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CONNAISSANE DE
L’ENTREPRISE ET
MANAGEMENT
OPÉRATIONNEL
Cristin-Olimpiu MORARIU
Braşov 2006
SOMMAIRE
L’organisation d’une entreprise distingue plusieurs grandes fonctions dans l’ensemble des
actions qui concourent à la réalisation et à la vente d’un produit. C’est par exemple la fonction
technique ou la fonction commerciale.
D’autre part, l’ensemble des individus qui composent l’entreprise est partitionné en plusieurs
services. Une fonction ne s’identifie pas toujours avec un service; en effet, chaque service peut
avoir en charge plusieurs fonctions, et chaque fonction peut être assumée par plusieurs services.
Cette vision de l’entreprise moderne peut être comparée à celle de la biologie. En effet, un
organisme vivant est composé d’organes qui assurent les fonctions vitales: nutrition, respiration,
locomotion, etc. Le nombre de ces fonctions, sans être illimité, est assez grand et leur liste
s’enrichit avec les progrès de la science . Chacune d’elles est nécessaire au bon équilibre de
l’organisme, et plusieurs organes participent à une même fonction.
La fonction qualité n’est définie que depuis les années cinquante. On peut remarquer que les
traités d’organisation ou de gestion industrielle parus à ce jour n’en donnent généralement qu’une
description incomplète et l’assimilent souvent à un simple contrôle qualitatif. En réalité, cette
fonction a pour but la satisfaction du client au moindre coût; ses principaux moyens sont des
actions de prévention, mises en oeuvre par tous les services de l’entreprise: administratif,
financier, commercial, technique, fabrication, inspection, etc.
Mais si la qualité est l’affaire de tous, il faut éviter qu’elle ne soit la responsabilité de
personne. C’est pourquoi un service gestion de la qualité est nécessaire pour animer les actions
des autres services dans ce domaine, rassembler les résultats, donner des objectifs. Il n’est pas
responsable de la bonne ou mauvaise qualité des produits, mais il dirige, coordonne les actions
afin que chaque service concerné, notamment chaque service opérationnel, participe efficacement
à l’élaboration de la qualité.
Historique de la qualité
Dans un marché très concurrentiel, l'intérêt pour la qualité est grandissant. La mise en place
d'un système qualité dans une entreprise reste un moyen très efficace pour se démarquer. Afin de
mieux cerner la qualité, il est intéressant de remonter à son origine.
Student met au point des méthodes statistiques pour l'industrie. Elles permettent le
1908 Irlande traitement des petits échantillons (T de Student).
Création de la Commission Permanente de Standardisation, pour "étudier toutes les
1918 France mesures susceptibles d'assurer l'unification des types dans la construction mécanique
et métallique". Elle disparaîtra lors de la création de l'AFNOR en 1926.
Fisher invente l'analyse de variance et réalise un plan d'expérience statistique
1920 G.B appliquable à l'étude de la culture des pommes de terre et des céréales.
3
Radford publie The control of quality in manufacturing où la qualité est présentée
1922 USA comme indépendante du management
Création du Département Qualité Bell Telephone Laboratories avec Shewhart, Dodge,
1924 USA Roming puis Deming, Juran et Edwards qui deviendra le "père" de L'ASSURANCE
QUALITE.
1928 USA Juran présente un cours de formation professionnelle nommé Quality control.
Shewhart publie Contrôle Economique des Produits Manufacturés qui permet une
1931 USA approche scientifique de la qualité.
1938 France Décret-loi du 14 juin, s'intéressant à l'amélioration de la qualité des produits français.
1940 USA Publication des Military Standards par le département de la défense :le DOD.
1941 France Le décret du 24 mai 1941 définit le statut de la normalisation et crée la marque NF.
1951 Mise au point de l'AMDEC (Analyse des Modes de Défaillance et de leur Criticité).
4
1955 Japon Diffusion par Ishikawa de la carte de contrôle (créée par Shewart en 1924).
1957 France Création de l'Association Française pour le Contrôle Industriel et la Qualité (AFCIQ).
USA Méthode "O défaut" par Crosby dans le cadre des programmes spatiaux APOLLO.
1961
France Création de l'Association Française des Qualiticiens (AFQ).
Loi US impose l'obligation de respecter des critères d'AQ pour la construction des
USA centrales nucléaires.
1970
France L'AFNOR lance l'étude des normes relatives à la gestion de l'Assurance Qualité.
Publication du "Manuel des Cercles de Qualité" par la JUSE. Ce manuel rappelant que
1971 Japon les cercles de qualité étaient à la fois des groupes de réflexion et des groupes d'auto-
formation.
EDF impose la mise en place d'une organisation de la qualité pour la construction des
France centrales nucléaires (160 fournisseurs principaux).
1974
USA Création des premiers cercles de qualité américains, à partir des ouvrages d'Ishikawa.
5
1983 France Publication par l'AFNOR du recueil des normes françaises :"Gérer et assurer la qualité"
1998 Monde CD. 1, premier avant-projet ISO 9001 version 2000 ( + ISO 9004)
6
A cette époque, la production de postes téléphoniques d’abonnés était dans une phase de
croissance rapide, et la direction de l’entreprise cherchait à prévenir des difficultés qui
apparaissent souvent en pareil cas.
Le Dr. Reginald Jones, qui était le directeur du département d’assurance-qualité reçut la
mission d’optimiser la qualité finale de la production, c’est-à-dire d’atteindre la satisfaction des
clients au moindre coût. Il constitua une équipe avec divers spécialistes : statisticiens,
mécaniciens, chimistes, etc. La description des fonctions du service, qu’il rédigea lui-même,
ressemble beaucoup à celle que l’on put trouver aujourd’hui dans les entreprises les mieux
organisées.
La plupart de ceux qui ont fait partie de l’équipe initiale de Jones ont joué par la suite un rôle
important dans le développement de la gestion de la qualité. Ce sont notamment H.F.Dodge, H.G.
Romig, G.D.Edwards, J.M. Juran, W.A. Shewhart. Il est très intéressant de remarquer que des
notions qui paraissent aujourd’hui très modernes, au point qu’elles ne sont pas encore assimilées
par toutes les entreprises industrielles, ont été clairement perçues par Jones et ses collaborateurs.
Par exemple, ils ont recherché la fiabilité au stade de la conception, et entrepris l’exploitation
complète des résultats d’inspection. Quelques mois après sa création, le service de Jones prit
d’ailleurs le nom de << Quality Assurance Department >>.
Shewhart fur parmi les premiers à comprendre l’intérêt des méthodes statistiques dans les
systèmes industriels. Une note de Shewhart datée du 16 mai 1924, fait aujourd’hui figure de
document historique : elle donne le principe de la carte de contrôle qui est utilisée actuellement.
Un peu plus tard, Dodge et Romig définirent des méthodes statistiques d’échantillonnage sur lots,
et publièrent des tables qui sont toujours d’usage courant dans l’industrie.
En 1931, Shewhart publia un livre : Economic Control of Quality manufactured product, qui
resta longtemps la principale référence dans sa spécialité. Ce livre donne les objectifs de la
gestion de la qualité, ainsi que l’outil statistique qui permet de les atteindre.
Formé à la même école, J.M. Juran est devenu le plus célèbre, propagandiste de la gestion
de la qualité. Son << Quality control handbook >> a été tiré a plus de 40 000 exemplaires, et
vendu en plusieurs langues dans le monde entier. Juran a animé des stages de gestion de la
qualité dans de nombreux pays, notamment au Japon où son influence a été considérable.
Malheureusement pour l’industrie, les principes énoncés par Jones et Shewhart, qui nous
paraissent aujourd’hui essentiels, ont connu une diffusion très lente jusqu’à la Seconde Guerre
mondiale.
C’est la guerre elle-même qui a favorisé le développement de la gestion de la qualité. En
effet, les usines d’armement aux Etats-Unis se trouvèrent dans l’obligation d’augmenter
considérablement leur production en peu de temps, en gardant l’objectif de livrer avec certitude un
matériel en bon état de marche. Dans ces conditions exceptionnelles, le gouvernement des Etats-
Unis sut mettre à profit l’expérience des quelques spécialistes qui se trouvaient dans l’industrie,
dont ceux de Western Electric. De 1941 à 1945, des milliers d’ingénieurs et de techniciens
reçurent une formation accélérée en contrôle statistique de la qualité. Des cours bien adaptés aux
besoins industriels furent organisés dans les universités, avec ces spécialistes comme
professeurs. Après la guerre, un esprit était créé et les << quality engineers >> fondèrent une
association très vivante, dans la meilleure tradition des Etats-Unis. Elle rassemblait, en 1979, 30
000 membres.
C’est vers 1960 que le << quality control >> a pris sa véritable dimension aux Etats-Unis, en
s’intégrant au système de gestion industrielle. Des programmes d’amélioration de la qualité ont
alors puissamment contribué à augmenter le rentabilité des entreprises en réduisant les coûts
inutiles par des actions préventives. Le << concept zéro défaut >> de Crosby mettait en évidence
le rôle primordial de la prévention des défauts dans la gestion de la qualité.
Le Japon qui fait aujourd’hui figure de leader dans la gestion de la qualité, a dû vaincre la
très mauvaise image de marque qui s’attachait à sa production d’avant la guerre. Au sortir de
celle-ci les Japonais comprirent vite que leur survie dépendait de l’exportation et que la
compétition internationale la qualité constituerait pour eux un atout majeur.
7
Un groupe de travail fut constitué par la J.U.S.E ( Association des ingénieurs et scientifiques
japonais) afin d’étudier les méthodes de contrôle statistique de la qualité. Elle organisa des
conférences et invita des experts américains : en 1950 le docteur Deming, et en 1954 le docteur
Juran. D’après le témoignage de ces deux experts, les directeurs japonais qui étaient venus
assister à ces conférences furent très impressionnés et suivirent leurs conseils.
Jusqu’en 1960, les efforts de promotion de la gestion de la qualité dirigés par la J.U.S.E.,
furent orientés exclusivement vers les ingénieurs et les techniciens.
Un peu plus tard, une brochure à l’intention des agents de maîtrise et des ouvriers fut
diffusée largement; puis un magazine mensuel fut édité dans le même esprit. Il est diffusé à
100000 exemplaires. Présenté sous une forme attrayante, il comporte des exposés pédagogiques,
l’étude de cas réels, et des informations professionnelles.
Considérant que son rôle était d’inciter les agents de maîtrise et les ouvriers à étudier les
concepts et les techniques de la gestion de la qualité, le comité de rédaction du journal suggéra à
ses lecteurs de constituer des groupes pour une lecture en commun. Ces groupes, nommés
cercles de contrôle de la qualité, se multiplièrent et s’organisèrent au niveau national.
Toutes les spécialités et tous les niveaux hiérarchiques y sont représentés. Il y a maintenant
au Japon 300000 cercles enregistrés. Leur activité est grande, car chaque cercle se réunit en
moyenne 2 fois par mois.
Ce mouvement, qui bénéficie du support permanent des chefs d’entreprise, permet
d’expliquer en grande partie le succès mondial que l’industrie japonaise connaît maintenant dans
de nombreux domaines.
8
Chapitre 1
GLOSSAIRE QUALITÉ
Classe (3.1.3) ≈
Exigence (3.1.2) ≈ Catégorie ou rang donné aux
besoin ou attente formulés, différentes exigences pour la
habituellement implicites, qualité pour des produits, des
ou imposées processus ou des systèmes ayant la
même utilisation fonctionnelle
Satisfaction du client
(3.1.4) ≈
perception du client sur le niveau
de satisfaction de ses exigences
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Processus (3.4.1) ≈
Procédure (3.4.5) ≈ Produit (3.4.2) ≈
ensemble d'activités corrélées ou
manière spécifiée d'accomplir résultat d’un processus
interactives qui transforme des
une activité
éléments d’entrée en éléments de
sortie
Projet (3.4.3) ≈
processus unique qui consiste
Conception et en un ensemble d’activités
développement (3.4.4) ≈ coordonnées et maîtrisées
ensemble de processus qui comportant des dates de début
transforme des exigences en et de fin, entrepris dans le but
caractéristiques spécifiées ou d’atteindre un objectif conforme
en spécification d'un produit, à des exigences spécifiques,
d'un processus ou d'un incluant les contraintes de
système délais, de coûts et de ressources
Organisme (3.3.1) ≈
group de personnes et facilites,
avec responsabilités, pouvoirs et
relations
Fournisseur Client
Infrastructure (3.3.3) ≈ (3.3.6) ≈ (3.3.5) ≈
< organisme > organisme, ou organisme ou
système des installations, personne, qui procure personne qui reçoit
équipements et services un produit. un produit
nécessaires pour le
fonctionnement d'un
organisme Le milieu de travaille (3.3.4) ≈
ansamblu de condiţii în care se
desfăşoară activitatea
10
Systéme Management (3.2.6) ≈ Management au plus haut
(3.2.1) ≈ activités coordonnées niveau (3.2.7) ≈
ensemble d’éléments permettant d'orienter et de personne ou groupe des
corrélés ou interactifs contrôler un organisme personnes, au plus haut niveau,
qui oriente et contrôle un
organisme
Système de management
(3.2.2) ≈ Politique qualité (3.2.4) ≈
système permettant d'établir
une politique, des objectifs et orientations et objectifs
d'atteindre ces objectifs. généraux d'un organisme,
concernant la qualité, tels qu'ils
sont exprimés formellement par
la direction au plus haut niveau.
11
Exigence (3.1.2) ≈ besoin ou
attente formulés, habituellement
implicites, ou imposées
Défaut (3.6.3) ≈
non-satisfaction d’une Conformité (3.6.1) ) ≈
exigence relative à une satisfaction aux exigence
utilisation prévue ou spécifiées
spécifiée
Non-conformité (3.6.2) ) ≈
non satisfaction d'une exigence.
Reparation (3.6.9) ) ≈
action sur un produit non-conforme de
façon qu’il satisfasse aux exigences de
l’utilisation prévue.
12
Caractéristique (3.5.1) ≈
Propriété inhérente d'un
service ou d'un produit
Sûreté de fonctionnement
(3.5.3) ≈ Traçabilité (3.5.4) ≈
ensemble des propriétés qui aptitude à retrouver
décrivent la disponibilité et les l'historique, la mise en
facteurs qui la oeuvre ou l'emplacement de
conditionnent : fiabilité, Caractéristique qualité qui est examiné.
maintenabilité et logistique de (3.5.2) ≈
maintenance. caractéristique intrinsèque d'un
produit, d'un processus ou d'un
système relative à une
exigence
DETERMINATION
Preuve tangible
(3.8.1)
Données démontrant
l'existence ou la
Vérification (3.8.4) véracité de quelque
Revue (3.8.7)
Confirmation par chose
Activité formalisée et
examen et apport de
systématique entreprise
preuves tangibles
pour assurer la pertinence,
que les exigences Validation (3.8.5)
l’adéquation et l’efficacité Confirmation par
spécifiées ont été
permanentes d’un objet, examen et apport de
satisfaites.
en vue d’atteindre des preuves tangibles
objectifs clairement que les exigences
définis. particulières pour un
usage spécifique
prévu sont satisfaites
Contrôle (3.8.2)
Activités telles que mesurer,
examiner, essayer de passer au
calibre une ou plusieurs
caractéristiques d’une entité, Essai (3.8.3)
et comparer les résultats aux Opération technique qui
exigences spécifiées en vue de consiste à déterminer ou à
déterminer si la conformité est vérifier une ou plusieurs
obtenue pour chacune des caractéristiques d’un produit,
caractéristiques. processus ou service, selon
un mode opératoire spécifié
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Norme =
Document établi par consensus et approuvé par un
organisme reconnu qui fournit, pour des usages
Procédure
communs et répétés, des règles, des lignes directrices
Manière spécifiée d'accomplir
ou des caractéristiques pour des activités ou leurs
une activité.
résultats, garantissant un niveau d’ordre optimal dans
le contexte donné.
14
Chapitre 2
EVOLUTION DES NORMES ISO 9000
15
2.1 L'HISTORIQUE
2002: TS 16949:2002
La structure de ISO 9001: 2000: 8 articles
16
4.1, 4.2,
4.4, 4.16 1. Domaine d'application
2. Référence normative
1. Domaine d'application Responsa- 3. Termes et définitions
SATISFACTION CLIENTS
4.1, 4.9, 4.10,
2. Référence normative bilité de la 4.13, 4.14,
EXIGENCES CLIENTS
4.1, 4.9,
4.17, 4.20 4. Système de management de la qualité
3. Termes et définitions 4.18, direction
4. Exigences en matière de système qualité 5. Responsabilité de la direction
Manage- 5.1 Engagement de la direction
4.1. Responsabilité de la direction ment
Mesures,
4.2. Système qualité
analyse 5.2 Ecoute client
des et
4.3. Revue de contrat ressour- améliora-
5.3 Politique qualité
4.4. Maîtrise de la conception ces tion 5.4 Planification
4.5. Maîtrise des documents et des 5.5 Responsabilité, autorité et
données Réalisation communication
4.6. Achats du
PRODUIT
5.6 Revue de direction
4.7. Maîtrise du produit fourni par le Données d’entrée produit
6. Management des ressources
client
4.8. Identification et traçabilité du 6.1 Mise a disposition des ressources
4.2, 4.3, 4.4, 4.6,
produit 4.7, 4.8, 4.9, 4.10, 6.2 Ressources humaines
4.9. Maîtrise des processus 4.11, 4.15, 4.19 6.3 Infrastructures
4.10. Contrôles et essais 6.4 Environnement de travail
4.11. Maîtrise des équipements de 7. Réalisation du produit
contrôle, de mesure et d'essai
7.1 Planification de la réalisation du
4.12. Etat des contrôles et essais
4.13. Maîtrise du produit non conforme produit
4.14. Actions correctives et préventives 7.2 Processus relatifs aux clients
4.15. Manutention, stockage, 7.3 Conception et développement
conditionnement, préservation et 7.4 Achats
livraison 7.5 Production et préparation du service
4.16. Maîtrise des enregistrements relatifs 7.6 Maîtrise des dispositifs de
à la qualité
Vision de
surveillance et de mesure
4.17. Audits qualité interne
4.18. Formation 8. Mesures, analyse et amélioration
4.19. Prestations associées 8.1 Generalites
4.20. Techniques statistiques
l’année 8.2 Surveillance et mesures
8.3 Maîtrise du produit non conforme
8.4 Analyse des donnes
17
Les normes de management et d'assurance qualité ont été développées à partir des années
50 dans les grands pays industriels et dans les différents secteurs d'activité, principalement dans
le domaine militaire, nucléaire, aéronautique, spatial et médical.
A partir de 1970, des normes nationales sont élaborées et un comité technique ISO est crée
en 1979, chargé de l'élaboration de la série des normes de management et d'assurance qualité.
La série ISO 9000 a été créée en vue de fournir une base normative pour le management et
l'assurance qualité commune à tous les pays et utilisable dans tout type d'activité.
La 1ère édition des normes ISO 9001, 9002, 9003 et 9004 date de 1987. La 1 ère révision,
effectuée en 1994, a permis d'introduire quelques évolutions significatives sans toucher à la
structure des normes (planification de la qualité, action préventive, clients).
En 2000 a été achevé la 2ème révision incluant des changements beaucoup plus importants
dont l'écoute client, l'approche processus et l'amélioration continue.
Plus lisibles, moins nombreuses et davantage tournées vers le client, les nouvelles normes
internationales sanctionnent la validité des systèmes qualité des entreprises. L'une des vocations
de ces nouvelles normes est de privilégier l'efficacité du système plutôt que la conformité des
procédures.
Pour atteindre ses buts, les entreprises doivent s’organiser de telle manière que les
facteurs techniques, administratifs et humains qui influencent la qualité de ses produits et services
soient sous contrôle. Tout contrôle de ce genre doit être orienté vers la réduction et l’élimination, et
le plus important vers la prévention des déficiences qualitatives. Afin de réaliser les objectifs
définis par la politique de qualité de l’entreprise il faut développer et implémenter un système de
management de la qualité.
Le concept de la qualité a grandement évolué depuis ses origines. Depuis, le concept de la
qualité a pris différentes orientations et il est passé par quatre principales étapes :
inspection ;
contrôle statistique de la qualité ;
assurance qualité ;
management de la qualité.
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Qualité ≈ aptitude d'un ensemble de
caractéristiques intrinsèques à satisfaire des
exigences
Caractéristique ≈
Propriété inhérente d'un Exigence ≈
service ou d'un produit besoin ou attente formulés,
habituellement implicites, ou
imposées
Caractéristique qualité ≈
caractéristique intrinsèque d'un produit,
d'un processus ou d'un système relative
à une exigence
La qualité est l’élément central de la démarche. Elle revêt une importance capitale car elle
est déterminante du point de vue du client. En effet, si la qualité est développée, c’est dans le but
de fournir des produits de bonne qualité aux clients (et donc de correspondre à leurs attentes),
pour ainsi satisfaire leur demande.
La qualité peut être considérée comme étant triptyque: en effet, elle remplit trois rôles
majeurs qui sont les suivants ;
• Un rôle d’excellence : la recherche de l’excellence conduit à évaluer et à améliorer
constamment le résultat attendu ainsi que l’approche pour y parvenir. Cette double
nécessité nous amène à définir l’efficacité et l’efficience.
• Un rôle d’efficacité opérationnelle : elle désigne la capacité d’une organisation, d’un
processus ou d’une entité opérationnelle à satisfaire à chaque fois du premier coup les
exigences et les attentes du client, et plus généralement les parties prenantes qu’elle
doit servir.
• Un rôle d’efficience opérationnelle : elle désigne la capacité d’une organisation à
utiliser les ressources, les moyens et les approches les plus pertinentes et optimales
pour obtenir ce résultat.
19
Les trois premières étapes étaient plutôt réactives en considérant la qualité comme un
problème à résoudre. Au cours de la dernière étape, dans les années ‘80, une nouvelle perception
de la qualité s’est développée, comme avantage concurrentiel et stratégie de compétitivité.
Dans les relations entre les entreprises, on ne peut pas imaginer aujourd’hui des relations
commerciales sans aborder l’aspect de qualité.
On apprécie que les standards ISO 9000 représentent la référence mondiale d’aborder les
problèmes spécifiques pour assurer la qualité, la base contractuelle client – fournisseur.
Les standards ISO 9000 sont complémentaires aux spécifications techniques (standards de
produits, dessins, cahiers des charges) et ISO 9001 représente la forme complète (dans le rapport
comparatif ISO 9002 et ISO 9003) de planification pour assurer la qualité tenant compte de
conditions qui doivent être appliqués quand il faut démontrer la possibilité du fournisseur de
concevoir, développer, fabriquer, vérifier et livrés les produits d’une bonne qualité.
L'audit
L'audit
19011 environnemental
et qualité
Cette évolution répond également au souhait d'une plus grande cohérence avec d'autres
référentiels, notamment l'ISO 14000, norme concernant le management environnemental.
De plus, la révision des normes s'est faite en tenant compte de tous les secteurs et
structures susceptibles d'être intéressés par une certification. Celle ci doit en effet s'appliquer dans
les industries comme dans les services et quelle que soit la taille de l'entreprise.
La famille comprend 5 normes principales :
Référence Titre
20
Référence Titre
La norme ISO 9001 : 2000 traite des exigences de systèmes de management qualité
permettant à un organisme de répondre aux besoins de ces clients.
La norme ISO 9004 : 2000 comporte 8 chapitres alignés sur ceux de l'ISO 9001. Elle traite
de l'élaboration du système de management qualité adapté aux besoins de toutes les parties
intéressées.
D'une manière globale, la norme ISO 9001 comprend les exigences relatives aux QUI et
QUOI alors que la norme ISO 9004 propose des lignes directrices pour l'amélioration continue.
Elle constitue de ce fait un outil pour amener l'organisme vers l'excellence.
Systèmes de ISO
management 9000:2000
de la qualité Les 8 principes de
– principes management, des
essentiels et concepts et le
non contractuelle
vocabulaire vocabulaire commun
Contractuelle
Situation
Situation
Ces deux normes utilisent des concepts et un vocabulaire commun définis dans la norme
ISO 9000 : 2000.
La norme ISO 9001 : 2000 comporte 8 chapitres, fig. 2.1.
La norme ISO 19011 : 2000 comporte 7 chapitres. Elle traite de la planification, de la
préparation et de la réalisation d'un audit.
Les quatre normes sont complémentaires et l'on peut représenter leur interaction ainsi:
21
LA NORME ISO 9001 :2000
1. Domaine d'application
Dans une première partie, les buts de la norme 9001 sont expliqués. Dans une
seconde partie, le périmètre d'application et les exclusions possibles sont
traités.
2. Référence normative
L'application des références normatives datées et non datées est expliquée.
3. Termes et définitions
Cette norme nous renvoie à la norme ISO 9000 : 2000 pour la compréhension
du vocabulaire. Les termes fournisseur / organisme / client sont explicités.
4. Système de management de la qualité
Les exigences relatives à l'approche processus et à la documentation sont
énoncées. Le manuel qualité est traité en particulier ainsi que la maîtrise des
documents et enregistrements. Ces deux dernières activités doivent faire
l'objet de procédures documentées.
5. Responsabilité de la direction
L’engagement de la direction est indispensable afin de garantir le bon
fonctionnement du système de management de la qualité. Les exigences
concernent l'écoute client, la politique qualité, la planification des objectifs et
du système de management de la qualité, la définition des responsabilités et
autorités ainsi que la communication. Des revues de direction doivent être
planifiées pour revoir le système. Les éléments entrants et sortants de ces
revues sont définis à minima dans ce paragraphe.
6. Management des ressources
L'organisme doit déterminer et fournir l'ensemble des ressources nécessaires
au fonctionnement de son système de management de la qualité, à son
amélioration continue et à un accroissement de la satisfaction clients, en
particulier, les ressources humaines, les infrastructures et l'environnement de
travail.
7. Réalisation du produit
La planification de la réalisation du produit, le processus relatif aux clients ainsi
que les éléments et étapes de la conception et développement doivent être
formalisés. Les paragraphes achats, production et préparation du service,
maîtrise des dispositifs de surveillance et de mesure précisent les éléments à
prendre en compte lors de la réalisation du produit.
8. Mesures, analyse et amélioration
L'organisme doit mettre en place des dispositifs de surveillance et de mesure
de l'efficacité du système de management de la qualité, de la maîtrise des
processus et de la conformité des produits, notamment en utilisant la
satisfaction client et l'audit interne. La maîtrise des produits non-conformes, les
actions correctives et préventives, et les activités d'audit doivent faire l'objet
d'une procédure documentée spécifique. L'organisme doit analyser les données
afin de déterminer les améliorations à mettre en œuvre par l'utilisation de la
politique qualité, des résultats d'audits, de l'analyse des données, des actions
correctives et préventives et de la revue de direction.
22
Interaction entre les normes
23
Chapitre 3
LES 8 PRINCIPES DE MANAGEMENT
Orientation
client
Relations
mutuellement Leadership
bénéfiques avec
les fournisseurs
Approche
factuelle pour
la prise de S.M.Q. Implication
du personnel
décisions
Management Approche
par approche processus
système
Amélioration
continue
24
Objectifs:
Cerner et comprendre les besoins et les attentes des clients;
Comprendre son environnement (marchés, concurrents, technologies, réglementations) et
anticiper les évolutions;
Développer le sentiment de confiance de la part du client;
Accroître et fidéliser la clientèle.
Méthodes:
• Identifier les besoins et les attentes implicites et explicites de ses clients, y compris ceux
de clients potentiels;
• Déterminer les caractéristiques essentielles du produit pour ses clients et utilisateurs
finaux;
• Identifier et évaluer la concurrence sur son marché;
• Identifier les opportunités du marché, les faiblesses et les avantages concurrentiels futurs;
• Définir, gérer et maîtriser une organisation processus pouvant être clairement comprise
par ses clients.
Pour l'entreprise, il s'agit d'amener son personnel à mieux prendre en compte les besoins
des clients, à apprécier leur niveau de satisfaction, à repérer les causes de non-fidélité et à
identifier les attentes émergentes de certains d'entre eux. Ceci doit permettre à l'entreprise
d'intégrer les attentes de ses clients dans la conception des produits et des services et d'améliorer
son positionnement face à la concurrence.
Schéma : éviter la sous-qualité autant que la sur-qualité
Inutilité Insatisfaction
Une autre façon de présenter la relation client-fournisseur peut être proposée en reprenant
le schéma suivante.
À partir du produit/service attendu par le client, l'entreprise se fixe des objectifs en termes
de qualité voulue. L'écoute permet de préciser la qualité attendue et d’objectifs en termes de
qualité voulue par l'entreprise.
L'écoute des clients n'est pas une fin en soi .
Un dispositif d'écoute des clients, pour être complet et efficace, doit comporter le choix et la
mise en oeuvre des outils d'écoute appropriés. Mais l'essentiel est d'analyser les informations
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recueillies concernant la qualité perçue et la qualité attendue par les clients, pour prendre les
décisions correctives ou anticipatives qui en découlent.
Univers du client
Mesure Mesure
de de
conformité satisfaction
Univers du fournisseur
Les dispositifs et les situations d'écoute sont nombreux et variés. Ils doivent être structurés,
pilotés et exploités. En voici quelques exemples:
• écoute de l'expression spontanée des clients: analyse du courrier reçu (dont les
réclamations), analyse du contenu des échanges téléphoniques, analyse du contenu des
échanges directs (face-à-face avec le client)... ;
• mise en place d'un baromètre de satisfaction en lien avec la fourniture d'un produit / service
;
• observation du client en situation d'utiliser le produit / service fourni
• mise en place d'un numéro vert, d'un service Minitel, de boîtes aux lettres pour recueillir de
façon ouverte les remarques des clients ;
• réalisation d'enquêtes auprès des clients par le personnel de l'entreprise : par entretiens,
par téléphone, par questionnaire, par table ronde... ;
• réalisation d'enquêtes auprès des clients par des organismes spécialisés (sondage, études
marketing...
• réalisation d'enquêtes auprès d'anciens clients sur les raisons de non-renouvellement
d'achat
• analyse des réclamations.
Confrontée aux attentes parfois diverses, voire contradictoires des différents segments de
clientèle, l'entreprise est souvent amenée à faire des arbitrages et des compromis.
Certes, le client est roi, mais le chef d'entreprise est amené à faire des arbitrages qui
prennent en compte également les objectifs de l'entreprise, ses moyens et ses contraintes. Il ne
s'agit pas de répondre à tout prix à toutes les attentes des clients, mais d'élaborer le meilleur
compromis possible. En définitive, ce qui compte dans la qualité c'est la conformité du produit aux
spécifications annoncées.
Enfin, l'écoute des clients qui implique fortement les salariés en contact direct avec ces
clients, nécessite une certaine exemplarité de l'encadrement. Pour écouter le client, le personnel
doit lui aussi se sentir écouté.
Le dialogue avec le client permet de :
• clarifier le service attendu par le client ;
• mesurer la satisfaction et le décalage éventuel entre service attendu et service perçu;
• voir si le service perçu correspond au service effectivement réalisé.
26
Principe 2: Leadership
Objectifs:
S'impliquer au quotidien dans le management de la qualité;
Communiquer et faire comprendre à l'ensemble des personnes les objectifs et orientations
de l'organisme;
Etre exemplaire et le montrer.
Méthodes:
• Etablir une vision, une politique et des objectifs stratégiques cohérents avec la finalité de
l'organisme;
• Identifier les parties intéressées autres que le client et conserver une réponse équilibrée
face à leurs besoins et attentes;
• Communiquer les valeurs et l'orientation organisationnelle concernant la qualité et le
système de management de la qualité;
• Définir des méthodes de mesure des performances de l'organisme qui permettront de
déterminer si les objectifs planifiés ont été atteints;
• Créer un environnement propice à l'implication et au développement du personnel.
Les personnes à tous niveaux sont l'essence même d'un organisme et une totale
implication de leur part permet d'utiliser leurs aptitudes au profit de l'organisme.
Objectifs:
Motiver et impliquer le personnel pour la réalisation des objectifs de l'organisme
Le faire participer à l'amélioration continue
Faire prendre conscience à chaque salarié de sa contribution personnel à la performance
globale de l'organisme
Méthodes:
27
• Identifier les besoins et attentes du personnel en termes de reconnaissance, de satisfaction
professionnelle et de développement individuel;
• Encourager l'implication et le développement des personnes:
9 par la formation continue et les plans de carrière,
9 par la définition des responsabilités, des d'objectifs individuels et d'équipe,
9 par la reconnaissance et la récompense,
9 en créant les conditions qui encouragent l'innovation,
9 en communiquant les suggestions et les résultats,
9 en étudiant les raisons pour lesquelles les personnes rejoignent et quittent
l'organisme.
Un résultat escompté est atteint de façon plus efficiente lorsque les ressources
et activités afférentes sont gérées comme un processus.
Objectifs:
Réduire les coûts et durées de cycle,
Utiliser efficacement les ressources,
Améliorer en continue les résultats et les processus sur la base de mesures objectives.
Méthodes:
• Identifier et gérer les activités
• Définir le rôle des personnes par rapport à la maîtrise du processus
• Mettre en place des indicateurs pour chaque processus
• Analyser et mesurer les résultats du processus
• Evaluer les risques, conséquences et impacts des activités sur les parties intéressées
Les définitions:
• PROCESSUS:
Ensemble d'activités corrélées impliquant des ressources (hommes, matières, matériels),
ayant un début et une fin, générant un produit affecté d'une valeur ajoutée positive.
• Schéma d'un processus:
28
Management Moyens
Milieu Méthodes Mesure
Mesure Main d’oeuvre Mesures
Données de
Données ACTIVITES
d’entrée sortie
Amélioration
• ENTREE:
Elément entrant ou produit, consommé par le processus, nécessaire à l'élaboration du produit,
généralement sortant d'un processus amont.
• SORTIE:
Elément sortant ou produit issu d'un processus, généralement destiné à devenir l'entrant d'un
processus aval.
Remarque: Il ne peut y avoir de « sorties » sans client ni « d’entrée » sans fournisseur. La
raison d’être d’un processus est la satisfaction des besoins explicites et
implicites des clients finaux du processus
• PRODUIT:
Résultat d'une activité ou d'un processus.(Inclut les services, les matériels, et les logiciels).
• CLIENT:
Destinataire d'un produit fourni par l'organisme. Le client peut être interne ou externe à
l'organisme.
Feed-back Feed-back
29
Relation client – furnizor „interne”:
Feed-back Feed-back
MACRO PROCESSUS: Ensemble des processus liés, depuis la demande du client à la mise à
disposition du produit/service, pour répondre à une activité de l’entreprise. Boucle fermée de client
à client: on détermine les exigences du client puis on mesure sa satisfaction par rapport au
produit/service fourni.
Approche traditionnelle:
Détermination Conception Production et Livraison à
des exigences la destination
relatives au
et Achat Préparation
prévue du
Produit
developpement du service
produit produit
Exigences clients
Satisfaction clients
Maîtrise de la production:
Maîtrise des
Spécifications dispositifs de
de produit surveillance
et de mesure
• APPROCHE PROCESSUS:
Par sa dimension structurante, elle constitue le meilleur lien entre l'approche métier et
l'approche système et incite l'organisme à réfléchir sur son métier, son organisation, ses
ressources et … ses clients.
Elle permet une plus grande lisibilité de l'organisation et facilite l'allocation des ressources
dans une logique transverse, non cloisonnée, et non plus verticale. Elle met l'organisme dans
30
une posture « apprenante »: le « propriétaire » d'un processus le maîtrise et le pilote dans un
cycle d'amélioration continue.
Les objectifs de l’approche processus:
• Améliorer l’efficacité et l’efficience des processus
• Donner la priorité a la valeur ajoutée perçue par le client
• Détecter et corriger les dysfonctionnements
• Prévenir les anomalies
• Utiliser de manière optimale les ressources
Objectifs:
Avoir un système revu régulièrement;
Améliorer en permanence l'efficacité du système de management;
Réagir avec souplesse et rapidité face aux opportunités;
Déterminer, prévenir et remédier aux causes de non-conformité;
Accroître la satisfaction client.
Méthodes:
• Définir et mette en oeuvre un processus d'amélioration continue;
• Définir des objectifs d'amélioration en rapport avec les objectifs stratégiques de
l'organisme;
• Définir un système de mesures afin d'assurer le suivi.
Principe fondamental : la roue de DEMING
9 Plan=Planifier: établir les objectifs et les processus nécessaires pour fournir des
résultats correspondant aux exigences des clients et aux politiques de l’organisme
9 Do=Faire: Mettre en oeuvre les processus
31
9 Check=Vérifier: surveiller et mesurer les processus et le produit par rapport aux
politiques, objectifs et exigences du produit et rendre compte des résultats
9 Act=Agir: entreprendre les actions pour améliorer en permanence les performances des
processus
PLAN:
¾ établir les objectifs
¾ établir les processus
A P
=
ACT: DO:
Entreprendre les
Mettre en oeuvre
actions pour améliorer
C D
CHECK:
Surveiller et
mesurer les
processus
Une amélioration continue de la qualité des produits ou des services s'appuie sur un
management efficace de la qualité au quotidien, à tous les niveaux de l'organisation.
Objectifs:
Garantir la cohérence entre la stratégie de l'entreprise, la politique qualité, le système de
management de la qualité et l'ensemble des dispositifs mis en œuvre (notamment les
objectifs);
Maîtriser les relations entre les processus au sein du système de processus, ainsi que
leurs combinaisons et interactions;
Conférer aux parties intéressées la confiance dans la cohérence, l'efficacité et l'efficience
de l'organisme.
Méthodes:
• Définir les interactions entre les processus
32
• Maîtriser les processus et les mettre en amélioration continue.
Le concept DEMING
= “l’amelioration continue”
Stratégie et Objectifs
globaux de l’entreprise
La calle symboliste le
système qualité structure
selon les quatre étapes
PDCA et assure le P D
maintien et l’amélioration
du niveau de performance
A C
La démarche qualité ainsi que chaque
projet et/ou action doit être conduit
S.Q. selon le concept de DEMING :
33
S
E A
X Chap. 5 T
I Responsabilité de la direction I
G S
E F
A P
N Chap. 6 A
C D C
C Management des ressources
T
E
I
S O
Données Chap. 7 N
C d’entrée Réalisation du produit
Produits
L C
I L
E I
Chap. 8
E
N Mesures, analyse et amélioration
N
T
T
S S
Objectifs:
Démontrer l'efficacité des décisions par référence à des données factuelles et enregistrées;
Développer continuellement la connaissance de l’organisme.
Méthodes:
• Identifier les besoins en informations;
• Identifier et avoir accès aux sources d'informations internes et externes;
• Convertir les informations en connaissances utiles pour l'organisme;
• Utiliser les données, les informations et les connaissances pour établir des stratégies et
atteindre les objectifs;
• Garantir la fiabilité et la sécurité des données et informations.
Mesurer et apprécier la qualité en est l'un des éléments fondateurs : en bénéficiant d'une
information et une description factuelle du point de vue de la qualité, nous enrichissons notre
connaissance et notre compréhension d'une situation, ce qui nous permet de décider d'objectifs
et de déterminer les modes d'actions les plus adaptés.
34
Décider des
actions
La qualité se fonde sur une prise en compte des besoins et des attentes des bénéficiaires,
sur leur traduction en termes de niveaux de conformité des produits et des services et sur une
explicitation et maîtrise des processus internes.
Il est donc également nécessaire de mesurer le bon fonctionnement des processus pour
s'assurer de la qualité et la développer, tout particulièrement dans le domaine de la prestation de
services.
Un indicateur de fonctionnement de processus évalue le respect des référentiels ou des
règles du jeu définis pour ce processus. Par exemple, pour un processus de conduite de travaux
formalisé, il est possible de mesurer à chacune des étapes clefs les procédures non respectées
(planning défini tarif, absence de validation du cahier des charges par tel acteur... ).
Efficacité =
rezultat
=
effet reel (obtenu) Efficience =
ressource
effet ideal (planife)
Les indicateurs de conformité des processus peuvent aussi concerner le respect des règles
de l'art pour une prestation donnée.
35
Les indicateurs de processus sont conçus suivant la même logique que les indicateurs de
conformité des produits et des services :
• définir préalablement un niveau de références dit « niveau de conformité » (suite à une
explicitation du processus),
• fonder ce niveau de référence à partir des besoins et des attentes des bénéficiaires et des
niveaux de conformité des produits et des services,
• partir d'une connaissance suffisante de la situation initiale.
Les trois types d'indicateurs qualité "interagissent" dans une boucle logique :
la mesure de la satisfaction permet d'identifier la qualité "attendue" de la part des
bénéficiaires ;
la qualité "attendue" est traduite, suite à un choix et un arbitrage de notre part, en qualité
"voulue" (nos standards, nos engagements, les règles de fonctionnement des processus)
;
la qualité "voulue" est comparée à la qualité "réalisée" à l'aide des indicateurs de
conformité des produits et des services et des indicateurs de conformité des processus ;
et enfin, l'écart entre "la qualité perçue et la qualité attendue" est identifié à partir de la
mesure de la satisfaction des bénéficiaires...
Organisme fournisseur
36
Objectifs:
Promouvoir et faciliter la communication;
Créer de la valeur pour les deux parties;
Respecter les exigences des deux parties.
Méthodes:
• Identifier les principaux fournisseurs ainsi que les autres organismes comme partenaires
potentiels;
• Etablir en commun une compréhension claire des besoins et attentes de l'organisme et du
fournisseur.
37
3 - Cartographie;
CLIENTS Demande
Oui
FONCTION X2 Action C Décision Action E
Non
FONCTION X3
Action D
5- Formalisme
- Écriture des procédures
- Respect des procédures
EXIGENCES
CLIENTS D PROCESSUS
SATISFACTION
CLIENTS
C SOURVEILLANCE
A AMELIORATION
38
Chapitre 4
LES PROCESSUS
L'intérêt de la norme ISO 9000 version 2000 réside dans l'importance qu'elle accorde à ce
que fait l'entreprise au travers de ses processus (mot fétiche d'ISO mentionné 68 fois dans le
référentiel!).
Enfin voilà une norme qui oriente la démarche qualité sur le faire plutôt que sur le dire (les
documents!). Approche intéressante et instructive car elle incline à adopter et cultiver une vision et
un mode de vision à la fois global et spécifique de l'entreprise.
Mais attention, c'est comme de tout, il ne faut pas en abuser....
39
Attention : la nature des processus est dépendante de l'activité de l'entreprise :
ainsi pour reprendre le premier exemple : la gestion des compétences, ce support
revêt les caractéristiques d'un processus de réalisation pour une société d'intérim.
• Les processus de direction ou processus de management (paragraphes de la norme
concernés : 4., 5., 8.2.2, 8.4, 8.5) .
Voilà des processus essentiels. Ils sont le nerf du système. Ils participent et contribuent
en effet à la détermination, à l'élaboration de la politique et au déploiement des
objectifs dans l'organisme. Ils sont les fils conducteurs des processus opérationnels et
de soutien. Ils les pilotent, les surveillent. Ces processus intègrent la Revue de
Direction, le Pilotage de l'amélioration continue, le Management de la qualité...
Harrington dans son ouvrage intitulé "The improvement process" définit le processus
ainsi :
"Un processus d'entreprise est une série d'activités qui, à partir d'un intrant, y ajoute de
la valeur pour produire un extrant"...
Ce n'est pas le produit mais bien le processus servant à créer le produit qui assure à
l'entreprise sa réussite à long terme. De même, ce ne sont pas ceux qui réussissent
qui font les bons produits. Ce sont ceux qui font de bons produits qui réussissent".
40
désigne l'application d'un système de processus au sein d'un organisme, ainsi que l'identification,
les interactions et le management de ces processus. On cherche ainsi à retrouver la linéarité et
l'enchaînement logique d'actions qui concourent à satisfaire les exigences du client, plutôt qu'une
succession d'étapes indépendantes et cloisonnées par service.
Par ailleurs, cette mise à plat des processus permet aussi :
• de clarifier les rôles et responsabilités exercées,
• de comprendre et satisfaire les exigences
• de définir les marges de manœuvre et de mettre en évidence les cohérences et les
incohérences, de même que les risques encourus
• d'identifier des lacunes dans le circuit dans la manière de faire, ou bien d'identifier des
étapes qui grèvent le fonctionnement d'un processus.
• de considérer les processus en termes de valeur ajoutée
• de mesurer la performance et l'efficacité des processus
• d'identifier des attentes jusqu'alors minimisées
• de diminuer les coûts, les délais d'un processus
• de mieux appréhender les aléas, à les anticiper parfois et y répondre dans le cadre d'une
réaction saine et concertée
• d'accompagner la mise en place d'un système d'information ad hoc et au plus près de la
réalité, et non point seulement conceptuel.
Aussi, l'approche processus se fonde sur une identification méthodique des processus de
l'organisme par... l'organisme. Une identification qui liste et met en évidence :
• leur périmètre (champ couvert chaque processus en termes d'activités, de production et
d'acteurs).
• leur nature (management, réalisation, support)
• les interactions et articulation entre chacun d'eux , entre processus mais aussi à l'intérieur
d'un processus.
• leur management en termes de définition d'objectifs, pilotage, analyse et amélioration.
Ce travail d'investigation est proprement dynamique , borné et sensé à l'image du mot lui même
processus dérivé de procès, procession, procédure, procédé découlant de la racine latine
commune procedere signifiant étymologiquement marche, développement, progrès. (Pro = en
avant, cedere = aller).
Le ton est donné, il s'agit de sortir l'entreprise de ses rapports statiques et structuraux de son
fonctionnement et d'opter pour une vision globale et transversale de l'organisme, d'entrer donc
dans ses rouages et articulations, de dessiner l'architecture dynamique de tout ce qui s'y fait de
façon la plus exhaustive possible. Le Fascicule FD X 50-176 définit d'ailleurs cette exhaustivité en
trois points incontournables et pour le moins étonnants. La description d'un processus est en effet
caractérisée par :
• les caractéristiques du processus
• la vitalité
• la représentation
Ces trois aspects sont étonnants en effet car ils démontrent la précaution adoptée par les
concepteurs de la norme pour éviter les dérives constatées dans les systèmes qualité mis en place
précédemment selon le référentiel ancien (immobilisme résultant d'une gestion papier lourde et
chronophage), et donner à appréhender l'approche processus au travers d'une approche préalable
de l'approche ! Le mot est lâché, l'entreprise est un organisme devant faire preuve de vitalité. Les
auditeurs s'attendent donc à approcher un système qualité mouvant et vivant (dotant ainsi
l'entreprise d'un..."carnet de santé"). Et démontrer que l'entreprise est un système vivant revient à
prouver que ses processus sont mâtures et aptes à réagir face à son environnement. Et surtout
qu'ils sont managés. Souvenez-vous, on parle de "Système de management" !
Ladite vitalité donc s'exprime et trouve son expression dans :
41
• les objectifs (identification des besoins et attentes du client et déploiement des objectifs
qualité définis par la Direction, pouvant être par exemple SMART : Spécifiés, Mesurables,
Acceptables, Réalistes et Situés dans le temps)
• la mesure de ces mêmes objectifs à l'aide d'indicateurs
Ainsi, les caractéristiques d'un processus (ou process) prennent en compte les points suivants :
• Identification des activités majeures et flux d'activités en termes de cycle de vie du produit,
processus client...par un décodage de leur mouvement, de leur chronologie (point de
départ de l'identification).
Attention : Il n'existe pas le catalogues pré déterminés de processus. C'est à chaque
organisation de détecter ses propres processus en fonction de ses clients, de la nature de
son activité et de sa stratégie (FD X 50-176).
o Identification des processus de support, également appelés processus de soutien
qui recouvrent les ressources humaines, financières, l'information, le savoir-faire.
o Identification de l'environnement du système concerné (clients, partenaires,
fournisseurs)
o Recherche des données d'entrée et de sortie de chaque processus
o Déclinaison des processus en sous processus
o Établissement de listes des ressources nécessaires à la maîtrise des processus
o Établissement des critères d'évaluation de ces processus
4.2.2 Étapes
Avant toute chose une petite précision qui a son intérêt et qu'il faut garder en tête avant-pendant
l'approche: chaque processus existe en au moins trois versions :
• ce que l'on PENSE qu'il est..
• ce qu'il EST VRAIMENT...
• ce qu'il DEVRAIT ETRE...
Avant toute action d'identification des processus il convient de réfléchir et d'afficher clairement
• la mission fondamentale de l'entreprise
• les missions de base qui assurent la réalisation de cette mission première
• déclinaison des missions de base en activités mises en oeuvre
• les grands processus correspondant aux missions de base
• les liens fonctionnels entre les processus c'est-à-dire leur interface et documents de
jonction
• les processus constitutifs de ces grands processus
a. Déclinaison de la mission principale de l'entreprise :
Ce travail préalable et incontournable permet de lier les processus à la raison d'être, au projet
d'entreprise et de coller à la réalité terrain et d'établir et conforter :
• La politique qualité
• Les objectifs visés
• Le plan d'action
• Le planning
• Les pilotes de l'action
• les interlocuteurs internes / externes
Il s'agit de réfléchir sur tout ce qui fait la mission de l'entreprise, ce pour quoi et pourquoi elle
s'anime et de déterminer sa raison d'être. Une mission étant une responsabilité donnée à
quelqu'un d'atteindre un résultat mesurable dans un délai donné en mettant en oeuvre des
moyens. Ainsi cette phase d'investigation est essentielle car elle permet des déclinaisons fondées
et fondatrices orientées client.
42
De cette façon, hors du contexte "démarche qualité", cette mise à jour a son intérêt. Une
action sur les processus vise en effet à s'interroger sur ce que fait l'entreprise et sur la manière de
faire. Il s'agit en ce cas de prendre la mesure les attentes des bénéficiaires (internes, externes) et
de comprendre ainsi la portée de ce qui se fait au quotidien.
Pour cela :
• Lister les clients par famille / marché
• Identifier les différents types de produits / services fournis par l'entreprise pour satisfaire les
besoins des clients
• Définir la mission principale associée à chaque type de produit / service
Dans les entreprises industrielles, les missions principales sont généralement évidentes, il s'agit
en effet de métiers accès sur la conception, la production et la vente.
En ce qui concerne les entreprises prestataires de service, cette déclinaison se complique dans la
mesure où la gamme d'exercice est plus large et floue, il s'agit donc à ce niveau de regrouper et
synthétiser les missions
43
Pour les entreprises du secteur public, la notion de client est essentielle à clarifier et d'associer les
résultats obtenus avec les obligations associées avec les notions de clients, de produits et de
services.
A partir de ces résultats il s'agit ensuite de :
• dresser le sociogramme de toutes les parties prenantes (entités extérieures) avec
lesquelles l'entreprise est en relation et les classer par famille
- Clients,
- Donneurs d'ordre
- Pouvoirs publics
- Fournisseurs
- Partenaires....
• Tracer et qualifier les relations qui existent entre l'entreprise et chaque famille : direction
des flux, sens, nature et volume de la relation et transaction en termes de produits,
services, contribution et rétribution.
• Retenir les véritables clients / utilisateurs des produits et services fournis par l'entreprise.
• Faire la synthèse de tous les produits et les regrouper en différentes classes comme:
- Produits / services principaux destinés à satisfaire le besoin d'un client externe de l'entité
dont on peut assigner une mission principale pour chacun d'eux.
- Produits / services associés que l'on ne peut fournir indépendamment d'un produit /
service principal
- Produits / services dérivés dont la fourniture ne relève pas de la mission fondamentale de
l'entreprise
b. Définition des composants du système de management des processus
A partir des missions identifiées et retenues cette phase consiste à définir les processus
nécessaires à l'obtention des résultats escomptés => processus dits de réalisation et leur associer
les processus de soutien et de management qui leur sont inhérents. Ce sont alors les processus
de Niveau 1 qui sont mis à jour.
44
• lister les métiers et activités par mission, résultats attendus et contraintes associées
(finalités, enjeux, exigences)
• Ordonner logiquement toutes les productions intermédiaires rattachées à ces métiers et
activités
• Définir à partir de ces productions intermédiaires les processus de réalisation nécessaires
pour les fournir
• Définir les processus de soutien dédiés à la mise en oeuvre du processus de réalisation
identifié (méthodes, ressources, formation, communication, maintenance des moyens) et
de management (ex : pilotage des opérations, analyse stratégique....)
• Dresser la première cartographie en identifiant les principaux liens fonctionnels entre les
processus et le mode de fonctionnement global de l'entreprise.
Il s'agit de construire et d'établir un tableau d'identification des processus par une approche
'approfondie des processus prédéfinis lors de la première phase en identifiant et caractérisant les
processus de niveau 2 qui leur sont assujettis.
• Consigner dans un tableau l'intitulé de chaque processus de réalisation et en spécifier les
éléments suivants
45
• Identification des flux d'information : données d'entrées, de sorties
• Définition des conditions de fin du processus (ainsi est-il absolument bien borné)
• Établissement des interactions potentielles avec d'autres processus
• Détermination des outils et documents associés
• Commentaires associés pour expliciter certains points du processus
Du point de vue pratique le papier (A3), le crayon, quelques "pots it" (ou vignette repositionnables),
une grande capacité d'écoute et un bon esprit d'analyse sont les meilleurs outils qu'on puisse
utiliser pour mener à bien cette phase d'investigation. En plus de rassurer tout interlocuteur et
d'attribuer à cette étape une caractéristique un peu ludique, ce "simplissime" outil privilégie une
approche clef dans cette action. Les démarches liées à l'identification et à l'amélioration des
processus passent en effet par une approche complètement participative, condition sine qua non
du succès.
Sur une feuille A3, voici un exemple des premiers éléments recueillis lors d'un entretien ou d'une
séquence collective.
Il s'agit ensuite d'approfondir les éléments dont on dispose à l'aide du tableau ci-dessous par
exemple qui récapitule les réponses obtenues à l'aide d'un questionnement simple et de bon sens
qui peut être celui-ci :
But et finalités du processus
- quelle est la finalité du processus ?
- Quel(s) sont le ou les produits ou services fournis ?
- Qui en est le ou les bénéficiaires ?
Éléments d'entrée
- quelles sont les exigences de ces bénéficiaires ? Quelles sont les spécifications
d'entrée ?
- Quels sont les indicateurs existants qui permettent de mesurer le respect de ces
exigences et plus globalement la performance du processus ?
- Quels sont les éléments d'entrée, éléments déclencheurs de ce processus.
- Qui fournit ces éléments ?
- Quelles sont les exigences du processus par rapport aux données d'entrées, aux
fournisseurs ? -- Quels en sont les indicateurs ?
Éléments de sortie
- Quels sont les éléments de sortie de ce processus , qu'est-ce qui permet de d'affirmer
qu'on est au bout de ce processus ? qu'il est fini ?
46
Aspects organisationnels et maîtrise du processus
- Quels sont les acteurs de ce processus, quels sont les moyens dont ils disposent
pour mener à bien la finalité dédiée à ce processus ?
- Qui est responsable du processus (service, fonction, entité) ?
- Quels sont les moyens pour effectuer le processus ?
- Quels sont les contrôles et points critiques ? Qui contrôle ? Qui pilote
Intitulé de l'activité -
Phase concernée -
Responsable de l'activité -
Événement déclencheur -
Données d'entrées reçues de : -
Description -
Informations transmises durant cette
-
activité. Transmises à :
Données de sortiescommuniquées à : -
Indicateurs existants sur l'état de cette
-
activité
Documents ou/et supports utilisés -
Observations -
Au fur et à mesure de l'avancement, les données recueillies s'articulent être elles et trouvent
un agencement qui peut être globalement modélisé. Une description d'ensemble est alors obtenue
qui met en évidence l'enchaînement des processus et leur articulation, ainsi que les principaux
points de contrôle, et les indicateurs.
On obtient ainsi une cartographie des processus clairement définie et circonscrite qui permet
une lecture synthétique de ce qui est fait dans l'entreprise, avec les finalités, ressources et
objectifs bien mis en évidence.
Une cartographie est une représentation graphique qui donne à voir l'ensemble des
processus que l'entreprise met en oeuvre pour assurer les missions qui sont les siennes.
Qui peut se compléter par les éléments suivants :
• Intrusion approfondie des processus ainsi identifiés en détaillant les processus complexes
dans un modèle d'interaction entre procédures.
• Zoomage sur chaque procédure dans un logigramme (qui fait quoi) avec commentaires.
Le texte perd de son importance de naguère : fini donc les procédures de 5 pages (voire 10!)
peu consultées. Le document est un support de...soutien, de référence sur lequel l'attention doit
être rapidement interceptée et efficacement orientée. Un coup d'oeil devant suffire à informer le
lecteur désormais. La représentation graphique est à ce titre fortement recommandée, expliquée,
documentée, donnée en exemple. Le Logigramme devient la référence obligée. Mais attention, la
cartographie n'est pas une exigence de la norme. Cependant il est évident qu'elle facilite la
présentation des processus. Elle est un outil de construction du SMQ, il s'agit ensuite sil elle est
conservée de bien vérifier qu'elle permet lors de sa lecture de bien identifier les interfaces.
Ainsi dit, le formalisme à adopter dépend ensuite de la culture de l'entreprise : certains
préféreront un tableau d'habilitation qui reprend tous ces éléments, d'autres un logigramme
horizontal ou vertical (pour la petite histoire, un logigramme figurait dans la logique grecque ce que
l'on appelait un soute, c'est à dire une suite d'enthymêmes, de syllogismes tronqués dont il fallait
retrouver l'enchaînement par déductions successives), ou un MOT (modèle organisationnel de
47
traitement), ou un diagramme d'enchaînement des procédés. Chacun devant trouver son schéma
et s'y sentir bien avec (ayez à l'esprit de faire simple!).
48
Améliorer un processus, c'est obtenir des résultats qui évoluent positivement :
A moins que l'action d'amélioration soit globale, le choix du processus à optimiser dépend de
plusieurs critères qui peuvent aider à ce choix.
Degrés spécifiques :
49
La démarche d'optimisation à partir des besoins identifiés en nature comporte les phases
suivantes dépendantes du PCDA (Plan, Check, Do, Act)
PLAN
• Sélection du problème
• Définition du problème et buts CHECK
assujettis • Consolidation des idées,
• Clarification et propositions
compréhension • Contrôle
• Cibles et planning • Sélection du projet suivant
• Communication et • Validation
documentation du projet
DO
• Recueil / Observation / Collecte
des données
ACT • Examen / priorités / analyse
• Planification de la mise en • Justifications / coût d'évaluation,
oeuvre ou implantation test, développement / gamme de
solutions
• Mise en oeuvre / exécution /
formation • Investigation / gamme de
solutions
• Maîtrise, standardisation
• Test et vérification /
détermination des coûts et
bénéfices
• Résolution
On obtient ainsi les étapes suivantes :
50
fonctionnement du processus défaillance processus / éléments
10- Formalisation du 9- Établissement des d'analyse
processus nouvelles règles de 9- Établissement des
11- test du nouveau processus fonctionnement du processus nouvelles règles de
10- Formalisation du fonctionnement du processus
12- Validation
processus 10- Formalisation du
13- Maîtrise du processus
11- Test du nouveau processus
processus 11- Validation
12- Validation 12- Maîtrise du processus
13- Maîtrise du processus
51
Chapitre 5
LES INDICATERURS QUALITÉ
Certains disent que le meilleur indicateur qualité c'est le...silence. Nous savons que nous
sommes performants lorsque le client ne parle pas, ne se plaint pas, ne nous alerte pas sur le
service qu'on assure ou un produit qu'on lui fabrique. Le silence peut être une manière d'écoute, et
en effet un indicateur, seulement pour peut-être garantir ce silence faut-il en amont l'entourer de
précautions qu'on ausculte qui nous disent qu'on est effectivement sur la bonne voie.
La "bonne voie", c'est les objectifs que la Direction, l'encadrement assignent à l'entreprise en
fonction de la Politique Qualité édictée par la Direction. C'est donc l'assurance que le client est
durablement satisfait et que l'amélioration est continue.
Nota : ladite Politique "qualité" (et c'est bien dommage de lui attribuer ainsi pareil adjectif
tellement il est évident que nous sommes déjà dans la sphère stratégique de
l'entreprise) donne le "LA" de l'entreprise en matière de qualité mais plus
généralement en activités générées en entreprise du fait de l'orientation client à
laquelle elle s'adonne pour être performante et pérenne.
52
Ce "La" de l'entreprise repris en chœur et compris par tout le personnel (ceci est exigé par la
norme) doit se décliner au travers des objectifs qui eux mêmes servent de référence dans la
construction des indicateurs.
Un indicateur est donc un événement, un fait observable, mesurable et déterminé par un
calcul qui identifie de façon qualitative ou quantitative une amélioration ou dégradation du
comportement du procédé, processus soumis à examen.
A ce titre, l'indicateur qualité réside en une information choisie, associée à un phénomène,
destinée à en observer les évolutions au regard d'objectifs qualité comme l'exprime la Norme NF
X50 -171 intitulée " Qualité et management des indicateurs et tableaux de bord qualité ".
Il peut exister deux types d'indicateurs :
53
5.2 PRINCIPALES CARACTERISTIQUES D'UN
INDICATEUR
Un indicateur doit être :
Simples
Mesurables
Acceptés
Réalistes
Temporels
La norme X50-171 recommande de limiter de 5 à 10 le nombre d'indicateurs par niveau de
pilotage. Elle recommande également de classer les indicateurs par niveau de priorité (au regard
notamment des objectifs assignés) devant servir à prendre les décisions adéquates envers ce qui
est mis sous surveillance.
Toute définition est consécutive à une réflexion commune devant déterminer :
- son libellé
- son objectif
- sa variable
- son mode de calcul
- son unité de mesure
- ses seuils limites inférieurs supérieurs
- sa périodicité d'application
- sa représentation
54
Dans certains cas, un indicateur n'a de valeur que s'il est associé à d'autres indicateurs.
L'analyse de l'ensemble des indicateurs importe beaucoup (cf. Le chapitre dédié à l'analyse des
données) pour obtenir une bonne exhaustivité des points à améliorer.
Leur exploitation doit faire l'objet de révisions. Les objectifs qualité changent, il est alors
indiqué de renouveler les indicateurs et de procéder à leur revue et révision pour vérifier si leurs
caractéristiques restent actuelles ou non, pertinentes ou non.
Les indicateurs ne sont forcément suffisants par eux même pour l'identification complète de
dysfonctionnements ou points à améliorer. Ils pointent les problèmes, font émerger les " points
d'incendie " et parfois le caractère récurrent d'un problème. Ils sont l'alarme qui déclenche un
travail de groupe pour identifier animer et mettre en route la méthode de traitement de problème.
L'interprétation des données collectées peut induire une erreur. Comment affirmer qu'une
donnée est juste ? il s'agit dès lors de compléter cette donnée par une autre. Aussi, il ne suffit pas
d'un nombre pour exprimer la mesure mais de deux. L'estimation la plus probable de la grandeur
et l'amplitude de l'intervalle à l'intérieur duquel elle a de grandes chances de se trouver est ce que
l'on appelle l'intervalle de confiance.
Il s'agit d'établir au moyen d'un indicateur une correspondance fiable et mesurable entre des
phénomènes à caractère factuel et les phénomènes escomptés (résultats), à partir des
informations disponibles.
Préambule :
- Existent-ils déjà ?
- Des indicateurs pourquoi faire par rapport à quoi ?
- Comment nous en servirons-nous ?
- Sont-ils utiles pour le suivi et l'amélioration de la qualité ?
- Les utiliserons-nous vraiment dans ce but : priorités, actions ?
55
- indicateurs de processus ?
- indicateurs de résultats ?
- indicateurs des usagers ?
Étapes :
- Évaluation
- Cotation
- Proposition d'amélioration
Suivre les actions d'amélioration
56
5.5 QUELS INDICATEURS ?
ACTIVITES INDICATEURS
o Nombre de clients visités chaque semaine.
o Temps moyen passé par visite.
o Nombre de rendez-vous annulés chaque mois du fait du
service (fiabilité)
o kilométrage moyen parcouru par visite.
o Pourcentage de retard
o Bilan des négociations (taux de proposition, taux d'affaire,
total d'affaires reçues et traitées).
o Taux de réussite des offres ou des prospects = nombre de
prospects ou offres transformés en commande par rapport
au nombre total des offres ou des prospects.
o Chiffre d’affaires par mois et par vendeur.
o Total des heures productions vendues
o Évolution du montant du frais de représentation par rapport
au chiffre d’affaires réalisé
o Marge sur commandes/frais commerciaux engagés.
o Taux de nouveaux clients.
o Taux de renouvellement des commandes du même client.
o Commandes - offres
COMMERCIALE
o Taux de rotation du stock.
o Indice de Satisfaction client après enquête (perception)
o Réclamation sur des affaires (Client ) : nombre de
réclamations pour l'activité commerciale = Nombre de
réclamation / nombre total d'interventions commerciales
o Rapidité de réponse à un appel d’offres ou à un cahier de
charges.
o Réactivité du service commercial (heure de réception
commande jusqu’à entrée de la commande dans le plan de
production).
o Retard de mise à disposition au client
o Montant des remises
o Montant des pénalités
o Nombre de livraisons aux clients non conformes à leur
demande (fiabilité)
o Reprise faite au client dans le délai demandé (fiabilité)
o Recouvrement
o Délai de livraison du client.
o Reprise faite au client dans le délai demandé
57
ACTIVITES INDICATEURS
o Dépréciation des stocks (processus)
o Appareil de mesure en panne ou hors spécifications
(processus)
o Étalonnage des appareils de mesure (processus)
o Conformité en fabrication (processus)
o Rendement après mesure (processus)
o Rendement d'assemblage (processus)
o Nombre de pièces retouchées (processus)
o Rendement de montage (processus)
o Coût de fonction/valeur ajoutée
o Taux de non conformités aux procédures (nombre de fiches
de non conformité )
o Nombre de produits NC / Nombre de produits
o Nombre de produits non conformes / Nombre de produits par
catégorie ou par poste
o Nombre de jours de retard / Nombre de produits
o Qualité produite / capacité de production en nombre
o VA fonction / CA Entreprise
o Coût de la non qualité / VA de la fonction
o Temps amélioration qualité / Temps passé par fonction
o Nombre d'heures passées en revues de projets / Nombre total
horaire passées en revues de projets par Entreprise
PRODUCTION o Nombre heure participation aux campagnes qualité / Nombre
Heures campagnes qualité de l'entreprise
o Nombre de process sous contrôle / nombre total de process
o Nombre de fiches mal remplies / nombre de fiches émises
o Nombre (heures) productives / Nombre (Heures) disponibles
o Nombre d'heures sous-traitées / Nombre d'heures produites
o Temps de formation des opérateurs / Temps de travail
o Production par poste / production prévue
o Temps d'arrêt machine / Temps de production
o Nombre d'heures réalisées / Capacité de production en
heures
o Indice de qualité de l'atelier, du magasin (produit)
o Indice de ponctualité des produits fabriqués (produit)
o Qualité des produits sous-traités (produit)
o Nombre de dérogations (produit)
o Qualification des processus de fabrication
o Coût de la non qualité
o Capabilité du système productif (ex : CPK >= 1,33 sur les
caractéristiques principales.
o Temps de défilement sur temps de la gamme de fabrication
o Temps de changement de la fabrication
o Taux de service rendu aux clients internes entité
o Taux de rendement synthétique (TRS)
58
ACTIVITES INDICATEURS
o Niveaux de stocks
o CA / M2
o CA / personne
o Productivité processus
PRODUCTION o Productivité produit + processus
o Nombre de chantiers de progrès (résolution problème,
ergonomie, 5S, 6S / SPC, SMED, Kanaban, Hoshin, TPM,
Productivité)
o FIFO (First In, First Out).
o Evaluation de carrières
o Information périodiques :% de salariés bénéficiant d’une
réunion d’information au moins une fois par an,%
encadrement ayant communiqué les chiffres clés et les enjeux
COMMUNICATION stratégiques de l’entité
o informations écrites
o Accueil des nouveaux embauchés
o Information sur la marche de l’entité:Communication visuelle
o Nombre de modifications effectuées
FONCTION ETUDE o Nombre d’étude débouchant sur des commandes des
réalisations
• Nombre de Retour
• Nombre de réclamations
• Interventions après vente
FONCTION APRES
• Délais d’intervention
VENTE
• Prévisions erronées du taux de défaillance en exploitation
• Coût des interventions
• Nombre d’incidents
• Valeur du stock
• Délai de fourniture des articles aux utilisateurs
• Temps de remplissage d’un rayon
• Nombre de ruptures de stock par mois
• Nombre de références gérées
GESTION DES
• Nombre d’articles perdus par accident de manutention
STOCKS
• Quantité économique de réapprovisionnement par article
• Nombre d’articles obsolètes en sortie de magasin
• Nombre famille d’articles en stock
• Nombre de fois ou le délai de fourniture convenu n’a pas été
respecté
59
ACTIVITES INDICATEURS
o Nombre de demandes d'information faites par les clients sur
codification (confort)
o Nombre de factures non réglées à échéance (fiabilité)
o Temps moyen de rectification des factures (rapidité)
o Coût moyen d'une facture
o Nombre de lignes d'écritures par mois
COMPTABILITE o Évolution du nombre de factures émises chaque mois
o Évolution du montant des pénalités de retard de paiement par
rapport à l'année écoulée ( fiabilité)
o Nombre de jours de dépassement du délai de règlement aux
fournisseurs (fiabilité)
o Nombre de demandes d'information faites par les clients sur
codification
60
ACTIVITES INDICATEURS
• Nombre de procédures erronées ou inadaptées
• Nombre de contrôle repris / Nombre de contrôle réalisés
• Fiches mal remplies / Nombre de fiches
FONCTION NON- • Nombre de produits retouchés / Nombre de produits
CONFORMES • Nombre de Produits rebutés / Nombre de produits
• Nombre de produits déclassés / Nombre de produits
• Coût des produits non-conformes / Coût total des produits
• Nombre de produits en dérogation / Nombre de produits
o Temps passé avec l’encadrement à l’élaboration du plan de
formation
o Part du budget confiée à des organismes extérieurs.
o Utilisation des outils pédagogiques à disposition : mesure du
respect du programme (comptage des documents non
utilisés) et mesure de la disponibilité du matériel pédagogique
(nombre de défaillance / sessions de formation).
o Nombre de réclamations émises par l'animateur sur
l'indisponibilité du matériel (confort)
o Nombre de journées annulées ou reportées (fiabilité)
FORMATION o Nombre de fois ou les horaires convenus ne sont pas
respectés (fiabilité).
o Taux de satisfaction des participants lors des évaluations
(perception)
o Nombre de journées de formation par catégorie socio-
professionnelle
o Évolution du % de la masse salariale consacrée au budget
formation.
o Délai de décision suite à la demande d'inscription au stage
(rapidité)
o Part de l’hébergement dans le coût des actions menées.
o Nombre de candidats reçus chaque mois en entretien
d'embauche
o Temps moyen de frappe d'une lettre de convocation
o montant total mensuel des indemnités de transport
o Délai de distribution des bulletins de salaire
PERSONNEL o Nombre d'appels téléphoniques reçus chaque jour
o Nombre d'erreurs dans les bulletins de salaire
o Effectif moyen de l'établissement sur 12 mois glissants
o Taux de réponse aux candidatures
o Nombre de dossiers individuels en retard de mise à jour
61
ACTIVITES INDICATEURS
o Accès à la formation professionnelle
o Encadrement formateur
o Polyvalence / poly compétences
o Nombre de propositions d'amélioration émises
IMPLICATION DU o Accident du travail : taux de fréquence
PERSONNEL o Taux d'absentéisme
o % salariés participant chaque mois à un groupe de progrès
o Plan de développement
o Définition des objectifs
o Engagement pour la performance
62
Chapitre 6
EXIGÈNCES POUR LE SMQ
Qu'on se le dise, de nos jours, le client réside toujours au coeur des entreprises qui se créent
et s'activent. ISO n'invente rien qui existe déjà. Cette norme a seulement le mérite de classer et
clarifier ce que tout entrepreneur doit...entreprendre, pour bien... entreprendre, pour agir, vivre,
parfois survivre et tant qu'à faire tirer profit de ses investissements et idées.
A mon sens, ISO n'est rien d'autre qu'un mode de management qui exige quelques
conduites appropriées qui assurent ce à quoi toute entreprise se destine logiquement : un client
toujours satisfait et par voie de conséquence une entreprise qui évolue favorablement en
cohérence avec les évolutions qui affectent ses clients, ses projets et les perspectives qu'elle
détecte : apte à agir, réagir et anticiper, presque quoi qu'il arrive.
De fait, la norme place le client à sa place, c'est-à-dire au centre des préoccupations
(ce qui convenons-en, n'est pas en soi une grande innovation !) et exige d'orienter l’ensemble
des acteurs vers la satisfaction permanente du client (idem !). Ceci évite les dispersions et
habitudes visibles dans certaines entreprises où l'action se mécanise parfois à outrance et où les
choses se font "parce qu'il faut les faire" (sans parfois savoir vraiment pourquoi).
Au reste, il ne s’agit plus de mettre en place un système garantissant la conformité du
service rendu (ou produit) mais d’orienter l’ensemble des actions vers le client prétexte pour forcer
les entrepreneurs à s'interroger sur le sens de ce qu'ils font et font faire et surtout à les
focaliser sur la manière (moyens, outils, dispositifs, ressources) dont tout cela se fait.
Rien de neuf, la norme impose de se mettre en question, d'examiner, analyser les résultats
sur la base de données fiables, elles-mêmes fondées sur des faits (pour être objectif et éviter la
recherche stérile de boucs émissaires). Ainsi chacun connaît la fameuse roue de Deming
représentée dans tout manuel qualité qui nous rappelle l’impérieuse nécessité de la remise en
cause permanente des acquis. Au moyen d'elle, il s'agit:
1 - De planifier : To Plan
Ici, on prend le temps de se mettre sur son séant et de se regarder et de regarder tout
autour de soi, d'examiner, de réfléchir, de verbaliser, de confronter et de définir par
exemple, la prestation à fournir après l'analyse des besoins et attentes des clients. La
Direction fixe des objectifs, s'organise et organise, alloue les moyens nécessaires à la
réalisation de ses objectifs (ce qui signifie en clair, que la norme enseigne tout
bonnement l'art de manager, le métier de Directeur, de Chef d'entreprise...).
2 - D'agir : To do
ici, on fait, on agit, on réalise la prestation conformément à ce qui a été prévu dans
l'étape 1.
3 - De contrôler : To check
Ici, on contrôle et vérifie que le niveau de qualité effectivement atteint correspond ou
non aux attentes formulées en amont. Ceci est un moyen de savoir si le travail effectué
est efficace, performant ou non.
4 - D'améliorer : To Act
L'analyse des mesures effectuées permet, si des écarts sont repérés, de s'interroger
sur les causes de ces écarts et d'agir sur ces causes pour approcher les résultats
escomptés. Ces actions dites "correctives" sont planifiées, mises en oeuvre. Leur
efficacité est bien sûr mesurée.
Ces pages reprennent tous les chapitres de la norme Iso 9001 v 2000 et examinent les
exigences qu'ils soulèvent afin d'en tirer sens et actions.
63
4.1, 4.2,
4.4, 4.16
SATISFACTION CLIENTS
Responsa- 4.1, 4.9, 4.10,
bilité de la 4.13, 4.14,
EXIGENCES CLIENTS
4.1, 4.9,
4.18, direction 4.17, 4.20
Manage- Mesures,
ment analyse et
des améliora-
ressour- tion
ces
Réalisation
du
Données d’entrée produit PRODUIT
4. SMQ Ce chapitre décrit « les exigences générales » qui s ’appuient sur la définition des
processus et leur bonne gestion, ainsi que les principes généraux d’organisation du Système de
Management de la Qualité.
5 Responsabilité de la Direction Le chapitre 5 de la norme indique de façon très marquée
l’importance primordiale de l’implication de la direction dans l’approche qualité.
6. Management des ressources Le chapitre 6 de la norme évoque les moyens nécessaires
à la réalisation du service. Elle découle très logiquement de la responsabilité de la direction
(chapitre précédent).
7. Réalisation du produit le chapitre 7 de la norme concerne la réalisation du
produit/service.
8. Mesures, analyse et amélioration Le chapitre 8 de la norme concerne la mesure,
l’analyse et l’amélioration du service. C’est le moteur du système qui permet l’amélioration
continue.
a) Identifier les processus nécessaires au Identifier la chaîne des activités réalisées par les
système de management de la qualité et différents services, différentes entités.
leur application dans tout l'organisme L'accent porte sur la transversalité de l'organisme et
sa globalité qui doivent être connues, notamment à
ses nombreuses interfaces car ce caractère est
souvent un des points cruciaux de l'amélioration du
service ou du produit fourni au client.
Le travail sur les processus doit être cadré d'un point
de vue stratégique (réflexion à mener au préalable) et
ne viser qu'à définir les processus nécessaires au
SMQ.
b) Déterminer la séquence et l'interaction de Définir et interconnecter les processus y compris les
ces processus processus de management et les processus externes
64
en les présentant sous forme de cartographie pour
mettre en évidence les interactions.
Lorsqu'un organisme décide d'externaliser Identifier les processus externalisés qui seraient inclus
un processus ayant une incidence sur la dans le chapitre 7.
conformité du produit aux exigences, Mettre en place des dispositions (contrats,
l'organisme doit en assurer la ma trise qui conventions) pour assurer la maitrise de ces
doit être mentionnée dans le SMQ prestations externalisées. Il faut être en mesure de
démontrer comment ces processus sont maitrisés et
l'indiquer dans le manuel qualité : ex audit
4.2.1 GÉNÉRALITÉS
65
Il s'agit dès lors d'élaborer un manuel qualité pouvant
présenter :
- la politique qualité,
- l'approche processus de l'entreprise,
- la cartographie (pas obligatoire),
- la séquence et les interactions entre les processus,
- le domaine d'application du Manuel et les exclusions,
- les procédures.
66
4.2.3 MAITRISE DES DOCUMENTS
b) revoir, mettre à jour si nécessaire et Un document est un outil, un moyen qui sert
approuver de nouveau document l'information et les activités en marche dans
l'entreprise.
les documents évoluent au même titre que ce qui se
fait.
67
est-il compris ? si la question "qu'est-ce que ce truc ?
tombe il s'agira alors de réviser la copie..ou alors s'il
ne peut être simplifié à expliquer à chacun le
document).
5 RESPONSABILITÉ DE LA DIRECTION
Il n’y a pas de véritable progrès sans une réelle VOLONTE D’AMELIORATION CONTINUE
exprimée clairement dans une:
68
Le directeur de l’entreprise a donc pour première mission de s’impliquer personnellement
en tant que dirigeant:
- en écrivant et démontrant son engagement (chapitre 5.1),
- en mettant au centre de ses préoccupations (et celles de son équipe) LE CLIENT (chapitre
5.2),
- en définissant sa politique qualité, résultant d’une politique générale (vision globale),
- en s’assurant qu’elle est communiquée et comprise (chapitre 5.3),
- en donnant une série d’objectifs concrétisant par là même le cap à suivre dans le cadre
d’une planification du système qualité (chapitre 5.4),
- en déterminant les responsabilités et organisations humaines qui conviennent (chapitre
5.5),
- en analysant les résultats dans le cadre d’une revue de direction périodique (chapitre 5.6).
69
5.1 ENGAGEMENT DE LA DIRECTION
Voir 5.6.1
e) assurer la disponibilité des ressources A ce niveau, il s'agit et prouver que la Direction met à
disposition les moyens adéquats pour réaliser les
objectifs qualité définis dans le respect de la politique
énoncée.
70
5.2 ECOUTE CLIENT
- la prospective,
- la stratégie,
- l’attente générale des clients acquis ou
esort qué vis à vis des produits ou services.
Actions :
71
l’efficacité du SMQ ou remodelé en esort qu avec la politique définie.
c) fournit le cadre pour établir et revoir les Il s’agit de démontrer qu’on est bien certain que la
objectifs qualité politique qualité est connue de tous et surtout
également bien comprise à tous niveaux de
l’entreprise.
d) est esort qué et comprise au sein de Il s’agit de démontrer qu’on est bien certain que la
l’organisme politique qualité est connue de tous et surtout
également bien comprise à tous niveaux de
l’entreprise.
e) est revue quant à son adéquation permanente La politique qualité fait esort de vitalité.
Il s’agit de démontrer :
5.4 PLANIFICATION
GEMENT DE LA
5.4.2 PLANIFICATION
72
la qualité sont mises en oeuvre. Ce qui suppose une réflexion approfondie sur la
conséquence à tous niveaux du SMQ des nouveaux
choix.
Qu'est-ce qui fait que ce changement ne va pas
affecter le SMQ et ses vues (respect des exigences
=> hausse de la satisfaction du client)
Objectifs :
- documentation (gestion)
- mise en oeuvre (respect des processus définis)
- Entretien (communication en interne, évaluation
pour amélioration)
b) rendre compte à la Direction des résultats du Action de reporting des éléments liés au
SMQ et de tout besoin d'amélioration identifié fonctionnement du SMQ devant servir de base à la
Revue de Direction.
c) assurer que la sensibilisation aux exigences champ de son action couvre les processus dédiés à
du client dans tout l'organisme est la qualité, s'assurant de leur management et vitalité
73
encouragée. sur les aspects suivants
note Note : La responsabilité du représentant de la Les parties externes concernent l'organisation des
direction peut comprendre en outre des systèmes de management de la qualité des
liaisons avec des parties externes sur des fournisseurs :les audits réalisés par les clientsles
sujets relatifs au SMQ audits d'un certificateurles liaisons avec les
instances pour se conformer aux exigences
réglementaires
5.5.3 Communication interne :La direction doit Voir dossier "qualité et communication
assurer que les processus appropriés de
comunication sont établis au sein de
l'organisme et que la communication
concernant l'efficacité du SMQ a bien lieu.
74
- l'évolution des besoins et attentes des clients (voir
5.2)
75
- Bien entendu, ces ressources doivent être identifiées et disponibles pour assurer l’atteinte
des objectifs qualité.
- En ce qui concerne les ressources humaines, le facteur « compétences » devient
primordial pour la qualité des produits et services.
Chacun doit être conscient des objectifs qualité et impliqué dans leur atteinte. Pour ce faire,
chacun doit donc être sensibilisé au système de management de la qualité de l’entreprise.
Enfin, le fait d’intégrer les infrastructures et l’environnement de travail peut être une
opportunité pour développer les relations avec les partenaires sociaux (CHSCT, ..) dans la gestion
du système qualité.
ATTENTION: Les infrastructures (équipements et installations) sont au cœur du métier et
devront ici prendre toute leur place.
76
attestations de formation, diplômes.
77
6.3 INFRASTRUCTURES
78
7. RÉALISATION DU PRODUIT
Une fois les différents clients identifiés, il faut revenir à la question fondamentale:
- Que veut notre client ?
C ’est donc l’ensemble des processus de réalisation qui va répondre à ses attentes et besoins dont
il est question ici.
On est dans une relation "client-client"
L’expression "réalisation du produit" ou service intègre toutes les activités allant de
l’écoute client à sa satisfaction après livraison (facturation comprise).
Il s ’agit d’une chaîne de traitement où l’on voit qu’un processus amont est l’entrée d’un processus
aval qui lui-même devient entrée du processus suivant, etc…
7.1 PLANIFICATION
79
du produit, l'organisme doit déterminer selon
le cas : Le terme planification doit être compris comme étant
des actions de prévention d'organisation anticipée et
de définition des différentes phases.
a) les objectifs qualité et les exigences relatives Thème abordé dans le paragraphe 5.4.1 Objectifs
au produit. qualité.
b) La nécessité de mettre en place des Établir les documents nécessaires à la réalisation du
processus, d'établir des documents et de produit : il s'agit de définir les documents juste
fournir des ressources spécifiques au produit. nécessaires pour mettre en oeuvre les processus
pré définis.
c) Les activités requises de vérification, Définir les activités de controle, vérification,
validation, surveillance, contr le et essai surveillance et les critères pour accepter ou refuser
spécifiques au produit et les critères le produit.
d'acceptation du produit. Ainsi, les processus décrits dans la cartographie
doivent inclure les procédures de controle.
d) Les enregistrements nécessaires pour Définir les enregistrements nécessaires et pertinents
apporter la preuve que les processus de pour assurer que les processus sont correctement
réalisation du produit résultant satisfont aux mis en oeuvre et que les produits sont conformes
exigences (voir 4.4.4) Les éléments de sortie (résultats des controles).
de cette planification doivent se présenter
sous une forme adaptée au mode de Note 1 : Un document spécifiant les processus du
fonctionnement de l'organisme. SMQ (y compris les processus de réalisation du
produit) et les ressources à mettre en oeuvre pour
un produit, projet ou contrat spécifique, peut être
qualifié de plan qualité.
80
réglementaires: veille normative
d) toutes exigences complémentaires
déterminées par l'organisme
- Prise en compte que l'entreprise se fixe elle même
81
retrouve formalisées dans des cahiers des charges,
les cahiers des charges fonctionnels, les cahiers des
charges marketing, et autres supports ad hoc.
b) Les exigences réglementaires et légales Les exigences réglementaires et légales relatives,
applicables normatives sont celles qui ont cours pour le produit
et prestations associées (emballage, notice,
tracabilité, ) et ceci en fonction des pays ou le
produit est commercialisé.
c) le cas échéant, les informations issues de Concerne les informations issues de conceptions
conceptions similaires précédentes ; similaires précédentes.
82
exemple les informations relatives aux précautions
d'emploi, hygiène, installation, entretien,
maintenance, exigences en matière de formation.
83
enregistrements des résultats de la à des phases planifiées.
vérification et de toutes les actions
nécessaires doivent être conservés (voir Les résultats de ces vérifications sont enregistrées
4.2.4). (compte-rendu de réunion, rapport d'essai, de test,
note de calculs, évaluation, ).
84
Procédure:
« Analyse des
besoins »
Enregistrement:
Planification de la
« Plan de
conception et du
conception »
développement
Non
Decision Information client
2
Oui
Dessins et
mémoire Conception et Enregistrement
justificatif développement
1
Revue de
Enregistrement conception
Non
Proposer des
Decision
actions nécessaires
Oui
Vérification de la Enregistrement
Enregistrement
conception
Non
Decision 1
Oui
Conception de Documents
référence et lancement technologiques
en production
2
Validation de la
Enregistrement
conception et du
développement
Dessins et
documents Dessins et
technologiques Maîtrise des Requalification de documents
modifié modifications de la conception technologiques
conception
85
7.4 ACHATS
86
c) les exigences relatives au système de - dans la définition des données d'achat inclure les
management de la qualité. exigences du système qualité ou au moins les
procédures applicables pour le traitement des
commandes, la communication organisme /
fournisseur, le traitement des non conformités
incluant les actions correctives.
- L'organisme doit assurer l'adéquation des Dans la logique de ce qui est dit ci dessus, il est
exigences d'achat spécifiées avant de les évident qu'avant communication des exigences
communiquer au fournisseur. d'achats aux fournisseurs, il y a lieu de s'assurer
que celles-ci sont en adéquation avec les exigences
de l'organisme. Retour au dossier Qualité & Achats
7.4.3. Vérification du produit acheté
87
a) la disponibilité des informations décrivant les
caractéristiques du produit
b) la disponibilité des instructions de travail
nécessaires;
c) l'utilisation des équipements appropriés
d) la disponibilité et l'utilisation de dispositifs de
surveillance et de mesure
e) la mise en oeuvre des activités de
surveillance et de mesure
f) la mise en oeuvre d'activités de libération, de
livraison et de prestation de service après
livraison
88
configuration.
Pour être simple, c'est le système de gestion de
configuration qui vous permet d'acheter le "bon"
balai d'essuie-glace de votre voiture, en fonction de
son type, de son année de production.
7.6 L'organisme doit déterminer les activités de Il est nécessaire de définir des processus de
surveillance et de mesure à entreprendre et les surveillance et des mesures efficaces pour apporter
dispositifs de surveillance et de mesure la preuve de la conformité des produits.
nécessaires pour apporter la preuve de la la
preuve de la conformité du produit aux Ces activités de surveillance et mesures doivent être
exigences déterminées (voir 7.2.1). prévues et réalisées conformément aux exigences de
surveillance et de mesure pré-définie :
L'organisme doit établir des processus pour - textes réglementaires,
assurer que les activités de surveillance et de - exigences du client,
mesure peuvent être effectuées et sont - exigences internes à l'entreprise.
effectuées de manière cohérente par rapport
aux exigences de surveillance et de mesure.
Lorsqu'il est nécessaire d'assurer des résultats
valables, les équipements de mesure doivent
être :
a) étalonnés ou vérifiés à intervalles spécifiés ou Cette exigence concerne la maitrise des équipements
89
avant leur utilisation, par rapport à des étalons de mesure, lorsqu'il est nécessaire d'assurer des
de mesure reliés à des étalons de mesure résultats valables.
internationaux ou nationaux ; lorsque ces
étalons n'existent pas, la référence utilisée Cela concerne tous les les moyens qui permettent
pour l'étalonnage doit faire l'objet d'un d'apporter la preuve de la conformité du produit :
enregistrement - appareillage de controle,
- techniques statistiques,
- logiciels
90
8. MESURES, ANALYSE ET AMÉLIORATION
8.1 GÉNÉRALITÉS
CHAP NORME ISO 9000 INTERPRETATION
8.1 L'organisme doit planifier et mettre en oeuvre Orienté résultats, l"entreprise doit définir et déployer
les processus de surveillance, de mesure, les processus de :
d'analyse et d'amélioration nécessaires pour :
a) démontrer la conformité du produit ; contr le (contr les, indicateurs) des produits dans les
phases clés à définir (réception, en cours, final).
b) assurer la conformité du système de surveillance et de mesure du système de
management de la qualité management de la qualité dans son ensemble
notamment les selon les cas, les processus
organisationnels, d"amélioration tels que les actions
correctives, actions préventives, amélioration
continue, audits qualité internes, la mesure de la
satisfaction client, tableau de bord qualité.
c) améliorer en permanence l'efficacité du - Elaborer des plans d"amélioration qualité qui
système de management de la qualité. assemblent l"ensemble des actions planifiées
d"amélioration.
- Ceci doit inclure la détermination des Les méthodes et méthodologies pour opérer ces
méthodes applicables, y compris les activités de mesure et de surveillance, sont à définir :
techniques statistiques, ainsi que l'étendue de ex : méthodes statistiques, démarches Kaizen
leur utilisation.
91
des informations relatives à la satisfaction,- la mise
en uvre de méthodes de collecte d'informations,- la
mise en uvre de méthodes d'utilisation de ces
informations avec détermination du mode, fréquence,
de traitement des informations
92
CHAP NORME ISO 9000 INTERPRETATION
8.2.3 Surveillance et mesure des processus La norme administrie toutes ses exigences sur
L'organisme doit utiliser des méthodes l"approche processus. Il est donc logique qu"elle
appropriées pour la surveillance et, lorsqu'elle exige un mode ou des modes de surveillance et de
est applicable, la mesure des processus du mesure à leur égard.Selon le Guide AC X50 178, il
système de management de la qualité. Ces appara t que la détermination de l"efficacité d"un
méthodes doivent démontrer l'aptitude des processus consiste à vérifier l"adéquation entre les
processus à atteindre les résultats planifiés. résultats attendus et les résultats constatés. Pour
Lorsque les résultats planifiés ne sont pas atteindre les résultats attendus et réagir en cas de
atteints, des corrections et actions correctives, nécessité, il convient donc de conna tre et de
doivent être entreprises, comme il convient, mesurer l"efficacité du processus : il s"agit alors de
pour assurer la conformité du produit. définir, pour chaque processus identifié, au moins un
objectif exprimé en terme de résultat mesurable (ex :
un taux de (non-)conformité, un temps de cycle, une
consommation de ressources, un niveau de
perception des clients,...).Toujours d"après ce guide,
il est bon de distinguer : l"efficacité individuelle du
processus : répond-il à ses objectifs ? l"efficacité
collective du processus : quel est son impact sur les
autres processus ? quelle est sa contribution
parrapport à la performance globale du système de
management de la qualité ?Les modalités de
surveillance des processus sont ainsi de différents
niveaux avec des fréquences adaptées (les
fréquences ci-après sont données à titre indicatif) :
surveillance semestrielle pour l"efficacité collective du
système de management de la qualité assurée, par
exemple, au travers des revues de direction ;
surveillance trimestrielle pour l"efficacité individuelle
de chaque processus identifié dans le système de
management de la qualité assurée, par exemple, au
travers de revues de processus ; surveillance
quotidienne pour les activités composant chaque
processus identifié.Plusieurs types d"outils sont
envisageables pour mesurer et surveiller l"efficacité
des processus : la ma trise statistique des processus
; les revues de processus ; l"auto-évaluation des
processus ; les indicateurs.Pour des
recommandations relatives à la ma trise statistique
des processus, il convient de se référer au fascicule
dedocumentation FD X 06-030 (Application de la
statistique Guide pour la mise en place de la ma trise
statistique des processus).La mesure des
processus doit être effectuée lorsqu"elle est
applicable : cette formulation indique qu"il n"est pas
obligatoire de mettre des indicateurs sur tous les
processus, à l"entreprise de choisir ceux qui sont
sensibles pour le client entreprise, ceux qui peuvent
être aisément mesurés et dont les résultats vous
permettent d "agir. Si un indicateur n"est pas
exploitable, il est inutile.Par méthodes appropriées
on entend : celles que vous jugerez pertinentes, à
vous de démontrer qu "elles le sont.Par contre, tous
les processus doivent être surveillés : points de
contr le à certaines étapes, analyse des incidents
qualité, des réclamations audits internes...Exemple
Processus : Adaptation au trafic réel des moyens
pour traiter les vols èRésultat à atteindre : -
Respecter les règles d "affectation des moyens- vols
retardés pour cause installations entrepriseuaires
<0,2%Méthode surveillance :Contr les prévus à
différentes étapes du processus.Enregistrement et
93
analyse des réclamations compagnies., incidents
relevés par les agents Mesureex : nombre de vols
retardés
94
processus.
c) en menant les actions permettant d'empêcher Le produit non conforme doit être isolé pour
son utilisation ou son application prévue à empêcher son utilisation.
l'origine.
- l Les enregistrements de la nature des non- Il est utile d"enregistrer les non conformités. Cela
conformités et de toutes actions ultérieures permet de constituer une base de données et
entreprises, y compris les dérogations d"identifier les problèmes récurrents en vue
obtenues, entreprises, y compris les d"apporter une matière au processus d "amélioration.
dérogations obtenues, doivent être conservés
(voir 4.2.4). Lorsqu'un produit non conforme
est corrigé, il doit être vérifié de nouveau pour
démontrer la conformité aux exigences.
Lorsqu'un produit non conforme est détecté
après livraison ou après que son utilisation a
commencé, l'organisme doit mener les actions
adaptées aux effets, réels ou potentiels, de la
non conformité.
95
préventives. (Voir Chap. 8.5 Amélioration)
d) les fournisseurs. L"entreprise doit prendre des dispositions pour
assurer le suivi et l" évaluation des fournisseurs dont
les produits ou services ont un impact sur la qualité. Il
lui faut donc prendre aussi en compte le résultat de
cette évaluation, agir et s "améliorer. Cf chap 7.4 -
Achats
8.5 AMÉLIORATION
CHAP NORME ISO 9000 INTERPRETATION
8.5.1 Amélioration continue L'organisme doit Il s"agit d"une exigence majeure qui demande à
améliorer en permanence l'efficacité du l"entreprise de mettre en place un processus
système de management de la qualité en d"amélioration continue de l"efficacité de son
utilisant la politique qualité, les objectifs S.M.Q. et donc de remédier à tout
qualité, les résultats d'audits, l'analyse des dysfonctionnement que révèle l"analyse des
données, les actions correctives et préventives données.L"entreprise doit réaliser une suite de
ainsi que la revue de direction. mesures, dans lesquelles la quantité de défauts
diminue au fur et à mesure.L"objectif est de
supprimer la répétition des incidents qualité , en
éradiquant les causes.Il est donc important : - d
"identifier toutes les sources possibles d
"amélioration. - de définir la fa on d "analyser ces
sources. L"intérêt pour améliorer la performance,
c "est-à-dire faire tourner la roue de DEMING, est
de mettre en place toutes les actions correctives
et préventives nécessairesCela suppose que toutes
les opportunités d"amélioration doivent être retenues
afin qu" à travers l "encha nement des mesures, les
progrès se cumulent successivement. La roue de
DEMING illustre le principe de l"amélioration
continue.
96
pour que les non-conformités ne se résultat attendu de l"action à engager,
reproduisent pas
d) déterminer et mettre en oeuvre les actions Définition si nécessaire d'un plan d'actions précis
nécessaires indiquant: - les actions à mettre en uvre,- les
responsables de la mise en uvre des actions,- les
délais : réalistes et réalisables,- les ressources
allouées,- la méthode de suivi et d'enregistrement de
leur mise en uvre.
e) enregistrer les résultats des actions mises en Au moyen d"un support adapté.
oeuvre (voir 4.2.4)
f) procéder à la revue des actions correctives Evaluation de l'efficacité des actions entreprises.
mises en oeuvre L'évaluation de l'efficacité d'une action corrective
peut se faire :- en mettant en place un indicateur
(provisoire),- en effectuant des contr les réguliers,- en
programmant et en réalisant un audit interne,- en
effectuant des essais représentatifs des causes de
non-conformité identifiées.- Modification si nécessaire
du SMQ : processus, procédures
97
Conclusion: structure du chapitre 8
98
Chapitre 7
L’AUDIT QUALITÉ
Qu'on se rassure, l'audit interne n'est pas une embuscade. Interne, il permet de veiller et
surveiller le système et ses objectifs sont clairs :
1. Donner des éléments, indices, pistes pouvant contribuer à améliorer le SMQ
2. Déterminer l'efficacité, la vitalité du SMQ mis en oeuvre à satisfaire aux objectifs qualité
définis
3. Déterminer la conformité ou la non conformité des éléments du système de management
de la qualité aux exigences prescrites
Les objectifs de l'audit qualité étant en effet de veiller à ce que l'entité auditée respecte les 3 points
suivants:
• La conformité
• L'efficacité (un système qualité est efficace lorsqu'il permet de réaliser des produits
conformes d'une manière régulière et d'accroître la satisfaction des clients).
• l'aptitude à atteindre les objectifs
99
Dans ce dossier il ne sera pas question de la manière dont la norme évoque l'audit interne.
Tout est dit dans le texte, paragraphe 8.2.2 et dans le guide d'interprétation de la norme. Juste une
précision cependant: l'important est de s'assurer que le programme audit prévu par la norme
s'ajuste en fonction de l'organisation de l'entreprise dans le but de vérifier pas à pas (les fameuses
"intervalles planifiées " c'est-à-dire dans l'année, ou les deux ans : c'est à l'organisme d'anticiper et
de prévoir) que l'ensemble des points de la norme est en effet balayé.
Il importe de prendre en compte, les modifications importantes du SMQ, tout changement
d'organisation, une modification de la politique qualité, l'introduction de nouvelles technologies et le
suivi des actions correctives.
Ce dossier met l'accent sur son aspect pratique : comment s'y prendre en effet ? Qui ?
Avec quel esprit ? Quels supports ?
Quant au processus et étapes qu'il enclenche il se schématise ainsi (un clic sur les
séquences pour se retrouver sur les étapes dédiées).
Phase 1 : la Préparation
101
Sa préparation peut être collective : il s'agit de s'interroger que les finalités et objectifs à
atteindre : qu'est-ce que l'on cherche à évaluer ? Comment mesurer cette efficacité (liste des
données, documents, indicateurs, données).
Privilégier l'usage des intercalaires pour bien distinguer les parties et l'usage des post it
également
S'entendre soi même sur la codification et les annotations à utiliser dans ces documents lors
de l'audit au moment de la prise de notes pour une relecture sans équivoque ensuite. Exemple.
Ainsi, rien n'est oublié en réunion de clôture et dans le rapport. De plus les problèmes
détectés sont vite repérés lors du parcours des feuilles avec ces sigles. Par ailleurs ils permettent
de ne pas oublier les écarts dans le rapport.
102
Phase 2 : L'avis d'audit
• Réunion d'ouverture :
Succincte, elle permet l'instauration d'un climat de confiance. Menée par le Responsable
d'audit, elle permet de planter le décor, les règles et modalités et objectifs précisés. Il s'agit
souvent de dédramatiser l'audit et rassurer les audités.
Elle rassemble les auditeurs et les audités prévus au plan d'audit dans le but d'obtenir un
consensus des audités sur l'audit.
Selon la taille de l'entreprise des présentations se font :
o Les auditeurs présentent leur fonction dans l'entreprise en particulier dans le cadre
de l'audit : liens avec le Responsable qualité, la direction, répartition des rôles du
responsable d'audit et des différents auditeurs.
o Les auditeurs demandent aux audités de présenter également leur fonction.
o La définition simple de l'audit est donnée ainsi que l'objectif recherché pour cet audit
et son contexte : programme d'audits internes, suite à des non-conformités
répétitives, changement d'organisation, audit de suivi
o Le déroulement de l'audit est expliqué : timing -avec qui - feed back, en insistant sur
le caractère factuel de l'audit (recherche de preuves tangibles)
o Les règles déontologiques de l'audit sont spécifiées : transparence (tous les écarts
constatés seront signalés au fur et à mesure aux audités; respect des personnes et
du système, l'impunité : un audité ne doit jamais être sanctionné sur un écart
détecté lors de l'audit, on reconnaît le droit à l'erreur.
• L' Examen
Il se déroule suivant le plan établi en respectant les délais impartis. Il s'agit de procéder
selon deux niveaux : les responsables en premier, les responsables opérationnels ensuite.
Les questions générales qui ouvrent l'audit sont pour la politique qualité et les objectifs de
cet ordre:
103
o Connaissez vous les objectifs généraux de l'entreprise ?
o Comment en avez vous pris connaissance (réunion, note,
affichage, formation)
o Avez-vous des objectifs propres à votre service ?
Objectifs
o Si oui, sont-ils ; documentés ? communiqués à la DG, à
votre service (comment ?)
o Comment en assurez vous le suivi ?
o rendez vous compte périodiquement à la DG ?
104
• Enregistrement
• Signatures
• Sauvegarde informatique
• Archivage
B. l'Entretien
Qui n'a pas vu ou lu ou entendu ceci ?
"Entre ce que je pense
ce que je veux dire
ce que je crois dire
ce que vous voulez entendre
ce que vous entendez
ce que vous croyez comprendre
ce que vous voulez comprendre
et ce que vous comprenez
Il y a 9 possibilités de ne pas s'entendre...."
qui est assez criant de vérités quand même! Aussi l'audit est un exercice délicat qui réclame du
doigté dans la façon de communiquer et de recevoir les messages.
Une mauvaise communication induit systématiquement un mauvais audit.
Il importe donc au moment de l'audit d'être vigilent sur les points suivants :
105
• un rapport impersonnel
A la fin de l'enquête • les recommandations
• le bénéfice du doute
• la surprise
• l'observation mineure
• les informations spontanées
les situations particulières • l'auto recommandation
• les conflits internes
• les diversions
• le camouflage
L'attitude clé réside dans la formulation, la reformulation, et la manière de poser les questions :
106
C. l'observation
• Descendre un processus ou un flux matière / produit
• Remonter un processus ou le circuit d'un produit
• Sonder les dossiers : un ou deux dossiers pris au hasard par l'auditeur
• Sonder un dossier proposé par l'audité
• Demander à l'audité de réaliser une action ou une suite d'actions prévues dans la
procédure ou l'instruction. Technique à utiliser lorsque l'action prédéfinie est souvent
réalisée
• Observation instantanée : observer le déroulement d'une opération
• Suivre la manière dont les événements sont pris en compte pour faire évoluer le système
qualité
• Il s'agit aussi de maîtriser son temps et les délais fixés. Si toutes les questions prévues
ne sont pas posées, ce n'est pas dramatique. Il s'agit alors de :
• laisser les questions de détail
• Poser les questions, sans en exiger les preuves (faire confiance...pour les sujets mineurs
que l'on sait par ailleurs conformes)
• Poser les questions sans exiger de réponse : ce sera un sujet de réflexion et d'amélioration
à apporter au responsable
• S'il reste des sujets importants à examiner, demander au responsable l'autorisation
d'augmenter la durée de l'audit (dans les limites raisonnables).
L'auditeur doit aussi savoir arrêter l'audité quand le réponse est hors sujet ou lorsqu'elle est trop
longue.
• Déterminer un vocabulaire pour moduler la gravité des constations
o Non-conformité : déviation par rapport à une exigence spécifiée => fiche de Non
conformité
o Remarque : risque potentiel de déficience du système => Fiche de remarque
o Observation : point à améliorer mais ne présentant pas de risque => peuvent être
verbales
• Scinder l'évaluation, la vérification de l'efficacité de la mesure de l'application des
processus et procédures.
o pas au même moment : plutôt avant l'évaluation de l'application de la procédure. La
vérification de l'efficacité peut en effet prendre du temps (recherche d'éléments) et il
est préférable de faire la réunion de clôture immédiatement après avoir audité le
service concerné. Si un manque d'efficacité est détecté, l'audit dans le service sera
plus pertinent.
o ni avec les mêmes personnes
o ni dans les mêmes services
107
• Efficacité et efficience :
o Efficience = rendement satisfaisant qui implique les notions de performance,
d'économie et d'optimisation
• Réunion de clôture :
Elle se prépare l'objectif étant de s'accorder sur les conclusions de l'audit. Il s'agit de :
- Se mettre d'accord sur les écarts à formuler, sur leur qualification (importance) et les
preuves tangibles associées
- Identifier les points positifs
- Evaluer l'efficacité des dispositions auditées
108
- Reformuler les suggestions des audités
- se coordonner sur l'animation de la réunion de clôture et sur la prise de note
Elle réunit les différents responsables de l'audit pour faire un point à la fin de l'examen sur le
terrain.
Elle permet :
• d'établir un premier bilan à chaud avec les audités et de leur faire part des principales
constatations
• de lever d'éventuelles ambiguïtés sur les écarts constatés
• valider et motiver les actions
La réunion de clôture évoque les points suivants qui sont présentés :
- Conclusions principales (positives / négatives) afin d'informer le contexte général de l'audit
- Présentation précise de chacun des écarts constatés en s'exprimant à partir de faits
- Validation de la formulation de l'écart avec les audités au fur et à mesure de l'énoncé des
écarts : les éventuelles suggestions et améliorations sont posées
- Conclusion des résultats de l'audit en termes de conformité, d'efficacité et d'atteinte des
objectifs
- Suites à donner : rédaction et diffusion du rapport écrit, élaboration en retour du plan
d'actions correctives et / ou préventives suivant le plan d'action
- Remercier les audités et leur participation active et positive
Ce rapport complet et précis est adressé au responsable de l'activité auditée dans les délais fixés.
Ce dernier dispose d'un délai de réponse pour communiquer ses éventuelles observations.
• Cette phase comprend deux étapes :
o La rédaction du rapport
o La diffusion du rapport (liste de diffusion)
Sur ce schéma une NC ! les derniers feuillets devant être en effet intitulés "Fiches de remarque" .
Une Ac est prévue !!
109
Phase 5 : Suivi de l'audit
110
Chapitre 8
LA DOCUMENTATION QUALITE
La documentation qualité est désormais présentée comme un outil en direction de tous les
collaborateurs devant vivre et évoluer en même temps que le système qualité lui même. C'est
dans cet esprit qu'elle peut être abordée avec en outre l'objectif de la concevoir de la façon la plus
simple possible.
La dynamique adoptée et recherchée à l'égard de la documentation du système qualité
repose sur une boucle réactive qui génère et allie les documents, les rapports d'enregistrement et
les actions préventives et correctives qui découlent elles même de l'examen des documents et des
divers modes de vérification existants.
Une exigence fondamentale de la démarche qualité est que les éléments du système qualité
mis en œuvre soient documentés. La pratique requiert l'écriture dont les avantages ne sont pas
indéniables :
L'écrit en effet :
• oblige à la réflexion
• permet l'homogénéisation de l'information, la mémorisation et la vérification de
l'information
• devient une référence pouvant être facilement diffusée
• autorise le classement et l'archivage des informations : "le bon document au bon
endroit".
L'architecture documentaire du système qualité comportait dans la norme ISO version 94,
quatre niveaux :
La norme ISO version 2000 exprime quant à elle ces exigences documentaires en ces
termes:
4.2.1 : la documentation du système de management de la qualité doit
comprendre :
111
La documentation peut se présenter sous
a) l'expression documentée de la différentes formes ; papier ou informatique ; elle est
politique qualité et des objectifs qualité fonction de la taille de l'organisme et de sa complexité
et des compétences du personnel.
Le Manuel qualité est un document qui sert de médiatisation du système qualité en direction
de l'extérieur. Il est en effet mis à disposition des clients, dans les relations contractuelles et
commerciales et réside donc en un outil de communication de l'engagement qualité. Il sert
également d'outil de communication interne. En outre, sa rédaction permet:
• de mieux définir l'organisation, les moyens et méthodes utilisées
• de lever les ambiguïtés
• d'apporter la connaissance suffisante du système qualité
• de donner la confiance dans la conformité au référentiel qualité
En tant que document représentatif, sa gestion et son évolution résultent et font suite à :
• un audit
• une révision annuelle
• tout changement dans l'organisation et les moyens associés
• une demande interne ou externe
Sa structure peut adopter plusieurs formes selon le fonctionnement de l'entreprise, son
organisation, son système qualité et la gestion de celle-ci. Il contient en grande majorité les
politiques et engagements de l'entreprise. Sa lecture doit permettre au client d'avoir une
connaissance suffisante du système qualité de son fournisseur.
Son objectif est de décrire le système de management de la qualité appliqué au sein de
l'organisme. Il est en cela "l'image écrite" de l'entreprise.
La norme développe ses exigences à son égard dans le chapitre 4.2.2. Ainsi l'organisme doit
établir et tenir à jour un manuel qui comprend :
112
Concerne le périmètre d'application du SMQ ;
librement définie par l'entreprise suite à une réflexion profonde
a) le domaine sur les métiers de l'entreprise et dont les interrogations portent
d'application du système de sur ces questions : "quel est le métier auquel s'applique le
management de la qualité, y SMQ, pour quels clients, quels sont les processus qui y
compris le détail et la contribuent ?" . Il s'agit alors d'indiquer et d'expliciter les
justification des exclusions exclusions (ex la conception dans certains cas) et prouver
(voir 1.2) que seul le périmètre retenu suffit pour être certain d'avoir bien
traduit les exigences clients.
Le manuel qualité spécifie les éléments du SMQ.
c) une description des Se réfère aux interactions entre les processus, c'est-à-
interactions entre les processus dire à la cartographie
du système de management de
la qualité
C'est-à-dire que les obligations résident en ces 5 points qui attribuent au manuel qualité les
propriétés suivantes :
• Caractère systématique : son établissement est obligatoire, son absence justifiant des lors
une non conformité.
• Caractère évolutif du manuel qualité notamment en tant qu'élément représentatif d'un
système appelé à évoluer (la visée de la mise en place d'un système qualité étant en effet
de dynamiser le management vers une constante amélioration continue en vue de
satisfaire la clientèle).
• Caractère explicatif du manuel dans lequel les exclusions (qui concernent les exigences
du chapitre 7 de la norme : ex achat, conception, SAV...) sont mentionnées et justifiées =>
o énoncé desdites exclusions,
o explications précisant en quoi elles n'affectent pas l'aptitude à fournir un produit
conforme aux exigences client et réglementaires.
• Caractère référentiel du manuel qui contient ou non, les documents mémos (c'est-à-dire
les 6 procédures obligatoires et celles dont on a besoin). Le choix de les insérer dans ce
manuel appartient à chacun.
• Caractère descriptif : en présentant l'articulation des différents processus de l'entreprise
Il peut comprendre le contenu suivant possible qui reprend les chapitres suivants
(cependant d'autres possibilités existent):
113
• 1/ Présentation générale de l'organisme (historique, domaines, missions)
• 3/ Manuel qualité
o Objectifs
o Objet et domaine d'application
o Gestion du manuel : modification, approbation et diffusion
114
Formation
Départ
o Ressources matérielles (ou infrastructures)
Equipements
Appareils de mesure, étalonnage
115
8.2.1 Les principes de base pour posséder de bonnes
procédures
Assurer que les documents d'origine extérieure sont identifiés et que leur diffusion
est maîtrisée.
• Elles ne doivent pas être pensées et rédigées par la seule fonction qualité.
Consacrée à toute l'entreprise, elles en reflètent le savoir faire. Elles sont de la
responsabilité des chefs de service et de leurs subordonnés.
• Il importe beaucoup que le personnel s'implique dans la rédaction : en participant à
leur élaboration ou en étant sollicité au stade du projet (avant officialisation).
• Les procédures doivent être courtes et compréhensibles.
• Elles doivent être disponibles et connues par le personnel directement concerné et
facilement accessibles pour les autres.
• La mise en oeuvre d'une procédure dans un service et la surveillance de cette mise
en oeuvre incombe au responsable de service.
• Il importe que les procédures évoluent lorsque nécessaire. Seul l'exemplaire à jour
doit être disponible sur la lieu de travail : le bon document au bon endroit.
116
8.2.3 Les principales étapes suivies pour élaborer les
procédures peuvent être les suivantes:
Cet impératif implique une procédure des procédures qui définisse les règles d'élaboration et
de gestion de toutes les procédures de l'entreprise. A ce titre, son élaboration nécessite un
consensus entre tous ceux qui participent à la rédaction des autres procédures.
Un problème se pose quant à la mention des modes opératoires dans les procédures. Est-ce
à la procédure de faire référence aux documents qui sont en aval en l'occurrence les modes
opératoires, ou bien est-ce dans les modes opératoires qu'il importe de mentionner en référence
les procédures afférentes ? La norme n'impose aucune méthode concernant les renvois d'un
document à l'autre. C'est à l'entreprise d'adopter le système qui lui convient, si possible simple et
gérable, dans notamment les mises à jour. Il importe en effet de songer qu'un changement de
mode opératoire affecte la procédure et implique sa modification si le choix est fait de mentionner
les modes opératoires dans les procédures. A l'inverse, si les modes opératoires se réfèrent aux
documents amonts : leur modification n'affecte pas les procédures. Cela dit, les procédures sont
des outils de diffusion du savoir faire de l'entreprise et sont destinées aux personnes qui réalisent
les actions qui y sont décrites, à ce titre, elles requièrent un certain niveau de précision. Aussi il est
également justifié de citer les modes opératoires dans les procédures afin que le lecteur puisse
obtenir une connaissance exhaustive du procédé.
117
Elles aident le personnel à bien exécuter leur tâche du premier coup. En cela les instructions
de travail constituent un outil de référence en matière de savoir faire de l'entreprise et des activités
qui lui sont inhérentes.
Politique et
objectives qualités
Achats
Déroulement du processus
Entrées Sortie
Surveillance et
Amélioration
mesure des
continue
processus/produits
Adaptées à ses lecteurs, les instructions de travail peuvent résider en un schéma simple, ou
un document pouvant intégrer les éléments suivants: Objet, domaine d'application, responsabilités,
références, instructions, avis de révision et logigramme. C'est selon la sensibilité de l'entreprise et
de ses modes de fonctionnement, et les lecteurs, c'est-à-dire les opérateurs, "premiers clients" de
cette instruction.
Il faut bien évidemment se décider quant à la pertinence de l'instruction.
Parmi ces documents on peut trouver les consignes, les plans de contrôle etc.
Ils servent à apporter la preuve de ce qui a été fait. Les enregistrements de la qualité
permettent de démontrer que les produits ou services sont conformes aux exigences spécifiées. Ils
sont destinés à fournir des preuves tangibles des activités effectuées ou des résultats obtenus en
matière de qualité (cf. ex ISO 8402). Ces documents contiennent donc les informations sur les
activités effectuées et les résultats obtenus. Ce sont eux qui sont consultés lors d'audits qualité.
Non seulement ils contribuent à compléter utilement le système d'information et la communication
au sein de l'organisation, mais aussi, ils démontrent que les éléments du système qualité sont mis
en oeuvre et respectent les exigences normatives.
Lors de leur conception, il importe de s'interroger sur leur finalité, leur circuit, la nature des
informations qui y sera collectée, ainsi que leur accès et classement. Il importe que les procédures
118
relatives aux enregistrements spécifient les dispositions prises pour maîtriser leur identification, les
méthodes de collecte, d'indexation, de classement et d'accessibilité, de même que les moyens de
stockage, de mise à jour et leur durée de conservation. Leurs changements et modifications
doivent également être inclus dans les procédures.
De plus, l'accès aux enregistrements des clients et des sous contractants s'il est autorisé doit
également être défini.
En tant qu'outils de verrous et d'audits internes, leur présentation doit adopter une forme
lisible et appropriée. Les enregistrements peuvent être informatisés, sur papier
Les enregistrements peuvent consister en :
un procès verbal de revue de direction, un formulaire de vérification des ressources,
un bon de vente, un bon d'achat, un formulaire d'inspection, un bon d'inventaire, un
journal des résultats. C'est à dire des documents qui existent déjà pour la plupart.
119
Chapitre/Su- Appellation du chapitre/sous -
chapitre chapitre
ISO 9001:2000
ISO 9001:2000
8.3 Controlul produsului neconform
120
Chapitre 9
LES NORMES SPECIFIQUES
9.1 LA QUALITE DANS LA FILIERE AUTOMOBILE
La norme internationale ISO 9001 version 2000 est un modèle d'organisation qui
spécifie les exigences relatives au système de management de la qualité.
Notamment lorsqu'un organisme doit démontrer son aptitude à fournir régulièrement un produit
conforme aux exigences des clients ainsi qu'aux exigences réglementaires applicables et qu'il vise
à accroître la satisfaction de ses clients par l'application efficace du système.
Toutes les exigences décrites sont prévues pour s'appliquer à tout organisme, quel que soit
sa taille, son type et le produit fourni. Cependant, si certaines exigences ne pouvaient être
appliquées en raison de la nature d'un organisme et de son produit, leur exclusion pourrait être
envisagée si ces dernières ne concernent que l'article 7 de la norme et quelles n'affectent pas
l'aptitude de l'organisme à fournir un produit conforme aux exigences des clients et aux exigences
réglementaires, ni ne le dégage de cette responsabilité.
Les constructeurs mondiaux recherchent une homogénéité de leurs exigences en accord
avec la norme ISO 9001. A ce jour, différents référentiels co-existent au niveau mondial dans le
secteur automobile (EAQF, QS 9000 et autres).
Les normes ISO 9000 portent sur l'amélioration de l'organisation des entreprises, à celles-ci
se sont rapidement ajoutées des exigences plus strictes portant sur la maîtrise du processus de
fabrication et sur la qualité du produit. Ceci s'est matérialisé par les différents constructeurs sous
des appellations comme :
QS 9000 pour Chrysler, General Motors et Ford.
QS 9000 est un référentiel de système qualité créé en août 1994 par Chrysler, Ford
et General Motors. Ce référentiel a subi deux révisions (une en février 1995, une en mars
1998).
Il a été élaboré sur la base de l'ISO 9001, additionné de spécifications propres au
secteur automobile. Il attache une importance particulière à l'amélioration continue, à la
diminution du gaspillage, des variations et à la prévision des défaillances.
Le QS-9000 est accompagné de 6 manuels :
• QSA - Quality system Assessment
• PPAP - Production Part Approval Process
• APQP - Advanced Product Quality Planning and Control Plan
• FMEA - Failure Mode Effect and Analysis
• MSA - Measurement System Analysis
• SPC - Statistical Process Control
EAQF : "Évaluation d'Aptitude Qualité Fournisseurs", norme système qualité incluant ISO
9001 spécifique à Renault et PSA Peugeot Citroën.
VDA 6.1: norme système qualité incluant ISO 9001, spécifique aux constructeurs
allemands.
AVSQ : norme système qualité, spécifique aux constructeurs italiens.
Depuis 1997, les rédacteurs des référentiels automobiles ont mis en commun leurs travaux
dans la perspective de proposer un référentiel harmonisé pour l'évaluation des fournisseurs,
reconnu par les constructeurs. Il s'agit de l'ISO/TS 16949:1999 « Système qualité. Fournisseurs de
l’automobile exigences particulières pour l’application de la norme ISO 9001:1994 ».
121
Une association fructueuse entre l'ISO et l'industrie automobile internationale a abouti à la
publication d'une nouvelle norme, de l'ISO/TS 16949, qui spécifie les exigences en matière de
système qualité pour les fournisseurs dans ce secteur.
Il est escompté que cette spécification technique (TS) constituera la base de référence
commune et unique pour les exigences applicables dans le monde entier aux systèmes de
management de la qualité de l'industrie automobile, et qu'elle remplacera peu à peu la multiplicité
des spécifications nationales en vigueur aujourd'hui dans ce secteur (par exemple QS 9000,
AVSQ, VDA6.1 et EAQF).
L'ISO/TS 16949 devrait constituer une réponse aux exigences des différents constructeurs
et simplifier les démarches pour le fournisseur :
L’ISO/TS 16949 devient la norme harmonisant les exigences des multiples normes en
vigueur (QS 9000, AVSQ, VDA6.1 et EAQF), applicables dans le monde entier aux systèmes
de management de la qualité de l'industrie automobile.
Apres la 2ème révision de la norme ISO 9001 :2000, le but de ISO/TS 16949 est d'élaborer
des systèmes qualité fondamentaux qui favoriseront l'amélioration continue, mettront l'accent sur
la prévention des défauts et réduiront les variations et les déchets dans la chaîne
122
d'approvisionnement. Le résultat est :
La spécification technique ISO/TS 16949:2002, « Système de management de
la qualité – Exigences particulières pour l'application de l'ISO 9001:2000 pour
la production de série et de pièces de rechange dans l'industrie automobile ».
Ce document, qui remplace l'ISO/TS 16949:1999, résulte d'un accord entre l'ISO et le
Groupe d'étude international de l'industrie automobile (IATF - International Automotive Task
Force), visant à répondre aux besoins en matière de systèmes de management de la qualité du
secteur international de l'industrie automobile.
L'ISO/TS 16949:2002 a été élaborée grâce à un partenariat comprenant le Groupe d'étude
international de l'industrie automobile (IATF) et l'Association japonaise des constructeurs
automobiles (JAMA), avec le soutien du comité technique ISO/TC 176, responsable des normes
de la famille ISO 9000 relatives au management de la qualité.
9 Objectifs du norme:
• Les exigences : intégration ISO 9001:2000
• L’approche processus
• Les exigences spécifiques du secteur automobile
• Élimination d'audits de certification multiples et réduction des exigences de documentation
• Un modèle plus efficace et flexible de processus orienté client
• Un cadre de gestion et d'amélioration de toutes les opérations
• Certification selon les normes de management de la qualité émises par l’industrie automobile
et reconnues dans le monde entier.
• Harmonisation, tant que possible, de l’application d’outils qualité tel que les statistiques,
AMDEC (FMEA), SPC, processus de validation, etc.
• Fiabiliser toute la chaîne d’approvisionnement dans le cadre de l’industrie automobile
9 Public cible:
Tous les fabricants de matériaux, de pièces de série et de remplacements, de système
destinés pour l’industrie automobile et entrant dans la nomenclature d’un véhicule. Prise en
compte de toute la chaîne de réalisation et d’approvisionnement, y compris les entreprises
réalisant des traitements thermiques, des travaux de laquage, des revêtements et autres
traitements de surface, des soudures et autres travaux de sous-traitance similaires.
9 Avantages pour les clients :
• Condition de base pour la qualification comme fournisseur.
• Application prescrite de mesures validées et reconnues pour la maîtrise des
processus.
• Maîtrise des processus au plus haut niveau, c.-à-d. principe zéro défaut
• Réduction des coûts
• Accès à la plus grande «industrie de production » au monde
La norme ISO/TS 16949 est un outil de management et de prévention. Il donne des
règles fortes visant à l'efficience et à l'amélioration continue des processus et de
l'organisation.
Ces exigences viennent en complément des exigences du référentiel de base ISO
9001:2000:
Pilotage du système de management
• Mise en oeuvre de mesures d’efficacité et d’efficience des processus
Gestion des ressources humaines
• Adéquation entre compétences et postes pour tous les profils
• Mise en œuvre d’un processus de motivation et responsabilisation du personnel
Conception et développement
123
• Méthodologie structurée de conception du produit et de développement des processus
de fabrication utilisant les outils et techniques usités dans l’automobile
Production
• Prévoir pour faire juste dès la première fois :
Mise en place de l'AMDEC (Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de
leur Criticité). Outil d'évaluation des risques potentiels
• Produire toujours conforme en anticipant les dérives :
Mise en place du SPC/MSP (Statistical Process Control/Maîtrise Statistique des
Processus), suivi et amélioration des aptitudes et capacités des processus
• Utiliser des systèmes de mesure fiables dans le temps :
Mise en place de l’MSA (Management System Analysis/Analyse des systèmes de
mesure). Identification de l’aptitude et des capacités de ces systèmes de mesure
• Cibler les dépenses :
Mise en place de la TPM (Maintenance préventive totale)
Logistique
• Méthode de planification de la production:
o Planification du projet d’entreprise
o Planification de la conception du produit
o Planification de la conception processus
• Maîtrise des achats et développement et pilotage de la performance globale des
fournisseurs
• Pilotage des performances de livraison de l’organisme
La norme ISO 9001:2000 est compatible avec la norme ISO 14001 en management
environnemental et les différentes normes de sécurité.
124
La norme ISO 14001 repose sur le principe d'amélioration continue de la performance
environnementale par la maîtrise des impacts liés à l'activité de l'entreprise. Celle-ci prend un
double engagement de progrès continu et de respect de la conformité réglementaire.
La roue de Deming (le PDCA) est le principe de base sur lequel reposent toutes les
exigences de la norme ISO 14001:2004 :
La norme ISO 9001:2000 est, aussi, compatible avec les différentes normes de santé et
sécurité du travail: BS 8800, OHSAS 18000
L’OHSAS 18001, par exemple, est structure en 5 phases selon la logique de l’amélioration
continue :
• Politique
• Planification
• Mise en oeuvre et fonctionnement
• Contrôle et actions correctives
• Revue de direction
125
Ceci permet aux organismes qui le souhaitent de développer un système dit ''intégré'' qui
comprend Qualité, Sécurité et Environnement (système QSE).
126
Chapitre 10
OUTILS QUALITÉ
Le préambule de la démarche qualité et son suivi impliquent d'emblée la mise en œuvre d'un
programme d'amélioration de la qualité; au travers d'elle des processus au sens où l'entend
l'ISO 9000 - 2000.
Il existe pour cela de nombreux outils qui permettent d'identifier, de mettre en œuvre une
recherche, une analyse des causes pour apporter une réponse et une solution adaptées au
problème ainsi identifié.
Ces outils résident en:
9 des diagrammes de recherche systématique des causes à effet, comme celui
d'ISHIKAWA présenté sous la forme d'arêtes de poisson classant les catégories de
causes inventoriées selon la loi des 5 M.
9 des diagrammes de Pareto qui permet de classer les défauts constatés par ordre
d'importance en %.
9 des outils d'analyse des défaillances pour mettre en place des actions préventives ou
correctives : tel l'AMDEC.
9 des cartes de contrôle pour suivre chronologiquement et graphiquement une
caractéristique d'un produit.
9 des outils de maîtrise statistique des procédés dont un volet explicatif intégrera
IZOLAND prochainement.
9 des outils pas spécialement dédiés à la qualité mais qui peuvent trouver un emploi
judicieux dans certaines situations en particulier celles qui sont complexes. L'analyse
systémique des systèmes peut en effet se montrer déterminant dans l'identification
des propriétés auto organisatrices du système en terme d'activités, d'échange de
l'information avec son environnement, d'identité et de finalités.
Ces principaux outils ont leur utilité dans la mesure où ils intègrent un circuit rigoureux et posé
où chacun participe et où le rôle d'un Responsable qualité requiert des qualités d'animation et de
communication.
Il y en a beaucoup tous souvent séduisants et alléchants. Les plus simples sont souvent plus
indiqués, parce que tout le monde les comprend, parce qu'ils accélèrent les interactions et
remplissent alors leur but : devenir des outils d'aide à la décision.
Une liste incomplète (forcément) vous est présentée ici qui classe les outils parfois d'une
simplicité effarante, parfois d'une complexité toute aussi effarante, en fonction des buts
recherchés. Le tout est de trouver le sein ou les siens et de le maîtriser.
127
l'interviewer, ni l'interviewé ne sont efficaces: un entretien ça se
mène)
• Utiliser les petits pots it de couleur pour agrémenter un tableau
(ça fait fureur en général ce mode de collecte des infos et c'est
très pratique : économie de gomme et de papier !)
Certains des outils mentionnés en vis à vis des phases évoquées possèdent déjà une fiche
descriptive dans laquelle les moments, les raisons et les modalités d'utilisation sont exposés.
128
- La non qualité générée
- La non qualité constatée.
b. CHOISIR LE PROBLÈMES
(Par quoi commencer?)
1/ Définir les critères du choix -> Apprentissage du consensus
129
- Les critères prioritaires.
- Les critères secondaires
- Les critères d'élimination
Un problème qui "vaut la peine" et qui concerne les membres du groupe
3/ Faire le choix-> Efficacité
- Désigner ce qui est accessible et mesurable
- Décider quel problème sera traité
- Informer la hiérarchie
Un problème mesurable : la mesure existe ou il faut l'imaginer.
c. POSER LA PROBLÈMES
(De quoi s'agit-il?)
1/ Décrire la situation non satisfaisante, rappeler le sujet et les raisons de son choix ->
Problème exprimé et quantifié
d. DÉCRIR LA PROBLÈMES
(Comment cela se passe-t-il?)
130
3/ Traiter les données recueillies->Réalité du terrain
- Sélectionner les données significatives
- Elaborer les graphiques descriptifs
- Enrichir la compréhension du problème.
Privilégier les faits vérifiés et non les suppositions. Disposer de faits organisés pour qu'ils "parlent".
La situation est documentée
131
f. CHOISIR UNE SOLUTION ET DÉCIDER
(Quelle est la solution ?)
Solution 1
Solution 2
132
- Distribuer les rôles après s'être assurés qu'ils aient été compris et englobé dans un démarche
globale
- Déclencher les opérations : éviter le flou
- Accompagner les opérations
Informer, être là, prendre part auprès des acteurs et environnement, ils seront partie prenante.
La solution est mise en place
133
10.2 LE BRAINSTORMING
Enoncer le sujet
Phase de Recherché
Phase de Conclusion
134
Le déroulement du Brainstorming peut-être décrit en trois phases (chaque phase pouvant
se dérouler sur plusieurs séances) :
a) Phase de Recherche: Les participants exprimeront les uns après les autres toutes les
idées leur venant à l'esprit sans restriction. L'exercice doit se dérouler dans la discipline :
on écoute ce que l'autre dit et on ne critique en aucune manière. Aucune idée, aussi
étrange soit elle, ne doit être réprimée : le Brainstorming a lieu dans un esprit de
progression du bien commun. Pas de censure ni de critique. Il faut exprimer le maximum
d'idées : plus il y a d'idées, plus on a de chances de trouver celle qui marchera.
b) Phase de regroupement et de combinaison des idées : Le groupe cherchera à
exploiter, améliorer les idées émises. On pourra faire des analogies, exprimer des variables
ou des modifications. Certaines idées se verront complètement dénigrées, et d'autres au
contraire encensées. Mais attention ! Ces critiques ne s'adresseront jamais à l'auteur de
l’idée, et il faudra savoir garder le sens de l'humilité. L'important n'est pas de savoir qui a eu
l'idée, mais de voir ce que l'on peut en tirer.
c) Phase de Conclusion : Au terme de l'exercice, il faudra faire l'analyse des causes
suspectées et des solutions proposées : discerner celles du domaine du réalisable, de celle
du domaine de l’utopie.
La résolution du problème trouvera ses bases dans le Brainstorming. Les solutions et les
causes dégagées devront alors être confrontées aux exigences de l'entreprise, ainsi qu'aux
autres outils. Ainsi on adoptera la meilleure des solutions.
135
Total de la somme et détermination du pourcentage de chacun par rapport à ce total,
Classement des pourcentages par valeurs décroissantes, la rubrique "divers" étant toujours
en dernier rang,
Représentation graphique.
100- -100
80-
50- -50
0- -0
A B
C
Il peut être complété par la courbe des valeurs cumulées, ou courbe de Pareto, dont les
points sont déterminés par l'addition des valeurs des problèmes précédents, jusqu'à obtenir
100%.
La courbe ABC, quant à elle, découpe la courbe de Pareto en trois segments A, B et C :
"A" représente 75 à 80% de l'ensemble,
"A" + "B" représente 90 à 95% de l'ensemble,
"A" + "B" + "C" représente 100% de l'ensemble.
Ainsi, lorsque les causes correspondant au segment "A" sont traitées, 75 à 80% du
problème sont supprimés.
Par cet outil, les priorités d'action sont donc rapidement visualisées.
136
e) AGIR sur LA ou LES causes pour corriger le défaut en donnant des solutions.
Conclusion:
Le diagramme d'Ishikawa permet :
De classer les causes liées au problème posé
De faire participer chaque membre à l'analyse
De limiter l'oubli des causes par le travail de groupe
De fournir des éléments pour l'étude de la solution.
10.5 LE QQOQCCP
Synonymes : méthode des 5W2H (Why ? What ? Whese ? When ? Who ? How ? How
much ?) Le recueil d'informations (enquêtes). L'hexamètre de Quintilien.
But : Avoir, sur toutes les causes du problème, des informations suffisantes pour
déterminer avec exactitude quelle est la cause principale. Ces informations sont souvent
basées sur des observations, des faits que l'on consigne au cours d'enquêtes.
Principe : Technique de recherche d'informations sur un problème et ses causes en se
posant de questions :
9 Quoi (objets, action, phase, opération)?
9 Qui (est concerné, acteur, responsable) ?
9 Où (lieu, distance, étape)?
9 Quand (moment, planning, durée, fréquence) ?
9 Comment (matériel, équipement, moyens nécessaires, manières, modalités,
procédures…) ?
9 Pourquoi (réaliser telle action, respecter telle procédure..) ?
et pour chaque question se demander Combien ?
Elle peut être utilisée aussi pour bâtir le plan d'action de la solution proposée.
L'objectif est d'avoir sur toutes les causes du problème, les informations pour déterminer
quelle est la cause principale.
Méthode
137
On recherche des informations sur un problème et ses causes en se posant une série de
questions :
Évaluer partout les impacts financiers de chaque action effectuée (ou non effectuée) et
déterminer ce qui a le plus de conséquences.
Déroulement :
Exemple : Logistique distance longue pour des denrées périssables : (pondération sans
fondement ici...)
En dehors de la réponse Train qui répond positivement à tous les critères , le choix entre
les autres moyens de transport dépendra de l'importance relative -pondération que l'on attribuera
aux différents critères.
138
10.7 LE MODÈLE WV DE SHIBA
139
Chapitre 11
LE COÛT D’OBTENTION DE LA QUALITÉ
Quelques chiffres
Les coûts résultant de la non qualité représentent :
• 10 à 30 % du Chiffre d'affaires ; (20 % en France, 10 % aux USA, 5% au Japon)
• 15 à 40 % de la valeur ajoutée
• une perte annuelle de 300 milliards de francs par an en France (source Ministère de
l'Economie et des Finances)
• Jusqu'à 40 000 F par salarié par an, quelques fois plus....
11.1 DEFINITION
Suivant la norme AFNOR NF X 50-126, qui sert de guide d'évaluation des coûts résultant de la
non qualité,
le Coût d'obtention de la qualité =
La diminution du COQ par des actions sur la qualité entraîne une augmentation de la valeur
ajoutée utile, donc du profit pour l'entreprise.
140
11.2 CLASSIFICATION DES COUTS RESULTANT DE LA
NON QUALITE
Anomalies internes concernent les frais encourus lorsque le produit ne satisfait pas aux
exigences de qualité avant d'avoir quitté l'entreprise.
Anomalies externes concernent les frais encourus lorsque le produit ne répond pas aux
exigences de qualité après avoir quitté l'entreprise
• Réclamations clients
• Coûts de garantie (SAV)
• Remises ou ristournes
• pénalités de retard
• Agios pour non respect des délais
A ces coûts il faudrait rajouter les pertes d'image de marque (= perte de clientèle), de
démobilisation des salariés, de découragement de l'encadrement, de défaitisme et torts et
dommages divers.
142
7 Procédés superflus -
Remboursements des dommages
8 -
causés à autrui
9 Avoirs dûs à la non qualité -
10 Travaux non facturés -
11 Coût de garantie SAV
12 Frais de retour des produits refusés -
Pertes liées aux produits finis retirés
13 -
de la vente
14 Pénalités de retard -
15 Frais d'expertise dûs à la non qualité -
Prime d'assurance pour ouverture de
16 -
la responsabilité du fait des produits
17 Franchises payées -
18 Agios pour retard de délais -
Remises ou ristournes exceptionnelles
19 -
consécutives à la non qualité
20 Perte de clientèle -
21 Autres coûts -
22 Côuts de prévention -
23 Coûts de détection -
Des tableaux de bord peuvent aider à déterminer et évaluer mensuellement les coûts
encourus de la non qualité. Il s'agit de reprendre les grandes catégories énoncées par la Norme
NF X 50-126.
Le calcul des coûts s'appuie sur des données qui existent dans l'entreprise ou en clientèle et
qu'il faut collecter auprès des personnes de l'entreprise habilitées à disposer des informations
permettent d'effectuer ou dévaluer le chiffrage. Les services dédiés à la comptabilité ou au
contrôle de gestion constituent une source non négligeable, de même que la consultation des
documents administratifs, techniques ou commerciaux, ainsi que les enquêtes de satisfaction
réalisées auprès des clients.
Les tableaux de synthèse suivant peuvent étayer cette analyse : Exemple pour les coûts liés
aux défaillances internes.
143
• Relevé
CRITERES MONTANT EN
SECTEUR QUOI ? FREQUENCE
SOURCES KF (OU EURO)
Rebuts Production Nombre / semaine -
Temps de réparation sur
Réparations Test / semaine -
les produits + charges
Retouches Finishing Temps de retouche Ponctuelle -
Durée intervention main
d'oeuvre + pièces de
Maintenance curative Production / mois -
rechanges + contrat
intervention extérieure
Salaires et charges +
Absentéisme Production / mois -
remplacements
• Tableau de suivi
• Ratios
L'évaluation du COQ / CA, par rapport à la valeur ajoutée (VA) et par effectif s'établit à l'aide
des ratios suivants : les valeurs figurant dans le tableau sont à titre d'exemple.
Total 1 :
TOTAL DES COUTS DE DETECTION
184, 4 KF
Total 2 :
TOTAL DES COUTS DE DETECTION
32,6 KF
TOTAL DES COUTS DE CONFORMITE Total 1 + Total 2 :
144
Total 3 :
TOTAL DES DEFAILLANCES EXTERNES
143,3 KF
Total 4 :
TOTAL DES DEFAILLANCES INTERNES
754,3 KF
TOTAL DES COUTS DE NON CONFORMITES Total 3 + Total 4 :
C.O.Q /Effectif Interne x 100 = 1114,6 / 43 soit 25 920 Frs par personne
145
Chapitre 12
ISO VERSION 2000:
UNE DEMARCHE EN 4 TEMPS
Préparer, c'est amorcer une démarche qualité dans des conditions favorables.
Cette étape préalable est importante.
Une certification, une démarche qualité résultent d'un travail d'ensemble qui s'élabore à
l'aide d'un guide, en l'occurrence la Norme, quelle soit ISO ou non (cf les référentiels spécifiques).
La norme indique en effet une orientation internationalement reconnue qui assure à un ensemble
de processus qui génèrent une activité, un parcours et un résultat escomptés auprès de tous
les clients (dont sa satisfaction au final).
La qualité est affaire de bon sens et la norme reprend pour son propre compte ce bon sens,
en en devenant une traduction unanimement plausible pour toute entreprise. L'essentiel de ce qui
est fait au sein d'une entreprise, qu'elle produise ou assure des prestations de service, est en effet
précisément traité. Il s'agit donc de comprendre la norme comme un outil qui aide à modéliser,
comprendre le savoir faire et le savoir être de l'entreprise afin de l'optimiser et de contribuer à la
satisfaction du client, nerf de l'entreprise.
L'attitude première envers une norme (ISO ou autre) doit donc résider en une confiance
dans son contenu et ses objectifs. Il s'agit d'adopter à son égard l'attitude finalement attendue par
le client cible : la confiance. Cet élément est capital et trouve sa force dans l'engagement de la
direction qui conditionne une mise en place harmonieuse d'un SMQ : système de management
de la qualité qui va lui servir à manager, piloter son entreprise.
146
12.1.2 Garantir le potentiel de responsabilité
Chiffre d’affaires
Produit
A Marge
Chiffre d’affaires
Produit
B
Marge
C
Marge
Chiffre d’affaires
Total
Marge
147
Envers les clients :
Contribution des Historique Budget Prévisions
différents segments
clients / marchés au Année N-2 Année N-1 Année N Année N+1 Année N+2
chiffre d’affaires et à la
€ % Accrois. € % Accrois. € % Accrois. € % Accrois. € % Accrois.
marge brute
A
Marge
Chiffre d’affaires
Segment
B
Marge
Chiffre d’affaires
Segment
C
Marge
Chiffre d’affaires
Total
général
Marge
Ces éléments de réponse peuvent ensuite être compilés pour étayer la réflexion et bâtir un
système de management de la qualité fondé sur des critères à grande valeur ajoutée.
148
La Direction est un élément porteur dans une démarche qualité, au fil de laquelle un rapport
de confiance s'insinue et se noue entre la Direction et le personnel, en les transformant peu à peu
en des acteurs communs au service d'une politique sensée et motivante : la mise en place, le
maintien et l'amélioration d'un système qualité. Cette confiance trouve son appui certes sur
l'engagement, mais sa traduction littérale et pragmatique au travers d'une production effective de
la part de tous.
149
Une politique qui indique seulement la volonté de satisfaire les clients, de mieux les servir
est disons-le insuffisante ; la politique qualité ne doit pas être la formulation d'une intention inspirée
de la norme Iso. Il faut dans ce cas se détacher d'Iso (et l'oublier carrément !) et se concentrer sur
la culture de l'entreprise, ses clients, son métier et sa stratégie.
Bien définie, bien formulée, bien diffusée, bien comprise en interne, elle doit permettre
d'orienter les actions, les réflexions de chaque salarié de l'entreprise. Elle est le guide ligne de
l'entreprise qui permette à chacun d'être orienté favorablement, dans un sens commun à tous et
partagé dans le choix de ses actes.
Les objectifs qualité traduisent d'une manière opérationnelle et concrète les attentes et
besoins des clients. Ils concrétisent la Politique qualité. Chaque orientation générale figurant dans
la politique qualité doit ainsi être reprise par un objectif qualité qui lui-même doit être déployé
dans l'entreprise.
Faire le point sur ces aspects au démarrage est essentiel. Car la Politique Qualité est le "la"
de la qualité en interne et doit résonner unanimement dans toute l'organisation, auprès de chaque
personne.
Comment faire un bilan. A titre indicatif voici un exemple de questionnement à avoir avant
tout démarrage.
Une fois le tableau renseigné, une première interprétation peut s'effectuer à partir du petit
calcul suivant:
Chaque état : EE, EV, NE est respectivement coefficienté 1, 0.7 , 0.3. Ces coefficients sont
affectés à chaque total correspondant ainsi si on obtient les résultats suivants:
5 réponses EE ; 3 réponses EV; 2 réponses NE,
on obtient : EE : 5 X 1 = 5
EV : 3 X 0.7 = 2.1
NE : 2 X 0.3 = 0.6
Total = 6.7 ; le chapitre comporte 9 exigences : 6.7 / 9 = 0,74 soit 74,4 %
Les exigences du chapitre 4.1.1 sont remplies au trois quart.
150
Ce petit calcul "barométrique" peut aider par la suite à estimer les plans d'action futurs pour
la démarche qualité et permettre de visualiser l'avancement de cette démarche dans le temps.
En ce qui concerne les prémices d'une démarche qualité, cette réflexion a son intérêt dans la
mesure où elle permet d'apprécier les potentiels existants et de situer efficacement les actions à
venir.
De plus, la norme ISO 9001 version 2000 met l'accent sur l'engagement de la Direction
(Chap. 5.1; Chap. 5.2 et 5.4.1) en lui assignant une totale responsabilité du point de vue du
management des processus clairement orientés vers le client avec l'obligation de mettre à
disposition les ressources adéquates et de démontrer à tous niveaux les moyens mis en oeuvre
pour l'obtention de la qualité. Cette mise au clair est donc essentielle.
Ce travail d'approche en amont accompli, il peut ensuite se décliner plus efficacement vers
l'aval et les clients . La sensibilisation à la démarche qualité au sein de l'organisme assure ce rôle
et permet une médiatisation concertée des enjeux apparents et sous tendus d'une politique
qualité.
Le premier état des lieux de la politique actuelle qualité permet déjà d'augurer des plans
d'action, d'attribuer des moyens et les orienter. Par ailleurs, il permet d'asseoir le point de vue de
la Direction, de la conforter pour procéder à la médiatisation de la démarche à l'intérieur de
l'entreprise.
Cette étape est décisive car elle constitue un important préambule à la mise en place d'un
système qualité. Les gens ont -comme chacun de nous- des positions arrêtées sur un certain
nombre de thèmes : ils sont "pour" ou "contre", ils adhèrent ou n'adhèrent pas, de plus, ils peuvent
avoir également , vis-à-vis de certaines personnes ou groupes, des sentiments favorables ou
défavorables. Aussi, travailler sur un concept aussi répandu que la qualité n'est pas sans danger.
On peut actuellement comprendre que la seule mention du mot "qualité" produise une
révulsion...bien légitime : n'entendons pas trop parler de "meilleure qualité", de "qualité la
meilleure", de "qualité la plus sûre", comme si le mot seul ne se suffit plus à lui même? Une
approche qualitative au sein d'une entreprise réclame donc quelques précautions comme :
9 favoriser la source des messages, des attitudes et comportements : en l'occurrence, une
source qui soit personnalisée : par exemple, les membres de la Direction (d'où l'énorme
importance de son implication développée dans le chapitre ci dessus).
9 Bien exprimer ce que l'on sait ou pense : ne laisser aucun point obscur, maîtriser le sujet
pour asseoir la position et faire en sorte qu'elle soit valide et crédible, prenant soin d'éviter
l'emphase ou l'intensité, ou de formuler des conclusions jugées redondantes.
9 Prendre en compte chaque vision donnée de la qualité exprimée au sein de l'entreprise, y
compris les "y a qu'à", 'font qu'on" et l'intégrer dans le schéma en la raccordant à la norme
et à ses effets : plus la qualité est un construit social plus elle perdure.
9 Prendre en considération la vision, la place donnée du client (cible de la démarche
qualité) au sein du système entreprise (qui est le client ? voir le premier volet de ce
dossier).
Ces attitudes en plus d'instaurer un climat serein, constituent une bonne phase préparatoire
à l'action de sensibilisation et de formation plus appuyée de tout le personnel.
En complément de ces différentes approches, une réflexion sur l'organisation et le
fonctionnement de la démarche qualité apparaît nécessaire. Il importe alors d'allouer les moyens
et de planifier les actions à venir.
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L'ENTREPRISE MANAGE SON ACTIVITÉ
ET LE DISPOSITIF QUI SERT AU
PILOTAGE DE SON ACTIVITÉ (le
Système de Management de la Qualité =
LE PRODUIT OU SERVICE EST CONFORME AUX
le SMQ) LUI APPORTE UNE RÉELLE
EXIGENCES (clients et réglementaires)
VALEUR AJOUTÉE
(qui exclut toute déclaration de type "de
toute façon mon SMQ ne m'apporte rien,
me coûte plus qu'il me rapporte !!!"....).
LE CLIENT EST SATISFAIT, FIDELE,
Tout ce travail est long, parfois difficile, surprenant, motivant, délicat (il faut accepter de se
voir fonctionner et de voir la réalité, de l'affronter, de transformer les impasses en voies possibles
et surtout d'ouvrir le dialogue en interne pour faire cause commune : les SMQ réalisés en
"chambre" sont de ceux qui n'apportent rien ..).
La mise en oeuvre d'un système de management de la qualité peut avoir les étapes
suivantes:
153
donnant les moyens pour y parvenir (pas seulement par la création de la fonction qualité, mais en
donnant les moyens humains et matériels de parvenir aux fins qu'il fixe).
Conjointement à la phase diagnostic le Dirigeant peut lister les objectifs à atteindre, soit en
termes de problèmes à résoudre par rapport à des dysfonctionnement préalablement identifiés,
soit en termes d'adaptation du produit (revoir une formule; améliorer une prestation; inventer un
nouveau concept plus adapté au goût d'une clientèle; réviser, intégralement ou partiellement, un
cahier des charges technique...), soit en termes d'adaptation des processus (revoir les étapes de
validation d'un produit avant de..., réorganiser l'accueil).
Cette sensibilisation est continue et s'intègre tout au long du processus de mise en place du
système qualité.
Elle concerne les bases de la qualité, la norme ISO et la prise en compte constante du client
dans la finalité de chaque tâche. Il s'agit en définitive de placer cette optique au cœur de chaque
processus et de s'y référer, d'associer chaque acte en référence à un objectif précis (et à préciser)
qui concerne les attentes et exigences réelles du client qu'il faut connaître (l'écoute client) . A ce
titre, la norme sert à placer le client au cœur du système tout entier.
Cette attitude a l'avantage d'ancrer la qualité sur un plan très concret et "objectivé". Elle
contribue à élargir le champ relatif au sens de toute action au sein de l'entreprise (y compris dans
un processus de fabrication : aussi l'acte producteur ne consiste plus à obéir à des consignes de
fabrication, mais d'en comprendre la portée au niveau du produit lui même, de la chaîne de
fabrication ensuite et des processus mis en jeu : "je fais ça parce ce que je sais quels effets cela
induit sur mon activité, celle des autres, et sur le client, aussi je reste vigilent et sait quand mon
activité est performante, quand elle ne l'est pas"... ).
Être sensibilisé à la qualité, c'est donc un peu se détacher de sa fonction pour mieux la voir
et l'identifier et l'incorporer au cœur d'un système oeuvrant pour un même but et orienté vers des
finalités motivées (la satisfaction du client), connues et identifiées (la politique qualité, ses
objectifs). La qualité n'est pas un élément qui s'ajoute à l'existant, mais un acte en place qui fait
que tout se passe comme prévu avec au final l'obtention de résultats escomptés.
154
déléguée. Les membres de ce groupe peuvent être :
Un Responsable du projet qualité, représentant de la Direction à laquelle il est
rattaché.
Le Responsable de ce comité peut être le Directeur lui même pour une PME ou le
Directeur qualité dans une structure importante. Il joue un rôle d'animateur et de
coordinateur des travaux.
Un représentant des différents services opérationnels pour la formalisation et
l'application des dispositions d'assurance de la qualité.
Le responsable de la mise en place du système qualité doit former les membres du
comité de pilotage aux impératifs du management de la qualité.
Les missions du Groupe de pilotage sont identifiées (autorités - responsabilités).
"Une démarche bien préparée est à moitié réussie" et puis, une démarche qualité affronte les
incertitudes présentes au sein de l'entreprise, elle ne convainc pas forcement d'emblée tous les
membres du personnel : elle peut avoir pour effet de déstabiliser certaines habitudes de travail. Il
est donc indispensable d'intégrer les réalités, quelles soient humaines, techniques et matérielles
de l'entreprise. Le travail préparatoire en amont les a préalablement prises en considération, il
s'agit ici de les raccorder à des circonstances et situations concrètes
.Le diagnostic réalisé situe le profil de l'entreprise vis à vis des exigences normatives et son
aptitude à satisfaire le client et à s'améliorer. Il constitue, en plus des objectifs généraux de la
direction, une référence intéressante pour élaborer un plan d'action et les échéances.
L'élaboration de ce type de plan requiert les aspects suivants :
Rappeler les axes stratégiques préalablement définies lors des phases antérieures ou
conjointes:
156
Exemple; formuler la vision de l'organisation à 3 ans, décliner les axes stratégiques
qui en découlent pour la démarche et mettre en place le cadre à l'intérieur
duquel doivent intervenir l'action de démarche qualité.
Définir le plan d'action à gérer par la structure de pilotage d'après le QQCOQP afin de
décomposer le projet en tâches, affecter les ressources et les outils utilisés. Une démarche
projet s'impose à ce niveau.
o présenter au personnel les enjeux du plan d'action, son esprit (rassurer le personnel
quant à l'esprit de la démarche qui n'est pas de trouver des coupables mais bien de
s'améliorer par un travail effectué sur les processus !), positionner les principales
étapes et la méthodologie adoptée et les moyens déployés pour la démarche;
marquer et expliquer (démontrer) la volonté et l'engagement de l'équipe dirigeante.
o impliquer la hiérarchie intermédiaire afin de permettre à chacun de s'approprier la
démarche et de devenir acteur dans le processus. Accepter de façon anticipée les
remises en causes possibles que la démarche va induire au fil de son déroulement.
Afin aussi de lever les résistances qui pourraient survenir en permettant aux
personnes d'anticiper la démarche et d'appréhender l'évolution de son rôle à cet
égard. Un appel au volontariat pour la constitution de groupes projet peut être
diffusée: le RQ peut recenser les volontaires et constituer les groupes en
concertation avec la hiérarchie.
Faire une véritable planification stratégique formalisée au travers d'un planning spécifiant
chaque action, les services concernés, les groupes de travail impliqués et comportant des
délais jusqu'à maturité du système (avec organisation de réunions bilan pour garantir la
cohérence des choix effectués et gérer les modifications). Procéder à la validation de cette
planification par la direction et le groupe de pilotage. Une charte qualité peut être rédigée pour
porter à la connaissance de toute la trame de la démarche, son fonctionnement et son suivi.
Fixer des objectifs quantifiés et datés avec affichage du calendrier de travail établi afin de
préparer l'exploitation du système qualité.
Évaluer à partir du diagnostic qualité, les moyens humains, techniques, financiers,
temporels...: administration des données et suivi des interfaces.
Évaluer périodiquement les travaux entrepris pour déterminer leur état d'avancement et
procéder le cas échéant à des ajustements. Et surtout veiller à faire simple et à ne pas grever
le système qualité avec des documents ou paperasse.
a. Motiver
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¾ dispose des consignes, des moyens et des documents pour exercer sa fonction
¾ formé pour exercer sa fonction
Une démarche qualité ne peut réussir qu'avec l'adhésion de tout le personnel.
La mise en place du système qualité est le résultat d'informations, de dialogues, de
concertations et d'actions et de retours d'information sur les résultats obtenus et l'atteinte de
l'efficacité recherchée.
Une politique de communication autour de cette démarche est généralement un bon atout.
Attention à la lassitude qui gagne tout projet : une dynamique doit donc être maintenue, mais pas
une dynamique pour la dynamique (réunionnites aiguës), mais une dynamique fondée sur des faits
et une recherche constante d'amélioration basée sur la réflexion, l'analyse (des causes selon une
méthodologie rigoureuse et maîtrisée qui évince l'aléatoire et la subjectivité), sans accuser, ni
défendre, mais en restant toujours factuel (des faits rien que des faits) et actif, en "actant" toutes
décisions prises et validées et en les contrôlant quant à leur efficacité.
La démarche doit absolument aboutir à des résultats immédiatement perceptibles au poste
où on travaille ( ex : une formation, la suppression d'un formulaire sans valeur ajoutée, des
instructions plus précises sur une étape à risque du processus de travail, des appareils
conformes...).
Une démarche qualité qui dure (par exemple deux années sans apports réels, avec juste la
rédaction de documents, ou la formalisation sans fin des processus) est démotivante à tous
niveaux de l'entreprise et donc à terme, stérile. Attention, veillez à demeurer pro-actif et à ne pas
s'endormir sur ses premiers lauriers.
b. Former
L'objectif de cette formation est d'assigner une responsabilité qualité aux pilotes pressentis
et à chaque membre du personnel, de sensibiliser sur l'importance à satisfaire le client et surtout
de donner du sens à cette inscription qualitative dans le travail au quotidien. Une responsabilité
donc spontanée. Elle peut être vécue au début comme une contrainte, mais à la longue perçue
comme étant naturelle et de bon aloi. La formation est continue, elle ne se restreint pas à une
période spécifique.
Exemples d'actions de sensibilisation, de formation et d'information possibles :
9 Campagne de communication autour de l'engagement de la Direction, des
procédures et dispositifs mis en place et actifs dédiés à la résolution des problèmes
rencontrés (ex : dispositif et procédures d'action corrective, préventive, de Maîtrise
des non conformités, audit interne, maîtrise des documents internes, externes et des
enregistrement).
9 Entretien individuel ou collectif des cadres
9 Réunions d'informations ponctuelles et régulières (réunions courtes et sans report
possible)
9 Tables rondes, animation de Groupes de projet ou progrès
9 Questionnaire thématique au personnel
9 Réunions ou groupements informels autour d'un bon café par exemple, ou déjeuners
...
9 Campagne d'affichage des comptes rendus et des résultats qualité, tableaux de bord
sous une forme flash et accessible
9 Concours suggestion (slogan qualité de l'entreprise, logo, affiches sécurité par
exemple.....)
9 Parodies, jeux ....pour dédramatiser la démarche
L'information doit circuler, passer de main en main, de tête en tête, ceci efficacement,
attention donc de veiller à ne pas mettre en place un système d'information lourd autour de la
qualité : le temps et l'énergie de tous sont un bien précieux pour l'entreprise et les personnes; il
s'agit de ne pas les gaspiller.
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Aussi ce qui est intéressant à concevoir et développer réside dans l'insertion de la
communication qualité dans les dispositifs déjà existants comme les réunions d'activités
(commerciales par exemple). Il s'agit dès lors d'insérer un volet qualité pour cette activité parce
qu'en parlant de ce qui se fait revient à évoquer ses aspects qualitatifs. Cette méthode a pour
avantage de tisser un maillage entre les activités de l'entreprise et ses préoccupations qualités. Le
Système de management de la qualité est combiné à ce qui se fait au quotidien et non plus perçu
comme un dispositif à part.
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concret et usez de bon sens. faites simple. A veiller d'abord sur vos processus et produisez vos
documents nécessaires ensuite.
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ENGAGEMENT: - Politique Qualité
Revue de direction - Objectifs
(efficacité)
PLANNIFICATION: - Les changements
A P - Les moyens
C D Délégation
Responsabilité
de multiplication des objectifs
Traitement des non-
Mesure conformités et actions
satisfaction Objectifs hiérarchiques
correctives/préventives
client +
Procédures,
planification,
A P instructions
Ecarts: C D Faire
Non-conformités, Contrôle,
appliquer
indicateurs, audits, suivi indicateurs,
réclamations audit
Conclusion:
Maîtriser un processus c'est :
o Résultat conforme du premier coup
o Temps de cycle du processus stable
o Prévention des risques de défaillance
o Ressources correctement allouées
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