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Suffrage « universel » ?
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Politique étudiante
Formation d’un nouveau syndicat étudiant à l’U d’O
MAEVE BURBRIDGE Le projet est encore dans ses phases préliminaires de absolument pas que les étudiants ressentent de nous »,
planification et d’organisation, mais les étudiant.e.s a attesté le porte-parole.
JOURNALISTE qui sont impliqué.e.s ont déjà plusieurs idées sur com-
ment former un syndicat étudiant qui sera une amélio- Giesbrecht a aussi critiqué le manque de diversité
ration par rapport à la FÉUO. d’opinions et de liberté d’expression au sein de la
Suite à l’avis d’annulation du contrat entre la
FÉUO, ainsi que les lacunes au niveau de la transpa-
Fédération étudiante de l'Université d'Ottawa (FÉUO)
Par exemple, selon Francesco McAllister-Caruso, rence et la gestion financière. « Notre priorité est de
et l’Université, un nouveau syndicat étudiant prend
porte-parole du NPDUO, le parti voudrait donner promouvoir la liberté d’expression sur campus, ainsi
forme à l’Université d’Ottawa (l’U d’O), mais de qui
au syndicat une structure qui n’est pas hiérarchique, que de s’assurer que tout syndicat étudiant est gardé
s’agit-il ? Et que souhaitent-ils accomplir en tant que
c’est-à-dire une structure qui n’a pas de président, ni redevable et responsable financièrement. Ces aspects
syndicat étudiant ?
de vice-présidents. Il n’y aurait pas de chef d’organi- ont été parmi les plus grands échecs de la FÉUO », af-
La dernière semaine de septembre a été tumultueuse sation désigné, puisque le NPDUO voudrait que tous firme Giesbrecht.
pour l’U d'O ainsi que pour la Fédération étudiante. les membres du syndicat jouissent d’un statut égal au
Le porte-parole du NPDUO a aussi critiqué le fait que
L’Université a annoncé la résiliation du contrat liant sein de l’organisation. Le modèle dépersonnalisé et
la FÉUO était un syndicat étudiant, mais qui demeu-
la FÉUO à l’administration centrale suite à des alléga- anti-hiérarchique du syndicat en devenir servirait les
rait relativement inaccessible à ces-derniers. D’après
tions de fraude et de mauvaise gestion portées contre objectifs du NPDUO, soit la transparence et l’égalité à
MacAllister-Caruso, les étudiant.e.s ne se sentent pas
la Fédération. Cette dernière a renvoyé un communi- tous les points de vue.
encouragé.e.s de faire part de leurs idées et opinions
qué de presse pour avertir la population étudiante que auprès de la FÉUO, voire même se sentent intimidé.e.s
Les Conservateurs, quant à eux, voudraient donner
les membres de l’exécutif ne comptaient aucunement par la Fédération. Le NPDUO veut absolument bâtir un
au syndicat une structure qui favorise avant tout la
capituler malgré les propos de l’Université, qualifiant syndicat qui fait partie du corps étudiant, et qui cultive
transparence, la responsabilité fiscale et la liberté d’ex-
le désaccord de « bataille ». parmi eux un sentiment d’appartenance à une collecti-
pression, selon leur président, Michael Giesbrecht. Par
exemple, ce-dernier suggère l’instauration d’un règle- vité. En fait, les objectifs énumérés par son porte-parole
Au-travers de tout le drame, un groupe d’étudiant.e.s
ment qui permettra d’effectuer un référendum révo- tournent tous autour de l’inclusion, la citoyenneté enga-
s'est rejoint pour former un nouveau syndicat étu-
catoire si un membre du syndicat commettait un acte gée et la participation à la vie étudiante.
diant, dans le but de créer une organisation qui pourra
prendre la relève dès que le contrat sera officiellement inacceptable et que la population étudiante voulait le
résilié, le 24 décembre. destituer. Réaction de la FÉUO
En fait, il paraît que la majorité des membres de la
Qui sont-ils ? Nouvelles valeurs FÉUO est ravie qu’un changement d’administration
En ce qui concerne les valeurs du nouveau syndicat, soit envisageable. En fait, selon MacAllister-Caruso,
Le nouveau syndicat étudiant serait une coalition com- en général, les membres de la FÉUO trouvaient que
posé de membres de différentes organisations poli- MacAllister-Caruso du NPDUO n’a pas su y répondre
directement, parce que d’après lui, les membres de « c’était absolument aberrant la façon dont ils gèrent
tiques de l’Université, tels que le Nouveau parti démo- la Fédération et [ils] veulent quelque chose de mieux,
cratique de l'Université d'Ottawa (NPDUO), Un-Tied, l’organisation « essaient de ne pas trop inculquer de
plus stable, qui respecte leurs droits ».
les Conservateurs d'UOttawa et le Club des Étudiants valeurs sur le syndicat, parce que ça devrait être les étu-
de l'Université d'Ottawa pour la Liberté d'Expression diants qui décident ». En fait, une des graves lacunes L’exécutif de la FÉUO a émis un communiqué de presse
(ÉOLE). de la FÉUO, selon MacAllister-Caruso, est le manque le mercredi 10 octobre proclamant ses intentions de
de pluralisme au sein de l’organisation, et le fait que renégocier sa gouvernance auprès de l’Université, au
L’idée est de faire valoir tous les points de vue po- l’on s’attende à ce que tous les membres adoptent des lieu d’accepter qu’un autre syndicat prenne la relève.
litiques au sein du nouveau syndicat, pour pouvoir valeurs homogènes. « La FÉUO représentait juste un
mieux représenter le corps étudiant dans toute sa plu- point de vue des étudiants et forçait souvent leurs opi- La FÉUO n'a pas répondu aux multiples demandes
ralité. nions sur les autres, c’est quelque chose qu’on ne veut d'entrevues de La Rotonde.
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6 actualités l laar ro ot to onnd de e l ul ne dmi a1 r5 doi c2t9o bmraer s2 021081 6
Mathieu Fleury : Je me suis présenté pendant 8 ans avec les mêmes ambitions : d’améliorer la communauté
et de travailler en concert avec la communauté pour relever des défis.
LR : Comment comptez-vous remédier à la hausse des prix des loyers dans la Côte-de-Sable ?
Qu’en est-il des étudiants universitaires dans ce débat ?
MF : Je fais partie du conseil d’administration pour la Société de logement communautaire d’Ottawa, on est
le plus gros propriétaire de logements abordables en ville. On veut travailler avec l’Université d’Ottawa pour
bâtir des résidences sur le campus pour augmenter le nombre de logements pour les étudiants sur le campus.
LR : Quel est votre point de vue vis-à-vis des maisons à chambres, qui deviennent de plus en
plus problématiques pour les résidents de la Côte-de-Sable ? Quelle est votre solution ?
MF : Malheureusement la ville s'est amalgamée en 2001, et il y a eu un genre de changement de zonage qui a malheureusement permis les maisons à chambres qui ne sont
pas bonnes pour la communauté, qui ne sont pas bonnes pour les étudiants non plus. J’essaie de changer les lois de zonage depuis que j’ai été élu, une par année, pour pro-
téger les espaces patrimoniaux à la Côte-de-Sable. Certains bâtiments et rues doivent être protégés, et on continue à travailler sur ça.
LR : Environ 25% des résidents d’Ottawa-Vanier sont nés à l’extérieur du Canada, comment comptez-vous améliorer leur intégration à la commu-
nauté ?
MF : L’important pour les nouveaux arrivants, c’est l’emploi et le logement. On va tâcher d'avoir des logements le plus tôt possible, et au niveau des emplois je pense que la
diversité de la communauté doit absolument être reflétée au niveau de l’administration municipale.
LR : Que pensez-vous du projet de construction d’un refuge de l’Armée du Salut dans le secteur Vanier et des répercussions qu’il pourrait avoir ?
MF : Tous les candidats municipaux sont du même avis que le refuge ne devrait pas être bâti. Pour moi, la priorité, c’est de réduire le nombre de gens dans les refuges en bâ-
tissant plus de logements abordables et avec des services d’appui. Le but des refuges est de sortir les gens des rues et leur trouver un endroit où vivre dans un délai de 80 jours,
chose qui n’est pas réalisée en ce moment. Alors ce dont on a besoin, c’est le logement. Il faut aussi fournir de l’aide au niveau de la santé mentale. Il faut un continuum rapide.
LR : Comment comptez-vous assurer que la francophonie garde sa place à Ottawa-Vanier ? Appuyez-vous une ville bilingue ?
MF : C’est moi qui ai amené le projet d’Ottawa bilingue à la chambre des élus municipaux. On a pu avoir l’appui de la majorité des conseillers, et on a travaillé avec notre par-
tenaire provincial pour amener les modifications à Ottawa et en Ontario, et rendre Ottawa officiellement bilingue de manière non juste symbolique mais aussi pratique. Les
services doivent être offerts en français ou au moins des traductions, et on doit amener un plan stratégique pour savoir quels sont les objectifs pour les services en français,
incluant les services municipaux dans les prochaines années.
Matt Lowe
La Rotonde : Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer en politique munici-
pale ? Qu’espérez-vous changer dans la communauté ?
Matt Lowe : Je me suis engagé dans la politique parce qu’on m’a volé ; ils m’ont volé
moi, mes voisins. Je comprends pas pourquoi on a autant de problèmes, et je pense que
je peux régler ça.
ML : On a besoin d’avoir des réglementations, et on doit s’assurer que si vous payez un
loyer élevé, vous avez un meilleur service. Je pense qu’il faut pas seulement compter sur
le niveau municipal, mais aussi le niveau provincial. Pour l’instant je n’ai aucune idée
de comment on peut le faire au niveau municipal. Dans ma position d’outsider, en ce
moment, j’ai besoin de faire partie du conseil pour avoir des idées sur qu’est-ce que peut
faire un conseiller, quel est son pouvoir. Je pense que ces développeurs vont résister.
C’est très difficile de cette façon de répondre au problème.
LR : Quel est votre point de vue vis-à-vis des maisons à chambres, qui de-
viennent de plus en plus problématiques pour les résidents de la Côte-de-
Sable ? Quelle est votre solution ?
ML : Ma solution est plus de tours de logements abordables. On a besoin d’au moins un
ou deux bâtiments comme 45 Mann pour tous les étudiants, pas seulement les premières
années. On doit avoir un système de réglementations proactif pour s’assurer qu’il y a un
accès à une salle de bain, un espace pour étudier, accès au Wi-Fi, etc.
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actualités la rotonde numéro 6 7
Thierry Harris : J’espère changer la manière dont la ville d’Ottawa se comporte avec ses citoyens, avec tous
les résidents en incluant les étudiants. Je ne suis pas satisfait de la manière dont nous sommes traités en tant
que résidents et je compte changer ça.
LR : Comment comptez-vous remédier à la hausse des prix des loyers dans la Côte-de-Sable ?
Qu’en est-il des étudiants universitaires dans ce débat ?
TH : Pour la hausse des loyers, je crois que l’Université doit construire des logements abordables mais je crois
aussi que la ville doit faire pareillement. À chaque fois qu’un condo de luxe est approuvé, on perd une occasion
de construire des logements abordables et ça c’est des logements qui ont des revenus subventionnés avec des
logements de marché.
LR : Quel est votre point de vue vis-à-vis des maisons à chambres, qui deviennent de plus en
plus problématiques pour les résidents de la Côte-de-Sable ? Quelle est votre solution ?
TH : Je crois qu’il faut avoir des quittances, donc que la ville doit réguler cette industrie afin de pouvoir faire en sorte que les propriétaires doivent avoir des plans de gestion
pour ces endroits. La ville doit contrôler en donnant des quittances comme on le fait en Angleterre ou dans beaucoup d’autres pays afin que les propriétaires puissent être
réquisits de manière à ce qu’ils haussent leur tendance à offrir des endroits qui soient mieux pour les gens qui vont habiter là.
LR : Environ 25% des résidents d’Ottawa-Vanier sont nés à l’extérieur du Canada, comment comptez-vous améliorer leur intégration à la commu-
nauté ?
TH : C’est quelque chose qui me tient à coeur parce que je crois que les nouveaux arrivants, les gens qui viennent d’ailleurs, c’est vraiment des occasions de travailler avec eux
pour une intégration. Il faut offrir aux nouveaux arrivants une facilité d’entrer dans le marché du travail, et ça, ça part dans le réseautage, c’est donner l’occasion à quelqu’un
de se prouver et finalement de se faire son propre réseau afin de participer à notre économie, à notre culture et puis être à part entière résident de la ville d’Ottawa.
LR : Que pensez-vous du projet de construction d’un refuge de l’Armée du Salut dans le secteur Vanier et des répercussions qu’il pourrait avoir ?
TH : Ça fait longtemps qu’on parle de ce projet-là. Je peux vous dire que dès la première journée, nous allons créer un organisme à but non lucratif pour justement acheter
des maisons et puis offrir des logements à revenus subventionnés à des gens afin qu’ils puissent ne pas rentrer dans ce système-là. Je trouve ça inacceptable et puis il faut
faire ça de manière humaine pour travailler avec les services sociaux et offrir des solutions qui sont mieux que ce que nous proposons aujourd’hui.
LR : Comment comptez-vous assurer que la francophonie garde sa place à Ottawa-Vanier ? Appuyez-vous une ville bilingue ?
TH : Moi, j’appuie un Vanier francophone et je veux que Vanier soit en français. Je crois que le conseiller doit montrer au reste de la ville la richesse de pouvoir parler les
deux langues.
ML : C’est moi ! Premièrement, c’est offrir un accès gratuit à des cours de langues
pour les personnes de tous âges, incluant les adultes ; on a besoin de plus d’éduca-
tion adulte. C’est très important, particulièrement pour moi, car quand je suis arrivé
je n’avais aucune idée à quoi m’attendre. Et je veux rendre cet accès à des cours de
langues gratuit, on a des médicaments gratuits, des services gratuits, donc je ne vois
pas pourquoi les cours de langues ne peuvent pas être gratuits, surtout que ce sont les
deux langues officielles du Canada. Si j’avais eu cet accès-là mon français serait bien
meilleur.
ML : Je ne suis pas d’accord, c’est vraiment une mauvaise chose. On parle de 350 per-
sonnes avec des lits superposés. Je supporte l’idée de 42 à 50 lits, j’aimerais voir pas
plus de 50 lits par logement, éparpillés dans différents quartiers. La solution serait de
plus petits refuges, placés dans chaque quartier.
ML : Oui, je suis pour une ville bilingue. L'habileté de parler français ne veut pas
forcément dire mauvais ou bon dirigeant. Le maire parle français et ça fait 8 ans qu’il
essaie de régler le problème.
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dOSSIER MARIJUANA
développement durable
L’Université Carleton a mis en place a besoin d’une paille, il ou elle peut en tique.
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10 actualités l laar ro ot to onnd de e l ul ne dmi a1 r5 doi c2t9o bmraer s2 021081 6
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Les femmes n’avaient pas le même accès à la formation que les hommes, elles n’avaient pas accès à des vol de Qatar Airlines, mais l’individu en
modèles vivants (parce qu’elles étaient des femmes et ce n’était pas acceptable). Ces femmes-là n’étaient question aurait refusé de récupérer son
pas jugées capables de faire des tableaux historiques, elles étaient reléguées à des modes mineurs. Ce n’est paquet une fois arrivé à l’aéroport. Les
pas parce qu’il n’y a pas eu de femmes artistes dans l’histoire de l’art, mais bien parce que ces femmes-là cornes de rhinocéros sont très populaires
ont été jugées sans importance par les historiens de l’art qui avaient une vue d’ensemble qui reflétait le au Vietnam, à cause de croyances popu-
système des Beaux-Arts. Cette hiérarchie excluait les femmes et c’est à partir de ça que plusieurs femmes laires suggérant qu’elles aient des effets
vont disparaître des récits historiques. aphrodisiaques.
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Quelle est la place des femmes artistes dans l’art actuel ?
On peut facilement dire qu’il y a parité sur le plan de la production. Dans les dernières années, des cor-
rections ont été faites à l’histoire de l’art. Mais même s’il y a certainement autant de femmes artistes que SUISSE - Quinzaine de blessés dans
d’hommes artistes en ce moment, elles ne sont pas représentées de façon égale dans les musées. Et c’est là un accident d’autobus - Un autobus
que ça se passe. Il y a le texte des historiens de l’art, d’une part, et il y a des acquisitions dans les collections allemand, transportant des touristes vers
muséales. Juste en un coup d’oeil, je peux dire qu’on n’est pas à 50 %. Mais il y a eu énormément d’efforts l’Italie, s’est écrasé proche de la ville de
depuis les mouvements des années 70 pour augmenter la représentation des femmes et des minorités. Luango, en Suisse, à la frontière italienne.
L’autobus transportait environ 25 passa-
gers, en majorité des adolescents. Selon
3
les autorités suisses, l’accident aurait
Comment les étudiant.e.s peuvent-ils.elles contribuer à augmenter cette représentativité ? blessé une quinzaine de personnes, dont
Je pense qu’il faut être conscients de nos attentes envers la représentativité des artistes. Il faut avoir un es-
3 sérieusement. L’autobus serait entré en
prit ouvert et critique. Il faut avoir une ouverture à la nouveauté, une ouverture à la différence. Il faudrait
collision avec le poteau d’un panneau de
aussi être critique lorsqu’on nous présente des leçons qui semblent manquer de réflexion, ou d’une manière
signalisation vers 8h dimanche matin.
très traditionnelle. D’être conscient quand on regarde ces choses-là, que ce qui nous séduit et nous intéres-
se peut peut-être offusquer quelqu’un d’autre. Ce que je vois chez les étudiants c’est beaucoup d’ouverture.
Il y a un effort d’inclusivité et de changer les choses, de ne pas rester avec le statu quo. Je vois qu’il y a un
raz-de-marée de mouvements qui se passe. Aujourd’hui, on récolte le fruit de ces mouvements-là.
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12 A R T S e t C U LT U R E l a lrao troont do en d e l u nldei m1 5a rodcit 2o 9b rmea2r0s1 28 0 1 6
« À l’Université, je prenais position et j’allais souvent entendre des soupirs de certaines personnes. Je
me souviens dans un cours de sociologie, une personne s’est permise de dire que la place de la femme
était à la cuisine. J’ai ensuite compris toute l’injustice et l’iniquité que les femmes vivent, et encore
plus quand on parle de minorités d’une minorité. Par exemple pour moi, une femme immigrante,
francophone, c’est sûr que les injustices sont encore plus présentes. Les organismes de femmes sont
en train de vivre avec un passé qui leur a été injuste. Quand on remarque tout le travail qu’elles four-
nissent par rapport à leurs homologues masculins qui travaillent dans des organismes pour lesquels
le financement est trois fois, même quatre fois plus élevé, l’injustice est claire. Au bout de la ligne, les
CRÉDITS : LE DROIT femmes sont dans tous les secteurs. Ce sont elles qui transmettent la langue, et les organismes qui les
représentent sont les moins financés, les moins reconnus pour leur travail. »
« Pour moi, je ne dirai pas qu’être une femme m’a posé problème, je n’ai pas cette perception-là.
Quand je suis arrivée, moi, je l’ai fait avec mes espoirs, mes rêves et mon envie de faire quelque
chose. Pour moi c’est un défi par rapport à l’environnement, l’adaptation. Je ne le présenterai pas
sous cet angle là, mais plus en tant qu’immigrante que femme. Changements environnemental, cli-
matique, culturel… cela a été le défi. C’est au-delà du fait d’être femme. Pour moi, c’est pas en tant
que femme le problème. C’est si tu ne t’affirmes pas que tu vas rencontrer des problèmes. Je pense
que déjà il faut prendre les choses simplement. Faut pas déjà se dire que j’arrive je vais avoir que des
problèmes. L’ouverture c’est très important. » PHOTO : EMILIE AZEVEDO
« Tout d’abord, je pense que vous devez être un peu fou pour vendre des œuvres d’art. Je dirais que
pour le commerce d’œuvres d’art par rapport à n’importe quel autre commerce de commodités, il est
difficile de suivre les modèles d’autres entreprises, parce que c'est différent. Pour moi, ce n’est pas
l’argent qui motive mon entreprise. J'aime être capable de créer quelque chose et de ne pas suivre
les règles de quelqu'un et je tente d’ajouter quelque chose au paysage d’Ottawa qui ne s’y trouve pas
déjà. J’ai 55 ans et en tant que femme, au fil des décennies, j’ai certainement rencontré beaucoup de
difficultés pour faire entendre ma voix. Mais je ne trouve pas que j’ai vu cela au cours des cinq der-
nières années en tant que directrice de galerie, ni en tant que femme dans le domaine des arts. Je ne
pense vraiment pas avoir été arrêtée à cause de mon genre. »
CRÉDITS : COURTOISIE
« C’est super le fun être artiste francophone, il y a beaucoup de ressources. Mais je pense qu’éven-
tuellement, le problème c’est qu’on est minoritaires. Et déjà dans notre minorité, il n’y a pas tant
de gens que ça qui tiennent à soutenir notre musique. Moi, je la vis bien ma francophonie, je me
sens bilingue, ça ajoute à ma culture. Le fait d’être une femme dans le milieu de la musique a été un
obstacle pour ce qui est des micro-agressions. Par exemple, des techniciens qui s’adressent à mon
guitariste plutôt qu’à moi, quand ils savent que c’est pourtant moi l’artiste. On veut toujours contrô-
ler ce que la femme fait. Je suis quand même chanceuse, je sais me défendre. Mais ce n’est peut-être
pas le cas pour tout le monde, et c’est pour ça qu’il faut plus de mesures en place pour protéger la
femme dans l’industrie. »
CRÉDITS : COURTOISIE
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14 A R T S e t C U LT U R E l a lrao troont do en d e l u nldei m1 5a rodcit 2o 9b rmea2r0s1 28 0 1 6
CHRONIQUE
17 oct
15h30 18 oCt
18h 19 oct
21h 20 oct
19h30
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16 A RSTpSo re t sC eU tLTBUi Re En - ê t r e l al laraortroootntodonenddee l u nldei lm1u5an rdodici1t 25o 9borm
cetao2rb0sr1 2e8 021061 8
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Sports et Bien-être la rotonde numéro 6 17
Delaney Rickert-Hall a marqué son quatrième but de la campagne pour donner la victoire aux Gee-Gees, avec un but à en-
viron 25 verges du filet. La gardienne des Ridgebacks, Victoria Savage, a gardé son équipe dans la rencontre avec des arrêts
clés à des moments très importants dans la rencontre. La défaite signifie que les Ridgebacks tombent en quatrième position
au classement de l'OUA et les Gee-Gees restent au premier rang avec une fiche de 12-1-1. Avec un autre blanchissage pour
les Gee-Gees, la saison presque parfaite se continue.
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18 A RSTpSo re t sC eU tLTBUi Re En - ê t r e l al laraortroootntodonenddee l u nldei lm1u5an rdodici1t 25o 9borm
cetao2rb0sr1 2e8 021061 8
Chronique
Les jeunes dans le sport n’ont pas toujours le respect des autres, pourquoi ?
campagne 2018-2019. Dans ces c’est pour ça qu’il y a la Ligue améri- traîneur-chef du programme, Jamie
MAXIME JOLICOEUR équipes, les Sénateurs d’Ottawa et caine, mais je crois simplement que Barresi, n’a pas fait cette erreur avec
CHEF DU PUPITRE SPORTS les Canadiens de Montréal ont cette les entraîneurs devraient donner une un certain Lewis Ward, qui vient tout
saison plusieurs recrues et de jeunes chance à plusieurs recrues. Le tout juste de battre le record pour le plus
Peu importe le sport, il y aura tou- joueurs dans leurs équipes et pour pourrait être payant. de bottés de placement consécutifs
jours des recrues et des vétérans. plusieurs, ceci n’est pas un point po- complétés dans la Ligue canadienne
Dans le sport universitaire, l’âge est sitif. Chez les Sénateurs, des jeunes Un gros problème de football. Dès sa première saison
beaucoup plus important que dans sensations comme Brady Tkachuk comme recrue, Ward a pu démontrer
Ce sujet s’applique cependant beau-
le sport professionnel, ce qui enlève et Maxime Lajoie ont volé la vedette son talent lorsqu’il a complété 71% de
coup plus au sport universitaire.
la chance aux recrues ou aux plus en début de saison. Chez le tricolore, ses bottés de placement et 97% de ses
Chaque athlète universitaire a cinq
jeunes de se démarquer dans leur le jeune Jesperi Kotkaniemi est en points d’extra (seulement un raté lors
ans d’éligibilité, peu importe le mon-
sport. train de voler le coeur des partisans de la saison).
tant de match joués dans la saison.
des Canadiens. Donc oui, un athlète peut ne dispu-
Parfois, les entraîneurs des pro- Cette saison, les Gee-Gees y sont allés
grammes universitaires ne permet- Ces deux équipes devraient être un ter qu’un seul match et perdre un an avec une autre recrue à la position de
tront pas à des premières années de exemple à suivre pour les prochaines d’éligibilité. botteur, Campbell Fair, qui en est à sa
jouer tout au courant de l’année, et années. Oui, les attentes sont basses Après avoir parlé avec quelques an- première année à l’Université d’Ot-
ce, seulement parce qu’ils doivent (même très, très basses) pour cette ciens athlètes universitaires, il est tawa, et qui aura de grands souliers à
laisser du temps de jeu aux vétérans saison, mais quand les partisans ont évident que ceci est un problème. remplir. Cependant, comme Ward l’a
pour démontrer du respect. Eh bien, la chance de voir ce qui est à venir Plusieurs d’entre eux ont reçu des prouvé, tout est possible.
un petit newsflash pour ces entraî- pour leurs équipes bien aimées, ils offres de très bonnes écoles au pays,
neurs, dans le sport d'aujourd'hui, ont de plus en plus d’espoir. Les sports deviennent beaucoup
mais n’ont pas voulu y aller en raison
l’âge ne devrait plus être un facteur plus accélérés et moins physiques
du temps de jeu offert lors des pre-
aussi important. Non seulement cela, mais les jeunes qu’auparavant. Des jambes jeunes
mières années. Dans la plupart des
joueurs sont aussi une bouffée d’air et rapides ont maintenant considé-
cas, les deux premières années dans
Une nouvelle saison frais pour les vétérans, qui ont eu l’équipe sont passées sur le banc, rablement plus de valeur que des
des saisons assez difficiles l’an der- pour le garder bien au chaud. bonshommes de 6 pieds 5 pouces.
En ce début de saison de la LNH, nier. Maintenant, je ne dis pas qu’il Les temps changent, le jeu est nette-
plusieurs équipes de la ligue ont ne devrait y avoir que des joueurs Heureusement pour l’équipe de foot- ment plus vif. Soyons excités en tant
de nouvelles formations pour la plus jeunes dans les clubs de la LNH, ball de l’Université d’Ottawa, l'en- que partisans.
19 19
Hockey masculin
Natation
FOOTBALL RUGBY FÉMININ L’équipe de natation de l’U d’O s’est classée troi-
20 20
sième à leur première compétition de l’année qui
13h
ont tous les deux atteint le podium trois fois, et les
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Les horoscopes de la semaine!
Rédacteur en chef WEB
Mathieu Tovar-Poitras Maria Princene Dagba
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