Communications / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 57S (2009) S3–S59
clinique, et après 40 ans, une mammographie tous les deux ans. Une DNAthèque
et une tumorothèque sont constituées.
État d’avancement.– Cent cinquante-neuf familles avec au moins une mutation
délétère du gène ATM identifiée sont référencées au laboratoire de génétique
oncologique (institut Curie). Parmi les 572 femmes invitées, 333 ont aujourd’hui
accepté de participer à l’étude. L’avancement sera présenté en détail et les
caractéristiques de la population incluse seront décrites.
Remerciements.– Nous remercions vivement les femmes qui participent à cette
étude ainsi que l’Aprat. CoF-AT est subventionnée par le ministère de la
Recherche et l’Inserm, la Fondation de France, le Conseil scientifique de radio-
protection d’EDF, La Ligue nationale contre le cancer et la MGEN.
1 Dr C. Adenis
(centre Oscar-Lambret, Lille), L. Ben Slama (CEREDIH,
hôpital Necker et institut Curie, Paris), Dr P. Berthet (centre François-
Baclesse, Caen), Dr V. Bonadona (centre Léon-Bérard, Lyon), Dr B. Buecher
(institut Curie, Paris), Dr O. Caron (institut Gustave-Roussy, Villejuif),
Dr A. Chompret (institut Gustave-Roussy, Villejuif), Dr P. Collignon (hôpital
Font-Pré, Toulon), Dr M-A. Collonge-Rame (hôpital Saint-Jacques, Besançon),
A. Combès (hôpital Arnaud-de-Villeneuve, Montpellier), Dr K. Dahan (centre
hospitalier de Luxembourg, Luxembourg), Dr C. Delnatte (centre René-
Gauducheau, Saint-Herblain), Dr L. Demange (polyclinique de Courlancy,
Reims), A. De Pauw (institut Curie, Paris), Dr C. Dugast (centre Eugène-
Marquis, Rennes), Dr L. Faivre (CHU hôpital d’Enfants, Dijon), Pr J. Feingold
(université Paris-VII, Paris), Dr F. Fellmann (CHU Vaudois, Lausanne, Suisse),
Dr M. Frenay (centre Antoine-Lacassagne, Nice), Dr J-P. Fricker (centre Paul-
Strauss, Strasbourg), Pr B. Gilbert-Dussardier (hôpital Jean-Bernard, Poitiers),
Dr L. Gladieff (institut Claudius-Regaud, Toulouse), Dr C. Lasset (centre Léon-
Bérard, Lyon), Pr B. Leheup (hôpital Brabois, Nancy), Dr S. Lejeune (institut
Curie, Paris), Dr D. Leroux (CHU de Grenoble), Dr G. Lesca (hôpital Édouard-
Herriot, Lyon), Dr J. Lespinasse (centre hospitalier de Chambéry), Dr M. Longy
(institut Bergonié, Bordeaux), Dr A. Lortholary (centre Catherine-de-Sienne,
Nantes), Dr D. Martin-Coignard (centre hospitalier de Le Mans), Dr S. Nizard
(CHR hôpital de la Source, Orléans), Dr P. Parent (hôpital Morvan, Brest),
Dr I. Pellier (CHU d’Angers, Angers), Dr P. Rohrlich (hôpital Saint-Jacques,
Besançon), Dr C. Thauvin (CHU hôpital d’Enfants, Dijon), Dr L. Venat-Bouvet
(hôpital Dupuytren, Limoges), Dr P. Vennin (centre Oscar-Lambret, Lille),
Dr H. Zattara (hôpital d’Enfants de la Timone, Marseille).
doi:10.1016/j.respe.2009.02.065
Épidémiolgie des cancers au CHU Hassan II, Fès,
2004–2007
L. Chbani a , H. El Fatemi a , K. Znati a , M. Sekal a , T. Harmouch a ,
A. Amarti a , K. Elghazi b , C. Nejjari b
a Service d’anatomie pathologique, CHU Hassan II, Fès, Maroc
b Service d’épidémiologie clinique et santé communautaire, CHU Hassan II,
Fès, Maroc
Mots clés : Cancer ; Épidémiologie ; Registre ; Faisabilité
Introduction.– Selon les données de l’OMS, le cancer est actuellement considéré
comme l’un des principaux problèmes de santé publique surtout dans les pays en
développement qui ne dispose que de 5 % des ressources nécessaires pour la lutte
anticancéreuse. Ce projet de lutte anticancéreuse nécessite la sensibilisation et
l’implication de tous les partenaires médicosociaux travaillant sur les cancers,
dans les différents secteurs de santé : public, universitaire, militaire et privé,
permettant ainsi le recueil actif des données dans le but de créer un registre des
cancers constituant la première démarche de la lutte anticancéreuse.
Problématique.– Au Maroc, il n’existe actuellement aucune base de données
nationale fiable des cas de cancers à partir de laquelle une lutte anticancéreuse
sera projetée à l’exception des données du registre de la région de Rabat Zem-
mour Zair et du grand Casablanca. Par contre, au niveau de la région de Fès,
il n’existe aucune donnée jusqu’à l’heure actuelle permettant d’apprécier la
fréquence et la répartition des cancers diagnostiqués au niveau de cette région.
Objectifs.– (1) Évaluer le nombre de cas de cancers au CHU Hassan II de Fès.
(2) Décrire les types les plus fréquents des cancers. (3) Étudier la faisabilité d’un
registre hospitalier des cancers dans un premier temps avant de regrouper tous les
cancers diagnostiqués dans la région dans l’optique de créer un registre régional
des cancers qui est un instrument indispensable aussi bien dans la surveillance
épidémiologique que dans la lutte anticancéreuse.
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Matériel et méthodes.– Il s’agit d’une étude épidémiologique rétrospective des-
criptive des cas diagnostiqués au sein du laboratoire d’anatomie et de cytologie
pathologique du CHU Hassan II de Fès sur une période de 4 ans : 2004–2008.
Résultats.– Durant la période d’étude, nous avons recensé 3123 cas de cancers
dont 55 % d’hommes et 45 % de femmes. L’âge moyen de nos patients est
de 53 ans et plus de 25 % ont moins de 41 ans. Dans notre série, l’atteinte de
l’appareil digestif représente la localisation la plus fréquente, soit 19,5 % de
l’ensemble des cas et se singularise par une fréquence élevée des cancers colo-
rectaux et des cancers gastriques qui représentent respectivement 38 et 35 %
de l’ensemble des cancers digestifs. Les cancers de l’appareil gynécologique et
du sein sont les premiers cancers de la femme dans notre série et représentent
13,1 % de l’ensemble des cas. Des corrélations ont été effectuées entre les dif-
férents types histologiques et les données cliniques concernant les différentes
localisations.
Conclusion.– Ce travail donne une idée précise sur l’épidémiologie des cancers
dans notre CHU qui draine la majorité des malades de la région. Ce travail
sera poursuivi et éventuellement élargi pour regrouper tous les cas de cancers
diagnostiqués dans la région permettant ainsi de créer un registre des cancers de
la région de Fès.
doi:10.1016/j.respe.2009.02.066
Profil épidémiologique du cancer du larynx au service
ORL, CHU de Fès, Maroc
A. Cherkaoui , A. Oudidi , N. El Alami
Service ORL, CHU Hassan II, Fès, Maroc
Mots clés : Cancer du larynx ; Épidémiologie ; Niveau socioéconomique ;
Facteur de risque
Introduction.– Le cancer du larynx représente une pathologie importante de
l’activité cancérologique du service. Le diagnostic suspecté cliniquement n’est
confirmé qu’au stade histologique. Le but de ce travail est d’étudier les aspects
épidémiologiques de cette affection dans notre région.
Matériel et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective ayant inclus
115 patients au service d’ORL entre décembre 2003 et décembre 2008.
Résultats.– L’âge moyen de nos patients est de 52 ans (38–71 ans) avec une nette
prédominance masculine (108 H/7 F), le tabagisme chronique est incriminé dans
92 % des cas. La notion d’éthylisme n’a été retrouvée que chez 18 % des cas. Les
couches sociales défavorisées sont les plus touchées (85 % des cas). La répar-
tition géographique des patients est dominée par le milieu rural (45 %) suivi
par les quartiers défavorisés des villes de la région (38 %). Le délai de consul-
tation est assez tardif, 13 mois (1–24 mois). La symptomatologie est dominée
par la dysphonie (95 %) suivie de la dyspnée (65 %). Les stades T3, T4 repré-
sentent (74 %) des cas. Le carcinome épidermoïde est le type histologique le
plus fréquent (98 %).
Conclusion.– Les niveaux socioéconomique et socioculturel bas représentent les
principaux facteurs de risque du délai tardif et de la prédominance des stades
élevés des cancers du larynx dans notre CHU.
doi:10.1016/j.respe.2009.02.067
Suivi prospectif d’une population de patients
parkinsoniens (cohorte CoPark)
P. Damier , A. Destée , F. Tison , O. Rascol
Mots clés : Maladie de Parkinson ; Cohorte ; Qualité de vie ; Symptomatologie
Situation.– L’histoire naturelle de la maladie de Parkinson (MP) et la progression
de ses symptômes moteurs et non moteurs jusqu’aux stades avancés ne sont
pas bien connues. Il n’existe quasiment pas, à notre connaissance, de cohorte
prospective explorant ces aspects.
Objectifs.– (1) Recueillir prospectivement chez des malades parkinsoniens
ambulatoires, identifiés au sein de réseaux régionaux de neurologues hospi-
taliers et libéraux, des données sur la survenue et la progression des signes
moteurs (tremblement, akinésie, rigidité, complications motrices. . .) et non
moteurs (douleur, symptômes anxieux et dépressifs, dysautonomie, démence,
fatigue. . .) de la MP ; (2) recueillir prospectivement des données de qualité de
vie, de prise en charge (recours aux soins et consommation de médicaments) et
de morbimortalité.