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par
Mongi BEN OUÉZDOU
Ce polycopié débute par un chapitre de rappel sur les lignes d’influences, qui va
servir pour le calcul des poutres principales présenté plus tard (troisième chapitre).
Ensuite, le deuxième chapitre présente les règlements des charges pour les ponts-
routes et pour les ponts rails (règlements français employés en Tunisie). Ces deux
chapitres sont suivis par des petites applications, résumant quelques principes. Le
chapitre trois comporte les détails de calcul des sollicitations des poutres
principales dans le sens longitudinal avec un annexe de calcul de la répartition
transversale par la méthode de Guyon-Massonnet et un annexe des tables de
Guyon-Massonnet. Les détails de calcul du ferraillage n’ont pas été traités ici,
puisque les poutres sont calculées en flexion simple, sujet traité dans le cours de
béton armé.
Ensuite, un petit chapitre est présenté pour spécifier le calcul des entretoises
d’appui. Ce chapitre est suivi d’un long chapitre qui traite en détail le calcul des
hourdis** des ponts à poutres. En effet, ce cinquième chapitre présente le calcul à la
flexion locale par les abaques de Mougin (présenté en annexe 1) et le calcul de la
flexion globale par la méthode de Guyon-Massonnet dont les tableaux sont présentés
en annexe 2. Ce même chapitre est récapitulé par la flexion totale et suivi par les
particularités du ferraillage du hourdis (calcul aussi à la flexion simple).
*
SETRA : Service d’Etudes Techniques des Routes et des Autoroutes, France, Maintenant faisant
partie du CEREMA.
**
Hourdis: Dalle pleine du pont à poutres (plus mince que pour les ponts dalles).
Enfin, un dernier chapitre, en cours d’élaboration, présente le principe de calcul
des appareils d’appui et des appuis. C’est un chapitre qui reste à compléter, ainsi
que l’étude des fondations. Le document est complété par une annexe sur les
calculs hydrologiques et hydrauliques des ponts sur les oueds.
1-1 Introduction p1
1-2 Lignes d’influences des poutres sur appuis simples p1
1-3 Emploi des lignes d’influences p3
1-4 Lignes d’influences d’autres poutres isostatiques p4
1-5 Lignes d’influences des poutres continues p8
1-1- Introduction
Les lignes d’influences sont obtenues pour une section donnée x. Dans le cas des poutres, ces
lignes d’influences sont déterminées pour les moments fléchissants et les efforts tranchants. Ils sont
obtenus en faisant un balayage d’une charge unitaire (P=1) le long de la poutre et en cherchant le
moment fléchissant ou l’effort tranchant dans la section x considérée.
P=1
x
L
Donc une ligne d’influence est toujours liée avec une section donnée (x). On écrit pour les lignes
d’influences des moments fléchissants : Li "Mx" et ceux des efforts tranchants : Li "Tx".
Les lignes d’influences des moments fléchissants et des efforts tranchants sont présentées dans
la Figure 2 ci-après. Pour les moments fléchissants, la ligne d’influence d’une poutre sur appui simple
est une ligne brisée dont le sommet, y, est :
x L x
y
L
Ainsi, les valeurs sont positives et de même signe. Pour les efforts tranchants, la ligne d’influence est
formée par deux parties (Figure 2): une partie positive d’extrémité, y’, tel que :
x
y' 1 .
L
x
Et une partie négative d’extrémité :
L
x1 x2
Li “Mx”
y1 y2
x L x
y
L
x L x
y
L
1
y' 1 x
L
Li “Tx”
x
L
1
Figure 2 : Lignes d’influences des moments fléchissants et des efforts tranchants dans une section x.
Les valeurs des ordonnées y1 ou y2 sont retrouvées à partir de la règle des triangles semblables (ou
Thalès). Ainsi, connaissant x, y, x1 on peut retrouver y1, c.à.d.,
x x (L x)
y1 y . 1 avec y =
x L
De la même manière, en connaissant (L-x), y, et x2 on peut retrouver y2.
x
y2 y . 2
Lx
Pour les valeurs des ordonnées intermédiaires des lignes d’influences des efforts tranchants, nous
procédons de la même manière.
Application des lignes d’influences : Lignes d’influence des moments fléchissants à x = L/2 (au milieu
de la travée) et les lignes d’influences des efforts tranchants à x = 0 (Réaction d’appui).
A B
x = L/2
L
Li “ML/2”
2
x= L y= L
2 4L
L
y
4
x L x
y x=0 y=1–0=1
1
Li “T0”
d P
A x B
L
Li “Mx”
y
x L x
y
L
x L x
y
L
y' 1 x
L y’
Li “Tx”
x
L
Dans ce cas :
Mx = P . y y : ordonnée correspondant à P sur la Li de Mx.
Tx = P . y’ y’ : ordonnée correspondant à P sur la Li de Tx.
A x B
L
Li “Mx”
y1 yi
y2
x L x
y
L
x L x
y
y' 1 x
L
y’2
L
y’i
Li “Tx”
y’1
x
L
n
'
Tx = Pi yi = P1 . y’1 + P2 . y’2 + … yi’ : ordonnée correspondant à P sur le Li de Tx.
i 1
3ème cas : Charge répartie, q, sur une longueur c.
c
q
A x B
L
Li “Mx”
y2
y1
x L x ω
y
L
x L x c
y
L
y' 1 x
L
y’1
y’2 Li “Tx”
x
L ω'
Figure 4 : Charge concentrée P appliquée à une distance d.
Dans ce cas :
Mx = q . ω ω : aire de la ligne digne d’influence de Mx comprise entre y1 et y2.
T x = q . ω’ ω’: aire de la ligne digne d’influence de Tx comprise entre y’1 et y’2.
1 y1 y2 . c
2
et '
' 1 y1 y2 . c
2
'
1-4- Lignes d’influences d’autres poutres isostatiques
1-4-1- Console.
Figure 5: Lignes d'influence des moments et des efforts tranchants pour une console.
Pour une section entre les appuis, on la traite comme si c'était une poutre sur appui simple,
puis on extrapole linéairement sur les consoles. Les ordonnées de rive sont retrouvés à partir de
l'ordonnée de la Ligne d'influence en "x" et connaissant les différentes distances (triangles
semblables). Ces ordonnées sont notées sur la figure 6. Ainsi, on voit que lorsque la charge est en
travée, elle n'a pas d'effet sur les consoles (section x').
Voici les lignes d'influence (Li) des sollicitations dans quelques sections pour les deux types
de poutres cantilevers les plus utilisées.
L C1 L C2 L2
1
A
D
B C
x x'
1
Li "R "
A
1
Li "R "
B
1-(x/L ) 1
Li "T " x
1
Li "T "x'
x(L -x)
1
L1
Li "M " x
(C 1-x')
En connaissant l'ordonnée indiqué sur les figures, on peut connaître entièrement les lignes
d'influences.
L1 C1 L C2 L2
A E F
B C D
x x'
1
Li "R A"
1
Li "R "
B
Li "T " x
-1
1-(x'/L)
Li "T x'"
(C 1 -x)
Li "M " x
Li "M "
x'
x' ( L- x' )
L
L'intérêt de l'étude des poutres cantilevers est surtout d'étudier les anciens ponts de ce type. On
trouve rarement des nouveaux ponts cantilevers. Ceci à cause des problèmes que présentent les nœuds
au point de vue exécution, d'entretien et des désordres pathologiques. Il faut remarquer aussi le respect
des règles de chargement dans le sens longitudinal parce que les Li changent de signe.
Charge concentrée P:
M = L1 Piyi T= Piyi
i i
Charge répartie q:
M = L1 qiwi T= qiwi
i i
L1 : Longueur de la première travée.
De nos jours, ces lignes d’influences peuvent être obtenues aussi par certains logiciels tels que Robot,
Effel, ou SAP2000. (voir exemple sur la figure N°9.
Figure N°9 : Ligne d’influences des moments fléchissants, pour un pont dfalle à 4 travées, dans la
section x=0,3 ; obtenue par le logiciel Robot.
[1] O. E. Billinger, « Tables pour Poutres Continues », Ed. Dunod, Paris, 1950.
2-1- Introduction p 10
2-2- Préliminaire sur les ponts routes p 10
2-3- Charges routières normales p 12
2-4- Charges routières à caractère particulier p 20
2-5- Charges sur les trottoirs p 23
2-6- Charges sur le remblai p 24
2-7- Epreuves des charges p 25
2-8- Combinaisons des charges pour le BAEL p 29
2-9- Charges pour les pont-rails p 30
2-5- Evolution des surcharges p 34
TD N°1 p 38
2-1-Introduction
Les règlements de charges sur les ponts sont regroupés dans le fascicule 61, titre I, II
et III du Cahier des Prescriptions Communes (C.P.C.). Ces titres sont relatifs respectivement
aux ponts-rails, ponts-routes et ponts-canaux.
Le titre III est très réduit en volume et indique essentiellement la prise en compte
d'une surhauteur de 0,30 m d'eau par rapport à son niveau normal [1].
Le titre I [2], relatif aux ponts rails, présente essentiellement un train-type. Mais ce
titre est abrogé, en France, depuis 1978 et les ponts ferroviaires sont étudiés sur la base de
recommandations internationales (Convoi Union Internationale des Chemins de fer "UIC"
[3,4]) destinées à devenir un règlement de charges. En Tunisie, le Convoi UIC ou mieux
encore le livret 2.01 est devenu applicable et par conséquent un résumé des charges de ce
livret est présenté dans la deuxième partie de ce chapitre.
Le titre II du fascicule 61 du CPC intitulé "Conception, Calcul et Epreuves des
Ouvrages d'Art" [5] est approuvé en 1971 et réédité en 1981. A noter que ce texte a été
remplacé par l’Eurocode 1 en France, depuis 2010 [6], mais ce titre II est encore applicable
en Tunisie et dans d’autres pays africain. C’est pourquoi, une présentation détaillée du titre II
est donnée dans les paragraphes suivantes, en attendant que l’eurocode1 (spécifié au
chargement) soit employé en Tunisie.
2-2-2 Définitions
Avant de procéder à l'étude de ces chargements, on définit tout d'abord certaines notions
qui seront utiles pour la suite.
Toutes les parties de tablier ne sont pas forcément à charger par les charges de chaussée. Il
faut donc définir une largeur chargeable qui se déduit elle-même de la largeur roulable. On
donne ci-dessous les définitions correspondantes:
Lr
0,5 m Lch 0,5 m
Lch = Lr
Nombre de voies (Nv): Par convention, le nombre de voies de circulation des chaussées
Nv est tel que:
L
Nv = E( ch ) (2)
3
Lch: largeur chargeable en m.
Le symbole E désigne la partie entière. Exemple : Lch = 7 m → Nv = E 7 = 2 voies.
3
Exceptions: Les chaussées comprises entre 5 m (inclus) et 6 m sont considérées comme ayant
2 voies. 5 ≤ Lch ≤ 6 m → Nv = 2 voies.
Largeur d'une voie (V): La largeur d'une voie de circulation , V, est donné par:
L ch
V = (3)
Nv
________________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 2, page 11
Classe des ponts : Les ponts sont rangés en 3 classes suivant leur largeur roulable, L r, et
leur destination:
1ère classe: tous les ponts supportant une largeur roulable supérieure ou égale à 7 m
c.à.d. Lr ≥ 7 m et ceux portant des bretelles d'accès à de telles chaussées, ainsi que les autres
ponts éventuellement désigné par le Cahier des Prescriptions Spéciales (C.P.S.), tels que
ponts urbains ou en zone industrielle avec risque d'accumulation de poids lourds quel que soit
leur largeur.
2ème classe: tous les ponts autres que ceux de la 1ère classe supportant des chaussées
de largeur roulable comprise strictement entre 5,50 m et 7 m, c.à.d., 5,5 m < Lr < 7 m.
3ème classe: les ponts autres que ci-dessus portant des chaussées de 1 ou 2 voies de
largeur roulable inférieure ou égale à 5,5 m. c.à.d. Lr ≤ 5,5 m.
En résumé
Pont de la 1ère classe si Lr ≥ 7m ou exceptions
ème
2 classe si 5,5 < Lr < 7m
ème
3 classe si Lr ≤ 5,5m
Mais si la valeur de A1= a1 x AL trouvée par application des règles ci-dessus est
inférieur à (0,44 - 0,0002 L) exprimé en t/m2 (avec L en m) ou à (3,92 – 0,002 L) exprimé en
kN/m2, c'est cette dernière valeur qu'il faut prendre en compte, c.à.d.,
[
A1 = Sup a1 .( 2,3 + 360 ) , (4 – 0,002 L)
L 12
] (5)
________________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 2, page 12
Ensuite, la charge A1 est multipliée par le coefficient a2 qui est donné par:
Vo
a2 = (6)
V.
Donc en général on a:
A2 = a1 x a2 x AL (7)
Cette charge est à appliquer uniformément sur toute la largeur de chaussée des voies
considérées. Cette valeur tient compte des effets dynamiques et donc elle n'est pas à
multiplier par un coefficient de majoration dynamique.
Les charges AL doivent être disposées sur le tablier de manière à produire l'effet le
plus défavorable pour l'élément considéré. On choisit la longueur et la largeur des zones
chargées de façon à produire les effets maximaux dans l'élément d'ouvrage dont on étudie.
Longitudinalement,
les zones chargées sont déterminées par la considération de la ligne d'influence de
l'effort considéré (Moment fléchissant, Effort Normal ou Effort Tranchant): Les limites de
ces zones coïncideront avec le zéro de la ligne d'influence, de manière à trouver l'effet le plus
défavorable.
Si l'on surcharge plusieurs zones, la longueur L à prendre en compte est la somme
des longueurs des zones chargées. Par conséquent, la valeur de AL est différente dans chaque
cas.
Pour déterminer l'effet le plus défavorable de AL, il faut prendre la plus grande
valeur de ALi i (Figure 2), c.à.d., si une ligne d'influence comporte plusieurs zones de
même signe, il faut charger ces zones une à une, puis deux ensembles, trois ensembles, etc,
en essayant toutes les combinaisons possibles, sauf, si certains cas peuvent à l'évidence être
écartés d'office.
Exemple:
Soit une ligne d’influence des moments fléchissant donnée par la figure 2.
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M. Ben Ouézdou Chap 2, page 13
AL6
AL5
AL2
AL4
AL1
AL3
ω2
ω4
ω3
ω1
L1 L2 L3 L4
Figure 2: Chargement de AL sur une ligne d'influence.
Dans l’exemple, déjà présentée dans le chapitre 1; les charges sont placés comme
l’indique la figure 3. Deux cas de chargement se présentent (les autres parties des Li sont
négligeable):
1er cas : pour les moments positives on charge la surface à gauche, entre les zéros des Li.
2ème cas : pour les moments négatives, on charge la surface suivante et entre les zéros des Li.
2ème cas
1er cas
ω2, L2 ω3, L3
Figure 4 : Exemple d’un pont continu à 5 travée.
Ainsi, dans cette même section, des moments positives et des moments négatives
doivent être déterminés, donnant un ferraillage de la nappe inférieure et celle de la nappe
supérieure pour cette section Enfin, une courbe enveloppe doit être déterminée. D‘autre part,
ces Li permettent de nous donner une idée sur les positions possibles pour appliquer la charge
AL de manière la plus défavorable. Ceci est très utile pour un calcul par un logiciel
d’éléments finis tels que Robot ou SAP2000 (version CSI Bridge).
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M. Ben Ouézdou Chap 2, page 15
2-3-2- Système de charge "B"
Les charges de type B sont composées de 3 systèmes distincts:
le système Bc se composant de camions types.
le système Bt composé de groupes de 2 essieux (essieux-tandems).
le système Br qui est une roue isolée.
Ces convois sont mobiles et les valeurs de charges de ces trois types sont multipliées par un
cœfficient de majoration dynamique, δ, qui sera explicité par la suite.
a) Convoi Bc
Le convoi Bc se compose d'un ou au maximum de 2 camions types par file. Dans le
sens transversal le nombre de files est inférieur ou égal au nombre de voies. Les
caractéristiques du convoi Bc sont présentées ci-après (Figure 5). Les charges sont données
par essieu.
Longitudinalement : (masse relative à une file de camion et charge donnée par essieu)
Transversalement.
1 file de Bc 1 file de Bc
0,20
2,00
0,25
b) Système Bt
Un tandem se compose de 2 essieux munis de roues simples pneumatiques. Les
caractéristiques du système B t sont présentées ci-dessous (Figure 5).
Terminologie 1 essieu
1 essieu-tandem
Longitudinalement :
un tandem
En plan
P=160 kN P=160 kN Sens de déplacement
1,35
1,35
Transversalement.
2,00
1 file de Bt 1 file de Bt
≥ 0,50 ≥ 1,0 m 2,0 m
0,60
2,0 m
0,25
Figure 6: Système Bt
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M. Ben Ouézdou Chap 2, page 17
Suivant la classe du pont, les valeurs des charges du système B t à prendre en compte
sont multipliées par un coefficient bt dont les valeurs sont indiquées dans le tableau 4 (pour le
pont de la 3ème classe il n’ y a pas de coefficient bt).
Le système Bt ne s'applique pas au pont de la 3ème classe. Pour les ponts de la 1 ère et
de la 2ème classe, il convient de respecter les règlements suivants:
Dans le sens longitudinal, un seul tandem est disposé par file.
Dans le sens transversal, un seul tandem est supposé circuler sur les ponts à une voie.
Alors que pour les ponts supportant deux voies ou plus, on ne peut placer que 2 tandems au
plus sur la chaussée, côte à côte ou non, de manière à obtenir l'effet le plus défavorable. Une
distance minimale de 0,50 m (Figure 5) est exigée entre l'axe de la file de roues la plus
excentrée et le bord de:
la largeur chargeable s'il s'agit du calcul des poutres principales.
la largeur roulable s'il s'agit du calcul des autres éléments du tablier (t.q. le hourdis
ou les entretoises).
c) Système Br
C'est une roue isolée disposé normalement à l'axe longitudinal de la chaussée. Les
caractéristiques de cette roue sont présentées ci-dessous (Figure 7):
0,30
Sens de déplacement
Figure 7: Système Br
Le rectangle d'impact de la roue peut être placé n'importe où sur la largeur roulable de
manière (bien sûre) à produire l'effet le plus défavorable.
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M. Ben Ouézdou Chap 2, page 18
d) Coefficient de majoration dynamique, δ,:
Les charges du système B sont des surcharges roulantes et par conséquent doivent être
multipliées par un Coefficient de Majoration pour effets Dynamiques (CMD), δ, sera noté δB
pour la charge B (δB ≥1). Ce coefficient, applicable aux trois systèmes B c, Bt et Br est le
même pour chaque élément du pont. Il est déterminé à partir de la formule:
0,4 0,6
B 1 (8)
1 0,2 .L 4.G
1
S
où L: Longueur de l'élément considéré (en m)
G: Poids propre de l'élément considéré (même unité que S).
S: Charge B maximale susceptible d'être placé sur l'élément considéré (en tenant
compte des coefficient bc ou bt).
Ces termes sont donnés explicitement suivant l'élément calculé comme suit:
L : La longueur, L, sera prise égale à la plus petite valeur entre la largeur roulable, L r,
et la portée des poutres, Lc. Mais si la distance entre les poutres de rive, Lrive, est
supérieure à la largeur roulable, Lr, on prendra pour la longueur L, la plus petite valeur
entre Lrive et Lc, c.à.d.,
Long.
Lc
Transv. Lr
Lrive
G est le poids propre d'une section du hourdis, et des éléments reposant sur lui, de
longueur L et de même largeur que le tablier.
G = gper . LT . L.
LT
Transv.
________________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 2, page 19
L
Long.
SBc = ?
- Long:
P P P P
1,5 4,5 m P/2 4,5 m 1,5
SBt = ?
De même, SBt = bt . Nf . 320 (en kN). Ici, si Nv=1 alors Nf=1 et si Nv≥2 alors Nf=2.
________________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 2, page 20
En ce qui concerne la charge AL, l'effort de freinage correspondant est donné par:
a1 . a 2 .AL.(Lch .Lc)
FAL = (10)
20 0,0035. (Lch . Lc)
où AL est la valeur calculé d'après l’équation (4 ou 4a) et (Lch x Lc) représente la surface
chargée S en m2.
En ce qui concerne la charge Bc, un seul camion est supposé freiner. L'effet
développé est égal à son poids, c.à.d. :
FBc = 300 kN. (11)
Cette valeur n'est multiplié ni par le coefficient bc, ni par le coefficient de majoration
dynamique δB.
Généralement, les charges de freinage, sont des charges horizontales et elles sont réparties sur
les appuis d’après la souplesse (ou la rigidité des appareils d’appui, des appuis et des
fondations).
Elles ne sont à prendre en compte que pour les itinéraires classés par l'armé. Les
charges militaires sont de deux classes: M 80 et M 120. Chaque classe se compose de 2
systèmes distincts:
Ainsi on distingue: Mc80, Mc120, Me80 et Me120. Le système Mc à chenille est plus
utilisé que celui à essieux. Les charges militaires doivent être multipliées par un coefficient
de majoration dynamique δ. Ce coefficient est calculé par la même formule donnée pour le
système B (éq.8).
0,4 0,6
M 1 (8a)
1 0,2 .L 4.G
1
S
Pour une classe donnée (80 ou 120) et pour chaque élément considéré, le coefficient de
majoration dynamique est le même pour les 2 systèmes Mc et Me .
________________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 2, page 21
a) Système Mc à chenille
Ce système est plus utilisé que le système à essieux. Un véhicule type du système
Mc80 ou Mc120 comporte 2 chenilles dont les caractéristiques sont représentées
respectivement sur la Figure 10 et la Figure 11.
Long. Transv.
72 t
En plan
360 kN
1,95
360 kN
0,85
Sens de
déplacement
Figure 10: Système Mc 80
Long. Transv.
72 t
110
t
En plan
550 kN
2,30
550 kN
1,00
Sens de
déplacemen
t Figure 11: Système Mc 120
Ces deux systèmes répondent aux règles d'applications suivantes:
Chaque système est exclusif de de la charge routière à caractère normale (AL et B),
par contre on peut lui ajouter l'effet de la charge de trottoir, par exemple.
Le rectangle d'impact de chaque chenille est uniformément chargé.
Dans le sens transversal, un seul convoi est supposé circuler quelle que soit la largeur
de la chaussée. Les 2 chenilles peuvent être disposées sur toute la largeur chargeable. Leur
position est choisi de manière à obtenir l'effet le plus défavorable.
________________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 2, page 22
Dans le sens longitudinal, la distance entre deux véhicules successifs d'un convoi est
au moins égale à 30,50 m entre les points de contact avec la chaussée (il en résulte que la
distance minimale entre les axes des véhicules est de 35,40 m pour Mc80 et de 36,60 m pour
Mc120).(voir Figure 12).
≥30,50
30,50mm
35,40 m (M c 80)
36,60 m (M c 120)
b) Système Me à essieux
Un véhicule du système Me80 ou Me120 comporte 2 essieux dont les caractéristiques
sont représentées respectivement sur la figure 13 et la figure 14. Les deux essieux sont
assimilés chacun à un rouleau.
Ces deux systèmes répondent aux règles d'applications suivantes:
-La surface d'impact sur la chaussée est un rectangle uniformément chargé.
-Les rectangles d'impact des essieux peuvent être placés n'importe où sur la largeur
chargeable, de manière à obtenir l'effet le plus défavorable.
-Chaque système est exclusif de toute autre charge routière, c.à.d., sans l'accumulation
de la charge de trottoir, en particulier.
Long. Transv.
En plan
________________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 2, page 23
2-4-2- Charges exceptionnelles
Comme dans le cas des charges militaires, les charges exceptionnelles ne sont à
prendre en compte que pour les itinéraires classés à cet effet. Les charges exceptionnelles les
plus utilisées sont de type D et E. elles sont souvent plus défavorable que le système A et B
pour les hourdis et les entretoises. Les convois-types D et E comportent 2 remorques dont les
caractéristiques sont représentées respectivement sur la figure 15 et la figure 16.
Longitudinalement
En plan
Longitudinalement
En plan
________________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 2, page 24
2-5-Charges sur les trottoirs
Cette charge est placée pour produire l'effet le plus défavorable. Ses effets peuvent
éventuellement se cumuler avec les charges de B et de Mc.
En outre, le système local comprend une roue de Ptr = 6t dont la surface d'impact est
un carré de 0,25 m de côté à disposer sur les trottoirs en bordure d'une chaussée. Pour un tel
cas, le trottoir est supposé non séparé de la chaussée par un obstacle infranchissable aux
véhicules t.q. une barrière normale ou lourde (une bordure de trottoir, une glissière, ou une
barrière légère sont considérées comme franchissables). Dans ce cas, on prend :
De plus, le système général comprend une charge de densité uniforme dont l'intensité
est fonction de la longueur chargée L (entre les zéros des lignes d'influence):
Sur les remblais d'accès aux ouvrages, on dispose une charge uniforme répartie sur
toute la largeur de la plate-forme et d'intensité égale à:
En résumé, le Bureau d’Etudes de l’entreprise établie une note de calcul des épreuves de
chargements. Il détermine la valeur des chargements nécessaires en faisant un calcul inverse
et ce en prenant entre ⅔ et ¾ des moments fléchissant maximaux obtenues lors de calcul du
tablier et en cherchant les charges correspondantes. L’objectif des épreuves n’est pas de voir
si le pont peut prendre les charges maximales et ne se détériore pas, mais de vérifier son
comportement. La disposition des charges est aussi indiquée dans la note de calcul.
Egalement, les valeurs des déplacements à mi-travée et sur appuis sont indiquées. Ces valeurs
sont à comparer avec les valeurs mesurées selon les dispositions indiquées dans la note de
calcul.
Les déplacements sur chantier sont mesurés par un fil à plomb relié à un stylo traçant les
mouvement sur un papier gradué au milieu des travée (Photo 3 et 4) et par lecture directe sur
un comparateur pour les déplacement sur appui (Photo 3). Pour les ponts sur des cours d’eau,
les mesures sont effectuées par un laser.
Si les déplacements mesurées sont inférieures ou égales aux valeurs calculées, le pont se
comporte bien. Mais par contre si les valeurs mesurées sont plus grandes, cela indique une
anomalie dans le tablier et des mesures doivent être prise (après vérifications que la note de
calcul ne comporte pas d’erreurs et que la différence sort des intervalles logiques).
________________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 2, page 28
b) Epreuves par poids roulant.
Parmi les véhicules utilisés pour les épreuves par poids mort, on en conserve un
nombre égal à celui des voies de circulation. Ces véhicules étant disposés de front et dans le
même sens. On les fait circuler de bout en bout sur le pont à la plus grande vitesse possible
compte tenu des exigences de sécurité ( à réduire le nombre pour les ponts à voies étroites).
►Notations
• situations accidentelles
Gmax + Gmin + FA + Ai Qi (18)
Figure 21: Carte de la Tunisie indiquant les voies normales et les voies métriques
________________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 2, page 30
Pour les ponts rails supportant une voie, la charge à introduire dans les calculs est
donnée par le livret 2.01 [4]. Ce document définit 4 schémas de charges : UIC71, SW/0,
SW/2, et train à vide. Le livret 2.01 définit ainsi 3 chargements verticaux principaux.
La charge UIC71 modélise un train classique. Le schéma de cette charge est donné sur la
figure 21 ([4]). Ce schéma peut être fractionné.
Dans le sens transversal, la charge des essieux sont considéré excentrés par e = S/18 comme
indiqué sur la figure 22.
25m 7m 25m
- Cas des hourdis entre poutres: LФ = distance entre axe des poutres
Le convoi réel en vigueur sera le plus agressif possible qui circule sur la ligne à
étudier; Le schéma de ce convoi est présenté dans la figure 23 pour la voie normale et dans la
figure 24 pour la voie métrique.
18t 18t 18t 18t 18t 18t 18t 18t 18t 18t 18t 18t 18t 18t 18t 18t 18t 18t 18t 18t
1,7 1,7 6,28 m 1,7 1,7 1,7 1,7 6,28 m 1,7 1,7 3,89 1,8 6,75 m 1,8 3,0 1,8 6,75 1,8
DI DI SMyW SMyWF
Le train réel pour voie normale sera composé de 2 locomotives DI (à 16,5 t par essieu)
et de 2 wagons SMyW + SMWF ( à 18 t par essieu). Pour le calcul les DI sont portés à 18 t.
________________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 2, page 33
Figure 24: Convoi réel pour la voie métrique [7]
Le convoi réel doit être révisé chaque fois qu'un nouveau matériel est acquis. En effet, la
SNCFT a augmenté la charge des trains de 16 à 20 t par essieux pour la ligne Tunis-Gabès.
1869
1877
________________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 2, page 34
1891
1915
1927
1940
1960
________________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 2, page 36
Bibliographie relatif au Chapitre 2
[2] Cahier des Prescriptions Communes, "Conception, Calcul et Epreuves des Ouvrages
d'Art", Bulletin Officiel du Ministère de l'Equipement et du Logement et du Ministère
des Transports, Fascicule 61,titre I, 1960.
[3] Cahier des Prescriptions Communes, "Programme des charges et Epreuves des Ponts
Rails", Fascicule 61,titre I, 1979.
[5] Cahier des Prescriptions Communes, "Conception, Calcul et Epreuves des Ouvrages
d'Art", Bulletin Officiel du Ministère de l'Equipement et du Logement et du Ministère
des Transports, Fascicule 61,titre II, 1971.
[6] Normalisation Française, « Eurocode 1 : Bases de calcul et actions sur les Structures ;
Partie 3 : Charges sur les ponts dues au trafic », XP ENV 1991-3 ; Indice de
classement : P06-103, 1997.
________________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 2, page 37
TD N°1 : Ouvrages d’Art
(Avec Solution)
Problème N°1 :
x = 6.67 m
L = 20 m
0,67
Li ˝V ˝
-0,33
Li ˝M ˝
y0=4,44
m
Figure 1 : Lignes d’influences des efforts tranchants d’une poutre d’un pont isostatique.
( ) ( ) ( )
________________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 2, page 38
2) Placer la charge Bc de manière la plus défavorable sur la Li des efforts tranchants. Puis,
déterminer l’effort tranchant dû à Bc.
x = 6.67 L = 13,33 m
m L = 20 m 120 kN
120 kN
1,5 4,5m 60 kN 4,5m 1,5 1,33
y0’=0,67
Y2’
Y3’
Li ˝V ˝
Y’5’
Y’4’
-0,33
Figure 2 : Chargement de Bc sur la Ligne d’influence des efforts tranchants d’une poutre
d’un pont isostatique.
( ) ( ) ( ) ( ) ( )
________________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 2, page 39
3) Placer la charge Bt de manière la plus défavorable sur la Li des moments fléchissants.
Puis, déterminer le moment dû à Bt.
x = 6.67 L = 13,33 m
m L = 20 m
160 kN
1,35
Li ˝M˝
y0=4,44
y2
m
∑
( )=
4) Placer la charge AL de manière la plus défavorable sur la Li des moments fléchissants. Puis,
déterminer le moment dû à AL. Sachant que LAL = 10 m.
x = 6.67 m L = 13,33 m
L = 20 m
AL= 135,5 kN/m
Li ˝M˝
y0=4,44
m
( ) ( )( )
( )( ) ( )( )
( )
________________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 2, page 40
Problème N°2 :
On Considère la ligne d’influence des moments fléchissants d’un pont continu, donnée sur la
Fig. 1.
ω2
L1 – L3 ω4
+ L2 + L4
ω3
ω1
Figure 1 : Lignes d’influences des moments fléchissants d’un pont continu.
ω1 = 55 m2 ω2 = - 45 m2 ω3= 40 m2 ω4= - 5 m2
L1 = 14 m L2 = 9 m L3 = 16 m L4 = 10 m.
On charge les surfaces positives de la ligne d’influence : une à une (ω1 et ω3) puis deux
ensembles (ω1 + ω3).
( )( )
________________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 2, page 41
( )( )
( )( )
Conclusion pour les moments positives M+ (sans considération des autres coefficients) : le
3ème cas est le plus défavorable et donc
1) Moment négatifs .
On charge les surfaces négatives de la ligne d’influence : une à une (ω2 et ω4) puis deux
ensembles (ω2 + ω4).
( )( )
( )( )
3ème cas de chargement: chargement de la surface (ω2+ ω4). (ω2 = -45 m2 ; ω4 = -5 m2; L2 =
9m et L4 = 10 m).
________________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 2, page 42
( )( )
Conclusion pour les moments négatives (sans considération des autres coefficients) : le
1er cas est le plus défavorable et donc
Problème N°3:
On Considère la ligne d’influence des efforts tranchants d’un pont continu, donnée sur la Fig.
2.
L3
L1 L2 y3 L4 L5 L6
+
y1
y2 y4 y5
________________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 2, page 43
____________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou page 45
Chapitre 3
CALCUL
DES POUTRES PRINICPALES
3-1- Préliminaire p 44
3-2- Coefficient de répartition transversale (CRT) p 44
3-3- Détermination des sollicitations dans les poutres principales p 47
3-4- Sollicitations dues à la charge permanente p 47
3-5- Sollicitations dues à la charge AL. p 50
3-6- Sollicitations dues à la charge du trottoir. p 52
3-7- Sollicitations dues à la charge Bc. p 53
3-8- Sollicitations dues à la charge militaire. p 56
3-9- Sollicitations de calcul. p 58
3-10- Particularité du ferraillage des poutres principales. p 59
3-1- Préliminaire
Les tabliers des ponts à poutres sont des structures tri-dimensionnelles pour lesquelles
de nombreuses méthodes de calcul classique ont été proposées. En général, l'étude du tablier
est subdivisée en une étude dans le sens transversal et une étude d'une poutre dans le sens
longitudinal. La première étude donne un Coefficient de Répartition Transversale (CRT), dont
on le multipliera avec les sollicitations (globales) retrouvées dans le sens longitudinal pour
obtenir les sollicitations (moyennes) d'une poutre. Ainsi, on obtient le principe suivant:
Sollicitation moyenne = CRT x Sollicitation globale
Par sollicitation, on se réfère à un moment fléchissant ou à un effort tranchant. Pour
déterminer les sollicitations globales, on fait souvent appel aux lignes d'influences puisqu'on
peut avoir des charges mobiles. C'est le sujet traité dans le premier chapitre. Dans le prochain
paragraphe et en annexe, on présente l’étude de la répartition transversale dans un pont à
poutres, puis on termine avec le calcul des sollicitations globales et moyennes.
3-2-1- Introduction
Le rôle principale des entretoises est de répartir les efforts entre les poutres principales.
Dans l'absence des entretoises, c'est le hourdis qui joue le rôle d'entretoisement. Ainsi, pour
déterminer les efforts dans une poutre, on doit tenir compte de la répartition transversale des
surcharges et ceci à travers un coefficient correctif appelé Coefficient de Répartition
Transversale "CRT". Celui-ci montre la portion des surcharges transmise sur la poutre
considérée.
____________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 3, page 46
Les tabliers des ponts à poutres sont des structures tri-dimensionnelles pour lesquelles
de nombreuses méthodes de calcul ont été proposées. Ces méthodes sont classées en deux
familles, selon que la section transversale peut être considéré comme étant indéformable
(Figure 1) ou déformable (Figure 2).
Entretoise intermédiaire
hourdis
Le cas d’une section transversale indéormable est adapté aux tabliers dotés
d'entretoises suffisamment rigides (avec entretoises intermédiaires nombreux et rapprochées).
Dans ce cas on utilise:
-la méthode des entretoises rigides, connue sous le nom de la méthode de Courbon, appliquée
aux ponts en béton armé (ponts à poutres, pont à caisson), 1940.[1-3]
-la méthode de torsion uniforme (voir Calgaro et Virlogeux) [4], appliquée surtout pour les
ponts métalliques ou mixtes.
Lorsque le tablier ne comporte pas d'entretoises rigides (sans entretoises intermédiaires
ou avec entretoises d'espacement large), la section transversale est considérée comme étant
déformable (Figure 2). Dans ce cas, le comportement mécanique de tels tabliers s'écarte de
celui résultant de l'application de la méthode classique de la résistance des matériaux. On
utilise, alors, l'une des méthodes suivantes:
-Méthode de Guyon-Massonnet [5-8], basée sur un modèle de grillage de poutres,
appliquée aussi bien pour les ponts à poutres multiples sous-chaussées que pour les ponts
dalles.
-Méthode de Cart-Fauchart [4,9], appelée aussi méthode de matrice-transfert de
flexion transversale, basée sur des sections entre nervures et hourdis, appliquée aux tabliers à
nervures.
-Méthode de Lacroix [10], basée sur la théorie des poutres croisées.
____________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 3, page 47
-Méthode des coupures (de Abdunnur) [11], basé sur une coupure au milieu du
hourdis.
-Méthode de Eugène [10] des ponts à poutres élastiquements liées, basée aussi sur une
coupure dans le sens longitudinal du pont et au centre du hourdis.
-Méthodes des ossatures plissées [4] (voir Calgaro et Virlogeux), basée sur la
schématisation du tablier par plusieurs voiles.
La liste des méthodes citées n'est pas exhaustive. Mais en pratique, dans le cas de
tablier rigide, on utilise la méthode de Courbon. Dans le cas contraire, c'est la méthode de
Guyon-Massonnet qui est la plus utilisée.
Cette méthode suppose que les déformations des entretoises sont négligeables vis-à-vis
des déformations des poutres, c.à.d., les entretoises présentent une rigidité infinie. Ceci peut
être obtenue lorsque:
-les entretoises sont suffisamment nombreux (≥3) et rapprochées (a ≈ 4m)
-La largeur du pont est très inférieure à sa longueur (Lr/Lc ≤ 0,5).
-Les entretoises ont une hauteur comparable à celle des poutres.
Notons que dans le cas de pont à poutres avec entretoises intermédiaires, ces conditions sont
généralement réalisées en pratique.
Lorsque la rigidité torsionnelle des éléments d'un pont ne peut être négligée, la section
transversale du pont est considérée comme étant déformable; c'est alors qu'on utilise la
méthode de Guyon-Massonnet (développée originalement par Guyon [5] en 1946 et mise sous
forme de tableaux numériques par Massonnet [6-8] en 1954). Cette méthode est une méthode
de calcul des dalles ou de réseaux de poutres.
Voici les deux principes fondamentaux de la méthode:
- Le premier principe fondamental est de substituer au pont réel un pont à structure
continue qui a même rigidités moyennes à la flexion et à la torsion que l'ouvrage réel.
- Le deuxième principe est d'analyser de façon approchée l'effet de la répartition
transversale des charges en admettant que cette répartition est la même que si la distribution
des charges selon l'axe du pont était sinusoïdale et de la forme:
x
p' = p sin
L
p: constante;
L: portée du pont.
Les calculs peuvent être affinés en développant la charge en série de Fourier, en fonction de
l'abscisse longitudinale.
Comme, de nos jours les ponts à poutres ne sont pas dotés d’entretoises intermédiaires, nous
présentons Les détails de calcul d'après cette méthode dans l'annexe 1 avec les tables
correspondantes de Guyon-Massonnet présentées dans l'annexe 2.
Le CRT est déterminée pour la poutre de rive et pour la poutre intermédiaire. Ensuite, en
comparant les valeurs des CRT, y compris les différentes paramètres (a 1, LAL, bc), nous
retenons les valeurs des CRT les plus grandes. Ça sera une poutre modèle avec un les valeurs
maximales des CRT. Ainsi, nous calculons une seule poutre et tous les poutres auront le même
ferraillage pour éviter le risque d’erreurs lors de la mise ne œuvre.
____________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 3, page 48
3-3- Détermination des sollicitations dans les poutres principales
Les poutres principales sont soumises à la charge permanente et aux surcharges (voir
règles de chargement dans le chapitre 2). En ce qui concerne les charges à caractères
normales, la charge Bc est en général la plus défavorable du système B. Il reste à comparer les
effets de la charge Al et Bc, ensuite les cumuler à la charge du trottoir s'il en existe. Le résultat
est à comparer avec les charges à caractères particuliers s'ils sont données. le principe est
toujours le même, c.à.d.,
M = Mper + Sup M Al M tr , M Bc M tr , M Mc M tr , M Ex
On effectue l'évaluation des sollicitations aux sections critiques et à d'autres sections
intermédiaires à l'ELU et à l'ELS. Cette reconnaissance de la répartition des sollicitations nous
permet de faire l'arrêt des barres pour les moments fléchissants et de changer l'espacement des
étriers pour l'effort tranchant. Pour cela on détermine couramment les sollicitations aux
sections suivantes:
x=Lc/2; x=Lc/4; x=Lc/6; x=Lc/8; et x=0.
En pratique, un espacement d’un pas régulier est choisi (L/10 ou 1 m ou 2 m par exemple).
Si l'étude transversale est effectuée d'après Courbon-bras de levier, Il suffit de calculer
les moments fléchissants dans la poutre de rive et les efforts tranchants dans la poutre de rive
et de sa poutre adjacente.
Si l'étude transversale est effectuée d'après Guyon-Massonnet, on calcule les moments
fléchissants et les efforts tranchants dans la poutre de rive (transversalement de rive) et la
poutre centrale .
Longitudinalement, le schéma statique de ces poutres est le même, la seule différence
réside dans le coefficient de répartition transversale.
hp
bp
Le hourdis, gd:
gd = hd . b0 .γBA.
b0
hd
b0 b0
Figure 4 : Section transversale du hourdis.
____________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 3, page 49
La superstructure ou équipements, gst (étanchéité, couche de roulement, trottoir,
garde-corps, corniches, etc):
gst = gétch + gcroul+ gtr + gg.c.+ gcor + …
L’étanchéité est généralement prise à 3 cm d’épaisseur ( γet= 22 kN/m3). La couche de
roulement d’épaisseur généralement de 7 cm d’épaisseur (γrl= 22 kN/m3). Le poids du trottoir
est estimé à travers sa surface et sa masse volumique (remplie de béton à 25 kN/m3). Les
gardes corps sont évalués selon le modèle. Les plus courants de type S8 est de poids linéaire
de 0,3 kN/ml alors que le type BN4 (barrière employé comme garde corps) est de poids
linéaire de 0,65 kN/ml. Pour les autres éléments en BA tel que la corniche, il est suffit de
déterminer le volume de l’élément considéré et d’utiliser la masse volumique du BA (γBA= 25
kN/m3).
Les charges de la superstructure sont majorées pour des incertitudes de leur poids (G max).
Ainsi, l’étanchéité est majorée par 1,2 ; la couche de roulement de 1,4 et pour les autres
éléments (trottoirs, corniches, bordures, …) de 1,05.
En total, on évalue la charge permanente gper= gp+gd + gst. Alors que la charge
d’entretoise sur appui n’intervient qu’aux appuis de la poutre de manière concentrée G e. Elle
n’est pas considérée pour le calcul des moments fléchissants et n’est considérée que pour les
efforts tranchants sur les appuis (réactions d’appui).
b0 b0
Long.
be
Répartition transversale
La charge permanente est répartie de manière égale. Donc le CRT est per = 1.
La charge permanente est une charge répartie sur toute la poutre. Pour déterminer les
sollicitations dues à cette charge, on n'a pas besoin d'utiliser le principe des lignes d'influence.
Le problème se réduit à déterminer les sollicitations d'une charge répartie sur toute une poutre
sur appui simple.
____________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 3, page 50
Figure 6: Diagramme des moments fléchissants sous l'effet de la charge permanente
x
= G . gper.
per n
Mx (Lc- x)
2
2
M Lc/ 2 =G . gper . Lc
per n per
= M0,5.
8
2
3 per
=G . gper .
per n 3 . Lc
M Lc/ 4 = M .
4 .8 4 0,5
2
per n 5 . Lc 5 per
M Lc/ 6 = G . gper. = M0,5.
9 .8 9
7
=G . gper. =
per n per
M Lc/8 M .
16 0,5
= G . gper ( Lc x)
per n
Tx x≠0
2
Tap = G . gper Lc + GE
per n
x=0
2
T Lc/8 = G . gper
per n 3.Lc
8
T Lc/ 4 = G . gper Lc
per n
4
per
T Lc/ 2 = 0.
____________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 3, page 51
3-5- Sollicitations dues à la charge Al.
3-5-1 Rappels:
a) valeur de la charge
360
AL = 2,3 + en kN/m2.
L + 12
L : Longueur chargée longitudinalement; en m.
La RDM nous apprend que les moments fléchissants Mi et les efforts tranchants Ti sont
proportionnels à la réaction de la poutre Ri. Donc, on doit multiplier ces sollicitations par le
CRT. Celui-ci, Al, est déterminée d'après la méthode de Courbon (et bras de levier) si la
section transversale est considérée comme indéformable ( cas des ponts avec entretoises
intermédiaires). Par contre, pour les sections transversales déformable (ponts sans entretoises
intermédiaires), le CRT Al est déterminée d'après la méthode de Guyon-Massonnet. Ici, on ne
traitera que le cas où le CRT est déterminée par la méthode de Guyon-Massonnet (c.à.d.) le
cas où il n'y a que des entretoises à l'extrémité des poutres principales. Ce coefficient est
présenté dans l’annexe de ce chapitre.
Dans ce cas, aussi, l'utilisation de la ligne d'influence peut être remplacer par le diagramme
des moments, puisque le cas le plus défavorable revient à charger toute la longueur de la
poutre Lc.
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 52
Figure 8: Distribution des moments fléchissants sous l'effet de la charge AL.
’
Figure 9: Effort tranchant dans la section x sous l'effet de la charge Al.
Al 360
= a1 . a2 .2,3 +
(Lc -x) + 12 AL
qx .L en kN/m.
1 x (Lc x)2
’Al = . (1 - ) . (Lc- x) =
2 Lc 2 . Lc
= . AL . q
Al AL
T x Q1 x .AL .
En particulier,
Al Lc 360
Tap = Q1 . Al . qx . . avec qx = a1 . a2 .2,3 +
AL Al
12) AL
pour x=0 .L
2 ( Lc+
Lc AL Al Lc 360
TLc/2 = Q1 . Al . qx . . avec qx = a1 . a2 .2,3 +
Al
( 0,5 Lc + 12) AL
pour x= .L
2 8
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 53
3-6- Sollicitations dues à la charge du trottoir
3-6-1- Rappels
a)Valeur de la charge.
Les efforts tranchants se calculent à l'aide de leur ligne d'influence. La charge q tr est
constante. Elle est placée de manière la plus défavorable.
1 x (Lc x)2
tr = . (1 - ) . (Lc - x) =
2 Lc 2 . Lc
Tx = Q1 . tr . qtr .tr .
tr
Lc
Tap = Q1 . tr . qtr .
tr
En particulier, pour x = 0 .
2
____________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 3, page 54
3-7- Sollicitations dues à la charge Bc
3-7-1 Rappel
a) Valeur de la charge
P P P/2 P P P/2
1,5 4,5 m 4,5 m 1,5 4,5 m P = 12 t
= 120 kN
b) Coefficient bc
On doit multiplier la valeur de la charge par le coefficient bc qui dépend du nombre de file
et de la classe du pont (d’après le CRT).
0,4 0,6
δB = 1 + +
1 + 0,2 L G
1+ 4
S
L: longueur de la travée = Lc.
G: Poids total de cette travée.
S: Poids total le plus élevé du système B placé sur la travée (en tenant compte du bc et bt).
(x≠Lc/2) ;
Dans ce cas, les moments sont calculés à l'aide de leur lignes d'influence (Li) dans la
section considérée en plaçant la charge Bc dans le sens longitudinal de manière la plus
défavorable. La Li des moments est une ligne brisée formée de segments de droites. Il en
résulte que la position la plus défavorable du convoi comporte probablement la présence d'un
essieu au droit de la section considérée.
Les essieux arrières sont les plus chargées et les plus rapprochés. Nous avons intérêt dans
le but de trouver le cas le plus défavorable à mettre ces essieux à côté de l’ordonnée maximale
de la ligne d’influence. Pour cela deux positions sont possibles : soit le dernier essieux sur
l’ordonnée maximale soit l’avant dernier essieu. On essaye ces deux positions en déterminant
la somme des produits de Pi . yi .pour chaque position.
____________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 3, page 55
1ère disposition :
2ème disposition :
Pour ces deux dispositions, nous déterminons les yi sur les lignes d’influences tel expliqué dans
le chapitre1. Ensuite, nous cherchons le cas le plus défavorable entre les deux dispositions.
Pi yi = Sup [( Pi yi)1ère disp, ( Pi yi)2ème disp]
Ainsi, on peut déterminer le moment maximum.
M = . Bc . B . bc . Pi . yi
Bc
x Q1
Théorème de Barré:
"Le moment fléchissant est maximum au droit d'un essieu lorsque cet essieu et la
résultante générale du convoi se trouvent dans des sections symétriques par
rapport au milieu de la poutre."
Une étude, basée sur ce théorème, a été faite pour le convoi réglementaire Bc [1,12]. Les
dispositions les plus défavorable des essieux pour différentes longueurs de travées et les
____________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 3, page 56
expressions des moments maximaux correspondants sont données dans le tableau N°1 pour le
cas de travée indépendante [1,12].
P P
2,56 < Lc < 9,19 0,375 0,281
M= P (0,50 Lc + -
Lc
0,75)
P P
9,19 < Lc < 11,75 P/2 0,15 0,056
M= P (0,625 Lc + -
Lc
1,875)
P P
11,75 < Lc < 17,44 P/2 P/2 0,375 0,422
M = P (0,75 Lc + -
Lc
3,375)
P P P
P/2 P/2
17,44 < Lc < 18,38 0,844 2,848
M= P (Lc + - 7,875)
Lc
P P P P
P/2 P/2
18,38 < Lc 14,878
M = P(1,25 Lc + -
1,725 Lc
13,125)
Pour une approximation assez suffisante pour la pratique on suppose que ces moments sont
obtenus pour la mi-travée, c.à.d., à x= Lc /2. Ainsi, on a:
Bc
M Lc /2 = Q1 . Bc . B . bc .Mmax.
14,878
Exp: Lc = 19 m; L= Lc > 18,38m Mmax = P (1,25 Lc + - 13,125)
Lc
Bc 14,878
M Lc /2 = Q1 . Bc . B . bc .P (12,5 Lc + - 13,125) avec P = 12t
Lc
La position la plus défavorable est évidente (2 essieux arrière sur le maximum de la ligne
d’influence, Li).
____________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 3, page 57
Figure 14: Détermination des efforts tranchants sous l'effet de Bc
Bc
Tx = Q1 . Bc . B . bc . Pi yi
3-8-1- Rappel
Nous étudions les charges Mc80 ou les charges Mc120 selon les cahiers des charges de
maître d’œuvre (selon l’importance de l’itinéraire ). La plupart des ponts actuels sont plutôt
calculé pour la charge de Mc 120.
a) Valeur de la charge
• Mc80
q = 147 kN/m q
• Mc120
q = 180 kN/m q
0,4 0,6
Mc = 1 + +
1 + 0,2 L G
1+ 4
S
L: longueur de la travée = Lc.
G: Poids total de cette travée.
S: Surcharge maximale de Mc correspondant placé sur la travée.
____________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 3, page 58
c) Coefficient de pondération des charges Q1
Suivant le chapitre 2 = 1,35 à l'ELU
Q1
1 à l'ELS
Q1
d) Coefficient de répartition transversale.
Le CRT Mc est déterminée soit d'après la méthode de Guyon-Massonnet.
Les charges militaires étant une charge répartie. En utilisant les lignes d'influences, on
détermine les sollicitations en multipliant la charge par l'aire correspondante. Mais la question
qui reste à étudier est la suivante: Où placer la charge pour avoir l'effet le plus défavorable? Ce
qui revient à rechercher l'aire maximale de la ligne d'influence placée sous la charge. En ce qui
concerne les moments fléchissants, et pour une longueur modérée (ne faisant pas intervenir un
deuxième char) la charge est placée à une distante t de l'appui gauche (voir figure 16).
Ainsi, on doit rechercher la valeur de t pour avoir l'aire maximale. Ceci est obtenu -
bien entendu- en dérivant la fonction par rapport à t et en égalisant la dérivée à zéro (d/dt
= 0). C'est ainsi qu'on obtient la valeur suivante de t :
x
pour la charge de Mc80: t= (Lc - 4,9) en m.
Lc
x
pour la charge de Mc120: t= (Lc – 6,1) en m.
Lc
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 59
3-8-3- Efforts tranchants
La recherche du cas le plus défavorable pour les efforts tranchants est plus simplifiée
car il suffit de positionner un char adjacent au sommet de la ligne d'influence (Fig. 17).
Éventuellement, on peut placer un deuxième char à 30,5 m.
Sous l'effet de Mc120, les efforts tranchants sont déterminés de manière analogue.
Remarque:
Pour les ponts de longueur importante (> 35 m), il y a lieu de prendre en compte l'effet du
2ème char. (surtout pour les efforts tranchants près de l'appui).
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 60
3-10- Particularité du ferraillage des poutres principales
Pour les ponts à poutres en béton Armé, la section de la poutre en T ou avec talon est
calculée à la flexion simple. Pour le béton, on prend un fc28 = 30 MPa. Le calcul du BA ce fait
d'après le règlement BAEL 91.
Nous procédons aux arrêts de barres. Cet arrêt est déterminé suivant le diagramme
enveloppe en le décalant de 0,8 hp. On détermine le moment résistant du groupe de barres pour
le quel on veut effectuer l’arrêt. Ce moment doit être supérieur au moment due au charges
appliquées (calculés). On ajoute une longueur de scellement.
La condition de fissuration est très préjudiciable si l'ouvrage est sur site très agressif
(sur mer ou en zone industrielle) sinon la fissuration est considérée comme préjudiciable. Ainsi,
les conditions d'enrobage sont:
• 3 cm dans le cas de fissuration préjudiciable
• 5 cm dans le cas de fissuration très préjudiciable.
Dans la plus part des tabliers des ponts, la fissuration est considérée comme
préjudiciable, c’est ainsi que les calculs se font uniquement en ELS.
Il est à noter qu'on laisse en attente les armature de la face supérieure (étrier) pour
constituer un mariage avec le hourdis. Les armatures longitudinales des poutres sont ainsi
introduites lors du ferraillage du hourdis.
Les poutres préfabriquées en Béton Armé posé par une grue sont dotées de crochets
nécessaire pour leur manutention lors du levage. Ainsi, la poutre doit être calculé aussi à ce
mode d'exécution. Le calcul se fait en considérant la poutre inversée appuyée sur les points
d'accrochage et soumise à l'effet de la charge permanente de la poutre elle-même (Fig. 18).
Inverser
gp
Figure 18: Schéma de principe de calcul d’une poutre au moment de son levage.
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 61
Si le leavge est procédé aux extrémités des poutres (par les trous de réservations de
l’acier inférieurs des entretoises), ce calcul n’est pas nécessaire.
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 62
Bibliographie relatif au Chapitre 1
[1] J. Courbon, "Application de la RDM au Calcul des Ponts", Dunod, Paris, 1950.
[2] J. Courbon, " la Résistance Des Matériaux ", Tome 1, 2è ed., Dunod, Paris, 1964.
[3] J. Courbon, "Calcul des Ponts à Poutres Multiples Solidarisées par des Entretoises",
Annales des Ponts et Chaussées, Nov-Déc 1940.
[4] J.A. Calgaro et M. Virlogeux, "Projet et Construction des Ponts: Analyse des Tabliers des
Ponts", Presses de l'ENPC, Paris, 1988.
[5] Y. Guyon, "Calcul des Ponts Larges à Poutres Multiples Solidarisées par des Entretoises",
Annales des Ponts et Chaussées de France, 1946. pp553-612.
[6] Ch. Massonnet, "Contribution au Calcul des Ponts à Poutres Multiples", Annales des
Travuax Publiques de Belgique. Juin, Oct et Déc 1950, pp374-424, 749-800, 927-964.
[7] Ch. Massonnet, "Compléments à la Méthode de Calcul des Ponts à Poutres Multiples",
Annales de l'ITBTP, N°169, Jan 1962, pp1-36.
[8] R. Bares et Ch. Massonnet, "le Calcul des Grillages de Poutres et Dalles Orthotropes",
Dunod, Paris 1966.
[9] J. Fauchart, "Exemples d'Etudes de Tabliers des Ponts Courants en Béton Précontraint,
Coulés sur Cintre", Annales de l'ITBTP, Mai 1968, pp 765-786.
[10] B. Archambeaud et F. Durand, " Ponts à Deux Poutres Reliées par un Hourdis:
Calcul Eugène, Ponts à Poutres Elastiquement Liées", Travail de Fin d'Etudes,
ENPC/SETRA, 1979.
[11] C. Abdunur, "Influence des Entretoises sur le Comportement d'un Pont à Poutres",
Bulletin de Liaison des Laboratoires des Ponts et Chaussées, N°95, Mai-Juin 1978,
pp33-50.
[12] Réunions des Ingénieurs, "Cours de Ponts", Collection des cours de l'Ecole chez soi, Ed.
Eyrolles, 1977.
____________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 3, page 63
Annexe
au
chapitre 3
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 64
A-1-Introduction
Lorsque la rigidité torsionnelle des éléments d'un pont ne peut être négligée, la section
transversale du pont est considérée comme étant déformable. C'est alors qu'on utilise la
méthode de Guyon-Massonnet (développée originalement par Guyon [1] en 1946 et mise sous
forme de tableaux numériques par Massonnet [2-4] en 1954). Cette méthode est une méthode
de calcul des dalles ou de réseaux de poutres.
A-1-2-paramètres fondamentaux
On considère une travée indépendante, de portée L, de largeur 2b, dont l'ossature est
constituée par une poutraison croisée de n poutres longitudinales (portée L, espacement b1) et
de m entretoises (portées 2b, et espacement L1) intermédiaires, disposées transversalement
(figure 1).
0 x
2b
b1
b
y
Figure 1: Modèle du tablier de pont d'après Guyon-Massonnet [1-4]
4
b P
Paramètre d'entretoisement: =
L E
Lorsque le pont est très allongé ou les entretoises sont très rigides, le paramètre
d'entretoisement est voisin de zéro. Pour < 0,3 , on peut admettre que les entretoises sont
infiniment rigides [4], ce qui correspond à = 0. Dans ce cas, on utilise la méthode de
Courbon [5].
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 66
A-2- Calcul des moments d'inertie de flexion et de torsion
hd
hP
ba
Figure 2 : Section en T
b0
hd
y2
G x
hP ba
y1
h1
h ta h ℎ1
h2 htaℎ=𝑡𝑎h2=
+1 ℎ2 +
2 2
bta
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 67
Position du centre de gravité, G [6]:
1 ba hp bta ba hta b0 ba hd 2 hp hd
2 2
y1 =
2 ba hp bta ba hta b0 bta hd
y2 = hp – y1.
Ainsi le moment d'inertie de flexion de cette section est [6]:
1
3
3
IP = Ix = bta y13 bta ba y1 hta b0 y23 b0 ba y2 hd
3
a
b
Figure 4: Rectangle pour la détermination d'inertie de torsion
k( b )est une fonction du rapport b dont quelques valeurs particuliers sont données dans le
a a
tableau suivant [7]:
Il en résulte que, pour les sections les plus utilisées, on détermine les inerties de torsion
d'après les formules suivantes [7]:
hd
hP
ba
Le moment d'inertie de la section est la somme des deux moments d'inertie, c.à.d.,
KP = 1+ 2
E E
P = KP = (1+ 2)
2b1 2b1
Figure 6: Section en T, avec talon, décomposé en 3 éls. pour le calcul d'inertie de torsion
Cette section est décomposée en 3 éléments. Le moment d'inertie de torsion par élément est :
1 1
1 = b hd3
2 3 0
2(hp-hd)
2 = k . (hp-hd) . ba3.
ba
bta-ba
3 = k . (bta-ba) . hta3.
hta
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 69
le moment d'inertie de la section est la somme des trois moments d'inertie, c.à.d.,
KP = 1+ 2 + 3
E E
P = KP = (1+ 2 + 3)
2b1 2b1
Ltr Lr Ltr
b0 b0 b0 b0
Le L rive Le
2b
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 70
Le Cœfficient de Répartition Transversale (CRT), , est donnée par:
n
pi . K i pKi Ki K
= i 1 = = =
n n.p n n
i 1
pi
K
= n: nombre des poutres principales
n
K: Cœfficient déterminée par les tableaux de Guyon-Massonnet
K dépend de :
1- la valeur du paramètre de torsion
2-la valeur du paramètre d'entretoisement .
3- l'excentricité de la charge e.
4- l'ordonnée de la poutre considérée y.
= 0 K0
=1 K1
Pour quelconque, l'interpolation n'est pas linéaire. Elle est donnée par Massonnet [3,4]
K = K0 + (K1 - K0)
Pour plus de précision, Sattler [9,4] a proposé les relations suivantes:
K = K0 + (K1 - K0) 0,05 0 ≤ ≤ 0,1
(1-eo) 0,065
K = K0 + (K1 - K0) 0,1 ≤ ≤ 1 avec o=
0,663
K = K0 + (K1 - K0) >1
K0 et K1 sont données par les tables de Guyon-Massonnet [3,4] en fonction de , e et y (voir
annexe).
K0 = K0(, e , y) K1 = K1(, e , y)
: varie de 0 à 1 de 0,05 en 0,05
varie de 1 à 2 de 0,10 en 0,10
-3b -b -b b b 3b
e = -b, 4 , 2 , 4 , 0 , 4 , 2 , 4 , b.
b b 3b
y=0, , , , b. pour y < 0 les valeurs sont symétriques.
4 2 4
Remarque: Propriétés de K
1) K(y,e) = K (e,y)
1 -3b 3b 1
2) K(e=-b) + K(e= ) + ... + K(e= ) + K(e=b) = 8.
2 4 4 2
Pour une poutre d'ordonnée y, on procède à une interpolation linéaire entre les valeurs de
y données dans les tableaux de Guyon-Massonnet. Une interpolation linéaire peut se faire par
rapport à . Ceci est la méthode très classique, qui est basée sur des tableaux. Mais de nos
jours, les formules présentées dans l’annexe sont introduit dans un tableau excel et des
courbes sont tracées directement par excel, sans besoin d’effectuer d’interpolations.
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 71
Pour aboutir à K, on trace sa ligne d'influence, en plottant: K = K( e). Puis on place les
charges réglementaires sur cette Li, de la manière la plus défavorable, comme indiquée par les
règles de chargement et en respectant les règles d'application pour chaque charge (chapitre 2).
A-4- Evaluation de K d'après ses Li, pour différentes charges
Le coefficient K est retrouvé en appliquant la surcharge suivant les règles des charges
(chapitre 2) et sera égale à l'ordonnée de la Li de K au point de l'application de la charge.
A-4-1-Cas de la charge Al
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 72
On voit que ce chargement est analogue à celui de AL (d'ailleurs les deux sont réparties)
tr
tr Ki
Le CRT est alors: i
n
Remarques:
1 tr 1
- Si les deux trottoirs sont chargées on a = (K1+K2) + (K1+K2) où K1 et K2
K i
2 2
sont les valeurs de K aux bords du deuxième trottoir.
- Si les deux trottoirs donnent un effet défavorable, on ne le prend pas en compte.
A-4-3-Cas de la charge Bc
CRT?
Un essieu se compose de 2 roues. Transversalement, sa charge P se divise en deux.
P/2 P/2
Ainsi, dans le sens longitudinal, on prendra comme P la charge d'un essieu (c.à.d. P=12t pour
les essieux arrières).
Bc 1
K i K j
2 j
Kj: ordonnée de la Li de la réaction Ki au droit des points d'application des charges
concentrées du camion Bc.
Avec longitudinalement P = 12 t essieux arrière
P= 6t essieux avant.
Bc
Bc K i
Le CRT est alors: i
n
A-4-4-Cas de la charge Mc
Rappel: Règles d'application de Mc.
- Un seul convoi est supposé circulé quelle que soit la largeur de la chaussée.
- Les chenilles peuvent être disposées sur toute la largeur chargeable, de manière la plus
défavorable.
De plus, le poids d'un char est partagé entre les deux chenilles:
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 73
P
P/2 P/2
Dans ce cas, le coefficient K est:
K(e) de
K(e) de
Mc 1 L1 1 L2
Ki = + L1 et (L2) est la longueur de la 1ère (2ème) chenille.
2 de
2 de
L1 L2
ère ème
1 chenille 2 chenille
= 1 1 + 1 2
2 2
1 1
= 1 ( K1 + K2 ) + ( K3 + K4 )
2 2 2
= 1 ( K1 + K2 + K3 + K4 )
4
Mc
Mc Ki
Le CRT est alors: i .
n
Solution:
1)Calcul des paramètres fondamentaux
2b = 9,5 + 2 . 1,5 = 12,5 m b=6,25 m
b1 = b0 = 2,5 m et Nombre des poutres, n = 5.
a) Moments d'inertie
Poutre principale
IP 0,0543
P = .E= . E = 21,72.10-3.E.
b1 2,5
Moment d'inertie de torsion Kp:
1 1 1 1
1 = b hd3 = .2,5.0,163 = 1,71.10-3 m4.
2 3 0 2 3
2(hp-hd) 2(1,00-0,16)
2 = k .(hp-hd).ba3 = k .(1,00-0,16).0,33= k(5,6).0,84.0,33
ba 0,3
k(5,6)=?
• D'après une interpolation linéaire (en employant le tableau N°1)
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 75
k(5)=0,292 et k(10)=0,312
5,6-5
k(5,6)=0,292 + (0,312-0,292) =0,294
10-5
• D'après la formule de VIPP
1 0,168 -0,13.5,6
k= - (0,051 + )e = 0,294
3 5,6
• Ou d'après la formule donnée par Sâada
1 64 1
k= - 5 tgh 5,6 = 0,296
3 5,6 2
Par exemple, et pour plus de précision, on retient k(5,6) = 0,296.
2 = 0,296.0,84.0,33= 6,71.10-3 m4.
KP = 1+ 2 = 1,71.10-3 + 6,71.10-3 = 8,42.10-3 m4.
KP 8,42.10-3
P = E= E = 1,68.10-3 E.
2b1 2.2,5
Entretoises Hourdis
hd3 0,163
E = E = E= E = 0,34.10-3 E.
12 12
Résumé
P = 1,68.10-3 E E = 0,34.10-3 E
P = 21,72.10-3E E= 0,34.10-3 E
b) Paramètres fondamentaux et .
a) Courbe de K
*Interpolation sur
> 1 D'après Massonnet ou Sattler
K = K0 + (K1-K0)
K = K0 + (K1-K0) 0,37
K = 0,39 K0 + 0,61 K1
_________________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 3, page 76
*Interpolation sur
= 1,15 interpolation entre 1 = 1,10 et 2 = 1,20
K +K
dans ce cas, K= puisque la valeur est au milieu entre 1,10 et 1,20.
2
*Interpolation sur y (la position de la poutre)
5
y = 2,5 + 2,5 = 5 m et b = 6,25 m , donc y= b = 0,8 b
6,25
Les tableaux de Massonnet donnent les valeurs de K pour
K0,75b = Ky=3b/4 et K b = Ky=b
0,8-0,75
K0,8b = K0,75b + (Kb -K0,75b)
1-0,75
K0,8b = 0,8 K0,75b + 0,2 Kb
Ky=0,8b= 0,8 Ky=3b/4 + 0,2 Ky=b .
Il ne reste plus qu'à retrouver K =K(e). On détermine tout d’abord un tableau pour 1 = 1,10
et pour 1 = 1,20.
1=1,10
e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
K3b/4 -0,0097 -0,0936 -0,1626 -0,1515 0,0880 0,7675 2,0089 3,4539 4,3474
K0 Kb 0,1709 -0,0097 -0,2209 -0,4770 -0,6652 -0,4129 0,9824 4,3474 9,7780
K0,8b 0,0264 -0,0768 -0,1743 -0,2166 -0,0626 0,5314 1,8036 3,6326 5,4335
K3b/4 0,0527 0,0882 0,1593 0,3055 0,5848 1,0740 1,8145 2,5695 2,7813
K1 Kb 0,0303 0,0527 0,0985 0,1969 0,3985 0,7931 1,5263 2,7813 4,6078
K0,8b 0,0482 0,0811 0,1471 0,2838 0,5475 1,0178 1,7569 2,6119 3,1466
K K1 0,0397 0,0195 0,0218 0,0886 0,3096 0,8281 1,7751 3,0100 4,0385
_________________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 3, page 77
La deuxième interpolation a été effectuée sur en utilisant la 3ème ligne pour chaque K pour
obtenir la dernière ligne K1.
K = K=0,37 = 0,39 K0 + 0,61 K1
2=1,20
e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
K3b/4 0,0279 -0,0594 -0,1424 -0,1685 0,0199 0,6851 2,0114 3,5547 4,3049
K0 Kb 0,1439 0,0279 -0,1317 -0,3856 -0,6677 -0,6038 0,6620 4,3049 10,6635
K0,8b 0,0511 -0,0419 -0,1403 -0,2119 -0,1176 0,4273 1,7415 3,7047 5,5766
K3b/4 0,0348 0,0621 0,1217 0,2534 0,5233 1,0306 1,8501 2,7114 2,8817
K1 Kb 0,0188 0,0348 0,0706 0,1533 0,3352 0,7182 1,4827 2,8817 5,0266
K0,8b 0,0316 0,0566 0,1115 0,2334 0,4857 0,9681 1,7766 2,7455 3,3107
K K2 0,0392 0,0182 0,0133 0,0597 0,2504 0,7572 1,7629 3,1196 4,1944
Tableau N°3: K pour =1,20 après 2 interpolations (sur y puis sur ).
De même que pour le tableau N°2, ici, on a utilisé les 2 interpolations sur y puis sur , c.à.d.,
Dans notre cas: =1,15; On effectue alors la troisième interpolation sur en utilisant la
dernière ligne de chaque tableau à savoir:
K=1,15= 0,5 K 0,5 K .
1,10 1, 20
Ainsi, on obtient:
=1,15
e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
K 0,0394 0,0188 0,0175 0,0741 0,2800 0,7926 1,7690 3,0648 4,1164
Les valeurs trouvées de K sont arrondies à 2 chiffres après la virgule pour qu'on puisse tracer
la courbe de K
_________________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 3, page 78
On choisit une échelle pour tracer la courbe K=K(e), qui représente la ligne d'influence (Li)
de K pour la poutre N°1 (figure 10).On trace la courbe de K de préférence sur un papier
millimétrique.
4,12
4,00
3,07
3,00
2,00
1,77
échelle
0,25
1,00
0,79
1m
0,28
0,07
0,04
0,02
0,02
0,00
e=-b e=-3b/4 e=-b/2 e=-b/4 e=0 e=b/4 e=b/2 e=3b/4 e=b
e = 6,25 m
e = 4,69 m
e = 3,12 m
e = 1,56 m
e = 1,56 m
e = 3,12 m
e = 4,69 m
e = 6,25 m
e=0m
_________________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 3, page 79
Lch 9,5
Le nombre de voie est: Nv = E( ) = E( ) = 3 voies.
3 3
9,5
D'où la largeur d'une voie V est: V= = 3,17 m.
3
Lr = 9,50 m ≥ 7 m. Le pont est de la 1ère classe.
Charge AL
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 80
Figure 11:Application de la charge AL et celle du trottoir qtr sur la Li de K
pour la poutre N°1
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 81
Al
KAl =
LAl
1 1 b 1 b
= K(e=b-Ltr) + K(e= ) + K(e=b-(Ltr+V))
LAl 2 2 2 4
1 1 3b b 1 bb
= K(e= ) + K(e= ) + K(e= )
LAl 2 4 2 2 44
1 1 1 6,25
3,17 2
= 3,07 + 1,77 + 0,79
2 4
= 1,82.
Le CRT Al est:
KAl 1,82
Al = = = 0,36
n 5
a1.Al.LAl = 1 . 0,36 . 3,17 = 1,16
3ème cas: 3 voies chargées, de largeur LAl = 3.V = 9,5 m ; Toute la largeur roulable est chargée
Pont de la 1ère classe et 3 voies chargées a1=0,9.
1 1 3b b b -b -b 1 -3b b
LAl 2
KAl = K(e= ) + K(e= )+K(e= )+K(e=0)+K(e= )+K(e= ) + K(e= )
4 2 4 4 2 2 4 4
1 1 1 6,25
= 3,07 + 1,77 + 0,79 + 0,28 + 0,07 + 0,02 + 0,02
9,5 2 2 4
= 0,74
KAl 0,74
Al = = = 0,15
n 5
a1.Al.LAl = 0,9 . 0,15 . 9,5 = 1,28
Donc le 2ème cas est le plus défavorable. Ceci s'explique par le fait que la diminution de a 1 (de
1,0 à 0,9) est plus importante que l'accroissement de l'aire (de 1,39 à 1,42). Le 1 er cas ne
représente pas un cas plus défavorable parce que a1 conserve la même valeur. Donc, à retenir
pour le CRT:
Al = 0,22 avec a1 = 1 et LAl = 6,33 m.
Charge qtr
Ltr = 1,50 m
Cas le plus défavorable: 2 trottoirs chargés
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 82
Les extrémités des chargements correspondent au début et la fin des trottoirs, ceci coïncide
avec e = b et e = b-Ltr=3b/4 pour le trottoir de droite et avec e = -b et e = -b+Ltr=-3b/4 pour
le trottoir de gauche (figure 11). De même que pour Al, le cœfficient K est le rapport entre
l'aire tr de la Li correspondant au chargement du trottoir par sa largeur Ltr.
tr
Ktr =
Ltr
1 Ltr 1 Ltr
= [K(e=b)+K(e=b-Ltr)] + [K(e=-b+Ltr)+K(e=-b)]
2 Ltr 2 Ltr
1
= [K(e=b) + K(e=3b/4) + K(e=-3b/4) + K(e=-b)]
2
1
= ( 4,12 + 3,07 + 0,02 + 0,04 )
2
=3,62
Le CRT tr est:
Ktr 3,62
tr = = = 0,72
n 5
tr = 0,72 avec Ltr = 1,50 m.
Charge Bc
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 83
Figure 12: Application de la charge Bc sur la Li de K pour la poutre N°1.
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 84
3ème cas: 3 files de Bc avec bc = 0,95.
1 6 1
KBc = Ki = ( K1 + K2 + K3 + K4 + K5 + K6 )
2 2
i=1
1
= ( 2,94 + 1,30 + 1,00 + 0,23 + 0,17 + 0,03 )
2
= 2,86
KBc 2,86
Bc = = = 0,572
n 5
bc.Bc = 0,95.0,572 = 0,543.
On voit ici que bc.Bc (2 files) > bc.Bc (3 files). Ceci s'explique par le fait que l'apport de la
3ème file n'est pas aussi important que la variation de bc du cas de 2 files (=1,1) au cas de 3
files (=0,95).
Charge Mc80
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 85
Figure 13: Application de la charge Mc80 sur la Li de K pour la poutre N°1.
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 86
3) Calcul des CRT pour la poutre centrale N°3:
a)Courbe de K
et conservent les mêmes valeurs que pour la poutre de rive, c.à.d., = 0,37 et =1,15,
par conséquent, les interpolations sur et sur restent les mêmes que pour la poutre de rive
N°1, c.à.d.,
K = 0,39 K0 + 0,61 K1.
K=1,15= 0,5 K 0,5 K .
1,10 1, 20
.
Seule la position de la poutre change, elle devient: y = 0.Les tables de Massonnet donnent
directement des lignes correspondant pour y = 0, c.à.d., on n'a pas besoin d'interpoler sur y.
On remarque bien que les Ki sont symétriques par rapport à e=0. Les deux premières lignes
sont recopiées directement des tables de Massonnet. Ensuite la dernière ligne est obtenue
après interpolation sur .
Tableau N°7: K en fonction de e pour =1,20 après une interpolation (sur ) pour la
poutre centrale N°3.
Notre cas est pour = 1,15. On utilise la dernière ligne de chaque tableau et on interpole par
rapport à , à savoir:
1
K=1,15= (K=1,10 + K=1,20 ).
2
=1,15
e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
K - 0,0361 0,3590 0,9058 1,6466 2,1595 1,6466 0,9058 0,3590 - 0,0361
Tableau N°8: K en fonction de e après tous les interpolations.
Les valeurs trouvées sont arrondis à 2 chiffres après la virgule pour qu'on puisse tracer la
courbe de K.
e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
K - 0,04 0,36 0,91 1,65 2,16 1,65 0,91 0,36 - 0,04
Tableau N°9: Valeurs arrondies de K en fonction de e.
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 87
On remarque bien qu'il existe une symétrie par rapport à e =0. On trace la courbe de K=K(e),
qui est ainsi symétrique par rapport à l'axe longitudinale du pont (figure 14).
qtr
3vAl
2vAl
1v A l
2,16
2,00
1,65 1,65
1,00
0,91 0,91
0,36 0,36
-0,04
0,00
e=-b e=-3b/4 e=-b/2 e=-b/4 e=0 e=b/4 e=b/2 e=3b/4 e=b
Figure 15: Chargement de Al et de qtr sur la Li de K pour la poutre N°3.
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 89
3ème cas: 3 voies chargées LAl= Lch = 9,50 m a1 = 0,9
Al
KAl =
LAl
1 1 b b 1 3b b
=2 K(e=0) + K(e= ) + K(e= )+ K(e= )
LAl 2 4 2 2 4 4
1 1 1 6,25
9,5 2
=2 2,16 + 1,65 + 0,91+ 0,36
2 4
= 1,26
KAl 1,26
Al = = = 0,25
n 5
a1.Al.LAl = 0,9 . 0,25 . 9,50 = 2,14
Il est clair que ce dernier cas est le plus défavorable. Donc à retenir:
Al = 0,25 avec LAl = 9,50 m et a1=0,90
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 90
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 91
2ème disposition: 2 files de roues placées symétriquement par rapport à l'axe centrale.
1
KBc = 2 K3 = K3 = 1,94
2
KBc 1,94
Bc = = = 0,39
n 5
bc . Bc = 1,2 . 0,39 = 0,46
A retenir pour le 1er cas bc . Bc = 0,46
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 92
*Charge Mc80
1er cas: Une chenille dont l'extrémité est sur l'axe central, l'autre à 1,95 m.
1 1
KMc= (K1 + K2 + K3 + K4) = (2,16 + 2,00 + 1,06 + 0,70) = 1,48
4 4
KMc 1,48
Mc = = = 0,30
n 5
K1=2,16 K2=2,00K3=1,06K4=0,70K5=2,12K6=1,2
K7=0,86 K8=1,92K9=1,52
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 93
2ème cas:Une chenille sur l'axe centrale, l'autre à 1,95 m
1 1
KMc= (2 K5 + K6 + K7) = (2.2,12 + 1,28 + 0,86) = 1,595.
4 4
KMc 1,595
Mc = = = 0,32
n 5
3ème cas: 2 chenilles symétriques
1 1 1
KMc= 2 (K8 + K9) = (K8 + K9) = (1,92 + 1,52) = 1,72
4 2 2
KMc 1,72
Mc = = = 0,34
n 5
Le cas le plus défavorable est le 3ème cas. A retenir
Mc = 0,34 avec longitudinalement, P=72t et LMc=0,85 m
Sauf pour le cas de la charge des trottoirs, la poutre centrale (N°3) prend plus de charge que la
poutre de rive (N°1).
Nous choisissons les valeurs les plus défavorables pour calculer une poutre unique (poutre
modèle). Ainsi, toutes les poutres auront le même ferraillage.
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 94
Références relatives à l'Annexe 1 du chapitre 3
[1] Y. Guyon, "Calcul des Ponts Larges à Poutres Multiples Solidarisées par des Entretoises",
Annales des Ponts et Chaussées de France, 1946. pp 553-612.
[2] Ch. Massonnet, "Contribution au Calcul des Ponts à Poutres Multiples", Annales des
Travaux Publiques de Belgique. Juin, Oct et Déc 1950, pp 374-424, 749-800, 927-964.
[3] Ch. Massonnet, "Compléments à la Méthode de Calcul des Ponts à Poutres Multiples",
Annales de l'ITBTP, N°169, Jan 1962, pp 1-36.
[4] R. Bares et Ch. Massonnet, "le Calcul des Grillages de Poutres et Dalles Orthotropes",
Dunod, Paris 1966. Code ENIT: D13.
[6] T. G. Hicks, “Civil Engineering formulas”, McGraw Hill Pocket Reference, 2002.
[7] SETRA, "VIPP: Viaduc à travée Indépendante à Poutres de béton Précontraint", Calcul
automatique, Pièce: 2.5, Méthode de calcul, 2ème partie: Calcul des efforts.pp 9-28.
[8] A. Sâada, "Elasticity: Theory and Application", Ed. Pergamon Press Inc, NY, USA, 1974.
p 289-295. (en Anglais).
[10] J. A. Calgaro, "Calcul Pratique des Dalles Minces", Master Ouvrages d'Art, ENPC,
1987.pp 21-37
[11] J.A. Calgaro et M. Virlogeux, "Projet et Construction des Ponts: Analyse des Tabliers
des Ponts", Presses de l'ENPC, Paris, 1988.pp 162-169. Code ENIT: D1430.
[12] Réunion des Ingénieurs, "Cours de Ponts", Eyrolles, Collection cours chez soi, 1977.
Code ENIT: D270.
[13] R.A. Cuseus et R.P. Pama, "Bridge Deck Analysis", Chap 2-4, ed. J.Wiley & Sons,
London, NY, 1975. pp 29-132 (en Anglais). Code ENIT: D1187.
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 95
ANNEXE 2 au Chapitre 2
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 96
Les valeurs de K0 et K1 peuvent être calculées à l'aide des formules suivantes [3]:
1
K0 = 2 b 2
sh (2.b) sin2 (2.b) [
a'.A + b'. (B1 + B2) ]
2sh2() [ C D + E + F ]
K1 =
Avec C, D, E et F les fonctions suivantes:
C = ch (.) ( ch() + sh()).
D = sh( sh( )
R . R
E=
3 sh( ch() -
Q . Q
F=
3 sh( ch()+
En posant
Ru = ch(u) ( ch() - sh()) - u sh() sh (u)
Qu = sh(u) (2 sh() + ch()) - u sh() ch(u)
u: indice remplaçant ou .
b 4 P e y
et = = = = et = - |-
L E b b
Ces formules sont très utiles lors d'une programmation pour un calcul informatique, tel que
sur excel. En effet, il existe des programmes de calcul dans certains bureaux d’études de type
« fait-maison » qui calcule directement le CRT (tel que programme Guyon ou Transv). Mais
pour les calculs à la main, il vaut mieux utiliser les tables suivantes établies par Massonnet
[3].
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M. Ben Ouézdou Chap 3, page 97
=0,05 = 0 K0
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000
b/4 0,2500 0,4375 0,6249 0,8125 1,0000 1,1876 1,3750 1,5626 1,7501
b/2 - 0,5001 0,1250 0,2499 0,6249 1,0000 1,3751 1,7502 2,1251 2,5001
3b/4 - 1,2501 - 0,6876 - 0,1251 - 0,4374 1,0000 1,5626 2,1252 2,6877 3,2503
b - 2,0001 - 1,2501 - 0,5001 0,2499 1,0000 1,7501 2,5002 3,2502 4,0003
=0,05 = 1 K1
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000 1,0000
b/4 0,9969 0,9978 0,9985 0,9992 1,0000 1,0008 1,0015 1,0023 1,0030
b/2 0,9938 0,9954 0,9969 0,9985 1,0000 1,0015 1,0031 1,0046 1,0061
3b/4 0,9908 0,9931 0,9954 0,9978 1,0000 1,0023 1,0046 1,0069 1,0092
b 0,9878 0,9908 0,9938 0,9969 1,0000 1,0030 1,0061 1,0092 1,0124
=0,10 = 0 K0
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,9993 0,9997 1,0001 1,0003 1,0005 1,0003 1,0001 0,9997 0,9993
b/4 0,2495 0,4373 0,6250 0,8127 1,0004 1,1879 1,3751 1,5622 1,7493
b/2 - 0,5000 - 0,1250 0,2500 0,6250 1,0001 1,3751 1,7501 2,1249 2,4997
3b/4 - 1,2494 - 0,6872 - 0,1250 0,4373 0,9997 1,5622 2,1249 2,6877 3,2505
b - 1,9988 - 1,2494 - 0,5000 0,2495 0,9993 1,7493 2,4997 3,2505 4,0014
=0,10 = 1 K1
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,9993 0,9997 1,0001 1,0003 1,0005 1,0003 1,0001 0,9997 0,9993
b/4 0,9873 0,9906 0,9938 0,9971 1,0003 1,0034 1,0063 1,0090 1,0116
b/2 0,9756 0,9816 0,9877 0,9938 1,0001 1,0063 1,0124 1,0183 1,0241
3b/4 0,9641 0,9728 0,9816 0,9906 0,9997 1,0090 1,0183 1,0276 1,0369
b 0,9527 0,9641 0,9756 0,9873 0,9993 1,0116 1,0241 1,0369 1,0498
=0,15 = 0 K0
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,9963 0,9983 1,0003 1,0018 1,0025 1,0018 1,0003 0,,9983 0,9963
b/4 0,2475 0,4362 0,6250 0,8136 1,0018 1,1892 1,3755 1,5612 1,7466
b/2 - 0,5003 - 0,1252 0,2499 0,6250 1,0003 1,3755 1,7504 2,1247 2,4988
3b/4 - 1,2474 - 0,6864 - 0,1252 0,4363 0,9984 1,5612 2,1247 2,6887 3,2526
b - 1,9944 - 1,2474 - 0,5003 0,2475 0,9963 1,7466 2,4988 3,2526 4,0075
=0,15 = 1 K1
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,9969 0,9986 1,0002 1,0016 1,0021 1,0016 1,0002 0,9986 0,9969
b/4 0,9708 0,9784 0,9862 0,9940 1,0016 1,0084 1,0143 1,0194 1,0243
b/2 0,9459 0,9590 0,9724 0,9862 1,0002 1,0143 1,0279 1,0406 1,0529
3b/4 0,9219 0,9403 0,9590 0,9784 0,9986 1,0194 1,0406 1,0617 1,0825
b 0,8985 0,9219 0,9459 0,9708 0,9969 1,0243 1,0529 1,0825 1,1126
_________________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 3, page 98
=0,20 = 0 K0
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,9884 0,9948 1,0009 1,0057 1,0078 1,0057 1,0009 0,9948 0,9884
b/4 0,2421 0,4337 0,6251 0,8160 1,,0057 1,1929 1,3767 1,5584 1,7394
b/2 -0,5008 -0,1257 0,2496 0,6251 1,0009 1,3767 1,7514 2,1242 2,4961
3b/4 -1,2418 -0,6839 -0,1257 0,4336 0,9948 1,5583 2,1242 2,6912 3,2581
b -1,9823 -1,2418 -0,5008 0,2421 0,9884 1,7394 2,4961 3,2581 4,0236
=0,20 = 1 K1
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,9912 0,9960 1,0006 1,0044 1,0061 1,0044 1,0006 0,9960 0,9912
b/4 0,9468 0,9610 0,9755 0,9902 1,0044 1,0167 1,0257 1,0328 1,0392
b/2 0,9058 0,9281 0,9513 0,9755 1,0006 1,0257 1,0496 1,0708 1,0906
3b/4 0,8674 0,8972 0,9281 0,9610 0,9960 1,0320 1,0708 1,1086 1,1449
b 0,8305 0,8674 0,9058 0,9468 0,9912 1,0392 1,0906 1,1449 1,2009
=0,25 = 0 K0
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,9718 0,9874 1,0021 1,0138 1,0188 1,0138 1,0021 0,9874 0,9718
b/4 0,2309 0,4281 0,6251 0,8210 1,0138 1,2007 1,3791 1,5524 1,7244
b/2 -0,5019 -0,1267 0,2489 0,6251 1,0021 1,3791 1,7535 2,1230 2,4905
3b/4 -1,2302 -0,6789 -0,1267 0,4281 0,9874 1,5524 2,1230 2,6966 3,2696
b -1,9571 -1,2302 -0,5019 0,2309 0,9718 1,7244 2,4905 3,2696 4,0574
=0,25 = 1 K1
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,9812 0,9912 1,0012 1,0095 1,0133 1,0095 1,0012 0,9912 0,9812
b/4 0,9156 0,9382 0,9619 0,9862 1,0095 1,0287 1,0407 1,0484 1,0546
b/2 0,8569 0,8899 0,9246 0,9619 1,0012 1,0407 1,0773 1,1079 1,1354
3b/4 0,8038 0,8456 0,8899 0,9382 0,9912 1,0484 1,1079 1,1669 1,2225
b 0,7539 0,8038 0,8569 0,9156 0,9812 1,0546 1,1354 1,2225 1,3133
=0,30 = 0 K0
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,9423 0,9742 1,0044 1,0283 1,0385 1,0283 1,0044 0,9742 0,9423
b/4 0,2109 0,4183 0,6252 0,8289 1,0283 1,2146 1,3833 1,5419 1,6975
b/2 -0,5038 -0,1284 0,2477 0,6252 1,0044 1,3833 1,7572 2,1209 2,4805
3b/4 -1,2094 -0,6698 -0,1284 0,4183 0,9742 1,5419 2,1209 2,7062 3,2901
b -1,9123 -1,2095 -0,5038 0,2109 0,9423 1,6974 2,4805 3,2901 4,1177
=0,30 = 1 K1
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,9664 0,9840 1,0018 1,0173 1,0244 1,0173 1,0018 0,9840 0,9664
b/4 0,8776 0,9104 0,9453 0,9820 1,0173 1,0451 1,0591 1,0652 1,0689
b/2 0,8012 0,8453 0,8929 0,9453 1,0018 1,0591 1,1108 1,1508 1,1849
3b/4 0,7345 0,7876 0,8453 0,9104 0,9840 1,0652 1,1508 1,2351 1,3126
b 0,6733 0,7345 0,8012 0,8776 0,9664 1,0689 1,1849 1,3126 1,4474
_________________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 3, page 99
=0,35 = 0 K0
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,8954 0,9532 1,0079 1,0514 1,0700 1,0514 1,0079 0,9532 0,8954
b/4 0,1793 0,4027 0,6252 0,8437 1,0514 1,2369 1,3903 1,5250 1,6545
b/2 -0,5067 -0,1311 0,2457 0,6252 1,0079 1,3903 1,7633 2,1176 2,4642
3b/4 -1,1765 -0,6554 -0,1311 0,4027 0,9532 1,5250 2,1176 2,7215 3,3228
b -1,8411 -1,1765 -0,5067 0,1793 0,8954 1,6545 2,4642 3,3228 4,2142
=0,35 = 1 K1
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,9466 0,9741 1,0025 1,0279 1,0399 1,0279 1,0025 0,9741 0,9466
b/4 0,8340 0,8781 0,9261 0,9777 1,0279 1,0659 1,0807 1,0824 1,0808
b/2 0,7408 0,7958 0,8568 0,9261 1,0025 1,0807 1,1496 1,1983 1,2369
3b/4 0,6624 0,7255 0,7958 0,8781 0,9741 1,0824 1,1983 1,3115 1,4123
b 0,5926 0,6624 0,7408 0,8340 0,9466 1,0808 1,2369 1,4123 1,6001
=0,40 = 0 K0
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,8273 0,9225 1,0129 1,0851 1,1160 1,0851 1,0129 0,9225 0,8273
b/4 0,1337 0,3801 0,6250 0,8637 1,0851 1,2696 1,4005 1,5005 1,5916
b/2 -0,5106 -0,1350 0,2426 0,6250 1,0129 1,4005 1,7725 2,1128 2,4400
3b/4 -1,1286 -0,6344 -0,1350 0,3801 0,9225 1,5005 2,1128 2,7438 3,3702
b -1,7381 -1,1286 -0,5106 0,1337 0,8273 1,5916 2,4400 3,3702 4,3560
=0,40 = 1 K1
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,9220 0,9613 1,0031 1,0414 1,0601 1,0414 1,0031 0,9613 0,9220
b/4 0,7862 0,8420 0,9043 0,9733 1,0414 1,0914 1,1051 1,0994 1,0893
b/2 0,6778 0,7429 0,8171 0,9043 1,0031 1,1051 1,1931 1,2489 1,2893
3b/4 0,5903 0,6613 0,7429 0,8420 0,9613 1,0994 1,2489 1,3940 1,5188
b 0,5148 0,5903 0,6778 0,7862 0,9220 1,0893 1,2893 1,5188 1,7680
=0,45 = 0 K0
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,7355 0,8811 1,0194 1,1304 1,1783 1,1304 1,0194 0,8811 0,7355
b/4 0,0730 0,3495 0,6242 0,8902 1,1305 1,3144 1,4148 1,4671 1,5059
b/2 -0,5152 -0,1402 0,2380 0,6242 1,0194 1,4148 1,7857 2,1063 2,4061
3b/4 -1,0640 -0,6060 -0,1402 0,3495 0,8811 1,4671 2,1063 2,7708 3,4340
b -1,6003 -1,0640 -0,5152 0,0730 0,7355 1,5059 2,4061 3,4340 4,5496
=0,45 = 1 K1
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,8933 0,9458 1,0032 1,0577 1,0850 1,0577 1,0032 0,9458 0,8933
b/4 0,7355 0,8029 0,8804 0,9688 1,0577 1,1214 1,1318 1,1152 1,0938
b/2 0,6142 0,6881 0,7748 0,8804 1,0032 1,1318 1,2405 1,3013 1,3400
3b/4 0,5202 0,5969 0,6881 0,8029 0,9458 1,1152 1,3013 1,4809 1,6291
b 0,4418 0,5202 0,6142 0,7355 0,8933 1,0938 1,3400 1,6291 1,9476
_________________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 3, page 100
=0,50 = 0 K0
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,6203 0,8288 1,0273 1,1877 1,2575 1,1877 1,0273 0,8288 0,6203
b/4 -0,0021 0,3111 0,6223 0,9226 1,1877 1,3721 1,4336 1,4250 1,3968
b/2 -0,5198 -0,1466 0,2317 0,6223 1,0273 1,4336 1,8038 2,0981 2,3613
3b/4 -0,9828 -0,5703 -0,1466 0,3111 0,8288 1,4250 2,0981 2,8125 3,5140
b -1,4286 -0,9828 -0,5198 -0,0021 0,6203 1,3968 2,3613 3,5140 4,7981
=0,50 = 1 K1
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,8609 0,9276 1,0028 1,0767 1,1146 1,0767 1,0028 0,9276 0,8609
b/4 0,6834 0,7617 0,8547 0,9642 1,0767 1,1557 1,1603 1,1293 1,0937
b/2 0,5516 0,6326 0,7308 0,8547 1,0028 1,1603 1,2911 1,3544 1,3376
3b/4 0,4538 0,5340 0,6326 0,7617 0,9276 1,1293 1,3544 1,5704 1,7409
b 0,3751 0,4538 0,5516 0,6834 0,8609 1,0937 1,3876 1,7409 2,1362
=0,55 = 0 K0
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,4848 0,7666 1,0360 1,2556 1,3521 1,2556 1,0360 0,7666 0,4848
b/4 -0,0883 0,2657 0,6183 0,9592 1,2556 1,4423 1,4571 1,3746 1,2654
b/2 -0,5233 -0,1538 0,2230 0,6185 1,0360 1,4571 1,8274 2,0885 2,3046
3b/4 -0,8871 -0,5279 -0,1538 0,2657 0,7666 1,3746 2,0885 2,8585 3,6081
b -1,2289 -0,8871 -0,5233 -0,0883 0,4848 1,2654 2,3046 3,6081 5,0997
=0,55 = 1 K1
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,8255 0,9069 1,0016 1,0981 1,1489 1,0981 1,0016 0,9069 0,8255
b/4 0,6309 0,7192 0,8275 0,9595 1,0981 1,1940 1,1902 1,1411 1,0889
b/2 0,4916 0,5777 0,6859 0,8275 1,0016 1,1902 1,3443 1,4071 1,4308
3b/4 0,3922 0,4737 0,5777 0,7192 0,9069 1,1411 1,4071 1,6611 1,8520
b 0,3153 0,3922 0,4916 0,6309 0,8255 1,0889 1,4308 1,8520 2,3314
=0,60 = 0 K0
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,3347 0,6968 1,0447 1,3316 1,4594 1,3316 1,0447 0,6968 0,3347
b/4 -0,1808 0,2154 0,6119 0,9977 1,3316 1,5237 1,4853 1,3177 1,1155
b/2 -0,5241 -0,1615 0,2117 0,6119 1,0447 1,4853 1,8575 2,0778 2,2358
3b/4 -0,7808 -0,4806 -0,1615 0,2154 0,6968 1,3177 2,0778 2,9106 3,7122
b -1,0112 -0,7808 -0,5241 -0,1808 0,3347 1,1155 2,2358 3,7122 5,4480
=0,60 = 1 K1
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,7878 0,8839 0,9996 1,1215 1,1878 1,1215 0,9996 0,8839 0,7878
b/4 0,5792 0,6761 0,7992 0,9545 1,1215 1,2361 1,2207 1,1510 1,0792
b/2 0,4349 0,5243 0,6410 0,7992 0,9996 1,2207 1,3994 1,4582 1,4686
3b/4 0,3362 0,4171 0,5243 0,6761 0,8839 1,1510 1,4582 1,7518 1,9607
b 0,2627 0,3362 0,4349 0,5792 0,7878 1,0792 1,4686 1,9607 2,5312
_________________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 3, page 101
=0,65 = 0 K0
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,1776 0,6223 1,0524 1,4121 1,5752 1,4121 1,0524 0,6223 0,1776
b/4 -0,2731 0,1624 0,6014 1,0347 1,4121 1,6143 1,5180 1,2565 0,9520
b/2 -0,5207 -0,1690 0,1974 0,6014 1,0524 1,5180 1,8946 2,0666 2,1547
3b/4 -0,6691 -0,4303 -0,1690 0,1624 0,6223 1,2565 2,0666 2,9669 3,8208
b -0,7883 -0,6691 -0,5207 -0,2731 0,1776 0,9520 2,1547 3,8208 5,8338
=0,65 = 1 K1
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,7485 0,8588 0,9965 1,1468 1,2310 1,1468 0,9965 0,8588 0,7485
b/4 0,5289 0,6330 0,7702 0,9493 1,1468 1,2818 1,2516 1,1561 1,0648
b/2 0,3823 0,4734 0,5966 0,7702 0,9965 1,2516 1,4559 1,5073 1,5005
3b/4 0,2860 0,3648 0,4734 0,6330 0,8588 1,1561 1,5073 1,8418 2,0659
b 0,2171 0,2860 0,3823 0,5289 0,7485 1,0648 1,5005 2,0659 2,7342
=0,70 = 0 K0
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,0216 0,5464 1,0580 1,4938 1,6955 1,4938 1,0580 0,5464 0,0216
b/4 -0,3589 0,1095 0,5862 1,0670 1,4938 1,7118 1,5548 1,1934 0,7809
b/2 -0,5114 -0,1756 0,1798 0,5862 1,0580 1,5548 1,9393 2,0554 2,0618
3b/4 -0,5575 -0,3794 -0,1756 0,1095 0,5464 1,1934 2,0554 3,0254 3,9282
b -0,5733 -0,5575 -0,5114 -0,3589 0,0216 0,7809 2,0618 3,9282 6,2464
=0,70 = 1 K1
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,7080 0,8319 0,9923 1,1737 1,2783 1,1737 0,9923 0,8319 0,7080
b/4 0,4808 0,5905 0,7407 0,9437 1,1737 1,3307 1,2824 1,1589 1,0461
b/2 0,3342 0,4253 0,5535 0,7407 0,9923 1,2824 1,5134 1,5539 1,5262
3b/4 0,2417 0,3171 0,4253 0,5905 0,8319 1,1589 1,5539 1,9305 2,1668
b 0,1782 0,2417 0,3342 0,4808 0,7080 1,0461 1,5262 2,1668 2,9395
=0,75 = 0 K0
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 -0,1260 0,4719 1,0606 1,5732 1,8138 1,5732 1,0606 0,4719 -0,1260
b/4 -0,4324 0,0588 0,5657 1,0920 1,5732 1,8140 1,5951 1,1305 0,6074
b/2 -0,4953 -0,1809 0,1589 0,5657 1,0606 1,5951 1,9919 2,0449 1,9577
3b/4 -0,4508 -0,3299 -0,1809 0,0588 0,4719 1,1305 2,0449 3,0841 4,0292
b -0,3776 -0,4508 -0,4953 -0,4324 -0,1260 0,6074 1,9577 4,0292 6,6762
=0,75 = 1 K1
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,6670 0,8035 0,9869 1,2018 1,3294 1,2018 0,9869 0,8035 0,6670
b/4 0,4351 0,5490 0,7110 0,9377 1,2018 1,3825 1,3128 1,1584 1,0233
b/2 0,2906 0,3804 0,5118 0,7110 0,9869 1,3128 1,5717 1,5976 1,5456
3b/4 0,2030 0,2741 0,3804 0,5490 0,8035 1,1584 1,5976 2,0174 2,2628
b 0,1452 0,2030 0,2906 0,4351 0,6670 1,0233 1,5456 2,2628 3,1462
_________________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 3, page 102
=0,80 = 0 K0
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 -0,2595 0,4010 1,0595 1,6478 1,9348 1,6478 1,0595 0,4010 -0,2595
b/4 -0,4898 0,0123 0,5394 1,1076 1,6478 1,9191 1,6383 1,0694 0,4362
b/2 -0,4719 -0,1844 0,1348 0,5394 1,0595 1,6383 2,0526 2,0353 1,8428
3b/4 -0,3530 -0,2834 -0,1844 0,0123 0,4010 1,0694 2,0353 3,1419 4,1195
b -0,2094 -0,3530 -0,4719 -0,4898 -0,2595 0,4362 1,8428 4,1195 7,1154
=0,80 = 1 K1
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,6259 0,7738 0,9802 1,2308 1,3841 1,2308 0,9802 0,7738 0,6259
b/4 0,3923 0,5089 0,6812 0,9313 1,2308 1,4371 1,3426 1,1547 0,9971
b/2 0,2516 0,3389 0,4720 0,6812 0,9802 1,3426 1,6305 1,6381 1,5588
3b/4 0,1695 0,2358 0,3389 0,5089 0,7738 1,1547 1,6381 2,1023 2,3534
b 0,1177 0,1695 0,2516 0,3923 0,6259 0,9971 1,5588 2,3534 3,3539
=0,85 = 0 K0
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 -0,3753 0,3351 1,0539 1,7161 2,0493 1,7161 1,0539 0,3351 -0,3753
b/4 -0,5289 -0,0290 0,5074 1,1126 1,7161 2,0259 1,6839 1,0113 0,2705
b/2 -0,4412 -0,1858 0,1081 0,5074 1,0539 1,6839 2,1214 2,0271 1,7181
3b/4 -0,2663 -0,2409 -0,1858 -0,0290 0,3351 1,0113 2,0271 3,1979 4,1963
b -0,0733 -0,2663 -0,4412 -0,5289 -0,3753 0,2705 1,7181 4,1963 7,5588
=0,85 = 1 K1
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,5852 0,7432 0,9723 1,2604 1,4420 1,2604 0,9723 0,7432 0,5852
b/4 0,3524 0,4703 0,6517 0,9242 1,2604 1,4941 1,3716 1,1478 0,9678
b/2 0,2170 0,3009 0,4343 0,6517 0,9723 1,3716 1,6897 1,6753 1,5660
3b/4 0,1409 0,2019 0,3009 0,4703 0,7432 1,1478 1,6753 2,1851 2,4385
b 0,0949 0,1409 0,2170 0,3524 0,5852 0,9678 1,5660 2,4385 3,5623
=0,90 = 0 K0
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 -0,4715 0,2749 1,0436 1,7771 2,1592 1,7771 1,0436 0,2749 -0,4715
b/4 -0,5493 -0,0646 0,4700 1,1070 1,7771 2,1334 1,7309 0,9565 0,1129
b/2 -0,4042 -0,1851 0,0792 0,4700 1,0436 1,7309 2,1980 2,0203 1,5843
3b/4 -0,1919 -0,2028 -0,1851 -0,0646 0,2749 0,9565 2,0203 3,2519 4,2579
b 0,0299 -0,1919 -0,4042 -0,5493 -0,4715 0,1129 1,5843 4,2579 8,0034
=0,90 = 1 K1
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,5452 0,7119 0,9631 1,2903 1,5028 1,2903 0,9631 0,7119 0,5452
b/4 0,3155 0,4335 0,6224 0,9164 1,2903 1,5534 1,3996 1,1380 0,9359
b/2 0,1864 0,2663 0,3987 0,6224 0,9631 1,3996 1,7493 1,7094 1,5677
3b/4 0,1166 0,1722 0,2663 0,4335 0,7119 1,1380 1,7094 2,2658 2,5180
b 0,0762 0,1166 0,1864 0,3155 0,5452 0,9359 1,5677 2,5180 3,7710
_________________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 3, page 103
=0,95 = 0 K0
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 -0,5476 0,2205 1,0283 1,8308 2,2647 1,8308 1,0283 0,2205 -0,5476
b/4 -0,5520 -0,0942 0,4281 1,0911 1,8308 2,2413 1,7788 0,9051 -0,0352
b/2 -0,3619 -0,1823 0,0490 0,4281 1,0283 1,7788 2,2821 2,0152 1,4425
3b/4 -0,1299 -0,1694 -0,1823 -0,0942 0,2205 0,9051 2,0152 3,3040 4,3036
b 0,1017 -0,1299 -0,3619 -0,5520 -0,5476 -0,0352 1,4425 4,3036 8,4478
=0,95 = 1 K1
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,5064 0,6801 0,9526 1,3202 1,5662 1,3202 0,9526 0,6801 0,5064
b/4 0,2816 0,3985 0,5936 0,9079 1,3202 1,6148 1,4265 1,1255 0,9021
b/2 0,1596 0,2351 0,3654 0,5936 0,9526 1,4265 1,8092 1,7402 1,5641
3b/4 0,0961 0,1463 0,2351 0,3985 0,6801 1,1255 1,7402 2,3445 2,5920
b 0,0608 0,0961 0,1596 0,2316 0,5064 0,9021 1,5641 2,5920 3,9800
=1,00 = 0 K0
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 -0,6044 0,1715 1,0080 1,8775 2,3663 1,8775 1,0080 0,1715 -0,6044
b/4 -0,5391 -0,1183 0,3824 1,0658 1,8775 2,3492 1,8265 0,8567 -0,1726
b/2 -0,3161 -0,1774 0,0184 0,3824 1,0080 1,8265 2,3729 2,0116 1,2940
3b/4 -0,0796 -0,1402 -0,1774 -0,1183 0,1715 0,8567 2,0116 3,3546 4,3335
b 0,1460 -0,0796 -0,3161 -0,5391 -0,6044 -0,1726 1,2940 4,3335 8,8915
=1,00 = 1 K1
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,4688 0,6482 0,9410 1,3499 1,6320 1,3499 0,9410 0,6482 0,4688
b/4 0,2506 0,3656 0,5652 0,8985 1,3499 1,6781 1,4523 1,1105 0,8667
b/2 0,1363 0,2070 0,3342 0,5652 0,9410 1,4523 1,8696 1,7679 1,5557
3b/4 0,0789 0,1239 0,2070 0,3656 0,6482 1,1105 1,7679 2,4213 2,6605
b 0,0484 0,0789 0,1363 0,2506 0,4688 0,8667 1,5557 2,6605 4,1892
=1,10 = 0 K0
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 -0,6652 0,0880 0,9531 1,9518 2,5621 1,9518 0,9531 0,0880 -0,6652
b/4 -0,4770 -0,1515 0,2842 0,9925 1,9518 2,5643 1,9180 0,7675 -0,4129
b/2 -0,2209 -0,1626 -0,0403 0,2842 0,9531 1,9180 2,5717 2,0089 0,9824
3b/4 -0,0097 -0,0936 -0,1626 -0,1515 0,0880 0,7675 2,0089 3,4539 4,3474
b 0,1709 -0,0097 -0,2209 -0,4770 -0,6652 -0,4129 0,9824 4,3474 9,7780
=1,10 = 1 K1
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,3985 0,5848 0,9142 1,4075 1,7691 1,4075 0,9142 0,5848 0,3985
b/4 0,1969 0,3055 0,5103 0,8771 1,4075 1,8095 1,5003 1,0740 0,7931
b/2 0,0985 0,1593 0,2783 0,5103 0,9142 1,5003 1,9915 1,8145 1,5263
3b/4 0,0527 0,0882 0,1593 0,3055 0,5848 1,0740 1,8145 2,5695 2,7813
b 0,0303 0,0527 0,0985 0,1969 0,3985 0,7931 1,5263 2,7813 4,6078
_________________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 3, page 104
=1,20 = 0 K0
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 -0,6677 0,0199 0,8805 2,0050 2,7541 2,0050 0,8805 0,0199 -0,6677
b/4 -0,3856 -0,1685 0,1841 0,8978 2,0050 2,7777 1,9987 0,6851 -0,6038
b/2 -0,1317 -0,1424 -0,0900 0,1841 0,8805 1,9987 2,7876 2,0114 0,6620
3b/4 0,0279 -0,0594 -0,1424 -0,1685 0,0199 0,6851 2,0114 3,5547 4,3049
b 0,1439 0,0279 -0,1317 -0,3856 -0,6677 -0,6038 0,6620 4,3049 10,6635
=1,20 = 1 K1
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,3352 0,5233 0,8834 1,4614 1,9124 1,4614 0,8834 0,5233 0,3352
b/4 0,1533 0,2534 0,4582 0,8520 1,6414 1,9466 1,5432 1,0306 0,7182
b/2 0,0706 0,1217 0,2304 0,4582 0,8834 1,5432 2,1156 1,8501 1,4827
3b/4 0,0348 0,0621 0,1217 0,2534 0,5233 1,0306 1,8501 2,7114 2,8817
b 0,0188 0,0348 0,0706 0,1533 0,3352 0,7182 1,4827 2,8817 5,0266
=1,30 = 0 K0
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 -0,6266 -0,0365 0,7931 2,0413 2,9483 2,0413 0,7931 -0,0365 -0,6266
b/4 -0,2848 -0,1733 0,0898 0,7914 2,0413 2,9888 2,0633 0,6061 -0,7438
b/2 -0,0585 -0,1191 -0,1259 0,8098 0,7931 2,0633 3,0138 2,0173 0,3448
3b/4 0,0432 -0,0348 -0,1191 -0,1733 -0,0365 0,6061 2,0173 3,6614 4,2119
b 0,0975 0,0432 -0,0585 -0,2848 -0,6266 -0,7438 0,3448 4,2119 11,5520
=1,30 = 1 K1
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,2793 0,4648 0,8491 1,5105 2,0601 1,5105 0,8491 0,4648 0,2793
b/4 0,1182 0,2086 0,4093 0,8233 1,5101 2,0883 1,5808 0,9823 0,6446
b/2 0,0501 0,0923 0,1898 0,4093 0,8491 1,5808 2,2421 1,8761 1,4282
3b/4 0,0228 0,0434 0,0923 0,2086 0,6448 0,9823 1,8761 2,8483 2,9631
b 0,0115 0,0228 0,0501 0,1182 0,2793 0,6446 1,4282 2,9631 5,4455
=1,40 = 0 K0
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 -0,5558 -0,0833 0,6947 2,0637 3,1479 2,0637 0,6947 -0,0833 -0,5558
b/4 -0,1892 -0,1691 0,0067 0,6806 2,0637 3,1979 2,1085 0,5281 -0,8337
b/2 -0,0058 -0,0948 -0,1461 0,0067 0,6947 2,1085 3,2447 2,0248 0,0415
3b/4 0,0445 -0,0173 -0,0948 -0,1691 -0,0833 0,5281 2,0248 3,7775 4,0743
b 0,0525 0,0445 -0,0058 -0,1892 -0,5558 -0,8337 0,0415 4,0743 12,4402
=1,40 = 1 K1
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,2309 0,4101 0,8126 1,5538 2,2108 1,5538 0,8126 0,4101 0,2309
b/4 0,0905 0,1706 0,3642 0,7913 1,5538 2,2334 1,6136 0,9305 0,5739
b/2 0,0299 0,0698 0,1572 0,3642 0,8126 1,6136 2,3728 1,8935 1,3600
3b/4 0,0148 0,0301 0,0698 0,1706 0,4101 0,9305 1,8935 2,9810 3,0266
b 0,0070 0,0148 0,0299 0,0905 0,2309 0,5739 1,3600 3,0266 5,8643
_________________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 3, page 105
=1,50 = 0 K0
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 -0,4676 -0,1217 0,5893 2,0738 3,3538 2,0738 0,5893 -0,1217 -0,4676
b/4 -0,1076 -0,1583 -0,0620 0,5700 2,0738 3,4055 2,1332 0,4499 -0,8768
b/2 0,0265 -0,0711 -0,1516 -0,0620 0,5893 2,1332 3,4761 2,0315 -0,2397
3b/4 0,0381 -0,0053 -0,0711 -0,1583 -0,1217 0,4499 2,0315 3,9049 3,8974
b 0,0189 0,0381 0,0265 -0,1076 -0,4676 -0,8768 -0,2397 3,8974 13,3286
=1,50 = 1 K1
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,1895 0,3597 0,7729 1,5909 2,3637 1,5909 0,7729 0,3597 0,1895
b/4 0,0688 0,1388 0,3215 0,7566 1,5909 2,3815 1,6400 0,8769 0,5074
b/2 0,0248 0,0523 0,1270 0,3215 0,7729 1,6400 2,5032 1,9028 1,2971
3b/4 0,0095 0,0208 0,0523 0,1388 0,3597 0,8769 1,9028 3,1105 3,0738
b 0,0042 0,0095 0,0248 0,0688 0,1895 0,5074 1,2971 3,0738 6,2832
=1,60 = 0 K0
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 -0,3723 -0,1521 0,4812 2,0727 3,5656 2,0727 0,4812 -0,1521 -0,3723
b/4 -0,0437 -0,1429 -0,1152 0,4624 2,0727 3,6130 2,1381 0,3712 -0,8790
b/2 0,0416 -0,0495 -0,1451 -0,1152 0,4812 2,1381 3,7055 2,0350 -0,4927
3b/4 0,0286 0,0025 -0,0495 -0,1429 -0,1521 0,3712 2,0350 4,0450 3,6864
b -0,0013 0,0286 0,0416 -0,0437 -0,3723 -0,8790 -0,4927 3,6864 14,2173
=1,60 = 1 K1
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,1545 0,3139 0,7323 1,6215 2,5180 1,6215 0,7323 0,3139 0,1545
b/4 0,0519 0,1123 0,2829 0,7197 1,6215 2,5318 1,6616 0,8225 0,4458
b/2 0,0173 0,0390 0,1032 0,2829 0,7323 1,6616 2,6378 1,9056 1,2251
3b/4 0,0061 0,0142 0,0390 0,1123 0,3139 0,8225 1,9056 3,2374 3,1060
b 0,0025 0,0061 0,0173 0,0519 0,1545 0,4458 1,2251 3,1060 6,7021
=1,70 = 0 K0
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 -0,2784 -0,1745 0,3742 2,0605 3,7817 2,0605 0,3742 -0,1745 -0,2784
b/4 0,0020 -0,1245 -0,1533 0,3594 2,0605 3,8212 2,1251 0,2923 -0,8472
b/2 0,0444 -0,0310 -0,1301 -0,1533 0,3742 2,1251 3,9312 2,0329 -0,7136
3b/4 0,0188 0,0069 -0,0310 -0,1245 -0,1745 0,2923 2,0329 4,1981 3,4463
b -0,0104 0,0188 0,0444 0,0020 -0,2784 -0,8472 -0,7136 3,4463 15,1058
=1,70 = 1 K1
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,1253 0,2726 0,6909 1,6456 2,6733 1,6456 0,6909 0,2726 0,1253
b/4 0,0390 0,0904 0,2478 0,6813 1,6456 2,6838 1,6779 0,7683 0,3895
b/2 0,0120 0,0290 0,0836 0,2478 0,6909 1,6779 2,7753 1,9023 1,1512
3b/4 0,0039 0,0097 0,0290 0,0904 0,2726 0,7683 1,9023 3,3627 3,1244
b 0,0015 0,0039 0,0120 0,0390 0,1253 0,3895 1,1512 3,1244 7,1209
_________________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 3, page 106
=1,80 = 0 K0
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 -0,1920 -0,1889 0,2714 2,0376 4,0009 2,0376 0,2714 -0,1889 -0,1920
b/4 0,0310 -0,1044 -0,1775 0,2623 2,0376 4,0311 2,0963 0,2140 -0,7891
b/2 0,0394 -0,0161 -0,1101 -0,1775 0,2714 2,0963 4,1527 2,0233 -0,9001
3b/4 0,0104 0,0088 -0,0161 -0,1044 -0,1889 0,2140 2,0233 4,3641 3,1820
b -0,0122 0,0104 0,0394 0,0310 -0,1920 -0,7891 -0,9001 3,1820 15,9944
=1,80 = 1 K1
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,1010 0,2358 0,6492 1,6633 2,8293 1,6633 0,6492 0,2358 0,1010
b/4 0,0291 0,0725 0,2161 0,6420 1,6633 2,8372 1,6889 0,7150 0,3386
b/2 0,0083 0,0215 0,0674 0,2161 0,6492 1,6889 2,9154 1,8938 1,0767
3b/4 0,0025 0,0066 0,0215 0,0725 0,2358 0,7150 1,8938 3,4868 3,1303
b 0,0009 0,0025 0,0083 0,0291 0,1010 0,3386 1,0767 3,1303 7,5398
=1,90 = 0 K0
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 -0,1170 -0,1957 0,1754 2,0042 4,2218 2,0042 0,1754 -0,1957 -0,1170
b/4 0,0465 -0,0839 -0,1896 0,1716 2,0042 4,2432 2,0540 0,1377 -0,7121
b/2 0,0308 -0,0050 -0,0882 -0,1896 0,1754 2,0540 4,3710 2,0047 -1,0512
3b/4 0,0042 0,0090 -0,0050 -0,0839 -0,1957 0,1377 2,0047 4,5422 2,8980
b -0,0101 0,0042 0,0308 0,0465 -0,1170 -0,7121 -1,0512 2,8980 16,8829
=1,90 = 1 K1
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,0811 0,2032 0,6077 1,6748 2,9857 1,6748 0,6077 0,2032 0,0811
b/4 0,0217 0,0579 0,1877 0,6024 1,6748 2,9916 1,6950 0,6632 0,2931
b/2 0,0057 0,0159 0,0541 0,1877 0,6077 1,6950 3,0578 1,8806 1,0034
3b/4 0,0016 0,0045 0,0159 0,0579 0,2032 0,6632 1,8806 3,6103 3,1250
b 0,0006 0,0016 0,0057 0,0217 0,0811 0,2931 1,0034 3,1250 7,9587
=2,00 = 0 K0
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 -0,0557 -0,1954 0,0878 1,9607 4,4436 1,9607 0,0878 -0,1954 -0,0557
b/4 0,0515 -0,0641 -0,1917 0,0884 1,9607 4,4575 2,0003 0,0647 -0,6232
b/2 0,0215 0,0027 -0,0666 -0,1917 0,0878 2,0003 4,5839 1,9758 -1,1674
3b/4 0,0003 0,0080 0,0027 -0,0641 -0,1954 0,0647 1,9758 4,7313 2,5986
b -0,0067 0,0003 0,0215 0,0515 -0,0557 -0,6232 -1,1674 2,5986 17,7715
=2,00 = 1 K1
y e -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 0,0648 0,1745 0,5668 1,6803 3,1423 1,6803 0,5668 0,1745 0,0648
b/4 0,0160 0,0461 0,1624 0,5629 1,6803 3,1466 1,6962 0,6133 0,2526
b/2 0,0039 0,0117 0,0433 0,1624 0,5668 1,6962 3,2023 1,8631 0,9307
3b/4 0,0010 0,0030 0,0117 0,0461 0,1745 0,6133 1,8631 3,7334 3,1093
b 0,0003 0,0010 0,0039 0,0160 0,0648 0,2526 0,9307 3,1093 8,3776
_________________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 3, page 107
Chapitre 4
De nos jours, les poutres dans le tablier des ponts à poutres sont préfabriquées. L’emploi
des entretoises complique l’exécution, puisque la technique de la préfabrication a pour but
d’éviter de mettre un échafaudage au sol (étaiement). Lorsque les poutres sont mise en place,
le coulage des entretoises sans étaiement n’est aisé que pour les entretoises sur appui
(utilisation de l’appui tel que le chevêtre pour l’exécution des entretoises). Ainsi, dans ce type
de pont, on ne conçoit que des entretoises d’appui.
Entretoise d’appui
Il est vrai que ces entretoises d’appui solidarisent la section transversale, mais elles sont
nécessaires surtout lors de l’opération du vérinage. Cette opération est souvent effectuée pour
un changement des appareils d’appui. En effet les appareils d’appui les plus employés de nos
jours sont en élastomère fretté (ou en caoutchouc fretté). Leur durée de vie est assez limitée et
ils nécessitent souvent un changement. Cette opération demande un soulèvement du tablier à
l’aide des vérins. C’est pourquoi on l’appelle opération du vérinage. Des vérins sont placés
sur la tête des appuis (tel que chevêtre), et sous les entretoises d’appui. A ce moment, ces
éléments vont supporter le poids propre du tablier.
Le nombre et la répartition des vérins dépendent de leur puissance et du poids du tablier
à soulever. De nos jours des bossages frettés sont conçus pour indiquer l’emplacement des
vérins et éviter le poinçonnement des appuis.
Bossage pour
appareil d’appui Appareil d’appui
Bossage pour le vérinage
Frettage en acier
Chevêtre
Lors du vérinage, les vérins jouent un rôle d’appui provisoire pour les entretoises. Ainsi,
l’entretoise est calculée comme une poutre supportant son poids propre (répartie) et le poids
propre de la superstructure (équipement), des hourdis et des poutres principales à travers ce
dernier (charge concentrée). Le schéma statique dépend du nombre des vérins employés.
Section
transversale
sur appui
Gp
gent
Schéma statique
de l’entretoise
Dans ce cas, l’entretoise est calculée comme une poutre isostatique avec deux consoles.
Elle reçoit son poids propre gent, qui est une charge répartie et le poids transmis à travers les
poutres principales Gp, qui est une charge concentrée.
Poids propre de l’entretoise
Transv.
hd
he
Long.
be
G p Gpp Gd Gst
Gpp: poids propre d’une poutre principale et qui répartie sur les deux entretoises d’about (x=
ℓ/2).
Gppgpp. bp.(h p. hd) . . BA
2 2
hd
hp
bp
Gd: poids propre du hourdis (dalle) transmis par une poutre (x bo) et qui se répartie également
sur les deux entretoises d’about (x= ℓ/2).
b0
hd
b0 b0
Long. ℓ/2
Gd g d . bo . hd . BA
2 2
Gst: poids propre de la superstructure et qui se répartie sur les deux entretoises d’about (x=
ℓ/2). La superstructure comprend les couches de revêtement, les trottoirs, les gardes corps,
etc.
Gst gst..
2
Le coefficient de pondération du BAEL, γG, est égal à 1,0 à l’ELS.
C’est le cas le plus courant pour les ponts à poutres. Le choix de l’emplacement des
vérins influe beaucoup sur le travail de l’entretoise et par conséquent sur son ferraillage.
Plusieurs propositions peuvent être évoquées et on traite le plus couramment :
Dans ce cas, l’entretoise est considérée comme une poutre continue sur plusieurs appuis.
La résolution est effectuée soit par la méthode des 3 moments, soit par des logiciels de calcul
de poutre continue (tel que RDM6).
Section
transversale
sur appui
Gp
gent Schéma statique
de l’entretoise
Figure N°9 : Schéma du vérinage dans le cas d’un vérin entre chaque poutre.
b) un vérin à côté de chaque poutre de rive ( 0,75 m) et un vérin au milieu du pont (à 0,75 m
d’un poutre centrale).
L’entretoise est considérée comme une poutre continue sur 3 appuis avec 2 petites
consoles. Lorsque le nombre des poutres est pair, le vérin intermédiaire est placé au milieu de
l’entretoise.
Section
transversale
sur appui
0,75 m
0,75 m
Gp gent
Schéma statique
De l’entretoise
Section
transversale
sur appui
gent Gp
Schéma statique
de l’entretoise
Le ferraillage des entretoises est continu sur toute la longueur (pas d’arrêt de barres).
Ainsi, on détermine le moment maximum positif (pour avoir le ferraillage inférieur) et le
moment maximum négatif (pour avoir le ferraillage supérieur). Dans le cas courant de la
préfabrication des poutres, nous prévoyons des aciers en attente (perpendiculairement) pour
les entretoises. Un mariage est nécessaire entre ces aciers et ceux calculés des entretoises. Ces
aciers en attente sont souvent pliés puis dépliés pour faciliter le coffrage et le transport des
poutres et par conséquent ils sont choisis en aciers lisses.
Exemple :
Soit un pont à poutres en BA à travées indépendantes dont les sections longitudinale et
transversale sont présentées ci-dessous. On se propose d’étudier l'entretoise d'appui sous l'effet
de vérinage. Deux bossages de vérinage sont placés à mi-poutre entre chaque poutre de rive et
sa poutre adjacente.
Solution :
Section
transversale
sur appui
Gp gent Gp
Schéma statique
de l’entretoise
Gpp = bp (hp – hd) (ℓ/2) γBA = (0,3) (1,2 – 0,14) (20/2) (25) = 79,5 kN.
Si les travées ne sont pas entretoisées en zone courante (c.à.d. sans entretoise
intermédiaire), les efforts dans le hourdis sont surtouts données par le calcul des efforts
transversaux dans les poutres (voir la méthode de Guyon-Massonnet). Dans ce cas, le
hourdis va jouer le rôle d'entretoisement. Ainsi, il supporte, en plus de la flexion locale une
flexion globale . On superposera les deux effets.
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M. Ben Ouézdou Chap 5, page 114
Partie A: Flexion Locale
5-1- Préliminaire
Une dalle est un élément d'épaisseur faible par rapport à ses autres dimensions et
qui est chargé perpendiculairement à son plan moyen. la dalle d'un pont à poutres est
souvent connue sous le nom de "hourdis". le calcul des hourdis des ponts peut s'effectuer
[1]:
- soit en utilisant un modèle élastique et linéaire (théorie classique des plaques
minces, éléments finis, ...)
- soit en utilisant un modèle plastique (tel que la méthode des lignes de rupture)
L'article A.3.2.5 des règles BAEL 91 [2] rend facultatif le recours aux méthodes plastiques.
On ne présente que les méthodes de calcul issues de l'utilisation d'un modèle élastique et
linéaire et plus précisément les résultats des calculs des plaques minces.
Pour les ponts à poutres, le hourdis repose sur des poutres à âme mince et ayant une
faible rigidité de torsion. Dans ce cas, on considère que le hourdis est simplement appuyé
sur les poutres, puis on tient compte forfaitairement de la continuité du hourdis (Article
A.8.2.3).
Le calcul des efforts pour les dalles rectangulaires simplement appuyées peut être
effectué au moyen:
- de l'annexe E.3 du BAEL 91 [2] (pour les charges réparties sur toute la dalle).
- des abaques de Pigeaud (1921) [3]
- des abaques du Bulletin Technique N°1 du SETRA (établies par Thenoz en 1972)
[4] et le complément n°1 de 1976 [5]. Ces abaques donnent directement les valeurs des
moments fléchissants sous l'effet des charges réglementaires (Bc, Bt, Br et Mc120) suivant
les dimensions de la dalle.
- des abaques de Mougin (1985) [6], qui reprennent les abaques de Pigeaud mais
avec plus de précision de calcul. (calcul sur ordinateur comparé à celui de 1921).
La valeur du coefficient de Poisson , , rentre dans le calcul des moments
fléchissants. Or conformément à l'article A.2.1.3 du BAEL 91, ce coefficient doit être pris
égale à: = 0 pour les calculs des sollicitations, à l'E.L.U. (Etat Limite Ultime) et à
l'E.L.S. (Etat Limite de Service).
Ainsi, on peut déterminer les moments fléchissants, suivant le BAEL, en utilisant les
abaques de Pigeaud ou celles de Mougin. Mais, en ce qui concerne les abaques de Thenoz
(SETRA), les moments fléchissants ont été calculés suivant le CCBA 68, c.à.d., avec un
coefficient de Poisson, , de 0,15. Ainsi, d'après le SETRA, la différence au niveau résultats
n'est pas énorme! et on considère que les valeurs des moments fléchissants obtenues d'après
les abaques du Thenoz sont par excès à l'ELU et par défaut à l'ELS [1]. D’autre part, ces
abaques sont données pour des valeurs entre poutres de 3 m ou plus, or dans la nouvelle
conception des ponts à poutres la disatnce des poutres ne dépasse pas les 2m. Donc ces
abaques sont inutiles pour le cas des ponts à poutres en BA, par contre, on peut les
employer dans le cas des ponts à poutres en BP..
Les portées des hourdis à prendre compte sont mesurées entre nus des appuis,
c.à.d., entre nus des poutres principales et entre nus des entretoises. On emploi les notations
suivantes:
b0: distance entre axes des poutres principales
a: distance entre axes des entretoises
bP: épaisseur de l'âme des poutres principales
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M. Ben Ouézdou Chap 5, page 115
bE:épaisseur des entretoises.
on note lx, le petit côté, tel que lx = Inf(b0-bP,a-bE); Le cas courant est d'avoir lx=b0-bP.
on note ly, le grand côté, tel que ly = Sup(b0-bP,a-bE); Le cas courant est d'avoir ly=a-bE.
Donc lx ≤ ly. le rapport lx/ly est noté ,c.à.d., 0 ≤ =lx/ly ≤ 1.
On choisit les axes xx et yy tel que xx//lx et yy//ly.
Mx: Moment fléchissant au centre de la dalle dans la direction lx (autour de ly)
My: Moment fléchissant au centre de la dalle dans la direction ly (autour de lx)
*Lorsque le hourdis est soumis à une charge uniformément répartie sur toute la
surface de la dalle, celle-ci est considérée comme portant dans une seule direction si
(=lx/ly) < 0,4 et portant suivant deux directions si 0,4 ≤ ≤ 1. Par contre, sous l'effet d'une
charge concentrée, la dalle porte suivant deux directions quelque soit le rapport .
D'après l'article A.3.2.5 des règles BAEL 83, on admet que les charges localisées
appliquées à la surface de la dalle se diffusant suivant un angle de 45° jusqu'au plan moyen
de la dalle (vue que le matériau de la dalle est du béton). En ce qui concerne le revêtement,
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M. Ben Ouézdou Chap 5, page 116
qui est en général composé de matériaux moins résistant que le béton (asphalte coulé, béton
bitumineux, enrobés, ...), l'angle de diffusion des charges localisées diminue à 37°.
Soit une charge localisée P s'appliquant suivant une aire rectangulaire de dimension
(uo,vo). Plus, on va considérer les surfaces d’impact des roues définies dans les règlements
des charges.
37° uo
45° revêtement
hr dalle
hd/2
hd/2 plan moyen
u
lx lx
y
ly
u
rectangle d'impact (uox vo)
x v x
u // lx
v // ly
rectangle de répartition (u x v)
ly
La charge se répartie au niveau du plan moyen de la dalle sur une aire rectangulaire de
dimension (u,v), appelée rectangle de répartition, tel que:
u = uo + 2 .tg37° .hr + 2 .(hd/2)
= uo + 1,5 . hr + hd
de même v = vo + 1,5 . hr + hd
La dimension de la roue parallèlement à l'axe xx est notée u, celle parallèlement à l'axe yy
est notée v, (u // lx et v // ly).
u = uo + 1,5 . hr + hd et v = vo + 1,5 . hr + hd
Avant de calculer les sollicitations dans le hourdis, on les étudie pour un panneau de
dalle simplement appuyée sur les poutres principales et les entretoises (indice o pour
indiquer l'isostaticité). Plus tard, on passera au hourdis en le considérant comme une dalle
continue.
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M. Ben Ouézdou Chap 5, page 117
5-3-1- Charge uniformément répartie sur toute la surface de la dalle
Dans ce cas, les moments fléchissants My ainsi que les efforts tranchants Ty dans le
sens de la grande portée sont faibles. On les néglige et on admet que la dalle ne porte que
dans une seule direction, celle de la petite portée lx. La dalle travaille donc comme une
poutres de portée lx. Les moments fléchissants et les efforts tranchants sont les mêmes que
pour une poutres isostatique à une travée, c.à.d., que leur valeurs maximaux par unité de
largeur sont respectivement:
gnper . lx2
Mox =
8
gnper . lx
Tap,x =
2
avec dans le sens de yy: Moy = 0 et Tap,y = 0.
x g
Mx
y Mx y lx
lx
x
ly
*Moments fléchissants
Les moments fléchissants Mox et Moy qui agissent par bande de largeur unité dans
les deux directions lx et ly au centre de la dalle sont égaux à:
Mox = x . gnper . lx2
Moy = y . Mox
Les coefficients x et y sont données en fonction de (=lx/ly) et du coefficient de Poisson
du béton; celui-ci est pris égal à = 0 à l'ELU et à l'ELS (calcul des efforts internes).
(voir l'annexe E3 des règles BAEL 83 [2] ou le tableau tiré des abaques de Mougin [6], voir
annexe).
*Efforts tranchants
Les valeurs maximales de l'effort tranchant par unité de longueur sont égales à:
- au milieu du grand côté ly (dans le sens de xx):
gnper . lx .ly
Tap,x =
2 . ly + lx
- au milieu du petit côté lx (dans le sens de yy):
gnper . lx .ly
Tap,y =
3 . ly
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 118
x Tx
y y
lx
x
ly
Ty
Dans ce cas, la dalle travaille dans les deux directions quelque soit le rapport . La
charge localisée est répartie sur un rectangle de répartition de dimension u x v.
x
y y
lx
u
v
x
ly
*Moments fléchissants
Les moments par unité de largeur au centre de la dalle se calculent par les expressions
suivantes:
Mox = (M1 + M2) . P
Moy = (M2 + M1) . P
: coefficient de Poisson= 0.
Donc. Mox = M1 . P
Moy = M2 . P
M1 et M2 sont des coefficients dont les valeurs ont été calculés par Pigeaud [3], en 1921, et
mises sous forme d'abaques en fonction des rapports , u/lx et v/ly. Plus récemment, en
1985, les abaques de Pigeaud ont été rétablies avec des meilleurs précisions par J.P.
Mougin [6] (voir annexe 2).
L'utilisation des abaques de Mougin est assez simple. Les abaques sont données
pour plusieurs valeurs de variant de 0,05 à 1,0 en 0,05. Pour des valeurs de
intermédiaires, on effectue une interpolation linéaire entre deux abaques. Celle d'en haut
représente M1 et celle d'en bas représente M2. On détermine alpha = u/lx et on le point sur
l'abscisse. On détermine béta = v/ly, on cherche la courbe correspondante (les courbes sont
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M. Ben Ouézdou Chap 5, page 119
paramétrées en béta) et si nécessaire par interpolation linéaire (visuelle) entre deux
courbes. Les valeurs de M1 ou de M2 sont lues directement sur les axes des ordonnés.
*Effort tranchant
Les valeurs maximales de l'effort tranchant sur le bord de la dalle par unité de
longueur sont égales à:
1er cas: u ≥ v
P
- au milieu de v (dans le sens de xx): Tap,x =
3.u
P
- au milieu de u (dans le sens de yy): Tap,y =
2.u + v
2ème cas: u < v
P
- au milieu de v (dans le sens de xx): Tap,x =
2.v + u
P
- au milieu de u (dans le sens de yy): Tap,y =
3.v
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 120
A L
A xe Longitudinal
4,5 m
4,5 m
3
1,5 m
A xe Transversal A T 5
1,5 m
5 2,0 m
2,0 m
Figure 6: Cas les plus défavorable pour un seul camion sur la chaussée (Nv=1)
AL
AL
4,5 m
4,5 m
4 3
4 3 1,5 m
AT 6 5 AT
1,5 m
6 5 2,0 m 2,0 m
0,5
2,0 m 2,0 m
0,5 Camion B Camion A
Camion B Camion A
Figure 7: Cas les plus défavorable pour deux camions côte à côte sur la chaussée (N v≥2)
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 121
Les cas 3 et 4 supposent que la position des trottoirs permet de disposer côte à côte
2 camions A et B symétriquement par rapport à l'axe longitudinal de la dalle, les essieux
arrières de ces camions étant disposé à proximité immédiate du centre de la dalle. On
n'envisage que l'effet des roues 3 et 5 du camion A et des roues 4 et 6 du camion B.
Pour traiter ces cas, on peut employer l'artifice de Résal, mais en utilisation le
principe de la densité de charge. Celle-ci est tel que p = P pour un rectangle de
u. v
répartition de dimension ( u x v ). En plus, dans la pratique, on peut avoir un
chevauchement entre les rectangles de répartition, en particulier 3 avec 4 et 6 avec 5 de
sorte que les cas 3 et 4 se réduisent aux cas 1 et 2!
1er cas: Effet de deux rectangles situés sur un axe et symétriques par rapport à un autre
L'effet des deux rectangles d'impact (A1,A2,B3,B4) et (B1,B2,B3,B4) est égal à
l'effet du rectangle (A1,A2,B3,B4) moins l'effet du rectangle (A4,A3,B2,B1) avec la même
densité de charge p. Les deux derniers rectangles sont centrés.
AL
A1 A
2
v
A A
4 3
AT
v v
2 1
B1 B2
v
B4 B3
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 122
2ème cas: Effet d'un rectangle centrée et d'un rectangle placé sur un axe
On considère les deux rectangles d'impact (A1,A2,A3,A4) et (B1,B2,B3,B4). Afin de
pouvoir appliquer la méthode des différences de rectangles centrés, on ajoute un impact
fictif (C1, C2,C3,C4) symétrique de (A1,A2,A3,A4) par rapport à l'axe transversal.
Le rectangle (A1, A2,C3,C4) est de dimension (u x v1). Le rectangle (A4, A3,C2,C1)
est de dimension ((u x v2). Le rectangle (B1,B2,B3,B4) est de dimension (u x v)
AL
A1 A
2
v
A A
4 3
B1 B2
AT v
v 2 v
1
B4 B3
C1 C
2
v
C C3
4
u
(A1,A2,A3,A4)+(B1,B2,B3,B4)
1
2
[(A1, A2,C3,C4)-(A4, A3,C2,C1)]+ (B1,B2,B3,B4)
Figure 9: Etude de l'effet d'un rectangle centré et d'un rectangle placé sue un axe.
3ème cas: Quatre rectangles non centrées et symétriques deux à deux.
AL
A1 A B1 B2
2
A A B4 B3
4 3
AT
v v
2 1
D1 D2 C1
C
2
v
D4 D3 C4 C3
u u u
2
u1
(A1,A2,A3,A4)+(B1,B2,B3,B4)+ (C1,C2,C3,C4)+(D1,D2,D3,D4)
(A1,B2,C3,D4)- (A2,B1,C4,D3)- (A4,B3,C2,D1)+ (A3,B4,C1,D2)
4ème cas:
Comme pour le 2ème cas, afin de pouvoir appliquer la méthode des différences des
rectangles centrés, on rajoute 2 impacts fictifs (E1,E2,E3,E4) et (F1,F2,F3,F4) symétriques
par rapport à l'axe transversal des impacts (A1,A2,A3,A4) et (B1,B2,B3,B4) .
AL
A1 A B1 B2
2
v
A A B4 B3
4 3
D1 D2 C1 C
AT 2
v v
v 2 1
D4 D3 C C
4 3
F1 F2 E1 E
2
v
F4 F3 E E
4 3
u u u
2
u1
(A1,A2,A3,A4)+(B1,B2,B3,B4)+ (C1,C2,C3,C4)+(D1,D2,D3,D4)
1
2
[(A1,B2,E3,F4)-(A2,B1,E4,F3)-(A4,B3,E2,F1)+(A3,B4,E1,F4)]
+ (D1,C2,C3,D4) - (D2,C1,C4,D3)
Figure 11: Effet de 4 rectangles dont deux centrées sur l'axe transversal
et symétriques par rapport à l'axe longitudinal
Le hourdis des ponts à poutres sous chaussée est un panneau de dalle continue. Les
poutres (principales et entretoises) constituent des appuis de continuité. Mais les
sollicitations sont intermédiaires entre celles obtenues lorsque les appuis constituent un
encastrement parfait et celles obtenues lorsque les appuis sont articulées. On dit alors que
cet appui constitue un encastrement partiel.
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 124
Les moments dans le hourdis se calculent forfaitairement à partir des efforts
isostatiques Mox et Moy calculées calculés dans l'hypothèse des dalles appuyées sur des
tr tr
appuis articulées. Ces moments au milieu des travées Mx et My peuvent être réduite de 20
à 25% selon les conditions d'encastrement. Les moments d'encastrement sur les petits et les
ap ap
grands côtés Mx et My sont évalués au moins à 50% du moment Mox dans le sens de la
petite portée. Ces calculs doivent être effectués pour chaque type de charge.
lcs
Me - 0,5 Mo - 0,5 Mo - 0,5 Mo - 0,5 Mo - 0,5 Mo - 0,5 Mo Me
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 125
Partie B: Flexion Globale
Lorsque le tablier d'un pont à poutres contient des entretoises intermédiaires entre les
poutres, la section transversale devient rigide. Dans ce cas, les efforts dans les entretoises
sont déterminés d'après la méthode de Courbon.
Mais, lorsque le tablier est dépourvu d'entretoises intermédiaires, qui est le cas
souvent rencontré de nos jours à raison de la préfabrication des poutres, le hourdis joue le
rôle de l'entretoisement. Ainsi, une flexion générale est née. Cette flexion représente la
flexion qu'elle qu'aurait endossée l'entretoise intermédiaire si elle existe. Cette flexion
globale (parfois on l'appelle aussi flexion générale) est déterminée d'après la méthode de
Guyon-Massonnet [1,2] en prenant 1 m.l. du hourdis comme étant une entretoise
intermédiaire. Les efforts dans le hourdis, sous l'effet de la flexion globale, sont ainsi
calculés comme dans le cas d'entretoise. ainsi, cette flexion globale est surtout importante
dans le cas des ponts à poutres sans entretoises intermédiaires.
D'après Guyon-Massonnet [1,2], le moment fléchissant dans une entretoise est donné
par:
My(x,y) = b.n.qn.sin n..x (1)
8 n 1 Lc
Lr2.Ltr LT
avec b: demi-largeur active = = ;
2 2
Lr: Largeur roulable; Ltr: largeur du trottoir; LT: largeur totale.
n : Coefficient de Guyon-Massonnet.
q n : Charge appliquée en forme de lame de couteau (développement en série de
Fourrier).
Lc : Longueur de calcul (dans le sens longitudinal).
Le moment maximum est au centre de la dalle x Lc
2
sin n..x sin n.
Lc 2
Si n est impair sin n. 1
2
Si n est pair sin n. = 0
2
Ainsi, on ne retient donc que les harmoniques impairs ( n = 1, 3, 5, 7, …). Pour un
calcul manuel, on peut se contenter des deux premiers termes (à savoir n=1 et n=3). Ainsi,
8
My = b. 1q1sin 3q3sin 3
2 2
b
My = . 1 q 1 3 q 3 (2)
8
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 126
sont réduites à la charge de type B [3]. Ainsi, pour l'étude de la flexion globale, on a à
considérer les mêmes charges prévues pour la flexion locale à savoir:
- Charge permanente, gper
- Charge de trottoir, qtr
- Charge de type B avec ses 3 systèmes: Bc, Bt et Br
- Charge militaire si elle existe.
Ces charges doivent être développées en série de Fourrier en une lame de couteau
(Fig. 1).
L'équivalence des charges usuelles est présentée, pour trois cas, comme suit [4]:
Lc
4q
qk si k est impair
k
qk0 si k est pair
4q
En particulier ici, k=1 q1
4q
k=3 q3 (3)
3
b) Charge uniformément répartie sur une longueur, 2c, centrée sur le point d'abscisse d
(t.q. les charges militaires Mc80 ou Mc 120).(Fig. 3)
2c
q
d
Lc
Figure 3: Charge uniformément répartie sur une longueur, 2c
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 127
.sin k..c .sin k..d
4q
k impair qk
k Lc Lc
k pair q k 0
d
Lc
Remarques
i
Lc Lc
3.di
q3
2Pi
. sin (5')
i
Lc Lc
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 128
n = f (, , y, e) est déterminé par les tables ou les formules de Guyon-Massonnet
[1,2]. Celles-ci sont analogues aux tables de K = f (, , y, e) employées pour le calcul du
CRT [5] et le calcul du coefficient correspondant se fait de la même manière. En
particulier, cette fois on cherche les moments dans la fibre centrale (y=0). Ainsi, on utilise
uniquement que la première ligne (y=0) de chaque table. C'est pourquoi les tables à
employer (et les courbes obtenues par la suite) sont toujours symétriques par rapport à
e=0. Ces tables sont présentées dans l'annexe.
Le paramètre d'entretoisement est n.b (6)
Lc
Pour le calcul de 1 : 1 b (6a)
Lc
Pour le calcul de 3 : 3 3b (6b)
Lc
, le paramètre de torsion, est le même que celui employé pour le calcul de K [5], à
savoir,
P E (7)
2 P.E
où P, E, P, E sont respectivement les rigidités de flexion et de torsion des poutres
et des entretoises par unité de longueur tels que définies dans le chapitre 3 pour le calcul
du CRT K.
De la même manière que pour le calcul de ce dernier (CRT K), l'interpolation sur
fait intervenir 0 pour = 0 et 1 pour = 1 (à ne pas confondre ce 1 pour = 1
avec 1 pour n=1). L'interpolation peut se faire d'après la relation de Guyon- Massonnet
[1,2], c.à.d.,
μ = μ 0 + (μ 1 - μ 0) 0,05 0 ≤ ≤ 0,1
μ = μ 0 + (μ 1 - μ 0) (1-eo)
0,065
0,1 ≤ ≤ 1 avec o=
0,663
μ = μ 0 + (μ 1 - μ 0) >1
μ 0 et μ 1 sont données par les tables de Guyon-Massonnet en fonction de , e et y (voir
annexe). Il ne reste plus qu'à chercher la variation de 1 = f(e) et de 3 = f(e) en
employant les tableaux de Guyon-Massonnet (ou les formules) présentés en annexe et
correspondant aux valeurs de et de . On trace ces deux courbes comme dans le cas de K
(sur un même papier millimétrique). On charge transversalement par la charge permanente
et par les charges réglementaires (Bc, Bt, Br, Mc80, qtr) de la manière la plus défavorable.
On cherche 1 et 3 pour chaque charge.
Déterminer les moments de la flexion globale dans le hourdis sous l'effet des charges
permanentes, des surcharges du trottoir et de celles de type B et Mc80.
Solution
1) Courbes de µ1 et de µ3 en fonction de e
Ainsi, on commence par la valeur de 1=0,40. On copie les valeurs des tables de
Guyon-Massonnet dans les deux premières lignes et puis on interpole sur . Les résultats
sont présentés dans le tableau N°1. Le tableau est symétrique par rapport à e =0.
1 = 0,40
e -b -3b/4 -b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
µ(=0).104 -2292 -1161 -20 1151 2372
µ(=1).104 -1016 -617 -131 546 1563 Symétrique
µ1.104 -1514 -828 -88 782 1878
Ensuite, on procède de la même manière pour la valeur de 1 = 1,22. Mais cette fois,
on ajoute une interpolation sur . Les résultats sont présentés dans le tableau N°2.
3= 1,22
e -b -3b/4 -b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
µ(=0).104 -120 -190 -190 80 940
= µ(=1).104 -77 -94 -101 8 657 Symétrique
1,2 µ3.104 -94 -131 -135 36 767
µ(=0).104 -4 -111 -174 -0,5 801
= µ(=1).104 -41 -59 -81 -21 566 Symétrique
1,4 µ3.104 -27 -79 -117 -13 658
µ3.104 -87 -126 -133 31 756 Symétrique
Lch = Lr = 9,50 m;
Nv = 3 voies;
Lr ≤ 7m Pont de la 1ère classe.
b = 6,25 m.
a) Charge permanente
Transversalement
On charge toute la largeur transversale puisque cette charge existe toujours. Vu que
cette charge est uniformément répartie on détermine les coefficients µ 1 et µ3 en prenant les
différentes surfaces positives et négatives (Fig. 7). On prend l'avantage de la symétrie en
traitant deux fois la moitié.
1 -3b -b -b 1 b
µ1 = 2. µ1(e=-b) +.µ1(e= ) +.µ1(e= ) +.µ1(e= )+ µ1(e=0) .
2 4 2 4 2 4
6,25
= (-0,1514 - 2.0,0828 - 2.0,0088 + 2.0,0782 + 0,1878).
4
= 0,015 m
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 132
1 -3b -b -b 1 b
µ3 = 2. µ3(e=-b) + µ3(e= ) + µ3(e= ) +µ3(e= ) + µ3(e=0) .
2 4 2 4 2 4
6,25
= (-0,0087 - 2.0,0126 - 2.0,0133 + 2.0,0031+ 0,0756).
4
= 0,033 m
Longitudinalement
gper
Lc
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 133
4q 4.0,656
q1 = = = 0,835 t/m2
π π
4q 4.0,656
q3 = = = 0,278 t/m2
3π 3π
Enfin, on obtient le moment de la flexion globale sous l'effet de la charge permanente:
My = b.1q13q3
8
My = (6,25/8) . (0,015 .0,835 - 0,033 .0,278) = 0,003 t.m/ml.
b) Charge du trottoir
Longitudinalement
qtr
Lc
c) Charge Bc
Transversalement:
On place la charge Bc sur les courbes de manière la plus défavorable (tel qu'il a été fait
pour le calcul du CRT K et notamment pour la poutre centrale vue sa symétrie). Comme
on doit respecter la règle Nf ≤ Nv (=3), on charge une file, 2 files ou 3 files, symétrique
par rapport à l'axe transversal ou l'une des files de roues sur l'axe (cas non-symétrique). les
valeurs de µ sont lues directement sur la courbe (Fig.10).
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 134
1er cas: 1 file de Bc
1ère position: Symétrique
µ1,i= 0,115 et µ3,i = 0,020
1 1
µ1 = µ1,i = 2.0,115 = 0,115
2 2
1 1
µ3 = µ3,i = 2.0,020 = 0,020
2 2
2ème position: Non-symétrique
µ1,1= 0,1878 µ1,2= 0,050 µ3,1 = 0,0756 µ3,2= - 0,006
1 1
µ1 = µ1,i = (0,1878+0,050) = 0,119
2 2
1 1
µ3 = µ3,i = (0,0756-0,006) = 0,035
2 2
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 135
1 1
2 1,i 2
µ1 = µ = .2.(0,168+0,038) = 0,206
1 1
µ3 = µ3,i = .2.(0,058-0,010) = 0,048
2 2
2ème position: Non-symétrique
µ1,1= 0,023 µ1,2= 0,150 µ1,3= 0,1878 µ1,4= 0,050
µ3,1=-0,012 µ3,2= 0,044 µ3,2= 0,0756 µ3,2=-0,006
1 1
µ1 = µ1,i = (0,023+0,15+0,1878+0,05) = 0,205
2 2
1 1
µ3 = µ3,i = (-0,012+0,044+0,0756-0,006) = 0,051
2 2
Longitudinalement
La position la plus défavorable est déterminée par le théorème de Barré (ou plus
simplement on emploie le tableau N°1 du chapitre 3 page 46).
Lc = 15,36 m 11,75 < Lc < 17,44 m
d
1
d
2
d
3
d
4
l
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 136
Les distances di sont déterminées d'après la valeur de donnée dans le tableau.
15,36
d2 = Lc = 0,375 = 7,305 m P2 = P = 12t.
2 2
P
d1 = d2 4,5 = 7,305 4,5 = 2,805 m P1 = = 6t.
2
d3 = d2 + 1,5 = 7,305 + 1,5 = 8,805 m P3 = P = 12t.
P
d4 = d3 + 4,5 = 8,805 + 4,5 = 13,305 m P4 = = 6t.
2
d d d d
q1 2P 1 sin 1 sin 2 sin 3 1 sin 4
c 2 c c c 2 c
d d d d
2P 1 sin 1 sin 2 sin 3 1 sin 4
c 2 c c c 2 c
2 . 12 1 1
15,36 2
= 0,543 + 0,997 + 0,974 + 0,408
2
= 3,823 t /m
2P 3d1 2P2 3d2 2P3 3d3 2P4 3d4
q3 1 sin sin sin sin
c c c c c c c c
3d1 3d2 3d3 1 3d4
2P 1 sin sin sin sin
c 2 c c c 2 c
2 . 12 1 1
0,989 0,974 0,771 + 0,952
15,36 2
=
2
= - 1,210 t /m
Enfin, les moments fléchissants sont obtenus et comparés pour en tirer la valeur
maximale. Comme les coefficients µ sont multipliés par les charges q, la comparaison
entre les différents cas doit se faire à ce niveau. C'est là aussi, qu'on tient compte du
coefficient bc pour comparer les différents cas (la comparaison se fait avec bc.My).
My = b.1.q13 .q3
8
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 137
2ème position: Non-Symétrique
My = (6,25) . (0,18 .3,823 + 0,044 .1,210) = 0,579 t.m/ml.
bc My = 0,95.0,579 = 0,550 t.m/ml.
Donc le 2ème cas (2 files) à sa 1ère position symétrique représente le cas le plus
défavorable.
A retenir: My = 0,661 t.m/ml bc=1,1
On tiendra compte par la suite des différents coefficients, à savoir bc, Q1 et B.
bc = 1,1
Q1: Coefficient de pondération du BAEL; Q1=1,6 à l'ELU Q1=1,2 à l'ELS.
B : Coefficient de majoration dynamique (le même que pour la flexion locale).
d) Charge Bt
Transversalement:
Comme le pont est de la 1ère classe, on charge 1 ou 2 files de Bt, symétrique (1ère
position) ou non (2ème position). On emploie la figure 12 pour savoir les valeurs des
coefficients µ.
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 138
1er cas: 1 file de Bt
1ère position: Symétrique
µ1,1 = 0,115 et µ3,1 = 0,020
1 1
µ1 = µ1,i = .2.0,115 = 0,115
2 2
1 1
µ3 = µ3,i = .2.0,020 = 0,020
2 2
2ème position: Non-symétrique
µ1,1= 0,1878 µ1,2= 0,050 µ3,1 = 0,0756 µ3,2= - 0,006
1 1
µ1 = µ1,i = (0,1878+0,050) = 0,119
2 2
1 1
µ3 = µ3,i = (0,0756-0,006) = 0,035
2 2
2ème cas: 2 files de Bt
1ère position: Symétrique
µ1,1= 0,150 µ1,2= 0,023 µ3,1 = 0,044 µ3,2= - 0,012
1 1
µ1 = µ1,i = .2.(0,15+0,023) = 0,173
2 2
1 1
µ3 = µ3,i = .2.(0,044-0,012) = 0,032
2 2
2ème position: Non-symétrique
µ1,1= 0,050 µ1,2= 0,1878 µ1,3= 0,115 µ1,4=-0,003
µ3,1= -0,006 µ3,2= 0,0756 µ3,2=0,020 µ3,2=-0,013
1 1
µ1 = µ1,i = (0,050+0,1878+0,115-0,003) = 0,175
2 2
1 1
µ3 = µ3,i = (-0,006+0,0756+0,020-0,013) = 0,038
2 2
Longitudinalement
On place la charge Bt de la manière la plus défavorable pour un moment centrale. On
emploie les lignes d'influences et on fait avancer le tandem pour en tirer l'effet maximum.
1,35
d1 = Lc - = 7,005 m
2 2
1,35
d2 = Lc + = 8,335 m
2 2
P=16t c = 15,36 m.
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 139
2P1 d1 2P2 d2
q1 sin sin
c c c c
d d
2P sin 1 sin 2
c c c
2.16
= (0,990+0,990)
15,36
= 4,125 t/m
2P 3d1 2P2 3d2
q3 1 sin sin
c c c c
3d1 3d2
2P sin sin
c c c
2.16
= ( - 0,915 - 0,915)
15,36
= - 3,812 t/m
Ainsi, on obtient les moments pour chaque cas. Comme le coefficient bt (ici bt=1) ne
dépend que de la classe du pont, il n'intervient pas dans la comparaison des résultats.
My = b.1q13q3
8
1er cas: 1 file de Bt
1ère position: Symétrique
My = (6,25/8) . (0,115 .4,125 + 0,02 .3,812) = 0,430 t.m/ml.
2ème position: Non-Symétrique
My = (6,25/8) . (0,119 .4,125 + 0,04 .3,812) = 0,503 t.m/ml.
Donc le 2ème cas (2 files) à sa 2ème position non-symétrique est le cas le plus défavorable.
A retenir: My = 0,680 t.m/ml avec bt = 1.
On tiendra compte par la suite des différents coefficients, à savoir bt, Q1 et B.
Q1: Coefficient de pondération du BAEL;
Q1=1,6 à l'ELU et Q1=1,2 à l'ELS.
B : Coefficient de majoration dynamique.(le même que pour Bc).
e) Charge Br.
Le traitement de cette charge est plus simple puisqu'elle est représenté par une seule
roue isolée.
Transversalement
On lit directement les valeurs de µ sur la courbe (Fig.14).
µ1 = 0,1878 et µ3 =0,0756
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 140
0,1878
0,0756
Longitudinalement:
ℓc d
d= . sin sin 1
2 c 2
3d 3
sin sin 1
c 2
P = 10 t.
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 141
d
q1 2P sin 2P sin 2P 2.10 1,302 t/m.
c c c 2 c 15,36
3d 2P 3 2P 2.10
q3 2P sin sin - 1,302 t/m.
c c c 2 c 15,36
f) Charge Mc80
Transversalement
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 142
1er cas: 2 chenilles symétriques
µ1,1= 0,117 µ1,2= 0,060 µ3,1 = 0,022 µ3,2= - 0,003
LMc 0,85
µ1 =
4 µ1,i =
4
.2.(0,117+0,060) = 0,075 m
LMc 0,85
µ3 =
4 µ3,i =
4
.2.(0,022-0,003) = 0,008 m
2ème cas: 1 chenille sur l'axe, l'autre à 1,95 m.
µ1,1= 0,154 µ1,2= 0,030 µ1,3= - 0,012
µ3,1 = 0,048 µ3,2= - 0,010 µ3,3= - 0,012
LMc 0,85
4 1,i
µ1 = µ = (2.0,154+0,030-0,012) = 0,069 m
4
LMc 0,85
µ3 =
4 µ3,i =
4
(2.0,048-0,010-0,012) = 0,016 m
3ème cas: 1 chenille dont l'extrémité est sur l'axe, l'autre à 1,95 m.
µ1,1= 0,1878 µ1,2= 0,122 µ1,3= 0,006 µ1,4= - 0,038
µ3,1 = 0,0756 µ3,2= 0,026 µ3,3= - 0,012 µ3,3= - 0,013
LMc 0,85
µ1 =
4 µ1,i =
4
(0,1878+0,122+0,006-0,038) = 0,059 m
LMc 0,85
µ3 =
4 µ3,i =
4
(0,0756+0,026-0,012-0,013) = 0,016 m.
Longitudinalement
Figure 17: Position la plus défavorable pour Mc80 dans le sens longitudinal.
ℓc d
d= . sin sin 1
2 c 2
3d 3
sin sin 1
c 2
4,90
c= = 2,45 m.
2
72
q = 4,9.0,85 = 17,29 t/m2.
4q c d
q1 sin sin
c c
4.17,29 .2,45
sin .1
15,36
= 10,57 t/m2.
4q 3c 3d
q3 sin sin
3 c c
4.17,29 3.2,45
sin .(-1)
3 15,36
= - 7,32 t/m2.
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 143
Ainsi, on obtient les moments pour chaque cas.
My = b.1q13q3
8
1er cas: 2 chenilles symétriques
My = (6,25/8) . (0,075 .10,57 + 0,008 .7,32) = 0,665 t.m/ml.
2ème cas: 1 chenille sur l'axe, l'autre à 1,95 m.
My = (6,25/8) . (0,069 .10,57 - 0,016 .7,32) = 0,661 t.m/ml.
3ème cas: 1 chenille dont l'extrémité est sur l'axe, l'autre à 1,95 m.
My = (6,25/8) . (0,059 .10,57 - 0,016 .7,32) = 0,579 t.m/ml.
Donc le 1er cas symétrique est le cas le plus défavorable.
A retenir: My = 0,665 t.m/ml
On tiendra compte par la suite des différents coefficients, à savoir Q1 et Mc.
Q1: Coefficient de pondération du BAEL;
Q1=1,35 à l'ELU et Q1=1,0 à l'ELS.
Mc : Coefficient de majoration dynamique pour Mc.
Tableau récapitulatif
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 144
Références:
[2] R. Bares et Ch. Massonnet, "le Calcul des Grillages de Poutres et Dalles
Orthotropes", Dunod, Paris 1966.
[3] M. Ben Ouézdou, "Cours d'Ouvrages d'Art", Polycopié ENIT, Première version,
1993. Code ENIT: 358 PE.
[4] J. A. Calgaro, "Calcul Pratique des Dalles Minces", Master Ouvrages d'Art, ENPC,
1987.
[5] M. Ben Ouézdou, "Etude de la Répartition Transversale des Charges sur les Ponts à
Poutres par la Méthode de Guyon-Massonnet", Polycopié ENIT, Première Edition,
Oct. 1992. Code ENIT: 352 PE.
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 145
Partie C: Particularité du
ferraillage dans le hourdis
En travée.
Sur appui.
Mxtot = MxLoc.
Mytot = Myloc.
Il faut pondérer les moments et les efforts tranchants trouvés dans l'hypothèse de la
dalle articulée par les coefficients de pondération des charges et par le coefficient de
majoration dynamique si nécessaire (voir chapitre 2). Ensuite il faut chercher les
combinaisons à l'ELU et à l'ELS.
La combinaison des moments est:
.Sup bc.Mox , Mc .Q1Mc .MoxMc
per
Mox = G Mox + Sup B . Q1
B Bc Bt
, bt.Mox Br
, Mox
per Bc Bt Br Mc Ex
Mox , Mox , Mox, M ox, Mox et Mox :Moments dus respectueusement aux charges
permanentes, Bc, Bt, Br, Mc et Exceptionnel. Les deux dernières charges ne sont utilisées
que si elles sont demandées par les cahiers de charges.
B et Mc: Coefficient de majoration dynamique pour les charges de type B et Mc.
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 146
5-9- Principe de calcul du ferraillage pour le hourdis
En général, les ponts sont considérés comme des ouvrages avec fissuration
préjudiciable. Dans le cas de construction dans un milieu très agressive (tel que mers ou à
proximité d'une usine industrielle), la fissuration devient très préjudiciable. Le hourdis est
calculé comme une poutre à section rectangulaire sous l'effet de la flexion simple, à l’ELS.
Le ferraillage est donné par mètre linéaire.
Cependant, on cite ci-dessous quelques particularités du ferraillage du hourdis [2, 9,10].
Dalle en console
Ax
Ax ≥ o b hd si 12 ≤ hd ≤ 30 cm avec Ay ≥
3
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 148
Références relatives au Chapitre 5
[1] SETRA,"Guide d'Emploi du Règlement Français du Béton Armé aux Etats Limites:
BAEL 83, Exemples d'Application aux Ponts", Bagneux, 1987, Réf SETRA: F8724.
Code ENIT: D1265
[2] DTU, "Règles Techniques de Conception et de Calcul des Ouvrages et des Ouvrages et
des Constructions en Béton Armé Suivant la Méthode des Etats Limites", Règles
BAEL 91, Eyrolles, 3ème tirage, 1994..
[3] ATAR, "Calcul des Plaques Rectangulaires: Abaques de Pigeaud",Code ENIT: 10PE
[4] SETRA, "Calcul des hourdis de ponts", Bulletin Technique N°1, 1972 (réimpression en
1985 ) et 1976, Réf SETRA: F7206 . Code ENIT: D1238.
[5] SETRA,"Calcul des hourdis de ponts", Complément N°1, 1976. Réf SETRA: F7614
Code ENIT: D1238
[6] J.P.Mougin, "Abaques pour le Calcul des Dalles Rectangulaires Articulées sur leur
Contour", Annales de l'ITBTP, N°436, Juillet-Août 1985.
[7] Rèunions des Ingénieurs, "Cours de Ponts", Collection des cours de l'Ecole chez soi,
Ed. Eyrolles, 1977.Code ENIT: D270.
[8] P. Dinnequin, "Cours Supérieure de Béton Armé: Règles BAEL 80", Eyrolles, 1982.
Code ENIT: D448.
[9] P. Charon, "Exercices de Béton Armé Selon les Règles BAEL 80", Eyrolles, 1982.
Code ENIT: D448.
[10] P.Charon,"Calcul des Ouvrages en Béton Armé Suivant les Règles BAEL 80: Théorie
et Application", Eyrolles, Paris, 1981. Code ENIT: D935.
[12] R. Bares et Ch. Massonnet, "le Calcul des Grillages de Poutres et Dalles
Orthotropes", Dunod, Paris 1966.
[13] J. A. Calgaro, "Calcul Pratique des Dalles Minces", Master Ouvrages d'Art, ENPC,
1987.
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 149
ANNEXE 1
au
Chapitre 5
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 150
Tableau N°1 : des coefficients x et y pour une dalle rectangulaire uniformément
chargée et articulée sur son pourtour lorsque = (lx/ly) varie entre 0,4 et 1,0.
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 151
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 152
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 153
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 154
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 155
Annexe 2
au
chapitre 5
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 156
Les valeurs de µ0 et µ1 sont calculées à partir des formules suivantes [11,12]
a) Coefficient µ0
L
0 a' . A b' . B 1 B 2
2
2 b sh 2 b sin
2
2 b
a' 2 sh b y . sin b y
A sh 2 b . cos b e . ch b e sin 2 b . ch b e . cos b e . cos b e
b ' ch b y . sin b y sh b y . cos b y
B 1 sh 2 b sin b e . ch b e cos b e . sh b e
B 2 sin 2 b sh b e . cos b e ch b e. sin b e
P
avec 4
L 2 E
b) Coefficient µ1
1
1 C D
FG
I
4 sh
2
E H
avec C, D, E, F, G, H, et I les fonctions suivantes
C ch 3 sh ch sh . sh
E 3 sh . ch
H 3 sh . ch
I ch . sh sh . ch . sh . sh
Dans ces formules, les lettres , , , et représentent les quantités suivantes:
y e
; ; ; .
b b
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 157
En particulier, à la fibre centrale y=0 et les coeficients µ0 et µ1 deviennent:
a) Coefficient µ0
L
0 a' . A b' . B 1 B 2
2
2 b sh 2 b sin
2
2 b
a' 2 sh b . sin b
A sh 2 b . cos b e . ch b e sin 2 b . ch b e . cos b e . cos b e
B 1 sh 2 b sin b e . ch b e cos b e . sh b e
B 2 sin 2 b sh b e . cos b e ch b e. sin b e
P
avec 4
L 2 E
b) Coefficient µ1
1
1C D I
4 sh E
2
E 3 sh . ch
I ch . sh sh . ch . sh . sh
Dans ces formules, les lettres , , et ont même signification qu'en haut, à savoir
e
; ; .
b
Ces formules sont utiles lors d'un calcul automatique (programmation sur ordinateur),
mais pour un calcul manuel, il est préférable d'employer les tableaux suivants qui sont
établies pour y=0 tirés de [11,12].
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 158
= 0,10
e -b -3b/4 -b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
µ(=0).104 -2499 -1250 0 1250 2499 Symétrique
µ(=1).104 -2362 -1171 -19 1161 2385
= 0,20
e -b -3b/4 -b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
µ(=0).104 -2486 -1244 -1 1244 2491 Symétrique
µ(=1).104 -1868 -987 -61 956 2116
= 0,30
e -b -3b/4 -b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
µ(=0).104 -2430 -1220 -7 1217 2457 Symétrique
µ(=1).104 -1401 -787 -102 734 1820
= 0,40
e -b -3b/4 -b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
µ(=0).104 -2292 -1161 -20 1151 2372 Symétrique
µ(=1).104 -1016 -617 -131 546 1563
= 0,50
e -b -3b/4 -b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
µ(=0).104 -2040 -1053 -44 1031 2216 Symétrique
µ(=1).104 -730 -482 -147 401 1356
= 0,60
e -b -3b/4 -b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
µ(=0).104 -1690 -903 -77 864 1999 Symétrique
µ(=1).104 -525 -379 -152 201 1191
= 0,70
e -b -3b/4 -b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
µ(=0).104 -1296 -733 -113 675 1753 Symétrique
µ(=1).104 -379 -299 -150 208 1057
= 0,80
e -b -3b/4 -b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
µ(=0).104 -927 --571 -145 497 1518 Symétrique
µ(=1).104 -274 -237 -144 144 948
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 159
= 0,90
e -b -3b/4 -b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
µ(=0).104 -622 -436 -170 347 1318 Symétrique
µ(=1).104 -199 -188 -134 96 856
= 1,00
e -b -3b/4 -b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
µ(=0).104 -393 -329 -185 231 1159 Symétrique
µ(=1).104 -145 -149 -124 58 779
= 1,20
e -b -3b/4 -b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
µ(=0).104 -120 -190 -190 80 940 Symétrique
µ(=1).104 -77 -94 -102 7 657
= 1,40
e -b -3b/4 -b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
µ(=0).104 -4 -111 -174 0 800 Symétrique
µ(=1).104 -41 -59 -81 -21 567
= 1,60
e -b -3b/4 -b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
µ(=0).104 32 -63 -146 -45 702 Symétrique
µ(=1).104 -22 -37 -63 -37 497
= 1,80
e -b -3b/4 -b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
µ(=0).104 35 -34 -116 -71 625 Symétrique
µ(=1).104 -12 -23 -49 -45 442
= 2,00
e -b -3b/4 -b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
µ(=0).104 -26 -15 -88 -84 563 Symétrique
µ(=1).104 -6 -15 -37 -47 398
______________________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Chap 5, page 160
Chapitre 6
QUELQUES DONNEES SUR
LE CALCUL DES APPUIS
Le dimensionnement des appareils d'appui est essentiellement basé sur la limitation des
contraintes de cisaillement qui se développent dans l'élastomère au niveau des plans de frettage
et qui sont dues aux efforts appliqués ou aux déformations imposées à l'appareil. L'appareil
d'appui est soumise à la compression, à la distorsion et la rotation.
a) Compression.
N
a
N , m ax
b) Distorsion:
La distorsion des contraintes au niveau du plan du frettage est uniforme.
H: Effort Horizontal appliqué. : Angle de distorsion.
u H
T
H
1er cas: La déformation u1 de l'appareil est lente (dilatation thermique de longue durée, retrait-
fluage) et connue.
H1
u1
H
1
T
1
H1
Figure 4: Effet de la déformation u1.
H
2
T
2
H2
Figure 5: Effet de l'effort dynamique H2.
H2
H
2 ab
Effort dynamique module d'élasticité transversal Gdyn = 2 Gstat = 2 G.
H 2
tg 2
2G
u2 H2
tg 2
T 2 G ab
1er et 2 ème cas: On introduit une contrainte conventionnelle de calcul qui sous effort statique
seul nous donne la même déformation totale: u u 1 u 2
u
u1 u2 H
H
T
H
Figure 6: Effet d'une déformation totale conventionnelle u.
c) Rotation:
Lorsqu'une frette, solidaire d'un feuillet, accomplit une rotation par rapport à l'autre frette
solidaire du même feuillet, la répartition des contraintes de cisaillement s'établit comme indiquée
dans la figure 7.
""
La contrainte maximale apparait généralement sur les bords parallèles à l'axe de rotation et a
pour valeur:
2
G2 a
t
t
où t: angle de rotation (rad) d'un feuillet élémentaire T avec T l'angle de rotation de
n
l'appareil d'appui.
On tient compte des défauts de pose en ajoutant à la rotation due aux charges c une rotation
. Cette rotation est prise généralement comme suit:
= 3 .10-3 rad pour les tabliers en BA coulé sur place.
= 10 .10-3 rad pour les tabliers en BA préfabriqués.
= 3 .10-3 rad pour les tabliers métalliques.
t (mm) 8 10 12 20
ts (mm) 2 3 3 4
Tableau N°1: Valeurs de l'épaisseur des frettes en fonction de l'épaisseur de l'élastomère
Nmax Nmax
Limitation des contraintes moyennes : m 15MPa a.b
a.b 15
2- Hauteur nette de l’élastomère (T).
T > 2 u1.
u1 : raccourcissement due au retrait (et fluage) et due à l’effet de longue durée de
température.
u1 = ur + ut. choix : n feuillet de t épaisseur : T= n . t
3- Dimensions en plan :
condition de non-flambement : a T a
10 5
Nmax
5 T < a < 10 T et avec a.b choix de (a .b) avec a < b
15
Valeur usuels de ts :
t 8 10 12 20
ts 2 3 3 4
Force de freinage:
a .a .A (L .l )
Al : FAl 1 2 l ch c
200.0035(Lch.lc)
Bc : FBc = 30 t.
Les efforts sur les appuis sont répartis sur les appuis en fonction de la rigidité totale, rt, de chaque
appui. La souplesse totale (inverse de la rigidité) st (st= 1/rt) des appuis est exprimé par :
st = U1 + U2 + U3.
avec: U1: Déformation des appareils d’appui
U2 : Déformation des appuis.
U3 : Déplacement et déformation de la fondation.
U1 , U2 et U3 sont dus à un effort unitaire H = 1,0 kN appliqué au niveau des appareils d’appui.
3 2
c.
u
3 . E I 2 .E I
2
c.
2 .EI E I
h 2 3
z . dz
U2 = 0 E I(z) . Si I(z) = ct U2 = h .
3E I
Pour les fondations profondes sur pieux, les souplesses sont déterminés à l’aide s’un logiciel
de calcul PSH du SETRA. C’est logiciel de calcul de sollicitations et de déplacements sous
l’action d’un effort unitaire en tête (instantané et différé).
a) ELS.
C1 = Gmax +Ret.
C2 = C1 + 1,2 (AL + FAL) + 0,6 TLD.
C3 = C1+ 1,2 (Bc + FBc) + 0,6 TLD.
C4 = C1 + Mc120 + 0,6 TLD.
C5 = Gmin + Ret + TCD.
b) ELU
C6 = 1,35 C1 + 1,6 (AL + FAL) + 0,78 TLD.
C7 = 1,35 C1+ 1,6 (Bc + FBc) + 0,78 TLD.
C8 = C1 + 1,35 Mc120 + 078 TLD.
C9 = Gmin + Ret + 1,35 TCD.
a) ELS.
C1 = Gmax +Ret.
C2 = C1 + 1,2 (AL + FAL) + 0,6 TLD+ 1,2 Sr.
C3 = C1+ 1,2 (Bc + FBc) + 0,6 TLD + 1,2 Sr
C4 = C1+ 1,2 [Bc (cas 2)+ FBc(cas 2)] + 0,6 TLD + 1,2 Sr
C5 = C1 + Mc120 + 0,6 TLD.
C6 = Gmin + Ret + TCD.
b) ELU
C7 = 1,35 C1 + 1,6 (AL + FAL) + 0,78 TLD.+ 1,6 Sr.
C8 = 1,35 C1+ 1,6 (Bc + FBc) + 0,78 TLD + 1,6 Sr.
C9 = 1,35 C1+ 1,6 [Bc (cas 2)+ FBc(cas 2)] + 0,78 TLD + 1,6 Sr.
C10 = C1 + 1,35 Mc120 + 078 TLD.
C11 = Gmin + Ret + 1,35 TCD.
Ru
Remarque : Acier de Frettage sous les appareils d’appui : Af = 0,04 .
fsu
A-1 Introduction
En Afrique du Nord, et notamment en Tunisie, le régime de pluie est imprévisible et très
variable. On peut observer des longues périodes de sécheresse et puis soudainement une pluie
torrentielle. De plus, les statistiques nécessaires ne sont pas toujours disponibles. Ainsi, pour
déterminer les débits maximaux des crues, on doit avoir recours aux lois hydrologiques, basées
sur les statistiques disponibles. Ce sont des lois semi-empiriques. Mais ces lois ne sont pas
uniques et selon la loi, le résultat diffère de 1 à 3 ou plus notamment dans l'utilisation de
certains cœfficients.
Le débit maximum de la crue qui passe dans un oued est le débit hydrologique. Alors que
la capacité d'un pont d'évacuer l'eau sous le tablier constitue le débit hydraulique. Ainsi, la
détermination de la position verticale d'un pont est d'égaliser les deux débits et pour plus en
sécurité il faut que le deuxième dépasse le premier.
A-2-1- Définitions
Bassin versant, BV.
Le Bassin Versant (BV) à un point A d'un cours d'eau (exutoire) est une surface
regroupant l'ensemble des points d'où partent les écoulements qui passent par le point A pour
poursuivre leur trajet vers l'aval (Figure 1). Les limites d'un BV sont les lignes des crêtes qui le
séparent d'un bassin voisin. Ces lignes de crêtes sont tracées sur une carte en courbe de niveau.
(éch: 1/50 000 tel que la carte d'état major).
BV
Amont
A(exutoire
Aval )
Figure 1: Bassin versant
__________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Annexe A, page 169
Période de retour, T.
C'est la fréquence, F, du retour d'une crue exceptionnelle. Ainsi,
T= 10 ou 20 ans pour les petits ouvrages (Buses ou Dalots)
T= 50 ou 100 ans pour les ponts (centennale pour les ponts importants)
T= 100 ou 500 ans ou même 1000 ans pour les barrages.
L L1 L2
. . .
i i1 i2
L3,i3
L2,i2
L1,i1
Q = C S.
k
1
S 10
Q 10 108
6
S: Surface du BV (km2).
__________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Annexe A, page 170
k: Cœfficient de Frankou-Rodier (varie de 2 à 6); k=2 pour régime calme et régulier et k=6
pour des crues record dans le monde. A défaut de précision, on peut prendre les estimations
suivantes (Tableau N°1):
On prend k 4 pour un débit centennal (T= 100 ans). Par exemple pour la région de Bizerte, les valeurs
suivantes (Tableau N°2) ont été proposées [3]:
T (ans) 10 20 50 100
k 3,68 3,85 4,06 4,20
La méthode rationnelle (Turraza), employé surtout pour les petits débits (buses et dalots) est connue
sous la forme :
Kr I S
Q (m3/s)
3,6
S: Surface du BV (km2).
K r = Cœfficient de ruissellement du BV. (voir tableau).
I: Intensité maximale des pluies (mm/h) ; I = f(T, tc).
T: Fréquence ou Période de retour (ans).
tc: Temps de concentration (h).
I: Intensité des pluies, déterminée par la courbe IDF (Intensité, Durée, Fréquence ou
Période de retour) établies pour un certain nombre de postes pluviométriques en
Tunisie et présenté sous forme de courbes(voir un exemple en Annexe).
Le temps de concentration tc est donné par la formule de Giandotti (donnée aussi par d'autres formules):
4 S 1,5 L
tc (h)
0,8 h
Cette méthode est proposée pour l'Algérie mais peut être aussi appliquée pour la Tunisie et
tout le Maghreb.
S
Q 2 . K . log10 (1 A.H) . . ( 1 4.Log 10T log10 S)
L
H: Pluviométrie moyenne annuelle (m/an).
T: Période de retour (ans).
S: Surface du BV (km2).
L: Longueur de l’oued dans le BV (km).
K: Cœfficient variant de 0,5 à 6.
A: Second cœfficient.
Pour l’Algérie, on adopte A = 20 et K = 1.
K atteint 6 pour les petits bassins à faible pente. (K=3 pour Oued Ellil en Tunisie).
Le problème, dans ce cas, est la détermination de ces deux coefficients.
q q r S T
q: débit spécifique (m3/s/km2). Q: Débit (m3/s) est t.q.
Q = q .S
S: Surface du BV (km2).
qr, et : Constantes régionales.
D’après l’étude de R. Kallel, = - 0,5 et =0,41, c.à.d.;
Q qr S T0,41
qr est donnée d’après le tableau suivant:
Limites d’application:
- Comme le montre le domaine de validité, cette formule n'est pas valable pour certaine
superficie et notamment les petites superficies.
- La Limite entre Tunisie centrale et noyau dorsale n’est pas claire.
- Cette formule ne tient pas compte de la forme du BV.( Normalement si le relief devient
plus fort le débit spécifique q augmente, en plus, lorsque la surface du BV S diminue le débit
spécifique q doit augmenter).
- Pour la Tunisie Sud, l’auteur n’a pas d’observation mais ajustement du cœfficient k de
Francou-Rodier.
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M. Ben Ouézdou Annexe A, page 172
A-2-2-2-2- Formules de Ghorbel (1984). [1,5,6]
a) Oueds appartenants à la dorsale avec une pente i > 5%. (tel que Oued Abid, O. Kébir à Sidi
Aouidet, O. Haffouz et O. Oudiane)
Qmoy = 2,86 S0,8.
RT = 1,47 . T0,4 - 1,35
c.à.d.
Q = 2,86 S0,8.(1,47 . T0,4 - 1,35).
D'autre part,
RT = 1,33 . logT + 0,46 Zone I
RT = 1,07 . T0,4 - 0,71 Zone II
RT = 1,47 . T0,4 - 1,35 Zone III
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M. Ben Ouézdou Annexe A, page 173
A-2-2-2-3- Formules de Frigui (1994). [6]
Pour T=100 ans (le cas qui nous intéresse pour les ponts):
Am
q Q = q .S
S 1 n
Am et n: Cœfficient régionales d’après le tableau ci-après.
Régions Am n
Nord 26,2 0,47
Medjerdah 53,5 0,53
Cap-Bon et Meliane 38,4 0,44
Centre et Sud 76,7 0,44
Tableau N°6: Valeurs régionales d'après la formule de Frigui.
Pour T autre que 100 ans, employer la relation suivante:
A m
q T
S 1n
T : Cœfficient régionale dépendant aussi de la période T, présenté dans le tableau ci-après
Régions 100 50 20 10
Nord 1 0,8 0,58 0,45
Medjerdah 1 0,78 0,54 0,38
Cap-Bon et Meliane 1 0,77 0,50 0,35
Centre et Sud 1 0,74 0,48 0,33
Tableau N°7: Cœfficient de correction suivant la période T pour la formule de Frigui.
Section mouillée; SM; Surface de la partie de la section droite de l'Oued limité par les
parois et la surface libre.
Périmètre mouillé, PM, périmètre de la partie de la section mouillée en contact avec les
parois.
Tirant d'eau, y, distance de la surface libre de l'écoulement au point le plus bas de la section
de l'Oued.
SM
Rayon Hydraulique, RH, RH =
PM
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M. Ben Ouézdou Annexe A, page 174
A-3-2- Calcul du débit hydraulique: Formule de Manning-Strikler
Q: Débit hydraulique (capacité d'une section), en m3/s
K = K' ( 1 - n1 - n2 - n3)
n2
n2 Nature des berges
0 Berges très rectilignes et très parallèles
0,05 à 0,1 Tracé générale parallèle mais légèrement sinoïdal (longueur d'onde assez
grande)
0,15 à 0,25 Tracé très mineur ou largeur rapidement variable et irrégulière sur une assez
grande longueur
- 0,2 à - 0,1 Berges très lisses, lit étroit vis-à-vis de la profondeur d'eau
Tableau N°9: Valeurs de n2 en fonction de la nature des berges. [7]
n3
n3 Nature des berges et du fond
0 Berges lisses, lit large ou berges régulière avec même rugosité de peau que le
fond
0,05 à 0,1 Berges rugueuses par rapport au fond, lit large
0,1 à 0,2 Berges rugueuses par rapport au fond, lit étroit
Tableau N°10: Valeurs de n3 en fonction de la nature des berges et du fond du lit. [7]
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M. Ben Ouézdou Annexe A, page 175
En absence des données granulométriques, les valeurs du coefficient K de Strickler
couramment utilisées sont les suivantes [8]:
Tableau N° 11: Valeurs du cœfficient de Strikler en fonction de la nature du lit d'après [8]
D'autres auteurs ont donné des valeurs plus simplifiées du coefficient K [11], ce sont les
valeurs les plus employés :
Tableau N° 12: Valeurs du cœfficient de Strikler en fonction de la nature du lit d'après [11]
Figure N°4: Positionnement d'un pont sur une section d'un oued.
Qrau n
Qro
Q = f(y)
Qrau
2
Qrau
1
y1 y2 Y=PHE yn y
Pour une période donnée T, connaissant le débit hydrologique, Qro, d’après les méthodes de la
section A-2-2, on implante sur les axes de Q pour en déduire le PHE (Figure N°5), Y, d’après
la courbe Q=f(y). Ainsi le calage du pont est:
On suppose que le phénomène du remous est dans le cas du lit simple. Soit un lit
rectangulaire où l'écoulement est uniforme avant l'implantation d'un pont. Suite à l'existence
d'une obstruction (pont), l'écoulement devient perturbé et on constate un exhaussement
légèrement à l'amont de l'ouvrage.
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M. Ben Ouézdou Annexe A, page 177
Sur la figure N°6, vue en dessus, on représente l'écoulement perturbé. Dans la partie
centrale de l'écoulement, la direction des lignes de courant est peu altérée, alors qu'à proximité
des rives, elles se décollent des bords au point "a" appelé points de séparation, pour converger
vers la contraction, laissant des zones "Ia" dites de "zones de séparation" qui sont le siège de
grandes turbulences. Après la section 2, où elles pénètrent dans la contraction, elles continuent
à converger légèrement en se décollant de la culée, jusqu'à la section 3, à partir de la quelle
elles divergent pour occuper de nouveau, à la section 4, toute la largeur de la rivière. De
nouvelles zones de séparation "IIa" sont ainsi crées.
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M. Ben Ouézdou Annexe A, page 178
Sur la même figure (N°6), coupe longitudinale, on voit que la perturbation apportée par la
contraction commence en amont en une section 0, à partir de laquelle l'eau monte (par rapport
à la hauteur normale) jusqu'à un maximum (qui mesure l'importance du remous). Ce maximum
est atteint à la section 1, légèrement en amont de la contraction, au niveau du point de
séparation "a". La surface libre de l'écoulement commence alors à redescendre pour atteindre
son point le plus bas à la section 3. Elle remonte de nouveau jusqu'à retrouver la hauteur
normale. C'est dans la section 3 que les vitesses passent par un maximum.
Le projeteur est appelé à connaître une caractéristique très importante dans cette étude :
l'exhaussement maximum de la ligne légèrement à l'amont d'un ouvrage, donnée par
l’expression suivante :
h *1 h 1 h 0
La méthode la plus facilement utilisable est celle du Bureau of Public Roads des USA
[13], élaboré d'après des essais sur modèles.
Soient:
h1: Le tirant d'eau maximum juste en amont du pont.
ho: Le tirant d'eau dans la section considérée avec rétrécissement (au niveau du pont)
= PHE.
*
Le remous h1 est donné par:
2
* Va
h1 K
*
2g
K*: Cœfficient qui est calculée à partir des abaques présentés ci-après selon la
décomposition suivante:
K* = Kb + Kp +
Ke.
Kb est le coefficient de base, terme principal de calcul. Il est donné par les figures 7 et 8 en
fonction du coefficient d'obstruction M pour les divers types de culées en vue de dessus. Ce
coefficient est le plus important dans l’évaluation du remous.
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M. Ben Ouézdou Annexe A, page 179
Figure 7: Cœfficient de base Kb en fonction du rapport de contraction M (=b/B),
pour les culées de types 1,2 et 3.
2,0
Talus à 2:1
1,6 Talus à 1,5:1
Type 4
Talus à 1:1
1,2
0,8
0,4
0,0
0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0
M
__________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Annexe A, page 180
Kp: terme correcteur rendant compte de l'effet d'obstruction des piles, fonction de J
coefficient d'obstruction des piles (définie sur la figure 9), du type de pile et de M. Kp peut être
considéré comme indépendant du diamètre, de la largeur, de l'espacement des piles et du
nombre de piles mises dans l'alignement les unes des autres à condition qu'il soit au plus égal à
cinq. Ko =f(J) est donné par la figure 10 et =f(M) est donnée par la figure 11.
Kp= Ko .
b
E
Culée Pile
ho
__________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Annexe A, page 181
Figure 11: Cœfficient en fonction du rapport de contraction M.
Ce coefficient (Kp) devient important lorsque les piles sont assez massive tel que pour les
piles en maçonnerie (E augmente, J augmente et Ko et Kp sont plus grandes).
q c
e 1 lorsque q c q a
q a
ou
q a
e 1 lorsque q a q c
q c
q q =b q
c b a
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M. Ben Ouézdou Annexe A, page 182
Figure 13: Cœfficient correcteur due à l'excentricité
en fonction du rapport de contraction M.
A-6 Affouillements
A-6-1- Introduction
Le niveau de fondation doit être situé sous la profondeur de l'affouillement pour les
fondations superficielles. A ne pas considérer la portance du sol affouillable dans l'étude
des fondations profondes.
En théorie: [12]
2
B 3
y 1 1, 2
b y2
Aff = y1-y2.
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M. Ben Ouézdou Annexe A, page 183
Tablier
A vant A ffouillement
Pile
A près A ff
y
1
b B y
2
Paff Fondation
En pratique:
Si dans un passé plus ou moins récent, le cours d'eau a connu une très forte crue entraînant
un affouillement général sur une certaine profondeur, les sédiments qui se sont redéposés à la
suite de la crue ne doivent pas présenter les mêmes caractéristiques de compacité que les
couches adjacentes [10]. D’après l’essai pressiométrique, on obtient le Module
pressiométrique (E) et la Pression limite (Pl) pour en déduire l’état de compacité E/Pl.
Ainsi, on trace la courbe de l'état de compacité (E/Pl) en fonction du profondeur du sol
(h). On cherche s'il y a une discontinuité apparente dans la courbe. La profondeur pour laquelle
apparaît cette discontinuité constitue la profondeur de l'affouillement général.
E/P l
haff discontinueté
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M. Ben Ouézdou Annexe A, page 184
D'autre auteurs ont présentés une autre estimation selon la granulométrie des matériaux du
fond de lit, et en particulier le diamètre des sédiments [14].
Q: Débit du projet (m3/s),
SM: Section mouillée (m2) correspondant eu PHE.
B: Largeur du lit mineur (m).
1er cas: Lit à sédiments fins (d90 < 6 mm) : La profondeur de l'affouillement général est
donnée par la formule de Hayni et Simons[14]:
S
H g 0,48.Q 0, 36 M
B
2ème cas: Lit à sédiments grossiers (d90 > 6 mm): La profondeur de l'affouillement
général est donnée par Kellerhals[14]:
S
H 0,249.Q 0,8 .d 90
0 ,12
.B 0,8 M
g B
Ici, d90: dimension des mailles laissant passer 90% en poids de l'échantillon (m).
a) Piles
Hypothèses:
1) Sol non-cohésif (sol pulvérulent), tel que les sédiments granulaire pour les quel le
diamètre des sédiment est petit (quelque cm).
Pour les sols cohésifs, l'affouillement est nul.
2) L’angle d'incidence entre la direction de l'eau et l'axe des piles est nul. Dans le cas
contraire, il est recommandé de procéder à des corrections (voir Calgaro [10]).
b) Culées
Y Y
s
Aff = Ys -Y
Ys: Hauteur de l'eau après affouillement
Y: Hauteur de l'eau avant affouillement.(PHEC)
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M. Ben Ouézdou Annexe A, page 186
D
T.N.
D/2 A ff
=3D
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M. Ben Ouézdou Annexe A, page 187
Illustration : Protection de la pile du pont de normandie.
Tapis d'enrochements.
C'est la méthode la plus simple et la plus employée. Elle est assez efficace. En plus de
son caractère préventif, la méthode d'enrochement présente un caractère curatif. Sa mise en
œuvre est assez facile. Il est recommandé à veiller sur deux précautions:
- employer un filtre pour éviter l'enfoncement des blocs dans le lit.
- ne pas avoir des blocs créant une obstruction importante à l'écoulement.
Photo N°1 : Enrochement entourant une pile dans le pont de la déviation du Hammamet Nord.
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M. Ben Ouézdou Annexe A, page 188
Les dimensions à prévoir sont les dimensions en plan et en épaisseur ainsi que l'épaisseur
moyenne des blocs d'enrochement.
• En plan: 3D
Enrochement Pile (diam=D)
3D
• Épaisseur: EE
Enrochement
EE
Fondation
B
D'autre part; Vc= 1,2 2g
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M. Ben Ouézdou Annexe A, page 189
b) Protection des culées.
La protection des culées peut se faire également par enrochement. Mais, on peut utiliser
aussi des murs guideaux ou des panneaux de fonds.
Enrochement:
On adopte le même principe et le même dimensionnement que pour les piles.
Murs guideaux:
Panneaux du fond:
Ce sont des écrans verticaux faiblement inclinés sur la direction de l'écoulement. Cette
méthode n'est pas très efficace.
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M. Ben Ouézdou Annexe A, page 190
Références relatives à l’Annexe A
[1] A. Ghorbel, "Guide Pratique des Calculs Hydrologiques", Direction Générale des
Ressources en Eau, Juillet 1991.
[3] R. Kallel, "Etude hydrologique de l'Oued Joumine à Jebel Antra", Direction Générale des
Ressources en Eau, Juin, 1984.
[4] K. Gourey, "Calcul Hydraulique des Ouvrages d'Art Routiers", Polycopié ENIT, 1984.
Code ENIT; 206 PE.
[5] A. Ghorbel, "Détermination des Débits Maxima à partir des Paramètres Régionaux",
Revue Tunisienne de l’Équipement, N°52, 1985. pp 69-87. (ou DRE, Sep 1984).
[6] H.L. Frigui, "Formules Régionales d'Estimation des Débits Maxima de Projet en Tunisie",
Direction Générale des Ressources en Eau, Juin 1994.
[7] B. Mijuskovic, "Les Phases d'Opérations qui Précèdent les Études des Ponts", Guide
polycopié, Annexe 1 et 2, École Mohamadia des Ingénieurs à Rabat, Maroc, Juin, 1981.
[9] R. Kallel, "Evaluation des débits des crues maxima en Tunisie", DRE, Nov 1979.
__________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou Annexe A, page 191