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o Afin d’obtenir l’adhésion des élèves au projet de séquence, l’enseignant devra les
conduire à soulever eux-mêmes le(s) questionnement(s) qui la sous-tendra, plutôt que
de le(s) lui proposer d’emblée.
« Ces questions ne sont en aucun cas le prétexte de trois exposés magistraux, de trois
"leçons", ni d'ailleurs d'une, de deux ou de trois. L'enseignement du français ne
procède pas par des leçons, il forme à la réflexion. Elles ne sont pas non plus un pur
ornement de nos programmes, dont l'enseignant pourrait se passer, et continuer à
enseigner en suivant les anciens programmes.*…+
Ces questions doivent exister, dans la classe, explicitement, ou dans les préparations
de cours (de progression, de projet de séquence) implicitement. »
(http://eduscol.education.fr/cid45847/presentation-du-nouveau-programme-de-
francais-dans-la-voie-professionnelle.html)
o Il s’agira de veiller tout au long des trois années à respecter la progression des
apprentissages proposée par le programme. A cet effet, les enseignants pourront
utilement consulter les documents d’accompagnement sur Eduscol :
http://eduscol.education.fr/pid23218-cid50211/ressources-en-francais.html.
o Cette liste n’est bien entendu pas exhaustive ! Certaines de ces ressources visent plutôt
votre propre réflexion, afin de vous aider à la recherche de ressources pour les élèves et
d’un questionnement propre à chacune des séquences.
"Il y a des gens qui croient que ce qu’ils ne connaissent pas n’existe pas. » André Gide
Essais
- Déclaration universelle des droits de l'Homme, proclamée par l'assemblée générale des Nations-
Unies, le 10 décembre 1948.
- La France et l’esclavage in Le français dans tous ses états, n° 38 http://www.crdp-
montpellier.fr/ressources/frdtse/frdtse38a.html
- Un humanisme de la diversité : essai sur la décolonisation des identités, par Alain Renaut,
Flammarion, 2009
Elever la diversité au rang de concept philosophique pour échapper à ce qu'a trop souvent de confus et
d'idéologique le débat en cours, aussi bien en France qu'en Amérique du Nord : tel est l'objectif de ce livre,
dont l'enjeu est bien de savoir « comment vivre ensemble avec nos différences » culturelles, religieuses,
ethniques ou sexuées.
Intégration : Du latin integrare : rendre entier, action de faire entrer une partie dans le tout.
En sociologie, selon Parsons, l’intégration constitue une des fonctions du système social, assurant la
coordination des diverses fractions de celui-ci, pour assurer le bon fonctionnement de l’ensemble.
En psychologie sociale, l’intégration s’exprime par l’ensemble des interactions entre les membres,
provoquant un sentiment d’identification au groupe et à ses valeurs.
D’après M. Grawitz, Lexique des sciences sociales, 7ème édition, Dalloz, 1999
F. Belghoul, Georgette
Une enfant d’immigrés est affublée du prénom Georgette par une vieille dame. Monologue sur le
monde plein de contradictions qu’elle vit et notamment la confrontation quotidienne de deux
milieux étrangers l’un à l’autre : la famille et l’école. Le discours délirant de l’enfant qui mêle rêve et
réalité, permet également de railler tous les clichés sur l’immigration et tous les stéréotypes qui
peuplent les propos des adultes.
Roman très littéraire.
Les littératures du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie) en ligne sur le site de l'université de Lyon 2 :
actualités, bibliographies, bases de données documentaires, fiches biographiques d'auteurs …
http://sir.univ-lyon2.fr/limag/Default.htm
Lire également
Ensemble, entretien de la réalisatrice par Thomas Lemahieu.
http://www.peripheries.net/g-beng.htm
Consulter dans Télédoc (citoyenneté) le dossier réalisé à l'occasion de la rediffusion du film sur
France 3 en octobre 2002.
http://www.cndp.fr/tice/teledoc/
Lire également
Le Guilledoux, Dominique. Rachid Taha : sa douce France. Le Monde, 23 février 2001.
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3230--149854-,00.html
©, CRDP de Bretagne, Thém@doc, Intégration, 2002. http://www2.ac-
rennes.fr/crdp/integration/pdf/pdbiblioart.pdf
Idées de séquences
- Excellent dossier réalisé par l'académie de Guyane: http://webtice.ac-
guyane.fr/histgeo/IMG/pdf/colonisation.pdf
- Séquence sur le roman de Yasmina Khadra Ce que le jour doit à la nuit :
http://webmoulin.free.fr/spip2/spip.php?rubrique34
- La négritude, courant littéraire et politique, créé après la Seconde Guerre mondiale, rassemblant
des écrivains noirs francophones, dont Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor, Léon Gontran Damas et
Guy Tirolien. Lié à l'anticolonialisme, le mouvement influença par la suite nombre de personnes
proches du Black nationalism, s'étendant bien au-delà de l'espace francophone. Le terme est forgé
en 1935 par Aimé Césaire dans le numéro 3 de la revue des étudiants martiniquais L'Étudiant noir. Le
concept est ensuite repris par Léopold Sédar Senghor dans ses Chants d'ombre, qui l'approfondit,
opposant « la raison hellène » à l'« émotion noire » :
D'après Senghor, la négritude est « l'ensemble des valeurs culturelles de l'Afrique noire » et « un fait,
une culture. C'est l'ensemble des valeurs économiques, politiques, intellectuelles, morales,
artistiques et sociales des peuples d'Afrique et des minorités noires d'Amérique, d'Asie et
d'Océanie. » La négritude fut critiquée, parfois violemment, dès la génération d'écrivains africains
suivante, en particulier par les anglophones, mais son influence s'est poursuivie et est encore forte,
surtout chez les francophones.
Dans Aux Etats-Unis d’Afrique, Abdourahman Waberi met en scène un monde dans lequel les
rapports de forces ont été intervertis : ce sont les Etats-Unis d’Afrique qui dominent le
monde, l’Occident, déchiré par les guerres civiles, vit des aides humanitaires et émigre
clandestinement en Afrique. Le roman repose donc sur un principe du miroir dont il s’agit
d’interroger la fonction.
- The Quiet Violence of Dreams (2001): sur les questions des privilèges et de l'identité et
Thirteen Cents (2000): sur les enfants des rues en Afrique du Sud, de K. Sello Duiker.
- Ways of Dying et The Heart of Redness de Zakes Mda. L'auteur dépeint des personnages se
battant pour sauvegarder les valeurs africaines traditionnelles face à la nouvelle politique
sud-africaine et au matérialisme occidental.
- The Famished Road, Cape, 1991 ; traduction : La Route de la faim, Robert Laffont,
2004, de Ben Okri
- L'ivrogne dans la brousse d'Amos Tutuola. Tutuola a été un des premiers auteurs africains à
ne pas écrire selon le modèle littéraire européen. Ses romans s'inspirent des contes
traditionnels yoruba. Ils sont écrits dans un anglais imparfait, très proche de l'oral. Cela a
d'abord valu à Tutuola une critique sévère de certains de ses compatriotes qui pensaient que
cela jetait un discrédit sur le Nigeria. Son succès l'a conduit par la suite à traduire ses
ouvrages en yoruba. Ce roman a été publié à Londres en 1952 et a été traduit en français par
Raymond Queneau en 1953. Son auteur était si peu connu à l'époque que certains ont cru
que c'était Queneau lui-même qui se dissimulait sous un pseudonyme.
- La Saison d'anomie (1973) et Aké (1982), de Wole Soyinka. C'est le premier auteur africain
et le premier auteur noir lauréat du prix Nobel de littérature, qu'il obtient en 1986.
Aké est un récit autobiographique. La Saison d'anomie : L'anomie, c'est l'anarchie, le chaos
où un Etat devenu fou peut entraîner une société. Inspiré par les massacres et les horreurs
du Biafra à la fin des années 60, ce roman se veut d'abord une dénonciation de la violence,
de l'injustice, du cynisme des puissants. Mais cet Ofeyi parti à la recherche de sa fiancée
enlevée, et qui traverse les cercles de la misère, de la corruption, du mal, est aussi un double
d'Orphée, le protagoniste mythique, éternel, d'une descente aux Enfers - ou d'une saison en
enfer.
Soyinka s'est essayé à toutes les formes d'écriture. Il a voulu rendre compte de la complexité
du continent africain dont il restitue, sur le plan littéraire, la grandeur ancestrale et « l'âme
noire ». Son œuvre, à la forme occidentale, est essentiellement rédigée en anglais et s'inspire
des mythes et du folklore yoruba dont il est issu. L'auteur a souvent recours à l'analepse (ou
flashback) et recherche dans sa prose un certain symbolisme. Son style est souvent enrichi
par des intrigues habiles. D'un pessimisme historique profond, ses textes tournent
essentiellement autour du thème de la liberté bafouée et du concept de « viol des nations ».
- La guerre d’Indochine revue et corrigée par le cinéma américain des années 1950.
Delphine Robic-Diaz, pp. 127-135
- L’Indochine racontée aux enfants. Une histoire mal ficelée en guise d’Histoire
officielle. Philippe Dumont, pp. 137-142.
- Kim, de R. Kipling
Henry Daguerches consacre ce récit à la construction d'un kilomètre de voie ferrée, au début
du siècle, dans la jungle indochinoise. "Vivant d’une vie de piège", la forêt vénéneuse du
Cambodge exerce un profond attrait sur le narrateur, un jeune ingénieur des Ponts et
Chaussées, qui tente de nous en restituer la splendeur et l'étrangeté. Engagé dans l'aventure
du "Kilomètre 83", le jeune homme témoigne de la complexité de la société dans laquelle il
évolue, aux intérêts et aux appétits contradictoires, et il met en relief toute l'ambiguïté d'un
monde colonial encore triomphant.
Petite histoire des colonies françaises. Un regard décalé et décapant sur la colonisation
française. Une BD à ne surtout pas lire au premier degré !
Esclaves sexuelles de l'armée japonaise par Jung Kyung-a. Un manhwa pour comprendre le
sort des femmes asiatiques dans les pays occupés par le Japon dans la première moitié du
XXème siècle.http://mondomix.com/blogs/samarra.php/2009/11/28/tintin-au-congo-ou-la-
mission-civilisatr
"Tintin au Congo" ou la mission civilisatrice de la colonisation. (J.B.)http://histoire-geo-
remiremont.blogspot.com/2009/05/la-guerre-dalgerie-en-bd-tahya-el.html
La colonisation et la Guerre d'Algérie en BD (1) : Carnets d'Orient de Ferrandez Un entretien
vidéo avec Jacques Ferrandez
La Guerre d'Algérie en BD (2) Tahya El-Djazaïrhttp://histoire-
commune.blogspot.com/2009/12/la-guerre-dalgerie-en-bd-3-entretien.html
La Guerre d'Algérie en BD (3) Entretien avec J. Howell Une chercheuse américaine nous
dresse un tableau de la Guerre d'Algérie à travers la BD francophone.
Sur les aventures de Blake et Mortimer:
http://www.blakeetmortimer.com/spip.php?article48
En musique :
La victoire en chantant. J.-C. Diedrich nous parle du film de Jean-Jacques Annaud de 1976 qui
évoque le contexte colonial.
Au cinéma
Albert Camus
Récits de voyage
Voyageur-écrivain
Ecrivains voyageurs
JMG Le Clézio, Les Géants, L'Extase matérielle, Mydriase, Haï, Le Chercheur d'or, Onitsha ou encore
Poisson d'or.
«Ce n’est pas seulement un question de géographie, c’est une question de paysage mental.»
«Il faut sortir, approfondir les lieux, ouvrir l’espace. Écrire la lumière qui passe.»
Julien Gracq, Autour des sept collines et Promenades dans Rome de Stendhal.
Alphonse de Lamartine Voyage en Orient Ed. H Champion coll. textes de littérature contemporaine
2000
Pierre Loti Vers Ispahan réédition Ed. C.Pirot coll. Autour du monde, 2000
Théodore Monod Maxence au désert, Un voyage en Mauritanie, Arles Actes Sud coll. Terre
d’aventure 1995
Livres généralistes
Les plus beaux récits de voyage Roselyne de Ayala et Jean Guéno Ed. La Martinière 2003
Carnets de voyage
http://www.e-voyageur.com/carnet-voyage/
http://www.carnets-de-voyage.net/
Récits de filiation
Sur le plan poétique, le récit de filiation prolonge des formes auxquelles il emprunte et qu’il
transgresse : le roman familial (Freud), le roman des origines (Marthe Robert) et le roman
généalogique. Au premier cité, il emprunte un mode de narration qui reconfigure les rapports du
sujet au monde familial, entre trahison et transfiguration, entre réel et fiction ; au roman des
origines, il reprend un mode de composition marqué par l’entrecroisement de la mémoire familiale
et de la mémoire intertextuelle ; au récit généalogique enfin, il dérobe une intention : celle de tenir
compte de la longue durée. (cf. http://www.fabula.org/revue/document4455.php)
Séquence Identité diversité à partir de Ce que le jour doit à la nuit de Yasmina Kadra
http://webmoulin.free.fr/spip2/spip.php?rubrique34
Yasmina Quadra Ce que le jour doit à la nuit Audio lib lu par André Pauwels
Romans ou nouvelles
Jim Fergus Mille femmes blanches Ed Pocket 2002 (roman sous forme de journal traitant de l’intégration de
femmes blanches à une tribu amérindiennne)
Didier Daeninckx Cannibale Ed Magnard 2001 (exposition coloniale et Canaques)
Raphaël Confiant L’Archer du Colonel Ed. Mercure de France 2001 (roman mettant en scène la Martinique
et son histoire)
Patrick Chamoiseau Texaco (Prix Goncourt 1998 : histoire collective et particulière du peuple antillais, processus
d’aliénation, d’acculturation, d’assimilation du peuple créole)
Amadou Hampâthé Bâ Oui mon commandant! Ed Actes Sud 1993
Eliette Abécassis Clandestin Ed Albin Michel 2003 court roman qui explore la relation amoureuse qui
s’établit entre un clandestin et une femme énarque
James Baldwin Allez le dire sur la montagne en anglais Go tell it on the mountain 1953 traduit aussi par
la conversion (roman autobiographique) http://www.youtube.com/watch?v=uRTRScWaXiE panorama de
l’œuvre et de la pensée de J Baldwin
« Ce qui relie un esclave à son maître est plus tragique que ce qui les sépare. »
Alice Walker La Couleur Pourpre Ed R Laffont 1984 roman épistolaire
Ralph Ellison Homme invisible, pour qui chantes-tu ? Ed Grasset 2002
Daniel Guérin écrit dans les premières pages de son livre De l'Oncle Tom aux
Panthères (1973, éd. 10/18) : « Le destin du Noir, que la société blanche traite comme
un paria, quand elle ne se livre pas sur sa personne aux pires atrocités, a été dramatisé
par la littérature d'imagination contemporaine : personne n'a lu d'un cœur sec les
romans de Richard Wright, Chester Himes, Ralph Ellison, James Baldwin, pour ne citer
que quelques noms illustres. »
Essais
Tahar Ben Jelloun Le racisme expliqué à ma fille bestseller 4ième édition 2009
Claude Lévi- Strauss, Triste tropiques Ed Plon coll. terre humaine 1955
Léoplod Sedar Sengor Le dialogue des cultures 1992
Pascal Blanchard, Nicolas Bancel De l’indigène à l’immigré Ed. Gallimard Coll. Découvertes 1998
Aimé Césaire Discours sur le colonialisme (mouvement Négritude qui met en valeur les origines africaines des
peuples vivant hors de l’Afrique) http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article554 Site très riche concernant
la colonisation du continent africain, asiatique et américain, ses origines et ses effets partie de discours sur
le colonialisme oralisé par Antoine Vitez
Stuart Hall Identités et cultures Ed Politiques des Cultural Studies Amsterdam 2008
Jean Loup Anselle L’Occident Décroché. Enquête sur les postcolonialismes Ed Stock 2008
Raphaël Confiant et Patrick Chamoiseau Eloge de la créolité 1989 (mouvement Créolité en réaction au
mouvement Négritude mettant l’accent sur la diversité antillaise et son patrimoine)
Gérard Noiriel Gens d’ ici venus d’ailleurs La France de l’immigration 1900 à nos jours Ed du chêne 2004
Laurent Dornel La France hostile Socio-histoire de la xénophobie Hachette 2004
Schnapper Dominique La France de l’ intégration Sociologie de la nation en 1990 Gallimard 1991
Odile Tobner Du racisme français. Quatre siècles de Négrophobie Ed. Les Arènes 2007 (lutte en vue de
reconnaissance)
George Breitman le Pouvoir Noir Ed. La Découverte Poche 2008
Conférences déjà en ligne et à venir programmation 2010 11 Université populaire Musée du Quai Branly
http://www.quaibranly.fr/fr/programmation/l-universite-populaire-du-quai-branly/conferences-2010-2011-en-ligne.html
Exil et constructions de la mémoire généalogique : L’exemple des Pieds- Noirs Michèle Baussant
http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=PSUD_024_0029
Poésie
Mohammed Iqbal écrivain et philosophe de l’ère indiennne coloniale, œuvres écrites en ourdou anglais
et persan
Rudyard Kipling Le fardeau de l’homme blanc : poème écrit à l’occasion du jubilé de la reine Victoria
Arts plastiques
Ousmane Sow Sculpteur Sénégalais
« La démarche d'Ousmane Sow est celle du chroniqueur relatant un épisode glorieux mais bientôt fatal de cette
histoire des premières nations américaines qui, comme le ressent l'artiste, rejoint souvent celle de
l'Afrique.../... » Germain Viatte
Arts graphiques
La bande dessinée part en voyage collectif Ed Géo Casterman
Hugo Pratt Corto Maltese
Bandes dessinées autobiographiques
Art Spiegelman Maus Ed Penguin 1987
Marjane Satrapi Persepolis Ed L’association 2001
"On mesure l'intelligence d'un individu à la quantité d'incertitudes qu'il est capable de supporter."
KANT
"Avec des certitudes, point de style."
CIORAN
"Doutez de tout, et surtout de ce que je vais vous dire"
BOUDDHA
"Le philosophe fait bien son travail s'il parvient à faire naître de véritables doutes"
MORRIS RAPHAEL COHEN, Voyage d'un rêveur
"Le doute est le commencement de la sagesse"
ARISTOTE, Ethique à Eudèmes
"La pensée naît du doute"
LAURENT GENEFORT, Rézo
Littérature
Les représentations de l'homme ont beaucoup évolué depuis le XVI ème siècle (naissance du roman
moderne, avec Cervantès et Rabelais, qui représente l'homme à la différence des mythes et de
l'épopée qui représentent les dieux et les héros). Ainsi les géants de Rabelais représentent d'une
manière burlesque les idéaux de l'humanisme de la Renaissance. Les héros de Zola ou de Balzac
évoluent dans un monde qui ressemble au réel des lecteurs de l'époque, etc. Dans le roman
moderne, à la différence de l'épopée et des mythes, l'homme est ancré dans le monde dans lequel il
vit. Pour mesurer le chemin qui va être parcouru jusqu'à la fin du XXème siècle, c'est-à-dire jusqu'au
XXIème, disons tout de suite que cette illusion va s'évanouir, emportant avec elle dans sa disparition
l'identité du personnage romanesque. Le XXème siècle, bouleversé par les séismes des deux guerres
mondiales (qui entraîneront chacune derrière elle une moisson de romans) est une période de doute
sur le monde et sur les valeurs qui l'organisent. Les romanciers s'interrogent sur les séismes
politiques (la révolution chinoise dans La Condition humaine de Malraux). Au XXème siècle, l'homme
se définit par ses actions (chez Sartre, Camus, Malraux, on trouve des héros engagés dans l'action, y
compris terroriste) ou par son langage (Bardamu dans Voyage au bout de la nuit de Céline).
- cf. Le magazine littéraire n° 499 de Juillet-Août 2010
- Parce que ça nous plaît, L'invention de la jeunesse, de François Bégaudeau et Joy Sorman, éd.
Larousse
- Article scientifique in Pour la Science N° 388 Février 2010 Pierre qui tourne n'amasse que doute
http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/e/espace-numerique-detail.php?art_id=24232
- L’engagement politique de l’écrivain
o Sartre affirme que l'écrivain doit toujours et pleinement assumer sa responsabilité
dans l'histoire; mais Alain Robbe-Grillet, vingt ans plus tard, ironise sur ce schéma
idyllique: « l'Art et la Révolution avançant la main dans la main. »
o Soljenitsyne et Camus veulent faire prévaloir une vision universelle de l'homme à
travers la littérature.
o Camus souhaite résister à toutes les formes d'oppression.
o Italo Calvino croit au pouvoir qu'à la littérature d'imposer de nouveaux « modèles de
langage, de vision, d'imagination».
o Milan Kundera voit dans « l'esprit de complexité » du roman un moyen de lutter
contre les simplifications excessives du monde moderne.
- Proust voit le monde à travers la question de la mondanité, de la mémoire et de la vérité dans l'art.
- Sartre et Camus cherchent à savoir ce qu'est l'être de l'homme.
- L'homme sans qualités, de Robert Musil (opposition du sens du réel à un sens du possible).
- Aux dieux ultérieurs, de Giorgio Manganelli
- Le procès, de F. Kafka
- En attendant Godot, Fin de partie et Oh les beaux jours de S. Beckett
- L'étranger de A. Camus
- Shutter Island, le film de Martin Scorsese et surtout le magistral roman noir de Dennis Lehane, nous
entraîne dans les méandres extrêmes des incertitudes humaines, aux confins de la paranoïa, là où les
théories du complot prospèrent.
- BD : Voutch, Le doute est partout
- Le doute, de D. Cuche : Le témoignage poignant du skieur suisse Didier Cuche
- Ubu roi de A. Jarry
Le Nouveau Roman
Le roman post-moderne
- Sketch de R. Devos :
On dit parfois que j'extravague...
Que je délire...
Exemple:
Ils l'écoutent...
Ils le redoutent !
Quelqu'un dit :
S'il avait le courage, comme moi, d'observer le silence en face, l'ange il le verrait !
A son ombre !
Je vais dire:
Quelqu'un va dire :
- D'où vient-il ?
Il va vers sa chute !
Parce que l'ange, attiré par la lumière des projecteurs s'y précipite...
Raymond Devos
- Wittgenstein, dans De la certitude, §310 à 312, si l'élève se mettait à interrompre sans cesse le
maître en exprimant des doutes, par exemple quant à l'histoire (genre : comment savez-vous que
Louis XIV a réellement existé?), alors, il se mettrait en position de non-apprentissage. "Un tel doute,
dit Wittgenstein, est comme creux", ie : il n'a aucun sens.
- Popper dans Conjectures et réfutations : tout ce que nous pouvons assurer, c'est qu'une théorie
scientifique n'est pas encore fausse.
- Le droit au doute scientifique, par Claude Allègre :
http://www.fahayek.org/index.php?option=com_content&task=view&id=1196
- Alain, dans Minerve ou de la sagesse, montre le doute, non plus comme une conclusion
(scepticisme) ni comme un moyen provisoire que l'on utilise une fois puis que l'on abandonne dès
que l'on a trouvé ce que l'on cherchait(Descartes), mais comme un travail constant de l'esprit. Sa
conception du doute repose sur une certaine idée de la vérité. La vérité est toujours complexe, par
conséquent, il faut sans cesse douter, sans cesse mettre en question son opinion, sans quoi on perd
de vue la complexité des problèmes et l'on caricature. Le fanatisme est une forme de dogmatisme. Il
croit avoir trouvé la vérité, et ne la met plus en question. C'est une "pensée raidie", figée,
immobilisée, alors que la pensée doit toujours être vivante, doit être animée par le doute. La pensée
fanatique est unilatérale, elle ne voit qu'un côté, alors qu'il faut penser en se mettant à la place des
autres, en essayant d'adopter aussi le point de vue de l'adversaire. Ainsi, quand on explique un texte,
il ne s'agit pas de le contredire, mais de faire sienne la pensée de l'auteur, ce qu'on appelle
comprendre. La pensée doit toujours être vivante, en mouvement. Si elle s'immobilise, elle devient
une pensée morte, usée, elle se schématise. Elle devient caricaturée, elle perd sa nuance. On n'a plus
une "pensée vivante" mais un "cadavre de vérité" (Gide). Le fanatique, reconnaît Alain, défend
parfois de belles idées.
Extrait 1
« On a vu des fanatiques en tous les temps, et sans doute honorables à leurs propres yeux.
Ces crimes sont la suite d'une idée, religion, justice, liberté. Il y a un fond d'estime, et même
quelquefois une secrète admiration, pour des hommes qui mettent en jeu leur propre vie, et sans
espérer aucun avantage; car nous ne sommes point fiers de faire si peu et de risquer si peu pour ce
que nous croyons juste ou vrai. Certes je découvre ici des vertus rares, qui veulent respect, et une
partie au moins de la volonté. Mais c'est à la pensée qu'il faut regarder. Cette pensée raidie, qui se
limite, qui ne voit qu'un côté, qui ne comprend point la pensée des autres, ce n'est point la pensée.
(...) Il y a quelque chose de mécanique dans une pensée fanatique, car elle revient toujours par les
mêmes chemins. Elle ne cherche plus, elle n'invente plus. Le dogmatisme est comme un délire
récitant. Il y manque cette pointe de diamant, le doute, qui creuse toujours. Ces pensées fanatiques
gouvernent admirablement les peurs et les désirs, mais elles ne se gouvernent pas elles-mêmes. Elles
ne cherchent pas ces vues de plusieurs points, ces perspectives sur l'adversaire, enfin cette libre
réflexion qui ouvre les chemins de persuader, et qui détourne en même temps de forcer. Bref il y a
un emportement de pensée, et une passion de penser qui ressemble aux autres passions. »
Alain, Minerve, 75
Extrait 2
« Le doute est le sel de l'esprit : sans la pointe du doute, toutes les connaissances sont bientôt
pourries. J'entends aussi bien les connaissances les mieux fondées et les plus raisonnables. Douter
quand on s'aperçoit qu'on s'est trompé ou que l'on a été trompé, ce n'est pas difficile : je voudrais
même dire que cela n'avance guère ; ce doute forcé est comme une violence qui nous est faite ; aussi
est-ce un doute triste : c'est un doute de faiblesse ; c'est un regret d'avoir cru, et une confiance
trompée. Le vrai c'est qu'il ne faut jamais croire, et qu'il faut examiner toujours. L'incrédulité n'a pas
encore donné sa mesure. Croire est agréable. C'est une ivresse dont il faut se priver. Ou alors dites
adieu à liberté, à justice, à paix. La fonction de penser ne se délègue point. Dès que la tête humaine
reprend son antique mouvement du haut en bas, pour dire oui, aussitôt les rois reviennent. »
o Le doute de Cézanne de Merleau Ponty
o Parallèles avec Descartes (Méditations métaphysiques : groupement d’extraits) et Montaigne
(Essais, groupement d’extraits). Le doute cartésien est dit « hyperbolique ». Il se distingue du
doute des sceptiques ou de celui de Montaigne, et ne repose pas sur la mise en question de
l'objet lui-même (de son existence) mais du rapport du sujet à l'objet. Chez Descartes, le doute
ne consiste donc pas en la suspension du jugement, mais il consiste au contraire à juger comme
faux ce qui apparaît comme seulement probable. Chez Montaigne, le doute est un instrument
qui nous prévient contre les croyances naïves et les jugements hâtifs. Il a donc sa place dans les
sciences comme dans la vie morale et sociale des gens ordinaires.
"Il n'y a que les fols certains et résolus" : Montaigne (Essais, I, 26)
Cinéma
- La rose pourpre du Caire de W. Allen
- L'ombre d'un doute d’A. Hitchcock
- 4 mois, 3 semaines, 2 jours de Cristian Mungiu, prix de l’éducation nationale et palme d’or du
festival de Cannes en 2007.
Art
- Tableau de Ben "Et si je me trompais"
- L'incrédulité de Saint-Thomas, Le Caragave http://www.google.fr/imgres?imgurl=http://www.repro-
tableaux.com/kunst/michelangelo_caravaggio/der_unglaubige_thomas.jpg&imgrefurl=http://www.repro-tableaux.com/a/caravaggio-le-
caravage/incredulite-de-st-
thomas.html&usg=__MawnbjzzCd6zl6s1QbYBXnC_cYo=&h=440&w=600&sz=58&hl=fr&start=7&zoom=1&um=1&itbs=1&tbnid=4h17zJcrlg2
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- Escapando de la critica de Pere Borrell del Caso
http://www.google.fr/imgres?imgurl=http://farm5.static.flickr.com/4066/4353596060_3d6008dfe4_m.jpg&imgrefurl=http://www.flickr.co
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- Contemplation irrationnelle de P. Ramette
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editionsvp.fr/catalog/index.php%3Fmanufacturers_id%3D43&usg=__zc9NMecKcw8TouIgU-
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- La Reproduction interdite de Magritte
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- http://www.google.fr/imgres?imgurl=http://www.implications-philosophiques.org/wordpress/wp-content/uploads/2009/10/dossier-
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- Dada (le dadaïsme) doute de tout et surtout de l’objet d’art. Il remet en cause, à la manière de la
table rase, toutes les conventions et contraintes idéologiques, artistiques et politiques.
Malgré la Première Guerre mondiale, Dada connut une rapide propagation internationale.
Ce mouvement a mis en avant l'esprit d'enfance, le jeu avec les convenances et les conventions, le
rejet de la raison et de la logique, l'extravagance, la dérision et l'humour. Ses artistes se voulaient
irrespectueux, extravagants, affichant un mépris total envers les « vieilleries » du passé comme celles
du présent qui perduraient. Ils recherchaient la plus grande liberté de créativité, pour laquelle ils
utilisèrent tous les matériaux et formes disponibles. Ils recherchaient également cette liberté dans le
langage, qu'ils aimaient lyrique et hétéroclite.
o Ben et sa galerie « Ben doute de tout » : http://www.ben-vautier.com/
o Expo A l’ombre d’un doute Centre Pompidou Metz
http://www.fraclorraine.org/explorez/artsvisuels/38
o Séquences Histoire des Arts http://www.ac-grenoble.fr/lettres-hg-
lp/file/file/bacpro3HDAsec/le%20corps%20Histoire%20des%20arts.pdf
o Centre Pompidou :
http://www.centrepompidou.fr/Pompidou/Manifs.nsf/0/5d26e522a2159933c125775a0053ae
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ARCHITECTURE
Deux séries de projections présentées les 4, 5, 13, 14, 22, 23 août et les 1er-2 septembre.
Figures de l'architecte
László Moholy-Nagy, Architekturkongress Athen, 1933, 29'
Renzo Piano & Richard Rogers, 2007, 1h20
Richard Rogers, 2008, 1h10'14'
Daniel Libeskind, 2007, 50'
Rem Koolhaas, 2007, 1h
Franck Hammoutène, 2008, 39'35
Dan Graham, Two-way Mirror Cylinder Inside Cube and a Video Salon, 1992, 19'32
Gordon Matta-Clark, Open House, 1972, 41'
Mike Kelley, Testroom Containing Multiple Stimuli Known to Elicit, 2000, 59'50
Denis Oppenheim, Star Exchange, 1971, 27'19
Roman Signer, Fontana di Piaggio, 1995-1997, 2'20
Boris Achour, Actions-peu, 1995-1997, 8'
Gordon Matta-Clark, Office baroque, 1977, 44'
Cyprien Gaillard, 2008, 31'
Imi Knoebel, Projektion X, 1972, 40'
Penser l'espace
Enjeu capital(es) : P-V Aureli, 2009, 24'
Enjeu capital(es) : Peter Eisenman, 2009, 25'
Enjeu capital(es) : Vittorio Gregotti, 2009, 26'
Enjeu capital(es) : Bernard Tschumi, 2009, 28'
Vito Acconci – Julie Loktev, Buildings and Streets and Plazzas, 2004, 20'
Vito Acconci – Julie Loktev, Parks and outlands, 2004, 20'
Peter Greenaway, Inside Rooms: 26 Bathrooms, 1986, 28'16
Jean-Luc Godard – Anne-Marie Miéville, France tour détour deux enfants, Troisième mouvement,
1980, 26'
Jean-Luc Godard, Lettre à Freddy Buache, 13'
Peter Hutton, Portraits de New York III, 1990, 16'24
Michael Klier, Der Riese, 1983, 1h24
Peter Downsbrough, Occupied, 2000, 18'37
Architectures mentales
Jean Genet, Un chant d'amour, 1949-1950, 25'11
Samuel Beckett, Arena Quad I + II, 15'00
Samuel Beckett, Film, 1965, 20'24
Bruce Nauman, Pacing Upside Down, 1969, 60'
John Baldessari, 6 Colourful Inside Jobs, 1977-1997, 32'53
Absalon, Proposition d'habitation, 1990, 3'50
Absalon, Solutions, 1992, 7'25
Lucy Gunning, Climbing Around My Room, 1993, 8'
Jordi Colomer, 2008, 1h40
Mettre en regard des essais, des œuvres littéraires et artistiques et les questions posées au
moment de leur création sur le rapport de l’individu au monde.
o Le mouvement Fluxus, mouvement musical : à la fin des années 1950, de jeunes artistes,
influencés par Dada, par l'enseignement du musicien John Cage et par la philosophie Zen,
effectuèrent un minutieux travail de sape des catégories de l'art par un rejet
systématique des institutions et de la notion d'œuvre d'art. (Le mot « fluxus » signifie en
latin « flux, courant ».) Durant vingt ans, malgré les scissions et les exclusions, Fluxus
restera fidèle à son utopie de départ : par un humour dévastateur et provocant, faire
littéralement exploser les limites de la pratique artistique, abolir les frontières entre les
arts et construire un lien définitif entre l'art et la vie.
Joseph Beuys, Robert Filliou, Yoko Ono, Dick Higgins, Wolf Vostell, Charlotte Moorman,
Bazon Brock, Henry Flynt, George Brecht, Marcel Alocco, Serge Oldenbourg (dit Serge III),
Ben Vautier, Ben Patterson, Geoffrey Hendricks, Charles Dreyfus, Eric Andersen, Jean
Dupuy, Daniel Spoerri, Vytautas Landsbergis (ex-président de la République de Lituanie
de 1990 à 1992). On peut associer à la danse avec Merce Cunningham.
Théâtre de l’absurde
Cette conception trouva appui dans les écrits théoriques d'Antonin Artaud, le Théâtre et son double
(1938), et dans la notion brechtienne de l'effet de distanciation (Verfremdungseffekt). La
particularité de Eugène Ionesco et Samuel Beckett est qu’ils ont exposé une philosophie dans un
langage lui-même absurde qui réduit les personnages au rang de pantins, détruit entre eux toutes
possibilités de communication, ôte toute cohérence à l’intrigue et toute logique aux propos tenus sur
scène. Ils introduisirent l'absurde au sein même du langage, exprimant ainsi la difficulté à
communiquer, à élucider le sens des mots et l'angoisse de ne pas y parvenir.
L’absurdité des situations mais également la déstructuration du langage lui-même ont fait de ce style
théâtral un mouvement dramatique à part entière. Ce type de théâtre montre une existence dénuée
de signification et met en scène la déraison du monde dans laquelle l’humanité se perd.
La mise en scène du pouvoir politique est la façon dont ses détenteurs donnent à voir la nature de
ce pouvoir aux yeux de ceux qu'ils gouvernent, de leurs pairs ou leurs rivaux (cf. le Story telling et les
spin doctors).
Romans
BECKETT L'innommable (Minuit 1953)
BERGOUNIOUX La mort de Brune (1996)
B-17G (Les Flohic, 2002)
BON Mécanique (Verdier 2001)
DES FORETS Le bavard (L'imaginaire 1978 / écriture 1946)
DURAS L'amante anglaise (L'imaginaire / écriture 1967)
FAULKNER Tandis que j'agonise (1930, Folio ) et Les palmiers sauvages (1939, L'imaginaire)
MC CARTHY Suttree (1979, Actes Sud 1994) et L'obscurité du dehors (1968, Actes Sud 1991)
MUNOZ-MOLINA Le royaume des voix (1991, Actes Sud 1994)
PINGET L'inquisitoire (Minuit 1962)
TABUCCHI Pereira prétend (1974, C. Bourgois 1995)
Œuvres théoriques
Théâtre de rue
http://www.aurillac.net/
http://www.frequence-sud.fr/article.php?id=4187
Article Wikipédia
Le théâtre de rue est une forme de spectacle et de représentation théâtrale exécutée dans un
espace public, généralement extérieur. En principe, les artistes jouent avec la rue, l'utilisent comme
décor et incluent dans leur prestation les impulsions venant de l'extérieur.
La plupart du temps, les spectacles de rue sont gratuits pour le public. Le lieu de leur représentation
peut se trouver dans tout espace public, y compris des centres commerciaux, parkings etc. Ils sont le
plus souvent organisés dans des espaces extérieurs où il y peut y avoir un grand nombre de
spectateurs. Les acteurs du théâtre de rue vont des simples bateleurs aux compagnies de théâtre, de
danse, de musique constituées. Il existe de nombreuses troupes et des dizaines de festivals
spécialisés dans ce type d'art. Les spectacles de pyrotechnie sont parfois considérés également
comme du spectacle de rue (par exemple les spectacles du Groupe F).
Les troupes sont souvent rémunérées par la municipalité ou une autre structure culturelle qui
organise un festival, une exposition ou un défilé, mais de nombreux interprètes de théâtre de rue ne
sont payés qu'en faisant la manche ou en passant le chapeau après leur prestation pour recueillir
quelque monnaie du public.
La logistique du théâtre de rue impose généralement des costumes et décors simples, et peu ou pas
de matériel d'amplification du son. Cependant, certaines troupes (telles que la Compagnie off, la
Compagnie Oposito, Royal de Luxe ou Generik Vapeur) ont développé des formes de spectacle
complexes, techniquement exigeantes, et se sont équipées en conséquence ou demandent aux
organisateurs de leur fournir le matériel nécessaire .
Sans recourir à cette complexité technique, d'autres compagnies (telles que les 26000 Couverts ou le
Théâtre de l'unité) requièrent quant à elles une adaptation spécifique du lieu, de l'organisation et/ou
du public à leur propos particulier.
D'un point de vue général, le théâtre de rue s'est singularisé par le fait que le "quatrième mur", bien
connu dans le théâtre traditionnel, n'y existe pas, ce en quoi il commence cependant à être rejoint
par certains metteurs en scène de salle.
o http://histoiredelartdelteil.artblog.fr/r27350/THEATRE-DE-RUE-5eme-2010/
Théâtre de marionnettes
Extrait d’un article de Wikipédia
Objet et marionnette
Initialement inerte, «sans vie», l’objet-marionnette ne peut être confondu avec toutes les
manifestations en rapport avec la matière vivante. Les mouvements induits par son animateur et
l’interprétation qu’en fait son auditoire, lui attribuent son identité de marionnette en tant que telle ;
elle perd alors sa neutralité originelle d’objet.
Marionnette et communication
Cette nouvelle dimension s’inscrivit naturellement en plein dans la communication et par voie de
conséquence dans l’échange dynamique, exclut toutes formes de passivité entre le manipulateur, la
marionnette et le spectateur. À la fois signifiant et signifié, elle possède donc son expression
sémiologique. On peut désormais parler de langage.
L’expression dramatique
A travers ses multiples et riches possibilités de représentations plastiques, elle accède à ses propres
constantes esthétiques. De la même façon, il existe des constantes dans son expression dramatique
qui la différencient du jeu théâtral de comédiens.
La marionnette n’a de réalité que celle qu’on lui prête, contrairement au comédien qui possède et
conserve en tant qu’être humain sa réalité même lorsqu’il incarne un rôle. Cette illusion de réalité
produite par le jeu de marionnette implique une adhésion totale et complice du spectateur à ces
nouvelles conventions esthétiques. ... « Le jeu de la marionnette se situe dans l’illusion, il exige une
puissance créatrice, une faculté de transposition, de transfiguration »... A.C. Gervais. Dans sa réalité
d’objet plastique, elle transfigure l’être humain, dans des dimensions et des proportions qui lui sont
propres. Ainsi, l’expression du visage simplifiée sans nuance, une interprétation astreinte à l’essentiel
permettent une outrance du comportement physique et psychologique du personnage qu’un
comédien ne pourrait rendre sans détruire l’expression dramatique du rôle qu’il incarne. Cette
obligation de transposition et de stylisation de la réalité humaine nous emmènent vers une forme
signifiante. Son morphotype se définit comme une synthèse de «caractères». M. Temporal décrit
trois caractères dramatiques principaux : les mous, les voraces et les durs. A leurs côtés, un caractère
subsidiaire : les coriaces. Attribuant à chaque classe une morphologie primaire pour la tête : « Dur :
sourcils contractés vers le centre, bouche haute, menton épais. Mou : sourcils ouverts au centre,
bouche basse, peu de menton. Coriace : sourcils horizontaux reposant sur un long nez, pas de
bouche. Vorace : sourcils contractés vers le centre, fermant le front, ouvrant les yeux.» Le choix des
couleurs intervient lui aussi pour affirmer ou diversifier le caractère. Le rouge pour la violence, le vert
pour la traîtrise, le bleu ou le rose pour la douceur. La synthèse des sentiments passe uniquement
par l’interprétation et non par la plastique de l’objet. Si ce n’est pas le cas. La représentation d’un
sentiment : peur, tristesse, colère ou joie, fait perdre une partie importante du mode d’expression
spécifique des marionnettes. Renforçant et élargissant le champ d’illusion qu’il engendre, l’univers
de la marionnette possède son propre système de symboles et de signes dans la représentation de la
réalité... « Le paradoxe du marionnettiste est dans la tension qu’il doit s’imposer d’être réaliste avec
une poupée qui, par sa conformation et son parti pris esthétique, transpose immédiatement ce
réalisme en signes et symboles »...- A.C. Gervais -.
Ainsi, mise à part l’obligation faite au spectateur d’adhérer au système de conventions esthétiques
spécifiques au jeu de marionnettes lui permettant “d’être dans le jeu”, les marionnettes animées
produisent de véritables effets psychologiques sur leur auditoire. Ceux-ci étant de l’ordre de la
suggestion, de la fascination, elles peuvent devenir de cette manière support de phénomènes
projectifs et lieu d’identification.
Le texte et le spectacle. Rapport entre la mise en scène et la parole de Tadeusz Kowzan. Texte en
ligne : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/caief_0571-
5865_1969_num_21_1_926
Séquence sur la mise en scène de la parole (à adapter pour les Bac Pro) : http://disciplines.ac-
bordeaux.fr/lettres/?id_category=2&id_rubrique=3&id_page=27
La téléréalité ou télé-réalité (en anglais : reality TV) est un genre télévisuel dont le principe est de
suivre, le plus souvent sur un mode feuilletonnant, la vie quotidienne d'anonymes ou de célébrités.
Les émissions de téléréalité empruntent souvent à d'autres genres télévisuels tels que le
documentaire, le jeu, la variété ou la fiction.
2 Types d'émissions
o Jeux avec éliminations
« Cage à rats »
Télé crochet
Environnement de vie
Séduction
Sensations
« Poupées de milliardaire »
o Modes de vie
o Expérience de vie
o Rénovation
o Rencontres
o Canulars
Les émissions ont un côté voyeuriste: le spectateur peut avoir l'impression d'observer secrètement
l'intimité d'une personne, alors que les personnes se livrent volontairement en spectacle. De la part
des acteurs, il y a donc un côté exhibitionniste.
Par ailleurs, on peut s'interroger sur le côté « réel » de ce type d'émission. D'une part, les personnes
filmées étant informées de la démarche, on se retrouve dans l'oxymore « soyez naturel » (act
naturally) : si l'on donne des consignes, des injonctions à une personne, elle n'agit plus
spontanément. D'autre part, il y a une véritable mise en scène : personne ne vit volontairement
plusieurs mois dans un appartement sans en sortir, et le metteur en scène de l'émission organise des
défis, des thèmes, on n'est donc pas dans la spontanéité. Il y a une sélection sur la personnalité des
personnes, il ne s'agit pas d'un tirage au sort, il y a même une véritable composition de l'équipe en
fonction des caractères, voire du politiquement correct. Le plus souvent, les gens filmés sont dans
une situation économique de subordination avec la production et souhaitent obtenir une meilleure
situation sociale grâce à leur passage devant la caméra, d'où un comportement non naturel et plus
proche de la fiction. Un terme plus exact serait donc « improvisation par des acteurs amateurs », ou
« réalité-fiction « .