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Introduction
Erma Bombeck, une humoriste très appréciée en Amérique, écrivit en 2003 : « L’autre jour quelqu’un
m’a demandé ce que je ferais si je pouvais revivre ma vie. Changerais-je quelque chose ? J’ai répondu par la
négative, puis j’ai réfléchi et j’ai changé d’avis. Si je pouvais revivre ma vie je parlerais moins et j’écouterais
davantage. Au lieu de me plaindre de la durée de mes grossesses et de mon poids, je profiterais de chaque
instant de cette période particulière et je m’émerveillerais en pensant que c’est une occasion unique d’aider
Dieu à accomplir un petit miracle. J’inviterais des amis à dîner en prenant le risque d’avoir des taches sur mon
tapis et sur mon canapé. Je m’assiérais avec mes enfants sur la pelouse sans me soucier des taches d’herbe. Je
pleurerais et rirais moins en regardant la télévision… et plus en observant ce qui se passe dans la vie réelle.
Quand mes enfants viendraient m’embrasser de façon soudaine, je ne dirais pas : ‘Plus tard ! Pour l’instant,
va te laver les mains, nous allons dîner.’ Je dirais ‘Je t’aime’ et ‘Je regrette’ plus souvent. J’écouterais
davantage les autres. Je donnerais une autre chance à la vie, tout simplement. Je profiterais de chaque instant,
je prêterais attention à de petits détails, je vivrais pleinement et je ne perdrais jamais une minute. »
Donner une autre chance à la vie. Que faites-vous avec la chance qui vous est donnée aujourd’hui ?
Paul savait que nous n’avons qu’une seule chance. Il savait que la vie n’est pas une question de mariage, mais
de ministère. Il savait que la vie n’est pas une question de relations amoureuses, mais de service. Il l’écrivit
dans 1 Corinthiens 7. Ce texte fut rédigé en pensant au temps qui passe. Paul avait à l’esprit l’eschaton, il était
certain que la parousia allait arriver très vite, à savoir le retour du Christ. Dans 1 Corinthiens 7, les relations
ne sont pas uniquement considérées selon une perspective d’amour et de couple, mais en fonction de la façon
dont elles font avancer le royaume de Dieu. Il semble y avoir une force nous poussant tous dans un bateau
nommé mariage. Or, même si nous voyons le nom Titanic peint sur l’un des côtés de ce bateau, nous montons
à bord. Mais ce passage biblique aborde plusieurs sujets. Tout d’abord, il nous parle des sentiments que nous
sous-estimons.
3 – Un objectif à tenir
« Voici ce que je dis, mes frères : le temps se fait court ; désormais, que ceux qui ont une femme soient
comme s'ils n'en avaient pas. » (1 Corinthiens 7.29)
Un jour, un petit garçon se mit à pleurer parce qu’il avait perdu le mot que sa mère lui avait donné,
expliquant pourquoi il n’avait pas de certificat de naissance. Les larmes coulant sur ses joues, il s’écria : « J’ai
perdu l’excuse de ma naissance ! » Dans quel but êtes-vous né(e) ? Le chapitre 7 de la première épître aux
Corinthiens est écrit dans la perspective d’un temps qui devait être court avant la fin du monde. Paul dit : « Le
temps se fait court. » En grec, le mot traduit par « court » signifie en réalité « rassembler », ou « contrat ». Ce
terme était utilisé pour parler de voiles à hisser, de bagages à préparer ou de dépenses à réduire. Cela signifie
que nous avons seulement le temps de prendre à bord ce qui est absolument nécessaire. Nous ne pouvons nous
permettre de prendre des bagages superflus. « J’ai rencontré un homme, parfois il me bouscule un peu – en
fait beaucoup – et j’ai souvent un œil au beurre noir, mais il dit qu’il m’aime vraiment et je crois que je l’aime.
Qu’en pensez-vous, Pasteur ? » Deux mots : Bagages superflus. « J’ai rencontré un homme, il n’est pas
chrétien mais il est bien meilleur que tous les hommes de l’Église. Qu’en pensez-vous, pasteur ? » Deux mots :
Bagages superflus. « J’ai rencontré un homme, il a de nombreux diplômes mais il ne veut pas travailler. Il dit
que je gagne assez pour nous deux. Est-ce que je dois me marier, Pasteur ? » Deux mots : Bagages superflus.
Ainsi, la fin de ce chapitre n’indique pas que vous devriez vous marier ou que vous devriez rester
célibataire, mais que vous devez faire preuve de volonté. Prêtez attention au verset 35 : « Je dis cela dans votre
intérêt ; ce n'est pas pour vous tendre un piège, c'est pour que vous fassiez ce qui est convenable et que vous
vous attachiez au Seigneur sans distraction. » Dans Luc 9.62 Jésus déclare : « Quiconque met la main à la
charrue et regarde en arrière n'est pas bon pour le royaume de Dieu. » Et Ellen White dit, dans Testimonies,
vol. 3, p. 500 : « Aucun lien terrestre, aucune considération terrestre ne devrait peser un seul instant dans la
balance par rapport à la cause de Dieu et la mission. Jésus renonça à toute attache afin de sauver le monde
perdu, et il désire que nous nous consacrions entièrement à lui. »
Notre objectif ne doit pas être de vivre en profitant de tous les plaisirs, mais de bâtir le royaume de
Dieu en tout temps. Certaines personnes privilégient l’une des quatre saisons. J’ai remarqué que Jésus est très
présent en décembre, puis il est rangé en janvier, mis de côté en février, déplacé en mars, absent en avril,
abandonné en mai, oublié en juin, négligé en juillet, délaissé en août, caché en septembre, omis en octobre,
rejeté en novembre… puis dépoussiéré et affiché partout en décembre. Dieu désire que les chrétiens ne vivent
pas leur foi de façon occasionnelle, mais de façon cohérente. Dans Romains 12.1 nous lisons : « Je vous
encourage donc, mes frères, au nom de toute la magnanimité de Dieu, à offrir votre corps comme un sacrifice
vivant, saint et agréé de Dieu ; voilà quel sera pour vous le culte conforme à la Parole. » Vous cherchez la
raison pour laquelle vous êtes né(e) dans ce monde ? Tout simplement pour choisir et accepter la mission que
Dieu vous confie, à savoir pour consoler tous ceux qui souffrent et les amener à Jésus.
Un appel
Lorsque j’étais pasteur à Toronto, l’un des membres de mon Église de Apple Creek avait adopté une
habitude intéressante. Elle était mariée à un chrétien appartenant à une autre dénomination et elle invitait
fréquemment le pasteur de son Église et sa famille, ainsi que le pasteur et sa famille de l’Église de son mari.
C’est ainsi que j’eus l’occasion de rencontrer John Moore. Lors de notre conversation, je lui demandai s’il
avait des loisirs ou s’il avait déjà écrit certaines choses. J’avais moi-même écrit trois livres, et j’étais prêt à
discuter avec lui de nos publications respectives. Il me répondit avec douceur : « Oui, j’écris un peu. » « Quels
livres avez-vous publiés ? » lui demandai-je. « Oh, je n’écris pas de livre, me répondit-il. J’écris des
cantiques. » « Des cantiques ! Dis-je alors. Donnez-moi le titre de l’un des cantiques que vous avez composés
et écrits. » « Je ne pense pas que vous en ayez entendu parler », me répondit-il. « Essayez toujours », répliquai-
je. Il me dit alors : « Days are filled with sorrow and care, hearts are lonely and dread ; burdens are lifted at
Calvary, Jesus is very near. » [Nos journées sont remplies de tristesse, nos cœurs sont seuls et las, mais tous
nos fardeaux ont disparu au Calvaire, Jésus revient bientôt.] J’étais stupéfait. Je connaissais parfaitement ce
cantique. Je fus envahi d’un sentiment d’humilité. J’aurais volontiers échangé tous mes livres contre ce
cantique écrit par mon nouvel ami, John Moore.
Quand des célibataires ou des divorcés viennent vous voir et vous disent qu’ils se sentent exclus,
pointés du doigt et marginalisés, dites-leur : « Nos journées sont remplies de tristesse, nos cœurs sont seuls et
las, mais tous nos fardeaux ont disparu au Calvaire, Jésus revient bientôt. » Quand des personnes mariées
viennent vous voir et vous disent que tout sentiment romantique, tout respect mutuel et tout sentiment
amoureux a disparu au sein de leur couple, dites-leur : « Confiez vos soucis à Jésus aujourd’hui, mettez de
côté vos inquiétudes et vos craintes, nos fardeaux ont disparu au Calvaire, Jésus revient bientôt. » Quand des
parents viennent vous voir et vous disent que leur enfant bien-aimé s’est détourné de l’Église à laquelle ils
sont tant attachés, dites-leur : « Âmes troublées, le Sauveur voit toutes les souffrances et toutes les larmes.
Nos fardeaux ont disparu au Calvaire, Jésus revient bientôt. »
Références
Andrews, Gini (1972). Your half of the apple: God and the single girl. Grand Rapids, MI: Zondervan
Publishing House.
Bombeck, Erma (2003). Eat less cottage cheese and more ice cream: Thoughts on life from Erma Bombeck.
Kansas City, MO: Andrews McMeel Publishing.
Seventh-day Adventist Hymnal (1985). Washington, D.C.: Review and Herald Publishing Association.
Virden, Holly & Hammond, Michelle (2003). If Singleness Is A Gift, What’s The Return Policy? Nashville,
TN: Thomas Nelson.
White, Ellen (1901). Testimonies for the church, Volume 3. Battle Creek, MI: Review and Herald
Publishing Association.
Jeffrey O. Brown est directeur du centre Bradford Cleveland Brooks Leadership Center de l’université
d’Oakwood à Huntsville, Alabama, États-Unis.