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FACULTÉ DE MÉDECINE DE CONSTANTINE

LABORATOIRE DE TOXICOLOGIE CHUC


COURS DE 2E ANNÉE RÉSIDANAT TOXICOLOGIE
KOULOUGHLI KHAOULA
04 MARS 2015

TABAGISME

1
PLAN : I. Introduction ;
II. Historique ;
III. Présentation de la plante ;
IV. Formes de consommation du tabac ;
V. Le tabac en Algérie ;
VI. Composition chimique du tabac ;
VII. Les principaux composants de la fumée de tabac et leurs effets ;
VIII. Interactions ;
IX. Pathologies liées au tabagisme ;
X. Action antitabagique ;
XI. Toxicologie analytique ;
Conclusion.
Références bibliographiques.
2
I. INTRODUCTION

Le tabagisme, une intoxication volontaire, et une toxicomanie


déguisée.
Le tabac, n’est ni un aliment, ni un médicament, ni un produit
domestique (citant cependant l’usage de la nicotine comme
insecticide).
Ses effets immédiats du tabagisme sont mineurs (2).

3
I. INTRODUCTION

• Le tabac tue la moitié de ceux qui en consomment.


• L'épidémie de tabagisme tue près de 6 millions de personnes chaque année.
Plus de 5 millions d'entre elles sont des consommateurs ou d'anciens
consommateurs, et plus de 600 000, des non-fumeurs involontairement
exposés à la fumée.
• Plus de 80% de fumeurs dans le monde vivent dans des pays à revenu faible
ou intermédiaire (1).

4
II. HISTORIQUE :
• 1492 : Christophe Colomb : observation de l’habitude des indiens d’Amérique à fumer des
rouleaux de feuilles de tabac sécher qu’ils appelaient « petum » ou « tabaco » (3).
• 1590 : les explorateurs rapportèrent des plantes de tabac.
• 1560 : jean Nicot de Villemain ambassadeur de la cours de France à Lisbonne, signale à son
protecteur (cardinal de Lorraine) qu’il possède une herbe dont les vertus médicinales sont
exceptionnelles, lui confiant le statut de panacée.
• La reine Catherine de Médecis en particulier on a bénéficier. Le tabac lui a été prescrit pour
traiter ses migraines « herbe à la reine » (3).
• 1809 : Louis Nicolas Vauquelain isole la nicotine.

• Le tabac a rapidement diffusé dans le monde.


• Manufacture du Gros-Calliou à Paris (1843) ;
• Russie à Saint-Pétersbourg par le baron Joseph Huppman (1881).

• Tabagisme féminin : 1840 George Sand était la 1e femme « célèbre » à fumer en public.
5
II. HISTORIQUE :
L’affaire Visart de Bocarmé : empoisonnement
criminelle à la nicotine.

La littérature fit la part belle à l’herbe de Nicot.


La pièce de Thêatre Dom Juan de Molière, commence un
éloge du tabac :
« Quoiqu’on dise Aristote et sa digne cabale,
Le tabac est divin, il n’est rien qui l’égale,
C’est dans la médecine un remède nouveau,
Il purge réjouit conforte le cerveau,
De toute noire humeur promptement le délivre,
Et qui vit sans tabac n’est pas digne de vivre ». 6
III. PRÉSENTATION DE LA PLANTE :

Tabac
Famille : solanacées, comme la tomate et la pomme de
terre.

Genre :NICOTIANA ;

Espèce: Nicotiana tabacum ;

Repartition géographique : originaire des zones tropicales


et subtropicales d'Amérique, mais est maintenant cultivé
commercialement dans le monde entier.

7
III. PRÉSENTATION DE LA PLANTE :
Tabac
Mode de préparation :
Une fois cueilli, il est séché au cours de 3 phases successives :
jaunissement, puis dessiccation par ventilation, et enfin réduction.
Ensuite, il doit subir une fermentation (T= 40°C voir 50°C)(3).

En fonction de la nature des plantes en particulier leur couleur, et du mode


de séchage, on distingue plusieurs variétés de tabac :

Tabac blond : séché à l’air chaud. Cigarette au gout Anglais et Américain,


domine la consommation mondiale.

Tabac brun : séché à l’air naturel. Cigarette Française, consommation


mondiale diminue régulièrement.

Tabac clair : séché à l’air naturel ou au feu, gout Américain.


Tabac d’Orient : séché au soleil à propriétés aromatique.
Tabac séché au soleil autre que le tabac d’orient (3). 8
IV. formes de consommation du tabac :
Cigarette
Au cours de la préparation des cigarettes plusieurs additifs sont ajoutés au tabac.

La nature très variée : ammoniaque (aug pH=> aug la livraison de la nicotine) rehausseurs
d’agents de texture, arômatisant (ammoniac => réaction de Maillard=> caramel ammoniacal),
agent de combustion (nitrate), humectant (PEG, Glycérol=>pyrolyse=>acroléine) (7)(3).

Papier, filtre (1952) : papier d’ouate de cellulose, et d’acétate de cellulose (action filtrante).
Filtres à micropore : dim le rendement utilisé dans les cigarette légères (3).
Tabac à rouler :
Très populaire chez les jeunes car 2 fois moins cher que les cigarettes manufacturées ; mais elle
n’est pas moins nocive.
Le rendement en goudrons, est 3 à 6 fois , nicotine 2 à 3 fois celui des cigarettes industrielles (3).

Bidis : petites cigarettes fines Indiennes. Faites de tabac fortement arômatisé enveloppé dans
des feuilles de plaqueminier. Très chargées en nicotine (37,7mg/g de tabac).
Donc très toxique, d’autant qu’elles n’ont pas de filtre (3).

Kreteks: cigarettes aux clous de girofle


(40% girofle et 60% de tabac), même taux de nicotine et de goudrons que cigarettes industrielles.
9
IV. formes de consommation du tabac :
Cigare et pipe :
Ne sont pas moins nocifs que la cigarette conventionnelle.
Leurs fumées alcaline favorise l’absorption de la nicotine au niveau de la muqueuse buccale (3).

Les cigares ne contienne pas d’information sur leur contenu en nicotine et autre composant
de la fumée contrairement aux cigarettes.
Une cigarette contient 10aine de mg de nicotine, délivre 1 à3mg dans la fumée.
Par contre les cigares peuvent contenir de 10-300mg de nicotine
sans aucune information sur la Q délivrée dans la fumée (3).

Shicha :
une pipe à eau traditionnellement fumée au Moyen-Orient.
permet de fumer du tabac, aromatisé ou pas, chauffé grâce à un charbon et dont la
fumée est refroidie en passant à travers de l'eau.
La toxicité est équivalente à celle de la cigarette manufacturée.
Cependant, la durée d'exposition au tabac est généralement longue, autour de 45
minutes, et le tabac contenu équivaut à 10 cigarettes.
10
IV. formes de consommation du tabac Pouvoir carcinogène
élevé sur la
Tabac non fumé : muqueuse buccale

Cette forme de tabac est utilisée dans les pays anglo-


saxons et les pays scandinaves, au Maghreb aussi.

Tabac a chiquer :
broyé comme herbe finement coupée, légèrement acide.
Prise orale, ou tabac à chiquer poudre humide de tabac
placée entre la joue et la gencive (3).

Tabac a priser
Tabac humecté ou parfois sec, finement moulu en poudre
*« trempage » : durant environ 30 min.
* par voie nasale en déposant une petite quantité sur le dos
de la main fermée et aspire par une narine puis l’autre.
11
V. Tabagisme en Algérie :
Production :
L'Algérie n'est pas un producteur du tabac brut. produit 8 000 hectares de tabac. en
moyenne 0.02% des terres agricoles.
La production, qui ne dépasse pas les 82.000 quintaux, est entièrement dédiée à la
fabrication du tabac sans fumée (tabac à chiquer).
Pour la fabrication des cigarettes, les manufactures de tabac en activité en Algérie
importent tous leurs besoins de l'étranger.

l'industrie du tabac en Algérie est détenue par la Société nationale des tabacs et
allumettes (Snta). Commercialise 13 produits à base de tabac.
Créé en 1963, emploi 4500 travailleurs répartis sur 48 succursales.

Septembre 1995, des cigarettes de marques étrangères ont été mises sur le marché
suite à la signature de contrats avec R.J. Reynolds, Rothmans of Pall Mall, Philip
Morris et British American Tobacco (BAT) (5).

12
V. Tabagisme en Algérie :
En 2001 implantation de fabriques du tabac étrangères, suite à
l’ouverture du marché pour l’industrie du tabac avec comme
couverture politique la résorption du chômage des jeunes.

Depuis 2004, la libéralisation du marché a permis l'implantation de


la société algéro-émiratie de tabac (Staem) (4).

Selon des statistiques du ministère de l'Industrie, plus de 1.22


milliard de paquets de cigarettes ont été fabriqués en Algérie en
2010, soit plus de 24 milliards de cigarettes (22.3 milliards de
cigarettes blondes et 22.1 millions de cigarettes brunes).

13
V. Tabagisme en Algérie :
Consommation :

La demande pour le marché algérien est estimée à plus de 29 milliards de cigarettes


par an, avec une croissance stable de 3% pour les trois prochaines années.
Selon l’OMS (6) :

14
V. Tabagisme en Algérie :

Et… selon le rapport de Euromonitor/Tobacco in Algeria (4):

« L'absence des contrôles et des sanctions législatives


concernant le tabagisme ainsi que les ventes informelles
élevés signifie que les cigarettes vont continuer à voir une
croissance saine.

En outre, les campagnes anti-tabac sont susceptibles de


rester minimes et donc n’auront pas d'impact sur les ventes
de tabac ou sur la population de fumeurs » (4).

15
VI. Composition chimique de la fumée du tabac :
Définition de la fumée de tabac :
La fumée de cigarette peut être définie comme un aérosol dynamique en mouvement
constitué d’une phase vapeur ou gazeuse et d’une phase particulaire. (7).

La La
La pyrolyse La distillation
combustion pyrosynthèse

CO
CO2
Composés organiques
La fumée(aldéhydes,
volatils Nicotine
Phénol
cétones, ammoniac,...)Benzo-a-pyrene
nitrosamines Benzo-a-anthracène
Cette phase correspond, aprèsCd soustraction de l’eau qu’elle
contient, augazeuse Dérivés du(7).
taux de goudron Nickel
Phase Dérivés du Zn
quinoline

Phase particulaire
16
VI. Composition chimique de la fumée du tabac :
Pour des raisons de consommation prédominante la composition de la fumée de cigarette
est la mieux connue.

Méthode d’étude : machine à fumer permettant de séparer et de caractériser les phases :


gazeuse et particulaire.

Les conditions expérimentales sont standardisées : ISO (T° = 22°C, HR = 60%, une bouffée
20sec, 35mL, laisse un mégot de 23 mm. La fumée passe à travers un filtre et la Q de
goudron est mesurée à partir du dépôt) (3).

Une cigarette dure une 10’ de minute et fournie une 10aine de bouffée (35mL chacune)
(2).

La composition qualitativement similaire, quantitativement différente (nature du tabac,


degré d’humidité, façon de fumée, le courant considéré= surtout quant à la distribution
des constituant entre les deux phases) (2).
17
VI. Composition chimique de la fumée du tabac :
❶ Courant primaire/principal : fumée directement inhalée par le fumeur (3).
Contient les produit de combustion du tabac T= 800-900°C
(COMBUSTION COMPLETE).
La nicotine se trouve dans la phase particulaire (2).

❷ Courant secondaire/latéral : fumée produite par une cigarette se consumant seule (en
l’absence d’aspiration du fumeur) (combustion INCOMPLETE à 600°C : température
insuffisante et défaut d’oxygène, ce qui explique la formation de CO et de goudrons.
Sa forte alcalinité est due [C] + élevées de bases azotées parmi les produits de distillation
(2).
Dans ce courant la nicotine se trouve dans la phase gazeuse (2).
COx2,5 , benzopyrène x 2 , nicotine x 3 (3).
A volume égal : l’inhalation de la fumée latérale présente plus de danger (3).

❸ Courant tertiaire : fumée exhalée par le fumeur (filtrée en grande partie dans les
poumons de ce dernier) (3).
18
VII. Les principaux composants de la fumée
de tabac et leurs effets:
1- La nicotine et ses dérivés.
2- Les alcaloïdes non nicotiniques: les
B carbolines.
Il convient de noter que parmi les milliers de
substances identifiées, seules3-quelques
Le monoxyde de carbone.
dizaines sont
4- Les HAP. ou
présentes à des doses toxicologiquement
pharmacologiquement actives 5- et
Lessont
nitrosamines.
donc à prendre
en considération (7). 6- Le benzène.
7- Les irritants bronchiques.
8- Les radicaux libres.
9- Le cadmium.
19
1. Nicotine: A. Propriétés chimiques

La nicotine représente environ 10% du poids sec de la plante et 90 à 95%


de son contenu total en alcaloïdes (7).
La nicotine du tabac est l'isomère lévogyre ;

Masse moléculaire = 162, 23 g/mol ;

base faible (pKa=7,9) ;

Liposoluble et hydromiscible ( grande capacité d’absorption


par les membranes).
la (S)-3-(1-méthyl-2-pyrrolidinyl)pyridine

20
1- Nicotine: B. Toxicocinétique :

Absorption Distribution Métabolisme Elimination

-Dépend du pH.

-A pH physiologique (pH=7,4), environ 31% de la


nicotine traverse aisément et rapidement les
membranes (7).

21
1- Nicotine: B. Toxicocinétique :

Absorption Distribution Métabolisme Elimination


Absorption digestive
 La nicotine est mal absorbée dans le milieu acide de l’estomac;

 Elle est bien absorbée dans l’intestin grêle;

 traverse la veine porte arrive au le foie. Une grande partie est


alors captée et métabolisée par les hépatocytes, et n'arrive donc
pas dans la circulation générale, de sorte que sa biodisponibilité
est relativement faible (30-40%) (7).

22
1- Nicotine: B. Toxicocinétique :

Absorption Distribution Métabolisme Elimination


Absorption pulmonaire
L'absorption pulmonaire est très rapide du fait de la grande surface
alvéolaire.

Fumer est un mode unique d’administration car l’entrée dans la


circulation sanguine se fait directement par le système veineux
pulmonaire plutôt que par la circulation systémique ou portale (7).

23
1. Nicotine: B. Toxicocinétique :
Absorption Distribution Métabolisme Elimination
Autres voies d’absorption
Absorption buccale et nasale :
Rapidement absorbée à travers la muqueuse nasale en raison de la finesse de son
épithélium et de son abondante irrigation sanguine.

A travers la muqueuse buccale est lente et exige une consommation prolongée.


Nicotinémie significative ( évite le 1er passage hépatique).

Absorption transdermique : Lente et progressive.


Dans certains pays, les enfants de ménages pauvres travaillent souvent dans la culture du
tabac pour apporter un revenu à leur famille. Ces enfants sont particulièrement exposés à
la «maladie du tabac vert», provoquée par l’absorption cutanée de nicotine lors de la
manipulation de feuilles de tabac humides (1). 24
1- Nicotine: B. Toxicocinétique :
Absorption Distribution Métabolisme Elimination

Le tabac fumé :
D‘après les données physiologiques, la nicotine atteint le cerveau en 9 à 19 secondes, plus
rapidement qu’après une injection intraveineuse. La nicotine est ensuite amplement et
rapidement distribuée dans l’ensemble du corps avec un volume de distribution (2,6 l/kg)
(7).

Les concentrations artérielles et cérébrales augmentent très rapidement après l’exposition


pulmonaire, puis déclinent sur une période de 20 à 30 minutes, alors que la nicotine se
redistribue dans d’autres tissus, en particulier les muscles squelettiques (7).

25
1- Nicotine: B. Toxicocinétique :

Absorption Distribution Métabolisme Elimination

Le tabac non fumé :

Au contraire de l’inhalation, l’absorption par les voies orale, nasale


ou transdermique produit une augmentation graduelle de la
concentration cérébrale, avec des rapports de concentration
cérébrale/veineuse et artérielle/veineuse proche de l’unité (7).

26
Réactions de phase I :
1.
1-C-Oxydation
Nicotine: : La nicotine est métabolisée
B. Toxicocinétique : à 70-80% en cotinine. Elle est
hydroxylée par les cytochromes P450 (CYP2A6), et convertie en aldéhyde par
l’aldéhyde oxydase.
La cotinine,
Absorptionelle-même,Distribution
est métabolisée en: Métabolisme
trans-3’-hydroxycotinine, qui est le
Elimination
métabolite majoritaire, le N-oxyde de cotinine et la 5’-hydroxycotinine.
La2.nicotine est métabolisée essentiellement dans le foie, et à un degré
N-deméthylation:
beaucoup
Formation moindre dans le rein
de la nornicotine etdeméthylation
par les poumons (7).
de la nicotine, et de la deméthyle
cotinine par deméthylation de la cotinine (9).
3. N-Oxydation:
Sous l’action des flavoprotéines hépatiques contenant les mono-oxygénases 3
(FMO3), la N-oxydation de la nicotine aboutit à la formation de la nicotine-1’-N-
oxyde.
La nicotine, ainsi que ses métabolites formés par les réactions de phase
N-oxydation de la cotinine aboutit à la formation de la cotinine-N-oxyde. L’enzyme
I, subissent
n’est pas encoreune N- ou O-glucuronoconjugaison grâce à une enzyme
identifiée.
hépatique: l’UDP-glucuronyltransferase (UGT).
Les glucuronides ainsi formés sont plus polaires et hydrosolubles, donc
facilement éliminés dans les urines (9). 27
1- Nicotine: B. Toxicocinétique :

Absorption Distribution Métabolisme Elimination

La nicotine peut être éliminée par les urines, les selles, la bile, le
liquide gastrique, la sueur et le lait.

Habituellement 5 à 10 % de l’élimination totale.


La demi-vie d’élimination de la nicotine est d’environ 2 heures, mais
présente une grande variabilité interindividuelle (1 à 4 heures) (7).

NB : Il existe de très importantes variations interindividuelles quant aux


vitesses d’absorption et d’élimination de la nicotine chez les fumeurs (7).
28
1- Nicotine: C. Mécanisme d’action :

A-Effets sur le système nerveux central :

La nicotine interfère avec des processus physiologiques en mimant l’action


d’un neurotransmetteur, l’acétylcholine.
Elle active l’un des deux types de récepteurs pour l’acétylcholine, récepteurs nommés pour
cette raison « récepteurs nicotiniques de l’acétylcholine » (nAChRs) (7).
Rappel sur le récepteur nicotinique :
• Les nAChRs appartiennent à la superfamille des canaux ioniques activés par
des ligands.
• Les nAChRs sont formés de cinq sous-unités organisées de manière
symétrique (structure en rosette) autour du canal ionique.
• Distribués entre SN (système neuromusculaire), aussi sur les épithélia et les
leucocytes (9). 29
1- Nicotine: C. Mécanisme d’action :
A-Effets sur le système nerveux central :
L’activation des nAChRs par la nicotine affecte la cellule neuronale
par deux mécanismes distincts.
D’une part, l’entrée de courant provoque une dépolarisation de la
membrane plasmique, par entrée du sodium (Na+), qui va se
propager.

D’autre part, le calcium entrant par les nAChRs va agir à la fois en


modulant l’activité d’autres canaux, mais aussi en affectant diverses
cascades de seconds messagers (7).

=>Accroissement de la libération des neuromédiateurs:


Dopamine (activation du système de récompense cérébral).
noradrénaline.
sérotonine.
.

30
1- Nicotine: C. Mécanisme d’action :

Après une période d’abstinence, une partie des


récepteurs retrouve sa sensibilité et rehausse la
neurotransmission cholinergique de façon
anormale. C’est ce qui explique l’état d’agitation
après une nuit de sommeil, qui pousse le fumeur
Conditions normales physiologiques:
à consommer uneConditions
nouvelletabagiques
cigarette: (7).
après ouverture du canal sodique par La nicotine remplace l’acétylcholine et
liaison de l’acétylcholine, le récepteur surstimule le récepteur nicotinique.
passe par un état désensibilisé avant de
Puis le récepteur est inactivé à long terme et
revenir au stade de repos ou d’être
son renouvellement est saturé par la
renouvelé. 31
nicotine.
1- Nicotine: C. Mécanisme d’action :

Conséquences de l’activation des récepteurs nicotiniques neuronaux :

• Ces récepteurs sont très perméables aux Ca2+.

• Na+ => dépolarisation , potentiel post synaptique excitateur=> potentiel d’action


axonal excitateur=> ouverture des canaux Ca2+.
Ca2+ :
1- activation de canaux ioniques membranaires.
2- action sur certaines cascades de seconds messagers.
3- accroissement de la libération des neuromédiateurs:
• dopamine (activation du système de récompense cérébral).
• noradrénaline.
• sérotonine.
• GABA.
• glutamate. 32
Remarque :

A plus haute dose la nicotine est un poison violent, elle bloque la transmission
ganglionnaire entraînant des atteintes du système nerveux central (convulsions,
coma) et des muscles (en particulier le cœur, la respiration).

Des paralysies et des spasmes vasculaires se rencontrent fréquemment. La mort


par arrêt respiratoire peut survenir rapidement après l'apparition des premiers
symptômes d'empoisonnement (en 30 à 60 minutes).

Dose létale pour l’adulte 60mg => DL50 = 0,8mg/Kg (12).

33
1- Nicotine: Nicotine et dépendance :

Des récepteurs cholinergiques nicotiniques sont présents sur les corps cellulaires des
neurones dopaminergiques de l’aire tegmentale ventrale et sur leurs terminaisons
dans le noyau accumbens (7).

Les modulations de libération de dopamine dans le noyau accumbens induite par la


nicotine conduisent au maintien du comportement d’auto-administration en
contribuant à la fois au renforcement positif de la nicotine inhalée dans la fumée de
tabac et à l’évitement du renforcement négatif (anhédonie ou dysphorie) induit par
l’abstinence (7).

34
1- Nicotine: C. Mécanisme d’action :
B- Effet de la nicotine sur le système endocrinien:

• Elle agit sur l’axe hypothalamo-hypophysaire par l’intermédiaire de la libération de CRF


(corticotropin releasing factor), intervenant ainsi de façon analogue à un évènement
stressant.
• L’augmentation de la libération du CRF par l’hypothalamus stimule la sécrétion de l’ACTH
par l’ante- hypophyse.
• Baisse de la biosynthèse du cortisol: inhibition de la 11 – beta- hydroxylase par la nicotine
et la cotinine.
• Stimulation de la synthèse d’endorphines (les enképhalines ont des propriétés
analgésiques par action sur les récepteurs opioïdes).
• Inhibition de la synthèse d’œstrogènes, qui peut entrainer chez la femme une augmentation
du taux endogène de précurseurs androgéniques.
• Augmentation de la sécrétion d’hormone antidiurétique (ADH ou vasopressine) (9).
35
1- Nicotine: C. Mécanisme d’action :

C- Effet de la nicotine sur le stress oxydant:


• Les études sont controversées quant aux effets de la nicotine sur le stress oxydant. En effet, on
parle d’induction de stress oxydant à concentrations élevées de nicotine, contrairement aux
concentrations faibles qui seraient préventives.
• L’effet préventif est dû à l’inhibition de la peroxydation lipidique par H2O2.
• Des études récentes suggèrent que la nicotine séquestre les Fe+2 et inhibe ainsi la réaction de
Fenton (9).

D- action de la nicotine sur la libération du monoxyde d’azote NO:


• La fumée de cigarette contient du NO et la nicotine augmente la libération de NO lorsqu’elle atteint
le cerveau.
• Ces augmentations brutales diminuent la synthèse de NO endogène au niveau cérébral et il est
vraisemblable que les fumeurs passent par des périodes de constriction de leurs voies aériennes,
le NO intervenant sur leur dilatation (9).
36
Cotinine

Elle apparaît par auto-oxydation de la nicotine lors de la fermentation


pendant le séchage des feuilles.

Elle apparait chez le fumeur lors de la métabolisation de la nicotine .

Elle peut provenir de la fumée mais en faible quantité.


37
Cotinine Effets de la cotinine :

•Sur le système nerveux central :


Faible affinité pour les récepteurs nicotiniques ;
Plus faible toxicité que la nicotine ;
Action synergique avec la nicotine ;
Stimulant psychomoteur ;
Antidepresseur (Scotine) ;
Libération de Dopamine et inhibition de la libération de
Noradrénaline ;
Effet antinociceptif (9).
38
Cotinine : Effets de la cotinine :

Sur le système cardiovasculaire :


- Action artériorelaxante : dilate les artères (hypotension);
- Action stimulante sur la biosynthèse de prostacycline (PGI2) (9).
Sur les systèmes enzymatiques :
- inhibition de la 11-b-hydroxylase (biosynthèse du cortisol)
- inhibition de l’aromatase (biosynthèse des oestrogènes) ;
- inhibition de la biosynthèse de l’aldostérone.

39
Nornicotinine :

Un métabolite de la nicotine, à la fois


dans la plante et chez l’homme

Impliquée dans des réactions de « glycation » modifiant certaines protéines


plasmatiques.
Ces modifications peuvent jouer un rôle dans certaines manifestations du
diabète, du cancer, de la maladie d’alzheimer ou de l’athérosclérose (9).

40
2-Les alcaloïdes non nicotiniques:Bcarbolines
A- Formation: La fumée de tabac

aldéhydes, acétaldéhyde ou aldéhyde formique

les amines biologiques

carbolines
l’acétaldéhyde sur la tryptamine ou le tryptophane = l’harmane.
Dans le cas du formaldéhyde, l’homologue correspondant
s’appelle le norharmane.

41
2-Les alcaloïdes non nicotiniques: Bcarbolines

B- propriétés :

Antagonistes des récepteurs adrénergiques α2.

Agonistes inverses du récepteur GABA-A(BZD).

Ce qui leur confère des propriétés mnésiantes, anxiogènes, convulsivantes à forte


dose, voire hallucinogènes.

Ce sont de faibles inhibiteurs de la cholinestérase et des monoamine oxydases


(MAO-A).

Les propriétés IMAO de la fumée de cigarette pourraient contribuer à expliquer


l’attirance de certains fumeurs) (7). 42
3. Monoxyde de carbone :

• La concentration en CO est d’environ 4,5%.


• HbCO= 3-8%.
• Le CO traverse les barrières hématoencéphalique et placentaire.

Hypoxie cellulaire
Induction d’un stress
oxydatif.
Toxicité neurologique.
Toxicité cardiovasculaire.
43
4. Hydrocarbures aromatiques polycycliques:

HAP= 1-50 ng/cigarette.


Composés majeurs: phénanthrène, BAP, naphtalène, fluranthène et pyrène.
Les HAP traversent la barrière placentaire et passent dans le lait maternel.
Les HAP sont transformés selon des voies multiples aboutissant pour la plupart à
des intermédiaires époxydiques impliqués dans la génotoxicité.

Cancérogénèse: 7,8 diol-9,10 époxyde BaP.


Photo-toxicité.
Immunotoxicité.
Induction des enzymes microsomales hépatiques.

44
5. Nitrosamines spécifiques du tabac :

45
5. Nitrosamines spécifiques du tabac :
Les quatre principales :
•4-(methylnitrosamino)-1-(3-pyridyl)-1-butanone (NNK) ;
•N-nitrosonornicotine (NNN) ;
•N-nitrosoanatabine (NAT) ;
•N-nitrosoanabasine (NAB).

Les nitrosamines formées dépendent des alcaloïdes présents dans la


feuille de tabac:
Alcaloïdes Nitrosamines
Nicotine NNK/NNN
nornicotine NNN
anatabine NAT
anabasine NAB
46
5. Nitrosamines spécifiques du tabac :

Hautement cancérigènes.

Impliqués dans le développement de cancer de


poumons, de la cavité buccale, de l’œophage,
du pancréas et du cancer du foie.

47
6. Benzène :
Le benzène est présent dans la fumée de cigarette, aussi bien dans le courant
principal (0,01-0,1 mg/cigarette) que dans le courant secondaire (0,05-0,5
mg/cigarette).

Conséquence: atteinte des tissus hématopoïétiques.


Le CIRC cite la LM comme une cible du tabagisme (2).

7. Irritants bronchiques :

Acétone, phénols, aldéhydes, acroléine et acide cyanhydrique.


L’irritation va transformer profondément le revêtement muqueux bronchique et
provoquer une transformation dite «métaplasique» de la muqueuse qui fait le lit du
cancer des bronches.
48
8. Radicaux libres :
Ceux présents dans la fumée de cigarette et ceux libérés par les PN, et
les macrophages qui agissent directement sur les cellules bronchiques
(3).

9. Cadmium :
Une cigarette pèse 1 g et contient 1 à 2µg de Cd.
Le Cd est un toxique cumulatif, il possède une demi-vie
biologique de 10 à 30ans.
Il se concentre principalement dans le foie et les reins.

49
Interactions avec les médicaments :
Augmentation de la métabolisation de certains médicaments, par
induction enzymatique : caféine, théophilline, propranolol,
imipramine, amitriptyline, vraisemblablement sous l’influence des
HAP (2).

Augmentation du risque thromboembolique avec les


oestroprogestatifs.
Pas d’atteinte des autres phases de l’ADME (2).

NB : la consommation de l’alcool accroit le risque de survenu de


cancer. 50
V. Pathologies liées au tabac 1. Tabagisme actif
A. Les maladies respiratoires chroniques :

Asthme Emphysème
• L'emphysème est une maladie
Le tabagisme aggrave encore plus respiratoire chronique qui provoque des
lésions anatomiques irréparables.
la dégradation fonctionnelle et • Elle est caractérisée par l’obstruction des
augmente le risque de survenue bronchioles et perte de l’élasticité des
d’un asthme. alvéoles.
• La fumée de cigarette augmente l'activité
des protéases par l'intermédiaire de
l'élastase provenant des macrophages et
des neutrophiles et réduit l'activité des anti-
protéases .
51
V. Pathologies liées au tabac 1. Tabagisme actif
A. Les maladies respiratoires chroniques :

Bronchite chronique

Ce risque augmente avec le nombre d’années de tabagisme et avec la quantité de


cigarettes fumées par jour.

• irritation des glandes des voies respiratoire ;


• production de mucus ;
• obstruction des voies respiratoires ;
• toux ;
Selon l’OMS, si ces symptômes (toux et expectorations) se produisent durant trois
mois par an, et cela deux années de suite, on parle alors de bronchite chronique (2).

52
V. Pathologies liées au tabac 1. Tabagisme actif

B. Les maladies cardiovasculaires :

maladies coronaires:

•Le risque de mort subite est 10 fois plus important chez le fumeur par rapport
au non fumeur.
•Le risque relatif d’infarctus du myocarde est de 2 à 3 chez le fumeur.
•Chez la femme, le risque d’infarctus est multiplié par 34 chez la fumeuse
prenant des contraceptifs.

53
V. Pathologies liées au tabac 1. Tabagisme actif

B. Les maladies cardiovasculaires :

Athérosclérose des membres inférieurs:

•L’inhalation de la fumée de tabac augmente la perméabilité des


parois artérielles vis-à-vis des lipides et favorise la prolifération
des cellules musculaires lisses.

•Le vieillissement des artères du fumeur est accéléré.

54
V. Pathologies liées au tabac 1. Tabagisme actif

B. Les maladies cardiovasculaires :

Hypertension artérielle:

•La cigarette déclenche une poussée paroxystique d’hypertension


artérielle, phénomène constant et reproductible.

•Le tabac est la cause majeure de l’HTA du sujet jeune.


•Il accroit le risque d’HTA résistante au traitement.

55
V. Pathologies liées au tabac 1. Tabagisme actif

C. Les accidents vasculaires cérébraux:

• Le risque d’AVC est 3,7 fois plus élevé chez les fumeurs,
indépendamment du sexe et de l’âge.

•L’association tabac et contraception oestroprogestative et


particulièrement dangereuse.

56
V. Pathologies liées au tabac 1. Tabagisme actif

D- Cancers:
Cancers pulmonaires

Poumon d’un fumeur poumon d’un non fumeur


principal facteur de risque du cancer Le risque est d'autant plus élevé que :
du poumon risque 10 à 15 fois plus le sujet a commencé à fumer jeune,
élevé que les non fumeurs. le sujet a fumé longtemps,
le nombre de cigarettes fumées est
Le risque du cancer pulmonaire varie important,
en fonction du type de tabac fumé, la teneur de la cigarette en goudrons est
de l'inhalation, du nombre de élevée,
cigarettes par jour et de la durée du le sujet inhale plus profondément la fumée
tabagisme de cigarette.
57
V. Pathologies liées au tabac 1. Tabagisme actif

D- Cancers:
Cancers des voies aérodigestives :
supérieures : cavité buccale, larynx, et œsophage.

Cancers de la vessie et du rein :


•Risque multiplié par 2 chez le fumeur.

Cancer du col de l’utérus :


•Le tabac multiplie par 3,6 le risque d’anomalies précancéreuses
du col de l’utérus.

Cancers de l’estomac, du pancréas, du foie. 58


V. Pathologies liées au tabac 1. Tabagisme actif

E. Autres maladies :

 Atteinte de la bouche, des gencives et des dents.


 Ulcère gastroduodénal
 Impuissance et baisse de la fertilité masculine.
 Maladies thyroïdiennes (rechute de la maladie de basedow-
agent de goitrogénèse).
 Perturbation de l’hémogramme.

59
V. Pathologies liées au tabac 1. Tabagisme actif

F. Mortalité :

la mortalité des fumeurs est trois fois celle des


non-fumeurs à âge égal, ce qui conduit à une
diminution de la durée de vie de 10 ans en
moyenne.

60
V. Pathologies liées au tabac 1. Tabagisme actif

G. Tabagisme et grossesse :

Conséquences sur le déroulement de la grossesse :


• Perturbation du cycle menstruel ;
• Baisse de la fécondité par hypo-oestrogènie ;
•Les HAP => aug l’expression Bax gène régulateur de la longévité, des ovocytes
qui meurent par apoptose (2).
• risque de faire une grossesse extra-utérine ;
• risque de faire une fausse couche spontanée ;
• le placenta risque de se fixer trop bas dans l’utérus ;
• accouchement prématuré, avortement, aug de la mortalité enfantile (2).

61
V. Pathologies liées au tabac 1. Tabagisme actif

G. Tabagisme et grossesse :

Le tabagisme de la femme enceinte est associé à un risque accru de retard de


croissance intra-utérin et des troubles de conduite chez leurs enfants (trouble du
développement intellectuel à type de déficience intellectuelle modérée ou des
troubles d’apprentissage scolaire).

Il représente également un risque majeur de mort subite du nourrisson.


Parmi les différents composés présents dans la fumée de cigarette, CO, nicotine
sont les plus étudiés.

Ces deux composés peuvent interférer avec le développement cérébral soit en


induisant une hypoxie intra-utérine, soit en agissant directement sur le cerveau en
développement, par vasoconstriction pour la nicotine (8).
62
V. Pathologies liées au tabac 2. Tabagisme passif

Le tabagisme passif, encore appelé tabagisme involontaire ou


environnemental est défini comme étant l'exposition d'un non fumeur à la
fumée de tabac dégagée par son entourage.

La composition physico-chimique, notamment en produits toxiques et


carcinogènes, du courant secondaire dégagé entre les bouffées est
différente de celle du courant primaire, directement inhalé par le fumeur.

Il peut être à l'origine de diverses pathologies.

63
V. Pathologies liées au tabac 2. Tabagisme passif

64
V. Pathologies liées au tabac 2. Tabagisme passif
Facteurs influençant l’imprégnation tabagique

1- la durée d’exposition à la fumée de tabac environnementale est importante


(l’exposition à domicile et moins importante que dans les lieux de travail (2));
2- la concentration des substances dans l’air ambiant ;
3- la source (nbr de fumeur ,proximité de fumeur , nbr de cigarettes ;
4- modification de la fumée :vieillissement.
5- l’effort :A
le l’extérieur : il n’y
volume du courant d’airainspiré
aucun peutrisque lié à par six,
être multiplier
multipliant l’exposition à lalesfumée
par le même facteur effets dudes autres (3).
TP (3).
Population sensible :
• Enfants (affections de la sphère ORL surtout quand c’est la mère qui fume
(2));
• Femmes enceintes ;
• Personnes âgées.
65
V. Pathologies liées au tabac 2. Tabagisme passif

EFFETS SUR LE FŒTUS

Surmenage du cœur fœtal 20 min après chaque bouffée.


Retard psychomoteur.
Taux de mort subite accru.
La fumée de tabac traverse la barrière placentaire et entrave le
développement de l’embryon.

66
V. Pathologies liées au tabac 2. Tabagisme passif

EFFETS SUR LE JEUNE ENFANT :

✔Une irritation des yeux, du nez et de la gorge ;


✔Une fréquence accrue des rhinopharyngites et des otites ;
✔Un plus grand risque de crises d'asthme et d'infections respiratoires telles
que la pneumonie et la bronchite ;
✔Une augmentation des risques de mort subite chez le nourrisson.

67
V. Pathologies liées au tabac 2. Tabagisme passif

EFFETS SUR L'ADULTE


✔Maladies cardiovasculaires: la survenue de ses maladies après l’exposition à
FTE est avérée (2).
✔Cancer du poumon : Il est difficile de faire un lien de causalité entre exposition à
la FTE et la survenue de cancer pulmonaire chez un non fumeur (exposition à
d’autre cancérigènes (2).
Cependant le CIRC classe l’exposition à FTE cancérigène pour l’homme (2).
✔Accidents vasculaires cérébraux : le tabagisme passif altère les parois
des artères et double le risque d'accident vasculaire cérébral.

68
VI. Actions antitabagiques :

1. Compagnes de
2. Moyens législatifs
sensibilisation

Toutes les actions citées, ne remplacent jamais la


détermination personnelle.
Seule la volonté de réussir est primordiale.
Le fumeur devant réaliser lui-même un véritable parcours du
changement (2).
4. Méthode de sevrage :
3. Modification du
Médicamenteux ou,
tabac Non médicamenteux

69
VI. Actions antitabagiques :
1. Compagnes de sensibilisation

Cibles :
Jeunes d’âge scolaire ++++ (avant qu’ils ne commencent à fumer) ;
Les parents et les enseignants ;
Les fumeurs (pour qu’ils tentent d’arrêter) ;
Les non fumeurs (pour qu’ils se protègent + leur entourage, de la FTE) (2).

70
VI. Actions antitabagiques :
2. Moyens législatifs

Art. 42. — … les boîtes, étuis, bourses ou paquets de tabac doivent comporter, sur la tranche latérale du
paquet, en langues arabe et française, en caractères parfaitement lisibles sur fond contrastant et en encadré :
— la teneur en goudron et en nicotine ;
— l’interdiction de vente aux mineurs ;
— l’avertissement général “ la consommation du tabac est nocive pour la santé ”;
— et, pour les paquets de cigarettes, un avertissement spécifique complémentaire émanant du ministère
chargé de la santé. L’avertissement spécifique complémentaire, visé ci-dessus, doit couvrir 15% de chaque
grande surface du paquet et comporte l’une des mises en garde suivantes :

— fumer provoque le cancer ;


— fumer provoque des maladies cardio-vasculaires ;
— fumer nuit à vos poumons ;
— fumer amoindrit vos capacités ;
— fumer nuit à votre entourage (10).
71
VI. Actions antitabagiques :
2. Moyens législatifs

Interdiction de fumer dans le journal officiel Algérien :

Art 3 – Les lieux publics où l’usage du tabac est interdit sont :


Les établissements scolaires d’enseignement préparatoire et de
formation professionnelle ;
Les lieux utilisés pour l’accueil et l’hébergement des mineurs.

Art 4 - dans le sens de ce décret les lieux public où l’usage du tabac à


fumer est interdit sont, par principe, tous les lieux fermés et
couverts affectés à un usage collectif et, en ce qui concerne les
établissements d’éducation, d’enseignement et de formation, tous
les lieux fermés couverts ou non couverts, fréquentés par les élèves
ou les étudiants.

Les lieux cités doivent contenir une signalisation apparente


rappelant l’interdiction de fumer. 72
VI. Actions antitabagiques :
2. Moyens législatifs

Réduction de la demande : Réduire l’offre :


Décret présidentiel N° 06-120 du 12 mars 2006 portant ratification de la
A. Mesures financières et fiscales ;
B. Convention-Cadre de l’OMS
Mesures autres que financières :
- Commerce
pour la lutte antitabac, adoptéeillicite desle 21
à Genève
mai 2003.
- Protection contre l’exposition à la fumée du tabac ; produits du tabac ;
- Réglementation de la composition des produits du tabac
;
Conventiondes
- Réglementation cadre OMS sur
informations LATles: produits du - Vente aux mineurs et par les
tabac à communiquer ;
affirme l'importance des stratégies de réduction
- Conditionnement et étiquetage des produits du tabac ;
de la demande
mineurs ; au même
titre que
- Éducation, de réduction
communication, de l'offre.
formation et sensibilisation
du public ;
- Fourniture d’un appui à des
- Publicité en faveur du tabac, promotion et parrainage ; activités de remplacement
- Mesures visant à réduire la demande en rapport avec la
dépendance à l’égard du tabac et le sevrage tabagique. économiquement viables.
73
VI. Actions antitabagiques :

2. Moyens législatifs

Selon le journal officiel du 31 Décembre 2014 :


Une taxe est imposée aux produits à base de tabac :
Part fixe (DA/Kg), taux proportionnel.

74
VI. Actions antitabagiques :
3. Modification du tabac

Additifs :

Augmentation de la rapidité, intensité d’action de la nicotine.


Ammoniaque : diminution de l’acidité, augmentation de la
nicotine base, qui atteindra plus rapidement le cerveau.
Sucre : favorise la combustion, libère acétaldéhyde (agissant
comme IMAO) et comme renforçateur de la nicotine (2).

75
VI. Actions antitabagiques :
3. Modification du tabac Cigarettes légères :

Manipulation au niveau du tabac lui-même et de la conception des cigarettes, on est parvenue à


produire les cigarettes légères. Teneur abaissée en nicotine, goudrons, forme moins de CO, mais
conserve une certaine toxicité (2).

Pour retrouver les quantités de nicotine auxquelles les fumeurs étaient exposés, ils compensent
l’allègement de la fumée, en augmentant la consommation, et en modifiant la façon de fumer :

Aspiration plus profonde, et maintien de la fumée dans les poumons (2).


Ainsi les cancers des grosses branches liés aux cigarettes classiques se déplaceraient aux petites
bronches avec les cigarettes légères (3).
Certaines cigarettes sont dites légère pas modification du filtre (contient des micropore) (3).

Les deux types étant dangereux (3).

Les termes : légères, ultra-lègéres, light, mild sont interdit en Europe (3). 76
VI. Actions antitabagiques :
Aide médicamenteuse Les substituts nicotiniques

Les substituts nicotiniques permettent d'apporter de la


nicotine sous une forme moins dangereuse que le tabac.

Evaluation fiable de la dépendance (selon le test de


Fagerström) pour adapter la posologie.

77
VI. Actions antitabagiques :
Aide médicamenteuse Les substituts nicotiniques

Les gommes :
dosés à 2 ou 4 mg de Comprimés :
nicotine. Ils sont placés sous la langue où ils vont
•La nicotine est absorbée par se dissoudre lentement après 30 min. Le
la muqueuse buccale lors de traitement ne doit pas dépasser 6 mois.
la mastication de la gomme.
78
VI. Actions antitabagiques :

Aide médicamenteuse Les substituts nicotiniques

Patchs : Inhalateurs :
•la nicotine est délivrée dans l’organisme de •Des cartouches a inhalation buccale .
façon continue à travers la peau • l'inhaleur est utilisé chaque fois que l'envie de fumer apparaît
•Il existe généralement 3 dosages différents à et la bouffée se prend de la même manière qu'avec une
adapter au degré de dépendance cigarette.

79
VI. Actions antitabagiques :
Aide médicamenteuse

• le bupropion est un antidépresseur,


• Il permet d’augmenter les quantités de certains neurotransmetteurs au
niveau cérébral ( la noradrénaline et la dopamine). Or la dopamine est
fortement impliquée dans les phénomènes de plaisir.
• L’efficacité de ce produit dans le sevrage tabagique repose sur
l’hypothèse qu’il lutterait contre le manque de ce plaisir en cas
d’abstinence.

80
VI. Actions antitabagiques :
Aide médicamenteuse

• La varénicline est un agoniste partiel des récepteurs nicotiniques .


• elle agit directement sur les mêmes récepteurs que la nicotine et se
révèle ainsi capable d'inhiber la sensation de plaisir décrite par les
fumeurs après la prise d'une cigarette.

81
VI. Actions antitabagiques :
La cigarette électronique

• La cigarette électronique est un générateur d’aérosol


délivrant de la vapeur.

• elle est constituée d’un cylindre métallique avec, à sa


base, une cartouche remplaçable pré-remplie d’ un
liquide dont le principal composant est le propylène
glycol, le (PEG400) ou bien la glycérine végétale .
Généralement, des arômes naturels ou des extraits
naturels sont additionnés.
Actuellement le E-liquide est incriminé
dans un nombre important d’intoxication
accidentelle par la nicotine chez les
enfants aux USA.
82
VI. Actions antitabagiques :
Aide non médicamenteuse

La psychothérapie

la thérapie comportementale et cognitive est très efficace : elle


multiplierait par deux les chances de réussite.

La motivation est essentielle pour la réussite de l'arrêt. Il faut renforcer


la confiance qu'a le fumeur dans sa capacité de réussite.

83
VII. Toxicologie analytique :
Marqueurs du tabagisme :

Les marqueurs du tabagisme doivent répondre à différents critères :

 être présents dans la fumée des différents produits du tabac (cigarettes, cigares) ;

 être résorbés dans l'organisme de tous les fumeurs ;

 être métabolisés afin de permettre un contrôle à court et moyen terme ;

 pouvoir être détectés, même à de faibles concentrations.

Il est important de distinguer les marqueurs spécifiques du tabac des marqueurs non
spécifiques pouvant avoir d'autres origines que la fumée de cigarette.

84
VII. Toxicologie analytique :
Les marqueurs non spécifiques : 1. Le monoxyde de carbone (CO)

Dans l’air expiré: corrélé à l’intensité de l’exposition.

-Se mesure par un CO tester , qui grâce à une électrode sensible au CO,
affiche immédiatement le résultat en ppm.

-La mesure devra tenir compte de la dernière cigarette fumée


(élimination rapide en 2-5H).

- Le seuil de positivité est habituellement fixé à 8-10 ppm.

85
VII. Toxicologie analytique :
Les marqueurs non spécifiques : 2. Carboxyhémoglobine :

• Spectrophotométrie UV-visible.

• L’HbCO permet de classer les non fumeurs(<3%),

•Les fumeurs non inhalants (3 à 4%) et les fumeurs inhalants (6 à 8


%).

86
VII. Toxicologie analytique :
Les marqueurs non spécifiques : 3. Thiocyanates :

• produit à partir du cyanure d’hydrogène et des nitriles formés lors de la combustion du tabac.
• Les thiocyanates se retrouvent dans le sang, la sueur, la salive.
• Leur demi-vie est de 10-15 jours ce qui permet de valider un arrêt persistant du tabac.
• Peuvent être dosée par méthode colorimétrique.
• Les seuils de positivité correspondant à un tabagisme actif sont:

- Thiocyanates plasmatiques: 75-100 mmol/L.


- Thiocyanates salivaires: 230mg/L.

• Les thiocyanates se révèlent un marqueur peu spécifique du tabagisme, très influencé par
l’alimentation.

87
VII. Toxicologie analytique :
Les marqueurs non spécifiques : 4. Cadmium

-Représente un bon marqueur de la consommation tabagique cumulée, du fait


de sa longue demie vie.

- Peut être dosé dans le sang ou les urines par différentes méthodes en
particulier les techniques polarographiques, SAA, ICP.

88
VII. Toxicologie analytique :
Les marqueurs spécifiques : Nicotine, cotinine, autres métabolites :

- La nicotine et ses métabolites se retrouvent dans le plasma,


la salive, la sueur, les urines, le lait maternel, le liquide
amniotique, le liquide séminal, et même dans les cheveux.

-La demi-vie de la nicotine est brève: 2 à 3 h en moyenne.

-La demi-vie de la cotinine (son métabolite principal) est plus


longue, de 15 à 40 heures. permettant de révéler une
intoxication tabagique jusqu'à 3 jours après l'arrêt.
89
VII. Toxicologie analytique :
Les marqueurs spécifiques : Méthode de dosage :
Méthode colorimétrique liée à la présence du noyau pyridinique intact (d’où les interférences)
avec des composés pyridinique endogènes ou exogène tels
l’isoniazide.
Méthode immunologiques
Méthode de Barlow à l’acide barbiturique.
Cette méthode permet de doser l’ensemble des métabolites urinaires
Méthode chromatographiques de la nicotine (cotinine, trans 3 hydroxycotinine), à l’exception du
nicotine-glucuronide et du cotinine-glucuronide.

Le principal inconvénient de cette méthode est son seuil de


sensibilité de 1250ng/ml ne permettant son utilisation ni pour
l’évaluation du tabagisme occasionnel ou faible, ni pour le tabagisme
passif.

Une variante de cette méthode utilisant l'acide diéthylthiobarbiturique


a également été décrite .
90
VII. Toxicologie analytique :
Les marqueurs spécifiques : Méthode de dosage :
Méthode immunologiques
A- Test RIA: inconvénient principal: réactions croisées (entre
métabolites).

B-Test ELISA :
limite de détection:
Salive: 5ng/ml (nicotine)
2ng/ml (cotinine)
Urine:
5ng/ml (cotinine)

Cette méthode est simple, rapide, sensible et spécifique mais couteuse en réactifs.

91
VII. Toxicologie analytique :
Les marqueurs spécifiques : Méthode de dosage :
Méthode chromatographiques

Chromatographie phase gazeuse

• Dosage de la nicotine
Chromatographie liquide et de laperformance
haute cotinine dans le sérum et dans
les urines.
•C’est
•La limite
la technique
de détection
de référence
est de 10ng/ml
: très sensible
pour laetnicotine
spécifique.
et la cotinine
dans• l’urine
Limite etdepeut descendre
détection: jusqu’à
0,16-2 ng/ml.5ng/ml pour la cotinine sérique.
•Permet
• Il existe
le une
dosagetechnique
simultanéHPLC
et couplée
spécifiqueà ladans
spectrométrie
le sérum oude l’urine
massedepour
la
• Lade
nicotine,
évaluer l’exposition
la cotinine
détection à la
est et
lefumée
d’autres
demétabolites
tabac.
plus souvent coupléecomme la trans-3’-
à la spectrométrie
• La limite
hydroxycotinine,de détection
de masse, le cotinine
pour estN-oxyde
un dosagede l’ordre
etde
sensiblelaet
norcotinine.
1ng/ml pour la nicotine.
spécifique.

• Des interférences
• C’est une méthode
existentsimple
notamment avec
mais très la caféine mais celles-ci
couteuse.
peuvent être éliminées en modifiant les conditions chromatographiques.

92
Conclusion
Le fait de fumer représente un facteur de risque majeur.

L’impact négatif sur la santé se juge à moyen et à long


terme, non seulement chez les fumeurs mais aussi chez les
sujets soumis à une exposition passive.

Arrêter de fumer est indiscutablement bénéfique.

93
Références bibliographiques :
(1) www.who.int consulté le 22 février 2015.
(2) Viala A, Botta A. Toxicologie. 2e édition. Lavoisier. Paris. 2007.
(3) Martinet Y, Bohadana A. Le tabagisme, Masson, 3e édition, Paris, 2004.
(4) http://www.euromonitor.com/tobacco-in-algeria/report , consulté le 22 Février 2015.
(5) OMS, Tabacco country profiles 2001.
(6) WHO Report on the Global Tobacco Epidemic, 2013 Country profile Algeria, disponible sur
www.who.int
(7) Lefèvre P. Alcaloïdes du tabac. In : Comprendre la dépendance pour agir. INSERM. Kremlin-Bicêtre,
2005.
(8) Gressens P, Laudenbach V, Marret S. Mécanisme d’action du tabac sur le cerveau en
développement. J Gynécol Obstet Biol Repor 2003, 32 (suppl. Au n°1) : 1S30-1S32.
(9) Mahjoub M, Mecheri I, Annexe : toxicologie de la nicotine. [Mémoire]. Université Mentouri
Constantine 2014.
(10) Journal Officiel Algérien.
(11) Convention cadre OMS. Disponible sur www.who.int.
94
(12) Bernd Mayer, How much nicotine kills a human? Tracing back the generally accepted lethal dose
to dubious self-experiments in the nineteenth century, Arch Toxicol (2014) 88:5–7.

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