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LE TRANSFORMATEUR MONOPHASE
I. PRESENTATION
Un transformateur est constitué d’un circuit magnétique ( composé de feuilles en acier
accolées ) sur lequel sont disposés deux bobinages en cuivre : le primaire et le secondaire.
Dans ce cours, le transformateur est alimenté par une tension primaire alternative sinusoïdale,
de fréquence f = 50 Hz et de valeur efficace U1.
Le but d’un transformateur monophasé est de modifier la valeur efficace d’une tension : on
passe donc d’une valeur efficace au primaire, U1, à une valeur efficace apparaissant au secondaire,
U2.
u1 u2
Bobinage bobinage
du primaire circuit magnétique du secondaire
i1 i2
u1 u2
u1 u2
Le bobinage du primaire est celui qui est alimenté : il est donc un récepteur. On adopte alors
au primaire une convention récepteur.
Le bobinage du secondaire est celui qui alimente la charge : il est donc générateur. On adopte
alors au secondaire une convention générateur.
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II. FONCTIONNEMENT
Le bobinage du primaire est alimenté par une tension alternative sinusoïdale u1. Il est alors
parcouru par un courant i1, également alternatif sinusoïdal, de valeur efficace I1.
r
La circulation d’un courant dans le circuit primaire génère un champ magnétique B , évoluant
au couras du temps, proportionnel à la valeur efficace I1 du courant primaire et également au nombre
de spires N1 du bobinage.
r
Ce champ magnétique B génère alors un flux Φ évoluant au cours du temps, et circulant
préférentiellement à travers les parties métalliques, c’est à dire à travers le circuit magnétique du
transformateur. Si ce circuit magnétique n’est pas saturé, le flux Φ évolue de façon alternative
sinusoïdale.
Si il n’y a aucune fuite de flux, l’intégralité du flux généré par le bobinage primaire se
retrouvera au niveau du bobinage secondaire.
Dans le cas contraire, quelques lignes de flux ne circule pas dans le circuit magnétique : ces
lignes de flux sont alors perdues et on retrouve au niveau du secondaire une grande partie du flux
généré par le bobinage secondaire.
Le flux que l’on retrouve au secondaire est un flux qui évolue également de la même façon
que le flux au primaire. Il engendre alors une tension aux bornes du bobinage secondaire, tension
alternative sinusoïdale, de valeur efficace U2.
Si la valeur efficace U2 est inférieure à U1, le transformateur est dit abaisseur de tension.
Si la valeur efficace U2 est supérieur à U1, le transformateur est dit élévateur de tension.
dϕ P dϕ s
D’après la loi e Faraday, u1 = et u2 = -
dt dt
dϕ dϕ
Par conséquent : u1 = N1 et u2 = -N2
dt dt
A partir de ces deux égalités, on obtient :
N2
u2 = - u1
N1
On appelle m : rapport de transformation du transformateur.
N2
m=
N1
Par conséquent : u2 = -m u1
Ainsi, si u1 est une tension alternative sinusoïdale de fréquence f = 50 Hz, la tension u2 est
aussi une tension alternative sinusoïdale de fréquence f = 50 Hz
ϕ2
r r
U2 ϕ1 U1
r
I1
Ce diagramme engendre les relations suivantes :
Les puissances apparente, active et réactive absorbées par le primaire sont :
S1 = U1 I1 P1 = U1 I1 cos ϕ1 Q1 = U1 I1 sin ϕ1
On en déduit que :
S1 = S2
P1 = P2
Q1 = Q2
Le rendement du transformateur est égal au rapport de la puissance P2 fournie à la charge et
de la puissance P1 absorbé par celui ci.
P2
η= =1
P1
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* vu du secondaire :
Le transformateur parfait vu du secondaire se comporte comme une source idéale de tension
de f.é.m u2 = -m u1.
I2
U 2 = -m U1 Z2 U2
* vu du primaire
I1 I2 I1
Z2
U1 U2 Z2 U1
m²
I1 Z2
U 2 = Z 2 I 2 = - m U1 et Z 2 − = - m U1 soit U1 = I
m m² 2
Z2
On note Z p l’impédance Z 2 ramenée au primaire : Z p =
m²
Z2
Tout se passe comme si l’alimentation du primaire voyait une impédance Z p = , d’où le
m²
schéma équivalent vu du primaire.
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IV LE TRANSFORMATEUR REEL
4.1 hypothèses du transformateur réel.
Les enroulements primaire et secondaire présentent des résistances que l’on note R1 et R2.
Le transformateur sera donc le siège de pertes par effet Joule ( appelées également pertes cuivre ) :
C = Pj = Pcu = R1 I 12 + R2 I 22
Les lignes de champ ne sont pas totalement canalises par le circuit magnétique. Ces lignes se
referment en effet dans l’air et non dans le circuit magnétique. Ces pertes que l’on appelle pertes
magnétiques Qmag sont proportionnelles à l’intensité du bobinage correspondant et sont quantifiées
par des inductances primaire l1 et secondaire l2. Ces pertes sont à caractère inductif.
Ces différentes pertes se traduisent par l’apparition d’un courant primaire Io à vide ( I2 = 0 ) et
par conséquent une puissance absorbée à vide P1o non nulle.
i1 l1 -m.i2 l2 i2
R1 iv R2
u1 RF Lf e1 e2 = m.e1 u2
transformateur parfait
* rendement du transformateur
Les puissances du transformateur se présentent sous la forme d’un tuyau percé :
P1 P2
C F
P2
Le rendement est donné par la relation : η = . Il est toujours inférieur à 1.
P1
* régime nominal
Un transformateur est conçu pour fonctionner dans certaines conditions, appelées conditions
de fonctionnement nominal. La plaque signalétique d’un transformateur donne ce fonctionnement.
Exemple : 220 V / 24 V ; 50 Hz.
Ce transformateur est conçu pour qu’une tension de 220 V soit appliquée au bornes de
l’enroulement primaire. Dans ce cas, il délivre une tension secondaire très proche de 24 V, si la
fréquence est égale à 50 Hz.
Une autre indication est la puissance nominale du transformateur, très souvent présentée
sous la forme de sa puissance apparente nominale Sn. Sn est la puissance apparente primaire, proche
de la puissance apparente secondaire. Elle nous renseigne sur l’ordre de grandeur des courants
primaire et secondaire nominaux.
* essai à vide
Un essai à vide consiste à alimenter le transformateur sous sa tension primaire nominale U1n.
Des appareils de mesure permettent de mesurer :
* la tension primaire à vide U1v = U1n ;
* l’intensité efficace du courant primaire : I1v ;
* la puissance active absorbée par le primaire : P1v
* la tension secondaire U2v.
W A
V V
l1 -m.i2 l2 i2
R1 R2
u1 e1 e2 = m.e1 u2
transformateur parfait
Es Z2 U2
On désigne Z s par : Z s = Rs + j Xs
Rs est la résistance totale du transformateur ramenée au secondaire
Xs et la réactance totale du transformateur ramenée au secondaire
Rs et Xs sont données par :
Rs = m² R1 + R2 Xs = ( m² l1 + l2 ) ω
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W A
La tension appliquée à l’entrée est une tension U1cc, tension primaire de court circuit, très
réduite devant U1n. le secondaire est court circuité.
Le wattmètre mesure P1cc, l’ampèremètre mesure I1cc. On alimente de façon à ce que le
courant I1cc soit très proche du courant nominal I1n.
La puissance active messurée est principalement une puisance dissipée par effet Joule dans
le primaire et le secondaire. En effet, en court circuit, le courant secondaire I2cc est égal à m I1cc et
n’est donc pas nul.
P1cc = R1 I12cc + R2 I22cc = C
Puisque I12cc = m² I 22cc , C = R1 m² I 22cc + R2 I 22cc , soit :
C = P1cc = Rs I22 cc
L’essai en court circuit permet également de quantifier l’impédance vue du primaire :
U1cc
Zp =
I1cc
Or Zs est donné par : Zs = m² Zp, d’où :
U1cc
Zs = m²
I1cc
Il est possible alors de déterminer Xs par la relation :
Xs = Z 2s − R 2s