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CHAPITRE

8
8.1 Des statues de pierre
vieilles de plusieurs
siècles ont su résister
au temps mais, depuis
quelques années,
elles sont menacées
par les pluies acides.

L’étude
quantitative de
l’état d’équilibre
Les pluies sont naturellement acides. C’est d’ailleurs un des facteurs
qui contribuent à l’altération des structures extérieures. Quelle est la relation
entre le pH des pluies et la concentration des acides qu’elles contiennent ?
Les acides ont-ils tous la même force ?
Comment ces phénomènes sont-ils liés à l’équilibre ?
333
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D Dans ce chapitre, nous établirons une relation qui permet de prédire les quantités
de substances obtenues dans un système à l’équilibre. Cette relation est définie par
la constante d’équilibre. Nous verrons ensuite différents cas particuliers de
constante d’équilibre en lien avec la dissociation des acides, des bases, de l’eau et
des composés ioniques peu solubles.

8.1 La loi d’action de masse


et la constante d’équilibre
Dans le chapitre précédent, nous avons décrit de manière qualitative le comporte- CONCEPTS DÉJÀ VUS
ment de réactions qui sont parvenues à l’équilibre (ou qui tendent vers l’équilibre). o Concentration
Nous allons maintenant décrire cet état d’équilibre de manière quantitative, afin o Réactions endo-
de prédire les proportions de réactifs et de produits qui seront obtenues une fois thermiques ou
l’équilibre atteint. exothermiques
Dans le cas des réactions complètes, ce sont les rapports stœchiométriques qui o Stœchiométrie
sont utilisés pour effectuer de telles prédictions. Pour les réactions à l’équilibre, ces
rapports ne sont pas très utiles. En effet, comme le montre le TABLEAU 8.2, les résul-
tats obtenus pour différentes expériences avec les mêmes substances ne res-
pectent pas nécessairement les proportions établies par l’équation chimique de la
synthèse de ces substances. Il fallait donc trouver une autre relation mathéma-
tique entre les quantités de réactifs et de produits à l’équilibre. C’est ce que sont
parvenus à faire le chimiste et mathématicien norvégien Cato Maximilian
Guldberg (1836-1902) et le chimiste norvégien Peter Waage (1833-1900) en
1864 en élaborant la loi d’action de masse. Ces chercheurs découvrirent qu’à une
température donnée, peu importe les concentrations initiales des réactifs et des
produits, il existe toujours une relation constante entre les concentrations à
l’équilibre.
DÉFINITION
La loi d’action de masse établit qu’il y a, à une température donnée, une rela-
tion constante entre les concentrations à l’équilibre des produits et des réactifs.

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De cette relation découle la constante d’équilibre d’une réaction.

L’expression de la constante d’équilibre


Pour bien comprendre ce qu’est la constante d’équilibre, prenons un exemple.
Considérons la formation de l’iodure d’hydrogène, qui s’effectue selon l’équation
suivante :
I2(g) + H2(g) 2 HI(g)
Comme le montrent les calculs du TABLEAU 8.2 tirés de trois expériences, peu importe
les concentrations initiales, le rapport des concentrations à l’équilibre est toujours
constant, selon la formule suivante :
[HI]2
Kc =
[H2][I2]
Note : Le c en indice signifie que la constante est calculée en fonction des concentrations à l’équilibre.

334 PARTIE IV ❙ L’ É Q U I L I B R E C H I M I Q U E ❙ THÉORIE


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On appelle cette formule «l’expression de la constante d’équilibre pour la forma-


tion du HI».

8.2 LES CONCENTRATIONS À L’ÉQUILIBRE RÉSULTANT DE TROIS EXPÉRIENCES À 698 K POUR LA RÉACTION
I2(g) + H2(g) 2 HI(g)

Expérience Substance Concentration initiale Concentration Calcul de Kc


(en mol / L) à l’équilibre [HI]2
(en mol / L) [H2 ][I2 ]
1 [H2 ] 1,000 0,213 54,607
[I2 ] 1,000 0,213
[HI] 0,000 1,574
2 [H2 ] 0,000 0,107 53,961
[I2 ] 0,000 0,107
[HI] 1,000 0,786
3 [H2 ] 1,000 0,320 54,391
[I2 ] 1,000 0,320
[HI] 1,000 2,360

Note : Par convention, la constante d’équilibre est une valeur sans unité.

L’expression de la constante d’équilibre est établie en fonction de l’équation qui la


décrit. Puisque chaque réaction est différente, par conséquent, chaque expression
de la constante d’équilibre qui y est associée le sera également. Une généralisation
est obtenue grâce à cette équation hypothétique :

Expression de la constante d’équilibre en fonction des concentrations


Soit aA + bB cC + dD
[C]c[D]d
Kc = où Kc représente la constante d’équilibre en fonction des concentrations
[A]a[B]b
[C] et [D] représentent les concentrations des produits à l’équilibre (en mol/L)
[A] et [B] représentent les concentrations des réactifs à l’équilibre (en mol/L)
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les exposants correspondent aux coefficients de l’équation chimique balancée

Dans le cas des réactions où tous les réactifs et les produits qui interviennent sont
en phase gazeuse, il est plus pratique de mesurer les pressions partielles que la
concentration. On calcule alors la constante d’équilibre à partir des pressions 8
partielles. CHAPITRE

Expression de la constante d’équilibre en fonction des pressions partielles


Soit aA + bB cC + dD
(PpC)c(PpD)d

Kp = où Kp représente la constante d’équilibre en fonction des pressions partielles


(PpA)a(PpB)b
CHIMIE

PpC et PpD représentent les pressions partielles des produits à l’équilibre (en kPa)
PpA et PpB représentent les pressions partielles des réactifs à l’équilibre (en kPa)
les exposants correspondent aux coefficients de l’équation chimique balancée

CHAPITRE 8 ❙ L’ É T U D E Q UA N T I TAT I V E D E L’ É TAT D ’ É Q U I L I B R E ❙ THÉORIE 335


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Voyons un exemple dans lequel nous allons calculer la constante d’équilibre d’une
réaction.

À 2200 °C, du diazote et du dioxygène réagissent ensemble jusqu’à ce qu’ils atteignent MÉTHO, p. 438
l’équilibre suivant :
N2(g) + O2(g) 2 NO(g)
Sachant qu’à l’équilibre la pression partielle du diazote est de 15,20 kPa, celle du dioxygène est de 33,43 kPa
et celle du monoxyde d’azote est de 5,07 kPa, quelle est la constante d’équilibre (Kp ) de cette réaction ?

1. Quelle est l’information recherchée ? 4. J’effectue les calculs.


Kp = ? (5,07)2
Kp = 15,20 × 33,43
2. Quelles sont les données du problème ? = 5,059 × 10—2
PpN2 = 15,20 kPa
PpO2 = 33,43 kPa 5. Je vérifie ma réponse et je réponds
PpNO = 5,07 kPa à la question.
La constante d’équilibre de cette réaction
3. Quelle formule contient les variables dont j’ai besoin ? est de 5,06 × 10—2.
(PpNO )2
Kp = P P
pN2 pO2

En résumé, pour calculer la constante d’équilibre :


● On utilise les concentrations ou les pressions partielles à l’équilibre.

● On place les produits au numérateur.

● On place les réactifs au dénominateur.

● On utilise les coefficients de l’équation chimique balancée comme exposants.

LE CAS DES ÉQUILIBRES HÉTÉROGÈNES

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Dans le cas d’équilibres hétérogènes, c’est-à-dire des équili-
bres où interviennent des substances de différentes phases,
les solides et les liquides ne font habituellement pas partie de
l’expression de la constante d’équilibre, puisque leur con-
centration molaire demeure constante tout au long de la
transformation.
Ainsi, l’expression de la constante d’équilibre de la réaction
de décomposition du carbonate de calcium solide (CaCO3 )
s’écrira comme ceci :
CaCO3(s) CaO(s) + CO2(g) Kc = [CO2 ]
Comme seul le gaz entre dans le calcul de la constante
d’équilibre, on peut aussi écrire l’expression de la constante
comme ceci : 8.3
Kp = PpCO 2 Peu importe la quantité de dichlorure de cuivre
solide, la couleur de la solution demeure la même
puisqu’il s’agit d’un équilibre hétérogène.

336 PARTIE IV ❙ L’ É Q U I L I B R E C H I M I Q U E ❙ THÉORIE


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Dans le cas de la réaction du magnésium en présence d’acide chlorhydrique, seule


l’expression en fonction des concentrations est possible puisque le HCl et le MgCl2
sont en solution aqueuse. On aura donc ceci :
Soit Mg(s) + 2 HCl(aq) MgCl2(aq) + H2(g)
[MgCl2 ][H2 ]
Kc =
[HCl]2

L’interprétation de la valeur
de la constante d’équilibre
Nous savons maintenant comment déterminer et calculer la constante d’équilibre.
Mais que représente la valeur de la constante d’équilibre ? Elle ne représente pas
de grandeur physique à proprement parler; elle permet cependant de prédire le
sens dans lequel s’établira l’équilibre. Le TABLEAU 8.4 présente les trois conclusions
que l’on peut tirer des valeurs de la constante d’équilibre.

8.4 LES VALEURS DE LA CONSTANTE D’ÉQUILIBRE ET LA RÉACTION FAVORISÉE


Valeur de la constante Rapport Réaction favorisée
Si Kc >> 1 [Produits] > [Réactifs] Réaction directe
Si Kc << 1 [Produits] < [Réactifs] Réaction inverse
Si Kc ≈ 1 [Produits] ≈ [Réactifs] Aucune
Note : Le symbole << signifie «beaucoup plus petit»; le symbole >>, «beaucoup plus grand»;
et le symbole ≈, «plus ou moins égal»  .

LA VALEUR DE LA CONSTANTE D’ÉQUILIBRE PAR RAPPORT


AUX ÉQUATIONS D’UNE MÊME RÉACTION
Nous savons qu’il existe plusieurs façons d’écrire l’équation chimique d’une même
réaction. Par exemple, voici deux équations qui traduisent la formation de l’iodure
d’hydrogène :
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● Formation de 2 moles de HI : I2(g) + H2(g) 2 HI(g)


● Formation de 4 moles de HI : 2 I2(g) + 2 H2(g) 4 HI(g)

L’expression de la constante d’équilibre est intimement liée à l’équation chimique.


Donc, chaque équation d’une même réaction a sa propre expression de constante
d’équilibre. Mais alors comment varie la valeur de la constante d’équilibre ? Nous 8
répondrons à cette question en utilisant des données du TABLEAU 8.2 (voir à la page
CHAPITRE

335) : nous calculerons les constantes d’équilibre associées à chacune des équa-
tions de la formation de HI :
[HI]2 (0,786)2
● 2 moles de HI : Kc 1 = = = 53,961
[H2][I2] 0,107 × 0,107

[HI]4 (0,786)4
CHIMIE

● 4 moles de HI : Kc 2 = = = 2911,76
2
[H2] [I2] 2 (0,107)2(0,107)2

CHAPITRE 8 ❙ L’ É T U D E Q UA N T I TAT I V E D E L’ É TAT D ’ É Q U I L I B R E ❙ THÉORIE 337


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On remarque une relation entre ces deux constantes d’équilibre :


Kc 2 = (Kc 1)2
2911,76 ≈ (53,961)2
2911,76 ≈ 2911,79

Ainsi, lorsqu’on multiplie les coefficients d’une équation par un facteur (n), la nou-
velle valeur de la constante d’équilibre équivaut à la constante originale élevée à
la puissance de ce facteur.

Relation entre les constantes d’équilibre de deux équations d’une même réaction
Soit (aA + bB cC + dD) × n
Kc 2 = (Kc 1 ) n où Kc 2 représente la nouvelle constante d’équilibre
Kc 1 représente la constante d’équilibre initiale
n correspond au facteur de multiplication des coefficients
de l’équation initiale

La constante d’équilibre de la réaction de synthèse du sulfure de dihydrogène est de


6,28 × 103 à 900 K, lorsque la réaction est caractérisée par l’équation suivante :
2 H2(g) + S2(g) 2 H2S(g)
Quelle est la constante d’équilibre pour cette nouvelle équation ?
1 1
H2(g) + S2(g) H2S(g)
2 K c 2
= (6,28 × 103) 2

1 = 79,246
Le facteur de multiplication est de .
2
1 La nouvelle constante d’équilibre est de 79,2.
Donc, Kc 2 = (Kc 1 ) 2

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LA RELATION ENTRE LA CONSTANTE D’ÉQUILIBRE
D’UNE RÉACTION DIRECTE ET CELLE D’UNE RÉACTION INVERSE
Il existe une relation entre la valeur de la constante d’équilibre de la réaction
directe et la valeur de la constante d’équilibre de la réaction inverse. Prenons
l’exemple de la synthèse et de la décomposition de l’iodure d’hydrogène.
Réaction directe (synthèse)
[HI]2
I2(g) + H2(g) 2 HI(g) Kcdir =
[H2][I2]

Réaction inverse (décomposition)


[H2][I2]
2 HI(g) H2(g) + I2(g) Kcinv =
[HI]2
Comme on peut le constater, l’expression de la constante d’équilibre de la réaction
inverse (Kcinv ) correspond à l’inverse mathématique de l’expression de la constante
d’équlibre de la réaction directe (Kcdir ).

338 PARTIE IV ❙ L’ É Q U I L I B R E C H I M I Q U E ❙ THÉORIE


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Relation entre la valeur de la constante d’équilibre de la réaction directe


et la valeur de la constante d’équilibre de la réaction inverse
1
Kcinv = K
cdir

Ainsi, si on connaît la valeur de la constante d’équilibre d’une réaction directe,


il n’est pas nécessaire de réaliser une autre expérimentation pour trouver la valeur
de la constante d’équilibre de la réaction inverse.

L’effet de la température sur la valeur


de la constante d’équilibre
Seule la température peut modifier la valeur numérique de la constante d’équilibre
d’une réaction donnée (voir le chapitre 7). En effet, même si une modification de
concentration ou de pression peut modifier l’état d’équilibre, le rapport des con-
centrations ou des pressions à l’équilibre demeure toujours constant. Au con-
traire, la valeur de la constante d’équilibre varie en fonction de la température.
C’est pour cette raison qu’on précise habituellement la température à laquelle est
établie la constante d’équilibre.

ARTICLE TIRÉ D’INTERNET

Des zones sans poissons dans les océans, faute d’oxygène


Le réchauffement climatique pourrait multiplier au
moins par 10 les zones océaniques à l’oxygénation
déficiente, préjudiciables à la vie des poissons et
des crustacés.
C’est la conclusion de chercheurs danois. Ces derniers
ont modélisé les effets du réchauffement pour les
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100 000 ans à venir et ont trouvé qu’une


augmentation de la température produirait une perte
d’oxygène dans les eaux de surface des océans en
diminuant la solubilité de ce gaz dans l’eau salée.
«Ce phénomène pourrait accroître la fréquence et 8
la sévérité des grandes mortalités de poissons et de À long terme, la baisse de l’oxygénation des
océans aura un impact négatif sur les espèces
CHAPITRE
crustacés, par exemple au large des côtes», souligne
Gary Shaffer, de l’Université de Copenhague. aquatiques, telles que les poissons clowns.

Les zones en manque d’oxygène le resteront pour des milliers d’années,


touchant négativement les pêches et les écosystèmes, ajoute le chercheur.
De plus, les chercheurs estiment que des réductions substantielles doivent être

faites dans l’utilisation de combustibles fossiles (pétrole, gaz naturel, charbon)


CHIMIE

si l’on veut éviter une sérieuse baisse de l’oxygénation des océans.


Adapté de : Agence France-Presse, «Des zones sans poissons dans les océans
faute d’oxygène», Cyberpresse [en ligne], 27 janvier 2009.

CHAPITRE 8 ❙ L’ É T U D E Q UA N T I TAT I V E D E L’ É TAT D ’ É Q U I L I B R E ❙ THÉORIE 339


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Prenons l’exemple de la formation de l’ammoniac : 8.5 LA CONSTANTE D’ÉQUILIBRE


N2(g) + 3 H2(g) 2 NH3(g) + 92,6 kJ DE LA FORMATION DE L’AMMONIAC
EN FONCTION DE LA TEMPÉRATURE
Examinons les données du TABLEAU 8.5. On constate que Température Constante d’équilibre
la valeur de la constante diminue avec l’augmentation de (en °C) (Kc )
la température. Pourquoi ? 25 4,2 × 108
Selon le principe de Le Chatelier (voir le chapitre 7), une 127 4,5 × 104
augmentation de la température a pour effet de favori- 427 62
ser la réaction endothermique, qui correspond, dans cet
exemple, à la réaction inverse. Donc, pour la synthèse de l’ammoniac, lorsqu’on
augmente la température, la concentration des produits diminue tandis que celle
des réactifs augmente. Cela diminue la valeur de la constante d’équilibre, comme
le montre la schématisation suivante :
[NH3]2


Kc = = =


[H2][N2]3


Dans le cas d’une réaction endothermique, une augmentation de la température
provoquerait plutôt une augmentation de la valeur de la constante d’équilibre.
Le TABLEAU 8.6 résume les modifications possibles de la constante d’équilibre en lien
avec un changement de température selon le type de réaction.

8.6 L’EFFET D’UN CHANGEMENT DE TEMPÉRATURE SUR LA VALEUR DE LA CONSTANTE D’ÉQUILIBRE


Changement de Type de réaction Réaction favorisée Modification de la valeur
température imposé de la constante d’équilibre
Augmentation Réactifs Produits + énergie Réaction inverse Diminution
de la température Réactifs + énergie Produits Réaction directe Augmentation
Diminution de la température Réactifs Produits + énergie Réaction directe Augmentation
Réactifs + énergie Produits Réaction inverse Diminution

Les calculs liés à l’expression


de la constante d’équilibre

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Outre qu’elle permet le calcul de la constante d’équilibre, la loi d’action de masse
sert aussi à déterminer la concentration et la pression partielle des substances une
fois l’équilibre atteint. Toutefois, il importe d’abord de distinguer deux façons de
présenter les données du problème :
● Toutes les données du problème concernent les quantités de réactifs et de pro-
duits présentes dans le système réactionnel une fois l’équilibre atteint.
● Certaines données du problème concernent les quantités de réactifs ou de pro-
duits introduites initialement avant que l’équilibre soit atteint.

LES CALCULS EN LIEN AVEC LES DONNÉES MESURÉES


À L’ÉQUILIBRE
Dans les sections précédentes, nous avons calculé la valeur de la constante d’équi-
libre avec des données mesurées une fois l’équilibre atteint. Examinons main-
tenant un exemple dans lequel on détermine la concentration d’une substance à
l’équilibre lorsqu’on connaît la valeur de la constante d’équilibre d’une réaction et
les concentrations à l’équilibre des autres substances engagées dans la réaction.

340 PARTIE IV ❙ L’ É Q U I L I B R E C H I M I Q U E ❙ THÉORIE


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Le dioxyde de soufre réagit en présence du dioxygène selon l’équation suivante : MÉTHO, p. 438

2 SO2(g) + O2(g) 2 SO3(g)


Si la valeur de la constante d’équilibre de cette réaction est de 1,00 × 102, quelle est la concentration
à l’équilibre du trioxyde de soufre (SO3 ) si un ballon de 2,0  L contient 2,4 × 10—2 mol de dioxyde de soufre
et 4,8 × 10—2 mol de dioxygène ?

1. Quelle est l’information recherchée ? 4. J’effectue les calculs.


[SO3 ] = ? 2,4 × 10—2 mol
[SO2 ] = 2,0 L
2. Quelles sont les données du problème ?
Kc = 1,00 × 102 = 1,2 × 10—2 mol/L
n de SO2 = 2,4 × 10—2 mol 4,8 × 10—2 mol
[O2 ] =
n de O2 = 4,8 × 10—2 mol 2,0 L
V du ballon = 2,0 L = 2,4 × 10—2 mol/L
3. Quelles formules contiennent les variables [SO3 ] = 1,00 × 102 × (1,2 × 10—2)2 × 2,4 × 10—2
dont j’ai besoin ?
[SO3 ]2 = 1,86 × 10—2 mol/L
Kc = D’où [SO3 ] = Kc [SO2 ]2[O2 ]
[SO2 ]2[O2 ] 5. Je vérifie ma réponse et je réponds
n à la question.
C=
V La concentration à l’équilibre du trioxyde
de soufre est de 1,9 × 10—2 mol/L.

LE CALCUL DES CONCENTRATIONS À L’ÉQUILIBRE


À PARTIR DES CONCENTRATIONS INITIALES
Nous savons comment calculer une constante d’équilibre à partir des concentra-
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tions à l’équilibre. Nous sommes aussi capables de déterminer une concentration


à l’équilibre à l’aide de la valeur d’une constante d’équilibre. Mais qu’en est-il lors-
qu’on ne connaît que les quantités introduites dans le système avant que l’équilibre
soit atteint ? Peut-on tout de même calculer la valeur de la constante d’équilibre ?
Peut-on prédire les concentrations de produits et de réactifs qui seront obtenues
à l’équilibre ?
8
Considérons une des expériences du TABLEAU 8.2 (voir à la page 335), dont les don- CHAPITRE
nées sont reprises au TABLEAU 8.7.

8.7 LES CONCENTRATIONS INITIALES ET À L’ÉQUILIBRE DES SUBSTANCES


ENGAGÉES DANS LA RÉACTION DE SYNTHÈSE DE L’IODURE D’HYDROGÈNE
Expérience Substance Concentration initiale Concentration à l’équilibre

(en mol/L) (en mol/L)


CHIMIE

1 [H2] 1,000 0,213


[I2] 1,000 0,213
[HI] 0,000 1,574

CHAPITRE 8 ❙ L’ É T U D E Q UA N T I TAT I V E D E L’ É TAT D ’ É Q U I L I B R E ❙ THÉORIE 341


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Organisons maintenant ces données en indiquant, d’abord, les concentrations


initiales, ensuite, les variations qui permettent d’obtenir les concentrations à
l’équilibre.
H2(g) + I2(g) 2 HI(g)
Initiale 1,000 mol/L 1,000 mol/L 0,000 mol/L
Variation – 0,787 mol/L – 0,787 mol/L + 1,574 mol/L
Équilibre 0,213 mol/L 0,213 mol/L 1,574 mol/L

Comme on le constate, les variations de concentration respectent les rapports


stœchiométriques, ce qui n’est pas surprenant. En effet, si 1,574 mol d’iodure
d’hydrogène est formée, il faut obligatoirement que 0,787 mol de dihydrogène ait
réagi avec le même nombre de moles de diiode. Ce constat est appuyé par les
signes positif et négatif précédant chacune des variations : le signe positif indique
que l’iodure d’hydrogène est formé, donc que sa quantité augmente; le signe
négatif signifie que le dihydrogène et le diiode sont transformés, autrement dit que
la quantité de chacun diminue.
Ainsi, lorsque l’on connaît les données initiales et au moins une donnée à l’équi-
libre, il est possible de trouver toutes les données qui vont permettre de calculer
les concentrations à l’équilibre et la constante d’équilibre.
Commençons par un exemple où les données initiales nous permettent de calculer
la valeur de la constante d’équilibre d’une réaction.

Soit la réaction de décomposition du fluorure de carbonyle, qui s’effectue selon l’équation suivante :
2 COF2(g) CO2(g) + CF4(g)
On place 3,8 mol de COF2 dans un contenant de 2,0 L à une température de 1000 °C. Lorsque l’équilibre
est atteint, on remarque qu’il n’y a plus que 1,0 mol de réactif. Quelle est la valeur de la constante d’équilibre
de cette réaction ?
1. Écrire l’expression de la constante d’équilibre. 4. Résoudre.
[CO2 ][CF4 ] 0,7 × 0,7
Kc = Kc =
[COF2 ]2

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(0,5)2
2. Transformer les données en mol/L. = 1,96
n 3,8 mol
[COF2 ]initiale = = 2,0 L = 1,9 mol/L 5. Répondre à la question.
V
La constante d’équilibre de cette réaction est
n 1,0 mol de 2,0.
[COF2 ]finale = = 2,0 L = 0,50 mol/L Une constante d’équilibre de 2 indique que
V
les concentrations des produits sont à peu près
3. Organiser les données et remplir le tableau.
égales à celles des réactifs, ce qui est confirmé
2 COF2(g) CO2(g) + CF4(g) par les résultats obtenus :
Initiale 1,9 0* 0* [Produits] ≈ [Réactifs]
Variation — 1,4 + 0,7 + 0,7 0,7 mol/L ≈ 0,5 mol/L

Équilibre 0,5 0,7 0,7


* Puisqu’on ne parle pas de ces substances dans l’énoncé du
problème, on en déduit que leur concentration initiale est nulle.

342 PARTIE IV ❙ L’ É Q U I L I B R E C H I M I Q U E ❙ THÉORIE


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Voyons maintenant un exemple où les concentrations initiales et la constante


d’équilibre sont connues. On cherche alors les concentrations à l’équilibre.

Soit la formation du disulfure de carbone, qui s’effectue selon l’équation suivante :


C(s) + S2(g) CS2(g)
Un morceau de carbone de 100,00 g est placé dans un ballon de 5,0 L à 1009 °C en présence de 2,0 mol
de S2. Si la constante d’équilibre de cette réaction à cette température est de 5,57, quelle est la concentration
du CS2 à l’équilibre ?

1. Écrire l’expression de la constante d’équilibre. 5. Répondre à la question.


[CS2 ] La concentration du disulfure de carbone
Kc = à l’équilibre est de 0,34 mol/L.
[S2 ]
2. Transformer les données en mol/L. Pour vérifier le résultat obtenu, calculons la valeur
Puisque le carbone est un solide et qu’il n’entre pas de la constante d’équilibre à partir des concen-
dans le calcul de la constante d’équilibre, il n’est pas trations à l’équilibre établies précédemment.
nécessaire de calculer sa concentration. [CS2 ] 0,34
n 2,0 mol Kc = = 0,06
[S2 ] = = 5,0 L = 0,40 mol/L [S2 ]
V
5,57 ≈ 5,67
3. Organiser les données et remplir le tableau.
Comme le résultat obtenu (5,67) est à peu près
C(s) + S2(g) CS2(g) égal à la constante d’équilibre (5,57), les
concentrations ont été bien déterminées.
Initiale 0,40 0
Variation —x +x
Équilibre 0,40 — x x

4. Résoudre.
x
5,57 =
0,40 — x
5,57(0,40 — x) = x
2,228 — 5,57x = x
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6,57x = 2,228
2,228
x=
6,57
= 0,34 mol/L
8
[S2 ] = 0,40 mol/L — 0,34 mol/L CHAPITRE
= 0,06 mol/L
[CS2 ] = 0,34 mol/L

CHIMIE

Comme on peut le constater par cet exemple, la constante d’équilibre permet de


déterminer la proportion des substances en jeu dans une réaction à l’équilibre
même si on ne connaît que les concentrations initiales. Ces calculs peuvent être
utiles en industrie ou en chimie analytique.

CHAPITRE 8 ❙ L’ É T U D E Q UA N T I TAT I V E D E L’ É TAT D ’ É Q U I L I B R E ❙ THÉORIE 343


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Le prochain exemple présente un cas un peu plus complexe dans lequel on doit
résoudre une équation du second degré.

Dans un ballon de 2,0 L, on place 2,0 mol de dihydrogène et 1,0 mol de diiode, à 430 °C. MÉTHO, p. 437
Ces substances réagissent ensemble pour former de l’iodure d’hydrogène et atteignent
l’équilibre selon cette équation :
H2(g) + I2(g) 2 HI(g)
Si la constante d’équilibre est de 54,3 à cette température, quelle sera la concentration à l’équilibre
de chacune des substances engagées dans cette réaction ?
1. Écrire l’expression de la constante d’équilibre. Ainsi :
[HI]2 —(—81,45) + ((—81,45)2 — 4 × 50,3 × 27,15)
Kc = x1 =
[H2 ][I2 ] 2 × 50,3
= 1,15 mol/L
2. Transformer les données en mol/L. ou
n —(—81,45) — ((—81,45)2 — 4 × 50,3 × 27,15)
[H2 ]initiale = x 2=
V 2 × 50,3
2,0 mol = 0,47 mol/L
= 2,0 L
Une valeur de 1,15 pour H2 et I2 est impossible
= 1,0 mol/L puisqu’elle est supérieure à celles de leur
n concentration initiale. Donc x 1 est non plausible.
[I2 ]initiale =
V 5. Répondre à la question.
1,0 mol Si x = 0,47 mol/L, on obtient les concentrations
= 2,0 L
à l’équilibre suivantes :
= 0,50 mol/L
[H2 ] = 1,0 mol/L — 0,47 mol/L
3. Organiser les données et remplir le tableau. = 0,53 mol/L
H2(g) + I2(g) 2 HI(g) [I2 ] = 0,50 mol/L — 0,47 mol/L
Initiale 1,0 0,5 0 = 0,03 mol/L
Variation —x —x + 2x [HI] = 2 × 0,47 mol / L

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Équilibre 1,0 — x 0,5 — x 2x = 0,94 mol/L
Pour vérifier les résultats obtenus, calculons la
4. Résoudre. constante d’équilibre à l’aide des concentrations
(2x)2
54,3 = à l’équilibre.
(1,0 — x) (0,5 — x)
[HI]2 (0,94)2
Comme il s’agit d’une équation du second degré, Kc = =
[H2 ][I2 ] 0,53 × 0,03
pour isoler x, il faut réarranger les termes ainsi :
54,3(1,0 — x)(0,5 — x) = 4x2 54,3 ≈ 55,6
54,3(0,5 — 1,5x + x2 ) = 4x2 La concentration du dihydrogène à l’équilibre est
27,15 — 81,45x + 54,3x2 = 4x2 bien de 0,53 mol/L, celle du diiode, de 0,03 mol/L,
50,3x2 — 81,45x + 27,15 = 0 et celle de l’iodure d’hydrogène, de 0,94 mol/L.

344 PARTIE IV ❙ L’ É Q U I L I B R E C H I M I Q U E ❙ THÉORIE


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Nom : Groupe : Date :

Exercices
8.1 La loi d’action de masse
et la constante d’équilibre
1. Écrivez l’expression de la constante d’équilibre de chacune des réactions.

a) 2 SO3(g) 2 SO2(g) + O2(g) [SO2]2[O2]


Kc =
[SO3]2

b) N2(g) + 2 H2O(g) NH4NO2(s) 1


Kc =
[N2][H2O]2

c) 3 Fe(s) + 4 H2O(g) Fe3O4(s) + 4 H2(g) [H2]4


Kc =
[H2O]4

d) H2SO4(aq) + 2 NaOH(aq) Na2SO4(aq) + H2O(l) [Na2SO4]


Kc =
[H2SO4][NaOH]2
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e) CH4(g) + 2 H2S(g) CS2(g) + 4 H2(g) [CS2][H2]4


Kc = 8
[CH4][H2S]2 CHAPITRE

f) Ni(CO)4(g) Ni(s) + 4 CO(g) [CO]4


Kc =
[Ni(CO)4]
CHIMIE

CHAPITRE 8 ❙ L ’ É T U D E Q UA N T I TAT I V E D E L ’ É TAT D ’ É Q U I L I B R E ❙ EXERCICES 345


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Nom : Groupe : Date :

2. À partir des réactions de la question précédente, indiquez l’expression de la constante d’équilibre


en fonction des pressions partielles, dans les cas où cette expression s’applique.

a) (PpSO2 )2(PpO2 ) d) Il n’y a pas d’expression possible.


Kp =
(PpSO3 )2

b) 1 e) PpCS2(PpH2 )4
Kp = P (P 2 Kp =
pN2 pH2O ) PpCH4(PpH2S )2

c) (PpH2 )4 f) (PpCO )4
Kp = Kp =
(PpH2O )4 PpNi(CO)4

3. La combustion du soufre produit du dioxyde de soufre, qui, à son tour, réagit pour produire du trioxyde
de soufre. Cette réaction atteint l’équilibre selon la formule suivante :
SO2(g) + 21 O2(g) SO3(g)
La constante d’équilibre (Kc ) de cette réaction est de 20,4 à 700 °C. Quelle est la valeur de la
constante d’équilibre pour chacune des équations suivantes ?

a) SO3(g) SO2(g) + 21 O2(g) b) 2 SO2(g) + O2(g) 2 SO3(g)

1 1 Kc2 = (Kc1 )n
Kcinv = = = 0,0490
Kcdir 20,4
Kc2 = (20,4)2 = 416,16

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4. La constante d’équilibre en fonction des pressions partielles de la réaction de synthèse du dioxyde
d’azote est de 9,8 x 10—21 à 25 °C. Elle s’exprime selon l’équation suivante :
N2(g) + 2 O2(g) 2 NO2(g)
a) Quelle est la valeur de la constante d’équilibre de la réaction de décomposition du dioxyde d’azote ?

1 1
Kpinv = = = 1,02 x 1020
Kpdir 9,8 × 10—21

La valeur de la constante d’équilibre est de 1,0 × 1020.

346 PARTIE IV ❙ L’ÉQUILIBRE CHIMIQUE ❙ EXERCICES


11120_cyr_ch_08-p345-356_Layout 1 2013-06-05 10:31 Page347

Nom : Groupe : Date :

b) Quelle est la valeur de la constante d’équilibre de la réaction dont l’équation représente la synthèse
d’une mole de dioxyde d’azote ?

Kp2 = (Kp1 )n
= (9,8 × 10—21)1 /2
= 9,9 × 10—11

La valeur de la constante d’équilibre est de 9,9 × 10–11.

5. Soit la réaction suivante :


2 NH3(g) N2(g) + 3 H2(g) Kc = 6,46 × 10—3 à 300 °C
Quelle est la valeur de la constante d’équilibre de la réaction dont l’équation représente la synthèse
d’une mole d’ammoniac (NH3) à 300 °C ?

1 3
2 N2(g) + 2 H2(g) NH3(g)

1 1
Kcinv = = = 154,80
Kcdir 6,46 x 10—3
Kc2 = (Kc1 )n
= (154,80)1 /2
= 12,44

La valeur de la constante d’équilibre est de 12,4.

6. La constante d’équilibre en fonction des concentrations de la réaction suivante est de 3,43 × 10–3 à
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1752 °C :
H2(g) + N2(g) + 2 C(s) 2 HCN(g)
Indiquez si chacun des énoncés suivants est vrai ou faux et expliquez pourquoi.
a) La réaction de décomposition de l’acide cyanhydrique est favorisée.
Vrai, puisque la valeur de la constante d’équilibre de la décomposition de l’acide cyanhydrique, 8
qui est l’inverse de la réaction ci-dessus, est plus grande que 1.
CHAPITRE

b) Seule l’expression de la constante d’équilibre en fonction des concentrations est possible.


Faux, puisque seuls des gaz font partie de l’expression de la constante d’équilibre.
c) Il s’agit d’un exemple d’équilibre hétérogène.

Vrai, puisqu’il y a deux phases, soit un solide et trois gaz.


CHIMIE

d) À l’équilibre, la concentration du HCN est plus petite que celle du H2 et N2.


Vrai, puisque la valeur de la constante d’équilibre est plus petite que 1.

CHAPITRE 8 ❙ L ’ É T U D E Q UA N T I TAT I V E D E L ’ É TAT D ’ É Q U I L I B R E ❙ EXERCICES 347


11120_cyr_ch_08-p345-356_Layout 1 2013-06-05 10:31 Page348

Nom : Groupe : Date :

7. De l’iodure d’hydrogène est introduit dans un contenant à 425 °C. Après un certain temps, l’équilibre
suivant est atteint :
2 HI(g) H2(g) + I2(g)
À l’équilibre, on note ces données :
[H2] = 4,70 × 10—4 mol/L
[I2] = 4,79 × 10—4 mol/L
[HI] = 3,53 × 10—3 mol/L
Quelle est la valeur de la constante d’équilibre à cette température ?

1. Kc = ? 4,70 × 10—4 × 4,79 × 10—4


4. Kc = (3,53 × 10—3)2
2. [H2 ] = 4,70 × 10—4 mol/L
[I2 ] = 4,79 × 10—4 mol/L = 1,81 × 10—2
[HI] = 3,53 × 10—3 mol/L
[H ][I ]
3. Kc = 2 22
[HI]

5. La valeur de la constante d’équilibre est de 1,81 × 10—2.

8. La réaction suivante atteint l’équilibre à une Substance Pression partielle


température de 303 K. à l’équilibre (en kPa)

SO2(g) + Cl2(g) SO2Cl2(g) SO2 6,2


Cl2 10,6
Une fois l’équilibre atteint, on note les résultats ci-contre.
SO2Cl2 22,5
Quelle est la constante d’équilibre de cette réaction
à 303 K ?

© ERPI Reproduction interdite


1. Kp = ? 22,5
4. Kp = 6,2 × 10,6
2. PpSO2 = 6,2 kPa
= 0,34
PpCl2 = 10,6 kPa
PpSO2Cl2 = 22,5 kPa
PpSO2Cl2
3. Kp = P
pSO2PpCl2

5. La constante d’équilibre de cette réaction est de 0,34.

348 PARTIE IV ❙ L’ÉQUILIBRE CHIMIQUE ❙ EXERCICES


11120_cyr_ch_08-p345-356_Layout 1 2013-06-05 10:31 Page349

Nom : Groupe : Date :

9. Dans un contenant de 2,5 L, on note la présence de 0,125 mol de S2 , de 0,700 mol de CS2 , et de
0,575 mol de C, à une température de 1009 °C. Cet équilibre est caractérisé par l’équation :
C(s) + S2(g) CS2(g)
a) Quelle est la constante d’équilibre de cette réaction en fonction des concentrations ?

1. Kc =?
0,125 mol
4. [S2] = = 0,050 mol/L
2. n de S2 = 0,125 mol 2,5 L
n de CS2 = 0,700 mol
0,700 mol
n de C = 0,575 mol [CS2] = = 0,28 mol/L
2,5 L
V = 2,5 L
T = 1009 °C 0,28
Kc =
[CS2 ] 0,050
3. Kc =
[S2 ] = 5,6
n
C=
V

5. La constante d’équilibre en fonction des concentrations est de 5,6.

b) Quelle est la constante d’équilibre de cette réaction en fonction des pressions partielles ?

1. Kp =? 0,125 mol × 8,314 kPa•L/mol• K × 1282 K


4. PpS2 = = 532,9 kPa
2,5 L
2. n de S2 = 0,125 mol
n de CS2 = 0,700 mol 0,700 mol × 8,314 kPa•L/mol• K × 1282 K
n de C = 0,575 mol PpCS2 = = 2984,4 kPa
2,5 L
© ERPI Reproduction interdite

V = 2,5 L
T = 1009 °C + 273 = 1282 K 2984,4
Kp = = 5,6
PpCS 532,9
3. Kp = P 2
pS2

nRT 8
PV = nRT d’où P =
V
CHAPITRE

CHIMIE

5. La constante d’équilibre en fonction des pressions partielles est de 5,6.

CHAPITRE 8 ❙ L ’ É T U D E Q UA N T I TAT I V E D E L ’ É TAT D ’ É Q U I L I B R E ❙ EXERCICES 349


11120_cyr_ch_08-p345-356_Layout 1 2013-06-05 10:31 Page350

Nom : Groupe : Date :

10. Le sulfure de dihydrogène a une odeur caractéristique d’œuf pourri. Sa présence dans l’air cause,
entre autres effets, le noircissement de l’argent. On le retrouve en petite quantité dans le pétrole,
le gaz naturel et les gaz volcaniques. Le sulfure de dihydrogène est aussi produit par la décomposition
des organismes vivants et par certaines activités industrielles.
Afin de déterminer la constante d’équilibre de la réaction de synthèse du sulfure de dihydrogène
à 900 K, décrite par l’équation ci-dessous, vous effectuez une expérience avec un ballon de 500 ml.
Lorsque l’équilibre est atteint, vous notez la présence dans le ballon de 0,20 g de H2 , de 3,21 g de S2 ,
et de 85,23 g de H2S.
2 H2(g) + S2(g) 2 H2S(g)
Quelle est la valeur de la constante d’équilibre de cette réaction ?

1. Kc =?
0,20 g
4. n de H2 = = 0,099 mol
2. m de H2 = 0,20 g 2,02 g/mol
m de S2 = 3,21 g 3,21 g
m de H2S = 85,23 g n de S2 = = 0,050 mol
64,14 g/mol
V = 500 ml = 0,5 L 85,23 g
T = 900 K n de H2S = = 2,50 mol
34,09 g/mol
[H2S]2
3. Kc = 0,099 mol
[H2]2[S2] [H2 ] = = 0,198 mol / L
0,5 L
n 0,050 mol
C= [S2 ] = = 0,10 mol / L
V 0,5 L
m m
M= d’où n = 2,50 mol
n M [H2S] = = 5,0 mol / L
0,5 L
(5,0)2
Kc = (0,198)2 × 0,10 = 6,377 × 103

© ERPI Reproduction interdite


5. La valeur de la constante d’équilibre est de 6,4 × 103.

11. Soit les réactions suivantes.


A. CO(g) + Cl2(g) COCl2(g) Kc = 1,2 × 103 à 395 °C
B. 2 COF2(g) CO2(g) + CF4(g) Kc = 2,0 à 1000 °C
C. 2 NO(g) + Br2(g) 2 NOBr(g) Kc = 1,32 × 10—2 à 727 °C
D. 2 NH3(g) N2(g) + 3 H2(g) Kc = 6,46 × 10—3 à 300 °C
E. 2 NO2(g) N2O4(g) Kc = 1,15 à 55 °C
a) Laquelle ou lesquelles de ces réactions favorisent plus les produits que les réactifs ? Expliquez
votre réponse.
La réaction A. Sa constante d’équilibre est beaucoup plus grande que 1.

350 PARTIE IV ❙ L’ÉQUILIBRE CHIMIQUE ❙ EXERCICES


11120_cyr_ch_08-p345-356_Layout 1 2013-06-05 10:31 Page351

Nom : Groupe : Date :

b) Pour laquelle ou lesquelles de ces réactions la concentration des réactifs à l’équilibre sera-t-elle
plus petite que celle des produits ? Expliquez votre réponse.
La réaction A. Lorsque la constante d’équilibre est beaucoup plus grande que 1, les produits sont
favorisés, donc leur concentration est plus grande que celle des réactifs.
c) Laquelle ou lesquelles de ces réactions favorisent autant les réactifs que les produits ? Expliquez
votre réponse.
Les réactions B et E. Leur constante d’équilibre est proche de 1.

12. Parmi les réactions suivantes, laquelle représente la réaction la plus complète ? Expliquez votre
réponse.
A. N2(g) + O2(g) 2 NO(g) Kc = 1,5 × 10—10
B. 2 HBr(g) H2(g) + Br2(g) Kc = 5,8 × 10—18
C. PCl3(g) + Cl2(g) PCl5(g) Kc = 0,042
D. H2(g) + Cl2(g) 2 HCl(g) Kc = 4,0 × 1018
E. N2O4(g) 2 NO2(g) Kc = 1,4
La réaction D. C’est celle qui a la plus grande constante d’équilibre. Donc, les réactifs sont presque
tous transformés en produits.

13. La constante de la réaction suivante est de 1,2 × 103 à une température de 395 K.
CO(g) + Cl2(g) COCl2(g) ∆H = —110,4 kJ
Quel effet aura chacun des changements décrits ci-dessous sur la valeur de la constante d’équilibre ?
Expliquez vos réponses.
a) Une augmentation de la pression du système.
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Aucun effet puisqu’une augmentation de la pression ne fait pas varier la valeur de la constante.

b) L’ajout de Cl2 dans le système.


Aucun effet puisqu’une augmentation de la concentration d’une substance ne fait pas varier 8
la valeur de la constante.
CHAPITRE

c) Une augmentation de la température du système.


La valeur de la constante va diminuer puisqu’une augmentation de la température favorise
dans ce cas-ci la réaction inverse.

CHIMIE

d) L’ajout d’un catalyseur.


Aucun effet puisque l’ajout d’un catalyseur ne modifie pas l’état d’équilibre.

CHAPITRE 8 ❙ L ’ É T U D E Q UA N T I TAT I V E D E L ’ É TAT D ’ É Q U I L I B R E ❙ EXERCICES 351


11120_cyr_ch_08-p345-356_Layout 1 2013-06-05 10:31 Page352

Nom : Groupe : Date :

14. Yohan étudie l’équilibre de la réaction de décomposition du tétraoxyde de diazote, qui s’effectue
selon l’équation suivante :
N2O4(g) 2 NO2(g)
Il détermine la constante d’équilibre à différentes Température (en K) Kc
températures. Voici les résultats qu’il a obtenus. 298 6,1 x 10—3
La réaction de décomposition du tétraoxyde de 400 1,44
diazote est-elle endothermique ou exothermique ? 500 41
Expliquez votre réponse.
La réaction est endothermique. L’augmentation de la température favorise la réaction directe,
ce qui a pour effet de faire augmenter la valeur de la constante d’équilibre.

15. Soit la réaction suivante :


CO(g) + H2O(g) CO2(g) + H2(g) Kp = 23,2 à 600 K
À l’équilibre, les pressions partielles sont respectivement de 18,4 kPa pour le monoxyde de carbone,
de 22,8 kPa pour la vapeur d’eau et de 128,5 kPa pour le dioxyde de carbone. Quelle est la pression
partielle du dihydrogène à 600 K ?

1. PpH2 =? 23,2 × 18,4 × 22,8


4. PpH2=
128,5
2. Kp = 23,2
= 75,7 kPa
PpCO = 18,4 kPa
PpH2O = 22,8 kPa
PpCO2 = 128,5 kPa
PpCO PpH KpPpCOPpH2O
3. Kp = P P2 2 d’où PpH2 = P
pCO pH2O pCO2

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5. La pression partielle du dihydrogène est de 75,7 kPa.

16. La réaction de synthèse de l’ammoniac est une réaction réversible qui atteint l’équilibre selon l’équation
suivante :
N2(g) + 3 H2(g) 2 NH3(g)
L’étude de l’équilibre permet de démontrer que la synthèse de l’ammoniac est défavorisée par
une augmentation de la température, comme l’indiquent ces données : à 400 K, Kc = 4,5 x 104;
à 500 K, Kc = 62. Si la concentration du diazote est de 0,24 mol/L, et celle du dihydrogène est
de 0,75 mol/L à l’équilibre :

352 PARTIE IV ❙ L’ÉQUILIBRE CHIMIQUE ❙ EXERCICES


11120_cyr_ch_08-p345-356_Layout 1 2013-06-05 10:31 Page353

Nom : Groupe : Date :

a) quelle est la concentration de l’ammoniac à l’équilibre à 400 K ?

[NH3 ]2
Kc =
[N2 ][H2 ]3
[NH3 ] = Kc [N2 ][H2 ]3
= 4,5 × 104 × 0,24 × (0,75)3
= 67,5 mol/L

La concentration de l’ammoniac à l’équilibre à 400 K est de 68 mol/L.

b) quelle est la concentration de l’ammoniac à l’équilibre à 500 K ?

[NH3 ]= 62 × 0,24 × (0,75)3


= 2,5 mol/L

La concentration de l’ammoniac à l’équilibre à 500 K est de 2,5 mol/L.

17. Dans un récipient de 12,0 L, Miguel dépose 20,00 g de carbone en présence de 0,30 mol de
dioxygène. Après qu’il eut chauffé le tout à 400 °C, l’équilibre suivant est atteint :
C(s) + O2(g) CO2(g)
La constante d’équilibre de cette réaction étant de 1,5 à 400 °C, quelle est la concentration
du dioxygène à l’équilibre ?

[CO2 ] x
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1. Kc = 4. 1,5 =
[O2 ] (0,025 — x)
0,0375 — 1,5x = x
2. [O2 ] = 0,30 mol
12,0 L 0,0375 = 2,5x
= 0,025 mol/L 0,0375
x= 8
3. C(s) + O2(g) CO2(g) 2,5
= 0,015
CHAPITRE
Initiale 0,025 0
Variation —x +x [O2 ] = 0,025 — 0,015
Équilibre 0,025 — x x = 0,010 mol/L

CHIMIE

5. La concentration du dioxygène est de 0,010 mol/L à l’équilibre.

CHAPITRE 8 ❙ L ’ É T U D E Q UA N T I TAT I V E D E L ’ É TAT D ’ É Q U I L I B R E ❙ EXERCICES 353


11120_cyr_ch_08-p345-356_Layout 1 2013-06-05 10:31 Page354

Nom : Groupe : Date :

18. La réaction de synthèse du sulfure de dihydrogène atteint l’équilibre selon l’équation suivante :
2 H2(g) + S2(g) 2 H2S(g) Kc = 1,1 × 107
À 700 °C, dans un ballon de 5,0 L, on note la présence de 0,030 g de dihydrogène et de 0,640 g de
S2 à l’équilibre. Dans ces conditions, quelle est la concentration du sulfure de dihydrogène à
l’équilibre ?

1. [H2S] = ? 4. n de H2 = 0,03 g = 0,0149 mol


2,02 g/mol
2. Kc = 1,1 x 107
m de H2 = 0,03 g [H2 ] = 0,0149 mol = 0,002 98 mol/L
5,0 L
m de S2 = 0,64 g
V = 5,0 L n de S2 = 0,64 g = 0,009 98 mol
64,14 g/mol
[H2S]2
3. Kc =
[H2 ]2[S2 ] [S2 ] = 0,009 98 mol = 0,001 996 mol/L
5,0 L
d’où [H2S] = Kc [H2 ]2[S2 ] [H2S] = 1,1 × 107 × (0,002 98)2 × 0,001 996

M = m d’où n = m = 0,44 mol/L


n M
C= n
V

5. La concentration du sulfure d’hydrogène est de 0,44 mol/L.

19. Soit la réaction de décomposition du COCl2, selon l’équation suivante :


COCl2(g) CO(g) + Cl2(g)
Dans un contenant de 5,0 L à 527 °C, on place 12,5 mol de COCl2. À l’équilibre, on note la présence
de 0,50 mol de monoxyde de carbone. Quelle est la constante d’équilibre de la réaction dans ces
conditions ?

[CO][Cl2 ] 3. COCl2(g) CO(g) + Cl2(g)

© ERPI Reproduction interdite


1. Kc =
[COCl2 ] Initiale 2,5 0 0
2. [COCl2 ]initiale = 12,5 mol Variation — 0,10 + 0,10 + 0,10
5,0 L Équilibre 2,4 0,10 0,10
= 2,5 mol/L

[CO]finale = 0,50 mol 4. Kc = 0,10 × 0,10


5,0 L 2,4
= 0,10 mol/L = 4,17 × 10—3

5. La constante d’équilibre de cette réaction est de 4,2 × 10—3.

354 PARTIE IV ❙ L’ÉQUILIBRE CHIMIQUE ❙ EXERCICES


11120_cyr_ch_08-p345-356_Layout 1 2013-06-05 10:31 Page355

Nom : Groupe : Date :

20. Un mélange de 0,34 mol de dihydrogène et de 0,22 mol de dibrome est chauffé jusqu’à 700 K
dans un contenant hermétique de 1,0 L. Ces substances réagissent ensemble pour former du bromure
d’hydrogène selon l’équation suivante :
H2(g) + Br2(g) 2 HBr(g)
Lorsque l’équilibre est atteint, on constate qu’il ne reste que 0,14 mol de dihydrogène. Quelle est
la constante d’équilibre de cette réaction à 700 K ?

[HBr]2
1. Kc = 3. H2(g) + Br2(g) 2 HBr(g)
[H2 ][Br2 ]
Initiale 0,34 0,22 0
2. [H2 ]initiale = 0,34 mol = 0,34 mol/L Variation — 0,20 — 0,20 + 0,40
1,0 L
Équilibre 0,14 0,02 0,40
[Br2 ]initale = 0,22 mol = 0,22 mol/L
1,0 L 2
4. Kc = (0,40)
[H2 ]finale = 0,14 mol = 0,14 mol/L 0,14 × 0,02
1,0 L
= 57,14

5. La constante d’équilibre est de 57.

21. À 21,8 °C, la constante d’équilibre est de 1,2 × 10—4 pour la réaction suivante :
NH4HS(s) NH3(g) + H2S(g)
Un morceau de 2,0 g de NH4HS est placé dans un contenant de 2,0 L. Une fois l’équilibre atteint,
quelle est la concentration de chacune des substances ?

1. Kc = [NH3 ][H2S] 4. 1,2 × 10—4 = x • x


© ERPI Reproduction interdite

1,2 × 10—4 = x2
2. Il n’est pas nécessaire de calculer la concentration
du NH4HS puisque c’est un solide. x = 1,2 × 10—4
= 0,011
3. NH4HS(s) NH3(g) + H2S(g)
Initiale 0 0 8
Variation +x +x
CHAPITRE

Équilibre x x

CHIMIE

5. La concentration du NH3 et du H2S est de 0,011 mol/L.

CHAPITRE 8 ❙ L ’ É T U D E Q UA N T I TAT I V E D E L ’ É TAT D ’ É Q U I L I B R E ❙ EXERCICES 355


11120_cyr_ch_08-p345-356_Layout 1 2013-06-05 10:31 Page356

Nom : Groupe : Date :

22. Un échantillon de 2,6 mol de pentachlorure de phosphore (PCl5 ) est introduit dans un contenant
de 5,0 L. Après un certain temps, l’équilibre suivant est atteint :
PCl5(g) PCl3(g) + Cl2(g) Kc = 1,8
Quelle est la concentration de chacune des substances à l’équilibre ?

[PCl3 ][Cl2 ] x•x


1. Kc = 4. 1,8 =
[PCl5 ] (0,52 — x)
0,936 — 1,8x = x2
2. [PCl5 ] = n
V x2 + 1,8x — 0,936 = 0
= 2,6 mol —1,8 + ((1,8)2 — 4 × 1 × —0,936)
5,0 L x1 =
2×1
= 0,52 mol/L
= 0,42
3. PCl5(g) PCl3(g) + Cl2(g)
ou
Initiale 0,52 0 0 —1,8 — ((1,8)2 — 4 × 1 × —0,936)
Variation —x +x +x x2 =
2×1
Équilibre 0,52 — x x x = –2,22
Seule x1 est plausible.
Ainsi :
[PCl5 ] = 0,52 — 0,42
= 0,10 mol/L
[PCl3 ] = 0,42 mol/L
[Cl2 ] = 0,42 mol/L

Vérification :
0,42 × 0,42
Kc = 0,1 = 1,8

© ERPI Reproduction interdite

5. La concentration du PCl5 est de 0,10 mol/L; celles du PCl3 et du Cl2 sont de 0,42 mol/L.

Consulter le Compagnon Web pour d’autres exercices en lien avec la section 8.1.

356 PARTIE IV ❙ L’ÉQUILIBRE CHIMIQUE ❙ EXERCICES


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8.2 Les acides et les bases


Un peu plus loin dans cette section, nous étudierons des cas particuliers de cons- CONCEPTS DÉJÀ VUS
tantes d’équilibre liées aux solutions aqueuses, soit la constante d’ionisation de o Dissociation
l’eau, la constante d’acidité et la constante de basicité, et finalement la constante électrolytique
du produit de solubilité. Mais, d’abord, nous allons approfondir la notion de pH, o Échelle pH
qui nous sera utile pour l’étude de ces constantes. o Électrolyte
o Neutralisation
acidobasique
L’échelle du pH
Le pH est une manière pratique d’exprimer la concentration en ions H+ dans une
LABO
solution aqueuse. C’est le biochimiste danois Søren Sørensen (1868-1939) qui, en 27. LA DÉTERMINATION
1909, proposa la notion de pH. Le terme pH signifie DE LA CONSTANTE
LIEN MATHÉMATIQUE D’ACIDITÉ (Ka )
«la puissance de l’ion hydrogène», c’est-à-dire l’expo-
+ «Puissance» est synonyme
sant en base 10 de la concentration en ions H d’une
d’«exposant».
solution aqueuse. Cette définition est exprimée par
cette formule :
[H+] = 10–pH ou pH = –log[H+]
La fonction logarithmique (log) de la seconde équa- LIEN MATHÉMATIQUE
tion est la fonction réciproque de la première équa- La fonction logarithmique
tion; elle permet de calculer le pH à partir de la con- représente l’exposant
centration en ions H+. Pour bien comprendre cette d’un nombre.
équation, il faut savoir que :
● Le signe négatif qui précède le symbole «log» donne une valeur positive au pH,
qui serait normalement négatif en raison des petites valeurs de [H+].
● Le pH est une valeur sans unité de mesure.

● Le logarithme en base 10 est utilisé dans le calcul du pH.

Quel est le pH d’une solution dont la concentration en ions H+ est de 2,8 × 10—4 mol/L ?
pH = —log[H+]
© ERPI Reproduction interdite

= —log(2,8 × 10—4)
= 3,6

La mesure du pH s’avère utile pour déterminer la concentration en ions H+: elle 8


indique le degré d’acidité ou de basicité d’une solution aqueuse (voir le TABLEAU 8.8).
CHAPITRE

8.8 LES CORRESPONDANCES ENTRE PH ET [H+ ]


PH Solution [H+]
pH < 7 La solution est acide. [H+ ] > 1 × 10—7 mol/L

pH = 7 La solution est neutre. [H+ ] = 1 × 10—7 mol/L


CHIMIE

pH > 7 La solution est basique. [H+ ] < 1 × 10—7 mol/L

CHAPITRE 8 ❙ L’ É T U D E Q UA N T I TAT I V E D E L’ É TAT D ’ É Q U I L I B R E ❙ THÉORIE 357


11120_cyr_ch_08-p357-368_Layout 1 2013-06-05 10:33 Page358

La théorie d’Arrhenius
Les acides et les bases occupent une grande place dans notre quotidien. Le TABLEAU
8.9 et le TABLEAU 8.10 présentent des exemples courants d’acides et de bases.

8.9 QUELQUES ACIDES COURANTS


Acide Formule chimique Exemple de produits
contenant un acide
Acide acétique CH3COOH Vinaigre
Acide acétylsalicylique CH3COOC6H4COOH Aspirine
Acide ascorbique C6H8O6 Vitamine C
Acide citrique C6H8O7 Jus de citron
Acide chlorhydrique HCl Suc gastrique
Acide sulfurique H2SO4 Batterie de voiture

8.10 QUELQUES BASES COURANTES


Base Formule chimique Exemple de produits
contenant une base
Ammoniac NH3(g) Engrais
Ammoniaque NH3(aq) Produits nettoyants ménagers
Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 Mortier de construction
Hydroxyde de magnésium Mg(OH)2 Lait de magnésie (antiacide)
Hydroxyde de potassium KOH Pile alcaline
Hydroxyde de sodium NaOH Nettoyant pour le four

Jusqu’à maintenant (voir le rappel de l’introduction), nous avons


appris que :
● Un acide est une substance qui, en solution aqueuse, libère des
ions H+. Par exemple, l’acide chlorhydrique :
HCl(g) ➞ H+(aq) + Cl–(aq)

© ERPI Reproduction interdite


● Une base est une substance qui, en solution aqueuse, libère des
ions OH–. Par exemple, l’hydroxyde de sodium :
NaOH(s) ➞ Na+(aq) + OH–(aq)
Ces définitions d’un acide et d’une base, élaborées par le physi-
cien et chimiste suédois Svante August Arrhenius (1859-1927) en
1884, sont pratiques et simples, mais elles ont des limites :
● Elles ne conviennent qu’aux solutions aqueuses.
● Elles ne permettent pas d’expliquer le comportement basique
de certaines substances comme le NH3.
Des chercheurs ont donc dû élargir les définitions des termes
«acide» et «base». 8.11
La couleur rose du papier tournesol indique
la présence d’un acide.

358 PARTIE IV ❙ L’ É Q U I L I B R E C H I M I Q U E ❙ THÉORIE


11120_cyr_ch_08-p357-368_Layout 1 2013-06-05 10:33 Page359

La théorie de Brønsted-Lowry
En 1923, le chimiste danois Johannes Nicolaus Brønsted (1879-1947) et le chimiste
anglais Thomas Martin Lowry (1874-1936) proposent, chacun de son côté, une
théorie similaire dans laquelle ils définissent les acides et les bases en fonction du
transfert d’un proton (ion H+) d’une substance à une autre.
Ainsi, selon la théorie de Brønsted-Lowry :
DÉFINITION
Électron perdu
Un acide est une substance capable de donner
un ou plusieurs protons (ions H+) à une autre
substance.

Une substance ne peut cependant pas simplement


céder un proton, parce que le proton n’existe pas dans
une solution en tant que particule indépendante. Le
proton chargé positivement doit se lier à une autre
particule, la base. De là, la définition de «base» tirée de
la théorie de Brønsted-Lowry :
DÉFINITION
Une base est une substance capable de capter
un ou plusieurs protons (ions H+) provenant 8.12
d’une autre substance. L’ion H+, qui résulte de la perte de l’électron d’un atome
d’hydrogène, est constitué d’un seul proton.

Autrement dit, selon Brønsted-Lowry, pour chaque acide, il doit y avoir une base dis-
ponible capable de recevoir le proton. On nomme «acide conjugué d’une base» la
base qui a capté un proton, et «base conjuguée d’un acide» l’acide qui a donné un
proton. La FIGURE 8.13 et la FIGURE 8.14 présentent des exemples de couples acide-base.

8.13 L’ionisation d’un acide


dans l’eau, selon la
théorie de Brønsted-
Lowry. On remarque
© ERPI Reproduction interdite

que l’ion hydronium,


H3O+, remplace
l’ion H+ de la théorie
Perte de H+ d’Arrhenius.

HF(l) + H2O(l) H3O+(aq) + F—(aq) 8


Acide Base Acide Base CHAPITRE
conjugué conjuguée

Capture de H+

CHIMIE

Dans les exemples des FIGURES 8.13 ET 8.14, l’eau joue à ÉTYMOLOGIE
la fois le rôle de base et d’acide. On dit alors de «Amphotère» vient du mot
l’eau qu’elle est un ampholyte ou une substance grec amphoteros, qui signifie
amphotère . «les deux à la fois».

CHAPITRE 8 ❙ L’ É T U D E Q UA N T I TAT I V E D E L’ É TAT D ’ É Q U I L I B R E ❙ THÉORIE 359


11120_cyr_ch_08-c-c_1.qxd:Layout 1 5/18/10 10:38 AM Page 360

8.14 L’ionisation d’une base


dans l’eau, selon la
théorie de Brønsted-
Lowry.

Perte de H+

NH3(g) + H2O(l) NH4+(aq) + OH—(aq)


Base Acide Acide Base
conjugué conjuguée

Capture de H+

L’échange de protons d’un acide à une base peut se


faire avec une autre substance que l’eau. La FIGURE
8.16 présente d’ailleurs un exemple de couple acide-
base selon la théorie de Brønsted-Lowry, où l’eau
n’entre pas en jeu.
Même si les définitions de Brønsted-Lowry permet-
tent d’élargir la compréhension du comportement
des acides et des bases, il est parfois difficile
d’expliquer comment certaines bases captent les pro-
tons. C’est le cas notamment du comportement
basique des hydroxydes métalliques, comme le
NaOH ou le Mg(OH)2. C’est pour cette raison
que les définitions d’Arrhenius s’avèrent encore
utiles.
Dans les prochaines sections, nous verrons comment
déterminer des constantes d’équilibre associées aux 8.15
acides et aux bases, en nous limitant toutefois aux L’ion polyatomique bicarbonate (HCO3— ) est une
solutions aqueuses. Pour y arriver, nous devons substance amphotère; dans cette réaction, il joue le rôle

© ERPI Reproduction interdite


d’abord aborder l’ionisation de l’eau. d’une base en réagissant avec l’acide acétique.

8.16 Une réaction acido-


basique selon la théorie
de Brønsted-Lowry.

Perte de H+

CH3COO— + HCN CH3COOH + CN—


Base Acide Acide Base
conjugué conjuguée

Capture de H+

360 PARTIE IV ❙ L’ É Q U I L I B R E C H I M I Q U E ❙ THÉORIE


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HISTOIRE DE SCIENCE

Histoire de l’aspirine
L L’aspirine est l’un des médica-
ments les plus consommés du
monde. Il est reconnu pour dimi-
nuer la douleur (analgésique),
soulager l’inflammation des articu-
nomme «salicine», d’après le nom
latin de l’arbre, salix alba. En 1835,
le chimiste allemand Karl Lowig
(1803-1890) démontre que l’acide
spirique extraite de la spirée
lations (anti-inflammatoire), dimi- ulmaire est de l’acide salicylique,
nuer la fièvre (antipyrétique) et dont la formule chimique est sem-
éclaircir le sang (anticoagulant). blable à celle de la salicine extraite
du saule.
Son histoire remonte à l’Anti-
quité où, déjà, on exploitait les ver- En 1839, le chimiste italien
tus thérapeutiques de certaines Raffaele Piria (1814-1865) réussit L'acide acétylsalicylique, contenu
plantes. Ainsi, un papyrus égyptien à synthétiser l’acide salicylique à dans les comprimés d'aspirine,
datant de 1550 ans avant notre ère partir de la salicine. Utilisé pour est le principe actif de nombreux
relate la préparation d’un remède réduire la fièvre et soulager la médicaments aux propriétés
antidouleur à partir d’une décoc- douleur due aux rhumatismes arti - analgésiques et anti-inflammatoires.
tion de feuilles de saule blanc. culaires, ce remède cause des brû- tyle», et spirine provient de «spirée».
Hippocrate, célèbre médecin grec lures d’estomac et d’intestin, en La production industrielle des
(460-377 avant notre ère), conseil- plus d’avoir un goût amer et d’irri- comprimés débute en 1900. Au-
lait le même remède pour soulager ter les muqueuses de la bouche. jourd’hui, on en synthétise plusieurs
les douleurs de l’accouchement et milliers de tonnes par an.
Dès lors, les scientifiques tra-
faire baisser la fièvre. Les pro-
vaillent à synthétiser une molécule Fait notoire, ce n’est qu’en 1971
priétés médicinales du saule blanc
ayant les mêmes propriétés sans les que le pharmacologue britannique
étaient aussi connues des Chinois
effets secondaires indésirables. John R. Vane (1927-2004) décou-
et des Amérindiens. Des extraits de
C’est en 1853 que le chimiste vre le mécanisme d’action de cette
reine des prés, une plante à fleurs
français Charles Frédéric Gerhardt molécule dans l’organisme. L’acide
désignée sous le nom de «spirée
(1816-1856) y parvient et obtient acétylsalicylique agit de multiples
ulmaire», qui a les mêmes pro-
l’acide acétylsalicylique. En 1897, façons. Par exemple, il est un in-
priétés que le saule blanc, servaient
Félix Hoffmann (1868-1946), un hibiteur qui bloque la production
également de médicament.
chimiste allemand employé aux d’hormones responsables des mes-
En 1829, les progrès en chimie laboratoires Bayer, reprend les tra - sages de douleur. Son action se fait
© ERPI Reproduction interdite

permettent au pharmacien français vaux de Gerhardt et met au point aussi au niveau de l’hypothalamus,
Pierre-Joseph Leroux (1795- un procédé pour synthétiser l’acide région du cerveau responsable du
1870) d’extraire et d’isoler de l’é- acétylsalicylique. En 1899, la com- maintien de la température cor-
corce du saule la substance respon- pagnie pharmaceutique dépose la porelle. Les travaux de Vane lui ont
sable de ses principes actifs. Il marque AspirinMD et la fait breve - valu le prix Nobel de médecine en
obtient des cristaux blancs qu’il ter. Le A de Aspirin est pour «acé- 1982. 8
CHAPITRE
DU PAPYRUS AU COMPRIMÉ

1550 av. 1829 1835 1839 1899


notre ère Saule blanc Spirée ulmaire et Acide Marque déposée
Papyrus égyptien et salicine acide salicylique acétylsalicylique AspirinMD

CHIMIE

CHAPITRE 8 ❙ L’ É T U D E Q UA N T I TAT I V E D E L’ É TAT D ’ É Q U I L I B R E ❙ THÉORIE 361


11120_cyr_ch_08-p357-368_Layout 1 2013-06-05 10:33 Page362

La constante d’ionisation de l’eau


L’eau est une substance particulière. Elle a la capacité de dissoudre une multitude
d’autres substances. De plus, elle est amphotère, c’est-à-dire qu’elle est à la fois un
acide et une base. En fait, l’eau s’auto-ionise selon l’équation :
H2O(l) + H2O(l) H3O+(aq) + OH–(aq)
ou plus simplement :
H2O(l) H+(aq) + OH–(aq)
L’ionisation de l’eau est un processus réversible qui peut donc atteindre l’équilibre.
L’expression de la constante d’équilibre qui en résulte est donnée par l’équation
suivante :

Constante d’ionisation de l’eau


Keau = [H+][OH– ] où Keau représente la constante d’équilibre de l’ionisation
de l’eau
[H+] représente la concentration en ions H+ (en mol/L)
[OH–] représente la concentration en ions OH–
(en mol/L)

Sachant que l’eau pure est neutre et qu’à 25 °C, son pH est de 7, on déduit que :
[H+] = [OH–] = 1 × 10–7 mol/L
Donc, à 25 °C :
Keau = [H+][OH–]
= 1 × 10–7 × 1 × 10–7
= 1 × 10–14
Il est à noter que la constante d’ionisation de l’eau est en fait une constante d’é-
quilibre obtenue en fonction des concentrations (Kc ). Toutefois, comme il s’agit
d’un cas particulier, on la symbolise par Keau. Et on se rappelle que la température
modifie la valeur d’une constante d’équilibre. Le TABLEAU 8.17 montre comment

© ERPI Reproduction interdite


varie la constante d’ionisation de l’eau en fonction de la température.

8.17 LA CONSTANTE D’IONISATION DE L’EAU EN FONCTION DE LA TEMPÉRATURE


Température (en °C) Keau Température (en °C) Keau
0 1,14 × 10—15 25 1,00 × 10—14
10 2,95 × 10—15 50 5,47 × 10—14
20 6,76 × 10—15 60 9,55 × 10—14

LA RELATION ENTRE LE pH ET LA CONCENTRATION MOLAIRE


DES IONS HYDRONIUM ET HYDROXYDE
L’équilibre obtenu à la suite de l’ionisation de l’eau permet d’expliquer le compor -
tement des acides et des bases dans l’eau et les concentrations en ions H+ et OH–
qui en résultent.

362 PARTIE IV ❙ L’ É Q U I L I B R E C H I M I Q U E ❙ THÉORIE


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À partir de l’expression de la constante d’équilibre de l’eau, il est possible de


calculer la concentration de chacun des ions, qu’il y ait un acide ou une base en
solution. En effet, la valeur de la constante d’équilibre n’est pas influencée par la
concentration de chacun des ions. Le produit des deux concentrations est donc
constant, peu importe ce que l’eau contient. Voyons un exemple.

Une solution basique a un pH de 9,6. Quelle est la concentration de chacun des ions en solution ?
Connaissant le pH, nous devons d’abord calculer Keau = [H+][OH—]
la concentration en ions H+.
D’où
[H+] = 10—pH Keau
= 10—9,6 [OH—] =
[H+]
= 2,51 × 10—10 mol/L 1 × 10—14
=
Nous pouvons maintenant calculer la concentration 2,51 × 10—10 mol/L
en ions OH— à l’aide de l’expression de la constante = 3,98 × 10—5 mol/L
d’équilibre de l’eau.
La concentration en ions H+ est de 2,5 × 10—10 mol/L,
et celle en ions OH— est de 4,0 × 10—5 mol/L.

La constante d’acidité
Certains acides sont des électrolytes forts, c’est-à-dire qu’ils se dissocient complè-
tement en ions dans l’eau. On considère alors qu’avec des électrolytes forts la
réaction de dissociation électrolytique de l’acide dissous dans l’eau est complète.
L’acide chlorhydrique est un exemple d’acide fort (voir la FIGURE 8.19 à la page sui-
vante) : il s’ionise presque à 100 %.
HCl(aq) ➞ H+(aq) + Cl–(aq)
Initiale 1 ≈0 0
Variation –1 +1 +1
© ERPI Reproduction interdite

Équilibre 0 1 1
Note : Au départ, la concentration en ions H+ équivaut à celle présente dans l’eau pure, soit
1 × 10–7 mol/L à 25 °C. Elle est donc, la plupart du temps, négligeable.

DÉFINITION
Un acide fort est un acide qui s’ionise com- 8
plètement dans l’eau.
CHAPITRE

Les acides forts sont corrosifs, c’est-à-dire qu’ils ont la


propriété d’altérer certains matériaux.
L’acide chlorhydrique, produit par les glandes gas-

triques de l’estomac, contribue à la digestion des ali-


CHIMIE

ments. Le pH qui en résulte se situe autour de 1,5. Mais 300 X


comment se fait-il que l’estomac puisse résister à un 8.18
acide aussi fort ? C’est le mucus sécrété par les cellules Les glandes gastriques et les cellules qui tapissent la paroi
qui tapissent la paroi de l’estomac qui le protège. de l’estomac.

CHAPITRE 8 ❙ L’ É T U D E Q UA N T I TAT I V E D E L’ É TAT D ’ É Q U I L I B R E ❙ THÉORIE 363


11120_cyr_ch_08-p357-368_Layout 1 2013-06-05 10:33 Page364

ACIDE FORT 8.19 La dissociation


électrolytique de l’acide
chlorhydrique (HCl), un
acide fort.

ANIMATION

Ionisation complète

HCl + H2O ➞ H3O+ + Cl—

La plupart des acides sont des électrolytes faibles qui s’ionisent partiellement dans
l’eau. La réaction de dissociation électrolytique qui leur est associée est alors
réversible et peut atteindre l’équilibre. L’acide fluorhydrique est un exemple
d’acide faible (voir la FIGURE 8.20) : il s’ionise à environ 8 %.
HF(aq) H+(aq) + F–(aq)
Initiale 1 0 0
Variation – 0,08 + 0,08 + 0,08
Équilibre 0,92 0,08 0,08
DÉFINITION
Un acide faible est un acide qui s’ionise partiellement dans l’eau.

ACIDE FAIBLE 8.20 La dissociation


électrolytique de l’acide

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fluorhydrique (HF),
un acide faible.

ANIMATION

Ionisation partielle

HF + H2O H3O+ + F—

364 PARTIE IV ❙ L’ É Q U I L I B R E C H I M I Q U E ❙ THÉORIE


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Le caractère réversible de l’ionisation d’un acide faible dans l’eau est résumé ci-
dessous.

Ionisation d’un acide faible dans l’eau


HA(aq) + H2O(l) H3O+(aq) + A–(aq)
Ou plus simplement :
HA(aq) H+(aq) + A–(aq)

La constante d’équilibre qui est associée à l’ionisation de l’acide s’appelle la «cons-


tante d’acidité», symbolisée par Ka. Elle s’exprime comme ceci :

Constante d’acidité
[H+][A–]
Ka = où Ka représente la constante d’acidité
[HA]
[H+] représente la concentration en ions hydronium
dans l’eau (en mol/L)
[A–] représente la concentration de la base conjuguée
(en mol/L)
[HA] représente la concentration de l’acide non dissocié
(en mol/L)

Comme l’eau est liquide et que sa concentration demeure à peu près constante, il
est normal qu’elle n’apparaisse pas dans l’expression de la constante d’équilibre.
Voyons un exemple de calcul de la constante d’acidité.

Le pH d’une solution d’acide acétique (CH3COOH) à 0,10 mol/L est de 2,87. Quelle est sa constante
d’acidité ?
1. Écrire l’expression de la constante d’équilibre. 4. Résoudre.
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CH3COOH(aq) H+(aq) + CH3COO—(aq) 1,35 × 10—3 × 1,35 × 10—3


Ka = 0,0987
[H+][CH3COO—]
Ka = [CH3COOH] = 1,85 × 10—5

2. Transformer les données en mol/L. 5. Répondre à la question.


8
[H+] = 10—pH La constante d’acidité de l’acide acétique
est de 1,9 × 10—5.
CHAPITRE
= 10—2,87
= 1,35 × 10—3 mol/L
3. Organiser les données et remplir le tableau.
CH3COOH(aq) H+(aq) + CH3COO—(aq)

Initiale 0,10 ≈0 0
CHIMIE

Variation — 1,35 × 10—3 + 1,35 × 10—3 + 1,35 × 10—3


Équilibre 0,0987 1,35 × 10—3 1,35 × 10—3

CHAPITRE 8 ❙ L’ É T U D E Q UA N T I TAT I V E D E L’ É TAT D ’ É Q U I L I B R E ❙ THÉORIE 365


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La constante d’acidité permet de classer les acides selon leur force. Plus sa cons-
tante d’acidité est petite, plus un acide est faible. Le TABLEAU 8.21 présente des
acides et leur constante à 25 °C. (Voir aussi l’annexe 6.)

8.21 LA CONSTANTE D’ACIDITÉ DE QUELQUES ACIDES DANS L’EAU À 25 °C


Acide Formule chimique Base conjuguée Ka
Acide fluorhydrique HF F— 6,6 × 10—4
Acide nitreux HNO2 NO2— 7,2 × 10—4
Acide benzoïque C6H5COOH C6H5COO— 6,3 × 10—5
Acide acétique CH3COOH CH3COO— 1,8 × 10—5
Acide cyanhydrique HCN CN— 6,2 × 10—10
Note : Le H en rouge indique que l’ion d’hydrogène pourra être transféré à une base.

On peut aussi, à partir d’une constante d’acidité, prévoir le pH après la mise en


solution d’un acide donné. Considérons le problème suivant.

Quel sera le pH d’une solution d’acide fluorhydrique dont la concentration est de 0,10 mol/L, si la constante
d’acidité de cet acide est de 6,6 × 10—4 ?
Pour calculer la concentration en ions H+ à partir 6,6 × 10—4(0,1 — x) = x2
de la constante d’acidité, il faut d’abord trouver les
6,6 × 10—5 — 6,6 × 10—4x = x2
concentrations à l’équilibre.
x2 + 6,6 × 10—4x — 6,6 × 10—5 = 0
1. Écrire l’expression de la constante d’équilibre.
HF(aq) H+(aq) + F—(aq) — 6,6 × 10—4 + (( 6,6 × 10—4)2 — 4 × 1 × — 6,6 × 10—5)
x1 =
2×1
[H+][F—] = 7,8 × 10 –3
Ka = [HF]
ou
— 6,6 × 10—4 — (( 6,6 × 10—4) 2 — 4 × 1 × — 6,6 × 10—5)
2. Transformer les données en mol/L. x2 =
2×1
Comme les données sont déjà en mol/L, il n’est —3
= —8,5 × 10
pas nécessaire de les transformer.

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Seule x 1 est plausible. Donc, [H+] = 7,8 × 10–3
3. Organiser les données et remplir le tableau.
HF(aq) H+(aq) + F—(aq) Calcul du pH
pH = —log[H+]
Initiale 0,1 ≈0 0
Variation —x +x +x = —log(7,8 × 10–3 )
= 2,1
Équilibre 0,1 — x x x
5. Répondre à la question.
4. Résoudre. Le pH de la solution sera de 2,1.
Calcul de [H+]
x•x
6,6 × 10—4 = (0,1 — x)
Comme il s’agit d’une équation du second degré,
pour isoler x, il faut réarranger les termes ainsi :

366 PARTIE IV ❙ L’ É Q U I L I B R E C H I M I Q U E ❙ THÉORIE


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ARTICLE TIRÉ D’INTERNET

Les océans deviennent acides


Les océans absorbent près du tiers du carbone
atmosphérique, soit environ 130 milliards de
tonnes par an. Avec l’augmentation des
émissions de CO2 attribuable à l’utilisation
massive des énergies fossiles, cette quantité
s’est accrue progressivement au fil des années.
Le hic, c’est que les molécules de CO2 en
excès se combinent avec les ions de carbonate
présents dans l’eau salée pour former de
l’acide carbonique.
Dans une zone maritime située au nord de
l’État de Washington, des chercheurs ont noté
un déclin massif de l’alcalinité de l’eau, soit En 2004, les scientifiques inventent l’expression «acidification
des océans», c’est-à-dire la diminution du pH des océans.
une baisse de 0,4 du pH en 8 ans. Histori- Ce phénomène semblait impossible jusque-là en raison
quement, le pH des océans baisse moins de l’énormité de la masse d’eau qui couvre plus de 70 %
rapidement, soit de 0,2 par décennie depuis de la surface de la Terre.
1980, selon Ulf Riebesell, un océanographe de
l’Institut Leibniz des sciences marines de Kiel.
Les chercheurs s’entendent sur les effets cumulatifs de l’acidification à long
terme. Les impacts sur la chaîne alimentaire, disent-ils, seront dramatiques
et ils frapperont toutes les espèces en raison des liens qui les unissent.
Certains chercheurs soutiennent même qu’on s’en va littéralement vers
une sorte de stérilisation des océans !
Adapté de : Louis-Gilles FRANCOEUR, «Les océans aussi deviennent acides»,
Le Devoir [en ligne], 28 novembre 2008.
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La constante de basicité
Tout comme les acides, les bases sont aussi catégorisées «fortes» ou «faibles». Les
hydroxydes métalliques, tel le NaOH, sont des exemples de bases fortes, puisqu’ils
s’ionisent complètement lorsqu’ils sont dissous dans l’eau. Il n’est alors pas possi- 8
ble de calculer leur constante de basicité. Nous nous attarderons donc principale-
ment à l’étude des bases faibles, qui sont habituellement les bases définies selon la
CHAPITRE

théorie de Brønsted-Lowry. L’ammoniaque est un exemple de base faible qui peut


atteindre l’équilibre :
NH3(aq) + H2O(l) NH4+(aq) + OH–(aq)

L’expression de la constante d’équilibre qui est associée à l’ammoniaque corres -


CHIMIE

pond à la constante de basicité symbolisée par Kb.

[NH4+][OH–]
Kb =
[NH3]

CHAPITRE 8 ❙ L’ É T U D E Q UA N T I TAT I V E D E L’ É TAT D ’ É Q U I L I B R E ❙ THÉORIE 367


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L’ionisation d’une base faible dans l’eau peut être généralisée par cette équation :

Constante de basicité
Soit B(aq) + H2O(l) B+(aq) + OH–(aq)
[B+][OH–]
Kb = où Kb représente la constante de basicité
[B]
[B+] représente la concentration de l’acide conjugué (en
mol/L)
[OH–] représente la concentration en ions OH– dans l’eau
(en mol/L)
[B] représente la concentration de la base non transformée
(en mol/L)

La constante de basicité permet de déterminer la force d’une base. En effet, plus la


valeur de la constante est grande, plus la base est forte. Le TABLEAU 8.22 présente
des exemples de bases et leur constante de basicité dans l’eau à 25 °C. (Voir aussi
l’annexe 7.)

8.22 QUELQUES BASES ET LEUR CONSTANTE DE BASICITÉ À 25 °C


Base Formule chimique Acide conjugué Constante
de basicité
Méthylamine CH3NH2 CH3NH3+ 4,2 × 10—4
Carbonate CO32— HCO3— 1,8 × 10—4
Hypochlorite ClO— HClO 3,3 × 10—7
Hydroxylamine NH2OH NH3OH+ 9,1 × 10—8

Une solution d’ammoniaque à 0,40 mol/L a un pH de 11,4. Quelle est la constante de basicité de cette base ?
1. Écrire l’expression de la constante 3. Organiser les données et remplir le tableau.

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d’équilibre.
NH3(aq) + H2O(l) NH4+(aq) + OH—(aq)
NH3(aq) + H2O(l) NH4+(aq) + OH—(aq)
Initiale 0,40 0 ≈0
[NH4+][OH—] Variation — 2,51 × 10—3 + 2,51 × 10—3 + 2,51 × 10—3
Kb = [NH3]
Équilibre 0,397 2,51 × 10—3 2,51 × 10—3
2. Transformer les données en mol/L.
[H+] = 10—pH 4. Résoudre.
= 10—11,4 = 3,98 x 10—12 mol/L [NH4+][OH—]
Kb =
Keau = [H+][OH—] = 1 x 10—14 [NH3]
D’où 2,51 × 10—3 × 2,51 × 10—3
1 × 10—14 1 × 10—14 = 0,397 = 1,59 × 10—5
[OH—] = [H+] = 3,98 × 10—12 mol/L
5. Répondre à la question.
= 2,51 × 10—3 mol/L
La constante de basicité est de 1,6 × 10—5.

368 PARTIE IV ❙ L’ É Q U I L I B R E C H I M I Q U E ❙ THÉORIE


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Nom : Groupe : Date :

Exercices
8.2 Les acides et les bases
1. Remplissez le tableau.
[H+] (en mol/L) pH Acide ou basique

a) 1 × 10—8 8 Basique
b) 2,6 × 10—4 3,6 Acide
c) 7,5 × 10—1 0,12 Acide
d) 1,3 × 10—11 10,9 Basique
e) 1,6 × 10—3 2,8 Acide
f) 2,4 × 10—7 6,6 Acide

2. Pour que les multiples réactions qui s’effectuent dans l’être humain se déroulent correctement, le pH
sanguin doit constamment se situer autour de 7,4. Un déséquilibre du pH peut entraîner la mort.
a) Dans un échantillon de 30 ml de sang, quelle est la concentration en ions H+ ?
[H+] = 10—pH [H+] = 10—7,4 = 4,0 × 10–8 mol/L

b) Lorsque le pH sanguin d’une personne descend sous 6,9, on dit que la personne est atteinte
d’acidose. Expliquez le choix de ce mot.
Un pH plus petit que 7 indique que la solution est acide. C’est pourquoi on parle d’acidose
lorsque le pH sanguin descend sous 6,9.

3. Simon se demande : «Les acides sont-ils tous corrosifs ?» Répondez à sa question.


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Exemple de réponse.
Non, puisque certains acides sont forts,
tandis que d’autres sont faibles, comme
le CH3COOH. Seuls les acides forts
8
sont corrosifs. CHAPITRE

CHIMIE

CHAPITRE 8 ❙ L ’ É T U D E Q UA N T I TAT I V E D E L ’ É TAT D ’ É Q U I L I B R E ❙ EXERCICES 369


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Nom : Groupe : Date :

4. Une solution d’acide sulfurique contient 6,8 × 10—3 mol d’ions H+ dans 225 ml de solution.
Quel est son pH ?

n —3
[H+] = V = 6,8 × 10 mol = 0,030 mol/L
0,225 L
pH = —log[H+]
= —log(0,030)
= 1,5

Son pH est de 1,5.

5. L’eau de pluie est naturellement légèrement acide en raison de la présence du dioxyde de carbone
dans l’air. Ce gaz forme, en présence d’eau, de l’acide carbonique (H2CO3 ). Quelle quantité d’ions H+
sera présente dans un échantillon de 125 ml d’eau de pluie ayant un pH de 5,6 ?

[H+] = 10—pH
= 10—5,6 = 2,51 × 10—6 mol/L
n = CV = 2,51 × 10—6 mol/L × 0,125 L = 3,1 × 10—7 mol

Il y aura 3,1 × 10–7 mol d’ions H+.

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6. Rachel veut mesurer le pH d’un produit de nettoyage. Sachant que 75,0 ml de ce produit contiennent
1,90 × 10—14 mol d’ions H+, quelle valeur indiquera le pH-mètre ?

n –14
[H+] = V = 1,90 × 10 mol = 2,53 × 10–13 mol/L
0,075 L
+
pH = —log[H ]
= —log(2,53 × 10—13 )
= 12,6

Le pH-mètre indiquera 12,6.

370 PARTIE IV ❙ L’ÉQUILIBRE CHIMIQUE ❙ EXERCICES


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Nom : Groupe : Date :

7. Pour chacune des substances ci-dessous, indiquez s’il s’agit d’un acide, d’une base ou autre.
Pour les acides et les bases, écrivez leur équation de dissociation électrolytique.

a) HBr Acide : HBr ➞ H+(aq) + Br—(aq)

b) CH4 Autre.

c) KOH Base : KOH ➞ K+(aq) + OH—(aq)

d) H3PO4 Acide : H3PO4 ➞ 3 H+(aq) + PO43—(aq)

e) Ca(OH)2 Base : Ca(OH)2 ➞ Ca2+(aq) + 2 OH—(aq)

f) MgSO4 Autre.
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8. Pourquoi la théorie d’Arrhenius ne permet-elle pas d’expliquer le comportement basique de


l’ammoniaque (NH3 ) ?
Selon la théorie d’Arrhenius, toute base libère des ions OH— en solution aqueuse. Comme le NH3
ne comporte pas de groupement OH—, il ne peut donc pas en libérer. Ainsi, selon la théorie
8
d’Arrhenius, l’ammoniaque ne serait pas une base. CHAPITRE

9. Pour chacun de ces acides, indiquez la formule de sa base conjuguée, selon la théorie de Brønsted-
CHIMIE

Lowry.
a) HOCl OCl— c) H2SO4 HSO4— e) NH2NH3+ NH2NH2
b) HSeO3— SeO32— d) HNO2 NO2— f) HPO 2— PO4
3—
4

CHAPITRE 8 ❙ L ’ É T U D E Q UA N T I TAT I V E D E L ’ É TAT D ’ É Q U I L I B R E ❙ EXERCICES 371


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Nom : Groupe : Date :

10. Pour chaque base, indiquez la formule de son acide conjugué, selon la théorie de Brønsted-Lowry.
2+ + 2—
a) NH2NH3+ NH2NH4 c) (CH3 )3N (CH3 )3NH e) HP2O73— H2P2O7
b) Se2— HSe— d) HSO — H2SO3 f) HCOO— HCOOH
3

11. Reliez chaque acide à sa base conjuguée dans les réactions suivantes.

a) HNO3 + H2O H3O+ + NO3—

b) H2O + C2H3O2— HC2H3O2 + OH—

c) CH3COO— + HCN CH3COOH + CN—

d) H2PO4— + NH3 HPO42— + NH4+

12. Reliez chaque base à son acide conjugué dans les réactions suivantes.
a) CO32— + H2O HCO3— + OH—

b) HClO + CH3NH2 CH3NH3+ + ClO—

c) HSO3— + PO43— SO32— + HPO42—

d) HSO4— + S2— SO42— + HS—

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13. L’acide phosphorique (H3PO4 ) est un polyacide, dont chaque molécule comporte trois protons (H+ ).
L’ionisation se réalise en trois étapes successives, représentées par les équations suivantes :
H3PO4(aq) + H2O(l) H3O+(aq) + H2PO4—(aq)
H2PO4—(aq) + H2O(l) H3O+(aq) + HPO42—(aq)
HPO42—(aq) + H2O(l) H3O+(aq) + PO43—(aq)
Durant le processus, certaines substances ont un caractère amphotère. Quelles sont ces substances ?
H2PO4—(aq) et HPO42—(aq) .

14. Écrivez l’équation acido-basique entre le peroxyde d’hydrogène (H2O2 ) et la morphine


(C17H19O3N).
H2O2 + C17H19O3N HO2— + C17H19O3NH+

372 PARTIE IV ❙ L’ÉQUILIBRE CHIMIQUE ❙ EXERCICES


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Nom : Groupe : Date :

15. L’eau a un caractère amphotère qu’on illustre par cette équation :


H2O(l) + H2O(l) H3O+(aq) + OH—(aq)

Perte
Capture

Sous chacune des flèches, indiquez s’il s’agit d’une perte ou d’une capture de proton.

16. Une solution contient 4,8 × 10—10 mol/L d’ions hydroxyde. Quel est le pH de cette solution ?

1. pH =? 4. [H+] = 1 × 10—14
4,8 × 10—10 mol/L
2. [OH—] = 4,8 × 10—10 mol/L
= 2,08 × 10—5 mol/L
3. Keau = [H+][OH—] = 1 × 10—14 pH = —log(2,08 × 10—5 )
d’où [H+] = 1 × 10—14
[OH—] = 4,7
pH = —log[H+]

5. Le pH de la solution est de 4,7.

17. Quelle est la concentration en ions OH– d’une solution dont le pH est de 3,4 ?

1. [OH—] =? 4. [H+] = 10—3,4


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= 3,98 × 10—4 mol/L


2. pH = 3,4
[OH—] = 1 × 10—14
3. [H+] = 10—pH 3,98 × 10—4 mol/L
—14
[OH—] = 1 × 10+ = 2,5 × 10—11 mol/L
[H ] 8
CHAPITRE

CHIMIE

5. La concentration en ions OH— est de 2,5 × 10—11 mol/L.

CHAPITRE 8 ❙ L ’ É T U D E Q UA N T I TAT I V E D E L ’ É TAT D ’ É Q U I L I B R E ❙ EXERCICES 373


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Nom : Groupe : Date :

18. Corinne dissout 0,250 g d’hydroxyde de sodium (NaOH) dans de l’eau pour que le volume total
de la solution soit de 125 ml. Cette base se dissociant complètement dans l’eau, quel sera le pH de
la solution ?

1. pH =?
0,250 g
2. m de NaOH = 0,250 g 4. n = 40,00 g/mol
M de NaOH = 40,00 g/mol = 6,25 × 10–3 mol
V = 125 ml = 0,125 L –3
[OH —] = 6,25 × 10 mol
[OH–] = [NaOH] puisque c’est une base forte. 0,125 L
= 0,050 mol / L
3. M = m d’où n = m
n M —14
n [H+] = 1 × 10
C= V 0,050 mol/L
= 2,0 × 10–13
Keau = [H+][OH—] = 1 × 10—14
—14 pH = —log(2,0 × 10—13 )
d’où [H+] = 1 × 10—
[OH ] = 12,7
pH = —log[H ] +

5. Le pH de la solution sera de 12,7.

19. L’acide chlorhydrique (HCl) se dissocie complètement dans l’eau. Quelle masse d’acide chlorhydrique
faut-il dissoudre dans 350 ml d’eau pour obtenir une solution dont le pH est de 1,4 ?

1. m de HCl =? 4. [H+] = 10—1,4


= 3,98 × 10—2 mol/L

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2. pH = 1,4
V = 350 ml = 0,35 L n = 3,98 × 10—2 mol/L × 0,35 L
= 0,0139 mol
3. Puisque c’est un acide fort :
m = 36,46 g/mol × 0,0139 mol
[HCl] = [H+]
= 0,51 g
[H+] = 10—pH
C = n d’où n = CV
V
M = m d’où m = Mn
n

5. Il faut dissoudre 0,51 g de HCl.

374 PARTIE IV ❙ L’ÉQUILIBRE CHIMIQUE ❙ EXERCICES


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Nom : Groupe : Date :

20. Remplissez le tableau.


pH [H+] (en mol/L) [OH–] (en mol/L)

13,20 6,31 × 10—14 1,58 × 10—1


1,81 1,55 × 10—2 6,46 × 10—13
4,94 1,15 × 10—5 8,70 × 10—10
9,32 4,78 × 10—10 2,09 × 10—5

21. Mélanie prépare 3 solutions d’acides différents à une concentration de 0,4 mol/L.

1 2 3
Acide formique Acide chloreux Acide acétique
(HCOOH) (HClO2 ) (CH3COOH)

Quelle solution aura le pH le plus élevé ? Consultez l’annexe 6 pour justifier votre réponse.
Acide formique (HCOOH) : Ka = 1,8 × 10—4
Acide chloreux (HClO2 ) : Ka = 1,1 × 10—2
Acide acétique (CH3COOH) : Ka = 1,8 × 10—5
C’est l’acide acétique, puisqu’il a la plus petite constante d’acidité. Plus la constante d’acidité
est petite, plus l’acide est faible, moins il y aura d’ions hydronium, et plus le pH sera élevé.

22. L’acide formique (HCOOH) est une substance que l’on trouve dans le dard d’insectes, comme celui
des abeilles. Afin d’en calculer la constante d’acidité, Justin prépare une solution d’acide formique
à 0,030 mol / L. Si le pH de la solution est de 2,7, quelle est la constante d’acidité de cet acide ?

1. HCOOH(aq) H+(aq) + HCOO—(aq) 4. Calcul de Ka


2,0 × 10—3 × 2,0 × 10—3
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[H+][HCOO—] Ka =
0,028
Ka =
[HCOOH] —4
= 1,4 × 10
2. [H+] = 10—pH
= 10—2,7
8
= 2,0 × 10—3 mol/L CHAPITRE

3. HCOOH(aq) H+(aq) + HCOO—(aq)


Initiale 0,03 ≈0 0
Variation — 2,0 x 10—3 + 2,0 × 10—3 + 2,0 × 10—3
Équilibre 0,028 2,0 × 10—3 2,0 × 10—3

CHIMIE

5. La constante d’acidité de l’acide formique est de 1,4 × 10—4.

CHAPITRE 8 ❙ L ’ É T U D E Q UA N T I TAT I V E D E L ’ É TAT D ’ É Q U I L I B R E ❙ EXERCICES 375


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Nom : Groupe : Date :

23. L’acide acétylsalicylique (C6H4COOCH3COOH), ou aspirine, est l’un des médicaments les plus
utilisés au monde. Toutefois, il peut causer des brûlements d’estomac. Pour comprendre ce
phénomène, il suffit de dissoudre dans 250 ml d’eau 2 comprimés de ce médicament contenant
chacun 325 mg d’acide acétylsalicylique. La constante d’acidité de cet acide étant de 3,27 x 10–4
à 25 °C, quel sera le pH de la solution ?

1. C6H4COOCH3COOH(aq) H+(aq) + C6H4COOCH3COO—(aq)


[H+][C6H4COOCH3COO—]
Ka =
[C6H4COOCH3COOH]

2. n = m = 0,650 g = 3,608 × 10—3 mol


M 180,17 g/mol
—3
C = n = 3,608 × 10 mol = 1,44 × 10—2 mol/L
V 0,250 L

3. C6H4COOCH3COOH(aq) H+(aq) + C6H4COOCH3COO—(aq)


Initiale 1,44 × 10—2 ≈0 0
Variation —x +x +x
Équilibre 1,44 × 10—2 — x x x
4. Calcul de [H+]
x• x
3,27 × 10—4 = 1,44 × 10–2 — x
3,27 × 10—4(1,44 × 10—2 — x) = x2
4,71 × 10—6 — 3,27 × 10—4x = x2
x2 + 3,27 × 10—4x — 4,71 × 10—6 = 0
—4 —4 2 —6
x1 = —3,27 × 10 + ((3,27 × 10 ) — 4 × 1 × —4,71 × 10 )
2×1
= 2,01 × 10—3

© ERPI Reproduction interdite


ou
—4 —4 2 —6
x2 = —3,27 × 10 — ((3,27 × 10 ) — 4 × 1 × —4,71 × 10 )
2×1
= —2,34 × 10 —3

Seule x1 est plausible. Donc,


[H+] = 2,01 × 10—3 mol/L
Calcul du pH
pH = —log[H+]
= —log(2,01 × 10—3 )
= 2,7

5. Le pH de la solution sera de 2,7.

376 PARTIE IV ❙ L’ÉQUILIBRE CHIMIQUE ❙ EXERCICES


11120_cyr_ch_08-p369-378_Layout 1 2013-06-05 10:36 Page377

Nom : Groupe : Date :

24. La pyridine (C5H5N) est un liquide légèrement jaunâtre à l’odeur désagréable. Cette substance
a plusieurs applications. Elle entre dans le procédé de fabrication de nombreux produits, tels que
des insecticides, des herbicides, des médicaments, des arômes alimentaires, des colorants, etc.
Le pH d’une solution de 0,10 mol/L de pyridine est de 9,1. Quelle est sa constante de basicité ?

1. C5H5N(aq) + H2O(l) HC5H5N+(aq) + OH—(aq)


[HC5H5N+][OH—]
Kb =
[C5H5N]

2. [H+] = 10—9,1
= 7,94 × 10—10 mol/L
[H+][OH—] = 1 × 10—14
D’où
1 × 10—14 1 × 10—14
[OH—] = = = 1,26 × 10—5 mol/L
[H+] 7,94 × 10—10 mol/L
3. C5H5N(aq) + H2O(l) HC5H5N+(aq) + OH—(aq)
Initiale 0,1 0 ≈0
Variation —1,26 × 10—5 + 1,26 × 10—5 + 1,26 × 10—5
Équilibre 0,1 1,26 × 10—5 1,26 × 10—5
1,26 × 10—5 × 1,26 × 10—5
4. Kb =
0,1
= 1,6 × 10—9
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8
CHAPITRE

CHIMIE

5. La constante de basicité est de 1,6 x 10–9.

CHAPITRE 8 ❙ L ’ É T U D E Q UA N T I TAT I V E D E L ’ É TAT D ’ É Q U I L I B R E ❙ EXERCICES 377


11120_cyr_ch_08-p369-378_Layout 1 2013-06-05 10:36 Page378

Nom : Groupe : Date :

25. Vous préparez une solution de NaCN à 0,0100 mol/L. La constante de basicité de l’ion CN— étant
de 2,10 × 10—5, quel sera le pH de la solution ?

1. CN—(aq) + H2O(l) HCN(aq) + OH—(aq)

[HCN][OH—]
2. Kb =
[CN—]

3. CN—(aq) + H2O(l) HCN(aq) + OH—(aq)


Initiale 0,01 0 ≈0
Variation —x +x +x
Équilibre 0,01 — x x x
4. Calcul du [OH—]
x x
2,1 × 10—5 = (0,01• — x)
2,1 × 10—5 (0,01 — x) = x2
2,1 × 10—7 — 2,1 × 10—5x = x2
x2 + 2,1 × 10—5x — 2,1 × 10—7 = 0
—5 —5 2 —7
x1 = —2,1 × 10 + ((2,1 × 10 ) — 4 × 1 × —2,1 × 10 )
2×1
= 4,48 × 10 —4

ou
—5 — ((2,1 × 10—5 )2 — 4 × 1 × —2,1 × 10—7 )
x2 = —2,1 × 10
2×1
= —4,69 × 10—4
Seule x1 est plausible. Donc,
[OH—] = 4,48 × 10—4 mol/L

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Calcul du pH
Keau = [H+][OH—] = 1 × 10—14
1 × 10—14 1 × 10—14
d’où [H+] = = = 2,23 × 10—11 mol/L
[OH–] 4,48 × 10—4 mol/L
pH = —log[H+]
= —log(2,23 × 10—11 ) = 10,65

5. Le pH est de la solution de NaCN est de 10,7.

Consulter le Compagnon Web pour d’autres exercices en lien avec la section 8.2.

378 PARTIE IV ❙ L’ÉQUILIBRE CHIMIQUE ❙ EXERCICES


11120_cyr_ch_08-p379-382_Layout 1 2013-06-05 10:38 Page379

8.3 Les solides peu solubles CONCEPTS DÉJÀ VUS


o Biotechnologies
(biodégradation des
Lorsqu’on mélange deux solutions aqueuses contenant des ions de nature dif- polluants, traitement
férente, il arrive qu’il y ait formation d’un précipité, un solide peu ou pas soluble. des eaux usées)
C’est ce qu’on appelle une réaction de précipitation (voir le rappel dans l’in- o Ions
troduction). On qualifie ce type de précipité de «composé ionique» puisqu’il o Précipitation
résulte d’une association d’ions. o Solubilité
DÉFINITION
Un composé ionique est une molécule comportant une ou plusieurs liaisons
ioniques entre un métal et un non-métal. Les sels et les hydroxydes métal-
liques sont des composés ioniques. LABO
28.LA DÉTERMINATION DE LA
CONSTANTE DU PRODUIT
DE SOLUBILITÉ (Kps )
Les réactions de précipitation ont une grande utilité dans l’industrie et en méde-
cine et interviennent dans plusieurs phénomènes naturels. Le TABLEAU 8.25 présente
quelques exemples d’applications industrielles.

2 KI(aq) + Pb(NO3)2(aq) PbI2(s) + 2 KNO3(aq)


© ERPI Reproduction interdite

8.23 8.24
Le précipité obtenu est du diiodure de plomb, un sel La précipitation du carbonate de calcium (CaCO3) est responsable
peu soluble. de la formation des stalactites et stalagmites.

8
8.25 QUELQUES EXEMPLES D’APPLICATIONS INDUSTRIELLES EN FONCTION
DU PRÉCIPITÉ OBTENU
CHAPITRE

Précipité Application
Al(OH)3 Purification de l’eau : décantation des matières en suspension
AlPO4 Élimination des phosphates au cours du traitement des eaux usées
Mg(OH)2 Extraction du magnésium de l’eau de mer

CHIMIE

Même si le précipité obtenu est très peu soluble, il est fort probable que la réaction
de précipitation soit incomplète. Il y aura alors des ions en solution, dont la quan-
tité dépendra de la solubilité du composé ionique.

CHAPITRE 8 ❙ L’ É T U D E Q UA N T I TAT I V E D E L’ É TAT D ’ É Q U I L I B R E ❙ THÉORIE 379


11120_cyr_ch_08-p379-382_Layout 1 2013-06-05 10:38 Page380

DÉFINITION
La solubilité est la quantité maximale de soluté qui se dissout dans un certain
volume de solvant. La solubilité s’exprime en g/L, en % ou en mol/L.

Il est possible d’obtenir un équilibre entre le précipité et les ions en solution. Cela peut
aussi se faire par la mise en solution du solide en question directement dans l’eau.

La constante du produit de solubilité


On considère que les composés ioniques comme les sels (NaCl, MgSO4) et les
hydroxydes métalliques (KOH, Ca(OH)2) sont des électrolytes forts, car toutes les
molécules dissoutes sont dissociées en ions. Observons l’équation de dissociation
électrolytique du sulfate de baryum, un exemple de composé ionique.
BaSO4(s) Ba2+(aq) + SO42–(aq)
Puisque le sulfate de baryum est un sel peu soluble dans l’eau, il est fort probable
que la dissolution soit incomplète et que l’équilibre soit atteint. L’expression de la
constante d’équilibre qui lui est associée est :
Kps = [Ba2+][SO42–]
Cette constante se nomme la «constante du produit de solubilité» (Kps ). Elle est
établie en fonction de la concentration de chacun des ions obtenus par la disso-
ciation électrolytique, et non en fonction de la quantité de solide. Toutefois, pour
que l’équilibre soit atteint, il doit y avoir une quantité de solide non dissous en
interaction avec les ions (voir la FIGURE 8.26). De plus, la constante du produit de
solubilité ne peut s’exprimer que dans les cas des composés ioniques peu solubles.
On peut généraliser cette constante par l’équation hypothétique suivante :

Constante du produit de solubilité


Soit XnYm(s) nX+(aq) + mY–(aq)
Kps = [X+]n [Y–]m où Kps représente la constante du produit de solubilité
[X+] et [Y–] représentent les concentrations des ions
à l’équilibre (en mol/L)
n et m correspondent aux coefficients de chacun des ions

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8.26 Il y a un équilibre entre
SO42— le sulfate de baryum
non dissous et les ions
H2O résultant de sa
dissociation
électrolytique.

Ba2+
Sulfate
de baryum
(BaSO4(s) ) BaSO4(s) Ba2+(aq) + SO42—(aq)

380 PARTIE IV ❙ L’ É Q U I L I B R E C H I M I Q U E ❙ THÉORIE


11120_cyr_ch_08-p379-382_Layout 1 2013-06-05 10:38 Page381

Voici d’autres exemples d’équations de dissociation électrolytique et l’expression


de la constante du produit de solubilité qui leur est associée.
AgBr(s) Ag+(aq) + Br–(aq) Kps = [Ag+][Br–]
CaF2(s) Ca2+(aq) + 2 F–(aq) Kps = [Ca2+][F–]2
Mg3(PO4)2(s) 3 Mg2+(aq) + 2 PO43–(aq) Kps = [Mg2+]3[PO43–]2

Le TABLEAU 8.27 présente des exemples de composés ioniques


et leur constante du produit de solubilité (voir aussi l’annexe
8). Plus la valeur de la constante est petite, moins la subs-
tance est soluble dans l’eau. Toutefois, on ne peut comparer
que les substances dont les ions obtenus sont dans les
mêmes proportions. Par exemple, il est possible de compa-
rer la constante du produit de solubilité du AgBr avec celle
du BaSO4, mais non avec celle du Mg(OH)2.

8.27 LA CONSTANTE DU PRODUIT DE SOLUBILITÉ


DE QUELQUES COMPOSÉS IONIQUES À 25 °C
Composé Formule chimique Kps
Bromure d’argent AgBr 7,7 × 10—13
Dihydroxyde de magnésium Mg(OH)2 1,2 × 10—11
Sulfate de baryum BaSO4 1,1 × 10—10

Il importe de distinguer la constante du produit de solubilité


de la constante de basicité. Prenons comme exemple le dihy-
droxyde de magnésium, qui est une base forte. Il résulte de
cette base une très grande constante de basicité. Toutefois,
très peu de molécules du dihydroxyde de magnésium se dis- 8.28
solvent dans l’eau, puisque la constante du produit de solu- L’ingestion du sulfate de baryum (BaSO4 ), un solide
bilité de cette substance est très petite. peu soluble, a permis d’obtenir cette image du tube
digestif.
Il existe une relation entre la constante d’équilibre associée
à la dissociation électrolytique et la solubilité des composés
© ERPI Reproduction interdite

ioniques peu solubles. C’est pour cette raison que cette constante s’appelle la «cons-
tante du produit de solubilité» (Kps ). La solubilité correspond à la concentration de
la substance dissoute, sans toutefois tenir compte de sa dissociation en ions.
Par exemple, la solubilité molaire (s) du sulfate de baryum, qui est égale à
1,1 × 10-5 mol/L, correspond à la concentration du sulfate de baryum que l’on
trouve en solution.
8
CHAPITRE
s = 1,1 × 10–5 mol/L = [BaSO4]

Pour obtenir la concentration de chacun des ions produits, il faut tenir compte de
la proportion de chacun de ces ions dans l’équation de dissociation électrolytique.
BaSO4(s) Ba2+(aq) + SO42–(aq)

CHIMIE

Comme les ions sont dans un rapport de 1:1, il en découle ceci :


[Ba2+] = [SO42–] = s = 1,1 × 10–5 mol/L

CHAPITRE 8 ❙ L’ É T U D E Q UA N T I TAT I V E D E L’ É TAT D ’ É Q U I L I B R E ❙ THÉORIE 381


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Calculons maintenant la constante du produit de solubilité (Kps ) d’un composé


ionique à partir de sa solubilité. Puisque la solubilité est souvent donnée en g/L, il
faut d’abord la convertir en mol/L pour effectuer le calcul.

Si la solubilité du difluorure de calcium (CaF2) dans l’eau est de 1,70 × 10—2 g/L à 25 °C,
quelle est sa constante de produit de solubilité ?
Équation de dissociation et expression du Kps Calcul de la concentration de chacun des ions
CaF2(s) Ca2+(aq) + 2 F—(aq) Kps = [Ca2+][F—]2 à l’équilibre
[Ca2+] = s = 2,177 × 10—4 mol/L
Calcul de la solubilité en mol/L
m m [ F—] = 2s = 4,354 × 10—4 mol/L
M= d’où n =
n M Calcul du Kps
1,70 × 10—2 g Kps = [Ca2+][ F—]2
n=
78,08 g/mol = 2,177 × 10—4 × (4,354 x 10—4)2
= 2,177 × 10—4 mol pour 1 L = 4,127 × 10—11
s = 2,177 × 10—4 mol/L La constante du produit de solubilité du difluorure
de calcium est de 4,13 × 10—11.

Voyons maintenant comment calculer la solubilité à partir de la constante du pro-


duit de solubilité (Kps ).

Quelle est la solubilité du sulfate de diargent (Ag2SO4) si sa constante de produit de solubilité est
de 1,4 × 10—5 ?
Équation de dissociation et expression du Kps Kps = [Ag+]2[SO42—]
Ag2SO4(s) 2 Ag+(aq) + SO42—(aq) 1,4 × 10—5 = (2s)2s
Kps = [Ag+]2[SO42—] 1,4 × 10—5 = 4s3
Calcul de la concentration de chacun des ions (1,4 × 10—5)

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3
à l’équilibre s=
4
Ag2SO4(s) 2 Ag+(aq) + SO42—(aq) = 0,0152
Initiale 0 0 La solubilité est de 0,015 mol/L.
Variation + 2s +s
Équilibre 2s s

Les données présentées à l’annexe 2, «La solubilité de divers composés ioniques»,


permettent de prévoir s’il y aura ou non formation d’un précipité lors du mélange
de deux composés ioniques en solution. Cette prévision est de nature qualitative.
Pour effectuer une prévision quantitative, soit pour savoir à partir de quelle
concentration il y aura formation d’un précipité et en quelle proportion il sera
obtenu, il faut effectuer des calculs avec la formule de la constante du produit de
solubilité. Ces calculs peuvent servir notamment lorsque l’on veut effectuer une
précipitation sélective d’ions, ou encore connaître la concentration des ions res-
tant en solution.

382 PARTIE IV ❙ L’ É Q U I L I B R E C H I M I Q U E ❙ THÉORIE


11120_cyr_ch_08-p383-398_Layout 1 2013-06-05 10:40 Page383

Nom : Groupe : Date :

Exercices
8.3 Les solides peu solubles
1. Écrivez l’équation de dissociation électrolytique et l’expression de la constante du produit de solubilité
de chacun des composés ioniques suivants.
a) Zn(OH)2 d) Ca3(PO4 )2

Zn(OH)2(s) Zn2+(aq) + 2 OH—(aq) Ca3(PO4 )2(s) 3 Ca2+(aq) + 2 PO43—(aq)


Kps = [Zn2+][OH—]2 Kps = [Ca2+]3[PO43—]2

b) Ag2CrO4 e) AuCl3

Ag2CrO4(s) 2 Ag+(aq) + CrO42—(aq) AuCl3(s) Au3+(aq) + 3 Cl—(aq)


Kps = [Ag+]2[CrO42—] Kps = [Au3+][Cl—]3

c) Mn3(PO4 )2 f) CH3COOAg

Mn3(PO4 )2(s) 3 Mn2+(aq) + 2 PO43—(aq) CH3COOAg(s) CH3COO—(aq) + Ag+(aq)


Kps = [Mn2+]3[PO43—]2 Kps = [CH3COO—][Ag+]
© ERPI Reproduction interdite

2. Soit les données suivantes :


Chlorure d’argent (AgCl) : Kps = 1,6 x 10—10
Carbonate de diargent (Ag2CO3 ) : Kps = 8,1 x 10—12
À partir de ces données, peut-on affirmer que la solubilité molaire du chlorure d’argent est plus grande
que celle du carbonate de diargent ? Expliquez votre réponse. 8
Non, même si la constante du produit de solubilité du chlorure d’argent est plus grande que celle
CHAPITRE

du carbonate de diargent, ces deux molécules ne se dissocient pas en ions dans la même proportion.
Donc, on ne peut comparer leur produit de solubilité.
AgCl(s) Ag+(aq) + Cl—(aq)

Ag2CO3(s) 2 Ag+(aq) + CO32—(aq)


CHIMIE

CHAPITRE 8 ❙ L ’ É T U D E Q UA N T I TAT I V E D E L ’ É TAT D ’ É Q U I L I B R E ❙ EXERCICES 383


11120_cyr_ch_08-p383-398_Layout 1 2013-06-05 10:40 Page384

Nom : Groupe : Date :

3. Quatre béchers contiennent chacun une solution aqueuse :


• Bécher 1 : Chlorure d’argent (AgCl) • Bécher 3 : Sulfate de diargent (Ag2SO4 )
• Bécher 2 : Carbonate de diargent (Ag2CO3 ) • Bécher 4 : Bromure d’argent (AgBr)
Dans chaque bécher, la concentration en ions Ag+ est de 6,2 × 10—8 mol/L.

a) Quelle est la concentration de l’ion Cl— dans le bécher 1 ?

AgCl(s) ➞ Ag+(aq) + Cl —(aq)


[Cl—] = [Ag+] = 6,2 x 10 —8 mol/L

La concentration est de 6,2 × 10—8 mol/L.

b) Quelle est la concentration de l’ion CO32— dans le bécher 2 ?

Ag2CO3(s) ➞ 2 Ag+(aq) + CO32—(aq) 6,2 × 10 —8 mol/L


[CO32—] = = 3,1 × 10—8 mol/L
2—
[Ag+] 2
[CO3 ] =
2

La concentration est de 3,1 × 10—8 mol/L.

c) Quelle est la concentration de l’ion SO42— dans le bécher 3 ?

Ag2SO4(s) ➞ 2 Ag+(aq) + SO42—(aq) 6,2 × 10—8 mol/L


[Ag+] [SO42—] = = 3,1 × 10—8 mol/L
2
[SO42—] =

© ERPI Reproduction interdite


2

La concentration est de 3,1 × 10—8 mol/L.

d) Quelle est la concentration de l’ion Br— dans le bécher 4 ?

AgBr(s) ➞ Ag+(aq) + Br—(aq)


[Br—] = [Ag+] = 6,2 × 10—8 mol/L

La concentration est de 6,2 × 10—8 mol/L.

384 PARTIE IV ❙ L’ÉQUILIBRE CHIMIQUE ❙ EXERCICES


11120_cyr_ch_08-p383-398_Layout 1 2013-06-05 10:40 Page385

Nom : Groupe : Date :

4. La solubilité du difluorure de strontium (SrF2 ) est de 7,3 × 10—12 g/L.


a) Quelle est la concentration molaire de chacun des ions d’une solution saturée de difluorure
de strontium ?

Calcul de la solubilité en mol/L


—12
m 7,3 × 10 g
n= = = 5,811 × 10—14 mol
M 125,62 g/mol
[SrF2 ] = 5,8 × 10—14 mol/L
Calcul de la concentration de chacun des ions à l’équilibre
SrF2(s) Sr2+(aq) + 2 F—(aq)
Initiale 0 0
Variation +s + 2s
Équilibre s 2s
[Sr2+] = s
= 5,8 × 10—14 mol/L
[F—] = 2s
= 2 × 5,8 × 10—14 mol/L
= 1,16 × 10—13 mol/L

La concentration molaire de Sr2+ est de 5,8 × 10—14 mol/L


et celle du F— est de 1,2 × 10—13 mol/L.

b) Quelle est la constante du produit de solubilité du difluorure de strontium ?

Kps = [Sr2+][F—]2
© ERPI Reproduction interdite

= 5,8 × 10—14 × (1,16 × 10—13 )2


= 7,8 × 10—40

8
CHAPITRE

CHIMIE

La constante du produit de solubilité est de 7,8 × 10—40.

CHAPITRE 8 ❙ L ’ É T U D E Q UA N T I TAT I V E D E L ’ É TAT D ’ É Q U I L I B R E ❙ EXERCICES 385


11120_cyr_ch_08-p383-398_Layout 1 2013-06-05 10:40 Page386

Nom : Groupe : Date :

5. En consultant un ouvrage de référence, Andrew découvre que la solubilité du carbonate


de manganèse (MnCO3 ) est de 4,2 × 10—6 mol/L. Quelle est la constante du produit de solubilité
du MnCO3 ?

Équation de dissociation et expression du Kps


MnCO3(s) Mn2+(aq) + CO32—(aq) Kps = [Mn2+][CO32—]
Calcul de la concentration de chacun des ions à l’équilibre
[Mn2+] = s = 4,2 × 10—6 mol/L
[CO32—] = s = 4,2 × 10—6 mol/L
Calcul du Kps
Kps = [Mn2+][CO32—]
= 4,2 × 10—6 × 4,2 × 10—6 = 1,764 × 10—11

La constante du produit de solubilité est de 1,8 x 10—11.

6. Certaines personnes développent des calculs rénaux, communément appelés «pierres aux reins». La
formation de calculs rénaux peut être causée par la précipitation de l’oxalate de calcium (CaC2O4 ).
Le produit de solubilité de l’oxalate de calcium étant de 2,7 × 10—9, quelle est sa solubilité ?

Équation de dissociation et expression du Kps


CaC2O4(s) Ca2+(aq) + C2O42—(aq) Kps = [Ca2+][C2O42—]
Calcul de la concentration de chacun des ions à l’équilibre
CaC2O4(s) Ca2+(aq) + C2O42—(aq)
Initiale 0 0

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Variation +s +s
Équilibre s s
Kps = [Ca2+][C2O42—]
2,7 × 10–9 = s • s
s = 2,7 × 10—9
= 5,2 × 10—5

La solubilité de l’oxalate de calcium est de 5,2 × 10—5 mol/L.

Consulter le Compagnon Web pour d’autres exercices en lien avec la section 8.3.

386 PARTIE IV ❙ L’ÉQUILIBRE CHIMIQUE ❙ EXERCICES


11120_cyr_ch_08-p383-398_Layout 1 2013-06-05 10:40 Page387

CHAPITRE

Résumé
L’étude quantitative
de l’état d’équilibre
8
8.1 LA LOI D’ACTION DE MASSE ET LA CONSTANTE
D’ÉQUILIBRE
● La loi d’action de masse établit qu’il y a, à une température donnée, une
relation constante entre les concentrations à l’équilibre des produits et des
réactifs. Cette relation se traduit par la constante d’équilibre.
● L’expression de la constante d’équilibre dépend de l’équation de la réaction.
Elle peut s’exprimer en fonction des concentrations (Kc ) ou en fonction des
pressions partielles (Kp ).
Soit aA + bB cC + dD:
[C]c [D]d (PpC )c (PpD )d
Kc = ou Kp =
[A]a [B]b (PpA)a (PpB)b

LES VALEURS DE LA CONSTANTE D’ÉQUILIBRE ET LA RÉACTION FAVORISÉE


Valeur de la constante Rapport Réaction favorisée
Si Kc >> 1 [Produits] > [Réactifs] Réaction directe
Si Kc << 1 [Produits] < [Réactifs] Réaction inverse
Si Kc ≈ 1 [Produits] ≈ [Réactifs] Aucune

● Si on multiplie l’équation d’une réaction par un facteur n, la valeur de la nou-


velle constante d’équilibre est établie par la relation suivante :
Kc2 = (Kc1)n
● La valeur de la constante d’équilibre de la réaction inverse d’une équation est
établie par la relation suivante:
1
© ERPI Reproduction interdite

Kcinv =
Kcdir
● Seule une variation de température peut faire varier la valeur de la constante
d’équilibre.

L’EFFET D’UN CHANGEMENT DE TEMPÉRATURE SUR LA VALEUR 8


DE LA CONSTANTE D’ÉQUILIBRE
CHAPITRE

Changement de Type de réaction Réaction favorisée Modification de la valeur


température imposé de la constante d’équilibre
Augmentation Réactifs Produits + énergie Réaction inverse Diminution
de la température Réactifs + énergie Produits Réaction directe Augmentation

Diminution de la température Réactifs Produits + énergie Réaction directe Augmentation


CHIMIE

Réactifs + énergie Produits Réaction inverse Diminution

CHAPITRE 8 ❙ L ’ É T U D E Q UA N T I TAT I V E D E L ’ É TAT D ’ É Q U I L I B R E ❙ THÉORIE 387


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● La constante d’équilibre permet de déterminer les concentrations ou les pres-


sions partielles à l’équilibre des réactifs et des produits. Les données du pro-
blème peuvent être présentées de deux façons :
❍ Toutes les données concernent les quantités de réactifs ou de produits une
fois l’équilibre atteint.
❍ Certaines données concernent les quantités de réactifs ou de produits
introduites initialement.

8.2 LES ACIDES ET LES BASES


● La relation entre le pH et la concentration en ions H+ est la suivante :
pH = –log [H+] ou [H+] = 10–pH
● Selon la théorie d’Arrhenius, un acide est une substance qui, en solution aqueuse,
libère des ions H+, tandis qu’une base est une substance qui, en solution
aqueuse, libère des ions OH–.
● Selon la théorie de Brønsted-Lowry, un acide est une substance capable de
donner un ou plusieurs protons, tandis qu’une base est une substance capable
de capter un ou plusieurs protons.
● La constante d’ionisation de l’eau est la constante d’équilibre associée à l’ioni-
sation de l’eau.
Soit H2O(l) H+(aq) + OH–(aq) :
Keau = [H+][OH–]
● La constante d’acidité est la constante d’équilibre associée à l’ionisation d’un
acide faible.
Soit HA(aq) H+(aq) + A–(aq) :
+ –
Ka = [H ][A ]
[HA]
● La constante de basicité est la constante d’équilibre associée à l’ionisation d’une
base faible :
Soit B(aq) + H2O(l) B+(aq) + OH–(aq) :
+ –

© ERPI Reproduction interdite


Kb = [B ][OH ]
[B]

8.3 LES SOLIDES PEU SOLUBLES


● La solubilité est la quantité maximale de soluté qui se dissout dans un certain
volume de solvant. Elle s’exprime en g/L, en % ou en mol/L.
● Un composé ionique est une molécule comportant une ou plusieurs liaisons
ioniques entre un métal et un non-métal. Les sels et les hydroxydes métalliques
sont des composés ioniques.
● La constante du produit de solubilité est la constante d’équilibre associée à
l’ionisation d’un composé ionique peu soluble dans l’eau.
Soit XnYm(s) nX+(aq) + mY–(aq) :
Kps = [X+] n [Y–] m

388 PARTIE IV ❙ L’ÉQUILIBRE CHIMIQUE ❙ THÉORIE


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Nom : Groupe : Date :

Exercices
Exercices sur l’ensemble du chapitre 8
1. Le méthanol (CH3OH), aussi connu sous le nom d’«alcool méthylique», est un alcool utilisé comme
carburant, solvant et antigel. Par exemple, il sert de combustible pour alimenter les réchauds à fondue.
Il entre aussi dans la composition de certains biocarburants. Il est produit commercialement selon
la réaction :
CO(g) + 2 H2(g) CH3OH(g)
a) À une température de 500 K, dans un contenant de 2,00 L, on trouve 1,30 g de méthanol,
4,76 g de monoxyde de carbone et 0,61 g de dihydrogène lorsque l’équilibre est atteint. Quelle
est la constante d’équilibre de la réaction à cette température ?

1. Kc =? Calcul de la concentration du CO
2. m de CH3OH = 1,30 g 4,76 g
n= = 0,1699 mol
m de CO = 4,76 g 28,01 g/mol
m de H2 = 0,61 g 0,1699 mol
[CO] = = 0,0850 mol/L
V = 2,0 L 2,00 L
[CH3OH] Calcul de la concentration du H2
3. Kc =
[CO][H2 ]2 0,61 g
n= = 0,302 mol
n 2,02 g/mol
C=
V
m m 0,302 mol
M= d’où n = [H2] = = 0,151 mol/L
n M 2,00 L
4. Calcul de la concentration du CH3OH Calcul de Kc
1,30 g 0,0203
n= = 0,0406 mol Kc =
32,05 g/mol (0,0850) × (0,151)2
= 10,47
© ERPI Reproduction interdite

0,0406 mol
[CH3OH] = = 0,0203 mol/L
2,00 L

8
CHAPITRE
5. La constante d’équilibre est de 10,5.
b) Peut-on dire que la production de méthanol par ce procédé est largement favorisée ? Expliquez
votre réponse.
Non. Puisque la constante d’équilibre est plus grande que 1, on dit que la réaction favorise

la formation des produits, donc du méthanol. Mais comme sa valeur n’est pas très grande,
CHIMIE

les produits ne sont pas largement favorisés.

CHAPITRE 8 ❙ L ’ É T U D E Q UA N T I TAT I V E D E L ’ É TAT D ’ É Q U I L I B R E ❙ EXERCICES 389


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Nom : Groupe : Date :

2. Le phosphate de triargent (Ag3PO4 ) est un solide jaune utilisé dans le procédé de développement
des pellicules photographiques. Il a la propriété de noircir à la lumière.
a) La solubilité du Ag3PO4 étant de 6,7 × 10–3 g/L, quelle est sa constante du produit de solubilité ?

Équation de dissociation et expression du Kps


Ag3PO4(s) 3 Ag+(aq) + PO43–(aq) Kps = [Ag+]3[PO43–]
Calcul de la solubilité en mol/L
m
n=
M
6,7 × 10–3 g
=
418,58 g/mol
= 1,6 × 10–5 mol

[Ag3PO4 ] = 1,6 × 10–5 mol/L


Calcul de la concentration de chacun des ions à l’équilibre
[Ag+] = 3s
= 1,6 × 10–5 mol/L × 3
= 4,8 × 10–5 mol/L
[PO43–] = s
= 1,6 × 10–5 mol/L
Calcul du Kps
Kps = (4,8 × 10–5 )3 × 1,6 x 10–5
= 1,77 × 10–18

© ERPI Reproduction interdite


La constante du produit de solubilité est de 1,8 × 10—18.

b) Quel sera l’effet sur la quantité de solide et sur la concentration de chacun des ions si on ajoute
du nitrate d’argent (AgNO3 ), un sel très soluble, dans une solution saturée de phosphate
de triargent ? Expliquez votre réponse.
L’ajout de nitrate d’argent aura pour effet d’augmenter la concentration en ion Ag+, ce qui
favorisera la réaction inverse. La quantité de solide va augmenter, tandis que la concentration
du PO43— va diminuer.

390 PARTIE IV ❙ L’ÉQUILIBRE CHIMIQUE ❙ EXERCICES


11120_cyr_ch_08-p383-398_Layout 1 2013-06-05 10:40 Page391

Nom : Groupe : Date :

3. L’eau de chaux est une solution de dihydroxyde de calcium (Ca(OH)2 ). On s’en sert notamment
pour détecter la présence de dioxyde de carbone. En effet, l’eau de chaux se brouille au contact
de ce gaz. La constante du produit de solubilité du dihydroxyde de calcium étant de 5,53 × 10—6,
quel serait le pH d’une solution saturée de cette base forte ?

Équation de dissociation et expression du Kps


Ca(OH)2(s) Ca2+(aq) + 2 OH—(aq) Kps = [Ca2+][OH—]2
Calcul de la concentration de chacun des ions à l’équilibre
Ca(OH)2(s) Ca2+(aq) + 2 OH—(aq)
Initiale 0 0
Variation +s + 2s
Équilibre s 2s
[Ca2+] = s
[OH—] = 2s
5,53 × 10—6 = s(2s)2
5,53 × 10—6 = 4s3
5,53 × 10—6
s=
4
—2
= 1,11 × 10 mol/L

[OH—] = 2 × 1,11 × 10—2 mol/L


= 2,22 × 10—2 mol/L
Calcul du pH
1 × 10—14
[H+] =
[OH–]
1 × 10—14
=
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2,22 × 10—2 mol/L


= 4,50 × 10—13 mol/L
pH = —log[H+]
= —log(4,50 × 10—13)
= 12,3 8
CHAPITRE

CHIMIE

Le pH d’une solution saturée d’eau de chaux serait de 12,3.

CHAPITRE 8 ❙ L ’ É T U D E Q UA N T I TAT I V E D E L ’ É TAT D ’ É Q U I L I B R E ❙ EXERCICES 391


11120_cyr_ch_08-p383-398_Layout 1 2013-06-05 10:40 Page392

Nom : Groupe : Date :

4. a) Remplissez le tableau.
Acide Formule [acide] pH Ka
chimique (en mol/L)

Acide acétique CH3COOH 0,1 2,87 1,8 × 10—5


Acide fluorhydrique HF 0,1 2,09 6,6 × 10—4
Acide formique HCOOH 0,01 2,87 1,8 × 10—4
Acide nitreux HNO2 0,01 2,57 7,2 × 10—4
Acide cyanique HOCN 1 1,73 3,5 × 10—4

b) Classez les acides au tableau en ordre décroissant de leur force.


Acide nitreux, acide fluorhydrique, acide cyanique, acide formique, acide acétique.

c) Quelle solution d’acide a la plus petite concentration en ion H+ ? Expliquez votre réponse.
Ce sont les solutions d’acide acétique et d’acide formique parce qu’elles ont toutes les deux
le plus grand pH.

5. Lorsqu’il est chauffé, le COCl2 se décompose selon l’équation suivante :


COCl2(g) CO(g) + Cl2(g)
À 100 °C, la valeur de la constante d’équilibre de cette réaction est de 2,19 × 10—10. Pour chacun
des mélanges ci-dessous, indiquez s’il a atteint l’équilibre ou non. Si l’équilibre n’est pas atteint, précisez
dans quel sens il progressera.

Mélange [COCl2] [CO] [Cl2]

1 2,0 × 10—3 3,30 × 10—6 6,62 × 10—6

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2 4,5 × 10—2 1,10 × 10—7 2,25 × 10—6
3 0,01 1,48 × 10—6 1,48 × 10—6

Mélange 1

[CO][Cl2]
Kc = [COCl ]
2

3,3 × 10—6 × 6,62 × 10—6


=
2,0 × 10—3
= 1,09 × 10—8

Le mélange n’est pas à l’équilibre. C’est la réaction inverse qui sera favorisée puisque cette valeur
est plus grande que la constante d’équilibre.

392 PARTIE IV ❙ L’ÉQUILIBRE CHIMIQUE ❙ EXERCICES


11120_cyr_ch_08-p383-398_Layout 1 2013-06-05 10:40 Page393

Nom : Groupe : Date :

Mélange 2

[CO][Cl2]
Kc = [COCl ]
2

1,1 × 10—7 × 2,25 × 10—6


=
4,5 × 10—2
= 5,50 × 10—12

Le mélange n’est pas à l’équilibre. C’est la réaction directe qui sera favorisée puisque cette valeur
est plus petite que la constante d’équilibre.

Mélange 3

[CO][Cl2]
Kc = [COCl ]
2

1,48 × 10—6 × 1,48 × 10—6


=
0,01
= 2,19 × 10—10

Le mélange est à l’équilibre.

6. L’ion polyatomique HC2O4— est un ampholyte.


a) Écrivez une équation dans laquelle cet ion se comporte comme un acide.
HC2O4— + H2O(l) C2O42— + H3O+
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b) Écrivez une équation dans laquelle cet ion se comporte comme une base.
HC2O4— + H2O(l) H2C2O4 + OH—

7. La combustion incomplète des combustibles fossiles produit du monoxyde de carbone, un gaz très
polluant, qui s’avère mortel à certaines concentrations. Le système catalytique des voitures permet 8
d’en éliminer une grande partie par la combustion du monoxyde de carbone, qui peut atteindre CHAPITRE
l’équilibre selon l’équation suivante :
2 CO(g) + O2(g) 2 CO2(g)
Pour étudier le comportement de cette réaction à 1273 °C, on détermine la constante d’équilibre
qui est de 2,24 × 1022. Est-ce que le système catalytique est un moyen efficace pour éliminer
le monoxyde de carbone ? Expliquez votre réponse.

CHIMIE

Oui, c’est un moyen efficace puisque la constante d’équilibre est très grande.
Plus la constante d’équilibre est grande, plus la réaction directe est favorisée.

CHAPITRE 8 ❙ L ’ É T U D E Q UA N T I TAT I V E D E L ’ É TAT D ’ É Q U I L I B R E ❙ EXERCICES 393


11120_cyr_ch_08-p383-398_Layout 1 2013-06-05 10:40 Page394

Nom : Groupe : Date :

8. À 1495 °C, la constante d’équilibre de la réaction de synthèse du HBr est de 3,5 × 104. Quelle est
la constante d’équilibre de la réaction de décomposition du HBr ?

1
Kpinv =
Kpdir
1
=
3,5 × 104
= 2,86 × 10—5

La constante d’équilibre est de 2,86 × 10—5.

9. En vous basant sur les données du tableau 8.17 (page 362), indiquez si la réaction d’ionisation de l’eau
est endothermique ou exothermique. Expliquez votre réponse.
Puisque la valeur de la constante d’ionisation de l’eau augmente lorsque la température augmente,
on en déduit qu’il s’agit d’une réaction endothermique.

10. Le dioxyde d’azote se décompose selon l’équation suivante :


2 NO2(g) 2 NO(g) + O2(g)
Dans un ballon de 500 ml, on place 2,5 mol de dioxyde d’azote. Lorsque l’équilibre est atteint,
on constate que la concentration du dioxygène est de 1,5 mol/L. Quelle est la constante d’équilibre
de cette réaction ?

[NO]2[O2 ] (3,0)2 × 1,5


1. Kc = 4. Kc =
[NO2 ]2 (2,0)2
= 3,38
2. [NO2 ]initiale = 2,5 mol
0,5 L

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= 5,0 mol/L
[O2]finale = 1,5 mol/L

3. 2 NO2(g) 2 NO(g) + O2(g)


Initiale 5,0 0 0
Variation — 3,0 + 3,0 + 1,5
Équilibre 2,0 3,0 1,5

5. La constante d’équilibre est de 3,4.

Consulter le Compagnon Web pour d’autres exercices sur l’ensemble du chapitre 8.

394 PARTIE IV ❙ L’ÉQUILIBRE CHIMIQUE ❙ EXERCICES


11120_cyr_ch_08-p383-398_Layout 1 2013-06-05 10:40 Page395

Nom : Groupe : Date :

Défis
1. Un mélange de 0,10 mol de monoxyde d’azote (NO), de 0,50 mol de dihydrogène (H2) et de
0,10 mol de vapeur d’eau est chauffé dans un contenant de 1,0 L jusqu’à une température de 300 K.
Après un certain temps, l’équilibre est atteint selon l’équation suivante :
2 NO(g) + 2 H2(g) N2(g) + 2 H2O(g)
Si, à l’équilibre, on retrouve 0,062 mol de monoxyde d’azote, quelle est la valeur de Kp de cette
réaction à 300 K?

PpN2(PpH2O )2
1. Kp =
(PpNO )2(PpH2 )2
2. PV = nRT
nRT
d’où P =
V

0,10 mol × 8,314 kPa • L/mol • K × 300 K


PpNOinitiale =
1,0 L
= 249,42 kPa

0,50 mol × 8,314 kPa • L/mol • K × 300 K


PpH2initiale =
1,0 L
= 1247,1 kPa

0,10 mol × 8,314 kPa • L/mol • K × 300 K


PpH2Oinitiale =
1,0 L
= 249,42 kPa

0,062 mol × 8,314 kPa • L/mol • K × 300 K


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PpNOfinale =
1,0 L
= 154,64 kPa

3. 2 NO(g) + 2 H2(g) N2(g) + 2 H2O(g)


Initiale 249,42 1247,1 0 249,42 8
Variation — 94,78 — 94,78 + 47,39 + 94,78
CHAPITRE

Équilibre 154,64 1152,32 47,39 344,2


47,39 × (344,2)2
4. Kp =
(154,64)2 × (1152,32)2

= 1,77 × 10—4
CHIMIE

5. La constante d’équilibre est de 1,8 × 10—4.

CHAPITRE 8 ❙ L ’ É T U D E Q UA N T I TAT I V E D E L ’ É TAT D ’ É Q U I L I B R E ❙ EXERCICES 395


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Nom : Groupe : Date :

2. Le pH d’une solution varie en fonction de la température. Quel est le pH de l’eau pure à 10 °C ?

Keau = [H+][OH—] = 2,95 × 10—15


x2 = 2,95 × 10–15
x = [H+] = 2,95 × 10—15 = 5,43 × 10—8 mol/L
pH = —log[H+]
= —log(5,43 × 10—8 )
= 7,27

Le pH de l’eau pure est de 7,27.

3. Dans un récipient de 1,00 L, à une température de 1000 °C, un mélange de 0,45 mol de méthane,
de 0,13 mol de dihydrogène et de 0,54 mol de carbone est caractérisé par l’équilibre suivant :
C(s) + 2 H2(g) CH4(g)
Si on y ajoute 0,30 mol de méthane, quelle sera la concentration de chaque substance lorsque
le nouvel équilibre sera atteint ?

Calcul de la constante d’équilibre


2
Kc =
[CH4] x1 = — (14,85) + ( (14,85) — 4 × 106,52 × —0,3)
[H2]2 2 × 106,52
= 0,018
= 0,452 ou
(0,13) 2
= 26,63 x2 = — (14,85) — ( (14,85) — 4 × 106,52 × —0,3)
2 × 106,52
Calcul des nouvelles concentrations = —0,16

C(s) + 2 H2(g) CH4(g) Seule x1 est plausible.


Initiale 0,13 0,75 Ainsi :

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Variation + 2x —x [H2] = 0,13 + 2 × 0,018
Équilibre 0,13 + 2x 0,75 — x = 0,166 mol/L
0,75 — x [CH4] = 0,75 — 0,018
26,63 = = 0,732 mol/L
(0,13 + 2x)2
26,63 (0,0169 + 0,52x + 4x2) = 0,75 — x Puisque le carbone est solide, sa concentration
ne change pas.
0,45 + 13,85x + 106,52x2 = 0,75 — x
106,52x2 + 14,85x — 0,3 = 0

La nouvelle concentration du dihydrogène sera de 0,17 mol/L, celle du méthane, de 0,73 mol/L,
tandis que celle du carbone demeurera inchangée.

396 PARTIE IV ❙ L’ÉQUILIBRE CHIMIQUE ❙ EXERCICES


11120_cyr_ch_08-p383-398_Layout 1 2013-06-05 10:40 Page397

Nom : Groupe : Date :

4. L’acide benzoïque (C6H5COOH) est un additif alimentaire qui augmente la durée de conservation
des aliments. Sa constante d’acidité étant de 6,5 × 10—5, et sa solubilité étant de 2,9 g/L, quel sera
le pH d’une solution saturée ?

1. C6H5COOH(aq) H+(aq) + C6H5COO—(aq)


[H+][C6H5COO—]
Ka =
[C6H5COOH]

2. n = m
M
2,9 g
=
122,13 g/mol
= 2,37 × 10—2 mol

Donc [C6H5COOH] = 2,37 × 10—2 mol/L


3. C6H5COOH(aq) H+(aq) + C6H5COO—(aq)
Initiale 2,37 × 10—2 ≈0 0
Variation —x +x +x
Équilibre 2,37 × 10—2 — x x x

4. 6,5 × 10—5 = x•x


(2,37 × 10—2 — x)
6,5 × 10—5 (2,37 × 10—2 — x) = x2
1,54 × 10—6 — 6,5 × 10—5x = x2
x2 + 6,5 × 10—5x — 1,54 × 10—6 = 0
—6,5 × 10—5 + ((6,5 × 10—5)2 — 4 × 1 × –1,54 × 10—6)
x1 =
2×1
= 1,209 × 10—3
© ERPI Reproduction interdite

ou
—6,5 × 10—5 — ((6,5 × 10—5)2 — 4 × 1 × —1,54 × 10—6)
x2 =
2×1
= –1,274 × 10—3
8
Seule x1 est plausible. Donc, CHAPITRE
[H+] = 1,209 × 10—3 mol/L
Calcul du pH
pH = –log[H+]
= —log(1,209 × 10—3 mol/L)

= 2,92
CHIMIE

5. Le pH d’une solution saturée sera de 2,9.

CHAPITRE 8 ❙ L ’ É T U D E Q UA N T I TAT I V E D E L ’ É TAT D ’ É Q U I L I B R E ❙ EXERCICES 397


11120_cyr_ch_08-p383-398_Layout 1 2013-06-05 10:40 Page398

Nom : Groupe : Date :

5. Un indicateur acido-basique est un acide faible dont l’acide et sa base conjuguée sont de couleurs
différentes. Ainsi, en présence d’un indicateur acido-basique, la couleur d’une solution acide, basique
ou neutre varie en fonction de son pH. Cette propriété est mise à profit pour déterminer le taux
d’acidité ou de basicité d’une solution. En mélangeant plusieurs indicateurs acido-basiques, il est même
possible de déterminer le pH d’une solution. C’est le principe d’un indicateur universel.
Prenons par exemple le rouge de phénol (HC19H13O5S), dont l’ionisation est caractérisée par
l’équation suivante :
HC19H13O5S(aq) + H2O(l) H3O+(aq) + C19H13O5S—(aq)
Jaune Rouge
a) Quelle est la couleur de la base conjuguée du rouge de phénol ?
La base conjuguée du rouge de phénol est rouge.
b) Le pH d’une solution fait varier la proportion entre l’acide et sa base conjuguée. Et cette variation
fait varier la couleur de la solution. Lorsque l’acide et sa base conjuguée sont en concentrations
à peu près égales dans une solution, la solution a alors une couleur intermédiaire, qu’on nomme
«la zone de virage».

Bécher 1 Bécher 2 Bécher 3


pH < 6,6 6,6 < pH < 8,2 pH > 8,2

Si on dissout 0,02 g de Ca(OH)2, une base forte, dans 12,0 L d’eau, avec quelques gouttes
de rouge de phénol, quelle sera la couleur de la solution ?

m 0,02 g

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n= = = 2,7 × 10—4 mol
M 74,10 g/mol
—4
[Ca(OH)2 ] = 2,7 × 10 mol = 2,25 × 10—5 mol/L
12,0 L
—14 1 × 10—14
[H+] = 1 × 10 – =
[OH ] 2,25 × 10—5 mol/L
= 4,44 × 10—10 mol/L
pH = —log[H+]
= —log(4,44 × 10—10)
= 9,35

La solution sera rouge.

398 PARTIE IV ❙ L’ÉQUILIBRE CHIMIQUE ❙ EXERCICES

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