Вы находитесь на странице: 1из 46

ESIMAD ACADEMY Option : DAP Année Université : 2018-2019

08/10/2018

Module : Automatisme1 :

Prof : OUMAROU M. Hamissou


MODULE : AUTOMATISME
Introduction

Les buts d'un système automatisé sont de réaliser des tâches complexes ou dangereuses pour
l'homme, effectuer des tâches pénibles ou répétitives ou encore gagner en efficacité et en
précision.

STRUCTURE D'UN SYSTÈME AUTOMATISÉ


Définition :

Un système automatisé est un système réalisant des opérations et pour lequel l'homme
n'intervient que dans la programmation du système et dans son réglage.

Un Système Automatisé est toujours composé d'une Partie Commande et d'une Partie
Opérative.

Pour faire fonctionner ce système, l'Opérateur (personne qui va faire fonctionner le système)
va donner des consignes à la Partie Commande. Celle-ci va traduire ces consignes en ordres
qui vont être exécutés par la Partie Opérative. Une fois les ordres accomplis, la partie
opérative va le signaler à la partie commande (elle fait un compte-rendu) qui va à son tour le
signaler à l'opérateur. Ce dernier pourra donc dire que le travail a bien été réalisé.

Schéma :

A.PARTIE COMMANDE
Définition :

C'est la partie qui gère le fonctionnement du Système Automatisé.

La partie commande reçoit les consignes de l'opérateur. Elle adresse des ordres à la partie
opérative.

La Partie Commande peut être réalisée en:

 logique câblée : A partir du cahier des charges, on réalise le fonctionnement de ce


système en le câblant (Relais. Contacts,...) dépend de la technologie utilisée.

1
 logique programmée : Les éléments extérieurs à la partie commande (boutons
poussoirs, capteurs, bobines de contacteurs, pré actionneurs, ...) sont raccordés à un
système informatique (automate programmable), celui-ci étant programmé pour
répondre au cahier des charges.

Logique câblée Logique Programmée


Peu coûteuse lorsque le Le fonctionnement de l'automatisme
système est peu complexe au est modifiable par programme (ce
AVANTAGES niveau de sa partie comsmande programme peut être élaboré "hors
machine" puis implanté en peu de
temps).
INCONVÉNIENTS Si on désire modifier Le prix de revient est plus élevé que
l'automatisme, il faut tout celui d'une logique câblée lorsque
décâbler pour recâbler ! l'automatisme est simple.

Cette partie transmet les ordres aux actionneurs de la partie opérative à partir :

 du programme qu'elle contient,


 des informations reçues par les capteurs,
 des consignes données par l'utilisateur ou par l'opérateur.

B.PARTIE OPÉRATIVE
Définition :

Elle consomme de l'énergie électrique, pneumatique (air) ou hydraulique (huile).

C. L'INTERFACE
Définition :

La Partie Commande et la Partie Opérative sont de nature différente. Pour que les
informations circulent correctement entre ces deux parties, on va utiliser un objet appelé
Interface.

Ces Interfaces relient la Partie Commande à la Partie Opérative.

Complément :

La Partie Opérative comporte en général un boîtier (appelé aussi bâti) contenant :

• des actionneurs (transforment l'énergie reçue en énergie utile : moteur, vérin, lampe).

• des capteurs (transforment la variation des grandeurs physiques liée au fonctionnement de


l'automatisme en signaux électriques : capteur de position, de température, bouton poussoir).

1. Actionneurs :

Pour exécuter les ordres de la Partie Commande, la Partie Opérative est équipée
d'actionneurs

2
Les actionneurs sont le plus souvent des composants électroniques capable de produire un
phénomène physique (déplacement, dégagement de chaleur, émission de lumière...) à partir de
l'énergie qu'il reçoit.

Exemple : MOTEUR

Le moteur : transforme de l'énergie électrique en énergie mécanique

NB : Il existe d'autre actionneur par exemple : les vérins dans la technologie

2. Capteurs:

La partie opérative est également équipée de capteurs

Un capteur est un élément capable de détecter (avec ou sans contact) un phénomène physique
dans son environnement (présence ou déplacement d'un objet, chaleur, lumière) et de rendre
compte de ce phénomène à la partie commande.

Par Exemple : Capteurs de Position

3
Chapitre 2 : Les Systèmes de Numération et de Conversion :
I- Circuits digitaux et réseaux de commutation
I-1Avantages du numérique :
 Bien adapté aux circuits de calcul des ordinateurs
 Stockage plus compacte
 Bonne précision
 Peu sensible aux bruits pendant la transmission
I-2Chiffres binaires, niveaux logiques et formes :
L’électronique implique des circuits et des systèmes dans lesquels il existe que deux états(ou
niveau de tension) possibles : Haut et Bas. Il est également possible de représenter ceci par
des niveaux de courants des interrupteurs ouverts et fermés ou des ampoules allumées ou
éteintes. Le système de numération à deux états s’appelle le binaire ; ses deux chiffres sont le
0 et le 1.
Chiffre binaire :
On appelle bits les deux chiffres du système binaire : 0 et 1. Le terme bit est une contraction
du mot anglais (binary digit).
Deux niveaux de tensions différentes sont employées en numérique pour représenter les deux
bits. Le 1 désigne la tension la plus élevée et représente le niveau Haut, alors que le 0 désigne
la tension la plus faible (Niveau Bas). Haut=1 ; Bas=0.
Niveaux logiques :
Les tensions employées pour désigner le1 et le 0 sont appelées niveaux logiques. Idéalement,
l’un représente le niveau Haut et l’autre le niveau Bas. Toutefois dans la réalité, un niveau
Haut peut correspondre à toute tension située entre une valeur minimale et une valeur
maximale spécifiée, tout comme le niveau Bas.
Introduction :
L’emploi quotidien du système décimal, nous fait oublier la structure et les règles qui
régissent l’écriture des nombres notamment la notion de base.
Le système décimal est naturel, complet et convient à la science moderne. Toutefois, ce
système ne convient pas au numérique puisque celui-ci utilise le binaire.
I- Principe de numération :
La numération traditionnelle représente un nombre par la juxtaposition de symboles appelés
chiffres pris parmi un ensemble.
Par exemple dans un système décimal, qui est le plus utilisé, il y’a dix symboles différents :
{ 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 }
Le nombre de symbole définit la base de numération. Dans un nombre décimal, la position
respective des chiffres détermine leurs poids :
… 𝑚𝑖𝑙𝑙𝑖𝑒𝑟𝑠, 𝑐𝑒𝑛𝑡𝑎𝑖𝑛𝑒𝑠, 𝑑𝑖𝑧𝑎𝑖𝑛𝑒𝑠, 𝑢𝑛𝑖𝑡é𝑠, 𝑑𝑖𝑧𝑖è𝑚𝑒, 𝑐𝑒𝑛𝑡𝑖è𝑚𝑒, 𝑚𝑖𝑙𝑙𝑖è𝑚𝑒, ….

4
Exemple :
1815 = 1 × 103 + 8 × 102 + 1 × 101 + 5 × 100
3,14 = 3 × 100 + 8 × 10−1 + 4 × 100
Ce type de représentation peut être généralisé en modifiant le nombre de symboles
disponibles, c'est-à-dire la base.
Soit une base b associée à ssymboles{ 𝑠0 , 𝑠1 𝑠2 , … … … . . 𝑠𝑏−1 } . Un nombre N s’écrit selon la
règle précédente :
𝑁 = (𝑎𝑛 , 𝑎𝑛−1 … 𝑎0 , 𝑎1 , … … … … 𝑎−𝑚 )𝑏 a pour valeur :
𝑁 = 𝑎𝑛 . 𝑏 𝑛 + 𝑎𝑛−1 . 𝑏 𝑛−1 + ⋯ + 𝑎𝑛0 . 𝑏 0 + 𝑎−1 . 𝑏 −1 + ⋯ 𝑎−𝑚 . 𝑏 −𝑚
Ou 𝑁 = ∑𝑛−𝑚 𝑎𝑖 . 𝑏𝑖 Forme polynomiale
L’élément 𝑎𝑖 c’est le chiffre digit de rang i de poids 𝑏 𝑖 . La virgule sépare le nombre en deux
parties qui sont la partie entière (𝑎𝑛 … … … 𝑎0 ) appelé partie entière et (𝑎−1 … … … 𝑎−𝑚 )
partie fractionnaire.
Quatre bases sont fréquemment rencontrées :

 Base 2 ou système de numération binaire :


C’est la plus utilisée en électronique. On la désigne par deux symboles {0, 1} appelés bits
(binary digit).
L’élément 𝑎𝑛 est alors le bit le plus significatif (MSB : Most Significant Bit) et 𝑎−𝑚 le moins
significatif (LSB : Most Significant Bit).
Le nombre 𝑁 = (𝑎𝑛 , 𝑎𝑛−1 , … , 𝑎0 , 𝑎−1 … … … 𝑎−𝑚 )2 𝑎𝑖 ∈ {0, 1}
S’écrit d’après la forme polynomiale :
𝑁 = 𝑎𝑛 . 2𝑛 + 𝑎𝑛−1 . 2𝑛−1 + ⋯ + 𝑎0 . 20 + 𝑎−1 . 2−1 + ⋯ 𝑎−𝑚 . 2−𝑚
Exemple :
(1010,1)2 = 1 × 23 + 0 × 22 + 1 × 21 + 0 × 20 + 1 × 2−1 = (10,5)10
 Base 8 ou la numération octale :
Cette base est plutôt utilisée par les informaticiens. Les symboles sont
{ 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 }.
𝑁 = (𝑎𝑛 , 𝑎𝑛−1 … 𝑎0 , 𝑎1 , … … … … 𝑎−𝑚 )8𝑎𝑖 𝜖 { 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 }
𝑁 = 𝑎𝑛 . 8𝑛 + 𝑎𝑛−1 . 8𝑛−1 + ⋯ + 𝑎0 . 80 + 𝑎−1 . 8−1 + ⋯ 𝑎−𝑚 . 8−𝑚

 Base 16 ou la numération Hexadécimale :

5
Elle est apparue avec la logique microprogramme et les microprocesseurs. Les symboles
sont : { 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7,8,9, 𝐴, 𝐵, 𝐶, 𝐷, 𝐸, 𝐹 }. Dans l’écriture on remplace : (A=10 ; B=11 ;
C=12 ; D=13 ; E= 14 ; F=15).
(A3B)16 = 𝐴 × 162 + 3 × 161 + 𝐵 × 160 = 10 × 256 + 3 × 16 + 11 = (2619)10

 Base 10 ou la numération décimale :


C’est la base utilisée dans la vie courante. Le tableau suivant donne pour quelques nombres
leurs correspondants dans les bases 2, 8 et 16.
(𝑁)10 (𝑁)2 (𝑁)8 (𝑁)16
0 0000 00 00
1 0001 01 01
2 0010 02 02
3 0011 03 03
4 0100 04 04
5 0101 05 05
6 0110 06 06
7 0111 07 07
8 1000 08 08
9 1001 09 09
10 1010 12 0A
11 1011 13 0B
12 1100 14 0C
13 1101 15 0D
14 1110 16 0E
15 1111 17 0F

II- Nombres binaires :


𝑁 = (𝑎𝑛 , 𝑎𝑛−1 , … + 𝑎0 , 𝑎−1 … … … 𝑎−𝑚 )2
𝑁 = 𝑎𝑛 . 2𝑛 + 𝑎𝑛−1 . 2𝑛−1 + ⋯ + 𝑎0 . 20 + 𝑎−1 . 2−1 + ⋯ 𝑎−𝑚 . 2−𝑚
Exemple : (10110,01)2 = 1 × 24 + 0 × 23 + 1 × 22 + 1 × 21 + 0 × 20 + 0 × 2−1 + 1 ×
1
2−2 = 16 + 4 + 2 + 4 = (22,25)10

1- Compter en binaire :
En décimal :
Nous commençons à zéro et nous comptons jusqu’à 9. Nous ajoutons ensuite une nouvelle
position à gauche pour nous permettre de compter de 10 à 99, puis une 3ème position pour
compter de 100 à 999, et ainsi de suite.
La même situation se produit en binaire. Nous commençons avec 0 et nous comptons ensuite
1. Nous ajoutons une nouvelle position à gauche 10, 11 puis 100, 101, 110, 111 et ainsi de
suite.

Nombre décimal Nombre binaire

6
0 0000
1 0001
2 0010
3 0011
4 0100
5 0101
6 0110
7 0111
8 1000
9 1001
10 1010
11 1011
12 1100
13 1101
14 1110
15 1111
Ce tableau nous permet de visualiser qu’il faut 4 bits pour compter de zéro à 15. D’une
manière générale le nombre décimal pouvant être obtenu en utilisant une quantité n de bits,
est égal à 2n-1.
Nombre décimal maximal =2𝑛 − 1
2- Conversion binaire – décimal :
On trouve la valeur décimale de tout nombre binaire en additionnant les poids de tous les bits
dont le chiffre est 1 et en ignorant le poids des bits dont le chiffre est 0.
Exemple :
 Convertir le nombre entier binaire 1101101 en décimal :
1 1 0 1 1 0 1
4 3 2 1
𝟐 𝟔 25 2 2 2 2 20

1101101 = 26 + 25 + 23 + 22 + 20 = (109)10
 Convertir le nombre fractionnaire binaire 0,1011 en décimal :

0, 1 0 1 1
𝟐𝟎 2−1 2−2 2−3 2−4

0,1011 = 2−1 + 2−3 + 2−4 = (0,6875)10


3- Conversion décimal – binaire:
a- Méthode de la somme des poids :
On détermine la série des poids binaires de somme égale au nombre décimal
correspondant :

𝟐𝟓 𝟐𝟒 ……………. 𝟐𝟎
36 16 ……………. 1

7
Exemple :
910 = 8 + 1 = 23 + 1 = 23 + 20 = 1 × 23 + 0 × 22 + 0 × 1 + 1 × 20 = (1001)2

2510 = 24 + 1 = 16 + 8 + 1 = 1 × 24 + 1 × 23 + 0 × 22 + 0 × 21 + 1 × 20 = (11001)2

b- Méthode de la division par 2 répétée :


Exemple : convertir le nombre 12 en binaire

12 2
LSB 1210=(1100)2
0 6 2
0 3 2
1 1 2
1 0 La division cesse
MSB lorsqu’on obtient
un quotient de 0

4- Conversion de fraction décimale en binaire :


La méthode de la somme des poids s’applique aussi pour les nombres fractionnaires
décimaux :
Exemple :
0,62510 = 0,5 + 0,125 = 2−1 + 2−3 = 1 × 2−1 + 0 × 2−2 + 1 × 2−3 = (0,101)2
 Multiplication par 2 répétée :
Convertir le nombre fractionnaire décimal 0,3125 en binaire :
0,3125 × 2 = 0,625
0,625 × 2 = 1,25
0,25 × 2 = 0,5
0,5 × 2 = 1,0
La multiplication s’arrête lorsque le nombre décimal désiré ait atteint zéro. Le produit
fractionnaire est 0.
0,312510 = (0,0101)2
III- Arithmétique binaire :
L’arithmétique binaire est essentielle dans tous les ordinateurs et dans beaucoup d’autres
types de systèmes numériques. Afin de comprendre le fonctionnement de ces appareils, on
doit connaitre les fondements de l’Addition, de la soustraction, de la multiplication et de la
division binaire.

8
1- Addition binaire :
Les quatre règles de l’addition binaire sont les suivantes :
0+0=0 Somme 0, pas de retenue
0+1=1 Somme 1, retenue 0
1+0=1 Somme 1, retenue 0
1+1=0 Somme 0, retenue 1
Exemple :
1 1
0 1 1 3
+ + 1
0 0 1
1 0 0 4

Une retenue de 1 est également une addition de 3 bits puisqu’il y’a un bit de chacun des deux
nombre et un bit de retenue. Cette situation s’illustre comme suit :

Bits de retenue
1 + 0+0=01 Somme de 1, pas de retenue
1 + 0+1=10 Somme de 0, retenuede 1
1 + 1+0=10 Somme de 0, retenuede 1
1 + 1+1=11 Somme de 1, retenuede 1

Exemple : Effectuer les additions binaires suivantes :


a) 11 + 11
b) 100 + 10
c) 111 + 11
2- Soustraction binaire :
Les quatre règles sont :
0−0=0
1−1=0
1−0=1
1 0 − 1 = 10 − 1Avec emprunt de 1
Lors de la soustraction, lorsqu’il faut soustraire 1 de 0, on doit emprunter 1 de la colonne
suivante à gauche ; le nombre 10 est alors crée dans la colonne en cours et on applique la
quatrième règle.

9
Exemple :
Effectuer les soustractions suivantes :
a) 11 – 01
b) 11 – 10
c) 101 - 11

3- Multiplication binaire :
Les quatre règles de la multiplication binaire sont :
0×0= 0
1×0= 0
0×1= 0
1×1= 1
On multiplie les nombres binaires de la même façon qu’on multiplie les nombres décimaux.
Exemple :
Effectuer les multiplications binaires suivantes :
a) 11 x 11
b) 101 x 111

4- Division binaire :
La division des nombres binaires est identique à celle des nombres décimaux. Les quatre
règles sont :
0 ÷ 0 = Impossible
0÷1=0
1 ÷ 0 = Impossible
1÷1=1
Exemple :
Effectuer les divisions binaires suivantes :
a) 110 ÷ 11
b) 110 ÷ 10

10
IV- Complément à 1 et à 2 des nombres binaires :
Le complément à 1 et le complément à 2 d’un nombre binaire sont important puisqu’ils
permettent de représenter les nombres signés. Les ordinateurs utilisent couramment la
méthode arithmétique de notation en complément à 2 dans le traitement des nombres négatifs.

a) Complément à 1 (C1) :
Le complément à 1 d’un nombre binaire est obtenu en remplaçant chaque zéro par (1) et
chaque (1) par un zéro (0).
Exemple :
Nombre 1 0 1 1 0 0 1 0
binaire
C1 0 1 0 0 1 1 0 1

Exemple d’application :
La façon la plus simple d’obtenir le complément à 1 d’un nombre binaire avec un circuit
numérique est d’utiliser des inverseurs parallèles.

b) Complément à 2 (C2) :
On obtient le complément à 2 d’un nombre binaire en additionnant 1 au bit de poids le plus
faible (LSB) du complément à 1 de ce nombre.
𝐶2 = 𝐶1 + 1
Exemple :
Nombre binaire 1 0 1 1 0 0 1 0
C1 0 1 0 0 1 1 0 1
+ 1
C2 0 1 0 0 1 1 1 0
Une autre méthode pour trouver le complément à 2 C2, consiste :
- En commençant par le chiffre de droite (LSB), on écrit les bits tel qu’ils sont en se
déplaçant vers la gauche jusqu’au premier 1, y compris ce dernier.
- On remplace chaque bit non compris dans la 1ère étape par son complément.

Exemple :
Nombre binaire 1 0 1 1 0 0 1 0
C2 0 1 0 0 1 1 1 0
Exemple d’application :
On peut obtenir le complément à 2 d’un nombre avec des inverseurs et un additionneur.
Nombres signés :

11
Un nombre signé comporte un signe et une information de grandeur.il existe trois notations
pour représenter les nombres entiers signés en binaire : Notation signe-grandeur, en
complément à 1, et en complément à 2.
1) Bit de signe :
Dans un nombre binaire signé, le bit situé le plus à gauche est le bit de signe, qui indique si le
nombre est positif ou négatif.

Zéro (0) indique que le nombre est positif et un (1) désigne un nombre
négatif

2) Notation signe-grandeur :
Dans cette notation le bit le plus à gauche est le bit de signe et les autres bits sont les bits de
grandeur du nombre signé. Les bits de grandeur correspondant à l’équivalent binaire exact de
la valeur décimale absolue du nombre positif ou négatif.
Exemple :

+25 est exprimé avec 8 bits :


0 0011001
Bit de signe
Bit de grandeur
-25 s’exprime comme suit :
1 0011001
Bit de signe Bit de grandeur

Dans la notation signe-grandeur, un nombre négatif possède les même bits que son nombre
positif correspondant mais comporte un bit de signe 1 au lieu de 0.

3) Notation en complément à 1 :
La notation en complément à 1 représente les nombres positifs de façon identique à la
notation à la notation signe – grandeur. Par contre, les nombres négatifs deviennent le
complément à 1 de leurs nombres positifs correspondants.
Exemple : l’expression binaire du nombre décimal -25 devient le complément à 1 de +25
(00011001) soit 11100110.
4) Notation en complément à 2 :
La notation en complément à 2 représente les nombres positifs de la même façon que la
notation signe – grandeur en en complément à 1. Toutefois, les nombres négatifs deviennent
le complément à 2 de leurs nombres positifs correspondants.
Exemple : -25 devient le complément à 2 de +25
+25 (00011001) ------en Complément à 2---------11100111= -25
12
5) Valeur décimale des nombres signés :
 Notation signe – grandeur :
Dans la notation signe – grandeur, la valeur décimal des nombres positifs et négatifs est
obtenue en additionnant les poids de tous les bits de grandeurs dont le chiffre est 1 et on
ignore ceux dont le chiffre est 0. Le signe du nombre s’obtient en examinant le bit de signe.
Exemple : Déterminer la valeur décimale du nombre binaire signé 10010101
Rép : les 7 bits de grandeurs donnent
0 0 1 0 1 0 1
4 3 2
𝟐 𝟔 25 2 2 2 21 20 = 21
Le bit de signe est 1, donc le nombre décimal est -21.
 Notation en complément à 1 :
Dans cette notation la valeur décimale des nombres positifs est obtenue en additionnant les
poids de tous les bits de grandeur dont le chiffre est 1 et on ignore ceux dont le chiffre est 0.
La valeur décimale des nombres négatifs est obtenues en affectant une valeur négative au
poids du bit de signe, en faisant la somme des poids des bits dont la valeur est 1 et en ajoutant
1 au résultat.
Exemple : déterminer la valeur décimale des nombres
a) 00010111
b) 11101000

Rep :
 00010111
0 0 0 1 0 1 1 1
+𝟐𝟕 26 25 24 23 22 21 20 =23
 11101000
0 0 0 1 0 1 1 1
−𝟐𝟕 26 25 24 23 22 21 20 =-128+64+32+8= -24 +1 = -23

Notation en complément à 2 :
Dans la notation en complément à 2, la valeur décimale des nombres positifs et
négatifs s’obtient en additionnant les poids de bits dont le chiffre est 1 et on ignore ceux dont
le bit est 0. Il faut également affecter d’un signe négatif le poids du bit du signe de tout
nombre négatif.
Exemple : déterminer la valeur décimale des nombres
a) 01010110
b) 10101010
Rep :

13
 01010110
0 1 0 1 0 1 1 0
+𝟐𝟕 26 25 24 23 22 21 20 =64+16+4+2=86
 11101000

1 1 1 0 1 0 0 0
−𝟐 𝟕 26 25 24 23 22 21 20 = -128+32+8+2= -86

Conclusion :
A partir de ces résultats, on comprend pourquoi le choix se tourne vers la notation en
complément à 2 dans la représentation des nombres signés.
En effet, dans cette notation il ne suffit que du calcul de la somme des poids, pour la
conversion en décimal, peu importe le signe. Au contraire la notation signe – grandeur
nécessite deux étapes (somme des poids et lecture de bit) ; la notation en complément à 1
nécessite une addition supplémentaire dans le cas des nombres négatifs. En plus dans cette
dernière notation, zéro (0) a deux représentations (00000000 et 11111111).
Exercices : exprimer +19 et -19 avec les notations signe – grandeur, en C1 et C2.
V- Opération arithmétique avec les nombres signés :
La notation en complément à 2 est la plus utilisée par les ordinateurs. On va donc se limiter à
cette notation dans les opérations arithmétiques suivantes :
1- Addition :𝐶𝑢𝑚𝑢𝑙𝑎𝑛𝑑𝑒 + 𝐶𝑢𝑚𝑢𝑙𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟 = 𝑆𝑂𝑀𝑀𝐸
Il existe 4 cas de nombres binaires signés :
 Les deux nombres sont positifs,
 Le nombre positif est plus grand que le nombre négatif,
 Le nombre négatif est plus grand le nombre positif,
 Les deux nombres sont négatifs.

14
a) Deux nombres sont positifs :

0 0 0 0 0 1 1 1 7
+ 0 0 0 0 0 1 0 0 4
0 0 0 0 1 0 1 1 11

 La somme est positive et exprime la valeur exacte.

b) Nombre positif > nombre négatif :

Retenue
rejetée 0 0 0 0 1 1 1 1 15
Retenue + 1 1 1 1 1 0 1 0 + -6
rejetée 1 0 0 0 0 1 0 0 1 +9

 La retenue finale est rejetée. La somme est positive et exprime une valeur binaire
exacte.

c) Nombre négatif > nombre positif :

0 0 0 1 0 0 0 0 16
+ 1 1 1 0 1 0 0 0 + -24
1 1 1 1 1 0 0 0 = -8

 La somme est négative et s’exprime en complément à 2.

d) Deux nombres négatifs :


1 1 1 1 1 0 1 1 -5
+ 1 1 1 1 0 1 1 1 + -9
Retenue 1 1 1 1 1 0 0 0 1 -14
rejetée

 La retenue finale est toujours rejetée. La somme est négative et s’exprime en


complément à 2.
Conclusion :
Dans les ordinateurs, les nombres négatifs sont stockés en complément à 2.
2- Soustraction :𝑑𝑖𝑚𝑖𝑛𝑢𝑎𝑛𝑑𝑒 − 𝑑𝑖𝑚𝑖𝑛𝑢𝑡𝑒𝑢𝑟 = 𝐷𝐼𝐹𝐹𝐸𝑅𝐸𝑁𝐶𝐸

15
Elle change le signe du diminuteur et l’additionne à son diminuande. On change le signe d’un
nombre binaire positif ou négatif en complément à 2.
La soustraction de deux nombres signés s’obtient en prenant le complément à 2 (C2) du
diminuteur et en l’additionnant au diminuande. Rejeter toute retenue finale.
Exemple : Effectuer les soustractions suivantes :
a) 00001000 - 00000011
b) 00001100 – 11110111
VI- Nombres hexadécimaux :
Le système de numération hexadécimal possède seize chiffres. Il permet une représentation et
une écriture condensées des nombres binaires. L’écriture hexadécimale ou octale est
beaucoup plus efficace que l’écriture binaire. L’utilisation du système hexadécimal est très
répandue dans les applications d’ordinateurs et de microprocesseurs.
La plupart des systèmes traitent des données binaires par groupe composés de multiples de
4bits. Les nombres hexadécimaux conviennent à un nombre de 4 bits, comme le montre le
tableau suivant :
Décimal Binaire Hexadécimal
0 0000 0
1 0001 1
2 0010 2
3 0011 3
4 0100 4
5 0101 5
6 0110 6
7 0111 7
8 1000 8
9 1001 9
10 1010 A
11 1011 B
12 1100 C
13 1101 D
14 1110 E
15 1111 F

1- Compter en hexadécimal :
On compte de zéro (0) jusqu'à F. le décompte se poursuit en débutant une nouvelle colonne et
en continuant comme suit :
0 1 2 ------------ F
10 11 12 ------------ 1F
20 21 22 ------------ 2F
30 31 32 ------------ 3F

2- Conversion binaire – hexadécimal :

16
Il suffit de diviser le nombre binaire en groupe de 4 bits en commençant par le bit de droite et
en remplaçant chacun des groupes par le symbole hexadécimal équivalent.
Exemple : Convertir les nombres binaires suivants en hexadécimal
a) (1100 1010 0101 0111)2 = (𝐶𝐴57)16
b) (0011 1111 0001 0110 1001)2 = (3𝐹169)16

3- Conversion Hexadécimal – binaire :


Pour convertir un nombre hexadécimal en binaire, on inverse le procédé en remplaçant
chaque symbole hexadécimal par les 4 bits appropriés.
Exemple : déterminer l’équivalent binaire des nombres hexadécimaux suivants
a) (𝐶𝐹8𝐸)16 = (1100 1111 1000 1110)2
b) (9742)16 = (1001 0111 0100 0010)2

4- Conversion hexadécimal – décimal et vice – versa :


a) Hexadécimal – décimal :
Une des méthodes pour obtenir l’équivalent décimal d’un nombre hexadécimal consiste à
convertir ce dernier en binaire puis ensuite convertir le nombre binaire obtenu en décimal.
𝐻𝑒𝑥𝑎 − − − 𝐵𝑖𝑛𝑎𝑖𝑟𝑒 − − − 𝑑é𝑐𝑖𝑚𝑎𝑙
Exemple :
(1𝐶)16 = (0001 1100)2 = 24 + 23 + 22 = (28)10

Une autre méthode de situer cette conversion est de multiplier la valeur décimale de chaque
chiffre hexadécimal par son poids et d’additionner ces produits.
Exemple :
(1𝐶)16 = 1 × 161 + 12 × 160 = (28)10

b) Conversion décimale – hexadécimal :


La division répétée d’un nombre décimal par 16 permettra d’obtenir le nombre hexadécimal
équivalent. Le premier reste devient le chiffre de poids le plus faible (LSB).
Exemple : convertir le nombre décimal 650 en hexadécimal.

17
650 16
LSB 65010= (28A)16
10 40 16
8 2 16
2 0 La division cesse
lorsqu’on obtient
MSB
un quotient de 0

Ou bien :
650
= 40,625 0,625 × 16 = 10
16
40
= 2,5 0,5 × 16 = 8
16
2
= 0,125 0,125 × 16 = 2
16

5- Addition hexadécimale :
Pour additionner deux nombres hexadécimaux, il faut utiliser les règles suivantes :
 Pour chaque colonne d’un problème d’addition, imaginez les deux chiffres
hexadécimaux d’une colonne tels leurs équivalents décimaux.
Exemple : 516 = 510 𝐶16 = 1210
 Si la somme des deux nombres est inférieure ou égale à 1510 , écrire le chiffre
hexadécimal correspondant.
 Si la somme des deux chiffres est supérieure à1510 = 𝐹16 , inscrire le chiffre
hexadécimal correspondant à la valeur qui dépasse (excède 16) et ajouter (1), une
retenue à la colonne immédiatement à gauche.
Exemple : (1𝐷)16 + (2𝐶)16 (58)16 + (22)16 (𝐷𝐹)16 + (𝐴𝐶)16

1- Soustraction hexadécimale :
Avec la méthode complément à 2, comme un nombre hexadécimal peut être utilisé pour
représenter un nombre binaire, il peut également être utilisé pour représenter le complément à
2 d’un nombre binaire. Par exemple la représentation hexadécimale de (11001001)2 est
(𝐶9)16. Ce nombre en complément à 2 (C2) est (00110111)2 soit (37)16 en hexadécimal.
Nous avons appris comment le complément à 2 permet de soustraire en additionnant. Cette
méthode s’applique également à la soustraction hexadécimale.
Exemple : effectuer les soustractions hexadécimales suivantes :
a) (84)16 − (2𝐴)16
b) (𝐶3)16 − (0𝐵)16
VII- Nombres octaux:

18
Comme le système hexadécimal, le système octal est un moyen pratique d’exprimer des
nombres binaires.
Toutefois, le système octal est moins utilisé que l’hexadécimal sur les ordinateurs et les
microprocesseurs pour exprimer les quantités binaires d’entrée et de sortie.
Le système de numération octal se compose de 8 chiffres 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 . Pour compter
au-delà de 7, on ajoute une nouvelle position en poursuivant comme suit :
𝟏𝟎 𝟏𝟏 𝟏𝟐 𝟏𝟑 𝟏𝟒 𝟏𝟓 𝟏𝟔 𝟏𝟕
20 21 22 23 24 25 26 27

Compter en octal s similaire à compter en décimal, sauf que les nombres 8, 9, 18, 19 ne sont
pas utilisés.
1- Conversion octal – décimal :
Exemple :
(2374)8 = 2 × 83 + 3 × 82 + 7 × 81 + 4 × 80 = (1276)10
2- Conversion décimal – octal :
On utilise la division par 8 répétée.
Exemple : convertir le nombre décimal (359)10 en octal

359 8
LSB 35910=(547)8
7 44 8
4 5 8
La division cesse
5 0 lorsqu’on obtient
MSB
un quotient de 0

3- Conversion octal – binaire :


Comme chaque chiffre peut être représenté par un nombre binaire de 3 bits, il est très facile de
convertir l’octal en binaire. Chaque chiffre octal est représenté par 3 bits.
Chiffre octal 0 1 2 3 4 5 6 7
Binaire 000 001 010 011 100 101 110 111

Pour convertir un nombre octal en binaire, il faut simplement remplacer chaque chiffre octal
par les 3 bits binaires appropriés.
Exemple : convertir en binaire les nombres octaux suivants :
a) (25)8
b) (140)8

4- Conversion binaire – octal:

19
La conversion binaire – octal est le procédé inverse de la conversion octal – binaire. On
remplace chaque groupe de 3 chiffres par son équivalent octal correspondant en commençant
par le bit de droite.

Chiffre Code
décimal BCD
0 0000
1 0001
2 0010
3 0011
4 0100
5 0101
6 0110
7 0111
8 1000
9 1001

Exemple: convertir les nombres binaires suivants en octal


a) (110101)2
b) (100110011010)2

VIII- Décimal Code binaire (DCB) : (Binary Coded Decimal (BCD))


Le codage est une opération qui établit une correspondance entre les éléments des deux
ensembles.

A 001

B 010

C 100

Décodage

Le code BCD est une façon d’exprimer chacun des chiffres décimaux en code binaire. Ce
système ne comprend que dix groupes de code et permet d’effectuer très facilement des
conversions entre le décimal et le code BCD. Il fournit une excellente interface aux systèmes
binaires.
Le code 8421 est un type BCD signifiant que chaque chiffre décimal de 0 à 9, est représenté
par un code binaire de 4 bits, la désignation 8421 correspond aux poids de binaires de 4 bits
(23 22 21 20 ).
Le code 8421 est le code BCD prédominant. Pour exprimer un nombre en code BCD, on
remplace simplement chaque chiffre décimal par le code binaire 4 bits appropriés.
Exemple :
Convertir chacun des nombres décimaux suivants en BCD

20
a) 35 b) 2469
Pour déterminer le nombre décimal correspondant à un nombre BCD, on divise le code en
groupes de 4 bits en commençant par le bit le plus à droite (LSB).
a- Codes non valides :
Il faut noter que le code 8421 n’utilise que dix combinaisons en dépit du fait qu’il est possible
de représenter 16 nombres différents à partir de 4 bits (000 à 1111).
Les six combinaisons qui ne sont pas utilisées dans le code BCD, ne sont pas valides dans le
code BCD.
b- Addition des codes BCD :
Le code BCD est un code numéral utilisé dans les opérations arithmétique. L’addition
demeure l’opération la plus importante, puisqu’il est possible d’effectuer les trois autres types
d’opérations (soustraction, multiplication et division) en utilisant l’addition.
Voici les étapes de base pour additionner deux nombres en BCD :
Etape 1 : additionner les nombres BCD en utilisant les règles de l’addition binaire.
Etape 2 : Si une somme de 4 bits est inférieure ou égale à 9, le résultat est un nombre BCD
valide.
Etape 3 : Si une somme de 4 bits est supérieure à 9, ou si une retenue est créée à partir d’un
groupe de 4 bits, le résultat est non valide.
 Additionner 6(0110) à la somme de 4 bits de façon à sauter les six états invalides et
exprimer le résultat en code 8421.
 Si une retenue est créée lors de l’addition de 6, il faut la reporter au groupe de 4 bits
suivant.
Exemple :
a) 0010 0011 + 0001 0101
b) 1001 + 0100
c) 1001+ 1001
d) 0001 0110 + 0001 0101
e) 0110 0111 + 0101 0011

IX- Codes numériques :


Il existe des codes spécialisés dans le système numérique. Certains sont strictement
numériques comme le code BCD, d’autres sont alphanumériques, utilisés pour représenter les
nombres des lettres, des symboles et d’instruction.
1- Code gray :
Le code Gray est un code non pondéré, il ne convient pas aux calculs arithmétiques, en ce
sens qu’il n’y’a pas de poids spécifiques qui correspondent aux positions du bit. La
caractéristique majeure du code Gray est qu’il permet de passer d’un code du nombre au
suivant en ne changeant qu’un seul bit.

21
Cette propriété est importante dans un grand nombre d’application comme les codeurs à
positionnement rotatif, où les dispositions aux erreurs augmentent selon la quantité de bits
changées entre deux nombres consécutifs d’une séquence.
Code gray de 4 bits :
Décimal Binaire Code
Gray
0 0000 0000
1 0001 0001
2 0010 0011
3 0011 0010
4 0100 0110
5 0101 0111
6 0110 0101
7 0111 0100
8 1000 1100
9 1001 1101
10 1010 1111
11 1011 1110
12 1100 1010
13 1101 1011
14 1110 1001
15 1111 1000

a- Conversion binaire – code Gray :


Il est parfois utile de convertir le code binaire en code Gray. Les règles suivantes impliquent
la procédure :
 Le bit du code Gray situé à l’extrême gauche, est le même que le MSB correspondant
du nombre binaire.
 En se déplaçant de gauche vers la droite, on additionne chaque paire de bits adjacents
du code binaire pour obtenir le bit suivant du code Gray ; en rejetant la retenue.
Exemple : convertir les nombres binaires suivants en code Gray.
1 1 0 1 Binaire
Code
1 0 1 1
Gray

b- Conversion code Gray – binaire :


Pour convertir un code Gray en binaire, il faut suivre les deux règles suivantes :
 Le MSB du code binaire est identique au bit correspondant du code Gray.
 Additionner chaque nouveau bit avec de code binaire avec crée au bit de code Gray
adjacent suivant (situé immédiatement à droite). Rejeter la retenue.
Exemple : convertir le code gray suivant en binaire
1 1 1 0 1 Binaire

22
Code
1 0 1 1 0
Gray

2- Code ASCII :
Le code ASCII (American Standard Code for Information Interchange), est un code
Alphanumérique universel utilisé dans la plus part des ordinateurs et dans un nombre des
appareils électroniques. La plus part des claviers utilisent un standard basé sur le code ASCII.
A chaque entrée d’une lettre, d’un chiffre ou d’une commande, le code ASCII correspondant
est dirigé vers l’ordinateur. Le code ASCII comprend 128 caractères et symboles représentés
par un code binaire de 7 bits.
En réalité il s’agit d’un code à 8 bits dont le MSB est toujours égal à 0. Ces codes de 8 bits
correspondent aux nombres hexadécimaux de 00 à 7F (0111 1111).
Les 32 premiers caractères ASCII sont des commandes de contrôles et ne sont jamais
imprimés ou affichés : changement de ligne, Echap, positionnement au début de texte,….
Les autres caractères sont des symboles graphiques pouvant être imprimés et affichés, comme
les lettres (minuscules et majuscules) de l’alphabet, les dix chiffres décimaux, les signes de
ponctuations, et d’autres symboles d’usages courants.

Exemple :
Symboles ASCII Hexadécimaux

2 011 0010 3216

0 011 0000 3016

Espace 010 0000 2016

P 101 0000 5016

R 101 0010 5216

= 011 1101 3D16

; 0111011 3B16

@ 1000000 4016

23
Chapitre 3 : ALGÈBRE DE BOOLE
 Les machines numériques sont constituées d’un ensemble de circuits électroniques.
 Chaque circuit fournit une fonction logique bien déterminée (addition,
comparaison,….).

La fonction F (A,B) peut être : la somme de A et B , ou le résultat de la comparaison de A et


B ou une autre fonction.
Pour concevoir et réaliser ce circuit on doit avoir un modèle mathématique de la fonction
réalisée par ce circuit. Ce modèle doit prendre en considération le système binaire.
Le modèle mathématique utilisé est celui de Boole.
George Boole est un mathématicien anglais (1815-1864).
Il a fait des travaux dans lesquels les fonctions (expressions) sont constitués par des variables
qui peuvent prendre les valeurs ‘OUI’ ou ‘NON’.
Ces travaux sont bien adaptés au Système binaire ( 0 et 1 ).
I. Les opérateurs et opérations de base
a- NON (négation)
NON : est un opérateur unaire (une seule variable) qui à pour rôle d’inverser la valeur
d’une variable.
F(A)= Non A =𝐴̅

b- ET (AND)
Le ET est un opérateur binaire (deux variables), à pour rôle de réaliser le Produit logique entre
deux variables booléennes. Il fait la conjonction entre deux variables.
Le ET est défini par : F (A,B)= A . B

24
C- OU ( OR )
Le OU est un opérateur binaire (deux variables), à pour rôle de réaliser la somme logique
entre deux variables logiques.
Le OU fait la disjonction entre deux variables. Il est défini par F (A, B)= A + B (il ne faut
pas confondre avec la somme arithmétique)

II- Expressions booléennes et tables de vérité


 Pour évaluer une expression logique (fonction logique) :
1- On commence par évaluer les sous expressions entre les parenthèses.
2- Puis le complément (NON),
3- Ensuite le produit logique (ET)
4- Enfin la somme logique (OU)
Exemple :

F(A, B, C)  (A . B) . ( C  B)  A.B.C
si on veut calculer F(0,1,1) alors :
F(0,1,1)  (0.1)(1  1)  0.1.1
F(0,1,1)  (0 ) (1 )  0.0.1
F(0,1,1)  1.1  0.0.1
F(0,1,1)  1  0
F(0,1,1)  1
Trouver la table de vérité de la fonction précédente ?
2. Table de vérité:
Pour trouver la table de vérité, il faut trouver la valeur de la fonction F pour chaque
combinaison des trois variables A, B, C.

25
3 variables  2 3 = 8 combinaisons

A B C F
F(A, B, C)  (A . B) . ( C  B)  A.B.C
0 0 0 0

F(0,0,0)  ( 0. 0) .(0  0)  0 . 0 .0  0 0 0 1 1
F(0,0,1)  ( 0. 0) .(1  0)  0 . 0 .1  1
0 1 0 1
F(0,1,0)  ( 0.1) .(0  1)  0 . 1 .0  1
0 1 1 1
F(0,1,1)  ( 0.1) .(1  1)  0 . 1 .1  1
F(1,0,0)  ( 1. 0) .(0  0)  1 . 0 .0  0 1 0 0 0
F(1,0,1)  ( 1. 0) .(1  0)  1 . 0 .1  1
1 0 1 1
F(1,1,0)  ( 1. 1) .(0  1)  1 . 1 .0  0
1 1 0 0
F(1,1,1)  ( 1. 1) .(1  1)  1 . 1 .1  0
1 1 1 0

II- Théorèmes et lois de base


1-L’opérateur NON

A A
A  A 1
A. A  0
2-L’opérateur ET

( A.B).C  A.( B.C )  A.B.C Associativ ité


A.B  B. A Commutativ ité
A. A  A Idempotenc e
A.1  A Elément neutre
A.0  0 Elément absorbant
3-L’opérateur OU

( A  B)  C  A  ( B  C )  A  B  C Associativ ité
A B B A Commutativ ité
A A A Idempotenc e
A0 A Elément neutre
A 11 Elément absorbant

26
4 - Distributivité
A . ( B  C )  ( A . B )  ( A . C ) Distributi vité du ET sur le OU
A  ( B . C )  (A  B).(A  C) Distributi vité du OU sur le ET

Autres relations utiles


A  ( A.B)  A
A. ( A  B)  A
(A  B) . (A  B)  A
A  A.B A  B

5 - Théorème de morgan

 Ce théorème, d’une grande utilité permet de calculer le complément d’une expression. Il


comporte deux parties:

1-La fonction complément d’une somme logique de deux (ou plusieurs) variables logiques est
égale au produit du complément de ces variables.

A  B  A .B
2-Le complément du produit logique de deux (ou plusieurs) variables logiques est égale à la somme
logique des compléments de ces variables.

A.B  A  B
III- Multiplier puis factoriser

Une fonction logique se présente comme une association des sommes ou produits logiques.

 Si l’expression est une somme de produits la forme est dite disjonctive.

Exemple:

F(A, B)  AB  A B  A B

 Si l’expression est un produit de sommes la forme est dite conjonctive.

F(A, B)  (A  B) . ( A  B) . ( A  B)

IV- Le OU exclusif et opérations équivalentes

F ( A, B )  A  B

A  B  A.B  A.B

27
VI-Simplification algébriques

1- Forme normale canonique

Une fonction logique est sous forme normale canonique si chaque terme contient toutes les
variables.

- Forme canonique disjonctive

F(A, B, C)  ABC  A BC  ABC

- Forme canonique conjonctive

F(A, B, C)  ( A  B  C).(A  B  C)

Exemple: Ecrire sous forme canonique les fonctions logiques suivantes:

1. F(A, B)  A  B

2. F(A, B, C)  AB  C

2- Forme Simplifiée

 Si une fonction logique n’est pas sous forme normale, c’est-à-dire si au moins l’une des
variables ne figure pas dans un des termes, la fonction est sous forme simplifié. Ces
méthodes permettent d’obtenir une forme minimale d’une fonction logique.

On appelle forme minimale d’une expression logique, l’expression sous la forme réduite qui
comporte :

 Le nombre minimal de termes;

 Le nombre minimal de variables dans chaque terme.

28
3 - Simplifications algébriques

Cette méthode consiste à appliquer le principe de l’algèbre de Boole. Certaines identités sont très
souvent utilisées. Elles sont regroupées dans le tableau suivant:

(AB  AB)  B (1)


A  AB  A (2)
A  AB  A  B (3)
(A  B). (A  B)  B (4)
A. (A  B)  A (5)
A. (A  B)  AB (6)

Démonstration:

(AB  AB)  (A  A).B  B

A  AB  A(1  B)  A

A  AB  (A  A).( A  B)  A  B

(4) , (5), (6) se démontrent à partir de (1) , (2), (3)

- Règles de Simplification

On peut simplifier une fonction logique en regroupant des termes à l’aide des identités ci-dessus.

Exemple:

ABC  ABC  ABCD


D’après (1)

AB(C  C)  ABCD  AB  ABCD  A( B  BCD)


Règle N°2:

 On peut ajouter un terme déjà existant dans une expression logique. Cette règle utilise le fait
qu’il n’y’a pas de coefficient en algèbre de Boole.

Exemple: ABC  ABC  ABC  ABC

 (ABC  ABC )  (ABC  ABC )  (ABC  ABC)

 (A  A).BC  (B  B). AC  (C  C).AB

 (A  A).BC  (B  B). AC  (C  C).AB

 BC  AC  AB
Règle N°3:

 On peut supprimer un terme superflu dans la réunion des deux autres.

29
Exemple:

AB  BC  AC

 AB  BC
Démonstration:

F(A, B, C)  A B  BC  AC  AB  BC  AC ( B  B)
 AB  BC  ACB  A BC
 AB ( 1  C)  BC (1  A)
 AB  BC

Exercice d’application:
Démontrer la proposition suivante :

A.B  B.C  A.C  A.B.C  A.B.C  A.B.C  A  B  C


Donner la forme simplifiée de la fonction suivante :

F ( A, B, C , D)  ABCD  ABCD  ABCD  ABC D  ABCD

4. simplification à l'aide de la table de Karnaugh

a. simplification
Méthode : simplification par groupement des '"1"

Soit f une fonction logique représentée par le tableau de Karnaugh (TK)

• un groupement de 2 cases adjacentes du tableau TK contenant la valeur '1' conduit à un seul


terme réduit dans lequel une variable est enlevée.

• un groupement de 4 cases adjacentes du tableau TK contenant la valeur '1' conduit à un seul


terme réduit dans lequel deux variables sont enlevées.

30
• un groupement de 2n cases adjacentes du tableau TK contenant la valeur '1' conduit à un
seul terme réduit dans lequel n variables sont enlevées.

Résumons (Principe de simplification) :

 Réaliser des groupements de ‘1' adjacents, dans l'ordre, par des puissances de 2 (16, 8,
4,2 ou 1). Il faut grouper le maximum de ‘1' pour diminuer la taille des termes.
 Lorsqu'il ne reste plus de ‘1' isolé, les regroupements sont terminés.
 En déduire l'équation simplifiée à partir de ces groupements.

Méthode : Simplification par des groupements par ‘0'

On peut faire des groupements par ‘0' :

b.Recherche graphique de la forme minimale

Soit la fonction f définie par le tableau de Karnaugh:

31
On a 5 plus grands groupements de '1' donc 5 composants premiers (5 CP):

f n'est pas forcément minimale.

On distingue:

 les composants premiers principaux (CPP), ceux qui ont au moins une case chacun qui
n'appartient à aucun groupement.
 Les composants premiers secondaires (CPS) dont toutes les cases appartiennent à
d'autres groupements ;

Dans notre exemple: les 3 composants sont des composants premiers principaux;
et les composants acd,abc sont des composants premiers secondaires.

La forme minimale est composée de :

 composants premiers principaux


 composants premiers secondaires indispensables à l'écriture de la fonction: on hachure
les composants P.P et on garde les Composants P.S dont une case au moins n'est pas
hachurée.

Dans notre exemple: un seul des 2 composants P.S est nécessaire, l'autre ne l'est pas : acd OU
abc

32
Méthode :

Résumé de la méthode:

1. A partir du tableau de Karnaugh TK on cherche les composants premiers principaux


(CPP) et les composants premiers secondaires (CPS)
2. On élimine les CPS non indispensables à l'écriture de la forme minimale.
3. S'il y a possibilité de choix entre deux composants premiers secondaires, il faut choisir
celui correspondant au plus grand groupement.
4. Dans le recherche des plus grands groupements possibles, il faut toujours commencer
des plus grands au plus petits.

c. Fonctions incomplètement définies ou fonctions incomplètes


Définition :

Il peut arriver que la valeur logique de la fonction soit indifférente pour certaines
combinaisons de variables ou que certaines combinaisons soient interdites. On peut alors
attribuer des '0' ou des '1' selon les cas, pour avoir la forme la plus simple de f.

Exemples :

5- Logigramme

Introduction

Un logigramme est une représentation graphique d'une fonction logique, dessinée au


moyen de symboles des opérations qui interviennent dans son expression algébrique. Un
logigramme définit des liaisons "opérationnelles" entre les variables (habituellement situées à
gauche du dessin) et la fonction.

Pour établir un logigramme, il est souvent commode de commencer par la droite en


représentant d'abord le dernier opérateur, puis de remonter progressivement vers la gauche
jusqu'aux variables par l'intermédiaire des autres opérateurs

Il existe deux catégories de logigrammes,

 Logigramme "ET_OU_NON" utilise seulement les 3 opérateurs fondamentaux "ET",


"OU" et "NON"
 Logigramme "NAND" ou Logigramme "NI" on utilise seulement un opérateur
universel "NAND" ou "NI"

33
A. Utilisation des 3 opérateurs fondamentaux

Exemple: :

Question : reprendre le logigramme en n'utilisant que les portes à 2 entrées !!

B. Utilisation de NAND ou de NOR

Introduction

Il est souvent intéressant, notamment en technologie électronique, de construire un


logigramme n'utilisant que l'une ou l'autre des deux fonctions universelles, "NAND" ou "NI"

Exemple 1 : Le complément f= ā en fonction de l'opérateur NAND :

Méthode :

Exemple 2 : Somme Logique f=a+b en fonction de l'opérateur NAND :

on sait que donc:

34
On peut noter aussi que et le logigramme devient :

Méthode :

Exemple 3 : Produit Logique f=a.b en fonction de l'opérateur NAND :

On peut remarquer que

Méthode :

Exemple 4 : en fonction de l'opérateur NAND :

35
b.Utilisation de NOR
Méthode :

Exemple 1 : Le complément f=ā en fonction de l'opérateur NI :

ou

Méthode :

Exemple 2 : Somme Logique f=a+b en fonction de l'opérateur NOR :

On peut noter aussi que et le logigramme devient :

36
Méthode :

Exemple 3 : Produit Logique f=a.b en fonction de l'opérateur NOR :

Méthode :

Exemple 4: f=(a+b)(c+ā )

37
Chapitre 4 : Circuits combinatoires fondamentaux

I- Circuits combinatoires fondamentaux

A.DECODEUR
Définition :

Un décodeur est un circuit comportant n entrées principales et 2n sorties. A chaque


combinaison des variables logiques appliquées aux entrées correspond une sortie.

Exemple :

Exemple: Décodeur 2 entrées (e0, e1), 4 sorties ( S0 ,S1 ,S2 ,S3)

Table de vérité :

Schéma :

38
B.Codeur (Encodeur)

Définition :

L'encodage est l'opération inverse du principe du décodage. Un encodeur est un système qui
comporte N lignes d'entrée et n lignes de sortie. Lorsqu'une des lignes d'entrée est activée
l'encodeur fournit en sortie un mot de n bits correspondant au codage de l'information
identifiée par la ligne activée.

Exemple : soit un Encodeur 8 entrées 3 sorties

Si e3=1 alors la sortie est S= s2 s1 s0=011

NB: Problème si plus d'une entrée activée !!

C.Multiplexeur
Définition :

Un multiplexeur logique est un circuit permettant d'obtenir sur sa sortie (unique) la valeur
logique présente sur l'une des ses entrées principales qui sera sélectionnée au moyen
d'entrées auxiliaires appelées entrées d'adresse

Exemple :

Exemple : multiplexeur à 4 voies (4 entrées principales)

39
SRéalisation (schéma) :

D.DEMultiplexeur(DEMUX)
Définition :

Le démultiplexeur est un système combinatoire ayant pour fonction de transmettre une entrée
vers une des 2n sorties. La sélection est faite à l'aide de n lignes d'adresse et les sorties sont
mutuellement exclusives. La notation usuelle du DEMUX est: DEMUX 1 à 2n .

40
II- Matérialisation d’une fonction logique

A.Utilisation d'un multiplexeur


Exemple :

Méthode: on met f sous la première forme canonique:

B.utilisation d'un décodeur


Exemple :

Comparaison de deux nombres A= a1a0 et B=b1b0

On cherche l'écriture de E, P et S :

41
III. Circuits arithmétique:

Introduction

Les circuits arithmétiques logiques sont des circuits spécialisés dans la réalisation des
opérations courantes (comparaison, addition, soustraction, multiplication,...)

A. Comparateur
Définition :

• Soit A= a0 et B= b0. Comparons A et B

Schéma (avec des Ni):

42
N.B : la fonction A=B est la coïncidence; (A>B + A<B) représente le Ou Exclusif de A et B

 Soient A=a1a0 et B=b1b0

B.Additionneur:
Définition : a. Demi additionneur

Soit à additionner A=a0 et B=b0; et soit R la retenue

43
Logigramme ½ additionneur :

b. Additionneur complet "(3 bits)

On peut remarquer que (1) et (2) sont complémentaires et que (1) est l'équation de Sn( ½ )donc:

C'est la somme du 1/2 add de Sn( ½ ) et Rn-1

De la même façon:

44
ADDITIONNEUR (4 bits)
Câblage additionneur (4 bits) :

45

Вам также может понравиться