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Pollution des eaux continentales

Nature, importance et conséquences écologiques.


Sommaire

Introduction 
1.Généralités sur l’eau………………………………………………………………………...p1
2.définition des eaux continentales………………………………………………………..…..p1

Aperçu sur les eaux de la planète.


1. Des stocks restreints …………………………………………………………….…………p3
2. Une répartition inégale …………………………………………………………….………p5

Qu'est ce que la pollution de l'eau ?


1.Définition ……………………………………………………………………………..…….p7
2.Les différents types de pollution d’eau………………………………………………..…….p8

2-1 La pollution par les matières organiques et la pollution microbiologique …..........p8

2-2  La pollution par les pesticides………………………….…………………...…….p10

2-3 La pollution par les nitrates …………………………………….…………………p11

2-3 Pollution par les phosphates ……….……………………………...………………p12

2-4 L’eutrophisation, un cas particulier de pollution …………………………….……p13

2-5 La pollution métallique ……………………………………………………….…..p14

2-5-1 Le mercure………………………..………………………………p15

2-5-2 Le plomb…………………………………………………………p15

2-5-3 Arsenic……………………………………………………………p15

2-5-4 Cardium…………………………………………………………...p15

2-6 La pollution radioactive …………………………………………………………..p16

2-7 La pollution thermique……………………………………...……………………p17 


2-8 La pollution acide ……………………………………………………..…………p17
2-9 La pollution des mers par pétrole………………...………………………………p18

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2-10 LDNA (liquides denses non aqueux) ………………………..…………..……..p19

Les conséquences écologiques de la pollution 

1. les marées noires ………………………………………………..……………………p20

2. la radioactivité……………………………………………………………………...…p21 

3. les eaux usées ……………………………………………………………………...…p21

4. l’eutrophisation………………………………………………………………………….p21 

5. Pesticide ………………………………………………………………….….…………p23

La lutte contre la pollution des eaux

1. L’épuration biologique, les principaux procédés………………………….…………….p24

1-1 Les boues activées …………………………………………………………..…p24

1-2 Le lit bactérien ………………………………………………………………...p25

1-3 La bio filtration ………………………………………………………………...p25

1-4 Les techniques membranaires (ou microfiltration)………………………….…p25

1-5 La méthanisation……………………………………………………………… p25

1-6 Le lagunage …………………………………………………………………….p26

2. L’épuration physico-chimique :

2-1 Solutions de lutte contre les marées noires……………………………………..p27

2-2 Solutions de lutte contre la radioactivité …………………………………….…p27

Conclusion……………………………………………………………………………………...p28

Bibliographie/Webographie…………………………………………………………………..p29

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Introduction  :
1. Généralités sur l’eau.

L’eau (que l'on peut aussi appeler oxyde de dihydrogène, hydroxyde d'hydrogène ou acide
hydroxyque) est un composé chimique simple, mais avec des propriétés complexes à cause de
sa polarisation (Nature dipolaire de l’eau). Sa formule chimique est H2O, c'est-à-dire que
chaque molécule d'eau se compose d'un atome d'oxygène entre deux atomes d'hydrogène,
disposés en V très ouvert. L'eau lourde est un composé formé d'un atome d'oxygène et de
deux atomes de deutérium, qui est un isotope de l'hydrogène (oxyde de deutérium, D2O).

L’eau se trouve presque partout sur la Terre et est un composé essentiel pour tous les
organismes vivants connus. Le corps humain est ainsi composé à 70 % d'eau. Par construction
des êtres vivants, l’eau est pour eux (sauf exception très notable) incolore, insipide, inodore,
etc (site 21).

2. Définition des eaux continentales.

Partie de l’hydrosphère : ensemble des eaux superficielles ou souterraines présentes et en


circulation dans les terres émergées( J.Loup, 1974 ; B.Dézert, 1976 ; J. Béthemont, 1977 ;
B.Dézert et R.Frécaut, 1978 ; Bureau des Longitudes, 1984 ) .

Les trois quarts de notre planète sont recouverts d'eau, mais 97.2%de cette eau est salée et
2.1% sont retenus sous forme de glace dans les pôles et les glaciers. Les rivières, les lacs et les
nappes souterraines ne représentent donc que 0.7% de l'eau disponible sur terre.L'eau douce
est de ce fait une ressource très précieuse qui doit être utilisée de manière rationnelle (site2).

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Graphes sur la répartition des eaux continentales
La quantité d’eau sur notre planète diminue de jour en jour et sa qualité aussi, ces dernières
années le taux de pollution ne fait qu’augmenté et cette pollution entraîne différentes sortes de
problèmes les plus importantes sont écologiques.Le thème de notre mémoire traitera la
pollution des eaux continentales, sa nature son importance et ses conséquences écologiques.

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Aperçu sur les eaux de la planète.
1. Des stocks restreints  :

Il n’est pas facile de chiffrer le volume total des eaux terrestres. Les seules quantités d’eau
qu’il est aujourd’hui possible d’estimer sont celles contenues dans les quatre grands réservoirs
de l’hydrosphère, que sont les mers et océans, les eaux continentales (superficielles et
souterraines), l’atmosphère et la biosphère. Les volumes les plus difficiles à évaluer sont ceux
des eaux souterraines de la croûte terrestre, dont les estimations varient suivant les auteurs en
fonction de l’épaisseur de croûte qu’ils considèrent.

Aucune estimation fiable n’est en revanche disponible pour l’eau contenue dans le manteau
terrestre.

Les stocks sont les volumes d’eau présents à un instant donné dans un réservoir donné. Ils
donnent en quelque sorte une image instantanée des volumes d’eau disponibles.
Les stocks des différents réservoirs terrestres sont donnés dans le tableau ci-dessous (d’après
L’eau, Ghislain de Marsily, Dominos Flammarion, 1995). Les volumes sont exprimés en
kilomètres cubes. Un kilomètre cube est le volume d’un cube de 1 kilomètre de côté, c’est-à-
dire qu’il équivaut à mille milliards de
litres (site1).
Les réservoirs Les stocks

Océans 1 350 000 000

Eaux continentales 35 976 700

Glaciers 27 500 000

    Eaux souterraines 8 200 000   L'eau de


l'hydrosphère
Mers intérieures 105 000

Lacs d’eau douce 100 000

Humidité des sols 70 000

Rivières 1 700

Atmosphère (humidité de l’air) 13 000


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Biosphère (cellules vivantes) 1 100


   Les eaux douces

Au total, il y a donc à l’heure actuelle 1 385 990 800 kilomètres cubes d’eau dans
l’hydrosphère Cependant, la plus grande part de cette énorme quantité d’eau provient des
océans qui constituent le réservoir le plus important de la planète mais dont les eaux sont
salées.

Les eaux douces de la planète, c’est à dire celles dont la salinité est inférieure à 3 grammes
par litre, ne représentent que 3% en volume de toute l’eau de l’hydrosphère et encore toute
cette eau n’est-elle pas disponible, la majeure partie étant gelée aux pôles. Le volume des
eaux douces directement utilisables est finalement d’environ 9 millions de kilomètres cubes,
dont la plus grande part consiste en eaux souterraines.

En conséquence, malgré les impressionnantes quantités d’eau présentes sur notre planète,
nous ne pouvons disposer de fait pour notre consommation que d’une part infime de toute
cette eau. Mais il ne faut pas oublier que l’eau circule en permanence entre les différents
réservoirs : ainsi, même si les stocks sont limités, certains sont en permanence renouvelés
(site1).

Répartition des ressources en eau dans le monde en 2000

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2. Une répartition inégale :

Si la quantité globale d’eau douce disponible chaque année sur l’ensemble de la planète est
importante, localement les situations sont très contrastées car l’eau douce est répartie de
manière très inégale sur notre globe. Dans certaines régions, l’eau coule d’abondance, pour le
régal des riverains, dans d’autres cependant la sécheresse domine.

Dans une région donnée du globe, l’eau disponible en terme de flux dépend du bilan entre les
quantités d’eau précipitées et les quantités d’eau évaporées, la différence entre les deux
représentant l’écoulement. Ce facteur est essentiel pour comprendre la répartition de l’eau sur
les différents continents. Il n’est pas le seul : le régime des pluies l’est également.

Les régions qui manquent le plus cruellement d’eau sont situées le long des tropiques. Ce sont
les régions arides des grands déserts chauds de l’Afrique du Nord et du Sud, de l’Australie et
du Moyen-Orient qui couvrent 31% des terres émergées de la planète. Le bilan hydrique
annuel de ces contrées est négatif car l’évaporation y est très forte et les précipitations
exceptionnelles. D’autres régions encore ont des bilans négatifs, notamment au centre du
continent eurasiatique où les précipitations sont faibles en hiver et l’évaporation forte en été.
Toutes les autres régions du globe ont des bilans annuels positifs, même si les rythmes
saisonniers sont très différents de l'une à l’autre et que l’apport d’eau ne se fait donc pas de

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manière identique. Les régions les plus favorisées sont les régions tempérées et
intertropicales.

L’accès à l’eau douce n’est donc pas équitable. En cas de déficit saisonnier, les pays au bilan
hydrique annuel positif peuvent en effet toujours avoir recours de façon temporaire à leurs
réserves, et en particulier à leurs réserves souterraines. En revanche, dans les régions au bilan
hydrique annuel déficitaire, le recours aux réserves ne peut conduire qu'à leur épuisement à
plus ou moins long terme puisque celles-ci ne peuvent se reconstituer.
Or cette situation pourrait encore s’aggraver car les déserts s’étendent : selon une estimation
des Nations Unies, 40% des terres émergées du globe seraient touchées aujourd’hui par ce
phénomène de désertification (site1).

Coefficient de disponibilité en eau par rapport à la population

La comparaison mondiale des coefficients de la disponibilité en eau par rapport à la


population souligne les disparités entre les continents.
On remarquera notamment les pressions exercées sur l’Asie qui abrite plus de la moitié de la
population mondiale et ne possède que 36% des ressources en eau de la planète (site3).

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Qu'est ce que la pollution de l'eau ?
1. Définition

Un milieu aquatique est dit polluer lorsque son équilibre a été modifié de façon durable par
l’apport en quantités trop importantes soit de substances plus ou moins toxiques, d’origine
naturelle ou issues d’activités humaines, soit encore d’eaux trop chaudes.
Ces pollutions peuvent entraîner divers types de nuisances : augmenter la mortalité de
certaines espèces animales ou végétales jusqu’à parfois les faire disparaître, altérer leurs
capacités physiologiques, détériorer la qualité de l’eau au point de la rendre impropre à
certains usages, comme l’alimentation humaine.

Tous les polluants ne présentent pas les mêmes risques pour les écosystèmes. Certains
notamment sont biodégradables. Riche en espèces animales et végétales et en micro-
organismes, un écosystème est naturellement capable de transformer et d’éliminer, en partie
ou en totalité, les substances biodégradables qu’il reçoit et d’assurer ainsi le maintien de son
équilibre et de la qualité de ses eaux. Mais, si l’abondance de ces substances dépasse un seuil
critique, ses capacités d'auto-épuration ne suffisent plus : l’agent polluant ne peut plus être
éliminé assez rapidement ; il s’accumule, rompant progressivement l’équilibre dynamique
naturel du milieu aquatique, et peut même devenir toxique. On dit alors qu’il y a pollution.
D’autres agents polluants, comme les plastiques, les métaux et certains pesticides, ne sont pas
ou peu biodégradables : le processus d'auto-épuration est alors inopérant et ces substances

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s’accumulent dans l’écosystème, toxiquant les espèces vivantes qui les ingèrent. Certaines de
ces substances, de surcroît, comme les métaux lourds ou les pesticides, s’accumulent dans les
organismes, se concentrant dans certains tissus ou organes à des doses parfois bien
supérieures à celles mesurées dans l’eau, un phénomène appelé  bio-accumulation . Cette
accumulation, qui s’amplifie à chacun des maillons de la chaîne alimentaire, peut prendre
parfois une ampleur inquiétante. Il n'est pas toujours facile d'identifier les sources de pollution
ni d’estimer leurs effets respectifs, qui dépendent à la fois de la nature et de la concentration
du polluant et de l’écosystème considéré, les phénomènes en jeu étant fort complexes. Il est
donc souvent difficile de déterminer, pour chaque substance toxique, une concentration
maximale acceptable pour un écosystème. Il n’existe d’ailleurs aucun consensus sur les seuils
à ne pas dépasser. Dans les rares cas où les lois fixent des normes, celles-ci varient selon les
pays (site1).

2. Les différents types de pollution d’eau

Nature qui sont à l’origine de différents types de pollutions : des pollutions organiques
(essentiellement d’origine animale), chimiques (fertilisants, pesticides, métaux, détergents…),
biologiques (bactéries, virus et autres champignons), radioactives ou acides.

On distingue deux grandes formes de pollution :

 les pollutions ponctuelles, souvent relativement immédiates, qui proviennent de


sources bien identifiées (rejets domestiques ou industriels, effluents d’élevage...) et
peuvent être traitées par des stations d’épuration,
 et les pollutions diffuses, comme celles dues aux épandages de pesticides et d’engrais
sur les terres agricoles, qui concernent l’ensemble d’un bassin versant, mettent plus de
temps à atteindre les milieux aquatiques et ne peuvent être traitées qu’à la source en
diminuant l’usage des substances responsables.

Ces pollutions peuvent être permanentes (rejets domestiques d’une grande ville, par exemple),
périodiques (augmentations saisonnières des rejets liées au tourisme, aux crues...), ou encore
accidentelles ou aiguës, à la suite du déversement intempestif de produits toxiques d’origine
industrielle ou agricole, ou du lessivage des sols urbains lors de fortes pluies (site6).

2-1 La pollution par les matières organiques et la pollution microbiologique :

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Les matières organiques ont longtemps été les principaux polluants des milieux aquatiques.
Elles proviennent des déchets domestiques (ordures ménagères, excréments), agricoles
(lisiers) ou industriels (papeterie, tanneries, abattoirs, laiteries, huileries, sucreries...), lorsque
ceux-ci sont rejetés sans traitement préalable. Une ville de 100 000 habitants par exemple
déverse environ 18 tonnes de matière organique par jour dans ses égouts.
Certaines substances organiques sont facilement biodégradables et peuvent donc être
décomposées et éliminées grâce aux capacités naturelles d'auto-épuration des milieux
aquatiques. Mais, lorsqu'elles sont en excès, leur décomposition peut entraîner l'asphyxie de la
faune aquatique.Ce sont les poissons qui souffrent le plus du manque d'oxygène, les
invertébrés étant moins affectés, et les bactéries encore moins. En cas de forte pollution, la vie
végétale aussi tend à disparaître.
Les hydrocarbures par exemple, comme le pétrole, sont des composés organiques
biodégradables. Ils peuvent cependant avoir des effets toxiques importants sur la flore et la
faune aquatiques lorsqu'ils sont présents en fortes quantités. Or, les fortes pollutions
ponctuelles aux hydrocarbures ne sont pas rares, non seulement en mer notamment lors des
fameuses " marées noires " provoquées par les accidents de pétroliers géants, mais aussi sur
les milieux continentaux. Dans le Bassin Parisien par exemple, 40 % des pollutions seraient
dues à des hydrocarbures.

Le caractère biodégradable d'une substance dépend de sa structure moléculaire. Ainsi, si les


sucres simples sont facilement dégradés, d'autres sucres comme la cellulose et la lignine, aux
molécules plus complexes, ou encore les acides humiques, peuvent persister longtemps dans
les hydrosystèmes. Les PCB (polychlorobiphényles), des composés organiques voisins du
DDT par leur structure chimique, sont également très persistants. Ils ont été utilisés dès les
années 1930 par de nombreuses industries (électrotechnique, peintures, matières plastiques...).
Liposolubles, ils peuvent s'accumuler dans les graisses des organismes vivants. Détectés dans
l’environnement dans le courant des années 1970, leur usage a été restreint dans les pays
industrialisés. Leur production a même cessé en France depuis 1987. Ils perdurent néanmoins
dans les eaux à des concentrations non négligeables, du fait de leur adsorption par les
sédiments et de leur grande stabilité.

La pollution microbiologique est une autre forme de pollution organique. Les déchets
organiques, en particulier les excréments, contiennent des germes pathogènes (virus, bactéries
ou parasites) véhiculés par l’eau. Ces germes peuvent provoquer des maladies aussi graves

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que le choléra, la typhoïde, la dysenterie... Ils ont été jadis responsables d’épidémies
dramatiques dans nos pays. Aujourd’hui, cette pollution des eaux continentales a fortement
diminué dans les pays industrialisés grâce à la mise en service de stations d’épuration qui
assurent le nettoyage des eaux usées avant leur rejet dans la nature. Mais cela n’est pas le cas
des pays en développement où elle provoque encore des morts innombrables (site5).

2-2  La pollution par les pesticides :

 Les pesticides (insecticides, raticides, fongicides, et herbicides) sont des composés


chimiques dotés de propriétés toxicologiques, utilisés par les agriculteurs pour lutter
contre les animaux (insectes, rongeurs) ou les plantes (champignons, mauvaises
herbes) jugés nuisibles aux plantations. Le premier usage intensif d’un pesticide, le
DDT, remonte à l’époque de la seconde guerre mondiale.

Malheureusement, tous les pesticides épandus ne remplissent pas leur emploi. Une
grande partie d’entre eux est dispersée dans l’atmosphère, soit lors de leur application,
soit par évaporation ou par envol à partir des plantes ou des sols sur lesquels ils ont été
répandus. Disséminés par le vent et parfois loin de leur lieu d’épandage, ils retombent
avec les pluies directement sur les plans d’eau et sur les sols d’où ils sont ensuite
drainés jusque dans les milieux aquatiques par les eaux de pluie (ruissellement et
infiltration). Les pesticides sont ainsi aujourd’hui à l’origine d’une pollution diffuse
qui contamine toutes les eaux continentales : cours d’eau, eaux souterraines et zones
littorales.
Mais la source la plus importante de contamination par des pesticides demeure la
négligence : stockage dans de mauvaises conditions, techniques d’application

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défectueuses, rejet sans précaution de résidus ou d’excédents, ou encore pollutions
accidentelles.
Si les pesticides sont d’abord apparus bénéfiques, leurs effets secondaires nocifs ont
été rapidement mis en évidence. Leur toxicité, liée à leur structure moléculaire, ne se
limite pas en effet aux seules espèces que l’on souhaite éliminer. Ils sont notamment
toxiques pour l’homme (site6).

Le devenir des pesticides dans le sol

Seule une partie de la dose appliquée atteinte la cible :

-une partie est absorbée par la plante


-une partie fuit par ruissellement vers les eaux superficielles
-une partie est adsorbée sur les particules du sol
-une partie est lessivée vers les eaux souterraines.

2-3 La pollution par les nitrates :

Très solubles dans l’eau, les nitrates constituent aujourd’hui la cause majeure de pollution des
grands réservoirs d’eau souterraine du globe qui par ailleurs présentent en général une qualité
chimique et bactériologique satisfaisante pour l’alimentation. Cette pollution a débuté à la fin
des années 1950 et n’a fait qu’augmenter depuis lors. Alors qu’en l’absence de contamination,
la teneur en nitrates des eaux souterraines varie de 0,1 à 1 milligramme par litre d’eau, elle
dépasse souvent aujourd’hui 50 milligrammes par litre, norme retenue pour les eaux potables
par l’Organisation mondiale de la santé. Désormais, de telles eaux nécessitent donc un
traitement spécifique pour pouvoir être consommées.

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L'essentiel de cette pollution est dû à la différence entre les apports en nitrates sous forme
d’engrais et ce qui est réellement consommé par les plantes.
La pollution par les nitrates est un problème complexe. Outre d’être des nutriments pour les
plantes, les nitrates sont également consommés par les microorganismes (bactéries et
champignons) présents dans la terre. Ils participent ainsi à la synthèse des matières organiques
du sol qui stockent en leur sein l’azote contenu dans les nitrates qui n’ont pas été consommés
dans l’année par les plantes, et ce jusqu’à leur mort. Leur décomposition par les bactéries
libère alors l’azote qu’elles contiennent sous la forme de nitrates. Mais cette libération peut se
produire à tout moment de l’année, notamment lorsque les plantes sont au repos et
s’alimentent peu : dans ce cas, ne pouvant être consommés par ces dernières, les nitrates
libérés sont lessivés par les eaux de ruissellement et d’infiltration.
Les nitrates emportés par les eaux d’infiltration au cours d’une année ne proviennent donc que
pour une faible part des engrais apportés cette même année L’essentiel provient de la
production de nitrates par la matière organique morte des sols, c’est-à-dire des nitrates
épandus les années précédentes et stockés. À ceci s’ajoute parfois la lenteur de la progression
de l’eau d’infiltration dans les sols.
Chaque épandage contribue donc peu chaque année à la contamination des eaux, mais il y
contribue durant de nombreuses années. D’année en année, ces contributions " retardées "
s’additionnent les unes aux autres et les quantités de nitrates lessivés atteignant les nappes
augmentent. C’est ainsi que la pollution actuelle des nappes souterraines provient de 20 à 30
années d’épandage d’engrais. Même si l’on arrêtait aujourd’hui de fertiliser les sols, il faudrait
attendre plusieurs décennies avant de retrouver une situation normale.

La pollution des eaux par les nitrates présente un double risque. Ingérés en trop grande
quantité, les nitrates ont des effets toxiques sur la santé humaine. Par ailleurs, ils contribuent
avec les phosphates à modifier l’équilibre biologique des milieux aquatiques en provoquant
des phénomènes d’eutrophisation (site7).

2-3 Pollution par les phosphates :

Les phosphates sont les principaux responsables dans le monde, des phénomènes
d’eutrophisation et de dystrophisation. En effet, non toxiques en eux-mêmes pour la vie
animale et végétale, ils portent atteinte à l’environnement dès lors qu’ils sont en fortes

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concentrations : ils deviennent alors de véritables engrais pour les milieux aquatiques qu’ils
contribuent à enrichir exagérément en matière organique.

Les phosphates ont la propriété de neutraliser l’action du calcaire. Ils sont donc rajoutés aux
détergents pour adoucir l’eau et obtenir ainsi un meilleur lavage. Mais leur utilisation fait
l’objet depuis quelques années d’une polémique entre producteurs de lessives et protecteurs
de l’environnement. Pour ne pas contaminer les milieux aquatiques, une solution efficace
existe qui consisterait à déphosphater les eaux usées dans les stations d’épuration, mais elle
est très coûteuse. Quant à trouver une substance de remplacement, rien de moins facile (site
8).

2-4 L’eutrophisation, un cas particulier de pollution :

Cette forme particulière de pollution est due à un apport excessif en nutriments et en matières
organiques biodégradables issus de l’activité humaine. Elle s’observe surtout dans les milieux
aquatiques dont les eaux sont peu renouvelées : les lacs principalement, mais aussi aujourd'hui
les estuaires de certains grands fleuves comme la Tamise ou la Loire. Ces nutriments
proviennent principalement des phosphates contenus dans les détergents et les engrais, et des
nitrates contenus dans les engrais azotés, mais aussi de l’ammoniac issu de la décomposition
des effluents organiques par des bactéries aérobies.

L’eutrophisation due aux pollutions, encore appelée dystrophisation, ressemble beaucoup à


l’eutrophisation naturelle. Mais elle est beaucoup plus rapide, car le milieu reçoit beaucoup
plus de nutriments qu’en situation naturelle ainsi que des matières organiques biodégradables.
En milieu lacustre, la dystrophisation se manifeste de la manière suivante :

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 les matières organiques biodégradables sont dégradées par les bactéries aérobies
présentes dans le milieu. Mais parce qu’il consomme beaucoup d’oxygène, ce
mécanisme provoque un premier appauvrissement en oxygène dissous.
 l'excès de nutriments, de son côté, entraîne une multiplication en surface du
phytoplancton et de certaines plantes aquatiques qui en mourant augmentent encore les
quantités de matières organiques biodégradables présentes dans le milieu. Les
bactéries aérobies, qui vivent dans les profondeurs où se déposent ces matières
organiques, prolifèrent et consomment progressivement tout l’oxygène des eaux
profondes qui ne peuvent se ré-oxygéner en raison du faible brassage des eaux.
 on observe alors une différence de plus en plus marquée entre les eaux proches de la
surface, très oxygénées, et les eaux profondes, totalement désoxygénées et non
éclairées, car la prolifération des algues en surface empêche toute pénétration de
lumière. Dans ces profondeurs, la vie disparaît peu à peu : les espèces animales et les
bactéries aérobies meurent asphyxiées. Au bout d’un certain temps, seules les
bactéries anaérobies survivent dans ce milieu dépourvu d’oxygène : elles se
multiplient et provoquent la fermentation de toute la matière organique accumulée,
libérant des gaz nauséabonds (hydrogène sulfuré et ammoniac) et du méthane (site9).

2-5 La pollution métallique :

La pollution métallique peut être due à différents métaux comme l’aluminium, l’arsenic, le
chrome, le cobalt, le cuivre, le manganèse, le molybdène, le nickel, le zinc... ou encore à des
métaux lourds comme le cadmium, le mercure ou le plomb, plus toxiques que les précédents.
De multiples activités humaines en sont responsables. Cette pollution provient en effet
essentiellement :

 des rejets d’usines, notamment de tanneries (cadmium, chrome), de papeteries


(mercure), d’usines de fabrication de chlore (mercure) et d’usines métallurgiques,
 des épandages sur les sols agricoles d’oligo-éléments ou de boues résiduelles de
stations d’épuration,
 de l’utilisation de certains fongicides (mercure),
 des retombées des poussières atmosphériques émises lors de l’incinération de déchets
(mercure) ou de la combustion d’essence automobile (plomb),
 du ruissellement des eaux de pluie sur les toitures et les routes (zinc, cuivre, plomb).

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La pollution métallique pose un problème particulier, car les métaux ne sont pas
biodégradables. En outre, tout au long de la chaîne alimentaire, certains se concentrent dans
les organismes vivants. Ils peuvent ainsi atteindre des taux très élevés dans certaines espèces
consommées par l’homme, comme les poissons. Cette " bio-accumulation " explique leur très
forte toxicité (site10).

2.5.1 Le mercure

Dans le monde, des milliers de tonnes de mercure sont rejetées chaque année dans les cours
d’eau où ce métal se transforme en méthyl-mercure, un composé très stable qui se concentre
ensuite dans les organismes vivants. La toxicité élevée du mercure est liée à son aptitude à se
combiner au soufre. Dans les organismes vivants, il peut ainsi bloquer certains sites actifs
comportant des atomes de soufre, comme celui de la vitamine B12. Les composés mercuriels
sont particulièrement dangereux pour le cerveau où ils s’accumulent (site10).

2.5.2 Le plomb

La toxicité du plomb est due notamment à son effet inhibiteur de certaines enzymes qui
provoque des troubles cérébraux et des retards mentaux chez les jeunes enfants.
La pollution par le plomb provient surtout des additifs anti-détonants de l’essence. Rejetés
dans l’atmosphère, ceux-ci retombent et se concentrent de part et d’autre des routes. Le plomb
qu’ils contiennent passe alors directement dans l’herbe ou dans les eaux de ruissellement.
Pour limiter ces rejets dangereux, l'usage d’essence sans plomb s’est beaucoup développé ces
dernières années. En 1994, les ventes d’essence sans plomb avaient atteint en France 45 % des
ventes totales d’essence. Mais cette solution n'est pas idéale car elle diminue le rendement des
moteurs et augmente l’émission d’autres polluants comme le monoxyde de carbone (site10).

2-5-3 Arsenic

A l'état naturel, les émissions volcaniques entretiennent 90% des rejets d'arsenic. Il se trouve
également dans presque tous les sulfures métalliques naturels. Les émissions, dues à l'activité
humaine, proviennent du brûlage de charbon et du fuel qui rejettent une quantité non
négligeable dans l'environnement.Toutes émissions comprises, la décharge totale d'arsenic est
de 35.3 millions kg dans l'eau.

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Tous les composés sont toxiques mais les formes inorganiques sont particulièrement
pernicieuses et c'est surtout dans les écosystèmes aquatiques qu ils représentent un danger.
Une fois transformés par des bactéries et des levures en dérivé gazeux comme le
dyméthylarsine, ils s'accumulent dans la flore marine, les algues en particulier concentrent
l'arsenic 1000 à 10 000 fois (site11).

2.5.3 Cardium

A l'état naturel, il est presque toujours associé à d'autres métaux (zinc et plomb). Sa
concentration naturelle dans les mers est de l'ordre du micro-gramme. Les agents de
contamination dus à l'activité humaine sont essentiellement les mines et les raffineries, les
rejets industriels et les eaux usées urbaines, les engrais phosphatés et les insecticides.

 Toutes émissions comprises, la décharge totale de cadmium dans l'eau est de 7.1
millions de kg. Dans le milieu marin, le cadmium est rapidement transféré aux sédiments puis
absorbé par les organismes vivants sur la vase. Pour le biotope marin, il est encore plus
toxique que le mercure (site11).

2-6 La pollution radioactive  :

 Centrale nucléaire

Invisible, la pollution radioactive n'en est que plus insidieuse. Cependant, hormis les accidents
nucléaires importants comme la catastrophe de Tchernobyl (avril 1986), cette forme de
pollution reste limitée. De grandes précautions sont prises lors des manipulations de produits
radioactifs : extraction et traitement du minerai, fonctionnement des réacteurs, transport et
traitement des combustibles usés, conditionnement et traitement des déchets. En outre, des
limitations très strictes sont imposées aux rejets gazeux ou liquides issus des centrales
nucléaires. De fait, la radioactivité induite dans l’environnement par les rejets actuels est très
inférieure à la radioactivité naturelle due au rayonnement cosmique et à la radioactivité de
l’écorce terrestre.

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Les risques de pollution radioactive sont donc surtout liés aux accidents potentiels. L’accident
de Tchernobyl a par exemple libéré dans l’atmosphère divers radioéléments, provoquant une
augmentation très nette de la radioactivité des aérosols. Retombés au sol avec les pluies, ces
contaminants ont été entraînés par ruissellement et infiltration jusque dans les nappes
phréatiques, surtout en Ukraine mais aussi dans des régions plus éloignées. Des taux
anormalement élevés de césium radioactif ont ainsi été retrouvés jusque dans des bassins
versants français (site10).

2-7 La pollution thermique :

Ce type de pollution, lié à l’utilisation de l’eau comme liquide de refroidissement par les
industriels, apparaît souvent mineur. Mais il s’accroît, du fait de l’augmentation des besoins
de l’industrie.
L'eau est notamment utilisée comme refroidisseur dans les centrales thermiques et
nucléaires .Elle est pompée dans les cours d’eau ou le milieu marin côtier, auquel elle est
ensuite restituée au sortir de la centrale à une température plus élevée de 4 à 5°Celsius. Elle
réchauffe à leur tour les eaux dans lesquelles elle est déversée, ce qui peut perturber la vie
aquatique, animale ou végétale, notamment en modifiant les rythmes physiologiques des
espèces (reproduction, survie hivernale, etc.)(site10).

2-8 La pollution acide :

Depuis le début des années 1950, on observe une forte augmentation de l’acidité des eaux de
pluie dans diverses régions industrielles du monde. Ces " pluies acides " résultent
essentiellement de la pollution de l’air par des gaz (dioxyde de soufre et oxydes d’azote) et
des particules, issus de différentes activités industrielles, de la combustion de produits fossiles
riches en soufre, de la circulation automobile et de l’élevage industriel. Ces gaz se dissolvent
dans la vapeur d’eau de l’atmosphère et sont oxydés en acides (notamment sulfurique et
nitrique) qui acidifient les précipitations.

Ces pluies acides endommagent les forêts et empoisonnent sols, lacs et rivières. Dans un
premier temps, si le pouvoir tampon des eaux qui reçoivent ces pluies est suffisant, les
carbonates et les bicarbonates qu’elles renferment neutralisent l’apport acide sans que leur
acidité naturelle ne varie. Mais si les apports acides sont trop importants ou que leur pouvoir

19
tampon est trop faible, leur acidité peut augmenter brutalement. Lorsqu’elle est suffisante (pH
inférieur à 5), l’acidification des eaux met en solution des sels d’aluminium contenus dans des
silicates, comme les argiles, et dont la solubilité croit rapidement avec l’acidité du milieu
(pour un pH supérieur à 6, l’aluminium n’est pas soluble dans l’eau). Or, très toxiques, ces
sels perturbent la photosynthèse des végétaux et la biologie des organismes aquatiques.
D'autres métaux toxiques, comme le cadmium et le plomb, jusque-là bloqués dans les
sédiments, sont également libérés. Si l’acidité augmente encore (pH inférieur à 4), les
vertébrés et la plupart des invertébrés et des micro-organismes sont détruits. Seules quelques
algues et quelques bactéries survivent (site10). 

2-9 La pollution des mers par pétrole:

Le pétrole déversé en mer constitue une pollution importante et préoccupante à l’échelle


globale. Sachant que le cinquième de la production provient des gisements offshores, des
accidents surviennent pendant l'extraction et le transport des hydrocarbures. On estime à six
millions de tonnes par an la quantité d'hydrocarbures introduite dans les océans par l'activité
humaine ce qui constitue par conséquent une cause fondamentale de la pollution des océans
(site12).

20
. Cette pollution a des effets pernicieux sur les ressources vivantes et on a démontré une
baisse de l'activité photosynthétique des algues et du phytoplancton (site12).

2-10 LDNA (liquides denses non aqueux) :

Un type de contaminant qui pose un problème sérieux est le groupe de produits chimiques
connus sous le nom de liquides denses non aqueux ou les LDNA. Il s'agit de produits
chimiques utilisés dans le nettoyage à sec, la préservation du bois, les revêtements d'asphalte,
l'usinage, la construction et la réparation d'automobiles, l'équipement aéronautique, les
munitions et le matériel électrique. Ils peuvent être également produits et déversés à la suite
d'accidents, par exemple l'incendie de pneus d'Hagersville. Ces substances sont plus lourdes
que l'eau et s'enfoncent rapidement dans le sol, ce qui pose de plus grandes difficultés dans le
traitement de ce genre de produits qu'avec les produits pétroliers. Comme pour ces derniers,
les problèmes découlent du fait que l'eau souterraine dissout certains des composés en LDNA.
Ces composés peuvent alors migrer avec l'écoulement des eaux souterraines. Sauf dans les
grandes villes, la présence de ces contaminants est rarement vérifiée dans l'eau potable
(site13).

21
Les conséquences écologiques de la pollution :
 Les conséquences écologiques de la pollution des ressources en eau se traduisent
principalement par la dégradation des écosystèmes aquatiques.
     Comme tout milieu naturel, un écosystème aquatique dispose d'une capacité propre à
éliminer la pollution qu'il reçoit : c'est sa capacité "d'auto épuration". Cependant, lorsque
l'apport de substances indésirables est trop important, que cette capacité épuratoire est saturée,
les conséquences écologiques peuvent être de différente nature.
Ainsi, un apport accidentel massif de substances toxiques peut provoquer une catastrophe
écologique spectaculaire au niveau de la faune aquatique.
      Mais les spécificités des milieux aquatiques engendrent des effets de pollution particuliers

Tout d'abord, l'eau a pour propriété de dissoudre la plupart des substances minérales ou
organiques. De plus, elle met en suspension les matières insolubles. En conséquence, tout
polluant de l'eau peut se retrouver très loin en aval du lieu de contamination.
Par ailleurs, les gaz sont peu solubles dans l'eau. Les milieux aquatiques sont donc
naturellement pauvres en oxygène dissous, élément indispensable à la respiration de la faune
aquatique. Or, la dégradation (l'élimination) par le milieu des pollutions organiques est
fortement consommatrice d'oxygène : plus la pollution organique est forte, plus le milieu
concerné s'appauvrit en oxygène. Ce phénomène peut aller jusqu'à l'anoxie de l'eau (absence
d'oxygène), avec des conséquences très graves pour la faune.
La relative pauvreté naturelle en oxygène dissous des milieux aquatiques amène les animaux
à absorber des très grandes quantités d'eau pour satisfaire leurs besoins en oxygène. Ils vont
donc, beaucoup plus que les animaux terrestres, avoir tendance à ingérer de grandes quantités
de toxiques, même lorsque ceux-ci ne se trouvent qu'en très faibles quantités dans le milieu.

22
Enfin, les variations de température naturelles des milieux aquatiques sont d'une amplitude
beaucoup plus faible que celle des milieux terrestres. Les organismes aquatiques sont donc
nettement plus sensibles aux changements de température, même faibles. De ce fait, ils sont
particulièrement exposés lorsqu'ils sont soumis à une "pollution thermique" (rejet d'eaux
chaudes dans le milieu).
Les conséquences écologiques de quelques types de pollution :

1. les marées noires  :

Ces marées noires sont extrêmement dangereuses pour l'écosystème La nappe empêche la


lumière de parvenir à flore sous-marine ; les animaux meurent étouffés ou empoisonnés
par le pétrole qu’ils ont avalé ; les oiseaux mazoutés ne peuvent plus flotter, leurs plumes
perdent leur imperméabilité et les oiseaux finissent par se noyer ou par mourir de froid.
Le seul moyen de sauver les animaux mazoutés est de les nettoyer un par un. Si tu
trouves un oiseau mazouté, n'essaie pas de le soigner toi-même, mets-le au chaud et
adresses-toi à la ligue de protection des oiseaux (LPO) qui te donnera l'adresse d'un
centre de soin (site14).

2. la radioactivité  :

Dans de nombreux pays, une grande partie de l’électricité est maintenant produite dans
des centrales nucléaires. A bien des égards, cette méthode est plus propre que d’autres
mais les centrales produisent des déchets radioactifs, dont on ne sait pas quoi faire. La
radioactivité est naturellement présente en mer comme dans l’air et sur terre, mais
lorsque le taux de radioactivité est trop élevé, celle-ci devient dangereuse pour l’homme
et son environnement : elle peut provoquer des cancers et des malformations (sit14).

Pendant de nombreuses années, on a tout simplement abandonné les fûts de déchets


nucléaires au large. En France, cette pratique est interdite depuis 1983, mais les déchets
sont restés au fond des mers. Entre 1967 et 1983, on estime que 95000 tonnes ont été
déversées. Le risque est que ces fûts finissent par s’abîmer et que les produits radioactifs
se libèrent (site14).

3. les eaux usées   :

23
Une grande partie des eaux d’égouts du Monde sont directement rejetées en mer. Ces
eaux usées abritent des bactéries et des virus qui peuvent être nocifs à  la faune et la flore
aquatique ou déséquilibrer l’écosystème marin ; des algues peuvent ainsi se développer
anormalement et empêcher d’autres espèces de vivre dans les zones qu’elles ont
colonisées (ce sont les marées vertes) .Ces bactéries et ces virus peuvent aussi rendre les
baigneurs légèrement malades et empêcher la consommation de certaines espèces(site14).

  4. l’eutrophisation  :

  La pollution par les phosphates entraîne la production végétale dans l'eau. Cette production
de cyanophycées entraîne une toxicité, le premier touché est le zooplancton qui broute le
phytoplancton. Mais les poissons, les amphibiens, les reptiles, les oiseaux et les mammifères
le sont aussi. Les fleurs d'eau tuent du bétail un peu partout dans le monde en des endroits
précis, par exemple dans le Middlewest et les Rocheuses aux Etats-Unis, les Prairies au
Canada, les toscanes attaquent le foie, le coeur ainsi que le système nerveux. Par chance
l'homme ne consomme pas de l'eau avant que celle-ci subisse un traitement mais des
nombreux troubles affectent les pratiquant de sports aquatiques: érythèmes divers,
démangeaisons occulaires, maux de gorge, de tête, diarrhées, nausées et vomissements. La
pollution des eaux stagnantes par les phosphates entraîne l'évolution en quantité et en qualité
des populations de poissons blancs du fait du développement végétal engendré par les apports
minéraux. Aux poissons nobles qui colonisent des eaux de fonds froides et bien oxygénées
mais qu'une faible fertilité limitée en quantité, succèdent les poissons blancs qui se satisfont
des eaux de surfaces plus chaudes et qu'une forte fertilité fait proliférer, jusqu'à ce que les
épisodes paroxysmiques d'anoxie les éliminent totalement. En accélérant les comblements de
cuvettes par des matériaux autochtone (herbiers, phytoplancton), elle précipite la disparition
de la couche d'eau profonde où vivent les poissons nobles, certes, mais où pompe aussi le
traiteur d'eau, et diminue d'autant le volume d'eau disponible pour la production d'électricité
ou la régularisation des débits. De plus, l'exutoire est encombré, ce sont les inondations qui
menacent. Des organismes peu désirables peuvent profiter de la richesse du biotope pour
proliférer à l'excès, comme les moustiques. Le bacille du botulisme, qui affectionne les
sédiments organiques et peu profonds, relargue quand il fait chaud des toxines capables de
tuer des espèces sensibles, comme les oiseaux(site15).

24
Le devenir de phosphore dans l’eau

 Commentaire du dessin : Un apport excessif de phosphore provoque la prolifération et


la croissance des plantes d'eau ce qui provoque par la suite la naissance de
cyanophycées qui fixent l'azote, puis l'oxygène du milieu fixe l'azote et les phosphores
dans les sédiments mais lors d'un manque d'oxygène dans l'eau, les poissons et les
plantes meurent, et l'azote et le phosphore piégés dans les sédiments sont relachés dans
l'eau. Pour y remédier, il faut agir sur la diète phosphorée, et agir sur le plan d’eau
(site15).

5. Pesticide :
Certaines substances toxiques, déversées dans un cours d'eau, peuvent avoir des conséquences
immédiates sur les êtres vivants. D’autres peuvent pénétrer dans les chaînes alimentaires.
C'est le phénomène de la bioamplification. Une faible partie de ces substances est évacuée par
excrétion, mais le reste s'accumule dans certains organes (foie, muscles, graisse...) des
poissons herbivores. Ceux-ci sont mangés par les poissons et les oiseaux carnivores, qui sont
contaminés à leur tour, concentrant encore davantage les substances toxiques.
     Les espèces qui se trouvent à l'extrémité supérieure de la chaîne alimentaire, y compris
l'homme, sont ainsi exposées à des teneurs en substances toxiques beaucoup plus élevées que
celles qui se trouvent au départ dans l'eau.

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Exemple du déversement de substances toxiques (insecticides) dans un cours d'eau.
Après leur absorption par le plancton, ces substances sont concentrées tout au long de la
chaîne alimentaire jusqu'à atteindre des teneurs mille fois plus élevées (site 17).
  Les pesticides utilisés dans l'agriculture, ont une place importante dans la pollution
chimique, puisqu'on estime que près d'un quart des eaux jugées impropres à l'alimentation des
populations sont dues aux pesticides. Pour lutter contre cette pollution, le principe pollueur-
payeur a été mis en place pour les pollutions diffuses d'origine agricoles. Il existe aussi
d'autres solutions comme la mise en place de zones tampon entre les surfaces agricoles et les
cours d'eau ou encore comme le développement de techniques alternatives (aux pesticides) de
protection biologique des cultures (utilisation d'insectes auxiliaires qui permettent la
destruction des parasites par exemple)(site16).

La lutte contre la pollution des eaux

Selon son origine, la pollution des eaux superficielles et souterraines peut être réduite de
façon préventive ou curative et selon des procédés divers schématisés comme suit :

1. L’épuration biologique, les principaux procédés

C'est le procédé le plus utilisé pour restaurer la qualité de l'eau en la débarrassant de ses
principales impuretés, pourvu qu'elles soient biodégradables et ne contiennent pas de
toxiques. L'épuration biologique consiste à mettre la matière organique contenue dans les
eaux usées au contact d'une masse bactérienne active en présence d'oxygène. Composée
essentiellement de bactéries et de protozoaires, celle-ci va se nourrir de la matière organique
et la dégrader. Elle reproduit dans des réacteurs spécifiques un phénomène qui se serait
déroulé naturellement dans les rivières. A l'issue de ce processus, les bactéries constituent les
“boues” qui devront être séparées de l'eau épurée.

Suivant la technologie utilisée, ces cultures bactériennes peuvent être libres (boues activées)
ou fixées (lits bactériens et biofiltres). On distingue :

1-1 Les boues activées :

Cette technologie est employée par la quasi totalité des agglomérations de plus de 5 000
habitants et par certaines activités industrielles. A raison de plusieurs grammes par litre, les

26
micro-organismes évoluent dans une solution maintenue en agitation et alimentée en oxygène
par brassage ou insufflation. L'eau usée est amenée en continu et le temps de séjour dans le
réacteur biologique varie de quelques heures à quelques jours.

1-2 Le lit bactérien

Utilisé pour les eaux très chargées (agro-alimentaire, apports viticoles...), il est constitué d'un
bassin rempli de pouzzolane, roche poreuse d'origine volcanique sur laquelle les micro-
organismes forment une pellicule appelée zooglée. L'effluent est distribué par aspersion en
surface et l'oxygénation est apportée par ventilation naturelle de bas en haut.

1-3 La biofiltration

Cette technique est surtout utilisée pour le traitement des eaux urbaines lorsque se pose un
problème d'encombrement. Elle utilise comme support un matériau granulaire qui assure
d'une part, la rétention des matières en suspension par filtration et d'autre part, la fixation
d'une biomasse épuratoire. L'air est insufflé par le bas ; l'eau peut être introduite par courant
ascendant ou descendant suivant la technique utilisée. Les micro-organismes adhèrent à
chaque grain sous la forme d'un film biologique épurateur.

1-4 Les techniques membranaires (ou microfiltration)

Elles ne sont actuellement utilisées que pour l'épuration des eaux industrielles (papeterie,
mécanique, agro-alimentaire). Constituées de fibres creuses assemblées en éléments
généralement cylindriques, les membranes permettent de retenir des éléments de très faible
taille. Ces techniques présentent deux avantages : compacité et production moindre de boues.

27
1-5 La méthanisation

C'est un processus biologique anaérobie (sans air) conduisant à la production de gaz


carbonique et de méthane (combustible). Il est utilisé essentiellement dans l'industrie agro-
alimentaire. L'eau à traiter traverse un réacteur fermé relié à un stockage de gaz.

Méthanisation

1-6 Le lagunage

Le lagunage naturel est un procédé d'épuration extensif, consistant à faire séjourner les eaux
usées dans plusieurs bassins successifs, de grande taille, peu profonds (moins de 1,50 m) et
étanches (trois en général, dont le dernier est planté de végétaux).

L'élimination de la pollution organique et, pour partie, des germes infectieux est obtenue par
des organismes vivants ; l'oxygénation provient directement des échanges d'air et de la
photosynthèse (l'énergie étant fournie par le rayonnement solaire). Le lagunage peut aussi être
utilisé en “finition” en aval d'une station d'épuration, essentiellement pour obtenir un

28
abattement des germes infectieux (dans une zone de baignade par exemple) (site18).

Schéma de principe du lagunage

2. L’épuration physico-chimique  :

Lorsqu'un effluent contient des toxiques, il ne doit pas être introduit dans un traitement
biologique car il en détruirait les micro-organismes. La plupart des effluents rejetés par
l'industrie chimique et l'industrie des métaux contiennent des toxiques et font l'objet d'un
traitement particulier. Les réactifs utilisés sont adaptés à la nature de chaque substance
toxique à neutraliser.

Par l'ajout de réactifs coagulants et de polyélectrolytes, on provoque une action ionique qui
favorise la floculation. Les précipités sont recueillis par décantation sous forme de boues.
Cette technologie est utilisée pour l'élimination du phosphore (combinée éventuellement avec
l'épuration biologique) (site 18).

2-1 Solutions de lutte contre les marées noires.


 L’élimination du fioul de fait d’une part de manière naturelle et d’autre part avec l’aide de
l’homme. La dissipation d’une marée noire est d’autant plus rapide que l’homme intervint.
Mais l’intervention de l’Homme doit être organisée et réfléchie pour ne pas causer plus de
dommages aux écosystèmes côtiers. En effet suite à la marrée noire du Torrey Canyon en
1967, les autorités britanniques utilisèrent 10 000 tonnes de détergent pour la dissiper ce qui

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aggrava les conséquences de cette catastrophe. La majorité du fioul échoué sur le littoral est
enlevé par l’Homme qui peut être contaminé par cette action.
 Pour lutter contre les marrées noires on assiste en Europe à un durcissement de la législation
sur les transports pétroliers et de marchandises dangereuses en général : contrôle des navires
accrus, obligation des doubles coques pour les navires pétroliers, bannissement des ports de
l’Union Européenne des navires de plus de quinze ans qui ont été immobilisé plus de deux
fois au cours des deux années précédentes (site19).

 Le nettoyage des côtes.

2-2 Solutions de lutte contre la radioactivité :

Pendant de nombreuses années, on a tout simplement abandonné les fûts de déchets nucléaires
au large. En France, cette pratique est interdite depuis 1983, mais les déchets sont restés au
fond des mers. Entre 1967 et 1983, on estime que 95000 tonnes ont été déversées. Le risque
est que ces fûts finissent par s’abîmer et que les produits radioactifs se libèrent.   

Aujourd’hui, on n’a toujours pas trouvé de solution idéale ; l’une des possibilités serait
d’enfouir ces déchets dans les sédiments au fond des mers (site 20).

Conclusion

Au plan mondial, La tension sur les ressources en eau ne cesse de s'accroître : les
volumes disponibles ne peuvent plus satisfaire l'ensemble des besoins, à cause de la

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croissance démographique et le développement économique,cette croissance s’accompagne
d’une explosion de la consommation en eau et une dégradation de sa qualité.
Donc l'avenir n'est pas rose...
L'eau devrait être une source de vie et non de mort.

 Mais on constate que les formes de pollution de l’eau ne font que se multipliées avec
la diversification des usages : d’abord liée à la consommation d’eau pour les utilisations
domestiques et industrielles, la principale source de pollution est devenue agricole avec le
développement d’une agriculture intensive.
La seule solution à long terme est d'empêcher la pollution des eaux. Il faut donc agir le
plus en amont possible. Les systèmes agricoles, industriels, énergétiques et de gestion des
déchets qui sont responsables de cette pollution doivent être remplacés par des alternatives
non polluantes et les pays du monde doivent développés une vision partagée de la gestion des
ressources en eau mais cela semble difficile à réaliser.

Bibliographie :
 Dézert B. (1976). (L’exploitation des eaux continentales dans les pays en voie de
développement industriel (Sibérie, Canada, Brésil, Zaïre). in Information
géographique), n°5, p. 228.

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 Bethemont J. (1977). (De l'eau et des hommes. essai géographique sur l'utilisation
des eaux continentales), Ed. Bordas, Paris, 280 p.
 Loup J. (1974). (Les eaux terrestres. Hydrologie continentale), Ed. Masson, Paris,
175 p.
 Bureau des Longitudes (1984). (La terre, les eaux, l'atmosphère), Ed. Gauthier-
Villars, Paris.
 Dézert B. & Frécaut R. (1978). (L'économie des eaux continentales. Aménagement
et environnement), SEDES/CDU, Paris, 185 p.

Webographie  :
 Site1 : http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/decouv/cycle/eauxSouterr.html
 Site2 : http://www.fnh.org/sos_mp/pedago/p_eau/.
 Site3 : http://www.unesco.org/water/wwap/wwdr/wwdr1/index_fr.shtml#top.
 Site4 : http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/decouv/degradation/03_differentes.htm.
 Site5 : http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/decouv/degradation/05_pollution.htm.
 Site6 : http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/decouv/degradation/06_pollution.htm.
 Site7 : http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/decouv/degradation/07_pollution.htm.
 Site8 : http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/decouv/degradation/08_pollution.htm.
 Site9 :
http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/decouv/degradation/09_eutrophisation.htm
 Site10 : http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/decouv/degradation/10_pollution.htm.
 Site11 : http://www.polmar.com/pollution/arsenic.htm.
 Site12 : http://www.polmar.com/pollution/petrole.htm.
 Site13 : http://www.ec.gc.ca/water/fr/manage/poll/f_dnapls.htm.
 Site 14 : http://www.websedu.com/moodle/mod/resource/view.php?id=392
 Site 15 : www.ac-reunion.fr/.../elev/Perusse/Chuan.html
 Site 16 : http://tpepollutions.googlepages.com/pollutioneauxdouces
 Site 17 : http://www.eau-rhin-meuse.fr/patrimoine/omenac/omenac34.htm
 Site 18 : http://www.eau-rhin-meuse.fr/patrimoine/pollu/pol06.htm
 Site 19 : http://tpepollutions.googlepages.com/b%29lapollutiondesmerset
%C2%A0oc%C3%A9ans.
 Site 20: http://www.websedu.com/moodle/mod/resource/view.php?id=392
 Site 21 : http://www.sciences-buissonnieres.org/H2O.html

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