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Gestion de production et
système d’information
Introduction
Conclusion
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Introduction
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I- Les ERP (Enterprise Resources Planning)
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devant s’adapter aux spécificités de l’entreprise. La SSII assurera en outre un
certain nombre de développements adaptés au fonctionnement spécifique de
l’entreprise. Une troisième solution, séduisante mais encore peu utilisée en
pratique à ce jour, est constituée par les EAI (Enterprise Application Integration)
qui permettent d’interfacer les diverses applications de gestion informatique de
l’entreprise existantes. Cet interfaçage standard est constitué d’un moteur
d’intégration (Message Broker) qui permet aux applications de communiquer
entre elles grâce à une couche basse de transport de données (Middleware).
Ces solutions cherchent à se positionner en tant que solution de substitution
aux ERP, mais aussi comme un complément. C’est sans doute d’ailleurs en tant
que complément que l’avenir des EAI est le plus ouvert. En effet, quel que soit
l’ERP, il existera toujours dans un coin ou dans un autre un logiciel traitant un
point particulier du métier de l’entreprise qui aura besoin de communiquer. Dans
ce cas, se reposera le problème de la connexion point à point des logiciels. Les
années précédant le passage à l’an 2000 et le passage à l’euro ont donné lieu à
de nombreux projets de cette nature. Les grandes sociétés multi-sites et
multinationales ont initié le mouvement, puis ce fut au tour des PME les plus
grosses. Aujourd’hui, les plus petites d’entre elles sont concernées pour des
raisons techniques, légales ou économiques mais aussi en vue de se doter d’un
support du système d’information réactif pour accroître leur performance
globale. Les éditeurs de progiciels intégrés ont aujourd’hui enrichi leur offre
avec de nouvelles fonctionnalités comme le management de la chaîne
logistique (Supply Chain Management ou SCM), le management de la relation
client (Customer Relationship Management ou CRM), le commerce électronique
(e-Business) etc.
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assez divers. Les besoins sont alors très variés et les éditeurs de logiciels
proposent aujourd’hui des produits généralistes modulaires destinés à coller à
l’éventail de la demande. Certains éditeurs se sont spécialisés dans une
fonction particulière du MES comme la maintenance ou la gestion de la qualité.
D’autres, au contraire, ont visé un secteur industriel ou un type de process et
proposent une offre transversale plus ou moins complète. Dans ce cas, les
progiciels ont tendance à déborder de la fonction de gestion de l’atelier vers le
niveau de l’entreprise. On pourra remarquer que certains éditeurs d’ERP
proposent quelques fonctionnalités « hautes » du MES. Par ailleurs, les
fournisseurs d’automatismes proposent souvent des logiciels de supervision
avec leurs matériels et fournissent généralement les fonctionnalités « basses »
du MES.
Les APS ont commencé à apparaître au milieu des années 1990. Leur
positionnement par rapport aux progiciels de la gestion industrielle est original.
En effet, alors que les logiciels décrits précédemment n’opèrent que des
transactions sur la base de règles définies a priori et notamment sur celle
édictant que seul l’homme fait des choix parmi plusieurs possibilités, les APS
vont au contraire introduire la prise de décision. Il y a trois grandes familles dans
les APS selon leur origine. Certains proviennent de la logistique et du transport
avec gestion des entrepôts, d’autres dérivent de l’ordonnancement et enfin les
derniers correspondent à l’offre ERP. La majeure partie de l’offre vise la gestion
globale de la chaîne logistique.
Les SGDT (ou PDM pour Product Data Management) sont issus du monde la
CAO (Conception assistée par ordinateur). À l’origine, ils étaient utilisés pour la
gestion des données d’ingénierie mais ils ont pris au fur et à mesure une tout
autre dimension. Ils fournissent un référentiel de données produit/process
partagées par les acteurs de l’entreprise, qu’ils soient créateurs ou utilisateurs
d’informations sur les produits. Leur vocation s’est donc étendue et ils
constituent un support au système d’information centré autour du produit. La
gestion des données techniques est un point extrêmement important pour une
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entreprise. Toutes les méthodes que nous avons développées dans cet ouvrage
reposent sur des données techniques. Un point fondamental qu’il est bon de
répéter est celui de l’indispensable fiabilité des données. En effet, comment
envisager de planifier et piloter une production avec des données erronées ?
Mais d’un point de vue informatique, la difficulté ne s’arrête pas là ; en effet, les
données techniques doivent pouvoir être mises en forme selon différents points
de vue. Par exemple, à partir d’un produit fini, je dois être capable de voir :
l’arborescence des composants du produit ; pour chaque composant, la liste
des opérations de fabrication ; pour une opération de fabrication, la liste des
documents de travail nécessaires. Cette première arborescence est une vision
produit, mais on peut obtenir une vision processus en partant d’une instruction
de travail sur un poste pour lequel je veux connaître : la liste des opérations
pour lesquelles elle est applicable ; la liste de composants concernés par cette
instruction ; la liste des produits finis comportant un tel composant. Enfin, une
des difficultés majeures réside encore dans l’intégration. En effet, les données
techniques ne sont jamais issues d’un seul et même logiciel, et pourtant un
SGDT doit être capable de gérer l’ensemble des formats de fichiers. Une
première exigence d’un SGDT est de constituer une sorte d’armoire
électronique sécurisée puisqu’il assure le stockage, l’accès sécurisé et le
partage de l’information technique pour l’ensemble des acteurs de l’entreprise.
Un tel logiciel permet ensuite de classer et regrouper l’information dans le but
de faciliter la standardisation, la réutilisation et la recherche de l’information. Le
SGDT gère la configuration du produit et son évolution, mais au travers de vues
adaptées aux multiples intervenants, et peut agréger les données au sein de
dossiers spécifiques selon la vie du produit. Les SGDT doivent gérer les
modifications des processus industriels et l’évolution des produits. Ces
processus sont généralement considérés comme des processus de workflow,
c’est-à-dire une démarche consistant à concevoir, contrôler, automatiser et
suivre les circuits du flux des documents, et plus généralement de l’information
dans l’entreprise. Enfin, bien que non spécifique des SGDT, la gestion de projet
est une brique nécessaire dans la planification et le suivi des tâches et des
ressources à toutes les étapes de la vie du produit. À ce titre, c’est un élément
permettant le pilotage et l’intégration des processus informationnels aux niveaux
décisionnel et opérationnel de l’entreprise.
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Conclusion