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cataracte

déclin cognitif lié


au vieillissement
BRIGITTE KARLESKIND
dégénérescence avec le Dr Bruno Mercier et le Dr Philippe Veroli
maculaire liée à l’âge
dépression

Guide pratique des


diabète
dysfonctionnement

compléments
érectile
dyspepsie
glaucome
goutte
grippe saisonnière
hyperlipidémie
alimentaires
hypertension Comment les utiliser
hypertrophie pour prendre en charge
bénigne
de la prostate
les maladies les plus courantes
infections urinaires Les doses efficaces
insomnie
Les précautions d’emploi
maladie
d’Alzheimer
maladie
de Parkinson
maladie veineuse
ménopause
migraine
ostéoporose
BRIGITTE KARLESKIND
avec le Dr Bruno Mercier et le Dr Philippe Veroli

Guide pratique des


compléments
alimentaires
AVERTISSEMENT

Les informations concernant les maladies et leur prise en charge mentionnées dans ce
livre sont des informations générales qui ne constituent en aucun cas des diagnostics ou
des prescriptions. Elles ne peuvent pas remplacer un avis autorisé.
• Si le lecteur n’est ni médecin, ni pharmacien, il devra vérifier auprès de son médecin ou
de son pharmacien que son âge et/ou son état de santé permettent la prise d’un com-
plément alimentaire, surtout en cas de grossesse et d’allaitement.
• Les compléments alimentaires, hormis ceux spécifiquement conçus à leur intention,
sont déconseillés chez les enfants de moins de 12 ans, en dehors d’un avis médical.
• Les personnes souffrant d’une maladie chronique ne doivent pas prendre de complé-
ment alimentaire sans en avoir parlé préalablement à leur médecin et /ou pharmacien.

Ce livre a été conçu avant tout pour les professionnels de santé comme un outil d’aide à
la prescription des compléments alimentaires. Traiter des patients est une tâche difficile
qui requiert une grande expertise. Chaque traitement doit être adapté au patient. Les
éditions Thierry Souccar tiennent à rappeler que la personnalisation d’un traitement ne
peut en aucune manière figurer dans un livre.

La mise à jour des informations sur les médicaments de phytothérapie et les complé-
ments alimentaires est, pour cette édition, arrêtée au 1er janvier 2013.
De nouvelles études scientifiques sont publiées chaque jour. Compte tenu de la rapidité
de l’évolution des connaissances scientifiques en matière d’efficacité et de risques des
compléments alimentaires, les éditions Thierry Souccar ne sauraient être tenues pour
responsables des conséquences dommageables résultant d’une information obsolète
ou non encore intégrée dans cette édition ou bien d’une mauvaise compréhension par
le lecteur des informations présentées dans cet ouvrage.

Conception graphique et réalisation : Catherine Julia (Montfrin)

Dépôt légal : 3e trimestre 2013

Imprimé par Qualibris/Imprimerie Quercy à Mercuès (France)

ISBN 978-2-36549-068-9

©Thierry Souccar Editions, 2013, Vergèze


www.thierrysouccar.com
Tous droits réservés
COMITÉ SCIENTIFIQUE
Cet ouvrage a été réalisé avec la collaboration d’un comité scientifique composé de méde-
cins et de pharmaciens ayant des compétences dans le domaine des compléments alimen-
taires et de la phytothérapie.

COORDINATION

Le Dr Philippe Veroli est anesthésiste-réanimateur.


Docteur en médecine, ancien interne des hôpitaux, ancien chef de clinique des
universités, ancien assistant des Hôpitaux de Paris, il possède une licence pro-
fessionnelle de nutrition et est également diplômé de médecine traditionnelle
chinoise. Il est l’auteur de Arthrose – Les solutions naturelles pour vos articulations et
de Potassium – Mode d’emploi publiés chez Thierry Souccar Éditions (2013).

Le Dr Bruno Mercier est médecin généraliste, médecin chef départemental des


sapeurs pompiers (Pyrénées-Orientales) et médecin de Santé publique à Perpignan.
Il est diplômé en médecine d’urgence, médecine de catastrophe, médecine suba-
quatique et hyperbare, médecine légale et en réparation juridique du dommage
corporel.

MEMBRES DU COMITÉ SCIENTIFIQUE

Le Dr Bérengère Arnal est gynécologue-obstétricienne, phytothérapeute et sophro-


logue. Elle a été responsable pédagogique pendant 15 ans du diplôme universitaire
(DU) de phytothérapie (faculté de médecine Paris XIII). Elle est l’auteur de Cancer
du sein, prévention et accompagnement par les médecines complémentaires (éditions
Eyrolles, 2010), de Syndrome prémenstruel - Les solutions naturelles chez Thierry
Souccar Éditions (2014) et a participé à plusieurs ouvrages collectifs sur les plantes médicinales.

Le Dr Philippe Blanchemaison est angiologue-phlébologue.


Il est docteur en médecine, diplômé de médecine vasculaire et de physique des
lasers médicaux.
Il est ancien attaché des Hôpitaux de Paris et chargé de cours à la faculté de méde-
cine de l’université Paris V.

Le Dr Patrick Chavaux est nutrithérapeute.


Il est l’un des pionniers de la nutrithérapie en France, membre de l’Académie des
sciences de New York et de la Society for Free Radical Biology & Medicine. Il a dispensé
un enseignement de la nutrithérapie dans plusieurs facultés et conserve un rôle de
conseil dans l’industrie pharmaceutique. Il est l’auteur de La nutrithérapie de A à Z
chez Hachette Marabout (2003).
Bernard Doutres est pharmacien.
Il est titulaire d’un diplôme universitaire (DU) de diététique et nutrithérapie appli-
quée à l’officine, d’un DU de nutrition appliquée aux activités physiques et au sport
et d’un DU « Nutraceutiques alicaments aliments santé ». En 2003, il crée un orga-
nisme de formation professionnelle pour former les pharmaciens à la diététique et
la nutrition. Il est l'auteur d'Un cerveau au top chez Thierry Souccar Éditions (2014).

Daniel Sincholle est pharmacologue spécialisé en nutrition.


Il est titulaire d’un doctorat en sciences pharmaceutiques et d’un diplôme de phar-
macie industrielle.
Il est l’auteur du Guide des compléments antioxydants chez Thierry Souccar Éditions
(2014).
SOMMAIRE
INTRODUCTION 7

LES ALLERGIES 13

L’ANXIÉTÉ  27

L’ARTHROSE 39

L’ASTHME 49

L’ATHÉROSCLÉROSE 59

LA CATARACTE SÉNILE 75

LE DÉCLIN COGNITIF LIÉ AU VIEILLISSEMENT 83

LA DÉGÉNÉRESCENCE MACULAIRE LIÉE À L’ÂGE 97

LA DÉPRESSION 105

LE DIABÈTE 115

LE DYSFONCTIONNEMENT ÉRECTILE 133

LA DYSPEPSIE 145

LE GLAUCOME 153

LA GOUTTE 159

LA GRIPPE SAISONNIÈRE 165

L’HYPERLIPIDÉMIE 173

L’HYPERTENSION ARTÉRIELLE 185

L’HYPERTROPHIE BÉNIGNE DE LA PROSTATE 199

LES INFECTIONS URINAIRES 207


L’INSOMNIE 211

LA MALADIE D’ALZHEIMER 219

LA MALADIE DE PARKINSON 233

LA MALADIE VEINEUSE 243

LA MÉNOPAUSE  251

LA MIGRAINE 261

L’OSTÉOPOROSE 269

LA POLYARTHRITE RHUMATOÏDE 281

LE PSORIASIS 289

LE REFLUX GASTRO-ŒSOPHAGIEN 295

LA RÉTINOPATHIE DIABÉTIQUE 299

LE RHUME 307

LE STRESS 317

LE SURPOIDS ET L’OBÉSITÉ 327

LE SYNDROME DE FATIGUE CHRONIQUE 349

LE SYNDROME DE L’INTESTIN IRRITABLE (SII) 357

LE SYNDROME PRÉMENSTRUEL 365

TABLE DES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES 375

INDEX 446
INTRODUCTION
POURQUOI CE GUIDE ?
Probiotiques, vitamines, minéraux, oligo-éléments, extraits de plantes, acides gras, acides ami-
nés… Il existe une multitude de compléments alimentaires sur le marché et les consommateurs
de ces produits dits «  naturels  » sont de plus en plus nombreux. Le secteur est en constante
progression – selon le Synadiet, le syndicat national des fabricants de produits naturels, diété-
tiques et compléments alimentaires, il a généré en 2012 un chiffre d’affaires de plus d’un milliard
d’euros.
Pourtant, aujourd’hui, il est très difficile pour les professionnels de santé de faire le tri entre les
multiples informations, scientifiques ou publicitaires, qui les submergent concernant les effets
potentiellement bénéfiques ou néfastes des compléments alimentaires. Un jour, ce sont les
effets bénéfiques d’un nutriment rapportés dans une étude qui ont les honneurs de la presse,
et quelques jours plus tard, ce même nutriment peut faire l’objet d’une mise en garde au vu
d’une autre étude. Alors comment s’y retrouver  ? Comment distinguer les effets bénéfiques
scientifiquement démontrés, des allégations fallacieuses ou des commentaires trop superficiels
et rapides ?
Ce livre offre pour la première fois en français une synthèse de la littérature scientifique sur les
compléments alimentaires au sens large.
Il rassemble des informations visant à évaluer l’intérêt réel des compléments alimentaires dans
la prévention et le traitement des pathologies les plus courantes. Pour chaque complément
alimentaire étudié, il passe en revue ses modes d’action, ses conditions d’utilisation, ses doses
efficaces, ses contre-indications, ses effets secondaires.
Ce guide pratique se veut être un véritable outil d’aide à la prescription des compléments
alimentaires pour les professionnels de santé et une source d’informations fiables pour leurs
patients.

COMMENT L’UTILISER
Ce livre compte trente six chapitres correspondant à trente six pathologies parmi les plus fré-
quentes.

Chaque chapitre débute par une brève description de la pathologie ou du syndrome : les méca-
nismes impliqués dans son apparition et son évolution, les symptômes, les facteurs de risque, les
moyens de prévention, le diagnostic.
S’ensuit une deuxième partie consacrée aux traitements dans laquelle sont listées les
substances naturelles qui ont prouvé leur efficacité pour prévenir ou aider à soulager la
maladie.

Pour chacune de ces substances, une revue de la littérature scientifique a été réalisée et syn-
thétisée. Figurent notamment des informations sur le mécanisme d’action de la substance et les
résultats des principales études cliniques publiées dont elle a fait l’objet.

7
GUIDE PRATIQUE DES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES

Toutes ces informations ont pour objectif d’aider le praticien à choisir le ou les nutriment(s) ou
ingrédient(s) le(s) mieux adapté(s) à son patient. Des analyses biologiques évaluant le stress
oxydant et le statut en différents nutriments et hormones peuvent constituer un préalable
utile pour guider efficacement la supplémentation (choix des nutriments et de leur dose). Elles
peuvent également, par la suite, aider à vérifier l’efficacité du traitement choisi et, adapter les
doses si besoin est.

Pour chaque nutriment ou ingrédient, la dose indiquée est celle mise en œuvre dans les études
cliniques qui ont montré une efficacité. Cela signifie que ces doses devront être adaptées par le
praticien aux particularités de chaque sujet. À noter que les doses indiquées ne sont pas tou-
jours en accord avec les doses supérieures maximales fixées, lorsqu’elles existent, par l’arrêté du
9 mai 2006 relatif aux nutriments pouvant être employés dans la fabrication des compléments
alimentaires.

Les nutriments et ingrédients cités n’ont pas tous, en France, loin de là, le statut de complément
alimentaire. Certains sont effectivement des compléments alimentaires, mais d’autres sont des
médicaments de phytothérapie ou des médicaments, d’autres encore, n’ont pas de statut, cer-
tains, même, peuvent ne pas être autorisés.

Les contre-indications et effets secondaires potentiels sont rassemblés dans la table des com-
pléments alimentaires à la fin de l’ouvrage. Comme il n’existe pas de base de données centra-
lisant les données toxicologiques et pharmacologiques de ces ingrédients et nutriments, cette
liste ne peut pas être exhaustive.
Par ailleurs, nous rappelons que les compléments alimentaires ne doivent pas être recomman-
dés sans précaution aux femmes enceintes ou allaitantes ni aux enfants de moins de 12 ans,
certains d’entre eux pouvant leur être fortement contre-indiqués.

À la fin de chaque chapitre, un tableau de synthèse rassemble les nutriments et ingrédients


présentant un intérêt dans la prise en charge de la pathologie, résume leurs modes d’action,
la dose efficace d’après la littérature et le niveau de preuve scientifique matérialisé par des
étoiles.

✶✶✶✶ ✶✶✶ ✶✶ ✶
Preuves Preuves Études positives Résultats Données
scientifiques très scientifiques mais peu d’études très insuffisantes ou
solides solides nombreuses contradictoires ou absence d’études
études de qualité sérieuses sur
insuffisante l’homme

Les substances naturelles citées dans ce guide sont commercialisées seules ou en associa-
tion, en pharmacie, en magasins de diététique et, pour certaines d’entre elles, uniquement
sur des sites de vente en ligne. Certaines substances, comme la DHEA, la prégnénolone ou
des associations spécifiques de nutriments peuvent faire l’objet d’une préparation en phar-
macie.

8
INTRODUCTION

RÉGLEMENTATION ET SÉCURITÉ DES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES

À propos de la réglementation des compléments alimentaires


Avant la mise en place d’une réglementation spécifique, les compléments alimentaires étaient
soumis aux mêmes règles que les aliments et ces règles différaient en Europe selon les pays. Ils
sont maintenant régis par une réglementation européenne concernant leur fabrication et leur
commercialisation. En France, c’est le décret n°2006-352 du 20 mars 2006 qui transpose la direc-
tive européenne n°2002/46/CE sur les compléments alimentaires commercialisés dans les pays
de l’Union européenne.

Définition du complément alimentaire


Les compléments alimentaires sont définis comme « des denrées alimentaires dont le but est de
compléter un régime alimentaire normal et qui constituent une source concentrée de nutriments et
d’autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique seuls ou combinés. Ils sont com-
mercialisés sous forme de doses, à savoir les formes de présentation telles que les gélules, les pastilles,
les comprimés, les pilules et autres formes similaires, ainsi que les sachets de poudre, les ampoules
de liquide, les flacons munis d’un compte-gouttes et les autres formes analogues de préparations
liquides ou en poudre destinées à être prises en unités mesurées de faible quantité. »

D’après cette définition réglementaire des compléments alimentaires, les substances qu’ils
contiennent n’exercent pas d’action thérapeutique et n’ont pas vocation à prévenir ou guérir
une maladie. Le complément alimentaire ne peut donc pas se substituer au médicament à titre
curatif ou préventif.

Les compléments alimentaires peuvent contenir :


• des vitamines, des minéraux,
• des plantes et préparations de plantes (sont exclues de ce cadre les plantes ou préparations de plantes
possédant des propriétés pharmacologiques et destinées à un usage exclusivement thérapeutique),
• des substances à but nutritionnel ou physiologique (à l’exception des vitamines et minéraux et
• des substances possédant des propriétés exclusivement pharmacologiques),
• des ingrédients dont l’utilisation en alimentation humaine est traditionnelle ou reconnue
comme telle, comme par exemple la gelée royale,
• des additifs, des arômes et des auxiliaires technologiques (supports d’additifs) dont l’emploi est
autorisé en alimentation humaine.
Les substances chimiques utilisées comme sources de vitamines et minéraux dans la fabrication
des compléments alimentaires doivent être sans danger. Ces substances sont listées par l’arrêté
du 9 mai 2006 relatif aux nutriments pouvant être employés dans la fabrication des complé-
ments alimentaires. Il existe également une liste positive de plantes.

Une procédure de reconnaissance mutuelle, en accord avec les principes émis par la directive
2002/46/CE, permet de demander l’autorisation de commercialiser des compléments alimen-
taires dont au moins un ingrédient n’est pas autorisé en France mais est légalement utilisé dans
un autre état membre. L’administration ne peut s’y opposer ou limiter son autorisation que si elle
fait la preuve d’un risque pour la santé humaine (Règlement (CE) n°764/2008).

9
GUIDE PRATIQUE DES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES

Les allégations santé


Un complément alimentaire ne doit pas revendiquer la prévention ou le traitement des mala-
dies. En revanche. Il peut comporter sur son emballage des allégations de santé. Une allégation
de santé est définie comme tout message ou représentation « qui affirme, suggère ou implique
l’existence d’une relation entre d’une part, une catégorie de denrées alimentaires, une denrée alimen-
taire ou l’un de ses composant et, d’autre part, la santé. »

Une allégation de santé est une mention apposée sur l’étiquette d’un aliment ou d’un complé-
ment alimentaire selon laquelle la consommation d’un aliment donné ou d’un de ses nutriments
– tels que les vitamines, les minéraux ou les fibres par exemple – peut avoir des bienfaits pour la
santé. Seules les allégations autorisées peuvent être mentionnées. La liste des allégations auto-
risées, inscrite au registre communautaire valable pour l’ensemble des pays européens peut être
consultée en ligne : http://c.europa.eu.
Trois catégories d’allégations sont désormais autorisées pour les aliments et les compléments
alimentaires :
• Les allégations génériques : elles concernent une liste positive d’ingrédients (uniquement des
vitamines et des minéraux) établie par le comité scientifique européen en raison de leur sécurité
et de leur biodisponibilité.
• Les allégations nutritionnelles : elles sont liées à une amélioration des fonctions biologiques
et font référence à la teneur en un nutriment d’un aliment. Elles vont indiquer par exemple
« riche en calcium » ou « représente 40 % des apports journaliers recommandés en vitamine E ».
• Les allégations de santé : elles sont liées à la réduction des risques de maladie et à la crois-
sance des enfants, elles soulignent le lien entre un nutriment ou un aliment et l’état de santé.
Elles peuvent revendiquer la diminution d’un facteur de risque comme : « les oméga-3 réduisent
les risques cardiovasculaires » ou celle d’un risque de maladie mais ne peuvent pas comporter de
mention indiquant que tel nutriment prévient une pathologie ou la guérit comme par exemple :
« la lutéine prévient la dégénérescence maculaire liée à l’âge ».

Une liste de 222 allégations de santé autorisées a été validée en juin 2012 et les fabricants ont
eu six mois pour se mettre en conformité avec cette nouvelle réglementation en termes d’éti-
quetage de leurs produits.
95 % des allégations utilisées jusqu’alors par les fabricants de compléments alimentaires n’ont
pas été retenues et doivent disparaître des étiquettes et emballages.

Pour l’heure, cette réglementation ne concerne pas encore les compléments alimentaires à base
de plantes, les différents États n’ayant pas encore pu se mettre d’accord sur leur définition.
Par ailleurs, le libellé des allégations qui ont été retenues ne permet pas, pour la plupart d’entre
elles, une bonne information du consommateur.

La sécurité des compléments alimentaires


Les compléments alimentaires doivent répondre aux obligations de sécurité, de loyauté et d’informa-
tion édictées par la réglementation en vigueur. Les produits mis sur le marché doivent être sans danger
et porter un étiquetage adéquat afin de garantir un niveau élevé de protection des consommateurs.

10
EX
LE STRESS

TR
AI
T
Le stress est un état qui déséquilibre l’organisme et est perçu comme menaçant pour
l’individu. La réaction au stress est l’ensemble des réponses d’un individu devant
s’adapter aux modifications, exigences, contraintes ou menaces de son environne-
ment.

ORIGINE ET DESCRIPTION
Il existe trois sortes de stress.
• Le stress normal permet à l’individu de s’adapter à des situations changeantes.
• Le stress positif permet d’avoir une performance optimale en mobilisant les ressources
person­nelles de l’individu.
• Le stress négatif devient handicapant et destructeur pour la santé de l’individu. C’est le stress
normal qui devient chronique et dépasse le seuil de tolérance.
C’est l’endocrinologue Hans Selye qui fait entrer le stress parmi les maladies du monde contem-
porain. En 1936, il publie « Le Stress de la vie », dans lequel il définit le syndrome général d’adap-
tation ou ensemble des modifications permettant à l’organisme de supporter les conséquences
physiopathologiques d’un traumatisme naturel ou opératoire.
Le stress est une réaction de l’organisme confronté à un danger et a pour but de l’aider à y faire
front. Si l’ampleur de l’événement stressant ne dépasse par ses capacités de réponse normale,
l’organisme n’en subira pas les conséquences. Mais si les ressources de l’organisme sont insuf-
fisantes et qu’il ne peut faire front à la quantité de stress qu’il a à gérer, des problèmes de tous
ordres peuvent apparaître.
Hans Selye détermine, dans le syndrome général d’adaptation, ou stress, trois phases consécu-
tives et progressives.
• La phase d’alarme qui correspond au temps de préparation et à la mobilisation des ressources
pour faire face au stress.
• La phase de réaction ou de résistance est celle de l’utilisation des ressources. Elle est caracté-
risée par l’adaptation et devrait idéalement se poursuivre jusqu’à ce que la situation stressante
soit terminée.
• Malheureusement, la faculté d’adaptation est limitée et très différente d’un individu à un
autre. Vient alors la phase d’épuisement au cours de laquelle les réserves d’énergie chutent et
la capacité d’adaptation disparaît, conduisant à la fatigue et à d’autres symptômes ou maladies.
Lorsqu’il perçoit un facteur de stress, qu’il soit psychologique ou physique, l’organisme génère
des impulsions nerveuses qui stimulent l’hypothalamus. Celui-ci alerte à son tour deux autres
glandes : l’hypophyse et les surrénales. Elles sécrètent de l’adrénaline qui provoque l’augmen-
tation du rythme cardiaque, le relâchement des muscles respiratoires et digestifs et la dilatation
des pupilles.
D’abord, l’adrénaline et la noradrénaline, deux catécholamines respectivement sécrétées par la
glande médullo-surrénale et les terminaisons nerveuses du système sympathique, apportent
une réponse immédiate et multiple : elles mobilisent l’organisme pour fournir très rapidement
au cerveau et aux muscles le maximum d’énergie.

317
GUIDE PRATIQUE DES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES

Ensuite, c’est au tour de l’hypophyse et du cortex surrénalien d’intervenir. L’hypothalamus


sécrète une hormone, le CRF (corticotrophin releasing factor), qui stimule l’hypophyse. Celle-ci
libère dans le sang l’ACTH (adénocorticotrophine) indispensable à la sécrétion des corticosté-
roïdes (cortisone, cortisol…) par la corticosurrénale. Le cortisol, surnommé l’hormone du stress,
est connu pour avoir une action hyperglycémiante.
À doses élevées, le cortisol stimule le catabolisme protéique (la formation des acides aminés).
Lorsque le stress se prolonge, des quantités importantes de cortisol sont sécrétées et peuvent
entraîner des lésions du système limbique impliqué dans l’émotion ainsi qu’une baisse des
défenses immunitaires. En outre, le CRF libéré par l’hypothalamus favorise la sécrétion de bêta-
endorphine, une parente de la morphine qui combat la douleur.
Lorsque la réaction au stress prend le pouvoir dans l’organisme, il devient impossible de se
relaxer convenablement. Cela conduit à l’apparition de différents problèmes comme la mémoire
qui se détériore, la qualité du sommeil qui est perturbée, accompagnée d’insomnies, une plus
grande difficulté de concentration… À terme, des troubles de la santé peuvent également se
manifester. Il faut en effet savoir que les hormones du stress exercent de profondes perturba-
tions sur le système immunitaire. Il est donc particulièrement important de parvenir à gérer son
stress et à contrer ses conséquences.

SYMPTÔMES ET SIGNES
LES SYMPTÔMES LES SYMPTÔMES LES SYMPTÔMES
PHYSIQUES ÉMOTIONNELS ET MENTAUX COMPORTEMENTAUX
• tensions musculaires • agitation • perception négative de la réalité
• problèmes digestifs • irritation • désorganisation
• troubles du sommeil ou de • indécision • relations sociales plus difficiles
l’appétit • inquiétude • absentéisme
• maux de tête • anxiété • tendance à s’isoler
• vertiges • absence de joie • abus de télévision
• souffle court • mélancolie • consommation accrue de
• fatigue • baisse de libido tabac, de caféine, de sucre, de
• difficultés à se concentrer chocolat, d’alcool ou de drogues
• faible estime de soi • évitement des situations
exigeantes

FACTEURS DE RISQUE
Les causes de stress sont multiples.
• Dans l’environnement professionnel  : la surcharge de travail, les conflits, les relations inter-
personnelles, la conciliation travail/famille, le manque de reconnaissance, l’environnement
physique.
• Dans la vie quotidienne : des problèmes de santé, d’argent, de couple, des événements per-
turbateurs à répétition…
• Certaines personnalités sont davantage prédisposées que d’autres : les personnes ayant une
personnalité fortement compétitive, vivant dans l’urgence, avec des sentiments agressifs latents.
C’est ce que l’on appelle les personnalités de type A.

318
LE STRESS

PRÉVENTION
• Agir sur les sources de stress et éviter les situations stressantes
• Faire du sport, avoir une activité physique régulière
• Manger équilibré en favorisant les fruits, les légumes riches en vitamines et éléments minéraux
• Supprimer les excitants comme le tabac et le café,
• Se faire plaisir, savoir prendre du temps pour soi au quotidien
EXAMENS
• Exploration des perturbations de la voie cholinergique (adrénaline)
• Recherche d’une fausse polyglobulie de stress (syndrome de Gaisböck)
• Mesure du cortisol, de l’ACTH et de la DHEA,
• Test de tétanie latente pour mesurer l’impact physiologique du stress sur les tensions musculaires
• Beaucoup de patients stressés se plaignent de contractures musculaires surtout au cou, de
bruxisme ou de crampes musculaires nocturnes
• Variation contingente négative encéphalique (VCN)
• De nombreux patients se plaignent de troubles de mémoire immédiate et de concentration
comme aller chercher quelque chose dans une pièce et arrivé sur place, ne plus se souvenir de
ce que l’on vient chercher

TRAITEMENTS
sol pendant quatre jours a significativement
LE MAGNÉSIUM
diminué les niveaux d’acide folique et de
Le magnésium est l’antistress par excellence. vitamine B12. Cela suggère que les vita-
De très nombreux travaux montrent que le mines B peuvent non seulement favoriser
manque de magnésium augmente de façon une réponse saine au stress mais aussi que le
considérable la vulnérabilité au stress. stress pourrait lui-même abaisser les niveaux
Le magnésium réduit le stress en s’opposant sanguins de vitamines B.
à la montée du cortisol et en améliorant
l’énergie disponible.
LA VITAMINE B6
DOSE
➜ 300 à 900 mg de magnésium-élément L’efficacité du magnésium est renforcée par
par jour. la vitamine B6 qui le « fixe » dans les cellules.
La vitamine B6 est :
• utilisée par le cerveau pour fabriquer le
GABA et la sérotonine, deux substances dont
LES VITAMINES B
dépendent la relaxation, le sentiment de
Plusieurs membres de la famille des vita- bien-être et le sommeil ;
mines B ont une incidence sur différents • indispensable à la production de taurine, un
aspects de la réponse physiologique au acide aminé qui diminue la tension nerveuse
stress. Un essai clinique indique qu’une au niveau des cellules musculaires qu’elle
injection d’ACTH (hormone adrénocortico- rend moins réactives au stress et au niveau
trope ou adrénocorticotrophine) ou de corti- des neurones qu’elle rend moins excitables.

319
GUIDE PRATIQUE DES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES

Les personnes stressées, irritables et sine pourrait, dans des circonstances carac-
anxieuses ont fréquemment des déficits en térisées par un stress physique et psycho-
vitamine B6, le stress provoquant une perte social, réduire ses effets aigus et ceux de la
importante de cette vitamine, le passage du fatigue sur les capacités de travail.
cortisol par le foie la consommant. • Lorsque l’on soumet expérimentalement des
DOSE hommes au froid et au manque d’oxygène,
➜ Mélange de vitamines B apportant des suppléments de tyrosine réduisent les
2 à 3 fois les apports recommandés par maux de tête, la tension, la fatigue et limitent
jour. la baisse de vigilance, de la mémorisation, du
temps de réaction et des capacités mentales2.
• La tyrosine améliore les capacités mentales
de volontaires s’acquittant d’une batterie
LA SUPEROXYDE DISMUTASE (SOD)
de tests tout en étant exposés à un bruit
Plusieurs études ont montré l’existence d’un continu de 90 décibels3.
lien entre le stress psychologique et le stress DOSE
oxydant intracellulaire. Dans une étude, la ➜ 100 mg de L-tyrosinepar jour et par
prise pendant 28 jours de SOD a amélioré kilo de poids.
plusieurs signes et symptômes de stress et
de fatigue de volontaires en bonne santé1.
DOSE LES ADAPTOGÈNES
➜ 250 à 500 mg de GliSODin® par jour
apportant 250 UI de SOD. Ce terme, créé en 1947 par Lazarev, défi-
nit tout agent permettant à l’organisme de
contrecarrer un stress néfaste physique,
chimique ou biologique en générant une
LA TYROSINE
résistance non spécifique.
Dans une situation stressante, les neurones Combattre avec succès le stress et les situa-
noradrénergiques sont sollicités de façon tions stressantes nécessite une adaptation.
excessive ce qui provoque un épuisement Cette adaptation est considérée comme la
rapide des réserves de noradrénaline, un meilleure lorsque l’exposition à un stress
messager de l’attention, de la performance génère une réponse accompagnée de per-
et du plaisir. Cela explique que des stress turbations hormonales réduites ou absentes.
répétés puissent conduire à des états L’adaptation implique également d’être pré-
dépressifs, ceux-ci étant souvent caractéri- paré et capable de réassumer l’homéostasie
sés par un déficit de noradrénaline. une fois le stress disparu. Par exemple, chez
La noradrénaline est produite à partir de la un athlète soumis à des conditions stres-
tyrosine. Chez l’animal soumis à un stress, santes comme celles d’une compétition,
des suppléments de tyrosine préviennent l’axe HPA (Hypothalamic-Pituitary-Adrenal
l’épuisement de la noradrénaline dans axis) est peu affecté. Une personne séden-
plusieurs régions du cerveau et freinent taire placée dans les mêmes conditions verra
l’afflux de cortisol. au contraire cet axe fortement perturbé.
Des mécanismes identiques existent chez Une plante adaptogène a un effet analogue
l’homme. Les résultats de plusieurs études à celui de l’entraînement d’un athlète qui se
suggèrent qu’une supplémentation en tyro- prépare à une compétition. La plante adap-

320
LE STRESS

togène incite l’organisme à commencer à Chez des sujets en bonne santé soumis à des
s’adapter au processus de stress. Lorsqu’une tests évaluant la réponse au stress, l’Eleuthe-
situation stressante se produit, les adap- rococcus :
togènes consommés génèrent un degré • réduit de 40 % le rythme cardiaque en
d’adaptation généralisée (ou une résistance réponse au stress,
non spécifique) qui permet à l’organisme de • diminue de 60 % la réponse de la pression
prendre en main la situation de stress de la sanguine systolique à un test de défi cognitif
manière la plus bénéfique. chez des femmes, suggérant qu’il pourrait
constituer une aide pour l‘adaptation au
stress6.
L’EXTRAIT DE GINSENG CORÉEN
(PANAX GINSENG) DOSE
➜ 200 mg d’un extrait d’Eleutherococcus
Le ginseng est traditionnellement utilisé dans standardisé, 1 à 3 fois par jour.
la médecine chinoise pour renforcer l’énergie
et aider l’organisme à faire face à la fatigue
physique et intellectuelle. Un grand nombre
de travaux scientifiques montrent qu’il apporte
L’EXTRAIT DE RHODIOLE
plus d’énergie, renforce les performances intel-
(RHODIOLA ROSEA)
lectuelles et physiques et permet de surmon-
ter plus facilement les périodes de stress. La recherche a montré la capacité de la
Des études cliniques indiquent que associé à Rhodiola rosea à augmenter la résistance à
des multivitamines, le ginseng améliore des toute une variété de stress chimiques, biolo-
paramètres subjectifs dans une population giques ou physiques.
exposée au stress d’une activité physique et Des études ont été réalisées sur des méde-
mentale élevée, suggérant une action adap- cins faisant des gardes de nuit prolon-
togène ou antistress4. gées7, des étudiants en période d’examen9,
DOSE des cadets soumis à une période d’entraî-
➜ 200 mg d’un extrait standardisé de nement intensif9 et des sujets souffrant de
Panax ginseng, 1 à 3 fois par jour. fatigue liée au stress10. Elles ont montré
que la rhodiole, en période de stress amé-
liore :
L’EXTRAIT D’ELEUTHEROCOCCUS • l’index de fatigue,
SENTICOSUS (GINSENG SIBÉRIEN) • les performances intellectuelles (sur des
tests évaluant la vitesse de perception
La plupart des essais cliniques sur les effets visuelle et auditive, la capacité d’attention et
antistress d’Eleutherococcus ont été conduits la mémoire à court terme),
par des scientifiques soviétiques. Des don- • le bien-être général,
nées portant sur plus de 2000 sujets âgés de • les habitudes de sommeil,
19 à 72 ans indiquent qu’il : • la motivation,
• accroît la capacité à s’adapter à des condi- • le fonctionnement psychomoteur,
tions physiques défavorables, • la concentration (grâce à une diminution
• améliore les performances intellectuelles, de la fatigue liée au stress).
• stimule la qualité du travail dans des condi- La rhodiole diminue aussi de façon significa-
tions de stress5. tive le cortisol salivaire.

321
GUIDE PRATIQUE DES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES

DOSE endocrinienne en exerçant une action


➜ 75 à 150 mg d’un extrait contenant tampon sur la surproduction de cortisol et
au minimum 3 % de rosavines et 1 % de d’ACTH en réponse au stress.
salidroside 2 fois par jour. • La phosphatidylsérine, sur des sujets sou-
mis à 2 semaines d’un entraînement intensif
aux poids :
L’EXTRAIT D’ASHWAGANDHA - diminue les niveaux de cortisol après
l’exercice
(WITHANIA SOMNIFERA)
- atténue la perception de douleur muscu-
L’ashwagandha est une importante plante laire et de dépression psychologique accompa-
médicinale ayurvédique. Des scientifiques gnant souvent le surentraînement13.
ont découvert que cette plante adaptogène, • La phosphatidylsérine, à la dose de 400
face au stress, prévient les lésions sur les mg quotidiens pris pendant 3 semaines a
neurones et améliore le fonctionnement significa­tivement diminué la réponse du cor-
neurologique11. tisol à un stress psychologique14.
La prise quotidienne pendant 60 jours, de DOSE
125 à 500 mg d’un extrait breveté d’ashwa- ➜ 400 à 800 mg de phosphatidylsérine
gandha (Sensoril®) par des sujets stressés de par jour.
façon chronique12 a :
• amélioré significativement les scores de
mesure de l’intensité du stress,
L’HUILE DE POISSON ET LES OMÉGA-3
• diminué de près de 30 % le niveau de cor-
tisol (dose de 500 mg), Des recherches suggèrent que la prise
• accru le niveau de S-DHEA (dose de 500 mg), d’huile de poisson ou d’acides gras oméga-3
• modulé de façon favorable plusieurs pourrait avoir une action adaptogène pour
marqueurs de la santé cardiovasculaire aider à contrer les effets du stress15,  16 et à
incluant la pression sanguine et la protéine abaisser les niveaux de cortisol.
C-réactive. • 3 semaines de supplémentation avec 7,2 g
DOSE d’huile de poisson17 :
➜ 125 à 250 mg d’extrait standardisé - suppriment, chez des sujets en bonne
d’ashwagandha par jour. santé, le pic de cortisol provoqué par un test de
stress intellectuel,
- diminuent de façon significative le pic de
noradrénaline.
LES MODULATEURS DU CORTISOL
Cela suggère qu’une supplémentation en
huile de poisson inhibe l’activation surréna-
lienne déclenchée par un stress intellectuel.
LA PHOSPHATIDYLSÉRINE
• L’EPA et le DHA18 ou le DHA19 seul diminuent
Des chercheurs suggèrent que l’administra- les niveaux de noradrénaline chez des sujets
tion régulière de phosphatidylsérine pour- en bonne santé non stressés comme chez des
rait contrer l’activation par le stress de l’axe étudiants stressés par leurs examens.
hypothalamo-hypophyso-surrénalien. La DOSE
phosphatidylsérine semble avoir des effets ➜ 1 à 4 g d’huile de poisson par jour.
modulateurs bénéfiques sur cette réponse

322
LE STRESS

LA VITAMINE C
• Cette action d’augmentation des vagues
alpha est confirmée chez des sujets volon-
La vitamine C joue un rôle important dans le taires recevant 50 mg de L-théanine23.
fonctionnement des glandes surrénales et dans le DOSE
maintien de niveaux sains de DHEA et de cortisol. ➜ 50 à 200 mg de L-théanine par jour.
Le stress oblige le corps à brûler plus de
calories, générant automatiquement plus de
radicaux libres que contrera la vitamine C.
L’EXTRAIT DE VALÉRIANE
À haute dose, la vitamine C, en période de stress,
(VALERIANA OFFICINALIS)
permet de limiter la sécrétion de cortisol. C’est
notamment le cas chez des sportifs de haut niveau. Les effets sédatifs et anxiolytiques de la valé-
• La prise par des marathoniens de 1500 mg riane sont bien connus. La valériane interagit
de vitamine C après une course réduit l’élé- avec des neurotransmetteurs comme le GABA
vation importante des niveaux de cortisol et (l’acide gamma-aminobutyrique), produisant
d’épinéphrine qui se produit dans ce cas20. une libération dose-dépendante de GABA.
• Chez des volontaires soumis à un test de stress La valériane chez des individus en bonne
psychologique et prenant 3000 mg par jour de santé soumis au stress :
vitamine C, la pression sanguine était plus faible • diminue la réponse de la pression san-
ainsi que le stress subjectif et le niveau de corti- guine systolique,
sol par rapport aux sujets sous placebo. • réduit la sensation de stress,
DOSE • inhibe l’augmentation du rythme cardiaque24.
➜ 1000 à 3000 mg de vitamine C en DOSE
plusieurs prises par jour. ➜ 150 à 500 mg d’extrait de valériane
par jour, en 3 prises.

LES PLANTES ET EXTRAITS


DE PLANTES SÉDATIFS ET/OU LES HORMONES
ANXIOLYTIQUES

LA DHEA
LA L-THÉANINE
La DHEA contrecarre l’action du cortisol dans
• Chez des sujets volontaires, des vagues alpha de nombreux tissus. L’équilibre entre DHEA et
ont été générées dans les régions occipitale et cortisol est généralement maintenu pendant
pariétale 40 minutes après l’ingestion de 50 à la jeunesse25. Mais, avec les années, le niveau
200 mg de théanine, indiquant une relaxation de DHEA décline et devient insuffisant pour
sans somnolence21. Cet effet est comparable à combattre l’action du cortisol.
celui que procurerait un massage ou un bain Une supplémentation en DHEA peut :
chaud. À la différence des tranquillisants, elle • restaurer l’équilibre entre cortisol et DHEA26,
n’interfère pas avec la capacité de penser. • réduire l’impacte néfaste d’un niveau élevé
• La L-théanine réduit le rythme cardiaque en de cortisol sur le cerveau de patients atteints
réponse à un stress physiologique ou psycho­ de maladie d’Alzheimer et de démences,
logique probablement en modulant l’activa- • avoir des effets bénéfiques sur la fonction
tion du système nerveux sympathique22. cognitive et l’humeur27.

323
GUIDE PRATIQUE DES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES

DOSE Un stress chronique tard dans la nuit, qu’il


➜ 10 à 25 mg de DHEA par jour pour les soit physique ou psychologique, peut avoir
femmes et 25 à 75 mg par jour pour les pour résultat une élévation inappropriée du
hommes. niveau de cortisol durant la nuit. Le travail
de nuit est un exemple de ce type de stress.
La libération inappropriée ou perturbée du
cortisol pendant la nuit pourrait désorgani-
LA MÉLATONINE
ser la production circadienne normale des
La mélatonine a un effet antagoniste de cortico­stéroïdes le matin.
celui du cortisol et la montée circadienne On a montré que la mélatonine peut affecter
des niveaux de mélatonine au cours de la les niveaux du cortisol et l’équilibre entre la
nuit correspond à une chute du cortisol. DHEA et le cortisol circulants.

LES TRAITEMENTS EN BREF

SUBSTANCE ACTION NIVEAU DE PREUVE DOSE


MAGNÉSIUM • S’oppose à la montée 300 à 900 mg par jour
cortisol et améliore ✶✶✶✶
l’énergie disponible
VITAMINES B • Favorisent une 2 à 3 fois les
meilleure réponse au ✶✶✶ apports quotidiens
stress recommandés
VITAMINE C • Limite la sécrétion du 1 à 3000 mg par jour en
✶✶✶
cortisol prises fractionnées
L-THÉANINE • Relaxe ✶✶✶ 50 à 200 mg par jour
EXTRAIT DE GINSENG • Augmente l’énergie, 200 mg d’extrait
CORÉEN (PANAX les performances standardisé 1 à 3 fois
✶✶✶
GINSENG) intellectuelles et par jour
physiques
EXTRAIT DE • Augmente la 200 mg d’extrait
GINSENG SIBÉRIEN capacité d’adaptation standardisé 1 à 3 fois
✶✶✶
(ELEUTHEROCOCCUS et les performances par jour
SENTICOSUS) intellectuelles
EXTRAIT DE • Accroît la résistance 75 à 150 mg d’extrait à
RHODIOLE (RHODIOLA au stress 3 % de rosavines et 1 %
✶✶✶
ROSEA) de salidrosides, 2 fois
par jour
SUPEROXYDE • Agit contre le stress 250 à 500 mg de
✶✶
DISMUTASE (SOD) oxydant GliSODin® par jour
L-TYROSINE • Prévient l’épuisement 100 mg par jour et par
✶✶
de la noradrénaline kilo de poids

324
LE STRESS

SUBSTANCE ACTION NIVEAU DE PREUVE DOSE


EXTRAIT • Prévient les lésions 125 à 250 mg d’extrait
D’ASHWAGANDHA des neurones standardisé par jour
• Améliore le ✶✶
fonctionnement des
neurones
PHOSPHATIDYLSÉRINE • Module le cortisol ✶✶ 400 à 800 mg par jour
HUILE DE POISSON • Adaptogène, abaisse 1 à 4 g par jour
✶✶
le cortisol
EXTRAIT DE • Favorise la libération 150 à 500 mg par jour
✶✶
VALÉRIANE de GABA en 3 prises
DHEA • Restaure l’équilibre 10 à 25 mg par jour
avec le cortisol pour les femmes et 25 à
✶✶
75 mg par jour pour les
hommes

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325
GUIDE PRATIQUE DES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES

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depression. Arch Gen Psychiatry. 2005 Feb; 62(2): 154-162.
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326
allergies
anxiété
arthrose
asthme
athérosclérose

ACHETER CE LIVRE
cataracte
déclin cognitif lié
au vieillissement
BRIGITTE KARLESKIND
dégénérescence avec le Dr Bruno Mercier et le Dr Philippe Veroli
maculaire liée à l’âge

Guide pratique des


dépression

Guide pratique des


diabète
dysfonctionnement

compléments
compléments
érectile
dyspepsie
glaucome
goutte
grippe saisonnière alimentaires
alimentaires
hyperlipidémie
hypertension Comment les utiliser
hypertrophie pour prendre en charge
bénigne
de la prostate
les maladies les plus courantes

D.R.
infections urinaires Les doses efficaces
insomnie
Les précautions d’emploi
maladie
d’Alzheimer
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migraines ? Les douleurs articulaires ? Enrayer la dégénérescence maculaire liée à l’âge,
contrôler un diabète ? À quelles doses les utiliser ? Quels effets en attendre ? Et quels
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