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SOUPLES EXISTANTES
RECYCLING OF EXISTING
FLEXIBLE PAVEMENTS
SOMMAIRE
PRÉFACE ....................................................................................................................................................4
RÉSUMÉ ......................................................................................................................................................6
REPONSES POUR DECIDEURS ET TECHNICIENS ..........................................................................................6
REPONSES POUR LES TECHNICIENS ...........................................................................................................8
1 INTRODUCTION...............................................................................................................................10
1.1 ÉTENDUE ET OBJECTIFS ..................................................................................................................12
1.2 RESUME DU RAPPORT .....................................................................................................................14
3.2.1 Recyclage des couches bitumineuses contaminées dans des couches de base
granuleuses traitées ...........................................................................................................46
3.2.2 Recyclages de couches bitumineuses non contaminées dans des couches de base
granuleuses traitées ...........................................................................................................52
3.2.3 Recyclage des couches bitumineuses dans des couches de base
granuleuses non traitées ....................................................................................................56
4.1.1 Recyclage des couches granuleuses dans les couches non traitées ..................................60
4.1.2 Recyclage de couches de base granuleuses en couches de base granuleuses traitées......64
5. CONCLUSIONS .................................................................................................................................70
5.1 POURQUOI RECYCLER ? ..................................................................................................................70
5.2 COMMENT RECYCLER ? ..................................................................................................................70
6 RÉFÉRENCES....................................................................................................................................74
ISBN : 2-84060-139-7
AIPCR . 2 . 08.07.B - 2001
PRÉFACE
Les procédés de construction et d'entretien des routes utilisent des volumes énormes
de granulats et de liants tout en produisant, en même temps, des matériaux qui ont
traditionnellement été traités comme des déchets. Cependant, étant donné la
préoccupation relative à l'utilisation de ressources non renouvelables, et l'élimination
des déchets, le recyclage des matériaux est une option de plus en plus importante
à envisager pour répondre à l'objectif général de développement durable. Le Comité
technique AIPCR des Routes souples a donc mis en place un sous-groupe sous la
direction de M. J. Swart (Pays-Bas) pour examiner le développement du recyclage. Ce
rapport est le résultat du travail de ce sous-groupe.
Le rapport suggère certaines mesures qui pourraient être prises par les autorités
routières et par l'industrie afin d'augmenter le développement du recyclage. Ce rapport
aidera à mettre en place les procédures et technologies qui conduiront à un
développement durable.
Je désire remercier les membres du sous-groupe et, en particulier leur chef, Jan Swart.
Les membres étaient :
Doug Colwill
Président du Comité technique AIPCR des Routes souples (1996-1999)
Des efforts devraient être faits pour encourager la réutilisation des matériaux de
chaussées en fonction du "concept de l'échelle" où il est préféré d'avoir la meilleure
qualité de réutilisation. Par exemple, le béton bitumineux des revêtements devrait être
recyclé en un matériau de la même qualité que l'original.
Pour les routes à faible trafic, il est fréquemment plus rentable d'appliquer des
techniques à froid. Cependant, il n'y a pas de recette générale pour le recyclage ou la
réutilisation de matériaux de chaussée. Cela est directement lié à la situation locale
(connaissances techniques et considérations économiques, etc.). C'est pourquoi une
étude approfondie doit être réalisée avant d'adopter des solutions. De plus, les
implications du recyclage devraient être prises en compte avant d'utiliser des matériaux.
Les techniques de recyclage du béton bitumineux peuvent être groupées dans deux
catégories, le recyclage à chaud et à froid, elles-mêmes subdivisées en traitement en
centrale et traitement en place. Le recyclage à chaud en place est le seul procédé qui
permette aux enrobés vieillis d'être entièrement réutilisés à leur niveau d'origine.
Lorsque les dégâts, tels que l'orniérage ou les fissures, sont concentrés sur la voie
à trafic lourd ou dans des passages de roues, une méthode très rentable de recyclage
en place est le recyclage "minimal" des zones dégradées uniquement. Avec cette
méthode, la quantité de béton bitumineux à recycler est minimisée.
Les liants d'émulsion bitumineux et le ciment, ou une combinaison des deux, sont
largement acceptés pour la réutilisation du béton bitumineux récupéré. Lorsque du
béton bitumineux contaminé par du goudron est traité avec une émulsion et/ou un liant
au ciment, des essais de lessivage ont montré des émissions très faibles de HPA à long
terme. Cependant, le comportement de ces matériaux n'est pas parfaitement connu et
doit être encore étudié.
Différents liants peuvent être utilisés pour le recyclage de matériaux non traités dans
une nouvelle couche traitée. Dans différents pays, l'utilisation d'émulsion bitumineuse,
de ciment, de laitier granulé, de chaux ou de laitier de haut fourneau, et des
expériences avec la mousse de bitume et de chaux ont été signalées. Des liants à
durcissement lent sont préférés afin de minimiser la fissuration thermique et d'assurer
un temps suffisant pour le compactage et le délignement.
Le recyclage des matériaux non traités (couche de base ou de fondation) dans du béton
bitumineux à chaud n'est pas très répandu en raison de problèmes de consistance et
de qualité des matériaux. Pour les routes à faible trafic, l'incorporation d'une émulsion
bitumineuse dans une couche de base en graves est peut-être une solution appropriée.
Les couches de base en graves non traitées contenant de grandes proportions de fines
peuvent avoir une capacité portante moindre et être plus sensibles aux cycles gel
dégel. Lors du recyclage d'une couche de base en graves non traitée, les fines
devraient être tamisées ou réduites en incorporant des granulats plus gros.
Les matériaux non traités des couches de base et de fondation peuvent généralement
être recyclés sans difficulté. Cependant, dans certains pays des règlements restrictifs
réduisent la possibilité de réutiliser ces matériaux dans la reconstruction de routes. Une
des raisons est qu'à l'origine les spécifications sont basées sur l'utilisation de matériaux
naturels. De plus, on manque d'information sur la manière de garantir une assurance
qualité adéquate pour les matériaux recyclés utilisés dans la construction routière.
Cependant, les matériaux recyclés ont un rôle important à jouer dans la mise en oeuvre
de la politique de développement durable aussi bien dans la construction que dans
l'entretien. Il est donc nécessaire que le recyclage soit activement encouragé par des
spécifications pertinentes et des recommandations.
Figure 1.1. Structure générale des routes / The general construction of roads
Les principales différences entre les structures pour fort trafic et les chaussées souples
pour faible trafic sont illustrées sur la figure 1.2. À gauche se trouve la chaussée avec
une couche bitumineuse jusqu'à 0,3 m d'épaisseur (routes à fort trafic) et, à droite, la
chaussée avec une très fine couche bitumineuse, de quelques centimètres d'épaisseur
(routes à faible trafic). Dans le cas des chaussées à faible trafic, la répartition de la
charge est obtenue par une forte couche de base capable de réduire suffisamment la
charge sur le terrain naturel. Entre ces deux types de chaussée, il y a, en pratique, de
nombreuses combinaisons d'épaisseurs de couche d'enrobés et de couche de base.
Dans la figure 1.2, ces chaussées sont identifiées comme intermédiaires.
En raison des différences entre les matériaux et les épaisseurs de couche, le recyclage
de chaussées à fort trafic est différent du recyclage des chaussées à faible trafic. Pour
les chaussées à fort trafic, les opérations d'entretien et de reconstruction peuvent toutes
deux impliquer une récupération importante de béton bitumineux, si bien que le
recyclage des matériaux récupérés devient une forte priorité. Pour les routes à faible
trafic, des quantités relativement faibles d'enrobés sont récupérées, et il est plus
important de recycler correctement les graves non traitées comme des couches de
base non traitées ou traitées. Le recyclage de l'enrobé en nouvelles couches
bitumineuses est moins important en raison de la quantité et de la qualité limitées du
matériau, si bien que sa réutilisation comme granulat non traité dans la couche de base
ou la couche de fondation est plus courante.
Ce rapport est structuré comme suit : les trois questions sont traitées au chapitre 2. Le
chapitre 3 décrit des procédés de recyclage, et le chapitre 4 présente les possibilités de
recyclage de matériaux granulés non traités provenant des couches de fondation et de
base. Ce dernier sujet inclut la réutilisation de matériaux des couches de base non
traitées et de sable provenant des couches de fondation. Le chapitre 5 présente les
conclusions sur le recyclage des chaussées souples existantes.
Généralement, les facteurs influent sur le choix comprennent le risque potentiel que le
matériau pourrait créer pour l'environnement, les avantages de sa réutilisation, le
volume des déchets, et l'existence d'un marché réel ou potentiel pour le matériau
récupéré. Le recyclage de chaussées souples existantes inclut le recyclage/réutilisation
de couches bitumineuses et de couches de base non traitées ainsi que de la couche de
fondation sous les couches bitumineuses (voir figure 1.1). Les couches bitumineuses
peuvent être réutilisées comme de nouvelles couches bitumineuses (recyclage à
chaud) ou comme couches de base en graves traitées ou non traitées (recyclage à
froid). Les couches de base en graves provenant de chaussées existantes peuvent être
utilisées comme couches de base en graves traitées ou non. De même, le sable
provenant de la couche de fondation peut aussi être recyclé sous forme traitée ou non.
Dans ces cas, les matériaux traités sont des mélanges de sable et de granulats avec
des liants à base de ciment ou d'émulsion. Selon la méthode choisie, le malaxage peut
avoir lieu soit en place soit en centrale.
Donc, presque tous les composants d'une chaussée souple existante peuvent être
recyclés. Les points à examiner en vue du recyclage comprennent :
a) la faisabilité technique,
b) les règlements juridiques et techniques du pays concernant le développement
durable, la promotion du recyclage et les contrôles de la contamination du terrain
naturel,
c) l'aspect économique.
Des considérations économiques, ainsi que les points cités plus haut, contribuent à un
contexte politique où l'intention est de réaliser un cycle de construction fermé (voir
figure 2.1) dans la réutilisation des matériaux de chaussées. L'utilisation efficace des
ressources primaires en granulats est généralement un avantage pour la société. Les
exigences de recyclage peuvent cependant être si restrictives qu'elles pourraient gêner
le développement de cette solution. Alors que les spécifications ont besoin de minimiser
le risque d'utilisation de matériaux peu appropriés, elles sont si restrictives dans
certains cas que :
Sauf si le recyclage présente un intérêt économique, il est difficile pour les parties
impliquées de travailler dans un cycle de construction fermé. Dans certains pays, les
prix des matériaux neufs sont si bas qu'ils découragent la réutilisation du bitume, des
granulats et du sable. Prévoir une source d'approvisionnement future en granulats et
liants doit donc être envisagé dans le contexte d'un développement durable. Cela est
destiné à changer la situation à l'avenir (certains pays, comme le Danemark, recyclent
déjà pour des raisons économiques). On s'attend à ce que les règlements concernant
l'exploitation des ressources en granulats et la production de liants deviennent plus
restrictifs en raison des effets négatifs sur l'environnement. Dans les pays qui n'ont pas
de ressources pétrolières propres, le recyclage du bitume a été lancé en 1973 suite à
l'augmentation importante des prix du pétrole.
Une stratégie utile pour la préservation des matériaux dans l'industrie routière, appelée
"concept de l'échelle", est largement pratiquée. Selon ce concept, illustré dans la Figure
2.2, les efforts devraient être centrés sur l'utilisation des matériaux de chaussée les plus
durables, et en construisant des routes avec l'objectif d'une durée de vie longue.
Lorsque la reconstruction devient nécessaire, les matériaux récupérés devraient être
réutilisés dans les mêmes couches et avec des propriétés identiques à celles de la
chaussée originale. Si ce n'est pas possible, par exemple dans le cas des matériaux
bitumineux contaminés par du goudron, où le recyclage à chaud pourrait avoir une
influence néfaste sur la santé, les matériaux doivent être réutilisés dans des couches de
qualité inférieure. Ce n'est que dans des cas exceptionnels, lorsque toutes les
applications possibles ont été explorées, qu'une quantité limitée de matériau de
chaussée récupéré mise en décharge. L'option de la mise en décharge est la moins
acceptable pour l'environnement, et devrait être évitée chaque fois que possible.
Le concept de l'échelle indiqué ci-dessus est utilisé dans de nombreux pays, et des
niveaux à atteindre dans la réutilisation de matériaux ont été publiés par certains pays.
Par exemple, aux Pays-Bas, l'intention déclarée dans le Mémorandum de la Prévention
est d'augmenter progressivement le pourcentage de matériaux de chaussée recyclés.
En 2000, 90 % des matériaux récupérés pendant les travaux de démolition et la
reconstruction de routes devaient être réutilisés ou recyclés. D'autres exemples
d'objectifs de recyclage définis par un certain nombre de pays sont présentés dans le
tableau 2.1 [OCDE 1997]. Le succès des systèmes danois et hollandais peut être
attribué en partie à leurs ressources limitées en granulats primaires et de capacité de
mise en décharge. On obtiendra une utilisation optimale des matériaux à condition que
les solutions de recyclage soient techniquement faisables et offrent de véritables
avantages économiques aux utilisateurs,. Cependant, une volonté politique et une
législation adéquate sont aussi nécessaires pour encourager le recyclage.
Dans la section suivante, l'accent sera mis sur les développements techniques, en
supposant que la législation et les règlements pertinents soient en place. Différents
types de liants et de procédés (à chaud et à froid, en place et en centrale) sont traités
avec un accent sur l'asphalte, et les couches de base en graves bitume et de fondation
(sable).
Une vue générale des types de liants qui peuvent être utilisés dans les procédés à froid
et à chaud, ou en place et en centrale, est donnée dans le Tableau 2.2.
Tableau 2.2 - Recyclage de chaussées existantes pour les routes principales et à faible coût
[Dorobantu 1995]
Bitumineux Hydrocarboné + + + +
Émulsion + - + -
Laitier + + + +
Chaux + - + -
Cendres volantes + + + +
Dans les parties suivantes du rapport, des informations techniques sur les méthodes
récentes de recyclage sont présentées. La partie 3 traite du recyclage/réutilisation des
couches bitumineuses, y compris les procédés à chaud et à froid. La partie 4 couvre la
réutilisation des matériaux de couche de base et de fondation (sable)
La différence entre les pourcentages souhaitables et réels d'enrobé recyclé utilisé dans
des couches de béton bitumineux de haute qualité dépend :
- du prix des granulats neufs et du bitume ; si les prix sont bas ou si le coût de
recyclage n'est pas suffisamment attrayant, on préfère utiliser des matériaux
neufs ;
- des limites du procédé de production ; toutes les centrales ne sont pas capables
d'incorporer de grandes proportions de matériau récupéré en raison des limites du
procédé de production ; aujourd'hui, le nombre de centrales à fort taux de
recyclage est réduit ; elles ne fabriquent qu'une faible part de la production totale
d'enrobés et leur utilisation est encore expérimentale ;
Les deux parties suivantes du rapport traitent des aspects techniques de recyclage pour
les couches d'asphalte récupéré. Le recyclage de l'enrobé récupéré dans de nouvelles
couches bitumineuses est décrit dans la section 3.1. Tous les types utilisés de béton
bitumineux couramment sont étudiés. De plus cette section inclut des recommandations
sur les techniques optimales de récupération et leur application. La section 3.2 couvre
la réutilisation de l'asphalte récupéré dans les couches inférieures, en tant que matériau
soit traité, soit non traité pour la couche de base.
L'asphalte récupéré devrait être recyclé en béton bitumineux de la même qualité que
l'original. Du point de vue de l'environnement, Cela correspond au cycle optimal de la
construction routière. Une exception pourrait être les enrobés ayant une composition
sensible, par exemple un enrobé bitumineux coulé (SMA), qui conviennent moins au
recyclage à chaud et qui sont principalement préparés avec des granulats neufs. De
plus, le polissage et l'abrasion dus au trafic important changent la taille du grain des
granulats dans les couches de roulement, si bien qu'ils ne conviennent pas pour des
couches de surface soumises à un trafic fort. Ce matériau est donc recyclé dans les
couches inférieures. Une autre exception est l'asphalte contaminé. Par exemple, les
matériaux à l'asphalte contaminé produisent des émissions des HPA lorsqu'ils sont
chauffés et, étant donné que les HPA posent des problèmes de santé, le béton
contaminé par le goudron ne devrait pas être exposé à des températures élevées
pendant le recyclage. Les autres types de béton bitumineux (PA, DA, OA, CSA et GA)
sont recyclés soit sous forme de couches bitumineuses identiques et de qualité
semblable, soit sous forme de des matériaux de basse qualité. Le tableau 3.2 résume
les possibilités de recycler/réutiliser le béton récupéré.
couche granulat
roulement SMA - - + + + + +
" PA - o + + + + +
" DA - - + + + + +
liaison OA - - o + + + +
base CSA - - o o + + +
" GA - - - - o + +
Une technique appropriée de récupération ne peut être choisie qu'une fois connus les
types d'enrobé dans les anciennes couches des chaussées. Il faut donc d'abord vérifier
les archives pour déterminer les types de couches bitumineuses présentes dans la
chaussée et pour déterminer la présence des contaminants. Deuxièmement, il faut
prendre des échantillons des couches bitumineuses et les tester. La composition du/des
béton(s) bitumineux, la quantité et la qualité du bitume, la granularité et les types des
granulats (gravier ou concassés) sont les points les plus importants. Ces procédures
d'essai devraient être une partie essentielle de la gestion de projet, qui a pour but
d'optimiser le recyclage des matériaux de chaussée. De plus, le fraisage sélectif a une
influence sur le coût du procédé. En conséquence, le choix des techniques appropriées
de récupération a une influence sur l'efficacité du recyclage. Les granulats pour les
enrobés poreux, denses et ouverts, ne peuvent être obtenus que par fraisage sélectif,
alors que pour la grave-bitume et le la pierre concassée enrobée, les morceaux
d'enrobé récupéré peuvent être utilisés parce que, dans le procédé de concassage et
de remalaxage, la dimension des agrégats sera réduite. La figure 3.1 donne un
organigramme qui sert à déterminer la technique appropriée de récupération ; il
comprend aussi des suggestions sur la capacité des matériaux récupérés à être
réutilisés dans les différentes couches de la chaussée.
Couche 4
Matériau 4 : profondeur du 4e fraisage Couches 4 et
Couche
DA
5 ;convient pour DA/OA
OA Couche 5
x
Matériau 5 : profondeur du 5e fraisage couches 6 et 7 ;
GA Couche 6 convient pour GA
de base
GA
Couche
Couche 7
x
Matériau 6 : profondeur du 6e fraisage convient pour
CBA (/GA ?)
CBA Couche 8
Le fraisage sélectif, exécuté selon la Figure 3.1, conduit à mélanger le moins possible
les différents types d'enrobés et le matériau contaminé. Le fraisage précis des couches
peut être difficile, ou même impossible, s'il y a des défauts importants de la surface
ainsi que des réparations superficielles et des épaisseurs variables des couches
bitumineuses en raison de variations du profil en travers.
En ce qui concerne les chaussées à fort débit, le recyclage de béton bitumineux pour
un cycle optimal de construction comprend trois phases, c'est à dire la récupération, le
traitement et la fabrication mise en œuvre. Dans la phase de récupération, les couches
bitumineuses sont fraisées et transportées vers des centrales pour y être stockées.
L'homogénéisation et l'ajustement de la courbe granulométrique constituent la phase de
traitement (l'enrobé fraisé manque souvent de sable, et, au contraire, l'enrobé traité
dans un concasseur a une très bonne granularité). La phase de fabrication et de mise
en œuvre implique le stockage des matériaux de granulométrie correcte, puis leur
réutilisation dans un "nouveau" béton bitumineux.
Récupération sélective
de DA (PA ouOA)
Transport
Stockage
FABRICATION ET MISE EN ŒUVRE
Transport
CBA GA DA
a) recyclage au pied de l'élévateur ; les matériaux à recycler sont stockés avec des
granulats surchauffés dans la tour, et ils sont mélangés pendant le malaxage de la
gachée ; la teneur en humidité des matériaux récupérés limite leur taux d'utilisation
entre 10 et 15 % ;
b) recyclage avec un malaxeur à tambour ; l'anneau de recyclage est placé après le
brûleur ; cela permet l'introduction de matériaux récupérés dans la zone de
recyclage du même tambour, à l'intérieur duquel il n'y a pas de circulation de gaz
chaud (voir figure 3.4) ; les matériaux récupérés sont pesés, séchés, puis chauffés
par contact avec des granulats vierges surchauffés avant le transfert au malaxeur. Il
est possible d'obtenir un taux de recyclage de 35 % avec cette méthode ;
Centrale d'enrobage discontinue
Batch Mixing Plant (Recyclean RAP Method) Dépoussiéreur /
Baghouse Filter
Détail du sécheur Silos à fines / Filler silos
Drum Segment Citernes Enrobé
A bitume récupéré
Bitumen Reclaimed
Tanks Asphalt
Dépoussiéreur
Baghouse
Filter
La distance entre la centrale et le chantier peut aller jusqu'à 100 km, mais en général, le
produit fini est mise en œuvre à 30-50 km de la centrale. Cependant, si le lieu du
chantier rend peu économique ou inacceptable pour l'environnement l'envoi de
matériau à une centrale éloignée, il existe soit des centrales d'enrobage mobiles, soit
un procédé à chaud pour permettre aux couches bitumineuses d'être recyclées en
place. Les techniques de malaxage à chaud en place impliquent un équipement spécial,
par exemple une unité mobile de recyclage de l'enrobé (voir figure 3.6). Ce procédé
implique l'enlèvement ou le broyage partiel des chaussées existantes jusqu'à une
profondeur contrôlée. Puis des matériaux vierges sont incorporés dans le matériau
récupéré avant la pose. En général, une nouvelle couche d'enrobé à chaud est posée
immédiatement sur l'enrobé recyclé lorsqu'aucun nouveau matériau n'a été ajouté
pendant le recyclage. Cette méthode peut être appliquée pour reconstruire une seule
voie de circulation ou des parties plus étroites de la route, par exemple, pour traiter une
ornière.
Le goudron était utilisé surtout dans les traitements de surface et aussi, dans une
certaine mesure, dans les couches de base traitées et dans les enrobés à froid. Par
exemple, aux Pays-Bas, du début des années 60 à la fin des années 80, environ
10 000 tonnes de goudron furent employées annuellement dans la construction de
routes et pour l'entretien. De plus, 25 % des couches bitumineuses sur les routes
hollandaises gérées par les provinces contiennent des produits à base de goudron. La
conséquence est qu'aujourd'hui, environ 500 000 tonnes sur les 3 millions de tonnes
d'enrobé récupéré annuellement sur les chaussées hollandaises peuvent être
contaminées par du goudron.
< 45 mm
Transport Transport
Concassage
TRAITEMENT
≤ 45 mm ≤ 45 mm
Stockage Stockage
Transport
ET MISE EN ŒUVRE
Malaxage en place
Transport avec un additif au ciment
CBA
Figure 3.7 Recyclage à froid
Comme mesure à long terme, le matériau contenant du goudron devrait être appliqué
en couches de base épaisses situées en profondeur dans la structure de la chaussée,
de manière à ce que sa réutilisation future soit improbable. Une telle approche
stimulerait la réutilisation de matériaux contenant du goudron. Les matériaux contenant
du goudron devraient être utilisés de façon aussi "concentrée" que possible, de manière
que le matériau restant puisse être recyclé sans restrictions. Cependant, il est
nécessaire de noter les endroits où les matériaux contenant du goudron sont réutilisés.
Après recyclage, le lessivage de HPA doit être maintenu à un minimum. Dans certains
pays, lorsque les enrobés du type CBA sont utilisés, les accotements doivent être
protégés par des films imperméables. Une autre exigence est que les couches
contenant du goudron soient exclusivement utilisées dans les couches de fondation de
la chaussée au-dessus du niveau de la nappe phréatique. Ce type de mesures devrait
minimiser les dégâts faits à l'environnement par le lessivage de couches stabilisées au
goudron. En principe, les couches stabilisées contenant du goudron ne sont pas
utilisées dans les zones d'eau ou écologiquement sensibles.
Les matériaux récupérés provenant de plusieurs sources peuvent être traités par une
unité de concassage-criblage pour fournir un matériau d'une qualité relativement
homogène. Le produit du concassage-criblage peut être ajusté de manière à obtenir un
matériau ayant des caractéristiques granulométriques appropriées, généralement par
addition de sable. L'introduction de sable a un double but : l'ajustement de la
granulométrie et l'amélioration de l'aptitude au compactage. De plus, la teneur en eau et
le plan de compactage doivent être optimisées pour obtenir la densité voulue.
- le coût des matériaux après concassage-criblage est généralement plus bas que
celui de granulats neufs ;
- le coût de la couche de base recyclée est beaucoup plus bas que celui d'une
couche de base traitée avec du bitume.
Ce type de matériau est donc prévu pour être réutilisé dans des conditions
économiques favorables, avec des avantages évidents pour l'environnement, même si
les matériaux récupérés ne sont pas réutilisés dans les mêmes couches que dans la
structure originale de la chaussée.
Une autre méthode intéressante est la stabilisation en place d'une couche en grave non
traitée en utilisant des additifs à base de ciment. Le recyclage de couches en enrobé
récupérées n'est qu'une partie du traitement à froid. La technique consiste à incorporer
du ciment dans le matériau obtenu par fragmentation de toutes les couches de
l'ancienne chaussée. L'ajustement de la granulométrie et de la teneur en humidité peut
être fait sur place, jusqu'à l'obtention d'un matériau homogène. Ce procédé exécuté en
place et connu sous le nom de "rechapage", est intéressant lorsque les structures de
chaussée ont une couche bitumineuse relativement mince, comme illustré dans la
figure 1.2. Cependant, cette couche bitumineuse doit être suffisamment épaisse pour
empêcher la remontée de fissures. Les avantages économiques de cette méthode de
recyclage à froid sont les suivants :
Les matériaux en graves recyclés peuvent être utilisés dans un corps de chaussée
traité ou non traité. La différence principale entre un corps de chaussée traité et un
corps de chaussée non traité est sa capacité portante. Dans cette section, les couches
appelées "légèrement traitées", mélanges principalement de granulats et de laitier
granulé ou de laitier de haut fourneau, ne sont pas traitées séparément. Certaines
informations concernant les couches de base légèrement traitées sont données dans la
section 4.1.2 "Recyclage de la couche de base en graves dans des structures
granuleuses traitées", et certaines dans la section 4.1.1 "Recyclage de la couche de
base en graves dans des structures en graves non traitées".
Lors du recyclage d'une couche de base en grave non traitée, il n'est pas besoin de
concasser le matériau, mais il peut être nécessaire de le trier. L'excavation et le
transport de matériaux produisent plus de fines. D'un point de vue technique et
structurel, il est préférable de séparer les fines en sable tamisé et granulats. Le tableau
4.1 donne la possibilité de recyclage ou la réutilisation de béton concassé, maçonnerie
concassée, granulats mélangés (béton et maçonnerie concassés) et de sable tamisé.
Dans de nombreux pays, une pénurie de granulats naturels conduit à l'utilisation d'une
grande quantité de gravats de démolition dans la construction routière. Dans d'autres
pays, des granulats primaires sont utilisés pour la couche de base ou de fondation. En
raison de la variation des propriétés des matériaux et des situations locales, aucune
solution générale de recyclage ou de réutilisation des matériaux ne peut être
préconisée.
Matériau de chaussée en
Béton Maçonnerie Granulats Sable
concassé concassée mélangés recyclé
Utilisation en couche de chaussée
CBA + - - o
Sous-couche en sable - - - +
Critères :
+ grave non traitée convenant pour la couche mentionnée
grave non traitée ne convenant pas pour la couche mentionnée
grave non traitée pouvant convenir mais leur utilisation est indésirable en raison de leur mauvaise qualité.
Aggrégats bitumineux traités au ciment (CBA)
4.1.1 Recyclage des couches de base en grave dans des couches non traitées
Lors de recyclage de couches de base en graves comme nouvelles couches de base
en grave non traitée, trois situations peuvent se présenter :
Les fines devraient être séparées The fines should be separated from
des autres parties par tamisage. other fractions by sieving. This will
Cela produit du sable tamisé et des result in screensand and
granulats. Le sable tamisé sera un aggregates. The screensand will be
mélange de matériau naturel, sable a mixture of natural material, sand
et argile, et des fines venant du and clay, and the fines from the
matériau de la couche de base. Le base material. Therefore
sable tamisé peut donc contenir des screensand may contain some
polluants qui limitent son utilisation pollutants that restrict its application
du point de vue du respect de from an environmental point of view.
l'environnement.
Dans les deux cas, il est recommandé d'effectuer des recherches pour s'assurer qu'on
peut obtenir un mélange granulaire bien calibré. Les spécifications peuvent être
données sous la forme d'informations sur le produit. Cependant, dans la plupart des
cas, les spécifications générales donnent suffisamment d'informations sur la
granulométrie. Le tableau 4.2 donne un exemple de granulométrie, qui montre qu'au
moins 20 % des granuleux doivent être inférieurs à 2 mm.
Tableau 4.2 Exemple de granulométrie de couche de base selon la norme hollandaise 1995
Répartition nominale
0/40
Tamis
Pourcentage retenu en masse
min. max.
45 mm 0 10
16 mm 10 40
4 mm 40 70
2 mm 50 80
63 μm 92 100
Pour les chaussées compactées en couches simples de plus de 300 mm, on a observé
que le tiers inférieur de la couche a une densité d'environ 5 % de moins que les deux
tiers supérieurs. En pratique, cela peut être corrigé en augmentant l'épaisseur nominale
de la couche de base ou de la couche de béton bitumineux.
Les techniques de recyclage des enrobés peuvent être divisées en deux classes de
base, le recyclage à chaud et à froid, qui sont encore subdivisées en traitement en
centrale et traitement en place. Le recyclage à chaud en place est le seul procédé qui
permette aux enrobés vieillis d'être entièrement réutilisés dans l'application de la plus
haute qualité possible.
Divers liants peuvent être utilisés pour recycler des granulats non traités en une couche
de base traitée. Dans différents pays, l'utilisation de liants à base d'émulsion de bitume,
de laitier granulé, de chaux ou de laitier de haut fourneau, et les expériences avec de la
mousse de bitume et de chaux ont été signalées. Pour empêcher un retrait trop
important de la couche de base, ce qui conduit à la fissuration, on préfère des liants à
durcissement lent. Ils garantissent aussi un temps suffisant pour le compactage et le
délignement.
On recycle moins les couches de base en grave non traitée, contenant de grandes
quantités de fines, en raison de leur plus faible capacité portante effective et d'une plus
grande sensibilité au gel. Lors du recyclage d'une couche de base en grave non traitée,
les fines excédentaires devraient être tamisées ou leur proportion réduite par
l'incorporation de matériaux plus gros.