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UNE APPROCHE ANTHROPLOGIQUE DES TROUBLES MUSCULO

SQUELETTIQUES.

Remarques sur la fragilité structurelle de la biomécanique humaine :


la relative faiblesse du tonus postural chez l’Homme.

School of Immobility and Movement® 2018 Copyright. G.Piquet

Réf: PIQUET. G . Une approche anthropologique des Troubles Musculo Squelettiques. Remarques sur la
fragilité structurelle de la biomécanique humaine : la relative faiblesse du tonus postural chez l’Homme.
Kindle direct publishing 2018

Résumé :

Les approches phylogénétique, ontogénétique et psycho-sociale mettent en exergue la fragilité


structurelle de la biomécanique humaine. La combinaison de la relative faiblesse de son tonus postural
- en particulier des membres supérieurs et du tronc - associée à l’importance de ses degrés de libertés
articulaires constitue un avantage pour la motricité fine mais également un inconvénient. Elle expose
en effet ces régions du corps humain aux atteintes Musculo Squelettiques.

Sur la base de ces connaissances, et du fait de l‘interdépendance entre tonus postural et tonus
d’action, il apparaît utile d’agir sur la régulation du tonus postural pour la prévention des Troubles
Musculo Squelettiques et l’amélioration de l’efficience du geste.

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1. Approche anthropologique des Troubles Musculo Squelettiques : Tonus postural et motricité.
1.1 Approche phylogénétique : tonus postural relativement faible et degrés de libertés articulaires
importants : avantage et inconvénient.
1.2 Approche ontogénétique : un tonus postural périphérique relativement faible chez l’Homme adulte.
1.3 Approche psycho – sociale : l’expressivité du tonus postural, avantage et inconvénient.

2. Le tonus postural détermine l’efficience du geste


2.1 La relation entre tonus postural et tonus d’action
Le tonus postural
Le Tonus d’action

3. Conclusion : Agir sur le tonus postural pour améliorer la motricité et prévenir les Troubles Musculo
Squelettiques.

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1. Approche anthropologique des Troubles Musculo Squelettiques :
Tonus postural et motricité.

1.1 Phylogenèse et fragilité structurelle de la biomécanique humaine.

La quadrupédie et la bipédie constituent les deux grands types d’organisation architecturale


biomécaniques anti gravitaires chez les espèces terrestres.

Le mouvement de l’une vers l’autre constitue le sens global de l’évolution des espèces terrestres (Leroi
Ghouran 1964, 1965 : Le geste et la parole) : Libération de la main revue Probèmes n°32).
Progressivement, suivant cette évolution, la structure biomécanique s’est alignée au plus proche
voisinage de la verticale gravitaire, réduisant ainsi l’intensité de l’activité musculaire nécessaire à la
lutte antigravitaire. Le maintien de l’équilibre postural nécessite en effet un tonus postural plus faible
chez les bipèdes que les quadrupèdes, en particulier dans les membres supérieurs. En effet, chez les
quadrupèdes, ceux ci sont sollicités en appui direct pour le maintien de leur équilibre postural ce qui
explique la relative importance de leur tonus musculaire. Celui ci se transmet le long de la chaîne
musculaire aux muscles du rachis et au tronc, dont le maintien nécessite également une activité
tonique importante du fait de sa perpendicularité avec la verticale gravitaire. Adapté à ce tonus
postural relativement fort, les degrés de libertés des articulations sont relativement chez les
quadrupèdes et leurs mouvements de préhension sont largement rudimentaires .

Chez les primates, « quadrupèdes » dressés la possibilité de maintenir la position bipédique


épisodiquement ou la position assise entraîne une libération des membres supérieurs et un
redressement ponctuel du rachis. Les membres supérieurs sont alors libérés pour la préhension. La
baisse de leur tonus permet l’exploitation des degrés de libertés plus important pour la production de
gestes plus complexes. Mais la disposition très postérieure du trou occipital sur le crâne – qui
détermine la disposition de la charpente posturale vis à vis de la verticale gravitaire (Leroi Ghouran
1964-65*) – et l’absence de lordose lombaire ne leur permet pas de réduire la surface de maitre couple
gravitaire en se redressant autant que l’Homme le peut. Le tonus postural, en lien avec un jeu
articulaire réduit, reste donc structurellement fort, limitant les possibilité de préhension et d’utilisation
d’outils.

*Le lien fondamental entre le crâne et la charpente posturale est, on s’en souvient, le basion, bord
antérieur du trou occipital.

A l’inverse, Il n’y a que chez le bipède - l’Homme adulte - que les membres supérieurs et le rachis sont
véritablement « libérés » des contraintes d’appui directes pour la lutte antigravitaire et la locomotion.
Leur tonus postural est donc relativement faible par rapport aux autres espèces animales, permettant
l’exploitation des degrés de libertés articulaires importants que lui offre sa morphologie. Les
amplitudes et dissociations segmentaires rendent ainsi possible la motricité fine.

Notons cependant que bien que situé au proche voisinage de la verticale gravitaire, le rachis humain
n’est cependant pas aligné sur celle ci du fait de ses courbures physiologiques. La contrainte gravitaire
se concentre essentiellement sur la charnière lombo-sacrée (L5/S1) qui constitue la clef de voûte de la
colonne vertébrale, en faisant une zone de fragilité sur laquelle se localise la majorité des rachialgies.

En résumé la relative « faiblesse » du tonus postural périphérique et du tronc, associée à l’importance


des degrés de libertés articulaires et à la finesse des structures osseuses confère à l’espèce humaine

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un avantage pour la motricité fine, mais également une fragilité. Les tissus mous des articulations des
membres supérieurs et du rachis (chaine postérieure) sont ainsi particulièrement exposés aux torsions,
écrasement, pincement, hyper - extension.

1.2 Ontogenèse et fragilité structurelle de la biomécanique de l’Homme adulte.

Chez le petit d’Homme le tonus axial est d’abord faible au niveau central / axial (hypotonie de la
colonne vertébrale) et fort au niveau périphérique (hypertonie). Au cours de la croissance, les
membres supérieurs servent notamment d’appuis pour la lutte antigravitaire ce qui explique la
nécessité d’un tonus postural périphérique adapté.

Puis au fil de l'ontogenèse, avec l’acquisition progressive de la bipédie et en lien avec la redistribution
des masses corporelles, ce rapport s'inverse. Le tonus augmente au niveau axial (CV) en lien avec le
maintien de l’ensemble rachis / tronc, et se réduit au niveau périphérique permettant l’extension des
membres.

Ce faible tonus périphérique à l’âge adulte permet d’exploiter les degrés de libertés importants des
articulations des membres supérieurs et du rachis. Ainsi, c’est au fur et à mesure de l’acquisition de la
bipédie que la motricité fine peut ainsi se développer.

Mais le pendant de cette grande mobilité et souplesse articulaire est, comme nous l’avons vu, la
vulnérabilité des membres supérieurs et du rachis dont les tissus mous sont ainsi particulièrement
exposés aux Troubles Musculo Squelettiques.

La structure biomécanique chez l’Homme adulte résulte de la phylogenèse et de l’ontogenèse et


respecte des principes architecturaux liés à la lutte anti gravitaire.

Globalement, que ce soit au niveau axial ou périphérique, plus on s’éloigne du sol – et donc de la
contrainte gravitaire directe (appui au sol) - plus le tonus postural est faible et plus les degrés de
libertés augmentent dans des articulations de plus en plus fines et mobiles.

En effet, au niveau axial, depuis le sol, les articulations se libèrent progressivement de la contrainte
gravitaire directe. Ainsi, les membres inférieurs ont un tonus postural relativement fort, et leurs degrés
articulaires relativement limités. Dans la même dynamique, les vertèbres s’affinent depuis la région
lombaire à la région cervicale, et cette dernière comportent le plus grand nombre de degrés de libertés
articulaires.

Au niveau périphérique, en s’éloignant de l’axe de la verticale gravitaire, les articulations des membres
supérieurs s’affinent, gagnent en degrés de libertés et le tonus postural s’amenuise (épaule, coude,
poignet, main).

SCHEMA

Ces deux régions corporelles combinant un tonus postural relativement faible et une grande mobilité
sont de fait les plus touchées par les Troubles Musculo Squelettiques selon (INRS tableau 57), avec la
région lombo sacrée (charnière L5/S1). Du fait de son rôle de clef de voûte de la colonne vertébrale –
i.e supportant l’essentiel du poids du fait de sa disposition désaxée par rapport à la verticale gravitaire
- constitue une zone particulièrement vulnérable.

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En comparaison, les membres inférieurs constituent les fondations de l’architecture biomécanique
humaine. Directement impliqués en appui pour la lutte antigravitaire, ils en supportent le poids. Leur
tonus est donc relativement fort et leurs degrés de libertés articulaires relativement limités. Les TMS
des membres inférieurs représentent 1% des atteintes.

1.3 Approche psycho – sociale : l’expressivité du tonus postural, avantage et


inconvénient.

Le tonus postural est le lieu de somatisation par excellence. Avant l’acquisition du langage vocal, les
variations du tonus postural constituent le mode de communication entre le nourrisson et son
environnement (langage tonique) (Ajurriaguerra). Largement inconscientes les variations du tonus
postural - raccourcissement et allongement musculaire - permettent l’expression des attitudes,
intentions, émotions et façonne ainsi la posture. Aussi, le retentissement émotionnel des évènements
vécus au cours de la vie s’engramme dans les muscles sous la forme de tension. L’effet du stress ou de
la peur sur la stabilité posturale témoigne par exemple bien de la façon dont les émotions impactent
le tonus postural.

De la même façon, le mouvement volontaire, le geste, façonne la posture. La répétition des gestes
quotidiens, professionnels, sportifs, spécialisent et marquent la posture, qui en retour marque la
motricité dans une dynamique itérative.

Ce marques émotionnels et dynamiques, inévitables, agissent en désharmonisant systématiquement


le tonus postural et donc l’efficience de l’organisation anti gravitaire. La stabilité posturale, point
d’ancrage de la motricité en est donc naturellement altérée.

A terme, les marques de la subjectivité (sphère psycho sociale) et les habitudes gestuelles
spécialisations gestuelles impriment naturellement des troubles du tonus postural (hyper / hypotonie),
qui du fait de leur impact sur l’exécution des gestes entraîne une perte d’efficience de la motricité,
facteur d’atteintes Musculo Squelettiques.

Comme vu précédemment, le gain de degrés articulaires et la baisse de l’intensité du tonus postural


dans les structures les plus éloignées de l’appui au sol – les moins impliqués dans la lutte antigravitaire
– permettent une expression de plus en plus fine des émotions par l’exploitation. Difficile en effet de
formuler une hypothèse sur l’état émotionnel d’un sujet à partir de l’observation du jeu articulaire des
membres inférieurs. En revanche, la posture du dos est déjà plus expressive. Et les membres supérieurs
et le visage, les plus éloignés de la contrainte gravitaire directe permettent l’expression symbolisée
(langage et signe) des émotions.

Avantageux donc pour l’interaction sociale, le faible tonus postural et l’importance des degrés
articulaires dans les structures supérieures et périphériques du corps lui confère la encore sa fragilité.
Et le rôle reconnu du stress sur les Troubles Musculo Squelettiques – notamment en l’absence d’une
augmentation des contraintes physiques de la charge de travail - en est l’expression manifeste.

A présent le rapport comment le tonus postural détermine l’efficience via le tonus d’action.

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2. Le tonus postural détermine l’efficience du geste

2.1 La relation entre tonus postural et tonus d’action

Le tonus postural

Le tonus postural a pour objet de maintenir les différentes pièces du squelette entre elles et assure
l’alignement de la structure corporelle au plus proche voisinage de la verticale gravitaire. Sa finalité
est de maintenir l’équilibre postural à un moindre coût neuro musculaire. Les valeurs du tonus postural
détermine ainsi directement la qualité de l’alignement de la posture sur la verticale gravitaire. C’est
d’ailleurs de cette façon que le système postural est régulé par le système nerveux central. En effet,
les capteurs somesthésiques situés dans les muscles détectent les valeurs erronées du tonus postural.
Celles ci sont inférées au niveau du système nerveux central, qui en retour transmet des messages
visant à les corriger, régulant ainsi l’agencement des pièces squelettiques entre elles et par rapport à
la verticale gravitaire .

Le système fonctionne ainsi selon un principe d’économie : Il vise à aligner autant que possible la
posture sur la verticale gravitaire afin de réduire le coût énergétique alloué à l’équilibration.

Le maintien de l’équilibre postural strict (orthostatisme) est assuré par le tonus postural qui
correspond à une contraction isométrique globale (sans mouvement) harmonieuse dont les statuts
d’agonistes et antagonistes tendent donc à se confondre et disparaître. Cette contraction isométrique
globale n’occasionne peu ou pas de mouvement d’éloignement ou de rapprochement des structures
biomécaniques (processus osseux) et consomme donc peu d’énergie.

Ce relatif état d’équilibre des tensions dans les muscles s’obtient dans une seule position, ou plutôt
une seule activité : l’activité orthostatique non volontaire (Quiet stance), considéré comme le point
d’ancrage de tout mouvement volontaire :

Le maintien de l’équilibre orthostatique est une tâche vitale et précoce à toute activité locomotrice La
maîtrise de cette action représente la clef de voûte de l’ensemble des patrons moteurs dynamiques
requérant la notion de stabilité. De plus, tous les gestes initiés consciemment et dirigés vers une finalité
se réalisent préférablement lorsque le corps est en équilibre (par exemple lorsque l’on saisit un objet.
Maintenir le corps stable facilite le contrôle d’un autre effecteur tel que la main ou l’œil. Le maintien
del’équilibre orthostatique est donc primordial pour préserver l’autonomie te l’individualité de
l’Homme.

Corbeil 2003

Le Tonus d’action

A l’inverse, en situation dynamique, le tonus postural – homogène en situation orthostatique - se


désharmonise. Les muscles prennent leurs rôles d’agonistes et antagonistes en se raccourcissant et
s’allongeant concomitamment aux variations des valeurs du tonus musculaire. Les angles articulairs
s’ouvrent et se ferment. Cette variation des valeurs du tonus musculaire dans les muscles agonistes et

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antagonistes permet les rapprochements et éloignement des processus osseux qui caractérisent le
mouvement, la motricité. C’est le tonus d’action. Le tonus musculaire augmente ainsi dans certains
muscles et baisse dans d’autres (hyper et hypotonie) afin de permettre la mobilisation des segments.
En situation dynamique, la structure corporelle s’éloigne ainsi du voisinage de la verticale gravitaire,
entraînant ainsi une augmentation globale de l’activité neuro musculaire.

Or, la qualité de l’équilibre orthostatique détermine l’efficience de la motricité. Le tonus d’action - la


mobilisation dynamique des segments - se construit sur la base du tonus postural – le maintien et
l’alignement des segments entre eux et vis à vis de la gravité. En effet, si le tonus postural est
disharmonieux pour le maintien de la posture orthostatique, Les pièces squelettiques seront d’autant
moins alignées entre elles et sur la verticale gravitaire, entraînant un plus grand coût neuro musculaire
lié au maintien de l’équilibre. Alors, les valeurs erronées du tonus postural retentiront sur le tonus
d’action : la réalisation du geste se réalisera avec une moindre exploitation des degrés de libertés et
plus grande dépense énergétique.

3. Conclusion : Agir sur le tonus postural pour améliorer la motricité et


prévenir les Troubles Musculo Squelettiques

La fréquence et la résurgence des troubles musculo Squelettiques qui concernent essentiellement les
membres supérieurs et le mal de dos témoigne de la fragilité structurelle de la biomécanique humaine.

Comme nous l’avons vu, la relative faiblesse du tonus postural chez l’Homme, notamment au niveau
des membres supérieurs et du tronc du fait de sa verticalité lui confère donc un avantage pour la
motricité fine, mais l’expose aux Troubles Musculo Squelettiques.

Au delà du déterminisme liés la phylogénèse et l’ontogenèse et des atteintes naturelles du tonus


postural par les émotions et le mouvement volontaire, il est possible d’agir. En effet nous proposons,
des mises en œuvre concrètes permettant d’intervenir sur la régulation du tonus postural afin de
prévenir les atteintes musculo squelettiques et d’améliorer l’efficience du geste.

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