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Volume LxxxvIi N 0 6

- Le journal indépendant de l’Université d’Ottawa -

Suffrage « universel » ?

www.larotonde.ca LaRotonde @LaRotonde La RotondeVideo la_rotonde1932


15/10/2018
Page 3....................................................... Éditorial

Page 4....................................................... Gang de Tweets

Page 5....................................................... politique étudiante


Page 6....................................................... Éléctions municipales
pAGE 7....................................................... Éléctions municipales
pAGE 8....................................................... politique étudiante / chronique
pAGE 9....................................................... dossier marijuana / développement durable
Page 10.................................................... 3 questions pour comprendre / revue de presse / LA FRANCOSPHÈRE

Page 11................................................... LIGNE DE TEMPS


Page 12................................................... LES ENJEUX AU FÉMININ
Page 13................................................... LES ENJEUX AU FÉMININ
Page 14................................................... CHRONIQUE / ÉVÉNEMENTS

Page 15................................................... FOOTBALL


Page 16................................................... SOCCER
pAGE 17................................................... SOCCER
pAGE 18................................................... CHRONIQUE / CALENDRIER / BRÈVES

page 19................................................... HOROSCOPES / BD / crédits

w w w. l a r o t o n d e .c a
section

éditorial Mathieu Tovar-Poitras


redaction@larotonde.ca
Rédacteur en chef

Prendre position le 22 octobre prochain


MATHIEU TOVAR-POITRAS
RÉDACTEUR EN CHEF

Les affiches à chaque coin de rue, les pu-


blicités commanditées sur Facebook, la
twittosphère qui s’agite… La campagne
électorale municipale d’Ottawa bat son
plein mais force est d’admettre qu’elle
présente des vides sur plusieurs volets.

Le poste qui attirera sûrement le plus


d’attention suite au scrutin du 22 oc-
tobre est sans doute celui de maire. Ce
ne sont pas moins de 12 candidats qui se
font la lutte, dont le maire sortant Jim
Watson qui brigue un 4e mandat. Fait
à retenir : aucune femme ne fait partie
du groupe.

La diversité en politique est en quelque


sorte ce qui lui donne sa force de par les
différentes perspectives qu’elle emmène,
ainsi qu’une meilleure représentativité.
L’absence de candidates résonne fort.
Pourtant, des mesures auraient pu être MONTAGE : ANDREY GOSSE
prises pour essayer de remédier à cette
situation. femmes se présentant aux prochaines Fraternité, la Maison Marie-Louise, une Par contre, il y a aussi pas mal de gens
élections. clinique de santé mentale pour les en- qui ne devaient pas être informés de
Par exemple, la conseillère sortante de
fants et une panoplie d’autres ressources. cette situation. Et pourtant, la Ville d’Ot-
Gloucester-Southgate, Diane Deans,
Vive la transparence ! Ce sont ces services qui méritent d’avoir tawa était au courant de cela… depuis
avait proposé un projet visant la création
une plus grande visibilité, c’est eux qui 2004.
d’un Bureau de la femme à l’Hôtel de Un autre élément que cette campagne
devraient être visés par des campagnes
ville. Le conseil municipal a ensuite ap- souligne est ironiquement celui du C’est ridicule. Si ce n’est pas considéré
de sensibilisation au conseil municipal.
prouvé « l’exploration de la création » manque de transparence concernant comme un cas de manque de transpa-
d’un tel bureau en mars. Initialement plusieurs dossiers. Plusieurs candidats Pour un autre cas de manque de trans- rence, redéfinissons le terme parce que
réticent, le maire Watson a ensuite ont dans leur plateformes respectives parence, on n’a pas besoin d’aller bien la situation est aberrante.
fait un volte-face timide face à l’élan une mention voulant une plus grande loin. Radio-Canada a récemment publié
qu’avait gagné le projet. transparence du conseil municipal au- un reportage qui démontre que des rési- Les oubliés des élections
près de la communauté ottavienne. C’est dences recouvrent « tous les anciens dé-
C’est le même maire qui s’est dit satisfait
un principe qui en théorie se voudrait potoirs et sites industriels qui se retrou- Il y a un autre volet des élections qui re-
du nombre de candidates pour les postes
logique, mais bon, on sait tous comment vaient dans les limites de l’ancienne ville çoit une part ingrate de l’attention : les
au conseil municipal cette année, qui re-
ça finit. de Vanier ». Au total, « près du quart de élections des conseillers scolaires. Ce
présente un taux de 19 %. C’est le même
la superficie habitée de l’ancienne ville sont eux et elles qui guident les conseils
maire qui a refusé l’invitation à un débat La controverse du projet de l’Armée du
était jadis un dépotoir ou un site conta- scolaires vers la direction à prendre, qui
sur les enjeux de genre entre les candidats Salut dans Vanier en est un exemple par-
miné par des déchets industriels ». sont sur le terrain avec les parents et les
à la mairie. C’est le même maire qui avait fait. Les candidats au poste de conseiller
déclaré que ce n’était pas le rôle des lea- instances institutionnelles, et qui reven-
pour Rideau-Vanier ont fait savoir leur
Certains habitants du quartier étaient diquent pour les francophones auprès
ders politiques – comme lui-même – de opposition et ont dénoncé le manque de
déjà au courant de cela. On nous ne du gouvernement.
faire en sorte que plus de femmes soient consultation auprès des Vaniérois.
l’avait pas caché au primaire quand
élues.
La réaction de certaines personnes de on nous rappelait assez régulièrement La promotion de la démocratie scolaire
Encourager des femmes à se présenter l’extérieur face à cette situation a été de qu’on ne pouvait pas boire l’eau des doit être haussée car ces élections sont
comme candidates doit faire partie de pointer du doigt les opposants au projet buvettes à cause du taux de mercure ou souvent ignorées, mais elles sont un
ses objectifs. Il n’est pas question ici de en les accusant de faire fi de leur respon- qu’il n’était pas possible de remplacer élément vital du fonctionnent de notre
demander aux gens de voter pour des sabilité sociale. Soit par ignorance ou l’asphalte dans la cour d’école par du système scolaire. Certes, leurs pancartes
femmes parce qu’elles sont des femmes. oubli intentionnel, ils ne mentionnent gazon à cause du plomb dans le sol. Des sont peut-être plus sobres, faute de
L’objectif de Watson aurait dû être – et toutefois pas que c’est dans Vanier que avis sont envoyés chaque année avec moyens, mais, de grâce, prenez un pe-
devra l'être s’il est élu – de mettre en l’on trouve le Centre de soins de san- les mêmes précautions : empêchez les tit moment de votre journée pour faire
place les mesures de sensibilisation né- té autochtone Wabano, le Centre de jeunes enfants de jouer dans la terre, n’y votre recherche sur les candidat.e.s qui
cessaires pour accroître le nombre de traitement de la toxicomanie Maison faites pas pousser des légumes, etc. souhaitent vous représenter.

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section

ACTUALITÉS Camille Ducellier


actualites@larotonde.ca
Cheffe de pupitre

ILLUSTRATION : ANDREY GOSSE

Politique étudiante
Formation d’un nouveau syndicat étudiant à l’U d’O
MAEVE BURBRIDGE Le projet est encore dans ses phases préliminaires de absolument pas que les étudiants ressentent de nous »,
planification et d’organisation, mais les étudiant.e.s a attesté le porte-parole.
JOURNALISTE qui sont impliqué.e.s ont déjà plusieurs idées sur com-
ment former un syndicat étudiant qui sera une amélio- Giesbrecht a aussi critiqué le manque de diversité
ration par rapport à la FÉUO. d’opinions et de liberté d’expression au sein de la
Suite à l’avis d’annulation du contrat entre la
FÉUO, ainsi que les lacunes au niveau de la transpa-
Fédération étudiante de l'Université d'Ottawa (FÉUO)
Par exemple, selon Francesco McAllister-Caruso, rence et la gestion financière. « Notre priorité est de
et l’Université, un nouveau syndicat étudiant prend
porte-parole du NPDUO, le parti voudrait donner promouvoir la liberté d’expression sur campus, ainsi
forme à l’Université d’Ottawa (l’U d’O), mais de qui
au syndicat une structure qui n’est pas hiérarchique, que de s’assurer que tout syndicat étudiant est gardé
s’agit-il ? Et que souhaitent-ils accomplir en tant que
c’est-à-dire une structure qui n’a pas de président, ni redevable et responsable financièrement. Ces aspects
syndicat étudiant ?
de vice-présidents. Il n’y aurait pas de chef d’organi- ont été parmi les plus grands échecs de la FÉUO », af-
La dernière semaine de septembre a été tumultueuse sation désigné, puisque le NPDUO voudrait que tous firme Giesbrecht.
pour l’U d'O ainsi que pour la Fédération étudiante. les membres du syndicat jouissent d’un statut égal au
Le porte-parole du NPDUO a aussi critiqué le fait que
L’Université a annoncé la résiliation du contrat liant sein de l’organisation. Le modèle dépersonnalisé et
la FÉUO était un syndicat étudiant, mais qui demeu-
la FÉUO à l’administration centrale suite à des alléga- anti-hiérarchique du syndicat en devenir servirait les
rait relativement inaccessible à ces-derniers. D’après
tions de fraude et de mauvaise gestion portées contre objectifs du NPDUO, soit la transparence et l’égalité à
MacAllister-Caruso, les étudiant.e.s ne se sentent pas
la Fédération. Cette dernière a renvoyé un communi- tous les points de vue.
encouragé.e.s de faire part de leurs idées et opinions
qué de presse pour avertir la population étudiante que auprès de la FÉUO, voire même se sentent intimidé.e.s
Les Conservateurs, quant à eux, voudraient donner
les membres de l’exécutif ne comptaient aucunement par la Fédération. Le NPDUO veut absolument bâtir un
au syndicat une structure qui favorise avant tout la
capituler malgré les propos de l’Université, qualifiant syndicat qui fait partie du corps étudiant, et qui cultive
transparence, la responsabilité fiscale et la liberté d’ex-
le désaccord de « bataille ». parmi eux un sentiment d’appartenance à une collecti-
pression, selon leur président, Michael Giesbrecht. Par
exemple, ce-dernier suggère l’instauration d’un règle- vité. En fait, les objectifs énumérés par son porte-parole
Au-travers de tout le drame, un groupe d’étudiant.e.s
ment qui permettra d’effectuer un référendum révo- tournent tous autour de l’inclusion, la citoyenneté enga-
s'est rejoint pour former un nouveau syndicat étu-
catoire si un membre du syndicat commettait un acte gée et la participation à la vie étudiante.
diant, dans le but de créer une organisation qui pourra
prendre la relève dès que le contrat sera officiellement inacceptable et que la population étudiante voulait le
résilié, le 24 décembre. destituer. Réaction de la FÉUO
En fait, il paraît que la majorité des membres de la
Qui sont-ils ? Nouvelles valeurs FÉUO est ravie qu’un changement d’administration
En ce qui concerne les valeurs du nouveau syndicat, soit envisageable. En fait, selon MacAllister-Caruso,
Le nouveau syndicat étudiant serait une coalition com- en général, les membres de la FÉUO trouvaient que
posé de membres de différentes organisations poli- MacAllister-Caruso du NPDUO n’a pas su y répondre
directement, parce que d’après lui, les membres de « c’était absolument aberrant la façon dont ils gèrent
tiques de l’Université, tels que le Nouveau parti démo- la Fédération et [ils] veulent quelque chose de mieux,
cratique de l'Université d'Ottawa (NPDUO), Un-Tied, l’organisation « essaient de ne pas trop inculquer de
plus stable, qui respecte leurs droits ».
les Conservateurs d'UOttawa et le Club des Étudiants valeurs sur le syndicat, parce que ça devrait être les étu-
de l'Université d'Ottawa pour la Liberté d'Expression diants qui décident ». En fait, une des graves lacunes L’exécutif de la FÉUO a émis un communiqué de presse
(ÉOLE). de la FÉUO, selon MacAllister-Caruso, est le manque le mercredi 10 octobre proclamant ses intentions de
de pluralisme au sein de l’organisation, et le fait que renégocier sa gouvernance auprès de l’Université, au
L’idée est de faire valoir tous les points de vue po- l’on s’attende à ce que tous les membres adoptent des lieu d’accepter qu’un autre syndicat prenne la relève.
litiques au sein du nouveau syndicat, pour pouvoir valeurs homogènes. « La FÉUO représentait juste un
mieux représenter le corps étudiant dans toute sa plu- point de vue des étudiants et forçait souvent leurs opi- La FÉUO n'a pas répondu aux multiples demandes
ralité. nions sur les autres, c’est quelque chose qu’on ne veut d'entrevues de La Rotonde.

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6 actualités l laar ro ot to onnd de e l ul ne dmi a1 r5 doi c2t9o bmraer s2 021081 6

La Rotonde vous présente


Mathieu Fleury
La Rotonde : Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer en politique municipale ? Qu’espé-
rez-vous changer dans la communauté

Mathieu Fleury : Je me suis présenté pendant 8 ans avec les mêmes ambitions : d’améliorer la communauté
et de travailler en concert avec la communauté pour relever des défis.

LR : Comment comptez-vous remédier à la hausse des prix des loyers dans la Côte-de-Sable ?
Qu’en est-il des étudiants universitaires dans ce débat ?

MF : Je fais partie du conseil d’administration pour la Société de logement communautaire d’Ottawa, on est
le plus gros propriétaire de logements abordables en ville. On veut travailler avec l’Université d’Ottawa pour
bâtir des résidences sur le campus pour augmenter le nombre de logements pour les étudiants sur le campus.

LR : Quel est votre point de vue vis-à-vis des maisons à chambres, qui deviennent de plus en
plus problématiques pour les résidents de la Côte-de-Sable ? Quelle est votre solution ?

MF : Malheureusement la ville s'est amalgamée en 2001, et il y a eu un genre de changement de zonage qui a malheureusement permis les maisons à chambres qui ne sont
pas bonnes pour la communauté, qui ne sont pas bonnes pour les étudiants non plus. J’essaie de changer les lois de zonage depuis que j’ai été élu, une par année, pour pro-
téger les espaces patrimoniaux à la Côte-de-Sable. Certains bâtiments et rues doivent être protégés, et on continue à travailler sur ça.

LR : Environ 25% des résidents d’Ottawa-Vanier sont nés à l’extérieur du Canada, comment comptez-vous améliorer leur intégration à la commu-
nauté ?

MF : L’important pour les nouveaux arrivants, c’est l’emploi et le logement. On va tâcher d'avoir des logements le plus tôt possible, et au niveau des emplois je pense que la
diversité de la communauté doit absolument être reflétée au niveau de l’administration municipale.

LR : Que pensez-vous du projet de construction d’un refuge de l’Armée du Salut dans le secteur Vanier et des répercussions qu’il pourrait avoir ?

MF : Tous les candidats municipaux sont du même avis que le refuge ne devrait pas être bâti. Pour moi, la priorité, c’est de réduire le nombre de gens dans les refuges en bâ-
tissant plus de logements abordables et avec des services d’appui. Le but des refuges est de sortir les gens des rues et leur trouver un endroit où vivre dans un délai de 80 jours,
chose qui n’est pas réalisée en ce moment. Alors ce dont on a besoin, c’est le logement. Il faut aussi fournir de l’aide au niveau de la santé mentale. Il faut un continuum rapide.

LR : Comment comptez-vous assurer que la francophonie garde sa place à Ottawa-Vanier ? Appuyez-vous une ville bilingue ?

MF : C’est moi qui ai amené le projet d’Ottawa bilingue à la chambre des élus municipaux. On a pu avoir l’appui de la majorité des conseillers, et on a travaillé avec notre par-
tenaire provincial pour amener les modifications à Ottawa et en Ontario, et rendre Ottawa officiellement bilingue de manière non juste symbolique mais aussi pratique. Les
services doivent être offerts en français ou au moins des traductions, et on doit amener un plan stratégique pour savoir quels sont les objectifs pour les services en français,
incluant les services municipaux dans les prochaines années.

Matt Lowe
La Rotonde : Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer en politique munici-
pale ? Qu’espérez-vous changer dans la communauté ?

Matt Lowe : Je me suis engagé dans la politique parce qu’on m’a volé ; ils m’ont volé
moi, mes voisins. Je comprends pas pourquoi on a autant de problèmes, et je pense que
je peux régler ça.

LR : Comment comptez-vous remédier à la hausse des prix des loyers dans


la Côte-de-Sable ? Qu’en est-il des étudiants universitaires dans ce débat ?

ML : On a besoin d’avoir des réglementations, et on doit s’assurer que si vous payez un
loyer élevé, vous avez un meilleur service. Je pense qu’il faut pas seulement compter sur
le niveau municipal, mais aussi le niveau provincial. Pour l’instant je n’ai aucune idée
de comment on peut le faire au niveau municipal. Dans ma position d’outsider, en ce
moment, j’ai besoin de faire partie du conseil pour avoir des idées sur qu’est-ce que peut
faire un conseiller, quel est son pouvoir. Je pense que ces développeurs vont résister.
C’est très difficile de cette façon de répondre au problème.

LR : Quel est votre point de vue vis-à-vis des maisons à chambres, qui de-
viennent de plus en plus problématiques pour les résidents de la Côte-de-
Sable ? Quelle est votre solution ?

ML : Ma solution est plus de tours de logements abordables. On a besoin d’au moins un
ou deux bâtiments comme 45 Mann pour tous les étudiants, pas seulement les premières
années. On doit avoir un système de réglementations proactif pour s’assurer qu’il y a un
accès à une salle de bain, un espace pour étudier, accès au Wi-Fi, etc.

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actualités la rotonde numéro 6 7

les candidats pour Rideau-Vanier


Thierry Harris
La Rotonde : Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer en politique municipale ? Qu’espé-
rez-vous changer dans la communauté ?

Thierry Harris : J’espère changer la manière dont la ville d’Ottawa se comporte avec ses citoyens, avec tous
les résidents en incluant les étudiants. Je ne suis pas satisfait de la manière dont nous sommes traités en tant
que résidents et je compte changer ça.

LR : Comment comptez-vous remédier à la hausse des prix des loyers dans la Côte-de-Sable ?
Qu’en est-il des étudiants universitaires dans ce débat ?

TH : Pour la hausse des loyers, je crois que l’Université doit construire des logements abordables mais je crois
aussi que la ville doit faire pareillement. À chaque fois qu’un condo de luxe est approuvé, on perd une occasion
de construire des logements abordables et ça c’est des logements qui ont des revenus subventionnés avec des
logements de marché.

LR : Quel est votre point de vue vis-à-vis des maisons à chambres, qui deviennent de plus en
plus problématiques pour les résidents de la Côte-de-Sable ? Quelle est votre solution ?

TH : Je crois qu’il faut avoir des quittances, donc que la ville doit réguler cette industrie afin de pouvoir faire en sorte que les propriétaires doivent avoir des plans de gestion
pour ces endroits. La ville doit contrôler en donnant des quittances comme on le fait en Angleterre ou dans beaucoup d’autres pays afin que les propriétaires puissent être
réquisits de manière à ce qu’ils haussent leur tendance à offrir des endroits qui soient mieux pour les gens qui vont habiter là.

LR : Environ 25% des résidents d’Ottawa-Vanier sont nés à l’extérieur du Canada, comment comptez-vous améliorer leur intégration à la commu-
nauté ?

TH : C’est quelque chose qui me tient à coeur parce que je crois que les nouveaux arrivants, les gens qui viennent d’ailleurs, c’est vraiment des occasions de travailler avec eux
pour une intégration. Il faut offrir aux nouveaux arrivants une facilité d’entrer dans le marché du travail, et ça, ça part dans le réseautage, c’est donner l’occasion à quelqu’un
de se prouver et finalement de se faire son propre réseau afin de participer à notre économie, à notre culture et puis être à part entière résident de la ville d’Ottawa.

LR : Que pensez-vous du projet de construction d’un refuge de l’Armée du Salut dans le secteur Vanier et des répercussions qu’il pourrait avoir ?

TH : Ça fait longtemps qu’on parle de ce projet-là. Je peux vous dire que dès la première journée, nous allons créer un organisme à but non lucratif pour justement acheter
des maisons et puis offrir des logements à revenus subventionnés à des gens afin qu’ils puissent ne pas rentrer dans ce système-là. Je trouve ça inacceptable et puis il faut
faire ça de manière humaine pour travailler avec les services sociaux et offrir des solutions qui sont mieux que ce que nous proposons aujourd’hui.

LR : Comment comptez-vous assurer que la francophonie garde sa place à Ottawa-Vanier ? Appuyez-vous une ville bilingue ?

TH : Moi, j’appuie un Vanier francophone et je veux que Vanier soit en français. Je crois que le conseiller doit montrer au reste de la ville la richesse de pouvoir parler les
deux langues.

LR : Environ 25% des résidents d’Ottawa-Vanier sont nés à l’extérieur du


Canada, comment comptez-vous améliorer leur intégration à la commu-
nauté ?

ML : C’est moi ! Premièrement, c’est offrir un accès gratuit à des cours de langues
pour les personnes de tous âges, incluant les adultes ; on a besoin de plus d’éduca-
tion adulte. C’est très important, particulièrement pour moi, car quand je suis arrivé
je n’avais aucune idée à quoi m’attendre. Et je veux rendre cet accès à des cours de
langues gratuit, on a des médicaments gratuits, des services gratuits, donc je ne vois
pas pourquoi les cours de langues ne peuvent pas être gratuits, surtout que ce sont les
deux langues officielles du Canada. Si j’avais eu cet accès-là mon français serait bien
meilleur.

LR : Que pensez-vous du projet de construction d’un refuge de l’Armée


du Salut dans le secteur Vanier et des répercussions qu’il pourrait avoir ?

ML : Je ne suis pas d’accord, c’est vraiment une mauvaise chose. On parle de 350 per-
sonnes avec des lits superposés. Je supporte l’idée de 42 à 50 lits, j’aimerais voir pas
plus de 50 lits par logement, éparpillés dans différents quartiers. La solution serait de
plus petits refuges, placés dans chaque quartier.

LR : Comment comptez-vous assurer que la francophonie garde sa place


à Ottawa-Vanier ? Appuyez-vous une ville bilingue ?

ML : Oui, je suis pour une ville bilingue. L'habileté de parler français ne veut pas
forcément dire mauvais ou bon dirigeant. Le maire parle français et ça fait 8 ans qu’il
essaie de régler le problème.

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8 actualités l laar ro ot to onnd de e l ul ne dmi a1 r5 doi c2t9o bmraer s2 021081 6

POLITIQUE ÉTUDIANTE Chronique


Qu'est-ce qui attend la FÉUO ? Où sont les femmes en politique ?
vernance comme telle au sein de la Lawrence MacAulay, ministre de
MAEVE BURBRIDGE CAMILLE DUCELLIER l’Agriculture et de l’agroalimentaire.
FÉUO ». L’Université devra donc être
JOURNALISTE CHEFFE DU PUPITRE ACTUALITÉS Les 4 premiers mots proposés par
assurée que la FÉUO puisse gérer ses
La seule certitude que nous pouvons Google suivant le nom de Lawrence
Les membres de l’exécutif de la finances et affaires internes de ma-
avoir pour l’élection municipale de MacAulay sont chief of staff, mp,
Fédération étudiante de l'Université nière saine, ainsi que d’être en me- minister et mandate letter. Bien en-
la semaine prochaine est la sui-
d'Ottawa (FÉUO) ont de graves en- sure d’impliquer les élèves au sein de la vante : Ottawa va élire un homme tendu, MacAulay aussi a des enfants,
nuis ces jours-ci. Au-delà des commu- Fédération, avant de considérer la rené- au poste de maire. Nous avons ef- mais ça ne semble pas être un défi
fectivement un choix diversifié de 12 lorsqu’on est un homme en politique.
niqués de presse, des rumeurs et des gociation du contrat de la FÉUO comme
candidats masculins sur les 12 qui se
allégations, l’Université se prononce une option. Nous pouvons également voir une
présentent à la mairie. Ces chiffres
sur comment elle compte procéder grande dualité lorsqu’il est question
alarmants entraînent certainement
Les étudiant.e.s sont contre de la réaction médiatique quand une
après les accusations de fraude et de un questionnement sur la représen-
personnalité publique se montre vul-
mauvaise gestion portées contre la tation et la participation féminine en
Quant aux étudiant.e.s, il semblerait nérable et sensible. Ce n'est pas une
politique. Bref, où sont les femmes en
Fédération étudiante. qu’ils ne soient pas du tout enthou- grande surprise, mais une femme qui
politique ?
pleure à la télévision se fait classer
Suite à l’avis de résiliation de l'entente- siastes par rapport à l’idée de renégo-
De nos jours, bien que nous puissions dans la catégorie des hystériques et
liant la FÉUO à l’Université d'Ottawa (U cier le contrat de la FÉUO. Sean Maher,
légalement voter ainsi que se présen- irrationnelles. Au contraire, en tant
d'O) par celle-ci, les membres de l’exé- étudiant en science informatique et ter comme candidates dans nos cir- qu’homme, il ne suffit que de verser
mathématiques, est d’avis que « dans conscriptions, le nombre de femmes quelques larmes pour gagner la sym-
cutif de la FÉUO a émis un communi-
n’importe quel autre contexte profes- qui se lancent en politique est signifi- pathie des sénateurs et ainsi atteindre
qué de presse le 26 septembre procla-
cativement plus bas lorsqu’on le com- le statut de juge à la Cour suprême
sionnel, ce genre de comportement
mant qu’ils ne comptaient nullement pare à celui des hommes. Comment américaine.
mériterait une dissolution immédiate
lâcher leurs postes.  peut-on expliquer ce manque de re-
de l’organisation ainsi qu’une poursuite Après avoir assisté à de nombreux
présentation féminine en politique ?  
D’après Michel Guilbeault, vice-recteur panels sur la question des femmes
judiciaire probablement. Il n’y a absolu-
Suite à de mûres réflexions autour en politique, il semblerait qu’une so-
associé aux Affaires académiques, l’Uni- ment aucune raison que ces démarches de la question, il vient rapidement à lution pour avoir un meilleur ratio
versité a essentiellement le dernier mot ne devraient pas être prises ici aussi ». l’esprit que de nombreux obstacles homme-femme en politique serait de
à ce sujet. « On peut consulter nos avo- font croche-pied aux femmes qui se mettre sur pied des programmes pour
« Pourquoi ne pas privilégier un groupe lancent dans une carrière politique. les jeunes filles qui leur donne l’op-
cats et prendre les mesures nécessaires
d’élèves qui n’a pas déjà fait l’objet Bien que l’on tente de prétendre le portunité de s’impliquer dans la vie
pour faire en sorte qu’ils vont quitter.
d’un scandale de fraude plutôt que de contraire, l’apparence physique ain- politique, en suivant un.e politicien.
On est confiant qu’ils vont respecter nos si que la situation familiale sont des
redonner une chance à la FÉUO ? », ne dans ses fonctions.
consignes, mais ce n’est pas juste notre sujets de discussion qui semblent
se demande Camille Racine-Bergeron, De plus, des recherches de plusieurs
consigne, c’est la consigne des étudiants plus pertinents que les compétences
étudiante en sociologie. ou l’expérience. Prenons exemple firmes statistiques, tel qu’Abascus
aussi », déclare Guilbeault.
sur Chrystia Freeland, ministre des Data, expliquent que les femmes au-
Transparence : un enjeu-clé Affaires étrangères du Canada. raient plus de chance de se faire élire
SECONDE chance pour la FÉUO ? si les partis politiques les recrutaient
Selon Guilbeault, l’Université compte Pour ne faire qu’un bref survol de pour des circonscriptions considérées
Le 10 octobre, la FÉUO a envoyé un deu- son curriculum vitae, la ministre
toutefois imposer de nouveaux rè- « gagnées ».
xième communiqué de presse, cette fois parle 5 langues, est une journaliste
glements et politiques au prochain financière accomplie, auteure de Bref, il existe une multitude de solu-
pour informer le corps étudiant qu'elle
syndicat étudiant pour s’assurer de la best-seller, titulaire de diplômes de tions et de techniques pour inciter
compte renégocier son contrat auprès
transparence et de la bonne gestion de l’Université Harvard, et lauréate du les femmes à se lancer en politique.
de l’Université ; ainsi, les membres prix de diplomate de l’année 2017. Toutefois, l’intérêt n’est pas le pro-
celui-ci. Malgré le fait que le syndicat
de l’exécutif pourraient théorique- Cette liste est peut-être surprenante blème, mais plutôt les obstacles à
étudiant est un organisme indépendant franchir pour arriver à se faire élire,
ment garder leurs postes au sein de la si l’on ne connaît pas la ministre
de l’Université, l’U d’O sent qu’elle doit Freeland, puisque sa voix, sa taille, ou puis certainement pour arriver à se
Fédération. Guilbeault confirme que
prendre des mesures pour empêcher son choix de tenue semblent souvent faire prendre au sérieux.
l’Université est à l’écoute des proposi-
qu’une situation comme celle de la plus importants que sa valeur intellec-
tions de la FÉUO, mais ça va prendre Une piste pour un bon départ serait
tuelle. Pour justifier ces propos, il ne
FÉUO se reproduise. certainement un réajustement dans
bien plus qu’une simple renégociation suffit que d’effectuer une recherche
la représentation médiatique des
pour que l’U d’O considère réellement « La nouvelle administration doit avoir Google en inscrivant le nom Chrystia
femmes politiques, qui est entière-
Freeland dans la barre de recherche.
de réinstaurer la FÉUO après la résilia- la confiance des élèves et de l’adminis- ment ou presque fondée sur l’appa-
Les 4 premiers mots associés à la
tion de leur contrat initial. tration, mais elle ne l’a pas présente- rence et la vie privée. Ainsi, qui sait,
ministre des Affaires étrangères sont
peut-être que nous aurons la chance
ment », atteste Guilbeault. husband, height, family, et cries.
« L’Université a de sérieuses préoccu- d’avoir au moins une candidate dans
pations de ce qu’[elle] a entendu de la La FÉUO n'a pas répondu aux multiples Avant de m’emporter, j’ai voulu véri- une marée d’hommes pour le poste de
fier cette expérience avec son collègue maire d’Ottawa en 2022.
part des étudiants à propos de la gou- demandes d'entrevues de La Rotonde.

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actualités la rotonde numéro 6 9

dOSSIER MARIJUANA

Le cannabis bientôt légal, mais où et comment ?


vrance de permis proposé pour les éta- L'amende pourrait s'élever jusqu’à
MILÉNA FRACHEBOIS
blissements privés de vente au détail de 5 000$ pour quiconque tente d’en-
JOURNALISTE
cannabis. Plus précisément « l’examina- freindre la loi.
Alors que la date de légalisation du tion des dispositions de la nouvelle Loi
Cet examen portera également sur la
cannabis, soit le 17 octobre, approche de 2018 sur les licences liées au cannabis
question de savoir s’il y a lieu de re-
à grand pas, l’Ontario dépose un projet qui interdit aux municipalités d’adopter
commander des modifications aux
de loi plus strict afin de réglementer la à la fois des règlements administratifs règlements municipaux anti-tabac en
consommation de cannabis. sur la délivrance de permis aux établis- vigueur.
sements de vente au détail de cannabis
La loi autorisant le cannabis au Canada Selon le projet de loi 36, les conseils
et des règlements administratifs en vertu
va bientôt s’appliquer, seul pays du G7 municipaux auront jusqu’au 22 janvier
de la Loi sur l’aménagement du territoire En effet, la légalisation du cannabis re-
à autoriser la consommation à usage ré- 2019 pour dire s’ils sont pour ou contre
pour distinguer ces établissements de présenterait un vrai danger si la consom-
créatif de cannabis, qui jusqu’à présent la présence d’établissements privés de
vente au détail de cannabis des autres mation n’est pas maîtrisée, surtout chez
était illégale. vente au détail de cannabis dans leur
commerces de vente au détail », explique les jeunes en quête de nouvelles aven-
municipalité.
Une loi plus stricte Rick O’Connor, greffier municipal et tures. On s'appuie sur des études dont
avocat général.
Les raisons ? les conclusions démontrent que le can-
La loi qui définit l’autorisation du can-
De plus, les membres de la Ville d’Ot- nabis aurait un effet nocif sur la matu-
nabis a revu ses objectifs. En ce moment Pourquoi rendre le tout plus strict ?
tawa examinent les modifications pro- ration du cerveau, encore en croissance
même, le personnel de la ville d’Ottawa Pour la simple et bonne raison que le
examine le projet de loi 36, intitulé Loi posées dans le cadre de la Loi de 2017 chez les adolescents. On souligne aussi
gouvernement dit vouloir protéger ses
de 2018, modifiant des lois en ce qui favorisant un Ontario sans fumée en ce citoyens et déterminer les répercussions des arguments visant d'autres effets qui
concerne le cannabis, déposé par le gou- qui concerne les endroits autorisés pour potentielles à l’échelle municipale. Tout seraient effets nocifs pour la santé chez
vernement de l’Ontario le 27 septembre. la consommation légale de cigarette d’abord vis-à-vis des jeunes et adoles- les adultes tels que des maladies respi-
Une partie de l’examination de ce projet électronique et de tabac conformément cents, mais aussi au niveau de la santé et ratoires, des risques cancérigènes, pro-
concerne le régime provincial de déli- à la loi provinciale proposée. de la sécurité publique. blèmes cardiaques, etc.

développement durable

Carleton élimine les pailles sur campus... Et l’U d’O ?


fiée comme quelque chose où il existait in Energy and Environmental Design,
MAEVE BURBRIDGE de nombreuses alternatives recyclables ». ILLUSTRATION : ANDREY GOSSE certifie que les bâtiments à l’U d’O sont
JOURNALISTE
Dorénavant, si un.e étudiant.e à Carleton durables et efficaces sur le plan énergé-

L’Université Carleton a mis en place a besoin d’une paille, il ou elle peut en tique.

une politique bannissant les pailles en demander une en carton recyclable.


Toutefois, les pailles recyclables ne seront
Un avenir écologique
plastique des restaurants et cafés sur
le campus, dans le but de rendre leur pas incluses avec les boissons achetées, À l’avenir, selon Morin et Rausseo, les
campus plus écologique. Mais où en est il faudra en demander une spécifique- étudiant.e.s peuvent s’attendre à un
l’Université d’Ottawa (U d'O) ? ment, parce que le but est de réduire noyau de l’Université sans voitures.
la consommation autant que possible Le Bureau de durabilité voudrait égale-
Les cafés et restaurants non-franchisés avant même de se tourner vers des al- ment établir un plan pour optimiser la
sur le campus de l’Université Carleton ternatives plus écologiques. En plus, le durabilité de chaque édifice individuel
ne distribueront plus de pailles en plas- changement a été assez simple à mettre du Bureau de durabilité, les initiatives sur le campus, et améliorer davantage le
tique, vu qu’il s’agit d’un plastique à en oeuvre, selon Nelson. dont l’Université est la plus fière sont taux de recyclage de l’Université. D’après
usage unique ; c’est-à-dire que le plas- la Gratuiterie, le taux de recyclage, le Morin et Rausseo, le plus grand défi sera
tique qui sert à fabriquer les pailles n’est Où en est l’U d’O ? Growcer, et la certification LEED des de parvenir à instaurer les mêmes stan-
pas recyclable. Les pailles s’ajoutent édifices. dards environnementaux sur tous les
Le campus de l’Université d’Ottawa jouit
alors à la pile de déchets que Carleton campus de l’U d’O.
également de multiples initiatives éco- La Gratuiterie est un échange de biens
cherche à réduire.
logiques mises en oeuvre par le Bureau gratuits entre étudiant.e.s, un peu comme L’U d’O ne prévoit pas de bannir les
Selon Sandra Nelson du Sustainability du développement durable de l’Univer- une friperie, qui a comme but d’encoura- pailles sur le campus pour le moment.
Team de l’Université Carleton, les sité. D’après Brigitte Morin, en charge ger la réutilisation des objets à la place Ses objectifs en matière écologique sont
pailles ne sont pas indispensables. de la durabilité des immeubles du cam- d’en acheter des nouveaux. La certifi- plutôt orientés vers la durabilité sur le
D’après Nelson, « la paille a été identi- pus, et Jonathan Rausseo, gestionnaire cation LEED, c’est-à-dire Leadership plan énergétique.

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10 actualités l laar ro ot to onnd de e l ul ne dmi a1 r5 doi c2t9o bmraer s2 021081 6

Trois questions pour comprendre  par Gabrielle Lemire La


La présence des femmes dans l'Art Francosphère
CAMILLE DUCELLIER
Francine Dagenais
Chaque semaine, La Rotonde inter-
roge un des 1200 professeurs de l’U
d’O sur un sujet d’actualité. L’occasion VIETNAM - Cornes de rhinocéros
Professeure en histoire et théorie de pour vous d’en apprendre davantage,
interceptées - Les autorités vietna-
et pourquoi pas, de briller dans les
miennes ont saisi 13 cornes de rhinocé-
l’art soupers de famille et autres lieux propices
ros vendredi dernier, en provenance de
l’Afrique du Sud, soit l’équivalent de 34
kilogrammes. Un paquet adressé à un in-
Pourquoi a-t-on l’impression qu’il n’existe pas de grandes femmes artistes ? dividu vietnamien a été envoyé dans un

1
Les femmes n’avaient pas le même accès à la formation que les hommes, elles n’avaient pas accès à des vol de Qatar Airlines, mais l’individu en
modèles vivants (parce qu’elles étaient des femmes et ce n’était pas acceptable). Ces femmes-là n’étaient question aurait refusé de récupérer son
pas jugées capables de faire des tableaux historiques, elles étaient reléguées à des modes mineurs. Ce n’est paquet une fois arrivé à l’aéroport. Les
pas parce qu’il n’y a pas eu de femmes artistes dans l’histoire de l’art, mais bien parce que ces femmes-là cornes de rhinocéros sont très populaires
ont été jugées sans importance par les historiens de l’art qui avaient une vue d’ensemble qui reflétait le au Vietnam, à cause de croyances popu-
système des Beaux-Arts. Cette hiérarchie excluait les femmes et c’est à partir de ça que plusieurs femmes laires suggérant qu’elles aient des effets
vont disparaître des récits historiques. aphrodisiaques.

2
Quelle est la place des femmes artistes dans l’art actuel ?
On peut facilement dire qu’il y a parité sur le plan de la production. Dans les dernières années, des cor-
rections ont été faites à l’histoire de l’art. Mais même s’il y a certainement autant de femmes artistes que SUISSE - Quinzaine de blessés dans
d’hommes artistes en ce moment, elles ne sont pas représentées de façon égale dans les musées. Et c’est là un accident d’autobus - Un autobus
que ça se passe. Il y a le texte des historiens de l’art, d’une part, et il y a des acquisitions dans les collections allemand, transportant des touristes vers
muséales. Juste en un coup d’oeil, je peux dire qu’on n’est pas à 50 %. Mais il y a eu énormément d’efforts l’Italie, s’est écrasé proche de la ville de
depuis les mouvements des années 70 pour augmenter la représentation des femmes et des minorités. Luango, en Suisse, à la frontière italienne.
L’autobus transportait environ 25 passa-
gers, en majorité des adolescents. Selon

3
les autorités suisses, l’accident aurait
Comment les étudiant.e.s peuvent-ils.elles contribuer à augmenter cette représentativité ? blessé une quinzaine de personnes, dont
Je pense qu’il faut être conscients de nos attentes envers la représentativité des artistes. Il faut avoir un es-
3 sérieusement. L’autobus serait entré en
prit ouvert et critique. Il faut avoir une ouverture à la nouveauté, une ouverture à la différence. Il faudrait
collision avec le poteau d’un panneau de
aussi être critique lorsqu’on nous présente des leçons qui semblent manquer de réflexion, ou d’une manière
signalisation vers 8h dimanche matin.
très traditionnelle. D’être conscient quand on regarde ces choses-là, que ce qui nous séduit et nous intéres-
se peut peut-être offusquer quelqu’un d’autre. Ce que je vois chez les étudiants c’est beaucoup d’ouverture.
Il y a un effort d’inclusivité et de changer les choses, de ne pas rester avec le statu quo. Je vois qu’il y a un
raz-de-marée de mouvements qui se passe. Aujourd’hui, on récolte le fruit de ces mouvements-là.

CONGO - Nombre de cas d’Ebola


revue de presse par Mathieu Tovar-Poitras
doublé depuis septembre - Un em-
ployé des Nations Unies impliqué au
Congo a testé positif pour le virus Ebola.
Il s’agit du premier cas d’Ebola pour un
Révisions du code de conduite étudiant pour faciliter le dépôt de plaintes employé d’une organisation extérieure
The Peak, Université Simon Fraser depuis le début de la vague il y a quelques
mois. Les cas d’Ebola au Congo ont dou-
Le Sénat de l’Université Simon Fraser a décidé de modifier son code de conduite étudiant pour le scinder en deux parties : l’une blé depuis septembre 2018 à cause de
concernant l’intégrité académique et l’autre, la conduite étudiante. Ce changement est en grande partie dans le but de faciliter violences civiles dans le nord-est du pays.
le processus pour les victimes d’harcèlement et d’agressions sexuelles. En effet, l'ancien système était considéré comme Ces violences ont interrompu le support
étant difficile pour les victimes. Le tout sera effectif dès le 1er janvier 2019. offert par les Nations Unies pour soigner
les victimes du virus Ebola. En effet, 33
nouveaux cas ont été dépistés entre le 1er
et le 9 octobre seulement, comparé aux 41
Un professeur arrêté suite à des accusations de possession de pornographie juvénile cas durant tout le mois de septembre.
The Manitoban, Université du Manitoba
C’est une enquête de l’unité contre l’exploitation d’enfants sur Internet du Service de police de Winnipeg qui a mené à l’ar-
restation du professeur Gary Shady. La police a confirmé avoir saisi un appareil électronique contenant des images de por-
nographie juvénile. Shady était professeur agrégé à la Faculté des sciences de la santé et voyait régulièrement des patients LIBYE - 35 nouveaux squelettes
en tant que psychologue pour enfants. retrouvés - Des services d’urgence li-
byens ont découvert 35 nouveaux sque-
lettes dans une tombe commune proche
de la ville de Sirte. Il y a maintenant 110
La rumeur d’emplois liés au trafic humain était erronée squelettes qui ont été retrouvés dans cette
même fosse commune. Le conseil muni-
The Cord, Université Wilfrid Laurier cipal de Sirte a annoncé aux médias que
les corps appartenaient peut-être à des
Plusieurs universités et associations étudiantes au Canada ont réagi à une rumeur voulant que des offres d’emplois étu-
membres du groupe État islamique, mais
diants soient liées à du trafic humain. La compagnie derrière ces offres s’est excusée des inconvénients. Qui est alors derrière
que des tests d’ADN devraient être effec-
cette campagne ? Une entreprise du nom de Student Works, offrant des services de peinture et de nettoyage de vitres et qui
tués avant toute confirmation. Le groupe
vise une force de travail étudiante.
État islamique a occupé la région de Sirte

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section

Arts et culture Gabrielle Lemire


culture@larotonde.ca
Cheffe de pupitre

Femmes d'influence d'hier à aujourd'hui


Toutes les informations et photos proviennent d'Historica Canada et du ministère D’hier à aujourd’hui, de nombreuses femmes se sont illustrées en tant que pion-
de la Condition féminine du Canada. nières ayant façonné le domaine des arts ou encore de la culture canadienne au
sens large. Nous les célébrons au mois d’octobre, dans le cadre du Mois de l’histoire
EMILY PAULINE JOHNSON (1861 – 1913) des femmes. La Rotonde vous présente donc huit femmes du passé et du présent qui
continuent de jouer un rôle dans le développement du patrimoine canadien.

Emily Pauline Johnson, aussi connue sous le nom mohawk


Tekahionwake, a été une pionnière par sa fierté de diffu-
ser la culture des Premières Nations. Poète de renom-
mée internationale grâce à ses tournées en Angleterre
et en Amérique du Nord, celle-ci se costumait en prin- (1871 – 1945) EMILY CARr
cesse mohawk pour performer devant un public ses
textes sur le Canada et sur la nature. La peintre Emily Carr doit attendre jusqu’en 1927 pour
qu’Arthur Lisme, le fondateur du Groupe des Sept, la
remarque pour lui donner une place officieuse dans le
groupe. Bien que sa renommée soit surtout post-mor-
tem, celle-ci a réussi à immortaliser quelques-unes de
ses peintures à couper le souffle du paysage canadien
LUCY MAUD MONTGOMERY  (1874 – 1942) et des coutumes autochtones.

Écrivaine reconnue, Lucy Maud Montgomery a créé Anne


aux Pignons verts, un personnage qui s’inspire de son
vécu en tant qu’orpheline. Dès 1908, elle publie son
premier roman sur la vie d’Anne, qui obtient du succès
instantanément. Aujourd’hui, ce sont plus de 50 mil- (1935 – ) JOY KOGAWA
lions d’exemplaires traduits dans 36 langues qui ont
été vendus. Joy Nozomi Kogawa est une écrivaine originaire de Van-
couver, dont les parents ont immigré au Canada depuis
le Japon. Après l’attaque sur Pearl Harbor, elle a vécu
avec sa famille dans un camp d’internement. Kowaga
puise de cette expérience pour publier en 1981 l’oeuvre
MERNA FORSTER Obasan, qui lui a fait connaître du succès au Canada.
Parmi ses honneurs, elle a d’ailleurs reçu l’Ordre du
Curieuse de connaître des histoires inconnues du grand pu- Canada.
blic, Merna Forster s’est lancée dans la documentation et
a découvert de nombreuses femmes héroïnes, dont les
histoires incroyables sont pourtant méconnues. Elle a
donc décidé d’écrire plusieurs livres sur ces femmes, (1963 – ) MICHELLE DOUGLAS
afin de mettre en lumière leurs parcours.

Michelle Douglas est une femme qui a vu ses rêves de ser-


vir son pays s’effondrer après avoir dû avouer à force de
questionnements son homosexualité. Elle est mainte-
nant activiste et défend les droits humains, et plus par-
ticulièrement les droits LGBTQ2S+.
SHANEEN ROBINSON-DESJARLAIS

Shaneen Robinson-Desjarlais, autochtone et membre de


la communauté algonquine, dénonce les problèmes que
les femmes autochtones comme elle ont déjà rencon-
trés, notamment la dépendance et la consommation de
drogues durant la grossesse. Maintenant journaliste à (1998 – ) MAYA BASUDDE
Winnipeg, elle s’engage à la promotion des talents au-
tochtones émergents. Maya Basudde, aussi connue sous le nom de MayaSpoken,
est une artiste de slam (spoken word). Lorsqu’elle a été
victime d’abus sexuel, bien des gens ne l’ont pas écou-
tée ni n'ont cru à son histoire. Quand on a commencé à
l’écouter, elle a pris confiance et s’exprime maintenant
sur ce sujet afin d’aider d’autres femmes dans sa situa-
tion à ne plus avoir honte.

GABRIELLE LEMIRE & MILÉNA FRACHEBOIS

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Des personnalités pour comprendre


Emily Seguin : comédienne et auteure autochtone
Étudiante en théâtre à l’Université d’Ottawa, Emily Seguin est aussi une auteure ottavienne qui
fait rayonner la communauté autochtone dans la région. Représentante des étudiant.e.s des Pre-
mières nations, Métis et Inuits dans le Conseil d’administration de la Fédération étudiante de
l’Université Ottawa, celle-ci souhaite voir une meilleure représentation des femmes autochtones
dans la communauté.
« C’est vraiment un choc pour le monde quand je leur dit que je suis une femme autochtone qui
vit à Ottawa, née à Ottawa, qui travaille dans le milieu artistique. C’est vraiment au niveau de la
représentation de femmes autochtones, et cette représentation n’est pas là en ce moment. Puis, je
pense que c’est pour ça que les gens ont l’impression qu’il n’y a pas de communautés autochtones à
Ottawa, ce qui n’est pas le cas. Mais quand ça vient au domaine artistique, ça peut être difficile dans
le cas où le matériel dont on veut discuter, ce sont des vrais problèmes qui existent pour toutes les
communautés autochtones du Canada. Puis, on dirait qu’à Ottawa-Gatineau, on vit dans un genre
de bulle, séparée du reste du Canada. Quand ça vient au théâtre, je trouve du côté positif que plu-
sieurs personnes veulent avoir des artistes féminines qui sont autochtones pour raconter leurs his-
toires et croyances. Mais le plus important, c’est de montrer qu’on est là et qu'on a des choses qu’on
veut créer, on a des pièces qu’on veut mettre en vedette mais c’est juste qu’on n’est pas visibles. » CRÉDITS : FACEBOOK

SOUKAINA BOUTIYEB et l’engagement communautaire


Diplômée d’une maîtrise en études de conflits à l’Université Saint-Paul, Soukaina Boutiyeb est la di-
rectrice générale de l’Alliance des femmes de la francophonie canadienne, qui milite pour les droits
des femmes francophones partout au pays. Celle-ci est immigrante de première génération origi-
naire du Maroc et s’est rendue compte de discriminations en contexte linguistique minoritaire.

« À l’Université, je prenais position et j’allais souvent entendre des soupirs de certaines personnes. Je
me souviens dans un cours de sociologie, une personne s’est permise de dire que la place de la femme
était à la cuisine. J’ai ensuite compris toute l’injustice et l’iniquité que les femmes vivent, et encore
plus quand on parle de minorités d’une minorité. Par exemple pour moi, une femme immigrante,
francophone, c’est sûr que les injustices sont encore plus présentes. Les organismes de femmes sont
en train de vivre avec un passé qui leur a été injuste. Quand on remarque tout le travail qu’elles four-
nissent par rapport à leurs homologues masculins qui travaillent dans des organismes pour lesquels
le financement est trois fois, même quatre fois plus élevé,  l’injustice est claire. Au bout de la ligne, les
CRÉDITS : LE DROIT femmes sont dans tous les secteurs. Ce sont elles qui transmettent la langue, et les organismes qui les
représentent sont les moins financés, les moins reconnus pour leur travail. »

LAETITIA ZONZAMBE immigrer dans un Canada musical


Arrivée au Canada en 2009, l’auteure-compositeure-interprète Laetitia Zonzambé laisse sa
marque sur la scène musicale canadienne. Sa persévérance et sa capacité à s’adapter à son en-
vironnement ont fait d’elle l’artiste qu’elle est devenue. Dans la vie, celle-ci vit simplement sans
laisser les perceptions des autres la parasiter.

« Pour moi, je ne dirai pas qu’être une femme m’a posé problème, je n’ai pas cette perception-là.
Quand je suis arrivée, moi, je l’ai fait avec mes espoirs, mes rêves et mon envie de faire quelque
chose. Pour moi c’est un défi par rapport à l’environnement, l’adaptation. Je ne le présenterai pas
sous cet angle là, mais plus en tant qu’immigrante que femme. Changements environnemental, cli-
matique, culturel… cela a été le défi. C’est au-delà du fait d’être femme. Pour moi, c’est pas en tant
que femme le problème. C’est si tu ne t’affirmes pas que tu vas rencontrer des problèmes. Je pense
que déjà il faut prendre les choses simplement. Faut pas déjà se dire que j’arrive je vais avoir que des
problèmes. L’ouverture c’est très important. » PHOTO : EMILIE AZEVEDO

Voir l'intégrale des entrevues sur notre site web, larotonde.ca.


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A R T S e t C U LT U R E la rotonde numéro 6 13

les enjeux en culture au féminin


CARRIE CLINTON et l’entrepreneuriat artistique
Fondatrice du Studio Sixty Six en 2013, Carrie Clinton souhaite insuffler de nouvelles idées au mar-
ché de collectionneurs d’art d’Ottawa. Après avoir oeuvré dans les beaux-arts et en tant que desi-
gner, celle-ci en est maintenant à son marathon artistique : la conservation de galerie. Celle-ci a à
coeur le soutien d’artistes locaux et innovateurs qui enrichissent la scène artistique.

« Tout d’abord, je pense que vous devez être un peu fou pour vendre des œuvres d’art. Je dirais que
pour le commerce d’œuvres d’art par rapport à n’importe quel autre commerce de commodités, il est
difficile de suivre les modèles d’autres entreprises, parce que c'est différent. Pour moi, ce n’est pas
l’argent qui motive mon entreprise. J'aime être capable de créer quelque chose et de ne pas suivre
les règles de quelqu'un et je tente d’ajouter quelque chose au paysage d’Ottawa qui ne s’y trouve pas
déjà. J’ai 55 ans et en tant que femme, au fil des décennies, j’ai certainement rencontré beaucoup de
difficultés pour faire entendre ma voix. Mais je ne trouve pas que j’ai vu cela au cours des cinq der-
nières années en tant que directrice de galerie, ni en tant que femme dans le domaine des arts. Je ne
pense vraiment pas avoir été arrêtée à cause de mon genre. »
CRÉDITS : COURTOISIE

MARIE-CLO et le milieu musical francophone


L’auteure-compositeure-interprète Marie-Clo, originaire de Fournier dans l’Est ontarien, a collec-
tionné les honneurs sur la scène musicale francophone canadienne dans les dernières années. Une
victoire à Planète BrBr en 2017 et une finale à RondPoint sont à ses actifs. La jeune femme confie
son désir d’affirmer son identité bilingue en produisant de la musique autant en français qu’en
anglais.

« C’est super le fun être artiste francophone, il y a beaucoup de ressources. Mais je pense qu’éven-
tuellement, le problème c’est qu’on est minoritaires. Et déjà dans notre minorité, il n’y a pas tant
de gens que ça qui tiennent à soutenir notre musique. Moi, je la vis bien ma francophonie, je me
sens bilingue, ça ajoute à ma culture. Le fait d’être une femme dans le milieu de la musique a été un
obstacle pour ce qui est des micro-agressions. Par exemple, des techniciens qui s’adressent à mon
guitariste plutôt qu’à moi, quand ils savent que c’est pourtant moi l’artiste. On veut toujours contrô-
ler ce que la femme fait. Je suis quand même chanceuse, je sais me défendre. Mais ce n’est peut-être
pas le cas pour tout le monde, et c’est pour ça qu’il faut plus de mesures en place pour protéger la
femme dans l’industrie. »
CRÉDITS : COURTOISIE

ROSE CLANCEY être une artiste transgenre


Rose Clancey est une étudiante à la maîtrise en histoire se spécialisant dans le parcours des femmes
transgenres dans l’histoire. En plus d’avoir fait partie de l’exposition Trans Genre en septembre
dernier, Rose publie fréquemment des créations littéraires portant sur l’identité de genre. Celle-ci
s’exprime sur la communauté artistique, qu’elle trouve accueillante et ouverte d’esprit.
« Je trouve qu’avant ma transition, je me sentais plus confiante quand venait le temps de mon-
trer mes oeuvres au public, parce que je pensais jamais que mon travail devait représenter tous les
hommes. Maintenant, quand je travaille sur un projet, je me remets toujours en question. J’ai peur
qu’en voyant mon travail, les gens vont mal l’interpréter et avoir une idée négative des femmes trans
en général. Je sens la pression d’être porte-parole pour une communauté au complet. Ça fait que je
me mets en doute constamment et je questionne tous les détails. Il faut trouver un juste milieu entre
la création d’art qui parle à la communauté LGBTQ2S+ et trans, mais qui est accessible pour les
personnes qui n’ont pas eu beaucoup de contact avec cette communauté, qui n’ont peut-être jamais
lu d’oeuvres écrites par une personne ouvertement transgenre. »
CRÉDITS : FACEBOOOK

GABRIELLE LEMIRE, MAEVE BURBRIDGE & MILÉNA FRACHEBOIS

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CHRONIQUE

Progresser sans effacer les femmes au passage


En 1989, l’historienne d’art Linda Aujourd’hui, l’accès à une éducation l’on bénéficie aujourd’hui provient de la
GABRIELLE LEMIRE Nochlin pose une question-phare pour les équivalente au niveau des filles et des pression que ces organismes exercent
CHEFFE DU PUPITRE ARTS & CULTURE
femmes du domaine artistique : « Pourquoi garçons à l’échelle mondiale bat tou- sur le gouvernement pour faire en-
n’y a-t-il pas eu de grandes artistes femmes jours de l’aile : en 2017, mondialement, tendre la voix de la moitié de la popu-
En 1818, Mary Shelley publiait
? ». Évidemment, ce n’était ni par manque 130 millions de filles n’avaient aucun lation. Aujourd’hui, nous récoltons, que
Frankenstein, le Prométhée moderne,
de génie créatif, d’intelligence ni de accès à l’éducation primaire et secon- ce soit sous forme de droit de vote ou
un roman d’horreur gothique dysto-
talent, mais plutôt à cause de la discri- daire. Sans vouloir trivialiser l’accès à d’une représentation équitable dans
pique inhabituel pour une femme de
l’éducation de base à l’échelle mondiale, les livres d’histoire, ce que ces femmes
l’époque. Le monstre de Shelley est un mination.
l’accès à une éducation plus spécialisée activistes ont semé. En règle générale
écho à Prométhée, un titan grec qui
Hiérarchie des Beaux-Arts revêt une importance afin de créer des au pays, ces organismes formés de
est le plus souvent associé à la science,
modèles accessibles dans des domaines femmes militantes ont accès à presque
mais surtout à la notion de progrès Le système de l’Académie des Beaux-
plus pointus. 4 fois moins de financement que les
sous toutes ses formes. Et ce progrès Arts a été dévastateur pour les femmes autres organismes communautaires et
si chéri par la société occidentale n’est artistes après la Renaissance. Elles Modèles accessibles culturels, composés d’hommes et de
pas possible sans l’apport des femmes. n’ont jamais manqué de génie artis- femmes. Tout ça veut dire qu’encore
tique, contrairement à ce que croient les C’est un fait : avoir des modèles acces-
Par contre, il semble y avoir eu un une fois, les femmes ont moins accès à
sibles permet une plus grande confiance des modèles accessibles véhiculés par
éclipse empêchant certaines femmes historiens respectant ce système hiérar-
chez les jeunes de la relève. Selon des des organismes féminins dont l’accès
artistes de sortir de l’ombre, et cela s’ap- chique. Puisque les femmes n’avaient
études menées dans le secteur des au financement gouvernemental est
plique aussi aux arts. Grâce à une vision pas accès aux modèles nus afin d’ap-
technologies, le manque de modèles vi- aussi limité.
post-colonialiste de l’art, qui regroupe prendre les techniques appropriées, et
sibles serait justement un facteur de la
les approches féministes, on déterre le qu'elles n’ont pas eu accès à des sujets
sous-représentation des femmes dans Cette tendance d’iniquité au niveau
nom de ces femmes talentueuses, aux- de peinture extérieurs à leur maison fa- de l’accès à n’importe quelle ressource
le domaine.
quelles les historiens n’ont pas rendu miliale, celles-ci n’ont pas pu s’épanouir selon le genre doit être abolie, et ce à
justice. Sans cette approche, ce sont autant que leurs homologues mascu- Or, diffuser le message de nombreux l’échelle nationale et mondiale. C’est le
tout autant de Vigée LeBrun, d’Angelica lins. C’est donc l’accès à un mode de modèles féminins accessibles vers les progrès incarné par le Prométhée de
Kauffmann et d’Emily Carr qui auraient vie plus libre mais surtout à une éduca- femmes et les jeunes filles est l’un des Shelley, comme toutes ces Joy Kogawa,
été balayées des livres d’histoire et qui tion équivalente qui ont fait défaut aux mandats premiers de nombreux orga- Shaneen Robinson-Desjarlais et Maya
n’y trouveraient pas leur place en 2018. femmes artistes. nismes féministes. Au Canada, ce dont Basudde, que nous remercierons.

Événements en lumière Par Gabrielle Lemire

Atelier Arts visuels Musique Théâtre

17 oct
15h30 18 oCt
18h 19 oct
21h 20 oct
19h30

Formation Impact : Vernissage Le blues de David Festival Fresh Meat


photographie de studio Gogo
GammaPro organise des ateliers Enriched Bread Artists est Le guitariste blues-rock de re- La 7e édition propose 30 comé-
en photographie professionnelle, composé d’artistes locaux qui nommée internationale apporte diens locaux qui prennent part
du cadrage à la postproduction. ont formé une coopérative de du groove au Rainbow Bistro. à 12 créations expérimentales
diffusion d’art contemporain. originales.
Bureau 201 455, Blv de la Gappe Rainbow Bistro
951, avenue Gladstone Cour des Arts 2 Daly
Gratuit 15$ à l’avance
Gratuit 15$ pour étudiants

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section

sports et bien-être Maxime Jolicoeur


sports@larotonde.ca
Chef de pupitre

football CRÉDIT: GREG MASON

La meilleure équipe du pays blanchit les Gee-Gees


début du deuxième quart, Alex Taylor de l’Université verges, cette fois de 47 verges par Alex Taylor, a donné
MAXIME JOLICOEUR
CHEF DU PUPITRE SPORTS Western a déjoué la défense ottavienne pour marquer une avance de 26 à un gros 0 des Gee-Gees. En fin de
le premier touché de la rencontre; une course de 88 match, le quart-arrière des Mustangs Chris Merchant
Après un début de saison quasi-miraculeux, les Gee- verges qui a coûté cher aux Gee-Gees. a complété une passe de touché de cinq verges. Les
Gees recevaient la visite de la meilleure équipe du Mustangs ont remporté la rencontre 33 à 0 : un blan-
La défense du gris et grenat a ensuite forcé quelques
pays, les champions en titre de la Coupe Vanier: les chissage à domicile pour la troupe de Jamie Barresi.
revirements au deuxième quart, mais l’attaque de
Mustangs de l’Université Western. Avant la rencontre, Avec la défaite, les Gee-Gees restent tout de même au
notre quart-arrière Sawyer Buettner n'a pas été oppor-
les Mustangs avaient marqué 305 points en six ren- deuxième rang dans l’OUA avec une fiche de 5 victoires
tuniste en première demie. Avec un peu moins de trois
contres, et n’avaient alloué que 75 points au total. Un et 2 défaites.
minutes à faire à la demie, le botteur des Mustangs,
défi de taille attendait le gris et grenat au terrain des
Marc Liegghio, a donné une avance de 12 à 0 aux siens Après le match Panda, l'entraîneur-chef Jamie Barresi
Gee-Gees. L’Université d’Ottawa (l’U d’O) se classait
avec un botté de placement de 29 verges. Les Gee-Gees a expliqué qu' « il nous reste encore beaucoup de foot-
au deuxième rang dans l’OUA et les Mustangs étaient
sont blanchis après une demie pour la première fois ball à jouer, nous devons rester concentrés ». Cette
bien sûr en première position.
cette saison, eux qui ont marqué 53 points la semaine semaine, ce n’était simplement pas le cas pour le gris
dernière contre l’Université York. et grenat. Après la rencontre de la semaine dernière,
La défense garde l’U d’O dans le match
le receveur Carter Matheson a indiqué qu’il aimait la
Ce n’était vraiment pas le début de match qu'aurait es- Les Gee-Gees s’effrondent
chimie du club, cette chimie qui n’était pas présente
péré l'entraîneur-chef des Gee-Gees, Jamie Barresi. En En début de deuxième demie, les Mustangs de l’Uni- dans le match le plus important de la campagne. Une
début de rencontre, la brigade offensive de l'Université versité Western ont pris le contrôle du match. Avec autre statistique alarmante pour l’U d’O est qu’ils ont
d’Ottawa a donné une avance de 2 à 0 aux Mustangs seulement quelques minutes d’écoulées au troisième eu la possession du ballon pendant 31 minutes, soit
lorsque qu'ils ont marqué un touché de sûreté. La dé- quart, Cedric Joseph des Mustangs a marqué un tou- deux minutes de plus que les Mustangs. Aucun point
fense des Gee-Gees a cependant pu garder l’U d’O dans ché avec une course d’une petite verge pour donner marqué en 31 minutes est un problème. Les Gee-Gees
la rencontre au premier quart. Après 15 minutes de jeu, une avance de 19 à 0 à l’Université Western. La dé- seront sur la route la semaine prochaine pour leur der-
la marque était de 2 à 0. Mais contenir une des meil- fense des Gee-Gees n’a pas pu contenir les Mustangs nier match de la saison. Ils rendront visite à l’Universi-
leures attaques au pays n’est pas une tâche facile. Au en fin de partie alors qu’une autre course de plusieurs té Queen’s à 13h samedi prochain.

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Les Gee-Gees en route


Les championnats nationaux de soccer féminin approchent. Apprenez à connaître l’équipe des Gee-Gees qui représente-
ra l’Université d’Ottawa (l’U d’O) du 8 au 11 novembre prochain, ici-même au terrain des Gee-Gees.

Un début de saison quasi-parfait


La saison 2018-2019 de l’équipe de soccer féminin a un petit quelque chose de
spécial. Non seulement est-ce que l’équipe domine sa compétition, mais elle sera
aussi hôte au tournoi universitaire national. Ceci signifie que l’équipe se qualifie
automatiquement pour le tournoi. Avec une fiche de 11-1-1, la troupe de Steve
Johnson est la meilleure du circuit de l’OUA. L’équipe, qui a 7 points d’avance sur
la deuxième position, a marqué 36 buts cette saison et n’en a accordé que six. « On
voulait prouver aux autres qu’on a notre place aux nationaux, et qu’on n’est pas seule-
ment l’équipe qui y est parce qu’on accueille le tournoi », a indiqué Katherine Bearne
après une rencontre face à l'Université Laurentienne cette saison. En raison du tour-
noi, les Gee-Gees ont aussi commencé à jouer au terrain des Gee-Gees et non au
tout petit terrain Matt Anthony. « Il faut s’habituer à l’autoroute, on ne s’entend
pas donc il faut savoir où sont nos coéquipiers en tout temps », a-t-elle ajouté.
Avec onze victoires, une défaite et un match nul, il est clair que les Gee-Gees ne
PHOTOS : GREG MASON
devraient pas être prises à la légère.

Une fin de campagne importante


Malgré leur début de saison, les Gee-Gees ne peuvent
pas enlever le pied de la pédale d'accélération. Avec trois
matchs restants à leur calendrier, ces victoires seront cru-
ciales au classement général. Des rencontres face à Trent
et à RMC (Royal Military College), les deux clubs les moins
bien classés du circuit, seront des matchs que les Gee-Gees
devraient remporter facilement, mais dans le sport univer-
sitaire, ça ne veut rien dire. Les Gee-Gees ont perdu leur
seul match face à l’Université Laurentienne, qui se classent
en septième position. Mais le match qui aura le plus d’im-
portance sera le dernier de la saison. Les Gee-Gees rece-
vront la visite de l’Université Queen’s, qui se classe en deu-
xième position, à sept points du gris et grenat. Ensuite, elles
devront se concentrer sur les championnats nationaux.

Des joueuses étoiles forment une équipe étoile


Cette saison, plusieurs joueuses se sont démarquées pour le gris et grenat, non
seulement dans l’OUA, mais aussi à l'échelle du pays. Emma Lefebvre, qui en est
à sa troisième saison avec les Gee-Gees, est présentement la deuxième meilleure
marqueuse du pays avec onze buts en 13 matchs. Elle a aussi tiré 45 fois cette
saison, et est la quatrième au pays dans cette catégorie. De plus, elle domine au
chapitre des passes décisives : elle en a sept cette saison, ce qui la place troisième
dans cette catégorie au Canada. Lefebvre n'est cependant pas la seule qui s’est
démarquée cette saison. Mikayla Morton, qui en est elle aussi à sa troisième an-
née d’éligibilité, est la quatrième meilleure marqueuse du pays avec ses 9 buts
pendant la campagne 2018-2019. Sans ces deux joueuses étoiles, la saison de
l’équipe de soccer de l’Université d’Ottawa serait très différente. Ses joueuses
seront clés pour les Championnats nationaux, aussi.

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Sports et Bien-être la rotonde numéro 6 17

vers les Nationaux MAXIME JOLICOEUR


CHEF DU PUPITRE SPORTS

Les Gee-Gees remportent un match serré


Les Gee-Gees de l’Université d’Ottawa ont reçu la visite des Ridgebacks de l’Institut universitaire de technologie de l’Onta-
rio samedi dernier au terrain Matt Anthony; un premier match à leur ancien terrain cette semaine, en raison du match de
football qui avait lieu au terrain des Gee-Gees. L’équipe de soccer, contrairement à celle de football, a remporté son match
1 à 0. Les Gee-Gees (classées cinquièmes au pays) ont cependant dominé la rencontre. Les tirs au but étaient de 17 à 6 en
faveur du gris et grenat et les tirs cadrés, 13 à 5 pour la troupe de Steve Johnson.

Delaney Rickert-Hall a marqué son quatrième but de la campagne pour donner la victoire aux Gee-Gees, avec un but à en-
viron 25 verges du filet. La gardienne des Ridgebacks, Victoria Savage, a gardé son équipe dans la rencontre avec des arrêts
clés à des moments très importants dans la rencontre. La défaite signifie que les Ridgebacks tombent en quatrième position
au classement de l'OUA et les Gee-Gees restent au premier rang avec une fiche de 12-1-1. Avec un autre blanchissage pour
les Gee-Gees, la saison presque parfaite se continue.

PHOTO : GREG MASON

Deuxième victoire en autant de jours pour l’U d’O


Après leur victoire d’un à zéro face aux Ridgebacks, les Gee-Gees étaient de retour à domicile au terrain des Gee-Gees pour
y affronter les Excalibur de l’Université Trent, l'une des équipes les plus faibles du circuit. Les Gee-Gees ont pris les devants
en début de rencontre avec un but de Sophie Curtis, son premier de la saison. Juste avant la mi-temps, Lauren Da Luz de
l'Université d’Ottawa a doublé l’avance des siens avec un tir bien placé. Le gris et grenat a encore démontré pourquoi c'est
la meilleure équipe de l’Ontario. Les Gee-Gees avaient donc une avance de 2 à 0 après 45 minutes de jeu.
Avec seulement quelques minutes d’écoulées en deuxième demie, Sophie Curtis a donné une avance de trois à zéro, elle qui
avait marqué son premier de la saison en première demie. L’Université Trent a cependant marqué en fin de rencontre pour
ruiner la fin de semaine parfaite de la défensive des Gee-Gees. L’Université d’Ottawa remporte le match 3 à 1. Le tout amé-
liore la fiche des Gee-Gees à 13 victoires, une défaite et un match nul. Le prochain match du gris et grenat aura lieu samedi
prochain le 20 octobre au terrain des Gee-Gees contre le Collège Militaire Royal et elles termineront leur saison dimanche
prochain quand elles accueilleront les Gaels de l’Université Queen’s, en deuxième position dans la division Est.

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Chronique
Les jeunes dans le sport n’ont pas toujours le respect des autres, pourquoi ?
campagne 2018-2019. Dans ces c’est pour ça qu’il y a la Ligue améri- traîneur-chef du programme, Jamie
MAXIME JOLICOEUR équipes, les Sénateurs d’Ottawa et caine, mais je crois simplement que Barresi, n’a pas fait cette erreur avec
CHEF DU PUPITRE SPORTS les Canadiens de Montréal ont cette les entraîneurs devraient donner une un certain Lewis Ward, qui vient tout
saison plusieurs recrues et de jeunes chance à plusieurs recrues. Le tout juste de battre le record pour le plus
Peu importe le sport, il y aura tou- joueurs dans leurs équipes et pour pourrait être payant. de bottés de placement consécutifs
jours des recrues et des vétérans. plusieurs, ceci n’est pas un point po- complétés dans la Ligue canadienne
Dans le sport universitaire, l’âge est sitif. Chez les Sénateurs, des jeunes Un gros problème de football. Dès sa première saison
beaucoup plus important que dans sensations comme Brady Tkachuk comme recrue, Ward a pu démontrer
Ce sujet s’applique cependant beau-
le sport professionnel, ce qui enlève et Maxime Lajoie ont volé la vedette son talent lorsqu’il a complété 71% de
coup plus au sport universitaire.
la chance aux recrues ou aux plus en début de saison. Chez le tricolore, ses bottés de placement et 97% de ses
Chaque athlète universitaire a cinq
jeunes de se démarquer dans leur le jeune Jesperi Kotkaniemi est en points d’extra (seulement un raté lors
ans d’éligibilité, peu importe le mon-
sport. train de voler le coeur des partisans de la saison).
tant de match joués dans la saison.
des Canadiens. Donc oui, un athlète peut ne dispu-
Parfois, les entraîneurs des pro- Cette saison, les Gee-Gees y sont allés
grammes universitaires ne permet- Ces deux équipes devraient être un ter qu’un seul match et perdre un an avec une autre recrue à la position de
tront pas à des premières années de exemple à suivre pour les prochaines d’éligibilité. botteur, Campbell Fair, qui en est à sa
jouer tout au courant de l’année, et années. Oui, les attentes sont basses Après avoir parlé avec quelques an- première année à l’Université d’Ot-
ce, seulement parce qu’ils doivent (même très, très basses) pour cette ciens athlètes universitaires, il est tawa, et qui aura de grands souliers à
laisser du temps de jeu aux vétérans saison, mais quand les partisans ont évident que ceci est un problème. remplir. Cependant, comme Ward l’a
pour démontrer du respect. Eh bien, la chance de voir ce qui est à venir Plusieurs d’entre eux ont reçu des prouvé, tout est possible.
un petit newsflash pour ces entraî- pour leurs équipes bien aimées, ils offres de très bonnes écoles au pays,
neurs, dans le sport d'aujourd'hui, ont de plus en plus d’espoir. Les sports deviennent beaucoup
mais n’ont pas voulu y aller en raison
l’âge ne devrait plus être un facteur plus accélérés et moins physiques
du temps de jeu offert lors des pre-
aussi important. Non seulement cela, mais les jeunes qu’auparavant. Des jambes jeunes
mières années. Dans la plupart des
joueurs sont aussi une bouffée d’air et rapides ont maintenant considé-
cas, les deux premières années dans
Une nouvelle saison frais pour les vétérans, qui ont eu l’équipe sont passées sur le banc, rablement plus de valeur que des
des saisons assez difficiles l’an der- pour le garder bien au chaud. bonshommes de 6 pieds 5 pouces.
En ce début de saison de la LNH, nier. Maintenant, je ne dis pas qu’il Les temps changent, le jeu est nette-
plusieurs équipes de la ligue ont ne devrait y avoir que des joueurs Heureusement pour l’équipe de foot- ment plus vif. Soyons excités en tant
de nouvelles formations pour la plus jeunes dans les clubs de la LNH, ball de l’Université d’Ottawa, l'en- que partisans.

Calendrier Par Maxime Jolicoeur Brèves


HOCKEY MASCULIN VOLLEY FÉMININ

19 19
Hockey masculin

Oct oct L’équipe de hockey masculine des Gee-Gees a enta-

19h30 19h mé sa saison au Carleton Ice House la semaine der-


nière avec une victoire de 3 à 2 en fusillade. Kevin
Domingue, Connor Sills et Yvan Mongo ont marqué
pour contribuer à la victoire des Gee-Gees. Les Gee-
gee-gees c. Laurier @ complexe Minto gee-gees c. l’Université de Montréal Gees ont entamé une série de trois matchs de suite à
@ Montpetit, domicile dimanche face aux Redmen de McGill.

Natation

FOOTBALL RUGBY FÉMININ L’équipe de natation de l’U d’O s’est classée troi-

20 20
sième à leur première compétition de l’année qui

oct oct avait lieu à l’Université de Sherbrooke cette fin de


semaine. Montana Champagne et Davide Casarin

13h
ont tous les deux atteint le podium trois fois, et les

13h deux ont remporté une médaille d’or. La prochaine


compétition aura lieu à la piscine de l’Université
d’Ottawa jeudi prochain pour le uOttawa Tri-Meet.
Gee-Gees c. Queens @ Richardson Memorial Gee-Gees c. RMC @ Terrain Gee-Gees
Stadium

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Les horoscopes de la semaine!
Rédacteur en chef WEB
Mathieu Tovar-Poitras Maria Princene Dagba
redaction@larotonde.ca web@larotonde.ca

Par Professeure Molécule Secrétaire de rédaction


Molly de Barros
journalistes

Trelawney correction@larotonde.ca Miléna Frachebois


informations@larotonde.ca
Directrice de production Vacant
Caroline Fabre
Vierge - 24 août au 23 sept. Poisson – 20 fév. au 20 mars production@larotonde.ca reportage@larotonde.ca
Les étoiles m'ont dit que vous étiez une lu-
Comme d'habitude, vous vous êtes décidé.e Maeve Burbridge
mière! Point positif, me direz-vous, jusqu'à Actualités
de réviser pour vos examens la soirée de la nouvelles@larotonde.ca
ce qu'elle précisent que vous brillez aussi Camille Ducellier
veille de ceux-ci. Vous savez déjà que ça ne actualites@larotonde.ca
intensément que les lampes au bureau de
va pas bien se finir, alors pourquoi est-ce que Correctrice
La Rotonde... Votre présence est appréciée
vous ne changez pas ? Vous allez continuer à Arts et culture Mélanie Chénier
mais tristement inutile. Dommage pour
survivre avec vos canettes de Red Bull, votre Gabrielle Lemire texte@larotonde.ca
vous.
café, et quelques boissons au bar à la fin de culture@larotonde.ca
la semaine. Vidéaste
sports Quentin Reinhart
Maxime Jolicoeur videaste@larotonde.ca
sports@larotonde.ca
Balance – 24 sept. au 23 oct. Bélier – 21 mars au 20 avril
Photographe
Votre intelligence superbe et hors du com- Vos imitations d'animaux sont... intéres- Directeur artistique Emilie Azevedo
mun vous permettra de dominer le monde. santes. Votre registre semble s'agrandir Andrey Gosse photographe@larotonde.ca
Vos examens seront du gâteau : vous obtien- chaque jour, puisque vous maîtrisez à pré- direction.artistique@larotonde.ca
drez des A+ sans trop réviser. Zéro tracas, sent un nombre bien trop important d'ani- Direction générale
zéro blabla... maux de la ferme, Chewbacca et la baleine. Ghassen Athmni
Votre transformation serait-elle en train direction@larotonde.ca
d'accélérer? Seul l'avenir nous le dira.

La Rotonde est le journal étudiant de l’Université d’Ottawa, publié chaque


lundi par Les Publications de La Rotonde Inc., et distribué à 2 000 copies
Scorpion – 24 oct. au 22 nov. Taureau – 21 avril au 20 mai dans la région d’Ottawa. Il est financé en partie par les membres de la FÉUO
et ceux de l’Association des étudiants diplômés. La Rotonde n’est pas res-
Vos résolutions de ne plus procrastiner sont La Lune m'a demandé de vous dire qu'il est
ponsable de l’emploi à des fins diffamatoires de ses articles ou éléments gra-
tombées à l'eau... Persistez, vous y parvien- temps que vous preniez des cours de danse...
phiques, en totalité ou en partie.
drez peut être à temps pour la deuxième sé- Les choréographies que vous inventez avec
rie de mi-sessions ? Je vous souhaite en tout vos amis dès qu'une goutte d'alcool entre
cas bien du courage. dans votre système ont de la personnalité...
non? Mais vous savez quoi ? Soyez fiers de
la danse de l'algue et du flamand rose, elles
méritent d'être reconnues.

Sagittaire – 23 nov. au 20 déc. Gémeaux – 21 mai au 21 juin


Il est grand temps que vous compreniez que Selon la lecture des feuilles de thé, je vous
vous parlez beaucoup trop, et même si vous recommande un transplant de personnalité.
êtes peut être une personne très gentille, ça Celle que vous avez présentement est perçue
ne se voit pas puisque dès que vous ouvrez comme étant très bizarre, et pas dans le bon
votre bouche, les tympans de ceux qui vous sens. Je ne sais pas si vous avez remarqué,
entourent menacent d'éclater. Rendez vous mais tout le monde cherche à vous éviter.
service, et tournez votre langue sept fois Ou restez comme ça, puisque comme on le
dans votre bouche avant de parler. dit, il faut de tout pour faire un monde.

Capricorne – 21 déc. au 20 janv. Cancer – 22 juin au 23 juil.


Malheureusement pour vous, votre quête de Votre voeu s'exaucera cette semaine. Les
pouvoir est inutile et ne fait qu'énerver ceux, personnes à qui vous envoyez des courriels
qui vous l'espérez, deviendront un jour vos vont soudainement se mettre à vous ré-
sujets. N'oubliez pas, comme le dit la Bible, pondre ! Une nouveauté pour l'exécutif de
qu'avant de voir la paille dans l'oeil de votre notre (bientôt ex-) association étudiante
voisin, vous devriez ôter la poutre du vôtre. préférée, en effet.

Verseau – 21 janv. au 19 fév. Lion – 24 juil. au 23 aout


Vous en avez ras-le-bol de certaines exi- La météo estivale s'éloigne de plus en plus
gences ridicules qui ruinent vos weekends, vite, et votre bonne humeur part à la même
ainsi que des logiciels horribles qui semblent vitesse. L'hiver vient, et avec lui le réconfort,
avoir été placés sur Terre pour faire perdre plus ou moins. Pensez aux chocolats chauds,
la tête à leurs utilisateurs. Le tout vous a ins- queues de castor et kilos en plus que cela im-
piré.e à vous enfuir, ne serait-ce que pour plique, et votre humeur s'améliorera (sûre-
une semaine, en prenant l'avion pour vous ment).
rendre dans le meilleur pays du monde. ILLUSTRATION : ANDREY GOSSE
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