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UNIVERSITE CH_~!_~~~_~~_?IOP
. DE DAKAR
1t_',
~
FACULTE DE MEDECINE, DE PHARMACIE ET D'oIioNTO--
STOMATOLOGJE .
ANNEE 1998
IMPLANTOLOGIE DENTAIRE :
ETUDE DU COMPORTEMENT DES CHIRURGIENS-
DENTISTES
FACE A CETTE NOUVELLE DISCIPLINE.
THESE
Pour obtenir le grade d~ Docteur en Chirurgie Dentaire
(DIPLOME D'ETAT)
Présentée el soutenue publiquement
le 13 Juin 1998
pa! :
ABIBOU MANGONE ALASSANE SECK
Né le 19 OCTOBRE 1969 (DAKAR)
MEMBRES DU JURY
PERSONNEL DE LA FACULTE
SECTION \IEDECI:'lE
M. Mamlluoll RA Pédiatnc
S Personnel en détachement
* Professeur Associé
M. Abdourahmane DiA Anatomie Chirurgie Générale
M. Raymond D!OUF O. R. L.
& /""1. \1uhar 1 'd hltkl '\ J) I.~ Y!-. (il rc-En léroloQ il:'
\. ;\ li Ltl Tt'
* MCA Associé
& En disponibilité
M. Mohamadou Guélaye SALL Pédiatrie
CHARGE D'ENSEIGNEMENT
MAITRES ASSrSTAt\TfS
* Maître-Assistant Associé
\il. Boucar 1)1OCF Médecine {nleme 1
ASSISTANTS DE FACULTE
ASSISTANTS DES SERVICES GNIVERSrrAIRES DES HOPITAUX
& En disponibilité
+ En stage à l'exlérieur
M.Djibril DIA LLO Gynécologie-Obstétrique
* Personnel Associé
Mme Fatou SENE Neurologie
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ASSISTANTS DE FACULTE
& Disponibilité
* Associé
SECTION CHIRURGIE DENTAIRE
PROFESSEURS TITULAIRES
MAITRES ASSISTANTS
* Personnel Associé
ATTACHES
- A la mémoire
de mes grands-mères
Adja Anna Soya TOURE
Aminata SARR
de mon grand-père
• Abibou SECK.
Que la terre leur soit légère.
- A ma tante Adja Khady SECK et ses enfants les Docteurs Jacob et Amadou
DIOP qui ont été des grands frères et des exemples pour moi.
Que ce modeste travail soit un réel témoignage de l'affection que je vous voue.
Hommages respectueux.
- A Tonton Pape Malick SY. son épouse Tante Marne Basse SENE et leurs
enfants, Fatima et Safia.
Je garderai Je souvenir des visites toujours agréables des veilles de Noël.
Je vous dédie ce travail qui est un faible témoignage de J'affection que je vous
porte.
- A mon grand-père et homonyme El Hadji Mangoné SECK
Que Le Bon Dieu te donne longue vie, afin que tu continues d'illuminer la
famille par ta sagesse. Je te dédie ce travail.
- A mes amis et frères Dr. Benjamin Nesseim, Malick Dia, Gaby Ciss,
Dr. Aimé Kaboré, Homère Afanou, Loulou Garnis, Demba Wade, Bassirou Ba,
et soeurs et tous ceux que j'ai omis mais qui restent présents dans mon coeur.
Je vous dédie ce travail.
- A tous ceux qui de prés ou de loin ont contribué à ma réussite dans les
études et à llélaboration de ce travail.
- REMERCIEMENTS:
Au Docteur Paul Niang pour tous les documents et conseils.
Au Docteur Yakhya Farhat pour nous avoir permis d'assister à la pose
d'implants dentaires dans son cabinet.
Pour leur disponibilité et gentillesse, nos remerciements les meilleurs.
A notre Maître et juge
Monsieur le professeur Pierre NDIAYE
Vous êtes le maître auprès de qui l'on est toujours assuré de trouver un accueil
aimable et un enseignement de valeur.
Cest un grand honneur que vous nous faites en acceptant sans hésitation de
juger ce travai l.
Cela ne nous surprend guère, nous avons toujours gardé de vous l'image de
l'éminent maître constamment soucieux de la bonne formation de l'étudiant.
Veuillez trou ver j ci l'expression de notre vive reconnaissance.
Vous nous avez guidé tout au long de ce travail dont vous avez été
l'inspiratrice, nous laissant une totale li berté d'initiati ve et d'action.
Nous avons toujours été frappés par votre gentillesse, votre simplicité et votre
disponibilité.
Soyez assurée de notre profonde gratitude.
"Par délibération, la faculté a arrêté que les opInions émises dans
les dissertations qui lui seront présentées doivent être considérées
comme propres à leurs auteurs et qulelle n'entend leur donner
aucune approbation ni improbation Il •
PREMIERE PARrrIE
CHAP 1: RAPPELS 2
INTRODUCTION.. 2:
1 ~ RAPPEL HISTORIQUE 4
II - RAPPEL ANATOMIQUE 7
INTERET
II • 2 - LA RÉSORPTION OSSEUSE 12
JI - 2 - l . AU ;\:IAXILLAIRE
II - 2 - 2 - A LA lvlANDlBULE
III - 1 -DÉFINITION.................. IR
III - 1 - 1 - L'IMPLAi'.'f
!II - 1 - :2 - LA BI OCOJ'vlPA TISI LI1L~
1 - 1 . IMPLANTS JUXTAOSSEUX 26
1 • 3 . 2 . IMPLANT DE BRANEtvlARK
l ·3 - 3 • D1SKlMPlJ.\NT
Il - 1 - GÉNÉRALES dl
[[ - 1 - 1 . A BSOLL" ES
" - 1 - 2.. RELATIVES
Il - [ - 3 . TEMPORA[RES
II - 2 - LOCALES 4)
Il -:; . 1 - ABSOLVES
II·:; - 2. - RELATIVES
II - 2 - 3 - TEMPORAIRES
III - 1 - l -INTERROGATOIRE
ll[ - 1 - 2 - MOTIVATIONS PSYCHOL()(j-1QUES
III . 1 - 3 . BILA N SANGUIN
III· 1 - 4· EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
III - 2 - 1 - OSSEUX
III - 2 - 2 - MUQUEUX
III ·2 - 3· OCCLUSAL
IV - PHASE CHIRURGICALE 47
IV - 1 - 1 - PRÉPARATION DU PATIENT
IV - 1 - 2 - ANESTHËSIE
IV - 1 - 3 - L'INCISION ET LE DÉCOLLEMENT
TV - J - 3 - 1 . lNSTRUMEN"lA1'JUN
TV - J - 3 - 2 - CRITÈRES DE CINC/SION
IV - 1 - 3 - 3 - LES TECHNIQUES 1)'J.~'C1SfON
IV - 1 - 4 - UTILISA TI ON DU GUIDE CHIRuRGICAL
IV - 1 - 5 - POSE D'IMPLANTS
IV - } - 5 - 1 - FORAGE À GRAN!)!:" VITF:SSE
IV - 1 - 5 - 2 - JARAUDAGF A nASSE vrn::SSf
TV - 3 - CAS CLINIQUES 57
v - COMPLICATIONS ET ÉCHECS M
v.3 . ÉCHECS 68
DEUXIEME PARTIE
1 - ENQUETES STATISTIQUES 71
1 - 1 - Intérêt
1 - 2 - Objectif
1 - 3 - Matériel et méthode
II - RÉSULTATS DE L'ENQUÊTE 75
CONCLUSION 100
CHAP 1 : RAPPELS
INTRODUCTION
En effet l'implant qui est une racine artificielle en titane et qui se fixe dans l'os
de la mâchoire, permet de traiter tout type d'édentation (unitaire, partielle,
totale) grâce à la réalisation de deux phases fondamentales indissociables:
Nous ne chercherons pas, dans cette étude, à trancher le débat. NOliS essayerons
simplement de connaître quelle est en 1997 l'appréciation des chirurgiens
dentistes Sénégalais vis-à-vis de cette disci pl i ne sachant que cerrai ns pratici ens
pou r lesquels l'i mplantologie n'a fait l'objet d'aucun enseIgnement
universitaire, ne connaissent cette technique qu'à travers des articles parus dans
des rev ues professi annelles tell es q li e :
3
- L'INFORMATION DENTAIRE
- LA REVUE D'ODONTO-STOMATOLOGIE
- L'IMPLANTODONT1E
- LES CAHIERS DE PROTHESE
- ETC ...
Pour atteindre cet objectif notre travail a été scindé en deux parties:
Dans la deuxième partie, nous avons mesure à [ravers un sondage, ïéal isé
auprès des chirurgiens-dentistes Sénégalais, l'intérêt qu'ils portent à cette
discipline afin de connaître la crédibilité et la pbce qu'ils lui accordent cllnSl
1- RAPPEL HISTQRIQUE
Fig l
Cependant 011 ne sait pas si cette implantation a été faite sur un être humain
vivant ou post-mortem. Mais si cette restauration s'avérait avoir été
fonctionnelle, nous aurions là, le premier implant endo-osseux unitaire (65.
66).
acrylique, ivoire, os etc ...) se soldaient le plus souvent par des échecs qui se
traduisaient:
· la sol ution de conti nui té qui existait entre la cavité buccale et l'implant.
· le type de matériau qui n'était pas biocompatible.
· la forme même des implants (aiguilles, lames) inadaptée.
Par contre en chirurgie orthopédique, les prothèses, les broches, les plaques et
les vis en ti tane s'incorporaient parfa itemenr à l'os. Ainsi, le Suédois PER-
INGVAR BRANEMARK, chirurgien orthopédiste, biologiste, a perçu l'idée de
]'OSTEOINTREGRATION au niveau des années 60.
En effet, il a constaté que des chambres optiques en titane implantées dans l'os
de lapin ne pouvait plus être détachées de l'os cicatrisé. Le tissu osseux remanié
épousait parfaitement toutes les irrégularités microscopiques de la surface du
titane.(l, 6, 64)
Cette expérimentation a été appliquée sur des chiens à qui des prémolaires et
molaires ont été ex traites. Après cicatrisation_ il a inséré dans J'os, des implants
en titane de forme cylindrique de 4 mm de diamètre sur 10 mm de long et les a
mis en nourrice sous la gencive pendant 4 à 6 mois, puis des prothèses ont été
réalisées sur ces implants.
Après 10 ans de mise en fonctÎon, aucune réaction nocive n'a été observée sur
les tissus durs et mous péri-implantaires alors que chaque implant supportait
6
Panni les points les plus remarquables de ces travaux et de leur publication, on
notait:
Il - RAPPELS ANATOMIQUES:
INTERET:
Quoi qu'il en soit, il ne faut par perdre de vue qu'en général les maxillaires
supérieurs et inférieurs destinés à l'implantologie ont perdu une partie de leu r
fonction (édentation partielle ou totale) du fait de la résorption osseuse
secondaire à J'êdentement d'où l'intérêt d'une étude anatomo-radiologique
permettant d'éviter les obstacles anatomiques et d'utiliser au maximum les
zones favorables à une bonne ostéointégration.
Fig 2 et 3
9
Fig. 4
FIG li
12
Entre ces poutres de résistance existent des lignes de faiblesse qui expliquent
les lignes de fracture décrites par LEFORT. (5l)
II - 2 - La résorption osseuse
Elle s'effectue généralement selon l'axe d'implantation des dents. La
morphologie des crêtes édentées varie selon:
- la situation de l' édentation et son importance quanti tative ;
- la perte osseuse accompagnant la perte dentaire (fracture alvéolaire,
alvéolectomie) ;
!3
II - 2 - 1 - Au maxillaire (40)
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Fig 7
II - 2 - 2 - A la mandibule: (40)
Dans le secteur antérieur la saillie mentonnière s'accentue du fait de la
disparition de l'os alvéolaire. La résorp[Ïon peut atteindre les apophyses géni
donnant à la symphyse une forme plate et étalée. mais la hauteur reste toujours
assez importante pour permettre une implantation endo-osseuse.
Latéralement, le trou mentonnier se rapproche de la crête, il peut même se
situer sur celle-ci, quelquefois entouré d'une coque douloureuse à la pression.
Cette situation est évidemment défavorable à toute implantation.
Dans le secteur postérieur, la résorption est limitée par la ligne oblique externe
et la ligne mylo-hyoïdienne, le relief osseux pouvant former une gouttière.
15
Ainsi J'atrophie osseuse des branches horizontales peut être considérable pour
n'être pl us re présentée que par Ja cortÎ cal e basi lai re surmontée ct' une mi nce
couche de tissu spongieux dans iequel chemine le canal dentaire. Cette situation
est là aussi fortement défavorable.
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Fig 1 -
Résorption de la mandibule :
l'influence du my/a-hyoïdien va n:acler /21 x...··rête osseuse
pré~molajre et m?-/~iTe en..d~rection lingual-B de mëB"Ie les genio-
glosses et les geru.o-hY'oldIEns piliJT la cré78 incisf..>e.
Fig 8
J6
Si ]'on peut positionner des implants, on cherchera une longueur d'au moins
10 mm avec un appui bi ou tri cortical.
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Fig 9
17
48 47 46 44 43 33 34 36 37 33
Fig 10
Légende
- Une présence d'une Zone 0 de très mauvaise qualité composée d'os papyracé
(figure 12).
III - 1 - Définition
III - 1 - 1 L'Implant
C'est un châssis en matériau hiocom[)ati hie î ncorporé dans les maxillai res et
servant de support à un dispositif prothétique fixe ou amovible, l'ensemble
implant-prothèse constituant le système implantaire.
III - 1 - 2 La Biocompatibilité
Un matériau inclus dans le corps humain est biocompatible lorsqu'il ne
provoque aucune réaction pathologique ni locale, ni générale, à cours terme, à
moyen terme, à long terme. Le matériau le plus utilisé en implantologie est le
titane qui peut être recouvert ou non d'hydroxy hapatite. On note qu'il existe
en plus des implants en titane, d'autres types d'implants en tantale, en
céramique, en carbone vitrifié, en carbone - carbone, etc... mais qui sont
moins uti! i sés.
III - 2 . Le Titane
III - 3 - L'ostéointégration
Ce type de lien biologique qui est le propre des implants fonctionne sous
certaines conditions, mais on ne sait pas contrôler l'épaisseur de la membrane.
Cet aspect imprévisible a conduit les chercheurs à s'orienter vers un autre type
de liaison qui a été rebaptisée par BRANEMARK : ostéointégration.
D'ail leu rs depu is 1983 BRÂt\- EMARK propose la rec herche d' un app ui co ft i cal
basal pour palier à cet inconvénient.
21
.'
5 3 4 Fig Il
Légende
a - Le puits d'ancrage taraudé ne peut pas être parfaitement congruent à
l'implant. Le but du taraudage est de permettre une immobil i sation immédi ale
après la remise en place et pendant la période de cicatrisation initiale. Le
schéma représente les rapports entre la fixture et le puits d'ancrage
d - Dans les cas d'échecs, un tissu conjonctif non minéralisé conscitue une sorte
de pseudo-arthrose au niveau de la zone de contact avec !'implant. Ce
phénomène peut être induit par une préparation excessivement traumatique,
une infection, une mise en charge prématurée au cours de la phase de
cicatrisation avant la minéralisation appropriée des tissus durs, ou une
surcharge à n'importe quel moment, même plusieurs années après l'intégration
tissulaire. L'ostéointégration perdue ne peut être réobtenue. Le tissu conjonctif
peut s'organiser jusqu'à un extrême degré, mais il n'est pas un tissu d'ancrage
en raison de ses caractéristiques mécaniques et biologiques insuffisantes, dues à
la présence de zones de moindre résistance.
L'élaboration des ces tIois types d'os est liée à un certain nombre de causes
embryologiques, mécaniques, fonctionnelles, permettant à COULY de dire
Il l'ostéoarchitecture des maxillaires est Je reflet de la fonction dont l'os est Je
support et le muscle le moteur" (15)
épithélium
...... --_
r-- lo~tohbtt\tl\ls
sous moqueuse
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tissu COfiJDnctiT~llt 'XlI"
Ift(1t Ml .\)~
fllnu
, " : : . . . - . _ - - coll yt1lt 1
lacunes osseuse
Aussi ne nous est-il pas possible de les décrire toutes, ni même de les citer
toutes et nous n'envisagerons dans ce deuxième paragraphe, que les méthodes
les plus usuelles, ayant un recul d'expérimentation suffisant pour être prises en
considération par le chirurgien-dentiste pratiquant l'implantologie; celui-ci
devant, en effet, connaître un éventail de méthodes suffisamment vastes, pour
choisir celle qui sera la plus indiquée pour un cas déterminé.
D'après LECUN (42) ces implants furent initiés par GUSTAV DAHL vers
1940, puis améliorés à parti r de 1950 par GOLBERG et GERS COLL.
L'implant justaosseux est actuellement abandonné, mais nous l'évoquons pour
mémoire et pour montrer l'évolution de rimplantologie.
27
Pour réaliser cette méthode, il faut disposer d'un labo équipé pour ce type de
prothèse au niveau même du cabinet. Finalement cette technique trop
éprouvante a été abandonnée.
II est indiqué chez des patients dont les parties postérieures de la mandibule
sont particulièrement résorbées à la suite d·L1ne pathologie tumorale ou d'un
traumatisme, ou qui édenté postérieur depuis leur jeune âge, ont dû supporter
des prothèses adjointes mal adaptées, ou jamais rebasées. Néanmoins, une
hauteur d'os de 9 mm au niveau de la région symphysaire est nécessaire.
Cet implant est constitué de tivanium, qui est un alliage en titane dont [es
propriétés mécaniques ont été très améliorées par l'adjonction de vanadium.
Chaque implant est livré avec quatre attachements qui se visseront sur les deux
piliers qui dépassent en bouche et deux contre-écrous de blocage.
Deux autres pièces sont également fournies pour être utilisées au laboratoire, et
vont servir de préforme à l'attachement en or de la future prothèse.
C'est la méthode la plus utilisée actuellement. elle a su pp! anté toutes les aut res.
On distingue plusieurs types d'implants:
Fig. 13
30
1.3.1.1 - Description:
1.3.2. 1 - Description
Inconvénients: Le kit de forage à grande vitesse est en acier alors que le taraud
à basse vitesse en titane. De plus l'instrumentation est à usage unique jetable.
Au début des années 1970 furent posés les premIers implants à insertion
latérale. Ils étaient placés par une ostéo-incision en T pratiquée à la main
levée.
L'idée centrale est- donc de pouvoir utiliser le volume osseux non seulement
en profondeur mais, surtout, en largeur dans le Sèns vestibulo-lingual, selon le
concept de l'appui tri -cortical au niveau de la base et en corticale crestale pou r
le fût.
Le système s'appuie S li r
Ainsi, le but du disklmplant est d'apporter une solution aux faibles volumes
osseux.
1.3.3.1 - Description .
Il s'agit d'un monobloc sans rajout ni soudure composé d'un disque basal et
d'un fût cylindrique composés de titane commercialement pur avec un état de
surface cytophylactique. Il est présenté en double emballage stérile avec un
code de couleur. Le disque basal existe en plusieurs diamètres et le fût en
plusieurs longueurs. Le diamètre de 1'émergence est de 1,9 mm en vissage
externe et de 2,9 pour le vissage interne.
FIG 15
34
- chaque fois qu'il sera impossible de relier les deux. implants par une ligne
droite parallèle à J'axe charnière du patient tout en restant relativement à
l'aplomb de la crête sous-jacente.
- dans le cas de prothèse muco-périostée pour compenser la résilience de la
muq ueuse sans pou r autant trop soli i ci ter l' implant.
36
Ce sont des corps légèrement coniques dont les deux parties s'emboîtent
inti mement l'une dans l'autre, la rétenti on étant assurée par les forces de
friction entre les parois presque parallèles des deux pièces.
Fig 16 Fig L7
38
Les fixtures utilisées étant les mêmes, la phase chirurgicale reste inchangée
(voir protocole chirurgical).
- une résine composite est montée directement sur la partie rétentive du pilier.
- une couronne céramo-métallique est réalisée après avoir monté directement la
cire sur le pi lier. Cette couronne est, ensuite, scellée sur le pilier hors de la
cavité buccale.
L'ensemble sera vissé sur la fixture et le puits d'accès sera rempli de gutta-
percha puis de composite.
nous n'avons eu que peu de recu 1 s ur ce sujet. Quel ques ques ti on sin téressantes
peuvent se poser se rapportant aux problèmes suivants:
Quand une seule dent manque - à plus forte raIson la totalité des dents et
indépendamment du genre de remplacement prév u - une séance d'entretien
systématique précédant le début du traitement est souhaitable tant du point de
vue médico-légal que de la technique dentaire.(62)
rni tialement utilisés dans l' édentati on totale (B RAN EMA RK), 1es
- chez un édenté total, sur qui les prothèses classiques en résine ont montré
leurs limites (instabilîté secondaire à une fonte des crêtes osseuses).
- chez un patient ayant une édentation partielle encastrée de petite ou moyenne
étendue, permettant une économie des tissus dentaires.
- Chez un patient avec une C:dcnté.ltion terminale sans pilier postérieur ( pas de
possibilité de faire un bridge classique et refus du port de prothèse adjointe).
Donc le patient à l'implantologie sera un sujet qui ne supporte pas sa j1rot ·lèse
mobile (prothèse adjointe) pour des raisons psychiques, anatomiqu s,
fonctionnelles ou professionnelles (musicien) et qui n'accepte pas la prothèse
ConjOinte qUI nécessite dé\ italisation (pulpeclomie) et mutilation des dents
piliers.
11.1 - Générales
- Trouh!cs endocriniens
- Gr~i!1Jl: \ icillcs<"è.
Il.1.3 - Temporaire
- L.2 gr0ssessc.
11.2 - Locales
11.2. 1 - Absolues .
- Cancer de la ca\ ité buccale
-42
- Leucokeratose
- Irradiation de la sphère buccale
/1.2.2 - Relatives ..
- Absence de genci\'e attachée au point d'émergence
- Hygiène défectueuse
- Parafonction<;;
Il.2.3 - Temporaires
- Herpès
- Aphtes
- Lésions infeclicuse~ des dents \ oisines ou du sile à implanter (remise en étal
de la cavité buccale a\'anl tout acte implantaire).
III. 1 Etat G é n é ra 1
1fi. J. J. InterrogatOIre
Etiologie de l"éu<:nlation. JIl:tnlllCSC
Ilr/.2.Motivation psVcholoqigue
I~'aspecl psychologique est trcs imponanl. La relation pratIcien - patient doit
être fondée sur une grande confiance cl le r '~r 1:(1 mutuel
Le médecin doit <;:c,surcr Je 1· honne L"\ Illl'f(:hèruon du paliL'nl. Dl' .~\)n COl\.; iL'
patiem doit désirer et mériter son implant dentai rc en assumart{ le risque
43
,,1.2. 1. Osseux
Il sera mis en évidence par l'examen radiologique initial comprenant: le
scanner, la radiographie panoramique el réno-alvéolaire permenant de déceler
la présence de fragments de racines de dents incluses. d'infections résiduelles
d'obstacles anatomiques: et d'apprécier l'épaisseur de l'os. sa trabéculation,
etc ...
Les lésions osseuses seront trJi tées suffisam ment à !' mance pou r que le te rra in
soit parfaitement cicatrisé le jour de lïnter\"ention. Il est conseillé d'attendre
trois à quatre mois de cicatrisation.
111.2.2 - Muqueux
- Il est proscrit d'inciser une muqueuse qUI ne soit pas totalement S31nç
(chéloïde. candidose, gingivite, stomatite herpétique) . Traiter toutes les lésions
éventuelles et attendre trois à quatre semaines minimum avant l'intervention
pour avoir une bonne cicatrisation.
- Noter le degré d'hygiène car c"est un facteur essentiel el sa motivation est
impérative.
- Véri fi e r la quai i ré de la gencl ve attachée don t 1a présence est souhai table
autour des implants grâce à son double rôle mécanique et biologique qui
minimise l'inflammation et qUI permet également un meilleur résultat
esthétique (surtout dans le traÎtement de l'édenl3tion unitaire antérieure).
- Vérifier l'épaisseur de la muqueuse. Il est conseillé de ne pas avoir une
muqueuse trop épaisse autour des implanrs. Le sillon péri-implantaire ne
devrait pas excéder 2,5 mm. Passée cette profondeur l'écologie bactérienne va
changer et évoluer vers une flore beaucoup plus agressive. Il ne faut pas
désépaissir au cours de j'implantation mais, plutôt, intervenir lors de la
deuxième phase chirurgicale.
111.2.3 - Dcclusal
Les modèles doivent être montés sur articulateur et un wax-up réalisé.
- Tout problème occlusal doit être traité avant la pose des implants.
- L'espace prothétique doit être suffisant pour permettre un bon résultat
esthétique et fonctionnel.
En résumé ces trois types de radios nOliS donnent une image bi-dimensionnelle
avec deux paramètres:
- la dimension verticale
- la dimension horizontale.
Il est préférable d'analyser la troisième dimension vestibulo-palatine. Pour cela
il existe deux méthodes:
111.3.5 - Le scanner:
Il nous permet de connaître le \'01 ume osseux disponible grâce à des mesures
sens vertical.
- Dans le sens horizontal, Je couloir prothétique est limité par l'espace lingual
ou palatin du côté lingual et par I"espacejugal du côté vestibulaire.
47
- Une première dite « chirurgie de phase [» qui est une phase de chirurgie
osseuse. Durant celle période les implants sont mis en place après for~1ge de l"os
mand ibulai re.
- Une deuxième phase dite «chirurgie de phase Il)> qui est une phase de
chirurgie muqueuse pendant laquelle il sera procédé à l"activation des fixtures.
c'est-à-dire à la connexion des implants avec les futurs piliers prothétiques qui
supporteront la barre d'ancrage.
48
Ce local sera de taille moyenne (3 m x 4 m), avec des sols et des murs
lessivables et doté d'une filtration de rair ambiant; le matériel présent sera
réduit au strict minimum nécessaire.
Avant de pénétrer dans le bloc le patient effectue des bains de bouchè a\-ec une
solution de chlorexidine à 0.1 'je.
Puis au bloc il est habillé d'une casaque stérile. d'un calot sur la têtt' et de ,>ur-
chaussures. Après l'avoir lnstallé confortablement sur le fauteuil. l'aide
opéraloire lui désinfecte toul autour de- kt bouche a\'ec de la béladine. puis le
couvre de champs slériles.
49
IV.1.3.1 - Instrumentation
- Bistouris stérilisables avec lames jetables (PA RKER Il, 12, ou 15)
- Pinces à disséquer sans griffes
- Décolleurs
- Dissecteurs
- Ecarteurs sans griffes
- Aspirateur chirurgical.
- Elle doit être franche et suffisamment longue pour bien accéder à l'os,
- Elle doit être suffisamment profonde jusqu'à l'os pour avoir des lambeaux
de pleine épaisseur.
- Elle doit respecter les éléments anatomiques de voisinage qui sont essentiel-
lement vasculaires. nerveux et glandulaires.
Technique de BRANEMARK
L'incision sera vestibulaire par rapport à la crête. Elle se fera horizontalement
en muqueuse alvéolaire avec deux incisions de décharge verticale et
perpendiculaire à cheval sur la crête. Le lambeau sera de pleine épaisseur et
sera récliné du vestibule vers la langue. Celle technique présente des avantages
certains mais les inconvénients n"en sont pas moindres.
- Avantages
- Inconvénients
ajusté sur l'arcade mandibulaire. les sites de forage choisis sont repérés et
- Installation du porte-implant
L'emballage est ouvert, l'ampoule (étiq uette placée vers le haut) est brisée, Le
conteneur en titane, qui protège 1implant, est saisi par des précelles en titane
puis installé sur une boîte à logettes en ti tane : « l' organi ser ».
Après une période d"attente d·,w moins quatre mois, pendant laquelle \·a avoir
lieu la cicatrisation osseuse on procédera à ['activation des fixtures.
Cette phase se déroulera au bloc opératoire dans les mêmes conditions que pour
une chirurgie de phase l,
55
- implants recouverts par une muqueuse épaisse kératinisée avec une ligne de
jonction muco-gingivale suffisamment apicalisée.
- Implants à la limite de la ligne de jonction muco-gingivale.
- Implants operculisés.
Chaque cas de figure dictera une conduite différente.
- une incision pri nci pale. horizontale. décalée 1ingualement, jusqu' au périoste
tout le long de la zone implantaire.
- des incisions de décharges perpendiculaires. à chC\'al sur I~ crête sc
prolongeant côté vestibulaire en muqueuse ah"éolairc au-dessous de la ligm: de
jonction muco-gi ngi 'vale.
Une dissection en demi -épaisseu r lai ssera S L1r la crête le périoste ct une partie
du tissu conjonctif permettant ainsi une ré-épithéliasation puis une bonne
cicatrisation. Le lambeau ainsi déplacé sera suturé apicalement.
56
IV - 3 - Cas cliniques
Aprés avoir décrit le protocole chirurgical (fig 18 jusqu'à fig 27) nous
allons présenter une iconographie de deux cas cliniques:
- Le deuxième cas ( Fig 35 ) va juste nous montrer une vue finale d'une
prothèse totale sur implant au niveau du maxillaire supérieur (bridge implanto-
porté).
58
Forage à 2 mm
Préforage à 3 mm
FIG 18-19·20·21
59
\ ~"'" "1'
.'''.'~ .... !"
~ , ,""CC' ' " Il
Cie lplc n
FIG 22-23-24-25
60
\ .•i..' :-:.l!.
\ l'~ 1.' Cl place du ptlicr transgingival
FIG 26-27
61
rolhéli ue utilisable
63
1( ,1: ~ 11r , ,. ~ ; l \ ••
DEUXIEME PARTIE:
71
1 - ENQUETES STATISTIQUES
1- 1- Intérêt
C'est la première fois qu'une étude semblable est initiée au Sénégal; la
précédente avait été réalisée par le docteur GEORGE MARTIN de Lyon.
D'autre part l'impiantotogie étant en pleine expansion en France et en Europe
en général, il nous a semblé opportun d'évaluer l'intérêt et les perspectives de
cette technique au Sénégal où elle reste encore largement méconnue.
1 - 2 - Objectif
Le but de ce travail est d'évaluer:
- la crédibilité que les chirurgiens-dentistes accordent à la technique
implantaire mais également,
- l'existence et la fréquence de la demande au Sénégal, enfin,
- les perspectives d'avenir de cette spécialité dans notre pratique odontologique
quotidienne.
1 - 3 • Matériel et méthode
Nous avons utilisé [a méthode dite de statistique indirecte. Ne pouvant joindre
l'ensemble des ch irugiens-dentistes, sur toute l'étendue du terri toi fe sénégalais,
nous avons réalisé une enquête partielle représentative de ia profession. Pour
ce faire l'annuaire 1996 mais également la Division Santé Bucco-Dentaire de
Fann nous ont fourni les noms et adresses de quelque 200 chirurgiens dentistes
privés. publics et CHll*.
L'étude a duré de Mars 97 à Septembre 97. Le q uestionnaî re a été adressé à
100 confrères, donc un chirurgien-dentiste sur deux, sur presque toute
l'étendue du terri toi re sénégalais.
Nous avons joint à chaque questionnaire une lettre invitant les confrères à
con tri buer à notre étude.
*CHU: Centre Hospitalier Universitaire
72
ABlE M.A.SECK
Chirurgien dentiste
B.P.5711
DAKAR
Cher Confrère.
Je sais que votre temps est précieux, aussi serai-je le plus bref possible.
L'Intéressé
Profession Spéd.-t1ité :
D Impactés
D'lissés
o Autres
4. Quel sont vos résultats ?
o Pas satisfaisant
o Satisfaisant
o 1rt-·· <!~jSfaiS;:ml
o 1 ;1'-:; rois
o ln j ::) roi.-_
o VOliS réponl<:ï. qlit' c·.. tille ll'c!lIliqll(' qui n'est pas fïJblc
o Vnus l'-,pliqu '1 ( III u:-llt· raliqUt /l'c:' '1 pa., r ';tlisable au SénégJI
o A li 1l"{:S réponses
OÜllI
Pourquoi?
ONÜN
D ~qll.ipeml"l1ll'IIl'lLlI\
o J l'nWHkil1 IlfIj"Ulh
9..\ votre il\ is, la l'onnatioi1 ('n illlpl,mlul(/~1<.' al! S: légal duit l:lrc
en Yi Sil g l' Ci hl c :
Il - RESULTATS DE L'ENQUÊTE:
Nous avons reçu 60 questionnaires remplis sur les 100 que oous avions
distribués. Ainsi la population de notre sondage s'établit comme suit:
GRAPHIQUE N° 1
53,00%
52,00%
51,00%
50,00%
49,00%
48,00%
47,00%
46,00%
45,00%
44,00%
43,00% -I- .J.::::..::.....:....;'-'-=.;.;.=--.L- -+- _
femme homme
GRAPHIQUE ND 2
t-i %
15%
Privé
.151
• Public
[J O1u
*Hôpitaux régionaux
77
GRAPHIQUE Ne 3
Il Dakar
• Ziguinchor
[] Diourbel
[] St-Louis
• Tamba
Kaolack
III
CI Thiès
[] Louga
• Kolda
40 9
35 8
7
30
6
25
5 _ NBRE ANNEES
20
4 --+-- NBRE CD
lS
3
10
2
5
O+-+--f--T-+'-+-....-....-.r-i-,""+,""'''''''--]--+--t--+ o
Ce qui va bien sûr avoir des incidences sur notre enquête comme nous le
verrons ul téri eurement.
Nous allons maintenant évaluer les résultats de notre enquête en fonction des
différentes questions posées:
GRAPHIQUE N° 5
10%
IDIIlINm
Oui 1
90%
GRAPHIQUE N° 6
12%
Imoull
-1\0
88%
Il sera interressant de voir par la suite quelles sont les causes de cette faible
utilisation des implants au SENEGAL. .
82
14%
86%
On constate que la majeure partie de ceux qUl ont déjà posé des implants
utilisent les implants vissés ( 617 ).
83
GRAPHIQUE N°S
Pas satisfait
I:J
• Satisfait
o Très satisfait
57%
On constate, comme pour toute nouvelle technique, que les avis sont partagés.
Cependant la majorité des praticiens, ayant déjà posée des implants, se dit
satisfait.
84
4$%
Existe
I!I
• N'exÎste pas
55%
On constate ici que les praticiens qui estiment que la demande existe sont plus
nombreux (ils représentent 55% contre 45% pour ceux qui pensent le
contraire).
GRAPHIQUE N°lO
1:1 1
pas fiable
1115
pas réalisable à
DKR
02
implant rêalisé
026
43% dirigés vers autres
confrères
1916
autres réponses
Seulement 3,3% des praticiens prennent leur patient en charge en réalisant une
prothèse sur implant.
Enfin on note que la moyenne des praticiens pense, soit que cette technique
n'est pas fiable, soit pas réalisable, soit alors, donne d'autres réponses qui vont
à ['encontre de la réalisation de prothèses implantaires.
Pour ceux qui font des estimations, l'intervalle des prix varie de 400.000 à
1.000.000 francs CFA pour le système unitaire et de 1 à 16.000.000 de FCFA
pour le système implantaire total.
88
Les 8,4 % restant qui correspondent à 5 praticiens ont été délibérément exclus
car correspondant à des praticiens qui ont répondu OUI et NON en nous
donnant des raisons que nous commenterons.
GRAPHIQUE N°"
8%
o oui
42%
[J non
o ne se prononcent pas
GRAPHIQUE N° l 2
'" ::··.:'_:!:~1I:~~.;
~. '-~----"""'-"'i
. ,.:~,
.•".
dans le cursus du C.D
- J
13
Il en post universitaire
o dans les séminaires
51%
Mais à cette question, nous avons eu des réponses combinées que nous allons
commenter.
Cependant d'emblé nOlis constatons que les praticiens dans leur majorité
accorde une importance primordiale à la formation post-universitaire .
90
En effet, il semblerait qu'il y ait plus de femmes que d'hommes dans notre
profession ( Division Santé Bucco Dentaire), cependant nous avons procédé
à une enquête sans discrimination.
# Enfin le sondage sur le nombre d'années d'exercice nous a montré que les
"jeunes" chirurgiens-dentistes (moins de 10 ans de pratique) qui constituent
la fraction la plus importante (73,4%) sont pius intéressés par
l'implantologie (60 %) que les "vieux" (plus de 10 ans de pratique).
91
Cette question nous ramène à la dure réalité. En effet, sur les 90 % qui s'y
intéressent, seulement Il % ont déjà posé des implants et donc 88 % n'en ont
jamais tisé.
De pJus, sur ces 11 % soit 7 dentistes, 5 nous ont avoué l'avoir pratiqué une
seule fois dans le cadre de séminaire de formation à Dakar ou à l'étranger et
seulement 2 praticiens en posent régulièrement dans leur cabinet.
crédi t nécessaire ou alors TI' ont pas encore les moyens (éq ui pemen t, formation
pratique, etc... ) pour envisager son application au sein même de leur clientèle.
On constate que les implants vissés sont les plus utilisés. Ceci est dû au fait que
c'est la technique la plus simple et la moins traumatisante. De plus elle assure
une meilleure ostéointégration d'aprés LUCCHINI (44).
- 5 dentistes slir 7, soit 71,4% des praticiens, s'estiment satisfaits, voire très
satisfaits par les résultats obtenus en implantologie. Ce qui est de bon augure;
quant à l'utilisation future de cette techIlique de manière plus large, au niveau
de nos confrères.
93
. Cependant, faut-il donc en déduire que cette technique est très fiable ou faut-il
admettre que le praticien peut être de bonne foi; mais le désir vif d'obtenir de
bons résultats pouvant parfois fausser son jugement, et l'incliner à un certain
optimisme, lui fait considérer conune acquis un résultat qui sera peut-être
éphémère. Ceci d'autant plus qu'il sait avoir une fraction notable de l'opinion
contre lui!
- OUI (55%)
En réalité des investigations plus poussées montrent que parmi ces 55%, les
48% sont très rarement sollicités puisque au cours de leur pratique
odontologique, il n'ont reçu des demandes qu'entre une et cinq fois ( ces
demandes étaient dues, plus à la curiosité, qu'à un besoin réel ). Donc,
seulement 7% reçoi ven t une demande si gnificati ve , soi t entre 10 et 20 fois
pour 3,3% et plus de 20 fois également pour 3,3% .
Ceci peut s'expliquer tout d'abord, en ce qui concerne les 3,3 % qui prétendent
que la demande existe, (plus de 20 fois) par le fait qu'ilS font de
l'implantologie et donc reçoivent llne clientèle aisée qui est au courant de leur
spéci al isati on.
94
- NON (45%)
- Il,7% trouvent le prix des implants trop cher ce qui reste trop dissuasif
pour bon nombre de nos concitoyens au pouvoir d'achat limité.
- 5% ne s'intéressent pas du tout à cette technique pour des raisons surtout
culturelles et d'infonnation car il est vrai que le malade peut très bien
comprendre que pour lui extraire une dent il faille lui « déchirer» la gencive
et lui creuser l'os, le résultat final étant de supprimer la douleur. Mais par
contre il ne peut pas comprendre que pour lui refaire des dents fonctionnelles,
il faut lui déchirer la gencive, ouvrir l'os et y mettre un élément métallique qui
pourra ultérieurement être à l'origine des douleurs réelles ou
psychosomatiques.
En effet cette technique est bel et bien réalisée au Sénégal depuis une demie
dizaine d'années par un praticien et de nos jours un deuxième a commencé à en
poser récenunent. On note même que 4 à 5 autres praticiens ayant assisté à un
séminaire de formation dirigés par des spécialistes français, ici à Dakar,
pensent le pratiquer prochainement.
- 43% des praticiens préfèrent diriger leur malade vers d'autres collègues
experts en la matière. Ce qui est la preuve d'une bonne collaboration entre
praticiens. Malheureusement on note dans la fiche d'enquête que la moi tié des
praticiens préfèrent diriger leur malade vers un spécialiste installé à l'étranger.
implants? »
- 73% des dentistes n'ont aucune idée du coût d'un implant unitaire et 90 %
ignorent le coût d'une prothèse totale implantaire. Ce qui montre bien. que Les
implants sont encore loin d'être au coeur des préoccupations de nos collègues.
Donc l'intérêt qu 'il lui porte semble plutôt théorique.
Pour les quelques rares praticiens à faire des estimations la moyenne des prix
est de 900 000 F pour un implant unitaire. En effet actuellement à Dakar, le
prix de l'ensemble implant - prothèse tourne autour de 800 000 à 900 000 F,
mais pour la prothèse totale le prix de chaque implant est réduit à 400 000 ou
500 000 F ce qui fait environ 1 500 000 F par arcade si on utilise le système
des barres de connexion qui nécessite 2 à 3 implants. Il faut ajouter à ces
- 41,6% des dentistes interrogés pensent que les implants dentaires peuvent
effectivement connaître un essor au Sénégal. Ceci pour plusieurs raisons:
Par contre 50%, soit la moitié des praticiens sont pessimistes VOlT même
hostiles à cette pratique.
98
- Ainsi, le moteur complet + contre - angle coûte en hors taxe 1.SOO.OOOf cfa.
Il faut cependant compter 35% de plus pour avoir les prix en T.T.C.
Ainsi on voit nettement que le prix de cet équipement est certe coûteux, mais
pas aussi exorbitant qu'on pourrait le penser de prime abord; étant donné que
le coût global nécessaire à l'installation d'un cabinet "dentaire classique", est
supérieur à dix millions (en moyenne).
Cependant à la lecture des fiches d'enquête certains praticiens nous ont avancé
d'autres raisons associées, qui expliquent leur avis négatif vis-à-vis de
l'impJantologie.
Certains trouvent que c'est une technique mutilante, qui exige une aseptie
difficilement réalisable dans nos cabinets, et de plus, doutent même de
l' ostéoi ntégration!
- fautes d'asepsie
- échauffement de ('os au cours du forage
- mauvais positionnement de l'axe de l'implant
- pression trop importante de l'implant sur l'os dûe à un serrage excessif
- le non respect du temps nécessaire avant la mise en charge.
Cette cause est maintenant controversée car de plus en plus certains prônent de
faire une mise en charge immédiate notamment dans le traitement des
grandes réhabilitations réalisées chez des patients qui ne peuvent ou ne
veulent pas supporter une prothèse amovible transitoire.(l7)
100
Les nombreuses annotations qui figurent sur certaines fiches qUi nous ont
été retournées, expliquent l'opposition de certains dentistes vis-à-vis de
l'implantologie.
Les raisons les plus fréquemment rencontrées expriment une inquiétude réelle
vis-à-vis des problèmes posés par le joint au ni veau de l'interface os-implant. En
fait ces confrères soulignent ici un problème très important, à savoir la relation
qui existe entre parodontologie et implanto/agie.
Ce problème a été étudié par JAlvTES et LISTGARTEN (43,35) qui ont démontré
qu'il existe bien une analogie entre la dent et l'implant dentaire à propos de leur
rapport avec le parodonte ou les tissus environnants:
Fig. 36
102
fmptart.t6
Fig. 37
Selon BERT (9) une stimulation occlusale sur un implant n'emprunte pas les
voies de la proprioception, il s'agit d'un phénomène de nociceptivité comme
illustré par les schémas ci-aprés.
103
l-±--------- . [
. environnement
influences nocives
S.N.C~.- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
,}
FaIsceau neuro-muscu (lire Nociceplivilé
t i
Muscles Exteroceptreurs
J- 1··
Fonction mandibulaire------------_> A.T.M. - ·Ti.ssus mous
implants
(
2J
...'
• j
noyau' t~ '/
GASSER
/
proto~e~ron!ll ./
/ () /
7
~.
Fig. 38
De plus, des études de HARTMANN et COLL (52) prouvent que la perte des
dents ne laisse pas le territoire correspondant dénué d'innervation sensitive. Les
104
On note que 15 praticiens soit 25% chirurgiens dentistes pensent qu'il est
nécessaire d'enseigner l'implantologie à l'université donc nous pensons
qu'il faut considérer ici la notion d'enseignement comme devant être prise dans
son sens le plus large, car pour la plupart d'entre nous; penser enseignement, c'est
aussi penser "études et recherches JI • Mais les buts recherchés par les uns et les
autres ne sont pas les mêmes.
Ce qui risque d'entraîner des déboires, des déconvenues et des désillusions qui en
feront des praticiens déçus venant grossir les rangs des ennemis de
I1implantologie.
Nous citerons, comme exemple. cel ui des implants biologiques (20) qui en 1969,
nous étaient présentés comme une quasi-panacée... et les confrères étaient invités
à réaliser ce type d'implantation de façon courante et systématique. Tous les
succès leur étaient promis. Malheureusement il s'est vite avéré qu'un tel
enthousiasme n'était pas justifié et ne se serait certainement jamais manifesté si
106
Nous avons noté que 30 chirurgiens dentistes soit SO % pensent qu'il est
nécessaire d'avoir une formation post-universitaire (3ème cycle) pour être
implantologiste. En effet pour cette majorité l'implantologie doit être considérée
comme une spécialité à part entière nécessitant la maîtrise des notions
fondamentales d'anatomie, de parondontologie, de biologie, d'occlusodontie,
d'anesthésiologie, de prothèse, etc ....
En effet, selon eux trois ou cmq Jours ne peuvent suffirent pOllf maîtriser une
technique aussi dél i cate. Les con na issances acq uises risq uent plutôt d' être
empiriques, c'est-à-dire que le praticien pourra maîtriser la chrorlOlogie des
gestes, mais sera incapable de prévoi r l'échec que seule llne connaissance des
matières fondamentales lui permettra d'éviter à partir d'un examen clinique
préalable.
J07
Seuls 10 dentistes: soi t 16,7 % esti ment que 1a forma ti on reçu eau co u rs des
séminaires peut suffire pour former des implantologistes. Cette faible fraction
est constituée par les optimistes, car en réalité, ces séminaires devraient servir à
faire connaître les dernières innovations aux implantologistes déjà confirmés.
Mais ceci prouve quand même que cette formation pratique intéresse ceux gui
n'ont pas reçu une formation préalable à l'université, et en plus n'ont ni le temps
ni les moyens de suivre un cycle post-universitaire d'au moins un an.
CONCLUSION
L'avènement des implants ouvre une ère nouvelle à l'art dentaire. Grâce à plus de
25 ans de recul et des statistiques indiscutables. la thérapeutique implantaire fait
partie des techniques actuellement reconnues de l'odontologie.
II est désormais bien établi que les implants dentaires constituent une méthode
thérapeutique sûre, dans la mesure où, le système utilisé remplit des critères de
succès actuellement bien définis (ZARS et ALBERKSON).(4)
De plus notre enquête montre que 60% des praticiens ayant entre 1 et 10 ans de
pratique voit l'implantologie se développer au SENEGAL contre 40% chez ceux
ayant une pratique comprise entre Il et 36 ans. Ceci nous montre bien que
l'enthousiasme est le propre de la jeunesse et que par conséquent l'avenir de
l'implantologie sera assuré par la nouvelle génération.
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