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BUNDI
Gare de New Delhi. Porteur
d’ombre, sari orange et vendeuse
de légumes. Le voyageur n’arrive
pas à y croire, les quais des
gares sont saturés mais c’est
un maelstrom qui possède sa
propre logique et tout glisse,
tout passe.
[Bundi]. Ici, la lumière du
matin est douce. Premier
chai au Radjasthan. À 7:00
AM, il ne faut pas pousser, la
plupart des indiens ne sont
pas dans la rue. Les cochons
du coin, plutôt des sangliers,
vagabondent en fouissant les
fossés. Le garçon qui aère le
chai a des gestes très élégants.
C’est une procession régulière
de vaches qui viennent humer
le même tas de déchets
sans trouver quelque chose
à leur goût. Une femme en
sari multicolore nettoie avec
son balai de branchages
les détritus de la veille, les
mets en tas puis y met le
feu. Un tracteur s’arrête et
deux enfants descendent de
la remorque chargée à bloc
de briques orangées et font
la lecture du quotidien au
conducteur qui, concentré et
ravi, ne semble pas savoir lire.
Tout le monde m’a dit good
morning welcome sans rien
demandé. J’ai toujours répondu
avec grand plaisir. Thank you
miss or sir, have a good day.
Les gardiens des troupeaux de buffles, nombreux aux alentours, se protègent du soleil aux mêmes
endroits que 3000 ans plutôt étaient peints des signes abstraits (en haut à gauche) peut-être un des
chaînons manquants entre image et écriture.
Pas de Rajasthan sans palais de Maharadjah. Celui de Bundi est
gigantesque et surplombe le « village » saturé de maisons peintes
en bleu. Suraj Sumer, un jeune homme passionné d’histoire et
d‘architecture vérifie consciencieusement les tickets mais il n’y a
pas grand monde. Suraj travaille ici depuis presqu’un an, sans un
jour de vacances. Le dessinateur vient trois jours de suite, pour un
grand dessin A2. Il fait corps avec le bâtiment et les éléments, le
soleil dur, l’ombre tiède, la pierre chaude.
Le dessinateur découvre qu’il est vanné et incapable de produire
autre chose que des images de pacotille.