗ ρ
P=
102,2 ∗η
Avec :
P : La puissance absorbée en (KW),
Q : Débit en (l/s),
Ρ : Masse volumique de l’eau (kg/dm3),
η : Rendement de la pompe,
HMT : hauteur manométrique total en mètre colonne d’eau.
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PRATIQUE DE L’IRRIGATION LOCALISÉE, PILOTAGE ET GESTION DU RÉSEAU
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La puissance à fournir par le moteur est fonction de la puissance absorbée par la pompe et pour le
point de fonctionnement considéré. Toutefois, il sera prudent de majorer la puissance absorbée par
la pompe des pourcentages suivants :
(1,1à1,2) ∗ Ppompe
Pmoteur =
η moteur
Avec :
P moteur : puissance à fournir par le moteur (KW),
H= hauteur manométrique totale (mCE) ; Q= débit (m3/s) ; P= puissance (KW) ; η = rendement (%)
Figure 19: Courbes caractéristiques des pompes centrifuge (A) et à hélice (B)
Dans nos calculs, nous avons opté pour des valeurs admises de pertes de charge, telles que :
Pertes de charge admises dans une colonne montante d’une station de pompage : 5 m.c.e
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PRATIQUE DE L’IRRIGATION LOCALISÉE, PILOTAGE ET GESTION DU RÉSEAU
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V < 0.5 m/s, il y a risque de sédimentation des particules non dissoutes dans la rampe, d’où bouchage
des goutteurs ;
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PRATIQUE DE L’IRRIGATION LOCALISÉE, PILOTAGE ET GESTION DU RÉSEAU
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TROISIEME PARTIE :
PILOTAGE DE L’IRRIGATION
A LA PARCELLE
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PRATIQUE DE L’IRRIGATION LOCALISÉE, PILOTAGE ET GESTION DU RÉSEAU
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L’état énergétique de la phase liquide en un point quelconque du sol, désigné par le terme de
potentiel sol-eau.
ψtot = Ψg + Ψo + Ψp + Ψsuccion
RADICELLE
EPAISSEUR
DU FILM
LIQUIDE
PARTUCULE
DE
S
Consulting
TERRE S MOLUCULES
D'EAU A DES
F F F DISTANCES
VARIABLE
© Phyto
P P P
EAU EAU EAU DE
INUTILISABLE UTILISABLE GRAVITE
Dans la zone non saturée du sol une diminution de la teneur en eau se traduit par une augmentation
de la tension interne de cette eau, soit par une augmentation, en valeur absolue, du potentiel de
pression négatif.
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Figure 21: Tension de l’eau dans le sol (bar) en fonction de l’épuisement de la réserve utile du sol (%)
Ce graphique montre que lorsque la teneur en eau du sol diminue de Hcc vers HpF le pF augmente
c'est-à-dire que le travail fourni par la plante pour extraire l’eau du sol augmente jusqu’au au point
ou la plante ne peut plus utiliser l’eau du sol, c’est l’eau inutilisable qui adhère parfaitement aux
particules du sol.
Elle est définie comme étant la différence entre les deux cas extrêmes de l’humidité dans le sol, c’est
la résultante de la différence entre l’humidité à la capacité au champ et l’humidité au point de
flétrissement, la formule suivante permet de calculer RU :
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Tableau 26: Profondeur d'enracinement pour quelques cultures (très relatif d’une situation à une
autre)
Culture Profondeur d’enracinement en cm
Agrumes 50-100
Arbre fruitier à feuilles caduques 50-100
Concombre 45-60
Carotte 45-60
Fraise 30-45
Haricot 60
Melon 75-90
Pois 75
Pomme de terre 60
Salade 30
Tomate 30-60
Vigne 50-120
ETc ou ETM - l'évapotranspiration de la culture est la ET maximale d'une culture donnée lorsque sa
croissance et sa production ne sont pas limitées par la disponibilité en eau ou par une contrainte
hydrique.
Kc - les valeurs du coefficient cultural sont des facteurs qui sont multipliés par ETo
Pour estimer ETc. ETo est liée aux variations climatiques, alors que les facteurs Kc sont liés à la
morphologie de la culture, à sa physiologie et à la gestion de l'irrigation.
ETa ou ETR - l'évapotranspiration réelle de la culture est la ET d'une culture donnée qui peut être
inférieure à ETc lorsque la culture subit une contrainte hydrique ou d'autres types de contraintes
physiologiques. Pour la plupart des cultures, la production baisse lorsque ETa est inférieure à ETc. Les
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principales exceptions parmi les cultures de plein champ sont le coton, la betterave sucrière et les
tomates d'industrie qui peuvent donner une production commerciale meilleure lorsqu’elles subissent
une faible contrainte hydrique à des stades de croissance donnés. C’est le cas aussi pour les cultures
arboricoles pour lesquelles les fruits sont secs (par exemple, les prunes) et pour le raisin de cuve pour
lequel un faible stress améliore la qualité du raisin. De plus, l’attaque de maladies peut être réduit
lorsqu’on impose l’irrigation déficitaire à certaines cultures.
L’un des procédés les plus couramment utilisés pour le pilotage de l'irrigation est basé sur le bilan
hydrique. La méthode vise à maintenir un bilan hydrique favorable dans le sol à travers le monitorage
de tous les apports et les pertes d'eau à la parcelle. Souvent appelé Evapotranspiration ou pilotage
de ET, la composante la plus importante du bilan hydrique est une estimation précise de l'utilisation
d’eau de la part de la culture. La méthode du bilan hydrique peut être particulièrement utile dans le
cas des méthodes d'irrigation à faible débit (à savoir, petits intervalles d’arrosage) (par exemple,
l'irrigation goutte à goutte ou par micro asperseurs) où l'on applique des quantités d'eau petites et
fréquentes. Etant donné qu'un grand nombre des composantes sont estimées, pour faire des calculs
corrects il faut un bon programme de contrôle à la parcelle (à savoir, monitorage par les
tensiomètres, les blocs en gypse, les sondes à neutrons, etc.). Les apports naturels d'eau à la culture
sont: la précipitation, l'eau stockée dans le sol, la nappe, l'interception du brouillard. Si ces apports
d'eau naturels ne réussissent pas à fournir suffisamment d'eau, pour éviter une contrainte hydrique
qui ferait baisser le rendement, on intervient par l'irrigation de complément. Dans le calcul du
pilotage de l'irrigation, tous les apports et les pertes d'eau sont mesurés ou estimés afin d'estimer les
variations de la teneur en eau dans le sol.
Le lysimètre a été développé pour l’utilisation dans les sciences du sol, il a été utilisé depuis plus de
300ans pour étudier la relation entre l’eau du sol et la plante. Durant les dernières décades
l’utilisation du lysimètre a connu une très grande extension pour l’étude de la quantité et de la
qualité des eaux lessivées.
Malgré qu’il s’agisse d’une méthode ancienne, le lysimètre reste l’outil le plus fiable et le moins cher
pour la mise en place, c’est un outil qui permet de gérer l’irrigation en tenant compte du sol exploité
du micro climat et du stade de développement de la culture.
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La gestion par la méthode lysimétrique se fait par la mesure du drainât du jour j, et sur la base de la
quantité apportée le jour J-1 selon la formule :
I j = I j −1 − D j − Pj −1
Ij : l’irrigation du jour J
Ij-1 : l’irrigation du jour j-1
Dj : le drainât du jour J
Pj-1 : pluie du jour j-1
Sous serre et si toute l’eau d’irrigation provient du distributeur la formule sera comme suit :
Qté × 60
Tj = T j −1 −
Nbregtts × Débit
T : temps d’irrigation en minutes
Qté : quantité de drainât en litres
Nbregtts : nombre de goutteur/lysimètre
Débit : débit goutteur en l/h
NB : il faut toujours irriguer abondamment le premier jour pour assurer la saturation du lysimètre et
permettre le bon fonctionnement.
Exercice :
Un lysimètre de 2 m de longueur irriguée avec une rampe T-Type avec des goutteurs à 20 cm et un débit de 2
l/h.
Une autre méthode de mesure de ETo est donnée par les bacs évaporants, dont le plus connu est le
bac « USWB Class A ». Celui-ci présente les dimensions illustrées dans la figure ci-après.
L’évaporation propre à un bac donne (Ebac) et doit être convertie par un coefficient empirique (Kb :
coefficient du bac) en la valeur de Eto :
ET0 = Kb . Ebac
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De nombreuses formules sont proposées depuis plus de 50 ans. Le tableau présente certaines de ces
formules, qui diffèrent selon leur degré d’élaboration. La formule de Blaney-Criddle utilise, par
exemple, les paramètres de température moyenne mensuelle et la durée théorique d’insolation.
Celle de Haude utilise la température et l’humidité relative. Tout le problème réside dans la
disponibilité des paramètres utilisés pour telle ou telle méthode d’évaluation. La formule qui est
actuellement largement utilisée dans le monde est celle de PENMAN-modifiée. Bien qu’initialement
compliquée car elle tient compte des facteurs energétiques et des facteurs convectifs (formule ci-
dessous), Doorenbos et Pruitt (1975) présentent dans le Bulletin de la FAO n°24 une méthodologie
simplifiée pour estimer les valeurs de ET0 dans des régions spécifiques.
Les éléments énergétiques primaires reçus par un couvert végétal sont la radiation nette (Rn) la
chaleur sensible échangée avec l’air (H), la chaleur sensible échangée avec le sol (G),
l’évapotranspiration exprimées sous forme de flux de chaleur latente גET . גest la chaleur latente de
l’évaporation de l’eau (2,5MJ/Kg). L’équation s’écrit ainsi : λET = Rn − H − G
900
0,408∆( Rn − G ) + γ
ETo = T + 273 U 2(es − ea)
∆ + γ (1 + 0,34U 2)
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ETM : Kc*ETo
Kc : le coefficient cultural relatif à chaque culture à chaque stade et à chaque mode de conduite, Kc
est donc une donnée de la culture dont la valeur dépend de :
Il est impératif de se référer aux données régionales de la culture pour définir la courbe d’évolution
du coefficient cultural et, par conséquent, de quantifier les besoins en eau de la culture.
Dans les régions où la pluviométrie est insuffisante et aléatoire, l'irrigation est indispensable pour
rentabiliser les productions. Elle représente cependant une opération délicate, Tout le problème
consiste à déterminer le niveau optimal de l'irrigation. Et comme les dégâts causés par un manque
d'eau sont plus visibles que l'inverse, les exploitants ont tendance à apporter systématiquement trop
d'eau, ce qui, à long terme, peut être plus néfaste qu'un déficit hydrique. En conséquence, l'attention
doit porter sur la maîtrise de l'eau d'irrigation. C'est le seul moyen de réduire les coûts de production
(pas d'irrigation superflue), d'atteindre les rendements potentiels (besoins des cultures satisfaits) et
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de pérenniser les ressources en eau et les sols (pas de gaspillage, pas de dégradation irréversible des
sols).
Qu'est-ce que le pilotage de l'irrigation ? : Une stratégie intelligente pour la gestion de l'eau repose
sur trois questions essentielles :
En tout état de cause, l’eau est délivrée au sol qui, à son tour, devrait la faire bénéficier à la
plante. Ce sont donc les propriétés physiques du sol qui priment en matière d’eau. Par
définition, la dose est la quantité d’eau à apporter en une seule intervention. Elle tient
compte essentiellement des propriétés du sol présentées au tableau.
Tableau 27 : Caractéristiques physiques du sol en relation avec ses propriétés de rétention en eau
Texture du sol Perméabilité Porosité Masse Capacité Point de Réserve utile
Volumique de flétrissement
rétention
-1 -3
cm.h % kg.dm % vol. % vol. mm/m
profondeur
Sablonneux 5 38 1,65 15 7 80
Sablo-limoneux 2,5 43 1,50 21 9 120
Limoneux 1,3 47 1,40 31 14 170
Argilo-limoneux 0,8 49 1,35 36 17 190
Limono-argileux 0,25 51 1,30 40 19 210
Argileux 0,05 53 1,25 44 21 230
Pour l'irrigation localisée, l'on définit la dose nette maximale (DNM) du sol par la formule :
PH
DNM = f ⋅ ( HCC − HPF ) ⋅ Z ⋅
100
dans laquelle :
DNM = dose nette maximale (mm) ; f = facteur dépendant de la culture
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Concernant le pourcentage de sol humidifié, la surface mouillée du sol sous un goutteur augmente
avec la finesse de la texture du sol, le débit du goutteur et le nombre d’applications d’eau. Keller et
Karmelli (1974) ont établi un tableau donnant une estimation du volume mouillé pour différents
écartements et débits des goutteurs et différents types de sols.
Ne pas oublier également que le système d’irrigation localisée s’accompagne toujours d’un volume
important de racines superficielles actives.
Des valeurs de f, aussi faibles que 0.10 peuvent être utilisées lorsqu’il s’agit de cultures très délicates.
En réalité, la signification de 0.10 veut dire que l’irrigation est déclenchée lorsque 10% à peine de la
réserve en eau utile du sol sont entamés.
Ne pas oublier également que le système d’irrigation localisée s’accompagne toujours d’un volume
important de racines superficielles actives.
z = 0,40 m
f = 0,10
Le système d’irrigation localisée est conçu pour apporter l’eau à des doses faibles mais à une
fréquence élevée. Par définition :
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Dose nette ( mm )
I =
ET 0 ( mm / j )
Elle est appréciée au moyen du débit des goutteurs, ramené à la surface réellement dominée.
Exemple : Un verger d’agrumes est équipé de 2 goutteurs qui débitent chacun 4 l/h, soit, au
total, 2 x 4= 8 l/heure ; sachant q’un arbre adulte occupe environ 3 m x 2 m = 6 m2 , la
pluviométrie horaire sera de l’ordre de :
C’est la superficie arrosée en une seule intervention. La surface d’un secteur peut être déduite
comme suit :
La surface mouillée du sol sous un goutteur augmente avec la finesse de la texture du sol, le débit du
goutteur et le nombre d’applications d’eau. Keller et Karmelli (1974) ont établi un tableau donnant
une estimation du volume mouillé pour différents écartements et débits des goutteurs et différents
types de sols.
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Tableau 28 : Pourcentage de sol humidifié pour différents écartements entre les rampes et en
fonction des débits et de la texture du sol (G : grossière ; M : moyenne ; F : fine)
Ecartements débit du goutteur (l/h)
entre les 4 8 12
rampes G M F G M F G M F
(m) (0.6)* (1.0) (1.3) (1.0) (1.3) (1.7) (1.3) (1.6) (2.0)
1.0 80 100 100 100 100 100 100 100 100
1.5 53 80 100 80 100 100 100 100 100
2.0 40 60 80 60 80 100 80 100 100
2.5 32 48 64 48 64 80 64 80 100
3.0 26 40 53 40 53 67 53 67 80
3.5 23 34 46 34 46 57 46 57 68
4.0 20 30 40 30 40 50 40 50 60
4.5 18 26 36 26 36 44 36 44 53
5.0 16 24 32 24 32 40 32 40 48
6.0 14 20 27 20 27 34 27 34 40
* espacement recommandé entre les goutteurs le long de la rampe.
L’irrigation n’est jamais efficace à 100 %, et il faut prévoir une certaine marge de fluctuation en
raison des pertes inévitables et évitables, y compris la perte par percolation ou la fuite d’eau à partir
des canalisations ou autres. Pour cette raison, on distingue les besoins en eau bruts (Ib) et les besoins
en eau nets (In). Les deux grandeurs sont liées par la relation :
In = Ib x Ea
Dans laquelle Ea est l’efficacité d’application de l’eau. En irrigation localisée, Ea doit être supérieure à
0.90. Par ailleurs, les besoins en eau bruts (Ib) sont quantifiés par l’évapo-transpiration (ET) de la
culture de laquelle on déduit les précipitations efficaces (Pe).
Puisque pour les cultures protégées les précipitations n’ont aucun effet direct sur les cultures, en
revanche et pour les cultures de plein air, les précipitations ont un rôle indéniable. Il faut cependant
distinguer les pluies en fonction de leur efficacité.
La notion de pluie efficace est très discutée selon les auteurs et les situations géographiques. Pour
certains, une pluie journalière de moins de 5 mm ou supérieure à 75 mm n’est pas efficace. Pour
d’autres, elle est efficace à 80 % lorsqu’elle est supérieure à 12 mm. En définitive, et pour les besoins
de planification préliminaire, on peut calculer la demande annuelle de l’eau d’irrigation (Ib), y compris
les besoins de lessivage, selon la formule :
ET (culture ) − Pe 1
Ib = ⋅
1 − LR Ea
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L’efficience du lessivage varie avec le type de sol : 0.30 pour les argiles gonflantes, 0.50 à 0.60 pour
les sols à texture moyenne et 100 % pour un sol sableux.
6.4.1. Définition
D’un point de vue agronomique, l'efficience de l'utilisation de l'eau par la culture ( EUE) est définie
comme étant le rapport entre le rendement récoltable (grain, biomasse totale, sucre, etc) et l’eau
utilisée pour aboutir à cette production par unité de surface. Il y a donc une transformation ou une
conversion de l’eau par les végétaux cultivés en biomasse par le biais de la photosynthèse, qui
implique une perte d’eau par évapotranspiration à l’échelle du couvert végétal. Il faut donc diviser le
rendement par l’évapotranspiration réelle de la culture. Mais certains auteurs, pour simplifier,
divisent aussi par les pluies reçues au cours du cycle de la culture ou par la somme des pluies et de la
dose totale d'irrigation.
Pour les éco-physiologistes, EUE est définie comme étant le rapport du gain de carbone à la perte
d'eau (Gregory, 1988). Pour ces auteurs, les deux termes du rapport peuvent être définis à
différentes échelles. Ainsi le gain de carbone peut être le C02 assimilé à l’échelle de la feuille ou du
couvert végétal. La perte en eau, peut être la transpiration, à l’échelle de la feuille ou du couvert
végétal.
Pour les agro-économistes, EUE est le rapport entre la marge brute ou la marge nette de la
production d’une unité de surface et le coût de l’eau d’irrigation nécessaire à la réalisation de cette
production. On parle alors de valorisation de l’eau d’irrigation. La question qu’ils posent est la
suivante: combien de dirhams rapporte un dirham d’eau (ou l’équivalent en mètres cubes d’eau)
investi dans l'irrigation de telle ou telle culture, en d'autres termes, quelle marge (en dirhams) peut
avoir consommé un mètre cube d'eau ?
L’expression la plus utilisée pour estimer l’EUE est le rapport du rendement à l’eau consommée par
la culture, c’est à dire l’évapotranspiration réelle (ETR). On peut donc écrire :
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EUE = Rdt/ETR
Où :
Rdt : est le rendement de la culture, en matière sèche totale ou simplement la partie récoltable ;
Pour calculer cette efficience de l’eau, il faut donc estimer le rendement à la parcelle en suivant les
procédures classiques par pesée sur des placettes de surface connue et estimer l’évapotranspiration
réelle.
- la méthode du bilan hydrique en mesurant les humidités du sol par gravimétrie, qui est d'un usage
facile et très pratique; mais cela demande des efforts et quelques moyens matériels.
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