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08/10/2018
Module : Automatisme1 :
Les buts d'un système automatisé sont de réaliser des tâches complexes ou dangereuses pour
l'homme, effectuer des tâches pénibles ou répétitives ou encore gagner en efficacité et en
précision.
Un système automatisé est un système réalisant des opérations et pour lequel l'homme
n'intervient que dans la programmation du système et dans son réglage.
Un Système Automatisé est toujours composé d'une Partie Commande et d'une Partie
Opérative.
Pour faire fonctionner ce système, l'Opérateur (personne qui va faire fonctionner le système)
va donner des consignes à la Partie Commande. Celle-ci va traduire ces consignes en ordres
qui vont être exécutés par la Partie Opérative. Une fois les ordres accomplis, la partie
opérative va le signaler à la partie commande (elle fait un compte-rendu) qui va à son tour le
signaler à l'opérateur. Ce dernier pourra donc dire que le travail a bien été réalisé.
Schéma :
A.PARTIE COMMANDE
Définition :
La partie commande reçoit les consignes de l'opérateur. Elle adresse des ordres à la partie
opérative.
1
logique programmée : Les éléments extérieurs à la partie commande (boutons
poussoirs, capteurs, bobines de contacteurs, pré actionneurs, ...) sont raccordés à un
système informatique (automate programmable), celui-ci étant programmé pour
répondre au cahier des charges.
Cette partie transmet les ordres aux actionneurs de la partie opérative à partir :
B.PARTIE OPÉRATIVE
Définition :
C. L'INTERFACE
Définition :
La Partie Commande et la Partie Opérative sont de nature différente. Pour que les
informations circulent correctement entre ces deux parties, on va utiliser un objet appelé
Interface.
Complément :
• des actionneurs (transforment l'énergie reçue en énergie utile : moteur, vérin, lampe).
1. Actionneurs :
Pour exécuter les ordres de la Partie Commande, la Partie Opérative est équipée
d'actionneurs
2
Les actionneurs sont le plus souvent des composants électroniques capable de produire un
phénomène physique (déplacement, dégagement de chaleur, émission de lumière...) à partir de
l'énergie qu'il reçoit.
Exemple : MOTEUR
2. Capteurs:
Un capteur est un élément capable de détecter (avec ou sans contact) un phénomène physique
dans son environnement (présence ou déplacement d'un objet, chaleur, lumière) et de rendre
compte de ce phénomène à la partie commande.
3
Chapitre 2 : Les Systèmes de Numération et de Conversion :
I- Circuits digitaux et réseaux de commutation
I-1Avantages du numérique :
Bien adapté aux circuits de calcul des ordinateurs
Stockage plus compacte
Bonne précision
Peu sensible aux bruits pendant la transmission
I-2Chiffres binaires, niveaux logiques et formes :
L’électronique implique des circuits et des systèmes dans lesquels il existe que deux états(ou
niveau de tension) possibles : Haut et Bas. Il est également possible de représenter ceci par
des niveaux de courants des interrupteurs ouverts et fermés ou des ampoules allumées ou
éteintes. Le système de numération à deux états s’appelle le binaire ; ses deux chiffres sont le
0 et le 1.
Chiffre binaire :
On appelle bits les deux chiffres du système binaire : 0 et 1. Le terme bit est une contraction
du mot anglais (binary digit).
Deux niveaux de tensions différentes sont employées en numérique pour représenter les deux
bits. Le 1 désigne la tension la plus élevée et représente le niveau Haut, alors que le 0 désigne
la tension la plus faible (Niveau Bas). Haut=1 ; Bas=0.
Niveaux logiques :
Les tensions employées pour désigner le1 et le 0 sont appelées niveaux logiques. Idéalement,
l’un représente le niveau Haut et l’autre le niveau Bas. Toutefois dans la réalité, un niveau
Haut peut correspondre à toute tension située entre une valeur minimale et une valeur
maximale spécifiée, tout comme le niveau Bas.
Introduction :
L’emploi quotidien du système décimal, nous fait oublier la structure et les règles qui
régissent l’écriture des nombres notamment la notion de base.
Le système décimal est naturel, complet et convient à la science moderne. Toutefois, ce
système ne convient pas au numérique puisque celui-ci utilise le binaire.
I- Principe de numération :
La numération traditionnelle représente un nombre par la juxtaposition de symboles appelés
chiffres pris parmi un ensemble.
Par exemple dans un système décimal, qui est le plus utilisé, il y’a dix symboles différents :
{ 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 }
Le nombre de symbole définit la base de numération. Dans un nombre décimal, la position
respective des chiffres détermine leurs poids :
… 𝑚𝑖𝑙𝑙𝑖𝑒𝑟𝑠, 𝑐𝑒𝑛𝑡𝑎𝑖𝑛𝑒𝑠, 𝑑𝑖𝑧𝑎𝑖𝑛𝑒𝑠, 𝑢𝑛𝑖𝑡é𝑠, 𝑑𝑖𝑧𝑖è𝑚𝑒, 𝑐𝑒𝑛𝑡𝑖è𝑚𝑒, 𝑚𝑖𝑙𝑙𝑖è𝑚𝑒, ….
4
Exemple :
1815 = 1 × 103 + 8 × 102 + 1 × 101 + 5 × 100
3,14 = 3 × 100 + 8 × 10−1 + 4 × 100
Ce type de représentation peut être généralisé en modifiant le nombre de symboles
disponibles, c'est-à-dire la base.
Soit une base b associée à ssymboles{ 𝑠0 , 𝑠1 𝑠2 , … … … . . 𝑠𝑏−1 } . Un nombre N s’écrit selon la
règle précédente :
𝑁 = (𝑎𝑛 , 𝑎𝑛−1 … 𝑎0 , 𝑎1 , … … … … 𝑎−𝑚 )𝑏 a pour valeur :
𝑁 = 𝑎𝑛 . 𝑏 𝑛 + 𝑎𝑛−1 . 𝑏 𝑛−1 + ⋯ + 𝑎𝑛0 . 𝑏 0 + 𝑎−1 . 𝑏 −1 + ⋯ 𝑎−𝑚 . 𝑏 −𝑚
Ou 𝑁 = ∑𝑛−𝑚 𝑎𝑖 . 𝑏𝑖 Forme polynomiale
L’élément 𝑎𝑖 c’est le chiffre digit de rang i de poids 𝑏 𝑖 . La virgule sépare le nombre en deux
parties qui sont la partie entière (𝑎𝑛 … … … 𝑎0 ) appelé partie entière et (𝑎−1 … … … 𝑎−𝑚 )
partie fractionnaire.
Quatre bases sont fréquemment rencontrées :
5
Elle est apparue avec la logique microprogramme et les microprocesseurs. Les symboles
sont : { 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7,8,9, 𝐴, 𝐵, 𝐶, 𝐷, 𝐸, 𝐹 }. Dans l’écriture on remplace : (A=10 ; B=11 ;
C=12 ; D=13 ; E= 14 ; F=15).
(A3B)16 = 𝐴 × 162 + 3 × 161 + 𝐵 × 160 = 10 × 256 + 3 × 16 + 11 = (2619)10
1- Compter en binaire :
En décimal :
Nous commençons à zéro et nous comptons jusqu’à 9. Nous ajoutons ensuite une nouvelle
position à gauche pour nous permettre de compter de 10 à 99, puis une 3ème position pour
compter de 100 à 999, et ainsi de suite.
La même situation se produit en binaire. Nous commençons avec 0 et nous comptons ensuite
1. Nous ajoutons une nouvelle position à gauche 10, 11 puis 100, 101, 110, 111 et ainsi de
suite.
6
0 0000
1 0001
2 0010
3 0011
4 0100
5 0101
6 0110
7 0111
8 1000
9 1001
10 1010
11 1011
12 1100
13 1101
14 1110
15 1111
Ce tableau nous permet de visualiser qu’il faut 4 bits pour compter de zéro à 15. D’une
manière générale le nombre décimal pouvant être obtenu en utilisant une quantité n de bits,
est égal à 2n-1.
Nombre décimal maximal =2𝑛 − 1
2- Conversion binaire – décimal :
On trouve la valeur décimale de tout nombre binaire en additionnant les poids de tous les bits
dont le chiffre est 1 et en ignorant le poids des bits dont le chiffre est 0.
Exemple :
Convertir le nombre entier binaire 1101101 en décimal :
1 1 0 1 1 0 1
4 3 2 1
𝟐 𝟔 25 2 2 2 2 20
1101101 = 26 + 25 + 23 + 22 + 20 = (109)10
Convertir le nombre fractionnaire binaire 0,1011 en décimal :
0, 1 0 1 1
𝟐𝟎 2−1 2−2 2−3 2−4
𝟐𝟓 𝟐𝟒 ……………. 𝟐𝟎
36 16 ……………. 1
7
Exemple :
910 = 8 + 1 = 23 + 1 = 23 + 20 = 1 × 23 + 0 × 22 + 0 × 1 + 1 × 20 = (1001)2
2510 = 24 + 1 = 16 + 8 + 1 = 1 × 24 + 1 × 23 + 0 × 22 + 0 × 21 + 1 × 20 = (11001)2
12 2
LSB 1210=(1100)2
0 6 2
0 3 2
1 1 2
1 0 La division cesse
MSB lorsqu’on obtient
un quotient de 0
8
1- Addition binaire :
Les quatre règles de l’addition binaire sont les suivantes :
0+0=0 Somme 0, pas de retenue
0+1=1 Somme 1, retenue 0
1+0=1 Somme 1, retenue 0
1+1=0 Somme 0, retenue 1
Exemple :
1 1
0 1 1 3
+ + 1
0 0 1
1 0 0 4
Une retenue de 1 est également une addition de 3 bits puisqu’il y’a un bit de chacun des deux
nombre et un bit de retenue. Cette situation s’illustre comme suit :
Bits de retenue
1 + 0+0=01 Somme de 1, pas de retenue
1 + 0+1=10 Somme de 0, retenuede 1
1 + 1+0=10 Somme de 0, retenuede 1
1 + 1+1=11 Somme de 1, retenuede 1
9
Exemple :
Effectuer les soustractions suivantes :
a) 11 – 01
b) 11 – 10
c) 101 - 11
3- Multiplication binaire :
Les quatre règles de la multiplication binaire sont :
0×0= 0
1×0= 0
0×1= 0
1×1= 1
On multiplie les nombres binaires de la même façon qu’on multiplie les nombres décimaux.
Exemple :
Effectuer les multiplications binaires suivantes :
a) 11 x 11
b) 101 x 111
4- Division binaire :
La division des nombres binaires est identique à celle des nombres décimaux. Les quatre
règles sont :
0 ÷ 0 = Impossible
0÷1=0
1 ÷ 0 = Impossible
1÷1=1
Exemple :
Effectuer les divisions binaires suivantes :
a) 110 ÷ 11
b) 110 ÷ 10
10
IV- Complément à 1 et à 2 des nombres binaires :
Le complément à 1 et le complément à 2 d’un nombre binaire sont important puisqu’ils
permettent de représenter les nombres signés. Les ordinateurs utilisent couramment la
méthode arithmétique de notation en complément à 2 dans le traitement des nombres négatifs.
a) Complément à 1 (C1) :
Le complément à 1 d’un nombre binaire est obtenu en remplaçant chaque zéro par (1) et
chaque (1) par un zéro (0).
Exemple :
Nombre 1 0 1 1 0 0 1 0
binaire
C1 0 1 0 0 1 1 0 1
Exemple d’application :
La façon la plus simple d’obtenir le complément à 1 d’un nombre binaire avec un circuit
numérique est d’utiliser des inverseurs parallèles.
b) Complément à 2 (C2) :
On obtient le complément à 2 d’un nombre binaire en additionnant 1 au bit de poids le plus
faible (LSB) du complément à 1 de ce nombre.
𝐶2 = 𝐶1 + 1
Exemple :
Nombre binaire 1 0 1 1 0 0 1 0
C1 0 1 0 0 1 1 0 1
+ 1
C2 0 1 0 0 1 1 1 0
Une autre méthode pour trouver le complément à 2 C2, consiste :
- En commençant par le chiffre de droite (LSB), on écrit les bits tel qu’ils sont en se
déplaçant vers la gauche jusqu’au premier 1, y compris ce dernier.
- On remplace chaque bit non compris dans la 1ère étape par son complément.
Exemple :
Nombre binaire 1 0 1 1 0 0 1 0
C2 0 1 0 0 1 1 1 0
Exemple d’application :
On peut obtenir le complément à 2 d’un nombre avec des inverseurs et un additionneur.
Nombres signés :
11
Un nombre signé comporte un signe et une information de grandeur.il existe trois notations
pour représenter les nombres entiers signés en binaire : Notation signe-grandeur, en
complément à 1, et en complément à 2.
1) Bit de signe :
Dans un nombre binaire signé, le bit situé le plus à gauche est le bit de signe, qui indique si le
nombre est positif ou négatif.
Zéro (0) indique que le nombre est positif et un (1) désigne un nombre
négatif
2) Notation signe-grandeur :
Dans cette notation le bit le plus à gauche est le bit de signe et les autres bits sont les bits de
grandeur du nombre signé. Les bits de grandeur correspondant à l’équivalent binaire exact de
la valeur décimale absolue du nombre positif ou négatif.
Exemple :
Dans la notation signe-grandeur, un nombre négatif possède les même bits que son nombre
positif correspondant mais comporte un bit de signe 1 au lieu de 0.
3) Notation en complément à 1 :
La notation en complément à 1 représente les nombres positifs de façon identique à la
notation à la notation signe – grandeur. Par contre, les nombres négatifs deviennent le
complément à 1 de leurs nombres positifs correspondants.
Exemple : l’expression binaire du nombre décimal -25 devient le complément à 1 de +25
(00011001) soit 11100110.
4) Notation en complément à 2 :
La notation en complément à 2 représente les nombres positifs de la même façon que la
notation signe – grandeur en en complément à 1. Toutefois, les nombres négatifs deviennent
le complément à 2 de leurs nombres positifs correspondants.
Exemple : -25 devient le complément à 2 de +25
+25 (00011001) ------en Complément à 2---------11100111= -25
12
5) Valeur décimale des nombres signés :
Notation signe – grandeur :
Dans la notation signe – grandeur, la valeur décimal des nombres positifs et négatifs est
obtenue en additionnant les poids de tous les bits de grandeurs dont le chiffre est 1 et on
ignore ceux dont le chiffre est 0. Le signe du nombre s’obtient en examinant le bit de signe.
Exemple : Déterminer la valeur décimale du nombre binaire signé 10010101
Rép : les 7 bits de grandeurs donnent
0 0 1 0 1 0 1
4 3 2
𝟐 𝟔 25 2 2 2 21 20 = 21
Le bit de signe est 1, donc le nombre décimal est -21.
Notation en complément à 1 :
Dans cette notation la valeur décimale des nombres positifs est obtenue en additionnant les
poids de tous les bits de grandeur dont le chiffre est 1 et on ignore ceux dont le chiffre est 0.
La valeur décimale des nombres négatifs est obtenues en affectant une valeur négative au
poids du bit de signe, en faisant la somme des poids des bits dont la valeur est 1 et en ajoutant
1 au résultat.
Exemple : déterminer la valeur décimale des nombres
a) 00010111
b) 11101000
Rep :
00010111
0 0 0 1 0 1 1 1
+𝟐𝟕 26 25 24 23 22 21 20 =23
11101000
0 0 0 1 0 1 1 1
−𝟐𝟕 26 25 24 23 22 21 20 =-128+64+32+8= -24 +1 = -23
Notation en complément à 2 :
Dans la notation en complément à 2, la valeur décimale des nombres positifs et
négatifs s’obtient en additionnant les poids de bits dont le chiffre est 1 et on ignore ceux dont
le bit est 0. Il faut également affecter d’un signe négatif le poids du bit du signe de tout
nombre négatif.
Exemple : déterminer la valeur décimale des nombres
a) 01010110
b) 10101010
Rep :
13
01010110
0 1 0 1 0 1 1 0
+𝟐𝟕 26 25 24 23 22 21 20 =64+16+4+2=86
11101000
1 1 1 0 1 0 0 0
−𝟐 𝟕 26 25 24 23 22 21 20 = -128+32+8+2= -86
Conclusion :
A partir de ces résultats, on comprend pourquoi le choix se tourne vers la notation en
complément à 2 dans la représentation des nombres signés.
En effet, dans cette notation il ne suffit que du calcul de la somme des poids, pour la
conversion en décimal, peu importe le signe. Au contraire la notation signe – grandeur
nécessite deux étapes (somme des poids et lecture de bit) ; la notation en complément à 1
nécessite une addition supplémentaire dans le cas des nombres négatifs. En plus dans cette
dernière notation, zéro (0) a deux représentations (00000000 et 11111111).
Exercices : exprimer +19 et -19 avec les notations signe – grandeur, en C1 et C2.
V- Opération arithmétique avec les nombres signés :
La notation en complément à 2 est la plus utilisée par les ordinateurs. On va donc se limiter à
cette notation dans les opérations arithmétiques suivantes :
1- Addition :𝐶𝑢𝑚𝑢𝑙𝑎𝑛𝑑𝑒 + 𝐶𝑢𝑚𝑢𝑙𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟 = 𝑆𝑂𝑀𝑀𝐸
Il existe 4 cas de nombres binaires signés :
Les deux nombres sont positifs,
Le nombre positif est plus grand que le nombre négatif,
Le nombre négatif est plus grand le nombre positif,
Les deux nombres sont négatifs.
14
a) Deux nombres sont positifs :
0 0 0 0 0 1 1 1 7
+ 0 0 0 0 0 1 0 0 4
0 0 0 0 1 0 1 1 11
Retenue
rejetée 0 0 0 0 1 1 1 1 15
Retenue + 1 1 1 1 1 0 1 0 + -6
rejetée 1 0 0 0 0 1 0 0 1 +9
La retenue finale est rejetée. La somme est positive et exprime une valeur binaire
exacte.
0 0 0 1 0 0 0 0 16
+ 1 1 1 0 1 0 0 0 + -24
1 1 1 1 1 0 0 0 = -8
15
Elle change le signe du diminuteur et l’additionne à son diminuande. On change le signe d’un
nombre binaire positif ou négatif en complément à 2.
La soustraction de deux nombres signés s’obtient en prenant le complément à 2 (C2) du
diminuteur et en l’additionnant au diminuande. Rejeter toute retenue finale.
Exemple : Effectuer les soustractions suivantes :
a) 00001000 - 00000011
b) 00001100 – 11110111
VI- Nombres hexadécimaux :
Le système de numération hexadécimal possède seize chiffres. Il permet une représentation et
une écriture condensées des nombres binaires. L’écriture hexadécimale ou octale est
beaucoup plus efficace que l’écriture binaire. L’utilisation du système hexadécimal est très
répandue dans les applications d’ordinateurs et de microprocesseurs.
La plupart des systèmes traitent des données binaires par groupe composés de multiples de
4bits. Les nombres hexadécimaux conviennent à un nombre de 4 bits, comme le montre le
tableau suivant :
Décimal Binaire Hexadécimal
0 0000 0
1 0001 1
2 0010 2
3 0011 3
4 0100 4
5 0101 5
6 0110 6
7 0111 7
8 1000 8
9 1001 9
10 1010 A
11 1011 B
12 1100 C
13 1101 D
14 1110 E
15 1111 F
1- Compter en hexadécimal :
On compte de zéro (0) jusqu'à F. le décompte se poursuit en débutant une nouvelle colonne et
en continuant comme suit :
0 1 2 ------------ F
10 11 12 ------------ 1F
20 21 22 ------------ 2F
30 31 32 ------------ 3F
16
Il suffit de diviser le nombre binaire en groupe de 4 bits en commençant par le bit de droite et
en remplaçant chacun des groupes par le symbole hexadécimal équivalent.
Exemple : Convertir les nombres binaires suivants en hexadécimal
a) (1100 1010 0101 0111)2 = (𝐶𝐴57)16
b) (0011 1111 0001 0110 1001)2 = (3𝐹169)16
Une autre méthode de situer cette conversion est de multiplier la valeur décimale de chaque
chiffre hexadécimal par son poids et d’additionner ces produits.
Exemple :
(1𝐶)16 = 1 × 161 + 12 × 160 = (28)10
17
650 16
LSB 65010= (28A)16
10 40 16
8 2 16
2 0 La division cesse
lorsqu’on obtient
MSB
un quotient de 0
Ou bien :
650
= 40,625 0,625 × 16 = 10
16
40
= 2,5 0,5 × 16 = 8
16
2
= 0,125 0,125 × 16 = 2
16
5- Addition hexadécimale :
Pour additionner deux nombres hexadécimaux, il faut utiliser les règles suivantes :
Pour chaque colonne d’un problème d’addition, imaginez les deux chiffres
hexadécimaux d’une colonne tels leurs équivalents décimaux.
Exemple : 516 = 510 𝐶16 = 1210
Si la somme des deux nombres est inférieure ou égale à 1510 , écrire le chiffre
hexadécimal correspondant.
Si la somme des deux chiffres est supérieure à1510 = 𝐹16 , inscrire le chiffre
hexadécimal correspondant à la valeur qui dépasse (excède 16) et ajouter (1), une
retenue à la colonne immédiatement à gauche.
Exemple : (1𝐷)16 + (2𝐶)16 (58)16 + (22)16 (𝐷𝐹)16 + (𝐴𝐶)16
1- Soustraction hexadécimale :
Avec la méthode complément à 2, comme un nombre hexadécimal peut être utilisé pour
représenter un nombre binaire, il peut également être utilisé pour représenter le complément à
2 d’un nombre binaire. Par exemple la représentation hexadécimale de (11001001)2 est
(𝐶9)16. Ce nombre en complément à 2 (C2) est (00110111)2 soit (37)16 en hexadécimal.
Nous avons appris comment le complément à 2 permet de soustraire en additionnant. Cette
méthode s’applique également à la soustraction hexadécimale.
Exemple : effectuer les soustractions hexadécimales suivantes :
a) (84)16 − (2𝐴)16
b) (𝐶3)16 − (0𝐵)16
VII- Nombres octaux:
18
Comme le système hexadécimal, le système octal est un moyen pratique d’exprimer des
nombres binaires.
Toutefois, le système octal est moins utilisé que l’hexadécimal sur les ordinateurs et les
microprocesseurs pour exprimer les quantités binaires d’entrée et de sortie.
Le système de numération octal se compose de 8 chiffres 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 . Pour compter
au-delà de 7, on ajoute une nouvelle position en poursuivant comme suit :
𝟏𝟎 𝟏𝟏 𝟏𝟐 𝟏𝟑 𝟏𝟒 𝟏𝟓 𝟏𝟔 𝟏𝟕
20 21 22 23 24 25 26 27
Compter en octal s similaire à compter en décimal, sauf que les nombres 8, 9, 18, 19 ne sont
pas utilisés.
1- Conversion octal – décimal :
Exemple :
(2374)8 = 2 × 83 + 3 × 82 + 7 × 81 + 4 × 80 = (1276)10
2- Conversion décimal – octal :
On utilise la division par 8 répétée.
Exemple : convertir le nombre décimal (359)10 en octal
359 8
LSB 35910=(547)8
7 44 8
4 5 8
La division cesse
5 0 lorsqu’on obtient
MSB
un quotient de 0
Pour convertir un nombre octal en binaire, il faut simplement remplacer chaque chiffre octal
par les 3 bits binaires appropriés.
Exemple : convertir en binaire les nombres octaux suivants :
a) (25)8
b) (140)8
19
La conversion binaire – octal est le procédé inverse de la conversion octal – binaire. On
remplace chaque groupe de 3 chiffres par son équivalent octal correspondant en commençant
par le bit de droite.
Chiffre Code
décimal BCD
0 0000
1 0001
2 0010
3 0011
4 0100
5 0101
6 0110
7 0111
8 1000
9 1001
A 001
B 010
C 100
Décodage
Le code BCD est une façon d’exprimer chacun des chiffres décimaux en code binaire. Ce
système ne comprend que dix groupes de code et permet d’effectuer très facilement des
conversions entre le décimal et le code BCD. Il fournit une excellente interface aux systèmes
binaires.
Le code 8421 est un type BCD signifiant que chaque chiffre décimal de 0 à 9, est représenté
par un code binaire de 4 bits, la désignation 8421 correspond aux poids de binaires de 4 bits
(23 22 21 20 ).
Le code 8421 est le code BCD prédominant. Pour exprimer un nombre en code BCD, on
remplace simplement chaque chiffre décimal par le code binaire 4 bits appropriés.
Exemple :
Convertir chacun des nombres décimaux suivants en BCD
20
a) 35 b) 2469
Pour déterminer le nombre décimal correspondant à un nombre BCD, on divise le code en
groupes de 4 bits en commençant par le bit le plus à droite (LSB).
a- Codes non valides :
Il faut noter que le code 8421 n’utilise que dix combinaisons en dépit du fait qu’il est possible
de représenter 16 nombres différents à partir de 4 bits (000 à 1111).
Les six combinaisons qui ne sont pas utilisées dans le code BCD, ne sont pas valides dans le
code BCD.
b- Addition des codes BCD :
Le code BCD est un code numéral utilisé dans les opérations arithmétique. L’addition
demeure l’opération la plus importante, puisqu’il est possible d’effectuer les trois autres types
d’opérations (soustraction, multiplication et division) en utilisant l’addition.
Voici les étapes de base pour additionner deux nombres en BCD :
Etape 1 : additionner les nombres BCD en utilisant les règles de l’addition binaire.
Etape 2 : Si une somme de 4 bits est inférieure ou égale à 9, le résultat est un nombre BCD
valide.
Etape 3 : Si une somme de 4 bits est supérieure à 9, ou si une retenue est créée à partir d’un
groupe de 4 bits, le résultat est non valide.
Additionner 6(0110) à la somme de 4 bits de façon à sauter les six états invalides et
exprimer le résultat en code 8421.
Si une retenue est créée lors de l’addition de 6, il faut la reporter au groupe de 4 bits
suivant.
Exemple :
a) 0010 0011 + 0001 0101
b) 1001 + 0100
c) 1001+ 1001
d) 0001 0110 + 0001 0101
e) 0110 0111 + 0101 0011
21
Cette propriété est importante dans un grand nombre d’application comme les codeurs à
positionnement rotatif, où les dispositions aux erreurs augmentent selon la quantité de bits
changées entre deux nombres consécutifs d’une séquence.
Code gray de 4 bits :
Décimal Binaire Code
Gray
0 0000 0000
1 0001 0001
2 0010 0011
3 0011 0010
4 0100 0110
5 0101 0111
6 0110 0101
7 0111 0100
8 1000 1100
9 1001 1101
10 1010 1111
11 1011 1110
12 1100 1010
13 1101 1011
14 1110 1001
15 1111 1000
22
Code
1 0 1 1 0
Gray
2- Code ASCII :
Le code ASCII (American Standard Code for Information Interchange), est un code
Alphanumérique universel utilisé dans la plus part des ordinateurs et dans un nombre des
appareils électroniques. La plus part des claviers utilisent un standard basé sur le code ASCII.
A chaque entrée d’une lettre, d’un chiffre ou d’une commande, le code ASCII correspondant
est dirigé vers l’ordinateur. Le code ASCII comprend 128 caractères et symboles représentés
par un code binaire de 7 bits.
En réalité il s’agit d’un code à 8 bits dont le MSB est toujours égal à 0. Ces codes de 8 bits
correspondent aux nombres hexadécimaux de 00 à 7F (0111 1111).
Les 32 premiers caractères ASCII sont des commandes de contrôles et ne sont jamais
imprimés ou affichés : changement de ligne, Echap, positionnement au début de texte,….
Les autres caractères sont des symboles graphiques pouvant être imprimés et affichés, comme
les lettres (minuscules et majuscules) de l’alphabet, les dix chiffres décimaux, les signes de
ponctuations, et d’autres symboles d’usages courants.
Exemple :
Symboles ASCII Hexadécimaux
; 0111011 3B16
@ 1000000 4016
23
Chapitre 3 : ALGÈBRE DE BOOLE
Les machines numériques sont constituées d’un ensemble de circuits électroniques.
Chaque circuit fournit une fonction logique bien déterminée (addition,
comparaison,….).
b- ET (AND)
Le ET est un opérateur binaire (deux variables), à pour rôle de réaliser le Produit logique entre
deux variables booléennes. Il fait la conjonction entre deux variables.
Le ET est défini par : F (A,B)= A . B
24
C- OU ( OR )
Le OU est un opérateur binaire (deux variables), à pour rôle de réaliser la somme logique
entre deux variables logiques.
Le OU fait la disjonction entre deux variables. Il est défini par F (A, B)= A + B (il ne faut
pas confondre avec la somme arithmétique)
F(A, B, C) (A . B) . ( C B) A.B.C
si on veut calculer F(0,1,1) alors :
F(0,1,1) (0.1)(1 1) 0.1.1
F(0,1,1) (0 ) (1 ) 0.0.1
F(0,1,1) 1.1 0.0.1
F(0,1,1) 1 0
F(0,1,1) 1
Trouver la table de vérité de la fonction précédente ?
2. Table de vérité:
Pour trouver la table de vérité, il faut trouver la valeur de la fonction F pour chaque
combinaison des trois variables A, B, C.
25
3 variables 2 3 = 8 combinaisons
A B C F
F(A, B, C) (A . B) . ( C B) A.B.C
0 0 0 0
F(0,0,0) ( 0. 0) .(0 0) 0 . 0 .0 0 0 0 1 1
F(0,0,1) ( 0. 0) .(1 0) 0 . 0 .1 1
0 1 0 1
F(0,1,0) ( 0.1) .(0 1) 0 . 1 .0 1
0 1 1 1
F(0,1,1) ( 0.1) .(1 1) 0 . 1 .1 1
F(1,0,0) ( 1. 0) .(0 0) 1 . 0 .0 0 1 0 0 0
F(1,0,1) ( 1. 0) .(1 0) 1 . 0 .1 1
1 0 1 1
F(1,1,0) ( 1. 1) .(0 1) 1 . 1 .0 0
1 1 0 0
F(1,1,1) ( 1. 1) .(1 1) 1 . 1 .1 0
1 1 1 0
A A
A A 1
A. A 0
2-L’opérateur ET
( A B) C A ( B C ) A B C Associativ ité
A B B A Commutativ ité
A A A Idempotenc e
A0 A Elément neutre
A 11 Elément absorbant
26
4 - Distributivité
A . ( B C ) ( A . B ) ( A . C ) Distributi vité du ET sur le OU
A ( B . C ) (A B).(A C) Distributi vité du OU sur le ET
5 - Théorème de morgan
1-La fonction complément d’une somme logique de deux (ou plusieurs) variables logiques est
égale au produit du complément de ces variables.
A B A .B
2-Le complément du produit logique de deux (ou plusieurs) variables logiques est égale à la somme
logique des compléments de ces variables.
A.B A B
III- Multiplier puis factoriser
Une fonction logique se présente comme une association des sommes ou produits logiques.
Exemple:
F(A, B) AB A B A B
F(A, B) (A B) . ( A B) . ( A B)
F ( A, B ) A B
A B A.B A.B
27
VI-Simplification algébriques
Une fonction logique est sous forme normale canonique si chaque terme contient toutes les
variables.
F(A, B, C) ( A B C).(A B C)
1. F(A, B) A B
2. F(A, B, C) AB C
2- Forme Simplifiée
Si une fonction logique n’est pas sous forme normale, c’est-à-dire si au moins l’une des
variables ne figure pas dans un des termes, la fonction est sous forme simplifié. Ces
méthodes permettent d’obtenir une forme minimale d’une fonction logique.
On appelle forme minimale d’une expression logique, l’expression sous la forme réduite qui
comporte :
28
3 - Simplifications algébriques
Cette méthode consiste à appliquer le principe de l’algèbre de Boole. Certaines identités sont très
souvent utilisées. Elles sont regroupées dans le tableau suivant:
Démonstration:
A AB A(1 B) A
A AB (A A).( A B) A B
- Règles de Simplification
On peut simplifier une fonction logique en regroupant des termes à l’aide des identités ci-dessus.
Exemple:
On peut ajouter un terme déjà existant dans une expression logique. Cette règle utilise le fait
qu’il n’y’a pas de coefficient en algèbre de Boole.
BC AC AB
Règle N°3:
29
Exemple:
AB BC AC
AB BC
Démonstration:
F(A, B, C) A B BC AC AB BC AC ( B B)
AB BC ACB A BC
AB ( 1 C) BC (1 A)
AB BC
Exercice d’application:
Démontrer la proposition suivante :
a. simplification
Méthode : simplification par groupement des '"1"
30
• un groupement de 2n cases adjacentes du tableau TK contenant la valeur '1' conduit à un
seul terme réduit dans lequel n variables sont enlevées.
Réaliser des groupements de ‘1' adjacents, dans l'ordre, par des puissances de 2 (16, 8,
4,2 ou 1). Il faut grouper le maximum de ‘1' pour diminuer la taille des termes.
Lorsqu'il ne reste plus de ‘1' isolé, les regroupements sont terminés.
En déduire l'équation simplifiée à partir de ces groupements.
31
On a 5 plus grands groupements de '1' donc 5 composants premiers (5 CP):
On distingue:
les composants premiers principaux (CPP), ceux qui ont au moins une case chacun qui
n'appartient à aucun groupement.
Les composants premiers secondaires (CPS) dont toutes les cases appartiennent à
d'autres groupements ;
Dans notre exemple: les 3 composants sont des composants premiers principaux;
et les composants acd,abc sont des composants premiers secondaires.
Dans notre exemple: un seul des 2 composants P.S est nécessaire, l'autre ne l'est pas : acd OU
abc
32
Méthode :
Résumé de la méthode:
Il peut arriver que la valeur logique de la fonction soit indifférente pour certaines
combinaisons de variables ou que certaines combinaisons soient interdites. On peut alors
attribuer des '0' ou des '1' selon les cas, pour avoir la forme la plus simple de f.
Exemples :
5- Logigramme
Introduction
33
A. Utilisation des 3 opérateurs fondamentaux
Exemple: :
Introduction
Méthode :
34
On peut noter aussi que et le logigramme devient :
Méthode :
Méthode :
35
b.Utilisation de NOR
Méthode :
ou
Méthode :
36
Méthode :
Méthode :
Exemple 4: f=(a+b)(c+ā )
37
Chapitre 4 : Circuits combinatoires fondamentaux
A.DECODEUR
Définition :
Exemple :
Table de vérité :
Schéma :
38
B.Codeur (Encodeur)
Définition :
L'encodage est l'opération inverse du principe du décodage. Un encodeur est un système qui
comporte N lignes d'entrée et n lignes de sortie. Lorsqu'une des lignes d'entrée est activée
l'encodeur fournit en sortie un mot de n bits correspondant au codage de l'information
identifiée par la ligne activée.
C.Multiplexeur
Définition :
Un multiplexeur logique est un circuit permettant d'obtenir sur sa sortie (unique) la valeur
logique présente sur l'une des ses entrées principales qui sera sélectionnée au moyen
d'entrées auxiliaires appelées entrées d'adresse
Exemple :
39
SRéalisation (schéma) :
D.DEMultiplexeur(DEMUX)
Définition :
Le démultiplexeur est un système combinatoire ayant pour fonction de transmettre une entrée
vers une des 2n sorties. La sélection est faite à l'aide de n lignes d'adresse et les sorties sont
mutuellement exclusives. La notation usuelle du DEMUX est: DEMUX 1 à 2n .
40
II- Matérialisation d’une fonction logique
On cherche l'écriture de E, P et S :
41
III. Circuits arithmétique:
Introduction
Les circuits arithmétiques logiques sont des circuits spécialisés dans la réalisation des
opérations courantes (comparaison, addition, soustraction, multiplication,...)
A. Comparateur
Définition :
42
N.B : la fonction A=B est la coïncidence; (A>B + A<B) représente le Ou Exclusif de A et B
B.Additionneur:
Définition : a. Demi additionneur
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Logigramme ½ additionneur :
On peut remarquer que (1) et (2) sont complémentaires et que (1) est l'équation de Sn( ½ )donc:
De la même façon:
44
ADDITIONNEUR (4 bits)
Câblage additionneur (4 bits) :
45