Академический Документы
Профессиональный Документы
Культура Документы
01
U) \1 41Vn "'"""""
ou ~ •• ~
.....,.
~_
hiéroglyphes
les ~totues égyptiennes Por.roits. funéroi.es de
•
du Nouvel Empor. lo voix de. l'Egypte romoine
SIoI, lOyCIio dM hiéro91yphes MOTi.FrOfk; ,II,'Jlbr"
Lht""""", scrbc.l n (If Ba t "oberto ....OrtOPC'
o dl""",. "" dl) lWw" ft- dt. l "",.,.,e
ed, ,2007 -, ... op> 2005
59,00 €
- €
-
ranc- ar er
prés aVOir consacré un numéro des Cahiers de Science & vie aux origines de l'écri-
A ture, puis â celles des nombres et du calcul', nous nous devions naturellement de
traiter des langues. A dire vrai, le programme était alléchant. Remonter à la source des
mots revenait â s'intéresser â l'émergence de la culture et â son cheminement lointain, â
retracer les débuts du processus Qui allait conduire les populations humaines à se doter
d'une identité propre. Quand la chair se fit-elle verbe? Telle était donc la Question. Mais
il s'avérait a priori trés délicat de traiter de bout en bout de l' immatériel, d'aborder le ici
et maintenant » un concept sans limites temporelles et géographiques bien nettes. Sans
parler d'illustrer l'audible invisible. En matiére de casse-téte. nous étions servis. Mais aprèS
tout les chercheurs ne sont pas mieux lotis. Comment les linguistes et autres paléoanthro-
pologues accèdent-ils (ou pas) à des langues dont les derniers locuteurs se sont à jamais
tus? Comment sont-ils parvenus à en découvrir certaines QUI n'ont jamaiS été retrans-
crites ou dont les traces écrites se sont perdues? En faisant feu de tout bois. Quelques-uns
s'intéressent aux grands projets fédérateurs de ces « primo-interlocuteurs », Que sont
les premières traversées maritimes, parce Que leur réussite passe nécessairement par la
maîtrise d'un système de communication élaborè. D'autres examinent Chaque analogie,
chaque différence, chaque divergence entre les diverses langues actuelles, pour en re-
constituer la parenté éventuelle, l'ascendance et l'évolution. D'autres encore ménent des
études paléodémographiQues, génétiques, voire bactériologiques, pour déterminer les va-
riations d'effectifs et les migrations de peuples disparus, et reconstituer les échanges oraux
passés. La naissance de nouvelles langues s'observe aujourd'hui en direct. ou presque; on
fait même appel à des robots parlants.
En fin de compte, lI y a beaucoup à dire et à montrer .. . Devant tant de données, de Ques-
tions, d'hypothèses en lice, il a fallu faire des choix, tous discutables, tous assumés_ LB.
. ,es catoets œ5œnCp & VIP n'lOl PI n'l'l
EAHIERS
SCIENCE VIE
/.:l 't 1'1 r'1 Ir,
t:..lhtrl'/Jt· ,V h'nt"Y"
~\ LI(" rlI"l\OU' \,!lrI'lIUUdm
E PT I~ IBR!:: 2010
d",t/lfllln"ml'Iu .." trou,,. ,'n l~lI-'"
tH,., " t !"ntl' fW( Il'I'n'~~tn
ILinrt,·nlUf!'t~lW· lrl ' 1111\
1~1f1"'J Ju·'.:r \(P(I\IIIi1l(1n,.r ILU
ll'J""rltfmr dU 01 Ifi ~H If (/II jlU
Il'' Inll't1k'1 <;JI' bUt' "n
UNSW'IOOI! rom l JI rlKJn
JrllKln,'mrnl r.r /rIt' l'nt,.,. .k'u'
.ur t,·.~ ,. ~r1I'lJllJll'r" .It'
f.,htf'f'i
u " 'nJ,...., lJUmliOl ,,,,rU,"t11
"',J,trf'.SilL'''l' Hrll.'"P'
.. _- -
-_.-
---- ------
-
-----
.
_
---'--
- -
-_.
.. _..
LES •
1 58 > 1 ,
"
Les langues . e déli ent
1
,
de germa ins
MaœvaJenle
« Un projet
.. leI
..qu 'une .
traversec m3ntJIl1e ne POllI'éll t 79 > 1
élboutir ans langage » L puzzle de ongll1e
- fmeNIeW ae JeaII .Md(Ie HOmOefT par Je8(l.FrançOlS MOnOO{ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _UOneI CrOOS/Jfl
l ES~RS Of SClNCE&'<1f 7
lIelles. Herder note Qu'un homme
ne regarde pas lin mou on comme
un loup Le loup observe le mouton
avec son InStinct d'anrmal Il ne
conSidere pas sa prOie, ilia
L'homme lUI, se montre capable de
de ermlner Que le mouton est
• blanc. doux, laineux. et surtout
que c'eSt un animai QUI bêle
Ce son pradui par le mouton n'est
pas anecdo !Que Herder est
persuade Que les bruits du monde
ont donne les premiers èlements du
langage "L'arbre sera appelé le
BrUissant, le zephyr le Frer71lssanr, la
source le Murmurant . _Pour lUI, " Le
prooner vocaOulalfe était donc
forme de rous les btvltS du monde •.
MaiSIl eXiSte, des le XVIII" SièCle, une
autre apprOChe de rongllle du
langage. D'apparence plus
SCientifique, elle s'incarne dans un
penseur comme Court de Gèbehn
(1725-1784). " 1/ compare une
sol~antame de langues pour
conslrwre un dlCllonnalre de la
langue pnmflNe. Sa méthode,
comme celle des premiers
Imgulstes qUI SUIVront son exemple,
Avec les Lumières. on U l' siècle il nos Jours, Rousseau ne relre pas la parole au est Ires sommalfe . Il me! en
cesse de crOire à une la Question de l'onglne besoin Le langage suppose pour parallele des éléments grammati-
Iailgue OIlglnelle perdue
apres la construction des langues a connu de lUI de reconnaître en autrUi un caux, des rableaux de motS
de la Tour de Babel. multiples evolutlons Elle aUtre SOI-même, ce QUI se man/ - elemenralres MaiS ses apparente-
a, parfOIS, vu mettre en doute la este par la pitie ou par la passion ments SOnt SI etendus au'ils
vahdlte même de son objet MaiS Il decrrt lrols phases d'emergence perdef1t tou e slgmflcattOn. En
depUiS trente ans, après bien des du langage, en halson avec déflmwe, COUi Iml par ressembler
fluctuations, ce debat a retrouvé l'évolullon de la socleté. a cout ", explique Sylvain Auroux,
une ven able légrumrté SCientifique. La communication gestuelle, tou hngUiS e et philosophe
Dans l'hiStoire des theones sur (l'aOOrd, Intervient Quand la SOCiété La lingUiStiqUe s'épanOUit au
l'ongrne des langues, le II" siècle n'en est Qu'a ses premiers pas XI slecle. Grâce a Franz BoPP
est un moment cie. On renonce de EnSUite, la socleté se constitUE Le (1791-1867) e Jacob Grrmm
manlere déflnlllVe au mythe d'une premier langage est mUSical Le (' 785-1863), elle adOpte des
langue Orlgrnalre brbhQue, perdue geste n'est Qu'un appoint. La me hades beaucoup plus rigou-
après l'épisode de la Tour de Babel dernlére étape est celle d'une reuses. • A partir des érudes sur
et on se passionne pour le sUlet societe devenue plus comple . De revolullon phoneuque des langues,
Les essais les plus connus sont nouveaux beSOinS se creent Le on obtient des lOIS d'evolullon
ceux de l'abbé Condillac (171S· commerce se developpe La langue pflonèllque qUI, schemaliquement
1780), de Jean-Jacques Rousseau perd en mUSlcali é e gagne en expliquent comment teJ son deVient
(1712- 778) et de Johann Gottfned abstraction On passe de la langue tel autre son au fil du temps Au
Herder (1744-1803) Condillac de la passion a la langue de la Siècle, a pamr de ces lOIS
défend une philosophie empIriste. raison Pour Rousseau, c'est une d'évolurlon on essaie de remonter
Pour lUI, le angage nait des véritable en amont, et de reconsllluer les
ImperatifS de l'action. Il prend la Dans l'aire de CiVIlisation germa- racsnes de langues qUI n'exlstem
forme d'une 1 nique, la ques Ion de l'ongrne des Dlus. comme l'indo-européen. Ce/a
gestuelle exprimant de manrere langues est domrnee par la pensee souleve de grands es/JOlrs CertaIns
Immédiate les beSOins et les de Johann Gottfried Herder. CelUI-CI lingUistes se disent que l'on peut
sentiments. Plus tard apparaissent fait rntervenlr une caracténstlQue être attemdre une langue mere,
les signes \/OCau Ce langage propre à l'homme, la Besonnenhelt, au-dela même des racmes
prim Il If procède par Images, capaCité de reflechlr sur une Image, mdo-européennes », explique
symboles, métaphOrer. et d'en saiSir les Qualites essen- Chlls lan Puech spéCialiste de
•"
8 1FS CAHIERS Of ~1f..cE & VE
l'histoire de la lingUistique, réglons du cerveau contrrbuant a la La lhêone de Jean·
programmallon motnce du langage Jacques Rousseau sur
professeur il l'Université Pans III l'originedes langues
MaiS cet enthOUSiasme est banu en a partIculièrement retenu l'attention 0011 beaocoup au
brèche par trOIS arguments. des chercheurs. Mais aUlourd'hUl, mythe dU • bOn
la plupart sont d'accord pour dIre $<Iuvage ", répandu
En premier lieu intervlennenl les au XVl1l" siècle.
découvertes des préhlstonens du Que le langage ne peut élIe (GraVIJre de 1825,)
XI • siècle. On commence a dater determlné par Quelques mutallons
les fossiles humains, et â s'aperce· d'un petit nombre de gènes.
vOir de 1'ecart considerable L'approche de Merntt Ruhlen, a
séparant les plus anciennes langues aussI provOQuè d'rnnombraDles
connues des plus lomtalns ancêtres polemiques. Ce chercheur propose
de l'homme. A partir de tà,l'ongrne des apparentements ondes sur des
du langage devient un hOilzon comparaisons multilatérales de
Inaccessible. Un deuxième vocabulaires. En appliquant
argument rume cene espérance on celle méthode à douze familles
salt désormais Que les langues est un système ClOS, ou tau signe linguistiques représen an les
naissent et meurent il une vitesse se dêfinrt non par tUI·même, par ses Quelque 6000 langues eXistant
trés rapide. par conséquent, on caractéristiques propres, maIS par aUlourd'hul, Il pretend remonter à
prend conscience Que les langues ce qUI le différenCie des autres 27 " racrnes mondiales -.
connues ne SOnt qu'une Infime signes. Une telle définrlion ôte Sylvain Auroux, comme beaucoup
partie d'un continent englouti et beaucoup d'In èrêt il la questron de de lingUistes, s'est montre d'un
delrnltlvement hors d'atteinte. l'onglne des langues grand sceptiCisme Vls-a·VIS des
Un trOISième argument est formulé Le renouveau SClenMlque de ce heses de Pinker et de Ruhlen ' « Je
par le grand linguiste Ferdinand de débat va rntervenrr â partir des pense d'une pari que le géne
Saussure' -/1 souligne Que les •
conditions de la Vie des langues « n la ngll n pa d"âg • • • n n"a
d'aUjourd'hUi sont les mêmes
Que celles du passé Pour lUi, lam
,
n ILr lin langu
1 VlI
"-
» li ur
'une langue n'a pas d'age~
pUIsque pour en aVOir un, ,1 faudrait annees 1960·1970. Dés lors, cette grammatical est une théone
avo,r une date de na,ssance et problematique n'est plus l'apanage absurde. e/ d'autre part Que le
Qu'on n'a Jamais vu na/tre "une des lingUistes. Grace aux décou' comparatisme ne peUl pas aODu/lr
langue. Alnsr, le français est du latin vertes sur les bases neurOlogiques a l'Of/gme des langues. MaiSla
contmué, et le latm estlUl·même la et physiologiques du fonClionne· SCience progresse auss, en
contmuatlon d'autre chose ", mem du tangage, grace au~ prouvanr Que cerlarnes hypothèses
explique Christian Puech avancées des paléontOlogues et des ne sent pas crédibles Sr bien
Tous ces paradoxes Incitent à spéCialistes du langage animai, la Qu'aujOurd'(Jur je SUIS personnelle-
mettre de côté la problématIque de question se renouvelle et s'elargll men/ assez optlmrste je pense
J'onglne du langage. Ce que fait la DepuiS 1957 et la publicallon de Qu'on amvera il comprendre
Socléte lingUistique de Palis n Structures syntaxiques les l'ong,ne du langage. Méme SI,
1866 dans l'article 2 de ses statuts recherches de l'Amenealn Noam bien sür. on ne reconstrUlfa lamaiS
• La sOCIete n'admet aucune Chomsky suscitent beaucoup la /Xellllere langue 1 "
commumca/lon concernant Salt d'echos dans la communaute
IIngl)IStiQue Chomsi<y pense que la Jean"François Mondot
/'oflgille du langage SOI! la creatron
d'une langue universelle» acuite du langage dOit avolf des Noam ChomSky.
En cette fin du XIX" siecie comme rapports avec la constitution du lingUiste el philosophe
américain, propose un
Il au début du " slècle,les IrngUlstes cerveau humain, Le cognlilvisie modèle Innê poor la
S se préoccupent assez peu de la canadien Sleven Pmker, dans les lJ(ooucllOn du langage.
quesllon théonQue de l'onglne des annees 1980, affirme Qu'ri ya des Sa pensée a fortement
marque la linguistIQue
langues "Ils sent bIen trop occupes " genes grammaticaux» Dans ce Il la fin du XX' Siècle.
à recenser les langues du monde et domaine de la génétiqUe, les
5 il les apparenter. Ils se concentrent decouvertes majeures, qUI se SOnt
i sur des fallS ImgUlsIIQues observa· accumulees depUIS 20 ans, ont fall
nai re de nombreux espoirs.
S bles. Le reste, à leurs yeux, ne
i relave IKIS de J'aclJvlté SClen/l- L:existence de nouveaux ou
i flQue ", explique sylvain AUroux de mutations dans les gènes Que
:!! par alll urs, les lheones de nous partageons avec les autres
Saussure dont le Cours de primates n'expliQueralent·elles pas
if lingUistique génerale a été publié en l'appantlon du langage? Le géne
1916 répandent l'tdée que la langue FQXP2. QUI s'expnme dans des
epuis les temps les plus reculés,
,. • • '"''"Ë
~•
...,...
0..:
--=
- "
1:
'----
- ""
.'<
Indo-européen
. '
\-- Chuko/ko-
kamchatkan
•- 1---- - Coréen
'--- - Japonais-aïnou
-- ~--::------- 5ino-titJetain
"'1~~~------- Austro-as;at;que
Dravidien
- - - - - - Tal -kadai
Niger-congo -
Nilo-saharien TiM/o-birman
KhOisan - ....:"
lé Langues
australiennes
6· 6 \on
-zc
-'"z
-
,~ . la
,
-
c,. • ,
PROTO-INDO-EUROPÉEN
1
Langues O'Europe, ce
RU~ le, d'Anatolie,
d'tran, du Nord el du
Le phylunl indo-europ" en
Ceotre de t'Inde , Indo-traillenne Cette dernière
Leur parenté aeté e touS les phylums, ètalt tout autant asiatique
établieen 18 t6 rlndo-europeen est Qu'européen On sa lt aUJourd'hUI branche fut a l'onglne de deux très
celuI QUI a ete le plus Qu 'outre les branches anatolienne, Important s fam illes de langues
anCiennement ètucM_ celto-Italo,tokhanenne et balto, orientales La première est Issue du
En effet , des le W ill siecie dans slavo-germamque, une branche vieux perS<ln Elle compte,
l'empire colonial des aryano-grèco-arménlenne s'est notammen t, les actuels dan et
lingUistes se trouvèren confrOnles dètachee de la protolangue pachto d'Afghanistan, ainSI que
au vaste champ des langues de Indo-europeenne au enVIrons du l'actuel persan US millions de
l'Inde Ils y decouvrtrem de IV' millénaire Il fallut mOins de mille locuteurs) _La seconde a donne
trOublantes similitudes avec des ans pour Que cette derntere se naissance au sanskrit. ancêtre de,
idlom s comme le françaiS ou SCinde en un groupe dcbouchant notamment, l'ourdou, le bengali, le
l'allemand Un demi-siècle piUS sur le grec ancien pUIS san tZigane, le cinghalaiS et surtout
tard, l'existence d'une super famille successeur le grec moderne, et un l'hmdl (aUJou rd'hUI pnnclpale
Indo-europeenne lut mise en second groupe plus prohflque d'où langue offiCielle de l'tnde avec
eVldence, Le phylum reconstitue sont ISSUS l'armemen et la branche 360 militons de locuteurs), _
LEXIQUE
~ConUnuum : espace de variation
continue au sein du tenitoire
d'une langue, /a compréhension
mutuelle étant assurée de proche
en proche.
• Créo/e : langue hybride Issue
La lingua franca,
langue n1étisse de la Méditerranée
a nécessIté de (JeQue/Que na/Ion QU'I/S Salent. » à versailles en 1670. En effe t.
communiquer entre Cette ltngua franca tlem son nom c'est en Ilngua franca Qu'un
locu teurs de langues de " Franc. qUi, en Ollent, sOI·disant Mufti s'exprtme en ces
diverses a, dés déSigne alors tout chrétien termes dans Le BourgeOIs
l'Antiquité romaine, d'onglne européenne. Gentl/nomme de Molière :
favonsé l'émergence Au gré des époques et des Heux, « MI star MUfti, tl QUI S ar tl? Non
de langues véhiculaires comme le cette langue composite. QUI n'est Intend,r ' TazlI, tam. »
bas·laun el la kOinè grecque. Jamais maternelle, emprunte à C'est -a-dire ' « Je SUIS tOI
De nos Jours. Il arrive , ,
Cahiers de Science & Vie : Depu is quinze ans, la hon humain s'est très lentement et tres progressivement
question de l'origine du langage a subi un vif developpe à parllr de la fabnca Ion d'out ils Il ya 2,5
regain d'intérêt de la part de chercheurs et de millions d'années Avant de manipuler un langage
scientifiques venus de disciplines très différentes, reposant sur une syn taxe compliquée, l'homme n'a
Où en est-on aujourd'hui 7 En savons-nous plus sur d'abord été capable que de vocaliser dans des situations
l'origine du langage? limltèes de sa vie Immédiate Avec des sNluences très
Jean·Marie Hombert: Avant toute chose. il faut clanfler courtes de un ou deux mots, Il était en mesure de
les notions d' . origme » et de « langage. A travers ce donner des rnforma tlons sur des r alités Visibles, mais
terme d'« angIne " on assigne un POint de départ au sans doute guère plus
langage Or, une telle Idée ne va pas de SOI Elle dOit être
mise en relallon avec la pensée de Noam Chomsky, très CSV : Sur quoi se basent les chercheurs pou r
Iflfluenle depUIS les années 1960 Selon ce lingUiste déterminer la présence ou bi en l'absence de
améncam , le langage, InSCrIt genéllquement chez langage élaboré?
l'homme, se trouve en dlscontlnUI!e absolue avec les J.,M, H: L'une des manières les plus fécondes d'aborder
systèmes de des pnmates non humains, cet e question est de se demander quelles manifesta-
Dans ce contexte, l'idée que le langage démarre à un Tions maténelles présupposent un système lingUistique
moment bien préc iSde l'évolution a effectivement un complexe, Les sépultures Ont été l'objet de nombreuses
sens, MaiS l'on peut penser aussI c'est ma position analyses, MaIS les chercheurs s'rnteressent egalement a
personnelle que le langage humain se situe dans la d'autres éléments comme par exemple la présence, dans
continUité deI systèmes de commUOIcatlon des autres de nombreux Sites archeol09lques datés de -'00000 ans
pnmales Dés lors, ce terme d'ongrne ne peut plus rece- à -70000, de colliers de coquillages S'ag ll-ll de SImples
VOit une accept ion aussI étrOItement chronol09,que, Il parures? D'ornements plus Il ualisés, affirmant Id pree·
esl.mposslble de dé errmner un pOlnl préciS de l'evolu- mlnence d'un IndiVidu sur les autres, comme chef ou
tion avant lequel le langage n'exIste pas, et après lequel comme chaman? Dans celte hypothèSe, certainS cher-
Il déplOie toutes ses vIrtualites, cheurs pensent que Je fait de représenter une
l e terme de langage est lUI' même poneur d'ambiguïtés appartenance ethnique, ou une différenCiation sociale,
jean'Mdfle Hombert est Quand on utilise l'expression d' "onglne du langage» Implique un langage complexe je ne SUIS pas de cet aVIs
directeur de recherche déSIgne-t,on le moment ou se desSine la faculté de lan, Dn peut trés bien Imaginer l'utilisa tion de ces décora-
au CNRS et membre du gage chez les humains, ou de la forme qu'a pu prendre tions pour Identifier un groupe ou une h, rarchle à
laboratoire Dynamique le premier langage, ancêtre des 6000 langues eXistantes l'Iméneur de ce groupe tout en ayant un système de
du langage de l'unoverSlté aUJourd'hUi? Or, Il s'agit de deux choses bien dllf lentes COmmUnication relativement SImple
ers -40000, débute ce que les paléontologues appellent cc la révOlutIOn culturelle du paléolithique
supérieur ", Les ntes funéraires comple es se généralisent ' Ils font désormais place à de véritables
sépultures ou des offrandes sont placées au côté du défunt, un geste qui traduit déjà une croyance
en un certain au-delà La fabncation de parures. de plus en plus sophistiquée. fait appel à des réseaux à longue
distance d'échanges de bois, de coquIllages, de pierres rares ou d'Ivoires, Les socle es se développent et se
hiérarchisent, L'art rupestre s'épanouit -l'homme apprend à representer le monde qUI l'entoure, et couvre les
parois des grottes d'Images et de signes, Toutes ces Innovations culturelles manifestent une pensée symbo-
lique évoluée qu'II est. de l'avIs général, Impossible de concevoir sans une faculté de langage comparable à la
nôtre_ Faut-il vraiment placer aux alentours de -40000 la production de langage articulé quand on salt Qu'Homo
saplens, l'homme moderne, est apparu en Afrique au mOins cent mille ans plus tôt? Et Qu'en est-il des autres
homlnlnés, Homo erectus et Neandertal 7 La Question de l'onglne du langage est en plein essor et les cher-
cheurs tenten t d'y répondre à l'aide d'une panoplie d'arguments d'ordre biologique et culturel.
xammer de manière autres sur l'adaptation biologique. Et chez leurs nombreux ancétres
SClen lfique la Question de La premlere approche Vise il regroupés SOUS le terme génénque
l' onglne du langage est conSidérer les comportements d'Homo erectus, dont les plus
longtemps apparue ancestraux complexes - telle anciens fossiles datent de 2 millions
impossible, laute de lossiles SUI la confection de parures - qui d'années ,
lesquels londer les recherches. ont requIs l'existence d'un langage Bien avant 40000 ans son
MaiS depuis la 1111 des années 1970, articule. La seconde consiste il apparues des
les spèclallstes ont applls il utiliser Interroger les eléments anatomi- d'aCllvltes complexes qu'II est
une foule d'arguments se fondant Ques, et notamment il reconstituer tentant d'Interpréter comme des
les uns sur révolution culturelle, les les aires cérébrales et l'appareil preuves Indirectes en faveur de
phonatOIre permettant la l'existence d'un langage. La plus
prodUClion du langage il parur claSSIque est la fabncation d'outils
des empreintes qu'IlSlaissent de pierre, Que l'on repère dêJéll1 y a
su r les ossements. 2,5 millions d'années. MaiS
Jusque dans les années 1980 un l'utilisa ion par les Chimpanzés de
consensus s'était dégagé autour de percuteurs pour OUVrir des nOI~ ou
l'Idée Que les hommes utilisaient, de baguettes pour capturer des
vers -40000, un langage articulé lourms montre qu'II peut y vOir
Similaire il celui que nous connaiS' aptitude teChnique sans langage.
sons aUJourd'hUi, C'est acette Des outils plus sophistiqués,
époque appelée la " révolution du comme les bifaces, lont leur
paléolithique supéneuf • que remon- apparition vers 1.7 million d'années.
tentl'art des cavernes et l'entree de Leur fabncal10n suppose une
l'homme dans le monde symbolique, représentation mentale de l'objet
Mais qu'en etait-II avant' Chez les déSiré au moment de commencer
premiers Homo saplens, apparus en la aille du Silex, et la maitrlse de la
Alrique Il ya 150000 ans? Chez les notion de symétrie Ces facultés
Néandertaliens, habitant l'Europe d'abstraction ont-elles pu être
enire environ -400 000 et leu r relnvestles dans le langage? Ou, au
mysteneuse extinction vers -2800)? contraire, l'existence du langage
, ,
y/,,\
a,t-elle permis ces progrés " Le fait Que ces parures présentent Tailler un Silex afin
techniques 7 La question a tout de un style commun sur les quatre de lui donner la
lorme d'une pointe
celle de l'œuf el de la poule, et s'est sires à une pértode donnee Indique de ~è<:he (Ici,
avérée presque ImpoSSible à l'exIstence de pratiqUeS culturelles v,-2000) exige une
qUi devaient nécessairement être représentation
résoudre AUSSI les paléontologues mentale de l'obje
ont-Ils préféré S'Intéresser il des transmises de gêneratlon en pré auon des Indices comporte- D'ail la quesbon ,
comportements necessl ant genératlon par le langage», mentaux sur l'apparition du langage le langage est'II à
abs raClIOn et prOjection dans argumente le Chercheur MaISson est donc délicate, Celie des indices l'origine de la
pensée créatrice
l'aventr plus complexes Que la collègue Jean-Mafle Hombert, du biologiques est-elle plus Simple 7 et donc de la
fabncaUon d'outils. C'est le cas de laboratOire Dynamique du langage Certains chercheurs évOQuent un faOnC3liOn d'outils
la naVigation, en particulier pour la de l'UmverSlté Lyon Il, en fait une vèntable big-bang géne Ique qUI ou l'inverse'
COlOnisation des nes du pacifique interprétation dlfferente, • Ceux qUI aurait bouleversé l'organisation
(voir l'article en p, 26), de l'utilisation les (abrrqualent ont /r(>$ bIen pu cerébrale et entraine l'appanltOn du
de parures, OU encore des nles l'apprendre par Imlrallon On sair langage, ce dernier permettant il
funéraires TOUS trOIS oeuven être au 'II est plus efficace d'apprendrea son tour l'accés à la pensée
observés de mantère indiscutable Il falJflouer un objer en Imltam qu'en symbollqUe,lIs fondent leur espolf
y a 60000 ans e parfOIS piUS, SOit ecoutam des explications » La sur un géne, baptise FQxP2, dont les
bien avant l'explOSion culturelle du même comroverse fal rage Quan li mutations som assoclees a des
paléolilhique supérieur l'Interprétation des rites funéraires. troubles séveres de l'articulation du
Faut,il donc décaler dans le passé Le fall d'enterrer les morts peUl langage et QUI semble avoir connu
de quelques dizaines de milliers ainsI prOCeder d'un Impératif des réorgamsatlons Importantes Il y
d'années la presence certaine d'un hyglénrque, et le fall de les placer a 200000 ans. MaiS diffiCile de
langage' La quesuon est très en poSItion fœtale de la néceSSité croire, quand la couleur des yeux
Francesco D'Erneo, de de minimiSer l'effort pour creuser la est contrôlée par de nombreux
l'InStitut de préhlStOife et de rerle. Et non d'une prOjection gènes, Qu'un caractére aussI
géologie du Quaternane de symbolique dans un au-delà, L'inter- complexe que le langage dOive son
BorCleaux, a par exemple d ouver!
en 2fm, sur quatre siles marocains ] ab ique-t-on mi ux les ou il en
datant de 85000 ans, des parures
de COqUillages teints de pigments. utilisant la parol ou n imitant?
,-------------------------
appanuon à une unique mutation. canal hypoglosse par lequel passe chimpanze, ce qUI empéche de urer
La piste génétique, cntlQuée le nerf QUI contrôle les mouvements des conclUSions définitives de son
comme simpliste, reste donc de la langue, Indispensable a une Idem,flcatlon chez Homo ereclUS, Il
marginale et les paleontologues bonne aruculatlon Ces ravaux ya 1,8 million d'annees Plus
preferen concentrer leurs montrent Que les Néandertaliens generalemen • les neuroblologlstes
recherches sur les fOSSiles humains. ava,ent delà, Il ya 400(0) ans, un conSlderent Que parler néceSSite la
Beaucoup CIe ravaux Mt et eMmètre du canal hypoglOSse mobilisa Ion SImultanée de
consacrés à partir des années 1970 comparable a ceux des hommes nombreuses aires cérébrales,
au larynx. LorSQue ce dernier es moaernes, e res nettement ImpliqueeS dans de multiples autres
Situé en poSl!IOn haute, comme supeneur a celUi des Homo erecrus, fonctions Or, la COmplexité du
1 chez les smges et les bebes, MaiS des mesures faites sur des co ex, mesurée pa r le volume du
l'articulation des principales sUjets actuels n'om pu meure en crâne, ne cesse de croitre entre
, 1.5 million d'années et 100(0) ans,
omm n 1 protolang g t- il ou Il atteint sa valeur actuelle.
transform ~ n un langag mod rn ,
des endocrànes ne permet
donc pas d',dent,f,er une rupture
voyelles est presque Impossible. evldence une corrélation entre es anatomique dans l'orgamsauon du
D'où l'Idee de tenter de reconStI , dlameues du nerf et du canal qu'II cerveau QUI expliqueraI! l'apparition
tuer sa progressive descente au occupe 1 Les conclUSIOns de ces soudaine dU langage.
cours de révolution humaine a recherches resten donc fragiles, du SI fragiles SO!ent-elles, les études
panlr de cenalns repéres osseux. fait de la longue cnaine d'hypo- anatomiques tendent donc à Situer
Ces travaux ont d'abord conclu Que héses, discutables, QU'II faut faire l'appantlon de la faculté du langage
les Neandertaliens (-40000) ans) pour relier l'observation anato- il une date se chiffrant en centaines
ava len un larynx en poslOon mique il la posslblll e au langage. de milliers d'années, et non en
haute mais Ils ont ete remiS en Est-II plus Simple de se tourner vers dizaines comme le font les travaux
cause par la découverte, en 1989, le cerveau, en etudiant les s'appuyant sur les comportements
d'un petit os - J'os hyOlde - d'un moulages d'endocranes qUI techniques ou symboliques.
Néandertalien don la mesure perme tent d'obtenir des Indlca- Comment resoudre Cette con radlc-
suggère au contraire que la position lions sur la forme du cortex uon? La plupart des préhlstonens
du larynx étan la même que cnez cerebral? Ce dernier comprend a considèrent aUJourd'hUI, a la sUite
Homo saplens. ImpoSSible, donc, gauche, une aire dite de Broca, des uavaux du lingUiste amencaln
d'aboutir à des conclUSions Indispensable a la production du Derek B,ckerton (vOir l'encadre),
définitives. PUS promeneuse langage. MaiS ce te aire eXiste déJà, que Homo erec/us possédait déjà
semble étre l'étude de la taille du sous une forme pf/mltlve, chez le un proto langage au lexIque vane
- -
24 01' c... '" I<1f><:. ""
Couvnr le mort de
parures manifeste une
certaine croyance dans
l'au·deIà. Site (-12000
-6000) des Arene
canclde. Ital",
mais depourvu de grammaire. protolangage se serait Hansforme periOdes, apres que nos ancetres
• Homo erectus aurait parlé en en langage moderne, permettant le eurent qUitté le contment aff/ca/n ",
langage Tarzan, proféram des raisonnement et la narrauon. soutient Jean-Mafle Homben,
énoncés tels que -Tarzan Chasser Reste une question a ce lour partisan de la polygénèse du
lapin, lapin bon mange,- ", explique Irrésolue. Cette ransformauon du langage. A l'Inverse, les défenseurs
Bernard Vlctorn, du laboratoire protolangage en langage modeme de la monogénése soutiennent que
langues, texte, traitements s'est-elle prodUite en un seul le langage ne serait apparu que
Informatiques et cognition de endrOit ou en plUSieurs il la fOIs? chez les toutes premières popula-
,'Ecole normale superieure, pour qUI • O'au/res inventions déCISIVes, tions africaines d'HomO saplens, qUI
« le prOlOlangage eSt un excellent comme l'agf/culture OU l'ecfllure, ont ensUite essaimé sur toute la
oull! pour communrquer SU! le 1el ont eu heu quasI Simultanement à planete a partir de -100000. la
et maintenant - ». En revanche, son plUSieurs endrOits. 1/ est donc toUl /J réponse à cette question fonda-
absence de syntaxe le rend ambigu (aIl poSSible que l'apparmon du mentale reste a venir.
• L'énoncé de rarzan peut tout langage al/ eu lieu aussI en
aussI olen slgntfier -Je vais aller olflerents enorOlts, adIfférentes Nicolas Chevassus-au- Louis
chasser un laPin, car (at envie de
manger un ClVel ce midi - que
-Regarde le lapm que j'al rapporte
de la chasse, lU pourrais t'occuper
D'ou ient ]' idée de protolangag 7•
de le prèparen -", plaisante e linguiste américain Derek Btnkerton a avancé en 1990 l'idée d'un prOtolangage chez
V.etorrr Autre limitation le Homo erectùS en s'appuyant sur quatre types d'arguments : l'étude de la communrca-
protolangage ne perme pas de tion par signes que des expérimentateurs ont pu apprendre aux grands singes; du
décnre des Situat ions passées, langage des enfants de deux ans; de celui de la petJte Genre, une Américaine séquestrée a
futures, ou Imaginaires. Faute sa naissance et maintenue isolée du monde Jusqu'à rage de 13 ans; et enfin des pidginS, ces
de grammaire, Il ne peut distinguer languages pratiqués par des populations de nationalité différente contraintes Il cohabiter.
les temps de l'action que l'on comme ce fut le cas des esclaves africains des plantations de coton. Tous quatre ont deux
rappone.iI ne permet pas de points en commun, Le premier est de n'être composé que de mots concrets déSignant des
marquer la différence entre ce que Objets, des qualités (gros, petit. bleu, jaune,.. ) ou des actions (manger, COUrir. .1. le second
l'on a vu et ce que l'on Imagine, est d'être dépoui\IU de grammaire : les mots sont simplement juxtaposés dans un ordre
ce dont on est certain et ce que aléatoire. le grand intérêt du protolangage est qu'II permet de transmettre efficacement des
l'on suppose. Ce n-est qU'avec connaissances. Un HOmo ereccus pouvait ainsi indiquer à ses congénères des dangers Cc lion
la poursuite de l'augmentauon manger homme.) ou des Informalions utiles (0 là bas, frUits .1. Le proto langage permertalt
du volume du corte ,et donc également d'organiser le travail collectif (<<tOI prendre pierre »J. Autant d'alou s qUi auraient
des capaCités cognitiVeS, que le oonféré à ceux qui le pratiquaient un grand avantage évOlutif, N, C,
--
CI)
Cl.)
El
§
..c::::
~
~
"-'>
t::::
"-..
::::.:
"
Cl.)
-cS
\;...,
ClJ
~
5~
"-'>
~
sornéo
SAHUl
Ya t-il une origineuniqueou multiple du langage?
Cette Que tion d'une déconcertante implicité voit h la cs répon c e pcrdr dan 1 brouillard
~ pa enlDuranlla na d l'bumanité. Le parti an d'une langu primordial . mèr~ de Ioule 1
langue actuelle. n'ont loujour pa convaincu la communauté de lingu "".,.
& 29
> 12 uperfamiIJe d langu . 2 7 ra cin mondial
12
de loques Mel ritt RuhJen
va pkJs lOin : en rompa.
rant œrlains mots pris
dans ces SI ~ lOffamilles,
Il identifie 27 oradnes
rnondiaIeso ~
(liaient Il la langue
qI dlke plce
. !(Wa suna
rtt·q'8 art sun p'.,
Ml'Id'ln niru blrelu w nlU pllV
"
ansll!lQœ akW1l Ilk sni! parv
10 Wa toit sUQ phur
mol IJUI] apir
okllo dlk simla Plru
ACdh//eJl lUlU kuman mura -
AnN~_
/fit akWrl dlk'i tuna tal
Aviez.. u qu
" chien. se dlL kl/oll cn
gree. nllal/n n vieil aus-
tron si n ou kung n
kil lsan? (J8nclq
un Chi · nn n 1 ux ture,
(J8nl un chi n sauvab'C en
mongol Oll kuon un renard arg nLé en langu s Scandai ! Dans les ann cs 1960, delLx chereh urs Qu'est-œ qui rapproche
<!es peuples aussi
amc:!rindlenn 5? El qu r n retrouvait la mêm Dolgopolskl el lIIiLCh-Svlt.ych, reprennent éloignés Que <!es
é ~nOlogle pourdc:!Slgner no arnlscan lns n ch lravau)( du Danois Ped rs n Inv n ur (run lilandals et des
(khiIVCIl), en esklmo-aléoule (l/8Ilaya) ou a ppcl~e nosll'aLique qui associ Iïnoo. MOIIgol s1 Leurs
langues appartiell·
en basqu (koin)?1roublant, non? u racln k1voll européen 11 d'aull'Cs famille ' eurasiennes ~ sémIUque. draient à la même
Jl' slque l'une des 27 prises en par Merril ouralien, aII<lïQue eLeskimo-aljS,oule). Ils y inclurnL superfamilie.
Ruillen, avec aia la m l'C , moka, l' nfanL ou encore encore d'aulrt' S el parvi nn m à 1 n - l'eurasiatique. dans
IaqlJetle Greenbelg
rlk, 1 doigt, qUi selon lui se relrouvenL dan ' la LruiJ ' une cenLaln cie lA'rme , A 'cueU LOUL aussi et RUIlIen eng10Ilent
monde, PourceL unlversilalre glacial (le la COll1l11unaul (les IIngul ' I.I'S, l'jJldo.européen,
le noclasle, aucun dou te po Ibl : ce 27 moLS , SI JoS<'ph GN'enherg, le mentor cil" Ruhlen,
appa la oril!lnelle commune au à l'uni erslt cie lanford, qUi va
6000 langues praUquées aujOurd"hul dans 1 moo(J', bou' ul r l ' pcLillllon(Jc r ull de la IIngulsliqu
1 qui parlé soir ail coin du reu par nos grâce un énormi" Irava ll de classll'icalion allanL
v nérable n ·lr il y a en iro n 50000 an , bien au- 1 là de la de. comparai n lan-
Elucubration fanLaSQu d·un trublion mal (1 dard ", Pour le lrava ll de
lIowrléwou décapan te i ue d'une rlgourcu csl la [lI ' mlère étape cl la lingulsLlqu e historique.
In6LhOdl' 11r. comp3l'alson? Il floll pl'Cndre place aya m Irs Lcntallv s de recons-
L: ld · selon laqu 'II ' des groupes d langues pui '- lructlon. r.omme le dlL Ruhlen, • On Ile {X'1Il P 'RPr
, nt 8voIr une ol'igln · mmune pa vraimenl (l'lin blologlSIC IIne l'cronSll'IICUOn campli'le d ·un
neuve, Au XLX· ' ièclc, l'Allemand 1,'l"dnZ Bopp fond lJ/UwmammilëJœ al ni d'ailmellir qlle le ' IlOmme '
lE' ' basr.s 1 la IInguislique hl, 1 rlque qui ap/llllrnu's mlX r /lim,ç rI a UI ChaiS {. .. / Gl'N!n-
prouver pa r dcs comparaison d
Lerm ' qu ' d 'U OU plusl urs lan-
gu " d'un
Gr enberg r groupe plu de mill langues
jJl'Otolangue, Les langu
1X!l'Çues cornm d .
nL alol
vivan,
africaine en seulement quatr familles
qui naissent, CL meul'CnL On leur découvl'C ocrg Il 'a ricn l'eCOllstruit l'l ses advcr&?/rc n 'ont
desparents,d urs,d scousln S, Iles nfan ts . .. ;amais cla ' 'm/J Il/le SCI/II·lulIguc. • Dès Ic:s anné ,s
n 'cone pilon blologl(IU (1 langue dont vom 1950, apl'è UIlP cl' nnées
(lmcrgcr 1 pccLabl familles formée de • comparaison multilatéra l · • lui
(l'unI' 118u'iaI'Che langu tri l'e eL (Je S langues perm L d'arlli'mcr qu e l ' millier de
l'Indo-'urolJéen, le l'ouralien ou le africa ines se résume (,n Wut à 4 famille, pas plus.
niioLique, par exemple, pou r n ech~ l' que qu e lqu - Une ra i révolu Lion fll'crll"e à l'époque pal' WUL1
un sd ' nOble' dyna LI , la l'lain v ul ni gratin cl 1 flnal ' mcfll a CE'Dl.ée
olim' plus loin. u d but du ~ si l, 1 linguiste pendant plus 50 ons, près un trava il Similaire
IfI'Cdo TrombcLll. après un travail de comparaison sur CLeu dom
nl le racines 1 xlcal l grammaLica l d 1 ruilaIS om en reva n he 1le<IUCOUP plu
différenle langue ,0 conclul'C à une unlqu fa- contestés, Greenbcl'g réduiL la donn 12 "uperfa-
mille réuniss nt touLes les langues du mond e. mlll s mondiales. MorrlL Ruhlcn décide d'aller au
el la grand unlO -
lion de la Terre.
il sa 1I1 ri . Lorigme
publiéell 1994. n'e tpa solld url
il raut bi(1n reconnaître que la th .
dulsanle. '!Out au 1 ng d rouvl'age. des ta-
comparenl moLS de d llTt"rcnlcs la ngu '
t in 1 IlL 1 néopll Le, promu soucta in lilll:ulsLC
émél'Ile, à faire lui a lallons. 11 cr er fal/(' ur la sciencf'. Certains 0111 110Jemmem Les PapOUS de
faml1l s. Le simllarll • évidentes )JOUI' la CfI/lJl1 [/ il. 0111 réall é (lUe Ir, lOI/mali l(! pl nalent Nouvelle-Guinée
parlent plusieurs
à . l 'gl'lJupe- '('8 1'«8uIW I,~ pour al'{,Y!1II compwnL. Je /X'n - qu "il
centaines de
l Ballll 1 lu qu' la langue ori- a ('0 ml8011 . Cf' o' L pa . parce qlJ 'nll se langues dlfférenles,
n fin d'ouvrage. POUl' Ruhlpn. 1'1 massr de I!e lll"/(!i! une 1Ji/l'ri 1"(' (/11 ïl fauL IT'OOflœ r à la fral/cMr: regroupées par
M, Ruhlen dans
nlre 1 famlll SI telle quOII n r.1I1'/'1 anche. :<e . (/0 1111('(' . 1)(' sollt aJJsoll/menl la superiamllie
PCUI rallonnollement s'cxpli<luc r q UI: par une unitf l'CCCI 1)/1" /K)" de, · 1i1l1l1l1.~/e .~. lnào-paciflqlle.
allLérl ure de ' langues. POOl' a utalll. 1'('>.Islen c
m n'Impliquerait pa 1re- Des rapprochements approximatifs
m nt la monogén du '5L-1I-<lII'(' • III l grnérall'mr m QU la
n un pOinLgéogra plliQu(' un ique. mais mtsl hnd!' corn IJaI'<l11\ l' S(' limite auJ. 0000 voire 8000
viendrait à fai rc<lc ' cclHJrt' lQUlr," IC'," langues d m lpl'C ann ' '. H I là. loule \ra <Ir re laliuns
l'Onnues d'un unitlUI' l'ame' u r(,I'tlle. 1.<1 sOI'liC' du ent re II' . langUi .~ sr 1'('I1'Ou ~ clTacée par
IIvl' sa luée par ulle (l ·trao rdinail'c I('v('{' de Iïn l'ssanl(' émsioll )lIHm 'lil\llI' et lW milI1IIQuC'. Ou
bou Il 1 . QUOlibelS. fu '!lO t à l'rI) 'nnl re :oup. - Nu/llc/l st' IVil mlllrailll à r!"S appl"Oximalioll,;
Ile' I"autcur. On 1arle li \) callultl/' ' ('II'n linC/IJC (/U sénwIII/{JI/('S r L pJl()nrli(lrl{'.~ / 11)111' /"éJ/ I/ JtYl("l u'r Il's
1<IWIc, d'escroc IIl1gui ' U{fue, d 'clmr/oum ' 1 rm'me lallgucs CIIII"C elles -. n' j1I'()("lw 1.)111 , Iran BI)/'.
clngl(j. Ruhl n l'éllli()u l'n reponrlall l à . ['s fi - Chf'l hC'ur ('Il Sclf'1l ('~ tll'la IJaroll' à I"I n ' lil ul <1 la
sont ns leul' sp('Cialllt' rornrnunlcallnn pari l'clc'(;rt-ndllf'. l.cssons l ul.lpl
pour 1 leI' un œil ur l ' langue Il 'S colli'.guc . c t y el lrnlsonl<lin idt:' 1 té:;simll' lil' " lI rnot-<IOIllI -
Il celer le' SIrUClIIrt'S ommunps. Il ('st \ rai qu SI' l'I'lnllJ\1' ~ynonyrn(' du chilTl\' 1. En cl .. ir. rllni\l'r-
Iï Ile 1 UI' a pas donn ~ 1 :émrn l 1 beau 'ilairc alm'ril ill aur,lIl l i li li~ lm) PC'II (Ir r ln .
l'ille. Ruhlen rappelle à juste 11I1l:' l\u ' 1 . prelllit'I" la il Il'0)) (J"rXU'<I pOlilllOn SUI' Is drs ra ine CI
lallgu mèr t' l' >taiellLSUrl.OlIl pour pra liqupu'Op d '(~ lu iwl lt 'nr('spntl'l' 1,,_ phun mes. L('
Il s raison ' Inllvollables: débu t , ~,. si cie'. lïnclo- modèle rn Ih(>m liqlll' <llIqul'i Bol' il pal'licl, cn200:1
rtaU encol'C cûnsidérv comow la ramill <tu' Il sul\<.. m la m('Ul()d(' (h' Ruhlr n, 11'.8
abou ll · l beaucoup d linguistes n'rlaient I~ c)(' lruuV( T IIt*i(lJgnats-
l' à IUJ 1 connaÎIl'c un cousillagl' a"cc c nlrc Inu le le' langu s som de 100 %. B NW I'd
rmslC largoo . aSlaLiIlUl'S 011 - pll"l' ('II ("/lN' - l("lOrl"l, ehel"(' heu r au CNRS. eS l rgalcm m li'
1 l'élie n • LUcile. analy:;r kl'r itt criLi(lue. I1IlIn ll' '11 l' 'l lui-mêmc conva incii cru nr
n . ra i nt plus cl ues à ('r racisme' \lull'an- unil(' am 'rlrUi ' de ' languc' ' . • QI/and 011 IY"{!IJIVC
cler mals plutôt à COnlUgilisoli rI' 'UlnocclIlri slllC'. If' (/t'wH. Il fJ/{'tClle:;(~ ra il/e,' rfans /JII 11 1iCI'
de surspéclallsaLion. dl' conSC'lvall'lll ' prudc'nL Cl s&manti{f(lf' où /e:< (t res 'emJllaflCf' .
clf> p~IIIGés ln ulqués pa r une rormatlOll co ct e. abolldcnl. Il sali (J01J/"k1ll1biefl {JIJ ïl l' '1 im/.n· 'Ible rie
Selon J n-Marl Hom l'L IIngulsl ' Cl dl l'('CLCUl' 1'CClJl/sl17Jirc w u: langur' lIiS/lfl l'lIr' ('/Ille se nalll qo :il
d ail KS . • Ruh/cil a eS:>lJ) é (le l'Vil' sollmi té • s/mi/alIY' '. (lu ('1/arl,lIéJIIIsm(~ •
'1/ pou vaU an r plus loin que Grrf'nberg. Pou/' la UI IO UI du compte. Ir prohl ml' d Ruhl n
plUfJ<lrL des IInl1ul te. aller plll.~ Iain. Cl' Il'fW I plO$ dal le rait Qu'il IIngu 11 rlliquabl
IIIdon6 'Ien .
unicité 0I1{!inell le pari (Ill '/1 Y (Ié,çcrmaiô IIIlC ma;orilé com aineue par
(1l/clQu 'un qui n'est pas linculslc! » 1; · tud d s tllIC lall(!I1C mètY' 1IT111 crsrlie, méme '." (lcIIIcul'cnl
noml' " qui tache l'enS<'mlllr de l'Infor- incapablcs Ilc 1 prol/\ CI', Le Il.VIlOI/II' 'es rie
mail ng<'Mliqu porl parrAD urnos 23 paires /I/lRui:.;I,- polir fi ' 11f1'1O(Je ' ails '/ reculi5e, n '0111
de chromo orne ,confil'm la pl~'cn CCII i\Jrlquc, de, CliS que "cl/cs 1'C1IYJUV('llL COl'roool(oe ' pal'
oooon
l'IIIr'e - 1 ('l, -!iO()(X) ans, d'ullO toute IIllIi W Il':'; aU(I ,(,,~ (liseiIJ/iIlf'S. I./'s demlc/'s l'és/lltats CTI
llOll ulatlon d'IIDmO&1pic/I, ,al,<:C d 'c lT/'t'tlfs wur- {.."'nét/(/Lle l./cl'mcllclIlà clc '{f('/1 '/(JI l'alllhropo/~ue
o
Il~lnl peUL-eltt' ~lUl()lIl' d 1 ooo-:{OIXlO l't'llrésl'll- américalll SPCIICt'/' UNis (/,.. iil'I'el' (le' scrnarlo "
l. lOL'>, Pour miré t.anganc ,il qu'un' l/'(' ' COI/\ëlincallls S il/' I('s migl'éllions "lImalncs,
faillir popu laUon aiLpu parler un grand
nwnhn' cl , 1 ~1I f!· . • Cl'sCt'f/SCt"/1In(>tIC"1II n c rr ''taUon s prou
1ralll/clI/ il sc Ir 'c1ull'C 'LYJml- ...
IICnl,~ Il'1 . ' -60000 IXJl1r l'Pmplfl '('1' 1181'/0(1/
.1I11{'Ilr ' Ic ancicllnes (,JQplllalion d'/)om/-
ntre g n t famill lingui ti
I/ICII ,( candcrlal cn l-:uIV/Xl, lIummt' de Solo Cil I.e ' JIU 'es s 'mllt plu '11lfficile,~ à pl'Om'C'I' {JoUl'II's
rrique) SélIISPI'CSCIUC aucun IJras&1{,'1.' {,~nélique, il latlgues, mais 011 dCll1.1it finir pary fll'livl'/'. • Mllmc
('SI pills que prolJablc qllo la lalll]1I1) jniLI,1/!' (lu 'ils 'l i sc de Ill' odl'(' pari1. Jcan-r"laric Ilornben
v(,ll/culfllem li GOII/lé lIai,~sallcc il (les lallt:llf'~~ nl/r 'C vru i ~Icmcnt Illu LÔI opLlmlstc : « U's (iOOO
,1/1 fuf' p,f il me 'um rie leur rli,sp/,/,>!joll, l,cs iraVaU,\ langll ~ aellJelle O/ll /lU (oLt'(' 1V"{1I'O/lpfcs l'n 300
mmce,. par le gél/éticien ilalo-améf'iCl/ill Luca rMIII/es 2000 an 'e/1 arl'/ re, "/1 50 ramillc ' à une
Cal 'lIJ/I-SrO/"'/E olllprouvé Ulle ro/'IC wrl'éialiull CII/J'C p/'Orolllicu/' de 5 ()()() illlS, JX'Ilt-êlJ'C 12 il Y a IO(XJO
"',~ l.1nllll" 8 ('L If'Sgènfls (lui ronnrmaillxm ou prou an . Bvlcll'mmcfIl, pll/,~ on /Y'monte r/;'II/,ç II' (emps,
11'$ fami/ic ' /lnlfuj tlQIIC"profJOSf'e par GreCII/x'rg. plu ' il (' 1 (lifficil d'allc'llIdn' 1111 conseil 'liS, 'lai •
1RS c/IOS(~ . devraicllt:>e pnxlscrc/ïcI qu('/qlllJ temps la coopél'iJlion entre di 'c/plilles gr81lr/;I, tf(',~ Ilm-
8 1œ {Jéscrma/s la ccmpara/son de {?énomcs com- grammes plurldisc/plwDlres Cl mIL'I'IIt/ltanalL"
plct ('/IllY' populatiol/s, Ju qu 'l1 pré- " nt 011 s'llIlf- va/cm 1 /0(//: UI quête (le la laf/gue ml'n' ''jnseril
m "sait il 111/ gtlJ/c Cil pat'/lculil'f' dolll 011 aIl ,rvalt dan un cadl'e bicn plu solldp, 1/11 'al/para mll
les variallolls à tral'crs ICI> (,JQpulalioll " a' ct ï' 'père bien 1'0/1' U/l iaur proChain le l'aile
/Ir qlwlques sl"- St< lever u/' ce m'1ère, •
qui ne représenta/cm I.QUL au plus que Migeon
Le mystère indo-européen
, indo-européen (lE) qui rassemble près de
3 milliards de locuteurs est la famille Iln·
gulstique la plus importante du monde.
C'est l'Anglais William Jones qui. en 1786, est le
premier à lrOUVer un air de famlRe au latin, grec,
sanscnt ou pefsan, mais Il faut attendre les recher·
ches de l'Allemand Franz Bopp en 1816 pour que pacffiques. lÀ proposition a au moins le mérite de
la patenté entre la quasi·totalité des langues lier l'expansion de l'lE à des mouvements de
d'Europe, de Russie, d'Anatolie, d'Iran, d'Afgha- population pour lesquels il existe des traces ar·
nistan, dU Nord et du centre de l'Inde soit claire- chéoIoglques attestées. Mais beaucoup contestent
ment établie, Dès le milieu du )(1)(0 slécle com· un usage guerrier du cheval aussi précoce et ne le
mence un travail de reconstructfon de la langue font apparaître que vers 2000 av. L-c. l'archéo-
mère, le proto-lrJdo.européen (PIE), lOgue anglais COlin Renfrew propose en 1987 sa
assez vite couronné de succès graœ thèse anatolienne: l'archéologie montre que
Aune rigoureuse méthode de corréla· l'agriculture est née en Anatone et au Moyen·
tion entre les mots au moyen de lois orient au VIII" millénaire. L'augmentation de la
phonétiques.. En 1868,I'AlJemand AUgUSt SCIllel· densité démographique engendrée par le surplus
cher; écrit même une fable en PIE, • les moutons alimentaire aurait ainsi contraint une partie de la
et les chevaux ' . SI cette langue reconsbtuée est populalJon à émigrer. Grelee à leur maitnse des
peu ou prou acceptée par la majonté des lin· techniques agricoles. les nouveaux venus auraient
guistes. l'histoire et l'origine de ses locuteurs sont imposé pacifiquement leur culture et leur langue
en revanche très controversées. Oepu s le aux éleveurs nomades ou chasseurs-cueilleurs en
XIX" slécle, différentes thèses se sont affrontées. place Les lingUistes rétorquent que l'anatolien est
les unes plaçant le foyer d'émergence en ASie, vers une langue pénphérique avec très peu d'Innova·
la vallée du Pamir ou au TUrkestan, les autres en tions propres et que de ce fait l'Anatolie peut
Allemagne centrale ou en SCélndinavJe, maiS finale· difficilement être présentée comme le foyer d'ori·
ment très peu permettent de répondre à la fois gille de l'JE, Les détracteurs soulignent aussi que le
aux dOnnées d'ordre linguistique, ard1éotogiques mot cneval occupe une piace pnmordla'e Clans le
et anthropologlques..l'une des plus solides est vocab\Ilaire PIE, Or l'ammal n'est apparu en Ana·
l'hypothèse nord·pontlque, soutenue dès 1966 par tolie qu'au IV' millénaire, DeVant l'Impasse, cer.
l'Américaine d'origine lituanienne Marlja Gimbutas: tains. comme le généticien Luigi Cavalll·Sforza
en 3 vagues migt'atoires du ~ au III' millénaire, des émettent aujo!Jrd'hull'hypOthèse de deux vagues
cavaliers seml·nomades originaires des steppes au successIVe$, avec dans un premier temps des
nord de la mer Noire ~'anclen Pont·Euxln) auraient Anatoliens qui drffusent leur langue et leurs technl·
soumis les populations agncoles d'Anatolie, d'Eu· ques, suivis 2000 ans plus tard pat des migrations
rope centrale et d'ASie occldentale. Grâce à la de Koulianes. les langues déjà présentes se
domestlcation du cheval, l'usage du charlot et la seraient alOrs enrichies au contact de ce nouvel
maîtrise de la métallurgie du bronze. ce peuple des Idiome lE. Mais reste encore à résoudre le pro-
kourganes, nommés ainsi en leurs tu· llIéme de l'apparition des deUX rameaux anatoften
mulus funéraires. aurait ainsi pris ravantage sur les et kourgane I Onie VOit. la quête du peuple lE
SOCiétés de l'Europe ancienne, sédentaires et primitif astlaln d'être condue. C. M,
Les lan rr
, es austroné ienne
Les langues de NOiNeIIe-zèlande (en hau1. un Maon) appartlennenl il une famille de plus de 1200. une théorle en sltuak l'origlne en indonésie {stupa de Borobudur, laVaI.
- La marque du plurlel
Un locuteur français conSidérera comme pluS vOlumleux
un « gros gros rocher . qu'un simple. gros rocher "
SYSlématlsée, cette· réduplication. permet différentes fonctions, dont la marque du plutlel
orang = homme orang orang = hommes
()U,tnl à 1,1 hnuwhl' m a l "~ (l- p\lI}Il('si~III1l'.
1I1l'il I ii ' l ilï\\illl. donl Url!' '1111 sl'lllilh' Iri's , 111('11'11 111' :
(fil(' 'itlll Il!J11l (>\lXllIl' l"al'rlliJl('1 malais l'I la Poly- Il/ lll/ull. \Ials. l'Il tll'hors rI< ' Taï\\'M , CI'III' fMnH' il
nc 'i(', 1' 11(' l;·(lu·ml lilll' ulle alll' 1J('<lIlt'tluj) p lu~ vaSlC. t' II' l'('II1,,1 3C(>(, par UII mOI 1l0U\(', ILI : Inl/III, 110111 Ir's
Cf'!J('nflam 1{'l'Ia:o:sl.'mr m nr ~'arr'(' l(' pas 10. I':n ('(fl'l 1I00l1hrr'u\ dpsn'mlants I!1lxlr rn('s SC' rcnl'lll1ll'rlll
II'~ lan/.\I1(' ~ m ,l lily(J- pol~ Il('~il.' n nrs sr rrparll ssl'nl du IIH/IIlI/l 1111- l'SI 11 11 pn' nxC'1 ail ('Igal 'Il
l'II {fl'UX sUlfs-IIralll'he s. rit' pi ll'I 1'111',11111'1' {f 'IIIlI' IllI/ill/llII. au l<lllll l['11 fJlu. 1'1 ju squ'à 1111' cil' !'{lllurs,
ligne IIlH'lI -SLIII !Jllanl dl' s Î h's <:al'Ol llI(,s il la WlIJ . En (ofrl' I. 10r8'1tl(' tkm,lallgllt's molfPrIll's fini
Nouvl'lIf'- ,11111 " 1'. /\ 1"f'~I , 1111 éllIRII'IIIIPsipll · cl'lllral des ('a l'~t' I (o risliqu ('s cornmUllt'~ l1(oril(>\'s d ' lIllI'
(" 1 oril'Iltal • ,'si pf1I1Ci pélll'ml'lll parI!" rl al1~ l ' sUII 1<1Il~IJI' < Il 'l's U'" lc'. l'da <l lIt'st<' Ilien C
l'ulll' ri lia lion
clC's 10fLUIlfl'S, Il 's 11('l lll 'S il,', d(' léI t;ulIllr, l'II t'OH1l1lllll[, lri's allcic'Ilnc' , ma is 11(' 1)f01l\1' pas for-
1(\lml(osif', l'II ~1I (' mll {osl(' t't l'Il l 'nly" (oslf'. Jusqu 'il c('ment tir ~<, rltahl(' pro~ lmll('. " 1ï11l(,1'$1'. ~ i ('l'S
Ilawaï el l'n.' (I('l'âqucs.l\ l'ouesl. UII ,IU SI rtll1PSINI IlplI:\ lan gllP ~ modrrncs parlagelll !:('rtal nl's illuo-
· occitl(,111 11 -\'SI 11<lrl(>. IIOWmnll'nl. au~ Phillppln(' " villiun~ 1Ihs('nles <lt' la laugul' allet'SlI'al l' (('omm!'
cas d'espèce : par une il ~ I adêlgasca l' el ~u l'I ou l <fan s ull ,'nsL'IIIIIII' oll h'S Il' illUlIIIIII/I IKlIIl' le' \ ('rh, ' - hoirp -1. ('('la 11' lllol/.!l1r
extraordinaire convergence, \ arialllc's 1If' la lallgLl(' Hnlaisc' SCIil I l'mpluyr'C's par l l'lIIl(' pruxlmll ' plu ' l'rt'{,ll1r.
une étude sur l'évolution
de la bactérie Hel/cobacrer pl us cl 2(;5 million s Ill' 111'1' onncs. cn ln IUl1ésie, I\ ins!, la plu s (lU ml) l ll ~ gram l{' illldc llIH'l J" dl's
pylan conduite par des l' Il 1\1<l I' IISIl'. il tlillg,lpour, au Br'unei. [Ia ll s 1(' Sliti Ill' inIlIJHlIl(lIl ~, mi~l' s r n rapport a\,['(' les dl ff('rrntr,
biologistes conforte les 1" TlléIHlIIlI l(' ('1 tlOl lis I!' sud (Irs 1'llIllppim's, lélllglWS hr llrnc ialrp '. prl'mrl f il' rlr ll'rmillf'r [ks
conclusions des linguistes,
A lïll ~!'I's('. la IIl a jo!'i l(' Il!'s <lU U'C'S illiulllI's Ill' famille',' Ih' 1,lfIl!u('s su' urs , in ~1 quc' d s lilJl/.!urs
l'lImlllf'nl (JIU' Il'i'~ pc'u Ill' 1<1('1I 1 C' 11I'~ (voir rr'nC<lclr(' m('rl's. Il flp. lr ll l a l r~ po~sllolr Ilr Ilessl rll'r 1111
p. :m). Ils SO[ll. l'f'lk'lld"nl, une pré('iPlisr soure!' arion' grnl'a loglqllt' 3\ ('1' s('~ Ilr,lIw hl'~ r i s('s SOli '-
tr illforma l ions pOUl' qU I \'l'ut rt'c1wl'cl ll'l' l'orrgllH' IJl'il IlC'I1l's. Crsl l'n n'çourall l à ('(' 11(' m{olh()(fl' {JUC'
• •• • •
_uan ln Lllstlque et la agIe
••
trouvent un accor à alWan ...
[[[ à li re IJ) II<' III f" III III [' a u sll ~ ,"('Si! 'ml('. En l'1Tt' l. l!t'W, 11!('(lI'ÏI's 1<1 lII" itll'iU' (lc's lilll!UISlc'" SI' som <lcctJrlir~ sur lél
• AAlonlo Plgafeltl. 'l' SIJIl l <l1Tl1J11lrpS jll sIIUI' I'(>C('lIIml'n1.l,a IlI'L'mièl" st'ront l(' h~ IXJ1hrsl' : l'nriglrlC' l<Iï\\ allais!'. 1:anrrll'<'
ce VO)Ia8e de MageJ/an , ~ lIflpnsal l lIll Irnl pl'fl r ss lIs parU <lïn(lonrsll' fi l' ra lfsfl'tJll(IS i (' 11 sr' ~I ' rail ('1111 ~ 1il Ile' su l' l'ill' (' Ill Il '
èO c_gne,2010
011 tir 1I:1I1I\,1'1I('-(; IIII1('e, Il y < t:-.cIOO ail S, lal1ll1 s ~"O() ('1 2:,()() <1\ '<1 11 1 110ll't' ,'l',', puis s.'~ lunil l'Iu'"
quI' la St'I'nmlt ' \o~a i l 1111(' C'xpansion bi('n plu s a LH'ah'n t c:!.iI{!:ne Ir's Phillpptnl"s ['II clunllilnl nGl IS-
ra pide. "' llil'Pilrllll' 1~flwall, il Il') a qUI' :,000 <II1 S. SW1C(' il li 11(' pm 1tll<II I!!Ul' r Olllporw nl [h' s illllll-
l'olll'quoi {I(' l('II('s !1!\'l'r(!I'lIcC'S'! \ alions inconnllrs, l~lï\\all . romllu' Ic' mOl ill/I/Il
l,il n' poll sl'lirn ll'll par ll t' , III rilll qlll'll('l1\ IIlrHII'~ 1 ~lIIr - IHIII'I'". Toutes Il's l éln j.!Ur~ ,III ~I mnt"s it' nnr
Jlt' l'la~St ' rn(, 1I1 fnndéll lll'I1Wlrllll'nI ( 1iITl< rrn l ~ tln l ljull 'OmlXll'l('nl n '" 1IH10\ allun s se l llsllnguI'llt alliSI
(· lt";. lI lI ll ~(oS. I .l" pn'mll'r. (Ill oc Il' '\Il'uslf.:.lllSLÎlIlI l ' • • dl' l"{'lh's dl' 'Iilï\\oll. 1': lIc's clppitrl ll'lI lH 'lIl à l éI
~l' réfl\!'!' HU nomill'I' dl' illoIS l"lIlnmlln s < dl'II:>' OLl\('III' IIranc ht' d ill' . ll1ctlaY()-r~IIYl1ésl{,lInl' - .
lallt.(IIt'S, l'Omll1l' pan'M'm pl!' dans la numél'aLion, Il ('011 \I'r l<lIl de' u."rifil' rt:I'Lll' h~ IlIll l!i' '(', EII 2008 .
IIlI Il' dlifrn' li SI ' <III ('tWill c'n 1Il,l lili~ c' I /'(I;lI/iI l'II lrols 1'I11'I'1'III'III'S IfI 'I'IIIII\I'I'sil(, Ir IIckl;uII I I!I, l'II
flI<llgarlH', 1111 d,lIIS h's l':ll'Iil's dll ('III'flS, nilll' II1IlI 1\ 1)1) \ l' 1Il'- ZI' 1,1I1(Ir ,tll1I Ill(' nc' ,) Jléll'l lr (j ' 11111 ' Il n por-
« œil • sc' IliI ma/a l'Il Ill;] 1,11 S. 1'11 1;lgalog rlps lallll' haSt' d.> tlonllt' " s inrorm"lis('('s j'{> lltcl l' d!' s
l'hllll'pilll's, l'Il I.. hlllt'ii. (' Il :éllllfklll ('l dans 111<' 11 Hlrlations dl ' ~ 1() t\'rm('~ cil' lias, ' Sil l' lin r('l1aolllion
(l',IIIII'I'S 1,lI1gUI' S, 1.\' sc' 'onl l mmll' Il<' l'I'< 'l ltl (' 11 clt, ~()() langu 's, ('n prellal1l pOlir rt'prn 's ci l
mm ptt' quI' iI' ~ IlInO\ ;IIIUI1S )/a 1'1<l~~'l'S 1l(ILi l' tI('l1lon- lêllIglirslI'lIlW ('11 111111. C'OIlIlIlI' h' ja\'a llai s<!IIl'({'n (lu
Il'PI' la 1lI1lxirnilc' cil' (h'lI ~ lallt.(lIf's. I J' \l'l'lx',, IKlm ' .. \ IW sit'ch' H' . ,1.-1:. Le' l'l'S il Il al If's a l'n l1rluil ~
a. l'al' l'",m plc- . di\t'rs.,s rOI'll1t'S d~IIN Ic's I,mglu '" [lltlï\\<lIl . aux <'II' wons d,' :n:lO <I\'anl llnlrl' (orl',
Comme Ilfen d'autres langues liluslres, l'égyptien ancien appartient à l'histOire (Sculpture d'Akhenaton )
-
<l
S,I/lIIII ' Ii.'" 1,'/1'\11' jl('lalllll"', ,\
"II \",-rI f',1 l'If, rli/II,' 1<1 n '{.!II III tI"
(',itl' Il'uulll 'lm'll
,"';IIFI,lf/r', lill IITII Il l'
l'Ioi{4/li : /It, ('( 'III; 1{f' la HI""'. , [\ Il I ~ "'~ ('''Ill tllllll ; 111 1
pli,,'''_ l'Iu"hl'f'lI m' n'!'i~f'rr: 1 jdll liJlS d't'In' pal'l('. si
,'s
Uli I/i'im 'I I du SI/Ii. {IiII'lé ,Ialls la tom' d,' ,lr{ru- IlWII qU!' le ph ll o~oj)lH' Spino;:<I, \lui l'étllgl' url!'
8,1/N/l ", ~ ' ('n tI<,plai s(' à UII(' 1('/.:('11(11' ll'II.J L'C ', 1-11'<1111111,111\' <II' Iii 1, lIlg1U' 11élll'aiql/( ' cll l \\ Il' ~li' I' ''' ,
~
-- rhètll'PII lit' nlt'url 11<l~ "Il lêllll 1(11<' Icllll!W' pa rl('/' I l',lilt' ('(' II('-rI rOUlII1!' I I II!' létrl/(uI' \'illIlIll' ,
Le sanskrit est au
Ile millénaire la langue
sacrée des Hindous.
Il évolue pour donner
le sanSkrit classiQue au
VI" s. av. J.'c. Il subsiste
aujourd'hui Il titre de
langue savante.
(Devant le Tai Mahal.)
.. ,
g
i
1
!
~
a-
1
;
f Bronze du V" siècle ~, J. oC. Sanctuaire de Poséidon au cap SOUnion, il la pomte de l'AttiQue
~----~--~- ---~~~--------,
• La dérivation
C'est un procéde de creation de vocabulaire londé sur l'ajOut (l'un suffixe Le grec c1lfférencle la
compoSItion (l'un poème (poéSIS) (lu ooème IUl,même (poèma) une subllloté perdue en françaIS
noil)O.ç polèslS TToi,wo poléma
poèsle poème
n lyolllu'lIwnl ";IIlS ('gal. 1\ 1lI1t' 1'1't'(l mllWn '1' pull-
Ma C~c1 0 I n e liql"', a('quis!' slir k~ ,lIltl'I'S ('il('s lOfS ,If' 1,1 l'l' SIS-
l<lncC' 5 1" l'ollque'Le' pl'l'St', qu'('lIl' d m,'n('{' illl'C'
S pill"il', Alhi'IWS allic' lInl' 'u pre' niai il' '"I d 1(' 'lUI 'II,',
1.<1 tragrdJl', la l'omr( Irp ('1 ni istoÏl'r :'r pi ll101l iss, 'ni,
la ph ihlSlI llhil' l'l'luI. A\ Cl' Il's pl'Ogri's rlf' la ppns(oe
gn'('CjI Il' . III languI' Iwgllr ('Il rlchl'~s(, pll'II pl'('cisln/l
('1 111111 l'I'il ('II n'lOur le> IlWU\l'!TIt'nl d ':-' Ili('I'S,
La COIl'II K1Siiion ~l' rl I('s porll', illsplr('s, iII'anl
\1't'1I1' misl' à pront par I('~ philosopl1t'~. I);'s [{'rml',
Sllili rrll'grs IK,ur ,"prinll'r UII(' 1I1,' r dont on Ilf('nd
('olisCh'II('l'. 11'1 n ' tlrsir 11(' S: lgI'SS" qUI Irmllt'
III1'nli'l il S' III 'Mm'" clans l,' mul /lllilosofJhla,
I)"aulrt',' ~onl CI'('~S pour (liseUII'I' !II' rpali l ~S
Il !1u\I'IIP~. LI' mOI (/C'IIIIJAl'illla (t l(' tlc'lIIos, 1l('IIPlc',
('l AI'ilIoS. l"lu\I.ir) "PPi ll'ail l'n m,111lC' Irmps qUl'
sa IÙI Il lt' puliLiqUI' , El. ~1IJ' cC'lIlocli' lr, sOllld i in-
~lI{'s , l',lUt J'('" l 'olln ' pi S '1\11 1>,,'111 1\ '11111111 (j'am nl'r
.
l'lll'l)('{' l'allal\SI', dJ'Î'lOnalil' (arlsmi, les
Ill{' Il 11'1I/'S) , d(o lI1a:,-,oj.!Il' ("I-~ l, l'OlIIlu 11'('), plllUlocrallr·
1Dialectes grecs attestés au Ville siècle avant notre ère.- - - - - '1 (/J!cm/(/s, l, l'Il'1ll'SSI' ), l 'la IOn .ljOU I!' il la IIslt' I,i
.
La création '-&.u mot emocratle "
sal.(l"~SI' , 1':1 la l h'rl\éll!on . llui n'IN'~,' sur !"ildillne- 1hn ol'réll il' ( 11/111'. mil rqUl' d '11111 1lII'tll' ) 1'1 la thl'â 1ro-
1I011 tI'lIll sunï\t' dou' (1 ' 11111' \all'ur pn"('j';I'. ,\111 ,;1 rl'alil' ({I/Cillroll. Ih N II!'!'). qui l'l' 11'(1(1 1111'<111
IJ/l/Srllllili-ttJs, . qu i l'si Slx: hllh' ". IlolIIH'-HII'/lISIJ- (III jOli rc l'II ul par pnllliqlll'-SI'{'I'I(lclc , Ll'mplnl tll'
1II11t'llkl'. • l'art d,' \ 1\ f(' l' II sud ' I{' - , par 1",1(ljIIlIC- l'al'lIl'll' pOlir 'uhstdlll Il 1'1' lit" notiolls 1'1 la 1I('ri-
1111111 l' lA liS. (II' SIIn-tW - iqll l' l'II rrança 1s). q LI' ('XjJl1ll11' \',111011 pal'lI\'ip,'nl dussi lit' 'C'I ('III'lchi~~PtlH'nl dl'
l'ajJpill'II'IIiIIII'I' il lin ~I"!lll l l\', IIlnÎs ,IIISSI IIIIC' apli- lal.lllglll'. I.,'~ slIlTIWS -SISI' I -({lfI l'l'I"l111'ltl'lll all\
IIl1h'. Son 1'<11'<1(,"'1'4' 1111 nll'llllllaÎlrr ~,,\.lIlls Il'lIppUSI'r l'rwi l' I l'<!c\Îon. IIlpPoITalC'
11111' ~rél lll ir fnl"llJlll' éluprh IIr~ jJhilosojJllI's . chslln~ul' !IIn~1 /Juli',,,,, . l" r.dl d'l'liner, (rnltl/'mil.
• l ,,'Il,', l'IIIIIII/'/IWIll 11t'.~ S/Jm,I,',~ 1'.'1 fiJlltI.IllIf'IIWI l't'nnlll'C'. 11011'(' Il'Ili'IIlI' IraJll,'ilis, ou ('l1l'or!' ka/iI-
(Iall.' 1(' III 'ct '111/1/ Il '1/11'/11 tI" Iii 1" '/1.~('" ;!n " "/u(" SOIl- 111,,~i,,( l p [,Iii II'<lppllqur'!' 1II11'{'mi'd(') ""/.<I/,1/1/il';/IIil
IIglU' IUIiIiIIII ' '11'('(11'. tI Il'I'l'l l'in' (III C('nll'I' d"('tllflt'S ( 1.. ("('1I11'II,'), ll'lIlt \ 11'111 l'a l apla~rn,'.
êtllcil'Il lll'" (h' 11-;('01,' nOI'lIwh- SUp('("If'lIrl'. 1'1 ("Il- (;r[lt'l' il diH 'I'S 1"'on',I,:,. lltilis(os Ill' raçoll
t'l'S
a IIlt 'III' CIc' 1','1/1,'.' /,('r/lIlS ,(/1" Il' ~'l'I' al wif 'II, '1 ><11"1 il' S~S h' II"'llqlll' , 1,1 langUI' gl'l'cqu,' a l'Il ('(lnsllt uer
(J",uU'l'nClfll ' l l'rl:m/t· ,JO IUJl1Juwl(' ,''l'il1l1 Jh \ If',' ; (;l'PCY. 1111 \lI('"IIu lillr,' hll ,' lll" lu<'l ,IOIll la rlgu!'lIr ,'1 1"
{"n','1I1 d,'s ,/('ril l',' (/lli I X' /'I/WI/I'II/ lilI'IlIICl,///tmli- rIJU'SSc'lISSIIJ'C'I'OIlI Iii pnsl,'rill-, CI'S I ('('Ill' ('lIh('-
," '/'111/, Il,' 1//11 illI,~" i III'c1IlI 'o/l/lIlIIl,s,' l,' /II'lIlft'. II/li l'I'm',', <lSSCWI,'P i llll"'.'SIII:(' cI'ulll'langll('IIIIIIXIl'II'
I,,' /WI'I, iII' 'C tal'l'I'/I' {l''finll u nr lm ('n 1IUII I!n 'C 'I ICIl'I, les plu , grandL'S \l'U\ f'I'S IIIl1'rillr.'~ d" SOIlII'II1pS,
<i(' slIl,sUlIlI1I ('" /1 '/11111/ 'l'l,' II( ll'/llil/'II('II JI' UI/ il/fil/il ir qlll \.11111111'1'11' 1'\,),II<lIISlol1 Ilu f.:rc'\'. Ali IC' Sl1'l'lc',It's
fiOUl' ,'/1 ("'11' /III ('(I/lCI'PI. J:"I'/,cle S(' {/l',f'l0Jllh' 1r' u\ l'('S Il',\1 hplJ( 'S ,,' 1'(> !l<ln(l,' ni lilsc lU' ,HI>' '01011 il's
1II'IJIJa/ll lill)('I'/lIrI(' df('/Idiillll' 1'1 I II'W'III ,~_\.~/I 'l1la h's ph IS {'I()Jgllrt" , '\Ill '1. il S~ r'1CIISe, Il'S l'risolll Il Il' r s
III/III' (/; 1/1, In/x'lIs,'1' 1//II]OSIIIJlliqlll'. /1111 li' ,'/1 {;,'n' "11tt"III1'IIS 01'11'1 ta 1('1\1- il ~ Il' \JI' 1iI/I'I'll' s ï 1s 1Mlll\"<lIl' Il t
1IIIIISil{:l' IllIi (~II1'f'SI IlI/lIIIJiIl'{;III,'III( '/II ,i 1,1 Il'ilrllI('- n l'ill'I' III'S 1t'I'~ dï·:uripi,h'. Le pl l'Stig/' !II' l'm llqw'
'
liu/I 1I'/JIl/' 1H '''SI' I' "IISI/'ililt', • ,':1 11'1 qu'II ,'III Il 111,' Il l' , il 11I'c'ntli'I' il' pas sur Ir-s
aulres lliil lt 'l'U'" initiait! h' III0UI('m,'lIlcl'un!nril-
La mise en forme du discours lion IIl1guis liq ll(' qui s'' ('(:,llIsI'rd <Ill Il'' sirdt', ,,\1'('
Cl' SOllil I,'s SUphISII''', It's IIwill'I'S lII'Ié/I'h, IOl'illul', 1'.lI'I'<lrilioli cl'U IlC' lilll{llll' l'ommuIIP. la AUI/II'.
<tu i vun llllll il'{' h' III0ll"'" It'n 1." F./1 S'cill·. lIIl lIt '11111 '\lhi.'lles perd alors SOli ht'grmonil' j)Ol! llqul' ëllI
tI//I" s/foclr, .1pr , 1.1Chu/I dC,51,\ Ir/IIII/"S, rfl'~ /lt/RI" llrofil d,' Id \Iac('dnlnr , mais son ravonnprnrJlI
,
illljklr;JISSi'1I1 .111101/1" lll'lillV'l hHliliOI/ rit"" It 'I'n'~. lingllistique, ~"I!m' , L('~ nou\t'illiX m aÎlrrs cI(' Iii
POI/I' t'éli/',' 1l'iUlI//,I/I'r Sil C;III,~", on s "'11('1'('0/1 Ifll 'il Crl'I 'I' flllli IIl1l!lW' li ' langll(' li<' la (,11111' ('[ dl' l'arl-
lit' SIIml l k1S (/ ~/I oir 1" il/SI iCt '11(11/1' :;m, il !,IIII"111 '(ln' minlsirillioli Ih' l'III IIPP(' Ilr ~ l al'(>dni l1,' , '>\u ~I t'l"
,"lIui/' (' \I HJSt'/'S(1/I /l0i1l1 III' \ III', (.''l',,III',/i'/I/II d'vlI sui\<Illl, les t:ilIl IPilllll('S (1"\It'\;lncln' IW)I'lrronl Id
~réJ/1I1 mO/II 't'III"IIII /('lIIi,, ,' l'II fill'llll' (lu I!iS/'fJ/lI'S. " lan~ul' g l'C'C qllt' rlans 10U U' l' \ sÎl' \ 1ilWUI'C', dl ' 1ï ('<Ill
Comnll' awc k sophl slc' (;clI'giilS , 1111 l'mlill'Os (1 (' ju 'qU'l'il Inde, r'n I\$S~ ro- B.lh~ 10111(' 1'1 ('Il 1':gYPH'.
Ct.'os, qui SI'l'IlIlSm'l'<l il 1'~lUlir dr' ,yn')Il JIlt'S, illl \l PIIII ' ~(,\'Ilarl{) 1111''IIIU'' 10:01111' '(lumrl la C;rÎ'l'I', <Ill
\ " ,!rl'k. il \ lhi'nl' s, Ld \ Il''' COlllldÎl alur' 1111 Il' , 11'1'11', -1 .<1Cri'l'I' 'lIlU 1111 S\' mnqllil "<ln ril",uclw
. .. '- ,/.,/
n 11111 aÎI tics /', 01UI lnl1 s phu Il 'UIIIII" 1111 l "llI1unt" n 1 1",1111111(' , '11;80, ,'~pn' ss illll d (' I<l hal rU', II/fl/I/I, de
In:n 'c II I! HIl'1'01' , Cl ' {Irml, '1' (' 111('('1 il'n 1m [,l" Il' gn'l' l'UllIlr'. (lU ('m'Ol"!' 'TIII;r', qlli 1t' I~l ll' nir,
"'Icil' IIU II 1', IIII'Uri ("I)I1IP:II';lIJII ';) 1'{'llIi {III IITIIIÇèll S "1111 irnmrcliat ' 1III'nl ("nl11pl'I' IIl'n sli l les, ('1 si 1>1,'"
IllIll II'l'nc' <t\f't' 1(' fr;1I1,,,is In<"lIi«\<l1. l.a ["01111"'(" ,,~slmih'c's qll',' II, 's r Ollilnuc'lI 1 tir SlrUl'LUI"I' r no,
IIl'IlSICIl I n ','SI p<l S 1II1IIIé\llau', In;'l I' " '11111 '''11 11 ,", clilSSl'nlt 'nLs iIIlrllc'("lut '1 s, nu '\;1\ nl II'C'IIX • r ah 'lin"·
illois s,' l'l'ss,'mhh'1ll ou SO IlI i, lc'lIli q ",'~ , cl'alir ", rorg<' rn 1 7R~J pour fustig('I ' Il' pou\nlr tllI
\u · lIl'1iJ d,> la PI'IIII1.-II!t' III' III'1I1111{[', la I" n~",' rk l'g~; . èlU\ Pl'( KII I ils 1Jiu ci U :\'\1" sil'dl'. n()~ ç l~(oal inn ...
.gn '(.'(lm' él II lt1l'(jU(. th' ",nn f'm pn·ini(' h' ~ la ngues ,,' r hille' s 11<' ("l'Ss(' 111 tll' s'I' n In,- plI'C'I',
I~IIn; II I1'~ , 1'1 l'II Ilill'lÏculll'r Il' rr;,n~';,is , 1 Il,'lnll''''lll'''
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Marie-Amélie Carpio
'lu i Ile'nl C'II grand,' pani ,' <111 r(l~nt , n"IIWIll tic' la
l'l\ i liS<l IIUIi !(l'l'l'li"", dellll Il' !c '/:s Inll'll,'('III('1 C'SI
1I1I1ll,'ns,' , CilllllS la clllTu sicIII cl lI,~ " Il""IIl , '1 dllll11l1
cil' IIl.,C.Till "', d(' 1:1ph lIosnplt l,', cIII 1hc\)t .... rIl /l'al /YJill
1'1 ,!c's 1-:"11 l'l' S Iilt(orain's, Id cnm r d ic' (ArllIIÔ,ffiill. la
• DE LA KOINÈ AU GR C MOD RN E
'umflCatlOn autoUl d'une langue commune \1' léallse au r.o s,è(le le tral le plOl dlsuna.!
1rag"clw (lIa;"'!J}r{iii ), o u ('lIl'OI'C' la ~" li 1", ' (S<I"IIY18) ,
est pM'éue la regulans.lllOO de ormes ~eroal€'l ou nom'nales Ineguheles, le grec ava't
1;I'rl,'t dl ' l'I'S in\l'IIII1I1l~ l'st 1,' 1 'Iu 'I'I I,'~ ~ son l
11111 ~)S," 'S ~ III 1<11 i Il, ,'111\ C'C lu I. ilU \ 1<1II!!'1l 'S 111111(1111' s, L ~me de l'indo-etJropœn un certain nombre de molS raones, a la déCllnacson complexe,
'--_---' qUI lenlient à diSpillaitre, allonges par un suffixe ou remplaces progressl'iemenl pal
Le ' mo~ lélL!II S f/('IIJ'I(',. ,',a,'1 {l11i/O<ol'lIii' SI nt cI!'s un aulle mot Aln~ ncùç 1polS, I'enfanl) esl·1I remplace par HŒlIi!O\' IpoIdIOll), et "o.üç (/l,jClS, le baleaul
(''' lquI's 1111 !ln'\". Il ,IIIII'!' ritL'll'ur, plus tI('l"i~ i r pal lÀOiQv (pIo.oo) cn phooèlK]ue, bêta commence 11 rUe prononce " el phI,
" 11("\1"', .' \pllqul' 'Iut' la 1,lI1g',," fl'an~<ll s\' snll léll1l Le grec moderne a h~nt~ de ces évoIutlO~ POOnfUQues 8eaucoop de moll IOnl Identiques 0tJ Ires
l'l' IIN.-{o, cil' I!rrc : I r~ n(\l11hrr ll ~ l'l1lJll"l lllt ~ au gr" ' proches, nCl,Ôio\' devenant par exemple nŒlSr (pald,l, les évolutIOns les plus s'gnlilcatNesllEnnen
à la synlaxe, avK notammenlla dlspanllon du dat,! hnd,quantle complémenl d'oblel,ndlrecl.
III li: {'fs par 1(' IH 1111 JKllIl' Il' \ (l('" hll l: li 1"<' C'u Il rail 1. It''-
le loc4t1f ell",nSlrumenlal), dont les loncllO~ seronl explimPes pail" accus.Jul ou le gémltl, el la
R'JlII(, III~ dyillii IroU\P , (l '''C ' h' ~ th' l"I\'r ~ ri Ic's
.
nlll1post'S, 1111 \tl~ II ' l"(:" j)t'l"llllrC qUI ('\lmm(1I1 , II
dl\p.lrmon du mode verbal de l'optauf, qUJ servart ~ expnmet la PQS?hcllle ou le \OOhal! M,·A, C.
--- - ~~-- ~~~~~--- - -- -- ~ - - -~~~~~~~~~-
A partir Ou ,,. s. av. J..c., 1e IaM claSsIQue. langue d'une littérature Inspirée Ou modèle grec. s'établll (DIonysos en bronze, POmpé! , temple de Salurne au Forum romam)
er . "- . ,
Au SIee e, e atio sa rme et evient
uhjl'l PJ'('C'ÎI'IIX (I<H (' tI'('I1\ irnn 00011\ , ,1 ,-(; .. nOLIs rn pros!' Ill' C1..,(01'111 1 el la pol'sÎI' tir Virgi le, • La
11\'1'1' qlll'I lltl(,~ infonn,IlIOIIS, On apI'C'IHI ainsi qUf' r,'ïrit'i lllOllll llliIIÎIl l'II/fIIl' norme fJOUI' f'('sSI'II /1cl
la lI('clinal son clasSCllUl' Ih l llI(lsclilin l'Il -us (olall II/lIIlI/db/l' W' liIY)(IIi// //'(',; WéCisé/(/{'nt apn's Ci-
Clri~lrl('lIl'ml' I1lI'n -os. !'I fllle' h' phénomt"nr phu.. l'Pmll "II iI'{!ilc', au Illrill/('/11I11) l" ''('/('l/ri /KHlr
n<"ti q llc' appl'l(' r hlJ Ii1I'1SI11 l' (tlu gr<'C l'lin) qUI (1/' 1('III/' l,lIilllll'IHIII' '/'sl'l/(' -, am l'm \\llrrlccl SII1Jh.
t:OnsiS ICl il l'I'IIII II<1(,l'r Il' • S • silu(' ('/ll l'(' IIt'II\ profrsM' ur dl' philnlo/!II' à l'u n i\ (,l's1l(o d{' ~ l unic:h .
\nYl'llcs l' n • /'" (t.~'III'sis ('11 1.J('1l('rfs) n'éta ll IlilS • l,.,11'l 'ill lqlwmf'lI/ w'uf Ir' l'()ca/wllûn' l'IIill/t.I(',
l'Il l'urc' 1Il ~l<lIl(o , ,\ pa ri 1r li Il III" s ic'd l' ,1\ , ,1. -r. .. Il Ill' ou IIII/Ilii Il SI' crJ/llfl/l~II' sous ['c(fN fIl' fac/cllrs
II l,l (ll'ahll1' lalinl' nr llrll , inspJr(o(' dll mocl!"lt' /ln' " ('\/l'r/l'Iu's CO(//IIII' la/'l'fi#lul/ ou /f' dé' ('/OP/Jl'II/I 'fil
,'uf1 sJcic' r(' alnr's ('OIl1I11C' il' \Il' 'U 'lI 1' {l'lIlIc' ,'ullllrr "III/II/,{'/I'/ SC/l'U/m' /II(' " i':sl -cc' unr ciincicknl'l''!
~ I'c's ti /li[, II SI' Ilalls lOus les dtJlllalllC'S lIu ~I\·olr. Cc' lL<' pénmll' l'SI aussi crllr où ïnll'ns inl' la
1:a IIglll{'nWIIIlJ1 l i t' ""lIf(' I'S (oni l I' S \ i l'III mnc' 1I0rl' r ('on<l"('I\' rornain!' Ih' l'Ilali,', puis cl u Da . 'i lll11(olll-
la conndbs..1I1tT <llIl<l lI n, Cl'I'wln '[['\11':, ('lIml111' li'rran('{'11 c'I lies (iaulrs, El CCll(' CUl1q uÎ' It', 1111 II'
les ('nllll'cllt's dc'l'laUlt' (llIlllI"..1I" sli'rlc' iI\·. ,I.-C.J. ~lil, jOll[, lin l'Ô!" r"mlalrll'Illal clans la diffu sion c't
CIJllliJOrl('n 1\'111'011' lIul'llil 11': WII ru Il rr 'S <J nt.' Il'lll1l'S rllllp l<lnl<l linn tlu la li n clans ll~rnpir(', lhll l au mOllI';
ou ImJI)('('S all 1<l1Î11 PiH'II'- \ I als (,c'llldt' lil' ('('W' I lan$ 1<1 pl1rlfC' o('Cluelllalr de crlui-ci. a l' les IKr
lill('ralure' J1lUlIlI'l' quI' 1(' lallll al' 'lwïllU\' a IJI'I'III1 1111 la i ions h('lIénise'c's dl'. pm\ i nCl'" oripl1la lt,s SlJl1l
du U'I'!';lin . 1:nnhOl!r..cphl' rl la gralll lllml ~' l'lIn1- loulour:. l'I'stc'('S qUl'lqll(' il 'U réfractair,'s il 1,1
1I11'I1I'I'nl à ~(' 1'1\('1'. 1(1111 au moi lls à (,r"l' r ll. Ilell1" 1l1'i.ltlllU(' clc'Ia lallgll(, lati nl': f,I('(' au ~rc 'I', la lal1/,!uI'
ll'lIl' forln!, clil!' • l' las~iqlJC' ", I,r poim (r o rgu(' ('SI ""'la CU llUf'C' rI du S3\Clir dans r Illiqllil('. Ir latin
ill J('inl élll lllil i('u dlll'" sli>rh' <1\ , ,J,-G. par l'u'U\ l'l' (> Ialll'n "ff 1 çOllslrl(or{' awc (1Ill'p rLa ln mépris, C'L
i l li LQuloul's peine' à , ' 1I11posrr hor~ cil' la s phèrr
i1l lc nlnis,,'(lllvl~ dl's çun qurrallls Imna ins,
Celle fibule o'or, l)iJIIS l('s provin ('s occldl'11 1all'-;, en l't'\aurhp, Il'
retrouvée a Prénesle, I<llin sïrnpl ' nlC dura i lem 'nt. Il y CSt III>ri:, tians
porte la plus ancienne lin premier ll'mps pal' Il's IlIeS If a le plu~ nll
uace connue du lalm
é(nl. Elie remonte à moin" l'uli,,(O!'s : /.!r'Il('ral(,lI1f'nl souc i('usC's d(' sr
environ 600 av J .c. romanisrl', cl'Ilt's-c i ~l' fcntlt'Ili ail lai ln parl.;l clan"
,
DES REGLES ET DES MOTS LATINS
illaun, la fonction des
E mots n'est pas déter
mlnee par leur place dans la
L'ordre des mots dans la phrase
Titus rosam Claudlae oat
phrase, comme c'est le cas
TItus une rose è Claudia donne TItus aonne une rose tJ ClaudIa
L'ordre des mols reste le même. Seule change la déclinaison
en français, mais par leur
Tito rosa Claudlae datur
ermlnalson LeS mOts restent
a la meme place et changent Par Titus une rose a Claudia est donné une rose est donnée par TItus a ClaudIa
dc forme en changeant de
fonClion Exemple de la - ----
Radical désinence fonction exemple
déclinaison en -a au SIngulier
ROS- -a nominatif La rose est belle
Ros- -a vocatif o rose au déllcreuli parfum 1
Ros- -am accusatif Trtus cueille une rose
Ros- -ae génitif Les (>éraies de la rose rombem
ROs- -ae datif ntus donne de l'eau è la rose
Ros- -3 ablaUI ClaudliJ marche avec une rose lamam a
. . /
clan" la 1I01<lIIlqllc'1. CI'
rq:a i Il li Î Cttr 1'('1 pll Il l' il '
--J n atln par e eurlt ans la llII 1.111-11 il 1I0U\t'illi dl'
hll IIIIt' lilligUC' \ l\anlt~'!
• Nfaut commencer (... (par une exacte coonalS'Sance de la narure àes leItœs et de la àlftérente manlëre de les prononcer toutes • (I.e BourgeoIS gemJ/homme. MOlière)
us CAHIeRs DE SŒNCI&\IIf 59
AlJanage de 700 mllhons
de lOculeurs (Jans le monde,
les langues romanes onl
pour unique origine la Itngua
romana, le latin Qui fut parté
dans lout l'Empire romain
1
lil'è'~ a\ nI!' l'ri f' Il li SIII' l' l ' Il SI '1I1111r dl' 1'1;:11 r. 11lt',
langues (,l' IIU III nI' l'PslIllnt'n l pilis (IV juu nl'l III
qu'à 1l'il \ ''l'S Ir Ill'l'lflll, rn 1,' rall('I', h' gallnls, 1'(o('I\S-
l'l ' .. llao ' I\'s ill' ' HI'Il<1IlI1IQIII'S, lanctis III ./?"04
Cdlt'S pU r l(ot's sous 1'I':mflirc romain ~r 1'('rpr lllrOl V --........
tlt' lUIS jOll rs 1 Iii II''; l an~u(' l'OlI1anl' ~, 1I<lII<I{,I{,"h'
pili s ,1/' 700 IIIl1l1o l1 s dl' Itlfèllll'IWS dans 1('
cr'llt's-t'! S(, 1'(01'(11'1l"s,'nll'lIl f'(' six languf>S • S[ 'III -·_"')
lIanhs('('" • - l'('spilgnol (C'.1SI , Ir [)(lrlUg, IS,
It' rl'allçms \ 1<'11111' 111 l'Il l Î' tc, ~lIivl:> Illlr l'lta i ll'II ,
l'lJlllO<lln r i 11<111'; 1111(' \I1()lndn' me ' ul'l' ,le Cél La lal1~
" 1 IInl' dl ~~llnl' (Il' 1,lIlllur s 11011 s lanrl ardlsél'
•
- Sill'tlt', (1('('llall, l'h('\()''lItlall, ('\C, I,.(llll'ol'iginr (' 1 .;:
Ullu llI!' : It'Ialin, lél lél lIllm' !II' KUIlII' ( 1I1Ifilla romanfl),
1 on pao; II' lalin dil -l'iasS I(lu(' , r('srJ'\éau éCl'ilS,
mal s lil l a ll~1I 1 '11 11 ' 1'0 11 pil l'Iall fI'u n IH lu t à l'auu'('
rlP 1'1':111 1111'(' 1'0illdi Il , • l ,l' Imin parle' forli/t,il 1/11
{,ollLllluu/II ('III1Y' I /J/Tc'l'l'IIIS IY'{:/S I I'1'8 1'/ n;I'('<I//\ tll'
li llal/{!//!'", ,'/1 "iIL'iIi/III "II 'I'lIln' If'~ .. \II~;/II('S, (III
/lIII,~ Sé/\ i ll// i lll
pilis /'l'1;ielll', /l''S l'C, 11'1,-: I~ 11/\ ,lit 'rll
t'ln' ;/11I HlI'[;UIIS, ;;OIlIlIg l1l' \l ld1t'1 \3,lIlnidrd, sl',,-
t:lallslc (' Il s()('Ï()IiI1~lIi ~ 1 iqLII'llIal'lmll1iqu(' mlllBm' 0'"
~t:::;: ~I/I,
ri jlrOf"SSf'lIr à 1'1-:('1)11 ' pl':11111111' d l' ~ II<lUI(' S ('1 utl(' ~ ,
Ct'la c'Ian/, Ics liJl)~/Jt '': 1'f1/1/anr's III" SOIIi jllIS ~
(1'1If) li Uil1 "illJ /'a/la;s ' , mais III' la lIu' '''rrtol'plll b l '
1/'t1l/('I,III!!lII'IIiU'II ;1' t~\ IIII/1)i'lIll', -
PROTO-IN DO-EUROPÉEN
-
ux et
• D'ou VI L BASQUE?
, - - - , ri par moms d'un mellioo dU IalJt\ el des langues romanes, ceIIHI le/a.! conslltué ll{I'\ pas d'un mati AltantlQueI!')1'roèes a connu une langue
de personnes dans le n'. pal altère les ptll'(.pales stroc\ures
P NoId-Ouesl de l'Espagne
'--_...J elle Sud-Ouest de la
o(Jg<naIes de la langue basque O'ou
IolI!flt~1e 7le mystère de ses 0(19 nes
de plUS<eUI'; subslrats, parme lelquell
Ces hOmmes partlctpent au festival Op HeIIy Ail QUI commémore l'armée des Vikings dans les fies Shedand ; aujotJn:l'hUi éc~lS, ce temtOlre fut danois JUSQu'au 'f:II' Slécle
, / ·v
·7
(
"qu,' d,'s ;olh s. IlI stdll(-s cl 'alwlI'(1 ,Ill nol'cI dl' 1,1
~ allemand, les langues Illr!' '\011'1'. Il s SI' 1liIIsf'IlI f'n dl'ux (!roul lt'S : h'~
scand'naves. le néerlan· \\ï siglJlh s. f'n 1':spélgl1e. (' 1 "'~ ()~II'()!!OIIl!-. l'Il
dais et l'anglais sonl les I-:U I~) I ){' c['nlr,I I,' l'ten Il.llir. \1 ,lI S Il'S \\ iSll-lll lh s
manifestations dtVerSes
d'une langue commune, sunt l aincus pdr' l t'~ Frill1es. ell es OSl rugolhs llil l"
le germanique ancien. I('s ('n lp('n'ul'~ IlV.Hnlills, I.a langu(' g rrn anl'llll'
1 <lIS~l' plat'(' é111" fila 11'(' (('S (!iJ 110- i1l\' n's ('1 mrn ,III~ ,
Î\lIUS pusst'clon s cC'pf'l1dalll lin Il"molgnagl' ln s
DES MOTS DANS LES L ANGUES GERMANII;;JUES illlcn'ssal1 l cl r ("0' ' lù1léllllt' guLiqur.1I S'<l/lil lll'iii
Anglais Danois Allemand Néer1andals Suédois Islandais hl hlt' (onlte Il,11' \\ 'ull1l a. él('quc WlsigOlh. éll l
livre book oog BuCh boek bol< b6k 1\ " sic'Cl(> UI' nUlr(' (n'. C'esi 1(' plu. anCI'lIll'.\ll'
père father fader vater vade' lat root cil' lal1glll' g 'rrlllllliqur.
mère motl"oet modet Muuer moeaer mor rllOOrr
lA") branf"llt' nOl'dlqu(' il eu unl' jlOSlf'I'Il(' plus
demaln tomonow morgen mo<gen lemorgen morgon motgun
r('ClHUIt'. ~;lIe rassrrnh l,' Ips langups SÇél l1lhlld\l'S:
apprendre learn liere lernen I",en lara la!fe
Il' Ilalluis, h' rpmïrn . 1(' lIorll'jlief). Il' slI(ot lnl s 1'1
l'lslandals. llJUléS is ·uc · du· \ l 'IL\ -.
rl(' la 1'1111111'(' lm hw ,1"1rI 1d'f l n' ahsorlx', ou Ih' llIgI" Ullt' lanj.!ur 3 ulilurrl"hui r lrlnll'.
",li" Il'l lll l l'" s Ill' Il pl! ' ~. LI 'S I~u rgond('s. pa r l'XI' III l' 1r . 1~ll' n l"O re , I"IlIslOin' pollillur d[' ,lIrrrl'(' ll l ~ Ilt'U-
"Pl'i'~ "\\Jlr 1ra \1 '1',(- Ih' lIulllhn' u\ tI'ITHolr,,:> s,' pll'S l'xpliqut' h' d[' ~ lin (Il' CI'S langul's .•\ part ir du
son 1 In ~lall c's dans Ulll' rf'{lion qll i port élUjllll 1'1 III Il i 1III' sl('{'II" d('u~ IlIa l('('lrs ISSIIS du 1 I('u.\ nomlls
la Ir'UCI' ,ic'l"lIl' 1111111 : la I ~olll'gogn(' . ~Iai, ('11 d{'- t'lJIlllaissf'1II un d(>\l'IClp(\l'm ,'nl r<ll,d,' : l, ' el,lIIlI-
hlll's d,' n'II,' SIII'\i\·élJlCl'. kllr languI' Ifa l'\l'I'n' slI r't1nls. tlan ~ h' ~lI ll d(' la:> 'antllnal le'. 1'1Il' lIia lPt'i('
qll'lIn(' lnnul'l1c,' l'on '1\1('111' surllul'lqlll's 11I'(' lIom~ dl' rllupsi. fllLllr I1nr\'c'gle 'll. ('n \1I1 '\"1\{..~' . Ct' 11('J'111('('
('u mlll(' ~1!!I~rnull(l '111 Cluil leir. On rl'll 'OU I l' l'el i l :si' r'é pand il 1l'a\ l'rs Irs ('Ilnqurl" s dr~ \ I~ing~. 11111
it u:;si ~on ('mpl'('lnlf' ri ' ns It' fI' nc(}- pl'Ol ('1I,al. "cmparC'nt cl I l' rri l lllrc'~ : It's ik, rPlw, .
1.:1 l<Ingll" d,'s VaJltlall's JI'a l'ilS l'tll lIIU Il1 r lllr>ur
sorl , t\pr
l'lsl;1I1(1(', I('s SI1('II<111<1. le' Crocnla ntl. I.r llrs l'\plo-
alO lr Ira\l'J'st" la C;a llll' ('1 l'Esllilj!n,', ralion~ les 1 ~IU~~,'rH jusqu'cn :-Iorm ndl C 1 ['II
i
I('s VamlHic':; SOJllrt'IKllI SSc'S l)lIr Ics \\ isi/.>olhs clans Allie' riqul' l a Igl'(' l" 'Il l' (>ll( Id Il ~ I OIi ni plelr. Il'U l'
Il' SlId hl: p"lI1lqlll;' qlll 111'1'11111' l,' nUITI Iii' \ a nda- llialf'r'll' jlrlllP à fall'(' sour hr . l'ill' 1''''1111111' . 1"
IO\lsie. al'alll sl' pal' la SIIIt,' l'Il al-,\mlalu s. Ils :\ornl"ll1dll' nt' cm ",' 1'\ " 'Iut' qUI'I'IIII'S mOl S Issus
IK'rcl"lll l."l l\ êlllssl lpllI' l an~lll' tl"lII'II,;II1I'. jll'Clh,lhlf'- du norrois . 13('1',1, • porlt'r -l'nnurmls, rI,' 1le nl dunt'
mell t ilU CUUI'S clu l ' sr -'c lr dr' IlclltT l'rI' • 1)('1' • l'n IlIJ1"lIIdllel. 1,1' 111111 frall(als. Iw' rCI',lu ·1
I.KI l J'() i ~i!' nJ(' langur grrlllanlq\lr. il' gOllqUl'. ,1 I f"OlIl('I'illt so n ol'lgin(' . \ 1',11'111' du \II " slh'lr, Il'
l'ga ll'IIlI'nt suhlll's t'lJIltl'et'oups III' IïlISloll'l' pu li- l)ilnrnKI I'~ rllltn illl'ia SIII'III' 1'1 la " 0("\ l'g!'. 1.(' délliois
--
"'--
II-:! • S'éCrle' unr Irll nr Siovaq ur r n paSSant (lU'! 1(lpslgnr: la l11(ljorlll' drs phiILJI~UC s'<I conlr
anlu n en ' Io~dll'l.oo Berlin. En l' ni mlam, pour le n'lirr, mais sans prru\«' absolu e, au IllOI
lISSf.' 1 eL indique à n fa nts la pré- ru sse' slol o. qui d Sil,;11I: Cl'UX qul llé]rlrn! une langlw
d 1'01A: Un SerlJ . arri am n sen' invcl'sr, compré hc nsllJlI'. l'as 'p CCllP appa ril lnn toujoll r s
lève' Irs yeux r i. montre il fr mme W l'II!: (on if!rrW I i(llIC. 1l1isLOil'l' d 'S SI<I"es ('1 l'évolution ue
qlll Lrolllnr dcr rii'rc 1<:1 ramha rdo d I)ro 'C l ion. leur la ngu . SOIlL un pe u mic'ux cunnues.
LI 'un ne parlr 1 rnêmr langu(', Cl pOurlanL chacu ll
<1 cUlIlpris que l'aulre pdrlall (l" Iuup '. Ces Lrois Une langue originelle unique
langues. bicll que di fféITIlU'S. apparLhlnncnL11 Ull - I l l 'Ort{4Î1/c'. Il' fll'IIf1I(' . 'lm (' COIl.~1 i l/If' /111 V<lSI,'
sr ul CI m!'mr gmll l H', Ir slave, S'a jOu L nL gmllfll' ('II/1I1/'t'II('lIJf'll/ IWl/1of.!t'n(' parlam un('
unt! di7.a illl' d' u lre~ la ngu('s donL 1 bi<'lorus '(', Ic' lat/guI' un/qol'. Cr·II('-Cl. le ,"Ia l (' COI/lI/IIIO, O'é/ iml/ais
1ulgar ',1 poIOIl<l ls. le m<l <'don it'n u 1 lCh qur . éll' r",,'r par 1(\ 'nlu/,(' ('/ I/lel/rl ail If' slt'cle I/e
1'1 'l ui compl e' qll/'I'lIJI' :315 mill ioos "1' IOCII I,l'U rS (l n! " " /'(,f'. RII, ' a IOIiI/ 'fois / '1I ,'ln' ('1/ /Jar/ le ('CCUW;-
en l':uropc I)n lilll~ llla l(; . li/II/:c' II fJfJ rlin /(' !ïllllo-('IIITi/H'f'f/ ", intl i,,'ll ' k an
Comme le gl'('c. le laLin (' l ll' sansc r it. I('~ langups Hrr uillarcl. il l'UFR 1': IUc1('s slav('s lit·
SI,IVI' a IlIlé1r 1iennrl1l au pllyllim 10(\0-('lI 1'0,,('1'11 , l' Un lvrr siLI' P1ll'Is-Sorhonn(' . C'e ' L cl'aillru r s à
~ il'UX (1(' phl sl('u r s milipllilin's, q UI 'omm 'n l, il SI' panir du VI" slrclr (llII' drlHlle l'('x panslon IIc's
dh t' I'Sif!C' I' ve l's ~IOOO av. J.' C. C'cslà CNtc' p<' 1' IOdl' SIClves , qui sc la ncen! \l' I'S les ric hesses du suri
RtJ>ARTlTlON OES LANGUES quc II' Il''OlI llC dl's 1<l lIi!UI'$ sla\ ('s émerI'! ... Mais c1an~ It's UlIlkans ou li!' num ('Iks lel'res. à l'OUCSt.
Russe 170 millions q U I ~()nl le urs Iucul('ur s" Si CI'S pr u ples som \ '(, l'S n :II)(', laisséf'.' \aran te . par le '
Polonais 44 millions melilloll né ' pour la 1 rl' rnl!~1' rOi tians (I('S t(' 'tes • AI/.\' l 'I/f' ('/ J.I" sii'elr-s, Ir IIfJU I I'a u marcl, < (jt'
Ukrainien 41 millions gl'cc~ c l la lio s cl u rn ilil'u du pr('m ier millénain? dC [mll'nlf'/' à J'('s / ('1 1"<u '/'Il 1'(' (l e J"éJ/"{,'I.'1II <ll'iilx- l }[Jr
Serba·croate 20 millions II(llI'l' pre. leur aPPélrillun es l sans dUll le bicn pills 1i/lTlu/e cie la ItJlliil ail in '/lI 1(-':; SlaI"('s lJrl('lIu /1/.\ " ,
TChèque 12 militons
a rr 'ilm m'. Da rr s Ull Lexte clalé dc' DB <IV. ,I.-C.. <lia"I!' 1\.lir hf'1 t.:a7.ans l-:l.
Bulgare 9 millions
I"all 1('II r l'Orn,lln 'Iàcll(' \'O<IU ' 1'pcu pl des Vénclcs P u à peu, li t!r d . c1r ll, l'mcnt~. trois groupe '
Macédonien 2 millions
(tut' 1(' ,otl1 Jord1lnb ail VI" siècll' iclen l ll'le comm (le I.mlall • slavcS \'onl 'e c1lfférencle r Wnt dans 1
Biélorusse 10.2 millions
dc's Sla cs, Lcs h pOlhrses à ce sujet sonl nom- 1 (' ~ ill U que lajJl'!lIll l11ai rl'ullla I,honl'l iqllf'. D(~s II'
Slovaque 5.6 mIllions
bl" • La pa/ric (Ir,' Slil l cs ('SI à IrcJlc lY'lw l' IX" siècle, la s 'i, si n PSI ronsrmlm 1" aVPl' 1,1 "i ~
Slovène 2.2 millions
Il e~lste auss- ces langues (IUelf/llc paI'l ('fi 1':/I lYJfJf' rll' 1'1-:"1. ,'fi Bil'lOrLIsSi,', lIIlcllo n des Slavc ' occlclrnWux. mé r'idion<:lux c l
mineures comme le SOI'abe e n Ukraine (III 01'(/ C/ e n Rosslt' occ!cJ/'ll w lo urknLaux. «Sur Il' plallfMIIiIif/Il/'. ail HJiUlfJ/J<Jfail l'r'
(70000) parlé en Allemagne elle
'''lhéne (12~OOOJ, le<1uelesl tI 'a ujol/n J'J/lII •. ava nce' M Ichl' I Kaza nskl. (IirecLCu r (mis Il'tal s , lm f'S. Il rOl/r'sl . la p r irf('ipal1 lt' rit'
apparenté à l'UkraInien et est d' rc' 'herctll' au C l':S-CC' nLre rl'h isloim PL ci\llll- (;raf/ rll' il/mm it', JI u sml, Ir l'r(~<lIffI)f' df ' Hlfl{:<II'Ïf':
oar5é en Ukraine. en Roumanll~'
saLlon l1e B ~.ancr' . t-:ll'o rl~mp rl u 1~' r mC' - slm 'C' - El l','sl . /,1 I WÏ/Wf' }[JI I/ (o tir' " '/r'l ". l'xp llqll P ,ll'an
et en SlovaQUie
lui -même est aussi obscurc que celle du p 'upl • Ikt' lI Il ~l rd .
70 LES CAliERS O€ SOENCE & IllE
l ,
I~
'~
-
,
1
l
•
\ Vers ·3000 le groupe
slave émerge du
phylum IMo-européen
et se dissocie en trOIS
branches linguistiques '
le slave mériOlonal.
,
- l'orientai, l'occidental
· La syntal\e
l'orOre Oes mots est (ltl IIore. C'est la oeslnence ou mOl qUI Indique la fonCtion.
Russe- Peqa Ijutllt Kaqu. La dêslnence en lU CIeS/gne catherine comme COD Plerreallne ca/Jlenne
Polonais : Plotr ocha Kéltarzyn~, C'est 1 déclinaison en zyn ~ et non en zyna QUI indique le COD.
y ' Ame cil' dtlrllllaisolls (ml/sel/lin, (('minin. une tr'.gèrr Inrtpxllln dr la langue vprs le pil lais clUI'
1.,
nClllre) hérilé de !ï//(lo-eUlYlp('('1I1111 rlfsÎ{/('{,m ri lin rplfl hem!:' nl a rll c ulairf' : on a aln "1 IIn('
(lu mol va rie 'ulvant la [011 lion ,5jlnta,\i(J{/(' flu mlll consonn' « molle - ou « mouillée -, Lr ru ,r a
Ilalis /a pl,rasl ' (CJJS //IJ/llinl/Ur. acc/I,5clliJ: ;,'<'n ,'if. l l('lInulli(' 1GconSUlI n<'~ sur Il' ' 33 li ':>on al phallCl.
)n ,1 pal'I'xemplr' lin· 1/1111'" noté phonéllqllrment
! lOI l'lllff • l mou . Iloll" IL'!. En géné ral. wu ' les
• LE FRAÇAIS l'c r b s à lïnfinilir ~e l('rminrnl !Ja r 1t'I comme
« '~( 11Î sa leh) , « cl'ire", AUlre parlicularitf:
EMPRUNTE AU SLAVE lorsqu' la consonne mollC'('sl utvlr lI'un voy('llr,
,-----, es emprunts de la langue frdll\811e aux langues Ic ' igne mou 1'1 t' 'l ahorbt' rial ' la Il ' Ile, Ct' qu i
~ve5 50nt faibles au regard du nombre de moLs
L frança~ passés dans le leXIque des langues slaves
'-_--' On denomble quelque 130 moLs ~ dans nolle
peul h, ng r la signifi aUon d'un mOL: • mal-
, "jJl'LiL ' mal~. m'al. (m ta l) v UL (11 1'1' . Il
rrol ssa il ", (;'rsl Cl'tll1 phunpLiqu(' orlgill'llc qui
voubulalle, au nombre desquels: ban (commandant), boyard
(noble), calèche, (osaque, (raviKhe, esclave, mammouth, marte, conLrlllllt' li l'a 'peCl rn~locll IIX , si ca ra Wl'lsque
obus, polka, sable (f)()Il), tsar, vampore, Zlhehne., K, J, des langu s la\cs,
Karine
-----------_._----- ~~---_._---- -- - -
Soldat en terre culte de la dynastie Qin (li' siècle av J.-Cl, sous laquelle se poursuit l'expansion de la langue chl110lse aux dépens des langlJes pat1ées clans dl1ie<ses réglon
- Les classificateurs
Dans oe nomoreuses expressIons chInOIses, cenalns mOIS, Imradulsibles en français, sortllnd,Spen-
sables II s'agll des claSSIfIcateurs Il en eXIste une QUinzaIne d'usage cOurant
On ne dira pas - San shü maIs San bên s hü
Sanne ChOu sann bêne chou
TrOIS livres TrOIS volumes lIVres
Un ollie 'Lir bientôt atteint l.la l' Shi lIu<Hl"dl. 1[' prr-
• DE L'ORIGINE DES TONS CHI OIS mit'!' empereur 'hinoi ' (259·210). Il éLCnd l'l'n,
s(' mhle du pays Ic Cl ralir en usagt'
r-----, ('\ langues ch,llOO\eS sont des langues ~ tOOl, c'est·~ qu'une ~ syllabe, selon
à Qin : un Elat entrallsé \01 11 jour, av une culf'
L ie Ion - ou mélodie - sur lequel il est pronoocé, prendra un sens IOtalemenl diffêrent (voir
Des règles et des IIlOts, p, 77). (('\ tllr1\ seraient app.lM .mie "" SIède aprèI J.·C C'est
'--_---' le IingtllSte françarsl\ndre.Georgei Haudncourt qu,. le premlef. au m,fIeU des onnêes 1950,
monnai ,un m -ml.' tème (l'Unité de mc UC'(' rI
la créa ti on cI 'un e nou\ellc norme graphlquf' qui
a percé le myslère de l'émergence des tons dans certa,nes langues <lSkltJques le chin06 arthaÎqlJl' (Iom rcmplace Ic~ dirrérclI!.es écr itures en usage dan s If'
500 avant noue ère) prMta/l deux sortes de syllabe!. : celles le lerrmnanl par .p, ·t, ·k(par ~, pay chinois. UnI' cenlralisation (lUi \ '(1
',t, , un • ou rap, ' ch.mer -) elles autre5. Parmi c('\ derooe\, certaines se erm'natenl par un coop de pl'rmrll rr à la langur chlno! e dl' Slmpo el' sur un
glone. tC' rendu pa, une apostrophie (par exemple, Ilfa', • femme -l, d'autre5 par un • S,, qll esl devenu 1 rriLOiN' dr plus r n pl Il, vaste,
avec: le lemps un • h • (par exemple, nijs, • deux • 00 khas, • quitter .). le coop de glotte et le hseraient
tombés, IalSlaflt derrière eux une méIodlf le coop de glotte aural\ dlflSI 000né une mélodie montanle, Oill a ouv 'rl la voit' à la çrr.a llon d . l' mpire d s
le h une mélodie descendante, et les S)11abe1 terminres 1\1 par l'un ni par l'autre une mélodie plate Ilan (206 av. J.-C.-220apl: J.-C.), qui raçonnera )Xlu r
Quant ~ celles se terminant par -p, 'l, ,k, elles n'ootl!lXJe'ldré aucun tllr1 AJf\Sl, \/fIS 500 de notre ère, long\.('mp l' vi !C d 1 Chine. L mpil '6tendra
• un • le pr~'t ')lI et • ch.mer • ~, sans ton; • femme . se prononçait ntyO, probablemeot lÔt. au nord, lusqu'cn 1\longollc Cl en Culte el.
avec une mélodie montante;. deux . se prOOOflÇi!rt 11)'1)', el . quilter • k~, avec: une autre mélodie, au ud, jusqu'au \fJcmam. Oans la pluparldr ,~gl ns
peu1-étre tombante. Quant aux moIS qUi se tenmoolerlt par d'autrl'5!Offi, au mil",u du JO m~lénalre doml n es par 1 s lIan . IIne vérl lahle POllllqup
de notre ère, '~ se pror1Ofl\alerlt avec: une trOISième mélodIE!, peut ~tre plaIe AInsi seralerll nés 1es 1001,
laLlon esl menée: le chinois sï m)Xl , ralsant
donlle nombre va(le d'un di<l1ecte Al'autre le mandann en comple 5, maIS le 'Ml jU\QU'~ 8. A, G,
dl p<1f'aiu ' OU N' uler 1 s langue - locale. ,l'aulant
(lUe d Simples InS(' riplions ~ ur ,It'o: écaillps .• Le' que Ilan p,'él l lqu('n! abondammrnt Ics Iran rcr'IS
ehif/ois . II/rI' langue lil/êmilr'. dOl/c /lOUS III, I/Osons dl' populatiOn J)OUI' as ' coir leur polll'Oir, C'e tc llr'
/li' lIomu/'C l/x LeXICS cr illserlpliul/s' , railI'cma r(IU l' langue qui a donné naissa ncl' au groupe de. dlal!'Cl('s
l.au renL Sagarl. Pa rmi ces LI'Xt.cS, un outil préclcux: chinois. Unr, langue donl l'écrilure. codifiél' il , il
le Livre (le ' ode ,un l'pU d poèmes 'c nsé ' avoit' 2000 ans, a peu changé dr pllis.
élé l'assemblés pal' Cun ruci us.• C'est un lN,11' La lall!;UI' pMI c. cl h'. a Ilien sûr continué [1'l'I'Ulller
('('/l1I1J/ de la mI/lifT' ('/I i/ll)i, 'C'. poUl' 'ull-i 1. Il le 'lI' ,HI nt des sil' ' 11"5, \'Oyan l nlll<lmmelll aJlfl<lrai u'P 1('
cr nlral atlssl pour Irs Iingtlistl's, ca r crs IlOi'm(' . raml'UX cl lOns qui rail Qu'un même mOI
SO n! ri m rA~. Or qui dit rimes cil 1prononciation.• 1:;11 prrnd une IWlln ,100n le ton utilisé
cilinuis mrx./e ml', I('s JXH'mes 1/1' l'I/llf'f!1 plI/S. mili.~ IJOUI' Il' prononce r (vllir l'r ncadré). Au gré de la
il ('xl 'le ulle IOllg1/1' (l'adlrkm cililloise (Je /a reeoll '- poilliqur CL dc la gt'ograpllir . clic S'CSI div rslrléc .
livet/of! (If' /a PIV/I(}T!Ciatioll dl/Livr(' ors Ofles. eT! donnant peu à peu naissance à la mosaïQut' d ('~
«lI/dlalll le (liff«l'el1ls rilalecr s cr 1('$ langu(',: !Ilalrcl , actue ls. Le premirr d'entre cux. Ir man-
pas 6es, on a réUSSI 8 11 fil dll refllfJ il reIlVII I' r 1 _~ darin. s' dans loulle ord el lc Sud· Est
rimes ct il recoIIsliwer aInsi la prononcia liOl/ ", lie la Chine cunlilll'nlc1lr. Sa plTmihf' lI'an' c'rl'ill'
explique l ' chercheur. Les IinguislCs onl "éus i à l'cmonte à 1:124. l\ lalldarin SP. dit en chinois {t/lan
pLahl ir le, Ill'a ndes cat'acté l'lSliQues d ('Pite langup : lum, 11I1c'r'a lf'rncnl • lant!u' mci 'II ' -. C'e'Sl LInt'
varié l'" li ce dialt cl\'.
"pp lé - chinoix 'lc1n-
~a an ue commune e da rd •. plllonglllIa ( u
- langUI' communf' '.IJUI
l'st .'nse fc,:né ~' IOLlS
les Chlnoi '. ~Ia l$ pour
nomhr (rentrc l'lI.\ . il
les mots pr6sc nU'ol une ou d ux s lIabl's, Illals, Ill' ~'al!il que ,l'UII' '('cundl' langUI!, leur langue
ltans c demi r cas. l'une des deu S lIallcs l'st maWI'III:It' appal'll'nanl à un aUlr'('llill lc 'l.(' chillOiH.
mineul-e: Ils CUlll IJ(JI'l(~ nt pl'érixr..s. in rL~cso u slItTix!'s: l';loign ' lin PUII'Oit' el " P<ln' par II' 1'(:lIf'f, II' Sud-
If'_~ lOIIS. pn~.~ent,' aIl jOlllyn,ui Italls lOU . h's dialt'clI'x () ue,~ !. a clé f' lol1P<' s('s proprr flialect.c '; hakka,
chinois. n'c iSlI'.nt pas cncore à elle <' flOIllI(' , Vn ca ntonais. min. elC.. qui SOllt néanmoin s m n crs
rl" van he, l'nrdre des mOLS dans la ph rasr est parle mantlarin . IY<lllo,,1 Il<ll 'e qUf' 'clui-ci e 'lia
slljel-verbe-objcL -II IIlOOnllc. IHl1gu 'communl'. la langur clu pouvoir. l..a mail rispr
l..a flyna LI Zhnu l'I'Jlré&' nt.c un pérhx le de j:!l'amlü rst liane un gage cie ,'éu ~si l . parce quI'
IJOllr 1 langur hlnoise : la iVili salion des l' lt islOil ,'épèl . Comme au lCmps d s Han. les
Cités-palais essa im dans tOU l la zone cnlre les populaLklil SI> UII xE'mpll' :
st.cppe, du Ol'CI Ct If' du YanglZC, aux cl pcns IJOurconsu'uil'e dl's viII ,~ nouv('lI('s cumml' ShP.l17..cn.
des langues alOl's pal'16es L1ans œs régions. n' les auLOrités ont rail venir par milll('rs dl' ouvriers
~xpallsloo qui se pou sou la Qin (fJU I du 'OI'C1. Qui apport.cnLdans leur ~a{lC le mandarin.
::;c prononce « t.chln - 1. donL la Chine llre son nom. La la n~u' co mlllun ' f Ta-t- 'II ' (Jisparailr :le '
C'esl dit-e si cel W d nasLi,' a élt crucia It' p llll l' la sœur.;? Pf'IIl.-t>!.re. 1\lals, à wn tour, f'1IE' lU' l<I"lt',,,
clvlll lion chinoi e. Basé au Shaan 1. l ''Oyauln<1 Ims ::;c dlvl'rsinl'r. alouLallt ci l' nOUVI'll es l'amirlca-
(f Oln à unln l' 1 des l'û, aume tlon il l'al'ill'!' I!rnl'aln,!liquC' cl s langues hlOois('s.
qui pa l mcnl Ic centre dc la Chinc el rorm"nl ce
qu e l ' h i~ lOl'i t.:n s aPlle lll~ 11l le • pays chillois - , Gautheron
~
i
~
•
i
~
,
§
~ Sanctuaire SIIinto O·ltsukuSl\IIna. sur r~e <le HOnSllu.
~ - -- ~-- ~ ~ -
Iii plupal'I clr: Jin gll i~ lrs Ill' voit'ill dal1 s t:t' J'C'gmu~ ,lès la prélli SIOirl', ('Il' au carr erour dïnnuen Cl's
pernf'1I1 qll'illi li l'II dl' SIl Il III LurI! 's L~ pol! o<:lqllcs (IOIll CUlllHTIII's lIlulliples \CIIUC S nolôlllln 'nl (I!: J'ill'
la l'l'illl'lpall' l's l quc' CI'S l a ll ~lI(, s sOl1 l <I~~lu li~ de f.:YÎI sh G, dr '1~lï\\'a n r I d(' l'h III ppllH'S, C' ('SI
1l,In Il 'S : dmls 1111 l' 1I1111CI'. Ic ' S il fi iXl'S S ' lI~gllll illI'lll <Iln si qUI' dan:. I l'~ l\'xiqurs du cIf" Ryûkyü
' HI l>. morphi'lnc'<' Il' xleall\ pOlir c'"pl'llIlI'r des l'(' rl<l i ll ~ l'11('I'('llC'lIrs IH'nsl'nl \'1111' IIn(' Ira l' des
rUllr lions s 'nl"l\iqll('s (\'oi r 1" ' l1r <llll'(') I,IO/-llll'S ,1I1 s lllll1c;s i('nn ~s (vuil' l'ani 'le pagc' :3:') ,
Or all st'ill dl' rq~roupt' ,11l<Jïqllt' nl!1I11' IusII'nwni 1101. IIllIllI'nl (1~ln s Il's [IlO!..' • sahle.' ", • ri~ cl{,('or -
Ir' [,() l'ren qui. lIlol'phulugillUl'IIIC'lll. t'SlU'''s III )Clle lIlIlI(' ", nu clan s cI'l'win s lIoms de cc' rc'<rll' '. Ill'
du japOlw is, :l" 'lélI Ii S 1(' ''l eS pf'll V\' nl (l 'alllt'lIl'S inn lll'nrC' sl'lI1lllallh' aurail jlll l;'\'XCrCI'I'. avalll.la
('In' qutlsl nlt'n l lI'<lduil s <I ll III Il 1 il In OI. 1111'11 qur 1l1"I'locle lli Sllll'iqllf', SIII' la langll[' du VHIIICI!U clolll
IIi la plr o no l o~Îl' ni Ir vo,a lmlall'c' IH' l'appruc l1rlll 'r l' wln s Ira il s (>vnquC'!l 1 cI!.'s la ngu('s ail sll'I)nr ~
Ic's clc'u,\ l a ll~llI's, C f' ' lllOUf'< llIui cli's It' \1111 " SIi' Il' SII' I1I1I'S, "Iv 'r nOl a mlll r nl l ' mpl OI fI' qu r nl
éI l'i(' c'('hélfallclr c' IInr hYPOlhc\sr ~el [J n laqurlle cie la l'érlup!icaliofl(l' murphèrnlJs. /\insl . urillalH "
jal'nnais el Clll'(oen é1 ura lPnl cll\I'rgé il ptlrl il' (l'lin po ul'l'a ~ l ~ iI SI' 1111'(' . Jllka~ Jllka • Cl rugur ux . zara ~
é;ll1 ('t' t rc ( 'On U IHIIl . Les rl' (' h l,,.c h~· s f'éC l·utl' S. ~~II'(J" , Di'" Il l'S. (' 0 1111111'01 dloisl r Pnlrr J'h IKJlh rst'
rrlC'lI c'es s ur Iles l'tdl ' hISl[Jl'i quc':, due 'l s cl ' S ,il LélïllU (', III jJ\llht'SI' ('(II'('c' ncu' OU IïI YjI()ltli' se
clc'u\ 1,l lIgllI's, irn liqlll'III CC'pl'lIIlé11 11 Il' ronlrai re, ilu sl ron sir nnr 't
1': lI rs Il ';lul'a lr n l pas cl J\I'I'g,', mms ('on vl' f'g(o La r'I'J ~ m s(' n'l'xISl(' pas. Il l'SLn(,anrnuins lCIl Uml
1.lrd,\,('nH'nl à 1., f,I\I' III' (Jcos ('c'h;tngl's inll'rmi L- d(' l'c'squ lss('r C'I1 {'OIiSuILélnlUnr carll' du Japon
Il'nlS c'n l l'(, Ir s dr ux l'('giOl1 s, l 'I,lIr II' Ji ll g lli ~ l !' Ilr c'l1lsltll'iqw'. 1)(0 fort s C'l1l11'3I1lS marin: . un nlwall
Illon /\lIl nnm, m" illT cl ' l'O nf('('(' II ('( ' s cl, ' I,I I ~JOa ls (Ir la 111(' 1' plu s 11as 1' 1 tI, 's ponts naurl'els a\ r c II'
il l'in sUllIl nallull<lJ dt'S l angll l' ~ l' L cl\ilr soLions COnl i nl'nl "r (Ic' ssi nrlll. favorisa nt l'ac('('s 11 l' r~
IIril'lI lall's (II , J'plal élclUl'! d('" Ilonn,'f's n.. (' lIipl'l ju squ 'a il 1i" milli' nall'l', o ps PI.'UJlit's ""!lUS
pr rml 'I Jl<I ~ dl' lrll n('hl'" S il " IIIIC' rllia l lf lll l' nll'l' Il' llï,or iwns au ssi cli ve' l's q UI' la Sihrric' , 1(' I.as
laponais 1' 1 h' ('lIre'l'll . Vangz l ou Irs n"gloll s cie' l'a ' Lurl lr In slll lndl'.
L" III sl r r(' S(' l'pil l 'nlll'I' si il's l 'lll'I'l' ll(' urs nI' aurall'n l l'li :;' "'lr!' 1rm '\I~s • pl('grs ~ ;t\anl (If'
--
u
disposaipn l JlIIS, ,1\ c'(' II'S langll('s ,Je' s Rûky Îl , cJ'un
1'''''1'1('11\ ou,lI J~ ltlr l' iudi ' 1' l'h i~ l n il'r clu la pona i ~
SI' fonelr'(' (l, n, un • m('lIl1lg~po l ". I.a gran'I!' lh ~
vrrsitr· Il hyslf)lIC' dl's ,1 ,ll1onal s I:H' LUl'l s sl' mlJll'
ancien, ::; III 5 variantes nOLablcs d~ la sphère l émolgn er d'un ,c l mN lss<Jge. Il ('O lll'S dt:> 13
l''puniqll e. ces l<.Inglll': sonl dl ssc'Inlll':l's sur une l'l'. l'lui 'j <1 111',1il JIU r ngcnd,l'r UII ph('no·
q11<1 l'a n 1; 11111' 1l'ile's Ir fi IIi lc' C'S c'l di rrl' ,'\ '1I 11'nll'" !'I h's 111('111' ('omule' \(' d(' • r "('011~aI iOIl • dC'1 K)lIrllflll l SUI '
,III poinl flU" 1'illl c r ('clIl1pl'('hc' nsion rs l parro ls cc ur langur auss i inc la sable que l'apparaÎl
Impol>slbl , II falll s:]\'oirqu f'" ltu psur lr ra ss;;llll' ;l U lou rtl'llli 1Ir' lapnnals.
du grand ('ouranJ 'lHlrIn I-.ul'llsluo, ('t' I ''l'r hipel a, Lionel Crooson
,
DES REGLES ET DES MOTS .JAPONAIS
1 e Japonais UlIhse
Lclnq voyelles - Ordre des mots Par exemple, pour dlre« <le) mange du bOn potsson ".
et seize consonnes, un Japonais dlta Olshll sa/cana 0 rabemasu.
et sa prononclauon i)~ \ l,., ~ \~U:",,:I; T
ne présente pas Olshll sakana a tabemasu
de diffiCultés bon poisson mange
partlcuhères pour Il est à noter que le quahficallf. oishll ", comme touS les déterminants dans ceue langue, précède l'élément
un francophOne Qu'i1 détermine
une phrase se -. o. est l'une des particules grammaticales QUI precisent les rapports de sUlet. d'oOle , de dlfee Ion ou
constllue dans un de provenance entre les différents consl ltuants d'une proposition
ordre Inverse de celUI
du français. le verbe
se Irouvant relete , Regroupement des mots Il y a (l'au cres types de conscructlon pour dlfe« SI (tu) n'avaIs pas mangé"
en fin de propoSition un Japonais aura la poSSl!lIlIlé de regrouper les termes en tBbenB/cBttara
."fJ:b\? k';
Tabe na katt.a ra
manger négation passé condition
Ce regroupement est une caracteristique des langues agglulinames, ori les afilKes
aux morphèmes leXICaux pour exprimer des fonctions syntaxiques Quant au leXique, Il comporte une
grande partie d'emprunts au chinOIS combinés avec des afl lxes grammaticaux purement laponals L. C
•f
Le 1an ue afro-a iati ue
SI une grande malontë de SOudanais parle l'arabe, al'Instar des Jordaniens (ICI, Wad, Rûm, en Jordanre l, les nveralns de la mer Rouge s'exprlmem en bedla
.. ,
, -
•
BedJa
-
- SICfamo
•
Arabe
• Autres langues Irak,
sém,tlques
• Berbére
Couchitlque Ont ,elles prIS naissance en Asie ou en
• TchadlQue Afrique 7 Difficile encOle de l'étalllir TOUjours
est,il que la proxlm'té de ces langues n'est
pas uniquement géographIque. Ksar OUled SOItane, TUnisie,
-5
k
&
- lo féminin on « t "
La marQue de base du genre féminin est un • t ", QUI est le plus souvent
§ En berbère, Il peut être préfixé.
Arabe Hébreu Berbère
l Ecriture 1 prononciation . • ..If 1 Kalool n "\:l"n 'lN 1 Ani medaberct alunas!
~, ~ chienne Je parle (fille) vache
~
~
&VlE 8S
-----~ - - -- - -- --- - - - - - - -- -
P iN
'-_--' • hiberne •
J,.( , J'hébreu hèbreu modernisé, appelé
a ensuite hébreu mllhnrque, que parlent
les JUlls de Palesune, • la
aUJOUrd'huI menacee
d'e,unCMn, le yldd6h etait
parle par plus de onze mllhon~
pend.Jnt près de quinze 5Iè<~, langue a notamment subi les de locuteurs iNanl la Seconde
avanl devenll aUlourd'hul ,nfluences du grec,la l)'Iltaxe Guerre mondiale et le ~nocrde
langue officielle de l'Elal SUjel'l'ffbe<anplèment I1<1ZI C'est à la fin du
d'lsraêI, Par que! Jlfoces~ 1 appatai~ les consonnes 'MI' \lècle que la langue
• les prerrueres IfIscnptiOlls en gutturales fie sont pllIS hébrarque connail un
hébœu ont été lettoovèes dans ptoroncees. la dlfff!rence enrre reOOUVl'au, notamment ~ le
le a!endtier agricole de Geser, ~les coorres et longues mouvemenl pllllo5ophrque de
datant de répoque du roi rf15plra;I, Je presenl devlenl un la Halkala, en Allemagne
~ l'etS -930 " raconle renJps " dêlaille Philippe l'êvell dl'l mouvements
Philippe Cas,uto, Pfofesseur Cassuto MaJS apres la révolte SIOn~tl'l va faliE le rl'l e le
d'hebreu et de sérmuque.i de Bar Kochba en 135, et la lrluan~n Elrezer Ben Yehouda,
l'unr;m,lê de Provence Dès ruine de l'Etat 00110001, ms allè a Jerusatem en 1881 ,
cene ~ue, l'hèbleu est l'hébreu s'efface peu.i peu se me .i èclile un 1hes.lUM
écrrt parlé Il est rune des comme langue par~ au profit de la langue hèbrdlq!JE, qUI
langues cana~nnes dlffUlée de l'araméen, et devient recense IOUS ~ mots de
dans le pays de Canaan (qUi langue savante el retlgle\JSe l'hébreu blblrque el mllhnrque
comprend tsraél, le lIban,la • Artenllon, l'Mbreu n'a uu~sabll'l en hébreu moderne
laIcIanoe, et une partie de la )amaJS eœ fatalement etfU1r, nt Petlt.i pebt, la langue est de
Syne), !OUt comme le réservé a la hturgl(' Au Moyen nouveau adoptée dans le Au Nigêria, le haOussa
pMruoen et le moabfte C'est Age, des sages comme Maimo- qooud,en, pour devenrr a la présente plus de Similitudes
clans cel hébreu ancren qu'est nide ou Radrllreoœnt des ueatron de l'Elat d'illael, en avec la superfamille alro,
rêdrgée la Bible heIlraique, rOfTeS{lOl'ldirnce5 en hébreu 1948, langue officiellE> du pays asiatique Qu'avec les langues
alnll que les fameox Au lIVIfI SIècle, le phr/olophe • l'hèbreu moderne esf tres d'Afrique noire
manusam de la mer Morte, 5fJf1lOZi èrm mëme un abtët;e proche dans la l)'Ilfaxe et la
retrouvés clans les grottes de de grammaIre hébrarque, ou d fJ1OIlOIIœ t/OlJ de l'helxeu
Qumran dès 1947 .les ptêsente rene langUI' comme rruhlllque " dll Phrhppe :W<lIH',< <llIll.lI'lIi:<:'( 'II/ !l1\~ Il' 1,. ''/l'cl(', soli/III 8u'cll'
CdfaCTêres hébraïques sont encOle bien vrvanll! " dit le CasMo, MaiS ~ a fallu InYenlPr m,1II1 1'1"'&11>, pt'!'c ' i ~c' l'll'rI'l' f';lJ'ch{'r, ~Idh ('(' t
proches de ceux de ralphabet professeur de l'unIVerSIte de un leXIque nouveau,
. )['(1111' l'nit 1':\1 Iri's ,"lOIl!lIlt (II" (liall'l' tC's arahl's
phêruoen, MaIS apœs la Pralence la langue VIt ausSi uniformiser ~ lIadllrons
destl1JClioo du ,.. /empœ, en au travers de dralectes cr~ de pronotlO.ltron dlffêrenll'l lIal'l(o" (;'('Sl l' t' qu'UI1 <lppl'II" la tiiglossj(', • On
-587, el fe,x.f ABabylone. par la draspora des le le rôle de rAtadémlP 111' /11 Imill2;m'(' l/f/( ' ('l'l/(' rlim,'I'('l/l'c l',\i,~/(' rI/'IIW,'
l'hébœu s'ècm en alphabet '11' S1kle, les )VIfs de Rhenanre hébrarque, qUI dep\Jls 1l'l',' lm rgll'/III J" -, 1~ III l'Sil Il Il' cil ,' r'rli ' ur, l'élS t'tOIl -
araméen, drr a!lé " exphque (Allemagne) parlent le yiddISh, 1954 .ll'évolutlOll permanente liant qtl'ul1l' lanl!lIl'II<II'I,'(' ,léll1 ~ un u'rriluin' aussi
Philippe CallUlo le mème QUI utd~ la l)'Illoxe de de la langue y, S,-R', \ ,"1,' ~t' " ,sllII,' "II dr~ rll/.<lrnrs de tllall'l'U'S (1111
utilisé aUjOUrd'huLA partrr du l'allemand et beaucoup de IIi 'tillllU (' CI'I I\ lIu ~lil/.!l1rl'lJ, Cl'llÀ tiu \ t rl1rl'~
Orlr nt 'lJ'ilh,' - ,lIlI ~i IIUI' il's pill'll'J's nomél It's l'I
c' d,'nl,IIr1's) , 11<1' 1I111111lll" Intl'llIgiillt'~ ,'nu',' l'U\,
\ p.ortlr ,lu \III" ~ i i'l' I l', rlr', rI~ TI sti,'s non at'd lx's ,
h',' ~IIJII/.~ll s ,'1 Ic '~ (l1lomans, s'C'tII f1a J'l'lll
(,()Il1,nt'
dt' CP 'lui fu i r('mplrc' ll1u,ulman, I.'ara lle qui,
"om nll' \l'('(('U I' rlc' Iii S("l'Ill'<' r i dr la ,'"lIu['(', ('n-
par"', l)dl' qllt'tllllt' S Irihu~ nomdlh's \;]-I -tlll"\l'rlll' ri 'hil Il' \ol'alll rl,.lln' t"p,ll!rwl ct [l', nçals Ifllc-olJl.
celli i tlt' million " cil' lo("ull'ur, '! t Id 1" fo rflllll.. hh' 1'11 111111', <Jla mhll', j,ls lllIn , hasard, ,) fI'l'st plus
\'OtitlU Î' Il' ilrahc' qu I. < partf rrh l \11" "t('('lt', t'tI~I()IH' lanl!uc' "rn, i,'llt" 'U fi "\flansinn l'st IrPlnrt', " l'IIIH
I!' l'I'ochr-Clri!'nl. l'I'n<r>m bl l'lIt' Id !rOl'!hll'f' II1r;r li- .1 11 \ t IIr ,ir'I'/t', /If/( ' 1I/(I(/('/'III";,llIon !II' J'i/mIJ"
l!'ITan t"('nl1t' cf(' l'Mrifllu' , Id qUII~i -tol <lf ll(o dC' la ('liI,' ",lrlul' ( 'SI NIII '{ '/J/,Is(' ('n 1~'gJ .,)/" 1'/ dll l'IYJI'I1r'~
p,'nlnsul,' 1111 l'l'lUI', l'l plus lard, dc' Id Sicile ('t clt' Om'III, (;'l'sl CC' ({li 'on afl/ld/t' Id \ahr lil, r'wltqlll'
\Iaill', ultlIml'lltl l c'nnll'l', d~tll~n't1I' pt'lltt' il!' d,' Pip rT!' Lit 1'l' 11("1', l .iI 1I11/I /" l'tIisa l;rm ('SI (/ ',I II/lni
\I(ol1l1rrl'<111I'(', 1-, I,tngut' urnclI'IIl' l',l Il' Ilwllah, lc\ic,II,', ii n allu" /lOlll (' /I{'", ti/oIS 110/11(', 111,\ -,
Uil Illai ('li' ' lI, tlrt' ('IIr1l'hl élll l'OUrS l lr 1'I1istulrl' dl' \ In ' l, rJc IiÎra • \olrr ", on Ctfl' II'!\ mots comme
\llCabulairr rt uC' traIt s Îlilllrlls, C'I'~I dll""llt' 'l'III IdJnliill(<J\latllln),I,II ,,,ir(pllot ',litt ralrmf'nt ('('It"
à s'('Cf'lr't' r'lI alJlha hl'1 latin , IIU 1\ 01,' IX'illl\'lIU p) 1111 lIIi11iÎl'(a(o l'OIXJrt) , • l .il ~-' lrl,} \1'
• (."I·,~I fllm c Il;t'/1 pal' la COl1lllll' lt ' 111I ',1 1;('/1 /'''Iël - ("1 ,1l/s,1 fil/ Hlifi,'i ', {'l ' {Itil ré/il 'Ill 'il t' \!.<U' é/UIIJIlt1/'1U/I
lIiséll/on, ('1 11011 /lilI' 1ï~lillllrsilli!llI, ('olllm, ' 'JII l,' 1/11 l{\'~ {l1'il1ll111/:CillfI{!I' (,nif'( l'am/J( ' ('/CI,"sil/lH', 11'1
('/'(1;1 SII/1I1'III , L.a IW/ 'U\I' ,' It,,~ 1'111'1'/1,'11,< ,/'()IÜ'11I r/ll 'l'/lsl'i{~llf r1an.~ 1(',' clil '<C',' , ('/ ri/rai H'l'ITi~ 'Ii, {'IIII 'lU
SU/II ,/l 'jlllopiio/U''' ", I W)tlr~UII l'U'J'I'.. I.<IIT Itf'I', ::)1 ({' 1'1'('1111.01/' I/ '~ ill'.JIHII"lOrll',' ",
CUf'<J1I restl' ull tt"ll' Illiljt' lIr Ile' lél lilillW(' arall{' , \\"C 27 mllh(m~(ll'lol'lIl"lIr, ,l' 'unhélJ'iqll''l'SII,1
('C' pns n il pill s .'on ('1' J'lIIII',. 'lu i r<tlt lI,liln' d,' u,l f'IIII' langm' S"l11ll lqUI' l, plu s parl (oe
l'a ral~'l'hss ll(u,' : - /JI'" 1II" cl'lllI/()II,~ l'II Ci/l'dClr' rt '.' a Il jOli n l'lllli. La ngUl' lifT I(W 1le' rII' 1'1-;1hlo Il il', /'1 h' C' si
86 LES CAHIERS DE so. & VIf
• . "-
L'am arlque est a ~eUXleme
, •
" .. •
an aUJour Ul
1111 d{Ti\!" tlii guèze. dOnl Cln lI~jll l' d{"s prl'rnlt're ' aïl-i'.I'rr"ld, prurl'SSC'll r a $0 'it' ,Il' Ilrrll èr(' à Les langues berbères,
u'é1ri'S clan s lèI r('glOll à par'llr Iles III'" 1'1 1\"' sii'c l '. lïnsllUIi 11<11i0 1l11 1 clps la ngur . l'L ci lIi salio ns probablement nées en
Moque du Nord, onl
• Alors (fU(' n ';l/,iO/l;(' I<ta it jusl/lle-/à "uIna/ne tiC" orlf'lllalrs. COlll ll1l'n, ('1 oil ('si nt'(' ct:lIc lanl-!u\' ? résisté;i l'arabisation
lao{!(/(':; l'olle/lillfll/l'S. i/ ('SI /l1V/Ii/ble (/u 'Uf) pl'O- • 1.;/ 1/1<\'1' /a plu" n'pandlt(' SIIPPOSI' quI' II' /lClI - même si leurs locuteurs
("(,l'S /11< (/f' -:;« mlli&1 IÎO/l " ,~o/llmrlÎ III'/EI phlÎ/l.m/l' l''''tll/'Ill ilCtu/'l lie" friqul' du ord /' .( (for;Rill e,
onl embrasse la religion
musulmane.
arabi/llll' jusC/u'à la C:uml' 1ft' /llIi'llllIl' • . Lcril David 1I1'!(,/lwli'. lai.. IiI (/rc()uI l'l'Il' r t'ccllU' (fI' s /lt "
Cnhl'n. (ominl'llL IIngulsle sp{>ri(llisl(' des langu s ilncims (da WIII (1IIIlraI/IMl/lIe) à f Ollt' '( lle 111I1,'f'rit'
afro-asl<Ili\lut's. Le guè'zl' ('Sl pa rle' jllsqu 'a u 1"1 '/1),,( ('Il ('éli/SI' /c' l't'fiS (fI' (1I(flisiOI/ rSI-oueSI (/('S
.\\" sil' 'Il'. lil mi'IllI' Î' 1)()( IUI'. Il'S jlrl'm lel"S po('ml's I ~J/JUlaliutls. UII/J('UI (/onc (flÎm n 'YIJ/J/IIl\ ' v (/ 'U(I('
"II -"nh anqu(' a "p<lral ~sl' nl. EnI! d(' dl"Oill' à 'II"Î{.!im' BIt/oeil/Olle tlu iJ<.'/vl.'w CI/Afrique (lu NOtrl • .
gauche. 1"<1l11h(lI'IIIU(' ' ullil lï nnll('nce du grec eL ll('nS(' "<1111<11 aÏl-7,('rrall. I).'s 'hel '11lU énll'UCnL
s'(;c l'ÏI d(osllI'mais dr ga uch(' à clrulle. I,{' ligl'in a. tïl)«(' {JUt ~ Il 11('1' 'e(l U Inlll,II!l1' la fam ille <1
lalll'!ut' nmnrllr n I' I""r~ lhrr(' qu 1com plI' 4 milllun ' tlqu{' $I' rall 1" fl'Iqu(' 1111 orel. Pla nt donn(' run ll!'
Ik 1 ·lI[('U I"S . ' 1 I('~ mt'm('s orlgi nl's. lilllllli: liqllt Ilu 1)('I'I,(or(' Slir un dumalne immensc.
SI I"amhariqll 'SI langur oro 1('111' df' r\o:lhioplC'. L' IJel'hère CSL aulounfhul !Jarl par 2G millions
la Corne orielltale' afl'icaine a quand m('1I11' Wl nll' III' IX' I'SU IIIlt's. clunlun milhon ' n Fran ·C.
1race tI' la brall 'Ill' touchillquI'. I.t· l.'r l11(' f<lill'{o- 1'Illll' cI 1'(' nOIl'I' Inlu' llïlOrlwn rlr la ~ ml 11(' afro-
f(' rr nn' à la rt'gion du "lIs h. dl('(' tians 1,1 g('f1( " . aSidtlqUl". n'Slt' à ~a \nir si la hran hl' LChadlqll{,
au sud-<'sl dll NIl. Ct:s l<i llgurs r léli('IIL p<lrl(>es par IX'Ul y 1'1rI' l'aitaclll\r. 1~1 q LI eslÎoll fa i LCilCOI'C r1t"h<1 L
I\'s Ill'l'I-!l'I':> nUIl1,ult·s di's If' l'~ mllir nili l"(' ,1\' ,I.-c. Cel[(' hriln cll!' cOlllpr{"lld prl's d 150 langu(' ' ; I{'
CuIlOUS d,'s Imguisll'Sscu ll'm('1ll depuis 1(' \ 1\ " si l'II'. Inuu ' S<!. qui s(' rall pal'Ir p, r (,0 mill ions !lt' loell-
les 1[IIOllles 'uuchiliqUI'S. 11 li 110111 hl"(' Ill' HO (somalI. Ilurs au lilll'I'. IgI' ria. Camrl'Oun. ('Sil" mlt'ux
afal'. sitl~mn . 1 . . ). ~lIll p,II'I!"s 11<11' :10 milllwls connu . D('s IIIIQlli sl('s américains Ullimis ('Il avant
tll' locul!'urs <Ill !-)Ilut lan. ''l' n~lI . !-)I)mall('. des IÎl' ns dl' p rrnlp prohanLS avec la famllir afro-
asiallllllt' {t'xlsll'nC(' du lIl asculin Cl féminin. ~i mi
A l'abri des montagnes IIlllcl('s "1111"1' Ipx sysl l'Illüs tmlllOlOin 8l1x. SIII'loul
Slir If'S horlls 111' 1<1 \1 'lliIPITan('I'. Id IIr"lI hl' 11- les P(]sSl':\~i f~ . ('\Is[('n("(' Il"un pr Jlxc' - m - polir
lIyro- IIC: rlx~rc éI. die. \aill1lmnll'nl I{ :SU(> li la \'a~uc Ics noms de lieux, comme en 3r3I:11.' ... ). IJ"aull't' .
(l"ill'ahisal.lon . • I,ïso/,'m pm (/('S Xf)/I/ "~ IIIIJ/I/iI - SPI' iallsl\'s pl'ns 'Ill au cûnll'<lir qu"!1 n(' s'agl l quC'
{.!fl(' IISI'S ('U lr scrliqll(' ' . la d n lié de' 1 poPlIl;l/ IOn rlC' II':)('('~ rlu (,{) IIl~I t'l IJmlunllP c lIlrp lcllacllljllp 1'1
tlt'{'" s rr'l i/(}/Js. If'III(j(II" It' 11('0I1(IJI'/1IIi" afro-asiatique. 1'1quïl fa II I rallachrr cr llr Oranch
1/{/(' IWrsù,u/{/cc des dialectc ' /wrliènw. comm/' le la famille nlricalll('.
IUllarv'{!. Il' ('/I/l'ull. lc'/wh., 1(' ... " . l'xplI'IlIf' "<1111;11 Yoann" Sultan R'Blbo
un africain est souvent polyglotte. A côte de la langue tradltlOMelle, propre à son ethnie, un Kenyan parle le rnaay, et parfols l'anglais. deu~ Ial1gues officielles
88 LESCAHIERSOBOENCE &\'IE
LES CAliERS CE SCENcr SVI( 89
Les langues vellliitulilires
1 Les langues d'Afrique noire 1 ou ethniques souffrent
A l'Inverse de beaucoup de de la concurrence des
pays occidentaux, la dlstribu, 'angues cOloniales
tion des langues et dialectes et véhK:ulaires (peul,
africains déborde largement mandingue .. ~Qul
les frontléres nationales. prennent de plus en
lJ)'après, les langues afri· plus d'mportance,
caines, KarthaJa, PariS, 2004,)
KOBIIb
Nlio-saharien
• Niger-Congo
Khoisan
1!J!JO, l'III' ç lln i Sil cnmlll" lélllgll 'onkil' lit' l'émgla Is,
qll i ,'SI éllors pari .. par mOlliS dl' :, <Jh d('I<I IlOpula-
1hlll !lan, li(> 1I0llIllIl'U,\ 1J<lys "rnC<lIIlS, ('l'S langurs
1\' ' \('111 ell'~ parh'rs rlnUI!!!'I'S, l'III" <;4JIll ~(o lll'I'a
Il'IIll'IIl wmprisl''; t'I IIl1l1s{'c~ Ildr 1II0lll S dl' 10 %
d" lil populéllirm dans lél plupart Il ' ' 1CI S rnlll('(O-
phOllt's ,'1 IH'ut,l'lI'!' 'l" ')h l'il('~ tes anulophnl1r ,
C'es t 1l'ès l'rUU<lhfell1l'lIl sU I'If' COl1lhU'1l1 ' l, Ir ltlll' 1'; 111", SOI1 I donc <;t' II\ ('nt pt'I'ÇUI' ' comm" rerrl'sl'n -
les IIOl1l1l1 rS 0111 émis I,,"rs ''l'r 111 1 'l'l'~ pal'Ol('s, tanlC'~ rll' l'e'lItt' 1'1 l':, IXJssl'II1'r 11('111 assurrr un
a\('(' 1111 lTIilliard ,1'111111\ idus, I('s l'rl- C(,I'I<l1Il IlI'I'slIg(',
t'élil1s l'f'prl'SI'IlI('1lI lIll ~11\1~lIll' l 'l' 1<1 IH)Jlul<Jllun
1 tnais Ils fld l'k nt un UI'rs !l1'~ lèlngu('<; Les langues du plus grand nombre
connuI's dans h' mond!" I-:n "m'L : 111' Il'S (100() I\U SI'('I>IIcl ,'lal.~' [h~ lot Il~ l'éll rudl', UII
1mU\ l' Ips
lanAue ' 1'('I/('I' lOI'II'I's, :.1000 SOnT alnt'aill('s, l i ) lalll\[j('~ vc"hll'u lal l'l's, CI'IIl's qui pI'I'm"II('rll dl' SI'
ru lson m'ITII'lll qu!' Il's africanlsl(,s ont hkn cll'S ('(1111111'1 '11 Irr d'ulII' population 11 l'èllllrt', l ,l'ur ,'SSOI'
dim '11111"5 à 1111'111'/' c'n ordl't" s', 'SI pIT{'('tll cl de' fJU i~ If'S WIlf'S ma l'ch(lIl[ It' " co Ill/Ill'
l.'i\lrlqu lin/,!ulstlqu!' 1)(IUI'I'aii sc' IlUIIJ'('r SIIIIS 1<1 Il'S IKlns l'tll'S Cil l'l'C'rnllrs commrrdau \ , i\lIIsi If'
fnrm • (rU Il l' p~ 1',1II1lt11'i'11I'Uls('Lél/WS, ,\ SIlII-;IIn1m, '1 \'('1111'(' hl stllrlqlll' [It' léI I ;HI~ur uruha l'si la (' ,t('-
Sl'lI'OlIvl'lI lles langllf's rll lf'~ Il' t'rl' tl' (illi s(' ('unfoll- l~léIlI l'lfr (tui 1111 ju sqU" LI \11" : ii'r l,'I" ('(Ipltélll' de '
denl a\ 'c Il,s orn('Il' IIl'~, Elles 100ll'ill 1111 rÎlII' 11/' ' ol'uba, La dr la liln~III" ,' ~ 1 '1I~L1il('
pl' mler plan dan, les CCL urs de l'r'l1sdUIlI' IIII'nl "p('n' 'gl'acl' à l't'xI'an 'Ion du royaum(' 1111 \lénin ,
- (' ond Ir t Unl\l'r 'ilèlln' - l' t tI(' l'al lminisl ra- En l'riqu,, cl" l'OUl'sl. runl' l i cs plus imporL<lnI ('S
unn, I.rur nombre vari(', (l'un pays à l'autre, dl' l'SI le' malldln:;:UI', 1.'1'L1ll cil' l'e '\pan~il)n rll' l'l'milll'
dru), à unI' dl~.(lillr dont un e SOUH' nt h('m('I' III' la du \l all U \lI r SIL !'Il', il l', 1 alljnurd'llui parl(o fJaL'
colllnlsaUol1, Il s'"glssa 1l, IlIrs ,lu '110 IX rlrs lal1~lI(, s plu :; \Il' lU millions dl' 11l/'IIIi'urs, ,\ l'r'st du contl-
n<ltionalc ,rlr nI' pas l'm ol'iSl'r 1II1l' 1'1hl1l,' ~Ul' Ulll' 111'11 1. 1(' '\1<111 III S'l'sI 11('\ l' lup Ill" ~r[Ic(' il Il ('om 1lII'I'I '1'
aut re, Il1si les ,II'lIx lélllglll'S ()rn ('il'lIl'~ ,lu Call1e- f'n l rI' la cÔle l't lïlllrrll'ur du cont inenl. [11'" Il'
roun sonl Il' rran~'éli$ 1'1 l' anglai' l' t lorsq ll" l ' Il' sii'cll', uiuunl'll1lÎ. SI :IOIlIlOO pPI'~(Jl1nt's ra '- i
'arnilli e çhangc consLitullUIl tlall s l" éUlllël'S quj"n'nL CUIIIIII ' lan/.:III' n<lwlc, lr~nl '1I 1lllluilS 1
90 LES CAH~RS!lE SCIE [SVlE
•
,
DES REGLES ET DES MOTS AFRICAINS
D ans de nombreuses
langues afncalnes
rorClre Cles molS est le
- l'ordre des mots dans la phrase
Dans la plupart Cles langues nilo-sahariennes, dans tout le groupe ~hOe (jes langues khOlsanes et
quelques langues du nlger-çongo, rorClre Cles mOts dans une phrase Simple est sUlet-oblet-verbe
même _SUlet-oblet-verbe .
Maban (nllo-sahanen}5enoufo (niger-congo)
on y trouve aussI une
GOr] yàr] sàm terme Kile ü kùnt pw5
classe de mots, les
cultivateur place bonne occupe Dieu chemin balaie
ICléophones, qUI servent a
Le cu/wateur occupe un cerram ferlile PUIsse Dieu balayer le Cllem,n lbént!rJlcIIOn)
renforcer une aClIon, un
propos ou un état Deux
paruculamès le nombre - les Idéophones
Important de verbes et Ceue classe de mots comporte souvent des syllabeS dupliquées qUI peuvent serVIr a IntenSlher
le recours aux clICks, une aCllon ou un ètat_CI-dessous_ té décntla rapodlté Cle la course et j:) l'âge avancé
Babungo (n,ger-congo) Bambara (n,ger-congo)
r]9wà nyil] màa tétste à kjrola gojojo):)
/1 courait rapidement sans s'arrl!ter 1/ eS! rrè5 cres vieux
- le verbe
Les langues afncalnes possèdent plus de verbes que les européennes Ex . les verbes . être
malade » ou • être rouge . _
Ngili (mio-saharien) Aghem (n,ger-congo)
ma m-àndl Nwin 'fi-M'là no
Nous sommes malades L'Oiseau eSI rouge
- les cllck.s
Ce sont des consonnes InlectIVes, c'ost-a dICe prodUites avec la langue ou les lèvres sans l'aiDe des
poumons. Ils sont nOlés en roncllon de leur type de son
1l1l3Dlai (Drult du balser) .1e l/demal (onomatopée tss-tss) 111/2 claQuemems de langue ' III, 14--1
un appel de langue proche de l'ordre d'avancer utilisé par les cavaliers 111 1
J ul 'hoan (kho,san)
ha KU tlohm-a gl uu ko lalhn Il coupait l'arbre dans la forét
- ,s ,r 91
d't\frica IIIS ulills. 'II 1 l,' s\\ ah i Il ('01111111' lall~lI(' ~. '- qll., S,'S IOCl II I'lI l'~ n.. s,' r omprf'lI m'lll pas d'un.'
('OIl( lall'.' 1'1I kll;"lIa~s, Il' t-l'Il) il 1'1 Ict'lilll/.<lll ll', I"m ll 1 "" ~I"n il 1'<11111'('. lk Il'UI' {'Îlll~. d l' 110Illhl'C'IISC'S
m l"plt" ('01111111' léI Il glll' urril'il'lil' à ('iM' dt'l'allgl,li s. lallj.lu l'S jln'sr 1111' n1 Il nl' cl i sIri hU lloll Il'C' s IO('él lIsc'I'
t\ la ha~(' tif' la jl) ramld(', h's languI's \ ,' rna('ul, 11'1 'S .'1101 pl up~rl ,l'['n 11'(' ('\!r's nI' '0111 pi l . ('('rit. 's. Fdl'I'
~on l ns~)(' 1(>('$ ,lU 1I<!llll illnn r 1('1 (',\I)I'i Illl'n 1 il ('(' fl1 Îso nfl (' nll'nl dl' langurs (,l dt' dla\(ocll's,
la CIlIlIU'(' d'lIlll' ('1111111' . 1,,'111' nnmhn'l1f'lIl nll('inrlr!' 1'.\rl' Î1'aln .'Sl ""11\1'111 IK) lyglOlll' , 1I 11 1isam ('OlIralll-
pillsiru rs l'('nwllh's dan s lin m(~llll' pays. Le> Cil- Illt'nt tI,'u' , oirr plu sll'urs I,ulgul'S ,'Il fonr l llllllk
UII ' I~HlIII' 1I t'IIIIlIIU 'l'aillll'b tir' :~O(). la l<(>jllllJllqlll' 1'('11\ il'nnnt'JT(I'nl da ns Ic't llic i il SI' Il'01111', ,\ il1sl.
(I(>mn('l'allqllt' tlu CIIII/,'f) , -J()UI'IIl' \ligNla, pill s ,1., sl'lUII l'l 111'$('.). <111 'Ii IgI' l'I ~I , (iCl 0" II!' . Sil JP 1S Pill'Il'Ill
:ïOO! I; ((fll' dl' S JlI'I'lI1lt'l'l's tlilTII'uILl'S pour h's dru), lallgues, 30 Ilb Il'OIS ,'1 10 nu )/III S Ih ' IjUdln',
<lrt'll'ilIIISU'~ l'si allll':' dl ' Il'iI('('I' 11I1I' fmnlii'I'I' l'IlIl'{'
kll1~u(~s ('1 d it1 1 f'ch'~_ Dans ln nléljor ilc'i. lIl'S pa~~ A l'étroit dans les familles
Ul'ddl'lll<lIl>.. u nt' languI' S(' ONln11 par SOl i SldLul D\' l'U is I,'li Cl Il 11('. 's 1!J3\J 1'1 Il's 1ril\ a U)\ Ih j 1i III!U iSI,'
na IIOIlH 1. S()Il 1"(' rlll Jl't·. SA S.I (:I I Il Id nHSH l ion a tt 1rs 'lll(' ,1In('I'I('"ln ,In. (' p li (;!'f'I' nh.' r'j.l 1I II 1~,- 2()() 1) h's
11'111, 1('('1. '. rall lnnnr il lInr rt\!iOll. /l',.III ~1'l'HI 'lr" lallj.lUI"'; arl'i('aillt'~ ",llll •11\ isc;...... '1l qllal l'l' p11) lu IIh
1116.'1'11111'1'. En '\fl'l111I1', h's .ll ah'l'l eS 1It'II1 l'ni dl 011' (UII SII I'I'j' [dlllilh 's) . 1J'III1l'ill(o l'arrn-é.siali'lUl' lju i
dl' 1 aSI f'S di siri hl Il im 1s. ""U 1 t'Il 11t'a liSrl'ull ia li ' l'I's. "UflIJlt., pl liS dl' :lOn IdllQlll'S, r"ll'Indu au nord du
\m sl l,' 111<1<1) 'Ill i d .' r il " ,I II SlInw ll .'sl Il Irlt' 11lU' .. onllll"11 1 l'oir l'drill' h' p. !l21..1 l'au l l'l', tl'ois
plus d' l ,fi 111 i Illon d(' 1(l(' lItt'UI'S .' n :-;lImil llt ', <Ill f-p Il) il SU I"'l'ralll llll'" qui 0111'" 111 u{> i llïllll'ril 'u l' m(\n1l' rlll
1111 a U Sm nlwl : ~('~ rorllll' ~ 111t'" les :<Im l SI (" rr,' rl'lIlt'~ ('nll t llll'Ilt. It's j.ll'llllpl'S IIlj.!I'r-I'ull j.ln. khoisall 1'1
. .,/ ,/
ne lverslte menacee :
ILO-S H RI E IGER-CONGO
.----., e ph0um (205 langues) apparait aux yeux de nombreux ,..-----, elau'lement homogef1e, Œlle superlam"l4! (1 532 langues connues,
doot pr~ de 522 bantoues) couvre Ie$ m du cant.nent Notr. Sel
C aflicanlSles. comme une Juxl.lpollt.an de 9roo pes bngulluques à la
parenlé mal dé mie Ses kxuleufll'étendent depu~ la TanZdnle
'--_---' Jusqu'a la Mauritanie, DUS relat1Vement éloignes du noyau onglne!
R .100 mllhoni de kxuteur~ parlent, entre auues, le wolof, langUI'
'--_ ---' pron(:<pa!e du Sénégal, le peul qUI COUV1e une bonne paf1Je de is
~tué Quelque paJ1 S\II la honUère éthlQ-lOudanaiSe Un cnaogemeot dlmallque l'AlnQue cenlrale el ocCIdentale, ou le ITldndlngue dont les vallétés l'étendent ,
et eflVllOOn~nlal peUl avoir IndUlI une SI vaste dllpernOtl, "y il 20000 ans,
~•
lU' plUSJeurl pa)'l de l'Ouest Seul le ordo/amen se d.\1Jngue de l'ensemble,
l'AfnqUi' cOIlnail une des pénodes les plus andes de son hlstOlle mOO!!Ine. Poor I\Olê plui au OOId, aulour dei monts Nouba au Soudan Mtgratrons tard..-es
lester en VIe, Ie$ chasseurs·<:uellleuf5 Dm dû su.vre IeUrI g.blers, pnnapalemem d'une peille populauan ou au contrdlre nalau d'angine du Congo-NllJer1 PoUl
'IeIS l'ooesl Vers ·12000 a~,la ~lUatloo dimaUque s'amélIOre Les d,Hêrenu les lenants de celte \e(oode hypolhèse,la première expa~IOIl pourralll'être
groupes COIlnalSlenL une hal6Se de \0 dém09raprue el se dlspersenll!l1 petlles effer:tuee 15000 anl av J·C, d'est en DuelI, lustement depuIS les monts Nouba 1
lfoupes mobiles pOUr coIOtll5er de nouvelles l!!lres. Trm gram lignées II! Elle II! serail aloo diVIsé;! en plUSIeurs branches, à travers \es savanes arixlfées de
d.s1.nguenl aloo : 'IeIlle nom,les ancN~ des langues sahanennes; ve~ l'ouesl l'Af"q~ OCCidentale. Une OOUI'l'I le m'9rauon .mportante se produ'l en ·5000 ou
celfes du groupe Son9hal. Un groupe de langues dlHkrlemenl dmables, -4000 anl Une brandie se repand plus au lud pour donne, n.1~sance aune
comme le fur, le rTldba ou le koman occupe une zone compose entre IlthlOpte /dm. oC.tlOO de roleurl pcotObantOUl Les populatIOn<; bantoophones ne vont ,•
~
et l'est du Tchad Il ya -4000 ans, les populallOIIS les plus a l'est comme plus cesler de gagner ou lerntolle, l.lnt vers l'est et la rê9'01\ dei G,aoosoo, )
le groupe ".Iot.que, basé en HaUle-Egypte, adoptenl un mode de VIf basé;! que tOUjOU'1 plOl au sud (eue e'pan\lOrl ~'aphlque pourra'i ê re fiée à ,1
SUI le paslarah\lTle QUI leur PEfmet de se développer lusqu'au Soudan. l'amé!oorallan des technIQUes il9rKoles, une cOtrélallOn qUI ne lM cependant
AUJOUrd'hUI, Il'I langues niJo.sahaneMes ~I parlées par près de 40 mllhons pal l'unan.mlté l<lenuf.que Ma~ une expaOSIOn QUl, dans l'actuelle Moque
de personnes dans qUinze pa)'l J.·P. N. dOl raie, l'es effectu~ au dêtnment des langues holsanes J..P. N.
1111,1-';;1 ha l'Il' Il .• Ct'W' /'1 '1 JIY's/'/Ilat /1 III d. ' "'01, '1IIt 'II I Is oll:l 's ,' II COIIll11 hi ' fi U" c1i11 I ~ lou l,' 1Arl'iqll" , (1('1'11
ti r/el/ r I ' ur, Ilu!t l,"; fi l/II i l/t's lIW f1(IIJi ' sint.,'uli,. . I'I ·IlIt· ni f.tl>l.~'r Bh 'l1rtl ",, COIlllIIl'nl ;t l tlr~ ," pll qw'l' (',' tI, '
tI/' ,1111 '''~/(I', ~tlU lit!11t' , 1\'.1I1 - ~ 1arll' 1Il 11111k ' l' 1 (1. 11HI- p<Jll\ ITII' ,U'II II'III" !
1'< 11 1111'(' 11Vll1l l11iqlll' Iltl la llgill(l' C t-::S- l lll\l' l's IH' Il rlll Jl(' III -Î'In' 11 11 tl'lI ll" ULI Il' , nnltn "1l1 (o[a ll
l ,1I 11 1!! l'l' - I ,~ "II II ), 1':1 cl'ia 1'1/ ;) /'t '1If '/JIIII1' d l ' /JIII/'/' { ' i l l'ach''r,sl' pn r Il Il' ' pl US vasll' \ a ri!' Ir 1i1 ll!u IS!lqlll' ,
('IIIIII II1 ' I II'/1,' /I }// / '11/ /'f ' ,llIre'" ,'' , /'Insl fli l'I' 1'1 " i l , '1"- l 'II ' l'Hrt ll ' d,' I" p"r\(' ch' , ', ' IIt 'I !I\ r ,'~i l (> IK'lll <'Ln'
S il, ', .. S'II ,'<1 I IIl IX)s~ lhl (' Il , II S r ,:t" 1 ,1('1111'1 ,h'" llue' il la Sil !l)'('lIIa tit' IIt 'S (lgri r lll lt ' I"'~ S\l I' 11',; ,'IIi"-
t'CHl II , 11 S'iéllll'l 'S ,k l't ' lI'H(,t '" r C'\ 1111111< III !I('s I, t IIt!UI 'S SI'III'S,t'III' l1IrIlI'S 1111111 It 'S 1xll llila IIOIIS {l'iI~''''7. f",ill('~
,1I 1-!ld !1 clt , 1( 001) :, 1fi 0110 an n('I's, Il rail l'Il l'l'- l!l'l\s l!(os 1111'" Il l ,lI ~I' '' 1('1I1 a~s 11 11 ila hh's, 1; llI'{.~'mlln Il'
\<II ,c1 U'IH'IIIIl' Ilfll lU'lju,'I(' l',," II 1l'11l 11111 \ Il ;ll'l'il- Il,,s gl'ifllds ")~; lIl1 n , 'S .. 11'Il'.Jil1S, 1'1l1l1l1ll' r l'i Il 1 (III
l'ai l!'! ' It 's pr" IIIh-rs hOlllllll'S il llussi 111'111 1 dl''' \ Iali t'n ln ' It's, \II I' 1"1 \ 1\" ...:: j(\è'lt · ~. a pu (~ga h ' l1u'nl
Llalllutll'lIl1'n lS d,' Ipurs ".II'oll' S. 1 Ill' Iils lu ll'I' si Il JIll '1' 11 11 l'ÎJ h' Il,1ils la li 1spal'Illon dl' /,(,,'1,11 11 S it IIIIIIII'S
;IIIC1I'III1\' ilt'\ ..<l it allu", ~I ' lln'sl ' 1I 1 1 ' " S" lI S 1" rll('(f1<' l'I' lIIpla n l s par l,' lan{llll' 1111111111;111 11', \I, IIS n'lit'
d'lIl1lill lssoll l'n1s1l1III,1I11 Il,'s Sti ll o r igl< lt' : ur l'i ll IIrl - I1ls lOll'" (I{ ' pl 'lll (' \pllll ill 'I' 11111' Sl 'lIl,'s ljllalll' SII -
rk s 1:lIIt!lI('" "l l' ll'd llH'S Il'IIt' IJ ll ï l ;l j1pal'ilil P" I'I', III1 i1h's l'l'I!1'lI1I1'1'1I1 dt" SCll'll1illS I ~I qu a~ i -l {\w h tl"
au !u lI l'(l' hll i. éI\ ('C 'SC ' ~ qlla l l'(' 1JJ'é1l1 '11,'s lIli l iln 'S SI'S. {!r' s la ng uI's II SI"I'S ('II ,,\ Inljm', ":1 ::;i l" sli llill lnl1
11l' Il',11 11111 glli'n' 1','lIl' r lclwssl' , SI'S ph ~ I IIII I S 111'- l'l<Ilt l'lus \ il'tl w ll, ' q'''' n'l'I le ' '! C'f's i la 1I1 r'-s,' tI(,-
\Ti l it'lll ("; U'l ' l' tJII~ id t\ rLl h ll 'nH'11 1 pl u s t'O IllPh'\(' ~ iI'lUl u" lli ll',ll',' " ~1 :1I'1, ' 11t""I " 'I'l ~C"I,,"I II I, il s';11!1I
Ijll'allh' II 1'S llillls Ir' 1I11111\h-, 1'1111 )'1<1111. Il \ " pilis d(' SlIrtllll ' 11(' n'\lIi l' h' l'1," '"I'IIII '1l1 ,It's la ngl"' s ;Irr i-
Ili\('l'slh' , 'Il 1II1\1'III'-(; \ll r"' ,, 1' 1 plll' dt' 1.l11l.!\I"" (', lIn( 'S fi r ; lIIm' (Il ':'\ ('01 11 1;'11 ssm IC'l ' S fi t' It H' 11(' s. i \ III S i.
•
an,--"ues pour mOIns e ocuteurs
It' l' h ~ llI lTI<< lI ilo- s 11 1[1 1'11'11 " , Iri's 1'11111l'm l' rst' li, S
:<;1 t'f,'alillll , " l'l'ill'aÎI (l!' l'III S l' II pl us ('111111111 ' 11 11
I!I1IUIJ(' rllll l'l'I'-IOli l. \ Idls 1"I's i SllI'loll l 1'1' 111,1" (h's
1,lng' It 's ISIII(oI',' q lli a l'I ~)r'l' 1I 11 1' d di raf.!1' ntlll\' /'i Il J:
... 1JtJf':-"(IIJr ' tian...· ft '.'; cmfJ(fc+."; 1O.,(), .10-;' '/ ~/J Un 'f '/JI H 'I ~
1WUjJU::;t' .... UII (" ' ilSSI 'lm 'n r. {'l'.... Ii m~lI( \..; .-;0" l ,.,"(" ,
i IU 'O/1I1Ut '."'t', .-,0;' ''''/ 'I-,!J't !( 'S ;i ( '/,ndi ru '.' li lllllll, ..... ....Olt....
l'n' I ,>\lI ' 1/II'..J1I',~ ( 'II /I<lI'/fII!( '/11 (1IWII /'I/'S II/II/ S, •
\ 11 jUlInll1lJ i LI nI ' (JI /~1I1t1- d,' l ,1II f.!I It ' ~ islJh\ 'S, l'Illn 1111'
k .l' llaa ; 111 Nil-l(Tia Il tl J,' 1'<1,,1 ,III 1\'11; 11 1. n,' SUII I
pl u S il pp,lI'l'lIlér ~ Ô a U1'1I 11 g ,'0 Il p" , fm'manl (' 11<11'11111'
Ullt' fmn llll' il 1',11'1 (' nllt' rl', 11 111' r, lI lIl nlll (11111(' plliS
parll' I' d l' '1l1l1 ' /'I' gl'alll l ~ I! l'Ollpl'S llIa ,s bit ' II t1 'III1\'
\ Inl!l<i illl', L Ill ' Ilh ('l' ~I I t- 1)11 1('nlll' III IC'II)' il la It" II!II('
h is lIlI I'f ' ,III l '01l 11l 1l'1t 1 011', \ I<IIS 1111" t11 \ ,>r sill'
• LE KI-lOI AN : n tiCHIf'd lHIÎ IIH'ml('é('. Se loll f t rH 'seO, :lOn lél lI glIl"S
l'Illll p' t'III mnln s tll' 500 It l('II{1'Uf'S PI INllllTa lt 'lI1
ovvent COflSIderé comme le plul ancIen grooPl' de langues connues,
'h Spil l'a it/'( , tians 11 11 " ,,' II It' 11t'III 'IH' CI's léllll-lllt'S
l'angine du phylum KhoISan 127 langues il dicksl remonterait il plUI de
S 20000 ans Ce5langues le carolC1énsem par l'utilisatIOn de click.!, prodUIts
'--_.....J pdr des claquements de langues, modulés de façon aOOlentr cj('5
snll ffrl' nI nl1l1 :;1'1111 ' 11 11'11 1 li(> Id 1'IlII1'III'I'I'nC, '
la nglll's ['olnll la l[':; f'l \ "IIII'III<.1 il'{ 's, llIals dll s sl d"
d,-,
Inten~tes d,ffétentes Il y il 100000 ans, les populatIons pro okhOlsones s'étendaient l'dhs t' n c t' (Ii' P Ollll ljU l ' S d l' Si:lI J \ ('f..!~lfC h · .
sur tout l'est du continent, du nord de l'Alrique ollentèle ~ la pointe du Cap, L'h~tOlre
de ces peuples de ch.meurs-<velileurs n'est qu'une r~resstOO collltante de leur Jean-Philippe Noël
d~lllbullO!1 face illiA drfférenles vagues de mtgraltons de peuples pdst~ SUI leur
te"'tOlre les SOOOOO locuteurs actuels pourraIent eUl! les ,eprésentants de ces
ancIennes populatlO!1s, Sur une centaine de langues il drcKS repMor.ees, une trenta!l1l' 1 - Ro,.;,," RI.'nt h. \rlll.lt~ lh~ , 1,ltJ.cUill'.', tIUIIIII'- ,lfrKdn ".1"1 .
el! encore utIlisée, pnnclpdlemenl dans Ie :;ud de l'Afllque Pourtant derrière ceue unué 11l.lmlr., ' t" ,-, }f}(Jt;
de laçade le cache une grande d e<\Ilè Deu. langues khO!Sanes, le hadza et le
sandaW!!, le uouvenll5Olêes en Tanlallle,ll pourraIt alors s'agIr de reliquats, De\Jx
langues bantoues (groupe n.ger,ongoJ, le lUlu OU le xhosa et une langue COUchltJque
(qfOOpe alfMsr.1tlque), le dah.lo, ullllS(lnt également des dru, peut~ue d'aooens
emJl(unll â un Jl(0IO hoIsan. Même )'unrtè geographlque des lan9uI'I il clicks d'Afr.que
auslrale seraIt trompeuse La dllalne de sp/!CIallstes du Khol5oln Ie<onnait qu'elles le [[1 à lire lJl
d,Hérenoent crop les unes des autres pour élre main enues dans une \l'ule el meme • Berna HeIne et Derek NUISe.
lamtile, comme cela est le cas olC1uellement J"I'. N, les langues afncatl1l!S.
éd. Karthala, 2004
• BerlliMd Nantet DICtionnaIre
ri<! l'Afnq"", Larousse, 2008
conteKte de ta
colonisation, Elles
sont le produit d'une
., rencontre entre
cap- langues amines et
Belize Il françall~es V~rt eoropéennes.
Nicaragua -~'l Gambie
• Costa Rlca-J Su Lanka PapouaSle-
HaVial Panama -~ NOlNelle·Gulnee
Slerr a Leone
UDena • seyCl1enes
Antilles _ ..J Salomon
neerlandarses rgerla-..J
• RQdngues Vanuatu
Guinée équalOnale
cameroun .' Maurice ,
La RéUnion Iles 11hlOI
le guadeloupéen,
comme d'autres
créoles. serail passé
par un slade Intermê-
dlaue appele le pidgin,
méussage entre
sémantiques et grammaticaux. Pour des verbes ou du pluf/el des noms, devenan langue maternelle de cette langues cOlOnisa triCes
cancaturer ces deux hypothèses oppo· conjugaisons pnvilégiant l'aspect (la seconde génération, se serait trans- lei le français - el
afncalnes, avanl
sées, la première dirait que le capver· mamère de faire une action) sur le formé du même coup en créole, Il s'agit de se stabiliser en
dien est du portugais qUi a évolué lemps, etc -, Ils VOient dans ces potnts alors d'une langue stable, utilisée fangue malernelle
rapidement, les conditions socio·histo· communs la preuve de l'existence comme première langue par toute une
nques ayant catalysé cette éVolutIOn, d'une grammaire universelle, le " blo, communauté humaine et pourvue de
tand is que la seconde verrait dans le programme ", une sorte de propension structures grammaticales plus dévelop·
capverdien une sorte de « wolof (ou de naturelle qu'ont les êtres humains à pées, lesquelles reflèteraient de façon
mandmgue) avec des mots portugais ». élaborer des langues. AinSI, les créoles partlcullérement fidèle le blopro·
La vérité est sans doute entre les deux. pourraient apporter la preuve de l'exis· gramme des uns ou la grammaire Innée
" POur moi, le capverdlen est bel et tence de la grammaire innée défendue des autres ReSte Que quelle que SOIt
bien une langue métisse, Issue du par le lingUiste Noam Chomsky. leur origine, Il ne suffit pas de mélanger
mélange d'une langue européenne - Lorsque, comme ce fut le cas dans une langue de colons à celle d'esclaves
le portugais - el de plusieurs langues toutes les sociétés créolophones, des pour obtenir un créole, la genése
africames, et ceNe nature duelle du personnes parlant des langues tres de ce dernier découlant effectivement
cap verdi en est également caracténs · différentes (colons européens, esclaves, d'un contexte socla·historique bien
tique de nombreux autres créoles travailleurs d'Afnque ou d'autres ré· particulier. Et ce contexte, c'est bien
parlés dans le monde ". conclut Nicolas glons du monde ...) ont été contraintes souvent celUI d'une société esclava·
Quint. Mais le débat entre créolistes ne à vivre ensemble sans disposer d'une glste de plantation où, très vite, [[[ à li re IJJ
s'arrête pas là. AinSI, le lingUiste améri· langue commune, elles ont été les esclaves, d'onglnes lingUistiques • Roben C/laudenson. la
cain Derek Bickerton met l'accent non conduites à développer une langue diverses, se retrouvent majOritaires. crécll>arton. lhèone.
~JC.oom. " " 'liOI1S
pas sur les langues qUI ont contribué à rudimentaire de compromiS- un pidgin Incapables de communiquer entre eux. f Harmallan. 2003
la genèse des créoles. mais plutôt sur A la manière d'un tounste débarquant Ils empruntent aux colons une langue • ~.tD TOClCI, l'ICIg.ns and
CnJoIes RoutIedgo g ~
l'éclairage que ces créoles peuvent dans un pays dom Il ne parle pas la qu'II 'approprient, transforment. font Paul, 1971
fournir sur les origines du langage langue et où on ne parle pas la Sienne, évoluer, jusqu'à faire naitre une langue • NICOlaS QuIfTt. le cmJIe
~ de poclle
humain. En effet. les tenants de cette ces premiers arrivants auraient élabore a part entière.• AsSlmll 2006
idée ayant décelé plusieurs trailS recur· ce pidgin à la grammatre simplifiée, où 'N "'_ Oulm. ~t~t
afnc. 1II rSan5 la /an8lIe
rents dans un grand nombre de langues le fond prime sur la (orme. et l'auraient ca~ L'Harmattal1.
créoles - grande régularité des formes transmis à leurs enfants. Le pidgin, en 1008
.. Most_of_ . :
PfIlNOM
pour seulement 27 € au lieu ADRESSE
81 06
soit plus de 24%deriduction 1 • 1 COll( POSTAl Ll.1..J1,-_,~, VILLE
TÉI.. , I , - !
1EMAIL 1
I,.e....~
.",",,~~,_.'t_Js:
WICflIdf~~~~ ... f • . , .. _~'CO"~~fI_ ...
..... ~ . . . '" ." ...... .-...,.... hooo_~
'h T~ · ..... ..,."'·,....-~_ ....
la..., ..........~.,.., ~ ....
_t,... -.-.. . _ ~ f'" .... 0
•
1
Pour satisfaire notre
à décoder les bruits
aurait évolué en
Une théorie audacieuse
roIlUIll·t·/. 1IIIt' pllr,I~I' (1 IUlU lt ' 1111\ i'i Slnlllls p<ll' l'IIOIlS < sOIlIlc'1' 1HII 1'(. ('11\ 111111111 '1111'111
('l'oult'Z I('~ ~f)lIorllh IIU'('IIt' prodllit 'Ilt· l'!l'II qU'I'1l I!'ndant rllrl'illl " (",'sl pal'(,(, '1111' IllJlrl'
pl'l't'C'\('Z-\tllIS p,h h's l'ollisloll'. It·, n·I'II·au.!'l pills pI'l'rbl l1ll'l1l nolt\· S~S I ('IIlt' "ulfillr.
'
rl'Olh'lI11'nt~, h', \ Ihr,llIlIn~ \flll 1.1 t'tJlIlIHI- ('SI 11é11'r<1 i IrllW ni ,ld<1PIt' d li tlI'llxld!.t!' d('~ lin Il 1~ qui
"t'ni'! \(Jn ·" I·~l·I1Ilt'1. h'" •\('U'\ (I l ( 'on('(ll1l(,('~- nOIl,' 1'nl 011 1'1 '111. 'lri's IIll'll. mr' 1fin'l-\ flU S. 111.1" qu '1
IOUS sur h'~ l!ruil~ ,Il' lOin' l'n\ll'Ol1IlI'l11l'l11 ;1 prI'·st· nl . rappcll'l d\\'(' h' lilngtll!"? l'mil' h' Ill·lII'tlllloIH4!I .... lt'
Yt'IlU'mII'Z-IOIIS poiS le" t'oillsiulls. h's fl'lllll' l11l·nl". It·s \ 1<l1'\.. Challl\lzl. dl' lï nSI 1111 ( 1-1,' Il S'l 'l,l' '1'. "UI "lui Il 'n 1
\ Ibril iions 11111 10llS t' III' IIn't 'nl ? \Idis SI. Im'II SÙI'. 'Ihw Ull uu!' Ilu'nrl.. ,1111 I,wj{'us,' 'ur ~,.~ origl nr'~. h' l'" l' 1KJn
t'h"CllIl ,'si I·'IP' III"'. Il,,"pl('I'I'' t·luSI's. tll' 11'('I)I1I1<1ill'" h' "SI,', j"l'nl. <:'11'. M'lolllu!. IKllIl' lKlllllllr (''''(' pris l'II
m.trli·"'IlII·1I1 l'ill'al' It' I'jslirflll' dl' ll\1(ln~ hallh slir la l'hdrg(' pill' U!lII'C' l'C 'I (',III. Il' lan!!<Ih'(' il IIll ,HIIIPII')'
('haus~I'I'. Il' fn llll'l11l'l11 ,l'lin, '-'ICII Il' Il 1 sur Il' 11(J~sl( '1' tfUIlI' tll'~ ('iH'H('It'rl~liq(II's "Ilnll1'l'~ quI' l'f ' tll' nm'r ,1I<liI
l'h;ust'. I('s 1111 1t'lI1<' Il 1;; dl' 1<1 "ljsSt'III' tllil S'l'II I n·... IIKIII!' rI",lIlllIrl(' dl' l','('I1I11I.IÎ''',, . h·. ''l'tilis II!' la Ilillltrl'.
~
~
5•
~
lionS), qui
les llfinciDIIUX •
nèmes. de la
~
-
~
g
"
~
~ ~
l' -
~
~ ~
,
DES MOTS AUX PHONEMES
quelques e~emples de motS et leur traduction en lermes de
collisions. frottements et Vibrations (ou phOnèmes occlusifs. fricatifs
et sonants). Pour simplifier. une consonne fncative sera notée « b",
une occlusive sera notée « s ", un phonème sonant (ou plUSieurs a la suiteJ
sera noté «a ' . le mot angla,s • dog _, composé de phonèmes occluslf-
sonant-occlusif. donne ainSI. bab - (CoIIiSlon-vlbration·colIiSlonJ. CI-dessous.
quelques ~emples en anglaiS. en espagnol. en allemano et en IrançalS
En allemand. les nasales comme le « n • sont traitées comme des phonèmes
sonants. a,ns, que le • w »en anglais
Anglais Espagnol
dog;. bao. POCO ; « baba.
people ; • baba • lII(Ja : • saba-
water ; « aba " demas/ado ; • basaba»
Allemand Français
werden ; « saba • gateau = « baba .
p/atz = « babs • tasser = « basa " pnJlfll1W nln' deu surriler's : un pic'rre' qlli ~lissl'
(re/tag ; « sabab • baC =. bab- slir Il' ~}1. un Ii~rr "lit' l'on flOIl~SI' sur UI1C' lahlc·.
l)uanl <II IX vihrations, 'lirs l''sonnen uli'x Ir)l'!; qu'unl'
m llisinn ou un rmu('ml'nl unl l'U lieu. 1;rx('rnplc' Il'
plus car<t 'térlsllquc' eWnL II' lintement qlfrllît'I la
~-- <:Io<:hc' frappe" aV!'1" lin rndlll,' 1.
(exemple : OCClusif-occluSIf. comme Clans . papa »J. concorde avec celle des phcmi'lOrs (lil..~ occlusir,·. friCéllifs r i <;i)nanl..~. qUI'
diffèrentes séquences d'événements entendues dans la nBture (exemple: l'on 1'('Lroll\(; ddn, IOIlU's I,'s la ngurs (lu Illuncl(' _
collislon-frottemen, comme quand un livre tombe PUIS glisse sur le sol). lar<: Cilangizi 1)1'1' 11<1 I"pxcCllIII(' Ul' l'allglllls. sa
lall~lIf' mawl1ll'll . pour 1II1Is lI~:r ('('mirnéù .,nl' ('nm'
IlllIgagf' ('1 naturl'. Iïnst<Jr U(' - CCli I!'s
{' nous. II'OHlpOnS pas .• nature » n'cst pas ici consonncsoc lu 'IV("- h. p. d. l. g-S()rll f«)IHI<llm's
s non ml' lit' wnlurc. Il s' glt plulôt ,ruli Il'l'ln(' (' 1 ('xplnsivrs. On les u'Ouv(' (railleurs "an~ d(' s
/,>(onrrl'lucl1(,slgnalll I"c nvlronnem Ill. plus UU IIlOInS onomaIOIx'(' vocalricf's t('II's quI' • uang! • .
nauJI'f'III"<Iilieurs. da liS nous 'voluonK insl • h(lIn ! ". I:I.C. l'ili s IrJngu 'S {'l bruyanu's. I,s
la · n<llul'r» MSiglll'-L-f'lIc autant la jKlISlhlt' -onsonnl's fricatives - s. sil. th. f. \. z - SOno.'l1 l
ri lI('n ICIISl' <!c's premlcr hOmmes quc III vi lle comllle r1I'S rmlll'lIH'nL~. 011 IPs Il'OIIVI' (lêll1srtrs 1ClOls
agilée el hm ante cl no ' conu'mporains. Cr qui évo<iuant lie . ~lIss{'rn{'nls. nllnmp hiss. msl/(,Ill<lis
imponi! surloul. c'('s t qUL" ces Imllilats. ~I d irrl'c'('n 1$ <lUS ' 1dan ' Ieu r lraducli n rrançaise : ~im l'r. fmls~l'r.
partagcnld scarac rlsliqu scommww,'. P.nfin If'S\~ lyPIi . ('lconsonnes sonanlf's - a.l'. LIl.
En ('0: l. que nous nou trou Ion ' dans la hmllsst" U PL I. r.. \\. m. 11 - p"xhllspn l {il' vibrations '(,Ill-
ou clans Ir m(oll'o. la plllP<lrl de sons 'lui nou blablc il celte ' l'IIwnclr 'C's tians la nalure Iml' I,'s
parvienn nt sonl PMuit:; par lmls LYI)('S ,r('vrnp- nllj 't:; l'Il Interaction 1\ oir ('ourlw). « l,cs lmis pritl-
m('nLS ph I(fUCS. lwlon Mark Changlzl: "'S colli ' Ions. cil XII(' 'classr. dr II/mm'm,'s ,1<11/.' It'/i ll1{.!iI{!l'llIItnnil1
les rmLLcl1l 'nts ('1 I('s vihralions. I.I'S r ull • '(Jfll/c'nt cumm,'/!':; IIlJIS ("/" ,'~~es (/e 11/ll1l1i'm(',~ (Imls
sun il'lInpnl f(lIanrlull 01)1 L solide l'II 1J(:II'CIIIr- 1II1
aull'!' : IIn(' pirrrr lan '('(' SUI' l 'sul. UII 11\ n' posé sur 1- IIJrlJl'!'''l'rl Il!J\Ia '~1nI!JJ,I:,,'f1 .md \"Nt \1mlkJI'r1 ' ,l'UN' IUJd
Tmn.form,',llw la \l,," \I..rl rll"n~,,, lI<'nl,'lid Ih,' ,. ~ Ihrr"ill"
1
Ilill'lahk'. I.('srm Irm nlSSllnLll'l'rsullalclu conw '1 rn 21111
« Le langage a culturellement
évolué pour s'adapter au cerveau .
Et il l'a fait en mimant la nature»
11 11" " ,hll" ,'1 \"II ~ .. 011,1;1[1 '1"1'/ '111', ' 11,' "1111"1 1"1 li Il 1IIl' le', 1,,"gII<" cllI IIIOIII II "! 1""11' I/WIlI' 1' [1 1111'11 l't'III'
hJl ~ t III 111111'111"111 ('il 1', '(' 1<'rI s Ilql JI' • \ '/111'1' ':l'''II' /IJ(" <.'OJl1pcl '\ II ~lJlI l '111 ft' Ii i ": 1I'1I( {U rt' (I['''s illOIS 1'1 ('t'Ill'
,/1II/IIir" s / {di' d,'/dlr' ~/J"/(' I,,,'il , ';III1·1It1 1/1/1' "'S de"~ ('\1" 11('11"'111 ' 1' 11\'1'111'"'' ~ I dl ~' Chall!.!I!.1 , '1 SOIl
111""u',,,,,,s tit I li' l1allU'(' ~f' t'fJlu l ll1lt'fll lit' {'t' III' l'ql/'I~' 0 111 d Il,1 h ,,', III/ l'l'h"1/ ,,11011 dl' 11\1 'h ,., 1111 III Il liS
111, 11111'1'1' -. ,'\plhl'I{' \1 <11"' (:l'''"I-!I~1. 1),' ",i·lI l l'. si <l,Ill' Il'~ IlIÎ'1Il1'S l B 1,lIIgllI'.· (I"I' j1n'n'dl'IIII1l[·III. 1':1
I ,'I"I1~"gt' " ('1/' r<l~lInn.' dt ' SIIl'I" ; 1("plolll'r 111/11'1' 1111 1 Ih'\I'I'II1II1" 1. 1 I mll~II '1I1111 Ih' 1I10ls (""I/SI 11111 S ' II I'
,~s l i' III1 ' millili r. <lh,,'s II-s "IlIlIli' III1'S '~Tl lIslI ~ 1)11 1(' 1ll,"It , , ..'l 'IIiSIl !n,II('. 1/". l', : las) , (l'iI 'a l ll (11111.'
1'1Il'' '' il s ,",' Id ic '111 d' 1)11 l, 'llda 111'1 ' i l Î'II'I' " 1/\ l' dl' • r "."'.: "' "11 1, 'Kd ll,lr-<x'C llhil (11111(> -IW1". ,'\.
phOllhl1l'~ "Inalll~. (JI' ,.',"1 l'n'n' ''''', '''l ,'" qllïl l<IIW'I"I : ,, ·dll,If-Irlt'.I[i1 (Illllr, - 01 ". l" .' t.I'S\ 'I') :
, ,' ,,:ISSI' Il s'II~I I mi'ml' dl' IcI plu' 1'0111111/1/1(' dl" rl'l l', lli r-I~'r1I1SI I
ImM' • [" ". ,'\ .. 0;.1111."111)11 Il'11',1111 -
t', Il Il Il il ,.. 1:>4 III" d,,":, ,n",,'S h', l,lIl/.!u(" <lu l11ollde. rnc,llif (111111' .. Il - . 1'\. : 111,,(1). 1',II'alli-l( '111('11 1. 1'1''1" i 1H'
\ , slsl r tll' srs ét1ldlant s. \1 <1 l't' ,:I1:1l1gI11 ,1 al l/~I ,1 11(01"111,' Id ""!JI Will " l l"l'\I'Il"I1I, 'III' 1,'II11 billll ,
dpI! l'm ln(' l'n ~ OOH 1f1l" '1/' 11'1111 HU"h cl,', mOIs fmlll' 1111 'III . ("llIs 1I111-ClJllIsIUII.l< Ill , ,,0" · 1n 1\1, 'II " ' III.
t"Ollll11 l1l1 S (o,' lIdll l llhlltll(o, pmllli 1/l1, 1I1!-l11l"' ("0 - rroUI'!O,' nl -mll l<ion ou rmlll'lIl1'lIl · II1I\lI'nll'l1lll1an~
!-llcds , il lh 'cnantl.I.1 1nn'lis. \\'0101. SlIlIWll, IIII'C. l'[e,) UII(' gl'dlltl!- \ ,II"I<~II\ ,II' \ II I{>o~ dl'·· Il ... 1111'(' . C'llrdlils
rumlllcnç<a ll'ili p~ l' un plllll1<"Il1<' ()("("I II ~ II 1/11 1rlc.1I Ir l'II I filill I II' JOIl"I', 1'il'~I 'III "h 'lllI ' n l [,,,"llldl. ,'l, L, '
1111 II' ' l'l'ml' ,,1'('1/11'111 "Il Ji n' Il,," 1 11111'11 1111 ''011111'' 1'(,," 11,11 l'SI C'( 1110111 1,1111 . 1<1 rn'qUl'n ('('lIt~ ,1I1h1n'IlIl's
Cr prn dan l p01l1' ~ I arc Changizi. 't'~ ilnt'h'nm'~
lhm rll's n'onl pas !(r. nrl· Il sPi\ \(llr él\ cc 1" si, 'lin" ,
- Alon 1(16(' 1/ ('SI / k1,H IUl ' Il' SQII cf'llll mOI 1'1'111111('
à sa sl unificallO/I, C jJliquc+iL ,VOII, cr ClI/(';f' lli.s,
... (,'l'sI Illlïl p.xl,~ /P d('s snns fnndam('m{/o\ dans la
tru lurcs tle ITlDl ' rclev('('s tians il ',' {' I flill/II'(' ('1 qlle 110 /1'(' 5.1' '/('1111' auc/ilif fail ,'n so/,/('
celle UI,-'; tl HT(l r en l Ps sPCiu('n 'rs cl' r r l1 em ('nts (Il/(' 'l'a(IUP mOI rée' IInp comm(' ((',5 s()n,~ fOT/da·
nlJscrvér~ dans 1,1 nawrr corr sJl()ntl nt parrall('- meT/WIlX (J1l 'fi sali parfalfemenll1'8l1cl',· UIl!' Oll' se
ment (voir la courbe cn pag' 100), • Il flOIlI,(,flll, qui;' ne ft'lclI.c pas Jran-Lolli Dc, '1III'S, ('n '{'iunant
1I0tl ' lIu(II'(}(/ ' 1,1 '1:!I'i 'lU/'C (Ic la IWWrc (Ians les chcl' ' heu l' en SC I('Ill'f'S cogniLives il 1'( '\Pl'om l 'a l'is-
la ngues parlées!", con lul ~Ia/' ' CIl1lngizi. 'It'ch, • 1J'lm /JaillI (1/> l '(It' IIlnloglf/UI' , rela I Y' I lellrflè1/1
En frottanl ses Piltles Mais 'lU ' IM 'nse,' llr '('U!' ll!611'ip, (Ju1Ind on sai l <l (1/1'(' ql/(, I('s locIl/elll', se Som 8(1<1Plt'S alL\ 8U(/j-
l'une contre l'autre, quI,-' LOU If' ' ccII ' (Jui onl t nt<' par Ir un lelU, , l)('nSC' l-II, Celll'illé(' IIlP plaÎI Ci)I'ïai 1111/;0111"
ce criquet émet un son
Pilrllcuher Que l'être rapproçhcmcnl cntre langat.'e eLnaLUreOnl échoué" Pl'IlW~ (Jill' 1(' langage a l ail él olllé p(J1l1' Irs /JCsoins
humain pourra Imiter, ~ Je Suis pllls que 'cepliqut' sur urie iml/aliOrl dps r/II/OCIIICl1r. qlll a 10111 à panl/cr à IIIléIY'SSC/' l';JlJI/i-
grâce à ses cordes bruits de la rla lt/re comme 'ourcc jJl'incipalc dcs le /{(: •• J>fTCClill'trlCIII, les son ' flll/ 11011, ' S('/1 '('ni Il
vocales el au nux d'air
Qu'II produit. son ' du lallgagc -, adme l JI'an-MariC' HomlJcl'l, 1)811t'l' sool (/('S SOIIS q(lt' lim ('SI cal'aille c!'pn/CIl(/I'(',
direCl ur du laboraLOlrr DynamlQuc Il u la ngal.'<' (Ir rl'l'OnnaÎl t'galcmC' lll hi('n \olontl('rs S('rnard
l' nlversilé Lynn Il, ava nt ' 1 ndam d'(I\'Oil' pris \ 1(;[01'1'1. POUl' (lUI crll(> Ich'c (, t <;ornm(' tOUIl" <I~S,'Z
con nais nrC' en d t il de, lravau , ,le ChangizL IJilllale, '\Jm:>' Il' (;lil 1//1'11 ("liS/l' 11/1(' co/,/(olalloll ellllT'
SOli 'SL.llsémcnlcOlilp/, Il ',, ' ilJl ', <lU I('s SOli' (/l' lill/alll/'(, , '1 la, l"q(l('n('(' d(' snn,~ dans
\ ' IJ d,'s ,wmh/'eu: ('s lhéoril"s Il'Oniqurml"n t nOfll- Il's I;mglll's /1 '('SI l m,' la /Irr'ui c ql/'il C,\Îsw (lIt(' rr'·
ml'es • ouah-olJah ", ou pn IJr'(' • (li ng-dong ", la I Ion (/r' ('<111,0;(' il t'ffN ('Ill ('(' Ir',.; 1/('11.1, orlqut' l'lill il
l'mi. es <l U), :Wil l" ri XIX" sl~cI('s,1l 1l1 Ilrlhualmlll;1 IlIIflp l'illlll'/' -, ohlcC It '-I-lt. l)an~ la pl UI'<H'1 llt ' ~
SOli l'ce du langa )(' il (I('s (1 n olll~Il()llprs lI11iWnl I ('~ langl)('s du 11101111(', rail-II n'manlU(' I', IIIlP S lIa\ll'
son s nnlurl,-'I ' : Iorults (lnimau ' , cris insllnclirs CSI. CO IISlitll ('1' (1'1I1lt' rnllson nr "t d' ulle \ 1JYl'Ilt'
, ,
_. _' ._*_.
- - =- -_.
c.-.
Format 21 x 21 cm ""-,----
----
-_.
360 pages
150 illustrations
_.
--
"'- 1
cauft6"•• a .. 111 Hw, 'le"'" G,o
C:OiOlll." PIt,... ~ .. 'GII1»""'Il" .'.t. . . . . .
œ<ltlm~ , . , till"
pop :•• If. . . . • . . CIl
cr_ IUt œi Ski
P=
1* ........ "
' . 2» YOA Il
..,..,. ltiIUI .. œrcuClttrlr4iM,..... . . f'V'! "*0,.""."" oc -'.1.... ~
0Itt' ...... fr.tQ,.Iét-, "' .... "... • . , . _ ~dlSCDlUbJollll'lIl.t ll.lœo'lOto
!.AfItI,2CIOQ . . . laiWZfloAau .It..a ......... adi .1""""''''401 .41 •••.=• .,.. g i oWIIIdr .... ..,..
1
1
N° 112 Origines des nom- N° 1 1 1 Paris raconte N' 110 le savoir des N° log Les dvilisations
bres et du calcul Lut.k e Égyptiens sont-elles vouées
à disparaitre ?
N° 108 Les chât.eaux forts N° 107 Les origines N° 106 L:invention N' 105 La son:ellerie
de l'écriture des pyramides et les sàences occultes
SCIENCE~~VIE
15 € fRA'1 DE PORT
OFFERTS
Vous pouvn également commander sur : www.KiosqueMa[com Pour tout. information complementair•. vous pouv.. contacter 1. ",rvicel'l'C au : 0146 48 4713
• •
• •
•
, ,
UNE LANGUE DES SIGNES CREEE EX NIHILO
u NIcaragua, avant la revolullon sandlnoste de 1979,
les enfants sourds ville nt Isolés. Pnves des
,udlments du langage, tOUI au plus parviennent-ilS é
commun'Quer par gesles, AU débul des années 1980, une
école fondée ê Managua les accue,lIe pour la premIère fOIS
Et dès 1986, on constate un phénomène ètonnant. Pour
pouve" commun'QU r entre eux, les enfants SOnt en traIn
d',nventer de toutes pièces leur propre langue des SIgnes, .
En mo,ns de 30 ans, celle nouvelle langue va être !lève-
loppèe pal chaque vague de nouveaux arrivants, gagnant en
complex'te et en souplesse. ses caracténstlQues sont
aujourd'huI SImilaIres il celles des langues orales. Selon une
élUde condUlie par l'Améroca ,ne Ann Senghas, son évolution
très rapide ne semble pas reposer sur une « ébauche
mentale" préexIstante pour le langage ma,s sera, t SImple-
ment hae aux modalotés de sa transm'sslon et aux restructu-
rallons des saVOIrs QUI s'opèrent lors de tout apprentissage,
-~ - - ----- - - - - - - - - - - - -
Les robots,
•
pour 1'\I >I'rit 'tI('I',_ IIIIIII/{'('III I ld' t'\t'III/Jlr' 1IIIf' l'i/rlll'It ',
/1II1 " ' I"/,I11II1,J111 '1111('\I,,/(' r'lI f/'illl('; lis II/,IN l le/-' , 'II
communiquer, 1,11/11, "<1 ,!ln'IIIC// / dl/I/dl'II JJOIi/' "'II'/' III/( ' ;1111/11
{!1IÏ1(; fl(' {'tJ/JJlIHJlIIClI lmlll 'l n i,hlln' :-.'() I J onÎ' ('o·
• 20 histoires vraies
• 20 savants
• 20 inventions qui
ont changé la vie des
hommes à jamais!
cahiers de Science 8< Vie : La plupart des langues Ililguls[lque que cela Implique, il faudra it ImagIner
anciennes ont aujourd'hui disparu, Peut-on consi- qu'en France, on parle français a Lyon, chinOIS a
dérer que, comme les espèces animales, les langues Ollon et kechua à Pans
sont soumises aux lois de l'évolution?
Colette Grinevald : La logique n'esl pas la même Par CSV : Les langues parlées dans cette région sont,
exemple, en bIologie, des espèces sont consIdérées cependant, de petites langues ...
comme dlsllnctes SI elles ne sont pas Interfécondes. C. G.: L'expressIon. grande . ou • petite langue» ne
L'essence même des espèces végélales el animales regll renvoie ICI qu'au nombre de loculeurs el ne deslgne pas
leurs crOisements et définit des barnères entre ellE's. MaiS la complexllé de la langue elle-même En fait lou tes les
cette 101 ne s'applique pas au phènomene lingUIstique. langues sont relativement éqUivaien te5 dans leur com-
Les langues peUVE'nt se croiser Jusqu'à donnel parfoIs plexllé globale, mais cette compleXIté peut se distribuer
naissance à de nouvelles langues Dans l'absolu, les de dIfférentes manIères. Dans certains cas, c'eslla pho-
langues sont toutes aptes il survivre Leur predominance nologie qUI se révéle trés complexe et dans d'auues la
ou leur survie ne dependen pas de leur nature, mais de morphosyntaxe Chaque langue permet il tout être
la SOCIété qUI les porte. humam d'expflmer la totalite de se5 besoms dans ses
relations SOCiales On ne peul donc parler de langues
CSV : Cela peut-il expliquer le fait que la plus mOins fiches que d'autres. Celle Idee vien! de notre
grande diversité linguistique se concentre dans les tendance spontanée à rechercher dans une autre langue
forêts tropicales? les structures de la nôtre. Et quand nous ne les (etrou-
C. G, : Les endrOIts dont vous parlez SOnt des niches vons pas, nous pensons avoir affall!' a une langue
écologiques où plantes el anlmau~ olfrent un grand pauvre. Celle ImpreSSion ne reflète en réalllé que
degré de diversIté Pour survIvre, les chasseurs-cueilleurs notre manque d'Imagination
doivent fair!! preuve d'une connaissance parfal[e el tres
locale de leur mlheu En forêt amazonIenne, leur preoc- CSV : Pouvez-vous donner un exemple de ces
cupat on prinCipale est de trouver de quoI se nOUlm maIs différences de structures entre les langues 7
aussI de saVOir ce qUI peUl être loxlque Il leur faui donc C. G,: SI les langues amenndlennes n'ont ni subjonctif
Colette Gnnevald est nommer avec préciSion chaque plante et chaque anima I. ni passé anléfleur, elles possèdent des nchesses dom le
membre de l'InStitut Uni- La langUI! esl une condition de leur sUIVIe Leur eXlslence lançaiS est dépourvu AinSI dans la langue des Tsachlla
verSItaire de France e dépend egalemem de la taille des groupes, qUi ne do Il d'Equateur, pour Signifier. PIerre est arflve " , la gram-
enseignante chercheur au pas dépasser quelques dizaines de personnes On com - maire Impose de ChOISI[, ~ la fm du verbe, en tre SIX
département des SCiences prend de ce fait le faible nombre de locuteurs de chacune pOSSibilités qUI expflment le cred it accordé il cette Infor-
• du Langage el au Labora- des langues de cette région du monde MaiS cette d,ver- matIon Il est pOSSible de dire selon les cas . PIerre est
• 100re CNRS-DynamIque du Slt!' est sans lien avec la nature de la langue elle-même arnv/', Je l' al vu et Je t'al enlendu • ou bien « PIerre est
LangagelUmversltè Lumière arrivé, ('es! ce qu'on m'a dl! " , ou encore . Pierre eSl
Lyon 2. Se préoccupant de CSV : Comment s'organise cette diversiti! dans arrive, Je ne l'al pas vu ni entendu, mais " al la preuve de
la Situation des langues en "Amérique latine qui vous est fam ilière? sa venue . Une ou plUSIeurs phrases sont necessalfes
danger, elle est experte C. G,: C'est dans cette régIon que s'observe la plus en français pour donner ces InformatIons qUI sont expn-
auprèS de l' Unesco. grande concentra Ion de familles de langues Parm i la mees, en tSail l, par un Simple sufllxe sur le verbe.
centaine de familles de langues d'Amenque laune, la
famille maya regroupe 311'1SI trente langues parlées entre CSV : Toutes ces lang ues amérindiennes sont-
le Guatemala et le sud du MeXique En ColombIe, on elles menacées du fait du petit nombre de
dénombre trente-hUi t langues, mais elles appartiennent leurs locuteurs?
a dix-hUit familles dIfférentes comprenant hUI! ISOlilts C. G.: Le nombre absolu de loculeurs d'une langue n'est
Inclassables Pour se rendre compte de la d,vers,te pas le plus Importanl La proportIon de locuteurs dans
LESAHIERS
SCIENCE~~VIE
IJM JdllKauon du ~
..., \ .nO.'i!D."\J)()IU lllA:
LANGUES A DECLINE DE 20 % »
Man~11t- Mayo. M4ne-C.llhefl~ Wtat. hfdrl-':<
Mft.woudl, (hnlotophe M~. Jtan-PhlùP91
NO@t. ~ !wIlldn fl'Blba. Philippt rtstAld·
v.-n," M1ue V.lc!nt
la population totale et l'âge de ces locuteurs sont beau- C,G, : Il est bon de rappeler qu'au départ une grande SEI'I'KI urnUlS
WOoo IKtruAOrr.ood.dn fr t~ (U 46 48 48 66
coup plus décIsifs Prenons pour exemple une langue proportion du vocabularre anglaiS est en fait d'angine DIOOcnoo-t/lmOII
POlI. ,. .. ·lUc 8~
dont les cinq mille locuteurs représentent 100 % de la romane, De nombreux emprunts ont été faits à l'anCien OIItiCUOtr
DrI1o l l.1R oruW [ ' ~ 0IJ:tC1OA
population et Incluent tous les enfants, Cette langue se normand, la langue des envah isseurs, Nous assistons ~,(HCI & W V_ffl! COIIiJn
porte bien A l'mverse sur une population d'un million, ""......
aUJourd'hUI à un flux en sens Inverse qUI, d'un poont de !.JI!" www.wndrzpluu:an
S'II n'y a que Cinq mille locuteurs, le taux est alarmant. vue st rrctement lingUistique, ne représen e pas de véri- Oue<ttur de ta Qiffw;on .if,Ino(~ Gutf~h
-
~liI! d*ffu51Of'1 ~rd,. , ~11wn o.a~w
De plus, Sl.lucun enfant de mOins de qUinze ans ne parle table danger Une langue peut, tout en demeurant la
.rf(1f\1t maAe ng stbKtJtfl ~tlt
cette langue, on peut preval! que celle-CI aura pratique- meme, absorber un grand nombre de mots étrangers et oR~ tnlAfllng .. ,ea.IIOtI' Pf~s.to
men t disparu dans 50 ans D'autres Cri tères eXistent ' le les adapter il sa prononCiation, sans que sa structure et CIiID'f' l~QYmI
('*gt d!- p!:QfTIOIIQn ' M IdIoèk C.u111i!1
fall que la langue salt ou non parlee en pub"c, qu'elle sa syntaxe s'en trouvent modifiées C'est un phénomène Abonnftllfnt~ Niot.halte C..n~t'
salt véhlculee par la radiO, la télé, les !Ivres ou le net La
pohtlque hngulstrque du pays est aussI un facteur declsl
que tau e langue peut connaitre durant son histOire,
-
OIr1C~ t.ècutlf df Mond.ickIn Ft-.an(,
L'anglaiS qUI semble s'Imposer aUJourd'hUI au niveau Publ'l(lt(!: V.~ (~rnv :
Oe publtùtf. . Ya~ ll'dtfr
C'est en tenant comp te de tous ces elements que International ne représente avant tout qu 'un outil de [)u't(ukt
~rf(taM' dt d~ttlf l.IOntI Dvku,
l'Unesco établit le niveau de Vitalité des langues, ravall, une grande langue véhlCula"e, que d'ailleurs VIIIJIM' Commun .
(ha'l)H dit ~bnnm9 Sym.ApodKA
ses propres locuteurs natifs s'Inquletent de VOII Trafic _Vérortlqur A1~
CSV : En tant que linguiste quef rôle jouez-vous s'appauvrrr 1 Les DanOIS nous montrent l'exemple 115 T61 - 01 ~484811 ; f'l( ; 0146 AS 49 98
FoIAICAtlOIII (Ir'dy ~ t!1.t.Lt.". ,~.
sur le terra in? parlent volontiers l'anglaiS sans pour auta nt perdre rl 4I\HQ MA......4G(l Glotaidult! Pl41t!f1l"l
C, G,: Sur place, Je collecte des donnees en enreglstr.lnt leur Identité lingUistique DttAiIlMSfl' IfRElMAT'IOIW
D.ffoctNl Andfflo "'blni, .atMnlOrnond.Idon fr
des locuteurs en vue d'une an.llyse grammaticale uM- EDfTIUII ~ MOHDADOlI MIC'J.a'n FIAHa.
Iteure de la langue Il est etabll aUlourd'hUI que les hn- CSV : l'humaniti! ne 51! dirige donc pas vers une . S<tgo 10001 48. tu. ~
9286S h.W I6-MoulilWitiX ClDtX 9
gUlstes dOivent répercuter les connaissances qu'Ils ont langue unique ... PIdDHl t l ~( nlM CI( lA Nl llltJoTI(IN
JNn-I.UC Blty10w
acquises auprès de la communauté étudiée, Ce Havall C, G,: Selon des chiffres publres par mon confrère DaVid AC IICfiNAlftl PlUN(IP'Al ~1 FrOll"l(~ '; A 5
peut prendre de nombreuses formes, En ce qUI me Harmon, la diversité IIngulst'que dan5 le monde a ré, ........._ UyG<""'"
I M' I IMEl l l ~ PTln~ SoA.
concerne je prends du temps pour démontrer aux plln- gressé de 20 % sur la seule pénode des trente' crnq Vii lutgi t Plf.uo MOftf. Il Z40)4 (t5oino
clpaux Intéressés qu'Ils parlent une véritable langue dernières annees, L'ensemble des langues Ind'gènes a " , , - o le _)
(OUV'Etm.,IR[ IMAYE Gr . . . 96. Bd Hev1
dotée de ses propres regles et qUI peut s'eCllre, au mêmE' décliné de 21 %, à ral50n de 20 % en Afnque, de 30 % SK.",.., li .. '''''''''' 13021 ""'"
,AArIAIM .n.. 041D 1%œ
litre que la langue dommante. l'al ainSI explique au dans le Pacllrque et de 60 % en Amènque, A ce rythme, CONMrS5IOtf
foUtlr O'AIONHlMINI ll<i~.
Jacaltèques du Guatemala qU'Ils sont des Mayas, en leur la mOitié des langues aura disparu avant la fm du sleele. 1 .Ml, en.mtIlb n 1 ~ 1hun~1J'Jo S} (
DUC ' Uc.J.l .ot.!1DIO
montrant combien leur langue est proche de <elte fa- En AmériquE' du Nord ce chrffre atteindra probablement
mille, Plus tard, j'ai participé ilia diffUSion de l'alphabe 90 % , D'un autre cbté, notre SOCié té mondiallsée IIU~ a.offtIJ; II( ts
( ....."eI PleneAN. 75S01 Parr!.(edu'~
offICiel maya et aidé il la création d'une académte de la semble destlnee à devenir plus multlllngue qu'elle n'est l,!c!IrwliJ
: 0146484101Ido!l\~ Uh .. llh ~'1h3O.
langue lacaltéque, la dernière académie maya â se aUJourd'huI. Il deViendra amsi de plus en plus ",,"0«101_<4:1 _,'" 014648'758
C~ : '6ytyUf!jItb'li.ditmsOrj Mliod.adaflJr
former Cette acadèmle prodUit, en tre autres, du maté- fréquent de maitnser en plus de sa langue maternelle, C 77 '.:J($ ri"M(JI;,,", • •...", [l1lO.JUl8 :
nel pédagogique, dont un dldlonnaire de néologismes une langue d'éducation et une langue de travail. C'est CAM,bMe.œ.. I:i.:Ol464-471&
t _ .. Conod.o : r..p... ~ SI5~
perme tant aux gens de déSigner dans leur langue un d'ailleurs déJà le cas dans de nombreuses réglons de ... """" N1ro-lQoolli«lll" 2<5
Ill:I1OOl6l-1310(lr"'l'"l .. 1 an l6l,!]IO
téléphone ou un ordinateur, par exemple. En ennchlssant notre monde actuel L'être humain est capable d'ap- \01gI'"l, "';(514) lS5-1m
leur vocabulaire, Ils font évoluer leur langue. prendre deux ou IraiSlangues sans aucun problème le §<I1Gi.: o,N$I ft. c.asr ~_ .. 1211.
CitI ...... I -s..~; 8ct;-•• · ~ P\.CIQt:"IcnI
plus probable est que quatre ou Cinq langues véhlCularres ., 23. page 6.. 1050 ln .. .
CSV : Un aut.re type d'évolution est parfois porteur mondiales connaitront une diffUSion massive. A cbté de
d'inquiétude, Nombreux sont ceux qui, aujourd'hui, l'anglaiS figureront certainement le chinOIS et l'espagnol
s' inquiètent de l'omniprésence de l'anglais, de selon les réglons du monde
l'invasion de son vocabulaire jusque dans la
langue fran~aise .. ,
k
•
dM<
""d·
10\6
...
...h
,..,,,o,.
En partenariat avec l'exposition
événement du château de Versailles
26 octobre 2010 - 27 février 2011
• Un numéro exceptionnel à ne pas manquer le 12 octobre 2010
•
"
BANQUE POPULAIRE
La CASDEN affirme ses valeu rs d'entraide et de solidarité et donne à tous les ense ignants et
les personnels techniques et administratifs la possibilité de réaliser leurs projets dans les meilleures
conditions. Partager avec vous une relation de confiance, à la CASDEN c'est une priorité.