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Fissuration du béton

Fissuration du béton - © savoieleysse, Fotolia


Le béton seul, comme nous avons pu l’évoquer dans la che sur la résistance
du béton, est un matériau très cassant lorsque soumis à un effort de
traction. Cette fragilité du béton s’exprime par l’apparition quasi obligatoire
de ssures dans la vie de l’ouvrage dès qu’il sera soumis à la plus minime
des contraintes de traction. Lors d’une conférence à laquelle j’assistais sur
les structures en béton, le conférencier, pour débuter sa conférence a
déclaré : « Si vous trouvez un moyen de faire du béton armé sans ssures,
venez m’en parler et l’on va se faire un paquet d’argent », car il est
impossible, mis à part le béton précontraint, de faire du béton armé qui ne
se ssurera jamais. Par contre, il est tout à fait possible de limiter la
ssuration en connaissant bien les causes de celle-ci et en cas de gros
problèmes des moyens existent pour traiter ce problème après coup.

Les causes de la ssuration du béton


De nombreuses réactions physico-chimiques sont la cause de ssuration
dans le béton, en voici la liste :
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Le ressuage : lors de son séchage, le béton se tasse et une pellicule
d’eau vient se former à sa surface. Les gros granulats ou les armatures
peuvent faire of ce d’obstacle à ce tassement et ainsi ssurer le béton
avant sa prise complète. Ce phénomène est très léger et ne causera pas
de désordres dans vos constructions.
Le retrait : il en existe de différents types et à divers stades de la vie du
béton, mais tous mènent au même résultat, une réduction du volume du
béton par réaction chimique. Ce phénomène, s’il est empêché par
frottement, mènera inévitablement à des ssures. Pour limiter le retrait
endogène un brumissement régulier du béton durant le séchage est
envisageable. Un béton composé avec beaucoup de ciment aura plus
tendance à se retirer, faites donc attention à vos formulations.
Les conditions de mise en œuvre : un béton contenant une quantité
d’eau trop importante perdra énormément en résistance et donc sera
sujet à une ssuration plus importante.
Les conditions climatiques sont toutes aussi importantes, une
température trop élevée entrainera un séchage trop rapide du béton et
une forte dessiccation donc des ssures. Si la température est trop
basse, le béton risque alors de geler et de devenir beaucoup plus
cassant, d’où l’apparition de ssures dans les bétons soumis à des
cycles gel/dégel. Si vous habitez en zone où les sels de déverglaçage
sont courants et où il gèle beaucoup, pensez à utiliser des adjuvants
entraineur d’air qui empêcheront une ssuration due au gel/dégel. Et
surtout, surtout ne rajoutez pas d'eau à vos formulations où vous serez
surs que les ssures apparaitront sous peu !
La vibration : si votre béton est trop vibré, le phénomène de ressuage se
trouve accentué et ainsi la ssuration plus importante. S’il l’est trop peu
alors de nombreuses bulles d’air sont présentes facilitant ainsi la
ssuration interne ou externe.

Pour aller plus loin, voir l'article sur les pathologies du béton (pathologies-
beton).

Le saviez-vous ?
Une vibration adaptée est la clé du succès, pensez donc à louer une aiguille
vibrante. Mais attention, il ne faut pas la laisser tremper des heures dans
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votre coffrage, une dizaine de seconde sur toute la hauteur et tous les 30 cm
sont bien suf sants.
La carbonatation : le béton sain a classiquement un pH basique de 13,
mais lorsqu’il réagit avec le CO2 ce pH baisse au fur et à mesure jusqu’à
9 et lorsque la zone carbonatée atteint les armatures celles-ci se
corrodent et prennent donc en volume, provoquant ainsi un éclatement
local du béton créant de grosses ssures et mettant à nu les armatures.
Ce phénomène peut être limité en recouvrant votre béton d’un enduit ce
qui réduira sa zone de contact avec le CO2.
Les efforts de traction : Comme évoqué plus haut le béton ne supporte
pas la traction, le moindre effort de ce type mènera donc à la formation
de ssures. Ces ssures sont observables au milieu des poutres sur la
partie inférieure et sont verticales.

La petite histoire
Le conducteur de travaux a commandé un BPE avec 150l/m³ d’eau pour son
chantier. Le dernier camion-toupie se présente à 15h45 le vendredi et là
Monsieur Page, le chef de chantier qui a envie de partir tôt, trouve que le
camion se vide trop doucement car le béton est trop sec. Il prend le tuyau et
rajoute 20/30l d’eau, parfait, le béton se déverse bien et remplit parfaitement
le coffrage. Monsieur Page part en week-end tôt et est content.
8 mois plus tard la dalle coulée dans le bâtiment est pleine de lézardes et
risque, à long terme de s’effondrer, la garantie décennale est alors mise sur
la table par le client. Après quelques recherches on trouve que Monsieur
Page, pour aller plus vite, a ajouté de l’eau dans les BPE, c’est le drame, il doit
alors payer toutes les réfections de sa poche ce qui le ruine !
Morale de l'histoire : Ne rajoutez jamais d’eau dans vos bétons, les
formulations sont faites pour résister telles quelles !

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Vibration du béton - © Fotolia RAW, Fotolia

Méthodes de diagnostic
La première chose à savoir est que les ssures ne sont que très rarement
préjudiciables à la tenue d’un ouvrage. La contrainte à la traction ayant été
négligée lors du calcul, le béton ssuré n’a donc pas été compté lors du
dimensionnement et les ssures ont donc été très largement prises en
compte à cette étape.
Les problèmes que peuvent poser les ssures se situent plus au niveau de la
corrosion des armatures. Les ssures sont les chemins idéaux pour les
chlorures et autres agents agressifs pour aller attaquer les aciers, provoquer
un gon ement et donc un éclatement de l’enrobage du béton qui est très peu
esthétique et qui peut réduire considérablement la capacité de l’ouvrage.
Une ssure est à considérer comme anormale dès qu’elle dépasse 0,3 mm de
largeur, elle témoigne alors d’un mauvais état de santé du béton qu’il faudra
soigner tout en envisageant un suivi de l’évolution de la ssure.
Pour comprendre l’in uence des ssures dans l’ouvrage et en effectuer le
diagnostic, il existe deux grandes techniques :
Le scléromètre : la hauteur de rebond d’une bille sur la surface du béton
est mesurée, cette hauteur est proportionnelle à la résistance de
surface de votre béton et vous pourrez ainsi estimer si l’élément est en
bon ou mauvais état. Attention à bien préparer la surface étudiée et à
prendre de nombreuses mesures à moyenner.
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Les méthodes destructives consistant au prélèvement de carottes de
béton dans l’ouvrage à étudier qui sont acheminées en laboratoire pour
subir une batterie de tests.

Les traitements
Les ssures étant inévitables elles sont donc traitées a posteriori par
diverses méthodes de cures ayant pour but de rétablir une liaison et une
étanchéité pour éviter la corrosion des armatures par la suite :
L’injection : une « colle » (classiquement du coulis de ciment) est
injectée dans la ssure et vient la boucher. Une liaison est ainsi créée et
l’étanchéité est conservée.
Le calfeutrement : la ssure est colmatée par des matières non solides
offrant ainsi une étanchéité tout en laissant la ssure libre d’évoluer.
Le pontage : pose d’éléments au-dessus des ssures pour les protéger
du ruissellement ou de l’in ltration d’eau.
La protection super cielle : recouvrement super ciel des ssures par
du mortier, attention, car les ssures réapparaissent très rapidement
avec cette technique.
Le traitement général : pose de plusieurs revêtements étanches,
imperméabilisants et esthétiques pour cacher les ssures.
La cure des pathologies menant à ces phénomènes de ssuration.

Certaines méthodes préventives existent tout de même et permettent de


réduire l’apparition des ssures dans le temps, parmi celles-ci on trouve :
L’installation de joint de dilatation permettant au béton de se dilater
dans le temps sans ssurer. Ces joints doivent recouper les dalles béton
en surfaces ne dépassant pas les 30/35 m².
Le bon dimensionnement d’armatures de « couture » permet de
minimiser la ssuration dans la vie l’ouvrage.
L’utilisation des nouveaux bétons autoréparant contenant des bactéries
qui reboucheront les ssures en formant du plâtre dans celles-ci.

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Rappelez-vous donc que peu importe ce que vous ferez, votre béton
présentera des ssures à long terme. Mais il ne faut pas s’inquiéter, ça ne
signi e pas que votre maison va vous tomber sur la tête pour autant. Il
faudra juste faire attention à l’évolution de ces ssures dans le temps et si
elles vous inquiètent alors faites appel à des experts du diagnostic des
structures qui vous diront vers qui vous tourner pour remédier aux
problèmes, s’il y en a.

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Brice Canteneur - ESTP


Issu de l'ESTP en spécialité bâtiment, Brice est passionné par le domaine de la construction et plus
particulièrement par l'architecture et la beauté des bâtiments.

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