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Prédication

Et l’amour, dans tout cela ?


Jeffrey O. Brown

Introduction
Erma Bombeck, une humoriste très appréciée en Amérique, écrivit en 2003 : « L’autre jour quelqu’un
m’a demandé ce que je ferais si je pouvais revivre ma vie. Changerais-je quelque chose ? J’ai répondu par la
négative, puis j’ai réfléchi et j’ai changé d’avis. Si je pouvais revivre ma vie je parlerais moins et j’écouterais
davantage. Au lieu de me plaindre de la durée de mes grossesses et de mon poids, je profiterais de chaque
instant de cette période particulière et je m’émerveillerais en pensant que c’est une occasion unique d’aider
Dieu à accomplir un petit miracle. J’inviterais des amis à dîner en prenant le risque d’avoir des taches sur mon
tapis et sur mon canapé. Je m’assiérais avec mes enfants sur la pelouse sans me soucier des taches d’herbe. Je
pleurerais et rirais moins en regardant la télévision… et plus en observant ce qui se passe dans la vie réelle.
Quand mes enfants viendraient m’embrasser de façon soudaine, je ne dirais pas : ‘Plus tard ! Pour l’instant,
va te laver les mains, nous allons dîner.’ Je dirais ‘Je t’aime’ et ‘Je regrette’ plus souvent. J’écouterais
davantage les autres. Je donnerais une autre chance à la vie, tout simplement. Je profiterais de chaque instant,
je prêterais attention à de petits détails, je vivrais pleinement et je ne perdrais jamais une minute. »
Donner une autre chance à la vie. Que faites-vous avec la chance qui vous est donnée aujourd’hui ?
Paul savait que nous n’avons qu’une seule chance. Il savait que la vie n’est pas une question de mariage, mais
de ministère. Il savait que la vie n’est pas une question de relations amoureuses, mais de service. Il l’écrivit
dans 1 Corinthiens 7. Ce texte fut rédigé en pensant au temps qui passe. Paul avait à l’esprit l’eschaton, il était
certain que la parousia allait arriver très vite, à savoir le retour du Christ. Dans 1 Corinthiens 7, les relations
ne sont pas uniquement considérées selon une perspective d’amour et de couple, mais en fonction de la façon
dont elles font avancer le royaume de Dieu. Il semble y avoir une force nous poussant tous dans un bateau
nommé mariage. Or, même si nous voyons le nom Titanic peint sur l’un des côtés de ce bateau, nous montons
à bord. Mais ce passage biblique aborde plusieurs sujets. Tout d’abord, il nous parle des sentiments que nous
sous-estimons.

1 - Des sentiments sous-estimés


« Pour ce qui concerne ce que vous avez écrit, il est bien pour l'homme de ne pas toucher de femme.
Toutefois, à cause des risques d'inconduite sexuelle, que chacun ait sa femme, que chacune ait son mari. »
(1 Corinthiens 7.1,2)
« À ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, je dis qu'il est bien pour eux de demeurer comme moi.
Mais s'ils ne peuvent pas se maîtriser, qu'ils se marient ; car il vaut mieux se marier que de brûler. »
(1 Corinthiens 7.8,9)
Paul affirme que la décision d’avoir des relations sexuelles avant le mariage et que le moment choisi
pour avoir des relations sexuelles dans le cadre du mariage ne dépendent pas de ce que l’on ressent. Nous
devons cesser de prendre des décisions en fonction de nos émotions et ne jamais sous-estimer la force des
sentiments. Certains sentiments sont déplacés et d’autres sont mal interprétés. Avoir des sentiments déplacés
signifie donner une mauvaise orientation aux passions qui nous viennent de Dieu. L’addiction au sexe, la
pornographie et les pratiques homosexuelles sont des sentiments déplacés. Les célibataires hétérosexuels
luttent contre l’envie d’avoir des relations sexuelles hors mariage, et les personnes mariées hétérosexuelles
luttent contre la tentation d’avoir des relations extra-conjugales. Les hétérosexuels et les homosexuels doivent
avoir un même objectif : attendre d’être marié pour avoir des relations sexuelles, et ce avec une personne du
sexe opposé, et faire en sorte de s’engager dans le mariage pour la vie entière.
Ainsi, avoir des sentiments déplacés signifie donner une mauvaise orientation aux passions qui nous
viennent de Dieu. D’un autre côté, interpréter de façon erronée nos sentiments consiste à laisser notre corps
prendre le dessus, et oublier la raison. Cela provient d’une mauvaise conception de l’amour. Quelqu’un a dit
un jour que l’amour est un sentiment que l’on ressent quand on sent que l’on va ressentir un sentiment que
l’on n’a jamais ressenti auparavant ! Autrement dit, c’est fonder l’amour sur les sentiments. Mais l’amour
n’est pas une question de sentiment, c’est une question de foi. Ce n’est pas une question de cœur, c’est une
question de tête. Ce n’est pas une question de passion, c’est une question de principe. Ce n’est pas une question
d’émotion, c’est une question de dévouement. Ce n’est pas une question de satisfaction, c’est une question
d’engagement. Ce n’est pas une question de bonheur, c’est une question de sainteté. Cela n’a rien à avoir avec
Hollywood, cela dépend du Saint-Esprit.
Un jour, une jeune femme déclara à son pasteur qu’elle était amoureuse. « Comment le sais-tu ? »
demanda le pasteur. « Eh bien, mon cœur bat plus vite, je transpire et j’ai les mains moites. » « Ce n’est pas
de l’amour, s’exclama le pasteur, tu as tout simplement la grippe ! » Il ne faut jamais sous-estimer la force des
sentiments. Ellen White déclare dans Testimonies, vol. 3, p. 500 : « Nous devons faire des sacrifices pour la
cause de Dieu. Le sacrifice des sentiments est le plus grand sacrifice qui nous soit demandé. Pourtant, tout
compte fait ce n’est qu’un petit sacrifice. »
Le chapitre 7 de la première épître aux Corinthiens ne parle pas que des sentiments qui sont sous-
estimés, mais aussi du caractère inébranlable de notre foi.

2 – Une foi inébranlable


« Je voudrais bien que tous soient comme moi ; mais chacun tient de Dieu un don particulier de la
grâce, l'un d'une manière, l'autre d'une autre. » (1 Corinthiens 7.7)
Avoir une foi inébranlable signifie que, quoi que les autres puissent vous dire, quoi que vous puissiez
penser, vous avez la conviction de ne pas être mis de côté par Dieu, de ne pas être marginalisé(e), de ne pas
être oublié(e), de ne pas être méprisé(e). Vous avez reçu un don. Holly Virden et Michelle Hammond ont écrit
un livre intitulé If Singleness is a Gift, What’s the Return Policy ? (1972) [Si le célibat est un don, comment
procéder pour le réexpédier ?] Avec les yeux de la foi, il est possible de comprendre que chaque croyant reçoit
un don qui correspond à son statut. Paul déclare que le mariage est un don et que le célibat est un don. Acceptez
votre don par la foi, car Dieu ne fait pas de cadeau médiocre.
« Tout don excellent, tout présent parfait, vient d'en haut ; il descend du Père des lumières, chez qui il
n'y a ni changement ni éclipse. » (Jacques 1.17)
Quand une personne reçoit-elle le don du mariage ? Quand elle se marie, et alors qu’elle est mariée.
En grec, les dons portent le nom de charismata, et charis signifie « grâce ». Combien de couples mariés ont
réellement conscience d’avoir besoin de la grâce de Dieu pour les aider à s’épanouir dans leur mariage ?
Quand une personne reçoit-elle le don du célibat ? Quand elle est célibataire et tant qu’elle est célibataire.
Combien de célibataires savent qu’ils ont besoin de la grâce de Dieu pour les aider à s’épanouir dans leur
célibat ? Le don du mariage et le don du célibat nous sont accordés pour nous aider à survivre et à nous
épanouir selon le statut qui est le nôtre. Il est important de comprendre que ces dons peuvent évoluer au fil du
temps. Cela signifie deux choses. Premièrement, il est essentiel d’admettre que le fait d’avoir reçu le don du
mariage ne signifie pas que vous serez marié(e) pour toujours. Ainsi, le fait d’avoir reçu le don du célibat ne
signifie pas que vous serez célibataire pour toujours. Cela veut dire que, tant que vous êtes marié(e) ou
célibataire, Dieu vous accorde le don du mariage ou du célibat. Deuxièmement, il faut comprendre que, comme
les autres dons tels que le don d’enseigner, le don de diriger, le don d’administrer, ces dons du mariage et du
célibat doivent être développés au fil du temps. Si vous avez un conjoint, dit Paul, développez ce don.
Engagez-vous avec fidélité dans votre couple, soumettez-vous à votre conjoint et respectez-le. Engagez-vous
à lui être fidèle, à avoir des relations saines, à faire preuve d’un esprit de service et à croître dans tous
les domaines.
Dans son livre intitulé Half of the Apple (1972), Gini Andrews a écrit : « Certaines des personnes les
plus intéressantes que je connaisse sont célibataires. Souvent, elles ont pris le temps de développer leur esprit
et leurs compétences d’une façon que les couples mariés ne peuvent faire, faute de temps. » (p. 155) Si vous
avez trente ans aujourd’hui, et si Dieu voit que vous vous marierez à trente-cinq ans, il vous demande de lui
consacrer la meilleure part des cinq ans à venir. Ne gaspillez pas votre don. Beaucoup de célibataires ont hâte
de se marier, et beaucoup de personnes mariées ont hâte de redevenir célibataires ! Dieu vous a donné le
meilleur. Quelqu’un dit un jour : « Jésus est la meilleure chose qui me soit jamais arrivée. » Et Jean déclare :
« Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, pour que quiconque met sa foi en lui ne se perde
pas, mais ait la vie éternelle. » Dans Le meilleur chemin, Ellen White affirme : « En sacrifiant son Fils, il a
abandonné tout le ciel en notre faveur. » (p. 19) Dieu vous parle cœur à cœur ce matin, et il vous recommande
d’utiliser pleinement le don que vous avez reçu, par la foi.
Le texte d’1 Corinthiens 7 nous parle donc de sentiments sous-estimés, de foi inébranlable, mais aussi
d’objectif à tenir.

3 – Un objectif à tenir
« Voici ce que je dis, mes frères : le temps se fait court ; désormais, que ceux qui ont une femme soient
comme s'ils n'en avaient pas. » (1 Corinthiens 7.29)
Un jour, un petit garçon se mit à pleurer parce qu’il avait perdu le mot que sa mère lui avait donné,
expliquant pourquoi il n’avait pas de certificat de naissance. Les larmes coulant sur ses joues, il s’écria : « J’ai
perdu l’excuse de ma naissance ! » Dans quel but êtes-vous né(e) ? Le chapitre 7 de la première épître aux
Corinthiens est écrit dans la perspective d’un temps qui devait être court avant la fin du monde. Paul dit : « Le
temps se fait court. » En grec, le mot traduit par « court » signifie en réalité « rassembler », ou « contrat ». Ce
terme était utilisé pour parler de voiles à hisser, de bagages à préparer ou de dépenses à réduire. Cela signifie
que nous avons seulement le temps de prendre à bord ce qui est absolument nécessaire. Nous ne pouvons nous
permettre de prendre des bagages superflus. « J’ai rencontré un homme, parfois il me bouscule un peu – en
fait beaucoup – et j’ai souvent un œil au beurre noir, mais il dit qu’il m’aime vraiment et je crois que je l’aime.
Qu’en pensez-vous, Pasteur ? » Deux mots : Bagages superflus. « J’ai rencontré un homme, il n’est pas
chrétien mais il est bien meilleur que tous les hommes de l’Église. Qu’en pensez-vous, pasteur ? » Deux mots :
Bagages superflus. « J’ai rencontré un homme, il a de nombreux diplômes mais il ne veut pas travailler. Il dit
que je gagne assez pour nous deux. Est-ce que je dois me marier, Pasteur ? » Deux mots : Bagages superflus.
Ainsi, la fin de ce chapitre n’indique pas que vous devriez vous marier ou que vous devriez rester
célibataire, mais que vous devez faire preuve de volonté. Prêtez attention au verset 35 : « Je dis cela dans votre
intérêt ; ce n'est pas pour vous tendre un piège, c'est pour que vous fassiez ce qui est convenable et que vous
vous attachiez au Seigneur sans distraction. » Dans Luc 9.62 Jésus déclare : « Quiconque met la main à la
charrue et regarde en arrière n'est pas bon pour le royaume de Dieu. » Et Ellen White dit, dans Testimonies,
vol. 3, p. 500 : « Aucun lien terrestre, aucune considération terrestre ne devrait peser un seul instant dans la
balance par rapport à la cause de Dieu et la mission. Jésus renonça à toute attache afin de sauver le monde
perdu, et il désire que nous nous consacrions entièrement à lui. »
Notre objectif ne doit pas être de vivre en profitant de tous les plaisirs, mais de bâtir le royaume de
Dieu en tout temps. Certaines personnes privilégient l’une des quatre saisons. J’ai remarqué que Jésus est très
présent en décembre, puis il est rangé en janvier, mis de côté en février, déplacé en mars, absent en avril,
abandonné en mai, oublié en juin, négligé en juillet, délaissé en août, caché en septembre, omis en octobre,
rejeté en novembre… puis dépoussiéré et affiché partout en décembre. Dieu désire que les chrétiens ne vivent
pas leur foi de façon occasionnelle, mais de façon cohérente. Dans Romains 12.1 nous lisons : « Je vous
encourage donc, mes frères, au nom de toute la magnanimité de Dieu, à offrir votre corps comme un sacrifice
vivant, saint et agréé de Dieu ; voilà quel sera pour vous le culte conforme à la Parole. » Vous cherchez la
raison pour laquelle vous êtes né(e) dans ce monde ? Tout simplement pour choisir et accepter la mission que
Dieu vous confie, à savoir pour consoler tous ceux qui souffrent et les amener à Jésus.

Un appel
Lorsque j’étais pasteur à Toronto, l’un des membres de mon Église de Apple Creek avait adopté une
habitude intéressante. Elle était mariée à un chrétien appartenant à une autre dénomination et elle invitait
fréquemment le pasteur de son Église et sa famille, ainsi que le pasteur et sa famille de l’Église de son mari.
C’est ainsi que j’eus l’occasion de rencontrer John Moore. Lors de notre conversation, je lui demandai s’il
avait des loisirs ou s’il avait déjà écrit certaines choses. J’avais moi-même écrit trois livres, et j’étais prêt à
discuter avec lui de nos publications respectives. Il me répondit avec douceur : « Oui, j’écris un peu. » « Quels
livres avez-vous publiés ? » lui demandai-je. « Oh, je n’écris pas de livre, me répondit-il. J’écris des
cantiques. » « Des cantiques ! Dis-je alors. Donnez-moi le titre de l’un des cantiques que vous avez composés
et écrits. » « Je ne pense pas que vous en ayez entendu parler », me répondit-il. « Essayez toujours », répliquai-
je. Il me dit alors : « Days are filled with sorrow and care, hearts are lonely and dread ; burdens are lifted at
Calvary, Jesus is very near. » [Nos journées sont remplies de tristesse, nos cœurs sont seuls et las, mais tous
nos fardeaux ont disparu au Calvaire, Jésus revient bientôt.] J’étais stupéfait. Je connaissais parfaitement ce
cantique. Je fus envahi d’un sentiment d’humilité. J’aurais volontiers échangé tous mes livres contre ce
cantique écrit par mon nouvel ami, John Moore.
Quand des célibataires ou des divorcés viennent vous voir et vous disent qu’ils se sentent exclus,
pointés du doigt et marginalisés, dites-leur : « Nos journées sont remplies de tristesse, nos cœurs sont seuls et
las, mais tous nos fardeaux ont disparu au Calvaire, Jésus revient bientôt. » Quand des personnes mariées
viennent vous voir et vous disent que tout sentiment romantique, tout respect mutuel et tout sentiment
amoureux a disparu au sein de leur couple, dites-leur : « Confiez vos soucis à Jésus aujourd’hui, mettez de
côté vos inquiétudes et vos craintes, nos fardeaux ont disparu au Calvaire, Jésus revient bientôt. » Quand des
parents viennent vous voir et vous disent que leur enfant bien-aimé s’est détourné de l’Église à laquelle ils
sont tant attachés, dites-leur : « Âmes troublées, le Sauveur voit toutes les souffrances et toutes les larmes.
Nos fardeaux ont disparu au Calvaire, Jésus revient bientôt. »

Références
Andrews, Gini (1972). Your half of the apple: God and the single girl. Grand Rapids, MI: Zondervan
Publishing House.

Bombeck, Erma (2003). Eat less cottage cheese and more ice cream: Thoughts on life from Erma Bombeck.
Kansas City, MO: Andrews McMeel Publishing.

Seventh-day Adventist Hymnal (1985). Washington, D.C.: Review and Herald Publishing Association.

Virden, Holly & Hammond, Michelle (2003). If Singleness Is A Gift, What’s The Return Policy? Nashville,
TN: Thomas Nelson.

White, Ellen (1901). Testimonies for the church, Volume 3. Battle Creek, MI: Review and Herald
Publishing Association.

White, Ellen (1981) Le meilleur chemin. Éditions Vie et Santé.

Jeffrey O. Brown est directeur du centre Bradford Cleveland Brooks Leadership Center de l’université
d’Oakwood à Huntsville, Alabama, États-Unis.

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