Вы находитесь на странице: 1из 42

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

CONSEIL REGIONAL CENTRE

COMMISSION DE LA FORMATION ET DES STAGES

THEME

LA TENUE DE LA COMPTABILITE

ETABLI PAR :

Mr. AKKOUCHE Mohamed Amine


E-mail : akk-amine@hotmail.com
EXPERT COMPTABLE
STAGIAIRE

1
Index
Introduction.

Première partie : La comptabilité générale et ses dimensions.

Chapitre I : l’Entreprise.

1- Définition de l’entreprise.
2- Les fonctions de l’entreprise.
3- La diversité des entreprises.
4- Les principaux documents circulant dans l’entreprise.

Chapitre II : La comptabilité générale et principes fondamentaux.

1- Historique de la comptabilité.
2- Définition de la comptabilité.
3- Domaine d’application de la comptabilité.
4- Les objectifs et le rôle de la comptabilité.
5- L’utilité de la comptabilité.
6- Les principes comptables
.

Deuxième partie : Le caractère obligatoire de la comptabilité générale.

Chapitre I : Le plan comptable nationale et les différentes obligations et les


livres comptables.

1- Le plan comptable national.


- Structure du PCN.
- Fonctionnement des comptes.
2- La nature des obligations.
- Les obligations légales.
- Les obligations fiscales.
3- les instruments comptables
. - Le journal général.
- Le grand livre
- La balance
- Le livre d’inventaire.
- Le livre de paie.
4- Les documents de synthèse.
- Le bilan.
- Le compte de résultat.

2
- Les annexes.

Chapitre II : Les travaux et les systèmes comptables.

1- La nature des travaux comptables.


- Organisation comptable.
- Ies documents de base.
- Le contrôle préalable.
- L’imputation :
- imputation sur les fiches spéciales.
- imputation sure grilles utilisées en comptabilité informatisé.
- Etablissement du bordereau récapitulatif.
- L’enregistrement comptable.
2- Visualisation des systèmes comptables.
1- Le système classique.
2- Le système de la comptabilité par décalque.
3- Le système centralisateur.

Chapitre III : Le système comptable informatisé.

1- Introduction.
2- Schéma simplifié d’une comptabilité informatisée.
3- l’utilisation de l’informatique dans une organisation comptable.
4- La structure organisationnelle de système comptable informatisé.
- L’organisation de service informatique.
- la séparation des tâches incompatibles.
5- La nature des traitements :
- Traitement en temps réel.
- Traitement par lot.
- Mise à jour mémorisé.
- Traitement par extraction ou par changement des données.
. 5- Les catégories des risques dans un milieu informatisé.
6- La sécurité d’informations et des communications.
7- Les avantages de l’informatique.

Troisième partie : Cas pratique (la tenue de comptabilité dans une entreprise).

Conclusion.
Bibliographie.

3
Introduction :

L’activité économique consiste à produire des biens et des services utiles et susceptibles d’être
vendus, cette production se déroule au sien des entreprises. Les facteurs de production
(travail, capital et matières premières) sont réunis au sien des sociétés par la volonté d’un
entrepreneur pour réaliser des profites.

Afin de contrôler les mouvements de fonds et de connaître à tout moment la situation


financière, l’entrepreneur dépose d’un outil qui est La Comptabilité.

Cet outil qui se considère comme un appareil d’information chiffré de l’entreprise, qui
consiste à enregistrer les mouvements de valeur et les transformations touchant le patrimoine
de l’entreprise.

Elle classe et analyse ces mouvements, puis elle réalise des regroupements et des synthèses,
afin de fournir des renseignements notamment aux services administratifs. Elle tient le rôle
d’instrument de gestion pour l’entreprise.

En raison de l’importance de la comptabilité, des différentes lois et principes ont été mettre en
place pour une bonne maîtrise et pour que les utilisateurs de cet outil soient dans le cadre
juridique et pour que la comptabilité joue son rôle dans l’entreprise.

A propos de la méthodologie, je deviserai ce rapport en deux parties, la première partie


contenant deux chapitres le premier définie l’entreprise et présente la diversité des entreprises,
et le deuxième montre une présentation générale de la comptabilité, historique, définition,
objectifs….

La deuxième partie contenant trois chapitres, le premier exhibe le plan comptable national et
les obligations juridiques et aussi les instruments comptables, chaque instrument avec un tracé
simplifié. Le deuxième chapitre expose les travaux et les différents systèmes comptables (le
système classique, système par décalque et le système centralisateur).

Et j ai réservé le troisième chapitre au système comptable informatisé en raison de son


importance dans la situation actuelle. Il présente la structure de système informatisé et les
différents traitements et ainsi les risques et les moyens de sécurité.

Enfin il y a la conclusion finale de ce rapport et l’appréciation du maître de stage.

4
Première partie : La comptabilité générale et ses dimensions.

Chapitre I : L’entreprise.

1. DEFINITION DE L’ENTREPRISE : Il n'existe pas de définition universelle de


l'entreprise. Elle dépend de l'approche que l'on choisit. Il existe trois types d'approche :

• L'approche économique

• L'approche sociologique

• L'approche systémique

a. l’approche économique : selon l'approche économique, l'entreprise est une unité de


production des biens et services destinés aux marchés de biens de consommation (grand
public) et aux marchés de biens de productions (les autres entreprises).
b. l’approche sociologique : selon l’approche sociologique, l’entreprise est composée de
3 acteurs principaux :

- apporteurs des capitaux.

- les dirigeants.

- les salariés.

Ces 3 acteurs ont des objectifs et des stratégies individuelles différentes. En effet, en ce qui
concerne les apporteurs de capitaux, leur logique est purement financière, ils recherchent
avant tout la rentabilité de leurs placements. Leur but est de garantir leurs gains et si possible
les augmenter.

En ce qui concerne les dirigeants, leur logique est la maximisation des performances de
l’entreprise, évaluées par la rentabilité économique des capitaux. Leur but consiste à garantir
leur place et à élargir leur pouvoir (capital et organisation).

En ce qui concerne les salariés, leur logique est l’épanouissement et la sécurité de l’emploi. Ils
ont pour but de garantir leur emploi, si possible en réalisant un travail intéressant dans de
bonnes conditions matérielles et psychologiques. La source de leur pouvoir est le savoir-faire.

c. l’approche systémique (l’entreprise en tant que système) : envisager une entreprise en


tant que système consiste à la considérer comme un ensemble organisé, composé de
différentes fonctions, services, individus en permanente interaction, ayant tous des objectifs.

L’entreprise en tant que système est ouverte sur son environnement externe, elle doit s’y
adapter en permanence pour sa survie et son développement. Les composantes de
l’environnement sont très diversifiées : technologie, social, culturel, juridique, économique,
politique, écologique, concurrence, clients, fournisseurs.

5
2. LES FONCTIOS DE L’ENTREPRISE :

- fonction administrative (prévoir, organiser, commander, coordonner et contrôler).

- fonction technique de production.

- fonction comptable.

- fonction commerciale (achat, ventes).

- fonction financière.

- fonction de sécurité.

3. LA DIVERSITE DE L’ENTREPRISE : les entreprises peuvent être classer selon


plusieurs critères.

a. classification par activité :

- entreprise commerciale : activité consistant à acheter des biens pour les revendre sans
transformation.

- entreprise industrielle : activité de transformation de matières premières et de vente des


produits finis (ou semi-finis), elle appartient au secteur secondaire, celui de la transformation.

- entreprise artisanale : activité civile de production ou de transformation faites à pied


d'œuvre. Le plus souvent, il s'agit de métiers du bâtiment et les entreprises emploient moins
de 10 salariés.

- entreprise agricole : Elle produit des biens agricoles (céréales, légumes, bois, bétail, ..) et les
vend.

- entreprise de pêche : Elle pêche du poisson et le transforme dans le but de le revendre.

- société de services : Elle revend un travail sans fabrication d’objets physiques.

b. classification par statut juridique :

Le classement selon la forme juridique est considéré comme la réponse à une double
question.

- qui possède l’entreprise ?

- dans quel but la possède –t- on ?

A partir de ces deux question en peut distinguer trois formes des entreprises :

b. 1. Les entreprises individuelles : elles sont possédées par un seul individu dans le but de
réaliser le maximum de bénéfice.

6
b. 2. Les entreprises sociétaires : elles sont possédées par plusieurs personnes qui mettent en
commun leur biens ou services ou les deux à la fois en vue de réaliser le maximum de
bénéfice ou subir une perte éventuelle.

b. 3. les entreprises publiques : elles sont possédées totalement ou partiellement par l’état dont
le but n’est pas toujours de réaliser le maximum de profit mais aussi la recherche de l’intérêt
général.

Selon le code de commerce algérien on peut distinguer :

- Les sociétés au nom collectif SNC.

- Les sociétés à responsabilité limitée SARL.

- Les sociétés par actions SPA.

4. LES PRINCIPAUX DOCUMENTS CIRCULANT DANS


L’ENTREPRISE :

- documents relatifs à l’achat et à la vente (bon de commande, bon de livraison et la


facture).

- documents relatifs au règlement (chèque, bon de caisse, virement, reçu).

- documents relatifs à la comptabilité (bilan, journal, grand livre, balance…..

Chapitre II : la comptabilité générale et principes fondamentaux.

1. HISTORIQUE DE LA COMPTABILITE :

Durant l’Antiquité, la comptabilité simple consiste à enregistrer d’une façon chronologique


les entrées et les sorties de matière (aujourd’hui on parlerait de flux réel) ou de numéraire
(aujourd’hui on parlerait de flux financier).Cette méthode a été employée jusqu’au Moyen-
Age.

Durant le Moyen Age, le développement du crédit oblige les commerçants italiens à


développer ce que l’on a appelé la « comptabilité en partie double ». C’est vers la fin du XIII
ème siècle, que les commerçants commencent à utiliser cette technique (exemple : les livres
de comptes de la Casa di Bonsignori de Sienne).

Au cours du XIV ème siècle, Francesco de Marco Datini (1335-1410) et les Masari de Gênes
tiennent des registres de comptes dans lesquels apparaît le compte de « profits et pertes ».

La découverte de l’imprimerie (environ 1440, Gutenberg) va permettre la naissance de la


comptabilité moderne : en permettant la diffusion et la généralisation des règles à travers

7
l’Europe, elle favorisera la formalisation au cours du XIXe siècle de nombreuses méthodes
comptables de tenue de livres utilisés encore aujourd’hui.

2. DEFINITION DE COMPTABILITE :

La comptabilité générale est une technique permettant de codifier et de conserver une trace
des opérations et des actes faits par un commerçant ou une entreprise à travers un langage
conventionnel dans le cadre de son activité pour mesurer les conséquences de ces actes sur
l’évolution de patrimoine. Elle permet ainsi de produire des informations adaptées aux
différents utilisateurs.

Informations adaptées
Informations brutes (factures, (comptes annuels
Comptabilité
pièces de banque.. etc) déclarations.. etc)

La comptabilité est une discipline de synthèse : elle a ses sources dans les disciplines
économiques et juridiques et fournit les matériaux de base pour le contrôleur de gestion et
l’analyste financier. Elle a également ses propres règles et sa propre logique.

3. DOMAINE D’APPLICATION DE LA COMPTABILITE :

La comptabilité générale intéresse particulièrement les entreprises du secteur économique à


vocation commerciale, industrielle ou de services, dont l’activité consiste à vendre, produire,
fabriquer, transformer, extraire, transporter, assurer des services etc… .Les entreprises
peuvent être publiques, privées ou mixtes, selon qu’elles appartiennent à l’Etat, à des
particuliers ou à la fois à l’Etat et à des particuliers.

4. LES OBJECTIFS ET LE RÔLE DE LA COMPTABILITE :

Selon le code de commerce, les comptes annuels doivent :

- Etre réguliers et sincère.

- Donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de


l’entreprise.

Le rôle de la comptabilité est multiple :

- Permettre le contrôle.

- Fournir un moyen de preuve.

- Aider à la prise de décision.

- Est un outil de connaissance du résultat d’exploitation.

- Elle permet de connaître l’évaluation de la situation patrimoniale.

8
- Elle fournit des informations à la comptabilité analytique.

- Elle est la base de l’analyse financière.

- Diagnostic économique et financier

- Une des sources de la Comptabilité Nationale.

- Instrument de régulation sociale.

5. L’UTILITE DE LA COMPTABILITE :

La comptabilité est une technique et un outil indispensable et utile à touts agents


économiques : consommateurs, entreprises, état, administrations, banques.

a. l’utilité pour les chefs d’entreprise :

- Orienter ses choix et ses décisions, mieux gérer.

- Faire des projections et des prévisions dans le temps et d’autres objectifs mentionnés ci-
dessus.

b. l’utilité pour les pouvoirs publics : les pouvoirs publics peuvent trouver dans la
comptabilité de l’entreprise :

- Les éléments de calcul des sommes qui sont dues au trésor de l’état au titre des impôts et
taxes à régler.

- Outil de jugement par les tribunaux de commerce.

c. l’utilité pour les partenaires de l’entreprise :

- Les employés cherchent à justifier un accroissement de leur revenu.

- Les associés tendent d’y découvrir l’évolution future des valeurs de leurs titres.

d. l’utilité pour les créanciers de l’entreprise :

- Pour les créanciers de l’entreprise, elle permet de faire le point sur la situation exacte de
l’entreprise et sa capacité de les rembourser.

- Pour les banquiers, elle permet de déterminer le niveau de crédit.

6. LES PRINCIPES COMPTABLES :

9
Les principes et les conventions comptables, très généralement communes aux comptabilités
des différents pays, apportent des réponses générales à des problèmes larges. Nous en
distinguerons trois types :

a- les principes liés au temps,

b- les principes liés à l'impératif de lisibilité par des tiers,

c- les principes d'évaluation en valeur monétaire.

a. Les principes liés au temps :

a. 1. Le principe de séparation ou d’indépendance des exercices :


La vie de l’entreprise est découpée en périodes de 12 mois, appelées « exercices »
comptables. Chaque exercice contiendra uniquement les produits d’exploitation et les charges
d’exploitation qui trouvent leur origine dans cette période. Donc ces produits et ces charges
sont comptabilisés au fur et à mesure qu’ils sont acquis ou qu’elles sont engagées et non lors
de leur encaissement ou de leur paiement.

Le compte de résultat récapitule les produits et les charges de l’exercice écoulé, sans tenir
compte de leur date de paiement ou de facturation.

a. 2. Le principe de continuité d’exploitations :


Le Code de commerce précise que pour l'établissement de ses comptes annuels, le
commerçant ou l’entreprise est supposée poursuivre indéfiniment ses activités. Ce principe,
qui justifie le report de certains produits et charges sur les exercice ultérieurs.

De ce fait, les actifs sont évalués sur la base de leur valeur d’utilité et non pas de leur valeur
liquidative. Ainsi, une machine peut n’avoir aucune valeur de revente sur le marché de
l’occasion (valeur liquidative nulle) mais apparaître pour une valeur positive au bilan de
l’entreprise dans la mesure où elle est toujours utilisée en production (valeur d’utilité
positive).

a. 3. Le principe de l’intangibilité du bilan d’ouverture :

Selon ce principe, le bilan d'ouverture d'un exercice est identique à celui de clôture de
l'exercice précédent : si l'on s'aperçoit que des charges ou des produits ont été oubliés lors
d'exercices précédents, il faudra effectivement les prendre en compte dans le compte de
résultat de l'exercice en cours au lieu de se contenter de corriger son bilan d'ouverture.

b. Les principes liés à l’impératif de lisibilité par des tiers :

Les documents comptables sont essentiellement destinés à des lecteurs externes à l'entreprise
qui doivent pouvoir compter sur une certaine stabilité des définitions et des méthodes, sur un
niveau de détail suffisant de l'information et sur l'existence d'informations adaptées à une
bonne compréhension des comptes.

b. 1. Le principe de preuves formelles :

10
Toute écriture comptable doit être appuyée par des documents justificatifs (selon l’article10
de l’arrêté du 23 juin 1975 relatif aux modalités d’application du PCN), afin de faciliter la
vérification des faits enregistrés.

.b. 2. Le principe de permanence des méthodes :

L’entreprise doit conserver les mêmes méthodes d’évaluation et de comptabilisation d’un


exercice sur l’autre afin d’assurer la comparabilité des comptes annuels. Les changements ne
sont possibles qu’en cas de changement exceptionnel dans l’activité de l’entreprise ou dans le
but de fournir une meilleure information (méthode préférentielle). Ils doivent être justifiés
dans l’annexe.

b. 3. Le principe de non compensation :

Ce principe interdit d'opérer des compensations entre les postes de l'actif et ceux du passif ou
entre les postes de charges et ceux de produits, et exige une évaluation séparée des divers
éléments.

b. 4. Le principe de sincérité :

Le principe de sincérité exige que les documents comptables révèlent aux tiers toutes les
opérations jugées importantes, toutes les informations susceptibles d'avoir une influence sur
leurs évaluations et leurs décisions, et la comptabilité doit être conforme à les règles et
procédures en vigueur et donner une image fidèle a la situation de l’entreprise.

c. Les principes d’évaluation :

c. 1. Le principe de coût historique :

Les éléments figurant au bilan de l’entreprise sont inscrits au coût évalué au moment de leur
entrée dans son patrimoine, sans tenir compte de l’inflation ultérieure.

Certains éléments du patrimoine de l’entreprise peuvent être réévalués (les bâtiments, les
terrains…).

c. 2. Le principe de prudence :

L’entreprise ne doit pas reporter sur les exercices futurs, des incertitudes présentes
susceptibles de diminuer son patrimoine ou son résultat. Ainsi, à la date de clôture des
comptes, en cas d’existence d’un risque d’appauvrissement de l’entreprise (exemple : procès
en cours) celle-ci doit comptabiliser une charge sans attendre la réalisation effective du risque.
En revanche, s’il existe un espoir de gain futur, il faut attendre que sa réalisation soit certaine
pour le comptabiliser.

La comptabilité anticipe toute perte probable, dès que cette perte est envisagée.

Elle ne tient pas compte de profits, même probables, avant qu'ils ne soient réalisés.

Deuxième partie : le caractère obligatoire de la comptabilité générale.

11
Chapitre I : le plan comptable national et les différentes obligations et les
livres comptables.

1. LE PLAN COMPTABLE NATIONAL :

Le plan comptable est l'ensemble des règles d'évaluation et de tenue des comptes qui constitue
la norme de la comptabilité. Le plan de comptes, c'est-à-dire la liste des comptes numérotés
est un des éléments du plan comptable.

Suivant l’ordonnance 75/35 du 29 avril 1975, l’application du plan comptable national est
rendue obligatoire en Algérie à partir du premier janvier 1976.

Ce plan permet à l’Etat de contrôler le développement de l’économie nationale grâce à


l’exploitation des renseignements communiqués sous une forme normalisée par la
comptabilité de chaque entreprise.

Il constitue un cadre général offrant par sa souplesse de très nombreuses possibilités


d’adaptation aux cas particuliers.

a. structure du PCN : selon le journal officiel de la république algérienne N° 19


(25/03/2009) la structure du PCN est basée sur la codification des comptes.

Les comptes sont regroupés en catégories homogènes appelées classe. Il existe deux
catégories de classe de comptes :

- des classes de comptes de situation.

- des classes de comptes de gestion.

Chaque classe est subdivisée en comptes qui sont identifiés par des numéros à deux chiffres
ou plus, dans le cadre d’une codification décimale.

Classe1 : compte des capitaux : cette catégorie regroupe les capitaux investis dans
l’entreprise de manière durable : les apports effectués par les associés (capital), la partie des
bénéfices conservés par l’entreprise (réserves), les emprunts à long terme effectués par
l’entreprise, etc ...

Classe2 : compte d’immobilisations : Une immobilisation est un bien destiné à servir de


façon durable à l’activité de l’entreprise : il ne se consomme pas au premier usage.

On distingue les immobilisations incorporelles (licences, marques, logiciels, …), les


immobilisations corporelles (bâtiment, mobilier, …) et les immobilisations financières (dépôt
de garantie versé, placements financiers à long terme…).

Classe3 : compte des stocks et encours : on distingue les stocks selon leur destination :
matières premières (biens destinés à être transformés au cours du cycle de production avant

12
d’être vendus), autres approvisionnements (biens destinés à être consommés au cours du cycle
de production), produits finis (biens déjà transformés au cours du cycle de production et
destinés à être vendus), marchandises (biens destinés à être vendus « en l’état », c’est-à-dire
sans transformation).

Classe4 : compte de tiers : cette classe regroupe les créances et les dettes vis-à-vis des tiers,
c’est-à-dire des personnes physiques ou morales avec laquelle l’entreprise est en relation : les
fournisseurs, les clients, les salariés, l’Etat et les organismes sociaux, …

Classe5 : comptes financiers : Cette classe regroupe la trésorerie de l’entreprise : les


placements financiers à court terme les comptes bancaires et la caisse.

Classe6 : compte de charges : on distingue :

- les charges d’exploitation (achats de produits, frais de personnel, loyer, …).

- les charges financières (intérêts payés sur les emprunts).

- les charges exceptionnelles (amendes, pénalités).

Classe7 : compte de produits : de même que pour les charges, on distingue les produits
d’exploitation (chiffre d’affaires, …), les produits financiers (intérêts reçus sur les
placements) et les produits exceptionnels (indemnité reçue, produit de la cession d’une
immobilisation).

Classe8 : compte de résultats : les comptes de résultats de l’activité d’exploitation ou de


transformation de l’entreprise.

Les classes 0,8 et 9 non utilisées au niveau de cadre comptable sont utilisées librement par les
entités pour le suivi de leur comptabilité de gestion, de leurs engagements financiers hors
bilan. Ou d’éventuelles opérations particulières qui n’auraient pas leur place dans les classes
1à7. (Art 312.3 journal officiel de la république algérienne).

Les classes de 1 à 7 sont subdivisées en :

- Comptes principaux à 2 chiffres.

- Comptes divisionnaires à 3 chiffres.

- Sous comptes à 4 chiffres et plus.

Exemple : Classe 2 immobilisations.

Compte principale 28 amortissements

Compte divisionnaire 280 amortissements des immobilisations incorporelles.

Sous comptes 2803 amortissements des frais de recherche.

13
Remarque : Il existe une certaine symétrie dans la numérotation des comptes qui permet de
faciliter leur utilisation (par exemple 66 = charge financière et 76 = produit financier). De
plus, le rang occupé par certains chiffres signifie un certain ordre.

b. Fonctionnement des comptes :

Le compte est une fiche comptable qui représente un élément du patrimoine ou de l’activité de
l’entreprise. Il permet de suivre la valeur de cet élément (par exemple, le comte « caisse »
permet de connaître à tout moment le montant disponible en espèces). On distingue :

b. 1 Les comptes de patrimoine :

Ceux-ci peuvent porter sur des éléments « positifs » du patrimoine (matériel, stocks, argent en
caisse) mais aussi sur les éléments « négatifs » (dettes vis-à-vis des banques ou des
fournisseurs). Ils correspondent aux classes 1 à 5 du PCN sont regroupés au bilan.

- Les comptes de l’actif : (biens et créances). Sont débités des valeurs qui entrent dans le
patrimoine de l’entreprise, et sont crédités des valeurs qui en sortent.

- Les comptes du passif : (capitaux propres et dettes). Les comptes de fonds propres
augmentent au crédit et diminuent au débit. Les comptes de dettes fonctionnent de la même
manière que les comptes des fonds propres.

b. 2. Les comptes de gestion :

Qui portent sur des emplois ou des ressources définitifs, également appelés charges et
produits. Ils correspondent aux classes 6 et 7 du PCN et sont regroupés au compte de résultat.

Les comptes de charges forment la classe 6, et fonctionnent comme les comptes d’actif, c’est-
à-dire, ils augmentent au débit et diminuent au crédit.

Les comptes de produits forment la classe 7, augmentent au crédit et diminuent au débit.

2. LA NATURE DES OBLIGATIONS :

a. les obligations légales : L’enregistrement de toute écriture comptable fait appel à des
comptes. L’organisation de ces comptes est planifiée par le plan comptable national dont les
modalités d’application sont régies par l’arrêté du 23 juin 1975, qui stipule :

Article 4 : La comptabilité doit être suffisamment détaillée pour permettre l’enregistrement et


le contrôle des opérations effectuées par l’entreprise, ainsi que l’établissement des documents
de synthèse prévus à l’annexe II du présent arrêté.

Article 9 : La comptabilité est tenue en monnaie nationale, et suivant la méthode de la partie


double.

Article 12 : Indépendamment des registres ou document dont la tenue est obligatoire en


application des dispositions légales ou réglementaires, les entreprises doivent gérer les
comptes sous forme permettant de connaître la situation, reconstituer le contenu et d’établir
des balances périodiques.

14
Article 13 : Les livres ou documents comptables peuvent être tenus en la forme et par tous
moyens ou procédés appropriés, à condition que les données des registres auxiliaires ou
documents en tenant lieu, soient centralisés périodiquement dans un journal général d’une
part, et que le procédé utilisé confère un caractère de sincérité aux écritures comptables
d’autre part.

Article 14 : Les livres sont tenus avec soin et sans aucune altération. En cas de rectification de
l’écriture primitive, celle-ci doit rester lisible.

Article 15 : Les livres de comptabilité dont il sera tenu un répertoire et les pièces
justificatives, soigneusement classés doivent être conservés pendant dix ans au moins, à
compter de la date de clôture de l’exercice.

Article 16 : La date de clôture de chaque exercice est fixée au 31 décembre de chaque


année,… . Cette dérogation précisera la date de clôture de l’exercice et les documents que les
entreprises devront fourni à la fin de chaque année.

La tenue de la comptabilité juridiquement est prévue par le code de commerce. A cet effet, la
tenue des différents journaux et livres ainsi que leur conservation est obligatoire à tout
commerçant quelque soit son activité, conformément aux articles 9, 10, 13 et 14 du code du
commerce, à savoir :

Article 9 : « Toute personne physique ou morale, ayant la qualité de commerçant, doit tenir
un livre journal enregistrant jour par jour les opérations de l’entreprise ou récapitulant au mois
mensuellement, les résultats de ces opérations à la condition de conserver, dans ce cas, tout
document permettant de vérifier ces opérations jour par jour. »

Article 10 : « Elle doit également faire tous les ans un inventaire des éléments actifs et passifs
de son entreprise et arrêter tous ses comptes en vue d’établir son bilan, et le compte de ses
pertes et profits. Ce bilan et le compte (pertes et profits) sont copies sur le livre
d’inventaire… »

Article 13 : « les livres de commerce régulièrement tenus peuvent être admis par le juge pour
faire preuve entre commerçants pour faits de commerce. »

Article 14 : « les livres de commerce que les personnes sont obligées de tenir et pour lesquels,
elles n’ont pas observé les formalités ci-dessus prescrites, ne peuvent être représentés ni faire
foi en justice, aux profit de ceux qui les ont tenus sans préjudice de ce qui est régi au livre des
faillites et banqueroutes. »

b. les obligations fiscales : L’impôt est déterminé par voie légale ou réglementaire régie par
les codes des impôts. L’instrument technique auquel fait appel l’Etat pour la détermination de
la valeur de certains impôts, est la comptabilité.

A cet effet, le code des impôts prend des dispositions légales, réglementées sous des articles
qui incitent à la tenue de la comptabilité.

Article 20 : « Les personne citées à l’article 17 doivent détenir une comptabilité régulière
conformément aux prescriptions de l’article 152. Ils sont tenus de la présenter, le cas échéant

15
à toute réquisition des agents de l’administration fiscale conformément à la réglementation en
vigueur. »

Article 27 :« Les contribuables soumis au régime du forfait doivent tenir et présenter à toute
réquisition de l’administration fiscale, un registre coté et paraphé par les services fiscaux,
récapitulé par année, contenant le détail de leurs achats appuyé des factures et de toutes pièces
justificatives.
En outre, ils doivent également tenir dans les mêmes conditions, un registre coté et paraphé
contenant le détail de leurs ventes. De même les contribuables exerçant une activité de
prestation sont tenus d’avoir et de communiquer à toute réquisition de l’administration fiscale,
un livre journal suivi au jour le jour et représentant le détail de leurs recettes
professionnelles. »

3. LES INSTRUMENTS COMPTABLES :

a. Le journal général :

Le journal est un registre comptable ou le commerçant enregistre, par ordre chronologique,


les opérations qu'il effectue dans le cadre de l'exploitation de son commerce.

La tenue du journal correspond à un besoin de classement chronologique des faits


comptables.

Tenir le journal est l'aune des contraintes de la comptabilité, une obligation légale.

La tenue du journal fournit un élément de contrôle des enregistrements comptables.

a. 1. La disposition impérative du journal :

Le journal est un registre obligatoire de tout système comptable (article 9 du code de


commerce).

- Il est coté c'est à dire que les folios en sont numérotés et chaque feuillet est paraphé par le
tribunal.

- Il est tenu chronologiquement, sans blanc ni altérations d'aucune sorte.

- Il est donc interdit d’arracher des feuilles, de laisser du blanc, de porter des inscriptions en
marge, de faire des ratures, d’effacer au grattoir, à la gomme, ou avec un effaceur.

a. 2 Tracé du journal : une écriture au journal comprend:

- La date de l'opération

- Les numéros et les intitulés des comptes débités et crédités

- Les sommes ventilées en deux colonnes, une colonne correspond aux débits des comptes,
l'autre colonne correspond aux crédit des comptes.

16
- Le libellé: les opérations à enregistrer sont en général matérialisées pour le comptable, par
des documents. Chaque écriture est appuyée d'une pièce justificative datée et susceptible
d'être présentée à toute demande.

Date

Montants
N° du ou Comptes débités débits
des
comptes
débités Montants
N° du ou Comptes crédités crédits
des
comptes
crédités

Libellé précis et concis.

Remarques :

- L'article au journal peut être simple ou composé

-L'article est simple lorsqu'il y a un seul compte à débiter et un seul compte à créditer

-L'article est composé lorsqu'on débite un ou plusieurs comptes et on crédite un ou plusieurs


comptes

- Le libellé est placé en fin d’article. Le journal est totalisé à la fin de chaque page. Ces totaux
sont inscrits de nouveau au début de la page suivante. Le total de colonnes débit doit être
égale à celui de la colonne crédit.

- Le journal général peut enregistrer, périodiquement (généralement en fin de mois), les totaux
des journaux auxiliaires.

a. 3. L’utilité du journal général :

- La loi a rendue obligatoire le journal à une fin bien précise: le journal, quand il est tenu
selon les prescriptions légales, est un instrument de preuve en justice.

- Le juge peut en exiger communication. Le commerçant qui présente un journal conforme


aux exigences du code de commerce peut l'utiliser contre tout litige.

17
- L'inscription des faits comptables dans un ordre chronologique ne permet pas au comptable
d'intercaler une opération supplémentaire entre deux écritures pour éviter toute fraude de ce
genre, le journal est tenu sans laisser de Blanc.

- Il met en évidence l’analyse comptable de chaque journal auxiliaires et le grand livre


général.

- Comme les débits doivent équilibrer les crédits, un contrôle arithmétique pourra être
effectué par l'addition de chaque colonne du journal.

b. Le grand livre :

Le grand-livre reprend pour chaque compte ouvert par l’entreprise, il regroupe par nature,
l’ensemble figurant au journal, mais qui n’a pas besoin d’être coté et paraphé.

Sur le grand livre sont portées les écritures du livre journal ventilées par comptes et selon le
plan de comptes de l’entreprise.

Il se présente la plupart du temps sous la forme d’un classeur dont chaque page ou fiche
correspond à un compte ouvert par l’entreprise

Le comptable portera dans les comptes du grand livre toutes les opérations enregistrées au
journal.

b. 1. Présentation du grand livre : La tenue des comptes de grand-livre peut être effectuée de
différentes manières, dans ce qui suit on va représenter le tracé d’un compte de grand-livre
comme suit :

Débit Numéro et désignation Crédit


Date Libellés Sommes Date Libellés Sommes
Total fin mois de… Total fin mois de …
Débits de mois… Débits de mois …
Total fin mois de… Total fin mois de …
Remarques :

Les écritures passées au journal général sont reportées fidèlement aux comptes du grand livre.

Lorsqu’un compte soldé ne doit plus recevoir de nouvelles inscriptions on procède à sa


fermeture. Dans ce cas, on totalise les débits et les crédits du compte qui doivent être égaux.
Ces totaux sont inscrits sur une même ligne et soulignés d’un double trait.

Pour arrêter un compte, il faut faire apparaître ses totaux et son solde dans le compte lui-
même. Tous les comptes qui doivent fonctionner ultérieurement sont arrêtés en fin de période.

Pour procéder à la réouverture d’un compte, après l’avoir arrêté, on inscrit son solde au débit
s’il est débiteur ou au crédit, s’il est créditeur.

18
c. La balance :

La balance des comptes est un tableau donnant à une date déterminée, la liste de tous les
comptes classés, selon le PCN, avec pour chacun d’eux :

- Le total des sommes portées à son débit

- Le total des sommes portées à son crédit

- Le solde, débiteur ou créditeur

La balance est donc un document comptable périodique.

c. 1. Tracé de la balance :

Balance au :……..

Numéros de Désignations Sommes Soldes


comptes débit crédit débiteur créditeur

________ _________ __________ __________


Totaux

Remarques :

La balance des comptes n’est pas un document obligatoire mais un moyen de contrôle.

Totaux débit et crédit de la balance doivent correspondre aux totaux du journal général et ils
sont égaux entre eux.

La balance doit être équilibrée, c'est-à-dire que le total des débits doit être égal au total des
crédits (ou le total des soldes débiteurs doit égaler le total des soldes créditeurs). Cet équilibre
permet de vérifier que les opérations ont été correctement enregistrées (en respectant le
principe de la partie double).

c. 2. L’utilité de la balance : elle a un double rôle

- C’est un instrument de contrôle des enregistrements.

- C’est un instrument de gestion.

19
Instrument de contrôle :

- Total des débits inscrits dans les comptes = Total des crédits inscrits dans les comptes.

- Totaux de la balance = Total du journal.

- Total des soldes débiteurs = Total des soldes créditeurs.

Instrument de gestion : la balance renseigne sur :

- La situation de l’entreprise.

- Les éléments de résultat.

d. Le livre d’inventaire :

Le livre d'inventaire est un registre obligatoire qui regroupe les donnés d’inventaire et les
éléments d’actif et de passif en quantité et valeur et sur lequel sont transcrits les documents de
synthèse (bilan, compte de résultat, annexe).

Toute société doit reporter les quantités et les valeurs des éléments d'actif et de passif dans le
livre à la date de l’inventaire.

Le livre d'inventaire est suffisamment détaillé pour justifier le contenu de chacun des postes
du bilan.

d. 1. Tracé du livre d’inventaire :

N° des Noms des Capitaux Soldes


comptes comptes

Débit Crédit Débit Crédit

Totaux

Remarques :

- Le livre d’inventaire doit être cotés et paraphés par le tribunal de commerce.

- Le livre d'inventaire doit être mis à jour au minimum une fois par an.

- Le livre d'inventaire doit reprendre une description simple mais précise du bien concerné, et
surtout indiquer la valeur comptable du bien mentionné.

20
- La valeur comptable d'un bien est sa valeur réelle au jour de son inscription dans le livre
d'inventaire, en tenant compte de son état d'usure ou d'obsolescence.

- Si un bien n'a plus de valeur, soit parce qu'il est trop âgé ou obsolète, mais encore en état
d'usage (un ancien véhicule, un ancien ordinateur), il est encore repris dans le livre
d'inventaire, mais pour une valeur nulle.

e. Le livre de paie :

C’est un document qui englobe tous les bulletins de paye des travailleurs à chaque période de
paye, l’entreprise comptabilise les totaux mensuels du livre de paye sur lequel chaque ligne
correspond à un bulletin de paye. Il doit être coté et paraphé par le tribunal.

e. 1. Tracé de livre de paie :

renseignements Traitements Retenus Net


de travailleur Eléments du salaire de base Divers
Nom et prénom

Garde

Situation familiale

Sal de base

Ind. Expérience

Prime de poste

Prime service permanente

Prime salissure

Prime de rendement ind.

Total salaire de poste

montant

Désignations

Sécurité sociale

IRG

Oppositions sur salaires

Montant

CPT

Net à payer
Totaux

4. LES DOCUMENTS DE SYNTHESE :

a. le bilan :
Le bilan est un état financier de synthèse qui regroupe les éléments actifs et passifs du
patrimoine de l’entreprise. Il est aussi un document comptable que chaque entreprise doit
produire au moins une fois par an, il doit obéir à des normes de présentation légales.

Il est composé de deux parties :


- l’actif, qui présente ce que l’entreprise possède : machines, stocks, créances, caisse, etc ...
- le passif, qui présente d’une part ce que l’entreprise doit (dettes envers ses banquiers, ses
fournisseurs, etc …), et d’autre part ses fonds propres (apport en capital et bénéfices
accumulés).

Présentation simplifiée d’un bilan :

21
ACTIF PASSIF

ACTIF IMMOBILISE CAPITAUX PROPRES


Immobilisations incorporelles Capital
Immobilisations corporelles Réserves
Immobilisations financières Résultat de l’exercice
ACTIF CIRCULANT DETTES
Stocks Dettes financières
Créances Dettes d’exploitation
LIQUIDITES
Banque
Caisse

TOTAL ACTIF TOTAL PASSIF

Remarques :

-Le Bilan décrit de deux façons différentes les mêmes richesses c’est à dire que les richesses
qui se trouvent au Passif sont représentées autrement dans l’actif d’ou l’égalité
ACTIF = PASSIF.

-Le bilan est une représentation des ressources et des emplois dont dispose une entité
comptable.

- L’égalité ACTIF=PASSIF doit êtres toujours vérifiée.

b. Le compte de résultat :

Le compte de résultat est l’état qui retrace la formation du résultat de l’exercice (bénéfice ou
perte).

Il récapitule les produits et les charges de la période et, par différence, détermine le résultat de
l’entreprise :

- bénéfice si produits > charges,


- perte si charges > produits.

Les produits sont les ressources générées par l’activité de l’entreprise : essentiellement ses
ventes.
Les charges d’un exercice sont les consommations nécessaires pour réaliser l’activité.

Présentation simplifiée d’un compte de résultat :

22
Produits d’exploitation (1)
Charges d’exploitation (2)

(1)-(2)= RESULTAT D’EXPLOITATION (I)

Produits financiers (2)


Charges financières (3)

(2)-(3)= RESULTAT FINANCIER (II)

(I)+ (II)= RESULTAT COURANT (III)

produits exceptionnels (5)


charges exceptionnelles (6)

(5)-(6)= RESULTAT EXCEPTIONNEL (IV)

Impôts sur les bénéfices (7)

(III)+ (IV)- (7)= RESULTAT DE L’EXERCICE

Remarques :
Il y a des opérations qui n’ont pas d’influence sur le compte de résultat et entraînent une
modification des emplois et des ressources (encaissement d’une créance client, apport en
capital, règlement d’une dette fournisseur, acceptation d’une traite).

c. les annexes :

c. 1. Tableau des mouvements patrimoniaux :

N° de Désignation des Solde au Mouvement des la période Solde à la


compte comptes Début ex fin ex
Débit Crédit Solde

c. 2. Tableau des investissements :

23
Désignation des Valeur au début Mouvements de l’exercice Valeur à la fin de
Investissements De l’exercice L’exercice
Acquisition Cessions / Virements
destruction internes

c. 3. Tableau des amortissements :

Désignation Valeur brute AMORTISSEMENTS Valeur nette


des des des
investissements investissements Antérieurs Dotation Reprise sur A la investissements
de investissements fin
L’exercice cédés de
l’ex

c. 4. Tableau des provisions :

Désignation Valeur PROVISIONS Valeur


brute des nette des
éléments Au début Dotation Utilisées reprise A la fin éléments
de l’ex durant l’ex

c. 5. Tableau des créances :

N° des Désignation des DELAI DE LEQUIDITE TOTAL


comptes comptes
Court terme Moyen terme Long terme

c. 6. Tableau des fonds propres :

24
N° des comptes Désignation des comptes Montant Total

c. 7. Tableau des dettes :

N° des Désignation des DELAI D’EXIGIBILTE TOTAL


Comptes comptes
Court terme Moyen terme Long terme

c. 8. Tableau des stocks :

N° des Désignation Solde au Mouvements de la période Solde à la


comptes des comptes Début de Fin de
pcn napr L’ex Débit Crédit Solde L’ex

c. 8. Tableau des consommations de marchandises matières et fournitures :

N° des comptes Désignation Montant

P.C.N N.A.P.R

c. 9. Tableau de détail des frais de gestion :

N° des Désignation exploitation Hors exploitation total


comptes

c. 10. Tableau des ventes et prestations fournies :

25
N° des Désignation des comptes Montants
comptes
Algérie exportations Total
pcn napr

c. 11. Tableau des autres produits :

N° des comptes Désignation Montant

c. 12. Tableau des résultats sur cession des investissements :

N° des Désignation Valeur Amortissement Valeur Prix de Résultat


comptes Des comptes D’actif pratiqués résiduelle cession
Plus Moins
value value

c. 12. Tableau des engagements :

Engagements reçus Montant Engagements donnés Montant

c. 13. Tableau des renseignements divers :

26
1. fons social :
a. nature des apports
- apports en numéraire
- apports en nature
Total

b. associes étrangers

Nom nationalité fons social souscrit

2. frais de transport :
- frais de transport sur achats
- frais de transports sur ventes
- autres frais de transport
Total

3. divers :
a. nombre d’employés
- algériens
- étrangers
Total

b. masse salariale versée


- personnel algérien
- personnel étranger
Total

c. nombre d’unités de l’entreprise

chapitre II : les travaux et les systèmes comptables.

27
1. LA NATURE DES TRAVAUX COMPTABLES :

a. L’organisation comptable :
L’organisation de la comptabilité fait appel à des pièces comptables à titre de support et à des
document comptables de synthèse, et se présente généralement comme suite (l’enregistrement
chronologique, Pièces justificatives, relation pièces et livres comptables, conservation des
pièces,).

b. Les documents de base :


Toute écriture comptable, quelle que soit sa nature se fait sur la base d’un document qui peut
être interne ou externe à l’entreprise. Les documents internes circulent dans l’entreprise et
sont généralement crées par elle. Des procédés définissent la nature et la forme de ces
documents dont nous pouvons citer à titre d’exemple :
- Les bons d’entrée des marchandises ou matières, les bons de sortie vers les fabrications qui
vont respectivement servir à mouvementer les comptes de stocks et de consommation ;
- Les états des salaires payés qui vont servir à la comptabilisation de la paie des salariés ;
- Les factures de ventes aux clients, qui vont permettre de mouvementer les comptes clients ;
- Les pièces de dépenses et recettes de la caisse ;
- Les chèques de toute nature (bancaire, postaux), etc.

Les documents externes proviennent des tiers. Nous pouvons citer à titre d’exemple :
- Les factures des fournisseurs.
- Les quittances d’électricité et de téléphone.
- Les quittances de loyer.

Ces documents représentent soit un flux réel soit un flux financier.


Il y a aussi des documents qui ne concernent pas les services comptables tels que les lettres de
réclamation pour retard de livraison reçue d’un client.

c. Le contrôle préalable :
Après avoir identifié les documents, un tri s’impose afin d’éviter l’omission ou le double
emploi d’une opération.
En ce qui concerne les documents destinés à l’achat de marchandises par exemple, la
vérification doit porter sur la concordance avec le bon de livraison ou le bon de commande,
sur les prix appliqués par rapport à ceux convenus, et l’exactitude du décompte de la facture.

d. L’imputation :
Le travail d’imputation dans les comptes doit être préparé, pour prévenir et éviter les erreurs.
L’imputation ou le travail de pré comptabilisation, consiste en un premier enregistrement
comportant au moins le compte débité, le compte crédité, le montant de l’opération.
Il y a plusieurs méthodes et techniques d’imputation, avec des documents différents.

d. 1. Imputation sur des fiches spéciales :


Ces fiches qu’on désigne, selon son tracé, par feuille d’imputation ou fiche de pré
comptabilisation ou grille d’imputation ou liasse d’imputation, selon le modèle suivant, à titre
d’exemple :

28
Fiche d’imputation
Date :…………………………… Opération :……………………………
…….. ……
Nature de la pièce :……………………
……...

N° des Comptes Débit Crédit


comptes

d. 2. Imputation sur grille utilisée en comptabilité informatisée :


Avec l’usage de l’informatique, le langage de la comptabilité devient essentiellement
numérique, résultant du système de codification comptable.
Les valeurs des codes y sont inscrites dans des cadres imprimés d’avance. Un exemple de
modèle :

Dates Références codificatio Montant Indiquer avec une


Code Numéro n croix la colonne
pièce convenable
débit Crédit

e. Etablissement d’un bordereau récapitulatif :


Les imputations peuvent être transcrites sur un bordereau récapitulatif, comportant des
colonnes qui permettent la totalisation des montants des opérations de même nature entraînant
un seul débit ou un seul crédit.

Exemple :

Récapitulation des factures de ventes.


Journée du :…………………………..
N° de Clients Débits crédit
facture
N° compte Noms des Montant T.V.A.
individuel clients hors taxes collectée

Totaux

f. l’enregistrement comptable :

Le mode d’enregistrement varie en fonction des systèmes (classique, centralisateur,…). Le


point de départ des enregistrements comptables est constitué par les pièces justificatives où

29
documents de base, puis leur imputation. Dans cet ordre d’idée, et dans la mesure où les
opérations sont multiples et différentes, il est préférable de ventiler le journal en plusieurs
journaux auxiliaires. Ces journaux sont spécialisés dans chaque type d’opérations effectué par
l’entreprise.

Exemple :
* journal auxiliaire de vente de marchandises.
* journal auxiliaire de stocks.
* journal auxiliaire de paie.
* journal auxiliaire de caisse.
* journal auxiliaire des opérations diverses.

Le genre et le nombre des journaux auxiliaires différent d’une entreprise à une autre selon la
nature de l’activité de l’entreprise (commerciale, industrielle).
Une fois les opérations enregistrées dans les journaux auxiliaires, une récapitulation
périodique (quinzaine, mois) est opérée dans un journal général, où chaque journal auxiliaire
est représenté par un seul livre récapitulatif.
Des reports du journal général au grand livre général sont ensuite effectués, ce qui permet
l’établissement d’une balance générale des comptes.

2. VISUALISATION DES SYSTEMES COMPTABLES :

a. Le système classique (système de base) : dans ce système le chemin comptable est


constitué successivement du journal, du grand livre et de la balance.

Pièces justificatives
(Factures, bons, cheques, déclarations
bulletins de paye…)

Journal
Fonction d’enregistrement chronologique

Fonction d’enregistrement analytique Grand livre

Fonction de vérification Balance

Objectifs de régularité et sécurité Etat financiers


Et d’image fidèle (Bilan, compte de résultat, annexes,
tableau de financement…)

a-1. Avantages du système classique :


- Le système est simple, facilite la recherche d’une opération.
- Une analyse comptable de toute opération enregistrée
- Classement des opérations dans un ordre chronologique (par dates).

30
a-2. Inconvénients du système classique :

- Il en résulte des pertes de temps et des risques d’erreurs.


- La diversification des opérations comptables alourdit le journal et le grand livre.
- Le travail n’est pas divisé entre les différents services surtout quand il s’agit d’une grande
entité, l’opération devient plus complexe.

Pour éviter ces inconvénients m, l'entreprise peut tenir un brouillard de caisse et un brouillard
de banque.

b. Le système de la comptabilité par décalque :

b-1.description générale :
Elle consiste d’enregistrer simultanément une opération sur plusieurs documents, grâce au
papier carbone (ou à une autre technique de décalque), ce qui permet d’éviter les reports, qui
sont source d’erreur, et d’alléger le travail matériel.

On peut ainsi tenir à la fois :


Le journal générale et le grand livre.
Les journaux divisionnaires et les comptes individuels des tiers.

Ce procédé qui peut être mis en oeuvre à la main, a été la base d’utilisation des machines
comptables : il s’agissait des machines à écrire comportant des dispositifs d’introduction des
document et des organes de calcul (permettant en particulier d’effectuer des additions et des
soustractions).

b-2. Matériel utilisé :


Pour la mise en œuvre de ce système, l'entreprise devait disposer de la liste de matériels
suivants :

b-2.1. Les journaux partiels: Journaux reliés ou feuillets mobiles, les journaux partiels
reçoivent la comptabilisation séquentielle des opérations suivantes :
- achats,
- ventes,
- caisse,
- banques,
- opérations diverses.

b-2.2. La plaque métallique : C'est grâce aux dentiers de la plaque qu'on peut superposer les
comptes sur le journal de fond.

b-2.3. La règle magnétique : La pression exercée par la main en mouvement fait que les
dentiers de la plaque ne suffisent pas à une parfaite immobilisation du papier, une règle
magnétique vient alors bloquer le mécanisme et permettre un repérage facile entre les comptes
et les journaux.
b-2.4. Les fiches du grand livre : Quatre catégories de fiches sont utilisées dans les systèmes
par décalque :
- fiches clients, fiches fournisseurs, comptes de gestion et comptes de bilan.
b-25. Papier carbone et un boîtier (pour bonne conservation des fiches).

31
b-26. Le journal centralisateur.

b. 3 Avantages de système par décalque :


- La production d'une information à la fois synthétique et détaillée, rapide et fiable.
- Une meilleure division du travail.
- Gain de temps appréciable.
- Le travail de reports ainsi que les erreurs de reports sont éliminés
- Il est possible d’appliquer la technique à n’importe quelle organisation comptable.
b. 4 Inconvénients de système par décalque :
- Imperfection possible du chiffrage dans le document obtenu par le décalque manuel.
- Manque d’un certain nombre de contrôles.

c. Le système centralisateur :
Le système centralisateur présente donc un progrès par rapport au système classique. Bien
que dépassé par la généralisation de l'informatique.
Il consiste à répartir les écritures comptables selon l’importance sur plusieurs journaux
appelées «journaux auxiliaires ».
Il permet à plusieurs employés d’intervenir en même temps pour passer les opérations dans
les journaux intéressés, et de centraliser les écritures en fin de période dans le journal général.

c. 1.Pésentation de système centralisateur :

Pièces justificatives
(Factures, bon de commandes, chèques, déclarations, bulletins de paye….)

Journaux auxiliaires
Journal des Journal des Journal des Journal des Journal des ……………
Ventes Achats Règlements Encaissements O. diverses

Journal général

Grands livres auxiliaires Grand livre général


Grand livre Grand livre
Clients Fournisseurs

Balances auxiliaires Balance général


Balance clients Balance
fournisseurs

Etats financiers
(Bilan, comptes de résultat, annexes, tableau de financement…..)
Remarques :
-La centralisation des journaux auxiliaires dans le journal général doit être faite au moins
mensuellement.

32
- Techniques de centralisation doit être centralisé l'ensemble récapitulatif des mouvements de
chaque compte ouvert dans les journaux auxiliaires. Chaque journal auxiliaire fait l'objet
d'une ou plusieurs écritures au journal général.
- Si le journal des opérations diverses est tenu selon la même forme qu'un journal général,
toutes les écritures qui s'y trouvent sont portées au journal général.

c. 2. Avantage de système centralisateur :

- Les journaux auxiliaires permettent d’obtenir des renseignements constamment à jour sur de
nombreux comptes.
- La centralisation globale et périodique permet un gain de temps appréciable, parce que cette
centralisation au journal général est rapidement effectuée.
- L’ouverture de plusieurs journaux permet d’assurer une division du travail comptable, et de
responsabiliser les services.
- On évite d’expliquer les écritures de centralisations par des libellés détaillées, puisque les
renseignements utiles figurent dans les journaux auxiliaires.

c. 3. Inconvénients de système centralisateur :


- Risque de perdre des documents importants suite à leur circulation dans les différents
services.

Chapitre III : Le système comptable informatisé.

1. ITRODUCTION :

Avec le développement des technologies de l’information et de la communication, les


entreprises se sont massivement tournées vers l'utilisation des systèmes informatiques pour
tenir leur comptabilité. Ces technologies touchent de plus en plus les entreprises en Algérie.
En effet, ces dernières sont devenues de plus en plus informatisées beaucoup d’entre elles ont
mis ou sont en cours de mettre en place des progiciels de gestion intégrée.

Cette évolution de l’informatique, aussi bien au niveau du hardware que du software, et sa


pénétration dans tous les domaines de l’entreprise sont, sans doute, spectaculaire.
En effet, les systèmes informatiques actuels permettent de plus en plus :

• Une mise à jour et un partage des données en temps réel.


• Une intégration des systèmes d’information financiers et opérationnels.
• Des échanges économiques interactifs de l’entreprise, non seulement avec les clients, mais
aussi avec les fournisseurs (E-commerce).

2. SCHEMA SIMPLIFIE D’UNE COMPTABILITE INFORMATISEE :

33
Document de base Document d’imputation Saisie de l’écriture à partir d’un clavier

Impression des grands livres Impression des journaux auxiliaires


auxiliaires

Centralisation dans le journal général

Centralisation dans le grand livre général

Balance des comptes généraux

3. L’UTILISATION DE L’INFORMATIQUE DANS UNE ORGANISATION


COMPTABLE :

a. Plan des comptes de l’entreprise :


L'entreprise doit élaborer son plan comptable général codifié. Le code ainsi attribué à chaque
compte sera le seul critère d'analyse retenu par l'ordinateur.
- Les écritures sont classées en fonction du code qui leur est attribué.
- Ce plan des comptes n'est pas figé, l'entreprise peut le modifier.

b. Informatique avec tenue de bordereaux de saisie :


La saisie des informations par l'ordinateur peut se faire directement ou sur la base de
bordereaux de saisie. La présentation de ces bordereaux est très variable d'un système à un
autre. A titre d'exemple, voici l'organisation suivante :

Date Code Contre Libellés Divers ventilation


tiers partie
N° de désignation Montants Code Montant
pièce

c. Informatique saisie sans papier :


En pratique, la saisie informatique s'effectue directement sur écran, la sous-traitance ayant
pratiquement disparu.
La saisie directe sur écran à partir des pièces justificatives peut, selon la conception de
l'application informatique, donner lieu à une feuille d'imputation restituant chacune des
écritures saisies sur un support papier (généralement avec une numérotation séquentielle) à
attacher à la pièce justificative de base.

En l'absence d'une telle restitution, le comptable doit porter sur la pièce justificative saisie les
comptes mouvementés.

34
L’ordinateur doit restituer par journal divisionnaire un journal général présentant les écritures
saisies dans l'ordre chronologique, le total mensuel des mouvements de ce journal est porté
dans le journal général coté et paraphé.

Le transfert des écritures saisies peut aussi s'effectuer d'un ordinateur à un autre ordinateur ou
d'un site à un autre site (d'une ville par exemple ou d'un pays à un autre) sans papier par
simple transmission, via des lignes ou par satellite.

e. Informatique intégrée :

Une informatique intégrée est une informatique qui réalise la traduction automatique des
activités opérationnelles en écritures comptables.

Ainsi, les factures de ventes génèrent automatiquement les écritures du journal ventes. Il en
est de même de la paie, des entrées de matières ou produits en magasin, etc... Plus
l'informatique est intégrée, plus le travail comptable se trouve allégé et se déplace des tâches
pénibles vers les travaux de justification, d'analyse et de contrôle qui nécessitent plus de
qualification et font appel à plus d'intelligence.

Une intégration d’informatique allège les activités comptables mais fait appel à des mesures
de sécurité tant physique que logique très rigoureuses.

4. LA STRUCTURE ORGANISATIONNELLE DE SYSTEME COMPTABLE


INFORMATISE:

L’informatisation croissante des entreprises a des impacts sur la structure organisationnelle de


la société. Les principaux se résument dans ce qui suit :

a. L’organisation de service informatique :

La structure organisationnelle du service informatique couvre deux aspects :


- la place de la fonction dans la structure globale de l’entreprise.
- la structure interne du service informatique.

Ces deux volets dépendent de l’importance des traitements informatiques, du nombre de


personnes employées dans le service et des techniques de contrôle utilisées.

Ci-après, un organigramme d’une direction informatique importante :

Directeur du système d’information

35
thgh
Responsable Responsable Assistance Responsable Responsable Responsable télé
de sécurité d’exploitatio- aux système études et communication
-n utilisateurs développem-
Veille -ent
Administr- Support Help desk technologi- Architecture
-ateur de technique -que Méthodes
sécurité
Tableau de
Recette bord Ingénierie
Système de
base Groupe
Planification projet 1
ordonnancement Bureautique
Télé-
Traitement Groupe
Surveillance de projet 2
réseau Multimédia
performanc
e Administration
Equipe de salle et modalisation
(contrôle) des données

b. La séparation des tâches incompatibles :

la séparation classique des tâches dans un environnement non informatisé, n’est pas
totalement efficace dans un système informatisé, mais peut être renforcée par différents types
de logiciels destinés à limiter l’accès aux applications et aux fichiers. Il est donc
nécessaire d’apprécier les contrôles portant sur l’accès aux informations afin de savoir si la
ségrégation des tâches incompatibles a été correctement renforcée.

Les informations comptables et de gestion et les programmes d’application de l’entreprise


sont stockés sur des mémoires électroniques et accessibles à beaucoup de personnes au moyen
de terminaux. En l’absence de contrôle d’accès appropriés, les personnes ayant accès à des
traitements informatiques ou à des fichiers peuvent être en mesure de réaliser des fonctions
qui devraient leur être interdites ou de prendre connaissance de données sans y être autorisées
et sans laisser de traces visibles.
Signalons qu’au regard du système informatique, il existe trois types d’utilisateurs :

b. 1. les utilisateurs non autorisés : Il s’agit des intrus externes comme par exemple : les
pirates des systèmes (hackers) et les anciens employés. Des contrôles préventifs,
Particulièrement des contrôles d’authentification des utilisateurs, répondent à ce type de
risque. Des contrôles détecteurs complémentaires permettent de révéler les éventuels accès
réussis.

b. 2. les utilisateurs enregistrés : L’accès de ces utilisateurs devrait être limité aux applications
et aux données rattachées à leurs fonctions. Des contrôles préventifs pour ce type
d’utilisateurs se présentent sous forme de contrôle d’authentification des utilisateurs et
d’allocations de droits limités aux applications nécessaires à l’exécution de leurs tâches.

36
b. 2. les utilisateurs privilégié : Il s’agit de l’administrateur système, les développeurs, les
responsables de l’exploitation. Ces utilisateurs nécessitent des privilèges de système ou de
sécurité pour la réalisation de leurs travaux.

Par ailleurs, à l’intérieur du département informatique, si les fonctions incompatibles ne sont


pas correctement séparées, des erreurs ou irrégularités peuvent se produire et ne pas être
découvertes dans le cours normal de l’activité. Des changements non autorisés dans des
programmes d’application ou dans des fichiers peuvent être difficiles à détecter dans un
environnement informatique.
C’est pourquoi, des mesures préventives touchant en particulier le respect de la séparation des
fonctions principales de programmation et d’exploitation deviennent indispensables pour
assurer la fiabilité de l’information financière.
A titre indicatif, les dispositions suivantes devraient être respectées :

- Interdiction aux analystes fonctionnels et programmeurs de mettre en marche le système et


de l’exploiter.
- Interdiction aux programmeurs d’accéder aux environnements de production.
- Interdiction aux opérateurs d’effectuer des modifications de programmes ou de données.

5. LA NATURE DES TRAITEMENTS :


Les nouvelles technologies de l’information et de la communication influencent sur la
manière avec laquelle les transactions sont traitées. Le traitement inclut des fonctions telles
que la validation, le calcul, la mesure, l’évaluation, la synthétisation et la réconciliation.

Il existe plusieurs types de traitements. Les plus communément utilisés sont :

a. Traitement en temps réel (real time processing) :


Les différentes transactions sont saisies sur les terminaux, puis validées et utilisées pour
mettre à jour immédiatement les fichiers informatiques.
Ainsi, les résultats du traitement sont immédiatement disponibles pour toute interrogation ou
génération d’état.

b. Traitement par lot (batch processing):


Les transactions sont saisies sur un terminal puis soumises à certains contrôles de validation et
ajoutées à un fichier transactions contenant les autres transactions de la période. Selon une
périodicité définie, le fichier des transactions mettra à jour le fichier maître correspondant.

c. Mise à jour mémorisé (memo update) :


C’est une association du traitement en temps réel et du traitement par lot. En effet, les
transactions mettent immédiatement à jour un fichier mémo qui contient les informations
extraites de la dernière version du fichier maître. Ultérieurement, le fichier maître sera mis à
jour par un traitement par lot.

e. Traitement par extraction ou par chargement des données (uploading processing) :


Ceci consiste à transférer les données du fichier maître à un terminal intelligent pour
traitement ultérieur par l’utilisateur. Le résultat du traitement sera ensuite rechargé sur
l’ordinateur central du siège.

37
De nos jours, la majorité des systèmes opérationnels sont des systèmes à temps réel. Les
transactions sont traitées une fois produites, les informations sont mises à jour immédiatement
et les données figurant sur les fichiers sont changées avec les données de la nouvelle
transaction.

6. LES CATEGORIES DES RISQUES DANS UN MILEU INFORMATISE :

L’évolution des technologies de l’information et de la communication engendre pour


l’entreprise une panoplie de risques informatiques qu’elle est appelée à maîtriser.

Les documents financiers peuvent être modifiés et des transactions illicites peuvent être
engagées au nom de l’entreprise sans son consentement. L’interception et l’abus d’utilisation
des cartes de crédit ou des informations bancaires compromettent les intérêts du client de
l’entreprise. Des documents confidentiels peuvent être divulgués au public ou aux concurrents
de l’entreprise. Les droits d’auteurs, les marques et les brevets peuvent être violés. Mais aussi,
bien d’autres dommages peuvent toucher la réputation et la notoriété de l’entreprise.

Les risques informatiques sont de plusieurs ordres. Nous citons :

a. Les risques stratégiques :


Le sous emploi ou l’incapacité de suivre le rythme de mise en place des nouvelles
technologies de l’information et de la communication peut faire qu'une entreprise s'exclue
d'elle-même du groupe de partenaires que constitue son milieu professionnel concurrentiel.

b. Les risques techniques : Ces risques englobent les risques associés à la fonction
informatique ainsi que ceux rattachés aux applications et on peut distinguer :

b. 1. Les erreurs : Erreurs de saisie, de transmission des données, et d’utilisation des


informations (erreurs d’identification des documents informatiques, erreurs d’interprétation
du contenu d’un document informatique, document insuffisamment contrôlé, etc.)

b. 2. La malveillance :
- Utilisation non autorisée des ressources du système d'information pour :
- détournement de fonds,
- détournement de biens ou services matériels ou immatériels,

c. Les risques juridiques : Ces risques se rapportent au non respect de la réglementation en


vigueur (juridique, comptable et fiscale).
Il convient de préciser à ce niveau que la nouvelle technologie de l’Internet n’a pas encore ses
propres lois ni de précédents juridiques à grande échelle.

7. LA SECURITE D’INFORMATIONS ET DES COMMUNICATIONS DANS UN


MILIEU INFORMATISE :

38
Les nouvelles technologies de l'information et de la communication constituent un facteur
essentiel d'accroissement de la compétitivité et sont porteuses de bénéfices. Néanmoins, les
conséquences peuvent être catastrophiques si l’entreprise ne s’y conduit pas correctement en
matière de sécurité.
On peut distinguer les types de sécurité suivants :

a. La sécurité physique : La sécurité physique englobe les éléments suivants

- L’environnement : C’est un paramètre à la fois externe (milieu naturel et artificiel) et interne


(exemple : la structure du bâtiment et la situation des locaux administratifs) à l’entreprise.

- La pollution : Certains éléments sont susceptibles d’influencer la qualité de l’environnement


dans lequel fonctionnent les matériels et opère le personnel. Exemple : les vibrations, le
magnétisme, la température, les particules en suspension dans l’air, etc.

- La sécurité incendie.
- La sécurité dégâts des eaux.

- Le contrôle des accès : Ceci vise à protéger les cellules Etudes et Exploitation des entrées
intempestives et de la présence inutile de personnes extérieures au service. Elle vise aussi à
protéger les biens informatiques contre le vol et l’outil informatique contre le sabotage et
l’attentat.

- La fiabilité technique et énergétique : Ceci englobe la mise en place de dispositifs en vue de


réduire la fréquence des incidents matériels et d’en limiter la durée (alimentation électrique,
conditionnement d’air, etc.)

b. La sécurité des matériels et logiciels de base :

- L’acquisition et la maintenance des matériels : C’est l’ensemble des dispositifs nécessaires


pour garantir un fonctionnement du matériel sans incident.

- L’acquisition et la maintenance des logiciels de base : Ceci consiste en l’ensemble des


sécurités limitant et identifiant les altérations non autorisées du fonctionnement du logiciel de
base.
- Le système de secours : C’est l’ensemble de moyens matériels et organisationnels: destinés à
pallier la défaillance prolongée de l’outil informatique.
Donc il est important de mettre en place un plan de continuité des systèmes d’information.

c. La sécurité des données :

- L’administration des données : C’est l’ensemble des dispositifs destinés à préserver la


sécurité et la confidentialité des données et à veiller à la cohérence du système d’information.

- La conservation des données : Ceci englobe l’archivage et la sauvegarde. Par « données »,


on entend les fichiers, les programmes et la documentation.

d. La sécurité de la production : La sécurité de la production couvre les domaines suivants :

39
- La planification : Ceci englobe l’ensemble des mesures pour que le déroulement des travaux
se fasse dans l’ordre, afin d’assurer toutes les chances d’une production réussie.

- Le contrôle des entrées / sorties : Il s’agit de contrôler l’ensemble des données entrées et
sorties de l’entreprise et des traitements informatiques quels que soit leur origine, leur forme,
leur support et leur destination.

- Le traitement des applications : Il s’agit de l’ensemble des sécurités destinées à se prémunir,


essentiellement, contre les modifications erronées et non conformes des programmes utilisés
ainsi que contre les actions frauduleuses introduites dans le déroulement des travaux.

- La sous-traitance : C’est l’ensemble des sécurités assurant que les travaux réalisés chez le
sous-traitant sont convenablement sécurisés.

e. La sécurité des études et des réalisations :


Ceci consiste en l’ensemble des moyens assurant la sécurité de la maintenance (autorisation,
validation, etc.). Elle consiste aussi à assurer une communication appropriée entre les
informaticiens et les utilisateurs et à définir d’une façon précise la responsabilité de chacun.

f. La sécurité d’assurances :
La protection assurances se distingue des autres types de sécurité car elle correspond à une
indemnisation financière du préjudice subi.

En dehors des couvertures spéciales, les compagnies d’assurances couvrent les pertes
engendrées par deux grands types de dommages liés à l’informatique :

- Les dommages matériels dus à des événements accidentels à l’exclusion des pannes et des
erreurs quelles qu’elles soient.
- Les dommages immatériels : détournements, fraudes, escroqueries, sabotages immatériels.

8. LES AVANTAGES DE L’INFORMATIQUE :

Ce n'est pas par hasard que 80% des comptabilités se trouvent aujourd'hui informatisées. Si
l'informatique domine le travail comptable, c'est parce qu'elle offre des avantages qui sont
nettement supérieurs aux coûts qu'elle engendre.
Au nombre des avantages de l'informatique, il est possible de citer :

1- La rapidité d'élaboration des états financiers par la suppression des travaux de reports et
d'élaboration matérielle du grand-livre et de la balance générée automatiquement par la
machine. Certaines applications informatiques offrent la possibilité de générer les états
financiers et de faire des simulations.

2- La fiabilité arithmétique des systèmes informatiques.

3- Les facilitations des travaux de justification et d'analyse comptables.

4- La possibilité de partager le travail comptable.

5- La possibilité d'intégrer la génération des écritures comptables, ce qui allège


considérablement les travaux comptables.

40
6- La possibilité de confier à la machine les travaux de calculs difficiles et fastidieux
(actualisation des factures de vente à crédit, saisie multicritères - Quantité et prix dans la
méthode de l'inventaire permanent).

Le système d’information a une importance véritablement stratégique et nécessite une


organisation rigoureuse des procédures de sauvegarde et un pilotage efficace assurant le
respect de l'organisation et des procédures comptables. En outre, la gestion efficace de
l’information et des technologies associées est d’une importance critique pour le succès et la
survie d’une organisation.

Conclusion :

41
Ce thème aide à comprendre l’organisation et la pratique de la comptabilité comme
instrument technique et légal, et d’autre part pour donner une base initiale dans ce domaine.

Et aussi permet d’approfondir les connaissances liées à la tenue de la comptabilité, aux plans
juridique et technique.

Le contexte juridique fait comprendre que la comptabilité est régie par des dispositions
légales (code de commerce, code des impôts...) et réglementaires.

Le contexte technique fait comprendre que tous les systèmes ont des points commun (débit =
crédit), mais chaque système comptable a ses particularités, ses caractéristiques, ses avantages
et inconvénients.

42

Вам также может понравиться