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PROJET DE FIN D’ETUDES

COMPARAISON DES RESULTATS DES DIFFERENTS TYPES

D’ANALYSE STRUCTURALE PREVUS DANS L’EUROCODE 3 ET

ELABORATION D’UNE NOTE DE CALCUL TYPE DE JUSTIFICATION

SELON LA NF EN 1993-1-1

Société d’accueil : CEDETI Ingénierie


PFE présenté par : PFISTER Thibaud
Tuteur industriel : MM. ARCEO FERIA Rainer & ZERR David
Enseignant superviseur : M. GUYVARC’H Bertrand

Résumé
La nouvelle réglementation Eurocodes prévoit, dans le domaine de la construction métallique,
différents types d’analyse structurale à mener, en fonction de la sensibilité d’une structure aux effets
de déformation latérale (ou effets du second ordre). Cette sensibilité peut être quantifiée par la
détermination de la valeur du coefficient d’éloignement de l’état critique αcr, qui représente
l’éloignement par rapport au premier mode d’instabilité globale par flambement. Il est alors parfois
nécessaire de prendre en compte les imperfections globales et l’amplification des sollicitations due
aux effets de déformation latérale dans la vérification de la résistance et de la stabilité des barres.
Lorsqu’une structure est relativement souple, les écarts entre les résultats des divers types d’analyse
diffèrent, en particulier avec la prise en compte des longueurs de flambement à nœuds déplaçables
(élancement important des barres). Inversement, dans le cas d’une structure rigide, les différentes
analyses aboutissent à des résultats sensiblement identiques (entre 0 et 3% d’écart relatif).
De manière générale, les charpentes métalliques sont contreventées dans une ou plusieurs directions,
ce qui a pour effet de réduire considérablement les déplacements latéraux de la structure, et de
rendre la structure rigide. De manière à se placer en sécurité, il convient alors de procéder à une
analyse au second ordre (voire au premier ordre sous certaines conditions) avec la méthode des
longueurs de flambement à nœuds déplaçables.

Abstract

In steel construction, the new European regulations (Eurocodes) provide several types of structural
analysis to lead, according to the sensitivity of a structure towards lateral deformation effects (also
called second-order effects). That sensitivity might be quantified by determining the value of the critical
coefficient αcr, which represents the distance between the actual situation and the first global buckling
deflection. The critical coefficient determines the type of the structural analysis to lead, because it
might be necessary to take into account the global defects and the amplification of the stress due to
the lateral deflection effects in calculations for resistance and stability.
In the case of a flexible structure, the relative deviations between results differ, especially with the
equivalent buckling lengths method (high slenderness ration). Conversely, in the case of a stiff
structure, the different structural analyses leads to identical results (between 0 and 3% of relative
deviation).
Usually, metal structures are reinforced by a bracing system that makes the lateral deformation
decrease and the frame stiff. For safety reasons, it should be suitable to proceed to a second-order
structural analysis (even first-order in certain cases), with the equivalent buckling lengths method.

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1. Hypothèses de calcul Eurocodes
L’ossature du bâtiment étudié est composée de dix files de portiques articulés en pied. Les liaisons
semi-rigides entre traverses et poteaux sont réalisées par des assemblages boulonnés renforcés par
des jarrets. La raideur transversale est donc assurée par les portiques, tandis que la raideur
longitudinale provient de la présence d’une poutre au vent et de palées de stabilité verticales en partie
centrale de la structure.

Le bâtiment est alors soumis à des charges permanentes (poids propre des profilés métalliques, des
éléments de toiture, de la verrière, des éléments suspendus, du faux-plafond, et du plancher
collaborant), à des charges d’exploitation (entretien en toiture, charges de bureaux et charges de
stockage), à des charges climatiques (charges de neige, actions du vent), et aux actions sismiques (le
projet étant situé dans le Bas-Rhin). Ces actions peuvent être déterminées par les différentes parties
de la norme NF EN 1991 et par la NF EN 1998-1 (actions sismiques).

Il convient donc de combiner ces différents cas de chargement afin de tenir compte de la
concomitance des actions extérieures, aux Etats Limites de Service et aux Etats Limites Ultimes (en
appliquant les coefficients pondérateurs adaptés). En ce qui concerne les actions sismiques, les
combinaisons de Newmark permettent de traiter la totalité des cas, avec des efforts agissant dans
chacune des trois directions de l’espace.

Etats Limites Combinaisons

ELS (combinaisons caractéristiques) ,

ELU (combinaisons fondamentales) , , , , ,

ELU (combinaisons accidentelles) , ,

Il est nécessaire de combiner toutes les actions concomitantes afin de balayer l’ensemble des
situations éventuelles, et cela résulte en un chargement global agissant dans les trois directions de
l’espace. De ce fait, les charges d’entretien en toiture ne sont pas concomitantes avec les charges
climatiques et les actions sismiques, et peuvent alors être négligées devant l’importance des autres
actions.

2. Règlement NF EN 1993-1-1
La rigidité d’une structure dépend de nombreux paramètres, comme par exemple les dispositions
constructives adoptées, la présence ou non d’un système de contreventement, ou encore
l’élancement des poteaux et des traverses. Lorsqu’une ossature est rigide, celle-ci peut être
considérée comme non sensible aux effets du second ordre (ou effets de déformation latérale) qui
peuvent alors être négligés, tandis qu’il convient de tenir compte de ces effets dans le cas d’une
structure relativement souple.

De manière à quantifier la rigidité globale d’une charpente, l’EN 1993-1-1 propose de calculer la
valeur du coefficient d’éloignement de l’état critique αcr. Pour chacune des combinaisons d’actions, ce
coefficient représente la valeur par laquelle les charges verticales peuvent être multipliées avant
d’atteindre le premier mode d’instabilité globale par flambement de la structure. Il peut être calculé de
deux manières :

• Méthode générale :

• Méthode simplifiée (sous certaines conditions restrictives) :


,

Ainsi, lorsque la valeur du coefficient d’éloignement de l’état critique est supérieure à 10, la structure
est considérée comme étant rigide et non sensible aux effets du second ordre, tandis qu’elle est
réputée souple lorsque sa valeur est inférieure à 10, voire très souple (valeur du coefficient inférieure
à 3).

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Lorsqu’une ossature est dite souple, il convient de prendre en compte le déplacement latéral des
portiques dans la justification de leur résistance. En effet, une telle déformation engendre un
excentrement des charges verticales (bras de levier), et de ce fait, des moments supplémentaires en
tête des poteaux. L’augmentation des sollicitations internes peut alors être considérée de plusieurs
manières :

• Amplification des moments de déformation latérale : dans l’analyse au premier ordre, les
moments dus aux actions entraînant un déplacement latéral d’ensemble sont à multiplier par
le coefficient . Ces actions peuvent alors être évaluées par les réactions d’appui fictives
!"
au droit des nœuds de la structure.

• Méthode itérative : aussi appelée méthode P-∆, cette analyse consiste à considérer
l’excentricité de la charge verticale dans les calculs. A chaque itération, le déplacement latéral
est substitué par un système de forces horizontales équivalentes, jusqu’à ce que les
déformations ne varient que très sensiblement.

De plus, lorsque les efforts horizontaux appliqués à une ossature représentent moins de 15% du
chargement vertical, il est nécessaire de tenir compte des imperfections globales des barres (ou
défaut de verticalité) dans les calculs. Ces efforts défavorables peuvent alors être pris en compte de
deux manières :

• Soit par une analyse au second ordre de la structure modélisée avec les défauts
géométriques (le processus itératif tient alors compte de l’augmentation des sollicitations
internes) ;

• Soit par une analyse au premier ordre en utilisant la méthode des forces équivalentes, qui
consiste à remplacer le défaut de verticalité par un système de forces horizontales fictives,
alors proportionnelles au défaut Φ et à la charge verticale.

Dans les deux cas, l’augmentation des sollicitations internes est semblable (l’écart entre les deux
méthodes est de l’ordre de 1 à 2%). La méthode des forces équivalentes est donc une bonne
approximation de la prise en compte des imperfections globales, et son emploi est plus aisé que la
représentation du défaut géométrique (cette représentation nécessite un modèle de calcul par cas de
chargement puisque l’angle d’inclinaison des poteaux dépend de l’intensité des charges verticales).

3. Résultats des différents types d’analyse

Dans un premier temps, une étude préliminaire a été menée sur des portiques 2D présentant des
caractéristiques relativement simplifiées : géométrie carrée, sections identiques dans la structure,
charges verticales ponctuelles et forfaitaires,… Le chargement appliqué a été déterminé de manière à
respecter les critères de déplacement en tête de poteau, et à obtenir une ossature souple (coefficient
critique inférieur à 10).

L’étude montre que, dans le cas où la rigidité latérale est assurée par le portique, les nœuds de la
structure sont susceptibles de se déplacer, et le coefficient critique peut atteindre des valeurs
inférieures à 10. Le choix du type d’analyse a alors une importance, dans la mesure où les taux de
travail des barres peuvent varier de plus de 100%. Dès lors que la structure est contreventée par une
palée de stabilité verticale, les déplacements latéraux sont considérablement réduits (voire rendus
négligeables), et celle-ci peut être considérée comme étant à nœuds fixes. Dans ce cas, le coefficient
critique atteint des valeurs supérieures à 10, voire relativement importantes, et les écarts entre les
taux de travail des barres sont alors faibles, de l’ordre de 1 à 3%.

Des résultats similaires sont constatés sur des modèles 3D de portiques doubles (structures souples)
et de portiques avec diagonales de contreventement (structures rigides dans la direction contreventée,
et souples dans la direction du portique). En effet, les coefficients αcr sont sensiblement identiques à
ceux des modèles 2D, et les écarts relatifs entre résultats des différentes analyses sont semblables.

Le bâtiment étudié est contreventé par une poutre au vent et par des palées de stabilité verticales
dans la direction longitudinale, et les portiques assurent la stabilité transversale de la structure.

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Théoriquement, il est nécessaire de considérer l’instabilité globale de la charpente selon les deux
directions horizontales, mais la présence du dispositif de contreventement permet de considérer que
les nœuds de la structure sont fixes. De ce fait, la valeur du coefficient αcr est considérablement plus
importante dans la direction longitudinale que dans la direction transversale.

L’étude de plusieurs portiques 2D composant la charpente permet de déterminer la valeur du


coefficient critique dans la direction transversale. Il en résulte que la valeur du coefficient αcr est
supérieure à 10 pour chacune des files de portique, et atteint des valeurs minimales au niveau de la
file 8 (de l’ordre de 20). La présence du plancher intermédiaire a pour effet de créer un point dur dans
l’ossature, et le coefficient critique est maximal au droit de la file 5 (environ 145). Qu’elle que soit le
portique considéré, la structure est rigide est les écarts relatifs maximaux entre les résultats sont
inférieurs à 3%.

L’écart relatif entre les différents résultats décroît lorsque la valeur du coefficient d’éloignement de
l’état critique augmente. Ce constat peut être expliqué par le fait que, plus une structure est rigide et
plus les déplacements latéraux en tête de poteau sont faibles. De ce fait, une ossature très rigide peut
être considérée comme étant à nœuds fixes (sous réserve que αcr soit suffisamment important), ce qui
aboutit à des poteaux dont la longueur de flambement est inférieure à leur longueur d’épure.
L’élancement des barres étant moins important que dans une structure à nœuds déplaçables, son
influence sur les résultats des justifications Eurocodes est moindre.

Inversement, plus une structure est souple et sensible aux effets de déformation latérale (αcr inférieur
à 10), et plus les effets du second ordre sont importants. Les déplacements latéraux en tête de poteau
engendrent un excentrement des charges verticales, donc un moment supplémentaire dans les
poteaux. Lorsque ces déplacements sont relativement grands, les effets du second ordre ne sont alors
plus négligeables. Il faut donc tenir compte de l’amplification des sollicitations internes des barres
dans les calculs, en ayant recours à une analyse au second ordre, ou à une analyse itérative du type
P-∆.

Ainsi, dans le cas d’une structure souple (αcr inférieur à 10), il est judicieux de mener une analyse
structurale tenant compte des longueurs de flambement à nœuds déplaçables des barres (du point de
vue bureau d’études). Qu’elle soit au premier ou au second ordre, cette analyse n’aboutit pas à des
sollicitations maximales des sections, mais les longueurs de flambement, alors deux à trois fois
supérieures aux longueurs d’épure, ont un effet défavorable dans la vérification des critères de
stabilité au flambement. Les écarts entre les types d’analyse sont relativement importants, et les taux
de travail des barres sont doublés suite à la prise en compte des longueurs de flambement à nœuds
déplaçables. Cette méthode n’est pas la plus économique en matériau, mais elle est la plus sécuritaire
du point de vue justification Eurocodes.

Néanmoins, dans la majeure partie des cas, les structures étudiées sont relativement peu sensibles
aux effets de déformation latérale, et ce dans les deux directions horizontales. En effet, la plupart des
charpentes métalliques présentent des dispositifs de contreventement (poutre au vent, palées de
stabilité verticales, laçage,…), ce qui a pour effet de réduire considérablement les déplacements
latéraux de la structure. De ce fait, les longueurs de flambement sont inférieures aux longueurs
d’épure (nœuds considérés comme fixes), et leur influence sur les taux de travail est réduite. Les
écarts relatifs entre les résultats des différents types d’analyse sont alors relativement faibles, voire
négligeables (de l’ordre de 1 à 3%).

D’une manière générale, qu’elle que soit la structure étudiée, il est possible de mener une analyse au
second ordre avec les longueurs de flambement à nœuds déplaçables des barres. Ce type d’analyse
est applicable à tous les projets (qu’elle que soit la valeur du coefficient d’éloignement de l’état critique
αcr), et permet d’aboutir à des taux de travail maximaux des barres. L’étude comparative menée
montre que c’est le type d’analyse le plus défavorable dans la vérification des instabilités. En outre, le
fait de considérer les longueurs de flambement équivalentes des barres permet d’ignorer la
modélisation des éventuelles imperfections globales (ou défauts de verticalité des poteaux), ainsi que
l’étape d’amplification des moments de déformation latérale (calculs relativement longs et délicats, à
mener pour chacune des combinaisons d’actions). Néanmoins, lorsque la valeur du coefficient
d’éloignement de l’état critique est supérieure à 10 (structure rigide), il est judicieux de recourir à une
analyse au premier ordre avec les longueurs de flambement à nœuds déplaçables, dans la mesure où
les calculs sont exécutés plus rapidement (pas d’incrémentation de la charge).

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